Dossiers sur le concours d'Ingénieur territorial du CNFPT
Vous avez appris le rejet de votre inscription au concours d'ingénieur territorial de la session 2009 ?
GeoRezo vous propose de participer à une action collective et d'envergure nationale. Nous souhaitons recenser tous les candidats qui ont reçu dans leur boite aux lettres une sentence administrative de type : «Votre diplôme ne présente pas un caractère technique ou scientifique suffisamment avéré» ou «Vous ne nous avez pas transmis la décision favorable de la commission (…)».
En réalisant ce recensement particulier, GeoRezo a deux objectifs :
1. Faire le point sur le problème afin de faciliter une prise de conscience de la communauté géomatique et faciliter sa résolution,
2. Lancer plus largement un débat de fond
Quelle reconnaissance pour le métier de géomaticien aujourd'hui ?
Alors que la géomatique est partout, comment les formations en géomatique sont-elles perçues par les employeurs (collectivités territoriales, État, secteur privé) ?
La raison de cet appel
Pour concourir au concours d’Ingénieur territorial il faut avoir un diplôme d’ingénieur reconnu par l’Etat, un diplôme d’architecte, un diplôme de géomètre expert ou un titre ou diplôme délivré par l’Etat d’un niveau équivalent ou supérieur à cinq années d’études après le baccalauréat, en lien avec l’une des spécialités mentionnées et sanctionnant une formation à caractère scientifique ou technique.
Le décret n°2007-196 du 13 février 2007, complété par deux arrêtés des 19 juin et 26 juillet 2007 a instauré des commissions de reconnaissance de l'expérience professionnelle (REP) et de l'équivalence des diplômes (RED) qui permettent à un candidat de faire valoir un autre diplôme et/ou une expérience en lieu et place du diplôme initial exigé pour accéder à un concours. Tous les diplômés autres que les titulaires d’un diplôme d’ingénieur, d’architecte ou d’expert géomètre doivent déposer une demande d’équivalence de diplôme.
Cette année certaines commissions semblent avoir accordé de manière très restrictive les dérogations pour tous les diplômés des formations universitaires. C’est le cas en particulier pour les candidats des spécialités Urbanisme et Informatique et Système d'Information.
Quels sont les Master 2 reconnus par les commissions ?
A cette question, nous n'avons à ce jour pas de réponse claire. Dans cette procédure dérogatoire, ce ne sont pas les diplômes en général qui sont évalués mais les parcours individuels de formation. Le recours contre la décision de la commission est individuel et la décision ne vaut que pour chaque candidat particulier. Il n’y a pas de jurisprudence sur les diplômes ni de liste de diplômes pré établis, quelle qu’ait pu être la situation antérieure.
Comment la commission d'équivalence de diplômes définit-elle ses choix ?
Sur quels critères techniques ou scientifiques se fonde-t-elle ?
Plusieurs centaines de candidats issus de formations universitaires en urbanisme ont déposé un recours. Il semble que nombreux soient les candidats “géomaticiens” à recevoir par courrier un rejet (*) de leur candidature au concours d'ingénieur territorial dans la spécialité “Informatique et Système d'Information - option SIG et topographie”. Une spécialité et une option qui semblaient pourtant être adaptées à leur profil.
Les candidats issus des Master 2 SIG seraient-ils les victimes collatérales d’une mise à l’écart des formations de Sciences Humaines et Sociales des concours d’Ingénieur territorial ?
Un nombre important des Masters SIG et géomatiques sont officiellement portés par des départements de Géographie, souvent rattachés à des Facultés de Sciences Humaines et Sociales. D'autres Masters de ces départements qui proposent l'acquisition d'une double compétence thématique et géomatique en environnement, aménagement, risques naturels… sont aussi concernés par le problème. Les commissions semblent interpréter de manière extrêmement limitative le caractère scientifique et technique de la formation en le réduisant à l’univers de l’ingénierie et des techniques informatiques. Bien sûr celles-ci sont nécessaires - et les Masters en question ne les ignorent pas - mais n’est-il pas dangereux de réduire l’activité géomatique des collectivités à cette étroite dimension ?
La question mérite d'être posée.
S'ajoute à cela le nombre de candidats qui, découragés de remplir le complexe dossier de reconnaissance de l'expérience professionnelle (REP), se sont rabattus bon gré mal gré sur une demande d'équivalence des diplômes qui leur aura été refusée.
(*) Les candidats rejetés ne recevront pas leur note d'écrit. En cas de recours gracieux ou contentieux favorable, il n'y aura donc pas cette année de rattrapage possible des oraux, et ce quelle que soit la note à l'issue de l'épreuve écrite. Précision, une demande en LRAR peut être adressée auprès de votre président de jury.