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Printemps des cartes 2024

#1 Thu 16 September 2010 23:24

genevois
Participant occasionnel
Lieu: INRP Lyon
Date d'inscription: 3 Oct 2005
Messages: 11
Site web

Publication de la DATAR Territoires 2040

[Message repris de la liste geomatique@texte-a-enlever.inrp.fr]

Bonjour,

La DATAR, un temps supprimée puis ressuscitée sous le nom de "Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale" publie le premier numéro d'une revue en ligne :
http://territoires2040.datar.gouv.fr/sp … mp;revue=1

Cette nouvelle publication dénommée "Territoires 2040" (noter le pluriel qui témoigne de la pluralité des acteurs territoriaux) est consacrée à l'aménagement du territoire et à la prospective en terme de changements pour les 30 prochaines années. De nombreux sujets sont abordés : les mobilités, l'urbanisation, la R&D, la nature, la ruralité... avec des signatures de géographes (notamment Michel Lussault, Laurence Barthe, Philippe Estèbe)

L'article de Karine Hurel "Toutes les cartes en main" a plus particulièrement attiré notre attention :
http://territoires2040.datar.gouv.fr/sp … mp;revue=1

Il concerne le rôle de la cartographie dans la manière de représenter les territoires. L'auteure entend attirer l'attention sur "la surreprésentation des cartes de données" et sur "l'hégémonie des SIG" (sic), devenus l'outil du cartographe institutionnel et des services techniques des
collectivités. On y retrouve les reproches classiques adressés à la cartographie euclidienne (choix de fonds de carte en 2D, rôle de la projection, prédominance des représentations surfaciques). L'auteur invite à privilégier d'autres types de cartographie recourant à des métriques non euclidiennes : cartes par anamorphoses, mais également cartes iconiques dont le dessin cherche à rendre compte d'une idée. En conclusion, il est rappelé que la cartographie n'est "pas seulement une affaire de technicien, à laquelle les systèmes d'information ont parfois trop tendance à la ramener"

On comprend que d'autres formes de cartographie puissent être mieux adaptées pour faire de la prospective, mais la vision nous paraît parfois un peu réductrice en ce qui concerne les SIG qui ne parviendraient pas à faire de l'analyse géographique ni à restituer la pluralité des regards.
Il semble en fait que se télescopent dans cet article deux problèmes différents : le rôle joué par les données, que l'on peut toujours trouvé trop important (encore faudrait-il distinguer la cartographie statistique qui est assimilée ici aux SIG) et les limites de la cartographie euclidienne, que l'informatique permet aujourd'hui en partie de dépasser avec les outils de modélisation (mais les SIG eux-mêmes ne sont pas exclus de cette évolution avec par exemple les modèles 3D).

Bien cordialement

Sylvain Genevois
Observatoire de pratiques géomatiques dans l'enseignement secondaire (INRP)

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#2 Fri 17 September 2010 10:27

dominique.lys
Participant assidu
Date d'inscription: 5 Oct 2006
Messages: 473
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Re: Publication de la DATAR Territoires 2040

Personnellement après 5 bonnes minutes d'attention, je n'ai pas su tirer grand chose des cartes iconiques hmm

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#3 Fri 17 September 2010 13:40

Marc Leobet
Participant assidu
Lieu: Nowhere
Date d'inscription: 19 Sep 2005
Messages: 1103
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Re: Publication de la DATAR Territoires 2040

Bonjour,

il semble en effet que cette cartographie ait oublié son premier rôle, à savoir transmettre une information. L'icône n'ayant de sens que dans un espace culturel disposant d'un certain recul historique (enfin, ce que j'en dis...).

C'est d'autant plus dommage que la DATAR nous avait habitué au meilleur, par exemple dans Territoires 2020 n°3, où Anne Bailly, Mario Glatron et Pierre Musso publiaient "Les images dans les travaux de prospective de la DATAR". Cartographie souvent redevable à Anne Bailly (et reprise dans un timbre fameux de 2003). En passant, la coordination de la cartographie de cette revue était toulousaine (avec un L.J. bien connu dans ces colonnes...).

Bref, on peut faire du conceptuel, du graphique sans abandonner les malheureux terriens à leur triste sort.

Cordialement


Marc Leobet
@MarcLeobet sur Twitter

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