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sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiquePrincipal événement de la Suisse Romande consacré aux usages de la géodonnée et des outils de la géomatique, la 4e édition de la journée romande de la géoinformation se tiendra le 13 novembre 2025 à Lausanne. Un appel à communication est ouvert jusqu’au 25 février aux professionnels du secteur public, privé ou académique. Les prises de paroles, en français, seront attachées à 8 thématiques : prises de décision grâce aux géodonnées, démarches participatives et outils collectifs, jumeaux numérique et geoBIM, architecture GeoIT, visualisation des données, data-science, enjeux énergétiques et adaptation au changement climatique ou info géo pour les situations de crise. Plus de 800 participants sont attendus.
+ d'infos :
georomandie.com
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9:48
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sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueDéambuler à la façon d’un Google Streetview dans les rues des quinze communes de l’Agglo de ValParisis est désormais possible pour les géomaticiens de cette collectivité, mais aussi pour tous. Depuis 2022, le territoire s’est lancé dans une collecte de vue 360° pour répondre à de nouveaux besoins. Avec des prises de vues aériennes de 5 cm de résolution, complétées d’un recensement terrain à l’aide de tablettes et des outils Esri, de nombreuses données peuvent être caractérisées. Entre 2022 et 2024, ce sont environ 2.178 km qui ont été couverts. À la naissance de Panoramax en 2023, ces images ont rapidement alimenté le géocommun numérique, puisque les équipes de la communauté l’ont intégré immédiatement. Elles sont donc accessibles librement et sont réutilisables. À noter que « Panoramax for ArcGIS » a été annoncé lors de SIG 2024, ce qui facilitera encore plus les échanges entre le géocommun et son SIG.
+ d'infos :
panoramax.fr
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22:31
Géohistoire des humains sur la Terre
sur Les cafés géographiquesCafé de Flore, Paris, mardi 17 décembre 2024, C. Grataloup et D. Oster (de droite à gauche, photo de M. Huvet-Martinet)
Ce mardi soir, un public nombreux assiste au Café géo dont le sujet porte sur la « géohistoire des humains sur la Terre ». Pour aborder cette question un unique intervenant : Christian Grataloup, le géohistorien bien connu qui incarne largement la réflexion géohistorique depuis de nombreuses années. Auteur d’un livre d’une ambition rare (Géohistoire. Une autre histoire des humains sur la Terre, Les Arènes, 2023), C. Grataloup se propose durant cette soirée d’éclairer ce que l’histoire des sociétés doit à leur espace. Rien que cela !
DO : Ton livre Géohistoire paru l’année dernière marque l’aboutissement d’un long cheminement dans ta réflexion géohistorique. C’est peut-être pour cela que tu as choisi de le titrer sobrement Géohistoire, même si un sous-titre plus explicite l’accompagne : Une autre histoire des humains sur la Terre.
CG : En fait, le titre Géohistoire est un choix éditorial qui montre bien que l’expression créée par Fernand Braudel est tout à fait passée dans le domaine public.
DO : Les médias qui t’ont interviewé n’ont pas manqué de te demander une énième fois ta définition de la géohistoire. Tu réponds souvent qu’il s’agit d’éclairer ce que l’histoire des sociétés doit à leur espace. Dans ce livre tu évoques une synthèse de deux types de relations : les relations entre les sociétés et les relations avec le reste de la biosphère. Peux-tu préciser cet objectif ?
CG : La géohistoire assume sa bâtardise (histoire et géographie). Il faut articuler constamment les logiques d’organisation spatiale avec les processus de temporalité. Il faut tenir compte de tous ces éléments. Certains journalistes aiment dire que je suis le plus historien des géographes. Mais peut-être suis-je le plus géographe des historiens ?
Pour moi, par exemple, un des éléments clés du livre est la distance, c’est-à-dire l’éloignement ou la proximité entre les différentes sociétés, soit un élément géographique fondamental de l’évolution historique. Je parle d’un « singulier pluriel » pour une seule espèce humaine et des sociétés très différentes les unes des autres. L’histoire humaine est prise entre proximité et mobilité. Cette diversité des sociétés est un élément essentiel en même temps que le regroupement, les fusions, les diminutions, par exemple du nombre des langues D’où l’importance à mes yeux de la carte des langues au XVe siècle (17 000 à cette époque contre 6 000 aujourd’hui).
DO : Ton travail consiste à faire de la géohistoire à l’échelle mondiale comme le prouvent les titres de la plupart de tes livres. Mais il est bien sûr possible de faire de la géohistoire à une autre échelle, par exemple nationale ou locale.
CG : C’est vrai qu’aujourd’hui, en France, la géohistoire est rangée dans la catégorie de l’histoire globale. Je pense que la première est particulièrement bien adaptée à la seconde. Mais le problème de distance entre les différents acteurs sociaux est le même à toutes les échelles. Par exemple, c’est ce que j’ai essayé de faire avec l’Atlas historique de la France (Les Arènes-L’Histoire, 2019).
DO : On te questionne souvent sur ton utilisation de l’histoire contrefactuelle qu’on appelle aussi l’histoire des possibles. Peux-tu rappeler ce qu’est ce type d’histoire et pourquoi tu y as recours quelquefois ?
CG : L’uchronie raisonnée est une démarche expérimentale dans un processus temporel, elle aide à la réflexion et notamment permet de relativiser. Par exemple, si le monde avait été tissé par les Polynésiens, le monde aurait été totalement différent de ce qu’il est devenu à partir du XVIe siècle, lorsque les Européens ont influencé considérablement les interrelations entre les sociétés humaines.
DO : Abordons maintenant l’histoire des humains sur la Terre avec la préhistoire, plus précisément le paléolithique, avant donc la révolution néolithique. C’est le moment où l’animal humain sort de la savane arborée pour migrer vers des environnements très divers. Une carte très intéressante représente l’aire de diffusion des homo erectus, elle est titrée très pertinemment « sortir de son écosystème : le propre des humains ». Peux-tu expliquer ce titre ?
CG : Il y a actuellement des discussions à propos de la traduction du titre de l’ouvrage (5 traductions en cours). Les Néerlandais ont choisi de titrer le livre en utilisant l’expression De la savane à la ville. Ceci pour dire que ce qui me semble caractériser l’espèce humaine par rapport à tous les autres primates, c’est son ubiquité : il y a des humains partout. Ce processus a commencé il y a 2 millions d’années quand homo erectus est sorti d’Afrique ; les différentes espèces humaines ont su vivre dans des milieux qui n’étaient pas biologiquement le leur grâce à la maîtrise du feu, à la maîtrise du vêtement, à la construction de logements complexes, donc grâce à leur capacité à produire des micro-milieux. C’est vrai pour Sapiens depuis 300 000 ans.
Ce qui est à l’origine d’une part, de l’unité de l’espèce, et d’autre part, du fractionnement en de multiples sociétés (diversité des langues, des modes de vie, etc.)
DO : Sapiens vit donc dans tous les milieux. On peut parler de diffusion-dispersion avec pour corollaire le fractionnement en sociétés sans contact. A cet endroit du livre, tu cites la controverse de Valladolid et La Planète des singes de l’écrivain Pierre Boulle. Pourquoi cela ?
CG : Selon l’Eglise, ce qui prouvait l’humanité des populations autochtones rencontrées lors des « Grandes Découvertes » c’était l’interfécondité entre ces populations et les Européens. Quant au livre La planète des singes, il montre à sa manière comment le romancier Pierre Boulle s’est emparé de la question d’une commune espèce humaine.
DO : Evoquons maintenant l’avènement du Néolithique qui se caractérise par la domestication du vivant (végétaux et animaux) et la sédentarisation des populations. Au lieu du néolithique tu préfères parler des néolithiques, sans doute à cause de la dispersion des foyers de néolithisation dans le monde. Comment peut-on expliquer la simultanéité relative de cette dispersion ?
CG : Effectivement, les premières domestications sont apparues dans plusieurs foyers très dispersés sur la terre (Proche-Orient, Chine, Asie méridionale, Afrique occidentale, etc.) mais dans une fourchette de temps assez réduite. Pourquoi ces foyers indépendants de domestication ? Une première explication : l’absence de communications avérées. Une autre cause : la très forte coïncidence chronologique a empêché le déploiement d’un processus de diffusion. Il faut donc admettre le polygénisme des sociétés agricoles.
DO : Qu’en est-il des conséquences de la synchronie hétérogène au niveau des domestications (« le lama et la vache ») ?
CG : Les deux grands ensembles géographiques de plantes et d’animaux domestiqués (l’Eufrasie et l’Amérique) diffèrent par les potentialités préalables de domestication. Il semble bien s’agir d’une question d’offre. Le déséquilibre est flagrant dans le domaine animal. L’Amérique ne disposait d’aucun gros mammifère domesticable comme le cheval ou le dromadaire. Cela a eu des conséquences pour l’alimentation, le transport, le travail et même l’art militaire.
DO : Un chapitre passionnant traite des dernières diffusions spatiales, notamment en Amérique et en Océanie. La science archéologique progresse au point de donner aujourd’hui une profondeur historique à des espaces tels que les grandes plaines centrales d’Amérique du Nord et l’Amazonie. Prenons l’exemple de cette dernière qui illustre parfaitement ce qu’on appelle les « peuples sans histoire ». Que sait-on de nos jours de l’histoire de l’Amazonie ?
CG : Des régions entières n’ont entretenu que des liens rares et distendus avec l’axe de l’Ancien Monde. Certaines sociétés ont tout de même été partiellement reliées à cet axe comme celles du littoral de l’est africain. D’autres sociétés étaient entièrement coupées de cet axe comme les sociétés amérindiennes qui ont vécu indépendamment de l’histoire de l’Eufrasie et qui de ce fait ont eu une histoire de pandémies tout à fait particulière.
Grâce aux progrès de l’archéologie, deux grandes régions ont acquis une profondeur historique à peine perçue jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle : les grandes plaines centrales d’Amérique septentrionale et l’Amazonie.
DO : La carte « L’Axe de l’Eufrasie au début de notre ère » montre un monde connecté de la Chine à Rome en l’an 200. Depuis le Néolithique, une zone de forte densité humaine (au moins les deux tiers de l’humanité) s’est structurée des mers de Chine à la Méditerranée. Au IIe siècle, elle est organisée autour de grands empires. Ceux-ci font face, au nord, aux peuples des steppes, éleveurs et caravaniers. Plus au sud se trouvent des ensembles plus petits. C’est une « première mondialisation » avec les routes de la soie et celles des épices maritimes. Peux-tu développer ce que tu appelles « l’origine axiale du Monde ».
CG : Depuis plusieurs milliers d’années, entre Chine et Méditerranée, l’axe de l’Ancien Monde regroupe approximativement les trois quarts de l’humanité. Là, les sociétés sont nécessairement interconnectées puisque voisines ; quand une société a une innovation, celle-ci va se répandre chez les autres. Il y a d’ailleurs toutes sortes de passages : des mers littorales, des axes fluviaux, des steppes qui vont être peuplées par des peuples faisant le choix de l’élevage. Se sont donc développées des sociétés très différenciées : au sud, des sociétés « à racines » (des cultivateurs) ; au nord, des sociétés « à pattes » (des pasteurs).
DO : Abordons maintenant « la bifurcation du Monde » avec les « Grandes Découvertes » et l’Europe qui devient le centre du Monde. Pourquoi le succès de l’Europe (des hasards et des envies) ?
CG : La connexion avec les sociétés autres que celles de l’axe de l’Ancien Monde ne pouvait a priori être faite que par une société de l’Ancien Monde. Ensuite pourquoi les Européens ? La situation d’extrême occident de l’Europe pouvait inciter ses sociétés à l’aventure maritime. Madère et les Açores furent les premières îles à sucre des Européens qui n’eurent plus qu’à déplacer vers l’ouest au XVIe siècle le complexe socio-économique de la plantation.
DO : Et si le Sud avait créé le Nord ?
CG : Une petite uchronie radicale. Imaginons un rapport Nord-Sud inversé avec des sociétés tropicales qui auraient eu envie de produits tels que le lait ou la viande produits sur des terres avec hivers. Tout ceci pour dire que la péjoration du Sud n’est pas un phénomène naturel.
DO : Pour terminer, quels sont les principaux aspects géohistoriques du XXe siècle et du début du XXIe siècle ? Peut-on distinguer ceux qui se situent dans la continuité du siècle précédent et ceux qui sont en rupture avec lui ? Il me semble que le tableau de notre monde actuel met en jeu trois données fondamentales : une interdépendance accrue, les fractures profondes entre les sociétés, la gestion indispensable de la planète.
CG : Commençons par une mutation fondamentale : la croissance démographique avec un milliard d’habitants sur la Terre en 1800 et plus de 8 milliards aujourd’hui. Les humains sont devenus une espèce invasive qui détruit la mince pellicule de vie végétale et animale. Rien qu’à cause de cela, toutes les sociétés sont interconnectées. La question centrale c’est comment affronter ensemble, avec des sociétés si différentes, ce problème de gestion de notre unique bien commun qui est cette pellicule de vie. Aujourd’hui, on est à la fois dans une urgence d’agir en commun et de prendre en compte la diversité liée souvent à l’héritage colonial… La réflexion géohistorique traduit la nécessité de comprendre le fractionnement des sociétés et de pouvoir contribuer à essayer de le dépasser.
Un deuxième élément de réponse réside dans les rejeux d’héritages. Dans la diversité des sociétés on a des types de configurations sociales qui se sont construites en position les unes par rapport aux autres. Le planisphère politique est un puzzle, celui des Etats-nations. Parmi les plus grandes pièces du puzzle se trouvent en particulier les Etats héritiers des anciens empires de l’Axe (Chine et Russie). Parmi les plus petites pièces du puzzle, il y a de nombreux supports à des activités qui se jouent de l’international (paradis fiscaux, narcotrafic, etc.). Au total, on a un certain nombre d’éléments qui nous posent d’énormes problèmes pour pouvoir organiser ensemble la gestion de notre Planète.
Questions de la salle :
Q1 : Peut-on imaginer l’évolution du monde si Néandertal l’avait emporté ?
CG : Le Musée de l’homme a organisé récemment une exposition sur Néandertal. Celle-ci montre que Néandertal a changé de statut. Il y a 30 ans on le représentait comme une brute épaisse, contrairement à l’Homo Sapiens, qui lui apparaissant comme un civilisé (en devenir). Cela traduisait une vision du monde, celle qui opposait le sauvage à l’homme civilisé (c’est-à-dire l’Européen). Aujourd’hui, une parfaite inversion oppose Néandertal, le « gentil écolo », à Sapiens « qui recherchait le profit et avait tous les défauts ». En fait, on apprendra peut-être que Sapiens avait quelques avantages (sur les possibilités langagières ?) par rapport à Néandertal. Des processus historiques très différents n’auraient sans doute pas existé si Néandertal l’avait emporté.
Q2 : L’Europe affectée à la fin du Moyen Age par le « précapitalisme » a-t-elle bénéficié de ces conditions pour impulser à son profit la mondialisation amorcée par les « Grandes Découvertes » ?
CG : Là, vous posez la question des configurations sociales internes des sociétés. Ma réflexion géohistorique a fait le choix de s’intéresser avant tout aux logiques externes, c’est-à-dire essentiellement aux interrelations entre les sociétés (connexion, pas connexion, hiérarchie ou égalité dans les connexions, etc.). Ce qui se passe à l’intérieur des sociétés n’a pas été un élément important de ma réflexion mais mon livre donne les éléments de contextualisation qui peuvent permettre ensuite de s’intéresser aux structures internes (chinoises, indiennes, ottomanes, etc.) qui sont des éléments importants.
Q3 : Et si Napoléon n’avait pas vendu la Louisiane ?
CG : La Louisiane est très largement un mythe. Au XVIIIe siècle, la Louisiane française (la Nouvelle-France) forme un vaste espace entre le Saint-Laurent et le delta du Mississipi, peuplé (modestement) de colons, l’essentiel étant constitué de territoires où une poignés de Français et de « coureurs des bois » s’adonnent au commerce avec les nations amérindiennes. La configuration géopolitique principale dans le sud des Grandes Plaines était la Comancheria (l’empire comanche, qu’on peut qualifier d’« empire cavalier »), qui avait une réalité plus importante que la Nouvelle-France des chancelleries. Napoléon qui n’avait pas la maîtrise des mers a préféré vendre la Louisiane qu’il n’avait pas la possibilité de contrôler, ni de développer.
Compte rendu rédigé par Daniel Oster, décembre 2024
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16:43
Cap sur 2025, Bonne Année !
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierEn 2024, un nombre encore croissant de géomaticiens aura consulté régulièrement les articles d'arcOrama. Au-delà du plaisir non dissimulé de partager avec vous ma passion pour les technologies Esri en vous informant sur leurs usages et leurs évolutions, j'y vois surtout l'intérêt croissant pour les contenus proposés sur ce blog. Cela constitue donc une motivation supplémentaire pour continuer à vous informer depuis maintenant plus de 17 ans. C'est également pour moi l'occasion de vous remercier pour vos questions, vos commentaires et vos messages tout au long de l'année. Ils enrichissent souvent nos échanges et nourrissent les futurs contenus de ce blog.
L'année 2024 est déjà derrière nous, et il est temps de se tourner vers 2025. Pour arcOrama, au-delà des articles sur l'actualité des solutions Esri, je continuerai de vous proposer des contenus originaux axés sur l'utilisation concrète et les bonnes pratiques des différentes applications ArcGIS. Cette année, un focus particulier sera mis sur certaines technologies clés comme la modélisation 3D des territoires, les technologies de Reality Mapping, l'intégration de la Réalité Virtuelle et l'exploitation des nouvelles sources de données d'Imagerie. 2025 marquera également l'arrivée de la seconde génération des capacités d'Intelligence Artificielle dans ArcGIS, je ne manquerai pas d'y revenir tout au long de l'année.
D'un point de vue des usages, nous assisterons également en 2025 à l'accélération de grandes tendances géospatiales, telles que l'intégration accrue des SIG dans les stratégies de durabilité, l'essor des plateformes territoriale de données comme outils d'aide à la décision en temps réel, et la convergence entre données géospatiales et IoT pour répondre aux défis des villes intelligentes et des territoires connectés.
En attendant, sur ma dernière photo de 2024 (Lac Pavin - Auvergne), je vous souhaite une excellente année 2025, pleine de succès, de découvertes et d'accomplissements, tant sur le plan personnel que professionnel. Ensemble, continuons à tracer le futur si enthousiasmant des sciences géospatiales !
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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10:30
Les jumeaux numériques : une médiation territoriale à surveiller
sur CybergeoDes solutions technologiques numériques, supposées clé-en-main et toujours efficaces sont régulièrement proposées aux villes. Pourtant, elles s’attirent maintes critiques : par exemple si ce sont des “smart cities” - qui fonctionnent difficilement quand elles se heurtent à la diversité des formes et fonctions urbaines (Caruso, Pumain & Thomas, 2023) ; ou s’il s’agit du concept de “mobility-as-a-service” qui induit des effets non anticipés sur l’équité d’accessibilité (Pangbourne et al., 2020) ; ou encore des “city dashboards” qui n’offrent finalement qu’une vue très limitée des processus urbains et qui soulèvent des enjeux éthiques (Kitchin & McArdle, 2017). Dans cette veine, c’est le concept de Jumeau Numérique qui devient le plus à la mode pour les villes et les territoires. Ce nouvel instrument serait-il plus probant ?
Au sens strict, le jumeau numérique d’un système est une représentation informatisée qui simule ses processus internes et interagit avec celui-ci en temps réel par ...
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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11:58
Géopolitique de l’Ouzbékistan dans une Asie centrale très convoitée
sur Les cafés géographiquesC’est au retour d’un voyage en Ouzbékistan que Maryse Verfaillie retrace le rôle qu’a eu ce pays au cœur de l’Asie pendant plus de deux millénaires d’histoire.
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14:00
LMFP : LE catalogue magique !
sur GeotribuUne extension QGIS peut-être (trop) méconnue : Layers Menu From Project permet de simplifier la vie des administrateurs ET des utilisateurs, retour d'expérience à deux voix.
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11:54
Les potentiels éoliens sur l'ensemble du monde arrivent dans le Living Atlas ArcGIS
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
Juste avant la fin de l’année, Esri annonce l’ajout du Global Wind Atlas dans le Living Atlas ArcGIS. Il s'agit de nouvelles couches d’imagerie multidimensionnelle très intéressantes pour analyser le potentiel éolien à une échelle locale ou sur l'ensemble du monde. Ces dernières résultent d’un partenariat entre le département de l’énergie éolienne de l’université technique du Danemark (DTU Wind Energy) et la Banque Mondiale, avec pour objectif "d’aider les décideurs politiques, les planificateurs et les investisseurs à identifier les zones à fort vent pour la production d’énergie éolienne pratiquement partout dans le monde".
Ces nouvelles couches sont utiles dans une multitude d’applications que je ne pourrais pas détailler dans cet article mais n’hésitez pas à visiter cette StoryMap "Explore the Global Wind Atlas" (en anglais) réalisée par mes collègues d'Esri. Vous pouvez y découvrir davantage d'informations sur ces couches et voir comment nous les avons utilisées pour évaluer les ressources en énergie éolienne à des fins de décision et de planification, notamment un exemple d'analyse d'adéquation d'un parc éolien à l'aide du modélisateur d'adéquation (Suitability Modeler) dans ArcGIS Pro.
Concrètement, il s'agit de 3 couches d'imagerie dont je vous propose de découvrir rapidement le contenu :
Vitesse du vent
Cette couche affiche la vitesse moyenne du vent mesurée en mètres par seconde. Elle offre une résolution de 250 mètres ainsi que des informations pour cinq niveaux de hauteur au dessus du sol : 10, 50, 100, 150 et 200 mètres. Les valeurs de ces hauteurs sont accessibles via les différentes dimensions de cette couche d'imagerie multidimensionnelle.
Densité de puissance
Cette couche mesure la ressource éolienne totale et prend en compte la vitesse et l'altitude du vent, ou la densité du vent. Cette couche affiche une densité de puissance avec une résolution de 250 mètres à cinq hauteurs différentes de 10, 50, 100, 150 et 200 mètres. Les valeurs de ces hauteurs sont accessibles via les différentes dimensions de cette couche d'imagerie multidimensionnelle.
Facteur de capacité
Les couches de facteurs de capacité montrent trois éoliennes distinctes, avec une hauteur de moyeu de 100 mètres et des diamètres de rotor de 112, 126 et 136 mètres. Celles-ci appartiennent à trois classes de la Commission Electrotechnique Internationale : CEI1, CEI2 et CEI3 et sont accessible via les différentes dimensions de la couche d'imagerie multidimensionnelle. Les facteurs de capacité peuvent être utilisés pour calculer une estimation préliminaire du rendement énergétique d'une éolienne (de l'ordre du MW), lorsqu'elle est placée à un endroit donné.
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15:44
Carte historique
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueÀ l’occasion des commémorations des 80 ans de la Libération d’Évron et des Coëvrons, une carte interactive retrace les évènements déroulés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Établie par le service Archives de la Communauté de communes des Coëvrons, en collaboration avec les géomaticiens de la collectivité, les élèves de terminales Géopolitique et Sciences Politiques du Lycée Raoul Vadepied ont aussi été mis à contribution. Ces derniers peuvent alimenter cette base avec des données fiables et sourcées. Un second lycée a également fait travailler trois filières à partir des archives municipales et des fiches du fonds Francis Robin. La carte recense 83 évènements, triés par icône selon leur nature : activités de la résistance, répression par l’occupation, contexte politique et lieux de mémoire. Chaque point d’intérêt est décrit en quelques mots. Des graphiques illustrent aussi le nombre et la nature des actions.
+ d'infos :
coevrons.fr
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10:22
Région décortiquée
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueLa région du sud-ouest Nouvelle-Aquitaine est désormais documentée en ouvrage de cent cartes. Issu des travaux du Pôle Datar et de la Direction de l’intelligence territoriale, de la collectivité, le document est disponible au format papier, édité par les Éditions Atlantique de l’Espace Mendès France, mais aussi en version numérique. Divisé en seize thématiques de données, cette cartographie reprend de visualiser la répartition des populations, par âge, classes sociales, ainsi que leurs tendances professionnelles et celles de déplacements. Des déserts médicaux aux lieux de séjours des touristes, le territoire et sa diversité sont décortiqués sous de nombreux angles. L’objectif est de mettre en lumière simplement des phénomènes complexes. En ligne, ouverte à tous et accessible gratuitement, la ressource propose des documents en PDF et des images téléchargeables, ainsi que des StoryMaps et des applications.
+ d'infos :
cartes.nouvelle-aquitaine.pro">[https:]
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10:05
Grand Paris Express : comment l’Apur observe les quartiers de gare
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueL’Apur a pour missions de documenter, analyser et développer des stratégies prospectives concernant les évolutions urbaines et sociétales à Paris et dans la Métropole du Grand Paris. Avec la mise en service du Grand Paris Express, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), la Société des Grands Projets (SGP), la Direction Régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) engagent une nouvelle phase de l’observatoire des quartiers de gare. Initié en 2013, cet outil partenarial souhaite rendre compte des transformations urbaines et sociales liées à l’arrivée du métro à l’échelle des quartiers de gares, des lignes et du réseau.
Dix ans après le premier état des lieux, ces nouvelles monographies, réalisées en suivant le calendrier de mise en exploitation, se fondent sur le même périmètre autour de chaque gare, un rayon de 800 mètres correspondant à l’aire d’influence immédiate et 10-15 minutes de marche à pied. Elles reprennent également les principaux indicateurs afin de permettre une analyse comparative. Mais chaque monographie s’enrichit de nouvelles données répondant à de nouvelles attentes ou pratiques : piste cyclable, mètre carré d’espaces vers ouverts aux publics par habitant, renaturation, économie d’énergie, intensité commerciale, ainsi que des données sociales inédites comme la mixité et la ségrégation, part des emplois de bureaux. Sept thématiques permettent ainsi d’appréhender à une échelle fine les mutations urbaines en cours et à venir : cadre de vie, population et emplois, offre de logements et prix, vie locale, usages et nouvelle centralité, accessibilité et mobilités et environnement. Elles détaillent les caractéristiques de chaque quartier de gare en le restituant dans leur environnement immédiat, dans les communes concernées par l’arrivée de la gare et rendent possible une analyse croisée de l’ensemble des quartiers de gare d’une ligne.
Chaque quartier fera l’objet d’une nouvelle monographie en fonction du calendrier de mise en service du GPE. Au 1er semestre 2024, sont publiées les monographies de la ligne 14 sud. Suivront au 2e semestre, celles de la ligne 15 sud. Cette datavisualisation accompagne la publication des monographies par des chiffres clés, des cartes et des graphiques de synthèse portant sur l’ensemble des 68 quartiers de gare. Ces données seront actualisées chaque année. Dans ce reportage SIGTV.FR, en partie diffusé lors de la conférence SIG 2024, Stéphanie Jankel, Directrice d’étude, en charge du pilotage de l’observatoire des quartiers de gare, Alain Beauregard, Responsable SIG à l’Apur, et Martin Wolf, Urbaniste, chef de projet à l’Apur, décrivent l’intérêt de l’observatoire et la manière dont il est mis en place et mis à jour.
Reportage réalisé par Xavier Fodor et Geoffrey Boyer.
+ d'infos :
apur.org/dataviz/observatoire-qg-gpe/
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9:27
Le SIG au cœur du nouveau dispositif?de traitement des alertes
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueLes Services d’Incendie et de Secours sont fortement sollicités pour des missions de sécurité civile et de gestion des risques. Ces derniers mois l’activité des services carto et SIG a été dense, notamment avec le déploiement de NexSIS ou leur mobilisation autour d’événements majeurs comme les JO. Enfin, ils sont toujours prêts à décaler pour suivre une nouvelle technologique. Enquête réalisée par Michel Bernard.
Retrouvez la suite de cette enquête dans le magazine SIGMAG N°43
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8:44
Un GIS Day très tech
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatique« Le partage de l’information et la collaboration » étaient les angles donnés à cette 25e édition du GIS Day. En Romandie s’ajoute, tous les deux ans maintenant, une belle touche de convivialité. Les utilisateurs d’ArcGIS se retrouvent pour un après-midi à Nyon, en présence des nouveaux dirigeants d’Esri Suisse. Ils sont spécialement venus de Zurich pour féliciter et remettre aux géomaticiens de la ville de Genève (photo) le SAG Award Suisse : « une récompense pour le travail remarquable effectué avec le SIG grâce au déploiement d’une plate-forme moderne et inclusive ». Une partie de l’équipe de Philippe Chessel présentait ce travail utilisé chaque jour par environ 400 collaborateurs ; des outils et services SIG, dont 100 web apps comme le « Geoportail ville ».
Trois présentations suivaient, dont deux sur d’intéressants sujets, plus « techniques » qu’à l’accoutumée. Nicolas Reinhard dévoilait les tableaux de bord installés au Canton de Fribourg pour gérer 2.800 objets en base de données. Didier Gabin (Quadrane) détaillait l’observatoire du commerce du canton de Genève et ses outils d’analyse et de décision. Enfin, Clarisse Aubert concluait avec les outils StoryMap et l’application de collecte mise à disposition du grand public pour mieux identifier la biodiversité du complexe scientifique du Cern. Buffet, gâteau et vin suisse concluaient cet agréable moment de réseautage.
+ d'infos :
esri.ch
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7:30
Teratologie machinique
sur Dans les algorithmesDe prime abord, à en croire son titre – Persistance du merveilleux : le petit peuple de nos machines (Premier Parallèle, 2024) – le nouveau livre du sociologue et anthropologue Nicolas Nova promet une exploration enchantée de nos machines. On s’attend à lire des récits curieux de nos rapports à nos machines, une balade savante à la manière des encyclopédies de l’elficologue Pierre Dubois, pour nous présenter on ne sait quelle magie qui peuplerait nos machines, pour nous proposer une improbable typologie, comme il le faisait dans Smartphones (2020), capable de jouer du décalage entre nos activités numériques ordinaires et les symboles dont nos rapports médiatisés sont chargés. On s’attendrait à une forme de complément ou de de contre-point au sombre Bestiaire de l’anthropocène que le prolifique chercheur a publié l’année dernière (avec le collectif Disnovation – et qui vient d’ailleurs de paraître en français) cet atlas de créatures étranges, hybrides, allant des chiens-robots au gazon artificiel, qui interrogeait le monde post-naturel dans lequel nous vivons. Il n’en est rien. Persistance du merveilleux est un titre trompeur ou un chemin de traverse. Il n’y a aucune bonne fée, aucun lutin gentil dans nos machines, bien peu d’enchantement finalement. Aucune féérie. Nicolas Nova s’intéresse surtout aux monstruosités qui naissent de nos machines et des rapports que nous avons avec elles. Persistance du merveilleux tient bien plus d’une tératologie machinique que d’une légende dorée.
Ménagerie numériqueLa ménagerie numérique que le chercheur convoque tient beaucoup de la rencontre entre deux fonctionnements différents : celui des machines et celui des utilisateurs. Comme si l’étrangeté du comportement de nos machines produisait nécessairement de la friction. Comme si l’utilisateur était toujours renvoyé à une relation conflictuelle avec des systèmes qu’il ne maîtrise pas, qui ne se comportent pas dans une langue ou une grammaire qu’il peut vraiment comprendre.
Dans la typologie de notre rapport compliqué aux machines qu’il tente de dresser, l’anthropologue distingue d’abord, les « démons », ces petits programmes qui effectuent les tâches nécessaires au bon fonctionnement de nos outils et qui se rendent visibles dès qu’ils dysfonctionnent. Ces programmes qui roulent en tâche de fond, qui assurent des mises à jour, qui détectent ce qui doit l’être… Des programmes souvent rudimentaires, dont nous n’avons pas conscience, qui agissent sans qu’on ait besoin de les lancer, comme autant de concierges qui feraient très bien leur métier… jusqu’à ce que ce ne soit plus le cas. Car la ménagerie numérique, à l’image du bug, se révèle surtout quand elle ne fonctionne pas telle qu’elle le devrait, quand elle n’agit plus de manière coordonnée, telle qu’elle a été programmée. Comme si ce bestiaire de monstres naissait de notre interprétation lacunaire des défaillances de la programmation. C’est pourtant quand les programmes défaillent que les monstres se libèrent, qu’ils se révèlent pour ce qu’ils sont : des programmes simplistes, intrusifs et infantilisants, des programmes qui relèvent leurs comportements excessifs, à l’image de l’infernal Clippy de Microsoft. C’est la manière même dont ces programmes sont programmés qui nous tourmente. C’est parce qu’ils ont un comportement très différent du nôtre qu’ils nous harcèlent, nous obsèdent, nous persécutent.
D’autres créatures nous tourmentent encore. Nova distingue par exemple les fantômes, des choses qui s’enregistrent et qui subsistent, qui réapparaissent à l’occasion, comme des « traces agissantes », à l’image d’appels en provenance d’individus décédés, d’enregistrements de joueurs dans un jeu, de personnages non joueurs aux comportements erratiques, de fichiers qui réapparaissent alors qu’on les a effacés… Nova rappelle le caractère spectrale des premières machines à communiquer comme la radio ou le téléphone. Grésillements, écrans qui se figent, comportements irréguliers… Ici, c’est aussi nous, utilisateurs, qui faisons apparaître ces fantômes, qui créons des légendes qui se propagent comme pour donner une épaisseur qui les dépasse à nos technologies, comme pour révéler le mystère qui les entoure, le personnifier, l’incarner, donner de l’épaisseur à notre relation aux machines. Là encore, ces traces que nous ne maîtrisons pas soulignent le « caractère envahissant lié à la complexité de nos artefacts », qu’il nous faut interpréter, auquel nous sommes sommés de donner sens.
Une autre catégorie du bestiaire est celle des virus, malware et autres trolls, à savoir les créatures numériques qui ne naissent pas tant des machines ou de notre rapport avec elles que des comportements des autres utilisateurs, eux-mêmes parfois malfaisants, et dont la malfaisance passe désormais par les machines pour nous toucher. Alors que ces attaques sont souvent volontaires, c’est la fatalité qui est ici souvent convoquée. Le virus comme le troll nous replacent dans une relation subie avec nos machines, face auxquelles nous ne pourrions nous immuniser. Nous sommes confrontés à des attaques inévitables, face auxquelles nous ne pouvons être que désarmés, à l’image du troll, celui qui vient perturber les discussions, mais dont on ne peut endiguer la présence. Ou encore bien sûr, le bug, le pur dysfonctionnement.
Enfin, l’anthropologue distingue encore toute une série d’espèces compagnes, avec lesquelles nous apprenons à interagir ou faire semblant, comme les Personnages non joueurs des jeux vidéo ou les agents conversationnels avec qui nous devons interagir, malgré leurs limites à s’exprimer. Là encore, nous tissons des relations avec des programmes, avec des êtres qui produisent « des effets de personnes », avec lesquelles nous devons créer des sociabilités nouvelles, mi-machiniques mi-humaines. Machines parlantes. Machines qui semblent avoir des comportements humains ou plutôt qui nous le font croire. Simulateurs de relations. L’anthropologue parle assez justement d’une « avatarisation généralisée » (l’expression est d’Etienne Amato et Etienne Perény) où tout semble anthropomorphisé pour mieux nous subvertir, pour mieux jouer de notre propre état mental et émotionnel. C’est parfois nous-mêmes qui nous incarnons à l’écran, entre substitution et sublimation, comme disait Antonio Casilli. Cernés par des « compagnons programmés » qui déploient un pouvoir de suggestion et d’immersion, souvent imparfaits, mais qui nous submergent parce qu’ils parviennent, malgré leur caractère frustre, à singer nos modes relationnels et à susciter en nous des émotions. Les PNJ avec lesquels nous interagissons facilitent notre investissement affectif. C’est nous qui sommes joués de ces outils souvent simplistes. C’est nous qui sommes hallucinés, c’est nous qui croyons en leurs effets, qui sommes bluffés affectivement, manipulés. Comme si les PNJ finalement étaient le grand-père des IA génératives avec lesquelles nous discutons, ancêtres de relations sociales sans société, simulées. Des relations avatarisées et scriptées, appauvries oui, car créées pour nous duper. Avec le risque que ces modalités « appauvrissent les situations relationnelles ou les rendent plus homogènes », qu’elles produisent une forme commerciale des relations affectives : des monstres relationnels. C’est avec cette dernière catégorie des montres de l’IA que se clôt le bestiaire moderne de Nicolas Nova. Des IA conversationnelles (les perroquets) au maximiseur de trombones, nous sommes confrontés à des êtres difficiles à appréhender. Nous avons du mal à comprendre leur puissance comme leurs limites. C’est nous mêmes qui semblons perdus, désarçonnés par ces entités « gargantuesques » que peuvent être ChatGPT et ses clones. Les IA incarnent de nouveaux monstres, encore plus étranges que tous ceux qui peuplent déjà cette vallée de l’étrange, encore plus étranges que leurs productions mêmes, que ce soit ces images si brillantes et si moyennes que ces textes, si écrits et si vides.
Persistance du monstrueuxComme toujours avec les textes de Nicolas Nova, il faut se préparer à être décalé, à devoir prendre la tangente. L’anthropologue s’amuse autant des mèmes qui renforcent son bestiaire, que des petites histoires des utilisateurs qu’il mêle à une archéologie étymologique qui montre que les noms des créatures magiques, eux aussi, tiennent bien moins d’une longue lignée du merveilleux que de réinventions. Nova souligne très bien la dimension narrative forte de ce bestiaire, de ses effets, de leurs enjeux, construisant des imaginaires fonctionnels, qui nécessitent de prendre des mesures adaptées comme de s’en protéger. Tout ce bestiaire révèle surtout la plaie que représente encore l’informatique pour l’utilisateur. Ces monstres finalement sont autant de marqueurs du fait que l’utilisateur ne maîtrise pas le processus qu’il utilise, que celui-ci le dépasse, que la machine le dépasse. Finalement, l’intentionnalité qu’on prête aux machines est surtout le reflet de notre dépossession. Nova ne décrit pas tant un monde merveilleux, qu’une inquiétude sourde, un monde avec lequel nous sommes peu ou prou en conflit, comme si la complexité nous submergeait toujours. « Sans diminuer l’importance de toutes ces menaces, il semble néanmoins important de constater que la difficulté à comprendre et expliquer le mode opératoire de toute cette ménagerie ainsi que le degré de sophistication technique générale dans lequel elles opèrent contribuent à les nimber d’une aura légendaire ».
Pour Nova, ces récits fonctionnent comme des avertissements sur nos limites à comprendre les machines comme sur ce qu’elles font vraiment. Leurs manifestations signalent d’abord le désordre, nous montrent que ce monde ne marche pas si bien. Dans son petit livre, Nicolas Nova dresse bien surtout une tératologie des machines qu’il nous faut affronter pour être humains. Prouver que l’on est humain, n’est pas qu’une case à cocher sur un captcha, c’est désormais apprendre à interagir avec ces entités, apprendre à vivre avec ce folklore que nous avons participé à bâtir. Très justement, il conclut en pointant que ce bestiaire n’est pas tant une survivance d’un folklore que sa réappropriation pour nous aider comprendre des modes de relations nouveaux avec des entités qui ne sont pas humaines. Comme si nous avions à construire une diplomatie nouvelle avec nos machines, comme dirait le philosophe Baptiste Morizot. Sauf qu’ici, nous ne sommes pas beaucoup maîtres des règles relationnelles, mais nous devons apprendre à construire cette géopolitique des relations. Nous sommes plongés dans un milieu où ne se déploient pas que des êtres imaginaires d’ailleurs, mais avec eux, des relations, des comportements, des politiques, des logiques idéologiques qu’ils incarnent et orientent. Nova le dit. Ces métaphores monstrueuses ne sont pas que la marque d’une méconnaissance ou d’une persistance d’un imaginaire (le cheval de Troie n’a pas grand chose à voir avec l’histoire d’Homère), mais bien le reflet d’une « relation asymétrique entre concepteurs et utilisateurs ». Le bestiaire auquel nous sommes confrontés tient bien plus d’un portrait de Dorian Gray que du petit peuple des bois. Il est l’envers de la magie dont se pare trop souvent la technologie. Nos métaphores « structurent ce que nous percevons ». Elles embarquent avec elles « un point de vue sur le monde ». Cette ménagerie de monstres ne révèle rien d’autre finalement que l’assujettissement où nous tiennent ceux qui produisent les machines. Nos monstres sont les leurs que nous tentons de dompter et d’apprivoiser.
Couverture du livre Persistance du merveilleux de Nicolas Nova.
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9:41
NEOGEO et SOGEFI allient leur catalogue de données et leur SIG pour les besoins de leurs utilisateurs
sur Neogeo TechnologiesUne solution mutualisée donnant une gamme complète d’outils pour répondre aux besoins cartographiques des acteurs publics.
Chez NEOGEO, nous avons décidé de nous associer à SOGEFI pour offrir à nos utilisateurs toute la puissance des données. Grâce à cette collaboration, la plateforme OneGeo Suite de NEOGEO est enrichie par les applications métier Mon Territoire de SOGEFI.
Ensemble, nous proposons une solution mutualisée qui fournit une gamme complète d’outils adaptés aux besoins des administrateurs, des gestionnaires de données, des services techniques, des élus et du grand public.
La combinaison de nos deux solutions offre une réponse précise et adaptée aux divers acteurs d’un territoire. Elle repose sur un socle commun robuste solide, structuré et évolutif centré sur les données, ce qui permet de créer un cycle vertueux de gestion de la donnée pour l’ensemble des acteurs de la structure, au bénéfice de leur territoire. Le développement de nos solutions respectives est axé sur l’expérience utilisateur, chaque outil étant conçu pour répondre aux besoins spécifiques des différents profils d’acteurs impliqués.
OneGeo Suite propose aux administrateurs une gamme de modules pour gérer les référentiels métiers et satisfaire aux exigences de publication et de partage des données Open Data. OGS valorise ces données grâce à des modes de publication et de reporting (Dataviz) adaptés aux besoins des utilisateurs et de leurs publics, qu’il s’agisse de partenaires ou du grand public. Avec son module Explorer pour la recherche et la consultation intuitive des jeux de données, son module Maps pour les fonctionnalités cartographiques avancées, et son module Portal pour un portail collaboratif, OneGeo Suite offre une solution complète et innovante. Cette suite est fondée sur des principes de mutualisation et de co-construction d’outils open source.
Mon Territoire propose une gamme complète d’outils métiers prêts à l’emploi pour les services techniques et les collectivités. Couvrant de nombreuses compétences, la gamme Mon Territoire utilise une sélection de données Open Data pour assister les agents responsables de l’urbanisme, de l’habitat, des réseaux, de la voirie et du développement économique.
Schéma décrivant les usages et les rôles au travers des applications fusionnées OneGeo Suite et Mon Territoire
« La gamme d’outils clé en main proposée par SOGEFI permet de compléter notre solution OneGeo Suite de catalogage et de diffusion de données par des modules métiers opérationnels directement accessibles aux utilisateurs de la plateforme.L’interopérabilité des deux solutions permet de mutualiser l’accès aux référentiels cartographiques et aux bases de données métier et le partage des droits sur les différents jeux de données offre la possibilité de définir une véritable stratégie de gouvernance des données. Enfin l’accès aux API Opendata proposées par SOGEFI et alimentées en temps réel permet d’enrichir l’offre de référentiels proposés dans le catalogue de données mis à disposition ».
« OneGeo Suite est la réponse idéale pour les structures départementales et régionales qui disposent d’un socle important de données. Les administrateurs de ces dernières disposent alors de tous les outils pour gérer ces importants volumes de données du catalogage à sa publication pour ses adhérents. OneGeo Suite, plateforme complètement Open Source, est totalement interopérable avec notre gamme Mon Territoire, elle apporte une vraie valeur ajoutée pour la diffusion et la valorisation de l’ensemble des données ainsi consolidées au fil du temps par les services et permet à l’IDG la mise en place d’un cycle vertueux de l’information pour l’ensemble de ces acteurs. »
L’un des avantages de notre collaboration est de pouvoir déployer rapidement des solutions prêtes à l’emploi grâce à un accompagnement spécifique par métiers et compétences. Une équipe pluridisciplinaire est mobilisée pour le déploiement de notre offre commune et le planning établi peut mobiliser différentes équipes en parallèle pour le bon avancement du projet. Chacun sur son métier, NEOGEO et SOGEFI ont à cœur de vous accompagner et de vous conseiller sur vos problématiques. Chacun mène une veille permanente sur l’Opendata ainsi que sur les technologies du domaine et vous propose de vous en faire bénéficier au travers des solutions et des services que nous mettons en place depuis plusieurs années. Construit autour de communautés d’utilisateurs, nos deux solutions sont reconnues sur le marché depuis de nombreuses années, elles sont au service de nombreux usagers qui nous font part de leurs besoins d’évolution et idées pour les versions à venir notamment au travers d’espace d’échanges dédiés (forum, page web dédié…). Ces remontées d’informations sont précieuses pour nos équipes afin de définir les feuilles de route de nos produits.
« Les outils métiers de SOGEFI sont tout à fait en adéquation avec les besoins et les usages des collectivités de toutes tailles dans leurs tâches du quotidien. Les partenariats existants avec Géofoncier sont un vrai plus pour les secrétaires de mairie. Nous pouvons également répondre aux besoins des services techniques des collectivités, des syndicats des eaux, d’assainissement. Les solution OneGeo Suite va nous permettre de maitriser nos données et de les mettre à disposition de nos utilisateurs et partenaires de manière simple et structurée (flux, datavisualisation, carte Web).? Le tout parfaitement intégré à notre SI et répondant à nos exigences en termes d’administration des comptes utilisateurs et des droits sur les données. »
« Depuis une douzaine d’année, la plateforme territoriale Guyane-SIG favorise l’accessibilité des données spatiales et la démocratisation de leurs usages sur la Guyane. En 2020, la Collectivité Territoriale de Guyane a initié un travail de modernisation de l’ensemble des composants fonctionnels en deux étapes :
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- Nous avions besoins d’un outil performant pour proposer une lecture facilitée de l’information foncière pour l’ensemble de nos partenaires. Les attentes étaient fortes et avec Mon Territoire Carto, nous avons pu bénéficier rapidement d’un outil ergonomique mobilisant de nombreuses données en Opendata que nous avons pu compléter par des productions endogènes.
- Puis les efforts se sont portés sur les outils collaboratifs de partage et de valorisation des données dans le respect des standards. Avec la suite OneGeo, nos partenaires peuvent désormais publier en quelques clics leurs données.
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L’accompagnement nous permet également de proposer régulièrement à nos partenaires des webinaires de présentation des évolutions fonctionnelles.
NEOGEO et SOGEFI sont ravis de poursuivre et renforcer leur partenariat déjà éprouvé depuis plusieurs années auprès du Portail Géofoncier. Ce portail porté par l’Ordre des Géomètres-Expert est aujourd’hui une référence nationale dans la valorisation de l’information foncière. L’ambition portée par Géofoncier a su s’appuyer sur la complémentarité des expertises de chacun. Les différents projets ont nécessité un travail de coordination et d’enrichissement mutuel des pratiques et technologies mobilisées par les deux sociétés dans un objectif commun. Nos équipes se connaissent, elles ont l’habitude de travailler ensemble et savent mobiliser les ressources en interne pour assurer une couverture élargie des compétences nécessaires aux projets.
« Depuis de nombreuses années, NEOGEO et SOGEFI sont nos partenaires privilégiés chez Géofoncier. Leurs expertises complémentaires et incontestées dans le domaine de la diffusion et de la valorisation de la donnée cartographique, associée à leurs écoutes attentives de nos besoins, font de NEOGEO et SOGEFI un groupement pertinent et essentiel à notre réussite. Leur engagement fort au quotidien à fournir en concertation des solutions complètes et pérennes ont grandement contribué au succès de Géofoncier. Nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur ces équipes d’experts aussi fiables et compétentes pour nous accompagner dans notre croissance continue.
NEOGEO possède une expertise avérée dans la mise en œuvre de solutions innovantes de partage, de valorisation et de visualisation de données géographiques auprès d’un large public. NEOGEO développe et met en place depuis sa création en 2008 des infrastructures de données géographiques et des plateformes open-source. NEOGEO a intégré en 2022 le groupe Geofit (leader français dans l’acquisition de données spatiales), permettant ainsi de renforcer ses compétences (équipe de 40 collaborateurs) et ses références (une cinquantaine de plateformes cartographiques majeures déployées en France et à l’étranger). C’est aussi la fusion des savoirs faires technologiques des deux structures qui a permis de donner le jour à la solution OneGeo Suite.
SOGEFI, expert de la data et du webmapping depuis 33 ans propose des solutions pour la gestion et l’exploitation de données par la cartographie. La gamme Mon Territoire est réservée aux collectivités pour la gestion par métier de leur territoire. SOGEFI place l’utilisateur au cœur de ses réflexions et de sa feuille de route et son expertise de la donnée lui permet de proposer des exploitations poussées de la donnée au sein de ses applications. La société équipe aujourd’hui plus de 1000 collectivités et entreprises avec ses solutions web-SIG cadastre, urbanisme, réseaux et voirie. Elle accompagne également le portail Géofoncier sur son expertise de la donnée par la mise à disposition de ses API. »
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Éléments récents
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2024 chez Geomatys
sur Le blog de Geomatys2024 chez Geomatys- 23/12/2024
- Jordan Serviere
Alors que 2024 s’achève, Geomatys se distingue une fois de plus comme un acteur clé dans le domaine de l’information géospatiale, des systèmes d’information environnementale et de la défense. Cette année a été marquée par des avancées technologiques concrètes, des reconnaissances importantes et des collaborations stratégiques qui ont renforcé notre position dans des secteurs en constante évolution. Retour sur ces douze mois faits de projets ambitieux et de réalisations collectives.
Examind C2 : réinvention de la gestion tactiqueLe lancement d’Examind C2 représente une étape cruciale en 2024, tant pour Geomatys que pour les secteurs de la défense, de la cybersécurité et de la gestion de crise. Cette plateforme de Commande et Contrôle (C2), conçue pour répondre aux besoins complexes des environnements multi-milieux et multi-champs, se distingue par son interopérabilité avancée et son traitement en quasi-temps réel. Les visualisations dynamiques qu’elle propose offrent une supériorité informationnelle essentielle pour optimiser les prises de décision dans des situations critiques. Avec des capacités étendues en traitement de données spatiales, Examind C2 anticipe également les attentes futures des utilisateurs. Pour une analyse approfondie de ses capacités et de ses cas d’utilisation, rendez-vous sur le site officiel.
AQUALIT : vers une gestion durable de l’eau potableEn 2024, Geomatys a franchi une nouvelle étape avec la commercialisation d’AQUALIT, une plateforme novatrice destinée à l’analyse des mesures d’eau. Conçue spécifiquement pour les producteurs d’eau potable, AQUALIT leur fournit des outils puissants pour surveiller, analyser et optimiser la qualité de leurs ressources. Cette solution intègre des fonctionnalités avancées en gestion des données hydrologiques, en analyse prédictive et en visualisation cartographique. Dans un contexte où la gestion durable de l’eau est devenue un enjeu prioritaire, AQUALIT illustre parfaitement l’engagement de Geomatys en faveur de l’environnement et de l’innovation. Pour en savoir plus et découvrir toutes ses fonctionnalités, consultez le site d’AQUALIT.
OPAT devient ShoreInt : une évolution pour mieux répondre aux besoins côtiersEn 2024, notre projet OPAT a connu une évolution majeure en devenant ShoreInt. Cette transition reflète notre désir d’offrir une solution toujours plus adaptée aux enjeux complexes de la gestion des zones côtières. ShoreInt intègre des données issues de technologies comme l’AIS, les images satellites et la modélisation spatiale pour fournir une analyse précise des activités maritimes et des dynamiques environnementales. Avec une interface ergonomique et des outils avancés de visualisation, ShoreInt est conçu pour aider les décisionnaires à gérer les interactions complexes entre les activités humaines et les écosystèmes côtiers. Pour en savoir plus sur cette solution innovante, consultez le site de ShoreInt.
Lauréat du Concours d’innovation avec EpiwiseUn des temps forts de 2024 est sans conteste la distinction obtenue par Geomatys pour son projet Epiwise lors des Concours d’innovation de l’État. Soutenu par France 2030, ce projet épidémiologique figure parmi les 177 initiatives lauréates reconnues pour leur potentiel à transformer durablement leur secteur. Cette récompense reflète notre capacité à innover tout en répondant à des besoins sociétaux majeurs, tels que la prévention des pandémies et la modélisation épidémiologique. En s’appuyant sur des technologies de machine learning et de traitement des big data, Epiwise offre des perspectives nouvelles pour la santé publique.
Collaboration et continuité : une stratégie collectiveAu-delà de ces projets phares, Geomatys a maintenu en 2024 un rythme soutenu de collaboration dans des initiatives d’envergure. Parmi elles, FairEase, le portail Géosud et nos partenariats stratégiques avec Mercator Ocean et l’Office Français de la Biodiversité. Ces travaux, axés sur la valorisation des données spatiales, l’interopérabilité et la gestion des ressources naturelles, témoignent de notre engagement à développer des solutions ouvertes, accessibles et adaptées aux enjeux environnementaux contemporains. Ces projets, loin de s’arrêter en 2024, constituent un socle solide pour notre développement en 2025 et au-delà.
Et en 2025...Alors que nous nous tournons vers 2025, Geomatys se prépare à renforcer son impact et à ouvrir de nouvelles perspectives. En poursuivant nos investissements dans la recherche et le développement, notamment en télédétection, modélisation environnementale et gestion des données massives, nous ambitionnons de créer des solutions toujours plus performantes et adaptées aux besoins d’un monde en mutation rapide. L’année à venir sera marquée par le renforcement de nos relations avec nos partenaires stratégiques, dans une perspective de collaboration continue et durable. Nous adressons nos sincères remerciements à nos collaborateurs, dont l’engagement et les compétences sont le moteur de nos réussites, ainsi qu’à nos clients et partenaires pour leur soutien indéfectible. Ensemble, faisons de 2025 une année riche en projets et accomplissements. Toute l’équipe vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année. Rendez-vous en 2025 !
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11:23
Le blog de Geomatys: 2024 chez Geomatys
sur Planet OSGeo2024 chez Geomatys- 23/12/2024
- Jordan Serviere
Alors que 2024 s’achève, Geomatys se distingue une fois de plus comme un acteur clé dans le domaine de l’information géospatiale, des systèmes d’information environnementale et de la défense. Cette année a été marquée par des avancées technologiques concrètes, des reconnaissances importantes et des collaborations stratégiques qui ont renforcé notre position dans des secteurs en constante évolution. Retour sur ces douze mois faits de projets ambitieux et de réalisations collectives.
Examind C2 : réinvention de la gestion tactiqueLe lancement d’Examind C2 représente une étape cruciale en 2024, tant pour Geomatys que pour les secteurs de la défense, de la cybersécurité et de la gestion de crise. Cette plateforme de Commande et Contrôle (C2), conçue pour répondre aux besoins complexes des environnements multi-milieux et multi-champs, se distingue par son interopérabilité avancée et son traitement en quasi-temps réel. Les visualisations dynamiques qu’elle propose offrent une supériorité informationnelle essentielle pour optimiser les prises de décision dans des situations critiques. Avec des capacités étendues en traitement de données spatiales, Examind C2 anticipe également les attentes futures des utilisateurs. Pour une analyse approfondie de ses capacités et de ses cas d’utilisation, rendez-vous sur le site officiel.
AQUALIT : vers une gestion durable de l’eau potableEn 2024, Geomatys a franchi une nouvelle étape avec la commercialisation d’AQUALIT, une plateforme novatrice destinée à l’analyse des mesures d’eau. Conçue spécifiquement pour les producteurs d’eau potable, AQUALIT leur fournit des outils puissants pour surveiller, analyser et optimiser la qualité de leurs ressources. Cette solution intègre des fonctionnalités avancées en gestion des données hydrologiques, en analyse prédictive et en visualisation cartographique. Dans un contexte où la gestion durable de l’eau est devenue un enjeu prioritaire, AQUALIT illustre parfaitement l’engagement de Geomatys en faveur de l’environnement et de l’innovation. Pour en savoir plus et découvrir toutes ses fonctionnalités, consultez le site d’AQUALIT.
OPAT devient ShoreInt : une évolution pour mieux répondre aux besoins côtiersEn 2024, notre projet OPAT a connu une évolution majeure en devenant ShoreInt. Cette transition reflète notre désir d’offrir une solution toujours plus adaptée aux enjeux complexes de la gestion des zones côtières. ShoreInt intègre des données issues de technologies comme l’AIS, les images satellites et la modélisation spatiale pour fournir une analyse précise des activités maritimes et des dynamiques environnementales. Avec une interface ergonomique et des outils avancés de visualisation, ShoreInt est conçu pour aider les décisionnaires à gérer les interactions complexes entre les activités humaines et les écosystèmes côtiers. Pour en savoir plus sur cette solution innovante, consultez le site de ShoreInt.
Lauréat du Concours d’innovation avec EpiwiseUn des temps forts de 2024 est sans conteste la distinction obtenue par Geomatys pour son projet Epiwise lors des Concours d’innovation de l’État. Soutenu par France 2030, ce projet épidémiologique figure parmi les 177 initiatives lauréates reconnues pour leur potentiel à transformer durablement leur secteur. Cette récompense reflète notre capacité à innover tout en répondant à des besoins sociétaux majeurs, tels que la prévention des pandémies et la modélisation épidémiologique. En s’appuyant sur des technologies de machine learning et de traitement des big data, Epiwise offre des perspectives nouvelles pour la santé publique.
Collaboration et continuité : une stratégie collectiveAu-delà de ces projets phares, Geomatys a maintenu en 2024 un rythme soutenu de collaboration dans des initiatives d’envergure. Parmi elles, FairEase, le portail Géosud et nos partenariats stratégiques avec Mercator Ocean et l’Office Français de la Biodiversité. Ces travaux, axés sur la valorisation des données spatiales, l’interopérabilité et la gestion des ressources naturelles, témoignent de notre engagement à développer des solutions ouvertes, accessibles et adaptées aux enjeux environnementaux contemporains. Ces projets, loin de s’arrêter en 2024, constituent un socle solide pour notre développement en 2025 et au-delà.
Et en 2025...Alors que nous nous tournons vers 2025, Geomatys se prépare à renforcer son impact et à ouvrir de nouvelles perspectives. En poursuivant nos investissements dans la recherche et le développement, notamment en télédétection, modélisation environnementale et gestion des données massives, nous ambitionnons de créer des solutions toujours plus performantes et adaptées aux besoins d’un monde en mutation rapide. L’année à venir sera marquée par le renforcement de nos relations avec nos partenaires stratégiques, dans une perspective de collaboration continue et durable. Nous adressons nos sincères remerciements à nos collaborateurs, dont l’engagement et les compétences sont le moteur de nos réussites, ainsi qu’à nos clients et partenaires pour leur soutien indéfectible. Ensemble, faisons de 2025 une année riche en projets et accomplissements. Toute l’équipe vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année. Rendez-vous en 2025 !
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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10:30
Les jumeaux numériques : une médiation territoriale à surveiller
sur CybergeoDes solutions technologiques numériques, supposées clé-en-main et toujours efficaces sont régulièrement proposées aux villes. Pourtant, elles s’attirent maintes critiques : par exemple si ce sont des “smart cities” - qui fonctionnent difficilement quand elles se heurtent à la diversité des formes et fonctions urbaines (Caruso, Pumain & Thomas, 2023) ; ou s’il s’agit du concept de “mobility-as-a-service” qui induit des effets non anticipés sur l’équité d’accessibilité (Pangbourne et al., 2020) ; ou encore des “city dashboards” qui n’offrent finalement qu’une vue très limitée des processus urbains et qui soulèvent des enjeux éthiques (Kitchin & McArdle, 2017). Dans cette veine, c’est le concept de Jumeau Numérique qui devient le plus à la mode pour les villes et les territoires. Ce nouvel instrument serait-il plus probant ?
Au sens strict, le jumeau numérique d’un système est une représentation informatisée qui simule ses processus internes et interagit avec celui-ci en temps réel par ...
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10:10
Mapping Marine Traffic
sur Google Maps ManiaEsri's interactive map U.S. Vessel Traffic offers a captivating visualization of activity on U.S. waterways, underscoring the vital role marine traffic plays in commerce, travel, and environmental management. Over the past decade, vessel traffic in the U.S. has seen significant growth, with annual cargo shipments reaching 2.3 billion tons.Esri's interactive map leverages Automatic
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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7:00
Off
sur Dans les algorithmesComme beaucoup d’entre vous, Danslesalgorithmes.net fait une petite pause pour les fêtes de fin d’année. Pour ne pas vous laisser esseulés pendant ce moment, nous vous invitons à redécouvrir nos 45 articles publiés depuis mai. Par exemple, notre dossier sur le recrutement automatisé, celui sur l’IA open-source, celui sur la participation, le marketing numérique ou la surveillance au travail… qui sont les plus anciens et que nos nouveaux lecteurs et abonnés n’ont peut-être pas vu passer. N’hésitez pas à les recommander autour de vous ! Un petit média comme le nôtre n’existe que si vous le partagez.
En guise de cadeau, nous allons vous recommander nos 6 podcasts incontournables, si vous ne les connaissez pas. Il y a bien sûr Le code a changé de Xavier de la Porte pour France Inter, qui demeure la référence indétrônable. On vous recommande très chaudement également IA qu’a m’expliquer de Grégoire Barbey pour Le Temps. L’excellent Algorithmique de Mathilde Saliou pour Next et enfin Zéro Virgule de Denis Migot pour Arte Radio, qui lui parle assez peu des questions numériques, mais a reçu en une quarantaine d’émissions les meilleurs invités pour réfléchir aux transformations du travail.
En anglais, on adore le podcast de Paris Marx, Tech won’t save us, ainsi que le bien moins connu Sunday Show de Tech Policy Press.
Ils sont à découvrir sur toutes les plateformes. De quoi élargir notre espace entre les deux oreilles.
Très bonnes fêtes de fin d’année à tous !
PS : il n’y aura pas de lettre le 24 et le 31.
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15:44
Carte historique
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueÀ l’occasion des commémorations des 80 ans de la Libération d’Évron et des Coëvrons, une carte interactive retrace les évènements déroulés pendant la Seconde Guerre Mondiale. Établie par le service Archives de la Communauté de communes des Coëvrons, en collaboration avec les géomaticiens de la collectivité, les élèves de terminales Géopolitique et Sciences Politiques du Lycée Raoul Vadepied ont aussi été mis à contribution. Ces derniers peuvent alimenter cette base avec des données fiables et sourcées. Un second lycée a également fait travailler trois filières à partir des archives municipales et des fiches du fonds Francis Robin. La carte recense 83 évènements, triés par icône selon leur nature : activités de la résistance, répression par l’occupation, contexte politique et lieux de mémoire. Chaque point d’intérêt est décrit en quelques mots. Des graphiques illustrent aussi le nombre et la nature des actions.
+ d'infos :
coevrons.fr
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11:00
Mappery: Candy Jar
sur Planet OSGeoKoen Rutten shared this candy jar.
“#mapsInTheWild My new candy jar! Made by Royal Goedewaagen to the design of Sander Alblas. In my case: a second-hand one.”
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11:29
The Taco Bell Interstate Map
sur Google Maps ManiaIf you insist on only eating at a Taco Bell while driving cross-country then you need Think Outside the Bun. Think Outside the Bus is an interactive map of Taco Bell locations across the United States. For Taco Bell enthusiasts, this map is an invaluable tool, showing which states, cities, and even interstates offer the best access to affordable Mexican-inspired cuisine.The map uses the size of
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11:00
Mappery: From the Heart
sur Planet OSGeoPièce jointe: [télécharger]
Another map shared by Le Cartographe during a trip to Portugal.
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15:57
Moon 2.0
sur Google Maps ManiaNASA is planning a crewed Moon landing in 2027, while the China National Space Administration (CNSA) aims to land astronauts on the Moon by 2030. India, too, has announced plans to send a person to the Moon by 2040.This renewed interest in our closest celestial neighbor suggests that the lunar surface will soon be home to even more human-made objects. Currently, nearly 1,000 items from Earth
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11:50
Appel à participants - GT Dessertes pour les transports de bois
sur Conseil national de l'information géolocaliséeAppel à participants - GT Dessertes pour les transports de bois
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11:00
Mappery: How far have you flown from Tartu
sur Planet OSGeoIvan Sanchez Ortega spottted this big wall map in Tartu airport. People have placed coloured dots representing the furthest distance they have flown from Tartu. Not sure if the colours have added significance.
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9:22
Nouveautés ArcGIS QuickCapture - Décembre 2024
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierArcGIS QuickCapture ?est une de mes applications favorites du système ArcGIS car elle tout d'abord la plus simple à configurer et à déployer, et elle permet ensuite une grande productivité dans la collecte récurrente de données sur le terrain. Avec l'interface web (QuickCapture Designer), en quelques clics, vous configurez une interface permettant une collecte de données sur le terrain via une expérience utilisateur ultra-simple de type "gros boutons". Vous collectez ainsi des lignes, des polygones et des observations ponctuelles, le tout en une seule opération qui se résume à une simple pression sur un bouton !
La version de décembre 2024 d'ArcGIS QuickCapture est disponible depuis quelques jours. Vous pouvez désormais télécharger la nouvelle version sur votre appareil mobile (iOS, android ou Windows), vous pourrez alors découvrir de nouvelles fonctionnalités et améliorations dont les évolutions notables suivantes :
- Améliorations du processus de téléchargement des données
- Prise en charge de la duplication de groupes dans QuickCapture Designer
- Utiliser des contenus du Living Atlas pour les listes de choix dynamiques
Améliorations du processus de téléchargement des données
Cette version améliore le processus de soumission de l'opération de téléchargement lors de l'envoi des entités collectées. La durée d'expiration de la requête réseau a été augmentée d'une minute à deux minutes. Cela signifie que l'application attendra plus longtemps une réponse du serveur avant de considérer la requête comme un échec. L'augmentation de ce délai d'expiration réduira les erreurs d'expiration dans de mauvaises conditions réseau.
ArcGIS QuickCapture peut désormais être configuré pour empêcher les soumissions d'entités en double. Si le service d'entités est configuré avec la capacité supportsApplyEditsWithGlobalIds, l'application recevra une erreur du serveur si le GlobalID existe déjà. Par conséquent, l'application ne tentera pas de soumettre à nouveau l'entité.
Prise en charge de la duplication de groupes dans QuickCapture Designer
Comme pour les boutons, vous pouvez désormais dupliquer des groupes dans le concepteur, y compris tous les boutons qu'ils contiennent. Cette fonctionnalité vous fait gagner du temps en vous permettant de créer un groupe en double, puis de modifier les boutons qu'il contient selon vos besoins.
Utiliser des contenus du Living Atlas pour les listes de choix dynamiques
Les listes de choix dynamiques sont une option de saisie pour les entrées utilisateur du projet (la saisie effectuée lors de l'ouverture d'un projet). Ces listes sont basées sur des champs d'une couche d'entités ou d'une table, et QuickCapture Designer prend désormais en charge la base de la liste sur le contenu de Living Atlas. Cela offre de nombreuses possibilités, telles que la création d'une liste contenant les noms des unités écologiques, des codes de secteurs commerciaux ou des noms des communes. Cette fonctionnalité est réservée à ArcGIS Online.
Sélection d'une couche du Living Atlas pour la liste de choix dynamique
Configuration d'une saisie utilisateur de type "Liste de choix dynamique"
basée sur la couche d'entité du Living Atlas
Utilisation de la couche des communes du Living Atlas
comme entrée utilisateur du projet
Si vous n'êtes pas encore utilisateur d'ArcGIS QuickCapture, je vous recommande de regarder cette rapide vidéo. Celle-ci est un peu ancienne mais elle présente les fonctionnalités de bases de l'application.
Si vous êtes déjà utilisateur d'ArcGIS QuickCapture, je vous rappelle que vous pouvez échanger avec la communauté Esri des utilisateurs QuickCapture pour poser vos questions et faire vos retours et vos proposer des idées d'amélioration.
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0:22
TorchGeo: v0.6.2
sur Planet OSGeoTorchGeo 0.6.2 Release NotesThis is a bugfix release. There are no new features or API changes with respect to the 0.6.1 release.
This release doubles the number of TorchGeo tutorials, making it easier than ever to learn TorchGeo! All tutorials have been reorganized as follows:
- Getting Started: background material on PyTorch, geospatial data, and TorchGeo
- Basic Usage: basic concepts and components of TorchGeo and how to use them
- Case Studies: end-to-end workflows for common remote sensing use cases
- Customization: customizing TorchGeo to meet your needs, and contributing back those changes
If you have a use case that is not yet documented, please consider contributing a new Case Study tutorial!
Dependencies Datasets- Chesapeake 7/13: remove references to removed classes (#2388)
- Chesapeake CVPR: fix download link (#2445)
- EuroSAT: fix order of Sentinel-2 bands (#2480)
- EuroSAT: redistribute split files on Hugging Face (#2432)
- Forest Damage: fix _verify docstring (#2401)
- Million-AID: fix _verify docstring (#2401)
- UC Merced: redistribute split files on Hugging Face (#2433)
- Utilities: remove defaultdict from collation functions (#2398)
- Add
bands
metadata to all pre-trained weights (#2376)
- SSL4EO: Sentinel-2 name changed on GEE (#2421)
- CI: more human-readable cache names (#2426)
- Models: test that
bands
match expected dimensions (#2383)
- Docs: update alternatives (#2437)
- Docs: reorganize tutorial hierarchy (#2439)
- Add Introduction to PyTorch tutorial (#2440, #2467)
- Add Introduction to Geospatial Data tutorial (#2446, #2467)
- Add Introduction to TorchGeo tutorial (#2457)
- Add TorchGeo CLI tutorial (#2479)
- Add Earth Surface Water tutorial (#960)
- Add contribution tutorial for Non-Geo Datasets (#2451, #2469)
- Add contribution tutorial for Data Modules (#2452)
- Add consistent author and copyright info to all tutorials (#2478)
- Update tutorial for transforms and pretrained weights (#2454)
- README: correct syntax highlighting for console code (#2482)
- README: root -> paths for GeoDatasets (#2438)
This release is thanks to the following contributors:
@adamjstewart
@calebrob6
@cordmaur
@giswqs
@hfangcat
@InderParmar
@lhackel-tub
@nilsleh
@yichiac
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19:01
« TERRES ». Dossier spécial FIG 2024 de la revue La Géographie (n°1594, automne 2024)
sur Les cafés géographiquesCe dossier s’intéresse aux « Terres », thème du Festival international de géographie de Saint-Dié en octobre 2024.
Parmi les articles, nous retrouvons ceux d’amis des Cafés géographiques comme Amaury Lorin et Gilles Fumey. Le premier nous avait fait le plaisir de traiter au Café de Flore le sujet évoqué ici, La Birmanie : pivot stratégique entre l’Inde et la Chine, en février dernier ( [https:]] ). Le second alerte sur le vol des terres à leurs premiers habitants dans Terres convoitées, terres accaparées. Le phénomène remonte à l’Antiquité mais prend au XXIe siècle la forme d’un accaparement dû à quelques Etats mais surtout aux firmes de pays riches dans un but financier. En France, seuls quelques vignobles de prestige sont aux mains de sociétés étrangères mais la financiarisation du foncier est défavorable à l’installation des jeunes agriculteurs. Grands acheteurs de terres dans les pays en développement, surtout en Afrique subsaharienne, la Chine et les pays du Golfe invoquent leur souci d’assurer la sécurité alimentaire à leurs populations. En fait beaucoup d’investissements fonciers servent à produire des agrocarburants. Seules des ONG cherchent à lutter contre ces spoliations, parfois avec succès.
François-Michel Le Tourneau explique quels enjeux fonciers se cachent derrière la déforestation de l’Amazonie. Il rappelle d’abord que si la baisse de la déforestation en Amazonie a été notable en 2023 (elle a dépassé 30% par rapport à 2022), ce qui a donné une image positive au gouvernement de Lula, la hausse a été très importante dans les savanes du Centre (« cerrado »). Il s’est donc agi d’un choix essentiellement politique. L’objectif d’une déforestation zéro semble impossible à atteindre car la déforestation peut être légale. Une partie du patrimoine public forestier est devenu privé au profit de ceux qui occupaient ces terres depuis plus de 10 ans. En ont profité les petits propriétaires puis les grands. La délivrance des titres de propriété est néanmoins conditionnée à la mise en valeur des terres, ce qui favorise la déforestation, souvent au profit de l’élevage bovin.
C’est à l’échelle mondiale que Paul Arnould pose la question du statut foncier de la forêt. Ce n’est pas une question marginale car la forêt occupe le tiers des terres émergées. Sur le plan juridique, le bilan est simple : 76% de la terre forestière appartiennent à un Etat, 20% à des propriétaires privés (en général, de grands groupes multinationaux, à l’exception de la France où la propriété est très émiettée), 4% n’ont pas de propriétaires identifiés. Mais en dehors du droit, les situations sur le terrain sont plus complexes. Des droits d’usage anciens sont fortement revendiqués par leurs bénéficiaires, sans être reconnus par la loi. Pour beaucoup de randonneurs contemporains, il va de soi que la forêt est un bien public où tout est permis (cueillette des champignons et des baies etc…). Trois impératifs s’opposent : rationalité économique, situation écologique, réalités sociales. Les situations des terres forestières sont donc très diverses selon les lieux.
Forêts et autres lieux ont été nommés par les hommes qui inscrivent ainsi leur pouvoir dans les paysages. Camille Escudé s’est particulièrement intéressée au « renaming » (pour « changement de nom ») des territoires autochtones. Une des formes du pouvoir colonial a consisté à supprimer les noms donnés par les autochtones aux lieux pour les rebaptiser. Ainsi Chuquiago Marka (« vallée de l’or ») en Amérique du sud est devenue Nuestra Senora de la Paz après la conquête espagnole de 1548. Supprimer aujourd’hui ces noms donnés par le colonisateur fait partie des pratiques de décolonisation et de résistance au pouvoir dominant. Le territoire autonome du Nunavut au Canada, administré par les Inuit, en donne de nombreux exemples. Frobisher Bay (nom d’un explorateur britannique) s’appelle aujourd’hui Iqaluit (« les poissons » en inuktitut).
C’est donc la diversité des approches qui fait tout l’intérêt de cette revue consacrée à un sujet fondamentalement géographique : les terres.
Michèle Vignaux, décembre 2024
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14:19
Mise à jour de la matrice de fonctionnalités des Instant Apps ArcGIS
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierLes Instant Apps ArcGIS sont une collection d'applications prêtes à l'emploi développées par Esri pour faciliter la création et la diffusion de contenus cartographiques interactifs. Conçues pour s'adapter à des besoins variés, ces modèles d'application personnalisables répondent à des objectifs spécifiques, tels que la visualisation de données 3D, l'analyse de proximité, la comparaison de cartes ou encore l'affichage d'images aériennes.
Disponibles sur votre portail ArcGIS, les Instant Apps sont idéales pour transformer des données géographiques en expériences interactives engageantes, accessibles à un large public. Chaque modèle est optimisé pour un usage particulier, que ce soit pour informer le public, favoriser l'engagement communautaire, ou encore fournir des outils analytiques aux experts. Grâce à leur flexibilité, les utilisateurs peuvent configurer les outils, les thèmes et les fonctionnalités en quelques clics, sans compétences avancées en programmation.
Comme évoqué dans ce récent article, les Instant Apps ArcGIs ont été actualisées lors de la dernière mise à jour d'ArcGIS Online de novembre 2024 et Esri vient de mettre à jour ce document PDF qui détaille la matrice des fonctionnalités disponibles pour chaque modèle d'application, offrant ainsi une vue d'ensemble claire et exhaustive qui vous pourra vous aider à choisir le bon modèle.
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11:09
GeoTools Team: GeoTools 31.5
sur Planet OSGeoGeoTools 31.5 released The GeoTools team is pleased to announce the release of the latest maintenance version of GeoTools 31.5: geotools-31.5-bin.zip geotools-31.5-doc.zip geotools-31.5-userguide.zip geotools-31.5-project.zip This release is also available from the OSGeo Maven Repository and is made in conjunction with GeoServer
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11:04
The Coldest Day of the Year
sur Google Maps ManiaDid you know the coldest day of the year doesn’t arrive at the same time for everyone in the U.S.? While Groveland, California, is shivering through its chilliest day today, parts of the East Coast are still weeks away from their coldest temperatures. This is because the coldest day of the year, on average, occurs at least a month earlier on the western seaboard than on the eastern seaboard of
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11:00
Mappery: Nobody Is Illegal
sur Planet OSGeoLe Cartographe shared this map of part of Africa spotted during a trip to Portugal.
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10:22
Région décortiquée
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueLa région du sud-ouest Nouvelle-Aquitaine est désormais documentée en ouvrage de cent cartes. Issu des travaux du Pôle Datar et de la Direction de l’intelligence territoriale, de la collectivité, le document est disponible au format papier, édité par les Éditions Atlantique de l’Espace Mendès France, mais aussi en version numérique. Divisé en seize thématiques de données, cette cartographie reprend de visualiser la répartition des populations, par âge, classes sociales, ainsi que leurs tendances professionnelles et celles de déplacements. Des déserts médicaux aux lieux de séjours des touristes, le territoire et sa diversité sont décortiqués sous de nombreux angles. L’objectif est de mettre en lumière simplement des phénomènes complexes. En ligne, ouverte à tous et accessible gratuitement, la ressource propose des documents en PDF et des images téléchargeables, ainsi que des StoryMaps et des applications.
+ d'infos :
cartes.nouvelle-aquitaine.pro">[https:]
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10:05
Grand Paris Express : comment l’Apur observe les quartiers de gare
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueL’Apur a pour missions de documenter, analyser et développer des stratégies prospectives concernant les évolutions urbaines et sociétales à Paris et dans la Métropole du Grand Paris. Avec la mise en service du Grand Paris Express, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), la Société des Grands Projets (SGP), la Direction Régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (DRIEAT) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) engagent une nouvelle phase de l’observatoire des quartiers de gare. Initié en 2013, cet outil partenarial souhaite rendre compte des transformations urbaines et sociales liées à l’arrivée du métro à l’échelle des quartiers de gares, des lignes et du réseau.
Dix ans après le premier état des lieux, ces nouvelles monographies, réalisées en suivant le calendrier de mise en exploitation, se fondent sur le même périmètre autour de chaque gare, un rayon de 800 mètres correspondant à l’aire d’influence immédiate et 10-15 minutes de marche à pied. Elles reprennent également les principaux indicateurs afin de permettre une analyse comparative. Mais chaque monographie s’enrichit de nouvelles données répondant à de nouvelles attentes ou pratiques : piste cyclable, mètre carré d’espaces vers ouverts aux publics par habitant, renaturation, économie d’énergie, intensité commerciale, ainsi que des données sociales inédites comme la mixité et la ségrégation, part des emplois de bureaux. Sept thématiques permettent ainsi d’appréhender à une échelle fine les mutations urbaines en cours et à venir : cadre de vie, population et emplois, offre de logements et prix, vie locale, usages et nouvelle centralité, accessibilité et mobilités et environnement. Elles détaillent les caractéristiques de chaque quartier de gare en le restituant dans leur environnement immédiat, dans les communes concernées par l’arrivée de la gare et rendent possible une analyse croisée de l’ensemble des quartiers de gare d’une ligne.
Chaque quartier fera l’objet d’une nouvelle monographie en fonction du calendrier de mise en service du GPE. Au 1er semestre 2024, sont publiées les monographies de la ligne 14 sud. Suivront au 2e semestre, celles de la ligne 15 sud. Cette datavisualisation accompagne la publication des monographies par des chiffres clés, des cartes et des graphiques de synthèse portant sur l’ensemble des 68 quartiers de gare. Ces données seront actualisées chaque année. Dans ce reportage SIGTV.FR, en partie diffusé lors de la conférence SIG 2024, Stéphanie Jankel, Directrice d’étude, en charge du pilotage de l’observatoire des quartiers de gare, Alain Beauregard, Responsable SIG à l’Apur, et Martin Wolf, Urbaniste, chef de projet à l’Apur, décrivent l’intérêt de l’observatoire et la manière dont il est mis en place et mis à jour.
Reportage réalisé par Xavier Fodor et Geoffrey Boyer.
+ d'infos :
apur.org/dataviz/observatoire-qg-gpe/
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7:25
[Equipe Oslandia] Sophie Aubier, développeuse SIG
sur OslandiaAprès le BAC, le rêve de Sophie, c’est de tailler des pierres précieuses. Elle effectue un stage chez un artisan parisien où elle se rend vite compte que c’est un travail précaire qui est soumis à des règles qui ne lui conviennent pas.
Elle décide d’en apprendre plus sur la formation des roches et s’oriente vers une Licence de Géosciences à Paris Sorbonne puis un master de Physique de l’Océan, de l’Atmosphère et du Climat qu’elle complète avec un Master d’Hydrogéologie à Paris Saclay pour « plus de pratique et moins de théorie ».« Je me suis intéressée à la géologie pour finalement plus me passionner pour le calcaire que pour les pierres précieuses ! »
Pendant ses études, Sophie réalise plusieurs stages pendant lesquels elle mobilise les grands modèles utilisés par le GIEC pour les prédictions afin de réaliser des modélisations du climat.
« J’ai beaucoup utilisé Python dans mes stages et c’est ce qui me plaisait. J’avais envie d’apprendre encore sur le code, résoudre des problèmes scientifiques avec du code informatique. »
Sophie postule à une offre d’emploi chez Oslandia à un poste de développeur SIG junior. Elle est embauchée en janvier 2022 pour notamment développer des plugins QGIS en Python.
Projets emblématiques- Développement du plugin Cityforge : intégration de bâtiments 3D dans QGIS. Un plugin réalisé dans le cadre de la R&D Oslandia.
- Développement du plugin ELAN pour INRAE : un plugin d’outils de gestion des eaux urbaines.
« C’est un outil d’aide à la décision pour le traitement des eaux usées, le déversement des eaux de pluie et des eaux usées «
Python
PhilosophieApprendre !
Oslandia en 1 motAutonomie
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7:07
Machines à mèmes
sur Dans les algorithmes« L’IA générative est le lubrifiant de machines algorithmiques cassées », comme le sont devenus les médias sociaux. Damon Beres.
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16:43
KAN T&IT Blog: GeoNode Cloud: Presentación oficial
sur Planet OSGeo¡Ha llegado el momento! Presentamos GeoNode Cloud, la plataforma en la nube que transforma la gestión de datos geoespaciales.
Sin necesidad de infraestructura interna.
Escalable y confiable gracias a Kubernetes.
Una solución para todos: comunidad open source, sector privado y gobierno.
GeoNode Cloud te ayuda a lograr más con menos esfuerzoEmpezá a explorar: GitHub – Kan-T-IT/geonode-cloud: GeoNode Cloud es una implementación avanzada de la plataforma GeoNode para la nube, integrando Geoserver Cloud para su implementación en Kubernetes.
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Versión en inglés:
The time has come! Introducing GeoNode Cloud, the cloud platform that revolutionizes geospatial data management.
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Scalable and reliable, powered by Kubernetes.
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Start exploring:GitHub – Kan-T-IT/geonode-cloud: GeoNode Cloud is an advanced implementation of the GeoNode platform for the cloud, integrating Geoserver Cloud for deployment on Kubernetes.Want to learn more? Write to us at info@kan.com.ar or reply to this post.
#GeoNodeCloud #OpenSource #GeospatialData #CloudComputing #Cloud #Geospatial #GIS #AWS #K8s #Kubernetes #DigitalTwin #SmartCity
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14:00
Suivre le Vendée Globe 2024 depuis un SIG - Partie 2
sur GeotribuAprès avoir récupéré, nettoyé et visualisé les données SIG du Vendée Globe 2024 dans QGIS, voyons comment automatiser tout cela et développer une application application Web de suivi avec MapLibre.
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11:02
An Earth Powered by the Sun
sur Google Maps ManiaAustralia's ABC has used data from TransitionZero to map out the astonishing growth in solar energy around the world. Using machine learning to analyze global satellite imagery, TransitionZero has discovered that solar farms now cover approximately 19,000 square kilometers of the Earth. And the number of solar installations is doubling every three years.Using a 3D globe of the Earth, ABC has
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11:00
Mappery: Global Fire Pit
sur Planet OSGeoPièce jointe: [télécharger]
Alfons shared this, he asked “Is this meant to be macabre, cynical or educational?”
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9:30
Regard d'Altitude : recenser les effets du changement climatique sur les milieux alpins
sur Makina CorpusDans un contexte de perte de connaissance territoriale et d’accroissement du dérèglement climatique affectant particulièrement les milieux montagneux, le projet Regard d’Altitude vise à structurer et centraliser de manière collaborative les observations des phénomènes naturels se produisant.
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7:49
ArcGIS Enterprise 11.4 on Kubernetes est disponible !
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierQuelques semaines après les éditions Windows et Linux, Esri a également publié la version 11.4 d'ArcGIS Enterprise 11.4 pour les plateformes Kubernetes. ArcGIS Enterprise on Kubernetes est disponible pour les clients Esri via une licence basée sur une souscription annuelle. Conçu spécifiquement pour une architecture de containers et de micro-services tel que Kubernetes, ArcGIS Enterprise s'exécute en implémentant les modèles de logiciels natifs du cloud pour offrir une haute disponibilité et une grande évolutivité. En tirant profit de ces architectures, ArcGIS Enterprise on Kubernetes réduit aussi les efforts de déploiement et de mise à niveau le système rapidement et en moins d'étapes. ArcGIS Enterprise 11.4 on Kubernetes inclut pas mal d'améliorations très attendues, je vous propose de découvrir les plus notables dans cet article.
Qu'est-ce qu'ArcGIS Enterprise sur Kubernetes ?
ArcGIS Enterprise peut être déployé sur Windows, Linux et Kubernetes. ArcGIS Enterprise on Kubernetes est essentiel pour disposer d'un système d'information géographique (SIG) capable de fournir une haute disponibilité dans le cadre de déploiements critiques. Il reste performant malgré une demande variable sur les services ou l'occurence de pannes de l'infrastructure sous-jacente. Les administrateurs peuvent surveiller le système et maintenir le logiciel à jour avec un minimum d'effort. Le système peut évoluer à tout moment et corriger de nombreuses pannes de manière autonome, vous aidant ainsi à fournir des informations de localisation à votre organisation en toute confiance.
Bien que l’architecture Kubernetes soit différente de celle de Windows ou de Linux, les utilisateurs ont une expérience identique de publication et de consommation de services lorsqu’ils fournissent, à travers le portail ArcGIS habituel, des cartes et des applications, ou lorsqu'ils analysent des données et collaborent avec des collègues.
Si vous vous demandez si le logiciel peut répondre aux défis auxquels votre équipe est confrontée, vous pouvez lire cet article (en anglais) ArcGIS Enterprise sur Kubernetes : est-ce pour moi ? et parlez-en à votre interlocuteur technique chez Esri.
Points forts de cette mise à jour 11.4
ArcGIS Enterprise 11.4 sur Windows, Linux et Kubernetes inclut de nombreuses améliorations et nouvelles fonctionnalités. Celles-ci sont abordées dans l'article Nouveautés d'ArcGIS Enterprise 11.4. Ci-dessous, nous allons partager quelques éléments propres à l'option de déploiement Kubernetes. Ils sont expliqués plus en détail dans la documentation : Nouveautés de cette version et Notes de version . Vous pouvez également choisir un modèle de système dans le Centre d'architecture ArcGIS , où nous illustrons un modèle de déploiement pour différents types de systèmes exécutés sur Kubernetes.
Services ArcGIS Notebook
Notebook Server vous aide à intégrer les besoins de Data Science sur les données géospatiales de votre organisation, qu'il s'agisse d'analyser des couches d'entités ou des couches de données raster, ou d'exécuter des workflows personnalisés et d'étendre ArcGIS avec des bibliothèques Python supplémentaires. Avec la version 11.4, ces capacités est intégrée à ArcGIS Enterprise on Kubernetes en tant que services ArcGIS Notebook. Elles vous offrent une évolutivité et un contrôle considérables sur vos workflows de notebook, car elle s'exécute sur l'architecture de microservices de votre environnement Kubernetes.
La bonne nouvelle c'est que l'utilisation de services ArcGIS Notebook est inclus dans votre licence ArcGIS Enterprise 11.4 sur Kubernetes et disponible pour vos équipes immédiatement après son activation.
ArcGIS Excalibur
ArcGIS Enterprise sur Kubernetes prend désormais en charge ArcGIS Excalibur, une application Web qui modernise et améliore les flux de travail d'imagerie grâce à une expérience intuitive. Nous continuons d'améliorer les fonctionnalités d'ArcGIS Excalibur pour vous aider à organiser et référencer des images et des vidéos géolocalisées.
Dans la version 11.4, vous pouvez obtenir une licence ArcGIS Excalibur via un type d'utilisateur Creator, Professional ou Professional Plus.
Volume persistant en tant que magasins de données basés sur des dossiers
Une amélioration très attendue du stockage de données sur Kubernetes : Esri expose désormais les dossiers de données sous forme de volumes persistants (PV). Cela vous permet de les enregistrer en tant que magasins de données de dossiers. Cela vous donne la possibilité de choisir la version du système de fichiers réseau et les options de montage, ou d'enregistrer un partage à l'aide du protocole SMB, le protocole de partage de fichiers par défaut pour les systèmes d'exploitation Windows.
Du point de vue des performances, le déplacement des données vers les pods de service améliore généralement les performances. Par exemple, les services de géocodage bénéficient de volumes locaux. Vous pouvez désormais configurer cela via ArcGIS Enterprise Manager.
Migrer des éléments ou une définition de service
Esri a inclus de nombreuses améliorations pour vous aider à gérer vos données et simplifier l'export ou la migration des services :
- L'opération d'export de service exporte une définition de service pour un service de carte (par référence et par valeur) ou un service d'entités hébergé. La définition de service résultante peut ensuite être publiée dans une nouvelle organisation ArcGIS Enterprise. Lors de la publication de la définition de service dans la nouvelle organisation, il existe une option permettant de conserver les valeurs d'ID d'élément du service.
- Vous migrez et sauvegardez le contenu du groupe en exportant des éléments vers un package d'exportation (.epk) et en utilisant le package pour importer les éléments dans des groupes de la même organisation ou d'organisations différentes.
Gérer le placement des pods sur les nœuds
Un nœud est une unité de calcul semblable à des machines virtuelles ou physiques dans un environnement traditionnel, qui vous permet de faire évoluer et d'ajuster vos microservices. Vous souhaiterez peut-être affecter des flux de travail spécifiques intégrant des fonctionnalités comme les calculs d'itinéraire, des analyse par Deep Learning ou du traitement d'images à différents pools de nœuds, afin d'optimiser les performances ou les coûts. Vous souhaiterez peut-être également faciliter l'affectation de flux de travail à différents pools de nœuds situés dans différents lieux géographiques, afin d'obtenir une redondance géographique et d'augmenter la résilience du système.
ArcGIS Enterprise Manager vous aide à optimiser le placement des pods, voir plus de détails ici
Sur Kubernetes, cela se fait en définissant des affinités et des tolérances de pod et vous pouvez désormais le faire via le Manager d'ArcGIS Enterprise. Pour en savoir plus sur la gestion du placement des pods et sur les scénarios illustrant son fonctionnement, vous pouvez cliquer ici. ArcGIS Enterprise sur Kubernetes a fourni des fonctionnalités de placement de pods avec la version 11.3 via notre API. Avec la version 11.4, nous proposons une expérience plus intuitive via l'interface d'ArcGIS Enterprise Manager pour effectuer ces actions à l'aide d'étiquettes personnalisées que vous avez définies dans votre environnement Kubernetes.
Cycle de vie du produit ArcGIS Enterprise sur Kubernetes
ArcGIS Enterprise 11.3 on Kubernetes entre dans la phase de support mature. Cela signifie qu'il est toujours éligible au support technique et en ligne, mais qu'il n'est pas éligible aux mises à jour ou aux correctifs logiciels. ArcGIS Enterprise 11.2 et les versions antérieures sur Kubernetes sont en cours de retrait et ne sont plus éligibles au support. Pour plus d'informations, consultez la politique de support du cycle de vie des produits Esri.
L'évolution rapide des logiciels "cloud natives" permet à Esri d'améliorer les performances et la fiabilité de vos systèmes SIG de manière beaucoup régulière et transparente. Cela se traduit par un cycle de vie plus court sur Kubernetes, par rapport à l'exécution de votre portail SIG sur Windows ou Linux.
Mise à jour vers la version 11.4
La mise à niveau vers la version 11.4 est disponible pour les clients disposant d'un abonnement actif à ArcGIS Enterprise sur Kubernetes. Vous décidez du moment de la mise à niveau, mais nous vous recommandons de passer à la dernière version dès que possible pour bénéficier des dernières améliorations et fonctionnalités. Vous pouvez consulter le cycle de vie du produit pour plus de détails.
Esri prend en charge ArcGIS Enterprise 11.4 exécuté sur Kubernetes v1.29 et v1.30. Esri ne prend pas en charge ArcGIS Enterprise 11.4 exécuté sur des versions antérieures ou ultérieures de Kubernetes. Pour plus d'informations, consultez la configuration système requise.
Si vous utilisez ArcGIS Enterprise 11.3 sur Kubernetes et que vous souhaitez retarder la mise à niveau vers 11.4, nous avons publié un correctif pour 11.3 qui ajoutera la prise en charge de Kubernetes v1.30.
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7:18
Petite histoire du logo Oslandia
sur OslandiaFin 2009, Oslandia est sur le point d’être créée… et a besoin d’une identité visuelle. Vincent contacte son ancien collègue Sylvain pour travailler sur un logo.
Le cahier des charges est lancé !Le logo doit être identifiable immédiatement, le plus simple possible (“ça va ensemble” dixit Sylvain), déclinable au trait (N&B), niveau de gris, quadrichromie, 256 couleurs et couleurs pleines. Il faut aussi qu’il soit symbole de dynamisme, avec une symbolique rattachée au métier, et ne ressemblant à rien de connu !
La première série d’idées ne se fait pas attendre, voilà quelques logos proposés :
Les partages d’idées se font via des emails et sont centralisés sur un wiki. Les premiers échanges débutent ! Et une série de modifications qui donne lieu à une nouvelle itération.
On avance !
Pour s’approcher d’une version finale Qui ne tarde pas à arriver ! Retour d’expérience de Sylvain« J’ai exclusivement travaillé avec Inkscape, toujours en vectoriel et uniquement à la souris. Sur ce type d’exercice, je n’ai pas besoin de crayon pour élaborer des ébauches, je pars souvent d’une forme géométrique simple ou d’un texte. Je me suis basé sur mon intuition pour les premières séries et les itérations m’ont permis d’avancer pas à pas. «
Au final, le logo Oslandia représente une sorte d’intersection spatiale entre des courbes de niveau ( une île ? ) et un rectangle, qui fait le lien avec le nom de l’entreprise.
Certains y voient cependant plutôt des attracteurs étranges, ce qui in fine pourrait aussi nous caractériser !
Le logo s’est construit à l’image d’Oslandia : de manière collaborative, démocratique, par itération et tout cela dans un soucis d’excellence et de travail bien fait
Depuis, le logo a évolué pour aboutir à la version actuelle. Cette nouvelle version, largement inspirée de la précédente, est simplifiée et modernisée. Elle est toujours facile à intégrer sur des pages web, des affiches ou des documents, et elle corrige le bug de la version précédente : un affichage possible au format carré !
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7:00
Quand la dématérialisation réduit les droits
sur Dans les algorithmesDans un rapport particulièrement sévère, le Défenseur des droits dresse un réquisitoire nourrit de la plateforme dématérialisée pour les demandes de titres de séjour des ressortissants étrangers produite par l’Administration numérique des étrangers en France (ANEF). Les problèmes liés à cette plateforme représentent désormais un tiers des réclamations que reçoit le Défenseur. Non seulement les candidats au titre de séjour ne parviennent pas à accomplir leurs démarches, mais surtout ils ne reçoivent pas de réponses dans les délais, y compris pour un renouvellement de titre de séjour, ce qui les plonge dans l’irrégularité car ils ne peuvent pas produire de preuve de leur droit au séjour. Pour le Défenseur, l’ampleur et la gravité des atteintes au droit nécessitent des mesures urgentes.
Le Défenseur rappelle d’ailleurs dans son rapport que ce n’est pas la première fois que la dématérialisation conduit à des ruptures de droits. Cela a été longtemps le cas avec les demandes de permis de conduire et les certificats d’immatriculation par exemple. Quant au problème spécifique de l’accès aux préfectures pour les demandes de titres de séjour, on rappellera que le problème est sur la table depuis le rapport de la Cimade en 2016, et que le Défenseur des droits a plusieurs fois pointé les dysfonctionnements depuis sans amélioration réelle.
Très concrètement, le rapport souligne que les choix de conception de l’outil mis en place renforce les difficultés, en empêchant de réaliser simultanément plusieurs démarches, par exemple de signaler un changement de lieu de résidence quand une démarche est en cours. L’outil ne permet pas non plus de conserver un historique des démarches et des échanges, ni ne permet de gérer des démarches pour le compte de plusieurs ressortissants.Le Défenseur des droits propose plusieurs solutions, comme de pouvoir rectifier et modifier ses demandes bien sûr et recevoir des informations précises sur l’évolution de l’instruction des demandes. Il recommande également d’améliorer les moyens des services des préfectures dédiés au droit des étrangers pour accélérer le traitement, parce que les contentieux liés aux retards et dysfonctionnements explosent. Mediapart rapporte ainsi que les tribunaux administratifs sont de plus en plus engorgés par les recours liés à ces dysfonctionnements, notamment de personnes conduites à la précarisation par la perte du droit au séjour et qui éprouvent des difficultés à travailler, à accéder aux soins, aux études, des pertes d’emplois ou de logement ou un arrêt du versement des prestations sociales parce que leur demande ou leur renouvellement n’est pas produit dans les temps.
Un rapport qui montre, très concrètement, que la manière dont sont conçus les outils du service public ont des répercussions on ne peut plus réelles sur les gens. Et qui invite à les réformer en s’appuyant sur les problèmes que font remonter les publics qui y sont confrontés.
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1:00
GeoServer Team: GeoServer 2.25.5 Release
sur Planet OSGeoGeoServer 2.25.5 release is now available with downloads (bin, war, windows), along with docs and extensions.
This is a maintenance release of GeoServer providing existing installations with minor updates and bug fixes. GeoServer 2.25.5 is made in conjunction with GeoTools 31.5, and GeoWebCache 1.25.3. The final release of the 2.25 series is planned for February 2025, please start making plans for an upgrade to 2.26.x or newer.
Thanks to Andrea Aime (GeoSolutions) for making this release.
Release notesImprovement:
- GEOS-11612 Add system property support for Proxy base URL -> use headers activation
- GEOS-11616 GSIP 229 - File system access isolation
- GEOS-11644 Introducing the rest/security/acl/catalog/reload rest endpoint
Bug:
- GEOS-11494 WFS GetFeature request with a propertyname parameter fails when layer attributes are customized (removed or reordered)
- GEOS-11606 geofence-server imports obsolete asm dep
- GEOS-11611 When Extracting the WFS Service Name from the HTTP Request A Slash Before the Question Marks Causes Issues
- GEOS-11643 WCS input read limits can be fooled by geotiff reader
Task:
- GEOS-11609 Bump XStream from 1.4.20 to 1.4.21
- GEOS-11610 Update Jetty from 9.4.55.v20240627 to 9.4.56.v20240826
- GEOS-11631 Update MySQL driver to 9.1.0
For the complete list see 2.25.5 release notes.
Community UpdatesCommunity module development:
- GEOS-11635 Add support for opaque auth tokens in OpenID connect
- GEOS-11637 DGGS min/max resolution settings stop working after restart
Community modules are shared as source code to encourage collaboration. If a topic being explored is of interest to you, please contact the module developer to offer assistance.
About GeoServer 2.25 SeriesAdditional information on GeoServer 2.25 series:
- GeoServer 2.25 User Manual
- GeoServer 2024 Roadmap Plannings
- Raster Attribute Table extension
- Individual contributor clarification
Release notes: ( 2.25.5 | 2.25.4 | 2.25.3 | 2.25.2 | 2.25.1 | 2.25.0 | 2.25-RC )
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20:28
Qu’est-devenue la Yougoslavie ? Avec Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin
sur Les cafés géographiquesDe gauche à droite, Jean-Arnault Dérens, Laurent Geslin et Daniel Oster, mardi 26 novembre 2024, au Café de la Mairie (Paris 3ème) (Photo Denis Wolff)
La salle du premier étage du Café de la Mairie (Paris 3ème) était comble mardi soir 26 novembre pour écouter deux éminents spécialistes des Balkans, Jean-Arnault Dérens (JAD) et Laurent Geslin (LG). Les intervenants, tous deux journalistes, notamment au Courrier des Balkans et pour de nombreux organes de presse (Le Monde diplomatique, Mediapart, etc.), auteurs de plusieurs livres sur la région des Balkans, étaient présents pour faire le point sur la situation de l’espace ex-yougoslave, trente ans après la dislocation de la Yougoslavie socialiste de Tito.
J-A.D. : D’où vient l’idée yougoslave, c’est-à-dire l’idée de réunir tous les Slaves du Sud dans un même Etat ?
Cette idée apparaît au XIXème siècle, dans les années 1860, portée par des intellectuels croates, vivant donc dans l’Empire des Habsbourg. Elle est contemporaine du mouvement des nationalités qui se développe alors en Europe, notamment dans les Etats italiens et germaniques. Dès 1850, une base grammaticale commune a été fixée par une convention pour le serbo-croate, langue commune de ces populations slaves du Sud. Malgré leurs différences historiques et confessionnelles, ces populations formaient donc un ensemble ayant toute légitimité à se regrouper au même titre que les populations italiennes ou allemandes par exemple. Les guerres balkaniques de 1912-1913 et la Grande guerre de 1914-1918 favorisent la formation en 1918 d’un Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes qui prend le nom de royaume de Yougoslavie en 1929. Cet Etat est en réalité une construction politique grand-serbe qui nie tous les rêves d’unification de ces peuples slaves du Sud.La Seconde Guerre mondiale provoque la naissance d’une « seconde Yougoslavie », fédérative et socialiste, proclamée le 29 novembre 1943, qui va durer 45 ans avec une représentation assez équilibrée de toutes les nationalités (6 républiques, 2 républiques autonomes, soit le modèle de l’organisation étatique de l’URSS). Cette Yougoslavie « titiste » (Tito la dirige de 1943 à 1980, date de sa mort) s’effondre pour des raisons externes et internes. Sur le plan extérieur, elle perd son importance géopolitique de « pont » entre les deux parties du monde bipolaire de la guerre froide, elle est en quelque sorte la principale victime collatérale de la chute du mur de Berlin. Sur le plan intérieur, elle a évolué vers une sorte de confédéralisme marqué par des tensions accrues entre les républiques, principalement de nature économique. Les républiques les plus riches (la Slovénie grâce à son industrie, la Croatie grâce au tourisme) ne supportent plus de verser beaucoup d’argent en direction des républiques les plus pauvres (phénomène comparable entre le Nord et le Sud en Italie).
L’éclatement tragique de la Yougoslavie dans les années 1990 se fait dans la guerre. Aujourd’hui, le souvenir de la Yougoslavie reste bien présent dans les pays qui en sont issus. Face aux crises à répétition que traverse l’espace post-yougoslave, nombreux sont ceux qui regrettent « ce passé où l’on vivait mieux ». C’est la « yougonostalgie ».
A l’issue des guerres yougoslaves, les nouveaux Etats créés à partir des anciennes républiques étaient tous supposés rejoindre l’Union européenne. Ce qui est le cas pour la Slovénie en 2004 et finalement pour la Croatie en 2023. Mais constatons qu’il n’en est rien pour tous les autres Etats qui sont toujours candidats pour entrer dans l’UE (et même « candidat potentiel » pour le Kosovo). L’absence de frontières cadastrées en Serbie, en Bosnie-Herzégovine et au Monténégro facilite dans les années dans les années 2010 d’ailleurs les contentieux interétatiques même si l’émergence d’une « yougosphère » émerge dans les années 2010 avec les incertitudes de l’intégration européenne et la prise en compte de similitudes, notamment culturelles, dans tout l’espace autrefois yougoslave.
L.G. : Où en est-on aujourd’hui ?
Depuis 20 ans, l’espace post-yougoslave fait l’objet d’un double discours : d’un côté, l’UE et les dirigeants régionaux rappellent l’objectif d’entrée dans l’UE ; d’un autre côté, l’UE comme les dirigeants des Balkans occidentaux se satisfont de la situation politique actuelle. Plusieurs raisons à cela. Pour l’UE les Balkans occidentaux représentent, surtout depuis 2010, un sas sur la route migratoire qui aboutit à l’Europe occidentale. Ce sas permet de freiner et de contrôler les flux migratoires, des camps de rétention sont installés, des subsides sont versés aux pays de transit. Les Balkans forment ainsi une barrière et jouent un rôle d’amortisseur à la migration.Il y a également des raisons d’ordre démographique au maintien du statu quo politique entre l’UE et les Balkans occidentaux. Malgré les difficultés actuelles, ceux-ci ont des populations bien formées grâce à des systèmes éducatifs qui restent de bonne qualité. Les pays d’Europe occidentale, en particulier l’Allemagne, considèrent le Sud-Est de l’Europe comme un réservoir de main d’œuvre, très qualifiée (médecins…) et peu qualifiée (boulangers, plombiers…). Ces départs d’actifs aggravent la situation démographique marquée par un déficit des naissances accentué, déficit qui existe d’ailleurs dans une grande partie du continent européen.
Un autre fait constitue un grand problème pour les populations des Etats ex-yougoslaves, celui des lacunes récurrentes de l’état de droit. Ce phénomène est largement ignoré par les dirigeants de l’UE. Les manipulations électorales, la corruption, sont monnaie courante dans les Balkans occidentaux. On comprend que certains dirigeants des Etats de la région ne souhaitent pas forcément l’adhésion à l’UE qui signifierait le strict respect des règles de l’état de droit.
Tout ceci sans compter deux points de blocage qui empêchent l’intégration européenne d’avancer : en Bosnie-Herzégovine (entre Croates et Bosniaques) et au Kosovo (non reconnu par 5 Etas de l’UE). Ajoutons la guerre en Ukraine depuis 2022 qui a rebattu les cartes géopolitiques avec, par exemple, la décision de la Serbie de ne pas soutenir les sanctions de l’UE prises contre la Russie. Une majorité des Etats de l’UE vient de décider que l’élargissement européen n’était pas encore opportun.
J-A.D. : Quel est le rôle des puissances comme la Chine, la Turquie et le Moyen-Orient dans l’espace autrefois yougoslave ?
Au début du XXème siècle, la situation dans les Balkans montrait les rapports complexes entre les petits Etats balkaniques et les grandes puissances de l’époque, soucieux de jouer des rapports de force afin de renforcer leurs intérêts respectifs. Aujourd’hui, il en va de même avec les petits Etats anciennement yougoslaves qui exploitent la concurrence, notamment entre les Occidentaux et les Chinois ou les Turcs. Dans le même temps, les grandes puissances investissent dans la région pour pousser leurs pions économiques et/ou géopolitiques.Alors que l’UE apparaît comme le principal acteur extérieur depuis la crise de 2008, de nouveaux acteurs jouent un rôle important dans cette partie de l’Europe : avant tout la Turquie, la Russie, la Chine, les pays du Golfe arabo-persique. Au point que des questions se posent aujourd’hui avec plus ou moins de pertinence : la Turquie est-elle de retour dans les Balkans ? La Serbie est-elle le cheval de Troie dans la région ? La Chine est-elle en train d’acheter les Balkans ? Pourquoi les pays du Golfe investissent-ils dans cet espace européen ?
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdogan et de l’AKP, les investissements turcs se sont généralisés dans les pays post-ottomans mais différents facteurs internes et externes ont modifié les priorités d’Ankara, mobilisée sur d’autres fronts. Et aujourd’hui la Turquie mise davantage sur la Serbie que sur la Bosnie-Herzégovine ou l’Albanie.
Les intérêts économiques de la Russie sont relativement modestes dans les Balkans, mais la région occupe une place symbolique importante dans les préoccupations du Kremlin. Si la Serbie n’a pas adopté les sanctions européennes contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine, elle s’oppose en revanche à l’effondrement de l’intégrité territoriale de tout Etat membre de l’ONU (sans doute en pensant au cas du Kosovo).
Ce n’est que depuis la fin des années 2000 que les Balkans sont devenus une cible importante de la projection de la Chine à l’étranger (lancement en 2013 de la « Nouvelle route de la soie » entre Pékin et l’Union européenne). Plusieurs chantiers chinois ont été réalisés en Serbie et au Monténégro, particulièrement dans les infrastructures de transports, les minerais et l’éolien.
Quant aux pays du Golfe (Arabie saoudite et Emirats arabes unis, leurs investissements privilégient le tourisme, l’immobilier et l’armement, notamment en Serbie.
L.G. : Qu’en est-il de l’évolution de certaines régions comme la Dalmatie croate ou d’espaces particuliers comme les îles ?
La Dalmatie a connu un important essor du tourisme dès les années 1970-1980. Elle profite largement de la reprise touristique depuis la fin de la guerre civile à la fin des années 1990 au moment même où la transition économique post-communiste provoque la désindustrialisation de la côte adriatique (disparition des chantiers navals, etc.). Les méfaits du surtourisme sont aggravés par le manque de main d’œuvre régionale (Indonésiens, Philippins et d’autres nationalités sont employés pendant la saison touristique). Avec Airbnb c’est une société à deux vitesses qui se développe en bénéficiant aux propriétaires de maisons et d’appartements pouvant être loués tandis que le reste des populations locales subit surtout les prix élevés à Split, Zadar, etc. Les îles de la mer Adriatique sont particulièrement affectées par les difficultés et la déprise démographique.QUESTIONS DE LA SALLE :
Q1 : Pourquoi les Etats anciennement yougoslaves ne connaissent-ils pas des mobilisations populaires comme celles qui ont existé (Ukraine) ou qui existent (Géorgie) ?
Les mobilisations populaires existent dans les Balkans occidentaux, notamment en Serbie et au Monténégro, mais elles ne brandissent plus les drapeaux européens contrairement à ce qu’elles faisaient il y a 15 ans. Les raisons de ces manifestations peuvent être d’ordre écologique (par exemple, contre l’ouverture de mines de lithium en Serbie), ou dénoncer la corruption (par exemple, à la suite de l’accident mortel lié à un effondrement en gare de Novi Sad en novembre 2024). Sur tous ces problèmes les ambassades européennes se taisent, laissant les gouvernements locaux réagir …ou ne pas agir. De plus, le départ massif des actifs vers l’Europe occidentale entame la capacité de réaction de la société civile.Q2 : Comment décrire la situation actuelle au Kosovo ?
Les relations entre la Serbie et le Kosovo sont à la fois intimes, complexes et mauvaises. Pour les Serbes le Kosovo représente le centre historique et religieux de la Serbie au Moyen Age. Mais les albanophones, musulmans pour la plupart, forment aujourd’hui plus de 90% de la population. Pour comprendre cette évolution, il faut remonter à la « grande migration » de 1689. Une grande part de la population chrétienne, notamment serbe, quitte le Kosovo en suivant les armées autrichiennes par crainte de la répression ottomane. Depuis, la balance démographique n’a cessé de peser en faveur des Albanais et au détriment des Serbes. L’exode des Serbes (mais aussi des Roms, voire des Bosniaques) après la guerre de 1998-1999 a renforcé un processus engagé de longue date.Le dialogue entre le Kosovo et la Serbie a-t-il une chance d’aboutir alors que l’indépendance proclamée par le Kosovo en 2008 est toujours contestée par la Serbie. L’UE a pris en 2011 l’initiative d’initier un dialogue « technique » sur les problèmes concrets des citoyens concernés. Constatons que l’existence des Serbes au Kosovo est plus compliquée de jour en jour, ceux-ci d’ailleurs étant utilisés comme des pions par Belgrade.
Q3 : Quel rôle ont joué et jouent encore les différentes religions dans l’espace autrefois yougoslave ?
Rappelons que les guerres de Yougoslavie n’ont pas été des guerres de religion. D’ailleurs la Yougoslavie socialiste a été touchée par une vague profonde de sécularisation. Pendant la guerre civile, les religions orthodoxe, catholique et musulmane ont été utilisées, manipulées par les pouvoirs politiques, comme marqueur identitaire (durant le conflit en Croatie) et surtout comme facteur de légitimation politique. De leur côté, les hiérarchies religieuses ont commis l’erreur de ne pas se distancier assez clairement de cette récupération politique. Encore aujourd’hui, la clé du problème réside moins dans les Eglises que dans la manière dont les pouvoirs utilisent ces Eglises et les communautés confessionnelles. Ajoutons, pour le cas de l’islam, la lutte d’influence entre la Turquie et les pays du Golfe pour le contrôle des communautés islamiques.Q4 : Les Cafés géographiques organisent en mai 2025 un voyage à Trieste et en Istrie (Slovénie et Croatie). Que retenir de ce petit morceau de l’ancienne Yougoslavie, aujourd’hui faisant partie de l’Union européenne ?
Trieste, l’Istrie et la Dalmatie, c’est-à-dire la plus grande partie du rivage oriental de la mer Adriatique, forment une ligne de fracture majeure de l’espace européen. « Rideau de fer », « frontières de sang », frontières fantômes », sont quelques expressions qui ont été utilisées à propos de Trieste et de ce petit morceau de Yougoslavie appartenant aujourd’hui à l’Union européenne. Et les deux intervenants d’évoquer un voyage maritime qu’ils ont fait des Balkans au Caucase à partir de Trieste, voyage qui a donné lieu à la publication d’un beau récit en 2018.ELEMENTS BIBLIOGRAPHIQUES :
Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, Les Balkans. Carrefour sous influences, Tallandier, 2023
Sous la direction de Jean-Arnault Dérens et Benoît Goffin, Balkans, collection Odyssées, ENS Editions, 2024
Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, Là où se mêlent les eaux, La Découverte, 2018
Jean-Arnault Dérens, Adriatique. La mer sérénissime, collection L’âme des peuples, Editions Nevicata, 2024Compte rendu rédigé par Daniel Oster, décembre 2024
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17:23
ICHC LYON 2024- Compte rendu d’une conférence réussie
sur Cartes et figures du monde30e Conférence internationale sur l’histoire de la cartographie [ICHC], 1er au 5 juillet 2024- « Confluences – Interdisciplinarité et nouveaux défis dans l’histoire de la cartographie »
30th International Conference on the History of Cartography, 01-05 juillet 2024 – “Confluences – Interdisciplinarity and new Challenges in the History of Cartography”/
ICHC LYON 2024- Un projet collectifLa Conférence internationale sur l’histoire de la cartographie [ICHC] est le seul congrès consacré exclusivement à l’histoire des cartes et de la cartographie dans le monde. Depuis 1964, elle promeut une collaboration libre et sans entraves entre les cartographes de toutes les disciplines, les conservateurs, les collectionneurs, les marchands et les institutions. L’événement est fait de conférences illustrées, de posters, d’expositions et d’un programme social. Afin de mieux faire connaître les enjeux et les ressources, chaque conférence est parrainée par des institutions éducatives et culturelles de premier plan. Les conférences ont lieu tous les deux ans et sont administrées par des organisateurs locaux en collaboration avec Imago Mundi Ltd ( [https:]] ). La première participation française eut lieu en 1987 à Paris. La candidature de Lyon a été proposée et retenue pour 2024, après Amsterdam en 2019 et Bucarest en 2022.
Le comité d’organisation a été piloté par le professeur Bernard Gauthiez et sa collègue Enali De Biaggi, à l’Université Jean Moulin Lyon 3/UMR 5600 EVS (ichc2024@univ-lyon3.fr) et a compté avec la participation de nombreux collègues d’EVS.
Comité d’organisation
Enali De Biaggi (Université Jean Moulin – UMR 5600 EVS)
Bernard Gauthiez (Université Jean Moulin – UMR 5600 EVS)
Catherine Hofmann (BnF Département des cartes et plans)
Emmanuelle Vagnon – Chureau (Université de Paris I CNRS –
UMR 8589 – LAMOP)
Quentin Morcrette (CY Cergy Paris Université)
Claire Cunty (Université Lumière – UMR 5600 EVS)
Axelle Chassagnette (Université Lumière – LARHRA)
Damien Petermann (Université Jean Moulin – UMR 5600
EVS)
Marc Bourgeois (Université Jean Moulin – UMR 5600 EVS)
Virginie Chasles (Université Jean Monnet – UMR 5600 EVS)
Hélène Mathian (École Normale Supérieure CNRS – UMR
5600 EVS)Comité scientifique : Wouter Bracke, Tony Campbell,
Axelle Chassagnette, Imre Demhardt, Bernard Gauthiez, Nick
Millea, Emmanuelle Vagnon-Chureau
Secrétariat et comptabilité : Carla Wehbé
Communication : Emmanuelle Bruyas, Jean-Loup Miquel
Networking : Marine Préault
IT support : Jérémie Fernandes ; English editorial support : Francis HerbertUn grand merci aux étudiants et volontaires qui ont accompagné les invités !
La réalisation de la conférence à Lyon autour du thème : Confluences- Interdisciplinarité et nouveaux défis dans l’histoire de la cartographie visait également à renforcer les liens établis depuis les dernières années entre la communauté académique et les différences instances culturelles et administratives de la ville autour de l’approche cartographique, le tout avec une ouverture internationale. Ainsi, pendant la période allant d’avril à septembre 2024, 5 expositions ont été organisées (voir liste ci-dessous) et toute une série de conférences, visites guidées, master class et ateliers ont eu lieu pour discuter et rendre accessible à un public très large l’histoire de la cartographie, français et anglophone (traduction des cartels des expositions). Les partenaires pour les expositions ont été la Bibliothèque municipale de Lyon, les Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, les Archives Municipales de Lyon, la Bibliothèque Diderot de Lyon à l’ENS, la Bibliothèque de la Manufacture de l’Université Jean Moulin Lyon 3
La réalisation d’un site web dédié ( [https:]] ) a été prise en charge par les services de l’université de Lyon 3, engagés également dans les services de logistique, sécurité, audiovisuel et accueil en général de l’événementiel. La Bibliothèque nationale de France a aussi été associée, de même que nombreuses autres institutions françaises : l’Université Lumière Lyon 2, le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes LARHRA, le Laboratoire de Médiévistique occidentale de Paris LAMOP, le Comité Français de Cartographie/CFC, CY Cergy Paris Université. La conférence a pu compter sur le mécénat de l’Afigéo – Association française pour l’information géographique, de Business Geografic, CS Carto – Cyrille Suss Cartographe, de l’IGN et de Latitude Cartagène.
ProgrammeSix jours, du lundi 01/07/2024 au vendredi 05/07/2024 :
- 4 Séances plénières, 24 sessions de communications et une séance de posters
- Des vernissages autour d’un programme d’expositions originales le soir.
- 4 ateliers/workshops organisés en parallèle
- Une Map Fair
- Un espace d’exposition partenaires
Quelques thèmes déjà présents dans les conférences antérieures ont particulièrement été proposés :
- Évolution de la cartographie des villes et de leur planification.
- Nouvelles perspectives de la transition numérique.
- Imagerie du monde : cartes et autres images (livres d’art, manuscrits, guides, imprimés…).
- Cartes et environnement.
- Et tous autres aspects de l’histoire de la cartographie ont été abordés, selon les propositions faites par les participants.
Deux cérémonies ont ouvert et clôturé la conférence, dans des lieux prestigieux : le Grand Amphithéâtre de l’Université de Lyon 2 et au Musée des Confluences. Le reste de la semaine a eu lieu dans les locaux de l’IUT Lyon 3 et à l’UdL.
Une grande diversité de participants : Nous nous sommes attachés à donner la voix à différentes sensibilités et regards, respectant avec autant que possible la parité Homme-Femme, une plus grande représentativité des différents pays et régions (32 pour l’édition lyonnaise à partir de 35 pays d’origine des propositions) avec la conviction que nous ne pouvons qu’apprendre de la diversité.
Plus de 300 personnes se sont inscrites pour les différentes journées, dont 115 pour la présentation de communication orales et 20 pour la session de posters. Le recrutement de 8 étudiants.e.s-vacataires a permis de compléter une équipe de 10 personnes ressources. Le retour à un événement présentiel insistait sur l’occasion de renforcer nos liens d’amitié et d’imaginer de nouvelles formes de coopération pour la suite.
Expositions- Représenter le lointain : un regard Européen / Representing the far away: an European perspective (Bibliothèque Municipale de Lyon) – 2 avril – 13 juillet 2024
Représenter le lointain : un regard européen (1450-1950)
Qu’est-ce que le lointain ? Un autre monde, une contrée, un bout de terre ou de mer, un morceau d’univers qu’il est difficile – parfois impossible – d’atteindre et d’appréhender. Sa perception évolue dans le temps, en fonction des modes de vie, des projets politiques, des moyens techniques de celles et ceux qui le saisissent. Nous adopterons un point de vue : le lointain vu d’Europe et par les Européens entre 1450 et 1950 en s’interrogeant sur la dimension critique de ces représentations.
Evènements associés :
- Cartes marines et oeuvres d’art. Les atlas portulans de la Bibliothèque municipale de Lyon (XIVe-XVIIe siècle) – Emmanuelle Vagnon-Chureau, le 21/05/2024 ( [https:]] )
- Les écrivains américains et la cartographie – Julien Nègre, le 11/06/2024 ( [https:]] )
- L’exploration du monde : une autre histoire des Grandes Découvertes – Guillaume Calafat, le 6/06/2024 ( [https:]] )
- Mondes inférieurs et terres célestes : les géographies verticales de la modernité – Jean-Marc Besse, le 13/06/2024 ( [https:]] )
- Éditathon Wikipédia “Représenter le lointain” – le 13 juin 2024
- Le détail et l’ensemble. Cartes et images du territoire rhodanien et lyonnais / The detail and the whole. Maps and images of the Rhône and Lyon area (Archives départementales et Métropolitaines) – 4 avril – 12 juillet 2024
Les Archives départementales et métropolitaines proposent de suivre au fil du temps, la façon dont la représentation de l’espace de ces territoires a évolué. Les cartes doivent répondre à des fonctions différentes, de plus en plus variées et complexes. Certaines demandes s’observent cependant à toutes les périodes, comme lorsqu’il s’agit de valoriser des terres ou de fortifier des places. Lyon occupe naturellement une place à part : les villes ont très tôt fait l’objet de l’attention du politique et du militaire, et les enjeux de cartographie y sont particulièrement importants.
Evènements associés :
- Cartographier Lyon : quelle histoire en comparaison des autres villes ? Bernard Gauthiez et Agnès de Zolt, le 18/04/2024
- La grande histoire des cartes (Les rendez-vous avec l’INA) Film d’Eric Wastiaux, le 15 mai 2024
- La Guillotière depuis 200 ans : du cadastre napoléonien à nos jours – Pierre Chico-Sarro et Guy Milou, le 30 mai 2024
- Documentaires sur la cartographie (Les rendez-vous avec l’INA) : Projection de 3 documentaires : – La carte de France : son histoire (film de Gérard Dolet – 23′ – 1979) – Jeux de cartes (film de Dominique Planche – 25’ – 1990) – Pierre Novat, panoramiste alpin (Alpes Sud – 8’ – 1992), le 5 juin 2024
- Vulnérabilité … qu’en disent les cartes ? / Vulnerability … what do maps say? (Archives Municipales de Lyon) – 3 mai – 28 septembre 2024
La ville de Lyon est vulnérable à des événements variés, soudains ou au cheminement long et indécelable, jusqu’au moment où ils s’imposent et menacent. La plupart d’entre eux n’ont laissé que des mots, bien insuffisants à nous permettre de comprendre ce qui s’est passé, ni comment les hommes composaient avec. Cette histoire est parfois représentée sur des cartes ou par des images qui nous permettent d’en saisir l’ampleur et les particularités. La carte, de ce point de vue, est venue tardivement, accompagnant une vision de plus en plus nourrie scientifiquement. Cette exposition interroge la ville sous l’angle de ses vulnérabilités, au travers de documents rarement vus et encore moins montrés, alors que la ville d’aujourd’hui regorge de dispositifs instaurant la plus grande sécurité.
Evénements associés :
- Risques et territoire : le pari du paysage – CAUE 69, le 16 mai 2024
- Risques et mémoire : un tandem subtil ! – Antoine Le Blanc en partenariat avec la Géothèque, le 30 mai 2024
- À vos cartes – Mapathon/Atelier de cartographe sensible/Découverte des jeux cartographiques – le 1er juin 2024
- Projection & rencontre : Brise-lames de Jérémy Perrin et Hélène Robert et en avant-première Ingérentes et incurables, de Marie Cornen – Cinéma Comoedia et à partir de 14h, aux archives municipales, le 8 juin 2024
- La fabrique des cartes – atelier gratuit ouvert à tous, le 13 juin 2024
- Les défenses de Lyon – Pierre-Jean Souriac, le 13 juin 2024
- La carte de l’insurrection des canuts en 1834 et ses suites – Bernard Gauthiez, le 20 juin 2024
- Déjouer les risques (matinée jeux en famille) – le 12 juillet 2024
- Fabriquer une carte de A à Z – IGN, le 5 septembre 2024
- Cartes et archéologie à Lyon – Conférence de Mélanie Foucault et Hervé Tronchère, le 12 septembre 2024
- Chemins de papier – Cartes et images du voyage en France et ailleurs, XIXe-XXIe siècle / Paper paths – Maps and images of travel in France and elsewhere, 19th-21st century (Bibliothèque Diderot de Lyon)15 mai – 22 septembre 2024
Les mobilités, phénomènes complexes, mêlent – entre autres – des dimensions technique, politique et culturelle. Pour les périodes récentes, elles s’accompagnent de la diffusion d’une grande variété de documents imprimés aux fonctions diverses, qu’il s’agisse d’aider le voyageur (guide ou carte touristique), de le faire rêver (fiction, iconographie), ou encore de reproduire le voyage (récit et itinéraire d’exploration). Entre le XIXe et le XXIe siècle, les mobilités individuelles se complexifient et s’intensifient en Europe. En lien avec celles-ci, les cartes et les guides, instruments indissociables du voyage et de sa représentation, connaissent de nombreuses transformations. Cette exposition retrace ces évolutions, depuis le guide imprimé jusqu’à l’écran tactile numérique.
Evènements associés :
- Parlez-nous de… Cartes et voyages – Quentin Morcrette et Damien Petermann, 23 mai 2024
- Enjeux et défis de la cartographie contemporaine à l’usage des voyageurs. Christophe Biez, Quentin Morcrette, Damien Petermann, Cyrille Suss, le 25 septembre 2024
- Teaching maps : sur les traces de la cartographie à l’université de Lyon/ Teaching maps: on the trail of cartography at the University of Lyon / (Bibliothèque universitaire de la Manufacture des Tabacs Lyon 3)
L’approche cartographique a accompagné les mutations de l’enseignement de la géographie depuis le XIXème siècle, toujours présente, sa place s’est peu à peu affirmée au sein de l’université de Lyon. C’est par le biais des productions et collections cartographiques des différents géographes et cartographes qui se sont succédés au sein des différentes universités de Lyon que nous vous proposons de suivre 150 ans d’analyses géographiques, parfois locales, parfois lointaines élaborées sur place. 18 juin – 22 septembre 2024
Evènements associés :
- Les cartes postales anciennes de Lyon (fin XIXe-milieu XXe siècle) – master class – Présentation par Enali De Biaggi, Michaël Douvégheant et Damien Petermann du projet d’indexation et de spatialisation des cartes postales anciennes de Lyon : étude géohistorique et valorisation numérique
- Mapathon : un atelier de cartographie collaborative sur OpenStreetMap – le 25 juin 2024
- Visites guidées de l’exposition – le 18 juillet 2024, le 9 septembre 2024, le 19 septembre 2024, le 20 septembre 2024, le 21 septembre 2024 (Journées du Patrimoine)
- Podcast Commun Campus – Le dessous des cartes ( [https:]] )
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14:41
The CEO Murder Map
sur Google Maps ManiaFor the past two weeks, the United States has been reeling from the shocking murder of Brian Thompson in New York. As a data scientist, my instinct is always to ask how data can help make sense of what, on the surface, appears to be a senseless act of violence.To that end, I have created the CEO Murder Map, to identify potential geographical patterns in the murders of millionaire executives
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13:25
OSGeo Announcements: [OSGeo-Announce] pgRouting graduates OSGeo Incubation
sur Planet OSGeoOSGeo welcomes pgRouting to its growing ecosystem of projects.
OSGeo is pleased to announce that pgRouting has graduated from incubation and is now a full-fledged OSGeo project.
pgRouting is an open-source extension in the PostGIS / PostgreSQL geospatial database, providing geospatial routing functionality.
Graduating incubation includes fulfilling requirements for open community operation, a responsible project governance model, code provenance, and general good project operation. Graduation is the OSGeo seal of approval for a project and gives potential users and the community at large an added confidence in the viability and safety of the project.
The pgRouitng Steering Committee collectively recognizes this as a big progressive step for the project.
pgRouting has been an active contributor and participant to various open source initiatives inside and outside OSGeo such as FOSS4G, OSGeo Code Sprints, OGC Code Sprints, Joint OSGeo-OGC-ASF (Apache Software Foundation) Code Sprints, and Google Summer of Code.
The pgRouitng PSC says, “We are excited about the future of the project within the OSGeo’s project ecosystem. We have been working to have a community of developers for the project sustainability. It is our honor to be an OSGeo project”.
The pgRouting PSC would like to thank our mentor, Angelos Tzotsos, and the OSGeo Incubation Committee for their assistance during this Incubator process.
Congratulations to the pgRouting community!
About pgRouting
pgRouting extends the PostGIS / PostgreSQL geospatial database to provide geospatial routing functionality. It is written in C++, C and SQL.
It is an open source PostgreSQL extension which implements several graph algorithms.
pgRouting library contains the following features:
- All Pairs Shortest Path algorithms: Floyd-Warshall and Johnson’s Algorithm
- Shortest Path and bi-directional algorithms: Dijkstra, A*
- Graph components, analysis and contraction algorithms.
- Traveling Sales Person
- Graph components, analysis and contraction algorithms.
- Shortest Path with turn restrictions
pgRouting is able to process geospatial and non geospatial graphs.
It’s processing extension execute a number of existing graph algorithms based on reliable software and libraries. It is written in such a way that gives the ability to hook a new graph algorithm in a clean way including the connection code to the database.
The pgRouting functions are standardized in terms of parameter types and names, decreasing the learning curve of a user.
pgRouting is very flexible with graph data input, in an inner SQL query and output with standardized column names, so you can process almost any kind of graph data stored in the database.
About OSGeo
The Open Source Geospatial Foundation is not-for-profit organization to “empower everyone with open source geospatial‘. The software foundation directly supports projects serving as an outreach and advocacy organization providing financial, organizational and legal support for the open source geospatial community.
OSGeo works with Re:Earth, QFieldCloud, GeoCat, T-Kartor, and other sponsors, along with our partners to foster an open approach to software, standards, data, and education.
2 posts - 2 participants
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11:00
Mappery: London cap
sur Planet OSGeoI found these caps in Camden, London. The coordinates point to the well-known Harrods of London.
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10:59
Free and Open Source GIS Ramblings: Urban Mobility Insights with MovingPandas & CARTO in Snowflake
sur Planet OSGeo
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9:30
Récolt’Ô est le lauréat des Trophées Innovation aux Aqua Business Days 2024
sur Makina CorpusL’application Récolt’Ô de valorisation de l’eau de pluie remporte les Trophées Innovation Aqua Business Days 2024. Avec Récolt’Ô préservez votre territoire.
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7:00
Ce que la surveillance change au travail
sur Dans les algorithmesCette semaine, avant de revenir à nouveau sur ce que transforme la surveillance au travail, on republie un article de fond, publié en janvier 2023, une lecture du livre de la sociologue américaine Karen Levy qui a observé comment la surveillance a transformé le monde des routiers américains. La grande force du livre, c’est qu’on observant un secteur particulier, Karen Levy nous explique les conséquences de la surveillance, bien au-delà du monde de la route. En voiture !
Dans son livre, Data Driven : Truckers, Technology and the new workplace surveillance (Princeton University Press, 2023, non traduit), la sociologue Karen Levy a enquêté sur les routiers américains à l’époque où leur a été imposé les systèmes de surveillance électronique (Electronic logging devices, ELD, devenus obligatoires depuis 2017 ; en France on parle de chronotachygraphes numériques, devenus obligatoires dans les camions neufs depuis 2006). Ces systèmes électroniques (qui ressemblent à des autoradio), capturent des données sur l’activité des camions et donc des routiers. Ils poursuivent une longue histoire de la régulation du transport, qui depuis les années 30, d’abord avec des journaux papiers que les conducteurs étaient censés tenir, tente de tracer le travail des routiers pour mieux le contrôler. C’est donc très tôt, dès le développement du transport routier, que le régulateur a cherché à s’attaquer à la fatigue et au surtravail des routiers. L’introduction du numérique ici, utilise un des grands arguments de sa légitimation : l’infalsifiabilité !
Le numérique commande, le numérique surveille, le numérique punitLe livre de Karen Levy s’intéresse à comment la surveillance numérique transforme le lieu de travail et la nature du travail des routiers. Son titre s’amuse de la formule très usitée de Data Driven, qui évoque les entreprises où toutes les approches sont “conduites par la donnée”, c’est-à-dire pilotées par les technologies et l’analyse de données. Ici, l’enjeu est de regarder comment les données conduisent désormais les camions et le sens de ce changement de pilote, de cette transformation par le numérique. Ce qui change avec les données, c’est la manière dont elles mettent en application les métriques qu’elles produisent, dont elles les imposent pour gouverner la réalité. L’enjeu est d’interroger comment « l’exécution numérique » (traduction très imparfaite du digital enforcement, c’est-à-dire l’usage de la technologie pour imposer et faire respecter les règles) repose sur un ensemble de directives légales et organisationnelles qui bouleversent l’autonomie traditionnelle des conducteurs routiers. Ici, le numérique joue un rôle particulier et qu’on lui prête souvent : celui d’imposer, de commander, d’ordonner. Il est le garant de l’application des règles, il est le moyen pour contraindre et soumettre l’individu aux commandements légaux et hiérarchiques dont il dépend. Il est à la fois l’outil de mesure et de contrôle. Il assure un calcul dont l’humain sera tenu pour responsable.
Pourtant, « les règles ne sont pas toujours des règles », rappelle Karen Levy. Elles sont bien souvent façonnées par des réalités sociales, culturelles et économiques et ne sont jamais aussi simples qu’elles paraissent : même une limitation de vitesse engendre des formes de tolérances. Les pratiques de travail s’ajustent plus ou moins aux règles et obligations qui leurs incombent, certaines étant plus strictes que d’autres, plus réprimées, plus surveillées. Le problème, c’est que ce respect sélectif des règles est le lieu de l’arbitraire et des discriminations. Et quand une autorité décide de renforcer une disposition réglementaire par la technologie sans prendre en compte le fossé des pratiques, elle perturbe l’ordre social.
Image : la couverture du livre de Karen Levy.La technologie est de plus en plus convoquée pour réduire le fossé entre la loi et la pratique, comme si ce fossé pouvait se réduire par un simple renforcement, une boîte de Skinner pour altérer nos comportements, à l’image des rats de laboratoires qu’on dresse à coups de récompenses et de décharges électriques. Elle est souvent convoquée pour rendre les règles plus strictes, plus difficiles à briser. Pourtant, estime Karen Levy, les technos n’empêchent pas les comportements déviants. Elle permet parfois de mieux les détecter, les documente et oblige ceux qui y ont recours à devoir en rendre compte. Elle permet peut-être de dissuader les comportements sanctionnés, de les réprimer, mais certainement bien plus de les déporter et de les transformer.
Nos représentations de l’avenir du travail balancent entre un futur ou nous disposons de plus d’autonomie, aidés par les machines, et son exact inverse, celui où le moindre de nos comportements est scruté, prédit et optimisé par la machine. La vérité est que le futur du travail ressemble surtout aux pratiques d’aujourd’hui et aux pratiques d’hier, rappelle avec raison la sociologue. L’avenir du travail reste construit sur les mêmes fondations : à savoir « la motivation, l’efficacité, la minimisation des pertes, l’optimisation des process et l’amélioration de la productivité ». Et pour atteindre ces différents objectifs, la stratégie la plus commune reste la surveillance accrue des travailleurs. Qu’importe si elle marche assez mal…
Ce qui change avec la surveillance numérique, c’est qu’elle est capable de s’introduire dans de nouveaux types d’espaces (et la cabine du chauffeur routier en est un bon exemple). Elle est capable de produire de nouveaux types de données, plus granulaires, depuis de nouveaux capteurs (biométriques notamment) pour produire toujours plus de métriques… qui permettent de produire de nouvelles analyses qui impactent la gestion des travailleurs en temps réel et de manière prédictive. Des analyses bien souvent produites via des systèmes opaques et asymétriques, conçus d’abord au bénéfice exclusif des employeurs. Enfin, cette surveillance produit de nouveaux enchevêtrements, par exemple quand le télétravail capture des données relatives à la vie privée ou à la santé… qui posent de nouveaux enjeux en termes de sécurité ou de vie privée.
Si les chauffeurs routiers ont longtemps eu plus de liberté et d’autonomie que bien des travailleurs en cols bleu, cela a bien changé, raconte la chercheuse. Certes, la route est restée avant tout une identité, où règne une culture d’appartenance très marquée, éminemment viriliste, très libertarienne. Mais la surveillance électronique a réduit l’autonomie des routiers – et c’est bien souvent ce qu’elle produit, partout où elle s’impose : elle produit de nouvelles régulations de l’autonomie, de nouvelles négociations autour de la liberté. Pour Karen Levy, les technologies déstabilisent bien plus les relations de pouvoir qu’elles ne renforcent l’autorité du surveillant. Son livre est une très bonne parabole des transformations du monde du travail par la technologie, qui font écho à d’autres travaux, par exemple, à ceux du sociologue David Gaborieau sur le monde de la logistique transformée par la commande vocale et les PDA.
Le business dégradé de la routeEn 2018, aux Etats-Unis, 37 millions de camions sont enregistrés dans un but commercial, accomplissant des milliards de kilomètres chaque année pour transporter 20 milliards de tonnes de fret. Cette industrie emploi 8 millions de personnes, dont 3,6 millions de chauffeurs, dont 2 millions sont chargés du transport longue distance. Comme nombre d’industrie, le transport est une industrie contrôlée et les prix y sont assez standardisés. Pourtant, le secteur a connu plusieurs chocs de dérégulation depuis la fin des années 70. Dans les années 80, les tarifs d’expédition se sont effondrés de 25% alors que de nouveaux transporteurs entraient sur le marché. Des centaines de camionneurs ont connu la crise et perdus leurs jobs. Pour les autres, leurs salaires ont chuté de 44% (entre 1977 et 1987). Pour compenser cette perte de salaire, les camionneurs ont dû allonger leurs heures de travail. La dérégulation des années 80 a été un cataclysme, explique la sociologue. Dans les années 80 un camionneur pouvait se faire 110 000 $ par an, quand il n’en gagne en moyenne plus que 47 000 aujourd’hui. Bas salaires et surtravail ont transformé le transport en « atelier clandestin sur roue ».
Les routiers sont les plus tués ou blessés des travailleurs américains : 1 travailleur sur 6 tué au travail aux Etats-Unis est un camionneur, et ce chiffre se dégrade malgré le déploiement de toujours plus de mesure de sécurité (sans compter les autres problèmes de santé qui les touchent particulièrement, comme le fait qu’ils fassent peu d’exercice qui conduit la profession à avoir la plus forte incidence de taux d’obésité du pays, comme une forte pratique médicamenteuse, et les déplacements incessants qui rendent difficiles l’accès à un médecin, pour une population qui vieillit plus qu’elle ne rajeunit : l’âge moyen est de 46 ans et augmente. 2/3 des conducteurs sont blancs, même si la proportion de conducteurs noirs et latinos augmente…). Si conduire un camion est l’un des jobs le plus courant dans la plupart des États américains, le turnover y est phénoménal. Chez les grands transporteurs, il est de 100% sur l’année et chez les petits, il est très élevé également. Pour les entreprises, qui en ont pris leur parti, il est devenu plus simple de s’adapter au turnover que de chercher à traiter le problème. 90% des entreprises ont au maximum 6 camions, et un grand nombre de routiers (10%) sont indépendants, c’est-à-dire sont les propriétaires de leur propre camion. Pourtant, le marché est surtout détenu désormais par de très grandes entreprises : 20% des entreprises de transport contrôlent 80% des actifs de l’industrie. Derrière cette description, on voit que la figure du camionneur, chevalier solitaire des autoroutes, tient désormais plus d’une représentation que d’une réalité.
Le surtravail des routiers est le résultat direct de la façon dont ils sont payés, rappelle Levy. Ils sont payés au kilomètres : à l’origine, c’était bien sûr pour aligner leurs objectifs à ceux de leurs entreprises, les pousser à maximiser le temps de conduite. Pourtant, depuis toujours les routiers ne font pas que conduire… Ils inspectent et réparent leur camion, ils remplissent le réservoir, font des pauses, se coordonnent avec les expéditeurs et les réceptionneurs, et surtout passent beaucoup de temps à attendre lors des chargements et déchargements de leurs cargaisons (les conducteurs parlent de « temps de détention »). Mais les routiers ne gagnent pas d’argent sur ces moments. Avant la dérégulation des années 80, un grand nombre de routiers étaient payés à l’heure pour les tâches où ils ne conduisaient pas, mais la concurrence a fait disparaître ces petits avantages. Alors que les syndicats ont été un puissant levier de la profession pendant longtemps (au début des années 70, le transport était la plus syndiquée des industries américaines, avec plus de 80% de travailleurs syndiqués… En 2000, ce taux n’est plus que de 25%, et il est à moins de 10% aujourd’hui), ils sont désormais un repoussoir. Politiquement, les routiers sont surtout majoritairement libertariens. La route est devenue un mauvais métier, mais est resté un métier avec une identité, une fierté et une empreinte culturelle forte, particulièrement masculiniste.
Plus de surveillance, plus de pression !Si la régulation est de retour, plus que de s’intéresser aux conditions de travail, elle s’est surtout intéressée au contrôle des véhicules. Concernant les employés, elle s’est concentrée sur un seul aspect : le temps consacré à la conduite. Le surtravail et le manque de sommeil sont endémiques dans une profession payée au kilomètre. Les semaines de 65 heures ou plus sont nombreuses, les nuits de 5 heures sont courantes. Chaque année, les accidents de la route impliquant des camions tuent 5 000 personnes et blessent 150 000 personnes.
Pour résoudre ces problèmes, les autorités ont cherché à réguler la durée de travail, en imposant des pauses et des durées de conduites, des limites. Restait à en assurer le contrôle. Dès les années 40, les autorités ont imposés aux conducteurs de tenir un journal de bord où ils devaient consigner leur temps de travail, sous la forme d’un graphe (des documents soigneusement et uniquement destinés au contrôle, pas à la paye !). Ce contrôle souvent documenté a posteriori a longtemps été assez permissif, permettant beaucoup d’arrangements pour tenir les délais imposés par les employeurs. Mais plus qu’imposer une solution économique, le régulateur a imposé une solution technique afin de rendre plus difficile aux routiers de falsifier l’enregistrement de leur temps de travail. Envisagée dès 2003, l’imposition des ELD électroniques sera longue et progressive. Annoncée dès 2012, elle sera effective et obligatoire en décembre 2017 seulement (permettant aux employeurs de se préparer : en 2016, 80% des grands transporteurs s’étaient déjà équipés contre seulement 30% des petits).
Image : un chronotachygraphe numérique.Cette obligation a été bien sûr très contestée. Pour les routiers, ces objets sont avant tout un affront à leur vie privée, à leur dignité, à leur indépendance… Pour eux, ces objets et la surveillance qu’ils imposent, les considère comme des criminels ou des enfants. Pourtant, rappelle Karen Levy, le problème n’est pas qu’ils falsifiaient leurs journaux de bords papiers (assez marginalement visiblement), mais que l’industrie soit tout entière orientée pour leur demander de contourner les règles. Le renforcement du contrôle s’impose alors sur le moins puissant de la chaîne industrielle du transport : le chauffeur. Il est considéré comme un menteur dont le comportement doit être redressé, plutôt que comme un professionnel qui doit faire face à des injonctions contradictoires. Surtout, plutôt que de résoudre le problème de la paye au kilomètre, la surveillance l’entérine, sans s’intéresser par exemple au temps d’attente sur les docks (63% des camionneurs rapportent qu’ils peuvent y passer plus de 3 heures).
Pour finir, rapporte Levy, la surveillance n’a pas résolue le problème qu’elle était censée résoudre. La surveillance rend-t-elle les routes plus sures ? Certes, les appareils ont amélioré la conformité des conducteurs aux règles. Avant l’obligation des appareils, les violations du nombre d’heures de travail étaient constatées lors de 6% des contrôles quand elle est descendue à 2,9% depuis. Le gain est notable, mais le problème n’était pas si prégnant que le clame le discours des autorités. Les études n’ont pas trouvé non plus que les appareils électroniques permettaient de réduire le nombre d’accidents (au contraire, les accidents ont tendance à augmenter, notamment chez les petits transporteurs). Les appareils n’ont pas permis de résoudre le temps d’attente des routiers, qui est bien souvent la source d’une prise de risque supplémentaire pour tenir ses délais et ne pas dépasser des horaires qu’ils doivent plus strictement respecter. En fait, l’inflexibilité qu’introduit la surveillance électronique a surtout généré plus de pression sur les conducteurs : les infractions pour conduite dangereuse ont augmenté de 35%.
Derrière la régulation, la gestion : un contrôle social étendu pour aligner les travailleurs aux objectifs des organisationsLes appareils, imposés par le régulateur et pour la régulation, n’ont pas été que des outils de régulation, mais sont vite devenus des outils de gestion. Alors que les camions ont longtemps été immunisé d’une surveillance étroite par les managers, les appareils ont changé cela. « La surveillance numérique conduit à deux importantes dynamiques de changement dans la façon dont les routiers sont gérés par leurs entreprises. D’abord, la surveillance résume les connaissances organisationnelles, les extrait de leurs contextes locaux ou biophysiques (c’est-à-dire ce qu’il se passe sur la route, dans le corps et autour du conducteur) pour les agréger dans des bases de données qui fournissent aux managers de nouveaux indicateurs pour évaluer le travail des routiers. » Ces indicateurs permettent aux managers de construire un contre-narratif de celui de leurs employés, une autre interprétation qui peut venir contredire l’employé, permettant de surveiller la réalité de ses déclarations en regardant sur le GPS où il se trouve précisément. Ensuite, « les entreprises resocialisent les données de surveillance abstraites en les réinsérant dans des contextes sociaux et en créant des pressions sociales sur les camionneurs pour qu’ils se conforment aux exigences organisationnelles. » Par exemple en encourageant une comparaison entre conducteurs sur celui qui conduit le mieux ou celui qui conduit en dépensant le moins de carburant. Le but, ici, clairement, est d’ajouter de nouvelles pressions sur le conducteur pour qu’il se conforme à ses tâches.
La surveillance des travailleurs n’est pas nouvelle. La techno permet aux employeurs d’avoir une meilleure visibilité sur les tâches et par là de mieux discipliner les travailleurs. Les nouveaux outils ont pour but de capturer des informations toujours plus fines et de nouvelles informations (comme les données biométriques) en abaissant le coût de cette surveillance. Ce faisant, la surveillance rationalise le travail : le découpe en microprocessus, le décontextualise, et convertit le travail en pratiques objectivables et calculables. En fait, les ELD se sont révélés plutôt intéressantes pour les employeurs qui ont déployés avec ces outils des systèmes de management de flotte qui leur permettent d’avoir des informations plus précises sur l’activité des routiers, de connaître en temps réel la géolocalisation des camions, mais aussi d’avoir des informations sur leurs modes de conduites (freinage, consommation de carburant…) ainsi que des informations sur la maintenance et le diagnostic du véhicule. Ces systèmes ont renforcé la communication entre le camionneur et son employeur. Enfin, ces données permettent également de faire de la prédiction de risque.
Les entreprises se servent de ces données pas seulement pour elles, mais également pour d’autres. Ces données sont souvent rendues visibles ou accessibles à leurs clients, pour renforcer la fluidité de la chaîne logistique et prévoir l’arrivée des cargaisons. En fait, ces outils sont utilisés pour aller au-delà de ce que proposait la loi (ainsi, celle-ci n’impose un enregistrement de la localisation qu’une fois toutes les 60 minutes, alors que les dispositifs procèdent à un enregistrement en continu). Les dispositifs ont changé la nature de qui détenait l’information. Désormais, les conducteurs n’ont plus l’exclusivité de l’information contextuelle, ce qui modifie leur relation avec leurs employeurs et donc leur indépendance. Les firmes ont même à leur disposition de nouvelles informations dont les conducteurs ne disposent pas, comme des informations sur leur conduite (freinages intempestifs, consommation d’essence…). Les outils permettent enfin une surveillance et une communication plus intensive et plus fréquente, et également plus immédiate, en temps réel, par exemple en informant immédiatement d’une durée de conduite trop longue par rapport à son stricte cadre horaire. Avec le déploiement de la technologie, c’est souvent l’autonomie qui recule : les employés devant répondre et être pénalisés pour chaque problème qui remonte des pipelines informationnels.
Ces nouveaux flots d’information conduisent à de nouvelles stratégies de gestion des hommes, que ce soit par l’évaluation des performances des conducteurs comme leur comparaison entre eux. Les données sont ainsi « resocialisées », c’est-à-dire que les métriques sur les conducteurs sont partagées entre eux pour créer une pression sociale pour les pousser à se conformer aux règles. Beaucoup de gestionnaires de flotte postent ou classent les conducteurs selon leur score de conduite pour créer une pression sociale comparative et pousser les conducteurs à s’améliorer. Certaines entreprises les couplent avec de petites primes financières. Parfois, ces incitations dépassent le cadre de l’entreprise : quelques rares entreprises procèdent à des cérémonies ou des banquets, invitant les familles des conducteurs ou remettant la prime à leurs femmes pour renforcer cette pression sociale. Pour Karen Levy « le contrôle social basé sur les données dépend toujours beaucoup du fait qu’il se situe dans des forces sociales “douces” comme les soins familiaux – contrairement au récit courant selon lequel la gestion basée sur les données est abstraite et impersonnelle ».
Image d’un tableau de bord pour gérer une flotte de camion via OverDriveOnline.Les dispositifs de contrôle des chauffeurs ne sont donc pas qu’une technologie de conformité réglementaire. Ils sont avant tout des outils de contrôle organisationnel qui visent à aligner les incitations pour que les travailleurs se conforment aux objectifs de profits des organisations.
Nouvelles données, nouveaux profitsLa production de nouvelles données nécessite qu’elles soient rendues productives. Elles sont donc vendues ou partagées bien au-delà de l’entreprise. Avec les clients par exemple, mais aussi avec d’autres acteurs, comme les assureurs pour réduire le montant des primes. Elles peuvent également permettre de générer de nouveaux revenus, comme c’est le cas de tout un écosystème d’applications numériques dédiées à la conduite. Désormais, les routiers peuvent réserver des places dans des parking dédiés, via des applications comme Trucker Path. Sur la même application d’ailleurs, des entreprises vendent des correspondances de chargement, pour remplir les camions sur des segments de disponibilités, à la manière des chauffeurs sur Uber. D’autres utilisent ces données pour prédire de la maintenance, détecter l’état des routes, ou améliorer les délais de chargement/déchargement et les temps d’attente, comme Motive. Cette surveillance et ces nouvelles métriques pour améliorer la productivité ont bien plus profité aux gros transporteurs qu’aux petits, estime Karen Levy.
Mais surtout, la surveillance imposée par les autorités et celles des entreprises sont « profondément interopérables », même si elles accomplissent des buts différents. Elles sont « profondément compatibles », et l’une facilite le développement de l’autre. En fait, la collecte de données est elle-même au croisement des intérêt des autorités, des entreprises et d’acteurs tiers qui vont la faire fructifier. Les usages des données se chevauchent et s’entretiennent dans un ensemble d’intérêts légaux, socioculturels, économiques et techniques. « Ces synergies rende les systèmes de surveillance publics et privés pragmatiquement inséparables. La superposition d’intérêts de surveillance par le biais de systèmes interopérables se traduit par une plus grande capacité de surveillance nette que celle que l’État ou la société pourraient atteindre par eux-mêmes, créant un assemblage hybride de régimes de surveillance qui s’appliquent mutuellement. »
Karen Kelly a ensuite un long développement sur la manière dont les dispositifs changent le travail des officiers chargés du contrôle des temps de travail des camionneurs, soulignant combien ce qui devait être facilité est en fait devenu plus difficile. Les inspections sont devenues difficiles, notamment parce qu’il est plus dur pour les inspecteurs de recueillir les données depuis une multitude d’appareils et de formats différents nécessitant des manipulations parfois complexes, dans des situations où ils ne sont pas mis en situation d’autorité (il leur faut pénétrer dans les cabines des conducteurs et bien souvent recevoir leur aide), les conduisant finalement à des inspections moins poussées et moins rigoureuses qu’avant. Sans surprise, les dispositifs qui devaient d’abord améliorer le contrôle par les autorités ne l’a pas vraiment rendu possible. Il a plutôt déporté le contrôle ailleurs et autrement.
Résister à la surveillance ?La chercheuse évoque également la résistance des routiers au déploiement des appareils. La littérature sur les formes de résistances est nourrie, que ce soit sur l’évitement, l’obfuscation en passant par la surveillance inversée pour surveiller les dispositifs de surveillance, voir le sabotage… Chez les conducteurs, Levy note qu’on trouve des procédés pour tenter d’altérer l’enregistrement des données (mettre du scotch sur une caméra, tenter de créer des interférences avec le système, ou par l’utilisation de dispositifs de brouillages de GPS…), la manipulation des données (qui nécessite souvent la complicité de l’entreprise, mais qui est difficile car les logiciels des dispositifs signalent les données éditées), les tentatives pour exploiter les limites techniques des systèmes (en s’appuyant sur ce que les dispositifs ne savent pas mesurer ou détecter, par exemple en se connectant au dispositif depuis un compte fantôme ou celui d’un autre utilisateur quand le conducteur a atteint sa limite de conduite, ou encore en jouant sur le travail non enregistré, comme les temps d’attente de chargement ou de repos) et la résistance sociale et organisationnelle (comme de quitter les firmes qui déploient des systèmes trop invasifs ou des grèves contre le déploiement des dispositifs – mais qui n’ont pas été très suivies -… d’autres formes d’oppositions aux contrôles se sont développées comme de ne pas présenter d’autres documents exigés, ou de collecter des factures de péage ou d’essence sans dates pour dérouter les contrôleurs).
Mais nombre de stratégies sont rapidement éventées et rendues impossibles par l’évolution des systèmes. Karen Levy concède qu’il est plus difficile de briser les règles avec des appareils électroniques de surveillance. Les stratégies de résistance collectives sont défaites par les outils de mesures individuels. Et les stratégies de résistance individuelle relèvent d’un « microluddisme sans grand effet », comme je le disais ailleurs. Pour Karen Levy, les routiers sont pris dans des injonctions contradictoires qui renforcent la pression qu’ils rencontrent. Leurs employeurs les poussent à tricher alors que les systèmes rendent la triche moins accessible. En fait, quand ils en arrivent à conduire avec un faux compte de conducteur, ou quand ils n’enregistrement pas correctement les heures de non-conduite, les routiers renforcent surtout les structures économiques qui les exploitent. Les routiers qui résistent s’autorisent surtout à travailler plus longtemps et donc plus dangereusement. En fait, derrière la résistance, il faut comprendre contre qui et contre quoi on résiste, au bénéfice de qui ? Le routier qui roule en s’enregistrant sur l’ELD depuis un compte fantôme ne s’oppose pas à la loi, il négocie sa relation avec son employeur qui lui fournit les ressources pour ce subterfuge. Dans le monde de la route, résister, c’est faire appelle à une identité d’indépendance, qui n’est plus mise au service du conducteur, mais bien de l’entreprise. L’autorité est déplacée : ce n’est plus l’autorité de régulation qui est injuste ou l’employeur qui est autoritaire, mais la machine dont il faut se défier. Pour Levy, la résistance dans le monde des transports est surtout un exercice d’auto-exploitation, une victoire fantôme qui donne l’illusion qu’on est encore maître de la relation de pouvoir qui s’impose au conducteur. Le routier s’oppose désormais à la machine plutôt qu’aux injonctions impossibles de son supérieur.
La promesse de l’autonomisation masque toujours la réalité de la surveillanceLevy livre ensuite un excellent chapitre sur la menace de l’autonomisation, à savoir la perspective de déploiement de véhicules autonomes. La chercheuse souligne que la menace de l’autonomisation et la disparition à terme des conducteurs humains est très exagérée : nous en sommes très loin. Nous sommes loin d’une « apocalypse robotique » sur nos routes. Le risque d’une transformation et d’une dégradation de l’emploi des routiers est bien plus certain que leur disparition.
L’automatisation de la conduite oublie que le travail du routier ne consiste pas seulement à conduire un camion d’un endroit à un autre. Il est là également pour inspecter et maintenir le véhicule, protéger son chargement, charger et décharger, parler aux clients… L’automatisation menace certaines tâches, plus qu’elle n’est appelée à remplacer des emplois entiers. James Bessen nous a montré que si remplacement il y a, il prend du temps. Les guichets distributeurs d’argents n’ont pas remplacé les guichetiers des banques tout de suite, c’est seulement une fois la vague d’automatisation passée que l’emploi dans le secteur bancaire s’est réduit et transformé. L’avenir consiste bien plus en une démultiplication de technologies d’assistances que dans une automatisation radicale (à l’image des 5 niveaux de l’autonomie des véhicules, qui permettent, comme le dit d’une manière très imagée la chercheuse : de lever le pied, de lever les mains, de lever les yeux puis de lever le cerveau avant de lever l’être humain du siège du conducteur…). Le risque à terme du déploiement de véhicules autonomes devrait surtout permettre de précariser plus encore la profession. Si demain les chauffeurs n’ont rien à faire en cabine ou s’ils pilotent des camions à distance, ce sont des gens moins expérimentés que l’on pourra embaucher pour cela. La seule promesse de l’automatisation reste toujours d’améliorer les gains de productivité.
Enfin, rappelle la chercheuse, l’ironie de l’automatisation ne doit pas oublier le paradoxe qu’elle génère : les compétences se détériorent lorsqu’elles ne sont pas utilisées, tout le contraire de ce qu’on attend de l’humain face à la machine. Les humains sont très mauvais à devoir rester attentifs sans agir : « si vous construisez des véhicules où les conducteurs sont rarement obligés de prendre les commandes, alors ils répondront encore plus rarement encore lorsqu’ils devront prendre les commandes ». Pour le dire autrement, enlever ce qui est facile à accomplir d’une tâche par l’automatisation peut rendre plus difficile l’accomplissement des tâches plus difficiles. Enfin, les promesses de l’autonomisation des véhicules tiennent surtout d’un fantasme. Il y a 10 ans, dans la Technology Review, Will Knight nous avertissait déjà que les voitures autonomes ne sont pas pour demain (j’en parlais là). 10 ans plus tard et malgré plus 100 milliards d’investissements, elles ne vont toujours nulle part, expliquait récemment Max Chafkin pour Bloomberg. Contrairement à ce qu’on nous a raconté, les humains sont de très bons conducteurs par rapport aux robots. Une voiture autonome panique devant un pigeon sur la route. Aucune démo en condition réelle ne s’est avérée concluante, pas même chez Tesla. Pour l’un des pontes du domaine, le sulfureux Anthony Levandowski, le pape de la voiture autonome : “Vous auriez du mal à trouver une autre industrie qui a investi autant de dollars dans la R&D et qui a livré si peu”. La voiture du futur est dans l’impasse. Comme le dit Paris Marx dans son livre, Road to Nowhere (Verso, 2022, non traduit), ou dans d’excellentes interviews, les échecs dans l’innovation dans le transport sont majeures. Voiture autonome, covoiturage, services de micromobilité, voiture électrique, hyperloop… n’ont rien transformés ! Karen Levy rappelle qu’en 2018, Uber a fini par fermer sa division qui travaillait sur le camion autonome. L’idée de créer des réseaux de véhicules sur des voies spécifiques conduit par des humains à distance a fait également long feu : Ford a fermé sa division quand après des essais, le constructeur a constaté qu’il perdait facilement le signal des camions rendant leur pilotage à distance impossible. Quel que soit l’angle par lequel on la prend, l’autonomisation demeure surtout une promesse qui n’engage que ceux qui souhaitent y croire.
En route vers l’hypersurveillance !Dans les années 60, Manfred Clynes et Nathan Kline ont lancé le terme et l’idée de cyborg, un hybride de robot et d’humain qui devait permettre aux corps de s’adapter aux contraintes du voyage spatial. L’idée était de modifier le corps humain pour qu’il s’adapte à des environnements hostiles. Plus qu’une modification ou même une augmentation des capacités par des systèmes qui se portent (wearables), l’avenir de l’automatisation semble résider bien plus dans une surveillance continue et de plus en plus intime des individus. Caméras, capteurs et habits viennent mesurer en continue les données biologiques des conducteurs pour évaluer leur niveau de stress ou de fatigue (les projets sont innombrables : comme ceux de SmartCap, Rear View Safety, Optalert, Maven Machines, Actigraph…). Outre ces outils, on voit fleurir aussi des caméras pointées vers le conducteur pour surveiller son regard et sa fatigue (Seeing Machine ou Netradyne). Il est probable que ces systèmes s’imposent rapidement, estime la chercheuse, via des obligations légales comme celles qui ont imposées les ELD, ou comme des fonctions additionnelles aux outils de gestion de flotte (à l’image des fonctions qui analyses les comportements de conduite chez Blue Tree Systems). Récemment, le National Transportation Safety Board américain, l’organisme de régulation du transport, a jugé que le système d’autopilote de Tesla n’était pas suffisant pour assurer l’engagement du conducteur et a suggéré de lui ajouter un système de surveillance du regard des conducteurs. L’Europe a exigé que des systèmes de surveillance des conducteurs soient installés dans tous les véhicules neufs vendus dès 2026 et une législation similaire est en discussion aux Etats-Unis. Le renforcement de la surveillance est en marche.
Ces machines ne serviront pas seulement à l’alerte, à la détection de la fatigue, mais également comme preuve en cas d’accident, et surtout comme outils pour renforcer encore l’intensification du travail et le contrôle de l’attention. Pour Karen Levy, nous sommes sur la pente glissante des technologies, dont le seul avenir consiste à entrer dans le cerveau des conducteurs pour vérifier qu’ils ne pensent pas à autre chose qu’à conduire ! « Il y a quelque chose de viscéralement agressif lié au micro-management permis par ces technologies ».
L’enjeu de l’IA dans le transport consiste surtout à pointer les faiblesses humaines, via une surveillance constante, intime, viscérale. Si la menace du remplacement des chauffeurs par des robots est lointaine, celle d’une « hybridation forcée », une invasion intime de la technique dans le travail et le corps des routiers, semble bien plus réaliste. « L’IA dans le transport aujourd’hui, ne vous fout pas dehors de la cabine, il envoie des textos à votre boss et à votre femme, envoie une lumière dans vos yeux et vous fout des coups de pieds au cul ». Les conducteurs sont toujours dans la cabine, mais avec des systèmes qui les surveillent, transformant la relation entre le travailleur et la machine en un ensemble conflictuel.
En fait, estime Levy, l’automatisation et la surveillance sont complémentaires. L’un ne se substitue pas à l’autre. « L’automatisation n’est pas la solution pour diminuer la surveillance », au contraire, elle la renforce. Les camions devraient continuer à être conduits par des humains pour longtemps, mais ceux-ci risquent d’être de plus en plus en conflit avec la technique, à défaut de pouvoir l’être avec leurs donneurs d’ordres. Avec la technique, quelques emplois disparaissent, d’autres s’améliorent, mais la plupart deviennent pire qu’ils n’étaient avant. La technologie a tendance à les rendre moins pénible, certes, mais bien plus intenses qu’ils n’étaient. Avec les outils numériques, le travailleur est surveillé d’une façon « plus intime et plus intrusive » qu’auparavant – à l’image de systèmes qui observent tout l’habitacle, et donc le comportement des autres passagers également. La techno surveille, harcèle et impose une responsabilité supplémentaire à ceux sur qui elle s’abat, qui doivent répondre de la moindre de leur défaillance que relèvent les indicateurs qui les monitorent. Certes, ces systèmes peuvent être déjoués. Même les systèmes qui surveillent la position du regard peuvent l’être avec des lunettes, mais ces détournements ne peuvent être que circonscrits.
A nouveau plus d’automatisation implique d’abord plus de surveillance. Reste que la grande question qui n’est jamais débattue est de savoir jusqu’où la surveillance doit aller ? Le storytelling de l’automatisation promet toujours que nous allons être libérés des tâches les plus ingrates pour nous concentrer sur les plus intéressantes. Mais ce n’est pas la réalité, rappelle la chercheuse. En réalité, les routiers font face à une double menace des technologies. La première, c’est leur déplacement, qui est plus lent et graduel que prévu, mais qui est bien réel, et ce déplacement est d’abord celui d’une précarisation qui prévoit qu’à terme n’importe qui pourra faire ce travail pour bien moins cher qu’aujourd’hui. De l’autre, c’est l’intensification de la surveillance, et avec elle, la dégradation de la qualité, de l’autonomie et de la dignité du travail.
De l’exécutabilité du travailDans Against Security (Princeton University Press, 2014, non traduit), le sociologue Harvey Molotch explique que trop souvent on impose des solutions top-down aux problèmes sociaux. Ces solutions sont basées sur comment certains pensent que le monde fonctionne. Trop souvent, « on efface les mécanismes tacites et les modes de contournements que les gens utilisent pour que les choses soient faites », explique-t-il. On impose un ordre apparent au détriment de l’ordre réel. En renforçant les règles par la surveillance numérique, on renforce cet ordre apparent, et on ignore les causes sociales, économiques et politiques des problèmes. Les dispositifs numériques introduits dans les camions supposent qu’on ne peut pas faire confiance aux conducteurs et que la seule solution consiste à limiter leur autonomie, plutôt que de la renforcer. Les dispositifs de surveillance n’ont rien changé à ce qui motive les routiers à contourner les règles, ils n’ont rien fait bouger des problèmes de l’industrie du transport, à savoir le manque de protections des travailleurs, les problèmes liés à la façon dont le paiement est structuré… Au mieux, ils empêchent quelques abus, mais il reste possible aux routiers et à leurs employeurs d’exploiter les limites des outils de surveillance – en renforçant encore et toujours la responsabilité des routiers. Pour Karen Levy, s’il y a des solutions aux problèmes du transport, elles ne sont pas technologiques. La technologie n’est qu’une façon superficielle de masquer un problème qui ne s’adresse jamais à ses causes profondes. L’enjeu devrait être bien plus de regarder la structuration économique du transport pour rendre sa décence au travail des routiers. Le premier enjeu pour mettre fin à ces « ateliers clandestins sur roue » consiste à payer les routiers pour leur travail, et non pas seulement pour les kilomètres qu’ils abattent, en prenant en compte et en payant les temps d’attente et de services. On en est loin. Les réponses technologiques semblent partout plus simples à déployer que les réponses sociales et économiques… et ce d’autant plus que les déploiement techniques ne remettent jamais en cause les infrastructures de pouvoir existantes, au contraire.
Karen Levy suggère qu’on pourrait utiliser les données produites par les systèmes de surveillance pour mieux adresser les problèmes, comme la question du temps de détention. Pour elle, nous devrions réorienter la collecte de données pour passer d’outils de contrôle individuels à des moyens de réforme collective, même si, rappelle-t-elle, assigner des chiffres ne créée pas d’une manière magique la volonté politique d’en adresser l’enjeu. Les preuves ne suffisent pas toujours, comme le disait très justement Mimi Onuoha en parlant de l’immense documentation existante sur le racisme et la discrimination. Sans accompagnement social, économique, culturel et légaux, les mesures ne produisent rien. « Si nous construisons des outils qui permettent aux patrons de surveiller l’activité des travailleurs, nous devrions les accompagner de protections légales renforcées pour ces travailleurs », explique très justement Karen Levy, et « nous soucier de leur intégration dans la culture du travail ». Or, cette culture n’est pas la même partout.
Une intéressante étude a montré que les routiers ne répondaient pas tous de la même manière à la publication de leurs performances mesurées par les systèmes. Dans les entreprises où la culture au travail est très individualiste, ces publications tendent à favoriser la compétition entre employés. Dans les entreprises où la culture du travail est plus collectiviste, ces performances ont l’effet opposé et poussent le collectif à limiter la compétition. Le but de la démonstration n’est pas de montrer que les entreprises devraient se défier des cultures du travail coopératives, que de montrer que les effets de la surveillance ne sont pas uniformes, qu’ils privilégient un mode de rapport au monde sur d’autres, une culture et une idéologie sur d’autres. Sévir sur la rupture des règles sans reconnaître que les travailleurs sont contraints de le faire, consiste seulement à les conduire à des situations intenables dont ils seront tenus pour seuls responsables. C’est un peu comme si finalement ce type de régulation technique n’avait pour but que d’absoudre le régulateur (le politique) et l’organisation (l’économique) pour faire peser toutes les contraintes sur le plus petit et plus faible maillon de la chaîne : l’individu. Au final, celui-ci n’a plus d’autres choix que d’enfreindre la règle de sa responsabilité, sous la pression de la loi, de la technique, de la chaîne économique. « La meilleure façon de penser au changement technologique n’est pas de se concentrer uniquement sur la technologie, mais de renforcer les institutions sociales et les relations qui l’entourent », conclut Levy. Certes. Mais dans la perspective d’une amélioration de la productivité sans limite, il est finalement plus simple pour toute la société, de renvoyer toutes les injonctions contradictoires et les responsabilités sur le dernier maillon de la chaîne de responsabilité. Au final, c’est au routier de gérer toutes les contradictions que la société lui impose. Et dans tous les cas, il perd !
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La monographie de Karen Levy est une belle illustration des contradictions où s’enferme le monde du travail moderne. Elle montre que dans ces transformations, le travailleur n’a aucun levier sur les conséquences du développement du numérique au travail. Partout, le numérique réduit ses marges de manœuvre pour résister à l’intensification, pour garder de l’autonomie, pour limiter le contrôle et lutter contre la précarisation. Le travailleur est renvoyé à un conflit solitaire avec la machine, au détriment d’un conflit avec ceux qui les exploitent et les déploient et au détriment de toute collectivisation du conflit. Même le simple enjeu d’arriver à limiter le niveau de surveillance, pour qu’elle reste proportionnelle, est débordée par les capacités de la technique. Avec une surveillance qui vise à repousser les injonctions contradictoires entre le légal et l’économique sur les épaules des seuls individus plutôt qu’au niveau de la société, la technologie fait reculer la justice, et donc avec elle, notre possibilité même de faire société.
Hubert Guillaud
A propos du livre de Karen Levy, Data Driven, Truckers, Technology, and the new workplace surveillance, Princeton University Press, 2023.
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6:25
IASBIM, ou l’IA au service du BIM
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
Oslandia s’est récemment illustré au côté de Bimdata et le LIRIS dans le cadre du projet IASBIM, un projet R&D Booster financé par la région Auvergne Rhône-Alpes.
L’occasion nous était donnée d’explorer les relations entre les données BIM et le couple Py3dtiles/Giro3D, ainsi que de découvrir le potentiel de la segmentation sémantique appliquée aux nuages de points en 3D.
Contexte du projetLe projet IASBIM se proposait de mettre en avant les méthodes Scan-to-bim pour les acteurs du bâtiment et de la construction, en comblant le fossé entre les nuages de points 3D (captés notamment par Lidar) et les maquettes BIM (au format IFC). Dans cette optique, il s’agissait d’employer des méthodes d’intelligence artificielle et de reconstruction géométrique. Construire une méthodologie de scan-to-bim automatisée ou semi-automatisée peut ainsi permettre de participer à la transformation numérique du secteur de la construction.
Scan-to-BIM: du nuage de points à la maquette BIM
Ainsi, à partir de scans 3D opérés sur le terrain fournis par Bimdata, Oslandia a ainsi eu l’opportunité de mettre en oeuvre un algorithme de segmentation sématnique 3D pour produire des nuages de points annotés. Cette information, une fois transmise au LIRIS, a alimenté les algorithmes de reconstruction géométrique développé par le laboratoire. Enfin, les géométries obtenues ont été récupérées par Bimdata, pour finalement être transformées en maquette BIM. Ces maquettes sont proposées en visualisation dans la plateforme Bimdata, qui a la particularité d’exploiter Giro3D.
Chaîne de traitement de données construite à l’occasion de IASBIM
Réalisations OslandiaLes principaux chantiers pris en charge par Oslandia sont d’une part la visualisation web 3D, se décomposant en une partie backend représentée par Py3dtiles, pour le traitement amont des données 3D et une partie frontend représentée par Giro3D, et d’autre part, l’annotation sémantique de nuage de points, travail réalisé au moyen d’une implémentation de l’algorithme KPConv.
Visualisation web 3DPour la partie backend, nous avons pu établir l’importance de la hiérarchisation de la donnée BIM, avec le format 3DTiles ( [https:]] ), et détailler les éléments nécessaires à sa conversion vers ce format, notamment en respectant la hiérarchie intrinsèque des éléments constituant un jeu de données BIM ( [https:]] ).
Hiérarchie naturelle d’une donnée BIM
Du côté de la partie frontend, on peut noter qu’IASBIM a permis à la Giro3D de supporter l’affichage de maquettes BIM au format .ifc ( [https:]] ).
Affichage d’une maquette BIM au format IFC avec Giro3D
En guise de transition avec la partie suivante, dédiée à la segmentation sémantique, on notera également le support de la classification sémantique dans le viewer 3D ( [https:]] ).
Segmentation sémantique 3DEn guise de dernière partie impactante, notons enfin les avancées en matière de segmentation sémantique 3D, qui ont permis à Oslandia de se positionner sur cette technologie via une implémentation de l’algorithme KPConv. Nous avons choisi de travailler à partir de l’implémentation en Pytorch proposée par Hugues Thomas, et lui avons apporté un certain nombre de fonctionnalité pertinentes dans le cadre de IASBIM, via un fork ( [https:]] ). Cela nous a conduit à produire nos premières inférences sur des jeux de données exploités pendant IASBIM ( [https:]] ), ainsi qu’une feuille de route pour les prochaines étapes sur ce sujet !
Exemple de prédiction par KPConv en contexte outdoor, on note les murs en marron, le sol en bleu, les avancées de toiture en jaune, notamment
Pour aller plus loinSi vous désirez en savoir plus sur IASBIM, vous pourrez retrouver quelques informations supplémentaires sur le blog dédié au projet ( [https:]] ).
Vous êtes intéressés par les interactions entre modèles 3D et maquettes BIM, ou par la visualisation web de données 3D de manière plus générale ? N’hésitez pas à nous contacter via infos@oslandia.com pour en savoir plus !
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6:21
L'Overture Maps Foundation ambitionne de rivaliser avec Google et Apple
sur Cartographies numériques
L'Overture Maps Foundation, constituée d'Amazon, Meta, Microsoft, Tom-Tom et d'autres "géants" de l'Internet, ambitionne de rivaliser avec Google et Apple dans les années à venir, avec de la donnée ouverte. Sa mission déclarée est « d'alimenter les produits cartographiques actuels et de nouvelle génération en créant des données cartographiques ouvertes, fiables, faciles à utiliser et interopérables »
1) Les objectifs du projet OvertureFondé en 2022, le projet Overture s'adresse aux développeurs qui créent des services cartographiques ou utilisent des données géospatiales. L’approvisionnement et la conservation de données cartographiques de haute qualité, à jour et complètes provenant de sources disparates sont difficiles et coûteux. Overture vise à intégrer des données cartographiques provenant de plusieurs sources, notamment des membres d'Overture, des organisations civiques et des sources de données ouvertes. L'enjeu est la création de cartes collaboratives.
Au delà de l'ouverture des données, l'objectif est également de proposer un système de référence partagé. Plusieurs ensembles de données font référence aux mêmes entités du monde réel en utilisant leurs propres conventions et leur propre vocabulaire, ce qui les rend difficiles à fusionner et à combiner. Overture Maps vise à simplifier l’interopérabilité en fournissant un système reliant les entités de différents ensembles de données aux mêmes entités du monde réel. Overture souhaite définir et favoriser l’adoption d’un schéma de données commun, bien structuré et documenté pour créer un écosystème de données cartographiques facile à utiliser.
Les données cartographiques sont vulnérables aux erreurs et aux incohérences. Les données d'Overture Maps seront soumises à des contrôles de validation pour détecter les erreurs cartographiques, les cassures et le vandalisme afin de garantir que les données cartographiques puissent être utilisées dans les systèmes de production.
2) Les données mises à disposition
Les données sont disponibles au format GeoParquet V1.1.0, une norme en cours d'incubation de l'Open Geospatial Consortium qui ajoute des types géospatiaux interopérables au format Apache Parquet, via Amazon AWS et Microsoft Azure.
La première publication de données comprenait quatre « thèmes » :
- Lieux - Données sur les points d'intérêt (POI) sur environ 60 millions de lieux dans le monde
- Bâtiments - données sur l'empreinte et la hauteur des bâtiments pour 785 millions de bâtiments dans le monde
- Transports - données sur le réseau routier
- Limites administratives - limites administratives pour le niveau 2 (niveau du pays) et le niveau 4 (subdivisions de premier niveau sous le pays) dans le monde.
Ces données sont régulièrement enrichies et mises à jour. La version des données Overture 2024-10-23.0 est désormais disponible. Overture Maps Explorer permet d'avoir un aperçu des données mises à disposition. Les instructions pour accéder aux données sont disponibles sur le référentiel de données Overture Maps.
Le projet Overture se veut complémentaire du projet OpenStreetMap, et la fondation encourage les membres à contribuer directement aux données du projet OSM. On peut cependant s'interroger dans quelle mesure ces données sont vraiment ouvertes. Deux des quatre « thèmes » d'Overture Maps Foundation sont disponibles sous une licence ODbL et deux des thèmes sont disponibles sous une licence CDLA Permissive v 2.0.
This could be big... Even huge?
— Christopher Beddow (@cbed32) July 26, 2023
Overture Maps releases a global POI open dataset, an aggregate of Microsoft @bingmaps and @Meta places data.
Read more: [https:]] #openstreetmap #opendata #gischat pic.twitter.com/bYTFHigtRe? Unlock the power of Overture Maps data with Leafmap and MapLibre! Explore open-access global-scale data on buildings, transportation, places, addresses, basemaps, and more. Integrate open-access data into your workflow with Python ?
— Qiusheng Wu (@giswqs) August 22, 2024
? Notebook: [https:]]
?… pic.twitter.com/qBt8oCGkXUDay 29. Overture #30DayMapChallenge Comparative Analysis of Building Data: OpenStreetMap vs Overture Maps Foundation in Ukraine pic.twitter.com/BZn7LKSAtD
— gontsa ?? (@gontsa) November 29, 2024#30daymapchallenge · JOUR 29 : "Source de données : Overture" ?#cartographie #map #carte #overture #sncf pic.twitter.com/l7Hp0dUISz
— Alexandre Médina (@A_Lex_Map) November 29, 2024Articles connexes
Open Source Places, une base de données de 100 millions de POI en open source (Foursquare)
AllThePlaces : géodonnées et vision du monde commercial à travers Internet
Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)
Guide de l'Insee pour faciliter l’accès aux données
Jeu de données SEDAC sur l'évolution des villes dans le monde entre 1975 et 2030
Geonames, une base mondiale pour chercher des noms de lieux géographiques
OpenDataSoft : une plateforme avec plus de 1800 jeux de données en accès libre
Data France, une plateforme de visualisation de données en open data
Numbeo, une banque de données et de cartes sur les conditions de vie dans le monde
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4:12
Des images satellites déclassifiées révèlent les impacts de la guerre du Vietnam
sur Cartographies numériques
Source : « Declassified satellite photos reveal impacts of Vietnam War » (Science.org)Pendant la guerre du Vietnam, les États-Unis ont largué plus de 8 millions de tonnes de bombes et 74 millions de litres d’Agent orange ainsi que d’autres herbicides sur le Vietnam, le Cambodge et le Laos. Près de 50 ans après la fin de la guerre, les conséquences mortelles de ces campagnes militaires persistent : les munitions non explosées continuent de mutiler et de tuer, tandis que des points chauds de dioxine, une toxine puissante présente dans les herbicides, sont suceptibles de contribuer à des cancers et des malformations congénitales. Aujourd’hui, grâce à des photos satellites militaires déclassifiées, des scientifiques ont identifié les emplacements probables de ces zones à risque, ce qui pourrait aider à orienter les opérations de repérage et de nettoyage.
Il est difficile d’identifier ces zones à risque dans le paysage moderne. La végétation tenace a depuis longtemps masqué les cicatrices de la guerre, et les archives historiques sur les missions de bombardement et les épandages d’herbicides sont à la fois incomplètes et imprécises. C'est pourquoi Philipp Barthelme, étudiant diplômé en géosciences à l'Université d'Édimbourg, et ses collègues se sont tournés vers des photos satellites déclassifiées des missions KH-9 HEXAGON et KH-4a/b CORONA, qui étaient suffisamment nettes pour révéler des détails à des échelles très fines (60 cm).
Bien que les données satellite ne permettent pas à elles seules d'identifier les bombes non explosées, les chercheurs ont supposé qu'elles se trouvaient probablement dans les régions qui ont été lourdement bombardées. Les cratères des bombes explosées ressortent sur les images satellite sous forme de taches blanches brillantes. Les chercheurs ont utilisé l'apprentissage automatique, une sorte d'intelligence artificielle, pour repérer plus de 500 000 de ces cratères dans la province vietnamienne de Quang Tri, qui a été la plus bombardée pendant la guerre, ainsi que dans une région proche des frontières du Vietnam, du Laos et du Cambodge.
Les données satellite peuvent également aider à suivre l’impact des conflits modernes, explique Sergii Skakun, chercheur à l’Université du Maryland qui utilise l’imagerie satellite pour suivre la manière dont la guerre en cours en Ukraine endommage les terres agricoles et la production agricole. Skakun, qui a présenté une affiche lors de la réunion de l’AGU, a identifié plus de 3,8 millions de cratères d’artillerie dans son analyse de quelque 31 000 kilomètres carrés d’Ukraine en 2022. Les drones civils sont interdits dans la région, note Skakun, ce qui signifie que les images satellites commerciales et gouvernementales accessibles au public sont le seul moyen de surveiller les impacts en temps réel.
Sources scientifiques
Philipp Barthelme, Eoghan Darbyshire, Dominick V. Spracklen, Doug Weir, Gary R. Watmough. Combining Historical Records and Declassified U.S. Spy Satellite Imagery to Assess the Long-term Impacts of the Vietnam War (AGU24). [Combinaison de documents historiques et d'images satellites d'espionnage américain déclassifiées pour évaluer les impacts à long terme de la guerre du Vietnam]. [https:]]New data on Agent Orange use during the US’s secret war in Laos. Conflict and Environment Observatory (CEOBS) . [https:]]
Pulvérisation d’herbicides pendant la guerre secrète américaine au Laos (source : CEOBS)
Philipp Barthelme, Eoghan Darbyshire, Dominick V. Spracklen, Gary R. Watmough, Detecting Vietnam War bomb craters in declassified historical KH-9 satellite imagery, [Détection de cratères de bombes de la guerre du Vietnam dans des images satellite historiques déclassifiées du KH-9], Science of Remote Sensing, Volume 10, 2024. [https:]]Cibles de bombardement au-dessus de l'Asie du Sud-Est pendant la guerre du Vietnam (source : Barthelme et al. 2024)
Pour compléter
« Des images satellites d'espionnage déclassifiées révèlent un ancien site de bataille en Irak » (Geo).
« Des sites romains découverts sur des images déclassifiées » (Ça m'intéresse).
« Des images satellites datant de la Guerre froide permettent d'évaluer les changements environnementaux » (Sciences et Avenir).Articles connexes
Des images aériennes déclassifiées prises par des avions-espions U2 dans les années 1950 ouvrent une nouvelle fenêtre pour l'étude du Proche-Orient
Plus de 400 000 photographies aériennes mises en ligne par les archives historiques de l'Angleterre
Les ventes d'armes des Etats-Unis et de la Russie (1950-2017)
Cartes sur le débarquement en Normandie (6 juin 1944)
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Ukraine : comment cartographier la guerre à distance ?
Des différents modes de visualisation pour comparer des images aériennes ou satellitaires
Cartes et atlas historiques
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The WaterwayMap
sur Google Maps ManiaThe WaterwayMap is a visually beautiful interactive map that uses OpenStreetMap data to visualize the structure and flow of rivers around the world.At its core, WaterwayMap utilizes the directional data of waterways recorded in OpenStreetMap (OSM). In OSM, waterways are represented as ways - ordered lists of nodes that indicate the sequence and direction of flow. WWM uses this
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11:00
Mappery: Tattoo Shop Decor
sur Planet OSGeoErik spotted this sort of thematic map in a tattoo shop in Bratislava. I can’t work out the thematic criteria
“Nice #mapsinthewild in a tattoo shop in Bratislava. [https:]] to be exact. Walking past while on the way to the #QGISUC2024 dinner location. Map with New Zealand, but transformation might be a bit off.”
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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10:30
Les jumeaux numériques : une médiation territoriale à surveiller
sur CybergeoDes solutions technologiques numériques, supposées clé-en-main et toujours efficaces sont régulièrement proposées aux villes. Pourtant, elles s’attirent maintes critiques : par exemple si ce sont des “smart cities” - qui fonctionnent difficilement quand elles se heurtent à la diversité des formes et fonctions urbaines (Caruso, Pumain & Thomas, 2023) ; ou s’il s’agit du concept de “mobility-as-a-service” qui induit des effets non anticipés sur l’équité d’accessibilité (Pangbourne et al., 2020) ; ou encore des “city dashboards” qui n’offrent finalement qu’une vue très limitée des processus urbains et qui soulèvent des enjeux éthiques (Kitchin & McArdle, 2017). Dans cette veine, c’est le concept de Jumeau Numérique qui devient le plus à la mode pour les villes et les territoires. Ce nouvel instrument serait-il plus probant ?
Au sens strict, le jumeau numérique d’un système est une représentation informatisée qui simule ses processus internes et interagit avec celui-ci en temps réel par ...
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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9:27
Le SIG au cœur du nouveau dispositif?de traitement des alertes
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueLes Services d’Incendie et de Secours sont fortement sollicités pour des missions de sécurité civile et de gestion des risques. Ces derniers mois l’activité des services carto et SIG a été dense, notamment avec le déploiement de NexSIS ou leur mobilisation autour d’événements majeurs comme les JO. Enfin, ils sont toujours prêts à décaler pour suivre une nouvelle technologique. Enquête réalisée par Michel Bernard.
Retrouvez la suite de cette enquête dans le magazine SIGMAG N°43
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8:00
Carte du déploiement de la fibre optique en France
sur Cartographies numériquesIl était jusqu'à récemment difficile de se rendre compte des disparités entre la desserte du réseau cuivre et de celle de la fibre alors que le second est appelé à remplacer le premier. Le site cuivre.infos-reseaux propose une vue cartographique du programme de fermeture du réseau cuivre et de la complétude FTTH associée dans chaque commune. Le programme se déroule selon un calendrier progressif sur 10 ans, partant d'expérimentations sur des périmètres réduits jusqu'à des phases industrielles de plusieurs millions de locaux. Il est donc particulièrement utile de disposer d'outils efficaces pour en comprendre le déroulement. Cette application prétend répondre à une partie de ces besoins.
« Le cuivre raccroche. Préparez la transition vers la fibre optique » (source : cuivre.infos-reseaux.com)
Si l'on zoome sur la carte, on voit apparaître les foyers connectés au réseau cuivre (en rose) et ceux connectés au réseau fibre (en vert). La carte permet ainsi d'analyser l'inégale couverture de la fibre optique sur le territoire national à l'échelle de chaque commune et de chaque adresse. Les territoires ultramarins sont également représentés.Etat du déploiement de la fibre optique dans la région lyonnaise (source : cuivre.infos-reseaux.com)
Les données très précises sont celles de l'ARCEP. L'article 28 de la décision ARCEP 2023-2802 encadre la publication des données utilisées par cette application. Cette publication ne prévoit pas la géolocalisation des adresses. Les positions ne sont donc pas données par Orange mais obtenues à partir de la BAse Adresse Nationale (BAN), dont la complétude et l'exactitude sont in fine de la responsabilité des mairies.
Les données descriptives des adresses desservies par les réseaux fibre sont publiées par l'ARCEP dans le cadre de ses études de marché du Très Haut Débit et de sa collecte de données auprès des opérateurs. Elles sont disponibles sur le site gouvernemental data.gouv.fr.
Les données relatives au programme de fermeture et les adresses desservies par le réseau cuivre sont aussi publiées par Orange France
La carte des déploiements fibre (FttH) est aussi visible sur le site de l'ARCEP. On y trouve en plus la carte des débits en réception pour chaque adresse.
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Une cartographie mondiale des points de connexion Wi-Fi réalisée dans le cadre du projet WiGLE
Cartographie nationale des lieux d'inclusion numérique (ANCT - MedNum)
L'essor parallèle de la Silicon Valley et d'Internet : du territoire au réseau et inversement
La carte des tiers-lieux en France
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7:30
Comment les IA sont-elles corrigées ?
sur Dans les algorithmesOpenAI vient de publier un document qui entr’ouvre ses méthodologies de contrôle éthique. Le document en question vise surtout à mettre en avant le fait que ses derniers modèles sont plus performants que les plus anciens, mais ce n’est pas là l’information la plus intéressante de l’article. On y découvre surtout la liste des procédures qu’OpenAI applique à ses modèles pour les évaluer.
Si les modalités de ces évaluations ne sont pas détaillées, cette liste nous montre que l’entreprise produit plusieurs indicateurs pour tenter de mesurer les biais des réponses de ces modèles, afin d’évaluer par exemple si le modèle à tendance à générer du contenu non autorisé. Ainsi en matière d’évaluation de contenus non autorisés, OpenAI évalue ses modèles pour savoir quel est leur taux de réponse à des demandes préjudiciables, en principe limitées, comme le fait de donner des conseils médicaux, juridiques ou criminels. L’entreprise calcule également le taux de refus de réponses et des réactions à des grappes d’actions spécifiques. Les modèles sont également évalués pour connaître leur résistance aux jailbreaks connus ou encore sur la régurgitation des données d’entraînements, ou encore sur leur capacité à halluciner… Il y a également une évaluation sur l’équité et les biais, depuis des invites pour poser des questions en modifiant l’âge, l’origine ethnique ou le genre du locuteur, afin de voir si le modèle fait des réponses différentes. Il y a même une mesure de la « surveillance de la tromperie », consistant à évaluer quand les « modèles fournissent sciemment des informations incorrectes à un utilisateur, ou en omettant des informations cruciales qui pourraient les amener à avoir une fausse croyance ». Enfin, OpenAI travaille avec des équipes externes qui ont pour mission de trouver d’autres lacunes et de briser ses mesures de sécurité – ce qu’on appelle le red teaming.
Cependant, comme le souligne le chercheur Gabriel Nicholas pour Foreign Policy, la difficulté pour les équipes chargées du red teaming reste d’accéder à l’information. Si les entreprises d’IA mettent plus facilement leurs produits à la disposition des chercheurs, aucune ne partage de données sur la façon dont les gens utilisent leurs produits. Il est donc difficile de savoir à l’encontre de quels préjudices les chercheurs devraient orienter leurs contre-mesures. Les chercheurs n’ont également aucun moyen d’évaluer l’efficacité avec laquelle les entreprises appliquent leurs propres politiques. Ainsi, OpenAI peut interdire l’utilisation de son programme GPT-4 pour des conseils juridiques, des décisions d’embauche ou pour mener une campagne politique, mais le public n’a aucun moyen de savoir à quelle fréquence l’entreprise réussit – ou même essaie – de bloquer de telles tentatives. Non seulement les entreprises d’IA ne partagent pas les données d’entraînement de leurs modèles, mais elles ne partagent pas non plus de données sur la manière dont les gens utilisent leurs modèles, ou comment elles produisent leurs indicateurs spécifiques ou construisent les barrières morales de leurs modèles (comme l’auto-censure sur certains sujets), comme le montre l’index de transparence des modèles de fondation.
L’accès aux données demeure à nouveau crucial. Le grand problème pour le régulateur consiste à accéder à de l’information fiable sur comment les modèles sont utilisés et comment ils sont corrigés sont deux enjeux forts pour améliorer le contrôle.
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Quant aux nouveaux modèles o1 d’OpenAI, The Atlantic explique assez bien qu’ils ne sont pas tant capables de raisonner ou de réfléchir comme on l’entend partout (en reprenant les éléments de langage d’OpenAI), que capables de tester en parallèle des milliers de réponses pour les améliorer. Encore une fois, le but est de faire un progrès par force brute et par puissance de calcul. Bien évidemment, ces nouveaux modèles se révèlent encore plus gourmands en énergie que les précédents… Mais l’alerte sur les limites écologiques ne semble pour l’instant dissuader personne à les produire ou les utiliser.
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14:46
Mappae mundi (VIIIe-XIIe siècle)- Patrick Gautier Dalché
sur Cartes et figures du mondeMAPPAE MUNDI (VIII e –XII e siècle). Catalogue codicologique par Patrick Gautier Dalché
Turnhout, Brepols, 2024
2 vols, 1237 pages, 230 x 315 mm
Brepols – Mappae mundi (VIIIe-XIIe siècle)
On appelle mappae mundi ou mappemondes, des représentations de l’ensemble de la sphère terrestre, ou de sa partie habitée. Dans les manuscrits du Moyen Âge occidental, ces croquis accompagnent fréquemment des traités historiques et géographiques, mais aussi mathématiques et astronomiques. Jusqu’à présent, leur recensement systématique n’avait jamais été réalisé.
Fruit d’un patient travail de recherche, mené depuis de longues années par Patrick Gautier Dalché, cette somme imposante décrit dans le détail des centaines de diagrammes et de cartes plus détaillées, insérés dans des manuscrits médiévaux, principalement latins, entre le VIIIe et la fin du XIIe siècle.
Chaque exemplaire est présenté dans sa matérialité, son contexte codicologique et intellectuel, et accompagné d’une reproduction commentée. Un instrument de travail indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à la géographie et à la pensée de l’espace au Moyen Âge.
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13:06
Bande dessinée : Geographia- L’odyssée cartographique de Ptolémée
sur Cartes et figures du mondeGeographia, L’odyssée cartographique de Ptolémée
Coédition Futuropolis et Éditions de la BnF
160 pages en couleur, 150 illustrations 22 x 29,8 cm 23 euros
En librairie le 6 novembre 2024
En suivant les pérégrinations imaginaires de Ptolémée au Paradis, à la rencontre des spécialistes du domaine, la bande dessinée érudite et humoristique Geographia, l’odyssée cartographique de Ptolémée raconte l’épopée de cet art.
Convaincu que l’œuvre de sa vie, la Géographie, a marqué l’histoire des sciences après lui, Ptolémée tombe des nues : non seulement, son nom est peu connu, mais surtout, son rival de toujours, Marin de Tyr, a reçu le titre de meilleur géographe de l’Antiquité latine.
A l’aide d’Ota, une panotéenne, créature légendaire aux longues oreilles pendantes, Ptolémée entreprend donc de retrouver la trace de sa Géographie à travers le temps et l’espace pour faire la preuve de son succès.
Cette aventure, aussi instructive qu’amusante, est racontée par deux spécialistes, Jean Leveugle auteur et géographe et Emmanuelle Vagnon, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale, chargée de recherche au CNRS.
Un dossier pédagogique avec de nombreuses cartes anciennes issues des collections de la BnF complète le récit.
En coédition Editions Futuropolis et BnF éditions, disponible en librairies
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11:00
Mappery: Toronto Waterfront
sur Planet OSGeoClare shared this map of Toronto
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4:11
BostonGIS: The bus factor problem
sur Planet OSGeoOne of the biggest problems open source projects face today is the bus factor problem.
I've been thinking a lot about this lately as how it applies to my PostGIS, pgRouting, and OSGeo System Administration (SAC) teams.
Continue reading "The bus factor problem" -
11:00
Mappery: The New Deal
sur Planet OSGeoAn interactive map from the FDR Museum
“Learn about government contributions to many conveniences we take for granted today. See how these projects helped strengthen the nation’s economy during the Great Depression. Maybe you’ll find a New Deal project in your own community”
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10:29
Draw Your Neighborhood
sur Google Maps ManiaDETROITography has released an innovative interactive map that allows Detroit residents to outline their neighborhoods based on their personal perceptions. The aim of the Detroit Neighborhoods Mapping Tool is 'to collectively map neighborhoods as an image of the city in maps and words'.The tool starts with a blank base map, devoid of predefined neighborhood names or boundaries. Users are
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10:24
QGIS Blog: Plugin Update – November, 2024
sur Planet OSGeoNovember was a really productive month, with a remarkable total of 43 new plugins published in QGIS plugin repository. In addition there are 3 more plugins from October listed here, which somehow were missed, and for that we apologize to their authors.
Here follows the quick overview in reverse chronological order. If any of the names or short descriptions catches your attention, you can find the direct link to the plugin page in the table below:
All Geocoders At Once Plugin accumulating most popular geocoders. ODK Connect Connect to ODK Central, fetch submissions, and visualize field data on QGIS maps. Supports filtering, spatial analysis, and data export. Web Service Plugin Wtyczka umo?liwia prezentacj? danych z serwisów WMS, WMTS, WFS i WCS w postaci warstw w QGIS. Wtyczka wykorzystuje dane z Ewidencji Zbiorów i Us?ug oraz strony geoportal.gov.pl Polygon grouper This plugin groups polygons together. GeoCAR Cadastro Ambiental Rural. Not-So-QT-DEM TauDEM 5.3 processing provider. GeocodeCN ????????????????
EN: A plug-in that converts addresses into latitude and longitude coordinates.Feature Navigator Este plugin permite navegar entre entidades en una capa activa de QGIS con botones de anterior y siguiente. Movement Analysis Toolbox for raster based movement analysis: least-cost path, accumulated cost surface, accessibility. Graphab3 Graphab3 for QGIS. SGTool Simple Potential Field Processing. FieldColorCoder Easily apply color codes to layers based on selected field values. NGP Connect Plugin to store files in Lantmäteriet National Geodata Platform with external storage for the attachment widget in features attribute form. Projection Factors Redux Calculates various cartographic projection properties as a raster layer. ArqueoTransectas Este complemento genera transectas arqueológicas (líneas horizontales o verticales) dentro de un área definida. Puede ser útil para estudios de campo y proyectos arqueológicos. BROnodig Plugin om BRO data te downloaden en plotten. Arches Project A plugin that links QGIS to an Arches project. Field annotations Make annotations and photos in the field. qCEPHEE Plugin QGIS for CEPHEE. Water Network Tools for Resilience (WNTR) Integration A QGIS Plugin for the WNTR piped water network modelling package. Allows the preparation of water network models and visualisation of simulation results within QGIS. FitLoader A simple plugin to import FIT files. EasyDEM Get Digital Elevation Model (DEM) datasets from multiple sources with Google Earth Engine API and load it as raster layer. Si Kataster EN: SiKataster is a tool for accessing cadastral parcel data from the Real Estate Cadastre of the Surveying and Mapping Authority of the Republic of Slovenia (GURS). The plugin is designed to record information about the source and the date of data acquisition into the metadata of the layers it creates. The data and web service are provided by GURS.
SI: SiKataster je orodje za dostop do podatkov o parcelah v Katastru nepremi?nin Geodetske uprave Republike Slovenije (GURS). Vti?nik je zasnovan na na?in, da v metapodatke slojev, ki jih ustvari, zapiše informacije o viru in datumu prevzema podatkov. Podatke in spletni servis zagotavlja GURS.Shred Layer Plugin This plugin allows users to “shred” a layer. Can be used to delete unnecessary layers or when you do not want to leave evidence. Cut layers can also be scattered on the map. otsusmethod This plugin applies Otsu’s method for automated thresholding and segmentation of raster data. Split Lines By Points Split Lines By Points. ??????? ???????????
EN: A collection of functions to implement graphics processingEasy Feature Selector The Easy Feature Selector plugin for QGIS is a practical tool designed to simplify interactions with vector data. GenSimPlot Generator of simulation plots. LockCanvasZoom The Lock and Unlock Canvas Zoom Plugin for QGIS is designed to provide users with a simple way to lock and unlock the zoom position on the map canvas. This plugin offers a toggle button that allows users to easily switch between locked and unlocked states for the map canvas zoom. GWAT – Watershed Analysis Toolbox by Geomeletitiki Semi-automated Hydrological Basin Analysis toolbox. GeoPEC GeoPEC é um software científico para avaliação da acurácia posicional de dados espaciais Esporta Tab su file CSV Esporta la tabella del layer vettoriale selezionato su un file CSV. transform_coords Transform decimal/grade-minute-second coordinates to UTM. Can also make points on the selected coordinates. Geocoder CartoCiudad CartoCiudad ofrece direcciones postales, topónimos, poblaciones y límites administrativos de España. Multi Raster Transparency Pixel Setter Set transparency pixel for multiple raster layers. InSAR Explorer InSAR Explorer is a QGIS plugin that allows for dynamic visualization and analysis of InSAR time series data. Vgrid Vgrid – Global Geocoding Systems. Profile Manager Makes handling profiles easy by giving you an UI to easily import settings from one profile to another. QGIS2Mapbender QGIS plugin to populate Mapbender with WMS services from QGIS Server. PLU Versionning Outil de suivi des versions de numérisation des documents d’urbanisme au format CNIG. Snowflake Connector for QGIS This package includes the Snowflake Connector for QGIS. Count Routes This plugin provides algorithms of network analysis. QuickRectangleCreator QuickRectangleCreator allows you to create a rectangle quickly and easily, preset sizes, snap to grid and rotate on the fly. AlgoMaps PL: Plugin Algolytics do standaryzacji danych adresowych i geokodowania.
EN: Algolytics Plugin for Address Data Standardization and Geocoding.Kue Kue is an embedded AI assistant inside QGIS.
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15:04
La cartographie des médias locaux en France (Ouest Médialab)
sur Cartographies numériques
Ouest Médialab a recensé 2 644 rédactions locales en France en 2024. Après un premier chantier lancé en 2019, cette étude unique est le fruit d’un travail de collecte de données doublé d’un appel à contribution auprès des médias locaux. Elle prend en compte les rédactions des journaux, télévisions, radios et médias en ligne qui composent le paysage médiatique en régions.
La carte des médias locaux par Ouest Médialab
Les médias locaux en??France, une??diversité à??préserver
Le paysage de l’info de proximité est bien plus divers et pluriel qu’il n’y paraît. On y dénombre aujourd’hui 2644 rédactions locales. Cette diversité s'observe aussi dans certains territoires d'outre-mer.
Cette diversité est précieuse. Elle garantit une forme de pluralisme de l’information. Elle évite aussi que des territoires deviennent demain des déserts médiatiques, avec les conséquences désastreuses que l’on peut observer dans d’autres démocraties, comme aux Etats-Unis. Mais ce paysage reste fragile, il faut le préserver et le cultiver.
Liste des rédactions et méthodologie
Cette base de données d’utilité publique pour mieux comprendre le paysage médiatique, est mise à disposition de tous : professionnels des médias, chercheurs ou étudiants et grand public. La liste des rédactions est disponible avec leur nom, leur type (presse, radio, télé, pure-player), leur groupe d'appartenance, leur commune et leur département. Ces données ont été collectées auprès des organisations professionnelles, des institutions et des médias eux-mêmes, agrégées puis cartographiées par le datajournaliste Denis Vannier, du studio Le Plan, et l’équipe de Ouest Médialab.
Un traitement automatique des données a été effectué par Nino Auriède, étudiant-chercheur de Polytech Nantes avec le soutien de Jeanpierre Guédon, professeur en informatique de l’Université de Nantes et cofondateur de Ouest Médialab.
Il a permis d’automatiser la collecte des données des différentes sources et leur tri en passant en revue 5 000 sites web. En analysant le contenu des pages d’accueil des sites d’information, le recours à l’intelligence artificielle a contribué à déterminer le caractère local d’un média.
Cette deuxième version de la cartographie des médias locaux comprend près de 1 100 médias de plus qu’en 2019 qui avait recensé 1 512 rédactions. 724 radios locales ont été intégrées grâce à la liste d’adhérents du Syndicat National des Radios Libres (SNRL), additionnées du résultat de contributions volontaires de grands groupes de presse et syndicats professionnels.
Il est possible de contribuer en ajoutant un média qui ne figure pas sur la carte ou en complétant des informations déjà présentes dans la base de données.
La base de données mise à disposition par Ouest Medialab permet de faire des analyses. Par exemple ici les villes d'implantation de la presse régionale. Avec possibilité de comparer avec la radio ou la télévision.Articles connexes
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Lieu : Toulouse
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SIG Libre Uruguay: Nuevo libro: «La amenaza mundial de la sequía: tendencias de aridez a nivel regional y mundial, y proyecciones futuras»
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The Real-Time GPS Spoofing Map
sur Google Maps ManiaAirlines around the world are reporting an increase in GPS spoofing and jamming incidents. GPS spoofing involves deliberately transmitting false GPS signals to trick a GPS receiver into believing it is in the wrong location. This manipulation can lead to navigation errors and pose significant security risks.GPS jamming, on the other hand, involves intentionally blocking or interfering with GPS