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Bonjour Antoine,

Pas nécessaire, c'est vite dit, mais c'est possible. Tout dépend de ce qu'on veut en faire.

Dans le cas de la station libre :
- Si tu ne renseignes pas la hauteur tourillons, la station libre calculée correspondra a l'intersection de tes axes horizontaux et verticaux de l'appareil. Pour faire plus visuel, ca te donnera donc les coordonnées du "centre" de ton appareil.
- Si tu renseigne la hauteur appareil, cela permettra de déduire de ce "centre d'appareil" une valeur, qui te permettra d'avoir les coordonnées du point au sol à l'aplomb de ton appareil (on revient à ce qu'on a l'habitude de faire en station sur point connu).

Donc tout dépend de la philosophie du relevé, mais oui, il est envisageable pour du one shot de ne pas prendre la hauteur d'appareil et de faire son relevé (il faudra bien penser que le point représentant ta station sur un plan ou dans ta géobase ne représentera pas le point au sol).

Pour ma part, je fais mes stations libres en renseignant un hauteur d'appareil, ça me permet d'avoir le point au sol sous ma station, donc un point topo en plus sur mon relevé et surtout cohérent en altimétrie quand je modélise un MNT par exemple (ça m'évite d'avoir à penser d'exclure mon point de la station qui serait trop haut car correspondant à "centre" de mon appareil).

J'espère t'avoir vulgarisé la chose convenablement.

Si j’ai bien compris ce n’est pas tellement le côté technique et les calculs qui vous questionne mais le "pourquoi" on le fait dans un cas et pas dans l’autre.
Je vais faire des généralités et des raccourcis, pour essayer d’expliquer au mieux.

Quand on fait une station libre, le choix est souvent fait dans le cas d’intervention one shot ou espace encombré (zone de travaux par exemple).
Cela nous permet de nous mettre un peu ou on veut, viser trois points, calculer la station et c'est parti. On a quand même une notion de contrôle car on sait rapidement si il y a un écart sur la mise en station.
Par contre, si les références qu'on utilise disparaissent à cause de travaux, ou tout autre raison, on est bien embêté car on a plus rien pour se mettre en station. C'est un peu laborieux pour en réinstaller, et on perd à mon sens un peu en qualité.
Au final, dans l’idée donc, peut se passer de la hauteur appareil car c'est plutôt une solution d'appoint ou prise de parti liée à la configuration du chantier.

Pour la station sur point connu, on est plutôt dans la situation ou le point sur lequel on s’installe est inclus dans un cheminement polygonal ou est lié à un réseau de ponts sur le terrain.
On a souvent ça sur des chantiers longue durée, ou du moins où l’on sait que l’on reviendra. On a une possibilité de contrôle les références les unes entre les autres et surtout pouvoir facilement remettre un place un point disparu à partir des autres restants.
Du coup, l’idée c’est que quand on se met en station, on compare tout de suite les valeurs théoriques planimétriques ET altimétriques des points que l’on stationne.
On pourrait procéder comme pour la station libre, mais justement, tout l’intérêt de se contraindre à stationner des points durs (souvent des clous) c’est de pouvoir contrôler ses écarts de mise en station, aussi bien en planimétrique qu’en altimétrie.
Et dans le cas de l’altimétrie on aura donc forcément besoin de connaitre la hauteur entre le point au sol et le centre de l’appareil.

Je ne sais pas si c’est clair et si vous sentez un peu la différence de philosophie entre les deux, dans un cas quelque chose de plus flexible mais plus volatile dans l’idée, et de l’autre côté un peu plus de contraintes dans l’installation du matériel mais quelque chose de très homogène et durable.

Dernière modification par thobyf (Mon 06 February 2023 12:22)