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Bonjour,

La notion de trvailleur indépendant, tout comme la notion de micro-entreprise sont des termes usuels qui ne correspondent pas à des statut juridique. Je te conseille d'aller faire un petit tour sur le site www.apce.com, tu y trouvera plein d'info sur la création d'entreprise.
Si tu veux t'installer à ton compte, il faudra choisir un statut, soit en créant un société (SARL, EURL ....) ou t'immatriculant directement auprès de l'URSAFF, tu sera alors considéré comme profession libérale (c'est généralment ce statut qu'on appele travailleur indépendant). Pour faire le choix d'un statut, il faudra que tu analyse plusieurs paramètres (qu'est-ce que tu vendra ? quelle est ta situation personnelle et familiale etc...).
Pour ce genre d'analyse tu peux te faire aider par des boutiques de gestion.
Pour ma part, avant de me lancer (avec un statut libéral) j'ai expérimenté le système coopérative d'activités.
(www.cooperer.coop). Le principe de fonctionnement est le suivant : tu définis ce que tu proposes comme produits ou services, tu recherches des clients, tu négocies un contact avec eux en utilisant la coopérative comme support juridique (pour emettre des devis notamment). Lorsque tu commences à travailler, tu signes un contrat de travail avec la coopérative, tu as alors un statut de salariée. C'est la coopértive qui emettra la facture correspondant à la prestation (elle gardera généralement 10% du montant de la facture pour couvrir les frais généraux) et te reversera le reste sous forme de frais et de salaires.
Si ton activité est viable (çà dépend de ce que tu proposes comme produits ou services, de tes compétences, de ton réseau et du secteur géographique ou tu te trouves. Ce dernier aspect est très important surtout si tu es une femme) tu disposeras d'environ 18 mois pour la développer et quitter la coopérative pour créer ta propre structure. Si ton activité n'est pas viable, tu pourras arrêter (la coopérative te licenciera) quasiment du jour au lendemain.
Les 10 % de chiffre d'affaire que tu laisse à la coopérative permettent de couvrir les frais de gestion, mais te donne aussi accès à des ateliers de formation (compta, getsion commerciale etc) et des ateliers d'échanges avec d'autres créateurs (le mode de fonctionnement varie d'une coop à l'autre.
ATTENTION le système coopérative d'activité est basé sur la notion de coopérative (c'est à dire mise en commun de moyens, partage et solidarité) si tu n'adhères pas à ce type de valeurs tu ne t'y sentira pas à ta place.

Pour ma part j'y ai trouvé beaucoup de points positifs :
1) j'ai appris à gérer mon activité.
2) les copératives étant des structures multi-métier j'ai rencontré des personnes que je n'aurai jamais croisée dans un vie professionnelle normale.
3) c'est une expérience qui me permet chaque jour de remettre les pendules à l'heure : quand tu croises des mères célibataires qui vivent difficilement avec des aides sociales et qui ont quand même assez d'énergie pour vouloir créer leur activité. Tu relativise ta situation.

Il faut garder à l'esprit que ce type de structure sert au démarrage, et qu'il faut tôt ou tard se lancer avec un autre statut.

Bonne chance

La principale différence, c'est l'état d'esprit :
1) les coopératives d'activités ont généralement un statut de SCOP (société coopérative ouvrière de production) dont le capital est détenu par les salariés, dont le gérant est élu par les salariés-actionnaires, et où chaque salarié-actionnaire a le même pouvoir quel que soit son apport au capital.

2) les coopératives d'activités servent de couveuse, lorsqu'une activité est viable il faut songer à quitter la coopérative et à voler de ses propres ailes, alors que dans une société de portage où vous pouvez rester d'en que vous voulez à condition bien entendue de produire un chiffre d'affaires suffisants pour vous rémunérer.

3) les coopératives d'activités accueillent tous les porteurs de projets sans discernement y compris des personnes en difficulté (bénéficiaires des minima sociaux) ou ayant des projets dans le domaine artistique ou des services à la personne (écrivain public, relaxation, céramiste etc...).les personnes qui gèrent une coopérative d'activité sont formées pour accompagner les porteurs de projets en difficulté ou ayant des projets a priori non rentables en termes purement économiques.
Alors que, les sociétés de portage opéreraient (je parle volontairement au conditionnel car je n'ai pas d'expérience dans ce domaine) une sélection à l'entrée en fonction du chiffre d'affaires potentiel. Une coopérative offre plus de possibilités pour tenter sa chance. Bien entendu la notion de viabilité ou de rentabilité de l'activité sera appréciée relativement par rapport à la situation de chaque porteur de projet. Pour la plupart des personnes qui intègrent ce genre de structure il s'agit de s'assurer un revenu régulier.

4) les coopératives d'activités ne sont pas concurrentes entre elles, elles font partie d'un réseau national et organisent un échange de savoir-faire. À ma connaissance les sociétés de portage sont concurrentes les unes avec les autres mêmes si certaines prétendent appartenir à un même syndicat.

5) les coopératives d'activités mettent en pratique les principes de l'économie sociale et solidaire, ce qui signifie que si vous intégrez une coopérative et que vous avez une activité viable et rémunératrice (comparativement à celles des autres porteurs de projets) une partie de vos bénéfices sera mise dans un pot commun et servira pour partie à consolider le capital de la coop, le reste sera partagé équitablement entre tous les salariés sous forme d'interessement. Intégrer une coopérative d'activités c'est accepter qu'une partie de son revenu soit partagée avec les autres porteurs de projets quels que soit leur situation. Je ne crois pas que cette notion de solidarité entre porteurs de projets existe dans une société de portage.
J'arrête là mal leçon sur les coopératives d'activités et je vous renvoi au site www.cooperer.coop si vous voulez en savoir plus.

PS : je suis aussi intéressé par le point de vue  et le retour d'expérience d'autres indépendants.

En ce qui concerne mon activité je fais "du SIG " c'est à dire, saisie, structuration et organistaion de BD géographiques liées à des projets (aménagement, environnement, prospective territoriale etc...), de la formation et le l'assistance technique. pour la partie conseil, c'est plus difficile (manque de référence récentes et concurrence avec d'autre BE mieux structurés).
Si tu veux travailler en indépendant n'oublie pas :
- que tu sera très seule à certains moment, surtout quand tu auras des creux dans ton plan de charge et que le téléphoine restera désepérement muet.
- mais qu'il te sera difficile de travailler seule, il ne faut pas avoir peur de s'associer avec d'autres consultants (y compris avec ceux qui ont les mêmes compétences que toi) en t'associant tu démultiplies la force de travail et tu t'éviteras des soucis et du stress pour rendre un boulot à temps, sans parler bien entendu de l'aspect humain.
- que tu dois te construire un réseau local et l'entretenir, pour ma part, j'ai du déménager et me reconstruire un réseau c'est-à-dire en quelques sorte repartir à 0 dans une nouvelle région, moins accueillante professionnellenment que la précédente.

Enfin, quand tu dis "il me semble difficile de faire reconnaitre la plue value issue d'activités liées aux nouvelles technologies dans ce genre de structures", je ne suis pas d'accord, si tu sais ou tu veux aller aucun jugement de valeur ne sera porté sur ton activité dans ce genre de structure. Le principe de base de l'économie sociale et solidaire c'est que cacun peut trouver sa place dans notre système économique, quel que soit sa formation et son parcours, il suffit d'avoir envie et de ne pas avoir peur de l'échec, ou des difficultés.

Si tu veux des infos plus précises envoi moi directement un mail, car je ne vais pas raconter ma vie sur cette liste.

Bonne journée

Le problème quand on sort de la fac, c'est qu'on a aucune idée des tarifications à appliquer.