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Offre de stage de Master 2 (6 mois)
Modélisation des réseaux écologiques et évaluation du rôle des emprises du
réseau de transport d'électricité sur la connectivité du paysage
(Projet ITTECOP « TRAMELEC »)

Contexte du stage
En 2019, la France s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, un objectif qui nécessite une augmentation de la part d’électricité dans le mix énergétique et un renforcement du réseau électrique, géré par RTE. Ce réseau de 100 000 km de lignes à haute et très haute tension (HT-THT) traverse des milieux naturels protégés, représentant une emprise au sol de 335 000 ha. Dans le cadre de la transition énergétique, RTE s’engage à limiter les impacts du développement de ces futures infrastructures sur la biodiversité, et au-delà cherche à s’engager dans la préservation de la biodiversité en réfléchissant aux potentialités de son réseau comme trame écologique. Cependant, les connaissances actuelles sur l'effet des infrastructures HT- THT en tant que corridors écologiques sont insuffisantes. Si les études montrent que les lignes aériennes peuvent être un obstacle pour la faune volante, les emprises sous ces lignes pourraient dans certains cas offrir des habitats favorables aux espèces des milieux ouverts. Des recherches sur d’autres infrastructures linéaires, comme les routes et voies ferrées, montrent que leurs dépendances peuvent abriter une biodiversité comparable, voire supérieure, à celle des habitats naturels avoisinants, notamment en fonction de leur degré de "naturalité" et du contexte paysager. En revanche, la fonction de corridor écologique des emprises reste peu étudiée, bien que leur forme linéaire et leur maillage dense sur le territoire leur confère un potentiel à explorer davantage.
Le stage proposé s'inscrit dans le projet de recherche TRAMELEC financé par le programme ITTECOP du Ministère de la Transition écologique. Le projet regroupe deux laboratoires de recherche en géographie (LADYSS) et en écologie (Biodiv’AG) et l’entreprise publique RTE.

Objectifs et méthodes
L’objectif du stage est d’évaluer par la modélisation spatiale la contribution potentielle du réseau HT-THT à la trame écologique des espèces de milieux ouverts et semi-ouverts à deux échelles, celle de la France hexagonale et celle d’un territoire plus restreint (nord-ouest). La focale sur ces milieux se justifie par la fonction potentielle d’habitat des emprises, occupées par une végétation maintenue en strate herbacée ou arbustive. Il s’agira d’identifier et caractériser les potentiels de renforcement de la trame verte par les emprises sous les lignes, ainsi que les sources principales de fragmentation générée par les lignes aériennes. Ce diagnostic constituera une base de discussion pour identifier des secteurs à fort enjeux de connectivité pour RTE, c’est-à-dire où des mesures de gestion favorables à la biodiversité seraient prioritaires.
Le travail consistera à modéliser les réseaux les réseaux écologiques des espèces spécialistes des milieux ouverts et semi-ouverts, en mobilisant la théorie des graphes. À partir d’une carte de paysage combinant la carte CES OSO – THEIA et les infrastructures linéaires de transport (BD TOPO IGN), les taches d’habitat et les chemins de moindre coût seront modélisés à partir de la littérature scientifique et les retours d’experts naturalistes. La cartographie du réseau RTE sera ensuite superposée à ces réseaux écologiques afin d’identifier les secteurs stratégiques pour l’atténuation de la fragmentation occasionnée par les lignes (trame aérienne) et le renforcement de la trame verte par la création d’habitat sur les emprises. Calendrier
Le stage débutera idéalement en mars mais les dates peuvent être ajustées en fonction des contraintes de la personne recrutée.

Profil
Master 2 en géographie, géomatique ou écologie
Maîtrise des systèmes d’information géographique
Une formation initiale en modélisation spatiale et une expérience dans la modélisation des réseaux écologiques serait un plus
Maîtrise des concepts de connectivité et fragmentation (écologie du paysage)
Autonomie, esprit d'initiative et curiosité intellectuelle

Modalités pratiques
6 mois de gratification de stage selon la règlementation en vigueur.
Indemnisation des frais de transport (50%)
Accueil à l’UMR Ladyss Campus Condorcet, Université Paris 1
Télétravail possible
Encadrantes du stage : Céline Clauzel, Anne Mimet, Agnès Labbaye
Le.la stagiaire sera en interaction avec une stagiaire en écologie chargée de réaliser des inventaires floristiques et/ou faunistiques sur les emprises.

Pour candidater, merci d'envoyer un CV et une lettre de motivation avant le 30 janvier 2025 à celine.clauzel@texte-a-enlever.univ-paris1.fr Les candidatures seront examinées au fil de l’eau.