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On Wed, 13 Jul 2005 14:44:10 +0200 (CEST)
Bouvier Guillaume wrote:

> Bonjour la liste
Bonjour,

Je me permets de fournir une piste pour ce débat. Je tiens à signaler
que je suis informaticien et même pas spécialisé dans les SIG. C'est un
domaine que j'ai découvert il y a quelques mois et m'intéresse
énormement.

> Je souhaiterais, dans le cadre d'un travail de recherche, lancer une
discussion sur le thème des SIG et de l'intercommunalité, en débattant
des quelques questions suivantes qui me semblent n'ont pas été encore
abordées sur le GeoRezo. Pour info, j'appartiens à une petite communauté
de communes de la Drôme qui est équipée voilà deux ans d'un SIG

> - Existe-t-il selon vous "une taille plancher" nécessaire au montage
d'un SIG ?
Non je ne crois pas pour une raison très simple : Le SIG "logiciel
libre" arrive à maturité et pratiquement vous pouvez installer un SIG
avec 0¤ en cout de licence.
Vous n'êtes plus limité que par votre matériel et votre savoir-faire
(dont le coût d'acquisition est loin d'être faible)
Le problème c'est les données. Je n'ai pas trouvé de données librement
utilisables. Il semblerait que les USA soit largement plus à la pointe à
ce sujet.

> - Les critères actuels d'implantation d'un SIG dans une petite
> collectivité sont-ils plutôt d'ordre financiers ou bien ont ils
attraits
> à l'émulation collective, la motivation des élus... ?

Moi aussi j'aimerai bien avoir une réponse à cette question.

> - Le SIG dans une petite collectivité peut il réellement devenir un
> outil de gestion du territoire et du patrimoine intercommunal
(réseaux,
> mobilier urbain..) davantage qu'un simple outil de consultation du
> cadastre ou de cartographie des référentiels traditionnels peu
enrichis
> de données internes à la collectivité (données métier) ?

Pour moi oui. Je considére qu'il y a une limitation technique aux
shapefile (par exemple) et que si l'on veut aboutir aux traitement de
données métier il faut faire vivre une base de
données pour stocker les informations.

On en revient aux logiciels libres car ces système coutent trops chers
sinon
Ordre de grandeur : 40 k¤ de licence + 1 serveur costaud pour un tel
système avec 10 utilisateurs.

Bon je ne vous ennuie pas plus. On peut en rediscuter si cela vous intéresse.

Bon débat.
Gabriel Santonja.

Bonjour,
- Existe-t-il selon vous "une taille plancher" nécessaire au montage d'un SIG ?
Un SIG n'est pas un produit "clé en main". Il doit être adapté à la structure qui le met en place et aux besoins réels des utilisateurs. Je pense que la diversité des outils et des architectures permet de trouver la solution adaptée à chaque cas, le principe étant de proposer un système qui assure une économie en temps et en moyens sans entraîner une révolution rédhibitoire dans les habitudes de travail.
- Les critères actuels d'implantation d'un SIG dans une petite collectivité sont-ils plutôt d'ordre financiers ou bien ont ils attraits à l'émulation collective, la motivation des élus... ?
Evidemment, les deux. Néanmoins, chacun peut observer des exemples de collectivités longtemps frileuses à l'égard des SIG mais qui, finalement, ont lancé leur projet parceque les bonnes personnes étaient en place au bon moment, et sans pour autant que les moyens aient augmenté subitement. Il faut être clair : la mise en place d'un SIG, comme tout projet d'ailleurs, est avant tout une question politique.
- Le SIG dans une petite collectivité peut il réellement devenir un outil de gestion du territoire et du patrimoine intercommunal (réseaux, mobilier urbain..) davantage qu'un simple outil de consultation du cadastre ou de cartographie des référentiels traditionnels peu enrichis de données internes à la collectivité (données métier) ?
Faire vivre un SIG dépend entre autre de la question évoquée ci-dessus : la motivation des personnes en place et l'investissement de chacun. Selon le degré de conviction de celles-ci, le projet peut n'avoir qu'une dimension politique à court terme ou s'inscrire dans un projet plus ambitieux. Quoi qu'il en soit, je pense qu'il ne faut pas oublier un autre élément dans le cas des intercommunalités : un projet SIG intercommunal est aussi, selon moi, une sorte de "ciment" qui peut contribuer à légitimer le regroupement communal, participer à l'émergence (si elle n'a pas déjà eu lieu) d'une véritable démarche collective dans les projets futurs et d'une identité en tant qu'intercommunalité.
Cordialement,


Antoine COLONNA

Chargé d'Affaires
ORCHIS - Bureau d'Etudes / Géomatique