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LEMONDE.FR | 05.12.05 | 16h44  •  Mis à jour le 05.12.05 | 17h00

Le siège du concessionnaire de Galileo, futur système européen de navigation par satellite, sera implanté à Toulouse, a annoncé lundi 5 décembre Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères et président de la communauté d'agglomération du Grand Toulouse. Le ministre s'est félicité de cet accord qu'il qualifie de "grand projet emblématique pour l'Europe et pour son autonomie dans le domaine spatial". Le choix de Toulouse témoigne, selon lui, "de la reconnaissance des atouts de la région toulousaine, premier pôle spatial européen".

Munich et Rome étaient en concurrence avec la Ville rose pour l'attribution du site du concessionnaire. L'enjeu était d'autant plus important pour la France que le siège aura des responsabilités étendues sur les questions financières et juridiques, les achats, le business développement, le marketing ainsi que sur l'ingénierie du système. Le ministre des affaires étrangères a indiqué que "les moyens humains et techniques nécessaires à l'accomplissement de ses missions lui seront alloués".

Selon les industriels, le siège ne devrait employer que 100 à 150 personnes dans l'immédiat. Mais les perspectives économiques liées à Galileo sont énormes, au point que Jacques Barrot, commissaire européen aux transports, y voit "le premier grand projet industriel mené par l'Union européenne". Le programme permettrait en effet de créer jusqu'à 150 000 emplois sur vingt ans, dont 10 à 15 000 pour la région toulousaine.

Jean-Luc Moudenc, le maire UMP de Toulouse, a déclaré que ce projet ouvrait "des perspectives importantes pour le rayonnement international de la ville". Depuis plusieurs mois, toutes les collectivités territoriales – agglomération, département, région – s'étaient mobilisées en faveur de ce projet, comme elles l'avaient fait auparavant pour que l'Airbus A380 soit assemblé à Toulouse.

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