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#1 Sat 17 February 2001 17:26
- Henri Pornon
- Invité
cout des donneesIGN
A propos de la polemique sur le cout des donnees IGN et du probleme de
la subvention qui ne couvre pas les frais de constitution de la base de
donnee, ce qui oblige a la facturer, pourquoi ne pourrait-on pas
reflechir a des solutions alternatives. Les parametres de l'equation
sont les suivants :
les specifications de la BD TOPO induisent un cout de constitution C,
couvert partiellement par une subvention S, obligeant IGN a vendre BD
TOPO un prix P = C-S. Certes, le prix unitaire par utilisateur varie en
fonction du nombre d'utilisateurs potentiels : Pu = P/U, mais dans ce
raisonnement, on prend pour hypothese que les specifications sont
donnees et n'evoluent pas.
Or c'est comme dans ce vieux film hilarant de Romain Bouteille dont
certains se souviennent peut-etre : le graphique de Boscop . IL FAUT
FAIRE VARIER LA CONSTANTE !
En d'autres termes, ne pourrait-on pas etablir des specifications qui
permettent de produire une base de donnees dont le cout de constitution
soit voisin de S, pour qu'elle puisse etre diffusee largement et
quasiment gratuitement ?
Bien sur, je ne suis pas polytechnicien, donc c'est une idee trop simple
et probablement simpliste. Amities a tous...
--
Henri Pornon
#2 Sat 17 February 2001 17:28
- Urbatique Bertrand
- Invité
Re: cout des donneesIGN
Voila une idee qu'elle est bonne !
Elle rejoint finalement une des principales demandes du SPDG, de l'APCIG
et de l'AIVF : financement public a 100 % des donnees de reference ,
elementaires, et a 0 % des donnees commerciales .
Les donnees de references sont constituees de la matiere premiere (la
farine) des produits et services geographiques : la geodesie, les limites
administratives, les parcelles, les voies, le bati, le relief, la
toponymie, les adresses etc. Ce sont des objets georeferences geres dans
une base de donnees sans structuration particuliere.
Les produits commerciaux sont constitues des cartes et services tres
varies qui peuvent etre produits avec cette farine (du pain, des
croissants etc.). Il s'agit par exemple de la BD Topo et de Georoute.
Pour la matiere premiere il existe un monopole naturel : il est de
l'interet de tous que ces donnees soient collectees (or c'est rarement
rentable) et que cette collecte ne se fasse pas trois fois, comme
aujourd'hui, parce que la personne chargee de la collecte (l'IGN
notamment) ne veut pas la vendre (je vend du pain, pas de la farine) ou la
vend a des prix hors marche (la farine plus chere que le pain).
Concretement cela veut dire mettre la matiere premiere dans le domaine
public, la vendre au cout de mise a disposition et renoncer a percevoir
des droits de diffusion (pas d'application de la directive base de
donnees).
Il appartiendra alors a l'IGN, pour ses produits commerciaux, a s'adapter
a la demande en produisant par exemple une BD Topo moins chere et plus
facile a utiliser. C'est ce qu'IGN a commence a faire.
Il reste que la transition vers ce modele n'est pas facile et que, dans
l'intervalle, il faut augmenter les dotations de l'IGN. Ce qui manque
c'est une volonte politique claire. Il existe aujourd'hui une relation
incestueuse entre l'IGN et l'Equipement, cense assurer sa tutelle, mais
incapable de le faire. Quand au ministere des finances, il n'a qu'un seul
souci : reduire la subvention, quoi qu'il advienne.
Raison de plus pour agir sur un double front :
- augmenter les ressources mises a disposition de l'IGN, au service de
toute l'information geographique.
- transferer la tutelle au premier ministre ou au ministere de l'economie,
car ce qui est en jeu, en realite, c'est tout un pan de la societe de
l'information.
Il y a du pain sur la planche !
Goerges Bertrand
#3 Sat 17 February 2001 17:28
- CHAMBON Pascal, DDE 94/SAP (Aménag -Prospectives)
- Invité
Re: cout des donneesIGN
Il est difficile de repondre rapidement a cette proposition tres allechante
qui, meme s'il y avait beaucoup de polytechniciens dans le tas, a bien
entendu ete evoquee lors de l'instruction du rapport Lengagne. Quelques
elements pour contribuer :
- Quand on fixe le prix a priori, il faut en deduire un produit utile (il y
a peu de critique sur le prix actuel su plan cadastral !). J'ai constate que
les avis etaient partages pour savoir si on etait pret a disposer de
produits moins sophistiques ou moins riches pour moins cher (voir par
exemple les reflexions des AIVF sur les donnees de reference en zone urbaine
dense, ou celles du ministere de l'equipement). On peut neammoins avancer
sur cette piste (le CNIG avec l'IGN par exemple) car le rapport Lengagne a
dit des choses interessantes et d'autres ont poursuivi.
- Fixer le cout interne des donnees au niveau de la subvention actuelle qui
leur est affectee est un peu artificiel : la subvention a l'IGN est globale;
elle fluctue avec le temps ainsi que sa repartition entre les differentes
activites de l'IGN (formation, recherche, production de donnees, ...).
- Le ministere du budget veille tres scrupuleusement au bon usage des
deniers publics, et a ce que la subvention de l'Etat a l'IGN ne soit pas
utilisee de maniere a empecher que l'Institut puisse recolter des recettes
maximales pour fonctionner (et donc alleger la subvention de l'Etat). On
risque donc d'entrer dans un cercle vicieux (ou vertueux selon
l'appreciation) si on ne trouve pas moyen de prouver que l'on peut, a coup
sur, compenser les recettes perdues , ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
- Il est difficile d'adopter une telle politique pour l'IGN, qui n'y a pas
vraiment interet, notamment en absence de decision du gouvernement sur
l'existence d'une sorte de service universel en information geographique,
ou encore d'un principe de large diffusion des donnees ou d' acces aise
sur le plan financier . Mettez vous a la place de l'IGN, vous comprendrez.
- On peut trouver des compromis, diminuer le prix unitaire, sans forcement
l'annuler; cette diminution est tout de meme plutot la tendance constatee
depuis quelques temps a l'IGN. Elle peut neanmoins avoir pour cause a la
fois la simplification des produits, et une plus large diffusion de ceux-ci.
Le probleme n'est donc pas si simple a mon avis.
Pascal CHAMBON