Le portail francophone de la géomatique

Je ne suis pas étudiant et donc ne prépare pas de mémoire, mais je propose de vous donner un point de vue de ce marché.

Pendant très longtemps, ce sont les éditeurs de SIG qui ont essayé de ventre leurs outils pour faire du géomarketing. Malheureusement, les logiciels n'étaient pas toujours accessibles aux PME, mais c'est surtout les données cartographiques qui salaient la note finale. En plus, les outils SIG généralistes n'étaient absolument pas adaptés aux utilisateur Géomarketing (chargés d'études au mieux ou responsables marketing, commerciaux et décideurs).
Nous avons alors vu des "modules" fleurir mais ils gardaient souvent la lourdeur SIG comme socle. Et puis est arrivé Map Point... solution à moins de 500€. Un pavé dans la marre ? oui et non. Je m'explique.
1) Microsoft n'a pas eu de forces commerciales spécifiques pour ce produit,
2) Ceux qui l'ont acheté n'étaient pas non plus des spécialistes. Et si c'était le cas, ils ont bien vu les limites.
Donc ce logiciel a plutôt joué la carte de l'évangélisation du géomarketing mais n'a pas été LA solution pour les PME.
Les solutions ce sont alors portées vers le web... faire des tableaux de bord cartographiques à été relativement simple (mise à part la collecte et la mutualisation des données) mais toujours pas adaptés aux PME et pas forcément à haute valeur ajoutée. Et le géomarketing la dedans ? Mais nous commençons tout de même à nous approcher du but dans certains cas.

Quelle est alors la solution ?

1) Il ne faut pas considérer le géomarketing comme un outil. Le SIG peut-être l'outil (comme le logiciel de traitement statistique ou autre), le géomarketing est la technique (ou méthode). Il faut mettre les outils au service de la méthode et non l’inverse. Trop de fois nous voyons des résolutions de problèmes limitées par l'outil utilisé. Exemple : je veux définir ma zone de chalandise. Tel outil me propose de faire une isochrone autour de mon magasin, alors allons-y !!! Et depuis quand une accessibilité à N minutes défini et explique le marché d'un point de vente ?

2) Il faut adapter les solutions aux utilisateurs. Il en existe 2 grands types en géomarketing :
- Les chargés d'études : ils ont une connaissance (plus ou moins bonne) des techniques et méthodes et peuvent choisir d'en mettre en oeuvre pour une problématique particulière (sauf s'ils se contentent de suivre le wizard d'un outil, cf. point 1),
- Les décideurs (direction, marketing, commercial, stratégie, expansion,...) : il doivent avoir accès à l'information décisionnelle la plus pertinente possible mais ils ne maîtrisent généralement pas la technique (ce n'est pas leur métier)

3) Conseiller au mieux ces utilisateurs avant qu'ils se lancent dans des investissements inconsidérés qu'ils n'utiliseront pas forcément correctement (ou pas du tout),

4) Mais surtout, valoriser l'apport du géomarketing dans la structure (surtout pour les PME). Effectivement ce n'est pas évident de dépenser plusieurs milliers voire dizaine de milliers d'euro dans une solution géomarketing (+ le coût des ressources internes qui n'est jamais négligeable). Néanmoins, si nous sommes capables de démontrer un retour sur investissement, le problème ne se pose plus dans les mêmes termes. Et des sociétés qui ne font que quelques millions d'euro de CA peuvent alors entrer dans ce processus.


Voilà un début d'échange sur ce sujet... à nous de le faire évoluer

Très intéressantes les remarques de Fabrice Phélep de 2005 !

Je prépare actuellement (2013 !) un mémoire sur les applis web en géomarketing, et je me demandais : quid aujourd'hui de ces grandes orientations logicielles ou web ? Notamment pour les PME.
Avez-vous une autre expérience de MapPoint ?

Apparemment le géomarketing reste l'affaire de spécialistes. Est-il possible de le mettre à portée de nouveaux professionnels néophytes en la matière ?

Qu'en pensez-vous ?