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#1 Tue 30 March 2010 23:03
Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
Bonjour,
je travaille dans un service de l'Etat comme géomaticien et tente de faire adopter QGIS par les chargés de mission (défi passionnant et parfois harassant...).
Et je me demandais qu'elle utilisation était faite des logiciels SIG open source dans la fonction publique ou para-publique.
Donc si vous avez un avis là dessus je serais intéressé.
Sinon vous pouvez répondre rapidement à ces quelques questions qui devraient m'aider un peu:
1. Travaillez-vous dans la fonction publique comme géomaticien ou chargé de mission ?
2. Utilisez-vous uniquement un SIG Open Source dans votre travail, ou bien en parallèle avec un autre SIG propriétaire ?
3. Quel logiciel utilisez-vous (QGIS, GvSIG...) et selon quelle régularité (1 fois/semaine...) ?
4. ...content ?
Merci pour vos réponses
Bertrand
Hors ligne
#2 Wed 31 March 2010 10:05
- mathieu_r
- Participant occasionnel
- Date d'inscription: 17 Mar 2009
- Messages: 21
Re: Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
Bonjour,
1-Je travaille comme vous au MEEDDM-MAP en SD
2 et 3-
DeskTop
J'utilise comme logiciel DeskTop Quantum GIS, voire GRASS pour certaines opérations: vectorisation, par exemple.
Nous avons préféré Quantum GIS à GvSIG car QGIS permet d'ouvrir le format TAB, format de rigueur au sein des DDTM. D'autre part, nous avons porté notre préférence sur ce logiciel pour sa traduction plus complète en français - cela dit, GvSIG est peut-être davantage traduit qu'à l'époque où nous l'avions testé, cad il y a 1 an
Il m'arrive encore d'utiliser MapInfo pour certaines applications, notamment pour la connectivité avec des applications qui requièrent d'utiliser ce logiciel; aussi, afin d'assurer une continuité avec toutes les réalisations: mises en page, analyses thématiques, qui ont été effectuées sous MapInfo
ETL
J'utilise aussi un ETL, Spatial Data Integrator basé sur TOS, afin d'automatiser certaines tâches, et effectuer des traitements/intégrations de données qui auraient été très complexes à réaliser sous des logiciels standards.
webmapping
Enfin, j'utilise Postgre/PostGIS ainsi que geoserver pour le développement d'interfaces web. Il s'agit surtout d'effectuer des tests, de la veille techno dans la mesure où ces interfaces ne sont pas encore en production, cad diffusées aux agents.
Il n'y a pas vraiment de besoin en terme de développement webcarto au sein du MEEDDM car ce dernier fournit déjà une palette d'outils de publication: GéoWEB et Cartélie pour les DDTM, CARMEN pour les DIREN/DREAL. Cela dit, pour certaines applications, ces outils peuvent ne pas suffire, d'où la nécessité de recourir à un développement d'interfaces en interne, ou en lien avec un prestataire.
C'est le cas:
-de portails cartographiques qui mutualisent les ressources de différents partenaires, de l'administration ou pas, avec dans la plupart des cas la directive INSPIRE en ligne de mire.
-d'interfaces de visualisation enrichies en terme de fonctionnalités: visualisation des documents d'urbanisme, servitudes etc...
4-Trois intérêts que je vois aux logiciels opensource en administration, notamment les solutions Bureau, sont:
-d'une part leur coût nul. Si la formation peut être assurée en local par l'équipe SIG, alors il peut être envisagé de déployer le logiciel au sein de la structure sans impact financier.
-l'ergonomie. Une utilisation en test chez des agents ne connaissant que très peu d'éléments en logiciels cartographiques semble montrer que ces derniers s'approprient plus facilement QGIS que MapInfo, par exemple
-l'enrichissement de l'application. Il est possible de développer des extensions intéressantes à l'application, voire la refondre complètement afin de l'adapter au mieux aux besoins des utilisateurs. La réalisation de ces fonctionnalités se base sur des langages de programmation performants comme le Python, le C++ pour QGIS, Java pour GvSIG.
De manière générale, je pense que l'intérêt est davantage pour les utilisateurs du SIG que pour ceux qui sont chargés de l'administrer. Dans ma structure, nous n'envisageons plus en tout cas l'achat de licences propriétaires.
Dernière modification par mathieu_r (Wed 31 March 2010 10:05)
Hors ligne
#3 Wed 31 March 2010 13:51
- JRM
- Participant assidu
- Lieu: Arras
- Date d'inscription: 15 Apr 2009
- Messages: 521
Re: Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
D'autre part, nous avons porté notre préférence sur ce logiciel pour sa traduction plus complète en français
voila une indication qui fait plaisir à lire
Hors ligne
#4 Thu 01 April 2010 08:09
Re: Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
Il n'y a pas vraiment de besoin en terme de développement webcarto au sein du MEEDDM car ce dernier fournit déjà une palette d'outils de publication: GéoWEB et Cartélie pour les DDTM, CARMEN pour les DIREN/DREAL. Cela dit, pour certaines applications, ces outils peuvent ne pas suffire, d'où la nécessité de recourir à un développement d'interfaces en interne, ou en lien avec un prestataire.
C'est le cas:
-de portails cartographiques qui mutualisent les ressources de différents partenaires, de l'administration ou pas, avec dans la plupart des cas la directive INSPIRE en ligne de mire.
-d'interfaces de visualisation enrichies en terme de fonctionnalités: visualisation des documents d'urbanisme, servitudes etc...
Effectivement j'ai l'impression que le ministère a beaucoup privilégié l'aspect webmapping depuis quelques années...
Cela dit je ne comprends pas bien les réponses apportées pour les besoins de fonctionnalités un peu plus riches exigés en interne.
L'open source me paraissait plutôt bien approprié pour ce créneau là.
On peut toujours rêver qu'un jour QGIS ou GvSig soit l'open office du SIG cool ... mais ça a pas l'air pour tout de suite !!!
Bertrand
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#5 Thu 01 April 2010 09:25
Re: Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
Bertrand,
Je pense aussi qu'il y a aussi une volonté de ne pas trop communiquer sur la migration vers l'open source. Je connais d'autres collectivités territoriales qui ont franchit le pas sans l'avoir affiché haut et fort
Y.
Yves Jacolin, bénévole de l'association GeoRezo.net, agit au nom et pour le compte de l'association - Partageons ce qui nous départage !! - GeoRezo vous aide ? Aidez GeoRezo !
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#6 Thu 01 April 2010 10:07
Re: Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
Pour répondre rapidement à tes questions ,
1. Travaillez-vous dans la fonction publique comme géomaticien ou chargé de mission ?
je travail dans un EPCI comme géomaticien.
Une 100 aine d'agents pour une 15 d'utilisateurs du SIG en interne et une 15aines d'autres utilisateurs qui arriverons d'ici 6 mois par l'ouverture du projet vers les autres acteurs du territoire
2. Utilisez-vous uniquement un SIG Open Source dans votre travail, ou bien en parallèle avec un autre SIG propriétaire ?
L'historique de la collectivité est l'achat d'une solution esri, néanmoins au vu des couts excessif, la non connectivité avec postgis et la sous utilisation du produit nous nous sommes tournée complètement vers l'opensource
L'outil desktop le plus utilisé est Qgis.
D'après mes utilisateurs il est facile de prise en main et correctement traduis, à l'inverse de gvsig qui en tentant de cloner arview 3.2 se retrouve être une usine à gaz qui manque de lisibilité...
Ensuite pour la partie traitement de donnée, analyse, grosse requête je passe par un nouvel sig opensource de l'IRSTV Orbisgis
Possibilité d'import et export vers la base de donnée, requetage sql par drag and drop sur les tables et génération de table temporaire avec gdms bien pratique comparé à qgis et j'en passe d'autre...
Pour la partie organisation de la donnée on exploite postgres/postgis
et bientot, pour la diffusion de donnée vers l'extérieur nous exploitons geoserveur avec pour webmapping probablement un partenariat avec GeoBretagne et son outil Georchestra (dev par CamptoCamp)
Pur le fonctionnement au quotidien, Qgis reste l'outil de base avec un fichier de projet commun sur le réseau permettant le lancement des référentiels (cadastre, ortho, scan25, bdcarto...) ensuite chaque utilisateur dispose de son identifiant sur la base de donnée pour la mise à jour ou l'intégration d'information
4. ...content ?
Le libre a permis plusieurs choses :
Créer un vrai poste et le pérenniser à la place d'une solution clé en main souvent sous ou sur dimensionné
Les collègues sont plus content d'avoir quelqu'un en interne qui leur présente le projet qu'un prestataire X
De montrer que l'outil ne fait pas tout, c'est pas la machine qui fait le bonhomme :-)
De démocratiser l'information géographique dans des structures ayant de la compétence en interne mais pas les moyens de déployer une solution
Le choix du libre permet de recentrer plus sévèrement ses besoins
enfin pour nous le libre est avant tout la clé de l'indépendance, la possibilité d'avoir le choix de changer à tout moment,
ça n'a pas de prix!
Enfin, il reste un défis à relever, on est tous bien content d'utiliser le libre (public, privé, association..) mais pour sa pérennité qu'avons nous à lui donner...
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#7 Thu 01 April 2010 10:31
Re: Utilisation de SIG Open Source dans la fonction publique
Bertrand,
Je pense aussi qu'il y a aussi une volonté de ne pas trop communiquer sur la migration vers l'open source.
C'est un peu mon sentiment également, et je dois dire que je ne comprends pas trop ces précautions...
Est-ce parce ce que c'est un domaine trop technique (par rapport aux traitements de texte par exemple) et du coup cela intéresse moins les décideurs ?
Est-ce parce que ces sig libres ne sont pas encore assez "mûrs" ?
Je connais d'autres collectivités territoriales qui ont franchit le pas sans l'avoir affiché haut et fort
Y.
Effectivement, j'en fait partie
Mais le souci c'est à partir du moment où les discussion deviennent plus prospectives et font intervenir des décideurs non techniques, car une des questions qui tuent c'est "sommes-nous les seuls à utiliser ce type de logiciel open-source ?"
Ca revient à la réaction basique et naturelle (?) du type: "je prends pas de risque, donc si c'est pas déjà utilisé ailleurs on va pas se lancer la dedans...".
Je crois qu'avoir un état des lieux des utilisations de ces sig dans la fonction publique est un argument supplémentaire non négligeable pour avancer.
Alors pour les timides ou pour ceux qui veulent rester anonymes (je suis joignable en MP )
B
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