Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considèrerons que vous acceptez l'utilisation des cookies. J'ai compris ! ou En savoir plus !.
banniere

Le portail francophone de la géomatique


Toujours pas inscrit ? Mot de passe oublié ?
Nom d'utilisateur    Mot de passe              Toujours pas inscrit ?   Mot de passe oublié ?

Annonce

Rencontres QGIS 2025

L'appel à participation est ouvert jusqu'au 19 janvier 2025!

#1 Sun 06 November 2005 17:02

JB
Membre
Date d'inscription: 22 Jun 2005
Messages: 2986

[Presse] L'Europe spatiale planche sur ses objectifs

LE MONDE | 04.11.05 | 15h20  •  Mis à jour le 04.11.05 | 15h20
http://abonnes.lemonde.fr/web/article/0 … 749,0.html

Alors que la Chine vient de lancer deux hommes en orbite, les Etats-Unis ne savent pas encore à quelle date précise, en 2006, leurs navettes reprendront le chemin de l'espace. Un contraste frappant, sans doute trompeur, mais symbolique de l'évolution du paysage spatial mondial.

C'était le moment choisi par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) pour organiser au Sénat, mercredi 2 novembre, un colloque intitulé "La politique spatiale européenne : quelles ambitions pour 2015 ?". Cette première consultation aboutira en 2006 à un rapport parlementaire.

D'ici là, la situation aura probablement évolué : début décembre, à Berlin, les ministres européens de l'espace doivent se rencontrer pour fixer le cap de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour les années à venir. Au programme, l'étude de la participation au projet russe de vaisseau habité Kliper, successeur du Soyouz ; le feu vert à donner à la première phase du programme Aurora d'exploration, robotique et humaine, du système solaire ; le programme GMES d'observation par satellite de l'environnement terrestre, etc.

En 2006, les Américains auront, espère-t-on, des réponses plus précises à donner à leurs partenaires sur l'avenir des navettes et de la station spatiale internationale (ISS). "L'ISS n'est plus au centre de l'espace habité" , a assuré, devant les parlementaires, l'ancien astronaute de la NASA Jeffrey Hoffman. La Lune (puis Mars) est désormais l'objectif fixé par l'administration Bush mais, a-t-il rappelé, "les Etats-Unis n'ont pas encore décidé de retourner sur la Lune : un tel projet doit être financé sur une longue durée. Cela suppose l'adhésion des administrations à venir" . D'où l'empressement du patron de la NASA, Michael Griffin, pour "sécuriser" au plus vite le programme du Crew Exploration Vehicle (CEV), qui devrait succéder aux navettes et servir de véhicule de transport vers la Lune.

L'avenir de l'ISS semble, en tout cas, bien incertain. L'Allemagne, qui a dépensé 2 milliards d'euros dans ce programme, espère toujours que le laboratoire Columbus sera lancé en 2008 et que la station sera utilisée "au moins jusqu'en 2013" , a indiqué Heinz-Joseph Kaaf, de l'Agence spatiale allemande (DLR).

A l'avenir, il conviendra "de ne pas reproduire cette situation de dépendance vis-à-vis du spatial américain" , a recommandé Richard Bonneville, du Centre national d'étude spatiale (CNES). Difficile, quand l'effort financier est d'un rapport de 1 à 6 ou 8, en défaveur de l'Europe. "Pour nos scientifiques , a-t-il rappelé, la Lune est une faible priorité. Avec Exomars, en 2011, nous voulons montrer que l'on sait se poser sur Mars et préparer un retour d'échantillon, dans un programme international." Daniel Sacotte (ESA) a, au contraire, estimé que l'exploration lunaire allait devenir "essentiel le" ...

Mais l'espace ne se résume pas à l'exploration. Il concerne aussi l'observation de la Terre, les télécommunications, le positionnement par satellites et tous les services associés. Dans tous ces domaines, Yannick d'Escatha, président du CNES, a souhaité un "renforcement des responsabilités spatiales de l'Union européenne" .

TÉLÉVISION HAUTE DÉFINITION

José Achache, directeur du Group on Earth Observations, qui vise à fédérer les moyens d'observation de la Terre, discerne deux voies d'évolution dans l'exploitation des données spatiales. La voie publique, "comme en Inde" , qui donne accès au plus grand nombre à ces ressources pour leur utilisation en agriculture, en gestion des risques, pour la télémédecine ou l'éducation à distance. "La Commission européenne pourrait choisir cette voie" , a-t-il estimé.

L'option privée, elle, verra, selon lui, l'émergence de nouveaux busi ness models , dont la version professionnelle de GoogleEarth, un système d'information géographique élaboré, est un exemple précurseur. Or, a-t-il regretté, "il n'y a pas beaucoup d'Européens dans ce secteur-clé" . De plus, les quelques années d'avance de GMES pourraient fondre rapidement si le projet rencontrait les mêmes atermoiements que Galileo, le système européen de localisation par satellite.

Pour les industriels, la grande affaire reste le développement des télécommunications et de la télédiffusion, avec la télévision haute définition (TVHD) ou sur mobile. "Dans dix ans, un tiers des utilisateurs de téléphone mobile y coupleront un abonnement télé" , a prédit Olivier Coste, d'Alcatel Alenia Space. Mais les solutions terrestres, au déploiement plus rapide, pourraient priver le spatial de ce marché. Aussi plaide-t-il pour des systèmes hybrides, au sol et satellitaires.

Le secteur de la défense a, lui, réclamé un doublement de l'effort budgétaire, qui est actuellement de 1 milliard d'euros par an pour le spatial en Europe. "L'accès à l'espace n'est pas acquis , a assuré François Auque, PDG d'EADS Space : lorsqu'on réduit les effectifs de 30 % depuis trois ans, on tue les compétences." Le député (UMP) Christian Cabal, président du groupe parlementaire sur l'espace, a rappelé que, lors des arbitrages budgétaires, l'espace n'a pas toujours été le plus mal loti.

Hervé Morin

Article paru dans l'édition du 05.11.05

Hors ligne

 

Pied de page des forums

Powered by FluxBB