#1 Fri 21 September 2001 14:15
- Francoise De Blomac
- Invité
resultats enquete sur la formation
Bonjour a tous,
Merci encore a tous ceux qui avaient repondu a mon questionnaire sur la
formation. Voici la synthese de cette enquete, telle qu'elle est publie
dans le numero de septembre de SIG La Lettre. Le dossier est plus etoffe
dans la revue et j'espere que vous ne m'en voudrez pas de ne pas tout
publier sur cette liste.
Par ailleurs, nous allons mettre sur notre site d'ici quelques jours des
fiches de synthese sur les formations que nous avons recensees. Je suis
bien persuadee d'en avoir oublie et je compte sur vous pour me les
signaler. J'essayerai ainsi de faire vivre cette liste.
Cordialement
F de Blomac
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Mais que veulent les geomaticiens d'aujourd'hui ?
Nous avons realise, courant mai, un petit sondage aupres de la liste
geomatique (georezo). Nous avons recu 90 reponses exploitables qui
donnent a la fois un apercu des attentes des geomaticiens et de la facon
dont ils percoivent la formation qu'ils ont recue.
Les questions etaient les suivantes :
1. Quel poste occupez-vous actuellement ?
2. Comment avez-vous acquis vos connaissances en matiere de geomatique ?
3. Avez-vous l'impression d'avoir ete bien forme au metier que vous
exercez aujourd'hui ?
4. Quels sont vos souhaits en matiere de formation ? Pour vous et de
facon plus generale, dans l'immediat et dans un avenir plus lointain.
Les deux premieres questions nous eclairent sans doute avant tout sur la
frequentation de la liste geomatique. En effet, un panel de moins de 100
personnes ne represente pas l'ensemble de la population des
geomaticiens, mais nous en dit plus long sur ceux qui utilisent
regulierement Internet et qui ont le sentiment fort d'appartenir a une
communaute.
Toutes sortes de postes
Premiere lecon de cette question, la variete des denominations. Plus de
30 vocables ont ete utilises pour qualifier les postes occupes. Cela
montre avant tout qu'il n'y a pas un metier de la geomatique, mais bien
une technique au service de nombreuses taches. Cette etendue des
denominations est, a elle seule, une preuve evidente que la geomatique
doit encore trouver sa place dans le monde du travail. Stephane Roche,
Maitre de conferences a l'universite d'Angers resume le probleme en
exprimant ses souhaits « que la geomatique (ou sciences de l'information
geographique) soit reconnue par nos instances de tutelles (ministeres,
CNRS, etc.) comme une discipline a part entiere et non comme une
extension informatique de la geographique ou, reciproquement, comme une
extension thematique de l'informatique... ». On peut neanmoins regrouper
les appellations en grandes categories de postes :
Charges de mission, d'etudes, assistants d'etudes, specialistes SIG
divers, photo-interpretes... bref, ceux qui utilisent les SIG au
quotidien dans le cadre de diverses thematiques : 42 %
Milieu enseignant (Professeurs, thesards, chercheurs ou tout a la fois)
: 13 %
Concepteurs de SIG (consultants, chefs de projets, architectes...)
souvent chez des acteurs du secteur : 11 %
Administrateurs de bases de donnees : 9 %
Responsables de services ayant en charge le SIG : 9 %
Experts independants, cartographes independants, responsables
d'entreprises ayant trait au secteur : 8 %
Ingenieurs SIG dans le milieu de la recherche : 3 %
Commerciaux et technico-commerciaux : 2 %
Stagiaires : 2 %
Conseillers en informatique : 1 %
La majorite des reponses emane bien de gens directement concernes par la
geomatique, avec une vaste proportion de praticiens mais egalement
quelques personnes qui ont des postes en amont.
Quelle formation ?
Les personnes qui ont repondu a l'enquete ont souvent decrit l'ensemble
de leur parcours, ce qui fait que les formations citees depassent
largement le nombre de reponses. La encore, plus de 40 formations
differentes ont ete citees, ce qui montre que beaucoup de chemins,
parfois detournes, menent a la geomatique. On distingue nettement deux
generations dans les repondants : les « anciens », qui ont plus de 40
ans, et qui n'ont pu beneficier de formations specifiques. Ici, la
geographie et les etudes de geometre-topographe sont les mieux
representees. Les « jeunes », voire les « tres jeunes » (certains ont
repondu alors qu'ils n'ont pas encore de premier poste), qui font leur
chemin entre les nombreuses formations desormais disponibles, souvent
apres un premier, voir un deuxieme cycle generaliste en geographie,
agronomie ou amenagement du territoire. Les geomaticiens qui frequentent
la liste geomatique ont, dans l'ensemble un bon niveau d'etudes
superieures.
Formation uniquement sur le tas (pas de precisions sur les etudes) : 8 %
Niveau Bac : 1 %
Niveau premier cycle (Bac 2) : 6 %
Niveau deuxieme cycle (Bac 4), dont Masters : 20 %
Niveau troisieme cycle (Bac 5 ou plus) : 52 %
Geometres et topographes (tous niveaux) : 8 %
Non precise : 5 %
Les etudes de geographie restent un terreau majeur pour preparer a la
geomatique (23 % sont passes par des cursus universitaires de
geographie), suivi par l'agronomie (8 %), l'amenagement du territoire
(7 %), l'urbanisme (4%) et l'architecture (2%). Si quasiment toutes les
formations specifiques a la geomatique ont ete citees par une, deux ou
trois personnes, chacun reconnait la valeur de l'apprentissage sur le
tas ou en stage (25% avouent sans peine que c'est la qu'ils ont le plus
appris). Par contre, l'informatique reste le parent pauvre ; seules deux
personnes se reclamant d'un cursus d'informaticien.
Des etudes globalement satisfaisantes
Si les enquetes n'ont pas hesite a emettre de nombreux souhaits en
matiere de formation, ils sont cependant globalement satisfaits des
etudes qu'ils ont choisies. 61 % ne les remettent pas en cause et les
autres se contentent d'un « oui, mais ». La encore, nombreux sont ceux
qui insistent sur l'importance des stages pratiques.
Le difficile mariage entre informatique et geographie
Il ne suffit pas d'accoler geographie et informatique pour creer la
geomatique. Cette derniere cherche encore sa place et sa reconnaissance,
les souhaits en matiere de formation le montrent clairement. 37 % des
interroges aimeraient beneficier d'un surcroit de formation en
informatique : programmation, Internet, gestion de bases de donnees
...tandis que seuls 9 % prefereraient se perfectionner en geographie, en
semiologie graphique et dans les outils de modelisation propre a la
geomatique (faut-il y voir egalement un signe que l'analyse spatiale
reste une denree exceptionnelle ?). Les uns et les autres sont
globalement satisfaits de leurs connaissances des problematiques
spatiales mais ils se sentent parfois desarmes face a la pratique
quotidienne informatique. Autre sujet de perfectionnement, la vie dans
l'entreprise : gestion de projets, gestion de service, meilleure
aptitude aux rapports humains, gestion du stress, management... autant
de sujets que les geomaticiens n'ont pas aborde dans le courant de leurs
etudes et dont ils auraient bien besoin une fois en poste (20 % ont une
demande dans ce sens). Comment acquerir ces nouvelles competences ?
Nombreux sont ceux qui aimeraient pouvoir mieux profiter des offres de
formation continue, qu'ils trouvent parfois trop cheres et difficilement
accessibles. A l'inverse, tous ceux qui en ont profite en ventent les
benefices. Mesdames et Messieurs les formateurs... a vos programmes !
En resume :
De nombreux intitules de postes
Des etudes de haut niveau (plutot 3eme cycle) sur une base en geographie
Un besoin de perfectionnement en informatique et en gestion de la vie en
entreprise
#2 Fri 21 September 2001 14:16
- GAL Brice
- Invité
Re: resultats enquete sur la formation
Merci pour cette enquete qui qualifie relativement bien la geomatique et le flou qui l'entoure.
Ce flou touche a la fois les geomaticiens et la perception qu'ils ont de leur travail mais egalement les personnes travaillant avec ces geomaticiens, et qui ne les cernent pas bien .
Il est vrai que cette situation est relativement genante et tend a contribuer au phenomene d'etiquetage facile pour qualifier les geomaticiens.On parle tellement mal de ce que l'on connait mal. Aux yeux des gens , les geomaticiens deviennent rapidement des dessinateurs, des cartographes ou encore des informaticiens, ce qui, sans vouloir etre pejortaif quant aux fonctions citees, est reducteur si l'on considere la geomatique dans toute sa dimension.
C'est aussi le signe que les professions changent et evoluent en integrant la profusion d'outils que l'informatique democratise... Et la valeur refuge reside tres souvent dans ce que l'on qualifie de thematique, a l'oppose de la technique moins qualifiante...
Si le geomaticien se veut un mix des deux, il faut qu'il le prouve dans son travail quotidien, mais pour cela il lui faut du temps et des moyens... Le debat est vaste!
Salutations
Brice GAL