#1 Thu 07 December 2006 14:00
- sebastopol
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model gravitaire
Bonjour,
Je suis étudiant en géomarketing et je me pose certaines questions sur la pertinence des modèles gravitaires (ex : ZC Experian) pour le calcul des zones de chalandises par rapport aux autres modèles (enquêtes clients etc…)
J’aimerais avoir des avis de spécialistes sur ce sujet.
Merci d’avance
Un pauvre étudiant en manque d’information.
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#2 Thu 07 December 2006 23:29
- Damien BEAUSEIGNEUR
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- Messages: 425
Re: model gravitaire
Effectivement le modèle gravitaire a ces lacunes, même en utilisant un établissement des zones par vitesse d'accès au point de ventes, mais c'est un point de départ, sur lequel la réflexion peut être lancée, en tenant compte des concurrents et de leur influence.
Mais en l'absence de données clients, je pense dans la création d'un nouveau magasin, il pouvoir déterminer sa ZC et celà sans pouvoir tenir une quelconque aide d'un hypothétique en quête client.
Effectivement une enquête client donnera des résultat plus juste, et ce vu l'augmentation de l'utilisation des cartes de fidélité, tu es pisté dès que tu fais un achat. ET de par ces observation de grande échelle tu obtiens une approximation du pourcentage de tes clients qui viennent d'une zone données effectuer des dépenses, ou plutôt de la part économique que laisse les clients de la zone dans le magasin.
Par expérience le modèle est gravitaire cohérent même si l'on peut avoir à faire à des particularités locales, le tout est dans son réglage.
Mais même par enquête client, on fait appel à un certain nombre d'extrapolation, pour essayer d'établir les diverses règles gérant le client. Et tomber juste c'est comme jouer au loto et gagner le pactole.
Le tout est de choisir le bon modèle dans chaque situation, création agrandissement en général le modèle gravitaire (on veux attirer plus de clients). L'étude clientèle (évidemment par enquête clients etc..)
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#3 Fri 08 December 2006 08:39
- Philippe Latour
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Re: model gravitaire
Bonjour
Les zones de chalandise sont en général déterminées de 2 façons :
1° sur base de la localisation à l'adresse des clients (ou d'échantillons représentatifs de clients), avec détermination des zones où l'on va trouver en densité dégressive
- 50% des clients
- 80 % des clients
- 20 % des clients restants
Le tout est analysé sur un mode proche des méthodes appliquées en marketing pour effectuer les segmentations de type P.M.G. / R.F.M; ...
Ensuite, on peut utiliser les modèles gravitaires (Reilly, Huff ....) associés aux typologies pour modéliser sa clientèle et déterminer des zones de sur et sous performance.
2° détermination d'isodistances ou d'isochrones
Il est bien évident que beaucoup d'analystes préfèrent par paresse ou par économie de moyens et de temps utiliser la 2° approche. Toutefois, celle ci présente les inconvénients suivants :
- Ignorance complète des barrières psychologiques (par exemple à Tours entre le nord et le sud de la Loire)
- La conception distance / temps n'est pas la même d'une région à l'autre : les habitants de la région Nord se déplacent peu à plus de 5 mn. pour faire leurs achats, alors que les Toulousains n'hésiteront pas à y consacrer 15 à 20 mn.
L'application directe des modèles gravitaires est également à proscrire si on n'analyse pas au préalable l'implantation réelle de la clientèle. En effet beaucoup de facteurs influent sur le choix des points de vente et les poids réciproques de ces facteurs (taille du PDV, places de parking, impact de la marque, de la politique de prix,...) qui varient largement en fonction des lieux, des activités et sont en général extrêmement difficiles à mesures scientifiquement.
Les modèles gravitaires de type MCI tournent facilement à l'usine à gaz et sont ainsi souvent mis en défaut.
En soi, le principe gravitaire n'est pas idiot, car tous les PDV savent bien que leur attraction est plus forte sur les consommateurs qui se trouvent à proximité.
Encore faut il définir la notion de proximité (du domicile, du lieu de travail, du trajet journalier ...). La difficulté est qui l'on est pris en tenaille entre le simplisme et la complexité extrême.
Cordialement
PH.LATOUR
Consultant Associé
SPATIALIST
Tel: 01 3493 4333 / 06 6230 7433
platour@ spatialist.fr
WEB : http://www.spatialist.fr/
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#4 Fri 08 December 2006 09:51
- sebastopol
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- Messages: 9
Re: model gravitaire
merci de vos points de vues
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#5 Fri 02 February 2007 14:33
- Fabrice Phélep
- Membre
- Date d'inscription: 22 Sep 2005
- Messages: 80
Re: model gravitaire
Pour préciser le propos de Philippe Latour, la 2e méthodologie est malheureusement présentée comme une zone de chalandise depuis des années mais ce n'est qu'une zone de desserte !
"Chalandise" veut dire "là où est le chaland". On ne peut donc raisonnablement pas déterminer une zone de chalandise sans fichier client ! Les autres méthodes calculent des zones de desserte ou de pseudo-attraction qui sont souvent loin de la réalité. La dure loi des 20 minutes des années 80 perdure dangereusement dans le géomarketing ;o)
Pour en revenir au modèle gravitaire, il ne correspond qu'à une methode mathématique pour prendre en compte la notion "spatiale" plus quelques pondérations parfois mal choisies. Mais n'oublions pas que la proximité est loin d'être le seul facteur discriminant dans l'explication d'une zone de chalandise.
Pour revenir à Experian, ils n'utilisent pas "que" le modèle gravitaire. Ils intègrent également dans leurs études le modèle qui aujourd'hui me semble être le meilleur, à savoir le Modèle de GeoConsommation développé par les chercheurs d'Adhoc Solutions.
"De toutes les sciences, la plus utile à l'industriel, c'est la géographie"
Auguste Detœuf (1883 - 1947)
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