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Rencontres QGIS 2025

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#1 Wed 21 February 2001 17:21

Urbatique Bertrand
Invité

Ordnance Survey

De nouvelles nouvelles de l'Ordnance Survey, qui annonce un investissement
de plusieurs dizaines de MF dans des e-businness initiatives :
- Le Digital National Framewrok, deja evoque, et qui ressemble un peu a la
proposition de donnees de base non structurees (la farine ) qui pourrait
constituer la base du RGE.
- une previsualisation grtuite des donnees sur Internet.
- la possibilite de commander et de livrer les donnees 7 jours sur 7, 24
heures sur 24...
- des demos en ligne
Ordnance Survey entend etre un acteur majeur des services a base de
localisation qui devraient, selon un large consensus, constituer un gros
morceau de l'Internet mobile (appele lui meme a devenir l'acces
priviliegie a Internet, d'ici deux ans...).
Tout cela finance par des gains d'efficacite, sous le nouveau statut de
trading fund (sorte de societe nationale, de droit prive, mais
appartenant a 100 % a l'Etat).

Georges Bertrand

Le texte du communique de l'Ordnance Survey :

Multimillion pound investment in e-business for future success
Ordnance Survey's Director General and Chief Executive, Vanessa Lawrence,
has announced a multimillion pound investment in e-business initiatives.
At the heart of the package is the Digital National Framework (DNF), a
radical new information base that will change the national map forever,
bringing with it a host of benefits for both customers and Britain as a
whole.
Other key projects set to be rolled out over the next 18 months include:
*free online previews of Ordnance Survey mapping products;
*24 hour, seven days a week online ordering and supply of data products;
*online product demonstrations;
*password protected tailor-made customer web sites; and
*the formation of a strategic industry alliance, linked via an Extranet,
to pool expertise. Vanessa Lawrence says the programme, funded through
income generated as a Trading Fund and efficiency savings in operating
costs, will ensure that Ordnance Survey, together with its partners, will
be the content provider of choice for location-based information in the
digital age.
Thereis been much speculation that the dot.com bubble has burst, but what
weire talking about here is a fundamental change to the way we do
business, particularly with business customers, our commercial partners
and other public bodies,i she says.
E-business will change the way that we work and anyone doubting its impact
on our everyday lives, or the opportunities it creates, need only think
back five years. How many of us then had mobile telephones or access to
the Internet? And today, how many have in-car navigation systems or access
to interactive television?
All these technologies are opening up huge new opportunities for the use
of Ordnance Survey data, but we need to move quickly and we need to have
systems in place that allow access to these services 24 hours a day, seven
days a week.i
Changes to the pace and style in the way the agency works will allow it to
do much more business online quickly and efficiently. Vanessa Lawrence
recognises that this means a big change but is determined that it will
happen and has already put in place a whole new organisational structure
to make the strategy a reality.
New possibilities for the creation and delivery of paper maps, which
Ordnance Survey will continue to publish, are opening up. The agency hopes
to see a expansion of kiosk technology across the country that will allow
maps and additional information to be customised and printed out instantly
to individualsi needs.
Autumn 2001 will see the introduction of full, online access to Ordnance
Surveyis new object-based mapping data created from the DNF. Covering the
whole of Great Britain, this will be the most detailed and flexible
mapping ever provided by Ordnance Survey. It will be available online and
in a much more user-friendly format than has been possible before.
A range of Ordnance Survey mapping is already available to view and
download online via Get-a-map at www.ordnancesurvey.co.uk. Get-a-map,
which includes the well-known Landranger series of maps, has a free
facility which allows users to select a particular area of mapping to
print or copy simply by keying in a place name, postcode or National Grid
reference.
Vanessa Lawrence sees the adoption of e-business as being a milestone in
Ordnance Surveyis history. iIn two centuries we have gone from one
revolution to another. We were founded in 1791 because of fears generated
by a historic revolution in France; now we are a key player in a
technological revolution that is transforming mapping and geographical
information services.
This new revolution holds no fear for us - only opportunity. And to
realise that opportunity we will work with partners old and new to
maximise the benefits for business, citizens and public services across
Great Britain.i
Vanessa Lawrence will be sharing her vision for the e-volution of Ordnance
Survey at the Digital Mapping Connection in Harrogate on 27 and 28 March.

 

#2 Wed 21 February 2001 17:23

Urbatique Bertrand
Invité

Re: Ordnance Survey

Sur l'UMTS les incertitudes sont plus financieres que techniques. Les
difficultes proviennent du systeme d'encheres ou certains Etats (dont la
France) ont cru faire une bonne affaire en vendant les licences a des prix
exhorbitants, dans une bulle specularive, hors de toute rationalite
economique. La bulle a eclate. mais les reseaux 3G demarrent au Japon,
puis en Scandinavie. Le succes n'est pas garanti mais il est probable.

Quoi qu'il en soit, avec l'UMTS, le GPRS ou EDGE, l'Internet mobile va
decoller et, avec lui, les services de localisation. De nombreuses
enquetes prouvent qu'il y a une attente.

Un exemple, parmi beaucoup d'autres :
Selon une enquete realisee en France par Mori/Demoscopie pour AirFlash,
fournisseur (fournissuer d’Orange) de plates-formes de developpement
d’applications Internet mobiles liees a l’emplacement de l’utilisateur,
aupres de 1 000 personnes, 59 % des possesseurs de telephones mobiles sont
interesses par les services lies a l’emplacement de l’utilisateur de
telephone mobile (guidage en ville, recherche de cinemas, de restaurants
et de services, offres commerciales de proximite, …). 44 % d’entre eux
sont memes prets a changer d’operateur pour pouvoir y acceder. 26 %
pensent changer d’operateur avant que les services soient operationnels.
Pour 52 % des personnes interessees par des services lies a l’emplacement
de l’utilisateur, le service juge le plus attrayant est celui permettant
de trouver rapidement le service le plus proche (cinemas, distributeurs de
billets, stations-services …). 46 % des personnes interrogees aimeraient
aussi pouvoir partager les informations avec des amis et leur indiquer ou
ils se trouvent.
44 % des utilisateurs potentiels seraient rassures de pouvoir situer la
station de taxis ou le service d’urgence le plus proche. 36 % des sondes
aimeraient commander un cadeau ou reserver un restaurant a la derniere
minute.
14 % des personnes interessees par ces services seraient pretes a payer 60
F ou plus par mois. 20 % des utilisateurs interesses par ces services
refusent de voir leur forfait augmenter.
52 % des personnes interessees par ces services aimeraient recevoir des
offres de derniere minute a prix casses. 36 % apprecieraient de recevoir
des informations sur des services de proximites, 29 % sur des promotions
dans des grands magasins. 20 % seulement ne souhaiteraient pas recevoir de
tels messages.
Cette meme enquete a ete menee simultanement en Grande-Bretagne et en
Allemagne ou elle degage des conclusions comparables.

Tout cela ne se fera pas sans outils de localisation et de representation
de la localisation... C'est ce qu'a bien compris l'Ordnance Survey ....

Cordialement

Georges Bertrand

 

#3 Wed 21 February 2001 17:24

PIERRE Sylvain
Invité

Re: Ordnance Survey

Ordnance Survey entend etre un acteur majeur des services a base de
localisation qui devraient, selon un large consensus, constituer un gros
morceau de l'Internet mobile (appele lui meme a devenir l'acces
priviliegie a Internet, d'ici deux ans...).

Concernant l'Internet mobile (et  particulierement UMTS), il est quand meme
bon de rappeler que les incertitudes (autant financieres que techniques)
sont de plus en plus grande.
Il est aussi necessaire de s'interroger sur la place que peut avoir un
producteur et fournisseur de donnees geographique de reference dans
l' Internet mobile . D'ailleurs y sera-t-il a sa place?
Sur les sorte de societe nationale, de droit prive, mais appartenant a 100
% a l'Etat et plus generalement sur les liens entreprises / Etat je recopie
le (long) article suivant extrait du dernier bulletin d'information d'ATTAC

______________________________

3- La folie des Telecoms va saigner le contribuable
____________________________________________________________

Tres affolante illustration des ressorts caches de la societe de
marche , la resistible saga des telecoms en folie devoile
impitoyablement les amours incestueuses de l'Etat et du dieu Marche.
La tres previsible catastrophe financiere qui va s'ensuivre eclaire
d'un jour des plus crus la gestion etatique d'un autre tres fameux
dossier, repute pouvoir faire exploser tout gouvernement : celui
des
retraites...

Lors de la semi-privatisation de France Telecom (FT), intervenue en
octobre 1997, les auditeurs des banques d'affaires et investisseurs
americains appeles a acquerir des actions de l'entreprise ont
considere le regime special de retraite des salaries de l'operateur
national comme un fonds de pension. Ils en ont donc exige le
provisionnement , dans les comptes de l'entreprise aux normes de
comptabilite anglo-saxonnes. Car ce regime special avait evidemment
un
surcout par rapport au droit commun. Celui des droits sociaux
acquis
au fil des decennies par les personnels sous statut public de FT...

Le cout, en l'espece le surcout, de ce regime special representait
entre 100 et 150 milliards de francs. Or cette dette certaine de
l'entreprise n'a pas ete imputee sur ses comptes d'exploitation
futurs. Mais elle a ete directement transferee au budget de l'Etat.
Ceci en contrepartie d'une soulte de 37,5 milliards de francs, en
valeur 2001 actualisee, que FT s'est engage a verser a l'Etat. A
l'epoque, les investisseurs institutionnels, les fameux zinzins ,
savaient que M. Michel Bon, PDG de France Telecom, voulait a toute
force introduire France Telecom a la bourse de New York. Question de
standing. Lesdits investisseurs avaient, par ailleurs, les moyens de
calculer ce, qu'en gros, on peut assimiler a une dette certaine .
Soient les droits deja acquis par les salaries de France Telecom en
activite, auxquels il convient d'ajouter les retraites deja versees,
sans compter quantite de droits annexes verses aux veuves des
anciens
salaries de l'operateur national...

Lesdits zinzins ont donc parfaitement flaire la bonne affaire
qu'ils
allaient realiser. Une dette considerable oberant l'exploitation
future de l'entreprise dont ils allaient acheter les actions a ete,
par l'effet d'un miraculeux tour de passe-passe, prise en charge par
l'Etat, dans des conditions abracadabrandesques (TM). Ce qui
revient
a dire que ledit Etat, deja proprietaire de ladite entreprise, la
rachetait lui-meme a nouveau! Au plus grand profit du marche, et
de
ses predateurs avises... Et en faisant encourir un risque non
negligeable au contribuable!

Lesdits predateurs se sont donc precipites pour acheter des actions
de
France Telecom : l'offre a ete sursouscrite , vingt fois... Ils ne
furent pas les seuls a profiter de l'aubaine. Au lieu de valoriser
l'entreprise sur la base d'un price earning ratio , ou PER , de 29,
celui des valeurs de telecommunications, les banques-conseils qui
intervenaient pour realiser l'introduction en bourse ont retenu un
PER
de 15... L'Etat francais detient toujours aujourd'hui un bon paquet
de
titres, et les plus-values (plus que jamais tres potentielles), y
afferentes. Il se retrouve donc bel et bien en position sur le
titre
France Telecom. Qu'est-ce a dire? Et bien que l'Etat francais
specule,
a l'instar de n'importe quel fonds de pension americain au Nasdaq.
Un
jeu dangereux. Les valeurs de telecoms, hier stars incontestees du
marche, s'echangent aujourd'hui a 50% en dessous du plus haut du 6
mars dernier...

UNE PRIVATISATION EN OR

Pareille fantaisie requiert pour etre appreciee a sa juste valeur
que
nous nous livrions a une lecture approfondie des tres machiaveliques
manoeuvres ayant accompagne ladite privatisation partielle de
notre
operateur national.

Du point de vue du contribuable, et avant la tempete de decembre
1999,
le precedent du crash du Credit Lyonnais restera comme une
catastrophe seculaire. A l'inverse, la privatisation partielle de
France Telecom demeure, en apparence, une excellente affaire. Dans
les deux cas, deux inspecteurs des finances. M.Jean-Yves Haberer et
un
passif de 150 milliards pour le Credit Lyonnais. M. Michel Bon : 15
milliards de profits annuels et un cours de bourse (celui de FT),
qui
triple, au plus haut, jusqu'en mars 2000. Tout semble a priori
separer
ces deux hommes. Sauf qu'il ont en commun le talent de refiler des
additions somptueuses au budget de la nation... Le premier avec
fracas, le second avec la ruse des grands fauves. Mais l'un et
l'autre
resteront dans les memoires comme deux immenses naufrageurs des
finances publiques.

Il faut remonter a la veille des legislatives de 1997. A l'epoque,
PS
et PC s'accordent pour mettre un terme au processus de privatisation
de France Telecom. M. Francois Hollande affirmant meme que
l'ouverture
du capital aurait pour effet d'obliger FT a ameliorer son rendement
financier pour satisfaire les fonds de pension anglo-saxons... M.
Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'Economie, des Finances et de
l'Industrie du gouvernement Jospin, en desaccord avec cette ligne,
invente un scenario en deux temps : distinguer le secteur public
concurrentiel, qui doit respirer , du secteur public auquel on ne
touchera pas.

Substituer au fameux Ni-Ni du President Francois Mitterrand un
Et-Et , qui rend possible une nouvelle alliance (necessairement
strategique), entre l'Etat et le marche. M Lionel Jospin emboitera
le
pas de M. Strauss-Kahn dans sa declaration de politique generale du
19
juin 1997. A cette date, FT est dans les tuyaux pour sa
privatisation partielle. M. Michel Delebarre prepare les esprits
avec
des arguments de gauche , qui justifieront la privatisation. Le 8
septembre 1997, M. Dominique Strauss-Kahn declare : Le gouvernement
s'engage a ne pas depasser la mise sur le marche d'un montant de
l'ordre du capital de FT (...) A l'issue de l'operation,
l'entreprise
pourra augmenter son capital et disposer pour (ce faire) des fonds
obtenus sur le marche.

L'Etat accepte donc d'etre dilue , bien que la loi de 1996 stipule
qu'il demeurera actionnaire de FT a hauteur d'au moins 51 % de son
capital. Entrent alors en lice la commission des privatisations, les
financiers et les banques conseils. Leur promiscuite ideologique va
les conduire a renier le sacro-saint price earning ratio (PER).
Avec
14 milliards de profits en 1996, et un PER moyen de 21 a Paris, FT
vaut 300 milliards de francs. En revanche, si on retient le PER
sectoriel (29), FT vaut 400 milliards de francs a la bourse. Les
analystes en donnaient 150. Finalement ce fut 200. L'aubaine ! Une
devaluation comprise entre 100 et 200 milliards de francs explique
en
effet parfaitement bien pourquoi les investisseurs institutionnels,
les fameux zinzins , ont souscrit plus de 20 fois, pour environ 400
milliards de francs, ce qui leur etait propose.

A l'epoque, une lecture par la rarete de titres AAA disponibles
avait
meme ete proposee pour interpreter cette ruee vers l'or. Le 20
octobre
1997, l'action FT est cotee a Paris et a New York sous la forme
d' American Depositery Share . Le 12 novembre, FT entre au CAC 40
et
pese 7.5 % de l'indice. Le titre s'envole. Reste a savoir la
hauteur
qu'il doit atteindre pour que l'Etat - qui est donc nous l'avons vu
en position sur les titres -, annule sur le papier les 100 a 150
milliards de dettes de retraite que M. Michel Bon, avec l'aval de M.
Dominique Strauss-Kahn, lui a repasse... en douce. Force est de
constater, a la lueur de la constante degringolade du cours de
l'action FT, que l'on n'en prend pas le chemin...

LES GRANDS FAUVES ONT FAIM

Comment pareilles incongruites peuvent-elles se faire jour, lors
meme
que la gauche plurielle a-t-elle confie a de tres avises timoniers
la
perilleuse mission de propulser le navire France entre les
terrifiants
recifs de la mondialisation galopante? M. Michel Bon a etudie a
l'ESSEC. Il devient inspecteur des finances puis premier commis chez
Carrefour. L'epicier qui positive le debarque. M. Michel Bon va
pointer a l'ANPE, 10 millions de francs d'indemnites sous le bras.
Tres vite, instantanement, en fait des son entree, il devient grand
chef a poigne des chomedus, et s'autorise quelques tendres cruautes
manageriales. La plus fameuse etant que beaucoup de salaries ne
valent
pas les 10 000 francs qu'ils coutent a leurs entreprises...

A Sarcelles, M Michel Bon echappe de justesse a la crucifixion sur
la
porte d'une usine. Il court se refugier a l'Hotel de ville. Y
demande
l'hospitalite a un HEC, M. Dominique Strauss Kahn, dont l'exquise
longanimite trouva a s'exprimer, tant les dents du bon M. Bon
brillaient de cet eclat complice auxquels se reconnaissent les
grands
carnassiers. A la question : C'est quand qu'on mange? , M.
Strauss-Kahn repondit par une nomination de grand chef du telephone.

Nos deux amis ont toujours les crocs. M. Strauss-Kahn, qui s'amuse
comme un fou avec l'economie mathematique, et qui sait mieux que
quiconque que l'economie des politiques n'est qu'une rhetorique a
vocation anxiolytique - la confiance mon petit, la confiance , - va
jouer avec notre bon M. Bon sur un air de tango argentin : Je
t'achete 150 milliards de bonne dette grasse pour 37,5 milliards.
(C'est ainsi que le FMI regle d'ordinaire les problemes de finances
publiques chez les pequenots a maracas).

L'ancien commis de Defforey flaire la bonne affaire et signe. Grosse
bringue a Wall Street, ou les culottes Petit Bateau (TM), conduiront
quelques petits porteurs a deux doigts de l'incandescence, a defaut
de
turgescence. A bien y reflechir, l'inspecteur Bon est un calamiteux
du
calibre d'Haberer (Credit Lyonnais, 150 milliards), d'Heilbronner
(GAN, 35 a 40 milliards), de Bonin et Colli (Credit Foncier).
L'inspecteur Minc etant comme a l'accoutumee totalement ridicule
avec
un petit 4 milliards chez Cerus en 1986.

M. Bon gagne peu (1,3 millions de francs par an). M.Bon n'a pas eu
droit a des stocks options. M. Bon se demande comment Dieu a-t-il
su
qu'il etait Dieu? M. Bon va nous faire une depression. Quant a
l'inenarrable M.Minc, il file le grand amour avec M. Colombani,
tchi,
tchi, sous le regard noir de M. Plenel, passe a l'ennemi pour deux
paquets de Pepitos, alors que les Pim's sont bien meilleurs.

LA RETRAITE A LA MODE DSK

Dans cette affaire la figure de M. Strauss-Kahn est centrale. Il
connait bien l'economie des retraites, sur laquelle il a travaille
avec M. Denis Kessler, grand mamamouchi du Medef. Et il sait que
pour
etre admis a Wall Street, FT va devoir provisionner sa dette de
retraite pour un montant de l'ordre de son chiffre d'affaires.

FT, nous l'avons vu, beneficie - ou patit -, c'est selon, d'un
regime
de retraite maison , un regime special a l'image de celui
d'EDF-GDF,
par exemple. Autrement dit un passif social, une dette certaine,
dont
le sort est depuis longtemps regle aux USA par la disposition 87 du
Federal Accounting Standard Board (FASB 87). Disposition simple au
demeurant : les engagements de retraite doivent obligatoirement etre
evalues, inscrits et provisionnes dans les comptes des societes. Aux
regles de la FASB s'ajoutent celles de l' International Accounting
Standard Committee , qui contraignent toute entreprise non
americaine
qui vient sur le marche domestique pour y etre cotee, ou y lever des
fonds, de se conformer rigoureusement a l'ensemble de ces
dispositions.

C'etait typiquement le cas de FT, qui allait devoir affronter le
pointillisme juridique americain avant d'avoir les honneurs de la
cote. Cette notion de passif social apparait officiellement en
France
avec la loi du 11 juillet 1985, qui fait obligation aux entreprises
d'inscrire a l'annexe du bilan leurs dettes sociales, comme les
indemnites de fin de carriere ou les retraites maisons. L'Union
Europeenne elle meme a statue par defaut sur cette question, en
excluant du champ du provisionnement les regimes de droit commun,
precisement parce qu'ils mutualisaient le risque demographique sur
des
bases tres etendues.

Or FT qui, en 1994, avait 151 000 cotisants/actifs, 55 000 retraites
et 20 000 reversions ne pouvait pretendre mutualiser sur une base de
cotisants aussi vaste que celle de la CNAV (Caisse nationale
d'assurance vieillesse), par exemple. Cette logique comptable
constitue neanmoins un contresens monumental : les regimes speciaux
sont des figures pures , au sens ou ils sont les seuls desormais a
poser la retraite comme un prolongement du salaire. En effet,
l'assiette de la pension n'est rien moins que le salaire que le
retraite aurait touche s'il etait encore en activite.

Un regime special est en quelque sorte un noyau dur , indivisible,
de
logique salariale, de flux de travail vivant, et non pas
d'accumulation de travail mort. Totalement etanches a ces
considerations, les analystes americains ont donc considere le
regime
de retraite de FT comme un compte d'exploitation. Ici, de la depense
-
les droits acquis par les salaries et les retraites -, la de la
recette - les cotisations des salaries et de l'employeur -. Et comme
ce compte d'exploitation contient, par construction, du futur, il a
ete calcule en valeur actuelle.

Resultat actuariel : des soldes negatifs de 100, de 72 ou de 56
milliards de francs, selon que l'ecart entre le taux d'actualisation
et celui du traitement des salaries est de 3, de 4 ou de 5 %. Dans
ce
type de calcul, le resultat est toujours tres sensible au taux
retenu.
Pour memoire, le programme nucleaire civil d'EDF a ete actualise a 8
%, ce qui restera comme un moment de pure extase dans les annales de
la servilite mathematique.

Encore ces soldes negatifs integrent-ils l'actualisation des
cotisations dites part patronale , en faisant l'hypothese
particulierement conservatrice de la constance du taux sur l'horizon
du calcul. Pour fixer les esprits, si on n'integre pas cette part
patronale dans le calcul, les soldes negatifs passent
respectivement
a 188, 155 et 133 milliards de francs, avec la meme gamme de taux
d'actualisation que precedemment.

Or, la demographie du regime de FT est telle que la cotisation
liberatoire qui finance les retraites explose : la charge passe du
tiers de la masse salariale en 1993 a plus des trois-quarts en 2010.
FT avait bien sur les moyens de payer les pensions, le rapport de sa
masse salariale brute au chiffre d'affaires est inferieur a 20 %. Et
l'operateur a cesse de recruter du personnel sous statut des 1997,
date a laquelle 18 % de l'effectif etaient deja regis par des
contrats
de droit prive.

C'est la que vient se loger la fameuse soulte de 37.5 milliards de
francs. Elle est censee representer la valeur actuelle de
l'accroissement de la charge des retraites. Dans le dispositif
infernal retenu par Bercy, c'est le Conseil d'Etat qui est charge de
reviser le taux liberatoire si la charge venait a s'alourdir. Mais
comme la privatisation partielle contraint, selon la doxa en
vogue,
de placer FT dans les memes conditions que ses concurrents,
l'operation ne peut etre, au mieux, evaluee qu'en taux.

Au mieux, car les modes de calcul et de revalorisation des pensions
de
FT sont incomparablement plus genereux que ceux des regimes de droit
commun. Lesquels, depuis les decisions des gouvernements Mauroy,
Chirac puis Balladur, s'orientent vers un minimum social. En
retenant
un taux de cotisation liberatoire proche du taux de droit commun,
l'Etat reprenait implicitement la dette du regime de FT, minoree des
cotisations. Ce faisant, Bercy repliquait la solution retenue pour
Deutsche Telekom, avant de se livrer a une operation etrange.

Car la soulte, cette charge future, n'a pas ete cantonnee , mais
versee directement dans la masse budgetaire, ou elle s'est
instantanement diluee pour la redemption des criteres de Maastricht.
Meme l'OCDE , l'avait note : Pres de la moitie de l'amelioration
prevue du deficit des administrations publiques pour 1997 tient a un
transfert non-recurrent au budget. Il s'agit bien sur de la fameuse
soulte reversee par FT a l'Etat...

Du point de vue des analystes americains et des agences de notation,
la re-budgetisation des pensions (qui faisaient auparavant l'objet
d'un rattachement en fonds de concours sur le budget), revient donc
a
sortir la dette des comptes de FT, et a l'envoyer dans ceux de
l'Etat.
C'est un provisionnement implicite. Mais tout va bien puisqu'en
matiere de notation, l'Etat francais est cote AAA... .

La privatisation partielle de FT a donc demontre, si besoin etait,
la
complicite incestueuse de l'Etat et du marche. Elle illustre
admirablement par ailleurs les qualites bouleversifiantes des grands
managers dans le siphonnage des fonds publics, et la repudiation de
droits futurs acquis en dehors de la sphere financiere. Elle a enfin
temoigne qu'il etait possible de vendre un bien collectif a ceux qui
en etait deja proprietaires...

Et c'est ainsi qu'Allah est grand! concluait le tres regrette
chroniqueur Alexandre Vialatte dans les pages de l'Auvergnat de
Paris...

UN VIRUS (TRES MOBILE) NOMME UMTS

Mais nous n'en etions jusque-la qu'aux amuse-gueules. Depuis lors
les
operateurs de telecoms, leurs amis les equipementiers, l'ensemble
des
gouvernements europeens, les autorites de regulation, les banques
d'affaires, les cabinets-conseils..., ont vecu tout au long de
l'annee
2000 dans la folie (furieuse), inoculee par un redoutable virus
(tres
mobile), que les specialistes du secteur ont denomme UMTS.

Le spectre des frequences censees permettre a des dizaines de
millions
de consommateurs europeens de s'adonner aux plaisirs de la
communication intensive de 3eme generation, avec video et commerce
en
ligne obligatoires, et plus si affinites, est un bien public.

L'Etat va mettre en vente ce bien public. A un prix exorbitant. A la
date du 30 janvier 2000, les prets accordes aux operateurs qui
concourent dans toute l'Europe pour l'attribution de licences UMTS
atteignent plus de 1000 milliards de dollars, soit trois fois le
montant total de l'encours de dette de l'Argentine! .

Tres etonnamment (?), il a fallu attendre le mois de decembre 2000
pour voir, brutalement, tous les signaux d'alarme passer au rouge.
Malencontreuse occurrence, soit dit en passant, quand l'Orange se
prepare a faire les yeux doux au Nasdaq :

- La valeur en bourse des operateurs n'en finit plus de degringoler,

- Les fabricants de mobiles ne seront pas en capacite de fournir des
modeles 3G avant 2003 ou 2004, alors que l'ouverture
concurrentielle
de l'acces par UMTS est de tres longue date programmee pour le 1er
janvier 2002,

- Aucun operateur n'est capable de decrire les fameux services 3G,
video plein pot et m-commerce a volonte, reputes faire
automatiquement doubler la facture actuelle du cochon
d'usager-payant de mobile,

- La polemique sur la possible dangerosite des frequences emises par
les mobiles et les antennes-relais gagne les medias,

- Les futurs reseaux de diffusion UMTS devront a l'evidence etre
deux
ou trois fois plus importants (et donc plus couteux), que ne
l'avaient
prevu les operateurs...

Onde de choc et panique generalisee. Bercy annoncait le 11 janvier
dernier, comme le relatait une depeche de l'agence Reuters :
qu'apres
avoir decide l'annee derniere que le paiement de la licence se
ferait
en francs 2000, le gouvernement va permettre aux futurs operateurs
UMTS de considerer la redevance comme un actif et non comme une
charge
d'exploitation, autorisant ainsi un amortissement sur toute la duree
de la licence. Ce choix viendra alleger la facture fiscale des
laureats, l'impot etant calcule sur le resultat apres amortissement.
Le cout pour l'Etat ne peut pas encore etre etabli car il dependra
du
plan de marche de chaque operateur, selon Christian Pierret. En
revanche, la decision de facturer les licences en francs courants
permettra de ramener le prix global a 105 milliards de francs en
faisant l'hypothese que les parametres actuels demeureront, en
particulier en taux d'interet a 10 ans de l'ordre de 5,0%, selon une
source proche du gouvernement. .

L'immense Christian Pierret - sous ministre a l'Industrie -, n'en
rate
pas une : Le prix des licences UMTS est intangible, affirmait-il ce
meme 11 janvier, et c'est un prix modere par rapport a la Grande
Bretagne et a l'Allemagne . Un prix brade aurait mieux convenu le
lendemain de l'ouverture des soldes. Car le systeme d'encheres
choisi
en Grande-Bretagne par M. Tony Blair pour vendre quatre licences a
fait entrer l'equivalent de 200 milliards de francs dans les caisses
des grands bretons.

LA RETRAITE DE BERCY

Les 4 licences UMTS francaises initialement prevues devaient, elles,
etre vendues pour 130 milliards payables en 15 ans, la duree des
licences. Moitie en 2001 et 2002, le solde sur les 13 annees
restantes
en francs courants 2000... Un taux d'interet negatif qui represente
un
cadeau d'environ 30 milliards de francs, auxquels s'ajoutent 100
autres milliards de francs puisque Bercy a repudie le systeme
d'encheres retenu en Grande-Bretagne, qui aurait pu rapporter 100
milliards de francs supplementaires si les licences francaises
avaient
ete attribuees, apres encheres, avant l'ete 2000... Addition a
laquelle, (pour memoire, cette constellation de chiffres etant de
nature a donner le tournis), il convient d'ajouter le montant
astronomique, et tout a fait certain , des fameuses retraites que
FT
devra bien reverser a ses salaries, et a leurs veuves... Ou plutot
que
l'Etat, donc le contribuable, devra assumer, si le tres previsible
crash de l'ensemble du secteur lui interdit de recuperer le montant
du
tres fastueux cadeau accorde a FT, comme nous l'avons vu
ci-dessus...

A qui le cadeau? Aux grands fauves gaves a l'argent public que sont
Bouygues, Vivendi, Lyonnaise-Suez et France Telecom, lesquels
avaient
deja recu gratuitement les actuelles frequences GSM. Ce qui n'a pas
empeche M. Jean-Marie Messier, dit J6M , de hurler au racket fiscal
et a l'impot sur les mobiles! En juin 2000, l'ame damnee de M.
Edouard
Balladur, s'etait lachee dans Liberation : Quand on vend un bien,
c'est que ce bien a un prix? La, les licences n'ont pas de prix car
je
ne peux pas ne pas en avoir . Relisez ca, lentement et rappellez-
vous
Desproges : Salut ma haine, bonjour ma hargne et mon courroux,
coucou!

Tres douloureux gag supplementaire, ce pactole (aujourd'hui envole),
de 130 milliards de francs - montant des licences UMTS -, devait
alimenter le desormais fameux futur Fonds de reserve des retraites
(F2R), concocte par M. Lionel Jospin et son gouvernement, histoire
de
renvoyer le Baron noir, l'infernal ci-devant Ernest-Antoine
Seilliere,
dans les cordes. L'article 23 de la Loi de Finances 2001 precisait
en
effet l'affectation de ces redevances UMTS, qui devaient pour
l'essentiel alimenter le F2R, en complement des mille milliards de
francs qu'il doit recevoir d'ici a 2020 pour remedier aux problemes
de
financement du systeme de retraite par repartition. Calamitas! A
mesure que les semaines s'egrenent, ledit pactole fond comme neige
au
soleil... Deflagrations en cascade : en 2001 comme en 2002, l'Etat
esperait donc recuperer 18,5 milliards de francs, reputes etre
affectes au F2R, tandis que 14 milliards de francs devaient
participer
au desendettement de la France... Adieu veaux, vaches, licences,
milliards. Bouygues s'est resolu in extremis a se tirer les pattes
et
le navire prend eau de toute part! Quant a savoir pourquoi les
telecoms semblent decidement avoir si intimement partie liee avec
les
retraites, nul porte-parole autorise ne s'est encore hasarde a
devoiler le fin mot de l'histoire...

En attendant les grands fauves sont febriles. Pour fonctionner
l'UMTS
demandera des infrastructures dont ils sont incapables d'evaluer le
cout : une fois, deux fois, trois fois le prix de la licence?
Personne
ne le sait. Les contenus? On ne sait pas. La killer-app ? En
vadrouille. Les analystes paniquent, les cours plongent. Seul
(l'immense), M. Christian Pierret avance des chiffres. Les choses
serieuses se passent chez M. Laurent Fabius, le socialiste qui fera
toujours plus que M. Ernest-Antoine Seillere n'oserait meme en rever
jamais...

On peut penser tout le mal qu'on veut des marches de produits
derives,
mais au moins les zozos qui traitent des options, par exemple,
sont-ils capables de les pricer .

On aurait pu comprendre que la recente decision de M. Christian
Pierret evoquee ci-dessus, consistait a relaxer le regime des
reports
deficitaires (standard 5 ans), sur les 15 ans de la concession des
licences UMTS. Si cela avait ete le cas, on pouvait ereinter les
tronches de Bercy en faisant une analyse optionnelle de l'usine a
gaz.
En effet on pouvait soutenir, sans crainte d'etre dementi, que le
ministre offrait gratuitement une option fiscale aux
concessionnaires,
puisqu'aussi bien le montage repudiait le risque industriel (la
caracteristique canonique de l'entrepreneur en economie classique),
pour in fine le remonter a la collectivite. A la lecture de la
depeche de l'agence Reuters precitee, on se rend compte que M.
Christian Pierret donne la faculte de lisser sur 15 ans ce qui
aurait pu etre amorti sur 5 ans, la licence etant un actif
incorporel.

A la reflexion, force est de constater que ledit M. Pierret s'est
fichu du monde. Et c'est pourquoi l'agence Reuters a emis une
depeche
cafouilleuse. A s'en tenir a la lettre de cette depeche, la seule
innovation reside dans le lissage sur 15 ans de l'amortissement de
la
licence.

Questions :

- Quelle est la duree standard de l'amortissement d'un actif
incorporel ? Cinq ans.

- Ou est l'interet du lissage, quand le pic de tresorerie porte sur
les annees 1 et 2 ( milliards de francs), et les 18.5
milliards
de francs restants par 1/13 flat, jusqu'a la fin de la concession?

- Les concessionnaires n'auraient ils pas eu interet a pratiquer du
degressif plein pot, comme on le fait habituellement? Le gain
d'impot
sur les societes, via l'integration, etait peut etre plus sexy...

Plus generalement, l'amortissement est une des nombreuses fictions
comptables qui permettent de baiser le fisc et l'actionnaire, seules
fonctions que l'on peut attribuer a cette technique mortuaire. Quand
on calcule un prix, on y incorpore un morceau de la valeur de la
machine qui le produit. Le chiffre d'affaires constate donc
l'amortissement. Le fait de l'avoir introduit en minoration de la
base
de calcul de l'impot sur les societes peut donc etre analyse comme
une
subvention fiscale implicite... Encore un discret cadeau de Bercy a
nos amis les operateurs. Cadeau supporte par la collectivite.

D'ailleurs, les regles d'amortissement doivent, depuis quelques
annees, etre precisees dans l'annexe du bilan d'une societe. On a vu
des redressements de resultats spectaculaires dus a une simple
modification de ces regles, mais on l'avait ecrit dans l'annexe hein
!

Ajoutons en outre, in extremis, que les licences ont toujours ete
rangees parmi les actifs incorporels, et que l'on discerne mal
l'interet d'amortir flat sur 15 ans, alors que le profil de
debours
est de 0.5 sur 2001 et de 1/13 jusqu'a la fin de la concession. Du
point de vue strictement financier, si nous avons a choisir, nous
prenons du degressif plein pot pour nous caler sur le profil de
tresorerie et maximiser notre report deficitaire, et donc le gain
fiscal par integration. Par ailleurs, comme nous pouvons
provisionner
un actif deprecie, si l'UMTS tourne mal (on dirait!), nous ferons
comme M. Serge Tchuruk quand il est arrive chez Alcatel. Ledit zozo
a
passe Alcatel de 2 ou 3 milliards de profits a 25 milliards de
pertes
de deficit. Du jamais vu! Mais comme personne n'a moufte...

TORTUEUX DESSOUS (DE TABLE?)

A ce stade, difficile de ne pas s'interroger plus avant. La mise en
vente des frequences UMTS dans toute l'Europe, qui s'annonce bel et
bien comme une epouvantable catastrophe tout a fait previsible, ne
serait-elle pas en fait une idee de Nokia et Ericsson?

A Bruxelles, les lobbyistes appointes par nos amis les fabricants de
mobiles et les operateurs refusent obstinement de repondre a cette
minuscule question : pourquoi M. Martin Bangemann, ex-grand manitou
de
la deregulation a la Commission, a-t-il impose a tous les
gouvernements europeens de preparer a marches forcees la mise sur le
marche des mobiles 3G le 1er janvier 2002?

Option 1, consensuelle : nos amis-ennemis yankees ont des annees de
retard en matiere de technologie UMTS. Equipementiers et operateurs
europeens pensaient peut-etre il y a encore quelques mois planter
salement l'oncle Sam et devenir, enfin, les rois du monde?

Option 2, inconvenante : ou bien, ou bien, toute la manoeuvre
visait,
tres astucieusement, a faire perdre la tete a nos
presque-deja-rois-du-monde du Vieux-continent. A susciter une
infernale fuite en avant, avec monstrueux endettements y afferents,
jusqu'a la tres previsible explosion de la bulle, et le crash
monstrueux qui ne manquerait pas de s'ensuivre... Au plus grand
profit, necessairement, dudit Oncle Sam. Dont les missi-dominici
recupereront quelques stocks supplementaires. Mission faite.

On peut en effet s'etonner, par exemple, qu'a Bruxelles la DG
competente n'ait pas ete capable d'ECRIRE les quelques regles
communes
concernant l'UMTS. Ce qui fait, qu'aujourd'hui, les operateurs font
valoir des arguments de distorsion de concurrence difficiles a
contrer. De la quasi gratuite des licences aux encheres en passant
par
l'affichage d'un prix, c'est un invraisemblable bordel! Mais le
retrait de Suez Lyonnaise puis de Bouygues ne sont peut etre pas une
catastrophe vus de Bercy. En effet, non seulement des doutes
croissants se font jour sur l'effectivite technique du machin, et
sur
les contenus futurs, qui foutent des maux de tete epouvantables au
marketeurs et aux pubeux (bien fait, bande de nazes...).

Mais la febrilite technique est telle (I-mode a l'horizon, CEE en
vue.
Prets? Tirez!), que l'on peut voir debouler une innovation qui
flanquera toute cette quincaillerie par terre, a peine aura-t-elle
commencee a fonctionner... (Si elle fonctionne un jour, a force on
se
prend a douter...).

L'excellente agence Reuters n'a en effet pas manque de souligner le
30
janvier que : Alors que les ventes de telephones mobiles baissent
et
que les principaux operateurs de telecommunications europeens ont a
verser des sommes enormes pour les services de telephonie mobile de
troisieme generation, l'avenir du secteur tout entier se joue sur
une
technologie qui n'a pas fait ses preuves. .

Petits actionnaires de France-Telecom, personnels de FT, retraites
de
FT, contribuables invites - a l'insu de votre plein gre -, a cingler
vers l'avenir radieux de la societe de marche , encore un effort et
vous arriverez au nirvana du Et-Et , alpha et omega de la nouvelle
doxa celebrant les amours incestueuses de l'Etat et du Marche.
Encore
un tout petit peu de patience. Mais pas d'inquietude excessive :
l'addition sera pour vous, as usual ...

Marc Laime et Bernard Dillies. marc@texte-a-enlever.rezo.net
1er fevrier 2001
Cet article est publie en collaboration avec uZine2
http://www.minirezo.net/article530.html
Un espace de debat y est disponible et ouvert a toutes et a tous.

Sylvain PIERRE
Agence de l'eau Rhone Mediterranee Corse
04 72 71 26 72
sylvain.pierre@texte-a-enlever.eaurmc.fr
http://rdb.eaurmc.fr

 

#4 Wed 21 February 2001 17:25

CEGEB
Invité

Re: Ordnance Survey

Excellente analyse...

Je ne deviendrais pas outrecuidant a tenter de la completer. Juste une
petite remarque sur l'UMTS : Il semblerait qu'un chercheur Finlandais ou
Danois (je ne me souviens plus et ne retrouve plus ma source) ai trouve une
technique differente pour l'UMTS en utilisant une frequence de 2,4 Gygahertz
au lieu des 2 Gygahertz (ou l'inverse) pour fournir les meme debits, avec un
'encodage different' necessitant une infrastructure bien moindre (13 relais
?? ma memoire est tres flou sur ce point), frequence libre et qui restera
libre (C E consultee la dessus), et que sa decouverte resterait libre de
droit (comme linux, PHP, Mysql.... tout ce qui est sous licence GNU). Info,
Intox ? Ce qui expliquerait peut etre aussi ce soudain retrait de beaucoup
de monde non ? [ j'ai lu ca il y a 3 mois environs].

 

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