Le portail francophone de la géomatique

Bonjour,

Mon constat est assez proche du tiens. Mais je te reprocherai de simplifier un peu trop, la réalité est très souvent complexe. Effectivement le choix en logiciels SIG open source puissant est rare, GRASS se détache du lot mais même s'il reste du travail pour améliorer les interfaces (travail commencé depuis quelques temps déjà), celui-ci permet de faire beaucoup de chose (et même plus). Reste le problème de la formation.

En effet, apprendre un logiciel seul en auto-formation ou en université ne demande pas le même investissement. Autant en quelques mois on peut commencer à maitriser le logiciel dans le cas d'un cours en université, autant en auto-formation cela demande beaucoup, beaucoup plus de temps. D'abord parce qu'il faut chercher la documentation, pas forcément en français ni exhaustive ni importante.

Ensuite comme très souvent dans le libre, un logiciel fait une chose et il le fait bien. Aucun logiciel n'essayerait de faire du SIG (traitement, analyse) et du rendu de carte. Pour cela d'autres logiciels existent et le font très bien (toujours "un logiciel fait une chose et il le fait bien"). Concernant cet exemple, je vous renvois à l'article sur GRASS et GMT dans le dernier Journal de l'OSGeo Vol. 1 (en français [1]). Où il est expliqué que pour faire de jolie carte on utilise un logiciel adapté (GMT) et que le travail se porte sur l'intéropérabilité entre les deux (vive le code source disponible à ce propos).

Au final, le libre a une avance sur le proprio dans bien des secteurs, mais il faut le reconnaitre, en retard dans d'autres : GUI, certain domaine spécialisé, le côté qualité de rendu, le côté 'qui en met plein les yeux' (je pense au webmapping également).

Y.
[1] : http://www.osgeo.org/journal/volume1

Pas bon informaticien, ce n'est peut-etre pas tant ca. Par exemple, l'obstacle principal quand on se lance dans Grass au depart, c'est de comprendre la structure d'un workspace/mapset et de commencer par définir une projection (qui nécessite plutot des connaissance de topo que d'info). D'ailleurs, avec l'apparition du plugin Grass pour Qgis, la creation d'un environnement de travail Grass est beaucoup plus intuitif et plus simple (surtotu pour la projection !!)
Je suis d'accord avec mes collègues, il faut de l'investissement dans les documentations et un peu d'acharnement au départ.

Ah ben, c'est bizarre, j'ai plutot la sensation inverse. Pour la carto thématique, je trouve ca plutot cata(strophique). Mais quand on voit le temps qu'il a fallu aux editeurs traditionnels pour avoir enfin des produits pertinents en terme de cartographie, on peut être indulgent et se dire que ca viendra.
Pour les requêtes, pour l'instant ce n'est pas non plus ce qu'ils font de mieux. Je ne peux meme pas faire une MAJ de plusieurs enregistrement d'une table avec Qgis ou GvSig par exemple.

Et bien justement, c'est l'inverse :p
Avec les logiciels libres, je suis capable de faire les travaux assez avancés suivants :
- reprojeter des rasters (en serie) de lambert conique en lambert 93 (Fwtools),
- créer une mosaique à partir d'orthophoto, voir en ECW (Fwtools),
- géoréférencer en relatif avec gestion de l'erreur RMS et visualisation du point source et cible simultanément (GvSIG),
- faire de la saisie polygonale topologique (a la mode d'ArcInfo Station) avec Grass sous Qgis,
- faire un drappé 3D d'une orthophoto sur un MNT (Grass)
- récupérer des profils sur la base d'un MNT (grass)
- croiser des couches pour des fonctions union/merge/dissolve... (GvSig, Grass)
- diffuser sur intranet les couches de mon SIG pour mes collègues distant (Cartoweb)

Sans doute plein d'autres choses, mais je ne cite la que des choses que j'ai fait (ou piloté) et que j'utilise REELLEMENT en régie.

Voila pour mon retour d'expérience sur le sujet
Bien cordialement
Ludovic

Dernière modification par Ludovic L (Wed 18 July 2007 17:28)