- Vous êtes ici: Accéder au Wiki GeoRezo » Accueil : Wiki GeoRezo » Les données spatiales » La Norme EDIGéO
Table des matières
La Norme EDIGéO
Mais sachant que cette norme a été abandonnée, cette page sera utile aux historiens de la géomatique
https://www.boutique.afnor.org/norme/nf-z52-000/traitement-de-l-information-echanges-de-donnees-informatises-dans-le-domaine-de-l-information-geographique-edigeo/article/763273/fa049019
Elle a été réalisée à partir :
- de la documentation du CNIG, relative à la norme,
- des documents décrivant la norme EDIGEO/PCI,
- de sources diverses et variées traitant de ce sujet (Société GAIIA, notamment, aujourd'hui disparue).
Elle est composée :
- de la présente page,
- d'une page décrivant la nomenclature d'échange,
- d'une page de définitions.
Cette documentation est donc à compléter, ou corriger.
La norme complète AFNOR NF Z 5200 est disponible ici : norme_edigeo.zip
Présentation
Cette norme est destinée à l'échange d'informations géographiques numériques sur support informatique entre des Systèmes d'Informations Géographiques (SIG). Elle a été élaborée au sein de la commission EDIGéO du Conseil National de l'Information Géographique (CNIG) regroupant des organismes tels que EDF, l'ordre des géomètres experts, France Télécom, DGI, CNRS, RATP, BRGM, le centre géographique inter-armées, les ministères de l'intérieur et de l'environnement…
Lors de son élaboration (milieu des années 90) très peu de logiciels proposaient un filtre d'importation ou d'exportation au format EDIGéO. Ceci était en partie dû à la relative jeunesse de ce format d'échange mais aussi à son architecture orientée-objet difficilement récupérable sur des systèmes ne possédant pas ce type de modélisation des données.
Le format EDIGéO permet de stocker aussi bien des données de type VECTEUR (spaghetti, réseau, surface, topologie, …) que des données de type RASTER (images, matrices ..), ces informations étant liées à des entités plus abstraites possédant des attributs non-graphiques (revêtement d'une route, toponyme, densité de population d'une commune, …).
Concepts Généraux en matière d'Echange de Données
1.1 Informations / Données Géographiques
Cette information (appelée aussi donnée) est relative à une réalité du monde terrestre.
Elle est toujours reliée, pour EDIGéO, à une localisation (définie en termes de points, lignes, ou faces) sur la terre.
La localisation d'un point est connue par ses coordonnées.
Cette information peut aussi concerner les phénomènes naturels, les ressources culturelles ou humaines.
1.2 Information Géographique Numérique
L'information géographique numérique est la représentation sous forme numérique d'une information géographique.
Cette information peut être
- simple (ex : le libellé d'une voie sur une carte)
- ou très complexe (ex : un pont composé d'un tablier, de pilliers…etc).
1.3 Système d'Informations Géographiques (SIG)
Un SIG est destiné à saisir, stocker, vérifier, intégrer, manipuler, analyser, modifier et visualiser des données géographiques qui sont référencées spatialement à la terre. Il comprend en principe :
- une base structurée de données localisées ;
- éventuellement une nomenclature des informations numériques ;
- parfois un descriptif de la qualité des informations numériques ;
- les logiciels applicatifs appropriés.
La base d'un SIG est un système de référence spatial uniforme qui facilite la liaison des données du système avec d'autres données localisées.
1.3.1 Structure de données
Les logiciels qui traitent de l'information géographique font apparaître :
- des données sémantiques structurées (modèles relationnels, hiérarchiques, orientés objets, …) ;
- des données cartographiques qui permettent de constituer une carte “intelligente” ;
- des données graphiques associées la plupart du temps à des logiciels de dessin assistés par ordinateur ;
- des images numériques associées à des logiciels de traitement d'images ;
Cette distinction recouvre en réalité deux modes de représentation des données géographiques :
- le mode VECTEUR ;
- le mode MATRICIEL ;
1.3.1.1 Le mode VECTEUR
Le type (ou mode) vecteur permet de représenter les données géographiques à l'aide d'éléments linéaires orientés.
Le type vecteur recouvre en réalité les structures de type :
- Vecteur Topologique ;
- Vecteur Réseau ;
- Vecteur Spaghetti ;
1.3.1.2 Le mode MATRICIEL
Il permet de représenter les objets géographiques par un quadrillage ou grille. Ce mode matriciel est appelé, selon la terminologie utilisée, mode RASTER ou mode MAILLE.
1.3.1.3 Modélisation
Chacune de ces structures supporte des données dont l'organisation est modélisée à l'aide :
- d'un Modèle Conceptuel de Données (MCD) ;
- d'un Schéma Conceptuel de Données (SCD) ;
Ce MCD applicatif détaillé peut ainsi être appelé, selon les cas rencontrés :
- MCD de type littéral ;
- MCD de type graphique ;
- MCD de type topologique ;
- MCD de type typologique ;
- etc…
1.3.2 Nomenclature
1.3.2.1 Définition générale
Une nomenclature de données est un dictionnaire qui détermine la codification et la définition littérale des informations géographiques au sein d'un SIG. Ces informations sont regroupées en :
- Objets,
- Attributs (appelés aussi propriétés),
- Relations entre objets.
1.3.2.2 Le terme de nomenclature utilisateur
Il est observé que chaque SIG dispose de sa propre nomenclature de données, celle définie par l'utilisateur en fonction de ses propres besoins.
Cette nomenclature est appelée nomenclature utilisateur ou nomenclature interne au SIG de l'utilisateur.
Exemple : nomenclature propre au SIG du CADASTRE, nomenclature propre au SIG de l'IGN, nomenclature propre au SIG de l'EDF, etc…
1.3.2.3 Le terme de nomenclature sectorielle
La nomenclature sectorielle peut être définie comme celle établie de manière consensuelle par les organismes concernés par un même secteur d'activité.
Elle peut par conséquent, embrasser un domaine plus large qu'une nomenclature utilisateur.
1.3.2.4 Rappels terminologiques
Entité : Phénomène réel qui apparaît à la surface de la terre, et qui ne se subdivise pas en phénomènes de même type. Exemple : maison
Objet Géographique : Représentation numérique de tout ou partie de l'entité, indépendamment de sa géométrie. Exemple : bâtiment
Attribut : Un attribut est une caractéristique ou une propriété déterminée :
- d'un objet,
- d'une relation.
Exemple : l'identificateur d'un objet peut être un attribut.
Les tronçons de routes peuvent être décrits par les revêtements, les largeurs, les maîtres d'oeuvre.
1.3.3 Descriptif de la qualité des informations numériques
Il définit le degré de conformité ou de fiabilité des données (calculé ou estimé) par rapport à une référence.
1.3.4 Référence de coordonnées
Système de référence géographique dans lequel chaque objet est repéré par ses coordonnées. Concepts Généraux en matière d'Échange de Données
1.4 L'échange des données entre SIG
1.4.1 La convention d'échange
Cette convention est un acte établi contradictoirement entre un fournisseur et un utilisateur de données géographiques numériques.
1.4.2 Emetteur, récepteur
L'émetteur est l'organisme qui fournit l'information géographique.
Le récepteur est l'organisme qui reçoit cette information géographique.
1.4.3 Processus d'échange
Tout échange de données met en oeuvre une organisation ou processus impliquant la mise au point entre l'émetteur et le récepteur :
- d'une convention d'échange
- de la nomenclature (dictionnaire des codes et des libellés) et du Schéma Conceptuel de Données associés aux informations géographiques échangées
- d'une documentation explicitant les règles d'implantation des données dans les fichiers (appelées règles de mise en oeuvre des fichiers)
- des règles de vérification des données (certification)
1.4.4 Standard et norme
Un ensemble de règles de construction des fichiers d'échange qui est reconnu et utilisé par un nombre important d'utilisateurs, est généralement appelé standard d'échange.
Ce standard d'échange peut s'appuyer intégralement sur une norme d'échange.
Une norme est un ensemble de règles de construction et d'utilisation qui ont été :
- définies et rassemblées au sein d'un même document
- validées par une enquête publique
- placées sous le contrôle d'un organisme national ou international de normalisation : Association Française de Normalisation (AFNOR), International Organisation for Standardization (ISO), American National Standards Institute (ANSI), Comité Européen de Normalisation (CEN).
Elle est appelée :
- soit norme d'échange
- soit norme expérimentale d'échange
Cet organisme est l'éditeur et le diffuseur de cette norme.
Une norme est immuable pendant plusieurs années. Elle est homologuée.
Une norme expérimentale est soumise à l'expérimentation des utilisateurs pendant plusieurs années (1 à 3 ans en général) avant d'en conserver le contenu tel que ou révisé.
Le produit strictement associé à cette norme est dénommé standard <nom de la norme>.
EXEMPLE :
Un fournisseur de données utilise dans ses conventions le terme de standard d'échange <nom du fournisseur> s'appuyant sur la norme EDIGéO et la nomenclature d'échange du CNIG.
Cette terminologie signifie que ce standard est un ensemble comprenant :
- le standard EDIGéO (norme EDIGéO)
- les Schémas Conceptuels de Données (SCD) de l'échange
Ces SCD de l'échange sont les SCD ou les extraits de ces SCD, propre au SIG de ce fournisseur redéfinis conformément au MCD de EDIGéO (Pour la norme, un SCD = MCD applicatif détaillé de l'utilisateur)
- une nomenclature unique d'échange des données, celle du CNIG, contenant la codification et la définition des objets, attributs et relations sémantiques échangés à partir du SIG de ce fournisseur.
1.4.5 nomenclature d'échange
Cette nomenclature est le dictionnaire des codes et des définitions littérales associés aux informations géographiques d'un échange de données.
Elle est communiquée au moins une fois pour l'ensemble des échanges entre un émetteur et un récepteur.
Cette contrainte s'explique par la nécessité pour le SIG qui reçoit et lit (récepteur) l'organisation d'échange communiquée, d'interpréter la codification et la définition des informations envoyées par le SIG origine (émetteur).
Toutefois, cette nomenclature ne peut en aucun cas apporter une directive quant à la structuration des données géographiques communiquées.
Cette nomenclature (ou dictionnaire) peut être :
- soit communiquée parallèlement au fichier, sur tout type de support (magnétique, papier…)
- soit communiquée :
- à l'intérieur même de l'échange
- à chaque envoi
- en fonction des besoins
Cette nomenclature (ou dictionnaire) peut :
- soit concerner la totalité d'une application
- soit être strictement limitée aux seules données géographiques communiquées.
Elle peut être :
- soit celle d'un utilisateur
- soit celle d'un secteur d'activité (nomenclature sectorielle construite de manière consensuelle entre les utilisateurs concernés par ce secteur d'activité)
1.4.6 Règles de mise en oeuvre des fichiers d'échange (contenant)
Elles fixent la description logique et physique des fichiers ainsi que les règles d'implantation des données au sein des fichiers concernés.
1.4.7 Structure des données échangées (contenu)
Elle représente l'organisation propre des données communiquées par l'émetteur.
Elle est connue à l'aide :
- d'un Modèle Conceptuel de Données (MCD)
il correspond à un modèle général des données.
Ce MCD peut être spécifique au produit utilisé pour l'échange (c'est le cas d'EDIGéO)
- d'un Schéma Conceptuel de Données (SCD)
Il correspond à un modèle conceptuel de données applicatif détaillé.
Le SCD est en général celui de l'application de l'émetteur, redéfini par rapport au MCD du produit utilisé pour l'échange : c'est le cas d'EDIGéO.
Ce SCD peut aussi comprendre la composition des objets en terme d'attributs.
La modélisation de cette structure est communiquée au moins une fois par l'émetteur au récepteur.
Principes conceptuels de la norme EDIGéO
2.1 L'enjeu de la norme EDIGéO
Beaucoup d'informations géographiques numériques ont été échangées avec succès entre producteurs et utilisateurs ces dernières années, mais au prix d'un important effort d'écriture de logiciels.
Même quand la documentation est bonne, ce qui n'est pas souvent le cas, l'utilisateur doit écrire un nouveau programme vis à vis de chaque producteur.
Dès lors que l'utilisation des données géographiques se répand, le nombre de programmes d'interfaces croit d'une manière exponentielle et la situation risque de devenir inacceptable.
La raison d'établir une norme nationale répondait donc au besoin :
- d'être indépendant des SIG et des constructeurs de logiciels.
- de réduire au stricte minimum le coût financier de ces échanges au moyen d'un format unique d'échange.
2.2 L'élaboration de la norme EDIGéO
Cette norme fut réalisée par le Conseil National de l'Information Géographique qui créa à cet effet, en date du 3 mai 1988, la Commission de Normalisation des Formats d'échange appelée à ce jour commission EDIGéO.
Elle comprenait :
- un comité de pilotage composé exclusivement des principaux utilisateurs de données géographiques.
- un groupe de huit experts chargés, à compter du mois de septembre 1989, de la réalisation proprement dite de la norme. Ce groupe était animé par le représentant de la DGI (Direction Générale des Impôts).
Cette réalisation fut conduite de la manière suivante :
- pré-sélection de normes existantes au niveau international
- mise au point d'un modèle conceptuel de données (MCD) théorique et universel
- analyse comparative des normes par rapprochement avec le modèle conceptuel de données théorique de la commission
- choix du produit militaire Digital Information Geographic Exchange Standards élaboré par un ensemble de nations de l'OTAN et de pays observateurs dont la France
- test de ce produit par un groupe de 24 organismes et réécriture
- enquêtes publiques de 1991 et 1992
- dépôt et validation par l'AFNOR le 11 juin 1992 d'une documentation normalisée de 380 pages appelée norme expérimentale NF Z13-150
- dépôt le 25 juin 1992 auprès du Comité Européen de Normalisation (connu sous le nom de CEN/TC287) afin de servir de document de travail en vue de l'élaboration de la future norme européenne.
Elle porte depuis sa validation le n° NF Z 52000
La diffusion est assurée par le CNIG et l'AFNOR.
La réalisation de cette norme a nécessité 2410 hommes/jour.
2.3 Principes généraux
La norme est un ensemble de règles normalisées relatives aux échanges de données géographiques.
La norme EDIGéO permet d'échanger des données géographiques organisées selon les structures de type :
Vecteur :
- Vecteur Topologique
- Vecteur Réseau
- Vecteur Spaghetti
Matriciel :
représentation des objets géographiques par un quadrillage.
La norme EDIGéO applique strictement les concepts relatifs au processus d'un échange
Elle s'articule autour :
- d'un Modèle Conceptuel de Données (MCD) de type topologique
- d'une nomenclature d'échange
- d'un modèle de qualité
- d'un Schéma Conceptuel des Données (SCD)
- des règles de mise en oeuvre des métafichiers EDIGéO
2.4 Processus d'un échange EDIGéO
Chapître à écrire
2.5 Le Modèle Conceptuel de Données
Le MCD est le modèle général qui gouverne l'ensemble de règles de structuration ou de modélisation de l'information géographique échangée par EDIGéO.
Les éléments de ce MCD sont :
- Les objets géographiques,
- Les primitives :
- arc,
- noeud (noeud isolé, noeud non isolé),
- face,
- Les attributs,
- Les relations (relations de construction, relations sémantiques)
L' OBJET GEOGRAPHIQUE est :
- soit simple (objet non décomposable)
- ponctuel s'il est constitué d'un ou plusieurs noeuds,
- linéaire s'il est constitué d'un ou plusieurs arcs,
- surfacique s'il fait appel à une ou plusieurs faces.
- soit complexe (objet faisant appel à une composition)
- composition d'objets simples,
- composition d'objets complexes,
- composition d'objets simples et complexes.
LES RELATIONS sont les liens :
- entre objets,
- entre primitives,
- entre un objet et des primitives.
Ces relations sont les suivantes :
Relation de composition = elle permet de décrire le mode de composition d'un objet complexe.
Cette relation concerne strictement le niveau OBJET.
Relation de construction = elle est réservée exclusivement à la définition proprement dite d'un objet.
Elle englobe :
- Les relations de composition entre des objets géographiques;
- Les relations de représentation entre des objets simples et des primitives de même type:
- “est représenté par”,
- “est représenté +/- par”,
- Les relations entre primitives qui peuvent être :
- “a pour noeud initial/final” entre les noeuds et les arcs,
- “a pour face à droite/gauche” entre les arcs et les faces,
- “est inclus dans” entre les noeuds isolés et le faces,
- “appartient à” entre les noeuds isolés et les arcs.
Relation sémantique = elle est strictement réservée aux relations entre objets, ne relevant pas du domaine d'application de la relation de construction interne à un objet.
Elle est de ce fait, définie par l'utilisateur au sein de sa nomenclature.
EXEMPLES:
- Un bâtiment est lié à une parcelle,
- Un tronçon de route est relié à deux carrefours…
2.6 Les modèles associés aux structures échangées
Le MCD utilisé au sein de la norme est un modèle de type vecteur topologique. Il permet de déduire le modèle associé à chaque structure échangée à savoir :
- le Modèle Conceptuel de Données “vecteur topologique” pour une structure échangée de type vecteur topologique.
- le Modèle Conceptuel de Données “réseau” pour une structure échangée de type vecteur réseau.
- le Modèle Conceptuel de Données “spaghetti” pour une structure échangée de type vecteur spaghetti.
- le Modèle Conceptuel de Données matricielles
2.7 La nomenclature d'échange utilisée par le produit EDIGéO
Pour chaque échange, la norme EDIGéO impose la présence d'une nomenclature interne à l'échange, appelée nomenclature d'échange EDIGéO.
Elle est destinée à permettre au récepteur d'interpréter les codes associées aux informations géographiques communiquées par l'émetteur.
Elle peut être :
- soit celle d'un utilisateur
- soit celle d'un groupe d'utilisateurs (nomenclature sectorielle)
- soit celle d'un organisme neutre et consensuel (nomenclature supra-sectorielle)
Elle peut être strictement limitée aux seules données géographiques communiquées, ou couvrir un domaine plus vaste (totalité d'une application).
Elle est communiquée au moins une fois à l'aide d'un fichier spécifique de EDIGéO.
2.7.1 La nomenclature d'échange du CNIG
PORTEE :
Cette nomenclature est exclusivement destinée à l'échange.
Elle s'appuie sur une structure générale réalisée et approuvée par la commission EDIGéO du CNIG
En aucun cas, elle ne peut être :
- celle d'un utilisateur, d'un secteur professionnel, ou d'un groupe d'utilisateurs
- la concaténation de plusieurs nomenclatures utilisteurs ou nomenclatures sectorielles (nomenclature du CADASTRE + celle d'EDF + celle de l'IGN + celle du BRGM + celle de l'EQUIPEMENT…).
MISE A JOUR et DIFFUSION :
Cette nomenclature est mise à jour :
- par un unique organisme retenu pa le CNIG.
- sur proposition des utilisateurs.
Chaque mise à jour de la nomenclature du CNIG est validée par la commission EDIGéO du CNIG, afin de respecter l'aspect consensuel et la portée exacte du produit : l'échange exclusivement.
ECONOMIE APPORTEE PAR CETTE NOMENCLATURE :
Cette nomenclature a été mise en oeuvre dans un but économique : limiter, pour celui qui reçoit les données, le nombre de traducteurs de nomenclatures.
Un traducteur de nomenclature est un logiciel qui détermine les correspondances entre :
- les codes et les définitions rassemblées au sein de la nomenclature utilisée pour l'échange
- et ceux définis par la nomenclature du SIG de l'utilisateur.
En effet, l'utilisation de “n” nomenclatures utilisateurs (ou nomenclatures sectorielles) comme nomenclatures d'échanges, implique un nombre égal de traducteurs de nomenclatures.
Par contre, l'utilisation d'une nomenclature d'échange ayant reçu le consensus des membres réunis au sein de la commission EDIGéO nécessite un nombre restreint de traducteurs : un seul dans la majorité des cas.
Elle offre de plus l'avantage d'interpréter une et une seule structure de codification.
MISE A DISPOSITION DES UTILISATEURS :
Cette nomenclature est disponible auprès du CNIG.
2.8 Le modèle de qualité d'EDIGéO
Le modèle de qualité permet d'identifier et de qualifier des informations en utilisant tout ou partie des critères énumérés ci-après.
La qualité est attachée à une donnée ou à un ensemble (jeu) de données précis.
Elle est le degré de fiabilité, estimé ou calculé, de cette donnée par rapport à une référence pré-établie.
La qualité d'une donnée ou d'un jeu de données peut être appréciée par les neuf critères suivant:
- Généalogie : Ce critère permet d'indiquer les références complètes de la source des données.
- Actualité : Ce critère introduit l'aspect temporel des données.
- Précision planimétrique : Ce critère définit l'écart-type entre les mesures de contrôle et les valeurs de position planimétrique des données du jeux échangé.
- Précision altimétrique : Ce critère définit l'écart-type entre les mesures de contrôle et les valeurs de position altimétrique des données du jeux échangé.
- Précision métrique : Ce critère définit la valeur moyenne d'une mesure d'un type donné effectuée sur les données du jeux échangé.
- Exhaustivité : Ce critère permet d'apprécier le pourcentage d'éléments du terrain réel qui ont été pris en compte dans le jeu de données relativement à tous ceux qu'il aurait fallu inclure.
- Précision sémantique : Ce critère définit le nombre des objets, des primitives, des relations ou des attributs qui ont été correctement codifiés conformément à la nomenclature.
- Cohérence logique : Ce critère définit le nombre des objets, des primitives, des relations ou des attributs qui respectent une règle fixée par les spécifications du “produit” (le jeu de données).
- Qualité spécifique : Ce critère permet à l'utilisateur de se définir une mesure propre de la qualité de ses données.
2.9 Schéma Conceptuel de Données (SCD) de l'échange EDIGéO
Le MCD de EDIGéO correspond à un MCD général. Il gouverne la structure générale des données au sein des structures échangées de type topologique, réseau, spaghetti ou maillé.
Selon la terminologie de EDIGéO, un SCD correspond à un MCD applicatif détaillé de l'émetteur.
Le SCD de l'échange est le SCD de l'émetteur ayant fait l'objet, selon la terminologie utilisée, d'une redéfinition, ou d'une reconstruction par rapport aux règles d'élaboration du Modèle Conceptuel de Données de la norme expérimentale EDIGéO.
Le SCD qui accompagne un échange EDIGéO peut concerner :
- soit la totalité du SCD (ou MCD applicatif détaillé) de l'émetteur.
- soit à la seule portion de ce dernier, concernée par l'échange de données en cours.
EXEMPLE :
L'échange concerne exclusivement les seules limites du département de l'Hérault, la réalisation du SCD (ou du MCD applicatif détaillé de l'émetteur) se réduira alors aux seuls objets de type limites départementales.
Ce SCD associé à chaque échange fixe ainsi à l'aide des éléments propres au MCD EDIGéO.
- les règles de construction des objets de l'émetteur (composition d'objets simples et complexes, primitives, attributs, relations de construction, relations sémantiques)
- les contraintes d'intégrité des données communiquées (ex : variété d'attributs présents obligatoirement pour un type d'objet).
A l'aide de ce SCD, le récepteur dispose de tous les éléments permettant :
- de reconstruire avec sécurité tout ou partie des données du système émetteur
- de vérifier la cohérence des informations communiquées.
Sa présence est obligatoire pour les structures vectorielles.
Dans un échange :
- un même SCD peut être associé à 1 ou n sous-ensembles de données géographiques vectorielles
- un SCD particulier peut être associé à chaque sous-ensemble de données géographiques vectorielles
2.10 Liens logiques entre le MCD, un SCD, une nomenclature, les données de qualité et les données géographiques
- le MCD EDIGéO est le MCD général de l'échange.
- le SCD de l'échange est celui de l'émetteur reconstruit selon le MCD d'EDIGéO. Il permet de connaître la structuration des données situées au sein des sous-ensembles de données.
- un même SCD peut être associé à 1 ou n sous-ensembles de données géographiques vectorielles.
- un SCD particulier peut être associé à chaque sous-ensemble de données géographiques vectorielles.
- la norme impose que chaque information géographique décrite sous forme d'objets, d'attributs, de relations sémantiques et de relations de construction au sein des sous-ensembles de données géographiques, fasse référence à l'élément du SCD auquel il se rattache.
- ces données sont organisées au sein de métafichiers selon les règles de mise en oeuvre édictées par la norme.
Approfondissement des concepts techniques d'un échange EDIGéO
3.1 Présentation générale
D'un point de vue logique, un échange EDIGéO comprend :
- un lot de données générales de la transmission
- un ou plusieurs lots de données géographiques
L'organisation d'un lot de données géographiques est la suivante :
- un lot de données géographiques contient des ensembles
- un ensemble contient un ou plusieurs sous-ensembles
- un sous-ensemble contient un ou plusieurs descripteurs
- un descripteur contient des paramètres
Il y a au moins deux paramètres dans un descripteur (son type et son identificateur)
Ces paramètres sont :
- le type destiné à particulariser ledit descripteur,
- l'identificateur destiné à individualiser ledit descripteur dans son type
- les données proprement dites,
Le lot de données générales de la transmission ne contient que des descripteurs.
D'un point de vue physique :
- à un lot de données générales de la transmission correspond un fichier appelé métafichier
- à chaque sous-ensemble correspond un fichier appelé métafichier
- à un descripteur correspond un ou plusieurs enregistrement(s) du métafichier.
Il existe un autre découpage des métafichiers en champs simples ou composés
- un champ simple contient des chaines de caractères non décomposables
- un champ composé contient des chaines de caractères réparties sur plusieurs sous-champs.
A un champ correspond un ou plusieurs enregistrements du métafichier.
3.2 Définitions
- Descripteur : Un descripteur est une structure organisée des données. Elle est subdivisée en paramètres.
Chaque paramètre contient des données.
Le descripteur est identifié par :
- le type du descripteur
- l'identificateur ou nom du descripteur
- Type de descripteur : Le type du descripteur est un code permettant de classer de manière homogène l'ensemble des descripteurs.
Les types de descripteurs utilisés dans la norme sont les suivants :
GTS , GTL
DEG , GSE
GEO , RPR
QLI , QUP , QPA , QAA , QMA , QCO , QSA , QLC , QSP
DID, DIA , DIR
OBJ, PGE, ATT, ASS , REL
PAR, PNO, PFE, FEA , LNK
MAT
- Référence de descripteur :Une référence de descripteur est un lien ou pointeur entre deux descripteurs.
Une référence de descripteur est composée obligatoirement des quatre paramètres suivant :
- identificateur du descripteur du lot référencé
- identificateur du descripteur du sous-ensemble référencé
- type du descripteur référencé
- identificateur du descripteur référencé
Chacun de ces paramètres est séparé par le caractère “;”
Physiquement, ce descripteur fait appel à 1 ou plusieurs enregistrements(s) logiques du métafichier.
3.2 Les métafichiers EDIGéO
Désignation des noms de métafichiers selon le type de lot et de sous-ensemble
Tout nom de fichier est composé de :
- 6 caractères pour le nom du lot (exclusivement composé de lettres en majuscules et/ou de chiffres (pas de trait bas))
- 2 caractères pour le nom du sous-ensemble (lettres en majuscules et/ou chiffres)
- le séparateur “.” (point décimal)
Le type de métafichier :
- THF : Métafichier pour le LOT DE DONNEES GENERALES DE TRANSMISSION
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : GTS et GTL
- GEN : Métafichier pour le SOUS-ENSEMBLE DE DONNEES GENERALES
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : DEG et GSE
- GEO : Métafichier pour le SOUS-ENSEMBLE DE LA REFERENCE DES COORDONNEES
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : GEO et RPR
- QAL : Métafichier pour le SOUS-ENSEMBLE DE DESCRIPTION DE LA QUALITE
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : QLI , QUP , QPA , QAA , QMA , QCO , QSA , QLC et QSP
- DIC : Métafichier pour le SOUS-ENSEMBLE DE DEFINITION DE LA NOMENCLATURE
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : DID , DIA et DIR
- SCD : Métafichier pour le SOUS-ENSEMBLE DE DEFINITION DU SCD
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : OBJ , PGE , ATT , ASS et REL
- VEC : Métafichier pour chaque SOUS-ENSEMBLE DE DONNEES GEOGRAPHIQUES VECTORIELLES
Il comporte les codes de type de descripteurs suivant : PAR , PNO , PFE , FEA et LNK
- MAT : Métafichier pour chaque SOUS-ENSEMBLE DE DONNEES GEOGRAPHIQUES MATRICIELLES
Il comporte le code de type de descripteurs suivant : MAT
Tout nom débute obligatoirement par une lettre majuscule.
3.3 Les descripteurs EDIGéO
GTS : DESCRIPTEUR DE SUPPORT
Le descripteur de support donne des informations sur le support physique de l'échange.
- Type du descripteur : GTS
- Identificateur du descripteur
- Auteur
- Destinataire
- Nombre de lots géographiques
- Nombre de volumes
- Label du Volume
- Classification de sureté
- Restriction de diffusion
- Version d'EDIGéO
- Date de la version d'EDIGéO
- Nom de la transmission
- Numéro d'édition de la transmission
- Date de la transmission
- Information générale sur la transmission
GTL : DESCRIPTEUR DE LOT
Le descripteur de lot donne le nom et l'identificateur d'un lot de données géographiques.
Il donne également le nom et l'identificateur des sous-ensembles.
- Type du descripteur : GTL
- Identificateur du descripteur
- Nom du lot
- Information sur le lot
- Nom du sous-ensemble des données générales
- Identificateur du sous-ensemble des données générales
- Nom du sous-ensemble de la référence de coordonnées
- Nom du sous-ensemble de description de la qualité
- Nom du sous-ensemble de définition de la nomenclature
- Identificateur du sous-ensemble de définition de la nomenclature
- Nom du sous-ensemble de définition du SCD
- Identificateur du sous-ensemble de définition du SCD
- Nombre de sous-ensembles de données géographiques
- Nom du sous-ensemble de données géographiques
- Identificateur du sous-ensemble de données géographiques