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19:00
Journée d’études CFC : Arts(s) et Cartographie(s), 25 novembre 2023, INHA (Paris)
sur Cartes et figures du mondeAvec le soutien de l’EPHE-PSL (Histara), du CNRS (Lamop) et de la Bibliothèque nationale de France
Entrée libre
On dispose aujourd’hui de nombreuses études sur la place de la cartographie dans l’histoire des savoirs scientifiques, et sur les engagements de la cartographie dans les entreprises politiques. Mais il est nécessaire d’envisager aussi les relations de la cartographie avec les arts et les artistes ainsi que les formes d’implication de la cartographie dans les mondes de l’art et dans les cultures visuelles des sociétés modernes et contemporaines. C’est dans cette optique que la Commission Histoire du Comité Français de Cartographie organise une Journée d’études intitulée « Art(s) et cartographie(s) », avec l’ambition de rassembler et de confronter quelques-unes des pistes principales de la recherche actuelle.
Programme
8h45 Accueil – café Ouverture 9h15 Introduction à la journée par Jean-Marc Besse (CNRS-EHESS) et Catherine Hofmann (BnF, département des Cartes et plans) 9h30 Anca Dan, Professeur attachée en sciences de l’Antiquité, ENS-PSL Cartes sur mosaïque : quelques chorographies antiques 10h Pause-café Première session Artistes-cartographes en Europe au XVIe siècle Sous la présidence de Gilles Palsky (Université Paris I) 10h15 Juliette Dumasy-Rabineau, maîtresse de conférences en histoire médiévale à l’université d’Orléans et Camille Serchuk,professeure d’histoire de l’art à la South Connecticut State University Les artistes cartographes français aux XVe et XVIe siècles 10h45 Jan Trachet, chercheur postdoctoral au département d’archéologie de l’Université de Gand et Bram Vannieuwenhuyze, professeur associé en histoire de la cartographie à l’Université d’Amsterdam Les cartes des artistes-cartographes à Bruges, 1557-1572 : des œuvres isolées ou collaboratives ? 11h15 Ulrike Gehring,professeur à l’Universität Trier Fb III – Art History, Coastal Profiles. The Interface between mimetic and cartographic representation 11h45 Présentation des œuvres exposées par les artistes Annie Lunardi et Marcoleptique 12h15 Pause déjeuner Seconde session Art et cartographie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles Sous la présidence de Lucile Haguet (Bibliothèque municipale du Havre) 13h30 Pierre-Olivier Marchal, doctorant à l’EHESS – Centre Alexandre Koyré Représenter le territoire : une circulation des savoirs cartographiques dans l’œuvre de Jean-Baptiste et Pierre-Denis Martin (1659-1742) 14h Geoffrey Phelippot, doctorant à l’EHESS – Centre Alexandre Koyré Cartographie et bricolage ornemental : Nicolas Guérard à la Sphère Royale 14h30 Pause Troisième session 15h Art contemporain et cartographie Mathieu Pernot, photographe, et Monika Marczuk, chargée de collections à la BnF-CPL Cartes en mouvement 15h30-17h Table ronde « Art contemporain et cartographie : rencontres, échanges, déplacements » Animée par Jean-Marc Besse, avec : Ann Valérie Epoudry, artiste plasticienne, diplômée de Sciences-Po Paris, doctorante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse (LRA) Guillaume Monsaingeon, philosophe, chercheur et commissaire d’exposition indépendant Florence Troin, géographe-cartographe CITERES-EMAM, CNRS & Université de Tours Pauline Guinard, maître de conférences HDR en géographie, ENS Contact : catherine.hofmann@bnf.fr Fichier pdf. du programme :
Programme-JE-CFC-histoire-INHA-25-novembre-2023Télécharger -
16:05
Colloque : “Cartographies et représentations des îles en Méditerranée (XVe- XXe siècles)”, Corte, 3-4-5 octobre 2023
sur Cartes et figures du mondeArgumentaire scientifique
Au cours des trente dernières années le Musée de la Corse a constitué une collection de cartes et plans anciens exclusivement consacrés à l’île ainsi que plusieurs livres attachés à sa géographie historique. Ce fonds rassemble des figures cartographiques qui couvrent la période de 1520 à 1900. L’enrichissement progressif par acquisitions et la mise en œuvre d’un inventaire en ligne incitaient à mettre en lumière cet ensemble patrimonial sous trois formes complémentaires : sa publication sous forme d’un beau livre, sa présentation au public sous la forme d’une exposition, et enfin un colloque scientifique.
L’objet de ce colloque, au regard de l’exposition, est de replacer la cartographie de la Corse dans la perspective plus large de la représentation des îles en Méditerranée depuis le Moyen âge jusqu’à l’époque contemporaine, tant dans les techniques cartographiques utilisées que dans ses différents contextes politiques et intellectuels, aussi bien dans le monde arabe que dans la chrétienté occidentale. Il s’agira d’analyser la spécificité de la représentation de l’espace insulaire méditerranéen, et de ses enjeux territoriaux.
Le colloque dont les sessions sont prévues à Corte, dans les locaux de l’Université de Corse, les 3 et 4 octobre 2023, seront complétées le 5 octobre par une visite de l’exposition Cartografià. La Corse en cartes, au Musée et celle, ensuite, d’une présentation d’ouvrages anciens à la Bibliothèque patrimoniale Tommaso Prelà à Bastia.
Comité scientifique
Vannina Marchi van Cauvelaert, Maître de conférences en histoire du Moyen Âge (UMR 6240 LISA – Université de Corse)
Emmanuelle Vagnon-Chureau, Chargée de recherche CNRS en histoire du Moyen Âge (UMR 8589 LAMOP)
Pierre-Jean Campocasso (Direction du Patrimoine)
Direction scientifique
Maurice Aymard (EHESS)
Henri Bresc (Paris X Nanterre -Institut Européen en Sciences des Religions, Paris)
Coordination
Dominique Gresle, Commissaire de l’exposition, à l’initiative du colloque
Organismes partenaires
UMR 6240 Lieux Identités eSpaces Activités – Université de Corse
UMR 8589 Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris – CNRS
Musée de la Corse – Collectivité de Corse
Participants
Christophe Austruy (EHESS)
Emiliano Beri (Univ. Genova)
Nathalie Bouloux (Université de Tours)
Lorenzo Brocada (Univ. Genova)
Philippe Colombani (Université de Corse)
Antoine Franzini (Univ. Gustave Eiffel, Marne -La- Vallée)
Catherine Hofmann (BNF – Cartes et plans)
Jean Charles Ducène (EPHE)
Frank Lestringant (Paris Sorbonne)
Joseph Martinetti (Univ. Côte d’Azur)
Paolo Militello (Univ. Catane)
Marie-Vic Ozouf-Marignier (Directeur d’études EHESS)
Pierre Portet (Conservateur général du Patrimoine. Archives de Corse)
Giampaolo Salice (Univ. Cagliari)
Georges Tolias (EPHE Paris – FNRS Athènes)
Programme
(Les exposés de 25 minutes seront suivis de 5 mn de discussion)
Mardi 3 octobre (Université de Corse, amphi à préciser)
9h Discours d’accueil et introduction scientifique des travaux
Maurice Aymard et Henri Bresc
10h- 13h première session : Les îles dans la cartographie médiévale arabe et latine
Henri Bresc
Edrisi au service de Roger II de Sicile
Jean Charles Ducène
La Corse dans la cartographie arabe
Vannina Marchi van Cauvelaert (MCF Hdr, Université de Corse)
Insularité et iléité : les représentations médiévales de la Corse et de la Sardaigne (XIIIe-XVe)
Emmanuelle Vagnon
Grandes et petites îles de Méditerranée occidentale dans les premières cartes marines
Nathalie Bouloux
Les îles de la Méditerranée occidentale (Corse, Sardaigne, Sicile) dans les manuscrits et les éditions de la Géographie de Ptolémée
Déjeuner (buffet)
15h-18h deuxième session : Cartes d’îles et insulaires au XVIe siècle
Antoine Franzini
La carte manuscrite de la Corse présente dans l’Atlas hydrographique de Vesconte Maggiolo (1512)
Georges Tolias
L’avènement de l’insulaire : hypothèses sur la genèse d’un genre.
Frank Lestringant (Sorbonne Université)
La Corse dans le Grand Insulaire d’André Thevet.
PH Colombani
La route des îles de la Couronne d’Aragon : dominer, unir, partager, une histoire méditerranéenne.
Dîner
Mercredi 4 octobre (Université de Corse)
9h30-12h30 troisième session : géopolitique des îles méditerranéennes à l’époque moderne
Maurice Aymard
Architectes militaires et/ou cartographes : la Sicile après Lépante. Représentation et défense du territoire.
Catherine Hofmann
La représentation des îles dans la cartographie marine à Marseille au XVIIe siècle. Le cas de l’Atlas Boyer (1648)
Christophe Austruy
Coronelli et l’Arsenal de Venise. Vraies légendes et fausses cartes.
Giampaolo Salice
Geopolitica e rivoluzione sociale nella conquista delle isole intermedie
tra Sardegna e Corsica.Emiliano Beri et Lorenzo Brocada
La Corsica di Accinelli: una missione strategica in chiave cartografica.
Déjeuner (buffet)
14h30-17h30 quatrième session : La Corse et les îles jusqu’à aujourd’hui
Marie -Vic Ozouf Marignier
Les représentations de la Corse dans les géographies illustrées (1880-1910).
Paolo Militello
James Boswell, Pasquale Paoli et Thomas Phinn dans l’ “Account of Corsica […] illustrated with a new and Accurate Map of Corsica” (1768).
Joseph Martinetti (MCF en géographie, Université Nice Côte d’Azur)Dans la continuité des isolarii, une nouvelle cartographie géopolitique des îles méditerranéennes est-elle possible ?
Dîner de clôture
Jeudi 5 octobre
Matinée : visite de l’exposition Cartografià. La Corse en cartes (Dominique Gresles, commissaire de l’exposition)
Puis transfert à Bastia pour la présentation d’ouvrages issus du fonds Tommaso Prelà
Affiche et programme pdf du colloque :
Colloque-Corte-3-5-octobre-2023-programmeTélécharger Affiche-du-colloqueTélécharger -
16:49
Appel à communications pour la 30e conférence internationale en histoire de la cartographie (ICHC), Lyon 1-5 juillet 2024
sur Cartes et figures du mondeVous trouverez ci-dessous l’appel à communications pour la 30e ICHC qui se tiendra à Lyon l’année prochaine du 1er au 5 juillet 2024, avec une pré-conférence à Paris le 29 juin.
Toute personne (chercheur confirmé, doctorant, conservateur, etc.) effectuant des recherches sur les cartes en tant qu’objet d’étude est invitée à y répondre.L’appel est bilingue, mais les réponses sont attendues en anglais et les communications seront, elles-aussi, présentées en anglais.
Pour soumettre une proposition de communications, se connecter à : [https:]
L’appel est ouvert du 1er septembre au 20 novembre 2023.Vous trouverez le calendrier de la conférence ici : [https:]
Confluences Interdisciplinarity and New Challenges in the History of Cartography
1-5 July 2024 – Université de Lyon – France
The ICHC is the only academic conference solely dedicated to advancing knowledge of the history of maps and mapmaking, regardless of geographical region, language, period or topic. The conference promotes free and unfettered global cooperation and collaboration among cartographic scholars from many academic disciplines, curators, collectors, dealers and institutions through illustrated lectures, presentations, exhibitions, and a social program. In order to expand awareness of issues and resources, each conference is sponsored by a leading educational and cultural institution. Conferences are held biannually and are administered by local organizers in conjunction with Imago Mundi Ltd. In 2024, the University of Lyon welcomes the conference with the support of the research unit UMR 5600 – EVS (Environment, City, Society).
The 30th ICHC will take the opportunity to present the following themes:
- Mapping travels, voyage and encounters in cartography
Encompasses the production of maps to help travellers and tourists meet their goals, organize accommodation and transportation, and the way territories are highlighted.
- Maps and networks – Uses, exchanges and circulation of maps
Explores the interrelations between map producers, bearing in mind diffusion of new fields of interest, new uses, the introduction of new techniques and sharing networks
- Mapping nature, wilderness and agriculture
Aims at a new understanding of how spaces of nature, wilderness and agriculture were dealt with, including vegetation, mountains, water expanses, agricultural productions, city surroundings, and natural hazards.
- The development of urban planning and cartography
Planning implies or supposes a precise knowledge of the topographic reality, which led to improvements in cartography, both in measuring techniques and conceptualization, and recently to the introduction of digital mapping
- New perspectives on the digital transition
Investigates the way dematerialization introduces new issues: breaking down in vector layers to put together and organize for new uses, new relationships between data and graphic expression, big data, conservation (or discarding) of historical/outdated data and digital maps.
- Any other aspects of the history of cartography.
The call for papers proposes 4 types of interventions:
- Oral communication: 15 to 20 minutes presentation on a research in progress
- Posters: presentation dedicated to showing an analysis of visual devices accompanied by short texts
- Workshops: possibilities to integrate a technical demonstration of the possibilities of analysis associated with the history of cartography
- Thematic session: proposal for an oral paper session (abstracts of individual papers to be provided to the scientific committee)
The official language of the conference will be English, and all presentations must be in that language. There will be no simultaneous translation.
Important dates: call for papers from 01/09/2023 to 20/11/2023
Scientific Committee response: January 2024
Registration for participants – Feb/April 2024: early bird / May/July 2024: full prices
Confluences Interdisciplinarité et nouveaux défis dans l’histoire de la cartographie1-5 juillet 2024 – Lyon – France
L’ICHC est la seule conférence universitaire entièrement consacrée à l’avancement des connaissances sur l’histoire des cartes et de la cartographie, indépendamment de la région géographique, de la langue, de la période ou du sujet. La conférence encourage la coopération et la collaboration libres et sans entraves entre les spécialistes de la cartographie de nombreuses disciplines universitaires, les conservateurs, les collectionneurs, les marchands et les institutions par le biais de conférences illustrées, de présentations, d’expositions et d’un programme social. Afin de mieux faire connaître les enjeux et les ressources, chaque conférence est parrainée par une institution éducative et culturelle de premier plan.
Les conférences ont lieu tous les deux ans et sont gérées par des organisateurs locaux en collaboration avec Imago Mundi Ltd. En 2024, l’Université de Lyon accueille la conférence avec le soutien de l’unité de recherche UMR 5600 – EVS (Environnement, Ville, Société).
La 30e édition de l’ICHC sera l’occasion de présenter les thèmes suivants :
- Cartographie des déplacements, voyages et rencontres en cartographie.
Englobe la production de cartes pour aider les voyageurs et les touristes à atteindre leurs objectifs, à organiser l’hébergement et le transport, et la manière dont les territoires sont mis en valeur.
- Cartes et réseaux – Utilisation, échange et circulation des cartes
Explore les interrelations entre les producteurs de cartes, en tenant compte de la diffusion de nouveaux champs d’intérêt, de nouvelles utilisations, de l’introduction de nouvelles techniques et des réseaux de partage.
- Cartographie de la nature, des espaces sauvages et de l’agriculture
Vise une nouvelle compréhension de la manière dont les espaces naturels, sauvages et agricoles ont été traités, y compris la végétation, les montagnes, les étendues d’eau, les productions agricoles, les environs des villes et les risques naturels.
- Le développement de l’urbanisme et de la cartographie
La planification implique ou suppose une connaissance précise de la réalité topographique, ce qui a conduit à des améliorations de la cartographie, tant au niveau des techniques de mesure que de la conceptualisation, et récemment à l’introduction de la cartographie numérique.
- Nouvelles perspectives sur la transition numérique
Étudie la manière dont la dématérialisation introduit de nouvelles problématiques : décomposition en couches vectorielles à assembler et organiser pour de nouveaux usages, nouveaux rapports entre données et expression graphique, big data, conservation (ou mise au rebut) des données historiques/anciennes et des cartes numériques.
Et tout autre aspect de l’histoire de la cartographie.
L’appel à communications propose 4 types d’interventions :
- Communication orale : présentation de 15 à 20 minutes sur une recherche en cours
- Posters : présentation dédiée à montrer une analyse de dispositifs visuels accompagnées de textes succincts
- Ateliers/Workshops : possibilités d’intégrer une démonstration technique des possibilités d’analyse associées à l’histoire de la cartographie
- Session thématique : proposition d’une séance de communications orales (les résumés des différentes interventions doivent être communiqués au comité scientifique)
Dates importantes : appel à communications/ateliers/posters – du 01/09/2023 au 20/11/2023
-
17:17
Journée d’études: “Numérisation 3D : le plan de Charleville, dit plan Dodet, 1724”, 6 avril 2023
sur Cartes et figures du mondeRésultats du projet et perspectives Jeudi 6 avril 2023, 13 h 30 – 17 h 30 Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, auditoriumLa journée sera également accessible en distanciel :
Réalisé en 1724 par l’architecte Nicolas Dodet pour Louis Henri de Condé, le plan dit Dodet est une représentation en trois dimensions de la ville de Charleville (Ardennes). Rappelant les plans reliefs construits à partir de la fin du XVIIe siècle, les élévations des façades des principaux bâtiments et des immeubles de la ville, dessinées sur papier fort, ont été collées perpendiculairement sur le réseau des rues et des places de sorte à former un plan « maquette ».
En 2021-2022, une campagne de numérisation et de captation 3D du plan Dodet a été entreprise dans le cadre d’un partenariat entre les Archives nationales et le Centre Roland Mousnier (CNRS, Sorbonne Université). Elle a permis de réaliser un « jumeau numérique » du plan destiné à constituer une base de données sociodémographiques de la population de Charleville, de sa création au début du XXe siècle.
Programme de la journée
Introduction :
13 h 45 : Un projet R&D mené en partenariat avec le Centre Roland Mousnier,
CNRS – Sorbonne Université,
par Bruno Ricard, directeur des Archives nationales
CONTEXTE DU PROJET
14 h
À l’origine, ANR MPF (mobilités, populations, familles)
par François-Joseph Ruggiu, professeur à la Faculté des Lettres de Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier (CNRS, Sorbonne Université) et Maison française d’Oxford (CNRS, MEAE et Université d’Oxford)
14 h 15
Le partenariat scientifique entre les Archives départementales des Ardennes et Sorbonne Université pour l’exploitation du fonds déposé des archives communales de Charleville
par Léo Davy, directeur des Archives départementales des Ardennes
14 h 30
Le plan Dodet comme source historique de la connaissance de Charleville
par Youri Carbonnier, professeur histoire moderne à l’Université d’Artois, Centre de Recherche et d’Etudes Histoire et Sociétés (CREHS), Arras
14H45
Le plan maquette de Charleville des Archives nationales : un objet original
par Nadine Gastaldi, Mission Cartes et Plans, Archives nationales
DE LA CONCEPTION A LA MODELISATION NUMERIQUE DU PLAN DODET
15 h
Conception et mise en place de la captation
par Sylvain Rassat, ingénieur d’études au CNRS ; Marc Paturange, responsable de l’atelier de photographie, et William Siméonin, photographe, Archives nationales
15 h 15
Lasergrammétrie
par Grégory Chaumet, ingénieur en numérisation et modélisation, Centre André Chastel, Sorbonne Université
15 h 30
La prise de vue
par William Siméonin
15 h 45
Les post traitements pour élaborer l’objet numérique
par Sylvain Rassat
16 h pause
PERSPECTIVES
16 h 15
Finalisation du modèle 3D
par Grégory Chaumet
16 h 30
Diffusion et médiation
par Carole Marquet-Morelle, directrice des musées de Charleville-Mézières
16 h 45
Diffusion et archivage
par Flore Hervé, responsable du département de l’image et du son, Archives nationales
Découvrir la vidéo de présentation de la modélisation du plan « Dodet » [https:]]
20230406_JE_Numerisation-3DTélécharger -
16:16
Appel à communications : “Art(s) et Cartographie(s)”, date-butoir : 30 avril 2023
sur Cartes et figures du mondeLa Commission Histoire du Comité Français de Cartographie organise le 25 novembre 2023 à l’Institut national d’histoire de l’art à Paris une Journée d’études intitulée « Art(s) et cartographie(s) ».
Par-delà les études classiques sur la place spécifique de la cartographie dans l’histoire des savoirs scientifiques, et les analyses répétées sur les engagements de la cartographie (et des cartographes) dans diverses opérations politiques, il est nécessaire d’envisager les relations de la cartographie avec les arts et les artistes ainsi que ses formes d’implication dans les cultures visuelles des sociétés modernes et contemporaines. Les recherches sur ce sujet sont déjà nombreuses, et fructueuses, et ont permis d’établir de façon décisive les multiples niveaux et formes d’interaction entre les mondes de la cartographie et les mondes de l’art.
Cette Journée d’études souhaiterait être l’occasion de rassembler et de confronter quelques-unes des pistes principales de la recherche actuelle et, en ce sens, elle accueillera des propositions dans plusieurs directions :
1/ Les artistes et la cartographie
Les artistes, depuis longtemps, ont mobilisé la cartographie dans leurs œuvres et ont eux-mêmes dessiné des cartes. Des peintres furent impliqués à la Renaissance dans la réalisation des cartes à grande échelle ; les « pourtraiteurs » au service des corps de ville ont pleinement participé au renouvellement de la cartographie urbaine et de la chorographie à l’époque moderne ; les ingénieurs des Ponts et Chaussées au XVIIIe siècle étaient formés à la cartographie comme au dessin de paysages. Aujourd’hui, de nombreux artistes font de la cartographie un domaine d’investigation privilégié. Ils et elles conçoivent des cartes, ou bien utilisent des cartes déjà faites, les transforment, les assemblent, ou les insèrent dans leurs œuvres. La cartographie est un champ d’actions artistiques très variées et, parfois même, une forme de l’art. On aimerait, au cours de cette Journée d’études, réunir des contributions qui viendraient à la fois illustrer et interroger cette longue fréquentation des artistes et de la cartographie. Les propositions peuvent aborder les périodes les plus anciennes comme les contemporaines.
2/ La cartographie et les métiers d’art
De façon plus spécifique, on aimerait aussi interroger les circulations professionnelles, les transferts et transmissions de pratiques, entre art et cartographie, là encore sur un temps long. Quels sont les métiers d’art impliqués dans les opérations de fabrication des cartes ? Comment, par exemple, s’articulent en termes de pratiques et d’identités professionnelles, les intentions scientifiques, informationnelles, et les motivations décoratives, ornementales, ou symboliques ? Ou bien, autre exemple, peut-on dégager la présence de « styles » ou d’« écoles » dans l’écriture des cartes ? Ou encore, peut-on repérer les trajectoires par lesquelles les cartes sont introduites, reproduites et mobilisées dans les entreprises de divertissement et plus généralement dans les cultures visuelles de leur époque ?
3/ Cartographie, collections, et marché de l’art
Les cartes sont des objets, parfois luxueux, souvent conservés et exhibés (ou au contraire dissimulés) comme des pièces précieuses. Et, à cet égard, elles sont recherchées par des spécialistes, des amateurs, des collectionneurs fortunés, mais aussi des institutions publiques de conservation et de documentation. Autrement dit les cartes, au-delà de leur dimension cognitive, ont d’autres valeurs, tout à la fois affectives, symboliques, patrimoniales, et marchandes, et à ce titre leur circulation dans le public dépend aussi des possibilités et des contraintes du marché. Cette Journée réunira des contributions qui voudront mener l’interrogation dans cette direction : la carte comme objet de collection, comme objet convoité, exhibé pour le prestige ou dissimulé à des fins de capitalisation. Elle aimerait mettre en lumière le rôle décisif des collectionneurs, curateurs, ou autres animateurs du marché, dans la circulation des objets cartographiques et, au-delà, des contenus de connaissance que ces objets véhiculent.
Modalités pratiques
Les propositions de communication (environ 1500 signes), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à l’adresse suivante : catherine.hofmann@bnf.fr
avant le 30 avril 2023.
Le comité de sélection se réunira en mai et communiquera les résultats de l’appel à communication courant juin. Les communications retenues auront vocation à être publiées dans un numéro de la revue du Comité français de cartographie, Cartes & Géomatique, au courant de l’année 2024.
Bibliographie indicative
Ouvrages
Baynton-Williams Ashley, The curious map book. Chicago, The University of Chicago Press, 2015, 240 p.
Besse Jean-Marc et Tiberghien Gilles A. (ed.), Opérations cartographiques, Arles : Actes Sud ; [Versailles] : ENSP, 2017, 1 vol. (345 p.)
Béziat Julien, La carte à l’oeuvre : cartographie, imaginaire, création, Pessac : Presses universitaires de Bordeaux : Centre de recherche CLARE-ARTES, 2014, Collection ARTES, 1 vol. (162 p.)
Buci-Glucksmann Christine, L’oeil cartographique de l’art, Paris : Galilée, 1996, 1 vol. (177 p.)
Cartwright William, Gartner Georg, Lehn Antje (ed.), Cartography and art, New-York : Springer, 2009, collection : Lectures Notes in Geoinformation and Cartography, 1 vol. (391 p.)
Casey Edward S., Earth-mapping : artists reshaping landscape, Minneapolis : University of Minnesota Press, 2005, 1 vol. (242 p.)
Castro Terasa, La Pensée cartographique des images. Cinéma et culture visuelle, Lyon, Aléas, 2011.
Cosgrove Denis, Apollo’s eye : a cartographic genealogy of the earth in the western imagination. Baltimore ; London : Johns Hopkins university press, 2001, 1 vol. (331 p.)
Dorrian Mark and Pousin Frédéric (ed.), Seeing from above : the aerial view in visual culture. London : I.B. Tauris, 2013, 1 vol. (312 p.)
Dryansky Larisa, Cartophotographies : de l’art conceptuel au land art, [Paris] : CTHS : INHA, Institut national d’histoire de l’art, 2017, 1 vol. (335 p.)
Ferdinand Simon, Mapping beyond measure : art, cartography, and the space of global modernity, Lincoln : University of Nebraska Press, 2019, 1 vol. (298 p.)
Field Kenneth, Cartography : a compendium of design thinking for mapmakers, Redlands, California : Esri Press, 2018, 1 vol. (549 p.)
Harley John B. and Woodward David; Monmonier Mark; Edney Matthew H. and Pedley Mary Sponberg (ed.), The history of cartography, Chicago ; London : The University of Chicago press, 1987-, vol. 1- 4, 6. [Volumes 1, 2, 3 et 6 accessibles en ligne sur le site de l’éditeur : https://press.uchicago.edu/books/HOC/index.html]
Harmon Katharine, You are here : personal geographies and other maps of the imagination. New York : Princeton architectural press, 2004, 1 vol. (191 p.)
Hofmann Catherine (ed.), Tesson Sylvain (préf.), Artistes de la carte : de la Renaissance au XXIe siècle : l’explorateur, le stratège, le géographe, Paris : Autrement, 2012, 1 vol. (223 p.)
Landsman Rozemarijn, Vermeer’s maps, New York, The Frick Collection, DelMonico Books, 2022, 128 p.
Lewis-Jones Huw, The Writer’s map : an atlas of imaginary lands, Chicago : The University of Chicago Press, 2018, 1 vol. (256 p.)
Paez Roger, Operative mapping : maps as design tools. New York : Actar Publishers ; [Barcelona] : ELISAVA, 2019, 1 vol. (327 p.)
Rodney Shirley, Courtiers and cannibals, angels and amazons: the art of the decorative cartographic titlepage, GH Houten : HES & DE GRAAF, 2008, 1 vol. (272 p.)
Schulz Juergen, La cartografia tra scienza e arte : carte e cartografi nel Rinascimento italiano, Modena : F. C. Panini, 2006, 1 vol. (202 p.)
Woodward David (ed.), Art and cartography: six historical essays, Chicago ; London, University of Chicago press, 1987, collection : The Kenneth Nebenzahl Jr. lectures in the history of cartography, 1 vol. (249 p.)
Catalogues d’expositions (par ordre chronologique)
Cartes et figures de la terre [Exposition, Centre Georges Pompidou, Paris, 24 mai-17 novembre 1980]. Paris : Centre Georges Pompidou, Centre de création industrielle, 1980, 1 vol. (479 p.)
Monique Pelletier (ed.), Couleurs de la Terre : des mappemondes médiévales aux images satellitales. [Exposition. Paris, BnF, « Figures du ciel et Couleurs de la Terre », 8 octobre 1998-10 janvier 1999]. Paris : Seuil : BnF, 1998, 1 vol. (175 p.)
Barber Peter and Harper Tom, Magnificent maps : power, propaganda and art [Exposition. Londres, British Library. 2010]. London : The British Library, 2010. 1 vol. (176 p.)
Monsaingeon Guillaume (ed.), Mappamundi, art et cartographie [Exposition, Toulon, Hôtel des arts, Centre d’art du Conseil général du Var, 16 mars-12 mai 2013], Marseille : Parenthèses, impr. 2013, 1 vol. (190 p.)
Gehring Ulrike, Weibel Peter (ed.), Mapping spaces : networks of knowledge in 17th century landscape painting [Exposition, ZKM Museum of contemporary art, Karlsruhe, April 12 – July 13, 2014], Munich : Hirmer, 2014, 1 vol. (504 p.)
Harper Tom (ed.), Maps and the 20th century : drawing the line [Exposition, British Library exhibition, 4 November 2016 – 1 March 2017]. London : British Library, 2016, 1 vol. (256 p.)
Dumasy-Rabineau Juliette, Gastaldi Nadine, Serchuk Camille, Quand les artistes dessinaient les cartes : vues et figures de l’espace français, Moyen âge et Renaissance [exposition, Paris, Hôtel de Soubise-Musée des Archives nationales, 25 septembre 2019-6 janvier 2020], Paris : le Passage : Archives nationales, 2019, 1 vol. (239 p.)
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19:05
Cycle de conférence en histoire de la cartographie, BnF-site Richelieu, 9 février-11 mai 2023
sur Cartes et figures du mondeMappemondes, atlas, globes et cartes à toutes les échelles exercent sur nous un véritable pouvoir de fascination. D’où vient cette emprise ? Pourquoi dresse-t-on des cartes depuis la nuit des temps ? A quels besoins et usages répondent-elles ? Qui en sont les auteurs ?
Voici quelques-unes des questions auxquelles le département des Cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France se propose de répondre grâce à un cycle d’initiation à l’histoire de la cartographie, ouvert à tout public, qui couvrira deux mille ans d’histoire dans une approche tout à la fois diachronique et thématique.
Les quatre premières séances se dérouleront de février à mai 2023, les jeudis de 18h30 à 20h, et seront complétées par deux présentations de documents originaux ouvertes, sur inscription, aux participants du cycle.
Réservation recommandée sur affluences.com (rubrique BnF-Evénements culturels)
ProgrammeJeudi 9 février 2023 : La Cartographie de l’Antiquité au Moyen Age
Par Emmanuelle Vagnon, chargée de recherche, CNRS-LAMOP
Jeudi 9 mars 2023 : Cartographies du monde et projets cosmographiques à la Renaissance
Par Georges Tolias, directeur d’études, FNRS (Athènes) – EPHE (Paris)
Jeudi 13 avril 2023 : La cartographie marine : des portulans à Beautemps-Beaupré (XIIIe- XVIIIe siècle)
Par Catherine Hofmann, conservatrice générale, BnF, département des Cartes et plans
Jeudi 11 mai 2023 : Cartographie et art militaire (XVIIe- XIXe siècle)
Par Isabelle Warmoes, conservatrice du patrimoine, musée des Plans-reliefs
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12:49
Journée d’étude : L’histoire de la cartographie et son écriture à l’épreuve du renouvellement, Campus Condorcet (Aubervilliers), 25/11/2022
sur Cartes et figures du mondeDepuis les années 1980, l’histoire de la cartographie a vu ses concepts, ses objets, ses méthodes d’investigation et ses manières d’écrire se transformer profondément sous l’influence des analyses de John Brian Harley et de ses émules (D. Woodward, C. Jacob, M. Edney, etc.). Une nouvelle manière d’écrire l’histoire de la cartographie s’est progressivement installée, y compris en France, en lien avec une réflexion plus générale sur les représentations de l’espace.
Quarante ans après, la journée d’étude organisée par la Commission « Histoire » du Comité Français de Cartographie se propose de revenir sur ces évolutions et le tournant « déconstructionniste », mais aussi d’interroger de façon élargie la cartographie et son histoire en la confrontant aux apports récents des sciences humaines (histoire, histoire de l’art, littérature, anthropologie, sociologie, etc.) et à la dématérialisation massive tant des modes de production et usages de la cartographie que des méthodes permettant de l’explorer et de l’analyser.
Nicolas Bion, Globe terrestre dressé sur les observations de Mrs de l’Académie royale des sciences et sur les nouveaux mémoires des plus fameux et expérimentée (sic) voyageurs, Paris, avant 1733 Programme
- 9 h : Accueil et introduction
- 9 h 30 -11 h : Table-ronde : Comment écrire aujourd’hui l’histoire de la cartographie ? Débats et perspectives, avec Christian Jacob, Josef Konvitz et Gilles Palsky
Animée par Jean-Marc Besse (CNRS-EHESS)
- 11 h -11 h15 : Pause-café
- 11 h15 -12 h 30 : Première session : l’histoire de la cartographie à la rencontre de la littérature et de l’histoire des savoirs
Sous la présidence d’Emmanuelle Vagnon (CNRS-LAMOP)- Isabelle Ost (Université Saint-Louis, Bruxelles) : Littérature et cartographie : épistémologies croisées
- Zoé Pfister (Université de Bourgogne) : « Lieux, objets et gestes » du savoir cartographique. Approches spatiale, matérielle et pragmatique du projet de Lannoy de Bissy (1873-1889)
- 12 h 30 -14 h : Déjeuner
- 14 h -15 h 30 : Deuxième session : l’histoire de la cartographie et son écriture
Sous la présidence d’Émilie d’Orgeix (EPHE-PSL)- Monika Marczuk (BnF, Dép. des Cartes et plans) : Approche processuelle et approche pragmatique de l’histoire de la cartographie. Convergences et limites
- Carolina Martinez (CONICET, Buenos Aires) : « Ibérisation », « atlantisation », américanisation : l’histoire de la cartographie des « mondes ibériques » au début du XXIe siècle
- Anca Dan (CNRS, Paris) : De l’histoire de la cartographie à l’histoire des représentations spatiales : de l’utilité du postcolonialisme à l’ère numérique
- 15 h 30 -16 h : Pause-café
- 16 h -17 h 30 : Troisième session : les usages de l’histoire de la cartographie dans l’enseignement et dans la construction des savoirs
Sous la présidence d’Isabelle Warmoes (Musée des plans reliefs)- Jordana Dym (Skidmore College, NY, USA) : Leçons de la salle de classe : la pédagogie comme travail de terrain pour l’enseignement de l’histoire de la carte et de la cartographie
- Félix de Montety (Université Grenoble Alpes) : Le langage, des cartographes. Comment écrire l’histoire des méthodes de représentation et approches visuelles en cartographie linguistique
- Fanny Madeline et Alexis Lycas (Université Paris I et EPHE-PSL) : Cartographier l’Europe et la Chine médiévales : productions et usages de la carte chez les médiévistes
- 17 h 30 : Conclusions de la journée.
- 25 novembre 2022
- Campus Condorcet – Centre des colloques – Salle 100 – Aubervilliers (Métro ligne 12, Front Populaire)
- Entrée libre
- Contact : catherine.hofmann@bnf.fr
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18:41
Cartes et géomatique : les articles 2016 sont en ligne
sur Cartes et figures du mondeCartes & Géomatique précédemment Le Monde des cartes est une publication trimestrielle du Comité français de cartographie. Les articles de la revue sont publiés sur le site du CFC un an après leur publication sur support papier. Ne sont recensés ici que les articles en histoire de la cartographie.
n° 228, juin 2016 : “Cartographie et traités de paix (XVe-XXe siècle)” (actes du colloque des 19 et 20 novembre 2015, Archives diplomatiques, La Courneuve)Introduction (Isabelle Warmoes, Catherine Hofmann, Isabelle Nathan)
Entre la liste et le terrain, la carte dans les négociations de paix au XVe siècle (Dauphiné et Savoie, France et Bourgogne) (Léonard Dauphant)
Les cartes au service de la diplomatie (Jean-François Moufflet)
La rectification de la frontière du nord en 1779, sur le terrain, à La Flamengrie (Jean-Louis Renteux)
Une frontière pour les Pyrénées : l’épisode trop méconnu de la commission topographique franco-espagnole Caro-Ornano (1784-1792) (Jean-Yves Puyo, Jacobo García Álvarez)
La frontière franco-italienne sous le Consulat et l’Empire (Michel Lechevalier)
Le géographe Kiepert et les Balkans à Berlin (1878) (Goran Sekulovski)
Cartes topographiques et détermination des frontières en zones montagneuses (Nicolas Jacob)
La délimitation des frontières maritimes – Le rôle du cartographe, principes généraux, cas d’école (Eric van Lauwe, Didier Ortolland, Jean-Pierre Pirat)
Les limites de la carte, objet juridique (Françoise Janin)
L’expertise territoriale des vaincus austro-hongrois (Nicolas Ginsburger)
Le plébiscite de Klagenfurt du 10 octobre 1920 (Roseline Salmon)
Cartes et contre-cartes à la conférence de paix de Paris (1919-1920) : débats cartographiques au sein de la délégation britannique (Daniel Foliard)
De l’Empire ottoman au chaos moyen-oriental (Denis Bauchard)
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19:28
Appel à communications : « L’histoire de la cartographie et son écriture à l’épreuve du renouvellement » – Date butoir : 6 juin 2022
sur Cartes et figures du mondeJournée d’études
Le vendredi 25 novembre 2022, salle 100, Centre des colloques, Campus Condorcet, Aubervilliers
Organisateur : Comité Français de Cartographie (commission ‘histoire’)
Argumentaire :
Depuis les années 1980, l’histoire de la cartographie a vu ses concepts, ses objets, ses méthodes d’investigation et ses manières d’écrire se transformer profondément. Sous l’influence des analyses de John Brian Harley et de quelques autres (D. Wood, C. Jacob, M. Monmonier, J. Schulz, J. Black, M. Edney, entre autres), l’intérêt s’est porté vers la dimension symbolique des cartes, leurs modes de présence dans les cultures visuelles modernes, leur valeur politique et sociale (en particulier dans le cadre de l’affirmation des États-nations), leurs implications multiples dans les entreprises impériales et coloniales, etc., dans un effort général pour s’éloigner d’une approche strictement positiviste et « naturaliste » de la cartographie et de son histoire. Une nouvelle manière d’écrire l’histoire de la cartographie s’est progressivement installée, attentive aux contextes sociaux et culturels de la fabrication et de l’usage des cartes, aux jeux d’échelles (du général au particulier), et soucieuse d’envisager désormais la cartographie tout autant du côté des processus et des opérations (techniques, scientifiques, politiques, etc.) dont elle est le théâtre permanent, que du côté des objets, des productions et des acteurs plus ou moins prestigieux sur lesquels la recherche se focalisait naguère encore.
La journée d’étude organisée par la Commission « Histoire » du Comité Français de Cartographie propose de revenir sur les formes et les objets de l’écriture de l’histoire de la cartographie considérée dans un temps long. On insistera surtout sur la période contemporaine, en relation au renouvellement actuel des outils, notamment numériques.
Les contributions attendues peuvent répondre à l’une des trois directions suivantes :
– La première porte sur l’héritage des écrits de John Brian Harley, quarante ans après la publication de ses premiers travaux, et plus généralement sur l’ensemble des propositions qui ont marqué les approches « déconstructionnistes » dans l’histoire récente de la cartographie. Quel bilan peut-on en tirer, du point de vue des enseignements et des expériences en matière d’écriture historiographique ? A quelles négociations ces travaux ont-ils donné lieu pour concilier la tension entre la lecture internaliste et l’approche culturelle et sociale des objets cartographiques ? Comment ont-ils renouvelé l’étude de l’histoire de la cartographie et de ses acteurs ? Quelle place doit-on accorder aujourd’hui, à l’« analyse processuelle » (étude des processus cartographiques ) telle qu’elle est proposée par Matthew Edney par exemple ?
– La seconde direction proposée consiste à envisager la cartographie et son histoire en la confrontant de façon élargie aux apports récents des sciences sociales, de l’histoire des arts et de la littérature, de l’anthropologie visuelle et des médias, ainsi qu’aux perspectives ouvertes dans le champ spécifique des disciplines historiques par la micro-histoire, l’histoire globale, l’histoire matérielle, etc. En quoi l’écriture de l’histoire de la cartographie peut-elle être affectée par ces nouvelles manières d’envisager l’histoire des sociétés et de leurs cultures spatiales ? Comment, et jusqu’où, peut-elle répondre à ces sollicitations et se les approprier ? Qu’a-t-elle, symétriquement, à proposer, à apporter, notamment pour ce qui concerne le renouvellement des paradigmes spatiaux en cours au sein des sciences sociales et de l’histoire ?
– Mais l’histoire de la cartographie a une histoire, à la fois passée et très actuelle. Dans une troisième direction de réflexion, on aimerait alors envisager l’histoire de la cartographie, d’une part du point de vue des récits dont elle a été l’objet depuis au moins le XVIIIe siècle, et d’autre part du point de vue de l’impact, a priori considérable, provoqué par l’introduction des outils numériques, sur la reconfiguration de ces récits. Comment l’histoire de la cartographie a-t-elle été racontée, par les cartographes et par d’autres, du XVIIIe au XXe siècle, avec quelles motivations, quelles visées, scientifiques ou politiques ? Comment, aujourd’hui, à l’époque de la dématérialisation des objets cartographiques, et de leurs mises en relation avec les autres formes de l’économie iconographique, est-il possible de parler encore d’histoire de la cartographie stricto sensu ?
Modalités pratiques
• Les propositions de communication (environ 1500 signes), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer avant le 6 juin 2022 à l’adresse suivante : catherine.hofmann@bnf.fr.
• Le comité de sélection communiquera les résultats de l’appel à communications au plus tard le 30 juin 2022.
• Les communications retenues auront vocation à être publiées dans un numéro de la revue du Comité français de cartographie, Cartes & Géomatique, au courant de l’année 2023.
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18:23
Cartes et géomatique : les articles 2017 sont en ligne
sur Cartes et figures du mondeCartes & Géomatique précédemment Le Monde des Cartes est une publication trimestrielle du Comité Francais de Cartographie. Les articles de la revue sont mis en ligne sur le site du CFC un an après leur publication sur support papier. Ne sont recensés ici que les articles en histoire de la cartographie.
n° 234, décembre 2017 : “A l’échelle du monde – La carte : objet culturel, social et politique, du Moyen Age à nos jours” (actes du colloque d’Albi les 17 et 18 octobre 2016)Bulletin 234 – Introduction (Thibault Courcelle, Emmanuelle Vagnon, Sandrine Victor)
La mappemonde d’Albi – Un pinax chôrographikos (Anca Dan)
La carte comme substitut au voyage (Nathalie Bouloux)
Représenter et décrire l’espace maritime dans le califat fatimide (David Bramoullé)
Quand le cartographe parle de sa carte (Jean-Charles Ducène)
Une cartographie des Lumières (Gilles Palsky)
Penser à l’échelle du monde pour maîtriser le temps en France et en Grande-Bretagne, 1870-1914 (Isabelle Avila)
Un autre monde ? (Clarisse Didelon-Loiseau, Christian Vandermotten, Christian Dessouroux)
Regards croisés sur la création des cartes à l’échelle du monde aujourd’hui (Thibault Courcelle, Emmanuelle Vagnon, Sandrine Victor)
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16:23
Cartes et géomatique : les articles 2018 sont en ligne
sur Cartes et figures du mondeCartes & Géomatique précédemment Le Monde des Cartes est une publication trimestrielle du Comité Francais de Cartographie. Les articles de la revue sont mis en ligne un an après leur publication sur support papier.
Ne sont recensés ici que les articles en histoire de la cartographie
n° 235-236, mars 2018L’œil et la toise : l’objectivité cartographique du XVIIIe à nos jours (Henri Desbois)
Ambivalence de la carte entre visible et invisible (Jean-Paul Bord et Nancy Meschinet de Richemond)
Le triple jeu d’un officier-cartographe dans la Régence de Tunis au XIXe siècle (Houda Baïr)
n° 237, septembre 2018L’image de l’espace tunisien dans la cartographie occidentale moderne du XVIe au XVIIIe siècle (Saada Afef)
La fin d’un rêve : dislocation de l’Empire et restitution des cartes réunies pour sa constitution (Monique Pelletier)
Le langage de la cartographie statistique, 1820-2015 : continuité ou ruptures ? (Gilles Palsky)
n° 238, décembre 2018 : “Faire la carte et restituer le paysage” (actes de la journée d’étude du 27 novembre 2017 au Service historique de la Défense, Vincennes)Bulletin 238 – Introduction (Nicolas Jacob et Claude Ponnou)
Courte histoire d’un échec : le mariage de l’armée et du cadastre dans le premier quart du XIXe siècle (Nicolas Verdier)
Pierre-Antoine Clerc et la brigade topographique du dépôt des fortifications : premières réalisations des courbes de niveau (Luisa Rossi)
La carte de Barcelone avec des courbes de niveau (1823-1827) : un tournant vers la cartographie de précision (Francesc Nadal i Piqué et Carme Montaner i Garcia)
La carte topographique en courbes de niveau : une difficile genèse au XIXe siècle (Nicolas Jacob)
Lever-nivelé de la place de Barcelone, 1823-1827 : comment obtenir un modèle 3 (Blanca Baella, Dolors Barrot et Maria Pla)
Apports des SIG pour la restitution de quelques éléments du paysage à Paris (Léa Hermenault)
La ” Carte générale du théâtre de la guerre en Italie et dans les Alpes…” de Bacler d’Albe (1798) et sa numérisation (Nicolas Dion et Nadine Gastaldi)
La ” Carte très particulière du Haynault ” de Naudain (ca 1709 – 1728) (Jean-Louis Renteux)
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17:15
Exposition “Inventer l’Indochine. Cartographier l’ailleurs (1873-1936)”
sur Cartes et figures du mondeExposition à la bibliothèque de l’Institut de Géographie Du 7 mars au 23 juillet 2022De la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, la découverte, la conquête puis l’organisation des terres extrême-orientales colonisées par la France donne lieu à une production de cartes où s’entremêlent science et subjectivité, pouvoir et échanges culturels.
Le fonds qu’en conserve la bibliothèque de l’Institut de Géographie de Paris permet d’appréhender comment les savoir-faire cartographiques ont été progressivement élaborés et adaptés pour rendre compte de terres jusqu’alors largement inconnues des Européens. À travers cette évolution se dessine celle de la géographie et du regard occidental porté sur l’étranger.
Le 10 mars, à partir de 18h00, une visite commentée par Marie de Rugy, spécialiste de l’histoire de la cartographie, marquera le début de cette exposition et sera suivie d’un échange entre historiens, géographes et cartographes.
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15:55
L’atlas nautique ou portulan du Havre
sur Cartes et figures du monde[Article initialement publié le 22 octobre 2021 sur le site https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/]
Ces cartes manuscrites sur parchemin sillonnées de lignes noires, rouges et vertes jaillissant de roses des vents, sont immédiatement reconnaissables. Ce sont des cartes portulans, mot dérivé de l’italien portolano qui désigne un livre d’instructions nautiques.
Portugal, Côtes d’Afrique, Atlas portulan du Havre, Jaume Olives ( ?), 1535-1547, Le Havre, Bibliothèque municipale, Ms 243, f. 5
Essentiellement produites entre le XIIIe et le XVIIIe siècle, peu d’entre elles sont parvenues jusqu’à nous. La plupart du temps, elles représentent la Méditerranée. Mais l’atlas nautique du XVIe siècle conservé au Havre consacre au contraire 5 cartes sur 13 au continent américain. Il est à ce titre exceptionnel.
Qu’est-ce qu’un atlas portulan ?Les cartes ou atlas portulan ont à l’origine vocation à être des adjuvants de la navigation. Ils indiquent les ports les plus importants en rouge, les autres en brun, ainsi que les dangers de la navigation, comme les écueils. Le pilote du navire pouvait s’aider des lignes de rhumbs qui indiquent des directions pour tracer son cap. Ce type de carte est principalement utile au cabotage.
Toutefois, les portulans aujourd’hui conservés dans les bibliothèques et les musées sont presque tous des objets d’apparat, destinés à exhiber la puissance de leur propriétaire ou à signifier l’étendue d’un empire, comme s’il existait une équivalence entre dessiner et s’approprier le monde. Souvent somptueux, ils sont souvent tracés sur les peaux les plus blanches et ornementés par des peintres habiles. Soigneusement conservés, ils n’ont jamais connu le roulis et l’humidité tenace d’un navire.
Feuilleter l’atlas portulan du HavreSous quelle forme et dans quel ordre étaient originellement organisés les 13 doubles-pages de l’atlas du Havre ? Il est impossible de le savoir, comme d’être certain qu’il soit complet. Aujourd’hui, il se présente aux regards dans une reliure en maroquin bordeaux, ornée de filets et de fleurons à chaud, autrement dit dorés. Cette reliure soignée date du XIXe siècle et a probablement été réalisée à la demande d’un bibliophile.
Reliure en maroquin bordeaux à la du Seuil, Atlas portulan du Havre, Jaume Olives ( ?), 1535-1547, Le Havre, Bibliothèque municipale, Ms 2
C’est un objet maniable, d’une trentaine de centimètre de hauteur. Toutes les pages ne sont pas inscrites. Chaque double-page de carte est suivie d’une double-page vierge, plus foncée, moins uniforme. Le parchemin étant de médiocre qualité, seul le côté chair de la peau, plus blanc et uni, est inscrit.
Les cartes sont nombreuses pour un atlas portulan et le contenu des cartes, inhabituels. Il s’ouvre sur une représentation du Portugal et de Terre-Neuve et se referme sur l’Amérique du sud, le Brésil jusqu’à l’embouchure de la Plata : loin d’être uniquement méditerranéen, c’est un atlas qui pourrait être qualifié “atlantique” tant il se concentre sur les côtes qui longent à l’est comme à l’ouest cet océan.
S’il est intéressant par son contenu, il ne s’agit pas d’un atlas luxueux, bien au contraire. La qualité du parchemin est médiocre, les inscriptions maladroites et parfois recouverte par le tracé d’un parallèle, les illustrations, comparées à d’autres cartes marines contemporaines, semblent moins habiles et la représentation des animaux est répétitive, comportant uniquement des chameaux, des éléphants et une gazelle. On trouve même une inscription désignant le prêtre Jean des Indes, qui dépasse du cadre qui lui est, montrant que les noms des souverains ainsi que ceux des continents ont été rajouté après les illustrations.
Le prêtre Jean des Indes, détail de la carte de l’Afrique méridionale et de Madagascar, Atlas portulan du Havre, Jaume Olives ( ?), 1535-1547, Le Havre, Bibliothèque municipale, Ms 243, f. 8
L’atlas est dédié en majeure partie à l’Amérique ainsi qu’à l’Afrique, les deux grandes découvertes ibériques des XVe et XVIe siècles. Les toponymes sont espagnols, portugais, italiens et catalans. Toutes les cartes sont à la même échelle, et chacune est délimitée par un encadrement brun, avec des légendes pour chaque port ou cap, tracées à l’encre brune ou rouge pour les plus significatives, disposées le long des tracés des côtes, les noms de pays quant à eux figurent dans des encadrements peints.
32 lignes de rumbs sortent des roses de compas, matérialisant les principales directions par leur tracé en vert, rouge ou brun ; des échelles de latitude sont présentes sur chaque carte. Un utilisateur du portulan a laissé en chiffres arabes quelques notes sur la première carte et une autre main a tracé plusieurs notes en grec sur celle représentant la Mer Egée. Éléments de décor plus pittoresques, on trouve aussi des animaux terrestres et des représentations de souverains régnants, mais aucun bateau ou animal marin.
Bien que moins soigné que d’autres atlas nautiques, rien n’indique qu’il ait été utilisé en mer et il est plus probable qu’il ait servi d’objet relativement ostentatoire manifestant l’expansion ibérique.
Une datation et attribution incertainesQui a produit cet atlas portulan et quand a-t-il été tracé ? Bien que conservé au Havre, cet atlas nautique ne possède aucune caractéristique de la cartographie normande. Au contraire, sa toponymie espagnole, portugaise, italienne et catalane, comme l’ornementation ou les couleurs employées sont typiques de l’Europe du sud. Cependant, une attribution plus précise est délicate. De 1889 à 1910, il a été successivement attribué à un cartographe espagnol, à un pilote catalan ou encore à Salvatore de Pilestrina, cartographe à Majorque. Côté datation, un consensus qui reste admis jusqu’en 1950 : l’atlas portulan du Havre daterait du 2e quart du XVIe siècle et serait d’origine catalane ou majorquine.
En 1951, une note rédigée par Myriem Foncin, conservatrice et directrice du département des cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France, indique que l’historien de la cartographie Marcel Destombes date l’atlas plus tardivement, de 1580.
Aujourd’hui, la numérisation de nombreux atlas portulan à travers le monde permet d’établir des comparaisons hier impossibles, offrant la possibilité de porter un nouveau regard sur ces documents. Selon une étude réalisée en 2018, la décoration de cet atlas est dans le style de Jaume Olives, et dans une moindre mesure, dans celui de Bartomeo Olives. Il pourrait avoir été dessiné ou copié sur les œuvres de ces cartographes.
Toujours d’après cet article, son iconographie est de fait héritière d’une longue tradition méditerranéenne typique de la carte de Salvatore de Pilestrina (1511) et même, au-delà, de la carte marine de Mecia de Viladestes de 1413 ou de l’atlas catalan de 1375. Néanmoins, l’iconographie de l’atlas portulan du Havre est plus particulièrement proche de celui des cartes des frères Jaume et Bartolomeu Olives par son vocabulaire esthétique comme dans les coloris employés. On retrouve les formes trapézoïdales aux extrémités des encadrements des noms de princes, les montagnes en forme de bonnet phrygien, le même éléphant, le même chameau, et surtout exactement la même gazelle, plus rare dans les autres cartes.
Iles dites « fantômes » de l’Atlantique nord : Frixland, Mayda, ou Brasil, Atlas portulan du Havre, Jaume Olives ( ?), 1535-1547, f. 1 Le Havre, Bibliothèque municipale, Ms 243, f. 1
Le contenu géographique est d’influence diverses : les cartes de l’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et l’Afrique profitent de la cartographie d’État portugaise et espagnole, tandis que les îles de l’Atlantique forgées par hypothèse que sont Frixland, Mayda, ou Brasil, sont typiques de la cartographie d’atelier, dite catalane et majorquine, et ne se retrouve jamais dans la cartographie d’État portugaise et espagnole.
L’atlas portulan ne saurait être antérieur à 1535, car les traces de l’influence de la carte de Gaspar Viegas (1535) dans les cartes d’Amérique sont trop importantes. En revanche, il ne peut pas être postérieur à 1547, car il représente la péninsule du Yucatan au Mexique comme une île. Or, aucune carte datée connue à ce jour ne représente le Yucatan comme insulaire après cette date. L’atlas du Havre aurait donc été produit entre 1535 et 1547 et réalisé ou copié sur un travail de Jaume Olives.
Le Yucatan représenté comme une île dans le golfe du Mexique, Atlas portulan du Havre, Jaume Olives ( ?), 1535-1547, Le Havre, Bibliothèque municipale, Ms 243, f. 11 Un contenu politique singulier
Alors qu’il est plutôt d’allure modeste et que son ornementation au premier abord paraît stéréotypée, le contenu de l’atlas du Havre possède des caractéristiques inhabituelles.
Les cartes portulans se distinguent en général par la stabilité de leur contenu, jusqu’à l’anachronisme. Le prêtre Jean des Indes y figure toujours, alors même que s’il a eu une origine historique, c’est au début du XIVe siècle qu’il aurait régné. Certains souverains d’Europe ne sont pour ainsi dire jamais représentés, comme le roi d’Angleterre, contrairement au roi d’Espagne ou au Grand Turc.
Le duc de Savoie, Atlas portulan du Havre, Jaume Olives ( ?), 1535-1547, Le Havre, Bibliothèque municipale, Ms 243, f. 4
La représentation du duc de Savoie sur la carte dès lors interpelle, d’autant que dans le second quart du XVIe siècle, il n’est pas à la tête d’un royaume puissant. En revanche à cette période, la rivalité entre le royaume de François Ier et l’empire de Charles Quint est à son comble. En s’alliant avec le duc de Savoie, Charles Quint barre la route aux ambitions du roi de France. Ce serait donc en tant qu’important allié qu’il apparaitrait sur la carte. Cette hypothèse encourage à relire le contenu politique de l’atlas, sans a priori sur son éventuel anachronisme. Les drapeaux castillans semés sur le continent américain qui signalent les conquêtes Hernàn Cortez et sans doute la fondation de la Nouvelle Castille (1519-1537) confirment l’importance de la dimension géopolitique de l’atlas : il représente l’emprise ibérique sur le monde.
Cette conclusion invite à réinterroger l’apparent anachronisme de la représentation des princes sur la carte.
Une provenance encore incertaineIl n’était pas évident que cet atlas nautique méditerranéen, à la gloire de l’empire de Charles Quint et des conquêtes ibériques soit conservé en Normandie, à la bibliothèque municipale du Havre. Ses anciens propriétaires comme les modalités de son entrée dans les fonds sont inconnus. On suppose qu’il serait entré dans les collections au XIXe siècle après avoir appartenu à un collectionneur privé. Il n’est signalé au catalogue qu’en 1888, mais son existence est attestée dès 1860 dans le Guide du voyageur de Joseph Morlent, conservateur de la bibliothèque de 1851 à 1861. En revanche, il ne l’évoque pas dans son précédent guide de 1854, ce qui semble indiquer que le document est entré dans les collections entre 1854 et 1860.
Consulter le document en ligne.
Pour en savoir plus :Lucile Haguet, L’Atlas nautique du Havre, une archéologie documentaire, Centre havrais de recherches historiques, n°HS 1, 2018, p. 53-90.
Ernest Grandidier, Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar, Paris, 1885, t. I., p. 40, 228.
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17:05
Cartes et géomatique: les articles 2019 sont en ligne
sur Cartes et figures du mondeCartes & Géomatique précédemment Le Monde des Cartes est une publication trimestrielle du Comité Francais de Cartographie. Les articles sont mis en ligne une année après leur publication sur support papier.
Ne sont recensés ici que les articles relatifs à l’histoire de la cartographie
n° 239-240, mars 2019Archives Nationales (Nadine Gastaldi)
n° 241-242, juin 2019Des emprises cartographiques. Restitution de données géohistoriques à partir de la Carte de France de Cassini, 1750 – 1789 (Bertrand Duménieu, Julien Chadeyron, Pascal Cristofolia, Julien Perreta, Laurence Jolivet, Stéphane Baciocchia)
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Cartes et navigation: le Cayez de navigation de Jean-Baptiste Le Grip
sur Cartes et figures du mondeEn 2019, la bibliothèque municipale du Havre acquérait le manuscrit d’un futur pilote et capitaine, Jean-Baptiste Le Grip. Probablement destiné à démontrer que ses aptitudes à naviguer étaient acquises, ce document est un écho précieux des pratiques pédagogiques en matière de navigation au XVIIIe siècle. Son étude permettrait de préciser les liens entre cartographie et pilotage.
Article publié pour la première fois le 20 octobre 2021 sur le site https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/
L’histoire du port du Havre et de la navigation occupe une place majeure parmi les axes d’acquisition de la Bibliothèque municipale du Havre. Le Cayez de navigation de Jean-Baptiste Le Grip, un témoignage rare sur l’art de naviguer, enseigné au Havre par l’école royale d’hydrographie depuis 1666, enrichit le fonds dédié à l’histoire maritime havraise.
[Détail] Au nom de la plus grande gloire de Dieu soit fait le présent cayez de navigation pour servir à moi, Jean-Baptiste Le Grip du Havre de Grace, Le Grip Jean-Baptiste, 1762, manuscrit sur papier reliure en veau retourné, 140 illustrations et diagrammes, 6 volvelles, 1 vue de navire de guerre, 33 x 21 cm, Le Havre, bibliothèque municipale, Ms G 001 La carrière navale de Le Grip
Jean-Baptiste Le Grip, aussi simplement appelé « Grip » dans certains registres maritimes, est un marin que rien ne prédestinait à cette vie. Né de parents tisserands en 1734, il grandit près de Lisieux, dans les terres normandes. Il entre dans la marine assez tardivement à 19 ans, alors que la formation de mousse était accessible dès 10 ans. Il est enrôlé dans la marine royale peu après son engagement, à 21 ans. Servir dans la marine royale était alors obligatoire pour les marins entre 20 et 26 ans. Dans le cadre des conflits à répétition contre l’Angleterre, les marins étaient régulièrement mobilisés, et même bien après leurs 26 ans, comme ce fut le cas pour Le Grip. Les conditions de service étaient dures : manque de vivres, nourriture parfois avariée causaient des épidémies.
Lorsqu’il n’était pas enrôlé, Le Grip était également corsaire. La marine royale ne pouvant pas protéger tous les bateaux marchands, ces derniers étaient autorisés par le roi à s’armer ou à faire appel à des bateaux corsaires. Le commerce étant très perturbé, il était difficile de trouver des engagements sur des bateaux de commerce traditionnels. Etre corsaire était dangereux, mais l’embauche était plus simple et les revenus bien plus élevés que ceux des marins de navires marchands, voire de ceux de la marine royale.
Le Grip s’est fait capturer par les Anglais lors de la guerre de Sept Ans, et a été retenu captif entre 1761 et 1763. C’est à ce moment qu’il composa son Cayez de navigation, qu’il présente, une fois libéré, à l’Amirauté (siège du haut commandement de la marine militaire d’un Etat, qui était aussi la juridiction civile et criminelle).
Reçu capitaine à l’Amirauté en 1764, Le Grip prend la tête de bateaux marchands vers les colonies françaises de l’Amérique. Il effectue un voyage pour Cayenne, huit voyages en Martinique, quatre voyages à Saint-Domingue et un voyage à Sao Tomé. Si l’état actuel des recherches ne permet pas d’affirmer qu’il était à la tête d’un navire négrier, Le Grip a sans doute participé au commerce triangulaire. C’est à titre de capitaine qu’il signe en 1791 une adresse contre l’abolition de la traite des esclaves.
Sa carrière maritime prend fin en 1792 ; il décède en 1813 âgé de 79 ans.
[Détail] Au nom de la plus grande gloire de Dieu soit fait le présent cayez de navigation pour servir à moi, Jean-Baptiste Le Grip du Havre de Grace, Le Grip Jean-Baptiste, 1762, manuscrit sur papier reliure en veau retourné, 140 illustrations et diagrammes, 6 volvelles, 1 vue de navire de guerre, 33 x 21 cm, Le Havre, bibliothèque municipale, Ms G 001 Les captivités de Le Grip
Pendant la guerre de Sept Ans, beaucoup de navires sur lesquels Le Grip naviguait ont eu affaire à la marine Anglaise. Ce fut le cas en 1761 : tandis que l’équipage faisait son possible pour maintenir à flot le navire sur lequel servait Le Grip, les Anglais l’abordaient et firent quelques prisonniers qui furent emmenés au Château de Sissinghurst (co. Kent), tristement célèbre à l’époque pour le traitement des captifs. C’est au cours de ses deux années de captivité là-bas que Le Grip a rédigé son Cayez de navigation
Traités de manière inhumaine, les prisonniers adressent en 1762 une pétition à l’Amirauté anglaise. Ils soulèvent différents points, comme les mises au cachot arbitraires, le manque de nourriture et sa mauvaise qualité, le non-paiement intégral des travaux qu’ils accomplissent ou encore les mauvais traitements des gardes. Bien que leurs revendications aient été étudiées, la réponse donnée n’a pas été celle que les prisonniers espéraient : tout ce qu’ils subissaient a été justifié par leurs manquements à l’observance des règlements
Toujours matelot lors de sa captivité, Le Grip était pourtant mieux traité que les autres prisonniers. Les conditions de vie insalubres et difficiles au sein du Château de Sissinghurst posent des questions sur l’écriture du Cayez : Le Grip a-t-il payé pour les fournitures nécessaires à sa création, ou les a-t-il eues contre des informations données aux gardes ?
Avant sa captivité entre 1761 et 1763, Le Grip avait déjà été prisonnier des Anglais pendant de brèves périodes. Il sera encore fait prisonnier en 1780, par les Irlandais, cette fois. Sa santé, probablement déjà affaiblie par les conditions de vie sur les vaisseaux de la marine royale, les captivités en Angleterre et en Irlande ainsi que les éventuelles blessures qu’il put avoir pendant les batailles l’ont sans doute beaucoup affaibli.
[Détail] Au nom de la plus grande gloire de Dieu soit fait le présent cayez de navigation pour servir à moi, Jean-Baptiste Le Grip du Havre de Grace, Le Grip Jean-Baptiste, 1762, manuscrit sur papier reliure en veau retourné, 140 illustrations et diagrammes, 6 volvelles, 1 vue de navire de guerre, 33 x 21 cm, Le Havre, bibliothèque municipale, Ms G 001 Le Cayez de navigation
Couvert d’une peau retournée, ce Cayez est constitué de plus de 350 pages, comportant 140 illustrations et diagrammes (dont 7 planches dépliantes), ainsi qu’une vue de profil d’un bateau, certainement le navire de guerre sur lequel Le Grip avait embarqué. Il contient également 6 volvelles, disques mobiles en papier pivotant les uns sur les autres destinés à simplifier les calculs d’événements cycliques, notamment pour la navigation. Elles permettent de simplifier des calculs complexes. L’ouvrage mesure un peu plus de 30 centimètres et comporte de nombreuses figures finement exécutées. Conservé dans une collection privée vers 1920, sa trace a été perdue jusqu’en 2019 où il réapparait chez un vendeur de livres rares. Le temps a commencé à attaquer l’ouvrage : trois des six volvelles ne tournent plus. Le papier servant à maintenir les volvelles en place a jauni (peut-être en raison de la colle), et des trous dus à l’acidité de l’encre utilisée sont apparus
Outre des diagrammes et autres illustrations, on y trouve également les notes des cours pratiques dispensés par le fécampois Jean-Louis Cléron, « maistre d’hydrographie au port du Havre », dont Le Grip était l’élève à l’Ecole royale d’hydrographie du Havre (l’une des plus importantes de France à cette époque). Néanmoins, Le Grip n’ayant pas ses notes avec lui lors de la capture (il était considéré comme étant « tous nuds »), l’ouvrage manque d’explications sur certains points importants pour les marins. Par exemple, les longitudes n’y figurent pas alors qu’il dédie un chapitre et plusieurs illustrations aux latitudes.
Détail] Au nom de la plus grande gloire de Dieu soit fait le présent cayez de navigation pour servir à moi, Jean-Baptiste Le Grip du Havre de Grace, Le Grip Jean-Baptiste, 1762, manuscrit sur papier reliure en veau retourné, 140 illustrations et diagrammes, 6 volvelles, 1 vue de navire de guerre, 33 x 21 cm, Le Havre, bibliothèque municipale, Ms G 001
Le Grip aurait suivi ces cours entre 1754 et 1756, période où il était peu à bord. Il navigue ensuite jusqu’à sa captivité avec de trop courtes interruptions pour suivre un enseignement avec assiduité. Devenu marin sur le tard et sans aucune formation préliminaire, on peut penser que Le Grip a jugé nécessaire de se former et d’acquérir des connaissances théoriques, afin de se hisser dans la hiérarchie et se voir confier de nouvelles responsabilités. Mais puisque Le Grip était très souvent sur le pont d’un bateau, dans la marine royale ou sous d’autres pavillons, il n’a peut-être pas eu l’occasion de suivre tous les cours de l’Ecole et ce Cayez peut aussi être considéré comme inachevé.
Notice descriptive du manuscrit
Consulter le document en ligne.
En savoir plus :Trésors à la maison #6 : Le Grip, un marin havrais au XVIIIe siècle [en ligne] (page consultée le 20/10/2021).
ASSP ROUEN. Jean-Baptiste Legrip [en ligne] (page consultée le 20/10/2021).
BibliographieDUPEYRE. Jean- Baptiste LE GRIP, 1734- 1813, Une vie de marin au XVIIIe siècle [en ligne] (page consultée le 20/07/2021).
HAGUET. Un manuscrit havrais de navigation du XVIIIe siècle acquis par la bibliothèque municipale du Havre [en ligne] (page consultée le 20/07/2021).
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15:07
“Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l’espace français. Moyen Âge et Renaissance” (2019). Prix et compte rendu
sur Cartes et figures du mondeJuliette DUMASY-RABINEAU, Nadine GASTALDI et Camille SERCHUK dir., Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l’espace français. Moyen Âge et Renaissance, Paris-New York, Le Passage, 2019, 239 p., format 25 x 30 cm. ISBN 978-2-84472-427-0 (25 E).
Prix reçus par cet ouvrage :
– Prix Duchalais 2020 décerné par l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres
– Honorable Mention for the Prize in Map history 2021 décerné par ISH-Map (International Society for the History of Map)
Voir le compte rendu de l’ouvrage par Annie Antoine, professeur émérite d’histoire moderne, Université Rennes 2
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18:49
Exposition “A la carte ! Regards sur les pays de Riez, de Vie et de Monts”, décembre 2021- été 2022
sur Cartes et figures du mondeL’association Histoire Culture et Patrimoine du Pays de Rié propose, de décembre
2021 à l’été 2022, une exposition de cartes anciennes qui concernent le littoral vendéen entre Saint-Jean-de-Monts et les Sables-d’Olonne ainsi que les marais qui en constituent l’arrière pays (marais de Monts et de Vie).
Cette exosition, réalisée par Annie Antoine et Patrick Avrillas, se compose d’une collection particulière de 22 cartes issues des atlas d'Ortelius, de Mercator, de Blaeu, de Jaillot, de Van Keulen, de Beautemps-Beaupré, etc.ainsi que de 40 panneaux explicatifs présentant des reproductions de documents conservés notamment aux Archives nationales, à la Bibliothèque nationale de France, au Service historique de la défense à Vincennes, aux Archives départementales de la Vendée.
Ces cartes sont réunies par thèmes : cartes marines, cartes militaires, cartes du marais, travaux du port... et aussi par époques. Les rassembler dans cette exposition permet de comprendre l’évolution et l’état actuel de nos paysages ainsi que les différentes manières de dessiner et d’utiliser les cartes géographiques au cours du temps.L’exposition se déroulera successivement dans les lieux suivants :
- du 22 décembre 2021 au 29 janvier 2022 : les panneaux et la collection particulière de cartes seront visibles à la Médiathèque de Saint-Hilaire de Riez, Square des droits de l'Homme, 85270 Saint-Hilaire-de-Riez, Tél. : 02 51 59 94 55, mediatheque@sainthilairederiez.fr
- à partir du mois de mars et jusqu’au 5 juin 2022, l’ensemble sera hébergé à BIOTOPIA (Saint-Jean-de-Monts), 50 avenue Abbé Thibaud, 85690 Notre Dame de Monts, Tél. : 02 28 11 20 93
- durant l’été 2022 (du 15 juin au 18 septembre), les 40 panneaux seront exposés en plein air sur quatre sites à Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez : la Place Gaston Pateau (Saint-Hilaire), la promenade Marie de Beaucaire (Saint-Gilles), la Maison des Écrivains de la mer (Croix-de-Vie) et la villa Grosse Terre (sur la Corniche). -
18:08
Nouvelle Publication : “Globes et Sphères : deux mille ans d’histoire” (juin 2021)
sur Cartes et figures du mondeLes actes de la journée d’étude qui s’est tenue à la Bibliothèque nationale de France le 7 juin 2019 dans la cadre de l’exposition “Le Monde en sphères” viennent de paraître dans la revue du Comité français de Cartographie, Cartes & Géomatique, n°243-244 (mars-juin 2021).
Ce numéro rassemble sept articles dont 5 en version bilingue français – anglais. Les auteurs y partagent le fruit de recherches inédites ou prolongent des aperçus souvent trop brefs donnés dans la catalogue de l’exposition ; ils nous offrent ce faisant un regard diachronique et très divers sur un patrimoine encore trop souvent méconnu.
Pour se procurer le numéro, écrire à : lecfc@lecfc.fr ou francois.lecordix@lecfc.fr. Prix à l’unité : 30 E
SOMMAIRE Introduction : de l’exposition « Le Monde en sphères » au symposium « Globes et sphères : deux mille ans d’histoire » par Catherine Hofmann Première partie. Les globes célestes entre Orient et Occident (Antiquité et Moyen Âge) James Evans, Globes et cadrans solaires. Sur une statuette d’Atlas trouvée à Tor Paterno (Soane M1254)Globes and Sundials: On a Statuette of Atlas found at Tor Paterno (Soane M1254)
Elly Dekker, La sphère céleste de Gerbert d’Aurillac : sa place dans l’histoire de la cartographie du cielThe celestial globe of Gerbert of Aurillac: its place in the history of celestial cartography
Taha Yasin Arslan, Saisir les cieux : la fabrication des globes célestes en terres d’IslamSeizing the Heavens: Making Celestial Globes in the Islamic world
Deuxième partie. Le triomphe du globe terrestre (XVIe- XXe siècle) Anthony Turner, Horloges et globes : prolégomènes à une analyse historiqueClocks and Globes: prolegomena for an historical analysis
Martin Vailly, La sphère et son manuel : le globe terrestre entre théorie et pratique (1660 – 1715) Catherine Hofmann et Eve Netchine, Le globe du Dauphin (1786-1789): archaïsmes et modernité d’un objet gigogne Jan Mokre, Le développement de nouveaux types de globes terrestres au XIXe et au début du XXe siècleThe development of new types of terrestrial globes in the nineteenth and early twentieth centuries
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16:52
« Dessiner pour Napoléon », Exposition aux Archives nationales, 1er septembre-18 octobre 2021
sur Cartes et figures du mondeTrésors de la secrétairie d’Etat impérialeL’exposition consacrée aux documents figurés appartenant au fonds de la Secrétairerie d’Etat impériale vient de rouvrir aux Archives nationales ce premier septembre. Jusqu’au lundi 18 octobre, elle permet aux amateurs de cartes et de plans d’admirer des documents de la sous-série AFIV inédits et tout juste restaurés avec le soutien de la Fondation Napoléon.
L’exposition est enrichie aussi de documents et objets issus d’autres séries (un très beau plans de Beautemps-Beaupré issu de la sous-série MAP/6JJ) ou prêtés par diverses institutions (Fondation Napoléon, Service historique de la Défense, Institut de France, Mobilier national, musée des Arts et métiers, musée des Beaux-Arts de Dijon).
Un beau catalogue prolonge l’exposition, avec pour titre « Dessiner pour Napoléon. Trésors de la Secrétairerie d’Etat impériale » (Michel Lafon, 2021). Pour en savoir plus, de nombreuses informations et des mini-conférences sont accessibles sur le site Internet des Archives nationales
LieuArchives nationales, 60 rue des Francs Bourgeois, Paris 3e
L’accès à la salle d’exposition nécessite la présentation du passe sanitaire.
Pour en savoir plus : [https:]] -
19:22
Du jardin vers le monde, du monde au jardin, Paris, 1er octobre 2021
sur Cartes et figures du mondeJournée d’étude sur la cartographie et l’histoire naturellePlanisphère zoologique de Perrot (détail) Présentation
Les jardins naturalistes, botaniques et zoologiques, partagent avec la cartographie la volonté de décrire le monde de manière à la fois exhaustive et ordonnée. Les échelles, les matériaux, les apparences de la représentation sont certes différents. Mais il s’agit bien, dans la carte comme dans le jardin, d’élaborer une image du monde qui puisse être lisible par tout un chacun. Cartes et jardins font partie de ce grand effort scientifique qui consiste à faire voir et faire comprendre le monde et ses espaces, naturels et humains.
Cette journée d’étude propose d’explorer les rapports qui se sont noués entre la cartographie et le jardin, notamment au Jardin des Plantes, du point de vue de l’acquisition, de l’organisation, de la représentation et de la diffusion des connaissances naturelles.
Organisateurs- Comité Français de Cartographie (commission ‘histoire’)
- Direction des bibliothèques du Muséum national d’Histoire Naturelle
- Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution, Muséum national d’histoire naturelle, 36 rue Geoffroy Saint-Hilaire 75005 Paris
[https:]]
L’accès à la journée sera libre sous réserve de présentation d’un passe sanitaire; le port du masque sera obligatoire pour tous les participants.
Programme détaillé -
18:34
« Cartes et révolution », conférences 2020-2021 de George Tolias, EPHE
sur Cartes et figures du mondeLe séminaire “Représentation de l’espace : Moyen Âge – Époque moderne” animé par George Tolias, directeur d’Études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE), sera dédié cette année à la cartographie de la Grèce insurgée et à la création de l’Etat grec moderne, dont on célèbre le bicentenaire (1821-2021).
Alexandros Mavrocordatos, chef du
gouvernement révolutionnaire, aux murs
de Missolonghi (tenant une carte à la
main).
Peter von Hess, Griechenlands
Befreiung … in XXXIX Bildern, Munich,
1834Le séminaire aura lieu par visioconférence un jeudi sur deux, à partir du 19 novembre 2020, entre 11h00 et 14h00, heure de Paris, sur la plateforme GoToMeeting de l’EPHE.
Programme complet :
Cartes-et-Revolution-Programme-TéléchargerModalités d’accès :
Participez au séminaire depuis votre ordinateur, tablette ou smartphone :
https://global.gotomeeting.com/join/205374101Vous pouvez aussi appeler à l’aide de votre téléphone.
États-Unis: +1 (571) 317-3129Code d’accès: 205-374-101
Nº de téléphone supplémentaires:
France: +33 170 950 594
Grèce: +30 21 0 300 2583Rejoignez la réunion depuis une salle ou un système de vidéoconférence.
Composez ou tapez : 67.217.95.2 ou inroomlink.goto.com
ID réunion: 205 374 101
Ou appelez directement: 205374101@67.217.95.2 ou 67.217.95.2##205374101Vous n’utilisez pas encore GoToMeeting ? Téléchargez l’application dès
maintenant et soyez prêt pour votre première réunion
[https:] -
18:09
La BnF et vous : enquête sur les utilisateurs de la Bibliothèque nationale de France
sur Cartes et figures du mondeLa BnF, partenaire de ce blog, conduit régulièrement des études sur ses publics sur site ou à distance, afin de mieux comprendre l’usage de ses services et les faire ainsi évoluer. Pour l’automne 2020 est reconduite la « grande » enquête par questionnaire qui vise à cartographier l’ensemble des usagers de la BnF, des férus de Gallica aux visiteurs des lieux, des fans de ses réseaux sociaux aux chercheurs spécialisés de ses collections.
En indiquant comment vous connaissez la BnF et ses services mais aussi ce que vous faites sur ses sites internes ou avec ses ressources, vous contribuerez à développer des nouveaux services.
Merci de prendre 15 à 30 minutes pour répondre à l’enquête :
et retrouvez les résultats début 2021 sur le site internet de la BnF, rubrique « mieux connaître les publics ».
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18:27
Journée d’études « Du jardin vers le monde et du monde au jardin », Muséum national d’histoire naturelle, 4 décembre 2020
sur Cartes et figures du mondeREPORT à une date encore indéterminée en raison de la crise sanitaire
Journée d’étude organisée par le Comité Français de Cartographie (commission ‘histoire’) et la Direction des bibliothèques du Muséum national d’Histoire Naturelle
Vendredi 4 décembre 2020
Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution, Muséum national d’histoire naturelle (36 rue Geoffroy Saint-Hilaire 75005 Paris)
En raison de la crise sanitaire, inscription préalable obligatoire (places disponibles limitées) à l’adresse suivante: https://www.eventbrite.fr/e/billets-du-jardin-vers-le-monde-et-du-monde-au-jardin-122430622287
Frédéric Scalberge, Jardin du Roy pour la culture des plantes médicinales, 1636. Muséum national d’histoire naturelle, OA 912 (détail)
Présentation
Les jardins naturalistes, botaniques et zoologiques, partagent avec la cartographie la volonté de décrire le monde de manière à la fois exhaustive et ordonnée. Les échelles, les matériaux, les apparences de la représentation sont certes différents. Mais il s’agit bien, dans la carte comme dans le jardin, d’élaborer une image du monde qui puisse être lisible par tout un chacun. Cartes et jardins font partie de ce grand effort scientifique qui consiste à faire voir et faire comprendre le monde et ses espaces, naturels et humains.
La journée d’études organisée conjointement par la Commission « Histoire » du Comité Français de Cartographie et la Direction des bibliothèques du Muséum national d’Histoire Naturelle se propose d’explorer les rapports qui se sont noués entre la cartographie et le jardin, notamment au Jardin des Plantes, du point de vue de l’acquisition, de l’organisation, de la représentation et de la diffusion des connaissances naturelles.
PROGRAMME DETAILLE : Programme-JE-Jardins_4dec2020-finalTélécharger -
16:04
« La France vue d’ailleurs », un cycle de conférences à la Bibliothèque nationale de France, automne 2020
sur Cartes et figures du mondeFaire parler le hors-champ
À l’heure où le passé colonial fait une irruption violente dans l’actualité et où le socle de la mémoire collective est ébranlé par des statues qu’on déboulonne, comment la cartographie, l’histoire de la colonisation et la généalogie des savoirs concourent-elles à éclairer l’objet « France » ? Un nouveau cycle de conférences explore ce questionnement.
Cycle de conférences conçu et animé par CRISTINA ION, conservatrice au département des Cartes et plans de la Bibliothèque Nationale de France
BnF, site François-Mitterrand, salle 70, les jeudi 24 septembre, 14 octobre et 24 novembre 2020, 18h30-20h. Entrée libre sur réservation préalable en raison de la crise sanitaire (voir site institutionnel de la BnF [https:]
Atlas national illustré – frontispice. E. Combette éditeur, 1845
Toute démarche critique est un exercice de décentrement : accorder son intérêt à autre chose que soi permet précisément de sortir de soi. C’est un tel exercice qui est proposé ici. Son ambition est de de faire un détour par des points de vue extérieurs, culturellement et géographiquement autres, pour mettre au jour les opérations intellectuelles et les constructions imaginaires qui ont contribué à asseoir un récit autocentré et univoque sur la France. Ainsi, plutôt que de convoquer une altérité souvent essentialisée et fantasmée, ce cycle de conférences entend débusquer le hors-champ qui reste dans l’angle mort des approches de la France, de son histoire, de ses traditions savantes et de ses pratiques patrimoniales. L’enjeu n’est donc pas tant d’opérer un retour sur soi à partir d’un « ailleurs », volontairement ou inconsciemment exotisé que nous avons nous-mêmes construit, mais de saisir cet « ailleurs » dans son historicité, ses archives, l’inscrire dans son espace.
Le projet n’est pas de réunir a priori des approches sous la bannière d’une critique de la modernité occidentale et de son étouffante hégémonie, qui supposerait, par exemple, les « études postcoloniales » comme un corps de doctrine constitué. Ce cycle tente au contraire de donner une consistance propre à cet ailleurs pour mieux entendre ce qu’il nous dit de la France. Quelle meilleure entrée en matière que la conférence de Christian Grataloup, qui propose un bilan critique de la cartographie historique de la France et de ses mythes fondateurs, et, chemin faisant, examine le rapport de la société française à son passé ? Suivront deux autres conférences qui mettront l’accent, pour l’une, sur les débuts de l’occupation coloniale de l’Afrique de l’Ouest vus par les peuples colonisés (Camille Lefebvre), et pour l’autre, sur l’élaboration de l’orientalisme savant à travers une circulation complexe des savoirs entre l’Europe et la partie du monde qu’elle désignait comme l’« Orient » (Pascale Rabault-Feuerhahn).
24 septembre – Christian Grataloup, « L’histoire de France en atlas : mémoires, mondialités, roman national »
14 octobre – Camille Lefebvre, « Quand les Français n’étaient pas forts. Récits sahéliens des débuts de l’occupation coloniale »
24 novembre – Pascale Rabault-Feuerhahn, « L’orientalisme au prisme des transferts culturels »
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18:35
Disparition de Monique Pelletier (1934-2020)
sur Cartes et figures du mondeBrève nécrologie de Monique Pelletier (9 septembre 1934 – 21 janvier 2020)Monique Pelletier (1934-2020)
Nous avons appris avec tristesse le décès de Monique Pelletier, qui a dirigé le département des Cartes et plans de 1976 à 1999. Nous regrettons aujourd’hui une grande figure de la bibliothèque et une collègue passionnée par tous les aspects de notre métier.
Ayant obtenu le diplôme d’archiviste paléographe à l’École des Chartes en 1960, Monique Pelletier consacra l’ensemble de sa carrière à la Bibliothèque nationale. Après 17 ans passés au département des Entrées où elle œuvra notamment à la réalisation de nouveau Catalogue général (1960-1970), l’exposition “Baudelaire” et participa à la définition des normes de description bibliographique ISBD, Monique Pelletier fut nommée au département des Cartes et plans, qu’elle dirigea pendant 22 ans.
Son rôle au sein de ce département, son implication forte dans les instances nationales (Comité français de cartographie, Comité des travaux historiques et scientifiques dont elle présida la section Géographie, 1977) et internationales (IFLA, LIBER, revue Imago Mundi, Association cartographique internationale), tout comme sa curiosité insatiable et son goût profond pour la recherche en histoire de la cartographie – qui ne se sont pas démentis après sa retraite – ont laissé une empreinte durable au sein de la communauté des historiens de la cartographie et de celle des bibliothécaires et des cartothécaires.
Elle a attaché son nom notamment à l’histoire de la première carte topographique française et à celle des astronomes et cartographes Cassini, en publiant en 1990 “La carte de Cassini : l’extraordinaire aventure de la carte de France”. Un recueil de ses articles, publié au moment de son départ de la bibliothèque, donne un aperçu de l’étendue de ses travaux et de ses coups de cœur : Tours et contours de la Terre : Itinéraires d’une femme au cœur de la cartographie, 1999.
Monique Pelletier était chevalier des Palmes académiques (1978) et de la Légion d’honneur (1998).
Pour plus d’information sur ses principales publications : [https:]
We have learnt with sadness of the death of Monqiue Pelletier on 21 January 2020. She was the director of the Department of Maps and Plans in the Bibliothèque nationale in Paris from 1976 to 1999. We have lost one of the most eminent members of the Library who was devoted to our field of study and to our profession.
Having obtained her archives diploma in palaeography at the renowned Ecole des Chartes in 1960, Monique Pelletier devoted the whole of her career to the Bibliothèque nationale. After 17 years working in the Accessions Department, notably on the publication of the new general library catalogue (1960-70), on the exhibition on Baudelaire, and also on the compilation of the standards for bibliographic description (ISBD), Monique Pelletier was appointed to the Department of Maps and Plans, which she directed for 22 years.
She was not only at the core of the department, but had a strong involvement in national life, via the Comité francais de cartographie (trsl. French Committee on Cartography), Comité des travaux historiques et scientifiques (trsl. Committee on historical and scientific works) of which she became the president of the section on Geography in 1977. Internationally she was also very well known for her roles in IFLA, LIBER, as a director of the journal Imago Mundi, and the Association cartographique international (trsl. International Cartographic Association). Her infinite curiosity and her profound love for research in the history of cartography, which did not diminish when she retired, has left an indelible imprint on the community of historians of cartography and in the memories of map librarians, archivists, curators and librarians.
In particular she is remembered for her notable contribution to the history of the first topographic map of France and of the work of the Cassini family of cartographers and astronomers in her publication of 1990 ‘’La carte de Cassini: l’extraordinaire aventure de la carte de France’’. A collection of her articles published at the time of her retirement gives a good account of her extensive researches and of the interests close to her heart: ‘’Monique Pelletier, Tours et contours de la terre: Itinéraires d’une femme au coeur de la cartographie, 1999.
Monique Pelletier was appointed chevalier des Palmes académiques (1978) and also chevalier of the Légion d’honneur (1998).
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19:39
Archives du Laboratoire de cartographie de l’EPHE/EHESS aux Archives nationales – un instrument de recherche en ligne
sur Cartes et figures du mondeUn instrument de recherche donne accès aux archives du Laboratoire de cartographie de l’École pratique des Hautes études, conservées aux Archives nationales (France, Pierrefitte). Accès direct : Guide Bertin AN“La forêt en 1950” par Jacques Bertin
Le Laboratoire de cartographie de l’École pratique des hautes études est fondé au sein de la VIe section en 1954 par Jacques Bertin (1918-2010), diplômé de l’École de cartographie de l’Université de Paris et membre du Centre national de la recherche scientifique depuis 1952. Il reste au sein de l’École des hautes études en sciences sociales, transformation de la VIe section, quand celle-ci s’autonomise en 1975.
J. Bertin le dirige jusqu’en 1985 et y mène, jusqu’aux années 1970, des recherches innovantes et durablement marquantes en visualisation graphique des données, dont témoignent l’invention des « matrices ordonnables » et la publication de La sémiologie graphique. Les diagrammes, les réseaux, les cartes (Paris et La Haye, Mouton et Gauthier-Villars, 1967). Par la suite, cependant, le Laboratoire ne prend pas assez résolument le tournant de l’informatique et il finit par disparaître au cours des années 1990, ses membres étant progressivement rattachés soit au service des éditions de l’EHESS, soit à des centres de l’École.
Membres du Laboratoire de cartographie la VIe section de l’Ecole pratique des hautes-études autour de Jacques Bertin (avec la pipe) en 1964
Les archives du Laboratoire, versées aux Archives nationales en 2001 et 2015, permettent de suivre finement son fonctionnement interne, à travers le rôle de ses 26 collaborateurs (rédacteurs, cartographes, dessinateurs, photographes, secrétaires, comptables). Elles reflètent aussi ses trois fonctions : « laboratoire de service », fournissant cartes et graphiques aux chercheurs de l’École et au-delà ; pôle de recherche en visualisation graphique ; lieu d’enseignement autour de ce domaine spécifique.
Très riches par leur contenu où apparaissent les grands noms des sciences sociales et humaines de la seconde moitié du XXe siècle et où transparaissent toutes les recherches intellectuelles et pratiques menées ou mises en œuvre pour la confection des cartes et graphiques (au moment charnière qui précède le développement des SIG), ces archives restaient inaccessibles, faute d’un instrument de recherche unifié. Celui-ci est aujourd’hui disponible dans la Salle des inventaires virtuelle des Archives nationales (Guide Bertin AN).
Ce Guide, publié en 2019 par Marine Coquet, sous la direction de Cécile Fabris, rassemble, ordonne et enrichit les anciens instruments de recherche existant, correspondant aux 17 versements constituant le fonds. Si certaines parties du fonds sont encore à traiter (films, bibliothèque, photographies) et si des liens entre ses éléments épars sont à établir, ce Guide – accompagné d’une Notice Producteur sur l’histoire du Laboratoire (Labo Bertin NP) – en permet une exploration sûre et étendue. Il donne accès, notamment, à la documentation cartographique – dont de nombreuses cartes étrangères – réunie par le Laboratoire pour concevoir ses propres cartes et schémas. Ce Guide ouvre la voie aussi de la comparaison avec le fonds Bertin – archives et documentation restées aux mains de J. Bertin – arrivé par don à la Bibliothèque nationale de France en 2007.
Si le fonds des Archives nationales est ainsi ouvert aux chercheurs, on notera que la consultation des documents déposés en magasins « cartes et plans » – qui en forment la majeure partie – se fait de manière « différée », via une procédure d’extrait (extrait cartes et plans). Il est donc recommandé de faire sa demande bien à l’avance, avant de se déplacer pour consulter ce type de documents.
Présentation par Nadine Gastaldi, chargée de mission Cartes et plans, Direction des fonds, Archives nationales
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12:43
Appel à communications : ‘Du jardin vers le monde et du monde au jardin : la cartographie et l’histoire naturelle’, date butoir : 20 mars 2020
sur Cartes et figures du mondeJournée d’études : « Du jardin vers le monde et du monde au jardin : la cartographie et l’histoire naturelle »
Date : 4 décembre 2020
Lieu : Paris, Auditorium de la Grande Galerie de l’Évolution, Muséum national d’histoire naturelle
Organisateurs : Comité Français de Cartographie (commission ‘histoire’) et Direction des bibliothèques et de la documentation du Muséum National d’Histoire NaturellePartie méridionale de l’Afrique sur les observations de François Levaillant, 1790. – Détail
Argumentaire
Les jardins naturalistes, botanique et zoologique, partagent avec la cartographie la volonté de décrire le monde de manière à la fois exhaustive et ordonnée. Les échelles, les matériaux, les apparences de la représentation sont certes différents. Mais il s’agit bien, dans la carte comme dans le jardin, d’élaborer une image du monde qui puisse être lisible par tout un chacun. Cartes et jardins font partie de ce grand effort scientifique qui consiste à faire voir et faire comprendre le monde et ses espaces, naturels et humains.
La journée d’études organisée conjointement par la Commission « Histoire » du Comité Français de Cartographie et la Bibliothèque du Muséum National d’Histoire Naturelle se propose d’explorer les rapports qui se sont noués entre la cartographie et le jardin, notamment au Jardin des Plantes, du point de vue de l’acquisition, de l’organisation, de la représentation et de la diffusion des connaissances naturelles. La période étudiée pourra remonter aux origines médiévales de l’activité de collecte et de description du monde naturel, mais on insistera surtout sur les périodes modernes et contemporaines liées à l’institution du Jardin des Plantes et à son fonctionnement jusqu’à nos jours.
Deux directions sont à envisager : celle qui conduit du jardin vers le monde ; celle qui ramène, pour ainsi dire, le monde vers et dans le jardin.
La cartographie est engagée à des titres et sous des formes multiples dans les opérations de description et de représentation des mondes naturels et humains. De la géologie à l’ethnographie, de la botanique à la zoologie : c’est l’ensemble du champ d’investigation ouvert aux naturalistes qui est devenu le théâtre de la mise en œuvre des opérations cartographiques.
Il s’agirait alors, dans les contributions à cette Journée d’étude, d’analyser dans un premier temps les diverses façons dont les cartes, aux côtés des archives et autres documents de terrain, ont été mobilisées dans la construction des connaissances naturalistes. Les échelles, les supports matériels, les sémiologies, les modes d’écriture, mais aussi les usages, qui peuvent parfois différer du tout au tout, feront l’objet d’un intérêt particulier. Autrement dit : à quoi servent les cartes sur le terrain naturaliste et comment sont-elles conçues, fabriquées, utilisées, à quelles fins ?
Mais on aimerait également, dans un second temps de cette Journée d’études, pour ainsi dire symétrique au premier, envisager le jardin comme une sorte de carte. Le jardin propose à ses visiteurs et usagers une représentation synthétique, et accessible, des mondes naturels dont les échantillons sont parvenus jusqu’à lui et y ont été rassemblés. Mais le jardin est d’abord un espace, lui-même projeté et fabriqué, entretenu et transformé. A quelles fins ? Sous quelles formes ? L’espace du jardin a été chargé, en quelque sorte, de la mission de faire voir le monde sous ses différentes espèces. Mais comment ses concepteurs, ainsi que les savants y travaillant, ont-ils assumé cette charge ? Autrement dit : quelle(s) carte(s) du monde naturel ont-ils élaboré et diffusé par l’intermédiaire du jardin ?
A cet égard, on accueillera de façon privilégiée les contributions qui sont reliées au Jardin des plantes, et à la documentation cartographique qui est conservée dans ses bibliothèques.Modalités pratiques
Les propositions de communication (environ 1500 signes), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer avant le 20 mars à l’adresse suivante : catherine.hofmann@bnf.fr.
Le comité de sélection communiquera les résultats de l’appel à communication au plus tard le 30 mai 2020.
Les communications retenues auront vocation à être publiées dans un numéro de la revue du Comité français de cartographie, Cartes & Géomatique, au courant de l’année 2021.
Texte de l’appel : JE CFC – MNHN 2020 – appel à communications
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12:50
Un manuscrit havrais de navigation du XVIIIe siècle acquis par la bibliothèque municipale du Havre
sur Cartes et figures du monde[Mise à jour] Le manuscrit du Cayez de navigation est désormais en ligne : Consulter le document en ligne.
Jean-Baptiste Le Grip, Cayez de navigation, 1762. Le Havre, Bibliothèque municipale
Depuis 2019, la bibliothèque municipale du Havre conserve dans ses réserves un nouveau trésor, qui n’est pas sans rapport avec la cartographie : le manuscrit de navigation du marin havrais Jean-Baptiste Le Grip (1762). Ce grand et épais in-folio de plus de 30 cm, relié en veau retourné (suède), est composé de 358 pages couvertes d’une écriture serrée à l’encre brune, enrichies de 140 illustrations (dont 7 planches dépliantes), 6 volvelles (disques mobiles en papier pivotant les uns sur les autres destinés à simplifier les calculs d’événements cycliques) et d’une vue de navire de guerre. Les dernières pages sont consacrées à l’art de dresser une carte.
Parmi les axes d’acquisition de la bibliothèque municipale, l’histoire du port du Havre et de la navigation occupe une place majeure, compte-tenu de l’importance qu’occupe la mer dans l’histoire de la ville. L’école royale d’hydrographie du Havre, fondée en 1666, devient rapidement la plus importante de France. Elle forme pilotes et capitaines, voit enseigner dans ses murs les plus grands professeurs d’hydrographie, comme Pierre Bouguer (1698-1758), dont le Nouveau traité de navigation fait référence tout au long du XVIIIe siècle. On y apprenait à naviguer, et donc, entre autres, à savoir utiliser les cartes, mais aussi les construire.
Or le fonds de la bibliothèque du Havre relatif à son histoire navale n’est pas aussi riche que pourrait le laisser penser son statut de bibliothèque de ville portuaire. Les collections des armateurs sont dispersées au gré des infortunes commerciales, les ouvrages d’hydrographie havraise anciens et précieux, comme les Premières œuvres (1583) de Jacques de Vaulx, enrichis d’instruments nautiques animés en vélin ou l’atlas splendidement enluminé de 56 cartes, la Cosmographie universelle de Guillaume Le Testu (1556), sont conservés à la Bibliothèque nationale de France. L’entrée dans les collections du fonds patrimonial d’un manuscrit d’hydrographie havrais de 1762 constitue dès lors un événement.
Ce Cayez de navigation était connu indirectement, par une description donnée en 1920, par Albert Anthiaume, un spécialiste de l’histoire nautique, dans son ouvrage Évolution et enseignement de la science nautique. Le document était alors en mains privées. En 1930, il passe en vente publique, puis sa trace est perdue, jusqu’à sa mise en vente chez un libraire hollandais en 2019.
Jean-Baptiste Le Grip est né en 1734 à Pretreville près de Lisieux, mais signe son manuscrit « Jean-Baptiste Le Grip du Havre de Grâce ». Probablement fils de tisserand, le marin étudie à l’école d’hydrographie du Havre auprès de Jean-Louis Cléron père. En 1762, alors que la Guerre de Sept ans, qui oppose la France à l’archiduché d’Autriche, au royaume de Prusse et au royaume de Grande-Bretagne, fait rage, le navire de Le Grip est pris et celui-ci est fait prisonnier. Le royaume de Grande-Bretagne a pour stratégie de capturer le maximum de marins pour affaiblir la marine française, qui compte un nombre limité d’hommes expérimentés en mer.
Le Grip est alors retenu au château de Sissinghurst, situé dans le comté du Kent. S’il s’agit aujourd’hui d’une demeure magnifique entourée d’un jardin réputé, c’est au XVIIIe siècle une terrible prison : les captifs vivent pendant des mois dans des cellules puantes, sales, sans air, manquant de vivres et d’eau potable.
A cette date, Le Grip n’est pas encore pilote ou capitaine, mais doit déjà faire partie des officiers du vaisseau. Il bénéficie manifestement de conditions de détention plus favorable que celles du marin ordinaire : ses geôliers lui ont fourni du papier, de l’encre, sans doute une table et une chaise, peut-être contre services.
Concernant le contenu du Cayez, il est très vraisemblablement rédigé à partir des leçons dispensés par Jean-Louis Cléron, capitaine au long cours expérimenté, devenu « maistre de navigation au port du Havre» (c’est-à-dire professeur à l’école d’hydrographie) de 1753 à 1772, soit. Il est probable que les aspirants pilotes emportaient à bord leurs notes de cours.
Peu après sa captivité, le Grip est reçu pilote à l’amirauté du Havre le 27 avril 1764. On peut formuler l’hypothèse, qui reste à confirmer, que produire ce mémoire, sans doute agrémenté de trouvailles personnelles, était un atout pour obtenir le grade de pilote. A ce titre, une étude comparative des manuscrits de navigation normands produits dans des circonstances similaires (deux autres sont connus) sera menée.
Après sa nomination, Le Grip embarque quasiment tous les ans au long cours jusque 1791, où il renonce à la navigation. Il a, en 27 ans, principalement navigué vers des colonies françaises, effectuant 1 voyage pour Cayenne, 8 voyages en Martinique, 4 voyages à Saint-Domingue et 1 voyage à Sao Tome. En pleine traite négrière, le rôle direct ou indirect de Le Grip dans ce commerce devra impérativement faire l’objet d’un examen, d’autant que Jean-Baptiste Le Grip, à la fin de sa carrière, a signé en tant que capitaine, une adresse contre l’abolition de l’esclavage.
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18:23
Conference : “Medieval and Early Modern Large-scale Cartography in Europe”, 15-16 october 2019, Paris-Orléans
sur Cartes et figures du mondeColloque international “La cartographie à grande échelle en Europe au Moyen Âge et à la Renaissance : formes, acteurs, pratiques”, 15-16 octobre 2019, Paris-Orléans
Le colloque est organisé à l’occasion de l’exposition “Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l’espace français, Moyen Âge et Renaissance”, Musée des Archives Nationales, Hôtel Soubise (Paris 3e arr.), 25 septembre 2019-6 janvier 2020. Il portera sur l’émergence, les formes et les fonctions des cartes à grande échelle (ou cartes locales et régionales) au Moyen Âge et à la Renaissance.
Conference : “Medieval and Early Modern Large-scale Cartography in Europe”, 15-16 october 2019, Paris-Orléans
The colloquium will be held in conjunction with the exhibition entitled “Quand les artistes dessinaient les cartes” at the National Archives in Paris (25 september 2019-6 january 2020). It will focus on the emergence, forms, and functions of large-scale cartography in Europe during the Middle Ages and the beginning of the Early Modern period.
Programme du colloque
[www.archives-nationales.culture.gouv.fr]
Exposition
[www.archives-nationales.culture.gouv.fr]
Dossier de presse
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18:11
Coronelli Society – Symposium à Zurich, 2-5 octobre 2019
sur Cartes et figures du mondeL’international Coronelli Society organise son 14e symposium à Zurich du 2 au 5 octobre 2019.
Vous trouverez ci-joint le programme et le bulletin d’inscription : Programme Zurich, 2-5 octobre 2019
Voir aussi le site de la Coronelli Society : [www.coronelli.org]
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17:40
Symposium “Globes et sphères, 2000 ans d’histoire”, Bibliothèque nationale de France, 7 juin 2019
sur Cartes et figures du mondeDans le cadre de l’exposition « Le Monde en sphères » et avec le soutien du Comité français de Cartographie, la BnF organise le 7 juin 2019 un symposium qui porte sur les objets qui sont au coeur de l’exposition : les globes et sphères armillaires, instruments scientifiques et oeuvres d’art marqués par une histoire pluriséculaire.
L’histoire de ces objets, qui ont incarné pendant plus de 2 000 ans le modèle sphérique de l’univers, peut être abordée sous de nombreux aspects: conception et production matérielle, cartographie terrestre ou céleste, diffusion et usages, symbolique et représentation dans les arts.
La journée d’étude se propose de porter un regard diachronique sur ce patrimoine trop souvent méconnu.
Programme de la journée en fichier pdf Télécharger PROGRAMME9h00 Accueil
9h15 Ouverture par Eve Netchine, directrice du département des Cartes et plans de la Bibliothèque nationale de France et Catherine Hofmann, co-commissaire de l’exposition, conservatrice en chef au département des Cartes et plans de la BnF
Première session : Les globes célestes entre Orient et en Occident (Antiquité et Moyen Âge)
Président de session : François Nawrocki, co-commissaire de l’exposition, directeur-adjoint de la bibliothèque Sainte-Geneviève
- 9h45 James Evans, historien de l’astronomie, University of Puget Sound (USA)
Globes et cadrans solaires : avec une attention particulière à une statuette d’Atlas portant une sphère creuse trouvée à Tor Paterno (Latium)
- 10h15 Elly Dekker, historienne des modèles et instruments astronomiques
The celestial globe of Gerbert of Aurillac: its place in the history of celestial cartography
10h45 pause
- 11h00 Taha Yasin Arslan, chercheur à l’université Medeniyet, département d’Histoire des sciences (Istanbul)
Seizing the Heavens: Making Celestial Globes
- 11h30 Anna Caiozzo, professeur d’histoire médiévale, Université Bordeaux Montaigne
L’imaginaire de la sphère dans la culture visuelle du monde musulman médiéval
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Deuxième session : Le triomphe du globe terrestre (XVI- XXe siècle)
Présidente de session : Hélène Richard, conservateur général honoraire des bibliothèques
- 14h00 François Nawrocki
L’Amérasie du Globe doré : invention et déconstruction d’un continent (1526-1538)
- 14h30 Anthony Turner, historien des sciences
Globes et horloges : prolégomènes à une analyse historique
- 15h00 Martin Vailly, doctorant en histoire, European University Institute – EHESS
La sphère et son manuel : les globes terrestres en tension entre théories et matérialité (1660-1715)
- 15h30 pause
- 15h45 Catherine Hofmann et Eve Netchine
Le globe du Dauphin (1789) : archaïsmes et modernité d’un objet gigogne
- 16h15 Jan Mokre, directeur du département des Cartes et du musée des Globes, Österreichische Nationalbibliothek
The development of new types of terrestrial globes in the 19th and early 20thcenturies
- 17h – 19h Visite de l’exposition par groupes de 15 personnes (sur inscription préalable le jour même)
Informations pratiques
- Mardi 7 juin 2019, 9 h – 18 h
- Entrée gratuite
- Bibliothèque nationale de France
- Adresse et transports – site François-Mitterrand
Plan d’accès au site François-Mitterrand [fichier .pdf – 62 Ko – 29/10/15 – 1 p.]
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12:41
Exposition “Le Monde en sphères” à la Bibliothèque nationale de France, 16 avril-21 juillet 2019
sur Cartes et figures du mondeLe globe est un objet familier, profondément ancré dans l’imaginaire de chacun. Un objet d’art et de savoir qui a incarné au fil des siècles la vision sphérique du monde. Comment appréhender aujourd’hui l’univers tel qu’il était connu et imaginé avant Copernic, avant Newton, avant les révolutions scientifiques et la conquête spatiale ? Initialement présentée au Louvre Abu Dhabi, l’exposition conçue par la BnF retrace 2500 ans d’une histoire des sciences et des représentations du ciel et de la Terre. De l’Antiquité à nos jours, de la conception d’un monde sphérique clos centré sur la Terre à celle d’un univers infini en perpétuelle évolution, elle tisse les fils qui relient la quête de savoir à la science et à l’imaginaire d’aujourd’hui.
Près de 200 œuvres remarquables composent un parcours qui place en son cœur ces objets fascinants que sont les sphères armillaires, les globes terrestres et célestes. Une quarantaine de ces instruments, souvent uniques, sont mis en concordance avec des œuvres d’une grande diversité qui en éclairent la production, les usages ainsi que la symbolique : vestiges archéologiques, monnaies et camées, traités manuscrits ou imprimés, mappemondes, estampes et peintures, œuvres contemporaines. Des dispositifs multimédias permettent d’explorer en détail quelques-unes de ces sphères et de pénétrer les mystères de leur conception et de leur fabrication.
Les pièces exposées sont issues des collections de la BnF et d’institutions prestigieuses parmi lesquelles le Musée du Louvre, le Centre Pompidou, le Centre national des Arts et Métiers ou encore le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.
Commissariat- Catherine Hofmann, conservatrice en chef au département des Cartes et plans, BnF
- François Nawrocki, conservateur en chef, directeur adjoint de la Bibliothèque Sainte-Geneviève
- Jean-Yves Sarazin (1969-2016), conservateur général, ancien directeur du département des Cartes et plans de la BnF
Bande annonce [https:]] de l’exposition :
Informations pratiques- Le Monde en sphères
- 16 avril au 21 juillet 2019
- Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand , Galerie 2
- Du mardi au samedi 10h > 19h, dimanche 13h > 19h, fermeture les lundis et jours fériés
- Tarif plein : 9 euros (billet couplé 2 expositions : 11 euros)
- Tarif réduit : 7 euros (billet couplé 2 expositions : 9 euros)
- Gratuit avec le Pass BnF lecture/culture et le Pass Recherche illimité
- Réservations FNAC au 0892 684 694 (0,34 euros TTC/min) et sur www.fnac.com
- Le Monde en sphères, Catalogue de l’exposition, Editions de la BnF, 272 pages, 170 illustrations environ, 45 euros (ISBN/EAN : 978-2-7177-2798-2 / 9782717727982)
- Le Monde en sphères, Album de l’exposition, Editions de la BnF, 48 pages, 40 illustrations, 14,90 E.
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17:01
Parution : Les Atlas militaires manuscrits (17-18e siècles)
sur Cartes et figures du mondeEmilie d’Orgeix et Isabelle Warmoes, Atlas militaires manuscrits (XVIIe-XVIIIe siècles). Villes et territoires des ingénieurs du roi, Paris, BnF Editions / Ministère des Armées, décembre 2017, 384 p.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les ingénieurs militaires façonnent patiemment au plus près du terrain leur conception de l’atlas manuscrit. S’il se conçoit toujours sous la forme d’un recueil relié de cartes et plans, l’atlas militaire adopte des formes infiniment diverses, allant du simple « ramas » de documents utiles à l’exercice de la profession, à la visite de places commandée par l’administration militaire, jusqu’au somptueux ouvrage présenté à un riche protecteur. Dessinés à la plume et le plus souvent rehaussés de lavis, ces recueils, conçus à des fins stratégiques, dressent le portrait inédit et toujours confondant de précision de provinces, païs, villes fortifiées et ouvrages militaires, tour à tour défendus ou convoités par l’Etat monarchique, depuis le règne d’Henri IV jusqu’à la fin du règne de Louis XV.
Cet ouvrage abondamment illustré, qui réunit une étude historique et un catalogue raisonné, complété d’index de lieux et d’auteurs, présente pour la première fois, planche par planche, l’un des gisements cartographiques d’Ancien Régime les plus exceptionnels qui soient conservés dans les fonds d’Île-de-France. Cette promenade cartographique à travers les 10 000 planches contenues dans les 178 atlas inventoriés, constitue un instrument de recherche inestimable pour l’histoire de la cartographie, des villes, de l’architecture et des paysages des « territoires des Bourbons », mais aussi des Etats européens et levantins.
Diffusion BNF : [editions.bnf.fr]
Atlas militaires – extraitsTélécharger