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    Dans la presse Dans la presse

    Toile géomatique francophone (32 non lus)

     
    • sur Ajout du support de géométries 3D complexes dans QGIS 3.40

      Publié: 19 November 2024, 7:10am CET par Jean Felder

      [Un PolyhedralSurface de la forme d’un lapin dans le canvas 2D de QGIS]

      Initialement conçu pour la cartographie 2D, QGIS a vu apparaitre des capacités 3D ces dernières années. Suite aux efforts continus de développement portés par Oslandia depuis 3 ans sur cette composante de l’application, QGIS supporte désormais dans sa version 3.40 l’affichage et la manipulation de géométries 3D complètes, comme les surfaces polyhédrales et les réseaux triangulés irréguliers (TIN). Cela permet de visualiser des formes en 3D bien plus réalistes et complexes que de simples polygones.

      Pour mieux comprendre, voici une définition simple de ces géométries :

      • Une surface polyhédrale est une surface 3D composée de multiples facettes planes (des polygones ou des triangles) qui sont assemblées pour créer une forme en volume, avec un rendu réaliste de courbes et de reliefs.
      • Un réseau triangulé irrégulier (TIN) est une surface polyhédrale dont le maillage est constitué exclusivement de triangles de taille et d’angle variables.

      Ce nouveau support offre désormais la possibilité d’effectuer des traitements 3D (comme découper, fusionner, déplacer, etc.) via le plugin QSFCGAL. Ces avancées élargissent les perspectives pour les projets nécessitant une analyse 3D.

      Ces développements ont été rendus possible grâce au financement du CEA ainsi qu’à nos travaux de R&D financés par l’Union européenne – Next Generation EU dans le cadre du plan France Relance et du projet Cloud Platform for Smart Cities.

      Ces évolutions permettent ainsi de répondre aux besoins concrets de nos clients, par exemple en représentant des couches géologiques et en permettant de réaliser des coupes afin de connaitre la nature du sous-sol.

      Des PolyhedralSurface visualisés dans QGIS 3D. En rouge, un nuage de points. La géométrie représente une enveloppe concave du nuage de points calculé grâce à SFCGAL.

      Extraction d’une section d’une géométrie 3D grâce au plugin QSFCGAL

      Si vous êtes intéressés par le rendu ou la manipulation de données 3D dans QGIS, n’hésitez pas à nous contacter !

    • sur L'histoire par les cartes : Atlas historique du Ciel

      Publié: 14 November 2024, 4:02am CET

      Pierre Léna et Christian Grataloup (2024). Atlas historique du Ciel. Vivre sous le Ciel et comprendre l’Univers : une quête de toutes les sociétés humaines. Éditions Les Arènes.

      Toutes les sociétés ont cherché à comprendre l’Univers. Les premiers passionnés du ciel étaient aussi bien mathématiciens que philosophes, horlogers que navigateurs. Ils s’appelaient Thalès, Ptolémée, Al-Khwarizmi, Kepler, Galilée, Newton, Shoujing, Einstein, Herschel, Hubble… Grâce à eux, nous envoyons aujourd’hui des fusées dans l’espace, nous explorons la Lune et les planètes, nous cherchons à savoir s’il existe une vie extraterrestre… Cet atlas raconte l’histoire des découvertes de ces hommes et de ces femmes, connus ou anonymes, qui sur tous les continents ont participé à cette formidable épopée. Avec le concours de Sciences et Avenir/La Recherche, Pierre Léna et Christian Grataloup ont réuni les meilleurs chercheurs (physiciens, anthropologues, historiens, astronomes…) pour rendre accessibles 6000 ans de découvertes. Un atlas qui est autant un livre d’histoire qu’un livre de science.
      Pour la sortie en librairie de l'Atlas historique du Ciel de Christian Grataloup et Pierre Lena, les éditions Les Arènes présentent plusieurs double-pages :
      Christian Grataloup : « Il est urgent d'avoir une vision du ciel comme on l'a de l'Antarctique » (Radio France).« L’Atlas historique du ciel relate les découvertes humaines qui ont contribué à notre connaissance du ciel, de Copernic, "celui qui dit non, il faut mettre le soleil au centre", à Einstein, grâce à qui "on va s'apercevoir que les lumières que l'on voit sont des informations qui viennent à des dates différentes". [...]. Le ciel, nous ne le voyons presque plus alors que ce fut un spectacle familier, une interrogation quotidienne pour pratiquement tous les hommes jusqu'à une période très récente », rappelle Christian Grataloup. « Nous qui vivons dans des villes illuminées, on ne voit plus le ciel [...] Cet atlas est sorti au moment où est parue une comète nommée Tsuchinshan-Atlas. Beaucoup ne l’ont pas vu ou seulement sur des écrans... Inquiétude de ne plus voir le ciel vu de la Terre à cause des satellites d’Elon Musk. Au-delà de 100 km, c’est le Far West ». #BlancsDesCartes
      « Satellite Starlink ou météore : quel était l’objet lumineux vu dans le ciel en France ? » (Numerama). La lumière qui a traversé le ciel français le mardi 27 août 2024 était bien due au retour sur Terre de l'un des 6000 satellites Starlink d'Elon Musk. Il pourrait en envoyer jusque 40 000 dans l'espace.
      « Le ciel vu des Missions » (Esquisa Fapesp).Avec des télescopes fabriqués avec le peuple Guarani du sud du Brésil, le jésuite Buenaventura Suárez a observé avec précision les éclipses lunaires et solaires et les lunes de Jupiter auXVIIIème siècle.
      L'Atlas Coelestis de John Seller (1700) est l'un des premiers atlas céleste de poche et le premier atlas céleste publié en Angleterre. C'est grâce aux progrès de l'astronomie que les bases de la géographie vont être posées au XVIIIe siècle, notamment à travers la fixation des grands repères (voir par exemple l'Atas Coelestis de Johann Gabriel Doppelmayr, 1742)
      « Atlas international des nuages et des types de ciels » (Office international météorologique, 1939).
      La première classification des nuages qui ait été publiée ne remonte qu'au début du XIXe siècle et est due à Lamarck (1802). Le célèbre naturaliste ne se proposait pas de classer tous les nuages possibles. La Conférence Météorologique Internationale, tenue à Munich en 1891, recommanda expressément une classification et accrédita un Comité spécial chargé de la mettre au point définitivement et de la publier avec illustrations sous forme d'Atlas.
      L'Atlas Farnèse est une sculpture en marbre du IIe siècle après JC. C qui s'inspire d'un original hellénistique. C'est la plus ancienne représentation du globe céleste avec un total de 42 constellations.
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    • sur Quand les cartes révèlent les frontières fantômes

      Publié: 13 November 2024, 1:17pm CET


      Certaines frontières continuent à vivre après leur mort. Dans son dernier ouvrage, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire (2023), Béatrice von Hirchhausen piste les traces qu’elles laissent dans nos imaginaires géographiques et qui structurent l’expérience politique - présente et future. 

      « La frontière fantôme désigne les traces laissées par des frontières défuntes dans les sociétés contemporaines et dont on repère l’actualisation fluctuante dans des cartes exprimant des choix sociétaux... L’intuition de ce concept vient d’une question qui m’obsède depuis longtemps, celle des longues durées, des traces du passé et des rémanences que j’observais dans les paysages et sur les cartes de l’Europe centrale et orientale [...]  J’en suis effectivement venue à réserver le terme "fantôme" aux traces que l’on observe dans les cartes qui engagent les choix des acteurs locaux. Ce sont par exemple les cartes électorales. Quand on prend les cartes électorales depuis les élections libres de Pologne de 1989, on voit apparaître une géographie structurée entre les trois anciens empires qui se partageaient ce territoire. On voit même apparaître quatre blocs car la partie de l’ancien empire allemand qui n’a été intégrée au territoire polonais qu’après 1945 présente un visage singulier. Ces cartes électorales sont compliquée à expliquer ». Source :  « Traverser les frontières fantômes, une conversation avec Béatrice von Hirschhausen » (Le Grand Continent)

      « La métaphore de la "frontière fantôme" permet à l’auteure d’enquêter sur l’apparition de discontinuités d’ordre géoculturel, celles-ci pouvant à la fois relever du passé et des circonstances présentes, de la réalité et des imaginaires. En même temps, la métaphore du fantôme se démarque d’autres métaphores utilisées pour traiter des longues durées géographiques, comme les « prisons de longue durée » dont parlait Fernand Braudel.Les frontières fantômes peuvent être définies comme des "traces de territorialités défuntes dans les sociétés contemporaines". Avec un travail de terrain, la géographe montre que ces frontières sont liées à des géorécits, des récits articulés à l’espace ». (CR des Cafés géographiques)

      Béatrice von Hirchhausen (2023). Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire ( 2023), CNRS éditions.

      Les cartes électorales de l’Ukraine et de la Pologne de ces dernières décennies ont souvent donné à voir le dessin des empires passés qui s’étaient partagé ces territoires. Les frontières fantômes sont ces traces laissées par des entités politiques défuntes dans les pratiques sociales contemporaines. Comment et pourquoi des limites territoriales, qui n’ont plus de réalité politique, peuvent-elle réapparaître après plusieurs générations?? Pourquoi semblent-elles s’être imprimées dans l’esprit des gens??C’est à partir de terrains menés en Europe centrale et orientale, et notamment en Roumanie, que Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS au laboratoire Géographie-cités, tente de comprendre ce phénomène fascinant. Sillonnée d’anciennes frontières d’empires, la région permet d’observer certains de leurs fantômes. Elle offre un véritable laboratoire pour étudier la production des espaces?: entre histoire et culture, entre routines et imaginaires. Cette analyse géographique de l’action individuelle comme des attitudes collectives, montre comment les sociétés se pensent à partir de l’espace. Elle permet d’expliquer des comportements non par un «?nous?» identitaire ou par des mentalités mais par des conventions locales plus ou moins stables?: «?ici, on fait comme ça?». Une réflexion neuve sur les différences culturelles.

      Justine Tentoni, « A la recherche des frontières effacées ». A propos de Béatrice Von Hirschhausen, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l'histoire (Non fiction)

      À (re)lire : un très beau numéro de la revue L'Espace géographique sur  « Frontières fantômes et ambivalence des espaces d’identification ».

      « Religion et frontières fantômes en Europe de l’Est » (Geographie-cités).
      L’Europe de l’Est reste traversée par les frontières fantômes des empires défunts. Ce legs ne vaut que par son actualisation dans le présent, et par rapport au futur espéré, attendu ou redouté. Certaines de ces frontières fantômes sont d’ordre religieux. Entretien Avec Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS, membre de l’UMR Géographie-cités, membre du Centre Marc Bloch (Berlin), dans le cadre de la série « A Point nommé (Chaire « Yves Oltramare – Religion et politique dans le monde contemporain ») de Jean-francois Bayart, Geneva Graduate Institute, 22 mars 2023.

      (Re)écouter le podcast « Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Géographie-cités)Les frontières fantômes : l’exemple des cartes électorales en Pologne : Visio-conférence de Beatrice Von Hirschhausen / Traduction en russe : Ivan Savchuk @EHESS_fr
      « Les frontières fantômes, un nouveau concept pour penser le mur dans les têtes ? » (Revue Abibac)
      « Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Radio France)
      « On a vu des frontières fantômes apparaître, par exemple au moment des élections en Allemagne. Sur la carte, les territoires de l'ancienne RDA affichaient des votes très spécifiques. La frontière fantôme est une frontière politique qu'on voit réapparaître dans certaines circonstances, soit dans le paysage, soit dans des attitudes et des pratiques sociales »

      Nous sommes en 2023, 109 ans après le début de la Première Guerre mondiale, et pourtant les frontières impériales d’avant la Première Guerre mondiale sont toujours visibles sur la carte électorale de la Pologne – et sur bien d’autres, d’ailleurs. Par Szymon Pifczyk, @sheemawn

      It's 2023, 109 years after WW1 started, yet the pre-WW1 imperial borders are still visible on the election map of Poland - and on many others, for that matter.

      A thread ???--> pic.twitter.com/ihNOHRniaP

      — Szymon Pifczyk (@sheemawn) October 17, 2023

      C'est le fantôme du passé de la Pologne. Les Polonais appellent ce type de carte « wida? zabory » (partition visible).

      This is the ghost of Poland's past
      Poles call this type of map "wida? zabory": "You can see the partitions"
      What partitions?
      Why is Poland like that today?
      What does it tell us about the country?
      About Russia? Germany?
      Let's explore: pic.twitter.com/tAhO0gTvyw

      — Tomas Pueyo (@tomaspueyo) February 23, 2024
      Vous avez peut-être vu récemment un gif animé montrant le retard de l’Allemagne de l’Est. Même si le communisme a un rôle à jouer dans ce retard, ce n’est pas le seul facteur. Il s’avère que l’Allemagne de l’Est était différente du reste de l'Allemagne avant même d'être communiste.

      You might have seen a .gif recently showing the backwardness of Eastern Germany.
      While Communism has its role to play in that backwardness today, it's not all there is.
      But as it turns out, Eastern Germany was different from the rest before it was Communist. pic.twitter.com/yQwVozNJKD

      — Crémieux (@cremieuxrecueil) February 21, 2024

      La carte, objet éminemment politique
      Résultats d'élection et persistance des "frontières fantômes" en Allemagne... même s'il faut se méfier des cartes de résultats électoraux ne donnant que le parti en tête [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 10, 2024
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      Comment les frontières politiques façonnent les paysages. Une série d’images satellites Planet en haute résolution
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      Les frontières maritimes des pays : vers un pavage politique des océans ?
      Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)

    • sur Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)

      Publié: 13 November 2024, 5:37am CET


      Le site Wahlatlas.net rassemble un grand nombre de cartes et de données sur les élections en Allemagne depuis le début des années 2000. Il vient de s'enrichir de nouvelles cartes concernant le recensement de 2022.

      Elections fédérales de 2021 en Allemagne (source : Wahlatlas.net)

      Outre les données électorales, on y trouve pour chaque commune d'Allemagne (au nombre de 10 786) des données issues du recensement 2022. Ces données détaillées concernent la structure par âge, l'origine et le pays de naissance, la taille des familles, les loyers, le taux de propriétaires, le taux de maisons individuelles, la taille des appartements, leur taux de vacance, la durée d'habitation, les sources d'énergie et le type de chauffage. Le tout sous forme de graphiques animés, de tableaux et de cartes interactives (données en grille de 100 mètres). 

      Le principal intérêt du site est de fournir une cartographie détaillée à l'échelle des quartiers de chaque ville allemande (voir par exemple Berlin). A compléter par l'Atlas électoral de Berlin (wahlen-berlin.de/)

      Accès au site Wahlatlas.net.

      Accès direct au Wahlatlas 2022 et au Wahlatlas 2011.

      Accès au Zensus2022, site officiel du recensement en Allemagne, et aux données sur une grille de 100m.

      Suivre le compte @wahlatlas sur les réseaux sociaux Twitter ou Mastodon.

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      Quand les cartes révèlent les frontières fantômes
      Cartes et plans historiques sur l'Allemagne centrale

    • sur Carte des oeuvres du Louvre exposées hors du musée

      Publié: 12 November 2024, 6:41pm CET


      Le site du musée du Louvre propose une carte interactive des œuvres itinérantes dont il dispose à travers la France, grâce à la politique active de dépôts que le musée mène depuis sa création en 1793.

      « C’est accroché près de chez vous ! » (source : Musée du Louvre

      Attention : Cette carte n’est pas exhaustive. Ne sont mentionnées que les œuvres pour lesquelles
      il existe une notice sur le site collections.louvre.fr. Voir la carte en grand format.

      Qu’est-ce qu’un dépôt ? Lorsque le musée du Louvre effectue un dépôt, cela signifie qu’il prête - pour une longue durée - une ou plusieurs œuvres de ses collections à un autre lieu institutionnel, tel qu'un musée, une université, un édifice religieux, une mairie, un ministère, une préfecture ou encore une ambassade. En cela, le Louvre répond à un objectif clairement posé par la Révolution : rendre le musée accessible à tous en exposant ses œuvres hors-les-murs et en diffusant les collections nationales sur l’ensemble du territoire.

      La pratique des dépôts du musée du Louvre est ancienne. Elle remonte officiellement à un arrêté fondateur dans l’histoire des musées de France : l’arrêté du 1er septembre 1801 souhaité par Jean-Antoine Chaptal, ministre de l’Intérieur de Napoléon Bonaparte. Ce dernier propose de doter les grandes villes de province d’œuvres issues des collections de l’État afin d’encourager la décentralisation de la politique culturelle et de soutenir l’éducation sur l’ensemble du territoire français. 

      En 1910, le premier décret portant sur les dépôts d’œuvres d’art appartenant à l’État dans les provinces permet de régulariser les pratiques tout en réaffirmant un contrôle des œuvres par l’administration centrale. Il faut attendre 1981 pour qu’une liste officielle des lieux pouvant accueillir des dépôts des musées nationaux soit publiée, excluant les nouveaux dépôts dans les administrations publiques (ministères, assemblées parlementaires), les lieux de culte ou encore les universités. Enfin, la loi « Musées » de 2002 introduit le transfert des dépôts anciens de l’État au profit des collectivités territoriales selon des critères stricts.

      Aujourd’hui, le musée du Louvre continue de déposer des œuvres dans les institutions répondant aux exigences requises par la loi, en lien avec les projets scientifiques et culturels (PSC) de ces musées de France. Ces dépôts sont consentis pour une durée de 5 ans renouvelables. Leur présence chez le dépositaire ainsi que leur état de conservation sont vérifiés par les équipes scientifiques du musée du Louvre à l’occasion du récolement décennal. Les œuvres sont photographiées, mesurées et documentées. Plus de 27 000 œuvres sont ainsi récolées tous les dix ans dans plus de 600 lieux de dépôts en France et à l’étranger.

      Au-delà de cette politique de dépôt, le musée du Louvre soutient le développement des musées territoriaux par le biais de partenariats et le développement de collaborations scientifiques (notamment à Lens, Brest, Avignon, Le Mans, Dijon, Bayonne, Castres, Rennes, Montauban, Grenoble, Lyon, Arles, Nîmes ou encore Saint-Romain-en-Gal). La création du Louvre Lens en 2012 et du Louvre Abu Dhabi en 2017 illustre la volonté du musée du Louvre de poursuivre sa politique de décentralisation initiée depuis plus de deux siècles.

      Malgré ces efforts pour décentraliser et faciliter l'accès, la répartition reste inégale avec une forte concentration des oeuvres d'art dans les grandes villes, en particulier Paris. 

      Répartition des oeuvres d'art en France tous musées confondus (source : catalogue Joconde)

      Pour compléter

      Catalogue des collections du musée du Louvre
      [https:]]

      Portail numérique Corpus d’accès aux sources et aux données de la recherche
      [https:]]

      Base Joconde, catalogue collectif des collections des musées de France
      [www2.culture.gouv.fr]
      https://data.culture.gouv.fr/explore/dataset/base-joconde-extrait/

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      Carte des travaux et oeuvres d'art réalisés par le New Deal (Living New Deal)

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    • sur Cartographie des résultats à la présidentielle de 2024 aux États-Unis

      Publié: 10 November 2024, 8:01pm CET

      Ce billet se propose d'analyser la manière dont les médias français et étrangers ont cartographié l'élection présidentielle de novembre 2024 aux États-Unis.
      Donald Trump a remporté l'élection présidentielle de novembre 2024 avec 312 grands électeurs pour les républicains contre 226 pour la candidate démocrate Kamala Harris. Fait assez inattendu : le candidat républicain a remporté tous les swing states ou États pivots (Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan, Nevada et Arizona) où le scrutin est d'habitude assez serré. Si Trump signe un grand chelem dans les Etats-clés (Libération), ce n'est pas pour autant un raz de marée en nombre de voix. Trump obtient un plus de 74 millions de voix contre un peu moins de 71 millions pour Kamala Harris. Au final, il ne réunit guère plus de voix qu’en 2020. C’est son adversaire qui, elle, décroche par rapport au score réalisé par Joe Biden qui avait réuni plus de 81 millions de voix. Les électeurs démocrates se sont peu mobilisés pour cette élection (score inférieur de 10 millions de voix par rapport au scrutin de 2020). Pour gouverner, Donald Trump pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates (source : Le Monde). 
      Résultats à la Présidentielle américaine de 2024 (Le Monde - Les Décodeurs)

      Les principales raisons invoquées par les électeurs pour ne pas soutenir Kamala Harris sont l'inflation trop forte, l’immigration illégale jugée trop élevée, les questions culturelles et sociétales, notamment les personnes transgenres et le wokisme désignés comme des cibles à combattre pour les républicains. Les démocrates semblent de leur côté avoir délaissé leur électorat traditionnel (classe ouvrière et minorités). Le profond gender gap n’a pas permis à Harris de gagner l’élection (Le Grand Continent). Le dégagisme a pu aussi jouer un rôle, Trump n'étant pas le candidat sortant comme en 2020. Le rôle central d'Elon Musk dans la campagne lui a procuré des avantages comparatifs immenses. Le réseau Twitter/X est devenu une chambre d'écho de ses idées. Surtout Musk, en utilisant la dérégulation du financement politique indépendant, a pu littéralement subventionner sans limite la campagne de Trump (voir la carte des dons pour les deux candidats). Pour Asma Mhalla, politologue spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech et de l'IA, « ce que Musk apporte à Trump, c’est une sorte de rétrofuturisme, à la fois ultra conservateur bloqué dans les années 1970 et une projection vers le futur qui participe de la puissance trumpienne » (France Inter). « Une nouvelle ère s'ouvre. Les technophiles américains se pavanent désormais dans les couloirs du pouvoir » (The Guardian).

      En moins de dix ans, le Parti républicain est devenu le Parti de Trump. Le président élu l’a baptisé le « mouvement Maga » d'après son slogan « Make America Great Again ». Les soutiens et courants sont divers, mais on peut les classer selon un triptyque simple : religion, argent et pétrole (Mediapart). Pour le politiste Wendy Brown, les facteurs qui permettent de comprendre la nette victoire de Donald Trump face à Kamala Harris sont le populisme économique, l’épuisement de la démocratie libérale, la destruction de l’éducation, en particulier de l’enseignement supérieur (AOC media). Les gains de Donald Trump chez les Latinos ont été décisifs (sauf à Porto Rico qui reste un bastion démocrate). Le président républicain élu n'a progressé que très modestement chez les électeurs noirs et stagné voire un peu régressé parmi les électeurs blancs. Les états de la Rust Belt, marqué par le déclin industriel et démographique, ont voté en majorité pour Trump. Aux facteurs économiques s'ajoutent des facteurs psychologiques. Pour Paul Schorr, historien des États-Unis, « une minorité blanche vieillissante craint que les minorités deviennent la majorité aux États-Unis. Trump joue de cette peur ancienne de l’altérité raciale dont le suprémacisme blanc est le débouché » (Le Monde). Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a tenu ses plus gros meetings dans les sundown towns ("villes du coucher du soleil" en majorité constituées de blancs).

      Sélection de cartes de résultats de la Présidentielle américaine de 2024 sur le site Inconsolata.

      Sélection de cartes et data visualisations sur le site Datawrapper. Voir également celles du Spiegel.

      Téléchargement des résultats des élections fédérales depuis 1982 sur le site de la Federal Election Commission (FEC).

      La collection de cartes des élections présidentielles américaines depuis 1789 (par états sur GisGeography, par états et comtés sur Brilliant Maps). 

      « L'Amérique de Trump » (Le Dessous des cartes, novembre 2024).
      « L’Amérique de Trump, carte des résulats par comtés » (MapPorn). Cette carte choroplèthe montre l'importance du vote républicain (en rouge) par rapport au vote démocrate (en bleu). Il convient toutefois de rappeler que ce ne sont pas les territoires mais les populations qui votent. Comme lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, ce type de carte est largement diffusé par les républicains pour alimenter l'idée d'une "vague rouge", d'un raz de marée républicain. 

      Il convient de se méfier des cartes donnant seulement le candidat arrivé en tête. Un dégradé de couleurs indiquant les scores précis en pourcentages donne déjà une vision plus nuancée. Le site Purple States of America permet ainsi de faire des comparaisons entre élections présidentielles de 1980 à 2024.


      Le Financial Times propose une cartographie plus exacte qui rapporte l'importance du vote au poids de la population d'une part et au nombre de Grands électeurs d'autre part. 

      The Economist en donne une représentation encore plus détaillée sous la forme d'une carte par densité de points.
      Karim Douïeb propose une vision alternative de la carte électorale américaine de 2024. Cette carte met à l'échelle les États en fonction de leur poids électoral, préservant ainsi la forme des États pour q'uon puisse les reconnaître. Les formes basées sur des diagrammes de Voronoi pour chaque État montrent le nombre exact d'électeurs.

      Pour ce que ça vaut : une vue alternative sur la carte des élections américaines de 2024 ??
      Cette carte met à l'échelle les États en fonction du poids électoral, en préservant la forme des États-Unis pour la reconnaissance. Les formes basées sur Voronoi dans chaque État montrent le nombre exact d'électeurs. #Election2024 #DataViz #Cartogram #ElectoralCollege pic.twitter.com/WmKcAI8wKd

      – Karim Douïeb (@karim_douieb) 6 novembre 2024

      Le New York Times propose une carte montrant le décalage de voix (principalement à droite) par rapport au vote présidentiel de 2020.

      Bloomberg propose le même type de carte, mais les déplacements de voix y sont indiqués sous la forme de pics en relief.
      Le Parisien ne se contente pas de donner le candidat en tête mais fournit le score par comté, ce qui donne une vision plus nuancée. Pour chacun des deux partis, l'évolution est également précisée par rapport à la Présidentielle de 2020.

      Quand on représente chaque comté en une bulle dont la taille est proportionnelle à la population, Trump gagne surtout dans les comtés les moins peuplés et perd dans ceux les plus peuplés.

      D'où l'impression d'une carte précédente très rouge malgré un score proche de 50-50.

      3/9 pic.twitter.com/bBIbDAh2DR

      — Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024

      A l'inverse, Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden il y a quatre ans dans une très grande majorité des comtés (plus c'est rouge, plus elle fait moins bien).

      5/9 pic.twitter.com/JYyHff0RN4

      — Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024

      Lors de sa campagne de 2016, Trump a recueilli 12 % des voix à Chicago. En 2024, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs parmi les policiers et les pompiers, ainsi que les districts juifs orthodoxes (@FrankCalabrese)

      En 2016, Trump avait recueilli 12 % des voix à Chicago. Cette fois, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs de la police et des pompiers, et les districts juifs orthodoxes. #twill pic.twitter.com/lOWBPxnOR3

      – Frank Calabrese (@FrankCalabrese) 8 novembre 2024

      Même des états comme New York ou le New Jersey, traditionnellement démocrates, ont connu une progression du vote républicain lors des élections de novembre 2024.

      Voici l'élection présidentielle de 2024 à New York, cartographiée par circonscription. Trump a obtenu la meilleure performance pour un républicain ici depuis 1988, faisant près de 20 % de mieux qu'en 2020. Il a enregistré les plus fortes hausses dans le Bronx et le sud de Brooklyn. pic.twitter.com/3cQXTIQFIF

      – Kraz Greinetz (@krazgreinetz) 7 novembre 2024

      L'élection du Congrès de 2024 dans le 9e district du Congrès du New Jersey, une compétition entre la sénatrice de l'État de Paterson, Nellie Pou, et le triple candidat éternel Billhy Prempeh, a été la course la plus serrée dans le 9e district du Congrès du New Jersey depuis 1982, pic.twitter.com/lIUrGLUHv2

      – sageoftime.bsky.social?? (@SageOfTime1) 9 novembre 2024

      Il est difficile de se fier aux experts et aux sondeurs qui n'avaient guère anticipé les résultats. Une étude parue en octobre 2024 avant l'élection présidentielle avait en partie prédit les scores des deux partis. Fondée sur un modèle économétrique appelé « State Presidential Approval/State Economy Model », elle utilisait des données économiques et des taux d'approbation présidentielle pour prédire la part des votes des deux partis dans chaque État. Les prévisions suggèraient que les résultats étaient largement en faveur de Trump 100 jours avant l'élection. Cela pourrait expliquer en partie la décision soudaine du président Biden de se retirer de la course, car le modèle indiquait qu'il avait moins de 10 % de chances de gagner s'il restait candidat. Pour que les démocrates l'emportent, il fallait que Kamala Harris surmonte des problème extrêmement difficiles et/ou que Trump et le Parti républicain gaspillent leur avantage considérable au sein du Collège électoral.

      Un groupe de politologues a publié cet article en octobre, avant les élections. Ils ont prédit correctement *tous* les États, une victoire du vote populaire pour Trump et une chance sur quatre de victoire de Trump au Collège électoral.

      Les fondamentaux vous en disent plus que les experts et les sondeurs. pic.twitter.com/27EBBlk4Pp

      – Mafalda Pratas (@MafaldaPratas) 7 novembre 2024

      Deux Amérique irréconciliables ? « Comment les Américains démocrates ou républicains achètent, mangent et vivent » (The New York Times). Les auteurs ont passé au crible des millions de magasins, restaurants, salles de spectacles et autres lieux. Si l'on ne sait pas exactement qui fréquente quel lieu, on sait comment votent les lieux qui sont fréquentés. Si il y a des corrélations évidentes (les terrains de golf et les magasins d'armes sont davantage implantés dans des lieux votant républicains, les salles de yoga, les bars à cocktail et les brasseries davantage démocrates), on trouve aussi des corrélations plus surprenantes.« Des millions de déménagements révèlent la polarisation américaine en action » (The New York Times). A partir des registres d'inscription des électeurs, le NYT a analysé plus de 3,5 millions d'Américains qui ont déménagé depuis la dernière élection présidentielle, offrant un aperçu très détaillé de la façon dont les Américains se séparent les uns des autres.
      Les chiffres sur l'immigration légale et illégale aux États-Unis ont largement alimenté les débats pendant la présidentielle américaine (VisualCapitalist). « Fermer hermétiquement la frontière et mettre fin à l'invasion des migrants »  figure en tête du programme en 20 points écrit en lettres majuscules par le candidat Trump. Il convient au passage de rappeler qu'Elon Musk, ennemi des « frontières ouvertes », a lancé sa carrière en travaillant illégalement (The Washington Post). « Dans les États-Unis de Trump comme en France, l’immigration est devenue un puissant vecteur d’expression des malaises sociaux et de contestation des élites » (Le Monde). La manière d'interpréter ces chiffres peut être source de nombreux biais. 

      Graphique : Immigration nette aux États-Unis, par président (2001-2024) ? https://t.co/RPaFtwQPkO pic.twitter.com/iRWpWLE4qO

      — Visual Capitalist (@VisualCap) 17 octobre 2024

      La carte objet éminemment politique. Le propriétaire de la société X, Elon Musk a publié le 10 novembre 2024 une capture d'écran d'une diffusion de Newsmax. On y voit apparaître une carte électorale rouge et bleue, état par état, publiée dans l'émission « Carl Higbie Frontline ». L'objectif est de montrer que presque tous les États qui ont élu la vice-présidente Kamala Harris étaient des États qui n'avaient pas de lois sur l'identification des électeurs (sous entendu des migrants auraient pu voter de manière illégale). Il s'agit d'une fausse corrélation, la carte montrant l'identification des électeurs selon les Etats apparaît quelque peu différente sur Wikipedia.

      Must be a coincidence ? pic.twitter.com/npsMqqatx0

      — Elon Musk (@elonmusk) November 10, 2024

      Elections américaines et lutte contre la désinformation. 
      « La plupart des analyses rétrospectives des élections négligent un facteur clé dans la manière dont les gens votent : où ils s’informent » (Politico).
      « Lors des élections américaines de 2024, quelles sources ont le plus influencé les décisions de vote ? » (The Journalist' resource).Entre le 30 août et le 8 octobre 2024, une équipe de chercheurs de quatre universités a interrogé des milliers d’adultes américains et leur a posé la question suivante : « Lorsque vous prenez une décision concernant un vote, quelle est votre source d’information la plus importante ? » 
      • Dans l’ensemble de l’échantillon, les discussions avec les amis/la famille et les articles d’actualité ont été les deux principales sources d’information sur les élections en 2024, respectivement 29 % et 26 %. Les recommandations du clergé (2 %) et les médias sociaux (9 %) figuraient parmi les autres sources principales.
      • Les démocrates et les indépendants sont plus susceptibles que les républicains de s'appuyer sur les articles d'actualité comme principale source d'information électorale. Un pourcentage plus élevé de républicains ont cité leurs amis et leur famille comme principale source d'information électorale que les démocrates ou les indépendants.
      • Les Américains qui n’avaient pas fréquenté l’université étaient plus susceptibles de s’appuyer sur leurs amis et leur famille pour obtenir des informations sur les élections que les Américains ayant fait des études plus formelles, qui étaient plus susceptibles de s’appuyer sur les médias d’information.
      • Interrogés spécifiquement sur les sources d’information les plus importantes pour eux au moment de prendre une décision de vote, 41 % des répondants ont choisi les informations télévisées nationales comme principale source d’information.
      Le journal Le Point [@claradealberto) propose une infographie originale montrant la relative stabilité du vote républicain et du vote démocrate depuis 1960 à l'échelle de chaque état.

      ?? Retour sur l'élection de Donald Trump en cartes@claradealberto #Trump #Harris #DonaldTrump [https:]] pic.twitter.com/qTFtFp3thb

      — Le Point (@LePoint) November 10, 2024

      Python Maps propose une carte par densité de points pour les élections américaines de 2024. Chaque point est coloré en fonction du candidat arrivé en tête dans le comté et en fonction du nombre de votes (à comparer avec la carte choroplèthe).
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      Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)


    • sur Atlas de la distribution des revenus des ménages en Espagne (INE)

      Publié: 10 November 2024, 6:50pm CET


      Source : Instituto Nacional de Estadística (2024). Atlas de Distribución de Renta de los Hogares (ADRH).

      L'Atlas de distribution des revenus des ménages est produit par l'Institut national de la statistique (INE) Il combine les registres fiscaux administratifs avec les statistiques démographiques pour fournir des indicateurs socio-économiques granulaires à plusieurs niveaux géographiques. Les données détaillées sont accessibles par communautés autonomes, provinces, communes et secteurs de recensement. 

      Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - données 2022 (source : INE)

      La carte met en évidence un net contraste entre le nord et le sud de l'Espagne. San Sebastián, Madrid et Barcelone sont les capitales provinciales avec le pourcentage le plus élevé de secteurs de recensement à revenu très élevé. Ces trois villes étaient déjà en tête de ce classement l’année précédente. Parmi les revenus les plus élevés, on trouve le Pays Basque (où 88,4% de ses communes font partie des 25% ayant les revenus les plus élevés d'Espagne et la Communauté Autonome de Navarre (avec 75%). À l'autre extrême, se distinguent la région de Murcie où 84,4% des communes se situent parmi les 25% ayant les revenus les plus bas ainsi que l'Estrémadure (avec 82,5%). L'Atlas permet de conduire des analyses au niveau local. La carte de l'indice de Gini fait apparaître les inégalités entre territoires urbains et ruraux.

      Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - indice de Gini 2022 (source : INE)

      L'Institut national de la statistique est l'organisme officiel, chargé de l'élaboration et de la communication des statistiques démographiques, économiques et sociales en Espagne. Comme son homologue l'INSEE en France, cet institut fournit des bases de données statistiques très détaillées sur l'ensemble du territoire et à des échelles très fines.

      L'Espagne possède certaines des meilleures données sur les revenus au niveau des quartiers en Europe, mais ces données sont enfouies dans le site de l'INE. Les téléchargements en masse ne sont pas disponibles, le site fournit seulement des fichiers individuels dispersés dans les sous-menus. Pablo García Guzmán (@pablogguz_) propose ineAtlas, un package R pour récupérer l'ensemble des données.

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    • sur PostGIS Day – 21 novembre 2024

      Publié: 6 November 2024, 8:29am CET par Caroline Chanlon

      Le PostGIS Day est un événement clé de la « Geography Awareness Week ». Organisé par Crunchy Data, il permet de mettre en évidence les caractéristiques et les utilisations de la base de données spatiale PostGIS en tant qu’élément de l’écosystème SIG.

      Cette journée en ligne est l’occasion d’apprendre comment d’autres utilisent PostGIS, de recueillir des conseils et de partager des bonnes pratiques.

      Loïc Bartoletti animera une présentation sur SFCGAL et PostGIS : Intégration, cas d’utilisation et avenir.

      Plus d’infos : [https:]]

    • sur La carte, objet éminemment politique. La France reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

      Publié: 1 November 2024, 5:42am CET


      Le site officiel du Quai d’Orsay a publié le 28 septembre 2024 une nouvelle carte du Maroc intégrant le Sahara occidental. Par là même, la France institutionnalise l’usage d'une nouvelle carte officielle du Maroc : une manière de prendre position dans le débat autour du rattachement controversé du Sahara occidental à ce pays. 
      Nouvelle carte officielle du Maroc sur le site du Ministère français des Affaires étrangères (source : diplomatie.gouv.fr/

      La publication par le Ministère français des Affaires étrangères de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental s'inscrit dans le cadre de la réaffirmation par le Président français de la souveraineté du Maroc sur ce territoire. En observant le document, on s'aperçoit que la carte a été refaite dans l'urgence. "SAHARA OCCIDENTAL" reste écrit en gras et en caractères majuscules (comme le nom d'un pays). Un astérisque a été simplement ajouté à côté du nom avec une note au bas de la carte : « Pour la France, le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le processus d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 constitue la base pour aboutir à une solution juridique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ». 

      Comparaison par rapport à la carte précédente qui faisait apparaître le Sahara occidental en hachure et séparé par une ligne continue du Maroc

      D'après le code source de la page, la nouvelle carte a été conçue le 28 octobre 2024 de manière à être déposée à la suite du discours officiel prononcé par le Président français le 29 octobre devant les membres des deux Chambres du parlement marocain. La ligne qui séparait le Sahara occidental du Maroc a d'abord été remplacée par des pointillés, avant d'être complètement retirée pour former un seul pays. Dans la présentation qui accompagne la carte, la superficie totale du Maroc est toujours la même 446 550 km2 (ce serait en réalité 712 000 km2 si l'on incluait le Sahara occidental). L'indication de la superficie a été par la suite enlevée de la page, laissant le flou autour de cette information.

      Présentation du Maroc sur le site Ministère des affaires étrangères français au 30 octobre 2024
      (source : diplomatie.gouv.fr/)


      Il convient de rappeler que le Sahara occidental est le théâtre d’un conflit qui dure depuis des décennies. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique ce grand territoire riche en ressources (hydrocarbures, richesses halieutiques). Ce conflit est la source de nombreuses tensions entre l’Algérie et le Maroc. La France a d’abord tenté de se rapprocher de l’Algérie en reconnaissant les crimes français, et en ouvrant les registres, mais sans retour d’Alger. C’est en partie l’échec du rapprochement avec Alger qui conduit à cette réconciliation franco-marocaine. La visite officielle du Président Macron au Maroc en octobre 2024 est l'occasion d'une réconciliation, notamment après l’affaire Pegasus qui a créé un climat de tensions. Cette visite d’État a pour objectif de renforcer les liens économiques et sociaux entre la France et le Maroc. En plus des partenariats économiques, le sujet de l’immigration est aussi au cœur des discussions. Dans ce contexte, la carte est présentée comme une manière de « prendre en compte les évolutions diplomatiques entre les deux pays ». Progressivement, il s'agit pour la France d'aller « vers la reconnaissance internationale pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ». « Cette position n'est hostile à personne », a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé.

      Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI en juillet 2024 à l'occasion de l'anniversaire des 25 ans de son règne, Emmanuel Macron avait déjà fait un pas vers la reconnaissance de la "marocanité" de ce territoire, cheval de bataille diplomatique du Maroc depuis de nombreuses années. Sans reconnaître expressément la "marocanité" du Sahara, le président français, y affirmait que « pour la France, l'autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Il constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».

      La diplomatie marocaine a tout mis en œuvre pour mettre à l’agenda une solution politique qui entérine l’état de fait actuel. En 1963, le Maroc a fait pression sur l'ONU pour qu'il soit déclaré territoire non-autonome. Depuis 1991 (départ des Espagnols), le territoire est déclaré sans autorité administrante. En 2006, il est rappelé qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L'application Google Maps indique toujours la frontière avec des pointillés. Si on compare les cartes officielles de différents pays, on peut percevoir différents degrés de soutien à la "marocanité" du Sahara Occidental. Depuis 2020, les Etats-Unis reconnaissent par exemple la souveraineté du Maroc sur ce territoire  (voir la carte officielle du Maroc sur le site de la CIA). Récemment, Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du Maroc sans le Sahara occidental, provoquant un tollé dans le pays. La République sahraouie apparaît aujourd'hui de plus en plus isolée au niveau international : seule une trentaine de pays la reconnaissent en 2020, contre 79 en 1990. D'une certaine manière, le Maroc est en train de gagner la bataille des cartes. Sur le site officiel de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), les cartes du Maroc incluent le Sahara occidental. A noter que la précision des cartes topographiques y reste moins grande au sud et à l'intérieur des terres que sur la côte (1:100 000 au lieu de 1:25 000). 

      Cartes topographiques du Maroc (source : ANCFCC)

      Sources utilisées

      • « Emmanuel Macron au Maroc pour une visite de réconciliation » (Le Monde, 28 octobre 2024)
      • « La France institutionnalise l’usage de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental  » (L'Observateur, 2024)
      • « La France a-t-elle reconnu la "marocanité" du Sahara occidental ? » (France24, 30 juillet 2024)
      • « Quels États soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ? » (Statista, 31 juillet 2024)
      • « Pourquoi y a-t-il une ligne en pointillé au milieu du Maroc ? Comprendre en trois minutes » (Le Monde, 12 juin 2023)
      • « Tollé au Maroc après que Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du royaume sans le Sahara occidental » (Le Monde, 31 mai 2024)
      • « Sahara occidental : la Cour européenne de justice, le droit international et la politique » (Rtbf, 26 octobre 2024)
      • « Le Maroc intègre les eaux du Sahara occidental à son espace maritime » (Le Monde, 23 janvier 2020)
      • « Sahara occidental : 45 ans de conflits et de négociations "au point mort" » (France24, 13 novembre 2020)
      • « Sahara : Conflit ensablé ? » (Le Dessous des cartes, juin 2018)
      • « Sahara : le Maroc est-il en train de gagner la bataille des cartes ? » (HuffPost Maroc, 13 novembre 2020)

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    • sur [Story] Oslandia x QWC : épisode 5 / 8

      Publié: 31 October 2024, 5:42am CET par Caroline Chanlon

      Nous avons récemment détaillé les ajouts fonctionnels génériques qui ont été intégrés directement dans le cœur de QWC.

      Mais parfois, certains développements ne sont pas publiés !

      En effet, en plus de ces ajouts aux dépôts de QWC, nous avons également développé certaines fonctionnalités spécifiques pour nos clients, qui n’ont pas forcément leur place dans ces dépôts, étant donné qu’elles ne peuvent être applicables à n’importe quel utilisateur de QWC.

      De façon générale, lorsque nous analysons une demande client, nous distinguons parmi les fonctionnalités à développer, celles qui sont génériques et celles qui sont spécifiques. Oslandia veille à contribuer “upstream” toutes les fonctionnalités génériques, afin qu’elles participent à l’enrichissement du bien commun, et qu’elles favorisent la dynamique opensource de mutualisation des projets.

      À l’inverse, les fonctionnalités spécifiques sont gardées sur des dépôts privés pour le client, même si elles sont opensource : il n’y a pas d’intérêt à les publier, et elles ont souvent une adhérence à un SI particulier, ou une structure de données particulière.

      C’est ainsi que nous avons développé un service de parcours de réseau d’eau potable pour détecter des fuites d’eau ou des incidents, un service de recherche utilisant PostgreSQL Full Text Search, ou une recherche sur des données cadastrales. Ces fonctionnalités sont intégrées dans les applications pour nos clients, et bénéficient des apports précédemment réalisés dans le cœur de QWC.

      Vous pouvez nous contacter pour toute demande spécifique de développement dans QWC, autant que pour du développement cœur !

    • sur Capitole du Libre – Toulouse

      Publié: 30 October 2024, 6:45am CET par Caroline Chanlon

      L’édition 2024 du Capitole du Libre se tiendra les 16 et 17 novembre à l’INP-N7, en centre ville de Toulouse. Ce week-end, dédié au logiciel libre à travers environ 100 conférences et 25 ateliers pour les expert?e?s et le grand public, a accueilli 1500 participant?e?s en 2023 !

      Julien Cabièces animera la présentation « Découvrez QGIS, un logiciel libre pour la manipulation des données géospatiales. » RDV le 17 novembre à 15:30

      Plus d’infos et inscription [gratuite] : [https:]]

    • sur Le Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, 4-5-6 octobre 2024

      Publié: 29 October 2024, 11:29am CET par r.a.

      Affiche officielle du FIG 2024 (adfig@ville-saintdie.fr)

      Pour sa 35ème édition, le FIG, fondé par Christian Pierret, convie toujours les géographes et leurs amis à Saint-Dié pour le premier week-end du mois d’octobre. La thématique retenue cette année s’intitule sobrement « Terre » et le territoire à l’honneur est une chaîne de montagne, les Alpes.

      Le cartel de présentation (ci-dessus) retient bien tous les enjeux : entre agriculteurs et éleveurs, promoteurs urbains ou gestionnaires d’entreprises multinationales. De façon un brin ironique le Monsieur Gestionnaire est en costume-cravate-chapeau et il surplombe tous les autres acteurs. Quelle est cette terre que l’on foule, que l’on creuse, que l’on pétrit ? Nourricière, protectrice, accueillante (ou pas), elle offre au vivant (Homme et Animal), la vie tout simplement.

      Les intervenants sont géographes, enseignants, écrivains, dessinateurs. Ceux qui se rendent dans les Vosges, année après année, le font pour approfondir leurs connaissances, leur réflexion mais aussi se retrouver dans un même hôtel ou partager un repas entre deux conférences. Ils viennent de toute la France, mais aussi de la Belgique ou d’autres pays voisins. Les enseignants sont autorisés à quitter leur établissement pour suivre une programmation élaborée par l’Inspection générale. Les autres participants sont souvent membres d’associations comme Les Cafés géographiques, ou la Société de Géographie. Enfin, les habitants de la Région Grand Est souhaitent participer à la mise en valeur de leur région et dans ce cas on croise des enseignants accompagnés de leurs élèves.

      Le Festival propose des conférences, des tables rondes, des débats. Mais il y a aussi un Salon de la gastronomie, un Salon du livre et un Espace Géo-Numérique qui offre une vue d’ensemble sur les méthodes et outils utilisés par les géographes pour analyser un territoire.
      Toutes les manifestations sont en accès libre et gratuites, mais il faut se précipiter pour avoir une place, accepter de faire la queue et le soleil n’est pas garanti ! Mais cela ne réduit pas les ardeurs : alors prêts, partez ! Et, par avance, acceptez ma sélection toute subjective des comptes rendus proposés.

      Terres d’ici ou d’ailleurs. La thématique retenue par le FIG sera déclinée sous toutes ses formes puisque la terre est le terrain de jeu des géographes. La terre c’est un sol, plus ou moins fertile, reposant sur un sous-sol, plus ou moins riche en minerais. Elle est à présent très largement appropriée ou convoitée. Elle est donc à l’origine de l’essentiel des conflits violents que nous connaissons.

      Les Cafés géographiques, sous la direction de l’ADFIG (association pour le développement du FIG) et de ses vice-présidents, Gilles Fumey et Catherine Viry, ont organisé plusieurs rencontres dont voici quelques titres :

      Protéger les terres. Les géographes s’engagent. C’est le titre d’un ouvrage publié aux éditions du CNRS, sous la direction d’Adrien Baysse-Laine et Florence Nussbaum, codirecteurs scientifiques du FIG 2024.
      Comment étudier la terre en géographie ? Nous écouterons Denis Mercier, géomorphologue, auteur d’un Atlas des glaciers paru aux éditions Autrement.
      Où commencent et où finissent les Alpes ? Ici se rejoignent les deux thématiques du FIG. C’est Xavier Bernier, auteur d’un Atlas des montagnes paru aux éditions Autrement, qui vient nous éclairer.
      Où en est la révolution verte en Inde ? Frédéric Landy qui a publié un ouvrage intitulé, L’Inde, du développement à l’émergence, éditions Armand Colin, essaie de faire un bilan d’une politique qui devait mettre le sous-continent à l’abri des famines.
      Cohabitons nous propose Michel Lussault, dans un livre paru aux éditions du Seuil. Il intime : Cohabitons pour une urbanité planétaire ! Il s’inquiète d’une crise d’habitabilité de la planète soumise à des prédateurs. Il propose un « habiter autrement ».

      Hmong nous est présenté par Vicky Lyfoung, autrice de BD.
      Cette fois nous mettons le cap sur l’Asie, avec Vicky, jeune femme qui nous raconte, dans un amphithéâtre de Saint-Dié, avec sensibilité et humour la vie de sa famille.
      Son peuple vient d’Indochine et plus précisément du Laos. Peuple sans écriture et donc perçu comme peuple sans histoire, les Hmongs (ou Mongs) n’ont d’autre religion que l’animisme. En outre ils sont divisés en 18 clans, le plus puissant étant celui des Mongs blancs. La place des femmes dans la société n’est autre que celle de faire des enfants. Vicky est la plus jeune d’une famille de 8 enfants. Ne renonçant pas à leur âme, ils furent encore et encore massacrés, perdant à chaque fois des terres laborieusement mises en valeur.
      Considérés comme rebelles au Laos, confinés par procuration du mauvais côté de l’histoire car ils avaient choisi de combattre aux côtés des Français puis des Américains. Ils ont fui aux Etats-Unis (300 000) et en France (80 000). Une partie d’entre eux habite à présent en Guyane. L’Etat français leur a donné des terres sur lesquelles ils cultivent des fruits et des légumes. Hmong signifie « être libre ».

      Couverture de l’album Hmong (Delcourt, 2023)

      Conférences et Rencontres « terres rurales / terres urbaines »

       

      De quoi le ZAN est-il le nom ? C’est quoi le ZAN ? C’est l’objectif Zéro Artificialisation Nette, fixé à 2050 par la loi Climat et résilience, votée en 2021. C’est la mise en cause du modèle dominant de développement dans les territoires ruraux ou dans les villes où prolifère l’habitat pavillonnaire. On pourrait dire « là où le ZAN passe, la bétonisation trépasse…. ».
      Certes, la responsabilité de l’aménagement revient aux collectivités locales mais la question se pose de savoir si elles ont des marges de manœuvre et des moyens à la hauteur de cet objectif.
      Plusieurs conférences ont été organisées sur le sujet avec comme intervenants : Eric Charmes, Rémi Delattre, Morgane Brissaud, Michel Fournier, Stella Gass.

      Quelle agriculture en France en 2050 ? Autour de cette table ronde on écoute Monique Poulot, Philippe Mauguin, Eric Fottorino, Hélène Béchet et Thibault Sardier. Dans l’actualité de l’année écoulée, les agriculteurs ont souvent manifesté leur défiance vis-à-vis des politiques mises en œuvre. On se rappelle la mobilisation contre les mégabassines….

      Atterrissements et sols artificialisés des villes dans l’anthropocène. Eric Verdeil s’interroge sur le devenir des périphéries urbaines à partir des cas de Paris, Dubaï, Tokyo, Beyrouth et New York : ici et là, l’artificialisation combine des excavations ou des accumulations toujours plus massives de déblais et de déchets.

      Transitions en tension : les valeurs de la terre face à l’exploitation du lithium dans le Massif Central. Marie Forget et Camille Girault étudient à Echassières, commune rurale de l’Allier, la perspective de la mise en valeur d’une mine de lithium qui résulte de la volonté du Green deal européen de relocaliser les ressources minières en Europe pour réaliser la transition énergétique.

      L’usage des terres, source de conflits entre villages des Vosges (18ème et 19ème siècles). Jean-Claude Fombaron, historien, a étudié les heurts et procès entre villages et seigneuries ou entre villageois dans le bassin de la Meurthe et aussi les conflits parfois sanglants. Cette étude régionale pourrait s’appliquer à la quasi-totalité de la planète !

      Colombie : quand la monoculture maintient son emprise, entre marchés politiques et violences. Benjamin Lévy analyse le maintien de la monoculture au regard de la reproduction du régime local de contrôle de la terre et de la violence politique étatique.

      Rapports conflictuels à des lieux sacrés

      Rencontre autour de « Nos lieux communs ». Il s’agit d’un ouvrage paru aux éditions Fayard, qui explore le monde par des lieux, des plus banals aux plus exceptionnels. Les récits sont de Laurent Carroué, Fabrice Argounes et Martine Drozdz.

      Les rapports à la terre des migrantes ukrainiennes en Pologne. Camille Robert-Bœuf et Cristina Del Baggio, s’intéressent à l’ancrage territorial des femmes ukrainiennes en Pologne.

      Les réfugiés recensés en Pologne sont à 65 % des femmes, âgées de à 52 % de 18 à 59 ans et qui pour 20 % s’installent dans des communes rurales. Les hommes ne peuvent pas partir, ils doivent aller au front.

      Avant la guerre, il s’agissait surtout de migrants saisonniers. A présent il s’agit de réfugiés auxquels les autorités polonaises essayent, tant bien que mal de procurer un toit et des repas et d’assurer la scolarisation des enfants.

      Jérusalem, une terre disputée

      Le plan de partage de la Palestine de 1947 prévoyait « deux Etats indépendants arabe et juif » et aussi « un régime international » pour la ville de Jérusalem. Bernard Philippe, ancien fonctionnaire européen nous explique la non-résolution de ces pactes.

      Lieux sacrés et terres saintes : accessibles au commun des mortels ?

      Jean-Robert Pitte et Eduardo Castillo (photo de l’auteur)

      Jean-Robert Pitte, président de la Société de Géographie, installé dans la cathédrale, lieu des plus symboliques pour son intervention, nous parle d’une humanité toujours habitée par la spiritualité mais où beaucoup d’endroits sont réservés aux croyants.
      Il prend d’abord l’exemple du Japon, qu’il connaît très bien : à Tokyo (30 millions d’habitants) les 300 ha du Palais impérial sont interdits au commun des mortels. Le Palais a été bâti sur le modèle chinois de la Cité impériale. Ni avions, ni drones ne peuvent le survoler. Seuls quelques chefs d’Etat y sont conviés.
      Il prend ensuite l’exemple de la forêt de la Sainte-Baume, en France. Située au nord de Marseille, la forêt fut bois sacré celtique puis romain. Marie-Madeleine y vint se retirer dans une grotte en étant nourrie par les anges.
      A Jérusalem, l’esplanade des mosquées est interdite aux Juifs, elle fut pourtant récemment foulée par un ministre d’Israël.
      Il y a des lieux interdits aux hommes, dans les monastères carmélites et des lieux interdits aux femmes chez les Chartreux. Les harems n’ont pas disparu…
      La liste des lieux interdits à une partie de l’humanité sont infinis : à Uluru (Australie) les Aborigènes interdisent la montée sur le rocher aux non Aborigènes ; à Bali il y a 22 montagnes sacrées, etc.… Que de mystères encore en ce début de XXIème siècle

      Carte blanche à Christian Grataloup pour son Atlas historique du ciel

      Christian Grataloup, fidèle du FIG et Pierre Léna viennent de publier un Atlas historique du ciel (Les Arènes). Le géographe et l’astrophysicien se sont associés pour nous faire comprendre que l’intérêt pour l’observation du ciel n’est pas récent. Le ciel de l’Eurasie est exploré à l’œil nu dès 3000 ans avant notre ère, puis cartographié. De Galilée (1610) à Gagarine en 1995, les hommes se sont passionnés pour le ciel et l’espace.

      A présent notre ciel est encombré d’objets, de messages les plus divers. Et si nous devions renoncer à cela ? A qui es-tu, la terre ? A qui es-tu, l’espace ?
      Christian Grataloup est aussi intervenu sur Le pouvoir des Cartes lors d’une rencontre animée par Etienne Augris.

      Pour rester d’humeur légère, une dernière proposition : Bienvenue en Géozarbie avec Olivier Marchon. La série Bienvenue en Géozarbie, diffusée sur Arte.tv raconte les histoires baroques de petits morceaux de terre aux statuts étranges : enclaves, territoires prêtés, zones disputées, micro-Etats, îles fantasmées…

      Le FIG de 2024 nous aura ouvert ou entrouvert bien des portes. L’an prochain il nous amènera en Indonésie et nous proposera comme thématique de réfléchir à la notion de Pouvoir. Nous avons hâte de revenir.

      N’oublions pas de signaler :

      – La revue La Géographie n°1594, Automne 2024, Terre des Hommes
      – L’Atlas publié par l’IGN : Cartographier l’anthropocène à l’ère de l’Intelligence Artificielle
      – Le Salon de la gastronomie qui cette année à Saint-Dié faisait la part belle aux tartes aux myrtilles, aux bières et aux fromages locaux.
      – Le Salon du Livre, qui sous un grand chapiteau propose un choix important des œuvres publiées par les intervenants, souvent présents, entre deux conférences et soucieux d’échanger avec leurs lecteurs.

       

      Maryse Verfaillie, octobre 2024

       

    • sur L’Europe et les Etats-Unis

      Publié: 25 October 2024, 4:52pm CEST par r.a.

      P. Etienne au Café de Flore

      Les Cafés géographiques reçoivent, ce mardi 15 octobre, Philippe Etienne, diplomate qui a exercé sa carrière dans plusieurs villes européennes (Belgrade, Bonn, Moscou, Bruxelles, Bucarest) avant d’être nommé ambassadeur de France aux Etats-Unis de 2019 à 2023. Il a donc une bonne connaissance des deux mondes qui se font face de part et d’autre de l’Atlantique nord et de l’évolution de leurs relations, dans un contexte international dangereux et complexe (terrorisme, transition climatique…). 80 ans après la Libération, la guerre en Ukraine a ramené l’Europe dans un monde brutal alors que l’U.E., fille de la IIe Guerre mondiale, était censée lui apporter paix et prospérité « éternellement ». Comment aujourd’hui nos démocraties peuvent-elles défendre nos valeurs ?

      L’Europe doit faire face à l’évolution des Etats-Unis.

      Dans les décennies d’après-guerre, il était évident que la sécurité européenne était assurée par les Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN. Mais actuellement les pays européens s’inquiètent d’une double évolution de leur grand allié. D’une part il est dans une phase de retrait mondial après avoir connu des échecs (en Afghanistan par exemple). D’autre part la priorité de sa politique extérieure réside dans sa compétition avec la Chine, notamment sur le plan technologique. Quel que soit le résultat des élections présidentielles du mois prochain, cette priorité subsistera. Mais les conséquences ne seront pas les mêmes pour l’Ukraine, donc pour l’Europe, car D. Trump arrêtera de la soutenir militairement.

      L’Europe est donc vulnérable.

      Quelle est la situation actuelle de l’U.E. ?

      Le problème majeur de l’U.E. aujourd’hui est son retard de compétitivité en matière technologique, ce qui a des conséquences sur sa sécurité et son indépendance.

      L’U.E. est pourtant capable de bonnes réactions, mais prises avec retard. On peut distinguer trois points positifs.

      En premier, l’U.E. a réussi à réagir avec succès face à deux crises, la crise financière de 2007/2008 (le pire a été évité grâce à des décisions comme la création d’un fonds de stabilisation) et la crise sanitaire de la COVID-19.

      En second, on peut relever que les Européens ont pris conscience du rôle positif de la solidarité européenne et le concept de souveraineté européenne est bien accepté aujourd’hui.

      Le troisième point concerne la défense, longtemps dévolue à la seule OTAN. Aujourd’hui l’U.E. doit développer ses propres moyens grâce à des instruments financiers permettant des projets de recherche puis des productions communes (munitions…). Mais ce processus est trop lent. Sommes-nous capables de l’accélérer face aux risques ?

      Le rapport que Mario Draghi a remis à la Commission européenne, en septembre dernier, sur la compétitivité européenne donne des pistes sur ce qu’il faut faire. Il faut développer l’innovation et construire une véritable politique industrielle européenne. Les investissements d’avenir doivent être de l’ordre de 700 milliards € par an grâce à des investissements publics et privés. Pour ce, on peut faire appel à l’épargne, abondante en Europe, mais qui ne fonctionne pas en faveur de l’économie. Il faut aussi faciliter la fusion des entreprises et améliorer le fonctionnement des start-up.

      Que va faire l’U.E. du rapport Draghi ?

       

      Questions du public
      • Q : dans le passé, les questions sur une défense européenne étaient taboues. Est-ce lié à l’échec de la CED ?
        R : jusqu’en 1955, l’Allemagne n’a pas d’armée, puis elle recrée une armée parlementaire. C’est pour l’encadrer qu’est conçu le projet de C.E.D., mais la France attachée à sa culture stratégique particulière ne veut pas la perdre et fait échouer le projet.
      • Q : dans le conflit ukrainien, ce sont les Etats-Unis qui ont la main et au Moyen-Orient ce sont eux qui défendent Israël. La démocratie peut-elle être un modèle pour les pays du Sud ?
        R : il est exact qu’en Ukraine ce sont les Américains qui ont la main (mais l’aide militaire américaine profite aux industries américaines), alors que les Européens sont concernés de prime abord. Aujourd’hui même les Etats-Unis ont du mal à répondre aux besoins ukrainiens. Il faudrait un effort supplémentaire de l’industrie européenne, trop lente à suivre.
        Au Moyen-Orient, la France souhaiterait défendre une position plus équilibrée que celle des Etats-Unis. Possédant les communautés juive et musulmane les plus importantes d’Europe, elle a le souci de la cohésion de sa société. Mais les pays de l’U.E. connaissent des divergences sur ce sujet. Certains membres ont reconnu un Etat de Palestine alors que l’Allemagne, en mémoire de la Shoah, soutient Israël.
      • Q : dans la guerre en Ukraine, quelle est la capacité militaire russe ?
        R : la Russie fait de gros efforts mais elle bénéficie aussi d’un soutien notable de l’Iran et de la Corée du Nord.
      • Q : les Etats-Unis sont un Etat fédéral alors que les peuples de l’U.E. ont un mal fou à se sentir européens.
        R : il est exact que l’U.E. n’est pas une fédération, ce qui est un facteur de ralentissement, mais la diversité est à la base de l’identité européenne. Les Européens peuvent accélérer la prise de décision quand c’est nécessaire car ils ont de nombreux intérêts communs.
      • Q : il est difficile aux Européens de s’approprier une vision commune à cause de l’incapacité de l’U.E. à faire connaître tout ce qui est fait en faveur de tous les Européens.
        R : tout à fait d’accord. En plus les gouvernements ont tendance à rejeter tous les problèmes sur l’U.E.
      • Q : un des fondements de l’identité européenne ne serait-il pas le refus d’assumer la puissance ? Les Européens sont dans l’incapacité de reconnaître la guerre idéologique menée par la Russie, la Chine, l’Iran…
        R : en effet en-dehors de la France, beaucoup d’Etats refusent la notion de « puissance », mais les choses sont en train de changer. On assiste à une prise de conscience de la nécessité de réagir, notamment face à la « guerre informationnelle » conçue pour nous diviser. Des instruments de vigilance sont développés, mais cette prise de conscience est encore insuffisante.
      • Q : le rapport Draghi a eu peu de diffusion en France. Comment a-t-il été pris en compte au niveau des instances européennes ?
        R : des parties de ce rapport font l’objet de travaux (par exemple sur les autos électriques, les titres européens…). Mais il faudrait que les gouvernements européens fassent un plan de travail à partir de l’ensemble du rapport.
      • Q : faut-il laisser la politique de Défense aux mains des marchés financiers ?
        R : M. Draghi préconise une politique industrielle d’Etat avec deux sources possibles de financement, publique et privée. Il n’est pas question de confier la Défense aux marchés financiers.
      • Q : les Européens n’ont pas la culture du risque (qu’il s’agisse de risques financiers ou face aux agressions militaires).
        R : tout à fait d’accord. L’aversion aux risques est une des raisons de notre retard technologique. A la différence des Etats-Unis, on ne reconnaît pas chez nous le droit à l’erreur. Néanmoins les jeunes Européens sont plus disposés à prendre des risques.
      • Q : si la Russie faisait une percée importante en Ukraine, l’Europe pourrait-elle faire quelque chose ?
        R : on constate actuellement une usure de l’Ukraine sur le plan humain, mais il ne faut pas minimiser les fortes pertes russes. L’U.E. doit rester aux côtés de l’Ukraine.
      • Q : les aides de l’U.E. sont très éparpillées.
        R : d’accord. Il faudrait les recentrer sur les programmes industriels d’intérêt commun.
      • Q : la politique de Défense européenne est imposée par le retrait américain.
        R : les Américains voudraient que nous augmentions nos capacités, mais qu’ils restent les chefs.
      • Q : les présidents américains n’ont plus de racines européennes.
        R : les Wasps ont des rapports complexes avec l’Europe et la population est composée de plus en plus de latinos et d’Asiatiques. Cette évolution a des conséquences sur les relations avec l’Europe.
      • Q : qu’en est-il de la règle des 3% de déficit public ?
        R : la règle des 3% ne doit pas pénaliser les investissements dans l’avenir. Il y a eu un assouplissement après la COVID-19.
      • Q : quel est votre avis sur les élections américaines à venir ? y a-t-il un risque de guerre civile si Kamala Harris est élue ?
        R : Trump ne reconnaitra pas sa défaite. Il y a un risque de contestation des deux côtés, ce qui est favorisé par le système électoral. L’élection de Trump engendrerait beaucoup de conflits avec l’Europe (guerre commerciale…). Dans le corps électoral, il y a beaucoup de divisions. Les femmes votent démocrate en majorité, ce qui est le contraire chez les hommes. Les divisions sont aussi fortes sur la politique à mener au Moyen-Orient.

       

      Compte rendu de Michèle Vignaux

    • sur Du nouveau pour [CityBuilder] CityForge

      Publié: 25 October 2024, 6:56am CEST par Caroline Chanlon

      Nous vous présentions en mars CityBuilder, un plugin QGIS qui avait pour objectif de reconstituer les bâtiments 3D à partir d’un fichier nuage de points et d’emprises de bâtiments.
      L’été fini, le temps des grandes résolutions et des grands changements est là : CityBuilder fait peau neuve et se nomme désormais CityForge ! Le projet GitLab est renommé, mais l’ancienne adresse continue de fonctionner.

      Pour ce qui est de l’objectif, il reste le même. Nous en avons même profité pour ajouter quelques fonctionnalités :

      • L’utilisation des couches natives QGIS : spécifiez vos couches d’emprise et de nuages de points, l’algorithme se chargera du reste,
      • La prise en compte automatique du CRS des couches chargées : si vos couches ont le même CRS, le CityJSON généré aura celui de vos couches; sinon une erreur vous sera remontée,
      • Possibilité de générer uniquement le LOD2.2 : pour des fichiers moins volumineux,
      • Le plugin est désormais disponible en français et en anglais, selon la langue de votre QGIS

      Côté code, l’ajout d’une Intégration Continue (CI) améliore également le processus de développement et de publication de nouvelles versions.

      La suite

      Outre la maintenance, la prochaine étape est la publication du plugin dans le dépôt des plugins QGIS, ce qui devrait être une formalité étant donné l’utilisation du QGIS Plugin templater.

      Dans le cadre du projet Cloud Platform for Smart Cities aux côté d’Eviden, nous nous concentrons également sur l’industrialisation et le passage à l’échelle de la chaîne de traitement. En particulier, nous travaillons d’une part à l’automatisation du traitement via Dagster (avec toujours Geoflow sous le capot), et à l’optimisation du format de sortie pour gérer des données encore plus massives dans le web avec Giro3D et Piero. On vous en reparlera prochainement !

      Ce projet est financé par l’Union européenne – Next Generation EU dans le cadre du plan France Relance.

    • sur [Équipe Oslandia] Benoit Ducarouge, ingénieur SIG et chef de projet

      Publié: 24 October 2024, 6:19am CEST par Caroline Chanlon

      Benoit est diplômé de l’École d’Ingénieurs ISEN Méditerranée – Institut Supérieur de l’Électronique et du Numérique avec une spécialisation en dernière année en Méca Infotronique (notre Robotique aujourd’hui !)

      Il réalise son stage de fin d’année dans un laboratoire à Toulouse, le LAAS du CNRS (Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes) et poursuit son cursus dans ce même laboratoire avec une thèse sur la reconstruction 3D infrarouge par perception active.

      Ayant des envies de voyages et de découvrir autre chose, il quitte la France pour la Nouvelle Calédonie où il termine la rédaction de sa thèse.

      Le manque d’opportunités en robotique en Nouvelle Calédonie, invitent Benoit à s’orienter vers un autre secteur. Il rejoint une start-up dans le domaine de l’aide à la décision en environnement et y travaille pendant 5 ans.

      « Je devais travailler sur une plateforme SIG intégrant des traitements d’images satellite, un domaine que je ne connaissais pas du tout mais auquel j’ai rapidement pris goût »

      Après cette expérience, il intègre le service SIG de la province Sud (fonction publique calédonienne). Où il a notamment pour mission d’intégrer les SIG aux applications métiers des agents instructeurs qui ne sont pas géomaticiens.

      Il devient responsable du SIG de la Province Sud de Nouvelle Calédonie ! et engage un projet de migration progressif vers des solutions 100% open source et notamment QGIS, QGIS Server et PostgreSQL.

      « J’avais aussi pour mission de participer à l’animation de la géomatique interne de l’institution en mettant en relation les géomaticiens. J’ai aussi participé au club de la géomatique commun à toute la Nouvelle Calédonie. Ce club avait pour objectif de fédérer toutes les institutions du territoire. »

      Après 10 ans en Nouvelle Calédonie, retour en France, direction le Sud Ouest en ayant au préalable et avant de boucler ses valises, réalisé un entretien chez Oslandia, à distance bien sûr !

      Sortie de l’avion mi-juin, Benoit est embauché en juillet 2021 au poste d’ingénieur SIG chez Oslandia. Un poste qui a évolué au fil du temps avec en plus du développement, de la gestion de projets ainsi que la réalisation d’études et d’audits.

      Projets emblématiques

      Benoit a participé techniquement au Projet IGN de refonte de la Géoplateforme et a assuré la gestion de projet de l’application « Remonter le temps » qui fait partie de la Géoplateforme.

      Il a également collaboré sur le Projet EDF de navigation Indoor et avec les agences de l’Eau sur leur stratégie d’unification de leur DSI.

      « Après une première phase d’étude, nous travaillons actuellement sur la mise en place de briques pour avoir un SIG libre et commun à l’ensemble des agences de l’eau du territoire ! »

      Technologie de prédilection

      En ce moment, c’est le Python ! mais je n’ai pas vraiment de technologies de prédilection, j’ai touché à pas mal de langages : C, C++, Groovy, JavaScript, …

      Ta philosophie

      Keep cool en toute circonstance ?

      Oslandia en 1 mot

      Liberté !

    • sur Les styles des features 3D dans Giro3D

      Publié: 23 October 2024, 1:00am CEST par Sébastien Guimmara
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      Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.38 de Giro3D.

      Giro3D 0.38 a introduit une API de styles pour la représentation des features en 3D.

      Que sont les features 3D ?

      Les features OGC (simple feature) peuvent être représentées dans Giro3D de deux façons: drapées et non-drapées.

      Les features drapées sont rasterisées sur une entité Map, et utilisent les styles OpenLayers.

      Un polygone drapé sur un terrain via l'entité Map

      Un polygone drapé sur un terrain via l'entité Map

      Les features non-drapées sont représentées par des objets 3D (lignes, points, polygones, polyhèdres…) et permettent de visualiser des features possédant une altitude ou un volume propre (par exemple des bâtiments).

      Les features non-drapées sont représentées par l'entité FeatureCollection.

      Les features drapées sont rasterisées

      Les features drapées sont rasterisées

      Les features non-drapées sont des objets vectoriels

      Les features non-drapées sont des objets vectoriels

      Pourquoi opter pour des features non-drapées ?

      Par rapport à leur équivalent drapé (et donc rasterisé), les features 3D offrent un certain nombre d'avantages (mais également d'inconvénients).

      Avantages
      • Permet de représenter des volumes. Il s'agit bien sûr du principal avantage, car les features rastérisées sont par nature des objets 2D. Il est donc possible de représenter des bâtiments, des volumes comme des zones d'exclusion aérienne, etc.

      • Une meilleure qualité visuelle. L'absence de rastérisation garantit une qualité visuelle parfaite puisque les features sont représentées comme des objets vectoriels sans approximation dûe à la rastérisation.

      • Un usage mémoire moindre. L'absence de rastérisation permet de réduire considérablement les besoins en mémoire vidéo, car les données vectorielles sont beaucoup plus légères.

      Inconvénients
      • Plus complexe à prendre en main. Par rapport à leur équivalent 2D, les features 3D sont moins intuitives à utiliser, notamment en cas de problèmes d'affichages typique (Z-fighting par exemple).

      • Une API moins riche que son équivalent 2D. Il n'est pas (encore) possible de spécifier plusieurs styles par feature, comme il est possible de le faire dans OpenLayers, par exemple pour ajouter une bordure colorée aux lignes (en combinant 2 styles). Nous espérons faire évoluer cela et ajouter le support multi-style.

      • Ne suit pas le terrain. Le principal avantage des features drapées est qu'elles épousent parfaitement le relief (voir l'image ci-dessus). Il n'est pas possible d'obtenir un tel résultat avec des features non-drapées.

      Comment styler ces features 3D ?

      La nouvelle API de style est inspirée par l'API OpenLayers, adaptée aux contraintes des espaces 3D. Il est possible de spécifier la couleur des lignes et des surfaces, leur opacité, l'épaisseur des lignes, ainsi que les symboles à utiliser pour les features de type Point.

      Des lignes de bus représentées par des features 3D

      Des lignes de bus représentées par des features 3D

      L'API

      Le style d'une feature est représenté par l'objet FeatureStyle, contenant un style de point (PointStyle), un style de ligne (StrokeStyle) et un style de surface (FillStyle).

      Les symboles sont affichés sous forme de _billboards_

      Les symboles sont affichés sous forme de _billboards_

      Des styles dynamiques

      Il est possible d'assigner un style différent à une feature en fonction de ses attributs. Par exemple, pour changer la couleur d'un polygone lorsque la feature est cliquée ou survolée par la souris.

      Voyons un exemple.

      function polygonStyle(feature) {
        const clicked = feature.get("clicked");
      
        let color;
      
        if (clicked) {
          color = "yellow";
        } else {
          color = "blue";
        }
      
        return {
          fill: color,
        };
      }

      Plus tard, nous pouvons modifier l'attribut de cette feature en utilisant l'API OpenLayers, puis notifier la FeatureCollection que les styles doivent être recalculés.

      feature.set("clicked", true);
      
      featureCollection.updateStyles();
      3 styles différents pour une même feature

      3 styles différents pour une même feature

      L'extrusion de polygones

      Cette fonctionnalité ne fait pas à proprement parler partie de l'API de styles, car elle modifie les géométries plutôt que leur style. Néanmoins, il est intéressant de le mentionner ici.

      Un cas d'usage très fréquent consiste à representer des bâtiments à partir de leur empreinte au sol (qui est généralement un Polygon ou MultiPolygon 2D). Nous pouvons utiliser le callback extrusionOffset de l'entité FeatureCollection pour renseigner la distance d'extrusion du polygone.

      Dans l'exemple suivant, nous récupérons l'attribut height de la feature pour en faire une distance d'extrusion.

      function extrusionOffset(feature) {
          const height = feature.get('height');
      
          return height;
      }
      
      const entity = new FeatureCollection({
          ...
          extrusionOffset,
          ...
      });
      Des polygones de la BD TOPO IGN extrudés

      Des polygones de la BD TOPO IGN extrudés

      Conclusion

      L'entité FeatureCollection permet d'afficher des features 2D et 3D, incluant des volumes (bâtiments, polyhèdres arbitraires), des symboles et des lignes. Les styles dynamiques améliorent l'interactivité avec les features et aident les utilisateurs à se repérer dans des scènes complexes.

    • sur SFCGAL 2.0

      Publié: 22 October 2024, 6:09am CEST par Loïc Bartoletti
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      Sortie de SFCGAL 2.0

      SFCGAL 2.0 est maintenant disponible. Cette mise à jour de notre bibliothèque open source pour la manipulation et l’analyse de géométries 2D avancé et 3D apporte plusieurs nouvelles fonctionnalités et améliorations.

      Principales nouveautés
      1. Compatibilité CGAL
        • Support des versions 5.6 et 6.0 de CGAL
      2. Nouvelles fonctionnalités 3D
        • Buffer 3D pour les points et lignes ;

        Buffer 3D Round

        Buffer 3D Flat

         

        • Partitionnement basé sur le squelette polygonal pour la décomposition de polygones. L’algorithme « Straight Skeleton » existe depuis plusieurs versions, il peut désormais retourner un MultiPolygone.

        image.png

      3. Améliorations des opérations géométriques
        • Nouvelles méthodes pour translater, tourner et mettre à l’échelle les géométries en 2D et 3D. Pour cela, quoi de mieux, de montrer en exemple la construction 3D du logo PostGIS visualisé dans QGIS 3D !

        image

      4. Nouvelles options d’export
        • Possibilité d’exporter les géométries aux formats VTK et OBJ
      5. Facilité de déploiement
      Intégration avec l’écosystème géospatial PostGIS

      L’intégration de SFCGAL 2.0 dans la prochaine version de PostGIS est en cours de développement et les nouveautés devraient être disponibles dans la version 3.6.0. Ce travail ouvre la voie à plus de traitements avancés 2D et 3D directement dans la base de données spatiale de référence !

      PySFCGAL

      PySFCGAL, la version Python de SFCGAL, continue son développement, se rapprochant des fonctionnalités d’outils similaires comme Shapely. Une nouvelle documentation est disponible sur le site dédié. Son installation est facilitée par la mise à disposition d’un paquet wheel qui intègre toutes les dépendances pour l’utiliser.

      QSFCGAL

      Le développement de QSFCGAL progresse. Ce projet vise à fournir une interface utilisateur QGIS pour les fonctionnalités de SFCGAL.

      Développement et support

      SFCGAL a évolué pour devenir un projet open source indépendant, gouverné par un Project Steering Committee (PSC) dédié. Cette transition marque une étape importante dans la maturité du projet et son ouverture à une plus large communauté de développeurs.

      Gouvernance indépendante
          • Un PSC a été mis en place pour assurer la gestion du projet, et encadrer le développement et les orientations futures de SFCGAL.
          • Le projet accueille désormais des contributeurs de divers horizons, renforçant son statut de projet open source communautaire.
      Rôle continu d’Oslandia
          • Oslandia reste un contributeur actif et engagé dans le projet, et se réjouit d’effectuer ce travail de façon encore plus ouverte !
          • L’open source est au cœur des valeurs d’Oslandia, et l’entreprise continue de soutenir activement le développement de SFCGAL.
      Un projet ouvert à tous
          • SFCGAL quitte le giron d’Oslandia, pour se positionner comme un projet open source accessible à toute la communauté.
          • Nous encourageons vivement les contributions externes, qu’il s’agisse de code, de documentation, ou de retours d’expérience.
      Comment contribuer
          • Les développeurs intéressés par le projet peuvent consulter notre guide de contribution sur le dépôt GitLab du projet.
          • Nous accueillons également les rapports de bugs, les suggestions de fonctionnalités et les discussions sur notre espace de discussion.
          • Nous encourageons ceux qui utilisent et bénéficient de SFCGAL à envisager de soutenir financièrement le projet pour assurer sa pérennité et son évolution.

      Pour plus d’informations sur le projet ou pour commencer à contribuer, visitez le site officiel de SFCGAL ou contacter l’équipe SFCGAL par mail.

    • sur Il n’y a pas que des ours dans l’Arctique…

      Publié: 21 October 2024, 11:33am CEST par r.a.

      Pour la majeure partie des touristes qui choisissent les eaux arctiques et péri-arctiques comme destination de croisière, l’attraction majeure est la rencontre des ours, baleines, phoques…qui ont émerveillé leurs albums d’enfants. On y admire encore la beauté des icebergs qui captent la lumière du soleil couchant. Mais il y a aussi des hommes qui sont venus par voie de terre ou par bateaux, quelques millénaires avant notre ère. ou plus récemment, s’installer sur ces rivages où l’hiver amène le blizzard et des températures très basses. C’est à eux que nous nous intéresserons en revivant notre périple, de la côte occidentale du Groenland au territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon.

      Sissimuit est la deuxième ville (5500 habitants environ) du Groenland, territoire sous souveraineté danoise mais bénéficiant d’une large autonomie depuis 2009 (1). Au-dessus des quais, bien assise sur son monticule granitique, une petite église en bois rouge domine le quartier du port. Eparpillées sur la toundra, des maisons peintes, modestes. Un vélo d’enfant jeté devant une fenêtre, un peu de linge sur une corde, quelques outils alignés près de la porte. Des rues vides. Ici on ­­­­­­ne se promène pas pour le plaisir de flâner.

      Quelques habitations se reflètent dans les eaux d’un petit lac qui sert de patinoire en hiver. En cette fin d’été les berges marécageuses sont recouvertes de « plumes » blanches. Ce sont les soies des linaigrettes qui ont servi de mèches pour alimenter le feu du quillig (2) dans les foyers inuits jusqu’au milieu du XXe siècle. Parmi les constructions, celles de l’écomusée évoquent le Sisimuit du début du siècle précédent. Il présente des vêtements cousus en peaux de phoques, des armes (tridents pour la chasse à la baleine…), des photos…De vieux pupitres percés d’encriers, tels qu’on pouvait en voir dans les écoles de la IIIe République, rappellent le souci d’alphabétisation des maîtres danois.

      Démonstration de l’utilisation d’un quilliq

      Dans le petit port, deux bateaux sont équipés pour la pêche au flétan et à la morue. Quelques hommes se pressent sur le quai pour aider au déchargement d’une barque. Ils portent de gros sacs dont le plastique transparent laisse voir des morceaux de chair rosâtre. C’est du rorqual dont la viande et la graisse sont très appréciées.

      Sisimuit est peuplée d’Inuits et d’une petite minorité danoise. Les premiers sont les descendants directs des Thuléens venus d’Alaska au début du IIe millénaire s’installer sur les côtes ouest et sud du Groenland. Les archéologues ont mis au jour leurs embarcations utilisées pour la chasse à la baleine, leurs armes (arcs, flèches, harpons) et leurs maisons dont la charpente était construite en os de baleine. Les Inuits constituent aujourd’hui l’ethnie la plus étendue au monde, répartie au nord du continent américain et de l’Eurasie. Ils ont eu peu de contacts avec les premiers Européens, les Norois (ou Vikings), dont le refroidissement climatique (petit âge glaciaire) a sans doute provoqué la disparition. Dès le XVIe siècle arrivent des baleiniers européens qui cherchent à profiter de l’expérience inuite, puis plusieurs vagues de missionnaires qui christianisent facilement une population dont les rites autochtones étaient très complexes. En 1814 le Groenland devient colonie du Danemark. Paternalisme sévère et isolement ont laissé les Inuits dans le dénuement. Ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle que leur situation s’améliore progressivement jusqu’à l’autonomie de 2009. L’exploitation des minéraux du sous-sol est aujourd’hui sujet de controverse au sein de la communauté.

      Maison de Sisimuit

      Quelques heures pour traverser le détroit de Davis et accoster dans la plus grande île arctique, la terre de Baffin, appartenant à la province canadienne du Nunavut (3). Qualifier de « bout du monde » le hameau de Qikiqtarjuaq est d’une affligeante banalité, mais il est difficile de trouver mieux pour qualifier ces quelques maisons posées sur pilotis sans ordre apparent. 600 personnes vivent dans ces constructions aux couleurs délavées, dont la façade est barrée d’un large escalier qui ne mène à aucune porte mais sert à accéder aux réserves d’eau et de pétrole sous le toit.

      Maison de Qikiqtarjuaq

      On nous recommande de rester dans les pas de la jeune femme qui va servir de guide, de ne pas nous égayer entre les maisons, de ne pas regarder les gens. Ici les relations sont tendues entre les Inuits qui constituent la presque totalité de la population et les Blancs. Mais les rues sont vides… Depuis le matin les hommes sont à la chasse au caribou qui ne dure que trois semaines et les femmes sans doute chez elles. Sur la plage, vide aussi, une motoneige rouillée s’enfonce progressivement dans le sable…, un sujet pour les archéologues du futur. Pas de promeneur non plus sur le promontoire où les rouges des saules – les « arbres » ont 10 cm de hauteur – alternent avec les schistes gris. On peut y admirer une vague plus grosse et plus foncée que les autres…C’est le dos – nous dit l’expert – d’une baleine boréale qui trace son chemin très près de la côte, à travers un banc de plancton.

      La population inuite de Qikiqtarjuaq a été déplacée par l’Etat canadien sur cette côte sans ressources dans les années 1965/70, pour les sédentariser de force. Ils dépendent largement de l’aide sociale sur une terre dont ils ne sont que les occupants. Le centre de santé est à la charge de deux ou trois infirmiers qui assurent les premiers soins en attendant la visite d’un médecin qui passe une fois tous les trois mois et les gendarmes ne sont pas plus nombreux. Pour rester en contact avec le reste du monde, il y a une piste d’atterrissage et quelques antennes. Pour le contact avec Dieu…une petite baraque un peu de guingois dont la fonction d’église n’est attestée que par la croix qui la surmonte.

      Eglise de Qikiqtarjuaq sur la Terre de Baffin

      En longeant la côte du Labrador vers le sud nous passons devant une large baie protégée par une crique. Une église, un petit cimetière enclos, deux ou trois maisons…Le lieu a été habité mais il ne l’est plus. Il nous faut donc imaginer les hommes et les femmes qui y ont vécu. Hebron, un nom biblique qui nous indique l’origine de cette implantation (pour les Inuits, c’est Kanderderlusoak : « La grande baie »). Ce sont des missionnaires luthériens, les Frères moraves, qui se sont installés, au début du XIXe siècle, dans ce site où se rassemblaient, à la belle saison, des Inuits attirés par la profusion des mammifères marins et terrestres ainsi que des poissons et des oiseaux. Dès 1818 les religieux allemands exercent des missions saisonnières. Mais c’est en 1831 qu’un village permanent est installé grâce à des matériaux apportés d’Angleterre. Au cours du XIXe siècle, les missionnaires évangélisent (le christianisme est obligatoire), apportent magasin, ateliers et école où sont enseignés la lecture et l’écriture de l’inuktitut, la langue principale parlée par les Inuits du Nord arctique du Canada (4).

       Grâce à l’exportation d’huile, de peaux de phoque, de fourrures et de poissons séchés, la communauté se développe et comprend jusqu’à 200 à 250 Inuits au XIXe siècle. La grippe espagnole de 1918 fait des ravages. Le manque de bois et la raréfaction des ressources amènent la paupérisation progressive de la population. Aussi en 1959 le gouvernement canadien décide-t-il de la fermeture du site et de la dispersion des Inuits dans des sites plus méridionaux. Mais cela se fait sans consultation de la population et dans des conditions de réinstallation catastrophiques, ce dont ne prennent conscience les autorités fédérales que tardivement. Ce n’est qu’en 2005 qu’elles présentent leurs excuses à la communauté.

      L’église d’Hebron

      Aujourd’hui, Hebron, visité par de rares touristes, a été déclaré « lieu historique national du Canada ».

      Au sud de la côte du Labrador, un autre site témoigne aussi des relations anciennes entre autochtones et Européens. Red Bay, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2013, est un site archéologique où de nombreux vestiges des activités des Basques, espagnols et français, chasseurs de baleine ont été mis au jour. Dès le XVIe siècle, les pêcheurs et baleiniers (2500 environ) du Golfe de Gascogne s’installent dans cette baie naturelle bien protégée de l’océan, du début du printemps à l’automne. Ils y exercent leur talent de « meilleurs harponneurs » de baleines noires et de baleines boréales.

      Les Basques installent une industrie très lucrative : la production d’huile, très demandée à l’époque sur les marchés européens. L’île Saddle, qui protège la baie, en livre de nombreux vestiges archéologiques au milieu d’une toundra éclatante en cette fin d’été. La graisse de baleine était fondue dans des chaudrons en cuivre chauffées sur des pierres. L’huile était ensuite versée dans des tonneaux assemblés sur place (bassines et planches étaient apportées d’Europe) et transportée de l’autre côté de l’Atlantique. Mais la population de baleines du détroit de Belle Isle décline progressivement et l’activité des baleiniers basques prend fin dans les premières années du XVIIe siècle.

      Site archéologique de l’île Saddle

      Aujourd’hui les activités maritimes ne semblent plus tenir une grande place dans l’économie de Red Bay. Un habitant rencontré en me promenant entre les maisons dispersées sur la toundra me dit être le « dernier pêcheur » du village, les autres ayant pris leur retraite. Ici aussi on compte sur le tourisme comme activité rémunératrice.

       

      La croisière s’achève au pays de Cocagne. Où trouver un tel pays ? En France ! Dans cette France composée de huit îles et îlots, bien difficiles à repérer sur un planisphère à l’abri de la massive Terre-Neuve. Qualifier ainsi Saint-Pierre-et-Miquelon n’est pas une fantaisie de l’Office du tourisme ni du Ministère des Outre-mer, mais le sentiment des habitants eux-mêmes.

      Après deux siècles de batailles constantes avec les Anglais, les Français récupèrent en 1763 (à la fin de la Guerre de Sept Ans) ce petit territoire qui est aujourd’hui une collectivité d’Outre-mer. Au XIXe siècle la pêche à la morue est active (Saint-Pierre comptait 10 000 habitants en 1890, 5500 actuellement), mais les conditions de vie sont rudes. Rudes pour les pêcheurs qui connaissent des conditions sanitaires médiocres, rudes pour les femmes qui lavent le linge des marins pour gagner quelques sous, rudes pour les Petits Graviers, ces enfants vendus par leurs parents bretons ou normands pour sécher la morue pendant l’été dans l’Île aux chiens (aujourd’hui Île aux marins) avant son exportation (5). En 1992 le gouvernement canadien impose un moratoire presque total sur la pêche à la morue. Comme dans les autres ports visités au Labrador, la grande pêche fait partie de l’histoire.

      A Saint-Pierre on débarque « pieds secs », directement par la passerelle. Deux ronds-points fleuris en moins de deux kilomètres, une place Charles de Gaulle, une coquette caisse d’Epargne…on est bien en France. Mais l’architecture est locale avec ses jolies maisons en bois colorées dont le tambour en saillie devant la porte d’entrée fait l’originalité (6). Tout est bien entretenu, les constructions comme les chaussées (malgré le long gel hivernal), les boutiques comme le centre culturel. La toundra est au bout de la rue, sans transition. Cette impression de bien-être est confortée par la rencontre avec des Saint-Pierrais qui m’invitent spontanément au café. Ils sont heureux de vivre ici, heureux de la solidarité entre les habitants, heureux de ce que la communauté nationale fait pour eux. Se soigner ? L’hôpital est très bien et, si c’est nécessaire, on est envoyé à Saint-Jean de Terre-Neuve ou à Halifax (accord avec le Canada), voire en métropole (partenariat avec l’hôpital de Rennes). Faire des études ? Le lycée propose deux filières, générale et technologique, et on peut fréquenter l’Université de Montréal dans les mêmes conditions que les étudiants canadiens (accord avec le Canada). Des chutes de neige abondantes en hiver ? Dès qu’on sort de chez soi, les rues sont dégagées….quant à la métropole, elle n’est qu’à 5 h d’avion en été.

      Une rue de Saint-Pierre

      Au cours de ce voyage, nous n’avons pas rencontré de baleines (ou de très loin), mais des Français heureux de leur sort…une espèce beaucoup plus rare.

      Notes :

      1-En 2009 les Groenlandais accèdent à une autonomie renforcée. 32 domaines de compétence (police, justice…) sont au pouvoir des Groenlandais et la langue groenlandaise devient la langue officielle du pays.

      2-Le quilliq servait de lampe. Dans un récipient en stéatite, on mettait de la graisse fondue et les soies de linaigrette servaient à faire partir un feu.

      3-Le Nunavut est un des Etats de la Fédération canadienne, le plus grand, depuis1999, après le vote d’une loi qui l’a séparé des Territoires du Nord-Ouest. Il comprend très majoritairement des Inuits. Les institutions comprennent une Assemblée législative de 22 membres qui élit un Premier ministre.

      4-C’est d’Hebron que sont partis Abraham Ulrikab et sa famille, en 1880, vers l’Europe, malgré l’avis opposé des frères moraves. Ils sont recrutés par le Norvégien Jacobsen, qui travaille pour un marchand allemand organisant des « spectacles ethnographiques » dans différentes villes européennes. Cet Inuit, chrétien, parlant anglais et allemand, musicien va être exposé dans des zoos humains en Allemagne, puis à Prague et à Paris. Toute sa famille et lui-même décèdent de la variole. Abraham a tenu un journal pendant son séjour en Europe.

      5-De juin à septembre les enfants (de 12 à 15 ans) étendaient les morues sur des « champs de pierre » 14 heures durant sous le regard de contremaîtres brutaux (la loi de 1851 limitait la durée du travail à 12h pour les 14 à 16 ans en métropole). Nourriture insuffisante et salaire médiocre étaient leur lot.

      6-Le tambour est un édicule en saillie devant la porte d’entrée, vitré de trois côtés, qui sert à protéger du vent et des intempéries. Il fait partie du patrimoine architectural de l’archipel.

      NB : toutes les photos sont de l’auteur.

      Michèle Vignaux, octobre 2024

    • sur Makina Corpus est sponsor de la PyConFR 2024

      Publié: 21 October 2024, 10:53am CEST par Amandine Boivin

      Le soutien de Makina Corpus à la PyConFR 2024, qui se tient du 31 octobre au 3 novembre 2024 à Stras­bourg, reflète ses valeurs de partage et d’in­no­va­tion, et son enga­­ge­­ment envers la commu­nauté dyna­­mique et ouverte de Python.

    • sur Café géographique de Chambéry-Annecy, Seynod, 23 octobre 2024 : L’abattoir en France : recompositions multiples d’un lieu aux dynamiques contradictoires et conflictuelles.

      Publié: 17 October 2024, 5:15pm CEST par r.a.

      avec Stéphane Dubois, professeur de chaire supérieure, lycée Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.

      Seynod, O’Cardinal.’S, place Métropole, mercredi 23 octobre, 18h30.


      Maillon majeur dans les chaînes de production nourricière de la France, site de mise à mort des animaux de boucherie, l’abattoir est à la croisée de dynamiques contradictoires, entre industrialisation des process de production, questionnement éthique sur la maltraitance des bêtes mais aussi des hommes qui y travaillent et intégration dans un système alimentaire multiscalaire (depuis les marchés internationaux hyperconcurrentiels jusqu’aux territoires de proximité dans lesquels filières productives alternatives et circuits commerciaux courts peuvent s’épanouir). Clos et traversé de fractures socio-fonctionnelles nettes, l’abattoir est donc un lieu aux tensions multiples et aux évolutions protéiformes.

    • sur [Story] Oslandia x QWC : épisode 4 / 8

      Publié: 16 October 2024, 6:57am CEST par Caroline Chanlon

      Nous présentions déjà plus tôt cette année un nouveau plugin QGIS pour QWC qui permet de publier un projet dans son application QWC sans quitter QGIS : [https:]]

      Depuis la publication de cet article, nous avons eu l’occasion d’apporter de nombreux correctifs et des améliorations (financés par Les Agences de l’eau | Direction des Systèmes d’Information et des Usages Numériques) au plugin QGIS ainsi qu’au service de publication associé.

      Parmi les nouveautés, on retrouve :

      • la possibilité d’ouvrir un projet publié dans le navigateur
      • la gestion de plusieurs instances QWC (multi-tenant)

      Dans chaque épisode de cette série dédiée à QWC – QGIS Web Client, nous abordons spécifiquement un aspect, un sujet pour terminer par la roadmap. Tous les épisodes sont à suivre sur notre site : [https:]

      Vous aussi vous pouvez contribuer à QWC, directement ou en finançant les évolutions ! N’hésitez pas à nous contacter à infos@oslandia.com

    • sur La discrétisation “Head/tail” produit des cartes mieux hiérarchisées

      Publié: 15 October 2024, 12:00pm CEST par Éric Mauvière

      Deux exigences opposées tiraillent le cartographe : schématiser pour mieux imprimer les messages essentiels, ou délivrer le maximum de détails, tant que l’image le permet. Ces exigences ne sont pas forcément contradictoires.

      En cartographie thématique, l’art de la coloration repose d’abord sur le découpage en classes, ce que l’on appelle discrétiser. Les bons logiciels proposent plusieurs méthodes automatiques : quantiles, intervalles égaux et Jenks (ou seuils naturels) sont les plus fréquentes.

      La discrétisation Head/tail, proposée en 2013 par le géographe Bin Jiang, et récemment mise en lumière en France par Thomas Ansart dessine fort bien les données hiérarchisées, dont la distribution dissymétrique comprend typiquement beaucoup de petites valeurs et quelques valeurs élevées. C’est le cas par exemple de la population des communes, des revenus moyens, ou des loyers.

      Voici une première illustration, avec le coût par m² du loyer mensuel des appartements par commune et arrondissement en France, en 2023.

      Source : ministère de la Transition écologique – Cliquez pour zoomer

      Head/tail à gauche prend la moyenne comme premier seuil, considère les données supérieures (head), puis calcule de façon itérative des moyennes emboitées.

      La méthode de Jenks est également itérative. Elle délimite x groupes les plus homogènes possibles, et en même temps les plus distincts les uns des autres. Elle est proche dans l’esprit de la méthode des K-moyennes.

      Ces différentes méthodes aspirent à déterminer des “seuils naturels”, des ruptures inhérentes aux données plutôt qu’imposées de l’extérieur par des intervalles égaux ou des effectifs égaux (quantiles). Elles sont puissantes et complémentaires.

      Head/tail assume de simplifier drastiquement la représentation en neutralisant la première partie de la distribution, celle sous la moyenne (le tail). Ce qui permet de mieux dégager la hiérarchie des valeurs supérieures à la moyenne (head).

      J’aime beaucoup ce rendu plus doux, moins agressif, tout en nuances, en particulier pour les loyers dans le bassin parisien. La structure hiérarchique que cette carte dessine, avec une belle séparation de l’avant-plan et de l’arrière-plan, s’imprimera plus durablement dans mon esprit.

      Comparons aussi avec cette version (je suppose par quantile), palette divergente, de Boris Mericskay, avec des données de même origine. L’opposition vert/violet a le mérite de simplifier fortement l’information, divisant la France en deux ou trois, autour d’une classe centrale, d’une moyenne supposée faire sens.

      Mais quand la distribution est déséquilibrée comme celle des loyers, une représentation symétrique est moins pertinente. Par exemple, une très faible variation du 1er seuil, intervenant dans la pente abrupte du début de la distribution, fera basculer beaucoup de communes d’une classe verte à l’autre, avec un effet violent sur la répartition colorée des deux premières classes. Et le vert foncé n’est pas le symétrique du violet foncé, il ne traduit pas le même écart à la moyenne.

      Distribution du loyer des appartements en France (en € par m²) en 2023

      Voici 3 autres illustrations statistiques et cartographiques de l’intérêt de la méthode Head/tail, appliquée toujours à des distributions dissymétriques, avec beaucoup de petites valeurs et peu de grandes valeurs.

      1 – La densité de population (2021) – source Insee

      Avec Head/tail, Paris, puis Lyon, sont distinguées du groupe des autres villes moyennes (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Nice, etc.).

      2 – La médiane du niveau de vie (2021) – source Insee

      La frontière suisse, une partie de la frontière luxembourgeoise, l’ouest de l’Île-de-France et le sud de l’Oise sautent davantage aux yeux, du fait d’un meilleur contraste.

      3 – La part des diplômés d’un BAC+5 ou plus dans la pop. non scolarisée de 15 ans ou plus (2021)
      – source Insee

      Pour un plus large usage de Head/tail

      Bin Jiang rappelle que dans la nature, le monde du vivant, les organisations humaines, les phénomènes observés se présentent rarement sous forme d’une distribution symétrique autour d’une « moyenne ». Il y a en général plus de petites valeurs que de grandes.

      Mais la hiérarchie déroulée à partir des grandes valeurs est ce qui frappe tout d’abord l’esprit, ce qui donne une première idée d’une structure d’ensemble : hiérarchie des villes, des longueurs de rues dans une ville, des entreprises dans un secteur donné, des intensités de tremblements de terre, de répartition des richesses, de popularité des sites web, de fréquence des mots dans un texte, etc.

      Ou les niveaux successifs d’organisation d’une feuille, de ses nervures :

      Une feuille (a) décomposée en 5 niveaux d'organisation, jusqu'au réseau le plus fin de ses nervures - Source : Jiang, 2020

      Pour employer un langage plus technique, les phénomènes naturels ou géographiques sont peu souvent gaussiens (symétriques), plus souvent “paretiens” (de Pareto et sa fameuse loi des 80/20 – 20 % des causes expliquent 80 % des effets), ou “log-normaux” (leur logarithme est gaussien).

      Pour Jiang, le nombre de seuils calculés par la méthode Head/tail (dénommé ht index) est un indicateur de la profondeur organisationnelle du phénomène étudié (il le rapproche même du concept de dimension fractale, posé par Benoît Mandelbrot).

      Pour une distribution symétrique, idéale, quasi-gaussienne, le ht index sera souvent faible, 2 par exemple. À l’inverse, un ht-index > 5 caractérisera un phénomène étagé, où parfois même, d’un niveau à l’autre, l’on retrouve les mêmes rapports d’échelle.

      Description de l'algorithme Head/Tail

      Pour découvrir l’algorithme en action (JavaScript et SQL/DuckDB), rendez-vous sur ce classeur Observable.

      Considérons par exemple 10 nombres [1, 1/2, 1/3…1/10] (ou [1, 0.5, 0.333…0.1]) qui suivent cette règle de proposer plus de petites valeurs que de grandes.

      La somme de cette série fait 2,93, la moyenne 0,293. 1, 1/2 et 1/3 lui sont supérieurs.

      Si l’on divise la série en deux morceaux autour de la moyenne (“Head” au-dessus, “Tail” en dessous), on obtient donc l’itération 1 de cette figure :

      Source : Bin Jiang - A new approach to detecting and designing living structure of urban environments

      L’algorithme Head/tail itère jusqu’à ce que cette division par la moyenne s’arrête, par exemple parce que le dernier “head” n’a plus qu’un élément ; ou que le dernier “head” a un effectif supérieur à son “tail”, signe que la division n’est plus pertinente.

      Head/tail fournit une alternative à la méthode de discrétisation de Jenks, bien plus rapide à calculer et, pour son concepteur, mieux apte à rendre compte d’une hiérarchie, d’une structure fractale, caractéristique fréquemment rencontrée dans la nature et le “vivant”.

      Pour rappel, la méthode de Jenks – dite aussi des “seuils naturels” – conduit à délimiter x groupes les plus homogènes possibles, et en même temps les plus distincts les uns des autres. x est un paramètre fourni à l’algorithme de Jenks. Cet algorithme est de complexité O(n2), c’est-à-dire que son coût est proportionnel au carré de l’effectif de la distribution à classifier ; il devient difficile à calculer en JavaScript quand n dépasse 10 000 observations.

      À l’inverse, la méthode Head/tail est de complexité O(n), et s’exécute en moins d’une seconde avec plusieurs millions d’observations. De plus, elle détermine – intelligemment – son propre nombre de classes, indicateur de la profondeur de la hiérarchie détectée (nombre que l’on peut toutefois réduire en ne retenant que les x premiers seuils).

      Pour aller plus loin

      L’article La discrétisation “Head/tail” produit des cartes mieux hiérarchisées est apparu en premier sur Icem7.

    • sur QMapOD opensourced !

      Publié: 14 October 2024, 6:44am CEST par Christophe Damour
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      QMapOD est la version 2 de l’application MapOD, initialement développée sous Access et ArcGis / MapInfo.

      Elle se présente comme une extension (plugin) du système d’information géographique  et s’appuie sur une base de données spatiale SQLite / SpatiaLite. La version 2 de QMapOD apporte la compatibilité avec QGIS 3.x.
      Elle permet de cartographier les résultats d’enquêtes origine / destination réalisées sur un réseau de transport en commun, en réalisant des filtrages multicritères sur un jeu de données d’enquêtes, puis en élaborant des analyses cartographiques à partir des données filtrées.

      Initialement développée par SIGéal, QMapOD est désormais maintenue par Oslandia, et financée par Test-SA et Oslandia.

      QGIS et QMapOD sont diffusés sous licence opensource (GNU General Public License).

      La publication par Oslandia de QMapOD sur le portail officiel des plugins QGIS a pour objectif d’attirer de nouveaux contributeurs et/ou de nouveaux financeurs pour accélérer le développement de nouvelles fonctionnalités et améliorer la fiabilité de l’extension.
      Cette publication a d’ores et déjà permis d’industrialiser le code de l’extension en l’alignant sur les normes habituellement utilisées par les développeurs Oslandiens, et en ajoutant au dépôt gitlab des fonctionnalités de CI/CD qui contribuent à fiabiliser le code produit.

    • sur Classifications et intensités de nuages de points dans Giro3D

      Publié: 10 October 2024, 6:35am CEST par Sébastien Guimmara
      Pièce jointe: [télécharger]

      Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.37 de Giro3D.

      Giro3D 0.37 a introduit le support des classifications et intensités pour les nuages de points.

      Les classifications de nuages de points

      Après acquisitions par un capteur LIDAR, chaque point peut se voir attribuer une classe (ou classification) déterminant sa nature: sol, végétation, bâtiment, etc.

      Les points peuvent ensuite être manipulées indépendamment lors de traitement (filtrage, colorisation, etc) selon leur classe.

      Quels formats supportent les classifications ?

      De nombreux formats supportent cette fonctionnalités. Sur le Web Open-Source, les principaux formats utilisés sont les suivants:

      Afficher les classifications dans Giro3D

      Voir l’exemple détaillé sur le site de Giro3D.

      Actuellement, Giro3D supporte les classifications via l’entité Tiles3D, permettant d’afficher des nuages de points après conversion au format 3D Tiles.

      Le support du format COPC est en cours de développement et supportera également les classifications. Il également prévu d’ajouter le support du format Potree 2.0.

      Sélection de la couleur et de la visibilité

      Chaque classification est composée d’une couleur et d’une visibilité. Par défaut, toutes les classifications sont visibles. Les classifications 0 à 18 ont des couleurs pré-définies dans Giro3D (mais modifiables).

      Dans l’exemple classification">[https:] , il est ainsi possible de modifier les couleurs et visibilité de chaque classification dynamiquement.

      Nuages de points classifiés

      Nuages de points classifiés

      Les intensités

      Voir l’exemple complet sur le site Giro3D.

      L’intensité d’un point est une valeur numérique décrivant la quantité d’énergie réfléchie par la surface (et donc la quantité absorbée). Dans une scène lidar typique, les arbres absorbent plus d’énergie laser que les champs agricoles par exemple, ce qui leur donnera une intensité moindre.

      L'intensité des champs est plus importante que celle des arbres

      L’intensité des champs est plus importante que celle des arbres

      Dans Giro3D, l’interprétation des valeurs d’intensité passe par une rampe de couleurs (ColorMap).

      Le même nuage de point avec une rampe de couleur différente

      Le même nuage de point avec une rampe de couleur différente

      Les opacités variables

      Les rampes de couleurs Giro3D supportent des opacités variables. Chaque couleur de la rampe de couleur peut également être associé à un valeur d’opacité (de 0 à 1), indiquant le degré de transparence de cette couleur.

      Cela permet par exemple de rendre semi-transparente ou invisibles certaines valeur d’intensité, comme les arbres:

      Le nuage de point par défaut.

      Le nuage de point par défaut.

      Les intensités inférieure à un seuil sont masquées, masquant les arbres.

      Les intensités inférieure à un seuil sont masquées, masquant les arbres.

    • sur Les territoires de l’extrême droite en France et en Europe

      Publié: 9 October 2024, 6:13pm CEST par r.a.

      La forte poussée de l’extrême droite en Europe conduit à s’interroger sur les ressorts communs à la montée de ces partis.

      C’est devant une assistance nombreuse que Béatrice Giblin (BG), une habituée de nos cafés, a inauguré la nouvelle saison 2024-25 ce 24 septembre. Professeure émérite des Universités, géographe et géopolitologue, BG a fondé l’Institut francais de géopolitique (IFG). Elle dirige depuis 2006 la revue Hérodote, succédant à son maître Y.Lacoste avec qui elle s’est intéressée dès 1986 au Front National (FN) devenu en 2018 Rassemblement National (RN) non pas du point de vue sociologique ou politique mais du point de vue de son implantation géographique, en s’efforçant de faire varier le niveau d’analyse par différentes échelles. Le premier canton à élire un candidat du Front national (FN) était dans les environs de Marseille en 1982.


      Résultats des élections européennes du 9 juin 2024.

      Ils ne font que confirmer les progrès des partis d’extrême droite en Europe tels qu’ils ont été cartographiés le 7 juin 2024, avant les élections, à partir des résultats des dernières élections législatives dans les différents pays de l’Union européenne. La réalisation de cette carte par le journal Le Monde, publiée avant les élections représente un travail considérable très intéressant car il permet une analyse plus fine par le fait que la collecte des résultats des votes s’est faite à une grande échelle sur de petits territoires (districts, communes).

      Les votes de l’extrême droite en Europe, 7 juin 2024

      (Avec la gracieuse autorisation du journal Le Monde)

      La forte poussée de l’extrême droite est évidente le 9 juin : elle obtient 196 sièges sur 720 (soit 18,47% des sièges contre 9,7% en 2019). C’est la France qui a le plus de députés d’extrême droite en Europe avec le RN qui obtient 30 députés (32% des voix) et est arrivé en tête dans toutes les communes sauf deux (une en région parisienne et une en Bretagne).  Suit l ’Autriche avec un FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche) bien ancré qui a déjà participé à une coalition avec le parti conservateur en 1999 (ce qui avait été alors très décrié en Europe). Puis viennent l’Italie où la liste de G. Meloni obtient 24 députés (10 en 2019), les Pays-Bas avec le parti de Geert Wilders qui obtient 6 sièges (1 en 2019).  A noter aussi, le très bon score (45% des voix) du Fidesz (Union civique hongroise), parti du Premier ministre V. Orban en Hongrie, et la percée de l’AFD, Alternative pour l’Allemagne (15 sièges) en Allemagne surtout dans les Länder de l’Est. En Pologne, le PIS fait un assez bon score (20 sièges) mais est en retrait par rapport à 2019.

      Grande division de ces partis répartis en plusieurs groupes au parlement.
      Il n’existe pas un parti d’extrême droite homogène au niveau européen mais des groupes différents traduisant l’extrême division des extrêmes droites dans l’UE. Au moins trois groupes sont importants. Les patriotes pour l’Europe (anciennement Identité démocrate nationaliste) regroupent 84 sièges avec le RN associé au Fidesz.  Les Conservateurs et réformistes européens (CRE) compte 78 sièges (essentiellement Méloni et Marion Maréchal). L’ENS (Europe des nations souveraines) est une sorte de groupe de non-inscrits où on retrouve l’AFD associé à quelques députés polonais non PiS.

      Pourquoi une telle division ?
      Le clivage majeur actuel est à rechercher dans l’attitude face à la guerre en Ukraine entre ceux qui veulent la soutenir comme la Pologne, les pays baltes et scandinaves et ceux qui penchent du côté de Poutine (Hongrie) où qui affichent un soutien de façade à l’Ukraine pour des raisons de politique intérieure (RN).

      L’ancienneté de l’implantation de ces partis et les systèmes électoraux expliquent aussi leur diversité. Si l’AFD est relativement récente en Allemagne, ce pays est travaillé depuis une trentaine d’années par des groupuscules d’extrême droite et l’AFD y a trouvé un terreau fertile pour développer ses thématiques. Le FPÖ est aussi très anciennement implanté : il a été créé en 1955 par d’anciens nazis dans une Autriche pas dénazifiée et sans travail de mémoire.  En France le FN a été créé plus tardivement (1971) mais n’a fait que croitre dans les années 1980 pour en arriver à l’élimination de L. Jospin aux élections présidentielles par J.M. Le Pen en 2002.

      Certains systèmes électoraux avec la proportionnelle notamment, permettent aux partis d’extrême droite d’être associés au gouvernement dans des coalitions gouvernementales comme en Suède, Pays-Bas, Finlande. Cela pourrait peut-être être un jour le cas en Allemagne. Notre système uninominal à deux tours a été moins favorable au RN mais on a vu récemment qu’aucun système n’empêche un parti qui bénéficie d’une forte dynamique de progresser et d’arriver aux portes du pouvoir.

      Certains dénominateurs communs constituent les ressorts du vote d’extrême droite :

      • L’immigration et le sentiment de ne plus être chez soi avec la crainte d’une perte d’ identité ethnique, religieuse ou culturelle sont des ressorts importants voire majeurs du vote d’extrême droite.  L’Europe qui a longtemps été un continent d’émigration est devenue une zone d’immigration. Depuis les années 1970, sur une population européenne de 450M° d’habitants, on compte environ 40 M° d’étrangers et 55 M° (naturalisés ou pas) nés dans un pays étranger ce qui représente globalement 12% de la population européenne. La France se situe dans cette moyenne avec 10%. En Allemagne, la proportion est plus forte car il y a moins de naturalisés : la loi du sol y est plus récente (en janvier 2000 avec A. Merckel) et la nouvelle loi ne date que de juin 2024. A noter cependant que des pays comme la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Tchéquie, Slovaquie, la Bulgarie à très faible population immigrée (environ 2%) votent largement pour l’extrême droite, prouvant ainsi que la concordance entre le nombre d’immigrés et le vote d’extrême droite n’est ni parfaite ni systématique.
      • les facteurs géographique et historique. La proximité ou pas de la Russie, la taille des territoires joue un rôle important. L’histoire et ses traumatismes comptent aussi beaucoup : la représentation que les populations se font de la situation géopolitique actuelle de leur pays est essentielle. Ainsi la Hongrie est devenue un petit pays après la Première Guerre mondiale mais les Hongrois ont toujours en mémoire l’idée d’avoir participé d’un grand empire et demeurent frustrés des pertes de territoires et de population hongrois notamment au profit de la Roumanie. L’histoire de la Pologne, rayée de la carte par deux fois, partagée à plusieurs reprises, envahie, explique que la population ressent toujours une menace sur sa nation.
      • la démographie est aussi une clé de compréhension. L’accroissement naturel, quand il est négatif et entraine une chute démographique sur un territoire, favorise le vote d’extrême droite dans la mesure où les populations se sentent fragilisées : on le voit dans les Länder de l’ex RDA, dans les pays baltes, en Bulgarie, Italie, en France aussi dans certaines régions (le Centre). Le taux de migration (différence entre le nombre d’entrées et de sorties) quand il est important nourrit le discours du grand remplacement surtout s’il se conjugue à un taux d’accroissement naturel négatif comme en Allemagne de l’Est (Thuringe, Brandebourg), d’où ce sentiment d’abandon dans une population vieillissante avec le départ des jeunes générations. En Pologne le vote du PiS  (Droit et Justice) se décalque sur les territoires de faibles densités, en France en partie aussi (la diagonale du vide). Les densités faibles (inférieures à 50) ne permettent pas de maintenir des services publics d’où le sentiment d’abandon dans des sociétés sont bouleversées.
        La taille des villes mérite considération aussi : plus elles sont petites et proches des milieux ruraux, plus le vote d’extrême droite a tendance à y être élevé. Inversement les grandes métropoles sont plus réfractaires.
      • Le risque de pauvreté, le sentiment d’insécurité physique et culturelle, lié à tort ou à raison à l’immigration de populations musulmanes ainsi que le niveau de diplôme sont aussi à prendre en compte avec des effets inégaux suivant les pays et la conjoncture.

      (Avec la gracieuse autorisation du journal Le Monde)

      Dialogue avec le public

      Présence et poussée du national-populisme à l’échelle mondiale. Elle s’observe en Inde avec Modi dans un pays pluriel avec plusieurs langues, religions, au Brésil de Bolsonaro, en Argentine avec Javier Milei, aux Etats-Unis avec Trump, en Turquie avec Erdogan, en Egypte avec Sisi…. Il s’agit d’une réalité qui menace le modèle démocratique libéral occidental qui n’a plus vocation à devenir universel.

      La division des partis d’extrême droite d’Europe ne peut-elle pas finir dans une union à l’image de l’alliance entre fascisme et nazisme dans les années trente ?
      Pour B.G la conjoncture actuelle n’est pas favorable à ce type de rapprochement. Elle rappelle que c’est dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale que s’est fait ce rapprochement de seulement deux partenaires, alors que l’U.E actuellement pour le moment en paix rassemble 27 pays. De plus les divisions existent dans la cadre même des trois groupes au parlement européen. Les positions géographiques et le passé historique de chaque pays ne poussent pas à l’union même si certaines données, démographiques surtout, sont des dénominateurs communs.

      Rôle des facteurs économiques (chômage, crise) dans la poussée de l’extrême droite ?
      Pour B.G le chômage à lui seul n’est pas un facteur déterminant (surtout qu’il existe maintenant un système de protection sociale) même s’il peut y contribuer et engendrer de la xénophobie. Les études faites sur Roubaix-Tourcoing * où le F.N s’est implanté très tôt dans les quartiers populaires ont montré le poids du mal-être quotidien en liaison avec des représentations liées au rôle de l’histoire de la guerre d’Algérie dans ces milieux ouvriers.

      Le R.N dans les territoires d’Outre-Mer ? C’est une situation très compliquée aux Antilles où le vote peut être extrêmement variable et volatil d’un scrutin à l’autre. A Mayotte la situation est plus claire : c’est l’arrivée massive des Comoriens qui génère de multiples problèmes et qui induit le vote R.N.

      * Voir Bernard Alidières, Géopolitique de l’insécurité et du Front national, ed. A. Colin, 2006

      Compte-rendu de Micheline Huvet-Martinet, octobre 2024

    • sur Sortie de QField 3.4 « Ebo »

      Publié: 9 October 2024, 3:00pm CEST par Vincent Picavet

      Oslandia est le partenaire principal d’OPENGIS.ch pour QField. Nous sommes fiers aujourd’hui de relayer l’annonce de la nouvelle version 3.4 « Ebo » de QField. Cette version introduit le « Geofencing » et le support d’algorithmes de traitements.

      Geofencing

      Un nouveau framework pour le « Geofencing » est arrivé, qui permet aux utilisateurs de configurer le comportement de QField avec des zones-barrières. En fonction de la géolocalisation de l’utilisateur et des zones-barrières définies, QField va pouvoir afficher des alertes ou autoriser l’édition. Les zones-barrières sont définies au niveau du projet, par l’intermédiaire de polygones d’une couche vectorielle. Il existe trois options de comportement de geofencing dans cette version de QField :

      • Alerter l’utilisateur lorsqu’il est à l’intérieur d’une zone définie
      • Alerter l’utilisateur lorsqu’il est à l’extérieur de toutes les zones définies
      • Informer l’utilisateur lorsqu’il entre ou sort d’une zone polygonale donnée

      En plus de l’alerte ou l’information, les utilisateurs peuvent aussi configurer QField pour que l’édition soit désactivée lorsqu’ils sont à l’intérieur d’une zone ou à l’extérieur des zones définies. La configuration de cette fonctionnalité se fait dans QGIS par le plugin QFieldSync.

      Traitement des objets

      QField offre également dans cette version un accès aux algorithmes de traitements géométriques. Une « processing toolbox » qui contient plus d’une dizaine d’algorithmes est accessible directement dans QField, et permet de manipuler les géométries numérisées sur le terrain. Cette fonctionnalité repose sur le cœur de QGIS, plus particulièrement sur le framework Processing de QGIS et les nombreux algorithmes disponibles dans ce module.

      La disponibilité de ces algorithmes dans QField ouvre la porte à de nombreuses nouvelles possibilités pour la modification des géométries : orthogonalisation, lissage, tampon, rotation, transformation affine, etc. Lorsque l’utilisateur configure les paramètres d’un algorithme, une prévisualisation en grisé de la sortie est visible en surimpression du canevas de carte.

      Pour accéder à la boîte de traitement de QField, sélectionnez un ou plusieurs objets avec une pression longue dans la liste des objets de la carte, ouvrez le menu à 3 points et cliquez sur l’action « Traiter les objets sélectionnés ».

      Si cette fonctionnalité vous plaît, vous pouvez remercier le National Land Survey of Finland, qui a financé ces développements.

      Améliorations de la caméra

      La caméra de QField a de nouvelles fonctionnalités : les ratios et dimensions des photos sont personnalisables. Elle permet également d’incruster dans la photo capturée les éléments de date de captation, et de localisation. Les dernières versions de QField ont largement amélioré la fonctionnalité de caméra QField, de telle sorte que c’est désormais la solution par défaut dans QField pour la prise de vue. Les utilisateurs peuvent toujours désactiver cette caméra pour utiliser la caméra native de leur système.

      .. et toujours plus

      De nombreux autres développements ont vu le jour pour cette version, tel que l’édition des variables projet par un éditeur, l’intégration de la documentation dans la barre de recherche, ou la possibilité de rechercher dans la liste des projets cloud. Toutes ces fonctionnalités sont détaillées dans le Changelog complet de la 3.4.

      À votre tour !

      Vous avez des questions sur QField ? Intéressés par sa mise en œuvre, n’hésitez pas à contacter Oslandia !

       

    • sur Is Antarctica greening?

      Publié: 8 October 2024, 11:50am CEST par Simon Gascoin

      In a recent study, Roland and Bartlett et al. (2024) showed that the Antarctic Peninsula is « greening », i.e. the area covered by vegetation is growing. This article published in Nature Geoscience was featured in many media outlets. The authors drew this conclusion from the analysis of 35 years of Landsat images. More specifically, they computed a composite image of the maximum NDVI observed in March of every year since 1986. They used this annual time series to study the evolution of the area exceeding an NDVI threshold of 0.2. I was skeptical about the results because we showed recently that greening trends derived from annual maximum NDVI can be overestimated because the number of available Landsat observations increases over time (Bayle et al. 2024).

      In temperate and sub-polar regions, the NDVI time series at a Landsat pixel is expected to look like this if there is a « greening ».

      Such time series can be easily generated in Google Earth Engine from images acquired by Landsat 5, 7 and 8. A single line of code creates a global collection of Landsat images spanning the past 40 years!

      var Landsat = ee.ImageCollection('LANDSAT/LC08/C02/T2_TOA').merge(ee.ImageCollection('LANDSAT/LE07/C02/T2_TOA')).merge(ee.ImageCollection('LANDSAT/LT05/C02/T2_TOA'))

      However, the effective revisit frequency of Landsat has substantially increased over this period, which means that more clear-sky observations are generally available in the end of the study period. As a result, it is more likely to observe an NDVI value that is close to the actual maximum in the end of the study period. This statistical artefact can lead to the false conclusion that a pixel is « greening ». It can also lead to overestimate the actual NDVI increase in greening areas. For example, Bayle et al. (2024) showed that up to 50% of the greening trend in high-elevation alpine grasslands computed by Rumpf et al. (2022) can be explained by this effect.

      It is possible to check if the magnitude of the greening was also overestimated in this Antarctic Peninsula study, because the authors have shared their code. I could reproduce their calculations using the mean instead of the maximum to create the annual composite from March NDVI images. Unlike the maximum, the sample mean is an unbiased estimator of the actual mean of the data. Therefore, it should not lead to a systematic under- or overestimation of the mean NDVI depending on the number of samples.

      The average number of observations and the areal extent of « green » areas over the Antarctic peninsula in March from Landsat (blue curve in the bottom panel reproduces Fig. 2 in Sustained greening of the Antarctic Peninsula observed from satellites)

      I found that their results are robust and mostly insensitive to the changes in revisit. The main conclusion of the paper, « a clear but nonlinear trend towards a greater area of vegetation cover » remains unquestionable. The Mann-Kendall tests yield similar results with both approaches (mean vs. max.). The main differences are related to the area changes by period (cf. supplement Tab. 5.1 in R24). The change from 1986 to 2021 is 2.30 km² per decade using the mean NDVI whereas it is 3.13 km² per decade using the max NDVI (the value quoted the paper is 3.17 km² per decade*). The low impact of the revisit in this case is probably due to the fact that the authors restricted their analysis to a very short period of time (1 month), therefore on average there is only one available observation to create the annual NDVI composite even in the end of the study period. The magnitude of the area change might be somewhat overestimated but it is difficult to give a more accurate estimate given the available data.

      Area change in km2/decade

      method maxNDVI meanNDVI
      1986-2021 3.13 2.30
      1986-2004 2.77 2.32
      2004-2016 2.94 3.61
      2016-2021 4.91 -0.93

      More details about my analysis and how to reproduce it in this repository: [https:]] .

      * I could not find the exact same values as the authors in most of the cases, a possible explanation is given by the authors « Due to changes applied to imagery in the compilation of LANDSAT collection 2, this code cannot gaurantee exact reproduction of identical results to the paper, though the overall trends observed are highly comparable. »

      Deception Island, Antarctica in February 2018

      References

      Roland, T. P., Bartlett, O. T., Charman, D. J., Anderson, K., Hodgson, D. A., Amesbury, M. J., Maclean, I., Fretwell, P. T., & Fleming, A. (2024). Sustained greening of the Antarctic Peninsula observed from satellites. Nature Geoscience, 1–6. [https:]] Rumpf, S. B., Gravey, M., Brönnimann, O., Luoto, M., Cianfrani, C., Mariethoz, G., & Guisan, A. (2022). From white to green: Snow cover loss and increased vegetation productivity in the European Alps. Science, 376(6597), 1119–1122. [https:]] Bayle, A., Gascoin, S., Berner, L. T., & Choler, P. (2024). Landsat-based greening trends in alpine ecosystems are inflated by multidecadal increases in summer observations. In Ecography. [https:]]

       

    • sur Rapport 2024 sur la paix dans le monde (Institut pour l’économie et la paix)

      Publié: 7 October 2024, 4:21pm CEST


      Source : Rapport 2024 sur la paix dans le monde (Institut pour l’économie et la paix)

      L’Indice mondial de la paix 2024 révèle que le monde se trouve à la croisée des chemins. Sans effort concerté, le risque d’une recrudescence des conflits majeurs est réel. On compte actuellement 56 conflits, soit le nombre le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils sont devenus plus internationaux, 92 pays étant impliqués dans des conflits hors de leurs frontières, soit le nombre le plus élevé depuis la création de l’Indice mondial de la paix en 2008. Le nombre croissant de conflits mineurs accroît la probabilité d’autres conflits majeurs à l’avenir. Par exemple, en 2019, l’Éthiopie, l’Ukraine et Gaza étaient identifiés comme des conflits mineurs, alors qu'ils sont devenus aujourd'hui des foyers de conflits majeurs. Comme en témoigne un autre rapport publié également en 2024, la tendance actuelle est plutôt à la militarisation.

      • 97 pays ont vu leur niveau de paix se détériorer, soit plus que n’importe quelle année depuis la création de l’Indice mondial de la paix en 2008.
      • Les conflits à Gaza et en Ukraine ont été les principaux facteurs de la baisse mondiale du niveau de paix, le nombre de morts au combat ayant atteint 162 000 en 2023.
      • 92 pays sont actuellement impliqués dans des conflits au-delà de leurs frontières, soit plus qu’à n’importe quel moment depuis la création de l’IPG.
      • Le premier système de notation militaire en son genre suggère que les capacités militaires des États-Unis sont jusqu’à trois fois supérieures à celles de la Chine.
      • L’impact économique mondial de la violence a augmenté pour atteindre 19 100 milliards de dollars en 2023, ce qui représente 13,5 % du PIB mondial. L’exposition aux conflits représente un risque important pour la chaîne d’approvisionnement des gouvernements et des entreprises.
      • La militarisation a enregistré sa plus forte détérioration annuelle depuis la création de l’IPG, 108 pays devenant plus militarisés.
      • 110 millions de personnes sont soit des réfugiés, soit des déplacés internes en raison de conflits violents, 16 pays accueillant désormais plus d’un demi-million de réfugiés.
      • L’Amérique du Nord a connu la plus forte détérioration régionale, provoquée par une augmentation des crimes violents et de la peur de la violence.

      Indice de la paix globale en 2024 (source : Global Peace Index 2024)


      Créé en 2007, l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) vise à influencer les discours mondiaux sur les questions de sécurité, de défense, de terrorisme et de développement. Son objectif est d'utiliser la recherche pour montrer que la paix est une mesure positive et réalisable en faveur du bien-être et du développement. Les recherches de l'IEP sont utilisées par des gouvernements, des institutions universitaires, des groupes de réflexion, des organisations non gouvernementales et des institutions intergouvernementales telles que l'OCDE, le Secrétariat du Commonwealth, la Banque mondiale et les Nations Unies.

      Ses rapports, notamment sur l’Indice mondial de la paix, l’Indice mondial du terrorisme ou sur les menaces écologiques, sont essentiels pour les parties prenantes du monde entier. Au cœur de cette approche se trouve l'idée que la paix va au-delà de la simple absence de conflit. Le cadre des Piliers de la paix identifie huit facteurs essentiels pour établir une paix durable, sur la base d’une analyse approfondie des données.

      Les 8 Piliers de la paix positive (source : Institut pour l’économie et la paix)

      L'IEP publié également chaque année un Rapport sur la paix positive. La paix positive repose sur des attitudes, des institutions et des structures qui créent et maintiennent les sociétés pacifiques. En raison de sa nature systémique, les améliorations de la paix positive non seulement renforcent la paix, mais sont également associées à de nombreux autres résultats souhaitables pour la société, tels qu'une croissance plus élevée du PIB, de meilleures mesures du bien-être, des niveaux plus élevés de résilience et des sociétés plus harmonieuses. Il s’agit d’une théorie du changement social qui explique comment les sociétés se transforment et évoluent. La paix positive décrit un environnement optimal dans lequel le potentiel humain peut s’épanouir. L’Institut a élaboré un cadre conceptuel, connu sous le nom de Piliers de la paix, qui décrit un système de huit facteurs qui fonctionnent ensemble pour construire une paix positive. Dérivés d’une analyse statistique de plus de 40 000 ensembles de données, les Piliers de la paix fournissent une feuille de route pour surmonter l’adversité et les conflits et pour construire une paix durable.

      L'état de la paix positive en 2024 (source : Positive Peace Report)

      Les cartes concernant ces différents indicateurs sont à visualiser sur le site Vision of humanity avec possibilité de faire des comparaisons par pays et par année. 

      Lien ajouté le 9 octobre 2024

      [https:]] #guerre #commémoration#EspritDeGenève pic.twitter.com/R7arW7kjD7

      — Une année au lycée (@uneanneeaulycee) October 9, 2024
      Lien ajouté le 12 octobre 2024

      « Les vraies leçons du Prix Nobel de la paix » (Le Temps). Le combat pour un monde débarrassé de la menace nucléaire mérite un immense respect. Mais est-ce vraiment cela qu’il fallait souligner en 2024 ?


      Articles connexes

      L'Indice de paix mondiale est en baisse depuis plusieurs années

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      La carte, objet éminemment politique : la Société des Nations en 1927


    • sur Café géo de Saint-Brieuc, 17 octobre 2024 : D’une frontière à l’autre : Etats-Unis et Mexique face à l’immigration clandestine, avec Thomas Cattin

      Publié: 5 October 2024, 9:35pm CEST par r.a.

      Lycée Renan, Saint-Brieuc, 18h-20h

      Moins connue que sa jumelle au nord, la frontière sud du Mexique est devenue la principale zone de transit de migrants sans-papiers voyageant vers le nord. Alors que la question de l’immigration cristallise le débat politique aux Etats-Unis, l’administration américaine a fait pression pour que le gouvernement mexicain renforce ses contrôles à sa frontière avec le Guatemala. C’est sur cette frontière stratégique, et plus particulièrement dans la petite ville de Tapachula, que se concentre dès lors un important dispositif policier, militaire et administratif visant à immobiliser les migrants. Le quotidien de Tapachula, surnommée la « ville prison » est bouleversé par la présence de plusieurs milliers « d’étrangers » en attente de visas. Thomas Cattin, doctorant à l’Institut Français de Géopolitique, se propose de montrer les bouleversements générés dans l’espace urbain par ces milliers de migrants.

      Thomas Cattin est doctorant à l’Institut Français de Géopolitique. Ses pays d’étude sont le Mexique et les Etats-Unis. Il a publié un ouvrage « Le mur de la discorde » édition Le Grand Continent, 2019.

      Amphithéâtre du Lycée Renan, 2, Boulevard Hérault – 22000 – Saint-Brieuc

      Entrée libre et gratuite, sans réservation. Accès aux personnes à mobilité réduite
      Contact : cafegeo.saintbrieuc@gmail.com

      AFFICHE Café Géo Saint-Brieuc 17 octobre 2024
    • sur Revue de presse du 27 septembre 2024

      Publié: 4 October 2024, 2:00pm CEST
      Automne 2024 : carte à base de composants électroniques, un nouveau service gratuit de tuiles OSM, Panoramax continue de se déployer, des nouvelles des conférences QGIS ... et une plaidoirie de défense du format Shapefiles.
    • sur Les requêtes d’élévation dans Giro3D

      Publié: 4 October 2024, 6:27am CEST par Sébastien Guimmara
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      Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.36 de Giro3D.

      Giro3D 0.36 introduit un système de requêtes d’élévation sur les Maps. Nous allons explorer cette API ainsi que quelques cas d’usages typiques.

      Pré-requis: les couches d’élévation

      Pour bénéficier de l’API de requêtes d’élévation, une Map doit être dotée d’une couche d’élévation. Les couches d’élévation peuvent lire des données de sources diverses, comme des GeoTIFF ou des couches tuilées (comme celles fournies par l’IGN ou Mapbox).

      Requêter une élévation sur une coordonnée

      Une fois notre Map et notre couche d’élévation prêtes, nous pouvons commencer à requêter les élévations. Cela passe par la méthode getElevation().

      // Mont-Blanc
      const coordinates = new Coordinates('EPSG:4326', 6.864594, 45.833641);
      
      const elevationResult = map.getElevation({ coordinates });

      getElevation() ne renvoie pas directement une valeur unique, mais un objet contenant une série d’échantillons (samples). Nous pouvons ordonner ces échantillons par résolution, puis récupérer celui ayant la meilleure résolution.

      if (result.samples.length > 0) {
          result.samples.sort((a, b) => a.resolution - b.resolution);
      
          const best = result.samples[0];
          const elevation = best.elevation;
      
          console.log(`Elevation for coordinate: ${elevation} m`);
      }

      Il est ainsi possible de requêter plusieurs Maps simultanément, d’agréger leurs échantillons, puis de récupérer le meilleur.

      Requêter plusieurs maps ?

      Dans un contexte typique, une scène ne contient qu’une seule map. Mais il existe des scénarios ou plusieurs map dotées de données d’élévation sont présentes simultanément dans une scène, voire se chevauchent.

      C’est le cas par exemple d’une scène contenant une mosaïque hétérogène de rasters d’élévation (chacun étant réprésenté par une Map). Dans ce cas nous devrons créer un objet pour stocker les résultats plutôt que de laisser getElevation() le faire pour nous, puis requêter toutes les map en leur passant cet objet:

      const coordinates = new Coordinates('EPSG:4326', 6.864594, 45.833641);
      
      const result = { samples: [], coordinates: options.coordinates };
      
      for (const map of allMaps) {
          map.getElevation({ coordinates }, result);
      }
      
      if (result.samples.length > 0) {
          result.samples.sort((a, b) => a.resolution - b.resolution);
      
          const best = result.samples[0];
          const elevation = best.elevation;
      
          console.log(`Best sample for coordinate: ${elevation} m`);
      }
      Positionner des labels sur un terrain

      Pour en savoir plus, voir l’exemple complet sur le site de Giro3D.

      Un cas d’usage typique des requêtes d’élévation est le positionnement de labels sur le terrain. Supposons que nous voulions mettre une label au sommet du Mont-Blanc, mais que nous ne disposions que de sa latitude et longitude et pas son élévation:

      const labelObject = new CSS2DObject(/** options */);
      
      // Mont-Blanc
      const coordinates = new Coordinates('EPSG:4326', 6.864594, 45.833641).as('EPSG:3857');
      
      labelObject.position.setX(coordinates.x);
      labelObject.position.setY(coordinates.y);
      
      // ... After elevation query on the coordinates
      
      labelObject.position.setZ(elevation);

      Il est ainsi possible de positionner rapidement un grand nombre d’objets à la surface du terrain.

      Positionnement de labels sur le terrain

      Positionnement de labels sur le terrain

      Limites

      La requête d’élévation ne lit que les données actuellement présentes en mémoire, et ne fait aucune requête [HTTP.] Les données chargées dépendent du point de vue actuel : si la caméra est très éloignée du terrain, des données de faible résolution seront chargées. Cela peut avoir un impact sur la qualité du positionnement, notamment lorsque l’on se rapproche.

      Pour pallier à ce problème, il suffit de procéder à une nouvelle requête d’élévation lorsque les données actuellement chargées changent. Nous pouvons pour cela ajouter un listener sur l’événement de changement d’élévation de la map, et mettre à jour les labels situées dans la zone de mise à jour (extent).

      function updateLabels(extent) {
          // Code
      }
      
      map.addEventListener('elevation-changed', ({ extent }) => updateLabels(extent));
      Créer un profil d’élévation

      Pour en savoir plus, voir l’exemple complet sur le site de Giro3D.

      Un autre scénario typique faisant usage des requêtes d’élévation est bien sûr le profil d’élévation. Il est relativement simple de créer un profil d’élévation en utilisant 3 composants:

      • les requêtes d’élévation
      • les outils de dessins Giro3D que nous avons présentés dans un article précédent.
      • la librairie chart.js
      Dessin d'un profil d'élévation

      Dessin d’un profil d’élévation

      Le profil est créé en requ?tant des dizaines, voire centaines d’élévations en un temps très court (moins d’une seconde généralement).

      Bien sûr, les mêmes limites s’appliquent: il s’agit de requêter uniquement les données chargées, et aucune requête HTTP supplémentaire n’est effectuée par Giro3D. Il s’agit donc d’un cas idéal pour fournir aux utilisateurs un aperçu très rapide sans surcharger les serveurs.

      Les performances

      Les requêtes d’élévation sont généralement très rapides: de l’ordre de la dizaine de millisecondes.

      Dans l’exemple Giro3D des profils">[https:] d’élévation, les 200 échantillons sont obtenus en moins de 200 millisecondes. Un profil de 10 000 échantillons est réalisé en moins de 400 millisecondes.

      Conclusion

      Les requêtes d’élévation sont un moyen souple et performant de combler le fossé entre la géomatique 2D et 3D, sans nécessiter de service additionnel de type OGC WPS.

    • sur Nouveau dans QGIS 3.40 : Le support CMJN

      Publié: 2 October 2024, 6:41am CEST par Julien Cabieces

      Crédits : Bru-nO (Pixabay Content License)

      Grâce au financement de la Métropole de Bordeaux, j’ai eu la chance de travailler sur le support du CMJN (Cyan Magenta Jaune Noir, CMYK en anglais) dans QGIS. L’objectif de la métropole est de faire tomber la dernière barrière empêchant leur migration complète depuis ArcGIS vers QGIS.

      Les développements sont maintenant terminés et seront disponibles dans la version 3.40 de QGIS, prévue pour être publiée en octobre 2024, avant de devenir la prochaine LTR en février 2025. Il est cependant à noter que le support du CMJN ne sera complet que dans les versions de QGIS construites avec Qt 6 (version encore non officielle) pour des raisons expliquées dans l’article. Sur Windows, cette version n’est actuellement installable qu’en utilisant OSGeo4W (version qgis-qt6-dev).

      EDIT: En réalité, la version de QGIS construite à partir de Qt 6.8 qui embarque les modifications nécessaires pour l’export PDF CMJN n’est toujours pas disponible. Plus d’information ici.

      C’est quoi le CMJN ?

      Vous connaissez certainement le RVB qui permet de coder une couleur sur écran en choisissant la quanté de rouge, vert et bleu de cette couleur. Il est aussi possible que vous utilisiez le TSL ou TSV.

      RVB – Crédits : Daniel Roberts (Pixabay Content License)

      Ces 3 référentiels de couleurs permettent de coder une couleur pour un écran, le CMJN cible quant à lui les imprimantes en permettant de saisir la quantité exacte d’encre qui sera libérée lors de l’impression (d’où les 4 composantes CMJN, une par cartouche d’encre).

       

      CMJN ( ici de gauche à droite, NCMJ ) – Crédits : Magnascan (Pixabay Content License)

      Les caractéristiques du CMJN diffèrent fortement du RVB, on parle notamment de mode colorimétrique soustractif, car l’encre absorbe la lumière au contraire du RVB qui est dit additif, plus vous avez de rouge, vert, bleu plus vous vous rapprochez de la pleine lumière, le blanc.

      La nature intrinsèquement différente de ces 2 espaces colorimétriques font qu’il est fortement déconseillé de convertir l’un vers l’autre. Le mieux est de choisir une couleur dans un espace (CMJN pour l’impression, RGB pour le rendu sur écran) et de s’y tenir.

      Pire, l’impression d’une même couleur est différente selon l’imprimante, l’encre, le papier… Le choix d’une couleur CMJN se fait dans un espace de couleur, représenté par un fichier de profil ICC, fourni par votre imprimeur. C’est un peu l’équivalent d’un nuancier utilisé lors d’un choix de peinture.

       

      Vous pouvez maintenant vous écharper sur la VRAIE bonne couleur d’une ligne de route – Crédits : Yanis Ladjouzi (Pixabay Content License)

      Implémentation dans QGIS… et Qt

      Suite aux développements, il est maintenant possible dans QGIS de :

      • Saisir des couleurs au format CMJN, et en précision flottante ;
      • Définir son mode de couleur préférentiel (RVB ou CMJN) et son espace de couleur ;
      • Générer un fichier au format PDF/X-4 (prêt pour l’impression) embarquant un espace de couleur et utilisant des couleurs CMJN ;
      • Permettre au moteur d’expression de manipuler des couleurs CMJN sans les convertir en RVB ;
      • Gérer les rampes de couleurs CMJN ;
      • Plein d’autres petites améliorations et corrections autour de la thématique des couleurs.

       

      Selection des couleurs dans QGIS en CMJN

      La belle histoire de l’Open source

      J’ai pris un grand plaisir à participer à ce développement car il est le fruit de la collaboration de nombreux acteurs du logiciel libre.

      Lors d’une première phase d’étude concernant le support du CMJN dans QGIS, on identifie rapidement que Qt, le cadriciel (framework) utilisé par QGIS pour le rendu des cartes, présente des limitations. Il convertit toutes les couleurs en RVB lors du rendu des cartes au format PDF et son support des espaces de couleurs CMJN est incomplet.

      Il est donc nécessaire de le faire évoluer. Nous nous adressons donc à notre partenaire privilégié lorsqu’il s’agit de Qt, KDAB, et plus précisément Giuseppe D’Angelo qui réalise alors les développements nécessaires.

      S’agissant de nouvelles fonctionnalités, ces dernières sont disponibles uniquement dans Qt 6 (Qt 5 est en fin de vie). C’est pour cette raison que le support du CMJN est incomplet dans les versions officielles de QGIS reposant encore sur Qt 5.

      QGIS.org, l’association qui chapeaute le projet QGIS, a décidé de financer les développements sur Qt, charge ensuite à Oslandia de piloter ces développements puis de réaliser l’intégration dans QGIS. Cette intégration ainsi que les évolutions fonctionnelles afférentes été financé par la métropole de Bordeaux.

      Mes développements ont ensuite été relus par d’autres contributeurs QGIS. (Si vous voulez en savoir plus sur le processus de contribution QGIS, vous pouvez lire un précédent billet de blog sur la qualité logicielle dans QGIS)

      Enfin, je tenais à remercier spécialement Jehan, développeur sur le projet GIMP. Sa disponibilité et son exhaustivité dans nos correspondances électroniques m’ont grandement aidé à comprendre les enjeux à la fois techniques et fonctionnels du CMJN, et ont très certainement contribué à la qualité du résultat obtenu.

      La suite

      QGIS 3.40 sera donc capable de générer un fichier PDF/X-4 utilisant des couleurs CMJN. Qt, de son côté, améliore le support du CMJN, l’écriture PDF, et la gestion des espaces de couleurs.

      Encore merci à la métropole de Bordeaux et QGIS.org pour avoir financé ces développements, et toutes les personnes impliqués dans la réalisation de ceux ci.

      Nous serions ravis d’avoir des retours d’utilisateurs sur vos cas d’utilisation liés à la gestion des couleurs dans QGIS. N’hésitez pas à nous écrire ou à commenter nos posts pour nous dire comment vous utilisez ces fonctionnalités.

      Ces fondations dans la gestion des espaces colorimétriques dans QGIS ouvrent la porte à de futurs perfectionnements. Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez contribuer, n’hésitez pas à nous contacter à infos+qgis@oslandia.com et consulter notre offre de support à QGIS.

    • sur Journée d’étude : Le Fleuve sur la carte. Cartographie locale.

      Publié: 1 October 2024, 1:40pm CEST par Emmanuelle Vagnon

      Le 17 octobre 2024

      Tours, CESR (Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance)

      Salle Saint-Martin

      Le fleuve sur la carte. Cartographie locale.

      Journée d’étude organisés par Nathalie Bouloux (Université de Tours, CESR), Jean Senié (Université de Tours, CESR) et Camille Serchuk (Southern Connecticut State University)

      • 9h30 – Camille Serchuk, Jean Senié Nathalie Bouloux et Jean-Charles Ducène : Introduction et présentation du projet
      • 10h – Camille Serchuk : Cartes et paysages fluviaux en France au XVIe siècle
      • 10h30 – Pause
      • 10h45 – Juliette Dumasy (Université d’Orléans, POLEN) :  La représentation des fleuves du Fenland sur les cartes anglaises au Moyen Âge
      • 11h15 – Evelien Timpener : Late medieval river maps, their practical use and juridical implications in medieval water management
      • Discussions
      • 12h30 – Déjeuner
      • 14h – Jean Senié : Le rôle des cartes dans les conflits frontaliers le long du Pô (fin XVe-XVIIIe siècle)
      • 14h30 – Armelle Querrien : Autour de la figure de 1685 de la Théols à Issoudun: hydraulique, procès, représentations
      • 15h – Pause
      • 15h30  – Annette Baumann : Sovereignty rights on the river – the dispute over customs and market rights on the Elbe between the Hanseatic City of Hamburg and the Dukes of Brunswick
      • 16h – Discussion générale
      Télécharger le programme : Fleuve_Carte_programme Contact : Marie-Laure Masquilier : marie-laure.masquilier@univ-tours.fr
    • sur Café géo de Paris, 15 octobre 2024 : Les Etats-Unis et le Monde, avec Philippe Etienne

      Publié: 1 October 2024, 12:13pm CEST par r.a.

      Un ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis rend compte de l’ampleur des défis auxquels fait face aujourd’hui la première puissance mondiale.

      Café de Flore (75006), dans la salle du premier étage, mardi 15 octobre 2024, de 19h à 21h.

       

      Philippe Etienne, ambassadeur de France aux Etats-Unis de 2019 à 2023, a accepté l’invitation des Cafés Géo pour éclairer l’assistance sur les grandes questions géopolitiques de la puissance américaine, sans oublier d’évoquer les fractures de la situation intérieure des Etats-Unis.

      Moins de quatre ans après l’assaut sur le Capitole, l’élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024 opposera l’ancien Président Donald Trump et l’actuelle Vice-Présidente Kamala Harris. Deux Amérique continuent de s’affronter dans un contexte international incertain marqué par de nombreux conflits de toute nature. L’hégémonie américaine est menacée à la fois par le spectre de la désunion à l’intérieur et par la remise en cause de l’ordre mondial né en 1945.

      Philippe Etienne a été ambassadeur en Roumanie, auprès de l’UE (13 ans au total à Bruxelles), en Allemagne et en dernier lieu aux Etats-Unis (2019 2023).
      Il a été conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron entre 2017 et 2019.
      Il est Président de la Mission pour le 80ème anniversaire de la Libération de la France.

      Le Café abordera la problématique suivante : l’Europe semble dépassée par l’accumulation des crises et par la compétition entre Washington et Pékin. Comment nos démocraties peuvent- elles défendre leurs intérêts, leur souveraineté et leurs valeurs dans un monde autant déstructuré et violent ?

    • sur Café géo de Chambéry-Annecy, 10 octobre 2024 : Pourquoi et comment protéger les glaciers et les écosystèmes qui leur succèdent ?

      Publié: 1 October 2024, 11:44am CEST par r.a.

      avec Jean-Baptiste Bosson, glaciologue et géomorphologue

      10 octobre 2024, 18h, Café Terra Natura, 68 avenue des Neigeos, Seynod


      Les glaciers sont de passionnants témoins de l’histoire de la Terre. Sources de terreur puis d’émerveillement, d’aventure et de connaissance, ils permettent de mieux comprendre l’évolution du climat et ses enjeux à l’Anthropocène. Basée sur des résultats récemment obtenus dans les Alpes et dans le monde, cette présentation explore l’évolution fascinante et inquiétante des glaciers sur Terre et met en lumière l’importance de protéger ces géants et les écosystèmes qui leur succèdent.

    • sur Optimisation simple d’un réseau de neurones

      Publié: 1 October 2024, 10:21am CEST par admin
       

      Maintenant que l’on a appris à entraîner un réseau de neurones (un modèle) et à récupérer / créer des données d’entraînement, faisons un petit point théorique sur l’optimisation de l’entrainement de notre modèle.

      Entraîner un modèle est un processus itératif : à chaque itération, le modèle fait une estimation de la sortie, calcule l’erreur dans son estimation (loss), collecte les dérivées de l’erreur par rapport à ses paramètres et optimise ces paramètres à l’aide de la descente de gradient.

      Descente de gradient (rappel)

      La descente de gradient est un algorithme permettant de trouver le minimum d’une fonction.

      Approche intuitive :

      • De façon intuitive, on peut imaginer être un skieur sur une montagne. On cherche à trouver le point d’altitude la plus basse (donc, un minimum d’altitude).
      • L’approche pour trouver ce minimum est de se placer face à la pente descendante et de simplement avancer pendant 5 minutes.
      • Donc, 5 minutes plus tard, on se trouve à un autre point et on réitère l’étape précédente.
      • Ainsi de suite jusqu’à arriver au point le plus bas.

      Approche mathématique :

      • La pente de la montagne correspond à la dérivée. Et, la valeur de dérivée correspond à l’inclinaison de la pente en un point donné.
      • Donc, une dérivée élevée indique une pente importante. De la même façon, si la dérivée est faible, alors la pente est faible. Finalement, une dérivée nulle correspond à un sol horizontal.
      • Pour le signe de la dérivée, on va à l’inverse de la pente. Plus concrètement, une dérivée positive indique une pente qui descend vers la gauche et, une dérivée négative indique une pente qui descend vers la droite.
      • Une fois la direction déterminée (gauche ou droite), il reste à déterminer le pas (on se déplace pendant 5 minutes, 10 minutes, … ?). L’idéal serait de faire le pas le plus petit possible pour déterminer si on a trouvé le minimum le plus régulièrement possible. Le problème avec cette approche est le coût calculatoire : le calcul va être très lent. A l’inverse, un pas trop grand nous fera louper le minimum. Il faut donc trouver un juste milieu, ce qui se fait en spécifiant un taux d’apprentissage (learning_rate) que l’on développera par la suite.

      Approches couplées :

      • On peut représenter la montagne décrite dans l’approche intuitive par la fonction suivante : f(x) = 2x²cos(x) – 5x. On se restreindra à une étude sur l’intervalle [-5,5].
      • Visuellement, le minimum est situé vers x ? 3.8 pour une valeur minimale de y ? -42 environ.
      • On va donc appliquer la descente de gradient pour trouver ce minimum.

      Pour cela, on commence par prendre un premier x (x0) au hasard. x0 = -1 -> f(x0) = 6.08)

      On calcule ensuite la valeur de la pente en ce point (la dérivée f'(x0)). f'(-1) = -2sin(-1)-4cos(-1)-5 ? -5.47827

      On « avance » dans la direction opposée à la pente : x1 = x0 ? ?f'(x0) (avec ? = learning_rate = 0.05). x1 ? -0.72609

      On répète ensuite l’opération jusqu’à trouver xmin. xmin = 3.8

      Hyperparamètres

      Ce processus d’optimisation peut être influencé directement par le développeur via le biais des hyperparamètres. Ces hyperparamètres sont des paramètres ajustables qui impactent l’entraînement du modèle et le taux de convergence de ce dernier. Le taux de convergence correspond en combien d’itérations le modèle obtient un résultat optimal.

      Pour entraîner le modèle, on dispose de 3 hyperparamètres :

      • Nombre d’époques epochs_number : le nombre de fois où l’on parcourt l’ensemble de données
      • Taille du lot d’entraînement batch_size : le nombre d’échantillons de données propagés sur le réseau avant la mise à jour des paramètres
      • Taux d’apprentissage learning_rate : à quel point les paramètres des modèles doivent être mis à jour à chaque lot/époque. Des valeurs plus petites entraînent une vitesse d’apprentissage lente, tandis que des valeurs plus élevées peuvent entraîner un comportement imprévisible pendant l’apprentissage. (ref. « Descente de gradient »)
      Explication des hyperparamètres

      Plus concrètement, on possède initialement 2 choses :

      • le modèle
      • un jeu de données

      On commence par découper le jeu de données en sous-jeux de données, tous de même taille. Ces sous-jeux de données sont appelés batch, tous de taille batch_size.

      Ensuite, chaque batch est propagé dans le réseau (passé en entrée de celui-ci). Lorsque tous les batch sont passés par le modèle, on a réalisé 1 epoch. Le processus est alors reproduit epochs_number nombre de fois.

      Ces étapes peuvent être visualisées sur l’image suivante.

      Boucle d’entraînement du modèle

      Avant toute chose il faut définir les hyperparamètres. Par exemple :

      • learning_rate = 1e-3
      • batch_size = 64
      • epochs = 5

      Une fois les hyperparamètres définis la boucle d’entraînement et d’optimisation du modèle peuvent commencer. Pour rappel, chaque itération de cette boucle est donc une epoch.

      De façon plus précise chaque epoch est constituée de 2 phases :

      • l’entraînement : itération sur le jeu de données d’entraînement afin de tenter de converger vers des paramètres optimaux.
      • la validation : itération sur le jeu de données de validation pour vérifier que le modèle est plus performant et s’améliore.

      A la première boucle, comme notre réseau n’a pas encore été entraîné, il a très peu de chance qu’il donne une bonne réponse / un bon résultat. Il faut alors mesurer la distance entre le résultat obtenu et le résultat attendu. Cette distance est calculée à l’aide de la fonction de perte (loss_function).

      Le but est donc, au fur et à mesure des itérations de boucle, de minimiser cette loss_function afin d’avoir un résultat obtenu au plus proche du résultat attendu. On notera ici l’utilité de la descente de gradient qui, comme expliqué précédemment, est un algorithme permettant de trouver le minimum d’une fonction, ici, la loss_function.

      L’optimisation consiste donc à mettre à jour les paramètres à chaque boucle pour minimiser cette fonction de perte. Cette optimisation est encapsulée dans un objet optimizer qui est appliqué sur le modèle. Ce dernier prend donc en entrée les hyperparamètres du modèle. Dans la boucle d’entrainement, l’optimisation est plus précisément réalisée en 3 étapes :

      • Appel à fonction optimizer.zero_grad() : réinitialisation des gradients des paramètres du modèle. Par défaut, les gradients s’additionnent ; pour éviter le double comptage, nous les mettons explicitement à zéro à chaque itération.
      • Appel à la fonction loss.backward() : rétropropagation de la prédiction de perte (loss).
      • Appel à la fonction optimizer.step() : ajustement des paramètres par les gradients collectés lors de la rétropropagation.
      Conclusion

      Nous avons révisé comment entraîner un modèle de données en introduisant les concepts de hyperparamètres et touché du doigt l’importance d’un bon optimiseur.

      La prochaine fois nous vous proposerons un TP pour coder notre optimiseur et étudier quelques uns des optimiseurs fournis dans pytorch.

      Rédacteurs : Mathilde Pommier et Sébastien Da Rocha

    • sur Cartographier l'espace stratégique de la Chine

      Publié: 29 September 2024, 6:26am CEST


      Nadège Rolland (2024). Mapping china’s strategic space, The Nation Bureau of Asian Research.

      L’objectif du rapport « Cartographier l’espace stratégique de la Chine » de Nadège Rolland (NBR, septembre 2024) est de mieux comprendre ce qui constitue l’espace imaginé de la Chine au-delà de ses frontières nationales et de ses revendications terrestres et maritimes. Les dirigeants chinois considèrent cet espace comme vital pour la poursuite de leurs objectifs politiques, économiques et de sécurité ainsi que pour la réalisation de l’essor de la Chine.
      « Mapping china’s strategic space » (Rapport à télécharger en pdf)

      • Introduction
      • Chapitre 1 : l'espace stratégique
      • Chapitre 2 : le retour de la géopolitique
      • Chapitre 3 : « positionnement » de la Chine : puissance et identité
      • Chapitre 4 : la logique et la grammaire de l'expansion
      • Chapitre 5 : conclusion : une nouvelle carte ?

      Les discussions internes sur l’expansion, initiées avant l’effondrement de l’Union soviétique, sont toujours en cours en République populaire de Chine. Fortement influencées par la géopolitique classique, ces discussions sont intimement liées à la perception que le pays a de sa puissance et à ses aspirations hégémoniques. Le besoin de lutter pour conquérir de l’espace s’accompagne d’une peur persistante de l’endiguement par l'étranger. La définition d’une sphère d’intérêt et d’influence géographique élargie est apparue pour la première fois sous la forme d’une carte mentale quasi-globale vers 2013, et cette conception perdure malgré le ralentissement économique actuel de la Chine. Plus récemment, cette carte mentale s’est étendue pour inclure l’« espace » économique et idéologique ainsi que les géographies physiques.

      Conséquences politiques

      • Bien que les élites gouvernementales et universitaires nient farouchement les aspirations hégémoniques de la RPC, elles sont bien palpables, même si elles ne se matérialisent pas nécessairement de la même manière que dans les périodes historiques précédentes. Comprendre comment son espace stratégique est défini permet d'anticiper la direction future que pourraient prendre la politique étrangère et la grande stratégie de la Chine, à condition que ses élites continuent de croire que la puissance de leur pays s'accroît par rapport à celle des États-Unis.

      • Les élites chinoises considèrent l'expansion de la Chine comme le résultat inévitable de sa puissance et de ses intérêts croissants. Elles considèrent que toute résistance extérieure et toute tentative de contenir cette expansion sont inévitables. Les puissances extérieures ne peuvent pas faire grand-chose pour apaiser les craintes de Pékin d'un encerclement ou d'un confinement hostile de la part de pays étrangers.

      • L'importance géostratégique du continent eurasien et des océans qui l'entourent pour la RPC est indéniable, tout comme le lien entre les espaces stratégiques de la Chine et de la Russie. L'expansion maritime et mondiale de la Chine n'aurait pas été possible et ne pourrait pas être durable sans une zone arrière sécurisée. La Russie continuera à jouer un rôle clé dans les calculs géostratégiques de Pékin dans un avenir proche.

      • La définition de l’espace stratégique de la Chine, qui a atteint une échelle quasi-mondiale, pourrait accroître le risque de contentieux, voire de conflit, notamment dans ce qu’elle définit comme ses « nouvelles frontières stratégiques ». Pékin pourrait également être déjà confrontée à la perspective d’une extension excessive, avec la nécessité éventuelle de réviser sa conception de l’espace stratégique. Il s’agit là d’une préoccupation émergente pour les penseurs stratégiques chinois, qui devrait être prise en compte par leurs homologues américains.

      Le projet Mapping China's Strategic Space s'appuie sur les travaux menés par le National Bureau of Asian Research (NBR) au cours de la dernière décennie pour appréhender les tentatives des élites intellectuelles et politiques chinoises de définir une vision de leur pays comme une grande puissance sur la scène mondiale. La principale question du projet de recherche découle d'une invitation de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis à la chercheuse principale, Nadège Rolland, à témoigner lors de l'audition de mars 2021 « America's Way Forward in the Indo-Pacific » présidée par les représentants Ami Bera et Steve Chabot. Pour pouvoir répondre aux questions de la commission sur l'attitude que les Etats-Unis devaient adopter, il semblait  impératif de comprendre d'abord la vision de la Chine sur la région. Il est immédiatement apparu que Pékin ne désignait pas la région comme « Indo-Pacifique » (sauf pour décrire la stratégie américaine) mais comme la « périphérie » de la Chine, ce qui suggère une conception sino-centrée de la région. Cette dénomination elle-même, ce qu'elle implique et ce qu'elle comprend mériterait d'être examinée plus en détail. C'est ainsi qu'est né le projet « Cartographie de l'espace stratégique de la Chine ».

      Le rapport dirigé par Nadège Rolland contient une série de cartes sur les sphères d'influence de la Chine avec des projections intéressantes centrées sur l'océan Pacifique et l'océan Indien (cartes réalisées par Louis Martin-Vezian). A découvrir dans la conclusion du rapport : une carte originale par cercles concentriques, inspirée de la projection proposée en 2013 par le géographe chinois Hao Xiaoguang. Cela pose la question des limites d'une cartographie par aires quand l'influence s'exerce plutôt aujourd'hui à travers des réseaux.

      Les cercles concentriques de l'espace stratégique de la Chine (source : Mapping china’s strategic space, 2024)

      Pour compléter

      You read a lot about The South China Sea as a current geopolitical hotspot. Have a look at this 1944 map from the US Navy to see that this isn't a new development at all. Really interesting map. Source: [https:]] #mapmonday pic.twitter.com/uBPItfFpCA

      — Simon Kuestenmacher (@simongerman600) September 19, 2021

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    • sur Programme des Cafés géographiques de Paris : saison 2024-2025

      Publié: 27 September 2024, 8:09pm CEST par Les Cafés Géo

      Mardi 24 septembre 2024, Café géo au Café de Flore : Les territoires de l’extrême droite en France et en Europe, avec Béatrice Giblin, géographe.

      Mardi 15 octobre 2024, Café Géo au Café de Flore : Les Etats-Unis et le Monde, avec Philippe Etienne, diplomate.

      Samedi 9 novembre 2024, Institut de Géographie : Hommage à Michel Sivignon, de 10h à 12h30.

      Mardi 26 novembre 2024, Café Géo au Café de la Mairie (3ème arrondissement) : Qu’est devenue la Yougoslavie ?, avec Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, journalistes.

      Samedi 30 novembre 2024, Institut de Géographie ; Conférence sur Trieste et l’Istrie, avec Daniel Oster et Henry Jacolin, de 10h à 12h.

      Mardi 17 décembre 2024, Café Géo au Café de Flore : Une histoire mondiale de l’humanité, avec Christian Grataloup, géographe.

      Samedi 18 janvier 2025, Institut de Géographie, de 10h à 12h. ;  Conférence sur le Cambodge, avec Michel Bruneau, géographe.

      Mardi 28 janvier 2025, Café Géo, au Café de Flore : Vivre au bord de la mer, avec Annaig Oiry, géographe.

      Mardi 11 février 2025, Café Géo, au Café de Flore : Géographie des pandémies contemporaines, avec Guillaume Lachenal, historien.

      Mardi 25 mars 2025, Café Géo au Café de Flore : Nous aurons toujours besoin des forêts, avec Laurent Testot, journaliste.

      Mardi 29 avril 2025, Café géo au Café de Flore :Littérature et géographie, avec Jean-Louis Tissier, géographe, et Emmanuelle Loyer, historienne

       

    • sur Comment les ordinateurs et les cartographes ont redessiné notre monde (Leventhal Map & Education Center)

      Publié: 27 September 2024, 7:25am CEST


      « Processing Place. How computers and cartographers redrew our world » : une exposition virtuelle du Leventhal Map & Education Center.
      Aujourd’hui, les cartes que nous utilisons le plus souvent dans notre vie quotidienne sont réalisées par ordinateur. Même les plus simples d’entre elles s’appuient sur de vastes bases de données d’informations géographiques et sur des systèmes complexes d’analyse et de visualisation. L'exposition Processing Place invite à découvrir comment les ordinateurs et la cartographie ont fusionné et ont redessiné notre monde au cours du XXe siècle.

      Le « traitement des lieux » est à prendre ici dans un sens historique non seulement en termes de calcul numérique, mais comme une partie d’un processus cartographique dynamique et en constante évolution. Faire des observations, transformer ces observations en idées et utiliser ces idées pour argumenter sur des objectifs individuels ou collectifs est une activité humaine essentielle. En confiant une grande partie de notre réflexion et de notre analyse spatiales dans la mémoire des disques durs et des serveurs informatiques, nous avons en quelque sorte rendu la cartographie moins humaine

      Si les cartes informatiques en sont venues à dominer notre imagination géographique, le processus de création de données numériques ouvre la voie à la création de nvelles cartes qui répondent à de nouveaux types de questions spatiales (cf cartes avec zones tampons). La fameuse carte de William Bunge sur la Nouvelle-Angleterre après la guerre nucléaire (1988) repose sur des zones tampons circulaires et montre que la carte peut servir à envisager (éviter) des futurs possibles (ou redoutés).

      Les exemples sont souvent empruntés dans l'espace proche : il s'agit principalement de plans et de cartes de l'État du Massachussets, issus des archives du Leventhal Map & Center Education. L'occasion de découvrir par exemple l'histoire de l'île Nomans Land, base militaire de la Deuxième Guerre mondiale transformée en réserve écologique et désormais fermée à tout usage public. Mais les réflexions se situent à un niveau beaucoup plus large. L'exposition donne à réfléchir à la capacité d'anticipation des cartes à travers par exemple la carte des déplacements à Chicago pour éclairer les décisions des urbanistes. Les "lignes de désir" sur cette carte de 1951 sont des modèles du futur tout autant que des cartes du présent.

      Les cartes peuvent être zoomées (penser à faire défiler les flèches car certaines rubriques présentent plusieurs cartes). Avec les commentaires disponibles juste à côté, le visiteur est invité à apprécié chaque carte avec tous ses détails.

      Processing Place est exposé au Leventhal Map & Education Center de la Bibliothèque publique de Boston de septembre 2024 à mars 2025. L'entrée est gratuite. Planifiez votre visite ou explorez le catalogue numérique ci-dessous :

      1. Expériences spatiales

      • De l'imprimé au pixel
      • Atlas informatique du Kenya
      • Scène de salle informatique
      • Atlas du Bangladesh

      2. Superposition de données

      • Carte de la forêt
      • Lac Istokpoga
      • Visualisation des ressources
      • Inventaire des terres du Canada

      3. Faire une différence : l'inventaire des terres du Canada

      • Ressources sur le banc Georges et les hauts-fonds de Nantucket
      • Carte des baleines
      • Nantucket, Massachusetts : utilisation du sol en 1985
      • Comté de Nantucket : photographie aérienne (4-710), 20 septembre 1984

      4. Outils de transformation

      • Outils de dessin variés
      • Film de Scribe
      • Plan d'implantation illustratif : zone de renouvellement urbain du Government Center, Massachusetts R-35
      • TM 5-230 Dessin topographique
      • Pays du Suffolk : photographies aériennes, 1952 et 1971
      • Bloc de codage FORTRAN
      • Numérisation du palet
      • Évaluation linéaire à 16 niveaux du lac Bullfrog
      • Symboles de nuances pour traceur électrostatique - shadeset P1

      5. Analyser la nature

      • Zones tampons autour des affluents
      • Contamination de l'approvisionnement en eau du DEP
      • Zones du Massachusetts présentant un risque environnemental critique

      6. Pixellisation des lieux

      • Portrait spatial des États-Unis
      • Première image du Texas prise par Landsat 1
      • Carte de la mission de la navette spatiale STS-7

      7. Quantifier les personnes

      • Atlas urbain, données sur les secteurs pour les zones statistiques métropolitaines standard (Boston, Massachusetts)
      • Compter les enfants
      • Atlas de la métropole d'Atlanta : les années 1970
      • Hexagone
      • Programme d'amélioration des quartiers de la ville de Milwaukee

      8. La guerre informatique

      • Cahier d'exercices III
      • ENIAC
      • Terre de Noman
      • Sécurité intérieure et protection des infrastructures critiques : Projet pilote de préparation de Boston
      • Exercice d'essai national – Opération Ivy
      • Le sud de la Nouvelle-Angleterre après une attaque nucléaire

      9. Calcul des itinéraires

      • Étude sur les transports dans la région de Chicago : rapport final (en trois parties), volume I
      • Lumières et enseignes de la ville
      • Kiosque de localisation des distances de marche
      • Sélection de matériel et de brochures Etak

      Articles connexes
      Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une expo virtuelle du Leventhal Center
      Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston
      America transformed : une exposition cartographique organisée par le Leventhal Map & Education Center

      L'histoire par les cartes : l'histoire de la rénovation urbaine de Boston depuis les années 1920
      Cartographies actuelles. Enjeux esthétiques, épistémologiques et méthodologiques

      Les nouvelles façons de « faire mentir les cartes » à l'ère numérique
      Du métier de cartographe et de ses évolutions
    • sur DuckDB pour QGIS : nouveautés de QDuckDB version 1.0.0

      Publié: 27 September 2024, 6:51am CEST par Florent Fougères
      Le plugin

      Il y a près d’un an, en novembre 2023, dans cet article, nous vous avions présenté le plugin QDuckDB, financé par l’IFREMER et développé par Oslandia. Dans ce précédent article, nous présentions DuckDB et les caractéristiques fonctionnelles du plugin.

      Depuis, en plus du financement de l’IFREMER, Oslandia a auto-investi du temps de maintenance pour corriger les bugs remontés par les utilisateurs et stabiliser les performances du fournisseur de données (provider) que contient le plugin.

      Pour rappel, un provider QGIS est une interface ou une couche logicielle qui lui permet d’accéder à différentes sources de données géospatiales. Autrement dit, c’est un composant qui gère la connexion entre QGIS et les données géospatiales dans différents formats.

      Cas d’usage
      • Récupérer les données Overtures Maps directement dans une base de données DuckDB puis les charger dans QGIS via le plugin pour les représenter ou bien effectuer des analyses spatiales. Cela apporte un vrai cas d’usage au plugin puisqu’il n’est pas possible de récupérer les données Overtures Maps dans un format SIG plus classique (shapefile, geojson par exemple)
      • Chargement des données INSEE et croisement avec la BD TOPO chargée en gpkg. L’INSEE fournit des données au format parquet et avec l’extension spatiale DuckDB est bien sûr capable de charger des gpkg.
      • Ce plugin est utilisable aussi bien dans l’application bureau de QGIS qu’avec QGIS Serveur. Ainsi, l’IFREMER utilise ce plugin pour diffuser sur le web des données enregistées dans une base de données DuckDB. Elles peuvent être représentées sous forme d’images (flux WMS) ou de données géométriques (flux WFS). Cette solution a l’avantage d’être facile à mettre en place (il n’y a pas besoin d’un service de base de données, les données étant enregistrées dans un fichier), tout en profitant de la vitesse du format DuckDB.
      Quoi de neuf Duck ?

      Depuis l’année passée, les deux grands axes de développement ont été les performances du plugin et la stabilité.

      Par performance, on entend augmenter la vitesse de chargement des entités dans QGIS. Nous avions par exemple des coins d’ombre sur la latence, voire des crash lorsqu’une table provenant de DuckDB possédait beaucoup d’entités.

      Le provider initial avait été implémenté avec le strict minimum pour fonctionner. Depuis nous avons ajouté tous les composants nécessaires à QGIS pour permettre d’être plus performant.

      Enfin, le second axe de développement a été la stabilité. Ce travail a été permis par les utilisateurs qui ont remonté des bugs, que nous avons corrigés. Nous avons aussi renforcé la partie test unitaire. Parmi les choses que nous avons améliorées, on peut citer par exemple, le support des tables non géographiques, le support des vues ou encore la prise en charge des types de colonnes DATE et TIME.

      Si vous souhaitez plus de détail sur ces deux points, vous pouvez consulter le changelog du projet.

      Nous répercutons également chaque nouvelle version de DuckDB dans le plugin dans les jours qui suivent celle-ci, comme par exemple la sortie de DuckDB 1.1.0.

      Release 1.0.0

      Après avoir amélioré les performances et la stabilité, nous sommes donc arrivés à un premier jalon important du provider. Nous avons implémenté tous les composants que propose QGIS pour la construction d’un provider tiers personnalisé.

      Cet article annonce donc officiellement la en version 1.0.0 du plugin QDuckDB ainsi que la disparition du flag experimental.

      Et ensuite

      Mais le travail n’est pas fini pour autant. Pour rappel le plugin ne fait actuellement que du read only (lecture seule). L’étape suivante serait donc de développer le mode écriture.

      On souhaite également améliorer l’intégration du plugin dans QGIS, par exemple en ajoutant une nouvelle entrée DuckDB dans l’explorateur des sources de données natif de QGIS.

      Pour toutes ces nouvelles fonctionnalités à développer, nous sommes à la recherche de financement. Vous pouvez retrouver une liste non exhaustive des développements à venir en regardant les tickets taggés To be funded dans le projet Gitlab. Il est également possible d’ouvrir de nouveaux tickets pour des fonctionnalités auxquelles nous n’aurions pas pensé.

      Si vous êtes intéressé(e), vous pouvez vous signaler dans les tickets, nous contacter sur Linkedin ou bien par email à qgis@oslandia.com. Toute contribution est la bienvenue : code, documentation, financement…

      Liens importants
    • sur Oslandia x sponsor FOSS4G

      Publié: 25 September 2024, 6:58am CEST par Caroline Chanlon

      Le FOSS4G BE+NL se tiendra les 25-26-27 Septembre 2024 à Baerle-Duc en Belgique. Oslandia a participé à de nombreux FOSS4G précédemment, voilà d’ailleurs quelques présentations réalisées.

      Cette année Oslandia est sponsor Bronze de l’événement.

      Organisé par l’OSGeo, les conférences FOSS4G sont les principaux événements internationaux dédié aux logiciels libres pour la géomatique et certainement les plus dynamiques du monde de l’Open-Source ! L’événement FOSS4G BE+NL regroupe cette année les communautés Belges et Néerlandaises pour un rendez-vous plus vibrant !

      Toutes les informations sont disponibles ici : [https:]]

    • sur Le nouveau système de dessin de Giro3D

      Publié: 24 September 2024, 6:33am CEST par Sébastien Guimmara
      Pièce jointe: [télécharger]

      Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.38. de Giro3D.

      Giro3D 0.38 a introduit un nouveau système de dessin basé sur la classe DrawTool. et l’entité Shape.. Ce système souple permet de créer des formes manuellement ou programmatiquement.

      Nous allons voir comment intégrer ces outils de dessin dans une application Giro3D.

      DrawTool et Shapes

      L’entité Shape permet de représenter une forme arbitraire, composée de points, d’une ligne et/ou d’une surface, ainsi que de labels. Son style est configurable (couleur, épaisseur, transparence…).

      L’outil DrawTool permet de créer des shapes de façon interactive en les structurant et leur donnant des contraintes (nombre de points par exemple).

      Note: Il est tout à fait possible de créer et modifier des shapes sans passer par le DrawTool.

      Les formes standard (points, lignes, polygones)

      Le DrawTool permet de dessiner des formes standard grâce à son API simple. Les méthodes create*() renvoient une Promise qui se conclut lorsque la création de la shape est terminée, où lorsque l’utilisateur annule la création avec un clic-droit. Dans ce cas l’objet renvoyé est null.

      import DrawTool from "@giro3d/giro3d/interactions/DrawTool";
      
      const drawTool = new DrawTool({ instance });
      
      drawTool.createPoint().then((point) => {
        if (point != null) {
          console.log("success!");
        } else {
          console.log("cancelled!");
        }
      });
      Création d'un point. Quelques formes standard.

      Quelques formes standard.

      Les formes avancées (secteurs angulaires, denivelés)

      L’objet Shape étant particulièrement configurable, il est possible de créer des formes plus complexes telles que les secteurs angulaires:

      drawTool.createSector();
      Création d'un secteur angulaire. Un secteur angulaire.

      Un secteur angulaire.

      La méthode createVerticalMeasure() permet de créer une shape mesurant à la fois le dénivelé et la pente entre un point de départ et d’arrivée:

      drawTool.createVerticalMeasure();
      Création d'une mesure verticale. Une mesure de dénivelé.

      Une mesure de dénivelé.

      Les Styles

      Le style des shapes est également configurable, avant la création et après, et ce, de façon dynamique. Il est possible de changer la couleur, l’épaisseur des traits et des bordures, la taille des points, la transparence…

      Changement de couleur.

      Changement de couleur.

      Changement de taille de points.

      Changement de taille de points.

      Changement d'épaisseur de ligne.

      Changement d’épaisseur de ligne.

      Les labels

      Tous les composants d’une shape peuvent recevoir un label:

      • les points
      • les segments de la ligne
      • la ligne entière
      • la surface
      • les lignes verticales

      Ces labels sont entièrement configurables dans leur contenu. Il est par exemple possible d’afficher la coordonnée géographique des points, l’indice de chaque point dans une ligne ou un polygone, ou tout autre information.

      Un label affichant la coordonnée d'un point.

      Un label affichant la coordonnée d’un point.

      Des labels affichant l'indice de chaque point d'un polygone ainsi que l'aire du polygone.

      Des labels affichant l’indice de chaque point d’un polygone ainsi que l’aire du polygone.

      Pour spécifier un contenu personnalisé, il suffit de passer une fonction de formatage durant la création de la shape:

      import { type SegmentLabelFormatter } from "@giro3d/giro3d/entities/Shape";
      
      const helloWorldFormatter: SegmentLabelFormatter = () => {
        return "hello, world!";
      };
      
      drawTool.drawLineString({
        segmentLabelFormatter: helloWorldFormatter,
        showSegmentLabels: true,
      });
      Une fonction de formatage renvoyant toujours le même texte. Des labels affichant l'indice de chaque point d'un polygone ainsi que l'aire du polygone.

      Des labels affichant l’indice de chaque point d’un polygone ainsi que l’aire du polygone.

      Pour afficher les longueurs en pieds, nous pouvons utiliser la fonction suivante:

      const feetFormatter: SegmentLabelFormatter = (values) => {
        return (values.length * 3.28084).toFixed(0) + " ft";
      });
      Une fonction de formatage convertissant les longueurs en pieds. Des longueurs exprimées en pieds.

      Des longueurs exprimées en pieds.

      Editer une shape

      Il est également possible de modifier une shape après sa création, grâce à la méthode enterEditMode() du DrawTool. En mode édition, il est possible d’insérer et supprimer des points, et les déplacer.

      drawTool.enterEditMode();
      Editer toutes les formes de la scène.

      Il également possible de restreindre les shapes éditable en passant une liste:

      drawTool.enterEditMode({ shapesToEdit: [shape1, shape3] });
      Editer uniquement les formes shape1 et shape3 et ignore les autres.

      Le DrawTool respecte les contraintes associées à chaque shape, et peut interdire certaines opérations invalides, comme l’insertion d’un point dans un secteur angulaire (qui ne peut contenir que 3 points), ou la réduction du nombre de points d’un polygone à moins de 3 points.

      L'édition d'une shape. Déplacement, insertion et suppression de points.

      L’édition d’une shape. Déplacement, insertion et suppression de points.

      L’export GeoJSON et OpenLayers

      Si une shape correspond à un type de géométrie connu de GeoJSON (point, ligne ou polygone), il est alors possible de l’exporter dans ce format.

      const geojson = shape.toGeoJSON();
      Exporter une shape en GeoJSON.

      A noter que le ré-import d’un GeoJSON sous forme de shape n’est pas actuellement supporté directement dans Giro3D, mais il est présent dans l’exemple drawtool..

      Il est également possible de l’exporter sous forme de feature OpenLayers.:

      const feature = shape.toOpenLayersFeature();
      Exporter une shape en feature OpenLayers.

      Cette feature peut ensuite être ajoutée à une couche vectorielle affichée sur une map. C’est ce qui est fait dans l’exemple digitization..

      Une shape numérisée.

      Une shape numérisée.

      Conclusion

      Le nouveau système de dessin permet de nombreuses applications :

      • création d’annotations
      • prise de mesures de distance, surface et angles
      • tracé de profils d’élévation
      • numérisation de features
    • sur [Équipe Oslandia] Florent, développeur SIG

      Publié: 19 September 2024, 7:10am CEST par Caroline Chanlon

      Son Bac Scientifique ne prédestinait pas forcément Florent vers des études de Géographie, pourtant, il s’oriente vers une Licence de géographie. Son choix s’explique car il a un intérêt certain pour la géographie et la cartographie. Lors de cette licence il découvre les SIG qui sont au programme du cursus.

      « J’aimais la géographie et j’avais une appétence pour l’informatique. J’ai fait des stages d’été pendant ma licence qui ont confirmé mon choix, j’ai continué en master SIGAT (Géomatique) à Rennes (dans la même promo que Vincent Bré ? »

      Parcours professionnel

      Pendant le master, Florent participe à des ateliers professionnels avec des entreprises dont Suez Consulting. Bilan de la rencontre : un stage puis une embauche au sein de la filiale bureau d’étude et conseil de Suez.

      Pendant 4 ans, il est géomaticien et a pour missions de traiter, produire, stocker et administrer la donnée géographique relative au déploiement du réseau de fibre optique. Mais également de développer des outils pour automatiser ces tâches.

      « Je ne suis pas développeur de base, j’ai commencé à toucher un peu au développement et j’ai eu envie d’aller sur ce métier. J’avais en tête une liste des entreprises qui me plaisaient et Oslandia en faisait partie ! »

      Florent a été embauché chez Oslandia en janvier 2023 au poste de développeur SIG. Au quotidien, il réalise des développements autour de l’écosystème QGIS et développe des plugins. Il travaille également sur tout ce qui tourne autour des bases de données PostgreSQL / PostGIS.

      Projet emblématique

      Le développement du plugin DuckDB pour QGIS ! DuckDB est un format de base de données initialement non supporté par QGIS et le plugin apporte un provider de données qui permet à QGIS de pouvoir lire les données. Ce plugin a été financé l’Ifremer : [https:]]

      Technologies de prédilection

      #QGIS #PostgreSQL #PostGIS #Python #DuckDB

      Philosophie

      Toujours faire simple et efficace !

      Oslandia en 1 mot

      Expertise

    • sur Le nouveau mode Globe de Giro3D

      Publié: 17 September 2024, 7:00am CEST par Sébastien Guimmara

      Dans cet article, nous approfondissons la nouveauté majeure de Giro3D : le mode globe.

      Note: Cet article concerne une fonctionnalité à venir, et certains détails peuvent être amenés à changer d’ici la version finale.

      Les systèmes de coordonnées projetés

      Jusqu’ici, il n’était possible d’afficher dans Giro3D que des cartes (Map) basées sur des systèmes de coordonnées projetés, tels que Web Mercator, utilisé sur la majorité des services de webmapping tel que Google Maps ou Lambert 93 bien connu des géomaticiens français.

      Dans une scène 3D

      Dans une scène Giro3D, tout est 3D. Cela signifie qu’un repère projeté à 2 axes sera tout de même représenté dans un espace à 3 dimensions (le troisième axe restant « virtuel »).

      Une carte OpenStreetMap affichée dans Giro3D via l’entité Map. Même si la carte elle-même est en 2D, elle peut être affichée sous différents angles par la scène 3D.

      Les systèmes de coordonnées non-projetés

      Le mode Globe de Giro3D se base sur un système de coordonnée géocentrique, dans lequel le repère a pour origine le « centre » de la Terre (ou de tout autre objet sphérique). Cet objet sphérique est modélisé par un ellipsoïde.

      By Chuckage – Own work, CC BY-SA 4.0, [https:]

      Dans ce type de repère, les coordonnées géodésiques (exprimées en angles, comme la latitude et la longitude, et en mètres pour l’élévation) doivent être converties en coordonnées cartésiennes (exprimées en unités linéaires, comme les mètres), pour pouvoir être affichées dans le navigateur. Cette conversion géodésique / cartésien est effectuée par l’objet Ellipsoid, qui est à la base de la représentation des globes.

      Le mode Globe

      Giro3D permet d’afficher un globe d’après un ellipsoïde arbitraire ou (ou bien d’utiliser l’ellipsoïde par défaut WGS84). Pour ce faire, il faut instancier une entité de type Globe plutôt que Map:

      const defaultGlobe = new Globe();
      Un globe avec les paramètres par défaut.
      const moon = new Globe({
        ellipsoid: new Ellipsoid({
          semiMajorAxis: 1_738_100,
          semiMinorAxis: 1_736_000,
        }),
      });
      Création d'un globe aux paramètres de la Lune

      Les fonctionnalités du Globe sont quasiment identiques à celles d’une Map. On peut y afficher une couche d’élévation (ElevationLayer), un nombre illimité de couches de couleur (ColorLayer), et bénéficier de toutes les autres fonctionnalités comme les graticules, les courbes de niveau, l’éclairage dynamique…

      La principale différence se situe sur le fait que le Globe utilise simultanément deux systèmes de coordonnées: géodésique et cartésien, selon la fonctionnalité considérée.

      Par exemple, le graticule utilisera le système géodésique pour exprimer le pas de la grille (en degrés). Les emprises des différentes couches seront également exprimées en coordonnées géodésiques (largeur et longueur en degrés).

      Les repères relatifs

      Nous avons dit que par défaut, le point d’origine de la scène 3D est le même que le point d’origine du repère géocentrique. Cependant, il est possible de déplacer le globe dans la scène, afin de représenter des systèmes orbitaux ou un système solaire complet:

      moon.object3d.translateX(384_000_000);
      Déplacement du Globe de la lune à 384 000 km de la terre Anatomie d’un globe

      De façon très similaire à l’entité Map, l’entité Globe se découpe en plusieurs composants optionnels.

      Le globe nu se compose d’une surface ellipsoïdale, et d’une couleur de fond.

      Le globe seul, accompagné d’un graticule permettant de visualiser la courbure terrestre.

      Nous pouvons y ajouter une couche d’élévation (ElevationLayer) colorisée par une rampe de couleurs (ColorMap):

      Une couche d’élévation colorisée par une ColorMap.

      Nous pouvons également y ajouter des couches de couleur (ColorLayer), en nombre illimité. Ajoutons la couche Mapbox satellite:

      La couche Mapbox satellite

      Ajoutons également une couche de nuages (issue de la NASA):

      Une couche de nuages

      Puis un éclairage dynamique, grâce à une lumière directionnelle three.js (DirectionalLight):

      L’éclairage dynamique

      Il est possible de modifier l’éclairage pour le faire correspondre à une date précise.

      Enfin, ajoutons une atmosphère grâce à l’entité Atmosphere:

      Le globe final

      Conclusion

      Le nouveau mode Globe permettra de créer des scènes gigantesques à l’échelle d’une planète, ou même d’un système solaire entier. Doté de la même API que l’entité Map, il est simple à utiliser.

      Avantages de l’entité Globe
      • Adapté aux très grandes scènes, voire à la planète entière
      • Élimine les distorsions causées par les projections cartographiques
      • Permet de visualiser les cycles jour/nuit à l’échelle de la planète
      • Permet de visualiser des objets en orbite, comme la Lune ou des satellites artificiels
      • Permet de visualiser l’horizon
      Avantages de l’entité Map
      • Adapté aux scènes locales (quelques kilomètres carrés), ou bien aux cartes 2D (OpenStreetMap, etc)
      • Plus simple à manipuler pour les utilisateurs habitués aux outils cartographiques 2D
      • Les axes de la scène sont identiques aux axes du système de coordonnées, ce qui simplifie les mesures
      • Moins gourmand en ressources matérielles, car moins de transformations à effectuer
      • Éclairage plus simple à réaliser
      Galerie

    • sur Giro3D – les dernières nouveautés

      Publié: 17 September 2024, 7:00am CEST par Sébastien Guimmara
      Introduction

      Nous avons le plaisir de vous annoncer une série de mises à jour significatives pour Giro3D, la bibliothèque 3D Web de visualisation géospatiale. Ces nouvelles fonctionnalités viennent renforcer les capacités de notre bibliothèque et sont conçues pour améliorer à la fois la précision et l’efficacité de vos projets de visualisation 3D Web.

      Mode Globe Prévu pour Giro3D 0.40

      Les prochaines versions de Giro3D verront l’arrivée du tant attendu mode globe, permettant d’afficher des globes variés (planètes, lunes, étoiles). Le mode Globe supportera les mêmes fonctionnalités que les cartes planes (Map): nombre illimité de couches de couleurs, terrain, et bien d’autres.

      [Lire le billet]

      Modes de fusion des couches images Depuis Giro3D 0.39

      Inspiré par QGIS, il est désormais possible de spécifier un mode de fusion pour les couches d’une Map. Les modes de fusion disponibles sont: aucun, normal (la valeur par défaut), additif et multiplicatif. Ces modes de fusion permettent d’obtenir des effets visuels spécifiques, ou contourner l’absence de canal de transparence dans la couche image. Il est par exemple possible d’afficher une couche nuageuse grâce au mode additif, et ce même si la couche est entièrement opaque.

      Outils de dessin et de mesures Depuis Giro3D 0.38

      Tracer des lignes, points, polygones, secteurs angulaires… Le nouveau système de dessin de Giro3D permet de mesurer précisément des distances, angles, pentes, hauteurs et surfaces. Les objets créés peuvent être aisément exportés en GeoJSON.

      [Lire le billet]

      API de styles des features 3D Depuis Giro3D 0.38

      Giro3D permet d’afficher des features au standard Simple Feature (fichiers GeoJSON, flux WFS…), drapées ou non sur une Map. Jusqu’ici, les APIs de styles étaient très différentes entre la version drapée et non drapée. Les différences ont été considérablement réduites afin de fournir aux utilisateurs une API similaire (à quelques exceptions près).

      Gestion des pertes de contexte WebGL Depuis Giro3D 0.38

      Nous vous avions parlé précédemment dans la 1′ tech de WebGL, la bibliothèque graphique permettant l’affichage de scènes 3D dans le navigateur. Cette bibliothèque est utilisée intensivement par Giro3D, et il peut arriver que la connexion au contexte graphique soit perdue, empêchant la scène de s’afficher correctement.

      Giro3D gère désormais intelligemment la perte et la restauration du contexte graphique afin de restaurer l’affichage de la scène tel qu’elle se présentait avant l’interruption.

      Support des classifications de nuages de points Depuis Giro3D 0.37

      Les classifications de nuages de points apportent une nouvelle dimension à l’analyse de données géospatiales. En permettant une catégorisation précise des points, cette fonctionnalité simplifie la gestion des informations complexes et contribue à une meilleure interprétation des données géographiques.

      Giro3D supporte désormais l’affichage des points classifiés et permet de modifier la couleur et la visibilité de chaque classification.

      [Lire le billet]

      Requêtes d’élévation Depuis Giro3D 0.38

      Giro3D supporte désormais les requêtes d’élévation sur les données de terrain. Il est ainsi possible de calculer très rapidement un profil d’élévation (y compris sur un grand nombre de points), ainsi que de positionner précisément des objets à la surface d’un terrain (véhicules, symboles…).

      [Lire le billet]

      Eclairage dynamique et ombres portées Prévu pour Giro3D 0.40

      Il sera également possible d’éclairer les terrains avec les lumières dynamiques du moteur three.js, afin, par exemple, de simuler l’ensoleillement et les ombres portées des montagnes.

      Images panoramiques 360° Prévu pour Giro3D 0.40

      Giro3D permettra d’afficher des images panoramiques massives (plusieurs centaines de megapixels) de façon optimisée.

    • sur Piloter son entreprise grâce à l’open source : c’est possible ?

      Publié: 17 September 2024, 6:38am CEST par Caroline Chanlon

      Chez Oslandia, l’open source fait partie intégrante de la culture d’entreprise. « OS » dans « Oslandia » c’est « Open Source » ? Le choix s’est donc naturellement tourné vers des outils de pilotage libres.

      GitLab est l’outil utilisé pour le suivi de la production, des tâches d’administration, du plan de formation, ainsi que l’organisation de la communication ou du recrutement.

      Côté ERP, c’est l’ERP open source Dolibarr qui est utilisé pour gérer la comptabilité depuis le 1er janvier 2023 et Superset pour la réalisation de Dashboards avec des graphiques pour le suivi des indicateurs de pilotage de la société.

      L’utilisation de ces outils apporte des possibilités de personnalisation avancés car on peut développer des modules sur mesure, mais permet également d’appliquer le principe de transparence auprès de l’ensemble des collaborateurs qui peuvent proposer des idées, participer aux décisions et à la vie de l’entreprise.

      Adapter les outils au fonctionnement de l’entreprise et pas l’inverse, c’est une force que permet l’opensource !

      Vincent, co-fondateur et CEO d’Oslandia :

      « Quand on accueille de nouveaux collaborateurs, ils sont parfois décontenancés par l’utilisation massive des outils de suivi sur GitLab, mais après un temps d’adaptation, tous reconnaissent l’efficience et le confort d’utilisation, avec un travail asynchrone, fluide, l’historisation et la capitalisation de l’information, et une transparence quasi complète ! »

      Catherine, directrice administrative, financière et RH d’Oslandia

      « J’ai longtemps travaillé sur des outils propriétaires. En arrivant chez Oslandia, j’ai par la force des choses dû composer et m’adapter avec ces outils dans mon travail. Certains outils comme Gitlab m’ont complètement séduite tant sur la praticité de l’utilisation que dans l’aide quotidienne pour l’organisation administrative. Une vraie découverte !
      Côté gestion financière et RH, l’utilisation de Dolibarr combinée avec Superset a été un peu plus complexe dans la mise en place, mais c’est souvent le cas pour tout déploiement d’un ERP… Superset est assez technique et moins intuitif pour une personne « non dév ».
      Mais passé cette phase d’adaptation et de paramétrage, ces outils OpenSource ont l’avantage de permettre de suivre le pilotage financier efficacement et sur des budgets maîtrisés, et d’avoir une grande liberté dans l’utilisation et la transparence des données. »