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15:16
Développement d’un jumeau numérique pour la Terre et les océans
sur Le blog de GeomatysDéveloppement d'un jumeau numérique multi-milieux- 07/02/2024
- Jordan Novais Serviere
Une présentation de notre travail de 2 ans de R&D et l’aboutissement de notre jumeau numérique multi-milieux couvrant la terre et les océans.
Cette vidéo présente les capacités de notre système à traiter un grand nombre de données hétérogènes et volumineuses s’appuyant sur différents standards OGC et formats de données :
- API de génération 3D s’appuyant sur le standard OpenAPI pour la génération du terrain et plancher océanique.
- Standards OGC : WMS, WPS, WMTS, Coverage Tile, Tiles, Map
- Données d’élévation, de bathymétrie, d’images satellites, etc.
- Processus d’agrégation de données,
- Formats 3D/4D : Quantized Mesh, 3D Tiles, CZML.
- Modélisation du dioptre (Niveau des mers et océans) avec la prise en compte des datums locaux
- Gestion des marées, états de mers,
- Visualisation 3D/4D avec le moteur de jeu UnrealEngine et le plugin CesiumForUnreal
- Algorithme de calcul de propagation de la lame d’eau sur les terres en cas de montée des eaux pour déterminer l’impact sur les habitations, etc.,
- GeoInt pour le traitement et l’analyse des données AIS et A-DSB (trajectoires, transbordements potentiels, etc.)
- Simulation et situation tactique (SITAC) avec symbologie OTAN.
- Technologie souveraine.
Geomatys redouble d’efforts pour fournir un jumeau numérique qui non seulement intègre les dernières avancées technologiques en matière de traitement de données géospatiales, mais qui également assure une prise de décision rapide grâce à des fonctionnalités avancées de simulation et d’analyse.
Menu Linkedin Twitter YoutubeThe post Développement d’un jumeau numérique pour la Terre et les océans first appeared on Geomatys.
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7:00
[1’Tech by Oslandia] LiDAR
sur OslandiaDans cette minute Tech, nos collaborateurs vous proposent d’expliquer une technologie, une méthodologie, un concept. Après « open source« , on a brainstormé sur GitLab pour donner notre meilleure définition du LiDAR (Light Detection And Ranging).
Déf : Un LiDAR est un capteur permettant grâce à un laser d’extraire des informations géophysiques de l’environnement, notamment des coordonnées X, Y, Z, et une intensité lumineuse. On dispose en sortie d’un nuage de points 3D que l’on peut exploiter pour la visualisation ou de nombreux autres usages.
LiDAR x Oslandia
L’IGN, via le programme LiDAR HD, met à disposition une cartographie 3D de l’intégralité du sol et du sursol de la France en données LIDAR.Nous avons utilisé la technologie LiDAR sur plusieurs projets et notamment dans Giro3D qui dispose d’une visualisation de LiDAR avec un pre-processing via py3dtiles, un module Python développé pour les formats 3DTiles.
Nos équipes ont également travaillé sur des projets liés à la reconstruction de bâtiments à partir de LiDAR : par exemple dans Giro3D via notre plugin QGIS CityBuilder visualisable dans QGIS 3D.
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23:22
Le ballet des icebergs autour de l’Antarctique
sur Séries temporelles (CESBIO)Pièce jointe: [télécharger]
Les icebergs de taille significative* sont répertoriés et nommés par l’agence américaine U.S. National Ice Center. Moyennant un peu de web scraping, j’ai récupéré tous les fichiers qui donnent la position hebdomadaire de ces icebergs depuis novembre 2014. Les librairies pandas et matplotlib ont fait le reste (code) ! Voyez comment les icebergs sont d’abord entrainés autour du continent Antarctique d’est en ouest avant d’être embarqués au large par le courant circumpolaire dans le sens inverse.
[https:]]Parmi les icebergs notables, on voit notamment A23A, actuellement le plus gros iceberg au monde (4000 km2), qui prend le large depuis la mer de Weddell, 37 ans après s’être détaché de la plate-forme de glace de Filchner [2].
Animation : A23A (Série d’images Sentinel-3)On voit aussi B22A s’en aller après quelques années à l’ombre de son géniteur, l’immense glacier Thwaites (je vous en parlais ici).
[https:]]Animation : B22A (Série d’images Sentinel-1)
Enfin, le plus gros de tous est A68, qui a sérieusement amputé la barrière de glace Larsen C lorsqu’il s’est décroché en 2017 (voir aussi ici)…
[https:]]Notes
[1] 20 milles marins carrés soit environ 70 km2 ( [https:]] )
[2] Altendorf, D. ; Gascoin, S. 37 ans plus tard, l’iceberg A23a remet les voiles. La Météorologie, 124, 2-3, 2024. 10.37053/lameteorologie-2024-0002
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12:02
Rencontres QGIS-fr – Grenoble 27 & 28 mars 2024
sur OslandiaOslandia sera présent aux prochaines rencontres des utilisateurs francophones de QGIS qui auront lieu les 27 et 28 mars 2024 à Grenoble. A cette occasion et dans le cadre de l’appel à conférences et ateliers, vous pourrez nous retrouvez sur plusieurs sujets
Nouveautés QGIS 3D par Jean Felder et Benoit De MezzoQGIS intègre un visualiseur 3D prenant en charge une variété de formats de données 2D et 3D. Cet atelier vous présentera les fonctionnalités bases (vues, caméra, chargement de données) ainsi que des avancées. Vous y découvrirez la manipulation des données 3D : chargement, configuration des vues et caméra ainsi que le chargement de données tels que les modèle numérique de terrain, les tuiles 3D (3dtiles), les nuages de points et PostGIS 3D. Vous pourrez exploiter des outils comme la boundingbox ou l’élévation de profils et des méthodes d’analyse adaptées à cet environnement tridimensionnel.
Créer et publier un joli projet sur QWC par Gwendoline Andres et Florent FougeresDurant cet atelier vous découvrirez comment publier une jolie carte web sur QWC à partir de votre projet QGIS. Vous verrez ce qu’il est possible de réaliser au niveau visuel (sur la carte), comment mettre en valeur ses attributs et le paramétrage de l’impression de cartes.
Cartographie avancée avec QGIS par Julien Cabièces et Jacky Volpes
Ensuite nous aborderons la publication de vos projets QGIS depuis l’interface d’administration de QWC. Pour finir, nous découvrirons le nouveau plugin QGIS pour publier confortablement depuis QGIS.Après un bref rappel sur les concepts de base de la réalisation de symbologie dans QGIS, cet atelier vous propose d’explorer les fonctionnalités de symbologies avancées sur des données vectorielles ou images. Nous aborderons entre autres : le rendu par catégorie ou via un ensemble de règles, les masques sélectifs, l’utilisation du générateur de géométrie, comment intégrer la dimension temporelle dans vos cartes. Enfin, nous présenterons quelques notions à connaître pour réussir l’intégration de ces cartes dans vos mises en pages et rapport.
Initiation au déploiement rationalisé de QGIS avec PowerShell et QDT par Julien Moura et Florent FougeresAutomatisez vos installations de QGIS avec PowerShell et rationalisez le déploiement des profils QGIS plus efficacement avec QGIS Deployment Toolbelt (QDT). Apprenez à : 1) installer, désinstaller et mettre à jour QGIS en mode silencieux, 2) rationaliser, stocker et versionner vos profils QGIS avec un fichier profile.json et Git, 3) concevoir un scénario de déploiement pour automatiser le déploiement des profils avec QDT. Bref une bonne occasion de mettre le pied à l’étrier pour optimiser votre flux de travail d’administrateur/ice QGIS !
Collecter vos données sur le terrain avec QField par Loïc BartolettiQField permet une intégration transparente avec QGIS, propose des fonctionnalités essentielles pour capturer, éditer et synchroniser aisément des données géographiques en temps réel sur vos appareils mobiles. L’atelier explorera comment importer des couches cartographiques de QGIS vers QField, ainsi que les méthodes de travail hors ligne et synchronisé sur les données collectées. Vous découvrirez comment QField optimise la saisie précise des données terrain, améliorant ainsi la productivité et la qualité des données recueillies. Cette présentation conjointe entre Oslandia, promoteur QField France et OpenGIS, développeur suisse de QField, sera l’occasion de partager astuces et bonnes pratiques ainsi que des retours d’expérience pour optimiser l’utilisation de QField dans votre SIG.
Les conférences de nos clients- Notre client, Les Agences de l’eau, animera un atelier sur le sujet : Un plugin QGIS et un service de publication pour QGIS Web Client (QWC)
- Orange animera une conférence sur QGIS Server : composant principal du SIG d’Orange
Oslandia est Mécène Or des Rencontres utilisateurs QGIS-fr 2024.
Plus d’infos
Au fil des projets réalisés et des expériences, Oslandia a acquis un statut d’acteur majeur français sur QGIS. Depuis 2011, Oslandia est éditeur open source QGIS et contribue activement à la communauté.RDV les 27 et 28 mars à Grenoble !
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9:17
Découvrez le DbToolsBundle
sur Makina CorpusL'équipe PHP est fière de vous présenter son nouveau bundle à destination des développeurs Symfony : sauvegardez, restaurez et anonymisez simplement vos bases de données?!
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16:31
Transition climat-énergie : appétit d’espace, soif de justice socio-écologique
sur Les cafés géographiquesOlivier Labussière est géographe et chargé de recherche au CNRS. Spécialisé sur les relations entre énergie, espace et société en contexte de transition climat-énergie, il est rattaché au laboratoire Pacte à Grenoble en sciences sociales et membre de l’équipe Environnements. Il a soutenu en 2007 une thèse consacrée aux défis esthétiques des aménagements liés à la transition. Adoptant une approche géographique de la question énergétique, son objet de travail est l’habitabilité de l’environnement, qu’il aborde selon une méthode qualitative fondée sur des terrains et des entretiens, sans modèles.
Le 4 avril 2023, il est l’invité des Cafés Géo de Montpellier pour aborder les problèmes d’habitabilité, de justice et de gouvernance que les politiques contemporaines dites de transition climat-énergie suscitent, par le vaste mouvement de colonisation de l’espace par les infrastructures de production d’énergie qu’elles entraînent. L’intervention d’Olivier Labussière s’appuie en effet sur le constat de l’appétit d’espace des infrastructures de production énergétique en France, qui peut être perçu comme une forme de colonisation de l’espace. De plus, en tant que nouvelle question, encore difficile à cerner et à aborder, elle génère parallèlement une soif de justice.
1. Politiques de transition climat-énergieTout d’abord, le processus de « transition » peut s’envisager de plusieurs manières, selon le pays et son héritage infrastructurel, ou le monde énergétique auquel il appartient. En France, cet héritage est le réseau électrique. Le terme de « transition » est lui-même une expression critiquée, puisqu’il s’agit en fait d’un processus invisible et de toute façon incomplet, puisque l’on continue d’utiliser des énergies fossiles en parallèle du développement de l’énergie éolienne et de la géothermie par exemple. De plus, le développement d’un certain type d’énergie renouvelable dans un pays ne dit pas nécessairement la transition ; l’éolien revêt en fait des aspects insoutenables. Il faut aussi envisager plusieurs « briques » à la transition (exploration de gaz non conventionnel, photovoltaïque…).
L’éolien est l’une des politiques publiques les plus polémiques en France. L’arrivée de l’éolien en mer est une initiative de la Direction Générale à l’Énergie et au Climat (DGEC). La visite du président Emmanuel Macron à St Nazaire en 2022 du premier parc éolien de France, avec 80 éoliennes, constitue un tournant politique qui annonce la progression de l’éolien en mer, ainsi que, aux yeux du chercheur, la nécessité d’analyser les effets de ce phénomène à plusieurs échelles. Il introduit une analogie avec la théorie des grands ensembles : au même titre que ceux-ci ont pu être entendus comme un macro objet permettant de penser un changement de paradigme sur la définition de la ville, y amenant des questions systémiques, le déploiement de parcs éoliens en mer modifierait notre rapport avec l’espace marin.
Les objectifs quantitatifs des parcs éoliens sont croissants ; après sa visite du parc de St Nazaire, le président Macron a annoncé qu’on irait jusqu’à 37 giga watts d’éolien en terre. La capacité actuelle est à 20 giga watts, ce qui implique de la doubler d’ici à 2050. En mer, l’objectif est de 40 giga watts, mais cet objectif semble plus ambitieux car le solde actuel est nul pour la même période. On peut à ce titre caractériser notre période comme un moment d’accélération des politiques éoliennes.
En dressant un rapide historique des politiques françaises de l’éolien sur presque vingt-cinq ans, on s’aperçoit qu’elles sont plutôt le fruit de grands textes législatifs et des objectifs fixés par l’État. La production singulière du parc éolien en France a connu un démarrage industriel et privé qui procédait par l’intéressement financier des propriétaires. Ce modèle se distingue des trajectoires d’autres pays tels que l’Allemagne et le Danemark, qui ont plutôt connu des investissements citoyens. La France a aussi vu s’ériger sur son territoire des parcs éoliens de taille industrielle, avec des techniques à prendre en main, sans coopération citoyenne. Une autre particularité française est que le démarrage de l’éolien a été associé à un tarif économique, assurant prix fixe et visibilité ; en dehors du tarif d’achat, l’éolien s’est développé sans politique d’aménagement du territoire. Le problème est que l’espace a donc été lu en termes de métriques ; l’implantation des parcs n’a été décidée qu’en fonction des localisations où le vent était puissant, et n’a pas suscité de questionnement quant à leur densité par exemple. C’est l’une des raisons pour laquelle cet éolien français industriel a suscité de nombreuses oppositions.
Une évolution que l’on peut aujourd’hui observer est le fait que les régions aient pris du pouvoir dans la gouvernance du territoire français. Les régions sont les chefs de file de la planification éolienne, mais induisent une distance au terrain. Par exemple, il est difficile de décider de l’implantation de tels aménagements dans l’Aveyron depuis Toulouse : nos administrations ne sont pas forcément en capacité de gérer les implantations.
De même, la logique économique de l’éolien a longtemps fonctionné sur le principe du tarif d’achat ; aujourd’hui, elle repose davantage sur l’appel d’offre, et l’État sélectionne ce qui est le plus compétitif. On observe toutefois l’émergence d’initiatives citoyennes autour de l’énergie partagée, nourries par la loi transition énergie en France puis en Europe.
2. Recompositions bio-socio-spatialesOlivier Labussière liste différentes approches, différentes métriques et systèmes d’arbitrages qui existent pour qualifier l’espace marin éolien ; selon la perspective des technicités, on considère l’espace en fonction de son exposition au vent. Il s’agit également de considérer, selon les vents et les animaux, la façon de faire relation avec cet espace de façon humaine et non humaine. Il recommande l’utilisation du site Nasa Earth Observatory, dédié à la veille environnementale de grands phénomènes comme la montée des eaux et l’érosion, qui observe notamment le développement des parcs énergétiques.
L’auteur retrace son itinéraire de recherche, entamé en 2006 dans un parc éolien aveyronnais de petite taille, qui l’a conduit à des parcs de plus en plus grands. Cet itinéraire fait écho à celui du développement des parcs. En montrant une photo d’un parc marin éolien en mer du nord, l’auteur décrit une figure à la fois belle et bouleversante ; il s’agit d’une vue satellitaire avec des courants et des flux de sédiments, mais aussi une multitude de points blancs dont chacun représente une éolienne. Le seul parc concerné en contient 175. L’exemple de ce parc, visible depuis l’espace, témoigne d’interactions avec le milieu d’accueil, car les embases y créent des turbulences avec les sédiments. Cette photographie montre que l’éolien n’est pas qu’une question énergétique, mais également bio-socio-spatiale, qui fait entrer en jeu les déplacements de poissons, de larves, de sédiments et de pêcheurs. Il s’agit au fond d’un sujet stratigraphique, biologique et sociétal.
Il s’attache à montrer la diversité des scénarios possibles pour stabiliser le réchauffement climatique à 1,5 degrés ; aucun choix technologique n’est neutre, car tous portent une vision de la société qui comporte des arbitrages économiques et politiques. Ainsi, parmi les options de décarbonisation, une large place est actuellement donnée à la production électrique, réactualisée par la question de la mobilité durant la pandémie de Covid-19, mais l’auteur rappelle que la solution électrique n’est pas sans coût, puisqu’elle nécessite toujours des matériaux et des matières premières minérales et métalliques.
3. L’espace, un facteur critique de la transitionL’auteur aborde un troisième aspect de la question et change de contexte en prenant l’exemple d’un article étasunien faisant état de la notion « d’energy sprowl » ou étalement énergétique, un processus majeur aux États-Unis. Cette idée, empruntée à celle de l’étalement urbain, n’allait pourtant pas de soi. Cet article ne s’arrête pas à la question de l’éolien mais s’intéresse aussi au gaz de schiste.
Ce phénomène a été historiquement abordé en termes de densité énergétique (Watt au m2), par Vaclav Smil, qui a proposé un ratio du rapport de la production à l’espace. Ce ratio permet de mesurer le nombre de mètres carrés occupés par les technologies de production de l’énergie par rapport à leur production effective. La question qui se pose est donc la suivante : a-t-on l’espace suffisant pour les déployer ? La littérature scientifique constate que les énergies thermiques (charbon et pétrole) ont le meilleur rendement, suivies par l’énergie photovoltaïque, l’hydraulique, la géothermie, la biomasse et l’éolien. Toutes ces composantes génèrent de moins en moins d’énergie par rapport à l’espace occupé. On s’inquiète donc au fond du « combien d’espace ? », et les analyses qui en découlent prennent trois chemins distincts :
– Le premier est le calcul des empreintes moyennes des technologies, mais cette approche n’est pas satisfaisante car il ne s’agit que d’une estimation qui ne tient pas compte des différents modèles d’éoliens, et la question de l’impact demeure un point aveugle.
– Le deuxième est la projection spatiale, qui dresse un scénario à l’horizon de 2050 : en imaginant atteindre les objectifs des besoins humains en termes de chaleur à l’aide de l’exploitation du bois, on peut connaître la proportion du volume nécessaire des massifs forestiers, avec des modèles économiques plus ou moins intensifs, par exemple avec l’Angleterre ; mais bien que ce scénario montre des points de tensions, subsistent des mutations écologiques et sociales que ces analyses n’attrapent pas, et l’impossible quantification de ce que cela peut produire en termes de changements d’usage.
– Le troisième est le management by design and land planning, qui fait tenir ensemble développement et conservation sous la forme d’une simulation, avec un présupposé d’harmonisation ; l’enjeu de la justice y est donc invisibilisé car la simulation ne tient pas compte des questions de saturations et des effets de cumuls qui peuvent peser sur des communes.
4. Enjeux de justice énergétique et environnementaleLa question de la transition s’est posée autour des années 2010 à l’aune de la précarité ; les gens s’inquiètent de l’insuffisance de leurs ressources pour vivre. La littérature s’est peu à peu intéressée aux énergies renouvelables, en s’interrogeant sur les possibles situations d’injustice produites.
L’auteur définit tout d’abord la justice dans le contexte de l’implantation des parcs éoliens comme le fait de se considérer comme égaux devant la loi en termes de principes (chacun reçoit la même part), mais la littérature à ce sujet est foisonnante :
– La justice distributive : la répartition des risques et des bénéfices est inégale, on fait état d’effets de cumuls, des impacts sur des localités ou des minorités.
Il est à noter que dans d’autres pays, on peut rencontrer d’autres problématiques : accaparement de terres, parcs fermés et militarisés…– La justice de reconnaissance : la hiérarchie de valeurs et d’attitudes à l’encontre de l’éolien est aussi un enjeu de justice, car on ne peut pas disqualifier des opposants sous prétexte qu’ils ne sont pas d’accord avec des normes implicites, qui interrogent ce qu’est un savoir légitime : qui a la connaissance de l’éolien en mer, les administrations en charge connaissent-elles les temporalités de la mer ? Avec quelle amplitude s’ouvre- t- on aux pratiques ?
– La justice procédurale : des personnes exclues des processus de décisions, en raison de leur appartenance, de leur genre, ou de difficultés d’accès aux procédures ; exemple : l’autorisation d’un permis de construire éolien est-elle toujours le fruit d’une consultation équitable ? L’éolien pose ici des questions de citoyenneté, quand tout le monde ne connaît pas ses droits.
Exemple 1 : La plaine
L’auteur prend l’exemple du partage d’une plaine ouverte entre agriculteurs, riverains, et parc éolien, dans le contexte d’une politique agricole locale dont la synergie est très ancienne. Les conseils municipaux sont en effet composés d’agriculteurs. Dans cet espace, la question de l’éolien n’est pas finalement pas sortie de leur cercle, les intérêts publics et personnels étaient donc trop proches, ce qui a causé des dysfonctionnements démocratiques.
La mise en place d’une zone de développement éolien y a créé une implosion sociale : des habitants qui n’avaient pas forcément d’opinion se sont retrouvés devant le fait accompli et sont donc devenus des opposants radicaux à l’éolien. Cet exemple pose la question de la radicalisation, qui intervient lorsqu’une situation n’est pas discutable. Olivier Labussière insiste sur la nécessité de ne pas considérer ces personnes comme des égoïstes, puisque ce discrédit ne permet pas de saisir les questions qu’elles se posent et leur désir légitime de discussion. À la suite d’entretiens avec les habitants où une carte leur était présentée avec l’instruction de délimiter des zones interdits, ceux-ci ne dessinaient pas simplement autour de leur maison, mais autour de plusieurs communes.
Exemple 2 : La question animale
Un deuxième exemple s’intéresse au partage du vent entre les oiseaux et les éoliennes et questionne les porte-paroles de cet arbitrage. L’État a décidé de cartographier les littoraux en l’espace de trois ans pour ouvrir la mer à l’éolien, afin d’identifier les zones de moindre impact environnemental, mais cette période est trop courte pour en juger.
Dans la Narbonnaise, entre les Corbières et la Méditerranée où passent beaucoup d’infrastructures, la région de Port-la-Nouvelle a connu des développements éoliens précoces. Il s’agit d’un cas de repowering rare, c’est-à-dire une situation de démantèlement et de réinstallation du parc, qui a donné lieu à des échanges avec des ornithologues. Ces spécialistes ont changé leur façon d’observer ; faisant habituellement des sessions de comptage des flux d’espèces protégées aux jumelles, leur expertise a été mobilisée pour répondre à la question de leur capacité à franchir les éoliennes en place. Un système d’observation avec des ornithologues qui se relaient pour observer l’itinéraire plus que la seule espèce et la catégorie de protection a vu le jour. En conclusion, de nombreux oiseaux d’espèces différentes avaient les mêmes problématiques de vols : les plus épuisés évitent le périmètre du parc, d’autres passent entre les pales ou en dessous, d’autres encore changent d’itinéraire et s’épuisent dans leur migration. Ce savoir nouveau a permis d’arbitrer les implantations.
Conclusions et ouvertures sur le monde qui vient• Changer d’énergie est un enjeu majeur de notre époque, mais n’est pas forcément soutenable. Les ressources énergétiques diffuses induisent des problématiques particulières, car contrairement au pétrole, les ressources ne sont pas concentrées, ce qui rend leur exploitation plus difficile et cause un nouveau processus de colonisation de l’espace, comme des implantations fixes dans l’eau. L’éolien induit des composantes nouvelles.
• Selon Bernard Stiegler, il existe des disruptions possibles ; des écosystèmes peuvent être mis en stress au risque de perdre de leur cohérence. Face à ces mutations, il convient de prendre la mesure des responsabilités humaines et éthiques qui accompagnent nécessairement la colonisation de milieux qui ne nous ont pas attendus pour être dynamiques.
• De nouvelles manières de penser l’espace sont aussi introduites : de nouvelles normes et métriques, un nouveau système de compensation naturelle qui ne règle pas tout (ce n’est pas parce qu’on ferme un espace qu’en ouvrir un autre règle le problème). Il semble aussi au fond possible de décrire les attachements et les négociations, qui sont des enjeux qualitatifs auquel il faut donner de l’importance.
Remarques finales :
• Les conflits d’implantation d’éoliennes sont plus complexes qu’il n’y parait, en ce qu’ils réactivent d’anciens conflits territoriaux qui ne sont pas spécifiques à l’installation mais émergent à nouveau, stimulé par l’éolien. Par exemple, des associations de défense de l’environnement se sont constituées autour d’autres objets, et d’autres acteurs se sont remobilisés autour de l’éolien, en France et en Europe. Ce constat renvoie aux modes de concertation, notamment l’enquête publique, et conduit aussi à observer une radicalisation progressive des positions car personne ne cherche véritablement à rendre discutable l’éolien pour lui-même. Cette réserve est immédiatement assimilée à une position rétrograde, ce qui sabote la discussion.
• La place d’une approche qualitative pour penser l’espace autrement qu’en termes de métrique reste difficile à trouver, bien que tous les corps soient touchés. Ainsi, l’observatoire pour l’arrivée de l’éolien en mer utilise la DGEC. Ces deux bureaux opposés ont des vocations naturalistes ou socio-économiques et ne se sont pas concertés alors qu’il aurait fallu les coordonner, or en France, la réponse a été qu’il était difficile de prendre le temps de le faire à cause du retard énorme de la France sur l’éolien.
• L’avenir de l’éolien en France semble tourné vers une accélération du déploiement des parcs, qui se fait à travers des lectures de l’espace assez frustes qui ne tiennent pas compte des acteurs ou des paysages. On observe aussi des expériences de coopératives citoyennes, qui ne visent pas forcément le plus haut niveau de rentabilité, mais s’enquièrent par exemple d’un cahier des charges sur la qualité paysagère ou architecturale, afin de sortir de la rentabilité comme seule modèle d’occupation de l’espace.
• Les modèles participatifs changent dans le secteur de l’énergie éolienne ; il est possible d’organiser en France des appels à capitaux et des financements participatifs partiellement encadrés dont certains projets se prévalent, qui voient des gens de tout le territoire soutenir des projets qui seront implantés loin d’eux. Le participatif n’est pas l’objet de beaucoup de développeurs, il est plutôt question du montage de projet et d’évaluation du « gisement » avant que le projet soit revendu sous cinq ans. Des composantes sociales peuvent aussi parfois être majoritaire dans certains villages et avoir des effets de clan, et aussi connaitre des projets qui fonctionnent très bien. Par exemple en Allemagne du nord, on observe des réorganisations citoyennes constantes mêmes pour de grands parcs.
• L’auteur referme son intervention en reprenant l’analogie avec les grands ensembles, sur les éventuels effets inattendus du vieillissement de ces aménagements sur l’environnement.
Annabel Misonne, janvier 2024
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16:12
GPT, capturez-les tous !
sur Neogeo TechnologiesChatGPT est un agent conversationnel qui peut vous aider au quotidien. Néanmoins, vous ne savez pas réellement ce que OpenAI, son créateur, fait de vos conversations. Il n’est, d’ailleurs, pas conseillé de lui parler de sujets confidentiels.
Si vous souhaitez l’utiliser dans vos produits, l’API peut rapidement coûter très cher (compter environ 3 centimes pour le traitement de cet article par exemple, multiplié par le nombre de requêtes par utilisateur, multiplié par les demandes de chaque utilisateur…). Heureusement, la communauté Open Source propose petit à petit des alternatives.
La première étape était la publication de Llama par Meta (Facebook). Il s’agit d’un modèle d’intelligence presque libre et limité à 500 millions d’utilisateurs. Au-delà, il faut les contacter pour avoir le droit de l’utiliser. Il est également possible de le récupérer sur nos ordinateurs et de s’en servir de façon strictement privée.
Pour télécharger le modèle, il faut néanmoins montrer patte blanche en remplissant un formulaire et recevoir un lien, par mail, avec une durée de vie limité. En cas d’expérimentation, cela peut vite devenir contraignant.
Démocratisation techniqueLes développeurs de llama.cpp (surtout Georgi GERGANOV) ont optimisé ce moteur qui vous permet de discuter avec les modèles Llama2.
Les modèles de Llama2Llama2 est disponible en plusieurs tailles (nombre de paramètres) : 7B, 13B et 70B. L’unité « B » correspond à des milliards de paramètres.
Sachant que chaque paramètre est stocké sur 2 octets (des flottants de demi-précision), il faut au moins 16Go de RAM pour charger le petit modèle 7B. Les gros modèles sont plus pertinents, mais beaucoup plus lents.
Les optimisationsLes développeurs de LLama.cpp ont travaillé sur 2 optimisations :
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- Pouvoir lancer les calculs (appelés «?inférence?») sur le CPU en utilisant au maximum ses capacités (optimisation M1, AVX-512 ou AVX2…) et en codant le moteur d’inférence en C++ et sûrement des morceaux en assembleur? ;
- Compresser le modèle sans trop perdre de pertinence.
Pour ce dernier point, ils ont développé un codage flottant du 4bits : q4_0 (d’autres variantes avec plus de bits existent). Nous pouvons désormais utiliser un modèle 7B avec 4Go de RAM?! À noter que l’on peut tout de même un peu perdre en pertinence.
Le travail de llama.cpp est prodigieux mais difficile à utiliser : il arrive que le modèle réponde de manière erronée ou ne rende pas la main après la réponse.
OllamaDésormais la relève existe : Ollama !
Considéré comme le docker des LLM, il nous permet de télécharger, questionner, supprimer des modèles en une ligne de commande. Concernant les performances, Ollama est une surcouche en Go et utilise llama.cpp.
Les instructions d’installation sont disponibles ici : [https:]
Une fois installé, vous pouvez télécharger un modèle aussi simplement que :
ollama pull llama2
Une fois téléchargé, vous pouvez le questionner comme ceci :
ollama run llama2 >>> comment faire une jointure entre 2 dataframes Pandas ? There are several ways to join two pandas DataFrames. Here are a few methods: 1. `merge()`: This is the most common method for joining two DataFrames. It joins the two DataFrames based on a common column, called the "join key". The joined DataFrame will have the columns from both DataFrames. "` df_left = pd.read_csv('left_data.csv') ...
Attention, Ollama installe aussi un service Systemd en arrière plan. Si vous préférez le lancer à la main, au hasard pour contrôler la RAM de disponible sur votre machine :
Quel modèle ?# désactiver le démarrage auto avec la machine sudo systemctl disable ollama.service # Couper réellement le service sudo systemctl stop ollama.service
Llama a apporté son lot de révolutions, mais d’autres équipes de chercheurs ont repris le flambeau, notamment Mistral AI qui a réussi à créer des petits modèles très efficaces.
Récemment, Hugging Face (l’équivalent de Github dans la sphère IA) a encore amélioré Mistral en créant Zephyr, un petit modèle qui a de très bons résultats pour parler dans plusieurs langues.
$ ollama run zephyr:7b >>> comment faire une jointure entre 2 dataframes Pandas ? Pour joindre deux DataFrames en Pandas, vous pouvez utiliser la méthode `merge()`. Ci-dessous une explication de comment utiliser cette méthode : 1. Assurez-vous que les deux DataFrames ont une colonne commune sur laquelle joindre les données. Soit df1 et df2, on appellera cette colonne 'common_column'. ...
Zephyr n’a pas de clause de restriction à 500 millions d’utilisateurs (licence Apache 2.0), il répond en français et sera plus économe en ressources.
Ci-dessous, une liste de quelques modèles :
S’il en détecte un, Ollama va automatiquement utiliser le GPU. Sinon, il se rabat sur le CPU en essayant de tirer parti des instructions disponibles (AVX2, AVX512, NEON pour les M1/M2…)
DockerSi vous utilisez l’image docker de Ollama, il faut penser à couper le service Ollama ou à changer de port TCP d’écoute dans le docker-compose.yaml.
Voici un docker-compose minimaliste :
--- version: '3.8' services: ollama: image: ollama/ollama:latest ports: - "11434:11434" volumes: - ollama:/root/.ollama restart: unless-stopped volumes: ollama:
Ensuite, un petit
docker compose up -d
pour lancer le serveur.Comment pouvons-nous lancer une inférence ?
$ docker compose exec ollama ollama run zephyr:7b >>> Salut Bonjour, Je suis heureux d'aider quelqu'un aujourd'hui. Votre expression "Salut" est une forme courante de salutation en français. En France, c'est souvent utilisé entre amis ou entre personnes qui connaissent déjà l'un l'autre. Dans les situations où vous souhaitez être plus formel ou professionnel, vous pouvez utiliser "Bonjour" ou "Bonsoir" suivi du prénom de la personne ou simplement "Madame" ou "Monsieur" si vous ne connaissez pas le prénom. J'espère que cela vous a été utile. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à me contacter. Bien à vous, [Votre nom] >>>
En revanche, utiliser la console de l’image n’est pas pratique, sauf si vous souhaitez télécharger une image et plus jamais y retoucher. Et surtout, nous pouvons utiliser l’API HTTP :
$ curl -X POST [localhost:11435] -d '{ "model": "zephyr:7b", "prompt": "raconte moi une courte histoire drôle"}' {"model":"zephyr:7b","created_at":"2024-01-11T15:27:47.516708062Z","response":"Il","done":false} {"model":"zephyr:7b","created_at":"2024-01-11T15:27:47.534749456Z","response":" y","done":false} ...
Pour faciliter la lecture de l’inférence, vous pouvez afficher le texte token par token dans notre app. Il est également possible de s’en servir en python. Voici un exemple de client inclut dans le dépôt :
Il est toujours possible d’utiliser le client installé précédemment ollama en ligne de commande, pour requêter le serveur à distance :
Docker et l’accélération avec une carte graphique Nvidia$ OLLAMA_HOST=127.0.0.1:11435 ollama run zephyr:7b-beta-q6_K "raconte moi une courte histoire drôle"
Vous remarquerez que l’inférence dans le docker n’est pas très rapide. En effet, docker ne laisse pas le container accéder à la carte graphique, par conséquent l’inférence se fait sur le CPU.
Pour cela, il faut installer un paquet fourni par Nvidia afin de configurer le docker proprement :
$ curl -fsSL [https:] | sudo gpg --dearmor -o /usr/share/keyrings/nvidia-container-toolkit-keyring.gpg \ && curl -s -L [https:] | \ sed 's#deb [https:] [signed-by=/usr/share/keyrings/nvidia-container-toolkit-keyring.gpg] [https:] | \ sudo tee /etc/apt/sources.list.d/nvidia-container-toolkit.list $ apt update $ apt install -y nvidia-container-toolkit
Une fois ce paquet installé, il faut utiliser l’outil fournit pour configurer docker :
$ nvidia-ctk runtime configure --runtime=docker
Cela va modifier votre configuration de docker
/etc/docker/daemon.json
pour activer un runtime nvidia :{ "runtimes": { "nvidia": { "args": [], "path": "nvidia-container-runtime" } } }
Ensuite, il suffit de redémarrer docker :
$ systemctl restart docker
Désormais, vous devriez pouvoir accéder à votre GPU Nvidia depuis le container :
$ docker run --rm --runtime=nvidia --gpus all ubuntu nvidia-smi Unable to find image 'ubuntu:latest' locally latest: Pulling from library/ubuntu a48641193673: Already exists Digest: sha256:6042500cf4b44023ea1894effe7890666b0c5c7871ed83a97c36c76ae560bb9b Status: Downloaded newer image for ubuntu:latest Thu Jan 11 15:46:38 2024 +-----------------------------------------------------------------------------+ | NVIDIA-SMI 525.147.05 Driver Version: 525.147.05 CUDA Version: 12.0 | |-------------------------------+----------------------+----------------------+ | GPU Name Persistence-M| Bus-Id Disp.A | Volatile Uncorr. ECC | | Fan Temp Perf Pwr:Usage/Cap| Memory-Usage | GPU-Util Compute M. | | | | MIG M. | |===============================+======================+======================| | 0 NVIDIA GeForce ... On | 00000000:2D:00.0 On | N/A | | 31% 33C P5 32W / 225W | 1778MiB / 8192MiB | 2% Default | | | | N/A | +-------------------------------+----------------------+----------------------+ +-----------------------------------------------------------------------------+ | Processes: | | GPU GI CI PID Type Process name GPU Memory | | ID ID Usage | |=============================================================================| +-----------------------------------------------------------------------------+
Une fois cela terminé, l’accès doit être donné à votre container en modifiant le docker-compose.yaml:
--- version: '3.8' services: ollama: image: ollama/ollama:latest ports: - "11435:11434" volumes: - ollama:/root/.ollama restart: unless-stopped deploy: resources: reservations: devices: - driver: nvidia capabilities: [gpu] count: all volumes: ollama:
Grâce au
Conclusiondocker compose up -d
, notre inférence est désormais beaucoup plus rapide.Nous avons découvert comment utiliser les LLM libre, avec des projets comme Ollama et Zephyr, qui rendent l’IA plus démocratique et accessible à un plus grand nombre. Plus besoin de se soucier des coûts prohibitifs de l’API OpenAI, lorsque vous pouvez exploiter ces modèles de langage gratuits et Open source.
Que vous soyez un développeur, un chercheur ou un professionnel de l’IA, Ollama offre des opportunités passionnantes pour innover, créer et résoudre des problèmes. Le monde de l’IA est désormais entre vos mains.
SourcesRédacteur : Sébastien DA ROCHA
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14:00
Mise en place d'un QFieldCloud autohébergé
sur GeotribuQFieldCloud, l'abeille cool. QField c'est bien. QFieldCloud c'est très bien. Mais avoir son propre serveur QFieldCloud, c'est parfois encore mieux ! Guide de déploiement et de configuration.
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13:31
Hydrogène vert : une alternative aux ressources fossiles :
sur Veille cartographieCet article Hydrogène vert : une alternative aux ressources fossiles : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’hydrogène vert vient de la molécule d’eau H2O. Pour le fabriquer, il faut utiliser un courant électrique qui permet de séparer l’hydrogène de l’oxygène, afin de récupérer uniquement la molécule d’hydrogène. Bien évidemment, pour éviter tout paradoxe, l’électricité utilisée pour la séparation des molécules doit venir d’une énergie verte : capteur solaire ou les éoliennes. L’avantage […]
Cet article Hydrogène vert : une alternative aux ressources fossiles : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
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12:04
Cartogrammer par points
sur Carnet (neo)cartographiquePour comprendre les ressorts d’une carte, le mieux est probablement de jouer avec les différents paramètres qui sont utilisés pour produire l’image.
L’application ci-dessous vous propose de découvrir des cartographies par points de données bien connues que sont la répartition de population du monde et de sa richesse. Les données statistiques ont été construites et mises librement à disposition par le projet Maddison, de l’Université de Groningen. L’information géographique provient de Natural Earth Data.
Construire un cartogramme par points, consiste à jouer avec différents paramètres en fonction du type de carte.
A vous de jouer !Exemple 1. Cartogramme par points – version initiale.
Population (POP) et du Produit intérieur brut (PIB/GDP)
– Radius = rayon d’un point
– Dots value (pop) = valeur d’un point (1-> n) pour les données de population
– Dots value (GDP) = valeur d’un point (1-> n) pour les données de PIB
– Span = portée spatiale (en km)
– Nb. d’interactions = nombre d’iterationsExemple 2. Cartogramme par points – version initiale combinée à une typologie
– Répartition régionale du Produit intérieur brut (en millions)
– Radius = rayon d’un point
– Dots value (in billion) = valeur d’un point en millions (1-> n) pour les données de PIB
– Span = portée spatiale du semis
– Nb. d’iteractions = nombre d’itérationsBillets liés :
Bahoken F. & Lambert N. 2024, Le cartogramme par points
Lambert N., 2023, Un cartogramme par points interactif sur le PIB et la POP mondiale.Bibliothèques
Geoviz : Let’s design a “dot cartogram”
BertinJS : dotcartogramIngénieur de recherche CNRS en sciences de l'information géographique. Membre de l'UMS RIATE et du réseau MIGREUROP / CNRS research engineer in geographical information sciences. Member of UMS RIATE and the MIGREUROP network.
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11:29
SIG Ville, Les SIG au service de la compréhension des politiques de la ville pour les habitants
sur Veille cartographieCet article SIG Ville, Les SIG au service de la compréhension des politiques de la ville pour les habitants est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
SIG ville est un site mis en place par le ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Ce site permet, grâce à une carte interactive faite grâce à des outils SIG, d’identifier notamment des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Une sélection de couches nous permet de […]
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11:29
Les Cafés géographiques
sur Veille cartographieCet article Les Cafés géographiques est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Les Cafés géographiques est une association qui fait des séances de discussion et de débat autour d’un sujet dans un café. Les Cafés géo existent depuis 25 ans (1998). Le Festival International de Géographie (FIG) à Saint-Dié a permis leur création par Gilles Fumey (Géoconfluences, 2023). Gilles Fumey est un enseignant chercheur qui se spécialise […]
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11:29
La localisation des sites à fort potentiel énergétique pour la production de l’énergie photovoltaïque
sur Veille cartographieCet article La localisation des sites à fort potentiel énergétique pour la production de l’énergie photovoltaïque est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’énergie photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du rayonnement solaire grâce à des capteurs ou à des centrales solaires photovoltaïques. C’est une énergie renouvelable, car le Soleil est considéré comme une source inépuisable à l’échelle du temps humain. Le principe de l’énergie photovoltaïque repose sur l’effet photoélectrique. Sous l’effet de la lumière, certains […]
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11:29
L’Ined et la Population en Cartes Interactives : Un Voyage Dynamique à travers les Données Démographiques
sur Veille cartographieCet article L’Ined et la Population en Cartes Interactives : Un Voyage Dynamique à travers les Données Démographiques est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’Institut national d’études démographiques (Ined) occupe une place centrale dans le domaine de la recherche démographique en France. Fondé en 1945, cet institut public à caractère scientifique et technologique se consacre à l’étude des populations, de leurs structures, et des dynamiques qui les animent. Parmi les nombreuses initiatives innovantes de l’Ined, l’utilisation de cartes interactives […]
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11:29
Happign : Faciliter aux données géospatiales de l’IGN
sur Veille cartographieCet article Happign : Faciliter aux données géospatiales de l’IGN est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Introduction Happign, un package R développé par Paul Carteron, vise à simplifier le processus de récupération des données de l’IGN. Lancé en 2021, il est accessible à tous. Problématique Le processus de téléchargement direct de données géospatiales présente souvent des difficultés, tels que la recherche du bon lien, le téléchargement de multiples données jusqu’à trouver […]
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11:29
Des Easter Eggs QGIS ?! (#1)
sur Veille cartographieCet article Des Easter Eggs QGIS ?! (#1) est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Qu’est-que QGIS ? Brève présentation de l’outil SIG QGIS, ou Quantum GIS, est un logiciel SIG open source, né en 2002 grâce à Gary Sherman. Sa vaste communauté mondiale de développeurs et d’utilisateurs contribue à son évolution constante. Offrant une interface conviviale, QGIS excelle dans la gestion de divers formats de données géographiques, permettant une […]
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9:00
GPT, capturez-les tous !
sur Neogeo TechnologiesChatGPT est un agent conversationnel qui peut vous aider au quotidien. Néanmoins, vous ne savez pas réellement ce que OpenAI, son créateur, fait de vos conversations. Il n’est, d’ailleurs, pas conseillé de lui parler de sujets confidentiels.
Si vous souhaitez l’utiliser dans vos produits, l’API peut rapidement coûter très cher (compter environ 3 centimes pour le traitement de cet article par exemple, multiplié par le nombre de requêtes par utilisateur, multiplié par les demandes de chaque utilisateur…). Heureusement, la communauté Open Source propose petit à petit des alternatives.
La première étape était la publication de Llama par Meta (Facebook). Il s’agit d’un modèle d’intelligence presque libre et limité à 500 millions d’utilisateurs. Au-delà, il faut les contacter pour avoir le droit de l’utiliser. Il est également possible de le récupérer sur nos ordinateurs et de s’en servir de façon strictement privée.
Pour télécharger le modèle, il faut néanmoins montrer patte blanche en remplissant un formulaire et recevoir un lien, par mail, avec une durée de vie limité. En cas d’expérimentation, cela peut vite devenir contraignant.
Démocratisation techniqueLes développeurs de llama.cpp (surtout Georgi GERGANOV) ont optimisé ce moteur qui vous permet de discuter avec les modèles Llama2.
Les modèles de Llama2Llama2 est disponible en plusieurs tailles (nombre de paramètres) : 7B, 13B et 70B. L’unité « B » correspond à des milliards de paramètres.
Sachant que chaque paramètre est stocké sur 2 octets (des flottants de demi-précision), il faut au moins 16Go de RAM pour charger le petit modèle 7B. Les gros modèles sont plus pertinents, mais beaucoup plus lents.
Les optimisationsLes développeurs de LLama.cpp ont travaillé sur 2 optimisations :
- Pouvoir lancer les calculs (appelés « inférence ») sur le CPU en utilisant au maximum ses capacités (optimisation M1, AVX-512 ou AVX2…) et en codant le moteur d’inférence en C++ et sûrement des morceaux en assembleur ;
- Compresser le modèle sans trop perdre de pertinence.
Pour ce dernier point, ils ont développé un codage flottant du 4bits : q4_0 (d’autres variantes avec plus de bits existent). Nous pouvons désormais utiliser un modèle 7B avec 4Go de RAM ! À noter que l’on peut tout de même un peu perdre en pertinence.
Le travail de llama.cpp est prodigieux mais difficile à utiliser : il arrive que le modèle réponde de manière erronée ou ne rende pas la main après la réponse.
OllamaDésormais la relève existe : Ollama !
Considéré comme le docker des LLM, il nous permet de télécharger, questionner, supprimer des modèles en une ligne de commande. Concernant les performances, Ollama est une surcouche en Go et utilise llama.cpp.
Les instructions d’installation sont disponibles ici : [https:]] .
Une fois installé, vous pouvez télécharger un modèle aussi simplement que :
ollama pull llama2
Une fois téléchargé, vous pouvez le questionner comme ceci :
ollama run llama2 >>> comment faire une jointure entre 2 dataframes Pandas ? There are several ways to join two pandas DataFrames. Here are a few methods: 1. `merge()`: This is the most common method for joining two DataFrames. It joins the two DataFrames based on a common column, called the "join key". The joined DataFrame will have the columns from both DataFrames. ``` df_left = pd.read_csv('left_data.csv') ...
Attention, Ollama installe aussi un service Systemd en arrière-plan. Si vous préférez le lancer manuellement, au hasard pour contrôler la RAM de disponible sur votre machine, vous devez :
Quel modèle ?# désactiver le démarrage auto avec la machine sudo systemctl disable ollama.service # Couper réellement le service sudo systemctl stop ollama.service
Llama a apporté son lot de révolutions, mais d’autres équipes de chercheurs ont repris le flambeau, notamment Mistral AI qui a réussi à créer des petits modèles très efficaces.
Récemment, Hugging Face (l’équivalent de Github dans la sphère IA) a encore amélioré Mistral en créant Zephyr, un petit modèle qui a de très bon résultats pour parler dans plusieurs langues.
ollama run zephyr:7b >>> comment faire une jointure entre 2 dataframes Pandas ? Pour joindre deux DataFrames en Pandas, vous pouvez utiliser la méthode `merge()`. Ci-dessous une explication de comment utiliser cette méthode : 1. Assurez-vous que les deux DataFrames ont une colonne commune sur laquelle joindre les données. Soit df1 et df2, on appellera cette colonne 'common_column'. ...
Zephyr n’a pas de clause de restriction à 500 millions d’utilisateurs (licence Apache 2.0), il répond en français et sera plus économe en ressources.
Ci-dessous, une liste de quelques modèles :
S’il en détecte un, Ollama va automatiquement utiliser le GPU. Sinon, il se rabat sur le CPU en essayant de tirer parti des instructions disponibles (AVX2, AVX512, NEON pour les M1/M2…)
DockerSi vous utilisez l’image docker de Ollama, il faut penser à couper le service Ollama ou à changer de port TCP d’écoute dans le docker-compose.yaml.
Voici un docker-compose minimaliste :
--- version: '3.8' services: ollama: image: ollama/ollama:latest ports: - "11434:11434" volumes: - ollama:/root/.ollama restart: unless-stopped volumes: ollama:
Ensuite, un petit docker compose up -d pour lancer le serveur.
Comment pouvons-nous alors lancer une inférence ?
$ docker compose exec ollama ollama run zephyr:7b >>> Salut Bonjour, Je suis heureux d'aider quelqu'un aujourd'hui. Votre expression "Salut" est une forme courante de salutation en français. En France, c'est souvent utilisé entre amis ou entre personnes qui connaissent déjà l'un l'autre. Dans les situations où vous souhaitez être plus formel ou professionnel, vous pouvez utiliser "Bonjour" ou "Bonsoir" suivi du prénom de la personne ou simplement "Madame" ou "Monsieur" si vous ne connaissez pas le prénom. J'espère que cela vous a été utile. Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à me contacter. Bien à vous, [Votre nom] >>>
En revanche, utiliser la console de l’image n’est pas pratique, sauf si vous souhaitez télécharger une image et plus jamais y retoucher. Et surtout, nous pouvons utiliser l’API HTTP :
curl -X POST [localhost:11435] -d '{ "model": "zephyr:7b", "prompt": "raconte moi une courte histoire drôle"}' {"model":"zephyr:7b","created_at":"2024-01-11T15:27:47.516708062Z","response":"Il","done":false} {"model":"zephyr:7b","created_at":"2024-01-11T15:27:47.534749456Z","response":" y","done":false} ...
Pour faciliter la lecture de l’inférence, vous pouvez afficher le texte token par token dans notre app. Il est également possible de s’en servir en python. Voici un exemple de client inclut dans le dépôt :
Il est toujours possible d’utiliser le client installé précédemment ollama en ligne de commande, pour requêter le serveur à distance :
Docker et l’accélération avec une carte graphique NvidiaOLLAMA_HOST=127.0.0.1:11435 ollama run zephyr:7b-beta-q6_K "raconte moi une courte histoire drôle"
Vous remarquerez que l’inférence dans le docker n’est pas très rapide. En effet, docker ne laisse pas le container accéder à la carte graphique, par conséquent l’inférence se fait sur le CPU.
Pour cela, il faut installer un paquet fourni par Nvidia afin de configurer le docker proprement :
curl -fsSL [https:] | sudo gpg --dearmor -o /usr/share/keyrings/nvidia-container-toolkit-keyring.gpg \ && curl -s -L [https:] | \ sed 's#deb [https:] [signed-by=/usr/share/keyrings/nvidia-container-toolkit-keyring.gpg] [https:] | \ sudo tee /etc/apt/sources.list.d/nvidia-container-toolkit.list apt update apt install -y nvidia-container-toolkit
Une fois ce paquet installé, il faut utiliser l’outil fournit pour configurer docker :
sudo nvidia-ctk runtime configure --runtime=docker
Cela va modifier votre configuration de docker /etc/docker/daemon.json pour activer un runtime nvidia :
{ "runtimes": { "nvidia": { "args": [], "path": "nvidia-container-runtime" } } }
Ensuite, il suffit de redémarrer docker :
systemctl restart docker
Désormais, vous devriez pouvoir accéder à votre GPU Nvidia depuis le container :
$ docker run --rm --runtime=nvidia --gpus all ubuntu nvidia-smi Unable to find image 'ubuntu:latest' locally latest: Pulling from library/ubuntu a48641193673: Already exists Digest: sha256:6042500cf4b44023ea1894effe7890666b0c5c7871ed83a97c36c76ae560bb9b Status: Downloaded newer image for ubuntu:latest Thu Jan 11 15:46:38 2024 +-----------------------------------------------------------------------------+ | NVIDIA-SMI 525.147.05 Driver Version: 525.147.05 CUDA Version: 12.0 | |-------------------------------+----------------------+----------------------+ | GPU Name Persistence-M| Bus-Id Disp.A | Volatile Uncorr. ECC | | Fan Temp Perf Pwr:Usage/Cap| Memory-Usage | GPU-Util Compute M. | | | | MIG M. | |===============================+======================+======================| | 0 NVIDIA GeForce ... On | 00000000:2D:00.0 On | N/A | | 31% 33C P5 32W / 225W | 1778MiB / 8192MiB | 2% Default | | | | N/A | +-------------------------------+----------------------+----------------------+ +-----------------------------------------------------------------------------+ | Processes: | | GPU GI CI PID Type Process name GPU Memory | | ID ID Usage | |=============================================================================| +-----------------------------------------------------------------------------+
Une fois cela terminé, l’accès doit être donnée à votre container en modifiant le docker-compose.yaml:
--- version: '3.8' services: ollama: image: ollama/ollama:latest ports: - "11435:11434" volumes: - ollama:/root/.ollama restart: unless-stopped deploy: resources: reservations: devices: - driver: nvidia capabilities: [gpu] count: all volumes: ollama:
Grâce au docker compose up -d, notre inférence est désormais beaucoup plus rapide.
ConclusionNous avons découvert comment utiliser les LLM libre, avec des projets comme Ollama et Zephyr, qui rendent l’IA plus démocratique et accessible à un plus grand nombre. Plus besoin de se soucier des coûts prohibitifs de l’API OpenAI, lorsque vous pouvez exploiter ces modèles de langage gratuits et Open source.
Que vous soyez un développeur, un chercheur ou un professionnel de l’IA, Ollama offre des opportunités passionnantes pour innover, créer et résoudre des problèmes. Le monde de l’IA est désormais entre vos mains.
Sources :Rédacteur : Sébastien DA ROCHA
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8:04
Topomine, une application web pour visualiser des données relatives à la toponymie en France
sur Cartographies numériquesTopomine est une application web permettant d'explorer et de visualiser des données relatives à la toponymie en France. Agrégeant plusieurs bases de données issues de différents producteurs, l'outil Topomine allie une recherche avancée par mots-clés qui permet de faire émerger et de révéler des logiques spatiales sous-jacentes à certains phénomènes d'études en histoire, en géographie, en études environnementales, en littérature, en études du genre ou encore en généalogie. Les données exploitables représentent plus de 5 millions de lieux interrogeables (communes, lieux-dits habités et non-habités, arbres singuliers, pics et sommets, grottes, etc...), 2,5 millions de voies nommées et 200 000 hydronymes en France.
Topomine a récemment été mis à jour avec de nouveaux fonds de cartes (cartes de Cassini, cartes d'état major et de l'IGN). Ainsi, il devient possible d’assembler des bases de données entières portant une information toponymique et de les rendre interrogeables pour l’ensemble du territoire français formant ainsi une mine de données à explorer.
Application web Topomine (exemple de requête sur les toponymes ayant un suffixe en -ville)
Aujourd’hui, les bases de données relatives à la toponymie sont éparses et maintenues par différents producteurs de données thématiques, nationaux ou locaux : l’IGN, le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le SANDRE, l’École des Chartes, l’EHESS (voir par exemple l’application DicoTopo). La décentralisation et l’hétérogénéité de ces bases de données ne permet actuellement pas leur interrogation croisée de manière aisée, et de fait, leur comparaison et leur visualisation, en particulier cartographique. Cette interrogation est possible au prix d’une intégration parfois laborieuse et donc chronophage, puisque requérant des compétences multiples en matière de SIG, de programmation et de gestion de bases de données. C’est dans l’idée de pallier à ces multiples problématiques que l’application Topomine a été initialement pensée et conçue.
À ce jour, Topomine intègre 5 bases de données différentes :
- un assemblage des noms de lieux présents dans plusieurs thèmes de l’ensemble des départements de la BDTOPO v3 de l’IGN, à l’exception pour l’instant des DROM-TOM ;
- un assemblage des voies nommées issues également de la même BD TOPO v3 de l’IGN ;
- la base de données Carthage du SANDRE pour l’hydronymie ;
- la base de données FANTOIR qui ne contient initialement pas d’éléments de géométrie mais un code de commune INSEE, qui a été joint avec la base de données GeoFla ;
- la base de données de l’EHESS dite base de données démographiques Cassini : Des chefs-lieux de Cassini aux communes de France (1756-1999).
Pour en savoir plus
Mermet, E, Grosso, E. (2023). Topomine une application web d'exploration itérative de la toponymie française, [https:]]
Articles connexes
L'histoire par les cartes : DicoTopo, un outil pour étudier la toponymie et l’histoire
Les nouvelles perspectives offertes par la cartographie des odonoymes et autres toponymes
Geonames, une base mondiale pour chercher des noms de lieux géographiques
Une carte des suffixes les plus fréquents par région des noms de villes françaises
Rechercher du texte sur les cartes de la collection David Rumsey
La répartition des noms de famille en Allemagne et dans d'autres pays
Répartition géographique et sociologie des prénoms en France
L'histoire par les cartes : recensement des noms de rues en Italie portant des noms de personnes ayant résisté ou combattu contre le fascisme
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19:16
Cartographie des statues de Lénine encore en place ou démontées un siècle plus tard
sur Cartographies numériques
En Union soviétique, ainsi que dans certains pays du bloc de l'Est, de nombreuses villes possédaient des monuments à la mémoire de Lénine. Ces statues, qui se comptent en milliers, s'inscrivent dans un culte de la personnalité voué à Lénine après sa mort. De manière qui peut paraitre surprenante, 80% des 10 000 statues érigées à la gloire de Lénine sont encore en place un siècle plus tard. C'est ce que montre une étude publiée par Kometa. La carte interactive réalisée par Denis Vannier répertorie les monuments actuels et passés et montre une concentration des statues dans l'ancienne URSS. Il s'agit seulement des statues en pied installées en plein air sur des places, et non celles, très nombreuses, présentes dans les institutions d’enseignement, dans les administrations ou dans les usines.On observe que les monuments démontés concernent principalement l'Ukraine et les Pays baltes qui, après la chute de l'URSS, sont devenus indépendants et ont « déboulonné » beaucoup de statues. En Ukraine, on compte deux vagues de retrait des statues de Lénine : après l'indépendance en 1991 et après la révolution orange de 2004. On en compte cependant encore en Crimée, retournée à la Russie en 2014, et dans les territoires de Donetsk et de Lougansk contrôlés par des pro-russes (source : Wikipedia).
Statues de Lénine qui sont encore en place (en rouge) ou démontées (en bleu). Source : Kometa
La carte de Denis Vannier permet d'y avoir accès directement à partir de l'interface interactive. Il est difficile de toutes les dénombrer tant ces statues sont nombreuses. On estime qu'au moins 7 000 monuments et bustes de Lénine ont été érigés en Russie. Il en reste environ 6000 aujourd'hui.
Les deux sources utilisées pour réaliser cette carte sont la base de données des Monuments à Lénine et Wikipedia. Le site des Monuments à Lénine contient 10 588 monuments avec pour chaque monument une photographie et une description. Les monuments sont classés par région. Une page spécifique est consacrée aux monuments qui ont été démontés ou qui sont encore présents en Ukraine (avec une carte interactive réalisée sous Google Maps permettant de télécharger le fichier kmz).
La seule statue de Lénine en France se situe à Montpellier. Inaugurée par George Frêche, elle fait partie d'un groupe de 10 statues d'hommes politiques ayant marqué le XXe siècle. Le 17 septembre 2010, les statues de Jaurès, Churchill, Lénine, Roosevelt et de Gaulle ont été inaugurées à Montpellier. Puis cinq autres statues sont arrivées, deux ans plus tard, celles de Mao Zedong, Gandhi, Golda Meir, Mandela et Nasser.
Pour compléter
« Le sort réservé aux statues de Lénine, révélateur du fossé entre la Russie et l’Ukraine » (The Conversation).
Dominique Colas (2023). Poutine, l'Ukraine et les statues de Lénine, Paris, Les Presses Sciences Po. Le néologisme d’origine ukrainienne Leninopad, maître mot de cette étude, désigne la démolition des statues de Lénine.
« Combien y a-t-il de monuments à Lénine au total ? » (Lenin.tilda.ws). Cette étude assortie de graphiques vise à comparer le nombre de statues en 1991 et en 2021. Le site Lenin.tilda.ws administré par Dmitri Kudinov est une mine d'informations pour savoir quels sont les types de monuments érigés à la gloire de Lénine, quels sont les plus hauts, les projets non réalisés, l'ampleur du phénomène de démolition (Leninopad) selon les régions...
Julie Deschepper (2023). Effritement idéologique, érosion patrimoniale. L'Oukase « Sur la répression des profanations de monuments liés à l'histoire de l'État et à ses symboles » Parlement[s], Revue d'histoire politique 2023/4, n°39, p. 191-197. Comme le démontre l'oukase signé par Mikhaïl Gorbatchev le 13 octobre 1990, les gestes iconoclastes envers les monuments soviétiques débutent avant 1991 et ne sont pas le résultat de la chute de l'URSS, mais en accompagnent plutôt le processus.
« En Ukraine, statues de Lénine et drapeaux soviétiques réapparaissent dans les villes occupées » (Slate). La Russie cherche à réimposer les symboles de l'empire déchu dans les territoires occupés, tout en gommant l'identité nationale ukrainienne.
Lien ajouté le 28 février 2024
Articles connexesMediazona publie les données sur les personnes recherchées par les forces de sécurité russes. Parmi elles, des 10e de responsables politiques européens (dont Kaja Kallas 1ère ministre en Estonie) accusés d'avoir démonté des statues et mémoriaux soviétiques [https:]] pic.twitter.com/bcHbDeSVJS
— Sylvain Genevois (@mirbole01) February 28, 2024
La carte, objet éminemment politique : la guerre en Ukraine
La carte, objet éminemment politique. L'annexion de quatre territoires de l'Ukraine par la Russie
La carte, objet éminemment politique. La vision réciproque de la Russie et de l'Europe à travers la guerre en Ukraine
La cartographie russe et soviétique d'hier à aujourd'hui
L'histoire par les cartes : Biélorussie, histoire d'une nation (BnF-Gallica)
La carte, objet éminemment politique : Poutine exhibe une carte française du XVIIe siècle pour nier l'existence de l'Ukraine
L'histoire par les cartes : la recension des symboles franquistes en Espagne
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16:30
Rendez-vous Datafoncier n°1
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 01 février 2024Programme du webinaire FLASH :Présentation d'un outil de suivi du ZAN par la DDT du Pas de Calais10h00 > Actualités sur les données foncières10h10 > Présentation d'un outil de suivi du ZAN par Jérôme Douché Responsable de la Mission connaissance et SIG DDT du Pas de Calais suivi d'un temps d'échange avec les participants.10h50 > Questions/réponses diverses11h00 > Fin et (…)
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16:30
Rendez-vous Datafoncier n°2
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 01 février 2024Programme du webinaire FLASH :Présentation de l'application BATISTATO, un outil pour connaître le parc bâti des territoires d'Ile-de-France par la (…)
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Rendez-vous Datafoncier n°3
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 01 février 2024Programme du webinaire FLASH :Présentation des données sur les zones d'activités économiques par le (…)
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15:53
Nouvelle étude de CartONG « Changer de perspective : pour une approche locale de la donnée »
sur CartONG (actualités)CartONG est fière de présenter sa nouvelle étude intitulée « Changer de perspective : pour une approche locale de la donnée ».
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9:00
Publier une documentation VitePress sur Read The Docs
sur Makina CorpusÀ l'origine, le site de documentation Read The Docs n'acceptait que les documentations Sphinx ou MKDocs. Depuis peu, le site laisse les mains libres pour builder sa documentation avec l'outil de son choix. Voici un exemple avec VitePress.
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19:27
Le Cartogramme par points/The Dot Cartogram
sur Carnet (neo)cartographiqueDes petits points, des petits points, encore des petits points … Souvenez-vous, on vous l’avait dit qu’on travaillait sur des points, des petits points, encore des petits points. Quelques années plus tard, l’article qui présente l’intégralité de ce travail est enfin paru, dans la revue Cybergéo [ici] et décliné en plusieurs formats. Il est disponible dans l’environnement Rstats [là] permettant de reproduire l’ensemble des cartes publiées dans l’article, ainsi qu’en Javascript dans Observable : un cartogramme par points interactif et animé pour simplement jouer avec les paramètres est accessible sur un notebook [par ici] ; il est également implémenté dans les bibliothèques BertinJS [par là] et GeoViz [là] …
Le cartogramme par points, c’est une nouvelle carte qui appartient à la famille des “cartes par points” (dotmap) et à celle des “cartogrammes graphiques”. L’article dans Cybergéo présente la construction de la carte initiale : ses fondements théoriques, artistiques et ses héritages cartographiques, aussi celle de ses variantes qui conduisent à des cartes par points plus ou moins complexes, comme celle présentée en tête de billet. La version initiale de la carte avait été testée avec les données de la Covid-19 (voir), et présentée dans l’article Cartographier la covid-19 : quelles narrations ?.
Données d’illustrationLa mise en œuvre de ces différentes versions du cartogramme par points est proposée sur deux jeux de données libres : la population mondiale et le Produit intérieur brut mondial du Maddison Project Database (2018).
Programmes reproductiblesDifférents programmes informatiques sont également fournis pour faciliter la prise en main et l’appropriation de la carte :
> un programme R pour reproduire l’ensemble des cartes de l’article
> une entrée Bertin.JS/dot-cartograms dans la bibliothèque JavaScriptbertin
> une entrée dans Geoviz/dot-cartogram dans la bibliothèque JavaScript
> une carte interactive pour jouer à cartogrammer des points (notebook Observable)
Références académiques :Françoise Bahoken et Nicolas Lambert, « Le cartogramme par points », Cybergeo: European Journal of Geography [En ligne], Cartography, Images, GIS, document 1059, Online since 18 January 2024, connection on 23 January 2024. URL : [https:] DOI : [https:]
Article
Lambert Nicolas, 2021, “Cartographier la Covid-19 : quelles narrations ?”, RFST, Revue Francophone sur la Santé et les Territoires, [en ligne]. URL : [https:]]
Billets liés :
Lambert N., 2020, Cartographie(s) d’un débordement, Carnet de recherches Néocartographiques
Bahoken F., Lambert N., 2021 programme R transformant des quantités aréales en densité de points
Bahoken F. 2023, Le pointillisme dans l’art pictural et cartographiqueBibliothèques
Geoviz : Let’s design a “dot cartogram”
BertinJS : dotcartogramProgrammes informatiques et notebooks :
Lambert N., Bahoken F., 2023, Le cartogramme par points – The Dot Cartogram
Lambert N., 2023, Un cartogramme par points interactif sur le PIB mondial.
Bahoken F., Lambert N., 2021, Un point c’est tout !
Lambert N., 2021, Dot density map from countries (maillage irrégulier)
Lambert N., 2021, Dotdensity-map (maillage régulier)
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11:24
R4RE, une plateforme cartographique d'analyse de résilience pour les bâtiments (Observatoire de l'immobilier durable)
sur Cartographies numériquesL'Observatoire de l'immobilier durable (OID) propose R4RE, une plateforme cartographique d'analyse de résilience (Resilience for real estate). L'outil peut être utile pour tester des scénarios concernant l'exposition des bâtiments aux risques climatiques et à la biodiversité à l'échelle de la France et de l'Europe. Il est possible de l'utiliser en saisissant une adresse précise ou en naviguant directement à travers l'interface cartographique.
Pour le modèle Bat-ADAPT, les indicateurs proposés concernent les chaleurs, sécheresses, précipitations et inondations, dynamiques littorales, tempêtes et vents violents, feux de forêt, grands froids et mouvements de terrain. Pour le modèle BIODI-Bat sont pris en compte l'état de la biodiversité et la pression exercée sur elle. Le niveau de risque dépend de l'exposition et de la vulnérabilité des bâtiments en fonction de leurs profils.
R4RE, une plateforme cartographique d'analyse de résilience pour les bâtiments (source : OID)
La liste des indicateurs est mise à disposition sur le site qui classe en fonction des indicateurs prospectifs ou non prospectifs. Parmi les indicateurs prospectifs (les plus intéressants), on trouve le nombre de jours avec une température supérieure à 35°C, le nombre de nuits anormalement chaudes, le nombre de vague de chaleurs, l'écart de précipitations, le temps passé en sécheresse des sols, le nombre de jours de gel ou de vague de froid. Ces estimations varient en fonction des scénarios (ambitieux, intermédiaire, business as usual)
Les deux principales sources de données sont l'Atlas interactif du GIEC et la plateforme DRIAS Les futurs du climat du Ministère de la Transition énergétique. Le modèle d'analyse reprend les 3 scénarios du GIEC avec trois horizons : court terme (2030), moyen terme (2050) et long terme (2090) :
- le scénario ambitieux (scénarios RCP2.6 ou SSP1-2.6)
- le scénario intermédiaire (scénarios RCP 4.5 ou SSP1-4.5)
- le scénario Business-as-Usual (scénarios RCP 8.5 ou SSP1-8.5)
Le site peut être utilisé en complément du site Géorisques qui permet déjà de s'informer en fonction de l'exposition de son logement aux risques. A la différence de la plateforme R4RE, Géorisque ne permet cependant pas d'envisager des scénarios prospectifs.
Articles annexes
Dynmark : un outil de suivi des prix de l'immobilier à différentes échelles de territoire (Cerema)
Quand la crise du Covid-19 bouleverse le marché de l'immobilier aux Etats-Unis
Surmortalité attribuée à la chaleur et au froid : étude d'impact sur la santé dans 854 villes européennes
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique
Le rôle des arbres urbains dans la réduction de la température de surface des villes européennes
Comment la canopée urbaine de Los Angeles rend les inégalités visibles
Renforcer l'atténuation, engager l'adaptation (3e rapport du Haut Conseil pour le climat - 2021)
Comment le changement climatique a déjà commencé à affecter certaines régions du monde
Comment la cartographie animée et l'infographie donnent à voir le changement climatique
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7:00
Contractions hiérarchiques pour le routing
sur OslandiaAvec le temps, Oslandia a pu appliquer son expertise SIG de nombreuses fois dans le domaine des transports, et plus particulièrement, celui des calculs d’itinéraires. Si le développement logiciel et les bases de données sont nos portes d’entrée naturelles dans la thématique, nous ne perdons pas de vue les questions algorithmiques !
Ainsi, nous nous intéressons depuis peu à l’algorithme-roi dans la discipline, permettant d’atteindre des performances en temps de calcul parmi les plus intéressantes : les Contractions Hiérarchiques.
Les Contractions Hiérarchiques, qu’est-ce que c’est ?L’algorithme des Contractions Hiérarchiques repose sur une phase de pré-traitement permettant d’accélérer drastiquement les requêtes de plus court chemin.
Les caractéristiques principales de cet algorithme sont les suivantes :
- Des arcs virtuels, dits « raccourcis », sont définis pour compacter l’information contenue dans le graphe. Les noeuds court-circuités par ces raccourcis sont dits « contractés ».
- Les noeuds sont classés par ordre d’importance pendant le pré-traitement, de telle façon que les noeuds les plus hauts dans la hiérarchie seront les plus susceptibles d’être empruntés par les meilleurs chemins (typiquement, des grands carrefours urbains ou des sections autoroutières fréquentées), et les moins susceptibles d’être contractés.
Mécanisme de création de raccourcis : on contracte un noeud intermédiaire « u » uniquement s’il est plus bas que la source « s » et la destination « d » dans la hiérarchie « l », et s’il n’existe pas de meilleur chemin alternatif « P » (cas (c) et (g)).
- La recherche de plus court chemin exploite la hiérarchie des noeuds et les raccourcis définis pendant le pré-traitement, et se découpe en deux composantes : une recherche en avant à partir de la source, et une recherche à rebours à partir de la destination. Ces deux composantes convergent au plus haut niveau dans la hiérarchie des noeuds.
Type de chemin mis en valeur par la procédure des contractions hiérarchiques, entre une source « s » et une destination « d »
Est-ce utilisable dans une base de données PostgreSQL ?Il existe des implémentations des Contractions Hiérarchiques dans plusieurs projets Open Source. Citons par exemple RoutingKit, un projet initié par l’équipe de recherche à l’origine des Contractions Hiérarchiques, ou encore le projet OSRM.
Côté PostgreSQL, le moyen le plus rapide pour bénéficier des algorithmes de routing est l’extension pgRouting. Malheureusement, cette extension n’inclut aujourd’hui pas les Contractions Hiérarchiques.
PgRouting propose toutefois des algorithmes de contraction plus légers, qui permettent de gérer les impasses ainsi que les corridors (enchaînement de tronçons consécutifs sans carrefour).
Dans cet exemple tiré de la documentation de pgRouting, le noeud 1 sera par exemple contracté en temps qu’impasse, et le noeud 8 en temps que corridor.
Pour l’illustration, un test grandeur nature sur les données de la BDCarto pour la France métropolitaine peut être effectué. Le graphe de départ contient environ 1.12M noeuds et 1.65M arcs. Après application de ces deux types de contraction, le graphe résultat comporte environ 0.86M noeuds et 1.48M arcs, soit des réductions de respectivement 22.9 % et 10.2 %.
Exemples de résultat des contractions sur la BD Carto, en rouge le réseau avant traitement et en noir après
Les gains de temps de calcul à attendre sont donc limités avec un algorithme de type Dijkstra, au maximum de l’ordre de 30 %. Les contractions hiérarchiques, elles, permettent des améliorations bien plus importantes, et constituent donc une contribution de choix dans pgRouting.
Oslandia, Open source et Contractions HiérarchiquesComme évoqué dans un précédent article, Oslandia consacre des jours de développement aux projets Open Source de l’écosystème SIG. pgRouting entre pleinement dans ce cadre, et l’intégration des Contractions Hiérarchiques dans cette extension PostgreSQL nous apparaît comme un challenge particulièrement attrayant !
Si vous êtes intéressés par le sujet, et que vous souhaitez nous accompagner dans cette aventure, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse [info@oslandia.com] !
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13:23
Cartographier la mer pour mieux la protéger ?
sur Veille cartographieCet article Cartographier la mer pour mieux la protéger ? est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La cartographie des mers et des océans est une pratique scientifique cruciale qui joue un rôle majeur dans la protection et la préservation de nos écosystèmes marins. Grâce à l’avancement des technologies de cartographie et de télédétection dont le LIDAR, les scientifiques peuvent aujourd’hui obtenir des données précieuses sur les fonds marins, les habitats, les […]
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11:11
Utilisation de Jumeaux Numériques et de Drones pour la Préparation aux Urgences à Lincolnshire
sur Veille cartographieCet article Utilisation de Jumeaux Numériques et de Drones pour la Préparation aux Urgences à Lincolnshire est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le Lincolnshire Resilience Forum (LRF) a mis en place une nouvelle technologie géospatiale fournie par Esri UK pour améliorer sa préparation aux urgences dans le comté. Ces urgences incluent les inondations, la perte d’infrastructures critiques, les pandémies ou les conditions météorologiques sévères. Les nouvelles applications, y compris la reconnaissance d’image et le logiciel de drone, […]
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8:01
Atlas du nucléaire et cartographie engagée. L'exemple de l'Atlas populaire du Colorado nucléaire
sur Cartographies numériquesA People's Atlas of Nuclear Colorado invite les utilisateurs à explorer les géographies du nucléaire, les questions politiques, les réponses artistiques et les réflexions personnelles et universitaires sur le complexe nucléaire américain. Le Colorado constitue un microcosme pour étudier l’appareil nucléaire des États-Unis. A partir des années 1940 et pendant la guerre froide, cet État a connu l’exploitation minière de l’uranium, le traitement du plutonium, l'implantation de postes et laboratoires de défense souterrains, de bases aériennes, de bases d'essais et d'entraînements nucléaires, ainsi que le déversement puis l'oubli des déchets. L'Atlas utilise le cycle du combustible nucléaire comme cadre conceptuel et principe organisateur. Il documente les sites et développe les problèmes soulevés par l'extraction et le traitement du minerai, le raffinage et la fabrication de composants nucléaires, l'assemblage et le déploiement d'armes, ainsi que le stockage, la dépollution et la surveillance des déchets.
Cet Atlas engagé se propose d’explorer le côté obscur de ces activités : les travailleurs malades, les rivières polluées, les économies en expansion et en récession et le problème insoluble des déchets nucléaires. Les radiations demeurent un risque omniprésent et le danger intrinsèque du cycle nucléaire jette une ombre sur les promesses optimistes d’une énergie illimitée. Là où il y a de l'exploitation minière et du broyage, il y a des morts-terrains et des expositions au risque ; là où il y a production, il y a friction ; là où il y a la glorification de grands projets, il y a des déchets avec de nombreux impacts sur la santé environnementale.
Un Atlas de réflexion critique sur le nucléaire à explorer à partir du cycle du combustible(source : A People's Atlas of Nuclear Colorado)
Édité par Sarah Kanouse et Shiloh Krupar et comptant plus de quarante contributeurs à ce jour, cet Atlas en ligne cherche à rassembler diverses manières de percevoir, de comprendre et de réagir à l’héritage nucléaire. Il restitue le contexte géographique des sites nucléaires avec des images d'archives, des illustrations, assorties de nombreuses références et études scientifiques. Les dossiers thématiques abordent l’histoire, la politique, la gouvernance et les facteurs géologiques et environnementaux liés au nucléaire. Il offre un aperçu scientifique de ces héritages, faisant ressortir la complexité et éclairant les controverses qui persistent encore aujourd'hui. S'opposant à la tendance des politiques et de la recherche universitaire à l'abstraction, l'Atlas comprend des récits personnels et des réponses artistiques qui situent le nucléaire dans l'expérience vécue, matérielle et sensorielle. Presque chaque élément de contenu réapparaît au cours du chemin proposé, offrant à l’utilisateur de multiples points d’entrée dans le réseau de complexité, de controverse et de connexion qui est une caractéristique déterminante de la condition nucléaire.Accès direct à la carte interactive de l'Atlas documentant chaque site nucléaire
(source : A People's Atlas of Nuclear Colorado)L'Atlas populaire du Colorado nucléaire se veut être une ressource numérique vivante. Il souhaite s'associer à des éducateurs, des musées et des organisations locales pour compléter le nombre de sites et élargir les perspectives qu'il contient. En tant que document évolutif, il peut insuffler au débat souvent abstrait sur la politique nucléaire et son héritage environnemental des formes humanistes d’enquête et d’engagement du public. En fin de compte, l'Atlas entend être une plate-forme engageante et inclusive permettant aux membres de la communauté, aux universitaires, aux anciens combattants, aux travailleurs, aux artistes et aux activistes de façonner l'héritage des armes nucléaires au Colorado grâce à une interprétation continue et active.
Pour compléter
« Three Nuclear Atlases and their Worlds : A Response to A People’s Atlas of Nuclear Colorado » (Society and Space). "Les atlas populaires peuvent être déroutants ou illisibles si vous commencez par chercher la carte du monde". L'article replace l'Atlas populaire du Colorado nucléaire dans le double héritage de la cartographie populaire comme par exemple l'Atlas de stratégie mondiale. Guerre et paix à l'ère du nucléaire de Lawrence Freedman paru en 1985 et dans celui de la cartographie radicale telle que représentée par l'Atlas de la guerre nucléaire de William Bunge publié en 1988.
« The Nuclear War Atlas » de William Bunge (American Geographical Society Library Digital Map). La carte a été publiée pour la première fois sous forme d'affiche recto-verso en 1982 par la Society for Human Exploration et a été réédité sous forme de livre en 1988. L' Atlas de la guerre nucléaire reste « l'un des exemples les plus célèbres de lutte sociale radicale et de cartographie engagée de l’après-guerre » (Barnes, 2021).
« The Cold War. Defence and Deterrence » (OTAN). Sur les représentations de la course aux armes nucléaires et "l'équilibre de la terreur", voir les documents déclassifiés sur le site de l'OTAN.
« Bending Lines : Maps and Data from Distortion to Deception » (Leventhal Map & Education Center at the Boston Public Library, 2020).
« Cartographier la guerre nucléaire avec William Bunge » par Alexandre Chollier (Visionscarto, 2017).
« Atlas mondial de l’uranium. Faits et données relatifs à la matière première de l'ère atomique » publié en 2022 par la fondation Rosa-Luxemburg, la fondation Nuclear-Free-Future et le Réseau "Sortir du nucléaire" (à télécharger en pdf).
Articles connexes
L'histoire par les cartes : les essais nucléaires français en Polynésie et au Sahara
Bomb Blast, un outil pour cartographier l'impact d’une explosion nucléaire
La carte, objet éminemment politique. Cartographie radicale par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz
L'histoire par les cartes : une géohistoire populaire de Nantes
La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?
Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston
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22:48
La France, l’Allemagne et l’Europe : le regard d’un ambassadeur
sur Les cafés géographiquesLes relations internationales sont l’objet de nombreuses études de journalistes, de politologues et d’historiens. Mais le témoignage des diplomates, participants discrets aux négociations entre les Grands, est précieux. Claude Martin, notre intervenant, a œuvré à la tête de deux ambassades prestigieuses à Pékin et à Berlin.
Claude Martin et Henry Jacolin au Flore (photo de Micheline Huvet Martinet)
Mardi 19 décembre Claude Martin (C.M) qui fut ambassadeur de France en Chine (1990-93) puis ambassadeur de France en Allemagne (1999 – 2008) est venu au Flore faire part de sa vision personnelle du rapport entre la France, l’Allemagne et l’Europe.
Passionné très jeune par l’Allemagne et sa culture au point de parcourir à vélo l’été de ses 14 ans la distance entre Chambon sur Lignon et Francfort afin de de visiter la maison natale de Goethe, il découvre alors la langue, la culture et les qualités de ce pays encore maudit à l’époque.
Après lEP, l’ENA et l’INALCO (où il étudie le chinois et le russe) il gravit les échelons diplomatiques jusqu’à devenir ambassadeur de France en Chine, expérience racontée dans son livre La diplomatie n’est pas un dîner de gala. Au retour de Chine il constate les désaccords entre la France et l’Allemagne, situation qu’il regrette. Il est devenu ambassadeur de France à Berlin à la demande de J.Chirac. C’est ce qu’il raconte dans son dernier livre intitulé Quand je pense à l’Allemagne la nuit (titre tiré des premiers vers des Poésies nocturnes de Heine en exil à l’époque à Paris), ouvrage dont il va tirer les éléments pour traiter le thème du jour.
D’emblée Claude Martin tient à dire que les deux livres se tiennent. Il les a écrits comme un récit, un témoignage de ce qu’il a vu personnellement même si avec le recul certains peuvent considérer qu’il a fait preuve d’un excès de candeur. Il dresse également le portrait des personnages qu’il a connus.
Il montre dans son premier livre comment la Chine était devenue puissante et comment l’Europe n’avait pas su répondre à ce défi. Il explique ensuite que dans son 2e livre il a voulu se concentrer sur l’Europe car après avoir consacré 25 ans de sa vie à la Chine, il a passé 25 ans à participer à la construction européenne à partir de l’Allemagne autour de ce qu’on appelle le couple franco-allemand en se demandant pourquoi l’Europe n’a pas été au RDV face au défi chinois qui nous pressait d’organiser la construction européenne.
Dans cet avant-propos, il dit à deux reprises que le but de la construction européenne était le rapprochement des peuples et que la réconciliation franco-allemande à laquelle il a cru et participé dans le cadre de négociations très difficiles l’a déçu. Ce sont les difficiles relations franco-allemandes qui sont à l’origine de bien des dysfonctionnements car la France et l’Allemagne auraient dû être davantage un moteur pour exercer une dynamique positive dans la construction européenne surtout au moment des élargissements. C.M a suivi dès le début toutes les étapes de la réconciliation franco-allemande contemporaine de la construction de l’Europe. Il dit que le défi chinois aurait dû inciter l’Europe à mieux s’organiser dans sa construction. C.M considère que de ce point de vue, il s’agit d’un échec et s’interroge sur ses raisons. Préalablement il précise deux points. Le récit qui s’arrête à son départ de Berlin est un témoignage personnel dont le but est de susciter l’opinion du lecteur. Le terme « couple franco-allemand » n’est pas approprié : il vaut mieux parler de « moteur ». Il n’y a pas eu de couple mais des couples selon les époques en fonction des réactions personnelles entre les dirigeants des deux Etats.
Les rapports France-Allemagne et la construction de l’Europe au fil de la succession des couples.
Le premier couple De Gaulle-Adenauer est celui de la réconciliation. C.M a vécu avec beaucoup de passion les épisodes qui ont mené au traité de 1963. Avec K.G. Kiesinger en 1966, De Gaulle n’a plus vraiment de partenaire. Un peu plus tard le couple Pompidou-Willy Brandt a vu l’émergence du rôle de la Grande Bretagne. Pompidou était plus méfiant vis-à-vis de W. Brandt dont on connaissait mal le passé. Il a commencé à mener son Ostpolitik, ce qui amène Pompidou à regarder vers un contrepoids en ouvrant les négociations avec la Grande-Bretagne que De Gaulle avait refusées par deux fois car il considérait qu’elle n’était pas prête. C.M a été chargé du dossier. Après 3 ans, les pourparlers aboutissent. C.M avait pu constater la bonne foi de la G.B qui était décidée à participer à la construction européenne ce qui, pour lui, était un bon point car la G.B pouvait être un complément de l’Allemagne et non un contre-feu. C.M considère qu’au fur et à mesure des élargissements qui se concrétisaient il fallait plus qu’un duo. Un trio avec la G.B serait un moteur positif.
Ensuite le couple V. Giscard d’Estaing-H. Schmidt fonctionne bien. Ils sont tous les deux d’anciens ministres des finances et ont une vision de l’Europe. Il y a une complémentarité de caractères des deux hommes, entre la superbe de VGE et la simplicité de H. Schmidt qui est un homme solide, ni keynésien, ni libéral qui pense qu’il faut faire des investissements et faire du déficit (il passe alors pour un hérétique) et sait tenir tête à Nixon au moment où celui-ci abandonne l’étalon-or (1991). Ce fut le meilleur couple de tous car il avait le souci commun de la solidarité, du soutien aux faibles et non pas celui de la rigueur. Les années VGE- H.M sont les « années d’or » des relations franco-allemandes et de la construction européenne grâce à un vrai souci de solidarité de l’Allemagne vis-à-vis de ses partenaires.
La relation F. Mitterrand-H. Kohl, qui laisse un souvenir positif est en fait beaucoup plus compliquée mais les deux dirigeants en tirent avantage ce qui facilite le tournant de la rigueur et leur accord sur le choix de J.Delors à la tête de la Commission européenne. J.D sera la « cheville ouvrière » des relations entre les deux hommes. Mitterrand détestait Schmidt, ce socialiste qui lui donnait des leçons de rigueur budgétaire et l’arrivée de Kohl a été une « bénédiction » pour lui. En effet Kohl qui n’est pas un intellectuel, admire Mitterrand et a besoin d’une entente avec la France pour poursuivre sur la lancée de VGE/ H.S. Les deux hommes se comprennent et savent faire les compromis nécessaires face à M. Thatcher. En 1989, après la chute du mur, les choses changent. La réunification inquiète le président français qui redoute que l’Allemagne ne soit tentée par le retour à l’idée d’un espace vital. Mitterrand veut arrimer l’unification allemande à la construction de l’Europe et pratiquer une ouverture commune vers l’Est. D’où Maastricht dont le contenu est beaucoup plus favorable à l’Allemagne qu’à tous les autres pays car les négociations ont été menées à un moment où ce pays avait pris du poids.
Selon C.Martin la politique extérieure de l’époque aurait dû être prioritaire. Mais la France se focalise sur la création de la monnaie européenne alors qu’en réalité le vrai problème était la mise en place d’une politique extérieure commune de l’Union. Les Allemands pensent que dans ce domaine il faut pratiquer la recherche du consensus, et « l’abstention positive » en cas de désaccord, alors que la France qui possède l’arme nucléaire et un siège au conseil de sécurité de l’ONU n’accepte pas de s’aligner sur cette position. Finalement toutes les négociations vont se concentrer sur la monnaie. Au même moment, dans l’éclatement de la Yougoslavie, l’Allemagne va jouer le premier rôle en reconnaissant l’indépendance de la Croatie pour plaire aux électeurs bavarois. Après, l’Europe a essayé d’apporter la paix mais n’y est pas parvenue. Elle n’a pas empêché la guerre et l’éclatement de la Yougoslavie.
Le processus européen se poursuit en élargissant considérablement le champ de coopération entre les Etats, notamment sur les plans diplomatique et judiciaire. C.M considère que l’élargissement a été trop important en intégrant des pays microscopiques dont certains, issus de l’ex bloc soviétique, sont dirigés par d’anciens dirigeants communistes devenus ultra- libéraux et entourés de conseillers américains. En entrant dans l’Europe, ils veulent surtout entrer dans l’OTAN pour assurer leur sécurité militaire. C.M qui a mené les négociations a pu constater que ce qui motivait ces nouveaux entrants n’était pas d’appliquer les règles communes et d’affirmer la puissance européenne dans le monde. En réalité, ils veulent intégrer plus entrer le camp occidental pour mettre un mur entre eux et la Russie. Dans ces négociations qu’il a menées, C.M reconnait que la coopération franco-allemande a bien fonctionné dans le cas de la Pologne. Les négociations ont duré cinq ans dans le cadre du « triangle de Weimar ». Tout a été accéléré en 2004 pour l’entrée dans l’U.E. des dix nouveaux venus de l’Est et du Sud.
G.Schröder, le successeur de H. Kohl, est hostile à la PAC qu’il trouve trop favorable aux agriculteurs français et s’appuie sur Tony Blair pour réduire la place de la France, ce qui met J.Chirac mal à l’aise car il avait bien conscience de la popularité de H.Kohl. Les relations Schröder-Chirac sont d’abord conflictuelles et même deviennent violentes lors d’un conseil européen à Nice où les deux protagonistes se quittent sans se serrer la main. C’est George W. Bush qui permettra de nouveau la reprise de relations plus cordiales entre J.Chirac et G.Schröder qui s’opposent à la guerre en Irak. A partir de là C.M en poste à Berlin voit se développer une relation de confiance et d’affection entre J.Chirac et G.Schröder qui prennent l’habitude de se téléphoner souvent. C.M voit deux limites à cette relation : G. Schröder fait des réformes courageuses qui font souffrir ses électeurs en misant sur des résultats positifs à terme dans l’espoir d’être réélu (ce qui ne sera pas le cas en 2005) alors qu’en France, J. Chirac, au pouvoir jusqu’en 2007, ne fait pas les réformes nécessaires ce qui a créé un déséquilibre surtout économique entre les deux pays.
Angela Merkel que C.M connait bien pour avoir négocié avec elle le protocole de Kyoto, poursuit la politique de G.Schröder et progressivement noue une bonne relation avec Jacques Chirac qu’elle admire pour son expérience et son audience internationale, lequel le lui rend bien en ayant de l’admiration pour une femme capable de s’imposer à la CDU et à la chancellerie.
Avec N. Sarkozy, ce sera « effroyable » et comme le dit N.Sarkozy dans ses mémoires la relation avec Angela Merkel a été « un long chemin de croix ». Dès le départ, elle ne pouvait pas le supporte car C.M pense qu’elle avait espéré l’arrivée de Villepin pour qui elle avait une grande estime. De plus, Obama sème la division dans le couple franco-allemand en rendant de fréquentes visites à Angela Merkel qu’il considère comme le pilier de l’Europe. Le problème des relations avec la Russie et l’Ukraine s’est très vite posé. Alors que Jacques Chirac et Gerhard Schröder pensaient qu’il fallait négocier à deux avec Poutine pour encourager une politique de « bon voisinage », à partir de 2006-2007, les pays de l’ex bloc soviétique récemment entrés dans l’UE, préfèrent privilégier les relations avec l’Ukraine. Dans le même temps, N.Sarkozy décidait la ré-intégration de la France dans le commandement militaire de l’OTAN dans laquelle G.W Bush voulait faire entrer l’Ukraine. N.Sarkozy était pour mais Merkel contre. Il est finalement décidé en 2008 que « l’Ukraine sera un jour membre de l’OTAN ». Pour C.M, c’est le début de l’engrenage infernal du problème ukrainien. Les mauvaises relations N.S/A.M ne le sont pas seulement sur le plan personnel mais elles le sont aussi sur le fond car les positions ne sont plus les mêmes : en effet Angela Merkel veut poursuivre sa politique allemande active vers l’est.
A partir de 2012, les relations personnelles de François Hollande et Angela Merkel sont aussi très mauvaises alors que les économies allemande et française continuent de diverger davantage.
E. Macron intéresse A. Merkel un temps, mais ses deux discours de la Sorbonne et de la Pnyx brisent son image. Les Allemands, plus préoccupés par le déficit français, comprennent mal les ambitions européennes d’E. Macron qu’ils prennent pour un intellectuel. La compétition Macron-Merkel est avivée par l’arrivée de Donald Trump, anti-allemand que Macron « cajole » dans un premier temps.
Conclusion : le point de vue de C.M sur les leçons à tirer :
- L’Europe depuis l’après-guerre, c’est, dans la continuité de la déclaration Schumann de 1950, celle de la réconciliation France-Allemagne
- Peu de politiques communes ont été menées en dehors de la PAC. Ce sont les Allemands qui ont poussé aux convergences budgétaires et monétaires.
- Il n’y a pas eu de solidarité franco-allemande forte car ces deux pays ont été progressivement « noyés » dans un cercle de plus en plus large et hétérogène avec des pays de plus en plus prêts à contester le couple franco-allemand à l’image de ce que pensent souvent les Polonais.
- Le Brexit a été très dommageable
- L’Europe actuelle est très éloignée du rêve originel. Elle peut être un facteur de divisions entre ses membres comme on l’a vu au moment de la guerre de Yougoslavie ou au moment du Brexit avec les positions de l’Ecosse et de Irlande.
- L’entreprise initiale de rassembler les peuples a vu les liens entre ceux-ci se distendre par l’exaspération entre ses membres. Il aurait fallu imposer des règles plus strictes de solidarité et notamment l’interdiction de sortir de l’Union après y être entré.
- L’UE n’a pas de politique étrangère. A 27 membres, l’Europe est impotente et la conduite d’une politique extérieure commune est impossible car il faut de la souplesse. Il n’y a pas de politique commune ni vis-à-vis de l’Ukraine, ni dans le conflit israélo-Hamas.
- L’Allemagne est très frustrée, voire irritée de ne pas siéger au Conseil de sécurité de l’ONU alors que c’est le cas de la France
Questions de l’auditoire
Elles ont permis à C M d’apporter les précisions, les explications et les compléments suivants :
- Le Brexit est catastrophique car le trio France-Allemagne-G.B. était très opérationnel dans certains dossiers. Les Anglais étaient franchement pro-européens au moment de leur entrée. C.M. pense qu’on a commis des erreurs à leur égard en se faisant parfois entrainer par l’Allemagne. On a sans doute imposé des règles trop communautaires. L’Europe est devenue progressivement « à la carte » pour les Anglais.
- La coopération diplomatique n’a rien à voir avec la coopération économique et commerciale. La politique étrangère demande de la discrétion et du poids. La diplomatie c’est l’art du sur-mesure, donc c’est la spécialisation. Il faut connaitre les interlocuteurs, parler leur langue. La diplomatie c’est la continuité. Il ne faut pas briser du jour au lendemain des grandes alliances.
- Toute la construction européenne est fondée sur le respect des intérêts nationaux. Le problème en ce moment, c’est l’exacerbation des nationalismes.
- Les Italiens sont les plus européens de tous les Européens, mais de façon passionnée et presque doctrinale. Il faut aussi compter avec la fierté et l’instabilité italiennes car les Italiens se comparent toujours aux Allemands. L’échec du traité d’Amsterdam en 1997 pour former une espèce de conseil de sécurité à quatre (Allemagne, France, Italie, Grande Bretagne) plus l’Espagne et la Pologne est lié en partie à l’attitude nationaliste de l’Italie qui s’est emportée contre l’Espagne.
- L’Allemagne doit être connue. Il faut parler l’allemand. L’Allemagne a toujours des gouvernements de coalition et donc il faut en tenir compte quand on négocie. Il faut toujours avoir en tête que l’industrie est capitale pour elle et que cela interfère dans sa diplomatie.
C’est là que Claude Martin termine sur une pirouette : « Il faut faire des Airbus dans tous les domaines car là on a un intérêt commun ».
Marie-Thérèse Le Corre janvier 2024
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17:09
Iota2 can also do regression
sur Séries temporelles (CESBIO)Iota2 is constantly evolving, as you can check at the gitlab repository. Bugs fix, documentation updates and dependency version upgrade are done regularly. Also, new features are introduced such as the support of Landsat 8 & 9 images, including thermal images, or for what concerns us in this post, the support of regression models.
In machine learning, regression algorithms are supervised methods1 used to estimate a continuous variable from some observations (see more here: [https:]] ). In remote sensing, regression is used to recover biophysical or agronomic variables from satellite images. For instance, it is used in SNAP ( [https:]] ) to estimate LAI from Sentinel-2 surface reflectance.
At the beginning, iota2 was designed to perform classification (estimation of categorical values) whose framework shares a lot with regression but has also some significant differences. To cite the main ones: the loss function as well as how the data are split differ between classification and regression. Some other differences may exist depending on the algorithm. Fortunately, since the end of 2023, iota2 is also able to perform regression with satellite image time series.
In this post, we are going to illustrate the workflow of the regression builder on a simple case: estimate the red band value of one Sentinel-2 date having observed other Sentinel-2 dates. Full information can be found in the online documentation: [https:]] .
1. Iota2 configuration 1.1. Data setTo illustrate iota2 capability, we set-up the following data set: One year of Sentinel2 data over the tile T31TCJ, starting on the 2018-02-10 until the 2018-12-10, from which we try to infer the red band of 2018-12-17. Yes, it is not a real problem but since Sentinel2 data are free and open-source, we can put online this toy data to let you reproduce the simulation: [https:]] .
The area in pixel size is 909*807, see figure below. We have randomly extracted pixel values from the red band for training and validation and put everything in a shapefile.
Figure 1: Area of interest (background image © OpenStreetMap contributors)
1.2. Configuration fileAs usual with iota2, the configuration file contains all the necessary information and it is very similar to what is required for classification (see [https:]] for a more detailed discussion on the configuration file). We use the following one
chain: { s2_path: "<<path_dir>>/src/sensor_data" output_path: "<<path_dir>>/Iota2Outputs/" remove_output_path: True list_tile: "T31TCJ" ground_truth: "<<path_dir>>/src/vector_data/ref_small.shp" data_field: "code" spatial_resolution: 10 proj: "EPSG:2154" first_step: "init" last_step: "validation" } arg_train: { runs: 1 ratio : 0.75 sample_selection: { "sampler": "periodic", "strategy": "all", } } scikit_models_parameters: { model_type:"RandomForestRegressor" keyword_arguments: { n_estimators : 200 n_jobs : -1 } } python_data_managing: { number_of_chunks: 10 } builders: { builders_class_name: ["i2_regression"] } sentinel_2: { temporal_resolution:10 }
1.3. Results146,579 pixels were used to train the random forest with 200 trees, and 48,860 pixels were used as test samples to compute the prediction accuracy. Iota2 returns the following accuracy results for the test set (we normalize the data to have reflectance and not digital number):
max error mean absolute error mean squared error median absolute error r2 score 0.200 0.005 6.383e-5 0.003 0.894 Well, the results are good Given one year of data, it is possible to infer most of the pixel values 7 days later. Congrats iota2 !
If we look at the map, we can see that most of the errors are made over areas with light clouds. It would have been the case also for areas with rapid changes since we have done nothing particular to deal with changes in the regression set-up. Figures below show the true red band, the estimated one and the prediction error, computed as the normalized absolute error.
Figure 2: True Sentinel-2 red band.
Figure 3: Predicted Sentinel-2 red band.
Figure 4: Prediction error in percentage; \(\frac{|true-pred|}{true}\).
2. DiscussionIota2 offers many more possibilties, as for the classification framework: multi-run, data augmentation or spatial stratification for instance. The online documentation ( [https:]] ) provides all the relevant information: please check it if needed.
In this short post, we have used random forest, but other methods are available, in particular deep learning based methods. For now, it is possible to regress only one parameter at time. A possible extension would be to regress several variables simultaneously.
This new feature has been used to map moving date of permanent grasslands at the national scale for year 2022. This work is in progress, but you can see current results on zenodo (draft map: [https:]] ). Iota2 has simplified greatly the production of such large scale map.
3. AcknowledgementIota2 development team is composed of Arthur Vincent and Benjamin Tardy, from CS Group. Hugo Trentesaux spent 10 months (October 2021 – July 2022) in the team and started the development of the regression. Then, Hélène Touchais continued the IT developments since November 2022 and has concluded this work at the end of 2023.
Developments are coordinated by Jordi Inglada, CNES & CESBIO-lab. Promotion and training are ensured by Mathieu Fauvel, INRAe & CESBIO-lab and Vincent Thierion, INRAe & CESBIO-lab.
The development was funded by several projects: CNES-PARCELLE, CNES-SWOT Aval, ANR-MAESTRIA and ANR-3IA-ANITI with the support of CESBIO-lab and Theia Data Center. Iota2 has a steering committee which is described here.
We thank the Theia Data Center for making the Sentinel-2 time series available and ready to use.
Footnotes:Need some ground truth.
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12:00
BIM World les 3 et 4 avril 2024
sur OslandiaOslandia vous donne RDV au BIM World les 3 et 4 avril 2024 à Paris Expo, Porte de Versailles sur le Hub open source Systematic.
Ce salon, dédié à la construction numérique et digital building, est l’occasion pour Oslandia de présenter des projets et des compétences des équipes dans ce domaine.
A noter qu’en 2023, Oslandia avait remporté les Trophées des Jumeaux Numériques pour le projet Giros360 réalisé avec EGIS pour le Grand Port Maritime de Bordeaux.
Ces Trophées, décernés par un jury d’experts, valorisent les développements remarquables dans les secteurs de la construction, de l’immobilier et de l’aménagement urbain.
- Pour participer à BIM World : [https:]]
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20:48
Géocodage d’adresse avec Python : GeoPy et Pandas
sur GeomatickLe géocodage consiste en la localisation géographique d’adresse. Le géocodage d’adresse avec Python présente l’avantage de réaliser des tâches de fond automatisées par la machine. Cette transformation géographique permet de traiter des centaines de milliers d’adresses stockées dans des bases de données et des tableurs. Pour cela, on utilise des… Continuer à lire →
L’article Géocodage d’adresse avec Python : GeoPy et Pandas est apparu en premier sur GEOMATICK.
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12:50
La projection Peters, toujours aussi mal aimée ?
sur Cartographies numériques
Sur son blog Mapping as Process, Matthew Edney consacre un long billet à Arno Peters et son travail cartographique. Pour rappel, le cartographe Arno Peters (1916-2002) a cherché à créer une nouvelle projection cartographique du monde afin de donner un poids égal aux surfaces des continents et favoriser l'image d'un monde équitable. C'est la publication de sa carte dans le rapport de Willy Brandt paru en 1980 qui a contribué à faire connaître la projection Peters dans la perspective d'une nouvelle vision des rapports Nord-Sud.
Page de couverture du rapport « Nord-Sud : un programme de survie, par la
Commission indépendante sur le développement international » (1980)
Bien que la projection Peters, très populaire dans les années 1980, soit « largement tombée en désuétude et que ses arguments spécifiques se soient révélés pour le moins tendancieux », il s'agit pour Matthew Edney de replacer le cartographe et son oeuvre dans son contexte. Son article se présente comme « une tentative d'organiser les informations sur Peters d'une manière qui a du sens, c'est-à-dire de manière historique ». Pour rappel, Matthew Edney est un historien très connu de la cartographie. Il est l'auteur de nombreuses publications dans ce domaine et a notamment dirigé le volume 4 de la monumentale History of Cartography publiée aux presses de l'Université de Chicago.
L'article s'organise autour de 7 points destinés à présenter la vision du cartographe et à discuter les arguments qu'il a mis en avant pour défendre l'idée d'une projection plus équitable du monde. La perspective de l'article est assez critique et cherche à déconstruire ces arguments (un point de vue à discuter).
1. Arno Peters (1916-2002)
Il s'agit d'abord de rappeler brièvement la biographie de l'auteur qui est né et a grandi à Berlin au sein d’une famille de communistes alignés sur le groupe Spartacus de Rosa Luxemburg et qui est resté socialiste toute sa vie.
2. La quête de l’équité historique et géographique
Pour Peters, les atlas existants sont généralement euro-centrés et tendent à perpétuer l’estime de soi de l’homme blanc, en particulier de l’Européen, et à maintenir les gens de couleur dans la conscience de leur impuissance. Il s'en prend aux projections « Mercator » ou « pseudo-Mercator », sans toujours bien les définir. Pour rappel, contrairement à la projection Mercator qui conserve les contours mais pas les surfaces (projection conforme), la projection Peters est une projection équivalente, où les continents et les pays sont représentés à part égale.
3. Une carte du monde équitable
Si elle accède à la notoriété dans les années 1980, la projection Peters à zone égale a en réalité été décrite dès 1967 devant l'Académie hongroise des sciences et a fait l'objet d'une première publication cinq ans plus tard en 1972. Des conférences de presse pour le grand public ont suivi, ainsi que des publications, un livre Die Neue Kartographie/The New Cartography (Peters 1983), enfin la publication d'atlas utilisant uniquement sa projection (Peters, 1985 ; Peters, 1990). L'ensemble des références figure en bibliographie à la fin de l'article.
4. Les trois stratégèmes rhétoriques de Peters
Selon Matthew Edney, Peters a utilisé trois stratagèmes sur le plan rhétorique pour persuader un public non spécialisé que sa projection cartographique du monde était non seulement la meilleure, mais qu'elle était la seule à générer une image appropriée et correcte du monde. Le premier stratagème consistait à associer des cartes du monde sur la projection de Mercator qui mettaient en évidence deux régions avec quelques chiffres de superficie afin de démontrer sans équivoque que la projection de Mercator déformait intrinsèquement le monde en le centrant sur l'Europe. Le deuxième stratagème rhétorique était d'inventer plusieurs propriétés permettant d'évaluer la pertinence des projections, sachant que seule sa projection répondait à tous ces critères. Enfin, le troisième stratagème rhétorique de Peters consistait à fournir un récit partiel et déformé de l'histoire de la cartographie visant à expliquer pourquoi les Européens ont adopté la projection de Mercator de 1569 (en raison de sa tendance à surreprésenter le Nord) et à positionner la propre projection de Peters comme le point culminant de l’histoire de la cartographie.
5. Réponses essentielles au travail cartographique de Peters
Les scientifiques ont la plupart du temps ignoré les démonstrations de Peters concernant les distorsions spatiales de la projection de Mercator, du fait simplement que de telles déformations sont inhérentes à toute projection. Des cartographes universitaires ont dénoncé à plusieurs reprises la manière méprisante et frauduleuse avec laquelle Peters avait écarté un siècle d'analyse technique des projections cartographiques « uniquement pour produire des cartes assez laides » (sic). Enfin, les critiques ont rejeté l'historiographie de Peters comme étant « remplie de généralisations et d'affirmations douteuses » s'écartant de la théorie des projections cartographiques. Ce que Peters présentait comme sa propre invention avait déjà été décrit en 1855 par le géographe écossais James Gall. L’ensemble de ces critiques a abouti à appeler cette projection la « projection de Gall-Peters ». Plus récemment, un certain nombre de politologues ont examiné le rôle de Peters dans la politique contemporaine, considérant son travail comme un produit de la Guerre Froide.
Peter Vujakovi? a analysé la nature des discours concurrents que le phénomène Peters a engendrés au sein des cercles cartographiques et au-delà. « Les motivations de Peters ont été considérées soit comme une promotion égoïste de son propre matériel à des fins personnelles, soit comme une véritable tentative de renverser une cartographie traditionaliste qui perpétuait une vision du monde eurocentrique, tandis que les motivations de l'establishment cartographique ont été considérées comme étant une tentative égoïste de protéger leur statut de "guilde" et de maintenir une illusion de la cartographie en tant que science objective, ou bien, comme un effort sincère pour démasquer Peters comme un charlatan qui trompait le public et était déterminé à discréditer leur profession à des fins égoïstes » (Vujakovi?, 2003).
6. Quatre réponses à l’idée selon laquelle les cartes peuvent être politiques
Finalement Matthew Edney en arrive à la question centrale qui est d'interroger le rôle politique des cartes. Il distingue quatre grands types de réponses :- les réponses de géographes centrés sur la cartographie analytique et les technologies émergentes des SIG qui considèrent les cartes comme des agrégations uniquement et strictement normatives de données métriques et les projections cartographiques comme des transformations géométriques : ces chercheurs ne peuvent concevoir que les cartes puissent être politiques ;
- les réponses qui reconnaissent le caractère normatif des cartes et rejettent en même temps leurs dimensions proprement politiques ;
- les réponses qui considèrent que les cartes sont politiquement subjectives (point de vue « individualiste » pouvant aller jusqu'à des approches « marxistes », « postmodernistes » ou « déconstructionnistes ») ;
- enfin les réponses qui reconnaissent la nature profondément politique des cartes qui véhiculent souvent des discours (approche discursive de la cartographie montrant que l'objectivité n'existe pas). Ces catégories établies par l'auteur peuvent éventuellement se recouper, elles méritent en tous les cas d'être interrogées et discutées.
7. Réflexions
Pour l'auteur, les écrits d'Arno Peters sur l'histoire, la géographie et la persuasion sont tout à fait conformes à la conception « individualiste » de l'idéal de la cartographie. Dans le chapitre 6 remanié de son ouvrage The Map : Concepts and Histories, il prend le "phénomène Peters" comme un exemple de la manière dont les cartes de propagande ont été comprises et étudiées dans l'après-guerre. Bien qu'argumenté, le jugement de Matthew Edney sur la projection Peters est assez sévère. Cela rappelle l'article d'Arthur Robinson (1985) « Tous les cartographes devraient baisser la tête et avoir honte si l’on en croit Peters. Cet historien allemand a décidé de sauver l’humanité de ce que nous avons fait ». Pour Robinson, la carte de Peters ressemble à « des sous-vêtements d'hiver longs, mouillés et en lambeaux suspendus pour sécher » en référence aux continents qui paraissent terriblement allongés comme si on les avait étirés (voir la représentation humoristique qu'en donne Kenneth Field).
Même si cette projection a pu souvent rebuter du fait qu'elle déforme beaucoup les contours des continents, d'autres auteurs ont pu en apprécier l'ambition et la portée politique. La carte publiée pour la première fois par le magazine New Internationalist (1983) a rencontré un énorme succès. La palette de couleurs harmonieuse a été choisie pour mettre en valeur les liens entre les pays d’une même région plutôt que les divisions politiques. La carte de Peters a été reprise par l'ONU, les agences humanitaires, les écoles (plus de 80 millions d'exemplaires publiés dans le monde jusqu'à aujourd'hui). En cela, Arno Peters peut être comparé à un autre cartographe assez original qui entendait complètement révolutionner notre vision du monde par sa projection, Richard Buckminster Fuller (Kuchenbuch, 2021).
Références
Matthew Edney, « Arno Peters and his Map Work » (Mapping as Process, 2024).
David Kuchenbuch, « Welt-Bildner. Arno Peters, Richard Buckminster Fuller und die Medien des Globalismus, 1940-2000 » (Böhlau Verlag Köln, 2021).
Peter Vujakovic, « Damn or Be Damned: Arno Peters and the Struggle for the New Cartography. » Cartographic Journal 40, no. 1: 61–67 (Cartographic Journal, 2003)
Arthur Robinson, « Arno Peters and His New Cartography », American Cartographer 12, no. 2: 103–11 (American Cartographer, 1985)
La carte de Peters publiée pour la première fois en 1983 par le magazine New Internationalist (New Internationnalit, 1983).
La carte de Peters questionne nos représentations du monde, a fortiori lorsqu'elle est renversée (la carte Peters du CCFD-Terre Solidaire).
La Vraie Carte du monde de Chéri Samba (2011) reprend la projection Peters inversée (Exposition du Mucem, « Mondialités, d'autres possibles ? »)
Vincent Capdepuy, « La ligne Nord-Sud, permanence d’un clivage ancien et durable » (Géoconfluences, janvier 2024).
Lapon, L., Kristien O., De Maeyer, Ph (2020). The Influence of Map Projections on People’s Global-Scale Cognitive Map : A Worldwide Study, ISPRS International Journal of Geo-Information 9, no. 4: 196.
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Compare Map Projections. Un site pour comparer des projections cartographiques entre elles
World Map Creator, une application très pédagogique pour travailler sur les projections
The Impossible Map (1947), un court métrage d'animation d'Evelyn Lambart pour montrer pourquoi les projections cartographiques sont trompeuses
Page de ressources sur les projections cartographiques
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15:13
Géopolitique du rail
sur Les cafés géographiquesAntoine Pecqueur et Henry Jacolin au Café de la Mairie (cliché de Denis Wolff)
Antoine Pecqueur qui nous présente son ouvrage, Géopolitique du rail (1), ce lundi 15 février au Café de la Mairie fait partie de ces amoureux des trains dont la passion remonte à l’enfance. Aujourd’hui journaliste, spécialiste des questions culturelles et économiques, il a écrit ce livre pendant la crise sanitaire alors qu’on ressentait la nécessité de repenser les mobilités. Les « beaux livres » sur les chemins de fer ne manquent pas, mais peu en ont étudié la géographie et la géopolitique. A. Pecqueur a donc voulu faire un travail documenté analysant les enjeux du ferroviaire à plusieurs échelles, tout en faisant part de son expérience personnelle, celle d’un homme pour qui le train est non seulement un moyen de déplacement mais aussi un moyen de rencontre. Nous allons donc faire avec lui un tour du monde de deux heures en chemin de fer, nous posant à chaque étape une question récurrente : y a-t-il actuellement une renaissance du train ?
Le voyage commence en Ukraine où le chemin de fer joue un rôle majeur dans le conflit. La compagnie ferroviaire ukrainienne, minée par la corruption avant l’invasion russe, doit répondre aujourd’hui à trois défis : assurer l’acheminement des réfugiés vers l’ouest du pays et les frontières polonaise, slovaque et roumaine, transporter le fret, notamment les céréales, qui ne peuvent plus utiliser les ports de la mer Noire (la différence d’écartement des rails complexifie la circulation chez les voisins européens), et assurer le transport militaire (troupes et matériel).
Le rail est aussi le lieu d’une bataille symbolique avec la Russie qui a cherché à « annexer la Crimée par le rail ». Le franchissement du détroit de Kertch (2) par un pont routier (mai 2018) puis ferroviaire (décembre2019) est un événement majeur pour les Russes car il permet une liaison directe entre la Crimée et le territoire russe. En octobre 2022 et juillet 2023 le pont est affecté par des explosions qui interrompent la circulation, sans doute dues à la marine ukrainienne.
Avant la guerre russo-ukrainienne, les Chinois avaient choisi la traversée de l’Ukraine comme un des axes de leurs Nouvelles routes de la soie reliant la Chine à l’Europe occidentale dans lesquelles le train joue un rôle crucial.
La Chine est la première puissance ferroviaire au monde. Le chemin de fer a servi à la mainmise idéologique du pouvoir central sur les cultures minoritaires, tibétaine et ouïghoure, grâce à la construction des lignes Pékin-Lhassa et Pékin-Ürümqi. Mais le système ferroviaire a connu récemment un essor stupéfiant de la grande vitesse. Premier fabricant mondial de TGV, le pays peut ainsi répondre aux besoins de déplacement d’une classe moyenne en expansion. Cette compétence lui ouvre le marché de nombreux pays asiatiques et, au-delà de l’Asie, de l’Amérique latine.
L’Amérique latine est le théâtre d’un grand projet, la réalisation d’un corridor ferroviaire bi-océanique reliant la côte Pacifique du Pérou à la côte Atlantique du Brésil en traversant la Bolivie. Ce « nouveau canal de Panama » est d’un coût économique et écologique très élevé. C’est Pékin qui doit financer ce projet – inabordable pour les pays sud-américains – qui servira ses intérêts commerciaux, particulièrement ses importations de soja et de minerais comme le cuivre. Cet ambitieux projet n’est pas sans susciter quelques inquiétudes sur les ambitions chinoises.
Antoine Pecqueur attire notre attention sur une utilisation tragique des chemins de fer en Amérique centrale. Les migrants cherchant à atteindre la frontière des Etats-Unis se hissent sur les conteneurs des trains de fret au péril de leur vie. On les appelle les « trains de mort ».
Les Etats-Unis sont par excellence le pays pionnier de la conquête territoriale par le chemin de fer. Le pays s’est unifié par le rail. Mais au XXe siècle, le train a connu une décadence continue au profit de la voiture pour le transport des passagers. C’est le fret qui fait la prospérité des compagnies ferroviaires. Pourtant dans ces premières décennies du XXIe siècle, un homme cherche à redonner au ferroviaire toute sa place ; c’est Joë Biden, un « amoureux du rail » qui utilise le train pour ses déplacements. Vice-président puis président, il cherche à assurer le renouveau du train, ce qui n’a pas forcément bonne presse dans un pays où ce mode de transport est considéré comme « communiste ». Il a voulu réaliser des « corridors ferroviaires » sur les côtes Est et Ouest. Ces travaux nécessitent de gros investissements publics. Malgré l’effort fourni, ceux-ci sont insuffisants. Le projet de la côte Est peut néanmoins être considéré comme une réussite, mais J. Biden n’en a tiré aucun bénéfice politique.
Autre espace où les capitaux chinois trouvent à s’investir dans le ferroviaire, l’Afrique subsaharienne. Dès les années 70, un chemin de fer Tanzanie-Zambie, le TAZARA, est construit pour désenclaver la Zambie avec, en partie, des capitaux chinois. 50 000 ouvriers chinois participent aussi aux travaux dans des conditions pénibles et dangereuses. Actuellement Pékin a surtout le souci de permettre un accès direct des matières premières de l’intérieur du continent aux grands ports. De nouvelles lignes sont construites et des lignes coloniales reprises, mais les Chinois ont beaucoup de difficultés à faire fonctionner les lignes de train.
Les équipements ferroviaires ont aussi attiré les intérêts privés. On peut citer le projet de V. Bolloré de construire une boucle ferroviaire Côte d’Ivoire- Bénin. Ce fut un échec car le groupe a préféré investir dans les médias plutôt que dans les infrastructures. Aujourd’hui celles-ci sont à l’abandon et les rails perdus, ce qui contribue à alimenter un sentiment anti-français.
Certains pays gèrent eux-mêmes leurs lignes de chemin de fer, comme la Mauritanie dont le train minéralier, longeant le Sahara occidental, est considéré comme le plus long du monde (2,5 km).
Nous terminons notre voyage en Europe dont les différents Etats présentent des situations très différentes, notamment en matière de tarification. Les CFF suisses sont un modèle en matière de ponctualité et d’accessibilité, même dans les zones les plus isolées. Grand avantage pour l’environnement, tout le fret est obligé de circuler par train. La situation est plus complexe en France, comme en témoigne la question des trains de nuit. Alors qu’en 2019 un rapport sénatorial hostile avait accéléré leur disparition, on annonce actuellement le grand retour des trains de nuit. Il est dommage qu’entre temps les voitures aient été vendues et que les nouvelles commandes prennent des années. Cette décision a profité à l’Autriche qui a racheté le matériel SNCF à bas prix.
A l’échelle de l’U.E. on envisage de relier les grandes villes européennes par des trains de nuit. Un grand projet ferroviaire européen, le rail Baltica, prioritaire dans le cadre du réseau transeuropéen de transport, reliera en 2030 la Finlande, les pays baltes et la Pologne, en évitant la Russie (Kaliningrad) et la Biélorussie. La liaison ferrée Varsovie-Talinn sera prolongée par une portion empruntant un tunnel sous-marin entre Talinn et Helsinki. Dans cette réalisation, d’un coût colossal, l’OTAN est partie prenante car la ligne, essentiellement réservée au transport des passagers et du fret, doit aussi servir au passage du fret militaire. Intérêt de l’OTAN, participation chinoise au financement du tunnel, vives critiques russes qui en exagèrent la portée militaire…Ce projet résume bien le rôle crucial du train dans la géopolitique.
A Pecqueur répond à plusieurs questions de l’auditoire très intéressé par son exposé.
- Les différences d’écartement des voies ralentissent le passage des frontières. C’est le cas notamment entre la France et l’Espagne. Les trains Talgo ont bénéficié d’un système de changement d’écartement automatique dans les principales gares sur la frontière franco-espagnole. Aujourd’hui l’Espagne préfère les LGV pour contourner le problème.
- Les gros écarts de tarification entre pays voisins s’expliquent par le coût des péages que les compagnies ferroviaires doivent payer aux gestionnaires des réseaux. Très chers en France, ils sont bien meilleur marché en Italie.
- Les trains à sustentation électromagnétique sont-ils l’avenir ? on peut citer le train aéroport-ville à Shangaï et surtout le train polonais, le Maglev, récemment testé, « en lévitation » au-dessus d’une voie classique. Mais A. Pecqueur pense qu’il faut renoncer à la course à la vitesse.
- L’ancien Premier ministre (2020-2022) Jean Castex a fait acte de militantisme auprès d’E. Macron pour relancer le train (3).
- Quel problème environnemental pose le train ? De la fabrication à l’exploitation, a-t-il moins d’impact environnemental que les autres modes de transport ? on ne peut faire de réponse générale. Les situations varient selon les cas. Le prolongement d’une ligne à grande vitesse a plus d’impact que celui d’une ligne classique. Quant à l’artificialisation des sols provoquée par les chemins de fer, elle est difficile à mesurer. Certes l’emprise des rails est très faible, mais il faut tenir compte de toutes les infrastructures adjacentes.
- La ligne POLT (Paris, Orléans, Limoges, Toulouse), un moment célèbre à l’époque du Capitole, est un exemple de ces lignes vétustes délaissées par la SNCF au profit du TGV. Elle devrait être rénovée.
- En France la séparation de l’ancien système ferroviaire intégré en deux entités, infrastructures et exploitation, pose problème. Le TGV n’aurait pas pu être construit après cette séparation.
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12:08
Corpo Oslandia – 24 & 25 janvier 2024
sur OslandiaOslandia se veut une structure atypique, avec des valeurs affirmées basées sur l’autonomie, la confiance et l’ouverture. Des valeurs que nous retrouvons dans notre organisation : nous avons depuis la création de l’entreprise, misé sur un fonctionnement en télétravail avec des collaborateurs répartis dans la France entière.
Un fonctionnement qui permet à toutes et tous une organisation libre des missions et de la journée de travail ! Mais nous avons aussi grand plaisir à nous retrouver, c’est le cas pendant 2 jours à Lyon pour notre Corpo d’hiver les 24 et 25 janvier 2024.
Ces journées sont l’occasion de partager des moments privilégiés et d’échanger sur des sujets de fonds. Pendant ces deux jours à Lyon, on a plus spécialement abordé la mise en place de Superset chez Oslandia et la définition d’indicateurs.
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9:20
La carte, objet éminemment politique. Quels niveaux de soutien ou de critique vis à vis de la Chine ?
sur Cartographies numériques
La situation des droits de l'homme en Chine a été examinée pour la quatrième fois par le groupe de travail sur « l'Examen périodique universel » (EPU) du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, lors d'une réunion à Genève le 23 janvier 2024. L'ambassadeur de Chine à Genève, Chen Xu, a dirigé une délégation d'une vingtaine de ministères chinois lors de cet examen. Il a souligné les progrès de la Chine dans l'éradication de la pauvreté, a déclaré que les citoyens participaient à des « élections démocratiques » et a assuré que la liberté de croyance religieuse était préservée en Chine. Les pays occidentaux ont profité de cet examen du bilan de la Chine en matière de droits de l'homme pour faire pression afin qu'elle respecte la liberté d'expression, les droits des minorités ethniques et qu'elle abroge une loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. La Chine est accusée par Amnesty International de vouloir en retour faire pression sur les pays pour qu'ils vantent son bilan en matière de droits humains avant l'examen du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU.
A partir de ces données, Nathan Ruser (@Nrg8000) a codé les déclarations des pays qui mentionnaient de manière positive ou négative la Chine à propos de diverses questions touchant aux droits humains, aux minorités ethniques au Tibet ou au Xinjiang, à la peine de mort, au travail forcé, à la liberté d'expression, à la liberté religieuse, etc. La carte donne une image du soutien ou au contraire de la défiance à l'égard de la Chine au niveau international. Au total, d'après les déclarations lors cet examen EPU 2024, 6 pays se sont montrés favorables à la Chine, 77 assez favorables, 32 neutres et 42 critiques.Niveaux de soutien ou de critique à l’égard de la Chine lors de l’EPU 2024 (source : Datawrapper)
La carte réalisée avec l'outil de cartographie en ligne Datawrapper repose sur un dégradé de couleurs du rouge au bleu, censé refléter le degré de critique ou de soutien vis à vis de la Chine. On peut noter que le dégradé pourrait être inverse (du bleu au rouge), sachant que la Chine comme la Russie ont longtemps été classées parmi les pays communistes. La carte aurait dans ce cas davantage ressemblé à celle de l'opposition Est-Ouest de la Guerre Froide. Mais en même temps le clivage Nord-Sud n'est pas absent comme grille de lecture de la carte, sachant qu'une bonne part des pays du Sud ont aujourd'hui une attitude de soutien sinon de neutralité par rapport à la Chine.
Bien qu'il s'agisse d'une carte statistique, son objectif est de mesurer un sentiment global reposant sur plusieurs variables avec une dimension qualitative liée à l'appréciation des points attribués à chaque critère. On peut se référer au tableau de codage qui donne les indicateurs et les points attribués de manière positive ou négative. Ce tableau permet de comprendre la méthodologie utilisée par Nathan Ruser et de refaire la carte en distinguant chacun des indicateurs (éventuellement en les pondérant entre eux). On peut s'apercevoir que 51 pays ont salué les efforts positifs de la Chine en matière de réduction de la pauvreté et qu'aucun pays n'a critiqué la Chine sur ce plan. En revanche, 28 pays ont critiqué les droits de l'homme de la Chine au Xinjiang, contre 6 qui l'ont mentionné positivement. 32 pays ont exhorté la Chine à ratifier les traités relatifs aux droits de l’homme qu’elle ne respecte toujours pas. 19 pays ont critiqué le bilan de la Chine en matière de droits de l'homme à l'égard de Hong Kong (contre 4 qui l'ont salué). 28 pays ont critiqué le traitement réservé aux défenseurs des droits humains, aux journalistes et aux avocats – ou au système judiciaire en général (contre 8 qui en ont fait l'éloge). 12 pays ont évoqué les disparitions forcées par Pékin. 19 pays ont spécifiquement critiqué sa politique au Tibet, contre 1 (le Pakistan) qui l'a salué. 18 pays ont également critiqué son recours à la peine de mort.
Certains analystes estiment que le contexte mondial a évolué. La Chine apparaît en position de force lors de ce quatrième cycle d’EPU. Cela lui permet de faire taire les critiques, notamment de la part des pays du Sud, qui entretiennent des liens économiques étroits avec elle – notamment dans le cadre de l’initiative des « Nouvelles routes de la soie » – et qui craignent donc qu’une confrontation à l’ONU ne nuise à leurs relations bilatérales. En d'autres termes, il s'agirait plus d'une attitude de suivisme du Sud global qu'un véritable soutien à la politique conduite par la Chine en matière de droits de l'homme. Mais l'analyse mérite d'être conduite aussi à l'échelle nationale tant les positionnements politiques et idéologiques, les intérêts économiques ou les liens culturels avec la Chine peuvent varier d'un pays à l'autre.
Pour compléter
« À l’ONU, l’examen périodique de la Chine met sous pression les pays du Sud » (Swiss Info).
« La Chine tente de mettre le feu à la communauté internationale lors de l'examen des droits de l'homme par l'ONU » (Amnesty International).
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Le plan cadastral informatisé disponible en open data
sur Cartographies numériquesLe site cadastre.data.gouv.fr met à disposition en open data l'ensemble du plan cadastral de la France en version numérique à l'échelle de la commune ou du département.
Le plan cadastral est un assemblage d’environ 600 000 feuilles ou planches représentant chacune une section ou une partie d’une section cadastrale. Il couvre la France entière, à l’exception de la ville de Strasbourg et de quelques communes voisines, pour des raisons historiques liées à l’occupation de l’Alsace-Moselle par l’Allemagne entre 1871 et 1918. Le plan cadastral est géré par la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP).
Page d'accueil du site cadastre.data.gouv.fr pour télécharger les données cadastrales
Numérisation du plan cadastral
Depuis la fin des années 1980, des initiatives de numérisation du plan se sont succédé et structuré pour atteindre un régime de croisière au cours des années 2000. Cette numérisation est réalisée avec le concours financier des collectivités, et en particulier des communes, et se poursuit encore aujourd’hui. PCI Vecteur et PCI Image. Pour des questions pratiques et techniques, le Plan Cadastral Informatisé existe sous la forme de deux produits complémentaires : le PCI Vecteur et le PCI Image. Le PCI Vecteur regroupe les feuilles qui ont été numérisées et couvre l’essentiel du territoire. Le PCI Image regroupe les feuilles qui n’ont été que scannées, et complète la couverture.
Couverture
34 700 communes sont couvertes par le PCI Vecteur, sur un peu plus de 35 000 communes. Les plans des autres communes sont disponibles dans le PCI Image.
Strasbourg et les communes limitrophes ne sont actuellement pas gérées au format PCI.
Les collectivités d’outre-mer de Saint-Martin et de Saint-Barthelemy sont présentes et historiquement intégrées dans le département de la Guadeloupe (971).
Formats disponibles
Les données du PCI Vecteur sont disponibles dans plusieurs formats :
Format EDIGÉO en projection Lambert 93 ;
Format EDIGÉO en projection Lambert CC 9 zones ;
Format DXF-PCI en projection Lambert 93 ;
Format DXF-PCI en projection Lambert CC 9 zones.
Les données du PCI Image sont disponibles au format TIFF.
Modèle de données
Chaque commune est subdivisée en sections, elles-mêmes subdivisées en feuilles (ou planches). Une feuille cadastrale comporte des parcelles, qui peuvent supporter des bâtiments, ainsi que de nombreux autres objets d’habillage ou de gestion. Pour plus de précision, veuillez vous reporter à la documentation du standard EDIGÉO.
Mise à dispositionLes données sont mises à disposition de deux manières : en téléchargement direct à la feuille ou en archive départementale. Ce sont ces URL qu’il faut utiliser si vous souhaitez automatiser la récupération des données et bénéficier des meilleures performances. Via un outil en ligne pour les archives communales. Les données sont alors produites à la volée. Les deux modes de mise à disposition sont accessibles ci-dessous.
Millésimes disponibles par année (de 2019 à 2024) : [https:]]
Les archives de juillet 2017 à octobre 2019 sont maintenant hébergées sur [https:]]
Outils
Les données au format EDIGÉO peuvent être exploitées avec les outils libres QGIS, JOSM ou GDAL. Elles peuvent aussi être ouvertes avec des applications métiers conçues pour les collectivités locales.
Les données au format DXF-PCI peuvent être ouvertes avec des outils bureautiques de CAO/DAO.
Pour consulter la carte du cadastre directement en ligne : [https:]]
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Utiliser le lion pour politiser la géographie (blog de la Bibliothèque du Congrès)
sur Cartographies numériquesUne technique populaire utilisée par les cartographes pour politiser la géographie aux XVIe et XVIIe siècles consistait à représenter les formes de territoire, en particulier celles des empires et des nations naissantes, comme des animaux. Le blog de la Bibliothèque du Congrès consacre l'un de ses billets aux « animaux de propagande », en particulier le lion.
Le lion représentait traditionnellement la force et le courage mais aussi la cruauté et la mort. Du concept de force découle une autre utilisation du lion, comme symbole de l’impérialisme ou de l’État. C'est l'une des raisons pour lesquelles le Leo Belgicus est l'une des cartes zoomorphes les plus célèbres de toutes dans l'utilisation d'animaux pour suggérer ou représenter une action non animale.
Le Leo Belgicus a été conçu par Michael Eytzinger (1530-1598) et est apparu dans son ouvrage sur l'histoire des Pays-Bas, De Leone Belgico publié à Cologne en 1583. Le lion fait face à l'est et s'étend sur l'intégralité du territoire représenté. Au cours des deux siècles suivants, la carte a été réimprimée et redessinée par de nombreux artistes pour être représentée dans des livres, notamment par Jodocus Hondius (orienté avec l'ouest en haut).
Leo Belgicus par Jocodus Hondius, 1611 (source : Library of Congress, domaine public)
La figure du Lion est classée en trois formes : la forme d'Eytzinger (un lion debout face à droite ou à l'est avec la patte avant droite relevée), la forme Jansson-Visscher (un lion tourné vers la gauche ou le sud-ouest) et le Leo Hollandicus (un lion ne représentant que la province de Hollande).
Leo Belgicus sous la forme Eytzinger à découvrir sur la Bibliothèque du Congrès ou sur Gallica
Cette version allemande du Leo Belgicus est classée comme une version Strada de la forme Eytzinger. La version de Famiano Strada est considérée comme la plus populaire de toute la série des Leo. Sa particularité est que le lion tient un bouclier avec sa patte droite, qui porte généralement le titre de la carte. Il existe plus de 90 éditions du lion de Strada entre 1632 et 1794, avec des textes en latin, français, italien, espagnol, néerlandais, allemand, anglais et polonais. Dans cette version, les dix-sept provinces sont représentées avec des navires représentant les Pays-Bas en tant que puissance maritime.Lorsque les Sept Provinces du Nord se séparèrent de l'empire espagnol pour former la République des Pays-Bas en 1581, la forme animale se transforma également en Leo Hollandicus, qui représente les Sept Provinces Unies ou République néerlandaise sous la forme d'un lion. Leo Belgicus et Leo Hollandicus étaient des symboles du patriotisme néerlandais. Ils apparaissent souvent dans les peintures hollandaises du XVIIe siècle et ornent depuis lors les murs de nombreuses auberges et maisons privées.
D'autres exemples d'animaux à découvrir sur les cartes :
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sur Veille cartographieCet article #GeoDataDays 2024 – Un Rendez-vous Incontournable de la Géonumérique à Nantes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La 7ème édition des GeoDataDays, événement national incontournable dans le domaine de la géonumérique, se tiendra les 19 et 20 septembre 2024 à Nantes. Organisé par Afigéo et DécryptaGéo, cet événement d’envergure bénéficie du soutien de partenaires, dont le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires, le CNIG, Connect By CNES, […]
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Guide de visualisation de données (Office des publications de l'Union européenne)
sur Cartographies numériques
L'Office des publications de l'Union européenne a publié en novembre 2023 un Guide de visualisation de données accessible en open data (très pratique avec son format interactif). Le site vous guide à travers 7 sujets importants liés à la visualisation de données :- Principes de conception
- Narration de données
- Pièges
- La Dataviz en pratiques
- Types de graphiques
- Accessibilité
- Grammaire des graphismes
Guide de visualisation de données (source : Office des publications de l'Union européenne, 2023)
Le Guide de visualisation de données contient des pages sur les formats de fichiers de données, le nettoyage des données, les outils de visualisation et la conception de datavisualisations. C'est une ressource utile pour tous, des débutants aux experts. Le guide a été créé par l'Office des publications de l'Union européenne en collaboration avec l'expert en visualisation de données Maarten Lambrechts. L'un des points forts de ce Guide est de pointer les pièges courants que l'on peut rencontrer et de proposer des trucs et astuces pour les éviter.
Et pour mettre en pratique les conseils de ce Guide, on peut aller consulter les cartes et datavisualisations contenues dans la publication Régions de l'UE en 2023 réalisée à partir des données Eurostat. Le site contient des cartes et des graphiques interactifs sur la population, la santé, l'éducation, le marché du travail, la société numérique, les activités économiques, l'environnement et les ressources naturelles...Régions de l'Union européenne en 2023 (source : site interactif Eurostat)
Le site data.europa.eu propose également une rubrique Datastories qui fournit des articles de réflexion et des analyses originales à partir de jeux de données. Les sujets abordés sont nombreux : des compétences numériques par pays aux données de gestion des inondations, du recyclage des déchets aux données de mobilité durable...
Un exemple de datavisualisation publiée dans la rubrique Datastories (source : data.europa.eu)Articles connexes
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Données de population par mailles de recensement d'1 km² (Eurostat)
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Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)
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[Equipe Oslandia] Vincent, développeur Full-Stack SIG
sur OslandiaChaque mois, nous avons le plaisir de vous présenter un membre de l’équipe, aujourd’hui c’est Vincent qui a répondu à nos questions
Etudiant en licence Géographie et Aménagement, Vincent découvre les SIG et décide que la tech fera partie de sa vie professionnelle Avec un master pro Système d’Information Géographique et Analyse des Territoires en poche, il enchaîne les expériences avec une préférence pour les missions orientées écologie et développement durable.
Depuis mai 2022, Vincent est développeur SIG back-end et front-end chez Oslandia. Formateur QGIS, conseil et support, il contribue également à la communauté open source, comme tout récemment avec la traduction française de la documentation PostGIS
[Chez Oslandia, 10% du temps de travail est consacré à la contribution open source]Giros 360, un projet développé en partenariat avec Egis et récompensé au BIM World. Le projet : produire des jumeaux numériques pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde. Un projet très technique qui a été étendu au Canada sur le fleuve Saint Laurent.
Transitec, un observatoire de la mobilité sur 3 villes indiennes (Kochi, Ahmedabad, Nagpur). Le projet : développer une plateforme WebSIG alliant cartographie et data visualisation (base de données spatiales, une API REST Python, un front-end avec React, OpenLayers, Chart.JS). Un projet versé en open source qui devrait très prochainement équiper la ville de Rabat au Maroc.
Ses technologies de prédilection« Aucune et toutes ! j’aime toucher à tout ! bases de données, API et frontend »
Sa philosophie« Apprendre en permanence, faire de la veille pour pouvoir maitriser toute la chaîne des SIG, un domaine en perpétuel mouvement ! »
Oslandia en 1 motConfiance !
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L’Arctique, qu’en est-il dans le contexte géopolitique actuel ? :
sur Veille cartographieCet article L’Arctique, qu’en est-il dans le contexte géopolitique actuel ? : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Sur environ 21 millions de km2, l’Arctique étend sa géographie sur de vastes territoires aux riches ressources. Mais qui dit ressources, dit engouement de nombreux pays à venir les exploiter. Nous pouvons commencer par un état des lieux des ressources disponibles. Selon des études américaines, 22% des hydrocarbures mondiaux (pétrole et gaz) se trouvent sous […]
Cet article L’Arctique, qu’en est-il dans le contexte géopolitique actuel ? : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
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L’Iran, une puissance en mouvement
sur Les cafés géographiquesThierry COVILLE (1), L’Iran, une puissance en mouvement, Editions Eyrolles, 2022
Ecrit un an avant que le Hamas ne déclenche un conflit majeur en Israël, dans lequel de nombreux politologues mettent en cause le rôle de l’Iran, l’ouvrage de T. Coville analyse les aspirations de l’Etat chiite à être « la » grande puissance régionale du Moyen-Orient. Destiné à un lectorat de non-spécialistes ayant une image souvent manichéenne et simpliste de l’Iran actuel, il a deux mérites principaux : replacer les décisions des dirigeants politiques dans une histoire de long terme – l’influence culturelle de la Perse sur le Moyen-Orient et l’Asie centrale se compte en millénaires – et montrer la complexité et les paradoxes de la société iranienne contemporaine.
L’auteur pose une question qui pourrait sembler superflue à beaucoup d’Occidentaux, tant la réponse leur semble évidente : la République islamiste (instaurée en 1979) est-elle une théocratie ? Pourtant sa réponse n’est pas catégorique ; c’est un « oui, mais ».
Certes le système politique est contrôlé par le « Guide » (docteur en jurisprudence islamique) qui décide de la politique générale de l’Etat, arbitre les conflits entre les pouvoirs, est le chef du pouvoir judiciaire et le directeur de l’audiovisuel. Et le Conseil des Gardiens de la Constitution veille à la compatibilité entre les lois de l’Islam et la Constitution. Mais il a fallu concilier des institutions de nature autoritaire et des institutions de nature démocratique (élection d’un Président de la République et de parlementaires). Et Khomeiny lui-même a déclaré en 1988 qu’on devait faire prévaloir la raison d’Etat sur la loi religieuse si cela était nécessaire. Dans plusieurs domaines le pragmatisme l’emporte, comme dans la Justice où certaines dispositions du Code pénal islamique sont considérées comme inapplicables. On peut donc parler d’un projet hybride politico-religieux.
Les islamistes au pouvoir depuis 1979 ne forment pas un bloc compact. Ils sont divisés en plusieurs courants qui débattent de la place de l’Etat de droit, des relations avec le reste du monde, de l’identité islamique. On peut distinguer une extrême-droite qui ne reconnait que la charia, une droite voulant allier la prééminence de l’ordre moral islamique avec l’ouverture économique au monde extérieur, une droite pragmatique favorable à un ordre moral moins sévère et à une libéralisation de l’économie, et des « réformateurs » privilégiant l’exportation de la révolution et la réduction des inégalités.
Les élections parlementaires de 2020 ont ramené les radicaux au pouvoir et le Président élu en 2021 est un ultraconservateur, Ebrahim Raïssi. Pourquoi cet échec des réformateurs ? Il ne traduit pas un enthousiasme populaire pour l’extrémisme religieux car le pourcentage d’abstentions a été très élevé, mais une déception des classes moyennes à l’égard du gouvernement précédent qui n’a pas su redresser une situation économique désastreuse (l’inflation a été de 36,4% en 2020).
Principaux responsables de cette paupérisation de la population qui est un frein à la démocratisation du régime, les choix politiques américains. Alors que sous la présidence de Rafsandjani, en 1989, l’Iran renouait des contacts avec les républiques d’Asie centrale et l’Arabie saoudite mais aussi normalisait ses relations avec les Européens, les tensions avec les Etats-Unis restaient fortes. Dans les années 2000 (présidence d’Ahmadinejad), le programme militaire iranien faisant une large place à l’enrichissement de l’uranium amène les E.U. et l’U.E. à prendre des sanctions économiques : réduction des exportations pétrolières et gel des avoirs iraniens à l’étranger, ce qui entraine une forte récession économique en 2012. Les négociations reprennent sous la présidence du modéré Rohani. Un Accord international (2) est signé en juillet 2015 à Vienne, qui prévoit la levée des sanctions contre l’Iran en échange de son engagement à réduire le taux d’enrichissement de l’uranium. Mais la décision de D. Trump de sortir de cet accord nucléaire en mai 2018 engendre un traumatisme sur la scène politique iranienne. Elle affaiblit les modérés. Face aux représailles américaines à l’égard de toute entreprise commerçant avec l’Iran, les Européens sont incapables de défendre leur « souveraineté économique ». Les exportations pétrolières s’effondrent. Cette nouvelle crise favorise la mouvance proche du « Guide » et l’élection du radical Ebrahim Raïssi.
Le fossé est croissant entre les dirigeants et la société, mais ce qui soude les Iraniens, c’est leur « nationalisme de résistance », appuyé sur une identité originale nourrie par une langue et une culture très anciennes (3). Au XIXe siècle il s’est manifesté contre les Russes et les Anglais qui imposaient leur domination économique. Aujourd’hui, il est facile de désigner les Etats-Unis et Israël comme les ennemis majeurs de l’Iran. Même si une grande part de la société est opposée au Velayat-e-faqih (primauté du religieux sur le politique), elle ne souhaite pas un affrontement avec le pouvoir qui mènerait au chaos que connaissent les voisins irakien et syrien. Le nationalisme assure la cohésion.
Dans un contexte régional instable, l’Iran cherche à appuyer sa politique de « profondeur stratégique » sur les chiites. La république islamique a favorisé et subventionné la création de milices chiites en Irak (al-Hashd al Shaabi) et au Liban (Hezbollah), soutient les alaouites en Syrie et les Houthis zaïdites au Yémen. Mais le gouvernement des mollahs fait aussi preuve de pragmatisme en entretenant de bonnes relations avec des Etats voisins non chiites, comme l’Arménie chrétienne, le Tadjikistan et a un accord de partenariat avec la Russie contre l’Azerbaïdjan, pays pourtant à majorité chiite. Quant aux relations avec l’Afghanistan, elles sont complexes : faut-il célébrer la victoire des talibans contre les Etats-Unis ou combattre des sunnites radicaux ? Dans son soutien à l’« axe de résistance » contre Israël, l’Iran défend les Palestiniens, ce qui explique le rôle central du Hezbollah dans sa politique régionale. Mais peut-il assumer le rôle de grande puissance régionale alors que son poids économique est bien inférieur à celui des deux poids lourds du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et la Turquie ?
Le pays dispose pourtant d’atouts économiques notables : des réserves pétrolières et gazières considérables, des infrastructures de qualité dans lesquelles l’Etat a beaucoup investi, un positionnement géographique central entre Europe et Asie, une société moderne urbanisée (75% de la population en 2019) et éduquée (4). La situation économique désastreuse a donc des raisons politiques, externes et internes. L’effet des sanctions internationales (5) est primordial, mais aussi le choix d’une économie rentière basée sur le clientélisme dans les années 1990 puis exacerbée sous la présidence d’Ahmadinejad. Peu d’emplois sont créés, ce qui crée la colère des jeunes diplômés et la « fuite des cerveaux ». La crise économique se double d’une crise environnementale profonde (pollution atmosphérique et pénurie d’eau).
Les aspirations de l’Iran à être la grande puissance régionale du Moyen-Orient dépendent donc de facteurs internes (succès des modérés ou des radicaux) et de facteurs externes (l’Iran pourrait remplacer la Russie sanctionnée dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz, mais son implication dans le nouveau conflit israélien risque de renforcer son isolement).
Notes :
(1) Thierry Coville est chercheur à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques). Docteur en sciences économiques, il effectue depuis près de 20 ans des recherches sur l’Iran contemporain et a publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages sur ce sujet.
(2) Le Plan d’action global commun est signé par l’Iran, le P5+1 (les cinq membres du Conseil de Sécurité et l’Allemagne) et l’Union européenne.
3) Les lecteurs les plus âgés se souviennent sans doute du fastueux Festival des arts de Shiraz-Persépolis organisé par le chah Mohammad Reza Pahlavi en 1971/1972 pour célébrer le 2500e anniversaire de la fondation de l’Empire perse. Les dirigeants du monde entier y furent invités.
4) Paradoxalement le régime islamique a favorisé la scolarisation des filles des milieux traditionnalistes en rassurant les parents.
5) Aux sanctions américaines s’ajoute le placement de l’Iran sur la liste noire du GAFI, organisation mondiale de surveillance du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme. Le refus de transparence financière des Iraniens s’explique par leur souci de ne pas dévoiler leur soutien au Hezbollah et aux groupes palestiniens.
Michèle Vignaux, janvier 2024
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9:00
Notre compilation de cartes électorales
sur Makina CorpusChez Makina Corpus, nous aimons produire des cartes sur le thème des élections et rédiger des articles techniques et retours d'expérience. Voici une rétrospective de nos plus belles réalisations.
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7:35
Cartographier les dérives de migrants en mer Égée (Forensic Architecture)
sur Cartographies numériques
Forensic Architecture est une agence de recherche basée à Goldsmiths (Université de Londres), qui enquête sur les violations des droits de l'homme, notamment les violences commises par les États, les forces de police, les militaires ou les entreprises. Elle travaille en partenariat avec des institutions de la société civile, des militants de base aux équipes juridiques, en passant par les ONG internationales et les médias, pour mener des enquêtes avec et au nom des communautés et des individus touchés par les conflits, par la brutalité policière, les problèmes frontaliers et la violence environnementale.Les enquêtes utilisent des techniques de pointe en matière d'analyse spatiale et architecturale, d'investigation open source, de modélisation numérique et de technologies immersives, ainsi que de recherche documentaire, d'entretiens situés et de collaborations scientifiques. Les résultats de ces investigations ont été présentés dans des salles d'audience nationales et internationales, des enquêtes parlementaires et des expositions dans certaines des plus grandes institutions culturelles du monde et dans les médias internationaux, ainsi que devant des tribunaux citoyens et des assemblées communautaires.
De 2020 à 2023, Forensis et Forensic Architecture ont collecté, vérifié, daté et géolocalisé des milliers d'images, de vidéos et de positions GPS envoyées par les demandeurs d'asile afin de cartographier les preuves de leur dérive en mer Égée. Le résultat est Drift-backs in the Aegean Sea, une carte interactive basée sur le Web qui archive et vérifie plus de 2 000 cas de « drift-backs ». Le « drift-back » est une pratique controversée utilisée par certains services de garde-côtes, notamment en mer Égée, pour dissuader les demandeurs d'asile et les empêcher d'atteindre leur destination. Il s'agit d'intercepter des bateaux transportant des demandeurs d'asile dans les eaux territoriales de l'UE, puis de les refouler vers le pays d'où ils sont partis. Cela se ferait parfois en chargeant des personnes sur des radeaux gonflables ou d'autres petits bateaux sans moteurs ni provisions. Ces navires sont ensuite laissés à la dérive, au gré des vents et des courants pour les ramener vers leur pays de départ.
Cartographier les dérives de migrants en mer Égée (Forensic Architecture)
S'étendant sur une période de trois ans, du 28 février 2020, date à laquelle le premier cas de dérive a été signalé et documenté, jusqu'au 28 février 2023, cette plateforme cartographique interactive héberge des preuves de 2010 cas de dérives en mer Égée, impliquant 55 445 personnes. Sur ces 2010 incidents, 700 se sont produits depuis ou au large des côtes de l'île de Lesbos, 238 au large de l'île de Chios, 424 au large de l'île de Samos, 283 au large de Kos, 212 au large de Rhodes et 123 dans le reste du Dodécanèse. 26 « refoulements » ont été enregistrés, ce qui signifie que les demandeurs d'asile ont été interceptés dans les eaux grecques avant d'être emmenés à la frontière et laissés à la dérive. Un cas a été enregistré dans le nord de la mer Égée, au large de l’île de Samothraki. FRONTEX, l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, s'est révélée avoir été directement impliquée dans 122 de ces cas, alors qu'elle en a connaissance de 417, les ayant enregistrés dans ses propres archives opérationnelles codifiées et masquées comme des « interdictions d'entrée ». Dans 3 cas, le navire de guerre allemand de l'OTAN FGS Berlin était présent sur les lieux. 32 cas ont été enregistrés où des personnes ont été jetées directement à la mer par les garde-côtes helléniques, sans utiliser aucun dispositif de flottaison. Dans 3 de ces cas, les personnes ont été retrouvées menottées. 24 personnes seraient mortes lors d'une opération de refoulement, et au moins 17 autres ont disparu. La plateforme se veut un outil non exhaustif et évolutif, qui sera mis à jour à intervalles réguliers tant que cette pratique se poursuivra.
Autres exemples d'enquêtes conduites par Forensic Architecture :
- Destruction des infrastructures médicales à Gaza
- Le bombardement aérien russe du Théâtre dramatique de Marioupol
- Incendie dans le camp de réfugiés de Moria
- L'explosion du port de Beyrouth
- Génocide et réparations dans la Namibie coloniale allemande
- Extraction d'or et violences dans la forêt amazonienne
- Violation de données privées par NSO Group avec un logiciel de contacts liés à la Covid-19
- Brutalités policières lors des manifestations Black Lives Matter
- Refoulement de migrants à Mélila
- Conquérir et diviser. L'éclatement de l'espace palestinien par Israël
Articles connexesThe map of @TheEconomist seems to be directly inspired from Frontex. But by removing the numbers and indicating the borders and arrows, the message is partly different [https:]] pic.twitter.com/7XdUW2G0HT
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 3, 2024
Cartographier les migrations internationales
Étudier les migrations à l'échelle infranationale pour l'ensemble des pays du monde
Rapport mondial 2023 sur les déplacements internes (Conseil norvégien pour les réfugiés)
S'exercer à cartographier des migrations dès la classe de 4ème
MigrExploreR pour géo-visualiser des migrations internationales
Une datavisualisation sur les migrants décédés dans le monde entre 2014 et 2019
Une data-story sur les flux de migrations en Afrique
La carte, objet éminemment politique : la cartographie du mouvement Black Lives Matter
Des outils d'IA gratuits pour identifer un lieu à partir d'une photographie
OSINT, enquêtes et terrains numériques (revue Hérodote, 2022/3)
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13:14
La cartographie comme outil de lutte et de mobilisation
sur Veille cartographieCet article La cartographie comme outil de lutte et de mobilisation est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La cartographie se trouve à la croisée d’une réinvention remarquable. Que ce soit par des collectifs engagés ou à travers l’open source, elle émerge comme un outil de conscientisation et de mobilisation. Dans cet article, nous allons explorer la transformation de la cartographie en un vecteur d’expression contestataire en étudiant des exemples concrets qui illustrent […]
Cet article La cartographie comme outil de lutte et de mobilisation est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
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10:08
End-to-end learning for land cover classification using irregular and unaligned satellite image time series
sur Séries temporelles (CESBIO)The results presented here are based on published work : V. Bellet, M. Fauvel, J. Inglada and J. Michel, « End-to-end Learning For Land Cover Classification Using Irregular And Unaligned SITS By Combining Attention-Based Interpolation With Sparse Variational Gaussian Processes, » in IEEE Journal of Selected Topics in Applied Earth Observations and Remote Sensing, doi: 10.1109/JSTARS.2023.3343921.
This work is part of the PhD of Valentine Bellet supervised by Mathieu Fauvel and Jordi Inglada. Since 2016, the CESBIO team works on the improvement of the algorithms and the tools (the iota2 processing chain) for the CES OSO land cover map. If you want to learn more about this land cover map, you can refer to the different articles on this blog: validation, contextual classification. Also, a very good article explained how iota2 is now able to perform classification with deep neural networks.
Context and introductionSatellite image time-series (SITS) covering large continental surfaces with a short revisit cycle, such as those provided by Sentinel-2, bring the opportunity of large scale mapping. For example, land use or land cover (LULC) maps provide information about the physical and functional characteristics of the Earth’s surface for a particular period of time. To produce these LULC maps from massive SITS, automatic methods are mandatory. In the last years, Machine Learning (ML) and then Deep Learning (DL) methods have shown outstanding results in terms of performance accuracy.
Currently, most conventional ML and DL classifiers work with a representation of the data as a vector of fixed length. Each pixel is described by a vector of constant size where components represent the same type of information, i.e. the value of a given band on a given date and in the same order. However, in general, SITS are not acquired as regular time series of fixed size. Firstly, not all pixels are acquired on the same dates. In large areas, there are different revisit cycles because of satellite orbits (2 or 3 days difference between 2 adjacent swaths). For example, in our case in the South of France using Sentinel-2 data, five orbits cover the study area, as illustrated in Figure 1.
Figure 1: The study area is located in the south of metropolitan France and is composed of 27 Sentinel-2 tiles (each blue square corresponds to one tile). Five different orbits cover the study area.Secondly, not all the acquisitions in a swath contain the same dates. As such, the time series are irregularly sampled in the temporal domain: observations are not equally spaced in time due to the presence of clouds or cloud shadows. Indeed, if clouds are present in an image, the reflectance corresponds to the one of the clouds and not to the one of the land cover. Therefore, dates for which the image consists essentially of clouds (i.e. images containing more than 90% of clouds are not processed to the level 2A at THEIA) are removed. Figure 2 represents the temporal grids for three tiles (T30TXQ, T31TCH, T31TFL) and shows the misalingment phenomenon.
Figure 2: Temporal grids for three different tiles: T31TFL, T31TCH, T30TXQ.Finally, locally, different meteorological conditions, such as clouds, haze, mist or cloud shadow can cause technical artifacts for one pixel at a given date. This information is considered as corrupted and the pixel is declared as invalid. Therefore, the information at this date can be removed for this pixel leading to irregular temporal sampling. Therefore, the sampling of very close pixels may also be different. Figure 3 represents the NDVI profile for three pixels from these same tiles (T30TXQ, T31TCH, T31TFL). Both valid dates and cloudy / shadow dates are represented in this figure. A valid date corresponds to an acquired observation where no cloud or cloud shadow is detected by the level 2A processor. The pixel from the tile T31TFL has long periods without valid dates. The pixel from the tile T31TCH is the least impacted by the cloudy / shadow dates.
Figure 3: NDVI time series for three pixels from different tiles: T30TXQ, T31TCH, T31TFL. Filled dots correspond to valid observations, transparent dots correspond to observations flagged as clouds or cloud shadows in level 2A masks. Pixels were selected randomly, and the NDVI has been renormalised between -1 and 1, as it is a common practice in machine learning methods. The last example corresponds to a water pixel.To cope with the clouds, cloud shadows and different temporal sampling betweem the tiles, the data can be linearly resampled onto a common set of virtual dates with an interval of ten days, for a total of 37 dates, as it is currently done in iota2. The first date corresponds to the day 1 of the year and the last day corresponds to the day 361 of the year. Figure 4 represents the linear interpolation for the three pixels described previously.
Figure 4: The black circled markers correspond to the linear interpolation of the valid dates with an interval of 10 days for a total of 37 dates.However, linear interpolation is performed independently of the classification task, i.e., the final task. Li et al. [Li and Marlin, 2016] showed that an independent interpolation method directly followed by a classification method performed worse in terms of classification accuracy than methods trained end-to-end. Therefore, in the following, we propose to learn a representation optimized for the classification task.
Data set and experimental set upThe study area covers approximately 200 000 km2 in the south of metropolitan France and it is composed of 27 Sentinel-2 tiles, as displayed in Figure 1. All available acquisitions of level 2A between January and December 2018 were used (the preprocessing of the data is described more in detail in the paper) . Combining the five orbits, 303 unique acquisition dates are available.
Pixels were randomly sampled from polygons over the full study area to create three spatially disjoint data subsets: training, validation and test, as illustrated in Figure 5. The polygons are disjoint between the three data sets. The three data sets are class-balanced: 4 000 pixels per class in the training data set, 1 000 pixels per class in the validation data set and 10 000 pixels per class in the test data set. Therefore, we have 92 000 pixels for the training data set, 23 000 pixels for the validation data test and 230 000 pixels for the test data set.
Figure 5: Example of polygon selection. Red, green and blue polygons correspond to training, validation and testing polygons, respectively.The reference data used in this work is composed of the 23 land cover classes from the OSO land cover map. The nomenclature and the color-code of the classes is given in Figure 6.
Figure 6: OSO nomenclature. MethodWe propose to use end-to-end learning by combining a spatially informed interpolator called Extended multi Time Attention Networks (EmTAN) (first block) with a Stochastic Variational Gaussian Processes (SVGP) classifier, (second block), as illustrated in Figure 7. The model made of the EmTAN combined with the SVGP classifier is called EmTAN-SVGP.
Figure 7 represents the workflow for the classification of one irregular and unaligned pixel time series X* of size D × T through its learned latent representation Z of size D’ × R, with D the number of spectral features, T the total number of observations (in our case 303 unique acquisition dates), D’ the number of latent spectral (we take the liberty of using the term « spectral » as a misnomer, as it does not concern the temporal dimension) features and R the number of latent dates.
The EmTAN is a spatially informed interpolator as the spatial coordinates are integrated in the processing by means of spatial positional encoding. Besides, a spectro-temporal feature reduction is performed. Indeed, by taking R < T , the EmTAN allows to perform feature reduction in the temporal domain. Moreover, with D’ < D, a spectral reduction is performed. The spectro-temporal reduction allows to reduce the complexity of the SVGP classifier. The EmTAN is optimized by maximizing the classification accuracy, not the reconstruction error as it is conventionally done with standard interpolation methods. A more detailed description of the EmTAN and of the SVGP classifiers are provided in our articles: 10.1109/JSTARS.2023.3343921 and 10.1109/TGRS.2023.3234527.
Figure 7: EmTAN-SVGP, end-to-end learning for the classification of one irregular and unaligned pixel time series X* and its associated representation Z. The parameters, ?1 and ?2, of the EmTAN and the SVGP, respectively, are optimized using the loss L. Competitive methodsFour different classification methods are defined as competitive methods:
1. Gapfilled-SVGP: A SVGP classifier feeds with time series linearly interpolated every 10 days, as illustrated in Figure 8.
Figure 8: Gapfilled-SVGP, classification of one pixel series X produced by linear interpolation. The parameters ?1 of the SVGP are optimized using the loss L.2. EmTAN-MLP: A Multi-layer Perceptron (MLP) classifier combined with the EmTAN, as illustrated in Figure 9.
Figure 9: EmTAN-MLP, end-to-end learning for the classification of one irregular and unaligned pixel time series X* and its associated representation Z. The parameters, ?1 and ?2, of the EmTAN and the MLP, respectively, are optimized using the loss L.3. EmTAN-LTAE: A Light Temporal Attention Encoder (LTAE) classifier combined with EmTAN, as illustrated in Figure 10.
Figure 10: EmTAN-LTAE, end-to-end learning for the classification of one irregular and unaligned pixel time series X* and its associated representation Z. The parameters, ?1 and ?2, of the EmTAN and the LTAE, respectively, are optimized using the loss L.4. raw-LTAE: A LTAE classifier without EmTAN. Unlike SVGP or MLP classifiers, the LTAE classifier uses attention mechanisms. It may be redundant to use attention mechanisms both in the EmTAN and in the LTAE classifier. However, the LTAE classifier was not defined to deal with the irregular and unaligned time series pixels. Thus, we provide the mask m as an additional feature, as illustrated in Figure 11.
Figure 11: raw-LTAE, classification of one pixel series X* with the LTAE classifier. The parameters ?1 of the LTAE are optimized using the loss L. The mask m is provided as an additional feature.A more detailed description of these methods are provided in our article (10.1109/JSTARS.2023.3343921).
Results Quantitative resultsFigure 12 represents the overall accuracy (OA) for the five methods (Gapfilled-SVGP, EmTAN-SVGP, EmTAN-MLP, EmTAN-LTAE, raw-LTAE). For information, from previous works, we found that Gapfilled-SVGP is above the baseline, the Gapfilled-RF (Random Forest with linearly interpolated data every 10 days) from CES OSO [https:] Therefore, these results are not represented in Figure 12.
The learned latent representation Z obtained by the EmTAN contains more meaningful information for the classification task for the SVGP classifier compared to the linearly interpolated data. Besides, the SVGP model took greater advantage of the interpolator than the MLP or the LTAE models. Indeed, the OA of the EmTAN-SVGP model is seven points above the EmTAN-MLP model and around four points above the EmTAN-LTAE model. Besides, the EmTAN-SVGP model is the model with the smallest dispersion. On the other hand, the EmTAN-SVGP model is in average two points below the raw-LTAE model. However, to compute the inference on a specific area (e.g. on a specific Sentinel-2 tile), the raw-LTAE requires the whole set of observed dates used during the training step (e.g. observed dates from all tiles) . This is not the case for our proposed model which is able to process pixels with a set of observed dates (e.g. the corresponding dates for one Sentinel-2 tile). See our article (10.1109/JSTARS.2023.3343921) for more details.
Figure 12: Boxplots of the OA for each studied model (computed over 9 runs). Qualitative resultsFigure 13 represents the land cover maps obtained for four methods (EmTAN-SVGP, EmTAN-MLP, EmTAN-LTAE, raw-LTAE) on a agricultural area around Toulouse. In the forest areas, it appears that the raw-LTAE model does not correctly predict the BLF class. In contrast, the predictions are homogeneous for the models using the EmTAN : EmTAN-SVGP, EmTAN-MLP and EmTAN-LTAE. For the mTANe-MLP and mTANe-LTAE models, the majority of the crops are surrounded by the class VIN whereas it would appear to be hedges instead. Finally, the results obtained for the EmTAN-SVGP, EmTAN-MLP and EmTAN-LTAE models showed that the main structures of the map are clearly represented (i.e. crop field borders). Therefore, these models provide the spatial information in the EmTAN without spatial over-smoothing.
Figure 13: Comparison of land cover maps obtained with each model on an agricultural area around Toulouse (tile T31TCJ). Topography information (30-meter STRM, contours are in meters) and Sentinel-2 image (RGB) (acquisition date: 5/05/18) of the specific zone are provided. Some clouds are visible in the Sentinel-2 image. The studied area is relatively flat (min: 180m, max:260m). There are different types of landscape: towns, crop fields, a lake, forests, etc. The OSO nomenclature is represented in Figure 6. ReconstructionFigure 14 represents the comparison of three NDVI time series profiles from one pixel labeled as corn: the raw data, the linearly interpolated data and the learned latent representation obtained by the EmTAN. The latent representation Z clearly does not minimize the reconstruction error of the original time series. For instance, the second minimum of the NDVI observed around the day of the year 280 is not reconstructed. Yet, this is the representation that conducts to minimize the classification loss function of the SVGP. Besides, latent dates do not necessarily correspond to real dates, so time distortion can occur. The aim is to align the data in order to maximize classification performance.
Figure 14: NDVI time series profiles for a pixel labeled as corn. The blue points correspond to the raw data X* (before the EmTAN) (observations flagged as clouds or cloud shadows have been removed). The red points correspond to the values obtained with a linear interpolation (10 days interval). The green points correspond to the latent representation Z obtained with the EmTAN. Conclusion and perspectivesIn this work, we have developed an end-to-end model that combines a time and space informed kernel interpolator (EmTAN) with the SVGP classifier. We were able to process irregular and unaligned SITS without any temporal re-sampling preprocessing. This method outperformed the simple SVGP classifier with linearly preprocessed interpolated data. Therefore, from previous works, it also outperformed the CES OSO based approach (RF classifier with linearly preprocessed interpolated data and spatial stratification) in our study area. A perspective could be to apply the model over all metropolitan France, as it is done for OSO and to compare with the CES OSO based approach.
Another perspective could be to use pluriannual time series instead of a one-year time series (i.e. multitemporal data fusion). The EmTAN could learn periodic patterns over the years. Besides, another perspective could be to combine multi-modal time series. Adding a radar sensor (i.e. Sentinel-1) or other type of optical sensors (i.e. Landsat 8 with its thermal bands) could improve the representation for the classification task. The ability of the EmTAN to process unaligned time series would make the fusion of multi-sensor data straightforward.
AcknowledgementsOur warmest thanks go to Benjamin Tardy, from CS Group – France, for his support and help during the generation of the different data sets and the production of land cover classification maps with the iota2 software. We would also like to thank CNES for the provision of its high performance computing (HPC) infrastructure to run the experiments presented in this paper and the associated help.
This work was supported by the Natural Intelligence Toulouse Institute (ANITI) from Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées under grant agreement ANITI ANR-19-PI3A-0004 (this PhD is co-founded by CS-Group and by Centre National d’Études Spatiales (CNES)).
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7:30
[En image] Giros 360 : un jumeau numérique pour la Garonne
sur OslandiaOslandia a collaboré avec EGIS dans le cadre du développement de l’application GIROS 360 pour le Grand Port Maritime de Bordeaux : un outil cartographique d’aide à la décision pour la préservation et l’exploitation de l’estuaire de la Garonne.
Les équipes d’Oslandia sont fières d’avoir participé à ce projet collaboratif, open source, permettant d’accélérer la résilience des acteurs du territoire face aux défis climatiques.
Un exemple de notre capacité à intégrer des problématique scientifiques complexes au sein de projets IT
Plus d’informations Le projet Giros360 en 1 image :
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20:21
Les cartes maritimes et le SIG
sur Veille cartographieCet article Les cartes maritimes et le SIG est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Qu’est-ce qu’une carte maritime ? La carte maritime, également appelée carte nautique, est une « carte destinée à la navigation en mer ou dans la partie maritime des fleuves » (La langue française, s. d.). En d’autres termes, il s’agit de représentations graphiques de l’environnement marin, incluant les océans, les mers, les côtes, les îles, […]
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16:32
Dev Full Stack
sur Le blog de GeomatysDéveloppeur(se) Full Stack17/01/2024 Isabelle Pelissier
Venez nous rejoindre..?Société en pointe sur le développement de solutions logicielles dans les domaines du Spatial, du Maritime et de la Défense, nous recherchons un(e) développeur(euse) Full Stack (Bac+5 ou Ecole d’ingénieur.) capable d’évoluer sur plusieurs langages, principalement Java et python ou C++, , et maîtrisant au moins un framework front-end ou mobile tel qu’Angular ou Flutter.
Ce que nous cherchons chez vous :
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- Une capacité et un plaisir à travailler en équipe,
- De la curiosité. En veille sur l’évolution des technologies,
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Si vous avez de l’expérience ou une appétence pour les systèmes d’information géographiques, leur application au monde du Spatial et de la Geointelligence, envoyez-nous votre CV (recrutement@geomatys.com).
Poste à pourvoir sur Montpellier
Salaire selon expérience
Qui sommes-nous ?
GEOMATYS est une société qui développe depuis 15 ans des Systèmes d’information Géographiques et élabore des solutions métiers pour des acteurs dans les secteurs du Spatial, de la Défense et de l’Environnement. Notre activité d’édition logicielle nous conduit à développer des bibliothèques dédiées au traitement de gros volume d’information géographique, des Geo-Webservices et des frameworks cartographiques, que nous intégrons ensuite pour les besoins de nos clients.
Nous sommes une société influencée par la forte culture technique de ses dirigeants, développant des projets innovants au service d’industriels et de scientifiques dans des domaines aussi variés que l’Environnement, le Spatial ou la Défense.
Grâce à un travail reconnu en recherche et développement, notre société, GEOMATYS, a gagné une expertise lui permettant de travailler désormais auprès de grands comptes (Naval Group, Airbus, Thalès, CNES, ESA …).
Vous intégrerez une équipe dédiée au développement d’applications à fortes dominante géospatiale, constituée de développeurs fullstack évoluant sur des problématiques diverses tel que l’élaboration de solution cloud-natives pour du traitement massif de données, la réalisation de traitements de données satellitaires et l’élaboration de solution de GeoIntelligence, mais aussi l’intégration de solutions d’Intelligence Artificielle pour l’identification, et le traitement en flux de sources d’information géospatiales (Images satellitaires, données de capteurs et objets connectés) .
Menu Linkedin Twitter YoutubeThe post Dev Full Stack first appeared on Geomatys.
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9:51
Fabriquer un raster de densité à partir d'un nuage de points avec PostGIS
sur Makina CorpusCet article présente une procédure de manipulation de données SIG avec PostGIS afin de fabriquer une couche raster de densité.
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8:55
Cartographier le parcellaire des campagnes européennes d’Ancien Régime
sur Cartographies numériquesAntoine Annie, Landais Benjamin (dir), Cartographier le parcellaire des campagnes européennes d’Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2023. Avec le soutien du centre Norbert Elias (UMR 8562) et du laboratoire CReAAH (UMR 6566). Voir le site de l'éditeur.
Résumé
Comment cartographiait-on les parcellaires ruraux avant la généralisation des cadastres géométriques d’État ? Si certaines représentations datant du XVe au XVIIIe siècle relèvent indéniablement d’une approche scientifique, la plus grande part se rattache à une époque où les cartes n’ont pas le degré d’abstraction qui triomphera ensuite. Utilisant le langage des artistes peintres, elles servent à montrer et à expliquer. Et elles n’en sont que plus significatives. Trois questions sous-tendent l’analyse de nombreux corpus spécifiques au sein de l’Europe moderne : celle de la genèse de ces cartes (contexte de leur création, commanditaires, réalisateurs, utilisateurs) ; celle de leur transmission et de leur classement par les archivistes ; celle enfin de leurs exploitations par les chercheurs, avec ce que permettent aujourd’hui les méthodes des disciplines historiques, géographiques et archéologiques. Plus d’une centaine de cartes en couleur ont été reproduites à l’appui de cette étude.
Introduction (disponible en ligne)
« Rares au Moyen Âge, fréquents aux XVIe et XVIIe siècles, produits en quantité au XVIIIe siècle, les plans du parcellaire rural n’ont pas attendu les cadastres géométriques d’État du XIXe siècle pour s’imposer comme un genre cartographique majeur en Europe. Fierté des archives locales, ces documents sont depuis longtemps le clou d’expositions retraçant le passé d’un village ou d’un terroir. Grâce à leur numérisation et leur mise en ligne massive, ils ornent désormais les sites internet des collectivités et deviennent accessibles à tous, satisfaisant tout autant la curiosité des habitants que les besoins des chercheurs. La place d’honneur réservée à ces plans tient principalement à leurs qualités esthétiques et à leur capacité à évoquer un lieu, à la manière d’un tableau ou d’une estampe.
Malgré leur visibilité institutionnelle, ces cartes restent le plus souvent considérées comme des sources de second rang, subordonnées à un corpus écrit qui fournirait, seul, la matière légitime d’une étude historique. Les ruralistes ont pourtant très tôt compris le profit que l’on pouvait tirer de ces témoignages sur l’organisation spatiale, économique et sociale des campagnes d’Ancien Régime. L’article que leur consacra Marc Bloch il y a presque 100 ans, dans le tout premier numéro des Annales, l’atteste (Bloch, 1929). Le recensement systématique de ces documents, dispersés à travers les archives européennes, ainsi que la mise en commun des travaux produits par des traditions historiographiques locales et nationales semblaient alors à portée de main. Un siècle plus tard et ce, en dépit des indéniables progrès de la recherche sur le sujet, du développement des outils informatiques et de la multiplication des projets internationaux, nous restons encore loin du compte (Benedetti, 2016)... »
Table des matières
Annie Antoine et Benjamin Landais, Introduction. Cartographier le parcellaire des campagnes européennes d’Ancien Régime : de la production aux usages.
Première partie : LE POINT DE VUE DE L’ARCHIVISTE
Introduction.
Thomas Horst, Cartographier le parcellaire en Bavière : de la Renaissance au siècle des Lumières
Nadine Gastaldi, L’un et le multiple. Les plans parcellaires aux Archives nationales (France), le cas des registres de la série N, XVIe-XVIIIe siècles.
Cyril Daydé et Christine Mary, L’Atlas du marquisat de Château-Gontier : analyse archivistique d’un parcellaire en Haut-Anjou à la veille de la Révolution.
Grégoire Binois, Les militaires et la cartographie parcellaire au XVIIIe siècle.
Deuxième partie : L’EUROPE DES MUTATIONS PRÉCOCESIntroduction.
William D . Shannon, La cartographie contentieuse dans l’Angleterre des Tudor.
Pieter De Reu, Les pratiques cadastrales dans les Pays-Bas méridionaux et en Belgique, XVIIe-XIXe siècle.
Tim Soens, Maïka de Keyzer et Iason Jongepier, La cartographie et les droits de propriété privée dans la Flandre rurale, du XVIe au XVIIIIe siècle.
Camillo Berti, Massimiliano Grava et Anna Guarducci, La cartographie parcellaire à l’époque moderne en Toscane et sa valorisation digitale.
Chiara Devoti, Les plans terriers (cabrés) de l’ordre mauricien : l’arpentage du territoire et la construction d’images d’un statut social.Troisième partie : L’EUROPE DES SEIGNEURIES RURALES
Introduction.
Juliette Dumasy-Rabineau, Cartes et plans parcellaires en France avant 1550.
Florent Hautefeuille, Plans parcellaires pré-révolutionnaires et analyse des paysages ruraux dans le sud-ouest de la France.
Alexandre Verdier, Xavier Rochel et Jean-Pierre Husson, La place du saltus en Lorraine d’après le plan terrier de l’abbaye de Gorze (1746-1751).
Clément Venco, Les cartes des possessions du duc d’Antin en Comminges par l’arpenteur Hippolyte Matis (1716-1717). Une source pour l’histoire des terroirs pyrénéens sur la longue durée.
François Chancerel, Le plan au service de la réorganisation des forêts poitevines à la fin de l’Ancien Régime : « Juger en jetant un coup d’œil par ce plan ».Quatrième partie : L’EUROPE DES ESPACES À CONQUÉRIR OU À RÉORGANISER
Articles connexes
Introduction.
Olof Karsvall, La cartographie à grande échelle des terres agricoles dans la Suède du XVIIe siècle.
Tomas ?elkis, Les cartes parcellaires, de « nouveaux documents » dans le grand-duché de Lituanie du XVIe au XVIIIe siècle.
Enik? Török, Le relevé urbarial du domaine royal d’Óbuda.
Benjamin Landais, Des plans pour fixer le parcellaire : cartographie seigneuriale et planification agraire dans le Banat du XVIIIe siècle.
Michal Vokurka, De la cartographie des forêts à la cartographie de la société dans la Bohême du XVIIIe siècle.
Boris Deschanel, Plans parcellaires de Saint-Domingue au XVIIIe siècle : quelques pistes pour une analyse des inégalités foncières.
Gérard Chouquer, Conclusion. La difficile genèse de la carte parcellaire dans la longue durée
Bibliographie générale.
Les auteurs.
Parcellaires agraires et dynamiques d'exploitation du sol dans la longue durée (projet Parcedes)
La parcelle dans tous ses états (ouvrage en open access)
Atlas archéologique de la France
L'histoire par les cartes : la carte archéologique de Paris
L'histoire par les cartes : le mouvement des enclosures en Grande Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles
La grille de Jefferson ou comment arpenter le territoire américain
Des images Lidar pour rendre visible l'invisible. L'exemple de l'archéologie
Humanités numériques spatialisées (revue Humanités numériques, n°3, 2021)
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11:20
Cartographie et valorisation des ressources naturelles
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Depuis quelques années, le gouvernement met en place des objectifs de prévention et de réduction de l’usage des ressources naturelles, une logique basée sur la notion d’économie circulaire. La preuve est en constatant les nombreux plans de planifications territoriales mis en place : Plan National de Prévention des Déchets, Plan National de Gestion des Déchets, […]
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11:20
Un outil cartographique pour la Métropole de Lille
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La métropole de Lille (MEL) est la deuxième intercommunalité la plus dense de France, comptant près de 2 millions d’habitants. Elle a été créée pour permettre une gestion collective des politiques de la ville (environnement, citoyenneté, urbanisme…), et c’est ici que l’outil cartographique peut aider dans la prise de décision. C’est dans ce contexte qu’à […]
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10:19
Géolocaliser avec PIGEON… et non pas avec l’oiseau
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Trois étudiants diplômés de Stanford ont développé « Predicting Image Geolocations » (PIGEON), une intelligence artificielle (IA) révolutionnaire capable de géolocaliser des photos avec une haute précision, même pour celles jamais vues auparavant par le programme. Conçu initialement pour identifier des lieux sur Google Street View, PIGEON peut désormais deviner l’emplacement d’une image Street View n’importe où […]
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9:38
Retour sur le #30DayMapChallenge 2023
sur Makina CorpusLa récente clôture de la 5e édition du #30DayMapChallenge en novembre 2023 nous a donnée envie de revenir sur cet évènement où la cartographie est à l'honneur pendant un mois.
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18:59
Le dessin du géographe n°96. Croquer le terrain au tournant du siècle : un carnet de Vidal de la Blache
sur Les cafés géographiquesLe terrain… un mot mythique pour des générations de géographes qui, ne se contentant pas d’une recherche livresque, sortent de leur bureau, munis d’un appareil photos et d’un carnet de notes. Mais ces carnets ont le plus souvent disparu. On en retrouve parfois, tels ceux d’Albert Demangeon en Limousin au début du XXe siècle, que nous avons dénichés dans les archives de la Bibliothèque Mazarine.
Auparavant, à la fin des années 1970, on découvre par hasard les 33 carnets de terrain de Vidal de la Blache dans un tiroir de l’Institut de géographie de Paris. Un travail de transcription et d’étude commence alors. Symboliquement, les Cafés géographiques inaugurent en 2010 la série des Dessins du géographe par un dessin de Vidal de la Blache !
En 2019, on publie le carnet n°9 qui rapporte les notes prises par Vidal [1] lors d’un voyage en Allemagne en 1885. Pour notre part, nous nous sommes intéressé au carnet 22 [2] qui correspond à des déplacements postérieurs, effectués en 1899 et 1900 : deux brèves escapades à Saint-Gobain (Aisne) et à Lille (mai-juin 1899), puis des voyages dans le Jura (août 1899), en Corse (avril 1900) pour terminer par un périple dans les Vosges, le Jura et en Suisse romande (juillet 1900).
Au cours de ces voyages, Vidal écrit sur ses carnets, mais il dessine également. Nous voudrions ici évoquer les croquis qu’il a esquissés. Ce sont, le plus souvent, de petits dessins, dans les limites de la taille du carnet (en l’occurrence, 95 x 142 mm). Avec seulement une brève indication sur la localisation, certains feraient plutôt penser à une photographie, telle cette représentation du Monte d’Oro. Il en est de même pour un second sur une vue de l’ouest de ladite montagne corse.Dessin n° 1 [3] Vue de face Monte d’Oro . Vidal de la Blache
Mais, le plus souvent, texte et dessins sont intimement liés : c’est particulièrement frappant sur cette double page qui en comporte en fait trois : lac des Rousses, Dent de Vaulion et la Dôle (deux sommets du Jura suisse).
Dessin n°2. Trois croquis. Vidal de la Blache
Les indications sont parfois purement factuelles, comme sur cet autre dessin de la Dôle.
Dessin 3. La Dôle [Route de la vallée des Dappes. Dôle – Arête de roches séparant 2 croupes de pâturages à gentianes (gentianes centaurées) ; ciel couvert sur le Jura (cirro-cumuli) – Gde échancrure de ciel bleu sur le lac – Barre de cumuli sur les Alpes]. Vidal de la Blache
Cela dit, le plus souvent, Vidal ne se limite pas aux informations factuelles, : il donne des explications et pose des problèmes. Ainsi, en face du croquis de la Dent de Vaulion (Dessin n°2), : « Forme des roches, polies (…) produites probablement par le passage des glaciers venant de la désaltération de la Dent de Vaulion, donc en sens inverse du drainage actuel. » Il esquisse même des coupes géologiques : on distingue ici aisément un superbe anticlinal. Au-dessous, Vidal donne l’altitude de quelques lieux (Morez, Morbier, St-Laurent…) ; ces indications sont-elles en rapport avec la coupe ?
Dessin n°4. Coupe géologique. [Décomposition de la roche – roches calcaires jaunes, bleuâtres aux cassures – tranchée haute (gare de Morez). Sol végétal très mince, cailloux et blocs – Strates légèrement émincées]. Vidal de la Blache
Vidal travaille aussi à grande échelle et s’intéresse à l’habitat rural. Il livre ici le croquis d’une maison en précisant où se trouve la grange, les écuries, le jardin… Et, à Saint-Cergue (station suisse), il dessine une maison, mais aussi la place du village avec prés et forêt en arrière-plan.
Dessin n°5. Une maison rurale. Vidal de la Blache
Dessin n°6. Saint-Cergue (Suisse). [Pignon – Revêtement en bois par devant la façade. Sur le côté, large porte cintrée en pierre]. Vidal de la Blache
Quoiqu’extraits d’un seul carnet (sur une trentaine), ces dessins sont révélateurs de la manière de faire de Vidal : croquer sur le vif, apposer les indications nécessaires, qu’il s’agisse de localisation, de végétation, de relief, de nature de roche, de maison… et éventuellement donner une explication. Dans d’autres cas non représentés ici, il fait des comparaisons avec d’autres lieux parcourus auparavant : les réminiscences sont fréquentes. Vidal a un goût et une maîtrise du dessin qui en dit souvent plus qu’un long discours. N’est-ce pas non plus ce que les Cafés géo cherchent à démontrer au fil de la série des Dessins du géographe ?
Denis Wolff, janvier 2024
P.S. Si l’on s’intéresse aux carnets de Vidal de la Blache, commencer par « visiter » trois expositions en ligne : la première sur le site de l’ ENS (Ecole normale supérieure, rue d’Ulm), la seconde sur le portail du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et la dernière, spécifiquement dédiée à ses carnets sur celui de la BIS (Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne).
[1] Les crochets au-dessous des dessins encadrent la transcription du texte ; celle-ci n’est pas systématique. Les abréviations de Vidal de la Blache ont été conservées.
[2] Paul VIDAL DE LA BLACHE, Carnet 9, Allemagne et Varia, Présentation par Marie-Claire ROBIC et Jean-Louis TISSIER, Paris, Macula, 2019, 200 p.
[3] Vidal n’a pas numéroté ses carnets. Leur numérotation a quelque peu fluctué au fil de leur découverte.
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11:11
Présentation du Projet de Planification Urbaine de Stockholm en 3D
sur Veille cartographieCet article Présentation du Projet de Planification Urbaine de Stockholm en 3D est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La Municipalité de Stockholm a mis en place une méthode innovante et attrayante pour communiquer ses futurs projets urbains. Au Culture House de la ville de Stockholm, un grand écran tactile est disponible, permettant aux citoyens de ‘voler’ à travers un modèle 3D photoréaliste pour explorer les divers projets urbains prévus à Stockholm. Ce modèle […]
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10:35
Meilleurs vœux 2024 !
sur OslandiaOslandia vous présente ses vœux pour 2024, une année qui verra le 15ème anniversaire de l’entreprise. Nous prévoyons un évènement dédié en fin d’année et espérons que vous serez nombreux à nous y rejoindre.
Stay tuned !
Au moment de passer ce cap, nous sommes plus que jamais impliqués et moteurs dans la production de code géomatique open source de qualité industrielle. Notre objectif principal reste de fournir aux utilisateurs les meilleures solutions à leurs besoins tout en garantissant leur souveraineté numérique.
Parmi d’autres réalisations et évènements marquants, cette volonté s’est traduite en 2023 par :- Un partenariat avec la société OpenGIS pour faire connaître, diffuser et apporter du support sur QField, la solution mobile de l’écosystème QGIS
- L‘intégration d’Oslandia au sein de la fédération des professionnels d’OSM
- Des évolutions structurantes de composants existants
- QGIS 3D, largement stabilisé par une campagne de correctifs d’anomalie et de révision de la dette technique, mais aussi amélioré par l’ajout de fonctionnalités
- SFCGAL, une bibliothèque de calcul 3D notamment utilisée dans PostGIS et GDAL
- Giro3d, le framework de visualisation web de données 3D qui est en évolution rapide
- ROAD2, le composant pour la Géoplateforme de l’IGN dédié au calcul d’itinéraire
- QDT, l’outil d’industrialisation des déploiements QGIS
- L’arrivée de nouveaux composants open source
Ces actions menées au sein des communautés open source sont rendues possibles grâce à nos clients qui les financent directement et indirectement, ainsi que par notre programme volontariste d’investissement. Nous sommes fiers d’apporter ces contributions significatives au bien commun !
Nous espérons que nous aurons l’opportunité de travailler ensemble durant cette année qui s’amorce, et vous souhaitons de nouveau au nom de toute l’équipe, une bonne année 2024 !
Vincent Picavet et l’équipe Oslandia
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7:30
[1’Tech by Oslandia] open source
sur OslandiaDans cette minute Tech, nos collaborateurs vous proposent d’expliquer une technologie, une méthodologie, un concept. Pour commencer cette série et car il pouvait difficilement en être autrement, on a brainstormé sur GitLab pour donner notre meilleure définition de l’open source.
Notre définition de l’open sourceopen source, dans le sens équivalent à logiciel libre, désigne un logiciel ou un composant logiciel dont le code source est mis à disposition, et peut être modifié et redistribué librement. La notion de logiciel libre inclut en supplément des éléments de gouvernance sur les projets.
L’open source chez Oslandia« OS » dans « Oslandia » c’est « Open Source » ! L’open source est au cœur de la culture Oslandia, aujourd’hui éditeur du SIG open source QGIS notamment. Oslandia est un « pure player » open source qui intègre, édite, maintient et développe des composants logiciels FOSS4G (Free Software for Geomatics), en collaboration forte avec la communauté de développeurs et d’utilisateurs.
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12:57
Géographie des datacenters dans le monde
sur Cartographies numériquesLe site VisualCapitalist propose une carte des 50 plus grands datacenters dans le monde d'après leur consommation énergétique. La carte met en évidence une répartition très inégale selon les continents. La concentration est forte aux Etats-Unis, en Europe et en Asie du sud et de l'est, tandis que l'Afrique et l'Amérique du Sud sont peu représentées.
Répartition des 50 plus grands datacenters en 2023 (source : VisualCapitalist)
Les données proviennent de la société Cushman & Wakefield qui a publié en 2023 un rapport destiné à mettre en lumière, dans un but économique et financier, les plus grands marchés des centres de données. Il s'agit de données très évolutives tant le nombre de datacenters évoluent rapidement chaque année. On estime qu’il existe plus de 8 000 datacenters dans le monde. L'équipe de Brightlio a compilé une liste complète de statistiques sur les centres de données. On peut se référer également à la DataCenter Map qui recence les centres de données depuis 2007.
Répartition des datacenters dans le monde (source : DataCenter Map)
A titre de comparaison, on peut comparer avec la carte des datacenters de l'Atlas Espace mondial publié par SciencesPo en 2018.
Pour compléter
Qu'est-ce qu'un data center ? (Numérama)
L’expansion des data centers dans le monde (Veille Carto 2.0)
Data-centers : les ogres énergivores d'Internet (France Culture)Articles connexes
Les investissements de la Chine dans les secteurs de l'Intelligence artificielle et de la surveillance
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Une vidéo sur l'évolution du réseau Internet (1997-2021) à partir des données du projet Opte
Une cartographie mondiale des points de connexion Wi-Fi réalisée dans le cadre du projet WiGLE -
10:54
Bruitparif, la plateforme cartographique du bruit en Île-de-France
sur Cartographies numériquesLa plateforme carto.bruitparif.fr est produite par Bruitparif, l'observatoire du bruit en Île-de-France. Bruitparif est une association à but non lucratif qui réalise différentes missions d'intérêt général :
- Caractériser le bruit en Île-de-France par la réalisation de mesures et de modélisation du bruit sur le territoire régional, la conduite d'études et d'enquêtes ;
- Faire progresser les connaissances relatives aux impacts sanitaires et socio-économiques du bruit ;
- Accompagner les acteurs institutionnels dans l'élaboration et la mise en oeuvre de politiques efficaces de lutte contre le bruit, notamment pour établir des Plans de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) ;
- Informer et sensibiliser le grand public en ce qui concerne les problèmes de nuisances sonores de manière à les réduire.
Interface de la plateforme cartographique Bruitparif (source : carto.bruitparif.fr)
Cette plateforme permet de consulter les cartes stratégiques de bruit (CSB) élaborées au sein de la région Île-de-France, dans le cadre de la mise en œuvre de la directive européenne 2002/49/CE. Il s’agit d’un outil de référence en matière d’information du public. Trois sources de bruit sont cartographiées (routes, voies ferrées, trafic aérien) avec la possibilité de les cumuler. Accès aux statistiques d'exposition des populations pour les différents échelons territoriaux, téléchargement des cartes, module de localisation par saisie d'adresse... les fonctionnalités de la plateforme sont nombreuses. Un tutoriel permet de découvrir les différentes fonctionnalités de la plateforme :
Tutoriel de présentation de la plateforme cartographique du bruit en Île-de-France Bruitparif
L'objectif des cartes de bruit est d'aider à la décision pour prévenir et réduire les expositions au bruit, l'objectif final étant d'améliorer le cadre de vie et la santé des riverains. Les cartes sont réalisées non par prélèvement direct du bruit, mais par modélisation informatique à partir de différentes sources (données de topographie, de trafic à différents horaires, de révêtement de chaussées ou de nature des voies ferrées, de composition du parc automobile...). Pour chaque zone, on peut obtenir des statistiques sur le niveau d'exposition de la population. Il est possible d’accéder aux données de la 4ème échéance, les plus récentes (produites en 2023), mais aussi aux données relatives à la période 2017-2022 (3ème échéance), et à la période 2007-2012 (1ère et 2ème échéances).
D'après les données 2023, ce sont plus de huit millions et demi de Franciliens (soit 80% des habitants de la région) qui sont exposés à des niveaux de bruit supérieurs à 53 décibels, objectif recommandé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en raison du trafic routier. Plus d'un million se situent au-delà de la limite réglementaire française, moins stricte. Si le nombre de personnes exposées au bruit ferroviaire a tendance à diminuer, les nuisances sonores aériennes, elles, se sont aggravées en raison de la densification de certaines communes survolées par les avions et de la hausse du trafic aérien.
II) Les indicateurs utilisés pour élaborer des cartes de bruit
Le niveau sonore sur une carte de bruit est représenté à partir d'indicateurs de bruit. L’intensité sonore d’une source donnée varie au cours du temps sur une journée et la perception de l’intensité sonore par l’être humain est différente le jour, le soir et pendant la nuit. C’est la raison pour laquelle on décompose une journée de 24h en trois périodes : le jour entre 6h et 18h, le soir entre 18h et 22h et la nuit entre 22h et 6h et que l’on exprime les niveaux sonores à l’aide de moyennes énergétiques sur ces périodes de temps considérées :- Ld (pour Level day) correspond à la moyenne de bruit sur la période 6h-18h
- Le (pour Level evening) correspond à la moyenne de bruit sur la période 18h-22h
- Ln (pour Level night) correspond à la moyenne de bruit sur la période 22h-6h
- Lden (pour Level day evening night) qui correspond à un indicateur de bruit global perçu au cours de la journée qui tient compte de la sensibilité plus forte des individus au bruit sur les périodes de soirée et de nuit. Ainsi, l’indicateur Lden est calculé à partir des indicateurs Ld, Le et Ln en appliquant des pondérations de +5 dB(A) et de +10 dB(A) respectivement aux niveaux de bruit de soirée et de nuit.
- Ln ou Lnight qui correspond à la moyenne énergétique de bruit sur la période 22-6h.
Les cartes de bruit représentent les valeurs de ces indicateurs évalués pour une journée moyenne annuelle sous la forme d’aplats de couleur par tranche de 5 en 5 dB(A). Afin de faciliter la lecture des cartes, une échelle de couleurs est appliquée aux différents niveaux de bruit. Sur l’échelle réglementaire, établie selon la norme NF S 31 130, les zones les plus bruyantes apparaissent en violet alors que le vert fait ressortir les secteurs plus calmes.
Des cartes de dépassement de seuil sont également produites. Elles permettent de représenter les zones susceptibles de contenir des bâtiments dont les façades sont exposées à un niveau sonore moyen qui excède les valeurs limites réglementaires définies par la France. Ces valeurs limites dépendent de la source de bruit et de l’indicateur.
Carte des zones de dépassement de la valeur limite réglementaire de 68 dB(A) pour l’indicateur Lden.
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Radio Garden : un globe terrestre pour écouter des stations de radio du monde entier
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The arrogance of space : un outil cartographique pour montrer la place allouée à l'automobile en milieu urbain
Une cartographie du niveau de pollution de l'air à Paris
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Bertrand Monthubert et l'équipe du CNIG vous souhaitent une bonne année 2024
sur Conseil national de l'information géolocaliséeBertrand Monthubert et l'équipe du CNIG vous souhaitent une bonne année 2024
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11:32
Des outils d'IA gratuits pour identifer un lieu à partir d'une photographie
sur Cartographies numériques
I) GeoSpy, un outil récent mais déjà prometteur
L'application GeoSpy est sortie fin décembre 2023 dans une version beta. La version 0.1 montre des résultats prometteurs, notamment en milieu urbain. L'utilisation est assez simple : il suffit de déposer une photographie d'un lieu et l'application en recherche les coordonnées géographiques. Les résultats ne sont pas toujours précis, mais le taux d'erreur reste acceptable. Il est conseillé d'utiliser des plans un peu larges prenant en compte plusieurs bâtiments, sinon l'application a tendance à se focaliser sur tel ou tel détail architectural. Malgré quelques imperfections, l'outil est en train de gagner en popularité auprès de la communauté du renseignement open source. Le site Bellingcat, qui s'intéresse également à la géolocalisation d'images par des chatbots, est en train de le tester pour l'intégrer à sa panoplie d'outils. L'application peut s'avérer très pratique pour lancer des défis ou accompagner des enquêtes OSINT. Cyber-Détective donne un exemple d'utilisation de GeoSpy avec Openstreetmap pour géolocaliser des panneaux routiers.
Contrairement aux méthodes traditionnelles, GeoSpy ne nécessite aucune interrogation par écrit. Son efficacité est liée à la méthode CLIP de lecture d'image par clustering d'OPenAI décrite dans cet article "PIGEON : Predicting Image Geolocations". Le système utilise une combinaison de modèles : CLIP pour comprendre les images dans le contexte du langage naturel, OCR (Optical Character Recognition) pour extraire le texte des images et LLM (Large Language Models) pour comprendre et générer du texte. Dans les prochaines versions, Geospy utilisera des graphes de connaissances, ce qui devrait constituer une avancée significative.
Interface de l'application GeoSpy version 0.1 (source : GeoSpy)
II) Picarta, un service de base gratuit
Picarta, qui vend des services de géolocalisation aux entreprises, offre un service de base pour géolocaliser des images. Il faut cependant s'inscrire pour afficher les résultats sur une carte. Dans l'exemple pris ici, l'application a bien reconnu qu'il s'agissait d'une image de favela au Brésil. Elle a même réussi à indentifier la ville, Rio de Janeiro. Les coordonnées géograhiques restent toutefois un peu imprécises par rapport à la localisation exacte de la favela de Rocinha (écart d'environ 500m).
Interface de l'application Picarta (source : Picarta)
III) Geolocation Estimation, un outil adapté également aux paysages naturels
Alors que la plupart des outils d'IA sont plutôt adaptés au milieu urbain où les batiments sont plus facilement reconnaissables, Geolocation Estimation procède par détection automatique de scènes selon une méthode décrite dans cet article. Ce qui permet de l'utiliser pour des paysages ruraux ou naturels peu denses. L'application propose plusieurs lieux possibles selon les degrés de probabilité indiqués sur une heatmap. Elle permet aussi de récupérer les données EXIF de l'image, si elles sont disponibles. Comme dans les cas précédents, on relève quelques approximations dans la géolocalisation même si l'île de la Réunion a bien été identifiée pour la photographie choisie.
Interface de l'application Geolocation Estimation (source : Geolocation Estimation)
IV) Kosmos-2, une application utile pour commenter une image
Kosmos-2 ne permet pas de récupérer les coordonnées géographiques d'un lieu. Mais l'application peut s'avérer utile pour en obtenir une description sommaire. Une fois la photographie téléchargée et analysée, on obtient un commentaire de l'image où chaque élément du descriptif renvoie à une partie de l'image avec un code couleurs permettant d'associer les deux.
Interface de l'application Kosmos-2 (source : Kosmos-2)
Pour compléter
« A partir d'une simple photo, cette intelligence artificielle peut vous géolocaliser instantanément » (BFM-TV)
« PIGEON : Predicting Image Geolocations » (arXiv:2307.05845)
Férus de Géographie (@FerusdeGeo) propose de reconnaître des lieux géographiques à partir de photographies, avec le hashtag #geofinding. Il devient si facile d'utiliser des outils de géolocalisation pour résoudre les énigmes qu'il est bien préciser : "N’oubliez pas de justifier le mode opératoire qui vous a permis de trouver le lieu, c’est cela qui détermine la Victory".
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Géolocaliser les documents numérisés avec Gallicarte (BNF)
OSINT, enquêtes et terrains numériques (revue Hérodote, 2022/3)
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Mise à jour sur les avancées d’Ariane 6 en Prévision de son Premier Vol
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Un récent article du Centre national d’études spatiales (CNES) détaille les récentes étapes franchies par le lanceur Ariane 6 dans la perspective de son vol inaugural. La Task Force, composée de représentants de l’ESA, du CNES, d’ArianeGroup et d’Arianespace, surveille attentivement ces développements. Deux essais clés ont récemment été réalisés. Le premier, le 15 décembre […]
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9:00
Connaissez-vous la "Prospective" ?
sur Makina CorpusLors de l'Assemblée Générale du réseau MFQM au mois de juin dernier, nous avons eu la chance d'assister à une intervention de Pamela Bellier et Emmanuel Turbé sur la définition même de la Prospective et de ses enjeux.
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15:55
A la bonne heure Rennes: connaître la fréquentation pour adapter ses trajets domicile-travail
sur Veille cartographieCet article A la bonne heure Rennes: connaître la fréquentation pour adapter ses trajets domicile-travail est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La métropole de Rennes a mis en place en 2021, une application collaborative visant à connaître la saturation à différentes heures et selon différents modes de transports pour adapter ses déplacements ou sa pratique du télétravail. Ainsi la consultation de la répartition des arrivées et des départs sur la journée peut se faire par une […]
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Atlas interactif du GIEC WGI: carte interactive du réchauffement climatique
sur Veille cartographieCet article Atlas interactif du GIEC WGI: carte interactive du réchauffement climatique est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’inquiétude face au réchauffement climatique s’est solidement ancrée dans la conscience collective. L’augmentation des événements climatiques, les bouleversements environnementaux et un ensemble de recherches et résultats scientifiques ont largement participé à cette prise de conscience. Hausse des températures, fonte des glaces, élévation du niveau de la mer, sont tous des signes de ce changement climatique […]
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Du 19 au 21 mars 2024 à Lille : formation "savoir utiliser les Fichiers fonciers"
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 09 novembre 2023Une session de formation "Savoir utiliser les Fichiers fonciers" se tiendra du 19 au 21 mars 2024 dans les locaux du Cerema Hauts-de-France à Lille.Cette session est à destination des bénéficiaires des Fichiers fonciers et des bureaux d'études.Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique AccompagnementInscription jusqu'au 15 février (…)
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Quelle place pour le blanc des cartes aujourd’hui ?
sur Veille cartographieCet article Quelle place pour le blanc des cartes aujourd’hui ? est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Pendant très longtemps, les zonages laissés en blanc dans les cartographies étaient synonymes de la non connaissances du lieu menant alors à une course à la connaissance, à une colonisation du territoire. Ces blancs étaient parfois décrits par des légendes et mythes. Ces zones blanches étaient et sont encore aujourd’hui des ressources d’informations importantes. Aujourd’hui, […]
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18:17
Créer une carte sur internet avec ChatGPT
sur GeomatickL’intelligence artificielle (IA) est l’alliée de nombreuses personnes physiques et morales. Parmi ses nombreux avantages, elle permet d’optimiser son temps dans la création de contenu. Alors, on a utilisé ChatGPT pour créer une carte sur internet entre deux projets. Le message ChatGPT est relativement simple : OpenLayers : créer une… Continuer à lire →
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13:20
L’outil « Nos Villes Vertes » de Kermap
sur Veille cartographieCet article L’outil « Nos Villes Vertes » de Kermap est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’outil « Nos Villes Vertes » de Kermap représente une avancée dans la cartographie de la végétation urbaine en France. Utilisant des données ouvertes telles que le Référentiel à Grande Echelle (RGE) et le CORINE Land Cover, cette plateforme offre une vision complète et homogène de la végétation arborée, comblant ainsi le manque de données exhaustives pour […]
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14:31
Phrases
sur Veille cartographie/*! elementor - v3.5.3 - 28-12-2021 */ .elementor-widget-text-editor.elementor-drop-cap-view-stacked .elementor-drop-cap{background-color:#818a91;color:#fff}.elementor-widget-text-editor.elementor-drop-cap-view-framed .elementor-drop-cap{color:#818a91;border:3px solid;background-color:transparent}.elementor-widget-text-editor:not(.elementor-drop-cap-view-default) .elementor-drop-cap{margin-top:8px}.elementor-widget-text-editor:not(.elementor-drop-cap-view-default) .elementor-drop-cap-letter{width:1em;height:1em}.elementor-widget-text-editor .elementor-drop-cap{float:left;text-align:center;line-height:1;font-size:50px}.elementor-widget-text-editor .elementor-drop-cap-letter{display:inline-block}“.
Elodie Poux – Cher Vlad 21/03/22 ‘5:15
“Cher Vlad, je me permets de te tutoyer et de d’appeler Vlad pour te donner un coté humain car physiquement tu serais plus proche de l’androïde que aurait mal tourné.”
Les Goguettes reprennent Hexagone de Renaud ‘4.30
“En avril je suis allé voter. Je suis un bon citoyen tu vois. Tu sais que dans d’autres pays voter, on aimerait bien avoir le droit. Ca me rappelle quand j’étais gamin, on me disait “fini ton casse dalle , dans d’autres pays ils meurent de faim”. J’ai tout mangé , ca change que dalle.
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11:37
La Tresse
sur Veille cartographie”
Chapitre 1 : Smita
On découvre le quotidien de Smita. Femme indienne de la caste des intouchable, femme et mère d’une petite fille. Son travail ingrat (vider à main nue les toilettes des plus riches) qu’elle ne veut pas transmettre à sa fille la décide à parler à son mari. Sa fille ira à l’école, ils ont soudoyé le professeur.
Chapitre 2 : Guilia
On découvre la vie que Guilia , jeune femme italienne qui aime lire, fille d’un chef d’entreprise. De génération en générations ils récupèrent parfois teignent et trie les cheveux pour en faire des perruques. Ce matin-là, elle ouvre l’entreprise, son père est en déplacement. Enfin le chapitre se termine sur une triste nouvelle : son père à eu un accident.
Chapitre 3 : Sarah
Sarah, mère de famille au canada et femme active. Elle exerce le métier d’avocate et s’est battu toute sa vie (à un rythme effréné) pour réussir professionnellement là ou la majorité des femmes ont échoué. Elle à divorcé 2 fois et à eu 3 enfant dont des jumeaux. Elle culpabilise énormément de ne leur consacrer que peu de temps.
« Les vêtements ont été préparés la veille par Ron, ils n’ont qu’à se débarbouiller et les enfiler pendant qu’Hannah remplit les lunchboxes, c’est une affaire qui roule, aussi vite que la berline de Sarah dans les rues de la ville, pour les déposer à l’école, Simon et Ethan en primaire, Hannah au collège. »
Chapitre 4 : Smita
1er jour d’école pour sa fille. Smita est pleine d’espoir pour sa fille. On découvre aussi que son mari chasse les rats en contrepartie d’avoir le droit des les manger.
Chapitre 5 : Guillia
Elle se souvient de moments avec son père qui est actuellement entre la vie et la mort. A l’hôpital, sa mère la convint d’assister à la fête religieuse de la ville pour avoir l’occasion de demander la guérison de son père. Avant qu’une de ses amies l’aperçoit, elle voit un indien refuser de retirer son turban et se faire emmener par les gendarmes. Elle repense par la suite à cet Indien.
Chapite 6 : Sarah
Sarah fait un malaise en pleine plaidoirie. Les pompiers l’emmènent à l’hôpital dont elle ressort contre l’avis du médecin.
« Elle déteste qu’on lui donne du Madame, le mot claque sur elle comme une gifle. Au Cabinet, tous le savent : on l’appelle Maitre ou Mademoiselle, jamais Madame. Deux fois mariée, deux fois divorcée, les effets s’annulent. »
Chapitre 7 : Smita
Sa fille revient avec son vêtement déchiré. Smita s’emporte puis réalise que sa fille s’est faite battre pour avoir refusé de balayer la classe. Sa fille n’a finalement pas accs à l’école.
Chapitre 8 : Guillia
Son père est toujours inconscient à l’hopitale. A la bibliothèque, elle croise son bel indien et lui conseille un livre. Elle passe un peu de temps avec lui et rentre tard prétextant quelle a crevé une roue de son vélo. On apprend également comment Kamal est arrivé en Italie et ses différents travails difficile qu’il a du faire avant de pouvoir obtenir un titre de séjour pour finalement faire un métier qu’il aime dans une huilerie.
Chapitre 9 : Sarah
Sarah fait des tests et apprend qu’elle a un cancer du sein de la taille d’une Mandarine.
« Dan l’affaire Sarah Cohen versus M », puisque tel sera désormais son nom de code, il y aura des attaques, des contre-attaques, des coups bas, aussi, sans doute. La partie adverse ne s’avouera pas vaincue si facilement, Sarah le sait, la mandarine est vicieuse, sûrement l’adversaire la plus retorse qu’elle ai eu a affronter. »
Chapitre 10 : Smita
Smita est hors d’elle. Elle songe à l’incident toute la nuit et essaye de convaincre son mari de prendre la fuite. On découvre également le sort réservé aux intouchables qui refusent de se soumettre ou s’enfuient.
Chapitre 11 : Guillia
Kamal et Guilllia sortent ensemble et se voient de plus en plus dans une cachette secrète le midi.
“Un jour elle essaye de l’entraîner mais il refuse. La mer est un cimetière, lui dit-il, et Guilia n’ose le questionner. Elle ne sait rien de ce qu’il a vécu, de ce que l’eau lui a volé.”
La mère de Guilia lui demande d’aller dans le bureau de son père pour récupérer un papier mais elle y découvre quelque chose dans un tiroir verrouillé.
“D’une main tremblante, elle donne un tour de cle. Le tiroir s’ouvre enfin : il renferme une liasse de papiers.. Guilia s’en saisit.
La sol, alors, se dérobe sous ses pieds. “
Chapitre 12 Sarah
Elle décide d’affronter seule la maladie. Ni ses enfants, ni son père/frère, ne sont au courant. Encore moins au travail, sauf qu’un jour elle croise son assistante à l’hôpital : Elle sait.
Chapitre 13 Smita
Smita, attend que son conjoint dorme et en pleine nuit s’enfuie avec sa fille. Elle lui a laissé l’adresse ou elles se rendent. Elle ne peut plus faire demi tour car elle récupéré en douce l’argent qu’elle avait donné au maitre d’école pour sa fille.
Chapitre 14 : Guilia
Son père , l’entreprise, la maison familiale hypothéquée.. Ils ont des dettes, les affaires vont mal. Guilia est triste, muette avec Kamal et (scène pitoyable) se met à pleurer quand elle voit une arraignée prise au piège dans sa baignoire.
Chapitre 15 : Sarah
La secrétaire a tout dit au cabinet. Toute le monde est différent avec elle et l’écarte des sujets.
Chapitre 16 Smita
Elle attendent le bus un long moment. Au moment de partir son mari apparait mais trop tard pour monter dedans. Le voyage est dur. Elle arrive à la gare et se fait escroquée de l’argent par le vendeur de billet. Sa fille a faim et elles n’ont plus rien. Une dame lui donne de la nourriture pour sa fille. On découvre que cette dame est veuve et comment les femmes veuves sont traitées en Inde.
Chapitre 17 Guilia
Elle annonce les dettes à sa famille Sa mère lui dit d’épouser le jeune homme relativement riche qui a des vues sur lui. Elle écrit à Kamal (lettre qu’elle laissera dans la cachette secrète pour lui dire au revoir en lui expliquant la situation. Le chapitre se clos sur Kamal qui vient à sa fenetre, la fait descendre. “c’est alors qu’un miracle se produit”
Chapitre 18 : Sarah
Elle est anéantie. On l’évince de plus en plus de son job , jusqu’à ce que le poste qu’elle voulaitt avoir (et pour lequel elle etait la mieux placé) soit remis à son concurrent.
Chapitre 19 Smita
Elles entre dans le train. Rencontre une dame qui s’arrête avant elle pour aller prier au temple. Smita décide de ne pas aller directement à sa destination mais de s’arrêter aussi pour remercier les dieux.
Chapitre 20 Guillia
Kamal lui donne une solution a son problème. Récuperer des cheveux indien puisque la source des problèmes de l’entreprise est que les italiens ne donnent plus leurs cheveux). Elle veut y croire.
Chapitre 21 Smita
Elles sont au temple et commencent l’assenions. Sa fille est faible. Elles trouvent refuge pour la nuit.
Chapitre 22 Sarah
De plus en plus abattue par le comportement de ses collègues, et ses cheveux qui tombent elle abandonne . Puis se ressaisit et décide de se prendre en main.
Chapitre 23 Guillia
Elle parle de l’idée d’importer des cheveux mais sa soeur et sa mère ne veulent pas. Elle est désespérée et vas coir son père à l’hopitale.
Chapitre 24 Smita :
Elle poursuivent leur pelrinage et on apprend que les pauvre en offrande donnent leurs cheveux. Elle et sa filles se font raser la tete. Tout ira bien maintenant avec cette offrande.
Chapitre 25 : Guillia
Son père est mort. Elle trouve la force de continuer quand meme en demandant aux salariée ce qu’elle veulent faire. Et remet l’entreprise en route.
Chapitre 25 Sarah
Sarah va chez un marchand de perruque. trouve celle de l’entreprise de guillia et trouve le courage de vivre
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19:39
Paris colonial et anticolonial
sur Les cafés géographiquesDorigny M., Ruscio A., 2023, Paris colonial et anticolonial. Promenades dans la capitale. Une histoire de l’esclavage et de la colonisation, Maisonneuve et Larose Nouvelles Éditions/Hémisphères-Éditions, Paris, 315 p.
Marcel Dorigny et Alain Ruscio livrent une importante publication, sur les traces, sur l’empreinte viaire et statuaire, dans l’espace public parisien, à travers quatre siècles d’histoire esclavagiste et coloniale. Ces deux historiens placent au cœur de leur recherche la traite négrière et les conquêtes coloniales. La posture intellectuelle adoptée évite tout excès de paradigme victimaire, toute proximité avec certaines positions woke contemporaines, et recommande une contextualisation des statues et des noms de rues qui sont en débat ou contestés. Cette publication, qui a demandé douze ans de recherches, a été conduite à son terme par Alain Ruscio, postérieurement au décès de Marcel Dorigny en 2021.
Deux composantes occupent une grande part de l’ouvrage, d’une part une recension des noms de rues, des places et des monuments, en lien avec la colonisation, présentés par arrondissement, d’autre part un long inventaire biographique des personnalités citées dans l’étude. La qualité de l’iconographie, en particulier photographique, souvent l’œuvre de Alain Ruscio et de Françoise Dorigny, mérite d’être soulignée.
La méthode retenue pour mesurer l’empreinte coloniale et anticoloniale, dans l’espace public, a recours à l’odonymie, à l’analyse des monuments, à celle des effigies, au contenu des musées et des cimetières. Par contre, les auteurs excluent les œuvres trop éphémères de l’art urbain.
Les deux historiens privilégient le terme de roman national, plus ouvert aux figures artistiques et aux personnalités religieuses, à celui de récit national, une notion davantage politique et moins inclusive. Il n’est donc pas surprenant que l’entrée sur le Panthéon, temple du récit national, soit assez restreinte, bien que commémorant certaines personnalités opposées à l’esclavagisme (Victor Schoelcher, Toussaint Louverture, Louis Delgrès). Mettre en avant le roman national permet également aux auteurs d’évoquer certaines figures littéraires : Albert Camus, André Breton, Louis Aragon, Roland Dorgelès, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Kateb Yacine.
Participant des recherches contemporaines et de la publication de la Liste des 318, réunie par l’historien Pascal Blanchard, à la demande du Président Emmanuel Macron, le volumineux inventaire biographique de cet ouvrage consacre une large part aux « nouveaux héros », dont les noms sont utilisés de manière croissante par les municipalités françaises, pour dire l’espace public. Ils ont pour noms Abd-el-Kader, Faraht Hached, la mulâtresse Solitude, Abdelkader Mesli, louis Delgrès, Franz Fanon, Toussaint Louverture. Les hommages récents aux femmes dans la colonisation ou dans la décolonisation, rendus à Paris, par une odonymie volontariste, sont judicieusement présentés (les sœurs Nadal, Isabelle Eberhardt, Madeleine Rebérioux).
Les auteurs insistent également sur le peu de noms liés au monde religieux, partisans ou opposés à la colonisation, dans l’odonymie parisienne (cardinal Lavigerie, le père Charles de Foucauld, Albert Schweitzer, la religieuse Anne-Marie Javouhey). Les figures musulmanes ayant gravité autour de la mosquée de Paris (Kaddour Benghabrit, Abdelkader Mesli), mais également Mohamed Akroun, font également partie de la recension biographique.
Le livre montre bien également, l’absence de deux régions du monde, dans le paysage viaire parisien : l’océan Pacifique et l’Afrique subsaharienne. À l’inverse, l’empreinte nominale des anciennes colonies françaises d’Amérique, sans recourir à une incarnation historique, mais au moyen de noms d’îles, de régions et de pays, maille le quartier dit de l’Olive, en fait le marché de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement. Il s’agit des rues de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Louisine, du Canada et de la place de la République Dominicaine.
Jean Rieucau, Professeur émérite de géographie, janvier 2024
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21:23
Protéger la forêt au pays du soja ? (Brésil)
sur Les cafés géographiquesLes Cafés Géo de Montpellier ont reçu Ludivine Eloy, directrice de recherche au CNRS et membre du laboratoire ART-Dev à Montpellier, afin de parler des causes et des conséquences sociales, économiques, politiques et surtout environnementales de la déforestation au Brésil.
La déforestation au Brésil
Le phénomène de déforestation au Brésil commence avec la colonisation au Sud et à l’Est du pays et progresse depuis, en direction du Nord et de l’intérieur des terres. Sur les 82 millions d’hectares de végétation naturelle perdus entre 1985 et 2020 (9,6 % de la superficie nationale), 71 millions d’hectares (86%) sont situés en Amazonie et dans le Cerrado, c’est-à-dire la moitié nord du pays, où se trouvent également l’essentiel des aires protégées (90%). Pendant cette période, le Brésil a innové dans la lutte contre la déforestation avec la mise en place de différents outils financés et issus de mobilisations locales, régionales et internationales. Malgré ces innovations la question reste la même, pourquoi la déforestation continue-t-elle de progresser ? Le Brésil a mis en place différents instruments de politique environnementale selon le statut foncier : alors que les aires protégées correspondent, pour la plupart, à des terres publiques, sur les propriétés privées, c’est le code forestier qui s’applique. Les aires protégées, dépendantes de l’Etat, bénéficient normalement d’un périmètre délimité, avec une équipe de protection. Cependant, le mandat de Bolsonaro a sapé ce système de contrôle, qui, combiné à une baisse drastique du budget, a conduit à un déboisement record dans les aires protégées. Les terrains privés sont régis par le code forestier. Ce code a été créé dans les années 1930 et a établi depuis 1965 deux nouvelles modalités : la Réserve Légale et l’Aire de Protection Permanente. Il impose aux propriétaires d’avoir sur leur terrain une réserve légale. Il s’agit d’un pourcentage de la propriété privée qui doit être préservé en végétation naturelle, avec un pourcentage qui varie selon la région considérée indiqué dans la loi : il varie entre 20% dans le Cerrado et 80% dans l’Amazonie.
Cependant, jusque dans les années 2000 le pays avait peu de moyens de contrôle de ces règles. Un tournant est marqué par l’arrivée à la tête du gouvernement de Luiz Inácio Lula da Silva, qui place Marina Silva au ministère de l’environnement. En effet, de nouveaux moyens sont mis en place afin d’endiguer le déboisement illégal. Parmi eux, entre autres, une police environnementale, l’usage de la télédétection pour contrôler les parcelles, le blocage des crédits bancaires des municipalités en tête de la déforestation. C’est à partir de 2005 que la déforestation diminue, ce qui s’avère être une nouvelle importante pour le Brésil qui peut par la suite se positionner de manière plus forte sur la scène internationale, notamment dans les négociations sur les changements climatiques. Le taux de déforestation remonte cependant en 2012 et s’accentue en 2019 sous la présidence de Jair Bolsonaro. Depuis 2021, le gouvernement du président Lula a remis en place une politique forte de lutte contre la déforestation en Amazonie, mais au détriment de la région du Cerrado.La région du Cerrado : un eldorado de l’exploitation ?
La baisse de la déforestation ne s’applique qu’à l’Amazonie. C’est en effet vers le Cerrado, un territoire composé majoritairement de terres privées, que la pression et l’utilisation agricole extensive des terres se sont déplacées. Légalement, dans le biome Cerrado, la réserve légale oscille entre 20% et 35% du territoire. En 2021 seulement 13,4% de ce territoire rentre dans le classement des aires protégées, contre 34,4% de l’Amazonie (où 65% des terres sont publiques). Même si depuis 2021, la politique de lutte contre la déforestation en Amazonie bat son plein, la déforestation dans le Cerrado ne cesse d’augmenter. En 2023 les chiffres le prouvent, avec une baisse de la déforestation de 7,4% en Amazonie et une hausse de 16,5% dans le Cerrado (Gabriela Monceau, 2023). Le Cerrado est la région des hauts plateaux centraux et la savane tropicale la plus riche en biodiversité du monde. La région alterne entre des prairies naturelles, des forêts sèches, humides, des palmeraies et des cours d’eau. Le Cerrado abrite par exemple le Jalapão, une mosaïque d’aires protégées qui abrite une grande biodiversité. Le Cerrado abrite les sources de huit des douze fleuves principaux du pays, ce qui lui donne le nom de “Château d’eau du Brésil”. Il s’agit en fait d’une « forêt inversée » composée d’arbres tortueux et petits avec un système racinaire très développé qui permet à l’eau de s’infiltrer et d’alimenter les nappes phréatiques. Toutes ces caractéristiques font du Cerrado un biome considéré comme sacrifié face à une déforestation deux fois plus élevée qu’en Amazonie. Le Cerrado, comme d’autres savanes, n’a été reconnu comme “utile à l’environnement” et donc comme un espace à protéger qu’à la fin des années 1990. Les forêts tropicales comme l’Amazonie étaient, elles, reconnues et protégées dans les années 1960. La protection tardive du Cerrado a contribué à faire de ce territoire un haut lieu de la déforestation. L’explosion de la production de soja à des fins d’exportation en Europe et en Asie (transformation du soja en nourriture pour l’élevage), dans les années 1990, est décisive dans ce processus. Aujourd’hui, la production de soja et les investissements se concentrent dans la région.Le rôle et le poids de la production de soja, de l’agroindustrie et de l’agrobusiness dans la déforestation et la réformation du code forestier.
Le soja[1] est le fer de lance de l’agriculture entrepreneuriale brésilienne. En effet, il représente à lui seul 20% de la surface cultivée, et ce sont plus de 45 millions d’hectares qui lui sont consacrés : il façonne ainsi le territoire brésilien. Le démantèlement progressif des politiques environnementales au Brésil, dans le but de favoriser l’implantation du soja, a commencé en 2012 avec le changement du code forestier appuyé par les lobbies de l’agrobusiness. Ce dernier consiste, entre autres, à réduire les Aires de Protection Permanente, les pourcentages réglementaires des réserves légales ; ou encore une diminution des moyens de contrôle du déboisement illégal, notamment dans les aires protégées. Bien qu’un système de compensation via un marché de quotas a été mis en place, ce dernier ne fonctionne pas. En outre, les réserves légales peuvent être déplacées d’un lieu à un autre, permettant de choisir des lieux moins propices à l’agriculture. Cette nouvelle réglementation favorise l’expansion agricole et donc la déforestation.
Un autre point central de la réforme du code forestier en 2012 est la création du Cadastre Environnemental Rural (CAR). Outil de contrôle contre la déforestation, ce registre obligatoire conditionne l’obtention de prêts bancaires, mais reste auto déclaratif. On constate une quasi absence de contrôle sur les informations rentrées par les agriculteurs (taille de la parcelle, taille de la réserve, etc.) et laisse une part de fraude possible. L’adhésion en masse au CAR s’explique par des campagnes d’enregistrement sur le terrain, financées en partie par le “Fonds Amazonie”. En effet, l’équivalent de 90 millions d’euros est utilisé entre 2008 et 2020 de ce fonds pour financer la mise en place du CAR.
Pourtant, le CAR est la condition pour obtenir des licences de déboisement et des droits d’eau. Des conflits émergent donc : entre l’accès à l’outil pour des personnes sans titre de propriété et les figures de l’agrobusiness, et entre les agriculteurs et les aires protégées.
Le soja était auparavant cultivé par des petites entreprises familiales, aujourd’hui l’agro-industrie les absorbe en prenant la forme de plus grosses entreprises familiales ou de sociétés d’investissement qui se développent en filiales. Ce secteur déploie par ailleurs un discours environnemental qu’il convient d’analyser. Dans les faits, les entreprises sont multi-situées et organisées en filiales. Elles peuvent donc se positionner sur les fronts de déforestation via leurs filiales et afficher un contrôle du déboisement et le respect de la loi dans les zones dites « consolidées ». Ainsi, le soja induit de nombreux conflits socio-environnementaux, notamment dans la préservation des ressources et de l’accaparement de celles-ci.Quelles conséquences pour ces territoires : liens entre conflits de déboisement, conflits hydrauliques et d’usage
Dans l’ouest de l’État de Bahia, un scénario de conflit autour des ressources hydriques et forestières a émergé, opposant les agriculteurs de l’agrobusiness aux petits exploitants. Cette lutte est alimentée par une utilisation intensive de l’eau par le secteur de l’agrobusiness, mettant en péril l’équilibre hydrique de la région. Face à cette situation, les communautés locales ont pris l’initiative de clôturer les sources des rivières (veredas) dans le but de protéger la ressource en eau, essentielle à la survie de plus de 3000 familles. Ces clôtures sont pourtant peu de chose face au déploiement de systèmes d’irrigation en pivot sur les plateaux en amont, utilisés par les grands agriculteurs, privant ainsi les communautés locales de leur accès à cette ressource vitale.La surexploitation de l’eau a conduit à une diminution significative du volume et du débit du Rio Grande. A l’échelle du Cerrado, c’est environ une perte de 15% des réserves d’eau. Cette réduction drastique affecte également les canaux d’irrigation ancestraux, cruciaux pour la culture durant la saison sèche par les petites exploitations, mettant en péril les moyens de subsistance de nombreuses populations locales.
En parallèle, l’intensification de la culture du soja a eu des conséquences dévastatrices sur les écosystèmes. L’arrachage des systèmes racinaires, essentiels à la rétention et à la circulation de l’eau, a engendré une érosion accélérée des sols. Cette dégradation combinée à l’amendement des sols en calcaire a perturbé la capacité d’infiltration de l’eau, ce qui, associé au pompage croissant de l’eau souterraine, favorise ainsi la baisse du niveau de la nappe phréatique. Ce rabaissement de la nappe a augmenté les risques de feux de tourbières (incendies souterrains), aggravant davantage la détérioration des écosystèmes locaux.
Conclusion
Face à ces défis multiples et interconnectés, la collaboration des communautés locales pour préserver les ressources naturelles et restaurer l’équilibre écologique s’avère cruciale, mais il est également essentiel de mettre en évidence et de quantifier l’impact environnemental de l’agrobusiness. Ces actions collectives visent non seulement à assurer l’accès équitable à l’eau, mais aussi à protéger les écosystèmes fragiles du Cerrado, nécessitant une approche durable et collaborative pour un avenir environnemental plus viable dans la région de l’ouest de l’État de BahiaUn constat grave et des enjeux multiples et interconnectés
Les enjeux de géopolitique environnementale, de déforestation, de gestion hydrique de conflits agro-pastoraux et de conflits d’usage sont liés. La stratégie du secteur agroindustriel et des réglementations gouvernementales a des impacts environnementaux et sociaux qui alimentent les inégalités sociales. Historiquement, un contre-pouvoir se dresse face à ces pratiques à travers des associations locales, régionales, organisées en fédération, mais qui se focalisent sur les problématiques foncières. Les ONG (Organisations Non Gouvernementales) ont une position ambivalente et tentent surtout de produire des informations environnementales. Ces structures, agissant à différentes échelles, pointent du doigts les irrégularités de réglementations contournées.Des pistes futures
Un des enjeux de la régulation de l’agriculture semble s’orienter vers le numérique et la télédétection, mais les outils de vérification restent peu nombreux et peu appliqués. Il serait intéressant de pousser les chercheurs à travailler sur cette thématique. Un durcissement des réglementations brésiliennes et européennes permettrait également de protéger les ressources de bois et d’eau. Finalement, la responsabilité du consommateur entre aussi en jeu par le biais d’une responsabilisation et d’une sensibilisation à ce qui compose les produits consommés.Esmée Parada, Sarah Traoré, Laura Delaunay
Compte rendu du Café Géo du 15/11/2023
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12:27
Où trouver des cartes pour vos randonnées ?
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Lorsque vous vous aventurez en pleine nature, la nécessité d’une carte topographique s’impose ; l’utilisation d’une simple carte routière serait vouée à l’échec. Les cartes topographiques, telles que celles produites par l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) en France, se démarquent par leur échelle détaillée, offrant une représentation précise du relief. Ce dernier […]
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1.Évolution des Habitudes Touristiques En 2017, une transition significative dans le comportement des Français a été observée, marquée par le fait que près de 80% d’entre eux ont opté pour la préparation en ligne de leurs vacances. Cette tendance souligne un détachement progressif des canaux traditionnels au profit d’approches plus digitalisées dans la planification des […]
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QGIS Server, MapServer et GeoServer : Comparaison des trois serveurs cartographiques
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1.Etude des trois serveurs cartographiques Les serveurs cartographiques, tels que MapServer, QGIS Server et GeoServer, jouent un rôle crucial dans la diffusion et la gestion des données géospatiales. Chacun de ces serveurs présente des caractéristiques distinctes, des avantages et des inconvénients qui les rendent adaptés à des contextes d’utilisation spécifiques. a) MapServer: MapServer, pionnier dans […]
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La modernisation du réseau ferré allemand grâce au LIDAR : Partie 2
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Introduction aux Systèmes de Perception Basés sur Capteurs dans le Ferroviaire Les nouveaux systèmes de perception basés sur capteurs permettent aux trains d’analyser avec précision leur environnement et leur position, jouant un rôle crucial dans la surveillance des voyages en train. Ces systèmes, combinés à la technologie de conduite de train automatique (ATO), sont des […]
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Le journal d’Aurélie Laflamme
sur Veille cartographie“Le Journal d’Aurélie Laflamme” est une série de romans écrits par India Desjardins, racontant les péripéties et les aventures d’une adolescente québécoise, Aurélie Laflamme, à travers ses journaux intimes.
Le premier livre de la série, intitulé “Le Journal d’Aurélie Laflamme – Extraterrestre… ou presque !”, nous présente Aurélie, une adolescente de 14 ans confrontée aux hauts et aux bas de l’adolescence. Elle navigue à travers les défis de l’école, les amitiés, les premiers amours et les changements familiaux, tout en exprimant ses pensées et ses émotions dans son journal intime.
L’histoire se concentre sur les expériences personnelles d’Aurélie, sa vision du monde, ses rêves, ses désirs et ses inquiétudes typiques de l’adolescence. C’est une série divertissante et touchante, qui aborde avec humour et sensibilité les questions que rencontrent les jeunes durant cette période charnière de leur vie.
/*! elementor - v3.5.3 - 28-12-2021 */ .elementor-heading-title{padding:0;margin:0;line-height:1}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title[class*=elementor-size-]>a{color:inherit;font-size:inherit;line-height:inherit}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-small{font-size:15px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-medium{font-size:19px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-large{font-size:29px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-xl{font-size:39px}.elementor-widget-heading .elementor-heading-title.elementor-size-xxl{font-size:59px}Chapitre 1-Aurélie est punie par sa mère pour une blague faite à sa prof (relou) de Math (ne pas regarder les frères Scott)
– Elle dine, se vexe que sa mère ne se souvienne pas d’une anecdote de son enfance et essaye sans succès de négocier pour voir quand même l’épisode.
-De nouveau dans sa chambre, elle pense à ce qu’elle voudrait : se réconcilier avec sa meilleure amie, que sa mère soit plus présente, et pense à son père décédé les larmes aux yeux
“si vous étiez capable de rendre les biscuits aux brisures de chocolats bons pour la santé ce serait génial parce que je pourrais en manger plus. Ma mère ne limiterait pas ma consommation à 3 biscuits par repas et je ne serais pas obligée de manger les autres en cachette.”
-Sa mère pense que sa fille est triste à cause de la punition et lui avoue qu’elle a enregistré l’épisode et que sa blague était drole. Elle a rdv avec le proviseur le lendemain et promet de plaider sa cause.
Temps de conflits froids vs reconciliations
Chapitre 2-Elle dit avoir choisit d’aller dans une école de fille pour le secondaire. Avant elle a eu des histoires avec une ancienne amie pour des problèmes de garcons.
“Tout ca pour dire que je suis sortie avec William pendant 1 semaine. A 11ans, je jouais encore à la poupée barbie. Je sais c’est vieux pour jouer encore à la poupée barbie mais je n’étais pas capable de m’en empecher et j’adorais ma barbie mèche bleue car je la trouvais rebelle. William riait un peu de moi, avec raison j’imagine. D’ailleurs j’aimerais que sur les boites de poupée barbie il y ait écrit officiellement l’age auquel on est sensé arreter de jouer avec sans passer pour “jeune”.
-William lui avait demander se s’embrasser, elle lui avait dit de se laver les dents et des personnes s’étaient moquées d’elle.
Trahison de sa part et comportement pueril vs bonne résolution et comportement mature (volonté d’aller dans une école de fille).
Chapitre 3-Sa mère a rencontré son directeur et Aurélie la suspecte d’avoir craqué dessus. Horreur ! + Le directeur à dit à sa mère qu’elle pourrait avoir de meilleurs résultats si elle travaillait plus.
Amour de sa mère vs dégout + plans imaginé pour contré cet amour (maladie de peau du directeur)
-Elle ne peut manger avec personne d’autre que Catherine avec qui elle mange depuis el début du secondaire mais elles sont fachées car elle a gaffé et l’a affiché devant des gens. On en apprend plus sur leur relation via le souvenir de leur rencontre + un test d’amitié issue d’un magasine.
Chapitre 5-Elle est allée manger des crepes chez sa grand mère. Elle aime les crepes mais pas la conversation qui l’ennuie.
-Elle dit a sa mere qu’elle ne veut plus y retourner. Sa mere lui dit qu’elle est égoiste car elle était la seule personne qui pouvait lui rappeler son fils
-Elle raconte le jour ou elle a appris la mort de son père il y a 5 ans.
Chapitre 6En classe de bio (qu’elle aime grace à la prof), elle s’imagine extraterrestre. A la fin du cours, la prof lui dit qu’elle n’écoute pas, puis elles ont eu une discussion amicale.
Chapitre 7Elle écrit à sa meilleure amie pour se voir
Chapitre 8Elle mange encore dans les toilettes et se rend compte que sa meilleure amie aussi. Elles se rabibochent. Elle lui parle du directeur et de sa mère. Une histoire de fin du monde prévue dans l’apres-midi occupe ses pensées.
Chapitre 9elles jouent à l’arcade. Pour se faire pardonner sa boulette , elle doit danser sur du britney spears . Elles chahutent en essayant d’afficher l’autre de plus en plus (“elle met du papier dans son soutif” , “elle dors sur un oreiller avec l’image de robert pattinson” etcc) et se font expulser de l’arcade, sauf qu’une fois à l’exterieure elle se rend compte qu’il y a des affaires de son sac qui sont tombées. Un gas les lui ramasse et les lui donne. Parmi ses affaires il y a un tampon et elle prétend qu’il ne lui appartient pas. Malaise. Son amie vient à sa rescousse et prétend que c’est une mini flute… fou rire. Le soir elle repense a ce garcon et à la honte puis à l’oreiller avec l’image de robert pattinson et se dit que ce n’est pas une mauvaise idée.
Chapitre 10Elle se fait réveiller par des vendeuses de balayette qui font du porte à porte. Sa mère n’est pas là. Quand sa mère rentre elle lui dit que c’est “ménage” aujd. Elle mangent ensemble et parlent de son père. pour ne pas que sa mere ne pleure , elle fait le pitre.
Chapitre 11Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
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12:01
Accrocher le regard
sur Icem7Qu’est-ce qui retient notre attention ? Dans le flot d’informations dans lequel nous baignons en permanence, il arrive que quelque chose accroche notre regard. C’est le eye catching content, le graal que recherche toute personne souhaitant communiquer.
Je reçois chaque jour des dizaines de courriels, que je ne peux pas tous lire. Dans ce flot, un titre a capté mon attention, il y a quelques jours : walking or cycling 30 minutes per day. Dans mon filtre personnel, les mots-clés walk ou marche sont très réactifs. Cela m’a conduite à cette image :
Une carte statistique qui parle de marche, cela ne pouvait pas m’échapper ! Cette image, indéniablement accrocheuse, m’a sauté aux yeux, avec ses couleurs très brillantes, jaune radieux, vert éclatant, rouge lumineux.
Le message de cette carte est loin d’être aussi brillant que ses couleurs ! D’ailleurs, le commentaire qui accompagne la carte souligne : « si le pourcentage est très variable d’un pays à l’autre, dans aucun pays une majorité de personnes ne se déplace à pied ou à vélo au moins une demi-heure par jour ». Pour l’ensemble des 27 pays pris en compte, moins de 2 personnes sur 10 atteignent cette durée ! Et pendant ce temps-là, les maladies chroniques de tout type prolifèrent…
J’aurais imaginé trouver un autre contraste entre les pays du nord et du sud, ces derniers bénéficiant d’un climat plus clément. Les aléas de la météo ne sont apparemment pas un frein pour les piétons et les cyclistes. Les pays avec les pourcentages les moins bas sont aussi les pays de faible superficie.
Cela a éveillé ma curiosité : j’ai eu envie de creuser le sujet, d’abord pour trouver une représentation cartographique moins agressive pour mes yeux, ensuite pour remonter à la source des données.
À la source des donnéesLa source des données, c’est évidemment Eurostat. Sa base de données contient des centaines d’indicateurs, rigoureusement classés dans une arborescence détaillée. Celui que je cherche se trouve logiquement dans Santé > Déterminants de santé > Activité physique.
L’explorateur de données d’Eurostat, Data Browser pour les intimes, permet de visualiser ces données sous plusieurs formes. La première est un tableau statistique de 27 lignes : une par pays, une de moins depuis que le Royaume-Uni vogue de son côté.Sa base
Le tableau comprend plus de colonnes que j’imaginais, puisque l’indicateur en question se décline selon 3 critères : sexe, âge et niveau de formation. Cela valait la peine de creuser le sujet ! L’explorateur de données offre aussi des possibilités de datavisualisations : diagrammes et cartes. Pas de courbes d’évolution possibles ici, car l’indicateur n’est disponible que pour l’année 2019. Voici la carte que j’obtiens pour l’indicateur global Marcher et faire du vélo au moins 30 minutes par jour :
La palette de couleurs est nettement moins agressive que pour la première : je préfère. L’adage dit « des gouts et des couleurs, on ne discute pas. » Il convient toutefois de trouver un équilibre : de la couleur oui, mais pas trop !
La carte est dépouillée de la surcharge des chiffres : plus reposant et plus lisible. Les valeurs se retrouvent indiquées au survol de chaque pays : une ébauche d’interactivité très utile. L’image est également allégée du palmarès illustré avec les drapeaux des pays cités : une surcharge visuelle qui détournait de l’essentiel.
La légende est curieusement positionnée, avec toujours un découpage en 6 classes, mais selon une discrétisation moins adaptée : elle ne met pas en évidence l’écart entre les Pays Bas (44 %) et les pays suivants (autour de 20 %). Dans cet export au format png, la carte ne comporte pas de titre, ni de rappel du nom de l’indicateur (ce dernier est présent en dessous de la carte dans l’export au format pdf).
Plus actifs (ou moins inactifs) :
les hommes ou les femmes ?Maintenant que j’ai découvert que l’indicateur auquel je m’intéresse se décline selon d’autres critères, je suis curieuse de voir quelles informations supplémentaires cela apporte. Par exemple, existe-t-il des différences notables entre les hommes et les femmes ?
L’explorateur de données d’Eurostat me permet d’obtenir une carte pour chaque colonne du tableau de données, en particulier, une pour les hommes et une pour les femmes. Sauf que, pour chaque carte, la discrétisation est recalculée automatiquement et elle est chaque fois différente. Les cartes ne sont donc pas comparables entre elles.
Il y a quelques années, j’aurais tout naturellement utilisé une application fonctionnant avec Géoclip pour créer les cartes de mon choix. Aujourd’hui, je m’en vais explorer d’autres outils de cartographie thématique en ligne. Voyons par exemple ce qu’il est possible de construire avec Khartis, l’outil de création de cartes thématiques proposé par l’Atelier cartographique de Sciences Po.
Dans le Data Browser d’Eurostat, j’exporte très simplement la table de données dont j’ai besoin. Après un petit détour par un tableur, j’importe cette table dans Khartis, d’un rapide copier-coller. La Tchéquie se convertit aisément en République tchèque pour établir la jointure avec les 27 pays du fond de carte.
Reste le paramétrage de la visualisation qui demande plus de soin. Je choisis le même découpage en tranches de valeurs pour les 2 cartes hommes et femmes, afin d’obtenir deux représentations cartographiques comparables.
Pour finir, l’export est possible dans plusieurs formats : png ou svg. Le format svg est très pratique, car plus facilement modifiable pour une personnalisation plus poussée.
Le résultat obtenu en png convient déjà très bien. Khartis propose un joli choix de palettes de couleurs pour les dégradés : bien contrastées, sans être trop agressives.
Il y a beaucoup d’éléments personnalisables : titre, position de la légende, dimensions, couleur des éléments d’habillage, ajout d’étiquettes…
Pour finir, il est possible de sauvegarder le projet, pour le conserver ou le transmettre à une autre personne. Je n’ai pas testé cette possibilité, mais c’est une bonne idée.
Voilà les 2 cartes que j’obtiens, avec les femmes à gauche et les hommes à droite :
Les pays les plus foncés et les plus clairs restent à peu près les mêmes. Les hommes sont (un peu) plus actifs que les femmes. Apparaissent toutefois quelques différences selon les pays. Cependant, les cartes thématiques ne sont pas les mieux à même de les faire ressortir.
Je fais donc appel à mon conseiller en datavisualisation préféré. Il me suggère un outil dont il est fan : Datawrapper. L’objectif annoncé dès la page d’accueil : No code or design skills required. Là encore, un copier-coller de la table de données, quelques réglages pour choisir les paramètres, dans un cadre bien guidé. Et hop, un graphique en barres horizontales, qui montre mieux les différences :
Ce graphique met en évidence que les pays où les femmes sont proportionnellement les plus nombreuses à se déplacer à pied ou à vélo sont aussi les pays où les femmes devancent les hommes dans cette pratique. Bravo et merci à ces 3 pays, Pays-Bas, Danemark, Finlande. Je n’ai jamais eu l’occasion d’y voyager. Je sais cependant qu’ils sont connus pour disposer d’aménagements confortables, qui encouragent et facilitent les modes actifs de déplacement.
Ce n’est pas une découverte, la cartographie thématique est un moyen puissant de « faire parler les données ». Pourtant, un graphique tout simple permet parfois une lecture plus directe et efficace. C’est ce qui ressort régulièrement des exemples que choisit Éric dans ses interventions, en formation, en conférence ou en accompagnement. Certes, il existe des outils pour créer facilement des cartes et des graphiques. Pour éviter de tomber dans le piège de produire des images aussi multicolores que des perroquets, mieux vaut connaître les fondamentaux de sémiologie graphique.
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1:46
Felt group : le nouveau contributeur dans les proejt de QGIS
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Felt group est reconnu pour son rôle actif dans le développement de solutions dans le monde des SIG Open Source. Felt group ? Le « Felt Group » est un contributeur majeur dans les projets de QGIS. Ils sont le premier sponsor phare de QGIS pour les années 2023, 2024 et 2025, et soutiennent financièrement le développement […]
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23:53
L’Atlas archéologique de la France
sur Veille cartographieCet article L’Atlas archéologique de la France est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Loin d’être une simple compilation de données, offre une immersion fascinante dans l’histoire complexe et multiforme de la France, mettant en lumière les vestiges enfouis qui témoignent des civilisations passées. Genèse de l’atlas L’Atlas archéologique de la France représente une collaboration fructueuse entre l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et les éditions Tallandier. En […]
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15:58
Calculatrice Raster de QGIS : Analyse et Traitement
sur GeomatickLa calculatrice Raster de QGIS est un mystère pour vous? Cet outil SIG est utile pour manipuler les données matricielles spatialisées. On peut par exemple s’en servir pour cibler certains pixels d’un raster ou encore combiner différentes bandes spectrales d’images satellites. Certes, la calculatrice raster ne supplante pas un script… Continuer à lire →
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8:45
Je vous raconte mon expérience en alternance chez Makina Corpus Formation
sur Makina CorpusArrivée en avril 2022 en stage chez Makina Corpus, j'ai saisi l'opportunité qui m'était offerte de continuer en alternance dans le centre de formation pour réaliser ma Licence Responsable du Développement Commercial.
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19:44
Prettymapp : faire du SIG plus simplement
sur Veille cartographieCet article Prettymapp : faire du SIG plus simplement est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
« Prettymapp » est une bibliothèque python et un outil fascinant. Il permet de créer des cartes artistiques et détaillées en utilisant des données d’OpenStreetMap aidant à transformer des cartes simples en œuvres d’art visuellement attrayantes. Disponible sous forme d’application web [https:] Prettymapp se distingue par sa simplicité d’utilisation et sa flexibilité. En effet, il permet aux […]
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11:58
Recension d'ouvrages de cartographie historique
sur Cartographies numériques
Matthew Edney a recensé sur son blog "Mapping as a process" une liste d'ouvrages de cartographie historique parus durant l'année 2023. Parmi la liste, on trouve quelques ouvrages accessibles en open data.
Ouvrages disponibles en open data :- Trudel, Claude. 2023. Atlas du Québec en Amérique et dans le monde : Cartes et plans géographiques et historiques du 16e siècle à nos jours, Le monde en images, Centre collégial de développement de matériel didactique, collège de Maisonneuve.
URL : [https:]]
Ce livre propose trois types de documentation : un répertoire chronologique de cartes et de plans, depuis le 16e siècle jusqu’à nos jours?; plusieurs cartes et plans commentés?; une bibliographie exhaustive. Le répertoire chronologique contient une sélection de cartes et de plans relatifs au Québec. Les liens pointent vers les documents numériques originaux, dans les collections de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Archives de Montréal, Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque du Congrès, et autres. - Lange, Diana, and Oliver Hahn. 2023. Colours on East Asian Maps: Their Use and Materiality in China, Japan and Korea between the Mid-17th and Early 20th Century. Leiden : Brill.
URL : [https:]]
« Les couleurs sur les cartes de l’Asie de l'Est. Leur utilisation et leur matérialité en Chine, au Japon et en Corée entre le milieu du XVIIe et le début du XXe siècle » (voir ce billet) - Alexander, Isabella. 2023. Copyright and Cartography : History, Law, and the Circulation of Geographical Knowledge. London: Bloomsbury Academic.
URL : [https:]]
Ce livre explore les histoires étroitement liées de la cartographie et du droit d'auteur en Grande-Bretagne depuis le début de la période moderne jusqu'à la Première Guerre mondiale, en se concentrant principalement sur les XVIIIe et XIXe siècles. Adoptant une approche multidisciplinaire et faisant un usage intensif des archives, il s'agit du premier compte rendu historique détaillé de la relation entre les cartes et le droit d'auteur. À ce titre, il examine comment l’émergence et le développement du droit d’auteur ont affecté les cartographes et le commerce des cartes et comment l’application du droit d’auteur au domaine de la cartographie a affecté le développement de la doctrine du droit d’auteur. Ses explorations jettent un nouvel éclairage sur la circulation des connaissances géographiques, les différentes cultures d’auteur et de créativité, ainsi que les liens entre le droit d’auteur, la culture de l’imprimé, la technologie et la société. - Jeske, Martin. 2023. Ein Imperium wird vermessen : Kartographie, Kulturtransfer und Raumerschließung im Zarenreich (1797–1919). Berlin : De Gruyter.
URL : [https:]]
Ce livre porte sur la cartographie et les mesures de la Russie tsariste au XIXe et au début du XXe siècle. Il considère l'étude topographique et cartographique du plus grand pays du monde comme un aspect de la territorialisation de la Russie et examine l'importance des transferts culturels depuis l'Europe occidentale. Les cartes interprétées ici révèlent les images fragmentaires de cet immense empire qui ont été créées au cours du processus.
Articles annexes
La grille de Jefferson ou comment arpenter le territoire américain
Derrière chaque carte, une histoire (série de billets)
L'histoire par les cartes (série de billes)
Rubrique cartes et atlas historiques
- Trudel, Claude. 2023. Atlas du Québec en Amérique et dans le monde : Cartes et plans géographiques et historiques du 16e siècle à nos jours, Le monde en images, Centre collégial de développement de matériel didactique, collège de Maisonneuve.
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2:20
FME Desktop vs FME Server (FME flow) : Un Duo Puissant pour la Gestion des Données Géospatiales
sur Veille cartographieCet article FME Desktop vs FME Server (FME flow) : Un Duo Puissant pour la Gestion des Données Géospatiales est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La gestion efficace des données géospatiales repose sur des outils robustes et polyvalents, et dans l’écosystème de Safe Software, FME Desktop et FME Server se distinguent en tant que partenaires indispensables, chacun apportant des atouts uniques à la table. FME Desktop : L’Art de la Conception Visuelle FME Desktop, tel un atelier de conception graphique, […]
Cet article FME Desktop vs FME Server (FME flow) : Un Duo Puissant pour la Gestion des Données Géospatiales est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
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2:19
Cartovandalisme, alors on en parle ?
sur Veille cartographieCet article Cartovandalisme, alors on en parle ? est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le cartovandalisme, un phénomène émergent, se caractérise par la dégradation intentionnelle de cartes géographiques, souvent perçue comme une forme d’expression artistique alternative. Cet acte soulève des questions sur la nature de l’art urbain, les motivations derrière de tels actes, et suscite des débats sur la légitimité de cette pratique. Qu’est-ce que c’est ? Le cartovandalisme […]
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18:48
Parcellaires agraires et dynamiques d'exploitation du sol dans la longue durée (projet Parcedes)
sur Cartographies numériques
Le projet PARCEDES, financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), a pour but d’étudier l’organisation et l’évolution des parcellaires agraires – ou limites de champs – de la Protohistoire à nos jours. Cette analyse se déroule sur quatre terrains différents situés entre la France (Vendée et territoire Nîmois), l’Italie (vallée de l’Ombrone – Toscane) et l’Angleterre (South Hams – Devon) et implique plusieurs institutions et centres de recherche (entre autres, Université Rennes 2, Université de Sienne, Université de Newcastle et l’INRAP).Ce choix reflète le souci de confronter des espaces différents et/ou similaires mais complémentaires du point de vue:
- du contexte géographique et topographique,
- des limites agraires existantes (fossés, earth banks, crêtes de labour…)
- du poids historique de l’héritage romain
- des usages économiques des terres
- des expériences scientifiques locales
L’ANR Parcedes, en se positionnant dans le champ des travaux de l’école française d’archéogéographie, qui évalue, sur le long terme, le rôle joué par le temps et les sociétés dans la transmission des planimétries (agraires et urbaines), poursuit trois objectifs :
- Faire l’histoire de la variabilité spatiale et temporelle de l’emprise humaine sur les espaces ruraux et des manières selon lesquelles les sociétés ont composé avec les spécificités et contraintes des milieux géographiques
- Élargir la notion de patrimoine aux structures agraires encore visibles dans les campagnes européennes
- Démontrer que ces parcellaires constituent un objet de recherche utile pour penser la durabilité des projets d’aménagements actuels des espaces ruraux.
Cette approche comparée entre quatre terrains et cette synergie collective vise à identifier des scenarii généraux d’évolution des parcellaires agraires, sans pour autant écraser les diversités locales. Toutes les données collectées au cours de l’ANR, sur tous les terrains de recherche, sont traitées et modélisées, puis mises à disposition sur un webSIG en open access hébergé par la TGIR Huma-Num via le consortium « Projets Time Machine ».
Version inédite des 3 webSIG de l’ANR PARCEDES :
La parcelle dans tous ses états (ouvrage en open access)
Articles connexes
Cartographier le parcellaire des campagnes européennes d’Ancien Régime
L'histoire par les cartes : le mouvement des enclosures en Grande Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles
L'histoire par les cartes : la carte archéologique de Paris
Atlas archéologique de la France
Des images Lidar pour rendre visible l'invisible. L'exemple de l'archéologie
Humanités numériques spatialisées (revue Humanités numériques, n°3, 2021)
WorldCover (ESA), une couverture terrestre de l'occupation du sol à 10m de résolution
Dynamic World : vers des données d'occupation du sol quasi en temps réel ?
Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)
OneSoil, la carte interactive des parcelles et des cultures en Europe et aux Etats-Unis
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15:54
Derrière chaque carte, une histoire : Colombia Prima ou la carte détaillée de l'Amérique du Sud en 1807
sur Cartographies numériquesColombia Prima est le nom d'une carte détaillée de l'Amérique du Sud avec ses différentes possessions coloniales, telles qu'elles pouvaient exister sur le continent au début du XIXe siècle. La carte monumentale mesure 110 cm par 79 cm. Elle a été dessinée par le cartographe anglais Louis Stanislas D'Arcy Delarochette et publiée en 1807 par William Faden, géographe de Sa Majesté et de Son Altesse Royale le Prince de Galles. Elle se compose de 8 feuilles détaillées avec différentes échelles. Il s'agit d'une compilation réalisée à partir de nombreuses sources qui sont toutes énumérées en dessous du titre. Le but est de « délimiter l'étendue de notre connaissance de ce continent à partir des dernières enquêtes espagnoles et portugaises ».
Colombia Prima (1807) ou l'Amérique du Sud par William Faden (source : David Rumsey Map Collection)
La carte constitue une référence et a été utilisée pour régler de nombreux conflits frontaliers à travers le continent. Les limites des dominations espagnoles, portugaises, françaises et hollandaises y sont nettement reconnaissables par des couleurs vives réhaussant les frontières. Par sa taille et sa précision, la carte de William Faden ne peut être comparée qu'à la carte d'Aaron Arrowsmith publiée à la même époque. Si on la compare à la carte de Cruz Cano y Olmedilla de 1775, rééditée par Faden en 1790, elle est beaucoup plus précise et montre le découpage colonial de l'Amérique du sud juste avant la vague des indépendances des années 1810-1820. La carte de Faden de 1807 a fait l'objet de plusieurs rééditions, dont celle de James Wyld dans les années 1860 montrant l'apparition de nouveaux états ainsi que le développement du chemin de fer dans certaines zones.
Colombia Prima ou carte de l'Amérique du Sud vers 1860 (source : David Rumsey Map Collection)
La carte de 1807 Colombia Prima fait référence à une Colombie qui contient encore toute l'Amérique du Sud. Si on la compare à la Mapa de Colombia publiée quelques années plus tard en 1827 par José Manuel Restrepo, on s'aperçoit que la Colombie ne couvre plus tout le continent, mais seulement les territoires que nous reconnaissons aujourd'hui comme appartenant à la Colombie, au Panama, à l'Équateur, au Venezuela et à certaines parties de la Guyane et du Brésil. Comme le montre Lina Del Castillo, « Restrepo a besoin d'une carte de la Colombie scientifiquement informée qui permettrait de faire reconnaître son indépendance vis-à-vis de toutes les puissances étrangères » (Castillo, 2018).Mapa de Colombia (1827) par José Manuel Restrepo (source : David Rumsey Map Collection)
Carmen Marques Rodrigues a écrit un article sur les conditions de production de la carte de 1807 dans un numéro spécial de la revue História e Cultura consacré à La culture imprimée à l’époque moderne : débats et possibilités (XVe-XVIIIe) publié en portugais en 2023. Dans cet article (disponible en open data), elle s'intéresse aux relations entre la culture imprimée et les intérêts diplomatiques portugais à la fin du XVIIIe siècle. Elle met notamment en évidence le rôle de Luís Pinto de Sousa Coutinho (1735-1804), vicomte de Balsemão, pour fournir plusieurs cartes du Brésil au géographe anglais William Faden (1749-1836), dans le but d'influencer la conception d'une Amérique portugaise sur la carte Colombia Prima publiée en 1807. Selon Carmen Rodrigues, la carte Colombia Prima représente la synthèse des connaissances géographiques portugaises sur la Brésil, accumulées tout au long du XVIIIe siècle. En participant à cette construction, le Vicomte de Balsemão avait l'intention d'utiliser l'autorité de la carte pour montrer les limites des possessions portugaises en Amérique du Sud, consolidant ainsi auprès d'une opinion publique éclairée les limites continentales du Brésil face à une Amérique espagnole sur le point de s'effondrer.
Selon l'historienne Lina del Castillo, Francisco Miranda a eu une grande influence sur ce travail et « l’indice le plus évident qui suggère que Colombia Prima pourrait refléter la vision de Miranda, c’est précisément le titre » (Castillo, 2012, p. 385). En renommant l'Amérique du Sud Colombie, Faden corroborait les aspirations indépendantistes de Miranda, qui utilisait cette nouvelle appelation pour faire référence à un continent indépendant (Castillo, 2012, p. 385 et 2017, p. 119). Quelques années plus tôt, en 1783, Miranda entreprit un voyage à travers les États-Unis et c'est lors de cette tournée qu'il découvrit le nom par lequel les Républicains nord-américains désignaient autrefois l’Amérique : Columbia. « L'argument selon lequel le Nouveau Monde devrait porter une partie du nom de Christophe Colomb à la place d'Américo Vespucci circulait déjà dans les Amériques et en Europe depuis le début du XVIe siècle » (Castillo, 2017, p. 116). En effet, comme le montre l'historienne Andréa Doré, les cartes avec leurs « éléments rhétoriques de persuasion, de propagande ou de spéculation » sont capables de nommer et de renommer la géographie selon les circonstances (Doré, 2020, p. 213). C'est ainsi qu'au XVIe siècle, certains cartographes ont décidé d'appeler la partie sud du nouveau continent découvert par Colomb Peruana, s'inspirant des immenses richesses du Pérou. En élargissant le nom à l'ensemble continent, ces hommes voulaient que les richesses péruviennes soient également présentes sur l'ensemble de ces terres.
Comme le montre Carmen Rodrigues, « la cartographie, souvent considérée comme un miroir objectif de la réalité géographique est, en fait, profondément influencée par une myriade d’intérêts sociaux, politiques et économiques. Les représentations visuelles des territoires et des frontières dans les cartes ne sont pas simplement une transcription impartiale des contours géographiques, mais reflètent activement les intentions et les perspectives des individus qui ont façonné ces représentations. Au sein de la société des Lumières, hommes politiques et individus liés à l’État, la circulation de l'information et des objets cartographiques devient une composante stratégique. Le réseau de relations entre géographes, diplomates, dirigeants et collectionneurs influence la production et la diffusion de cartes, qui ne se sont pas produites en vase clos. Grâce à ces connexions, les cartes n'étaient pas seulement des représentations neutres de données géographiques, mais reflétaient des programmes plus larges » (Rodrigues, 2023, p. 118-119).
Sources :
Rodrigues, Carmen (2023). Colombia Prima : As Relações entre Cultura Impressa e os Interesses Diplomáticos Portugueses no Final do Século XVIII [Colombia prima. Les relations entre la culture imprimée et les intérêts diplomatiques portugais à la fin du XVIIIe siècle], História e Cultura. Dossiê Temático. Cultura impressa no período moderno : debates e possibilidades (XV-XVIII), v.12, n.2, dez/2023. URL : [https:]]
Del Castillo, Lina. (2012). La cartografía impresa en la creación de la opinión pública en la época de la independencia [Le rôle de la cartographie imprimée dans la création de l'opinion publique pendant la période de l'indépendance]. Dans Francisco A. Ortega Marínez et Alexander Chaparro Silva (éd.), Disfraz y pluma de todos: Opinión pública y cultura política, siglos XVIII y XIX (377-420). Bogotá : Universidad Nacional de Colombia et Helsinki URL : [https:]]
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Une story map pour découvrir le voyage d'Albert Kahn en Amérique du sud (1909)
Derrière chaque carte, une histoire. La cartographie du détroit de Magellan entre science et imaginaire
Derrière chaque carte, une histoire. La carte de Gough et les îles perdues de la baie de Cardigan
Derrière chaque carte, une histoire : la carte des chemins royaux dans les Cévennes (1703)
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10 ans de partenariat entre CartONG et le GIS Centre de MSF
sur CartONG (actualités)Depuis 10 ans maintenant, CartONG et le GIS Centre de MSF collaborent. Entre missions de terrain, soutien à distance, réponses aux urgences et réflexions stratégiques, retour sur une décennie de partenariat autour du SIG dans la réponse humanitaire.
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Cartographier pour le web avec bertin
sur Carnet (neo)cartographiqueCamarades cartographes, vous connaissez bien évidemment le célèbre Jacques Bertin. Mais connaissez-vous la bibliothèque bertin ?
bertin.js est une bibliothèque JavaScript consacrée à la réalisation de cartes statistiques vectorielles dont le développement a débuté en novembre 2021. La bibliothèque a été nommée ainsi en hommage au géographe français Jacques Bertin (1918 – 2010) et ses travaux fondateurs sur la sémiologique graphique dont l’influence est aujourd’hui encore majeure dans le domaine de la visualisation de données. Néanmoins, la bibliothèque ne propose en aucun cas un décalque de la sémiologie graphique de Jacques Bertin, mais plutôt des méthodes de représentations classiques telles que présentées dans les différents manuels de cartographie. La bibliothèque repose sur de nombreuses dépendances open source, principalement liées à l’écosystème D3.js mais également sur des bibliothèques spatiales telles que jsts, turf et proj4js. Elle est publiée sous licence MIT. Un “wrapper” de cette bibliothèque est également disponible dans les langages R et Python.
Explications
Ingénieur de recherche CNRS en sciences de l'information géographique. Membre de l'UMS RIATE et du réseau MIGREUROP / CNRS research engineer in geographical information sciences. Member of UMS RIATE and the MIGREUROP network.