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14:00
Testez QGIS 4 avant tout le monde
sur GeotribuEssayez QGIS 4 en avant-première ! Comme tout logiciel, open source ou propriétaire, QGIS repose sur d'autres logiciels ou bibliothèques. Des dépendances dont la principale est Qt.
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10:14
L’UX au service de la communication de la transition écologique : retour sur un atelier de co-design dans les Pays de la Loire
sur Makina CorpusAfin de relever le défi de la transition écologique, l’Observatoire de la Transition Écologique (TEO) des Pays de la Loire a organisé un atelier UX de réflexion sur des outils accessibles et efficaces.
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8:18
Contre-cartographie : ce que Google Maps ne vous montre pas
sur Cartographies numériques
Source : « Contre-cartographie : ce que Google Maps ne vous montre pas » (Tracks, ARTE)- 00:00 Introduction
- 01:01 Contre-cartographie : l'espace est politique
- 06:59 Cartographie sensible : dessiner ses émotions
- 13:01 Cartographie amoureuse : regarder l’environnement
Pour trouver son chemin, et de préférence avec l’itinéraire le plus rapide, nombreuses sont les cartes dans nos poches : Google Maps, Waze, etc. Elles peuvent nous géolocaliser en temps réel, mesurer les distances parcourues, mais aucune d’entre elles n’est capable de représenter les ressentis et les vécus liés à nos déplacements. La contre-cartographie vient rebattre les cartes, et bouscule notre rapport utilitaire à l’espace. Ici, pas question de suivre la supposée objectivité scientifique, on veut représenter le monde tel qu’on le vit pour mieux mettre en avant les problématiques invisibles à l'œil nu : dynamiques raciales, enjeux environnementaux ou même nos propres questionnements intérieurs.
Tracks part à la rencontre de celles et ceux qui spatialisent les enjeux sociétaux et cartographient notre intime. L’artiste canadienne Larissa Fassler dessine les contours des inégalités qu’elle lit dans les espaces publics. Le danseur et performeur Mathias Poisson porte son attention sur le vivant et suit ses sens pour cartographier sa subjectivité. Stéphanie Sagot, quant à elle, œuvre à retranscrire le monde sous un prisme éco-sensible avec des cartes-peintures de paysages.
Pour compléter
Bien que les globes virtuels ne puissent parvenir à traduire les réalités humaines et sociales depuis le ciel, il arrive que certaines d'entre elles se révèlent assez brutalement. C'est le cas par exemple de ces messages d'appel à l'aide ("HELP") inscrits au sol sur un terrain vague situé en plein coeur de Los Angelès et relevés par Google Maps en 2023 (ces inscriptions sont encore visibles aujourd'hui).
Le terrain vague se situe dans une zone abandonnée de Los Angelès coincée entre des voies de chemin de fer et d'autoroutes, repère de trafics en tout genre. Les mots "Help", "traffico", "Federal" et "LAPD" ont été inscrits au sol déclenchant une vague de spéculations
— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 27, 2025
2/ pic.twitter.com/VWBHsreakPLe terrain vague avec ces inscriptions se situe à proximité de la station d'hélicoptères de la police et les policiers survolent constamment cette zone, ce qui laisse penser que ces inscriptions leur seraient peut-être destinées... [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 27, 2025
4/ pic.twitter.com/pTm4EVHmV1
Lien ajouté le 9 février 2025Ces messages énigmatiques de détresse et d'appel à l'aide sont visibles aussi dans le paysage urbain en dehors du terrain vague [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 27, 2025
6/ pic.twitter.com/LpTeQx8KuE
Articles connexes???Le Plan Carte™ nouveau est arrivé ! Dedans, il y a : - un mastodonte de la cartographie - des frontières qui apparaissent et disparaissent - une chanson absolument nécessaire Comment Google redessine le monde ? @lesechosfr.bsky.social www.youtube.com/watch?v=DRfi...
— Jules Grandin (@julesgrandin.bsky.social) 9 février 2025 à 21:24
[image or embed]
La carte, objet éminemment politique. Cartographie radicale par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz
Pour un spatio-féminisme. De l'espace à la carte (Nepthys Zwer)
La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?
La carte, objet éminemment politique : les cartes de manifestations à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux
La carte des ZAD en France : entre cartographie militante et recensement des projets contestés
Dire et changer le monde avec les cartes (émission "Nos Géographies" sur France-Culture)
Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire (Atlas Autrement)
Sous le calque, la carte : vers une épistémologie critique de la carte (Denis Retaillé)
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19:36
Des changements multiformes dans la disponibilité en eau avec un climat plus chaud
sur Cartographies numériquesSource : Gu, B., Zhou, S., Yu, B., Findell, K. L. & Lintner, B. Multifaceted changes in water availability with a warmer climate, npj Climate and Atmospheric Science, 8, 31 (2025).
Des chercheurs de l'Université de Pékin analysent l’impact du réchauffement climatique sur la disponibilité en eau. L’étude montre une variabilité accrue entre zones humides et zones arides amplifiant inondations et sécheresses. Les zones humides (Amazonie, Asie du Sud-Est) connaîtront une hausse marquée des précipitations saisonnières (+20%), entraînant des inondations et affectant les écosystèmes aquatiques. Cette intensité des pluies menace aussi les infrastructures et les populations riveraines. En Afrique du Nord et en Asie centrale, l’aggravation des sécheresses affectera gravement les ressources agricoles. La diminution des précipitations et l’évaporation accrue réduiront les réserves hydriques, accentuant la vulnérabilité des communautés rurales.
Distribution globale des régimes hydroclimatiques (source : Gu & al., 2025)
Résumé
Le réchauffement climatique modifie les schémas spatiaux et saisonniers de la disponibilité en eau de surface, affectant le ruissellement et le stockage de l'eau terrestre. Cependant, une évaluation complète de ces changements dans divers hydroclimats reste manquante. Nous développons une approche d'ensemble multi-modèles pour classer l'hydroclimat terrestre mondial en quatre régimes distincts en fonction de la moyenne et de la saisonnalité de l'eau de surface. Celle-ci devrait devenir de plus en plus variable dans l'espace et le temps. Les régions humides à faible et forte saisonnalité sont susceptibles de connaître des augmentations plus concentrées jusqu'à 20 % du ruissellement en saison humide. j soulignant des augmentations potentielles de la vulnérabilité liée aux inondations. Les régions à faible saisonnalité présentent des augmentations plus rapides de l'humidité du sol pendant la saison humide et des diminutions plus rapides pendant la saison sèche, augmentant la probabilité de pénurie d'eau et de sécheresse. Inversement, les régions sèches à forte saisonnalité sont moins sensibles au changement climatique. Ces résultats soulignent les impacts multiformes du changement climatique sur les ressources en eau mondiales, nécessitant la nécessité de stratégies d'adaptation selon les différents régimes hydroclimatiques.
Disponibilité des données
Toutes les données utilisées dans cette étude sont disponibles en ligne. Les simulations du modèle CMIP6 sont accessibles au public ainsi que la réanalyse ERA5. L'évaporation GLEAM et les précipitations GPCC sont également mises à disposition.
Articles connexes
Quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ? (France Stratégie)
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Une cartographie réglementaire incohérente menace silencieusement les rivières et les ruisseaux
Progrès en matière d'eau potable, d'assainissement et d'hygiène dans les écoles (2015-2023)
Connaître l'état des eaux souterraines de l'Union européenne (projet Under the Surface)
L'évaporation des lacs dans le monde : une tendance à la hausse
Nappes d'eau souterraine : bilan de l’évolution des niveaux en 2022-2023 (BRGM)
Conflits liés à l'eau : les prévisions du site Water, Peace and Security
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Rapport mondial des Nations Unies 2019 sur la mise en valeur des ressources en eau
Etudier les risques de pénurie d'eau dans le monde avec l'Atlas Aqueduct du WRI
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8:23
Carte cosmographique jaïne du continent de la pomme rose
sur Cartographies numériquesSource : A Jain Cosmographic Map of the Rose?Apple Continent [Carte cosmographique jaïne du continent de la pomme rose], Leventhalmap.org
Le Leventhal Map and Education Center consacre une très belle storymap à une carte cosmographique issue du jaïnisme. Le jaïnisme, religion née en Inde au Ve siècle avant notre ère, met la connaissance au cœur de la foi. Elle s’est interrogée sur la place de l’homme dans le monde en développant une cosmologie détaillée, véritable pilier de son enseignement. Les cartes cosmographiques, peintes sur tissu, représentent le plus souvent le monde médian où vivent hommes et animaux. C'est celui qui a reçu le plus d’attention car c’est le lieu où l’on peut atteindre la délivrance. Des textes canoniques le décrivent avec précision et des peintures viennent lui apporter un support visuel. Ses cartes figurent parfois dans les manuscrits des traités consacrés à l’astronomie et à la cosmologie, disciplines, avec les mathématiques, qui ont toujours fait partie des bases de l’enseignement au sein des communautés monastiques jaïnas (Balbir & Petit, 2018).
Carte du continent des pommiers roses, XIXe siècle, Gujarat, Inde (source : collection MacLean SID 25250)
Autour du mont Meru, une haute montagne décrite aussi dans la mythologie brahmanique, se déploie l’île du Pommier rose (Jamb?dv?pa), qui désigne le continent indien pour les jaïnas, entourée par l’océan de Sel (Lava?asamudra). Au centre, le disque jaune bordé de rouge porte l'inscription Meru en écriture devanagari. Touchant à peine le disque jaune central se trouvent les quatre montagnes Gajadanta, littéralement en forme de « défenses d'éléphant », qui entourent le mont Meru. Les motifs géométriques reproduits de manière symétrique rappellent la technique des mandalas.
La collection MacLean possède deux autres cartes du XIXe siècle représentant les deux continents et demi (Adaidvipa) où le continent de la pomme rose (Jambudvipa) se trouve au centre. Ces deux cartes ont été peintes sur tissu et ont probablement été réalisées au Gujarat, en Inde.
Pour aller plus loin
Nalini Balbir, Jérôme Petit. La cosmologie jaïna. Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2018, 56, pp.136-143. [https:]]
Jainpedia, the Jaine Universe online, [https:]]
L'Adaidvipa pata, carte cosmographique jaïn montrant les deux continents et demi (Adaidvipa) du monde médian (Wikipédia)
A?h??dv?pa. Peinture cosmologique jaïna. Gallica, [https:]]
Articles connexes
L'histoire par les cartes : Le Monde vu d’Asie, une histoire cartographique
L'histoire par les cartes : les représentations cartographiques de Kyoto pendant la période Tokugawa (1603–1868)
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La Lémurie : le mythe d'un continent englouti. La cartographie entre science et imaginaire
Expositions du Leventhal Map and Education Center
Story maps et autres cartes narratives
Cartes et atlas historiques
Projections cartographiques
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14:00
Bilan 2024, voeux 2025
sur GeotribuDans un monde rythmé par les invectives, place à une rétrospective et des perspectives. Coup d'oeil dans le rétro 2024 avant de regarder la route 2025.
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18:49
Densité du trafic maritime mondial et effets sur le réchauffement climatique
sur Cartographies numériques
Source : Nikos Benas, Jan Fokke Meirink, Rob Roebeling, « Tracking the impact of shipping pollution on Earth's climate », 2024 (Eumetsat).Les observations par satellite révèlent comment la pollution maritime affecte les nuages, les effets locaux ayant des répercussions de grande envergure à l'échelle de la planète. L'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (EUMETSAT) a consacré en février 2024 un article à la question de la pollution engendrée par le trafic maritime. Les traces de navires couvrent de grandes parties du globe et sont généralement concentrées dans des couloirs. La plupart de ces couloirs de navigation se situent dans l’hémisphère nord, comme ceux qui longent les côtes d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe, ou ceux qui traversent l’océan Pacifique.
Carte mondiale des émissions de dioxyde de soufre (SO?) du transport maritime international en 2010
(source : Eumetsat)Les données satellitaires sont l'une des rares sources d'information disponibles pour étudier l'effet du transport maritime sur les nuages ??et le bilan énergétique de la Terre. Les auteurs ont pu comparer les propriétés des nuages ??affectés par les aérosols de combustion avec celles des nuages ??non affectés, à partir d'un ensemble de données sur l'Afrique et l'Europe sur une période allant de 2004 à nos jours. L'étude confirme un signal clair de l'effet du transport maritime sur les nuages ??au-dessus du corridor.
En 2020, l'Organisation maritime internationale (OMI) a imposé de nouvelles réglementations visant à limiter l'utilisation du soufre dans le carburant des navires (IMO sulphur Limit 2020 for Ships Fuel Oil). Ces réglementations suggèrent que la réduction des émissions d'aérosols de combustion des navires a diminué la luminosité des nuages ??au-dessus des couloirs de navigation et, par conséquent, a pu affecter les températures mondiales. Depuis l'introduction des nouvelles réglementations, les nuages ??au-dessus du corridor de navigation ont des gouttelettes plus grosses qu'auparavant. Ce résultat est une indication claire de ce qui peut être réalisé en peu de temps avec des réglementations ciblées. Bien que les changements observés dans la région semblent confirmer le premier effet indirect des aérosols, ces résultats doivent être traités avec prudence. Comme la période d'application de la nouvelle réglementation ne couvre que trois ans (2020-23) et que l'augmentation observée du rayonnement solaire n'est pas directement imputable au corridor de navigation, il faudra conduire l'analyse sur davantage d'années avant de pouvoir en tirer des conclusions plus définitives. Les satellites du futur (radiomètre de température de surface de la mer et des terres de Sentinel-3 et imageur météorologique METImage) aideront à mieux surveiller les nuages ??de basse altitude à l'échelle mondiale.
Les données Meteosat sur la période 2004 à aujourd'hui sont issues du Climate Monitoring Satellite Application Facility (CM SAF). Les données sur la densité du trafic maritime mondial sont issues d'une collaboration entre la Banque mondiale et l'Organisation maritime internationale (OMI), dérivées des positions horaires des navires reçues par le système d'identification automatique (AIS) entre janvier 2015 et février 2021.
Pour compléter
« Y-a-t-il un lien entre la baisse des émissions de SO? des navires et les hausses de températures en Atlantique Nord ? » (Source : Citepa)
Le 3 juillet 2023 a été publié un article du site spécialisé Carbon Brief, repris par le World Economic Forum, écrit par les chercheurs Zeke Hausfather et Piers Forster, qui s’intéresse à l’impact des réductions d’émissions de SO? des navires sur le réchauffement climatique. Le 1er août 2023, un communiqué de l’agence européenne Copernicus (programme de l’UE pour l’observation et la surveillance de la Terre) a aussi publié un communiqué sur cette question. Les oxydes de soufre ont indirectement une action de refroidissement climatique car ils servent de noyaux de nucléation à des aérosols dont l’albédo est assez élevé. Les aérosols, en diffusant, réfléchissant ou absorbant la lumière du soleil, réduisent la quantité de rayonnement solaire atteignant les couches inférieures de l’atmosphère. Le SO? peut donc avoir un effet indirect refroidissant. Le Giec considère qu’il y a certes « des preuves solides indiquant un effet négatif significatif des aérosols sur le forçage radiatif » [autrement dit un effet refroidissant] mais qu’il reste « des incertitudes considérables » (source : Giec, AR6, WG1, Ch.7, section 7.3.3.4).
Il est donc possible que, pendant des années, les aérosols soufrés engendrés par les émissions de SO? des navires aient atténué une partie du réchauffement climatique induit par les émissions de gaz à effet de serre par ailleurs. La réduction drastique des émissions de SO? associée à la mesure dite OMI-2020 aurait alors pu réduire cet effet de refroidissement et donc donner un effet d’accélération au réchauffement, en particulier en Atlantique Nord. Les experts de Copernicus indiquent que le rôle du SO? dans le changement climatique fait l’objet de débats depuis longtemps, et qu’il n’y a pas encore de consensus clair. Ils rappellent cependant que, d’après les travaux de chercheurs chinois publiés en 2022, le transport maritime international ne serait responsable que d’environ 3,5% des émissions mondiales de SO?.Articles connexes
CLIWOC. Une base de données climatologiques des océans à partir des journaux de bord des navires (1750-1850)
Global Fishing Watch, un site pour visualiser l'activité des navires de pêche à l'échelle mondiale
Cartes et données sur l'impact de la pêche sur les écosystèmes marins (Sea Around Us)
Vers de possibles variations dans la répartition des stocks de poissons (dans et hors ZEE) en raison du changement climatique
Une carte réactive de toutes les ZEE et des zones maritimes disputées dans le monde
Le site Marine Traffic permet de visualiser la densité des routes maritimes
Shipmap, une visualisation dynamique du trafic maritime à l'échelle mondiale
OpenSeaMap, la cartographie nautique libre
40 ans de piraterie maritime dans le monde (1978-2018) à travers une carte interactive
Entre maritimisation des échanges et mondialisation de l'information : de quoi l’incident de l'Ever-Given est-il le nom ?
L'effondrement du pont de Baltimore : quels effets sur le commerce maritime mondial ?
Calculer le bilan carbone de nos déplacements aériens
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20:12
Cshapes 2.0, un jeu de données SIG pour visualiser l'évolution des frontières de 1886 à 2019
sur Cartographies numériques
CShapes 2.0 est un jeu de données SIG qui cartographie les frontières des États et des territoires dépendants de 1886 à 2019. Il s'appuie sur le jeu de données précédent et l'améliore en étendant la couverture temporelle de 1946 à l'année 1886 (suite à la Conférence de Berlin sur le partage de l'Afrique) et en cartographiant les frontières des colonies et autres dépendances. Le jeu de données est fourni par site de l'École polytechnique fédérale de Zurich dans le cadre de travaux de recherche conduits sur les conflits internationaux.Il existe deux versions de l'ensemble de données, basées sur le codage de Gleditsch et Ward (1999) ou sur le codage Correlates of War des États indépendants. Les changements de frontières ont été codés sur la base de l'ensemble de données Territorial Change Dataset de Tir et al. (1998), de l'Encyclopedia of International Boundaries de Biger (1995) et de l'Encyclopedia of African Boundaries de Brownlie (1979). L'ensemble de données peut être téléchargé dans divers formats et est également accessible via le package R CShapes.
La version actuelle de CShapes peut être facilement consultée via le visualiseur interactif CShapes ou via le format pays-année prêt pour la recherche fourni par le portail GROW Research Front-End.
Le package R CShapes permet d'accéder facilement aux données de l'environnement statistique R. Vous pouvez également télécharger la dernière version (2.0) des données brutes CShapes directement au format CSV, TXT, GeoJSON, Shapefile, SQL et package R.
Le jeu de données, disponible en open data, est largement réutilisé notamment par des cartographes ou des journalistes (voir par exemple cette brève histoire de la Syrie en cartes par The Economist).
Pour en savoir plus :
Schvitz, Guy, Seraina Rüegger, Luc Girardin, Lars-Erik Cederman, Nils Weidmann et Kristian Skrede Gleditsch. 2022. Mapping The International System, 1886-2017: The CShapes 2.0 Dataset. Journal of Conflict Resolution 66(1): 144–61.
Carl Muller-Crepon, Guy Schvitz, Lars-Erik Cederman. 2022. Shaping States into Nations: The Effects of Ethnic Geography on State Borders.
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Un jeu de données SIG sur les fleuves qui servent de frontières dans le monde
Jeu de données SIG sur le classement des métropoles mondiales
Données SIG sur les écorégions terrestres
Fonds de cartes pour utiliser dans un SIG
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14:00
Travailler avec du JSON et PostgreSQL
sur GeotribuStocker des données au format json dans PostgreSQL, les consulter... et tout ça avec les données du recensement de l'INSEE pour l'exemple.
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13:38
Émissions CO? de la consommation électrique en temps réel (Electricity Maps)
sur Cartographies numériquesLa mission d'Electricity Maps est d'organiser les données sur l'électricité mondiale pour favoriser la transition vers un système électrique véritablement décarboné. Le site de cette société fournit des données sur l'intensité carbone provenant de la consommation d'électricité de plus de 200 pays ou régions dans le monde.
Émissions CO? de la consommation électrique en temps réel (source : Electricity Maps)
La carte fait apparaître en vert les pays qui produisent une électricité moins carbonée du fait de leur choix de développer l'énergie hydroélectrique (Brésil, Norvège, Islande, Québec) ou l'énergie nucléaire (France). A l'opposé, en brun apparaissent les pays encore très dépendants des énergies fossiles pour la production de leur électricité (Allemagne, Pologne, Russie, Inde, États-Unis, Argentine). La carte peut varier en fonction du temps (cas des éloniennes ou du solaire qui fonctionnent davantage à certaines périodes de l'année). Il est possible de remonter jusqu'en 2017 pour mesurer les évolutions.
L'intensité carbone mesure le caractère propre de la consommation d'électricité dans une zone à un moment donné. Elle représente le nombre de grammes de dioxyde de carbone (CO?) libérés dans l'atmosphère pour chaque kilowattheure (kWh) d'électricité consommée.
En d'autres termes, l'intensité carbone représente l'empreinte carbone de 1 kWh consommé dans cette zone. Cette empreinte est mesurée en gCO?-eq (grammes d'équivalent CO?), ce qui signifie que chaque type de gaz à effet de serre peut être converti en son équivalent CO? en termes de potentiel de réchauffement climatique sur 100 ans (par exemple, 1 gramme de méthane émis a le même impact sur le réchauffement climatique pendant 100 ans qu'environ 34 grammes de CO? sur la même période). L'intensité carbone de la production d'électricité d'une zone est déterminée par le mix de production d'électricité et les facteurs d'intensité carbone associés. Il existe deux types de facteurs d'émission affichés sur la carte : les facteurs par défaut et les facteurs régionaux.
Les sources de données ayant servi pour la carte sont regroupées sur GitHub.
Pour compléter
« L’énergie solaire dépasse le charbon pour la première fois dans la production d’électricité de l’UE en 2024 » (Le Monde).
« Bilan de l'électricité européenne 2025 » (Ember). Le rapport sur l'électricité européenne analyse les données de production et de demande d'électricité pour l'année 2024 dans tous les pays de l'UE-27 afin de comprendre les progrès de la région dans la transition des combustibles fossiles vers l'électricité propre.
« Le charbon, une consommation toujours en hausse en dépit du changement climatique » (Géoconfluences).
« Comment le Royaume-Uni est devenu le premier pays du G7 à abandonner progressivement l'énergie au charbon » (CarbonBrief).Articles connexes
La cartographie des centrales électriques dans le mondeCartographie des projets de combustibles fossiles : comment réduire le risque de "bombes carbone" ?
Vers un registre mondial des combustibles fossiles
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Les plus gros émetteurs directs de CO?, en France en 2019
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Valider les types énumérés Django en base de données
sur Makina CorpusApprenez à mettre en place une contrainte SQL permettant de valider les types énumérés en base de données à l’aide de l’ORM Django.
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19:59
Quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ? (France Stratégie)
sur Cartographies numériques
Source : « Quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ? » (France Stratégie, rapport janvier 2025).Dans un rapport publié le 20 janvier 2025, France Stratégie étudie plusieurs « trajectoires d’évolution » de la demande en eau. Les scénarios sont marqués par une « demande pour l’irrigation [qui] augmente fortement », l’agriculture se substituant au secteur énergétique comme « le premier préleveur avec environ un tiers des prélèvements ». Elle entraîne, dans presque toutes les configurations, une hausse des volumes consommés (c’est-à-dire non directement restitués au milieu) notamment pendant les mois les plus chauds, alimentant de futurs conflits d’usage.
Ce travail, commandé à l’automne 2023 par la Première ministre, étudie entre 2020 et 2050 les évolutions théoriques des prélèvements en eau et des consommations associées, c’est-à-dire la part des prélèvements évaporée, selon trois scénarios prospectifs. Le premier, appelé « tendanciel », prolonge les tendances passées. Le deuxième, baptisé « politiques publiques », simule la mise en place de politiques publiques récemment annoncées. Le troisième, dit « de rupture », se caractérise par un usage sobre de l’eau. Entre 2020 et 2050, dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée, la demande annuelle stagne dans le scénario tendanciel (+ 1 %) et diminue dans les scénarios politiques publiques (- 24 %) et de rupture (- 47 %), notamment du fait de la baisse de la demande pour la production énergétique dans la vallée du Rhône. La demande pour l’irrigation augmente fortement et devient majoritaire. À la di érence de la production énergétique, l’irrigation consomme la majorité de l’eau prélevée en raison de l’évapotranspiration des plantes. Aussi les consommations augmentent-elles substantiellement dans les scénarios tendanciel (+ 102 %) et politiques publiques (+ 72 %). Dans ce dernier scénario, elles sont multipliées par plus de deux dans près d’un quart des bassins versants. Seul le scénario de rupture permet de contenir l’augmentation des consommations (+ 10 % par rapport à 2020) dans la configuration climatique la plus défavorable étudiée. Avec l’augmentation de la part de l’agriculture dans les prélèvements, la demande en eau sera davantage concentrée au cours des mois les plus chauds de l’année, quand la ressource en eau est au plus bas dans les milieux aquatiques. Une prochaine publication de France Stratégie quantifiera les tensions entre la ressource en eau disponible et cette demande.
À télécharger :
Note d'analyse 148 - Quelle évolution de la demande en eau d’ici 2050 ? - Janvier 2025)
Rapport - La demande en eau Prospective territorialisée à l’horizon 2050 - Janvier 2025)« Pour éviter de futurs conflits sur l’eau, il faudra moins en consommer, notamment dans l’agriculture, prédit France Stratégie » (Le Monde).
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4:34
Une carte en relief de 13 000 ans révélée par une collaboration internationale
sur Cartographies numériquesSource : « Une carte en relief de 13 000 ans révélée par une collaboration internationale mêlant archéologie, géologie et ingénierie » (Mines de Paris).
C’est en janvier 2025 que Médard Thiry, chercheur au centre de Géosciences de Mines Paris-PSL, et Anthony Milnes, chercheur à l’University of Adelaide, ont décrit une gravure datant de plus de 13 000 ans dans l’abri de La Ségognole 3, à Noisy-sur-École, en Seine-et-Marne, au sud de Paris. Cette gravure, identifiée comme la plus ancienne carte tridimensionnelle connue au monde, témoigne des capacités étonnantes des sociétés humaines du Paléolithique supérieur. Publiée dans l’Oxford Journal of Archaeology, cette étude révèle comment les humains préhistoriques utilisaient l’art et l’ingénierie pour représenter leur quotidien et leurs mythes [...]
L’abri de La Ségognole 3 est remarquable à plusieurs égards. En effet, il fait partie des trois seuls abris attribués au Paléolithique identifiés dans les grès de Fontainebleau. Ces abris constituent également les sites ornés paléolithiques les plus septentrionaux actuellement connus en Europe. Datant de la fin de la dernière glaciation, cet environnement se caractérise par des sols gelés pendant une grande partie de l’année. Les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur y établissaient de grands campements en bordure de la Seine, stratégiquement positionnés sur les routes migratoires des grands gibiers, essentiels à leur subsistance [...]
La comparaison des reliefs et des écoulements gravés sur le site avec les caractéristiques géomorphologiques de la vallée de l’École, où se situe l’abri, révèle une correspondance frappante. La terrasse correspond aux platières de grès, parsemées de mares et de zones humides, qui dominent la vallée. Le réseau d’écoulement gravé rappelle les vallées divagantes et marécages tels qu’ils existaient avant les aménagements humains, tandis que les dépressions dans la partie basse évoquent les marais et étendues d’eau libre qui ponctuaient autrefois la vallée.
Cette découverte ne constitue pas une « carte » au sens moderne, avec ses distances, directions et indications précises. Elle s’apparente plutôt à une représentation tridimensionnelle miniature, illustrant le fonctionnement d’un paysage. Pour les peuples du Paléolithique, la direction des cours d’eau et les caractéristiques fonctionnelles du terrain semblaient primordiales, bien davantage que nos concepts contemporains de distance ou de temps.
Les communautés du Paléolithique supérieur n’avaient probablement pas besoin de cette carte pour se repérer dans un paysage qu’elles pouvaient observer directement depuis le sommet de la colline. Alors, pourquoi un tel aménagement ? Cette représentation tridimensionnelle miniature pourrait avoir rempli plusieurs fonctions : un outil pour planifier des chasses en visualisant les déplacements des animaux en fonction du relief, un marqueur territorial pour signifier des zones d’importance stratégique ou symbolique, ou encore un support de transmission des connaissances entre membres du groupe ou générations [...]
Pour aller plus loin :
Thiry, M., and Milnes, A. (2024), Palaeolithic map engraved for staging water flows in a Paris basin shelter. Oxford Journal of Archaeology, [https:]]
Communiqué de presse de l’University of Adelaide : World’s oldest 3D map discovered, [https:]]Articles connexes
L'histoire par les cartes : la dalle ornée de Saint-Bélec, la plus ancienne carte d'Europe ?
Cartes : des plans sur la planète (émission Eurêka sur France Culture)
L'histoire par les cartes : l'Atlas historique mondial de Christian Grataloup (avec la revue L’Histoire)
L'histoire par les cartes : l'Atlas historique de la France (L'Histoire - Les Arènes)
L'histoire par les cartes
Cartes et atlas historiques
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8:21
La carte des pays qui interdisent TikTok : une carte en constante évolution
sur Cartographies numériquesTikTok est une application mobile de partage de courtes vidéos et d'images, ainsi qu'un réseau social, lancée en 2016. Développée par l'entreprise chinoise ByteDance pour le marché non chinois, l'application accessible en Chine est dénommée Douyin (soumise à la vision du Parti communiste chinois sur les contenus et sources appropriés). TikTok est rapidement devenue très populaire chez les jeunes internautes atteignant, selon la plate-forme, plus d'un milliard d'utilisateurs dont 22 millions d'utilisateurs actifs mensuels en France (source : Wikipédia).
Dans le monde, plusieurs pays restreignent ou interdisent TikTok pour différentes motifs moraux ou politiques. L'Inde, le Pakistan, l'Afghanistan, la Jordanie, le Kirghizstan, le Népal, la Somalie ont totalement prohibé l'application chinoise pour des raisons religieuses, pour ne pas « promouvoir l'obscénité » ou préserver « l'harmonie sociale ». Pour ce qui est des pays occidentaux, le réseau social chinois fait aussi l'objet de critiques. S'il n'y a pas d'interdiction au sens propre du terme, des restrictions sont mises en place principalement pour « protéger les enfants » ou pour « préserver la souveraineté nationale », TikTok étant soupçonné de collecter des données pour la Chine.
Le Parlement européen, la Commission européenne et le Conseil de l'UE, les trois principaux organes de l'UE, ont tous interdit TikTok sur les appareils de leur personnel, invoquant des problèmes de cybersécurité. En France, l'application a été suspendue temporairement par le gouvernement français en mai 2024 en Nouvelle-Calédonie lors d'émeutes meurtrières contre un projet de réforme électorale. Elle est interdite également pour les administrations publiques. D'autres pays comme la Belgique, le Canada, le Danemark, la Norvège, la Nouvelle-Zélande ou encore le Royaume-Uni interdisent l'utilisation de TikTok sur les appareils professionnels ou à leurs collaborateurs.
Pays qui ont interdit ou retreint TikTok (source : Wikipédia)
- En rouge : pays où l'interdiction est complète
- En orange : pays n'autorisant qu'une version locale
- En rose : pays où TikTok n'est plus disponible en téléchargement
- En jaune : pays où des interdictions sont prévues
- En bleu : pays avec interdiction partielle pour les administrations
- En violet : pays où il existe des interdictions de jure, mais qui ne sont pas appliquées de facto
Cette carte, datée de février 2023, pourrait bien évoluer dans les semaines et mois qui viennent (la catégorie en violet a été ajoutée le 20 janvier 2025 pour tenir compte des déclarations de Trump). La décision de la Cour suprême d’interdire complètement TikTok aux États-Unis à partir de janvier 2025 pour des raisons de sécurité nationale vient relancer le débat et lui donner une tournure nettement politique. Les États-Unis deviendraient le premier grand pays occidental à interdire purement et simplement la plateforme à tous ses concitoyens. D'habitude, ces restrictions sont principalement le fait de gouvernements non démocratiques (voir la carte Statista des pays qui bloquent les réseaux sociaux). Dans le monde, ce sont plus de 3 milliards de personnes qui sont peu ou prou interdites d'utilisation de TikTok (voir la liste détaillée des pays avec les motifs invoqués sur Wikipédia).
TikTok conteste les accusations selon lesquelles il recueille plus de données sur les utilisateurs que les autres entreprises de médias sociaux et a qualifié les interdictions de « désinformation fondamentale », affirmant qu'elles avaient été décidées « sans délibération ni preuve ». Alors qu’il voulait interdire TikTok aux États-Unis en 2020, Donald Trump se bat désormais pour que l’application ne disparaisse pas du territoire. Il faut dire que TikTok a grandement contribué au succès de Donald Trump dans sa campagne électorale auprès des jeunes. Le président américain a même invité Shou Chew, le patron de TikTok, à assister à son investiture, aux côtés des proches du républicain et d’officiels de haut rang. Il sera assis à côté d’autres dirigeants du secteur technologique dont Elon Musk, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos.
Les États-Unis sont loin de constituer l’unique marché du réseau social – il cumule aussi un grand nombre d’utilisateurs dans des pays comme l’Indonésie, le Brésil ou le Mexique, ainsi que dans de nombreux États européens. Entre 2023 et 2024, TikTok revendiquait par exemple 134 millions d’utilisateurs mensuels au sein de l’Union européenne et 325 millions en Asie du Sud-Est, contre 170 millions aux États-Unis. L’entreprise n’est pas cotée en Bourse et ne divulgue pas ses informations économiques essentielles mais, selon le Financial Times, les États-Unis représenteraient moins de 15 % de ses revenus mondiaux. En outre, Pékin gagnerait beaucoup à pouvoir dénoncer la censure de TikTok sur le territoire de son principal adversaire.
L’interdiction de TikTok sous couvert de « sécurité nationale » soulève de sérieuses questions sur les excès de pouvoir du gouvernement et leur impact sur la liberté d’expression. Elle est à replacer dans le débat sur l'influence des technologies et des réseaux de communication sur la vie quotidienne des citoyens. Elle interroge aussi la nature des liens entre États souverains et géants mondiaux de l'Internet. Twitter et Facebook véhiculent beaucoup de fake news et ne sont pas pour autant interdits par la justice américaine. Pour Florian Zandt, data journaliste qui a mis à jour sur Statista la carte des pays interdisant TikTok, « les critiques de la campagne en faveur d'une interdiction générale de TikTok affirment que les motivations sont soit une sinophobie latente, soit une limitation du soft power de la Chine dans une nouvelle guerre froide ».Sources
« TikTok, réseau social chinois de partage de vidéo » (Wikipédia). Une bonne synthèse sur l'histoire, le fonctionnement, les principaux motifs d'interdiction de TikTok (addictions, harcèlement et agressions, censure et propagande, désinformation, protection des données, sécurité des États...).
« Quels pays ont interdit TikTok et pourquoi ? ». Si les États-Unis seront probablement le premier pays à interdire purement et simplement TikTok, de nombreux autres pays s'inquiètent des liens entre la plateforme et la Chine (Euronews).
« TikTok banni aux États-Unis : comment Trump espère sauver l’application malgré la décision de la Cour suprême ». Alors qu’il voulait interdire TikTok aux États-Unis en 2020, Donald Trump se bat désormais pour que l’application ne disparaisse pas du territoire (Huffington Post).
« Dans le monde, quels sont les pays qui restreignent TikTok ? ». Dans le monde, plusieurs pays restreignent et interdisent TikTok. Pour la première fois en Europe, l'Albanie a décidé de bloquer le réseau social chinois dans son pays. (TV5 Monde).
« TikTok dans le viseur de la Commission européenne pour ses publicités visant les enfants ». La Commission souhaite que l’application phare des adolescents se conforme aux règles européennes en matière de publicités déguisées vis-à-vis des mineurs (Le Monde).
« Pour Thierry Breton, les géants d’Internet manipulent le concept de liberté de parole ». L’artisan de la législation européenne sur le numérique estime que les géants du web manipulent le concept de censure. Fake news, leur répond-il, l’Europe respecte de manière absolue la liberté de parole. (Ouest-France).
« L’étrange sauvetage de TikTok par Donald Trump ». A la lumière de l’affaire TikTok, il est difficile d’accuser l’Union européenne de vouloir limiter la liberté d’expression et brider l’innovation en régulant les plateformes américaines. Les Etats-Unis, eux, ne régulent pas, ils mettent au pas (Le Monde).
« Le concept de liberté d’expression est devenu une arme de guerre aujourd’hui, il a été complètement arsenalisé... La modération passe pour de la censure ». Asma Mhalla (Linkedin).
« Comment l'application TikTok échoue à protéger ses jeunes utilisateurs de la désinformation ». La viralité des contenus sur l'application de partage de vidéos facilite la diffusion de fausses informations auprès d'un public très jeune qui n'a, souvent, pas les armes pour démêler le vrai du faux (France Info).
« Dans les smartphones des écoliers : TikTok, ça nous rend fous… ». Plusieurs journalistes de l’AFP, membres de l’association Entre les lignes, ont animé des ateliers d’éducation aux médias dans des écoles primaires. Retour sur leur expérience. (Le Monde).
« Les ados ne vont pas sur TikTok uniquement par narcissisme ». Contrairement à d'autres réseaux sociaux, TikTok a un fort potentiel créatif (Slate).
« Blocage de TikTok en Nouvelle-Calédonie : retour sur un fiasco démocratique ». La théorie des « circonstances exceptionnelles » ne permet pas pour autant de sacrifier la liberté d’expression en ligne sur l’autel d’une sacro-sainte sécurité (La Quadrature du Net).
« L’ère TikTok : une histoire industrielle et politique ». Dans une enquête au long cours au cœur de la guerre des capitalismes politiques, Alessandro Aresu raconte l’histoire d’une plateforme qui a changé nos vies — et le basculement d’un monde dont la tiktokisation totale semble inévitable (Le Grand Continent).
« La TikTokisation du monde ». Cette plate-forme donne des sueurs froides aux autorités américaines et européennes. Mais ce n’est pas la seule raison qu’on peut avoir de s’inquiéter de TikTok. Le monde est en train de se « TikTokiniser », entendez par là que les modes et les manières d’exister sur la plateforme s’imposent dans tous les domaines de la vie sociale et culturelle (Serge Tisseron).
« X, Facebook et Instagram menacent nos écosystèmes d’information : quelles alternatives ? ». La tiktokisation (désinformation) du monde est en marche, mais elle concerne aussi les autres plateformes (The Conversation).
« Interdiction de TikTok : problèmes de sécurité ou sinophobie ? ». Alors que les autorités affirment qu'il n'est pas certain que le gouvernement chinois puisse extraire et utiliser les données des utilisateurs occidentaux de TikTok, ce qui pose un risque de sécurité très important, les critiques de la campagne en faveur d'une interdiction générale de TikTok affirment que les motivations sont soit une sinophobie latente, soit une limitation du soft power de la Chine dans une nouvelle guerre froide (Statista).
« Deepseek : un code caché envoie les données à une entreprise proche de l'armée chinoise, selon des chercheurs » (BFM-TV). La nouvelle IA chinoise DeepSeek est également dans le collimateur. Certains chercheurs en cybersécurité auraient découvert dans la version web de l’application que les informations collectées seraient renvoyées vers China Mobile qui appartient au pouvoir.
« Intelligence artificielle : pourquoi certains pays interdisent-ils l’IA chinoise DeepSeek ? » (Ouest-France). La Chine a dénoncé les restrictions récemment imposées par plusieurs pays, y voyant une « politisation des questions économiques, commerciales et technologiques ».
#TikTok pic.twitter.com/QySCA0SHE3
— Nick Anderson/Political Cartoonist (@Nick_Anderson_) January 17, 2025
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Revue de presse du 17 janvier 2025
sur GeotribuVoici la première GeoRDP de l'année, au quart de tour et à grandes foulées. Vous y découvrirez un mélange de confettis et d'actualités géo qui s'enchaînent, et ceci concocté à plusieurs mains
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La presse des XVIe et XVIIe siècles en Espagne accessible à travers une interface cartographique
sur Cartographies numériquesSource : La BNE edita un mapa para geolocalizar relaciones de sucesos de los siglos XVI a XVIII (Biblioteca Nacional de España)
Les relaciones de sucesos désignent les journaux et canards à succès diffusés dans l'Espagne du Siècle d'or. Ces "relationes" au sens de récits d'époque constituent une source incomparable sur les événements des XVIe et XVIIe siècles lorsque l'Espagne dominait le monde. Les relaciones sont un genre historico-littéraire qui, avec les notices, a précédé le journalisme lui-même aux XVIe et XVIIe siècles. Nieves Pena Sueiro les définit comme des textes occasionnels dans lesquels des événements sont relatés afin d'informer, de divertir et d'émouvoir le destinataire. Habituellement considérés comme des prédécesseurs de la presse actuelle, ils couvrent tous les aspects traités par celle-ci dans ses différentes sections, à l'exception du fait que chaque rapport fait généralement référence à un seul événement. Ils abordent des thèmes variés : fêtes (entrées, mariages royaux, funérailles, béatifications, canonisations...), politiques et religieuses (guerres, autodafés...), extraordinaires (miracles, catastrophes naturelles, malheurs personnels), voyages. , etc. Leur forme et leur longueur sont variables : ils peuvent être brefs (écrits sur une simple feuille de papier, une feuille de papier ou un livre de ficelle), ou étendus (et atteindre la forme d'un livre, qui peut être volumineux) et sont distribués sous forme manuscrite ou imprimée (source : Wikipedia).
La carte de géolocalisation proposée par la Biblioteca Nacional de España (BNE) fournit un nouveau mode d'accès à la riche collection des relaciones de sucesos impresas (journaux imprimés).
Interface cartographique pour accéder aux Relaciones de sucesos (source : BNE)
Sur cette carte, vous pouvez localiser les relations, en fonction de l'endroit où se trouvent les récits, avec une brève description, la référence qui permet de les localiser dans le catalogue et de les insérer dans la numérisation. La localisation n'est pas toujours précise, car dans certains cas le contenu du document ne permet pas de préciser le lieu. Le choix a été alors de fournir une localisation approximative. Dans d'autres cas, plusieurs lieux apparaissent et il a été nécessaire d'en choisir un.
Les sources ont été classées par domaines thématiques de manière à ce que l'utilisateur puisse sélectionner les sujets qui l'intéressent. Les domaines thématiques sont les suivants :- Phénomènes naturels : terrestres et ouragans, inondations, tempêtes, incendies, éruptions volcaniques et phénomènes astronomiques
- Faits historico-politiques : armada, diplomacie, politique, récits de guerre et piraterie
- Solennités et fêtes : fêtes, entrées triomphales, décès et funérailles, voyages, naissances et baptêmes, mariages, couronnements et autres solennités
- Religion : miracles, autodafés, martyres, conversions et islam
- Crimes et délits : homicides et autres
- Curiosités et merveilles : merveilles, monstres et sorcellerie
- Autres succès : thèmes divers, pestes et épidémies, naufrages, us et coutumes
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La carte de la pauvreté en France en trois dimensions (Observatoire des inégalités)
sur Cartographies numériques
L’Observatoire des inégalités publie la première carte de France qui affiche à la fois le taux de pauvreté mais aussi le nombre de ménages pauvres, représentés en trois dimensions. Cette carte permet d’explorer la France à une échelle très fine. Elle a été réalisée par le géographe Romain Thomas à partir des données carroyées à 200 mètres fournies par l'Insee.
Carte de la pauvreté en France en trois dimensions (source : Observatoire des inégalités)
La pauvreté en France en trois dimensions
La carte a été réalisée à partir de données qui portent sur des carreaux de 200 mètres de côté, elle présente deux indicateurs. Le premier (en couleur) est la proportion de ménages pauvres. Plus les carreaux sont foncés, plus le taux est élevé. Le second indicateur (en relief) est le nombre de ménages pauvres : plus la colonne est haute, plus les ménages pauvres sont nombreux. Cette représentation en relief constitue une nouveauté. La carte permet de survoler l’ensemble du territoire et d’observer où vivent les ménages pauvres en visualisant leur nombre.
Les carreaux ont le grand intérêt de permettre une visualisation à un niveau très fin, qui ne dépend pas des limites administratives des territoires. Certaines zones très marquées par la pauvreté peuvent devenir invisibles quand on observe uniquement la moyenne d’une commune, c’est le cas par exemple des quartiers nord-est de la ville de Paris. D’autres zones s’étendent de part et d’autre des limites communales.
L’immense majorité des travaux sur la pauvreté à l’échelle locale portent sur les taux. On mesure alors, dans une zone donnée, la concentration de personnes démunies. Ce faisant, on masque l’effet de la densité de population et donc le nombre de personnes pauvres. Ce qui conduit à une mauvaise compréhension : en fonction de sa population, la même surface d’une carte peut représenter quelques ménages pauvres comme des milliers.
Concrètement, quand on observe notre carte d’en haut, en supprimant le relief, des taches foncées ressortent fortement en milieu rural, mais ne représente qu’un très petit nombre de ménages contre des milliers en ville. Quand on incline la carte, le nombre de ménages apparaît en trois dimensions. On voit très nettement où vivent ces derniers : massivement dans les villes et leurs banlieues proches. Là où se trouvent les emplois et les logements sociaux.
On a beaucoup insisté sur la pauvreté en milieu rural ou en milieu périurbain en raisonnant à partir de taux de pauvreté en oubliant la densité et le nombre de personnes pauvres. Notre outil permet une nouvelle lecture, complémentaire. Même si on est peu nombreux, vivre dans un environnement qui concentre la pauvreté n’est pas la même chose que dans un territoire plus mixte.
Les limites de l’outil
Cette carte, expérimentale, a une vocation pédagogique. L'objectif est de la perfectionner en améliorant sa rapidité d’affichage et la possibilité de dézoomer plus largement sur des régions plus vastes. Pour l’instant, elle ne comprend pas les départements d’outre-mer. Les données utilisées sont celles de 2019 (les dernières disponibles) de l’Insee.
Toute la population n’est pas représentée : pour garantir le secret statistique (pour éviter que l’on puisse savoir dans les territoires peu peuplés si tel ou tel ménage est pauvre), chaque carreau de 200 m de côté comprend au moins 11 ménages. Dans le cas contraire, l’Insee donne au carreau une valeur moyenne qui dépend des carreaux voisins. Quand la population est vraiment trop faible, rien ne s’affiche. Par ailleurs, l’Insee ne prend pas en compte les sans-abri, ni les personnes qui vivent en collectivité (une maison de retraite par exemple).
Le seuil de pauvreté utilisé par l’Insee est celui fixé à 60 % du niveau de vie médian, le seul disponible à ce niveau. Ce n’est pas celui que l’Observatoire des inégalités utilise habituellement car il constitue une conception extensive de la pauvreté. Nous représentons des ménages, et non des personnes, car nous ne disposons pas de données individuelles. Un ménage = un logement individuel, pour l’Insee. Celui-ci peut comprendre une ou plusieurs personnes. La taille des ménages est en moyenne de deux individus. En représentant de la même manière les personnes seules et les familles, nous minimisons le poids de la pauvreté dans les logements sociaux car ils comprennent plus souvent des familles.
L'Observatoire des inégalités
L’Observatoire des inégalités est un organisme indépendant de toute institution, entreprise privée ou autre organisation. Fondé en 2003, il dresse un état des lieux le plus fidèle possible des inégalités en France, en Europe et dans le monde. "Nous défendons l’expression d’une pluralité d’opinions pour définir les inégalités qui doivent être considérées comme justes ou injustes. Au-delà des droits, le problème n’est pas celui de l’inégalité en soi mais de la justice sociale. Nous revendiquons que s’expriment des positions morales différentes, mais celles-ci doivent être fondées sur des éléments factuels. Les prises de position sont clairement signalées comme telles."
Articles à lire sur le site- La pauvreté, préoccupation majeure des Français
- Les pauvres vivent principalement dans les grandes villes
- Pauvreté dans les Dom : où sont les chiffres
- DOM : une grande pauvreté, cinq à dix fois plus élevée qu’en métropole
- Les vingt quartiers prioritaires les plus pauvres de France
- Les villes où vivent les riches les plus riches
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Vidéos, présentations et interviews des journées QGIS FR 2024
sur GeotribuLa Geotribu était bien présente aux journées QGIS FR 2024. Julien a assuré l'animation de la journée de conférences et avec Florian, ils ont renouvelé les mini-interviews.
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La répartition des zones de compétence entre la police et la gendarmerie nationales en France : une carte incohérente ?
sur Cartographies numériquesSource : « La répartition des zones de compétence entre la police et la gendarmerie nationales » (rapport de la Cour des Comptes, 13 janvier 2025)
Résumé
En France, la police et la gendarmerie nationales assurent conjointement les missions de sécurité et de paix publiques. Depuis le rattachement de la gendarmerie au ministère de l’intérieur en 2009, elles dépendent de la même autorité politique. Les forces de sécurité intérieure emploient 253 000 policiers et gendarmes et bénéficient depuis plusieurs années d’un budget en hausse. Pour autant, la répartition territoriale des zones de compétence de la police et de la gendarmerie nationales a peu évolué au cours des 80 dernières années, malgré les modifications intervenues tant sur le plan de la démographie qu’en termes de délinquance. Entre lourdeurs décisionnelles et concurrence entre les deux forces, la carte des zones de compétence est totalement figée depuis dix ans. Face à ce constat, la Cour a analysé la répartition territoriale des forces de sécurité dans la double perspective de répondre au mieux aux besoins de la population en matière de sécurité et d’optimiser l’allocation des moyens publics. La répartition actuelle des forces, datée et incohérente, est source de dysfonctionnements et d’inefficiences au détriment du service rendu à la population. Il est désormais urgent que le ministère de l’intérieur s’empare de ce sujet et procède aux ajustements nécessaires.
Plan et données du rapport
I- Une carte incohérente, source de difficultés et de plus en plus contournée
II- Une conduite des transferts à revoir pour dépasser les rigidités de gestion des forces
III- Sortir de l’immobilisme pour répondre aux enjeux de sécurité publique des territoires
Usages des cartes
A l'appui de ses analyses, la Cour des Comptes propose plusieurs cartes dont l'objectif est de montrer la mauvaise répartition des moyens et les logiques parfois discutables de découpage entre zones urbaines et zones rurales. En 2021 avait été mis en avant l’établissement d’une carte globale fondée sur des seuils de population, de densité et d’intensité de la délinquance. Mais le projet n'a pas été mis en oeuvre. La répartition des zones de compétence entre police et gendarmerie fournit un bon exemple pour interroger les logiques de découpage administratif en France et les déséquilibres entre population et territoire.
Répartition départementale de la délinquance (à gauche, nombre de faits constatés) et des forces de sécurité intérieure (à droite, nombre d’ETP pour 1 000 habitants)
La métropole de Toulouse – zones police et gendarmerieArticles connexes
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sur Makina CorpusL’émergence de « recettes » (recipes) dans Drupal me permet enfin de proposer ce que je considère comme la meilleure configuration par défaut pour le SEO dans Drupal.
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Comment les cartes étaient colorées autrefois (blog de la Bibliothèque du Congrès)
sur Cartographies numériques
Source : « Adding color to the world : how maps got toned » [Ajouter de la couleur au monde : comment les cartes étaient teintées autrefois] (Library of Congress, 10 janvier 2025)Le blog de la Bibliothèque du Congrès consacre un article à l'introduction progressif de la couleur dans les cartes. Il s'agit d'un article de Seanna Tsung, spécialiste du catalogage à la Division de géographie et de cartographie, qui fait partie de la série Fabriquer le monde.
Pendant deux siècles et demi, de 1600 à 1850 environ, la grande majorité des cartes commerciales de style européen publiées en Europe et aux Amériques étaient gravées, principalement sur des plaques de cuivre. Ces cartes étaient imprimées en monochrome, l'encre noire épaisse de l'imprimeur qui restait dans les lignes gravées dans le cuivre étant pressée à l'envers sur le papier. Entre chaque impression, les plaques étaient encrées puis nettoyées pour éliminer toute trace d'encre sur les surfaces planes de la plaque, ce qui permettait au papier de transparaître. En raison des exigences spécifiques et des aspects économiques de ce processus de création de cartes, notamment la possibilité d'ajouter et de modifier les plaques, le grand niveau de détail réalisable et, au fil du temps, la conviction du public que c'est ainsi que les cartes devaient se présenter, la plupart des développements esthétiques des technologies d'impression observés dans l'estampe en tant que forme d'art n'ont pas eu d'incidence sur la production de cartes.
Si vous êtes amateur de cartes imprimées de ces périodes et de ces lieux, vous saurez que de nombreux exemples ne sont pas monochromes. Ils sont plutôt peints à la main. Il existe deux principaux types de peinture à la main pour les cartes, les atlas et les vues. Le premier, parfois appelé « style hollandais », utilise de plus grandes zones de couleurs saturées et vise à ajouter une touche esthétique à la carte ou à certaines parties de celle-ci. Ce style est souvent utilisé pour les pages de titre des atlas et pour les cartouches et les cadres décoratifs. Moins souvent, il est utilisé pour une carte ou une vue entière, comme dans cette carte de Paris tirée de Civitates orbis terrarum de Braun et Hogenberg, un atlas en six volumes publié entre 1612 et 1618.
Le deuxième type général de coloriage à la main utilisait principalement des couleurs pastel pour mettre en évidence les limites, l'hydrologie, les routes ou d'autres caractéristiques des cartes. Il était utilisé pour compléter ou mettre en valeur les données cartographiques fournies par la carte plutôt que pour colorier entièrement l'image ou ajouter aux qualités décoratives de la carte. Il s'agit du type de coloriage à la main le plus courant, en particulier aux XVIIIe et XIXe siècles. Vous trouverez un exemple d'une grande carte du monde de 1754 de Nicolas de Fer, dans laquelle la couleur est utilisée pour indiquer les frontières continentales et autres. Les figures mythologiques sont laissées monochromes.
Certains éditeurs de cartes avaient des coloristes en interne, d'autres sous-traitaient le travail. On pense qu'une certaine partie de la coloration au cours de la période en question était effectuée à domicile par des femmes, qui étaient généralement exclues de la production de cartes commerciales, sauf si elles étaient filles, épouses ou veuves de cartographes, graveurs ou éditeurs de sexe masculin. Les cartes individuelles étaient souvent vendues par les éditeurs, colorées ou non, tout comme les atlas, qui étaient également souvent vendus non reliés ou dans des reliures temporaires, dans l'idée que les acheteurs les feraient relier selon leur goût.
En tant qu’acheteur de matériel cartographique, vous pouviez faire un certain nombre de choix, en fonction de décisions financières et esthétiques, ainsi que de l’usage auquel la carte était destinée. Les exemples de cartes murales, qui ne sont pas conservées en grand nombre parce qu’elles étaient souvent appliquées aux murs ou accrochées pendant de longues périodes exposées à la lumière, aux excès climatiques, à la fumée et à d’autres polluants, incluent généralement beaucoup de couleurs car elles étaient destinées à être lues dans de grands espaces. Les explorateurs, cartographes et érudits pouvaient préférer des cartes non colorées ou légèrement colorées, dans lesquelles aucun détail de la gravure ne serait masqué par la coloration. Même des productions de luxe comme la Civitates orbis terrarum mentionnée précédemment, qui se distingue par sa coloration magnifique et détaillée clairement supervisée, étaient également vendues en monochrome.
Le développement de la lithographie commercialement viable à partir du milieu du XIXe siècle a conduit à la disparition de la coloration à la main, mais ce processus s'est fait progressivement. La Division de géographie et de cartes possède un certain nombre d'atlas allemands des années 1850 et 1860 qui contiennent à la fois des cartes gravées et des cartes lithographiées en couleur coloriées à la main. Les éditeurs semblent avoir continué à utiliser leur stock de cartes coloriées à la main jusqu'à ce qu'elles soient épuisées ou que des événements mondiaux nécessitent une nouvelle carte d'une certaine zone. La coloration à la main était également utilisée sur les cartes produites par lithographie, photocopie et autres techniques d'impression parmi les nombreuses développées à partir du milieu du XIXe siècle. De nombreux atlas fonciers, départementaux et autres atlas locaux publiés aux États-Unis jusqu'au début du XXe siècle contenaient à la fois des cartes locales lithographiées et coloriées à la main et des cartes imprimées en couleur d'États et de pays.
Pour déterminer si une carte est imprimée en couleur ou coloriée à la main, regardez les bords de la couleur, ainsi que les variations de ton typiques de l'aquarelle. Vous voyez sur ce détail d'une planche d'atlas de 1879 de la région de Washington, DC, publiée à Philadelphie, qu'il y a des variations de ton et de petites bosses et tirets de couleur au-delà des lignes imprimées.
De plus, l'utilisation de pochoirs pour colorier à la main, principalement sur les cartes du XIXe siècle, peut entraîner une accumulation de couleurs le long des frontières. Si vous avez la carte ou l'atlas en main, la façon la plus précise de déterminer si la couleur est imprimée ou peinte à la main est d'utiliser une loupe grossissante d'environ 10x. Vous verrez des points individuels dans la couleur imprimée plutôt que les subtiles gradations des aquarelles.
De nombreuses cartes authentiques gravées entre 1600 et 1850 étaient, et sont encore parfois, coloriées à la main pour le marché secondaire des collectionneurs de cartes, des décorateurs et d'autres personnes qui trouvent les cartes en couleur plus attrayantes visuellement et sont prêtes à payer plus cher pour les obtenir. Il est difficile pour l'amateur de déterminer si la couleur a été ajoutée à l'époque de la publication originale de la carte ou au XIXe ou au XXe siècle, d'autant plus que de nombreuses cartes anciennes uniques proviennent d'atlas ou de livres non reliés et n'ont donc pas de provenance. Sans connaissance spécialisée des pigments et sans capacité à faire des tests sur eux, il est pratiquement impossible de dater la coloration à la main, bien que la coloration plus flamboyante de « style hollandais » soit beaucoup plus susceptible d'être un ajout ultérieur que la coloration des limites, qui ajouterait beaucoup moins de valeur monétaire et visuelle.
Pour terminer, on peut prendre un exemple excentrique et exubérant de coloriage à la main du milieu du XIXe siècle. Datant d'environ 1858, il s'agit d'une carte murale avec une projection depuis le pôle Nord, censée être destinée à l'enseignement général. Il s'agit d'une carte lithographique imprimée en bleu, qui montre à la fois des couleurs indiquant les frontières et des couleurs décoratives dans les figures des heures de la journée. Elle est entourée d'un anneau représentant les montagnes, d'un anneau représentant les constellations et de six figures féminines représentant les moments de la journée. Nous ne savons pas si le cartographe a fait le coloriage à la main, ou si c'est l'oeuvre de quelqu'un d'autre dont le nom est inconnu. Lorsque vous regardez des cartes coloriées à la main, pensez aux hommes et aux femmes méconnus qui ont rendu notre monde un peu plus lumineux avec leurs pinceaux !
Nuovo planisferio cosmografico orografico universale ed orologico mondiale per uso di generale istruzione. Ignazio Villa, 1858 ? (source : Library of Congress)
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Cartographie des noms qui servent à désigner les couleurs en Europe (Mapologies)
Donnez-moi la couleur de votre passeport, je vous dirai où vous avez le droit d'aller (Neocarto)
Ressources de la Bibliothèque du Congrès
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Carte mondiale d'exposition aux risques climatiques, de conflit et à la vulnérabilité
sur Cartographies numériquesLe site climate-conflict.org propose une vue combinée de l’exposition aux risques climatiques, aux risques de conflit et à la vulnérabilité. Il s'agit d'une collaboration de recherche entre les partenaires scientifiques de l'Université de la Bundeswehr de Munich et de l'Institut de recherche sur l'impact climatique de Potsdam avec le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères. La carte de l'indice de vulnérabilité aux conflits climatiques (CCVI) identifie les zones du monde où le changement climatique et les conflits sont susceptibles de se produire, et où les populations sont vulnérables à ces risques. L'Afrique et le Moyen Orient font partie des zones particulièrement vulnérables.
Méthodologie
L’indice de vulnérabilité au climat et aux conflits (CCVI) cartographie les risques mondiaux actuels en intégrant les risques climatiques et de conflit aux vulnérabilités locales. L’indice comprend un ensemble harmonisé de couches de données et une méthodologie de notation transparente pour rendre les régions comparables à l’échelle mondiale. Les données sont mises à jour trimestriellement et quadrillées à 0,5 degré.
Le CCVI est composé de 44 indicateurs provenant de 29 sources de données ouvertes différentes (voir la liste des indicateurs). Tous les indicateurs sont cartographiés sur la même grille spatiale et temporelle et transformés à l'aide d'une méthodologie de notation standardisée. Les scores des indicateurs sont échelonnés de 0 à 10. Le score reflète le niveau de risque relatif ou de vulnérabilité d'un indicateur en fonction de sa distribution mondiale et de son évolution dans le temps, du plus faible au plus élevé. Conformément à la définition du GIEC, les mesures des risques climatiques et de conflit prennent en compte les dangers, l’exposition et la vulnérabilité.Intérêt de ce type de carte
Le principal intérêt est d'aborder les risques de manière systémique et de traiter la question du changement climatique en lien avec d'autres types de risques.
Les dangers ne créent des risques qu’en combinaison avec l’exposition et la vulnérabilité. Par exemple, le fait qu’une sécheresse (aléa) entraîne des pertes de récoltes dépend non seulement de l’événement lui-même, mais aussi du fait qu’il se soit produit là où il y a des cultures (exposition) et que les champs soient irrigués et qu’une quantité suffisante d’eau provenant d’autres sources soit ou non disponible (vulnérabilité). Il est essentiel de comprendre et d’évaluer ces interactions pour gérer et atténuer les impacts négatifs des risques climatiques et des conflits dans un contexte de changement climatique.
Utilisation des données
Les données du CCVI sont sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International - pas d’utilisation commerciale. Elles sont disponibles en téléchargement au format tsv et parquet. La maille de résolution est celle de carrés de 55 km de côté environ à l'échelle de la planète.
Lien ajouté le 16 janvier 2025
Le rapport de l'IofA Planetary Solvency – finding our balance with nature. Global risk management for human prosperity publié en janvier 2025 met en évidence notre sous-estimation collective du risque climatique. Il existe une large gamme d’estimations de pertes de PIB allant de moins de 5 % à environ 25 % en 2050. Les auteurs affirment que « ces dommages dépassent déjà les coûts d’atténuation nécessaires pour limiter le réchauffement climatique à 2°C », c’est-à-dire qu’il sera extrêmement positif sur le plan économique de limiter le réchauffement climatique. Cependant, cette estimation exclut bon nombre des risques les plus graves auxquels on s’attend désormais si nous ne parvenons pas à limiter le réchauffement climatique. Outre l’hypothèse selon laquelle une récession économique est impossible, quelle que soit la gravité des chocs climatiques, l’approche ne prend pas en compte les impacts des points de basculement climatiques, les événements extrêmes liés au climat, les impacts sur la santé humaine, les conflits liés aux ressources ou aux migrations, les tensions géopolitiques, les risques liés à la nature ou à l’élévation du niveau de la mer.Les auteurs eux-mêmes reconnaissent que si ces facteurs supplémentaires étaient pris en compte, l’impact économique réel serait probablement plus important que celui estimé dans leur étude. Cela revient à effectuer une évaluation des risques de l’impact du Titanic sur un iceberg, mais en excluant de notre modèle la possibilité que le navire puisse couler, la pénurie de canots de sauvetage et la mort par noyade ou l’hypothermie. Les résultats modélisés seraient rassurants mais dangereux car ils sous-estimeraient considérablement le niveau de risque. En d’autres termes, même si les résultats montrent une réduction très importante du PIB de 15 % d’ici 2050, il se peut qu’il s’agisse d’une sous-estimation car elle ne tient pas compte de tous les risques à prévoir.
Cependant, certains décideurs politiques continuent d’utiliser l’estimation des dommages de Nordhaus pour justifier l’affirmation selon laquelle bien que le changement climatique soit préoccupant, il ne constitue pas une priorité immédiate en raison de l’impact négligeable attendu de 2 % du PIB d’ici 2100 avec un réchauffement de 3 °C. Une analyse plus approfondie des hypothèses sous-jacentes à cette estimation montre qu’en plus d’exclure de l’analyse de nombreux risques actuellement attendus, elle exclut également 87 % de l’économie de l’analyse, en supposant qu’un certain nombre de secteurs seront négligeablement affectés par le changement climatique. Bien que les modèles fournissent généralement une documentation complète des hypothèses et des limites, peu de décideurs politiques sont susceptibles de les comprendre pleinement. Cela augmente la probabilité que les décisions politiques soient basées sur des résultats de modèles qui sous-estiment considérablement les risques et ne sont pas cohérents avec la science du climat. En d’autres termes, les décideurs politiques qui utilisent ces résultats de modèles peuvent accepter des niveaux de risque bien plus élevés qu’ils ne le pensent.
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Étude des mobilités étudiantes à partir des données INSEE et Parcoursup
sur Cartographies numériquesSource : « En 2022, 58 % des nouveaux bacheliers quittent leur zone d’emploi en entrant dans l’enseignement supérieur » (Insee Première, n° 2031, janvier 2025).
L'INSEE a publié début janvier 2025 une étude intéressante sur les mobilités étudiantes à partir des données Parcoursup. L'analyse est conduite à partir des données de 2022 et à l'échelle des 306 zones d'emploi en France (une échelle d’analyse géographique de la mobilité plus fine que les académies). Elle concerne aussi bien l'hexagone que les départements d'outre mer.
En 2022, 58 % des nouveaux bacheliers quittent leur zone d’emploi en entrant dans l’enseignement supérieur. Peu de zones d’emploi sont dépourvues d’établissement d’enseignement supérieur, mais l’offre de formation postbac est plus concentrée dans les grandes agglomérations que la population des lycéens. En 2022, parmi un demi-million de néo-bacheliers résidant en France, 58 % quittent la zone d’emploi de leur domicile au moment du baccalauréat pour rejoindre la formation qu’ils ont acceptée, et 17 % changent de région du fait de cette inadéquation.
Les néo-bacheliers sont plus mobiles quand ils viennent d’une zone d’emploi peu pourvue en formations, sont d’origine sociale favorisée au regard des chances de réussite scolaire, ou obtiennent un baccalauréat général ou une mention Très bien. Ils se déplacent aussi plus souvent pour rejoindre les filières les plus concentrées sur le territoire comme les écoles d’ingénieurs et de commerce. Ces facteurs de mobilité se retrouvent à la fois dans les vœux confirmés sur Parcoursup et dans les vœux acceptés.
Part de néo-bacheliers ayant quitté leur zone d’emploi d’origine à leur entrée dans l’enseignement supérieur (source : Insee)
Parmi les néo-bacheliers mobiles, ceux d’origine sociale très favorisée, provenant de lycées privés ou rejoignant une école de commerce, une école d’ingénieurs ou une classe préparatoire aux grandes écoles sont aussi ceux qui se déplacent le plus loin de leur domicile au moment du baccalauréat. À l’inverse, les néo-bacheliers qui changent le moins souvent de région pour leurs études se destinent à un PASS (5 %), à un BTS ou à une licence accès santé (LAS). Les zones d’emploi dont l’offre est inférieure de plus de 20 % au nombre de néo-bacheliers ont 7 fois moins d’entrants que de sortants. C’est le cas des zones d’emploi résidentielles, ou spécialisées dans les secteurs de l’industrie, du tourisme ou de l’agriculture : plus de 80 % des néo-bacheliers les quittent à l’entrée dans l’enseignement supérieur.
L'un des principaux intérêts de cette étude est de montrer que les mobilités étudiantes ne dépendent pas uniquement de l'offre de formation. Elles sont liées également à l'origine sociale, au sexe, au niveau et au profil des étudiants. Les données disponibles en téléchargement permettent de conduire des analyses plus détaillées et de produire ses propres cartes. Une série d'études à l'échelle régionale permet aussi d'approfondir l'analyse :
- « Orientation post-bac : les bacheliers préfèrent la filière à la proximité. Enseignement supérieur en Auvergne-Rhône-Alpes » (Insee Analyse Auvergne-Rhône-Alpes).
- « Plus d’entrées en BTS qu’ailleurs, peu de départs vers l’Hexagone. Orientations et mobilités post-bac à La Réunion » (Insee Analyse Réunion).
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Publication des données Parcoursup en open data sur le site Data.gouv.fr
Que vaut la data map qui géolocalise les voeux des candidats sur Parcoursup ?
Etudier les mobilités scolaires à partir des données de déplacements domicile-études de l'Insee
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Étudier les mobilités résidentielles des jeunes Américains à partir du site Migration Patterns
Le Mobiliscope, un outil de géovisualisation pour explorer les mobilités urbaines heure par heure
Portail des mobilités dans le Grand Paris (APUR)
CAPAMOB, un guide du Cerema pour réaliser des diagnostics de mobilités en territoire rural ou péri-urbain - « Orientation post-bac : les bacheliers préfèrent la filière à la proximité. Enseignement supérieur en Auvergne-Rhône-Alpes » (Insee Analyse Auvergne-Rhône-Alpes).
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Itinéraires de randonnée hivernale sur les massifs montagneux français (Géoportail)
sur Cartographies numériquesLa Fondation Petzl, en coopération avec le site Skitourenguru.ch, a entrepris de numériser la plupart des itinéraires de randonnée hivernale des Alpes pour les diffuser sur le Géoportail, le portail national de la connaissance du territoire mis en œuvre par l’IGN. Depuis l’automne 2021, la fondation Petzl et Skitourenguru.ch numérisent l’ensemble des courses classiques de ski de randonnée et de raquettes à neige des Alpes françaises. Près de 4000 itinéraires sont actuellement tracés à l’aide d’un logiciel de cartographie également appelé “système d’information géographique” (SIG).
Le principe consiste à tracer les itinéraires les plus sûrs en évitant autant que possible les terrains avalancheux. Le numériseur peut afficher plusieurs couches d’informations qui lui permettent de louvoyer à l’écart des zones les plus critiques. Sur une carte IGN classique au 1 : 25 000, il consulte la carte des pentes, la carte des terrains avalancheux (ATHM, Avalanche Terrain Hazard Map), la photo satellite en condition estivale ou hivernale et les traces GPS enregistrées par les pratiquants lors de leurs sorties pour tenir compte des passages réellement empruntés.
Après les cartes des pentes, la Fondation Petzl et l’IGN ont conclu un nouveau partenariat en 2023 pour diffuser gratuitement les itinéraires de randonnée hivernale sur le Géoportail.
Les traces de randonnée hivernale proposées par la Fondation Petzl en coopération avec Skitourenguru.ch (traits orange) sont intégrées au fur et à mesure du cycle de production et de diffusion de la carte IGN au 1: 25 000 (SCAN 25®) . Durant cette phase transitoire, les nouvelles traces (orange) vont coexister avec les anciennes traces (traits bleus), puis progressivement les remplacer. Les pratiquants sont invités à privilégier les tracés orange proposés par la Fondation Petzl et Skitourenguru.
Voir les traces sur le Géoportail
Pour accéder à la collection de traces de randonnée hivernale : aller dans le menu Cartes (en haut à gauche de l’écran) ? Données thématiques ? Développement durable ? Risques ? Traces de randonnée hivernale
L'objectif est d’optimiser le tracé des itinéraires en période hivernale en vue de réduire le risque d’avalanche et de glissade dangereuse dans les passages délicats (voir le détail des explications dans cet article). Pour télécharger une trace sous format GPX et préparer vos courses, il est possible d'utiliser les applications Skitourenguru et Yéti
Articles connexes
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Globes virtuels et applicatifs -
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La carte, objet éminemment politique : quand Trump dessine sa carte du monde
sur Cartographies numériquesA peine élu et avant même de prendre officiellement ses fonctions pour un second mandat, le président américain Donald Trump a esquissé sa carte du monde lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 7 janvier 2025 depuis Mar-a-Lago. Le Canada devrait, selon lui, devenir le 51e état des États-Unis pour des raisons économiques. Le Groenland sur lequel il avait déjà manifesté des vues expansionnistes, devrait être annexé au territoire américain pour des questions de sécurité nationale. Trump souhaiterait aussi récupérer le canal de Panama pour contrecarrer l'influence de la Chine. Le Golfe du Mexique devrait être renommé Golfe de l'Amérique. A l'appui de ces revendications territoriales, le président américain a publié sur son réseau Truth Social une carte fusionnant les États-Unis et le Canada avec un drapeau américain couvrant tout le territoire.
Pour un président qui ne se prive pas de dénoncer les fausses rumeurs (fakes), cette fakemap ne manque pas de saveur. Il faut dire que Donald Trump n'en est pas à son premier coup d'essai et qu'il s'était déjà arrangé avec la réalité lors du passage du cyclone Dorian en montrant une carte de trajectoire du cyclone dessinée à sa façon (#SharpieGate).
— Kenneth Field (@kennethfield) January 16, 2025
Le pouvoir performatif de la carte dont use et abuse Donald Trump a largement été relayé par les médias et les réseaux sociaux qui ont pris souvent ses déclarations au pied de la lettre, tout en s'en moquant pour une partie d'entre eux (voir par exemple cette carte-caricature de la Donroe Doctrine par le New York Post en référence à la doctrine Monroe revisitée par Donald Trump).
Le président Trump, qui se plaint régulièrement des relations avec le Canada et le Mexique qui côutent trop chères aux États-Unis selon lui, s'est dit prêt à user de la force économique si nécessaire pour parvenir à ses fins. Il est probable que ces déclarations provovatrices soient destinées à obtenir des accords commerciaux plus favorables pour les États-Unis. Les menaces d’annexion visent surtout à mettre une pression maximale sur le Panama pour réduire les droits de douane pour les navires américains. Pour rappel, le contrôle du canal de Panama achevé par les Etats-Unis en 1914, a été entièrement rendu à l'Etat du Panama en 1999, en vertu d'un accord signé par le président américain démocrate Jimmy Carter en 1977.
Dans le cas du Groenland, ce sont les richesses naturelles promises par la fonte de la banquise qui l'intéressent. L’intérêt de Trump pour le Groenland est lié à ses gisements de terres rares, essentiels pour des technologies comme les semi-conducteurs, les F-35 et l’IA. Avec 90 % des terres rares contrôlées par la Chine et la Russie, le Groenland est à même d'offrir une indépendance stratégique. L'objectif est également géopolitique de manière à contrebalancer la présence russe dans la région arctique. Le Groenland constitue un enjeu depuis l'époque de la Guerre froide avec la base américaine de Thulé.
[1/5] Donald Trump évoque l'annexion militaire du #Groenland, territoire stratégique de 2,16 M km² riche en minerais et crucial pour le passage du N-Ouest. L’île attire les convoitises, avec 25% de ses exportations dépendant de transferts danois couvrant 25% de son PIB. #HGGSP #geography #Greenland
— Patrick Marques (@pmarques35.bsky.social) 9 janvier 2025 à 10:27
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Cuba, Sicile, Philippines, Islande, port de Brême...
— Le Grand Continent (@Grand_Continent) January 7, 2025
Derrière les plans de Trump pour le Canada et le Groenland se trouve un projet impérialiste de «Grande Amérique»
Cartes exclusives et analyses à lire absolument [https:]] pic.twitter.com/4zsNW3Ypxh
Face aux vélléités trumpiennes d'expansion territoriale, les réactions n'ont pas tardé à se manifester dans différents pays. La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a riposté à la proposition de Donald Trump de renommer le golfe du Mexique, en suggérant que le territoire américain qui faisait auparavant partie du Mexique puisse s'appeler « Amérique mexicaine ». A l'appui de cette proposition, la présidente du Mexique a utilisé une carte du Mexique datant de 1607 montrant une partie des États-Unis actuels sous contrôle du Mexique (ce que l'on nomme aujourd'hui la Mexamerica).Claudia Sheinbaum was responding to the US president-elect's call for the Gulf of Mexico to be renamed the 'Gulf of America'. [https:]] pic.twitter.com/PfSxHS80od
— Financial Times (@FT) January 9, 2025
À la différence des dirigeants du Canada ou de Panama, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas répondu aux menaces de Donald Trump proférées à Mar-a-Lago où le président élu exprimait sa volonté de s’en prendre au Danemark par la force ou par le rachat, s’il refusait de vendre le Groenland aux États-Unis. D. Trump entend peser de tout son poids pour arriver à arracher des concessions. Paris et Berlin ont condamné les menaces d’annexion. La Russie a également semblé être inquiète par les propos de D. Trump. Le Danemark a déclaré que son territoire n’était pas à vendre.[1/5] Le réchauffement climatique redessine la géopolitique mondiale. Alice Hill, experte au Council on Foreign Relations, explique que la fonte rapide des glaces en Arctique rend le Groenland stratégique pour ses ressources minières, tandis que la sécheresse perturbe le canal de Panama. #geography
— Patrick Marques (@pmarques35.bsky.social) 14 janvier 2025 à 11:55
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Bien qu'elles soient à prendre au sérieux pour les conséquences géopolitiques et géoéconomiques qu'elles risquent d'entraîner dans les années qui viennent, les vélléités impérialistes de Donald Trump peuvent prêter à sourire tant elles paraissent irréalistes...? URGENT : Donald Trump envisage d’annexer le Listenbourg pour son intérêt géostratégique. pic.twitter.com/PMXeFvEws6
— Olivier Varlan (@VarlanOlivier) January 8, 2025
Vilains rêves carto ?? Par Michael de Adder
— Le Cartographe ??? (@lecartographe.bsky.social) 13 janvier 2025 à 00:27
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Earth is flat
— Emad Hajjaj Cartoons (@EmadHajjaj) January 22, 2025
????? ???????? #Trump pic.twitter.com/mVRDUPqoG1Liens ajoutés le 20 janvier 2025
Paru en février 2019, l'ouvrage de Daniel Immerwahr How to Hide an empire. A history of the Greater United States met en lumière le côté expansionniste de l’Amérique. Nous connaissons les cartes qui délimitent les cinquante États. Nous savons aussi que les États-Unis sont un « empire » qui exerce son pouvoir dans le monde entier. Mais qu'en est-il des territoires réels – les îles, les atolls et les archipels – que ce pays a gouvernés et habités ? Le mot « empire » occupe une place particulière dans le lexique américain : il s’applique facilement à d’autres pays, mais rarement voire jamais aux États-Unis eux-mêmes (voir la conférence donnée par l'auteur en 2019 pour le Chicago Institute for the Humanities).
Le Danemark n'est pas une petite nation ! (Reddit.com/r/imaginarymaps/)Inspirée d'une ancienne carte coloniale portugaise, cette carte de propagande publiée sur Reddit est destinée à montrer l'étendue du Danemark avec ses possessions d'outre-mer. L'empire colonial danois était de fait plus étendu que celui du Portugal. Au lieu de simplement établir de petites stations commerciales le long de la Côte d'or et ailleurs, le Danemark règnait sur de vastes colonies en Inde (Tamil Nadu) et en Afrique de l'Ouest (Ghana). De plus, le Danemark possèdait la Tasmanie et les « îles Mikkelsen » de l'archipel arctique. Le Groenland, l'Islande, le Svalbard et les îles Féroé ont tous été découverts et colonisés par les Norvégiens. Ils faisaient alors partie de la Norvège (ou en font encore partie) jusqu'à ce qu'ils soient unis au Danemark. Puis, après les guerres napoléoniennes, la Suède a pris la Norvège, mais le Danemark a pu garder les territoires d'outre-mer (à l'exception du Svalbard).
Liens ajoutés le 22 janvier 2025Sur le site officiel de la Maison Blanche, l'ordonnance prise par D. Trump est présentée comme une volonté de "Restaurer les noms qui honorent la grandeur de l'Amérique" (sic).
Le changement de nom du point culminant de l'Alaska en Mont McKinley se veut tout un symbole :
"Le président William McKinley, 25e président des États-Unis, a mené héroïquement notre nation à la victoire dans la guerre hispano-américaine. Sous sa direction, les États-Unis ont connu une croissance économique et une prospérité rapides, y compris une expansion des gains territoriaux pour la nation. Le président McKinley a défendu les tarifs douaniers pour protéger l'industrie manufacturière américaine, stimuler la production nationale et porter l'industrialisation américaine et la portée mondiale vers de nouveaux sommets. Il a été tragiquement assassiné lors d'une attaque contre les valeurs de notre nation et notre succès, et il devrait être honoré pour son engagement indéfectible envers la grandeur américaine."
Concernant le golfe du Mexique rebaptisé "Golfe d'Amérique", tout un paragraphe est consacré à l'intérêt économique et stratégique de la région :"La région autrefois connue sous le nom de Golfe du Mexique a longtemps été un atout essentiel pour notre nation autrefois en plein essor et est restée une partie indélébile de l'Amérique. Le Golfe était une artère cruciale pour les premiers échanges commerciaux de l'Amérique et du monde. C'est le plus grand golfe du monde, et le littoral des États-Unis le long de cette remarquable étendue d'eau s'étend sur plus de 1 700 milles et contient près de 160 millions d'acres. Ses ressources naturelles et sa faune restent aujourd'hui au cœur de l'économie américaine. La géologie abondante de ce bassin en a fait l'une des régions pétrolières et gazières les plus prodigieuses du monde, fournissant environ 14 % de la production de pétrole brut de notre nation et une abondance de gaz naturel, et favorisant constamment de nouvelles technologies innovantes qui nous ont permis d'exploiter certains des réservoirs de pétrole les plus profonds et les plus riches du monde. Le Golfe abrite également des pêcheries américaines dynamiques regorgeant de vivaneaux, de crevettes, de mérous, de crabes de pierre et d'autres espèces, et il est reconnu comme l'une des pêcheries les plus productives au monde, avec le deuxième plus grand volume de débarquements de pêche commerciale par région du pays, contribuant à hauteur de plusieurs millions de dollars aux économies locales américaines. Le Golfe est également une destination préférée pour le tourisme et les activités de loisirs des Américains. En outre, le Golfe est une région vitale pour l'industrie maritime américaine de plusieurs milliards de dollars, offrant certains des ports les plus grands et les plus impressionnants du monde. Le Golfe continuera de jouer un rôle central dans le façonnement de l'avenir de l'Amérique et de l'économie mondiale, et en reconnaissance de cette ressource économique florissante et de son importance cruciale pour l'économie de notre pays et sa population, je demande qu'il soit officiellement rebaptisé Golfe d'Amérique."Il semble que ce paragraphe ainsi que certains autres passages des 46 décrets pris par l'Administration Trump aient été rédigés à l'aide de l'IA : un "travail bâclé et profondément discutable" selon certains analystes. La page de discussion de l’article de Wikipédia sur le Golfe du Mexique a explosé du fait que des utilisateurs sont venus exiger le changement de nom. "Quelle que soit votre opinion sur la rhétorique de Trump selon laquelle le golfe du Mexique fait partie intégrante des États-Unis, le nom du golfe du Mexique est antérieur à ce statut... vous ne pouvez forcer personne à utiliser le nouveau nom" (source : MapRoomBlog qui consacre un article à l'historique des cartes et de la manière de nommer le golfe du Mexique). Fait assez exceptionnel : le décret demande la modification du GNIS (Système d'information sur les noms géographiques), la base de données des noms officiels aux États-Unis.
Lien ajouté le 24 janvier 2025
L'expression "lac américain" était plutôt utilisée pour désigner la domination des Etats-Unis dans le Pacifique. Avec le regain d'intérêt US pour le golfe du Mexique, une nouvelle "Méditerranée américaine" en perspective ?
— Sylvain Genevois (@mirbole01.bsky.social) 24 janvier 2025 à 15:26
[image or embed]Lien ajouté le 27 janvier 2025
Carte du "Technat d'Amérique" (1940) donnant la vision du mouvement fascisant Technocracy auquel appartenait Joshua Haldeman, le grand père d'Elon Musk. "La technocratie a cherché de vastes territoires dotés de ressources abondantes pour lui permettre de s'autosuffire. Un technat est en fait une vaste étendue de terre gouvernée par une technocratie qui n'a besoin que d'un commerce minimal... Les technocrates croyaient fermement au continentalisme". On ne peut qu'être frappé par la ressemblance avec l'Amérique isolationniste défendue par Trump aujourd'hui. Bien qu'imaginaire, cette carte de l'influence des Etats-Unis va du Groenland au canal de Panama et inclut même une partie de l'Amérique du Sud.
Technate of America, 1940 (source : Wikipedia)
Lien ajouté le 31 janvier 2025Le golfe a eu de nombreux noms, du golfe de Floride au golfe de Cortès, mais il existe des preuves que le nom "Golfe du Mexique" remonte aux années 1550 (source : Historical Sketch of the Explorations in the Gulf of Mexico). On en trouve la trace sur cette carte de Mercator de 1559.
Extrait de la carte du monde de Mercator (source : Wikipédia)
En 2016, lors de la première élection du président Trump, Libération avait publié une carte du monde selon Trump (Trumpland). "Je ne suis pas le président du monde ; j'ai été élu président des Etats-Unis."
Lien ajouté le 2 février 2025Carte de Trumpland par Big © (source : Libération)
Dans la même veine, le journal The New Yorker a publié en janvier 2025 une carte parodique du dessinateur-illustrateur Bary Blitt. Intitulée "La dernière carte autorisée et presque légale des Etats-Unis", elle représente les Etats-Unis triomphants au sein d'une Amérique du Nord quasiment entièrement annexée.
Sources
« Donald Trump : Etats-Unis + Canada + Groenland + canal de Panama… Le monde vu par le président américain en une carte » (20 minutes)
« Groenland, Panama : Donald Trump renoue avec l’impérialisme de Theodore Roosevelt » (Le Monde)
« Nouvelle nomination du golfe du Mexique : la toponymie est à l’avant-garde d’un projet impérialiste aux conséquences incommensurables » (Le Monde)
« Donald Trump Jr. au Groenland : le projet impérial trumpiste d’une Grande Amérique en deux cartes exclusives » (Le Grand Continent)
« Donald Trump dessine les contours d’un nouvel impérialisme états-unien » (Mediapart)
« La présidente du Mexique demande à ce que certaines régions des États-Unis soient rebaptisées Amérique mexicaine » (The Financial Times)
« Trump peut-il faire main basse sur le Groenland ? » (Les Echos)
« Groenland : la Première ministre danoise dit à Trump que c’est au territoire de décider de son indépendance ou non » (Libération)
« En cartes. Pourquoi Trump s’intéresse au Groenland » (Cartes en mouvement). « Groenland : les enjeux de l’Arctique » (France Culture)
« Canal de Panama : en réponse à Donald Trump, le pays affirme que sa souveraineté sur l'axe maritime n'est "pas négociable" » (France-Info)
« La carte du canal de Panama, un raccourci commercial incontournable dans l'ombre des États-Unis » (El Orden Mundial)
« C'est ironique : comment la crise climatique alimente la campagne de Trump contre le Groenland et le Panama » (The Guardian)« Golfe du Mexique, mont McKinley… Pourquoi Trump veut-il renommer des sites naturels à sa façon ? Le peut-il vraiment ? » (RTBF)
« Jeux de noms : la stratégie de Trump pour le « Golfe d'Amérique » bafoue l'histoire et la coopération internationale » (Texas Observer)
« Trump peut-il simplement ordonner de nouveaux noms pour le Denali et le golfe du Mexique ? » (The Conversation). La géographe Innisfree McKinnon analyse les processus officiels de renaming aux USA gérés par le U.S. Board on Geographic Names. Elle s’intéresse aux débats sur des lieux emblématiques comme Denali ou le Golfe du Mexique, et aux implications géopolitiques.
« Google Maps va renommer le « Golfe du Mexique » en « Golfe d'Amérique » uniquement pour les utilisateurs américains et lorsque le changement de nom aura été reconnu dans les cartes officielles » (Reuters).
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2024 chez Geomatys
sur Geomatys2024 chez Geomatys
- 23/12/2024
- Jordan Serviere
Alors que 2024 s’achève, Geomatys se distingue une fois de plus comme un acteur clé dans le domaine de l’information géospatiale, des systèmes d’information environnementale et de la défense. Cette année a été marquée par des avancées technologiques concrètes, des reconnaissances importantes et des collaborations stratégiques qui ont renforcé notre position dans des secteurs en constante évolution. Retour sur ces douze mois faits de projets ambitieux et de réalisations collectives.
Examind C2 : réinvention de la gestion tactiqueLe lancement d’Examind C2 représente une étape cruciale en 2024, tant pour Geomatys que pour les secteurs de la défense, de la cybersécurité et de la gestion de crise. Cette plateforme de Commande et Contrôle (C2), conçue pour répondre aux besoins complexes des environnements multi-milieux et multi-champs, se distingue par son interopérabilité avancée et son traitement en quasi-temps réel. Les visualisations dynamiques qu’elle propose offrent une supériorité informationnelle essentielle pour optimiser les prises de décision dans des situations critiques. Avec des capacités étendues en traitement de données spatiales, Examind C2 anticipe également les attentes futures des utilisateurs. Pour une analyse approfondie de ses capacités et de ses cas d’utilisation, rendez-vous sur le site officiel.
AQUALIT : vers une gestion durable de l’eau potableEn 2024, Geomatys a franchi une nouvelle étape avec la commercialisation d’AQUALIT, une plateforme novatrice destinée à l’analyse des mesures d’eau. Conçue spécifiquement pour les producteurs d’eau potable, AQUALIT leur fournit des outils puissants pour surveiller, analyser et optimiser la qualité de leurs ressources. Cette solution intègre des fonctionnalités avancées en gestion des données hydrologiques, en analyse prédictive et en visualisation cartographique. Dans un contexte où la gestion durable de l’eau est devenue un enjeu prioritaire, AQUALIT illustre parfaitement l’engagement de Geomatys en faveur de l’environnement et de l’innovation. Pour en savoir plus et découvrir toutes ses fonctionnalités, consultez le site d’AQUALIT.
OPAT devient ShoreInt : une évolution pour mieux répondre aux besoins côtiersEn 2024, notre projet OPAT a connu une évolution majeure en devenant ShoreInt. Cette transition reflète notre désir d’offrir une solution toujours plus adaptée aux enjeux complexes de la gestion des zones côtières. ShoreInt intègre des données issues de technologies comme l’AIS, les images satellites et la modélisation spatiale pour fournir une analyse précise des activités maritimes et des dynamiques environnementales. Avec une interface ergonomique et des outils avancés de visualisation, ShoreInt est conçu pour aider les décisionnaires à gérer les interactions complexes entre les activités humaines et les écosystèmes côtiers. Pour en savoir plus sur cette solution innovante, consultez le site de ShoreInt.
Lauréat du Concours d’innovation avec EpiWiseUn des temps forts de 2024 est sans conteste la distinction obtenue par Geomatys pour son projet EpiWise lors des Concours d’innovation de l’État. Soutenu par France 2030, ce projet épidémiologique figure parmi les 177 initiatives lauréates reconnues pour leur potentiel à transformer durablement leur secteur. Cette récompense reflète notre capacité à innover tout en répondant à des besoins sociétaux majeurs, tels que la prévention des pandémies et la modélisation épidémiologique. En s’appuyant sur des technologies de machine learning et de traitement des big data, EpiWise offre des perspectives nouvelles pour la santé publique.
Collaboration et continuité : une stratégie collectiveAu-delà de ces projets phares, Geomatys a maintenu en 2024 un rythme soutenu de collaboration dans des initiatives d’envergure. Parmi elles, FairEase, le portail Géosud et nos partenariats stratégiques avec Mercator Ocean et l’Office Français de la Biodiversité. Ces travaux, axés sur la valorisation des données spatiales, l’interopérabilité et la gestion des ressources naturelles, témoignent de notre engagement à développer des solutions ouvertes, accessibles et adaptées aux enjeux environnementaux contemporains. Ces projets, loin de s’arrêter en 2024, constituent un socle solide pour notre développement en 2025 et au-delà.
Et en 2025...Alors que nous nous tournons vers 2025, Geomatys se prépare à renforcer son impact et à ouvrir de nouvelles perspectives. En poursuivant nos investissements dans la recherche et le développement, notamment en télédétection, modélisation environnementale et gestion des données massives, nous ambitionnons de créer des solutions toujours plus performantes et adaptées aux besoins d’un monde en mutation rapide. L’année à venir sera marquée par le renforcement de nos relations avec nos partenaires stratégiques, dans une perspective de collaboration continue et durable. Nous adressons nos sincères remerciements à nos collaborateurs, dont l’engagement et les compétences sont le moteur de nos réussites, ainsi qu’à nos clients et partenaires pour leur soutien indéfectible. Ensemble, faisons de 2025 une année riche en projets et accomplissements. Toute l’équipe vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année. Rendez-vous en 2025 !
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Suivre le Vendée Globe 2024 depuis un SIG - Partie 2
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Regard d'Altitude : recenser les effets du changement climatique sur les milieux alpins
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ICHC LYON 2024- Compte rendu d’une conférence réussie
sur Cartes et figures du monde30e Conférence internationale sur l’histoire de la cartographie [ICHC], 1er au 5 juillet 2024- « Confluences – Interdisciplinarité et nouveaux défis dans l’histoire de la cartographie »
30th International Conference on the History of Cartography, 01-05 juillet 2024 – “Confluences – Interdisciplinarity and new Challenges in the History of Cartography”/
ICHC LYON 2024- Un projet collectifLa Conférence internationale sur l’histoire de la cartographie [ICHC] est le seul congrès consacré exclusivement à l’histoire des cartes et de la cartographie dans le monde. Depuis 1964, elle promeut une collaboration libre et sans entraves entre les cartographes de toutes les disciplines, les conservateurs, les collectionneurs, les marchands et les institutions. L’événement est fait de conférences illustrées, de posters, d’expositions et d’un programme social. Afin de mieux faire connaître les enjeux et les ressources, chaque conférence est parrainée par des institutions éducatives et culturelles de premier plan. Les conférences ont lieu tous les deux ans et sont administrées par des organisateurs locaux en collaboration avec Imago Mundi Ltd ( [https:]] ). La première participation française eut lieu en 1987 à Paris. La candidature de Lyon a été proposée et retenue pour 2024, après Amsterdam en 2019 et Bucarest en 2022.
Le comité d’organisation a été piloté par le professeur Bernard Gauthiez et sa collègue Enali De Biaggi, à l’Université Jean Moulin Lyon 3/UMR 5600 EVS (ichc2024@univ-lyon3.fr) et a compté avec la participation de nombreux collègues d’EVS.
Comité d’organisation
Enali De Biaggi (Université Jean Moulin – UMR 5600 EVS)
Bernard Gauthiez (Université Jean Moulin – UMR 5600 EVS)
Catherine Hofmann (BnF Département des cartes et plans)
Emmanuelle Vagnon – Chureau (Université de Paris I CNRS –
UMR 8589 – LAMOP)
Quentin Morcrette (CY Cergy Paris Université)
Claire Cunty (Université Lumière – UMR 5600 EVS)
Axelle Chassagnette (Université Lumière – LARHRA)
Damien Petermann (Université Jean Moulin – UMR 5600
EVS)
Marc Bourgeois (Université Jean Moulin – UMR 5600 EVS)
Virginie Chasles (Université Jean Monnet – UMR 5600 EVS)
Hélène Mathian (École Normale Supérieure CNRS – UMR
5600 EVS)Comité scientifique : Wouter Bracke, Tony Campbell,
Axelle Chassagnette, Imre Demhardt, Bernard Gauthiez, Nick
Millea, Emmanuelle Vagnon-Chureau
Secrétariat et comptabilité : Carla Wehbé
Communication : Emmanuelle Bruyas, Jean-Loup Miquel
Networking : Marine Préault
IT support : Jérémie Fernandes ; English editorial support : Francis HerbertUn grand merci aux étudiants et volontaires qui ont accompagné les invités !
La réalisation de la conférence à Lyon autour du thème : Confluences- Interdisciplinarité et nouveaux défis dans l’histoire de la cartographie visait également à renforcer les liens établis depuis les dernières années entre la communauté académique et les différences instances culturelles et administratives de la ville autour de l’approche cartographique, le tout avec une ouverture internationale. Ainsi, pendant la période allant d’avril à septembre 2024, 5 expositions ont été organisées (voir liste ci-dessous) et toute une série de conférences, visites guidées, master class et ateliers ont eu lieu pour discuter et rendre accessible à un public très large l’histoire de la cartographie, français et anglophone (traduction des cartels des expositions). Les partenaires pour les expositions ont été la Bibliothèque municipale de Lyon, les Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, les Archives Municipales de Lyon, la Bibliothèque Diderot de Lyon à l’ENS, la Bibliothèque de la Manufacture de l’Université Jean Moulin Lyon 3
La réalisation d’un site web dédié ( [https:]] ) a été prise en charge par les services de l’université de Lyon 3, engagés également dans les services de logistique, sécurité, audiovisuel et accueil en général de l’événementiel. La Bibliothèque nationale de France a aussi été associée, de même que nombreuses autres institutions françaises : l’Université Lumière Lyon 2, le Laboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes LARHRA, le Laboratoire de Médiévistique occidentale de Paris LAMOP, le Comité Français de Cartographie/CFC, CY Cergy Paris Université. La conférence a pu compter sur le mécénat de l’Afigéo – Association française pour l’information géographique, de Business Geografic, CS Carto – Cyrille Suss Cartographe, de l’IGN et de Latitude Cartagène.
ProgrammeSix jours, du lundi 01/07/2024 au vendredi 05/07/2024 :
- 4 Séances plénières, 24 sessions de communications et une séance de posters
- Des vernissages autour d’un programme d’expositions originales le soir.
- 4 ateliers/workshops organisés en parallèle
- Une Map Fair
- Un espace d’exposition partenaires
Quelques thèmes déjà présents dans les conférences antérieures ont particulièrement été proposés :
- Évolution de la cartographie des villes et de leur planification.
- Nouvelles perspectives de la transition numérique.
- Imagerie du monde : cartes et autres images (livres d’art, manuscrits, guides, imprimés…).
- Cartes et environnement.
- Et tous autres aspects de l’histoire de la cartographie ont été abordés, selon les propositions faites par les participants.
Deux cérémonies ont ouvert et clôturé la conférence, dans des lieux prestigieux : le Grand Amphithéâtre de l’Université de Lyon 2 et au Musée des Confluences. Le reste de la semaine a eu lieu dans les locaux de l’IUT Lyon 3 et à l’UdL.
Une grande diversité de participants : Nous nous sommes attachés à donner la voix à différentes sensibilités et regards, respectant avec autant que possible la parité Homme-Femme, une plus grande représentativité des différents pays et régions (32 pour l’édition lyonnaise à partir de 35 pays d’origine des propositions) avec la conviction que nous ne pouvons qu’apprendre de la diversité.
Plus de 300 personnes se sont inscrites pour les différentes journées, dont 115 pour la présentation de communication orales et 20 pour la session de posters. Le recrutement de 8 étudiants.e.s-vacataires a permis de compléter une équipe de 10 personnes ressources. Le retour à un événement présentiel insistait sur l’occasion de renforcer nos liens d’amitié et d’imaginer de nouvelles formes de coopération pour la suite.
Expositions- Représenter le lointain : un regard Européen / Representing the far away: an European perspective (Bibliothèque Municipale de Lyon) – 2 avril – 13 juillet 2024
Représenter le lointain : un regard européen (1450-1950)
Qu’est-ce que le lointain ? Un autre monde, une contrée, un bout de terre ou de mer, un morceau d’univers qu’il est difficile – parfois impossible – d’atteindre et d’appréhender. Sa perception évolue dans le temps, en fonction des modes de vie, des projets politiques, des moyens techniques de celles et ceux qui le saisissent. Nous adopterons un point de vue : le lointain vu d’Europe et par les Européens entre 1450 et 1950 en s’interrogeant sur la dimension critique de ces représentations.
Evènements associés :
- Cartes marines et oeuvres d’art. Les atlas portulans de la Bibliothèque municipale de Lyon (XIVe-XVIIe siècle) – Emmanuelle Vagnon-Chureau, le 21/05/2024 ( [https:]] )
- Les écrivains américains et la cartographie – Julien Nègre, le 11/06/2024 ( [https:]] )
- L’exploration du monde : une autre histoire des Grandes Découvertes – Guillaume Calafat, le 6/06/2024 ( [https:]] )
- Mondes inférieurs et terres célestes : les géographies verticales de la modernité – Jean-Marc Besse, le 13/06/2024 ( [https:]] )
- Éditathon Wikipédia “Représenter le lointain” – le 13 juin 2024
- Le détail et l’ensemble. Cartes et images du territoire rhodanien et lyonnais / The detail and the whole. Maps and images of the Rhône and Lyon area (Archives départementales et Métropolitaines) – 4 avril – 12 juillet 2024
Les Archives départementales et métropolitaines proposent de suivre au fil du temps, la façon dont la représentation de l’espace de ces territoires a évolué. Les cartes doivent répondre à des fonctions différentes, de plus en plus variées et complexes. Certaines demandes s’observent cependant à toutes les périodes, comme lorsqu’il s’agit de valoriser des terres ou de fortifier des places. Lyon occupe naturellement une place à part : les villes ont très tôt fait l’objet de l’attention du politique et du militaire, et les enjeux de cartographie y sont particulièrement importants.
Evènements associés :
- Cartographier Lyon : quelle histoire en comparaison des autres villes ? Bernard Gauthiez et Agnès de Zolt, le 18/04/2024
- La grande histoire des cartes (Les rendez-vous avec l’INA) Film d’Eric Wastiaux, le 15 mai 2024
- La Guillotière depuis 200 ans : du cadastre napoléonien à nos jours – Pierre Chico-Sarro et Guy Milou, le 30 mai 2024
- Documentaires sur la cartographie (Les rendez-vous avec l’INA) : Projection de 3 documentaires : – La carte de France : son histoire (film de Gérard Dolet – 23′ – 1979) – Jeux de cartes (film de Dominique Planche – 25’ – 1990) – Pierre Novat, panoramiste alpin (Alpes Sud – 8’ – 1992), le 5 juin 2024
- Vulnérabilité … qu’en disent les cartes ? / Vulnerability … what do maps say? (Archives Municipales de Lyon) – 3 mai – 28 septembre 2024
La ville de Lyon est vulnérable à des événements variés, soudains ou au cheminement long et indécelable, jusqu’au moment où ils s’imposent et menacent. La plupart d’entre eux n’ont laissé que des mots, bien insuffisants à nous permettre de comprendre ce qui s’est passé, ni comment les hommes composaient avec. Cette histoire est parfois représentée sur des cartes ou par des images qui nous permettent d’en saisir l’ampleur et les particularités. La carte, de ce point de vue, est venue tardivement, accompagnant une vision de plus en plus nourrie scientifiquement. Cette exposition interroge la ville sous l’angle de ses vulnérabilités, au travers de documents rarement vus et encore moins montrés, alors que la ville d’aujourd’hui regorge de dispositifs instaurant la plus grande sécurité.
Evénements associés :
- Risques et territoire : le pari du paysage – CAUE 69, le 16 mai 2024
- Risques et mémoire : un tandem subtil ! – Antoine Le Blanc en partenariat avec la Géothèque, le 30 mai 2024
- À vos cartes – Mapathon/Atelier de cartographe sensible/Découverte des jeux cartographiques – le 1er juin 2024
- Projection & rencontre : Brise-lames de Jérémy Perrin et Hélène Robert et en avant-première Ingérentes et incurables, de Marie Cornen – Cinéma Comoedia et à partir de 14h, aux archives municipales, le 8 juin 2024
- La fabrique des cartes – atelier gratuit ouvert à tous, le 13 juin 2024
- Les défenses de Lyon – Pierre-Jean Souriac, le 13 juin 2024
- La carte de l’insurrection des canuts en 1834 et ses suites – Bernard Gauthiez, le 20 juin 2024
- Déjouer les risques (matinée jeux en famille) – le 12 juillet 2024
- Fabriquer une carte de A à Z – IGN, le 5 septembre 2024
- Cartes et archéologie à Lyon – Conférence de Mélanie Foucault et Hervé Tronchère, le 12 septembre 2024
- Chemins de papier – Cartes et images du voyage en France et ailleurs, XIXe-XXIe siècle / Paper paths – Maps and images of travel in France and elsewhere, 19th-21st century (Bibliothèque Diderot de Lyon)15 mai – 22 septembre 2024
Les mobilités, phénomènes complexes, mêlent – entre autres – des dimensions technique, politique et culturelle. Pour les périodes récentes, elles s’accompagnent de la diffusion d’une grande variété de documents imprimés aux fonctions diverses, qu’il s’agisse d’aider le voyageur (guide ou carte touristique), de le faire rêver (fiction, iconographie), ou encore de reproduire le voyage (récit et itinéraire d’exploration). Entre le XIXe et le XXIe siècle, les mobilités individuelles se complexifient et s’intensifient en Europe. En lien avec celles-ci, les cartes et les guides, instruments indissociables du voyage et de sa représentation, connaissent de nombreuses transformations. Cette exposition retrace ces évolutions, depuis le guide imprimé jusqu’à l’écran tactile numérique.
Evènements associés :
- Parlez-nous de… Cartes et voyages – Quentin Morcrette et Damien Petermann, 23 mai 2024
- Enjeux et défis de la cartographie contemporaine à l’usage des voyageurs. Christophe Biez, Quentin Morcrette, Damien Petermann, Cyrille Suss, le 25 septembre 2024
- Teaching maps : sur les traces de la cartographie à l’université de Lyon/ Teaching maps: on the trail of cartography at the University of Lyon / (Bibliothèque universitaire de la Manufacture des Tabacs Lyon 3)
L’approche cartographique a accompagné les mutations de l’enseignement de la géographie depuis le XIXème siècle, toujours présente, sa place s’est peu à peu affirmée au sein de l’université de Lyon. C’est par le biais des productions et collections cartographiques des différents géographes et cartographes qui se sont succédés au sein des différentes universités de Lyon que nous vous proposons de suivre 150 ans d’analyses géographiques, parfois locales, parfois lointaines élaborées sur place. 18 juin – 22 septembre 2024
Evènements associés :
- Les cartes postales anciennes de Lyon (fin XIXe-milieu XXe siècle) – master class – Présentation par Enali De Biaggi, Michaël Douvégheant et Damien Petermann du projet d’indexation et de spatialisation des cartes postales anciennes de Lyon : étude géohistorique et valorisation numérique
- Mapathon : un atelier de cartographie collaborative sur OpenStreetMap – le 25 juin 2024
- Visites guidées de l’exposition – le 18 juillet 2024, le 9 septembre 2024, le 19 septembre 2024, le 20 septembre 2024, le 21 septembre 2024 (Journées du Patrimoine)
- Podcast Commun Campus – Le dessous des cartes ( [https:]] )
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10:30
Récolt’Ô est le lauréat des Trophées Innovation aux Aqua Business Days 2024
sur Makina CorpusL’application Récolt’Ô de valorisation de l’eau de pluie remporte les Trophées Innovation Aqua Business Days 2024. Avec Récolt’Ô préservez votre territoire.
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7:21
L'Overture Maps Foundation ambitionne de rivaliser avec Google et Apple
sur Cartographies numériques
L'Overture Maps Foundation, constituée d'Amazon, Meta, Microsoft, Tom-Tom et d'autres "géants" de l'Internet, ambitionne de rivaliser avec Google et Apple dans les années à venir, avec de la donnée ouverte. Sa mission déclarée est « d'alimenter les produits cartographiques actuels et de nouvelle génération en créant des données cartographiques ouvertes, fiables, faciles à utiliser et interopérables »
1) Les objectifs du projet OvertureFondé en 2022, le projet Overture s'adresse aux développeurs qui créent des services cartographiques ou utilisent des données géospatiales. L’approvisionnement et la conservation de données cartographiques de haute qualité, à jour et complètes provenant de sources disparates sont difficiles et coûteux. Overture vise à intégrer des données cartographiques provenant de plusieurs sources, notamment des membres d'Overture, des organisations civiques et des sources de données ouvertes. L'enjeu est la création de cartes collaboratives.
Au delà de l'ouverture des données, l'objectif est également de proposer un système de référence partagé. Plusieurs ensembles de données font référence aux mêmes entités du monde réel en utilisant leurs propres conventions et leur propre vocabulaire, ce qui les rend difficiles à fusionner et à combiner. Overture Maps vise à simplifier l’interopérabilité en fournissant un système reliant les entités de différents ensembles de données aux mêmes entités du monde réel. Overture souhaite définir et favoriser l’adoption d’un schéma de données commun, bien structuré et documenté pour créer un écosystème de données cartographiques facile à utiliser.
Les données cartographiques sont vulnérables aux erreurs et aux incohérences. Les données d'Overture Maps seront soumises à des contrôles de validation pour détecter les erreurs cartographiques, les cassures et le vandalisme afin de garantir que les données cartographiques puissent être utilisées dans les systèmes de production.
2) Les données mises à disposition
Les données sont disponibles au format GeoParquet V1.1.0, une norme en cours d'incubation de l'Open Geospatial Consortium qui ajoute des types géospatiaux interopérables au format Apache Parquet, via Amazon AWS et Microsoft Azure.
La première publication de données comprenait quatre « thèmes » :
- Lieux - Données sur les points d'intérêt (POI) sur environ 60 millions de lieux dans le monde
- Bâtiments - données sur l'empreinte et la hauteur des bâtiments pour 785 millions de bâtiments dans le monde
- Transports - données sur le réseau routier
- Limites administratives - limites administratives pour le niveau 2 (niveau du pays) et le niveau 4 (subdivisions de premier niveau sous le pays) dans le monde.
Ces données sont régulièrement enrichies et mises à jour. La version des données Overture 2024-10-23.0 est désormais disponible. Overture Maps Explorer permet d'avoir un aperçu des données mises à disposition. Les instructions pour accéder aux données sont disponibles sur le référentiel de données Overture Maps.
Le projet Overture se veut complémentaire du projet OpenStreetMap, et la fondation encourage les membres à contribuer directement aux données du projet OSM. On peut cependant s'interroger dans quelle mesure ces données sont vraiment ouvertes. Deux des quatre « thèmes » d'Overture Maps Foundation sont disponibles sous une licence ODbL et deux des thèmes sont disponibles sous une licence CDLA Permissive v 2.0.
This could be big... Even huge?
— Christopher Beddow (@cbed32) July 26, 2023
Overture Maps releases a global POI open dataset, an aggregate of Microsoft @bingmaps and @Meta places data.
Read more: [https:]] #openstreetmap #opendata #gischat pic.twitter.com/bYTFHigtRe? Unlock the power of Overture Maps data with Leafmap and MapLibre! Explore open-access global-scale data on buildings, transportation, places, addresses, basemaps, and more. Integrate open-access data into your workflow with Python ?
— Qiusheng Wu (@giswqs) August 22, 2024
? Notebook: [https:]]
?… pic.twitter.com/qBt8oCGkXUDay 29. Overture #30DayMapChallenge Comparative Analysis of Building Data: OpenStreetMap vs Overture Maps Foundation in Ukraine pic.twitter.com/BZn7LKSAtD
— gontsa ?? (@gontsa) November 29, 2024#30daymapchallenge · JOUR 29 : "Source de données : Overture" ?#cartographie #map #carte #overture #sncf pic.twitter.com/l7Hp0dUISz
— Alexandre Médina (@A_Lex_Map) November 29, 2024#30DayMapChallenge Jour29/ Day29 D'où viennent ces données ? Beaucoup de discussions animées par ici : community.openstreetmap.org/t/overturema...
— Joseph Benita (@josephbenita.bsky.social) 29 novembre 2024 à 16:22
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Jeu de données SEDAC sur l'évolution des villes dans le monde entre 1975 et 2030
Geonames, une base mondiale pour chercher des noms de lieux géographiques
OpenDataSoft : une plateforme avec plus de 1800 jeux de données en accès libre
Data France, une plateforme de visualisation de données en open data
Numbeo, une banque de données et de cartes sur les conditions de vie dans le monde
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Des images satellites déclassifiées révèlent les impacts de la guerre du Vietnam
sur Cartographies numériques
Source : « Declassified satellite photos reveal impacts of Vietnam War » (Science.org)Pendant la guerre du Vietnam, les États-Unis ont largué plus de 8 millions de tonnes de bombes et 74 millions de litres d’Agent orange ainsi que d’autres herbicides sur le Vietnam, le Cambodge et le Laos. Près de 50 ans après la fin de la guerre, les conséquences mortelles de ces campagnes militaires persistent : les munitions non explosées continuent de mutiler et de tuer, tandis que des points chauds de dioxine, une toxine puissante présente dans les herbicides, sont suceptibles de contribuer à des cancers et des malformations congénitales. Aujourd’hui, grâce à des photos satellites militaires déclassifiées, des scientifiques ont identifié les emplacements probables de ces zones à risque, ce qui pourrait aider à orienter les opérations de repérage et de nettoyage.
Il est difficile d’identifier ces zones à risque dans le paysage moderne. La végétation tenace a depuis longtemps masqué les cicatrices de la guerre, et les archives historiques sur les missions de bombardement et les épandages d’herbicides sont à la fois incomplètes et imprécises. C'est pourquoi Philipp Barthelme, étudiant diplômé en géosciences à l'Université d'Édimbourg, et ses collègues se sont tournés vers des photos satellites déclassifiées des missions KH-9 HEXAGON et KH-4a/b CORONA, qui étaient suffisamment nettes pour révéler des détails à des échelles très fines (60 cm).
Bien que les données satellite ne permettent pas à elles seules d'identifier les bombes non explosées, les chercheurs ont supposé qu'elles se trouvaient probablement dans les régions qui ont été lourdement bombardées. Les cratères des bombes explosées ressortent sur les images satellite sous forme de taches blanches brillantes. Les chercheurs ont utilisé l'apprentissage automatique, une sorte d'intelligence artificielle, pour repérer plus de 500 000 de ces cratères dans la province vietnamienne de Quang Tri, qui a été la plus bombardée pendant la guerre, ainsi que dans une région proche des frontières du Vietnam, du Laos et du Cambodge.
Les données satellite peuvent également aider à suivre l’impact des conflits modernes, explique Sergii Skakun, chercheur à l’Université du Maryland qui utilise l’imagerie satellite pour suivre la manière dont la guerre en cours en Ukraine endommage les terres agricoles et la production agricole. Skakun, qui a présenté une affiche lors de la réunion de l’AGU, a identifié plus de 3,8 millions de cratères d’artillerie dans son analyse de quelque 31 000 kilomètres carrés d’Ukraine en 2022. Les drones civils sont interdits dans la région, note Skakun, ce qui signifie que les images satellites commerciales et gouvernementales accessibles au public sont le seul moyen de surveiller les impacts en temps réel.
Sources scientifiques
Philipp Barthelme, Eoghan Darbyshire, Dominick V. Spracklen, Doug Weir, Gary R. Watmough. Combining Historical Records and Declassified U.S. Spy Satellite Imagery to Assess the Long-term Impacts of the Vietnam War (AGU24). [Combinaison de documents historiques et d'images satellites d'espionnage américain déclassifiées pour évaluer les impacts à long terme de la guerre du Vietnam]. [https:]]New data on Agent Orange use during the US’s secret war in Laos. Conflict and Environment Observatory (CEOBS) . [https:]]
Pulvérisation d’herbicides pendant la guerre secrète américaine au Laos (source : CEOBS)
Philipp Barthelme, Eoghan Darbyshire, Dominick V. Spracklen, Gary R. Watmough, Detecting Vietnam War bomb craters in declassified historical KH-9 satellite imagery, [Détection de cratères de bombes de la guerre du Vietnam dans des images satellite historiques déclassifiées du KH-9], Science of Remote Sensing, Volume 10, 2024. [https:]]Cibles de bombardement au-dessus de l'Asie du Sud-Est pendant la guerre du Vietnam (source : Barthelme et al. 2024)
Pour compléter
« Des images satellites d'espionnage déclassifiées révèlent un ancien site de bataille en Irak » (Geo).
« Des sites romains découverts sur des images déclassifiées » (Ça m'intéresse).
« Des images satellites datant de la Guerre froide permettent d'évaluer les changements environnementaux » (Sciences et Avenir).Articles connexes
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9:00
Carte du déploiement de la fibre optique en France
sur Cartographies numériquesIl était jusqu'à récemment difficile de se rendre compte des disparités entre la desserte du réseau cuivre et de celle de la fibre alors que le second est appelé à remplacer le premier. Le site cuivre.infos-reseaux propose une vue cartographique du programme de fermeture du réseau cuivre et de la complétude FTTH associée dans chaque commune. Le programme se déroule selon un calendrier progressif sur 10 ans, partant d'expérimentations sur des périmètres réduits jusqu'à des phases industrielles de plusieurs millions de locaux. Il est donc particulièrement utile de disposer d'outils efficaces pour en comprendre le déroulement. Cette application prétend répondre à une partie de ces besoins.
« Le cuivre raccroche. Préparez la transition vers la fibre optique » (source : cuivre.infos-reseaux.com)
Si l'on zoome sur la carte, on voit apparaître les foyers connectés au réseau cuivre (en rose) et ceux connectés au réseau fibre (en vert). La carte permet ainsi d'analyser l'inégale couverture de la fibre optique sur le territoire national à l'échelle de chaque commune et de chaque adresse. Les territoires ultramarins sont également représentés.Etat du déploiement de la fibre optique dans la région lyonnaise (source : cuivre.infos-reseaux.com)
Les données très précises sont celles de l'ARCEP. L'article 28 de la décision ARCEP 2023-2802 encadre la publication des données utilisées par cette application. Cette publication ne prévoit pas la géolocalisation des adresses. Les positions ne sont donc pas données par Orange mais obtenues à partir de la BAse Adresse Nationale (BAN), dont la complétude et l'exactitude sont in fine de la responsabilité des mairies.
Les données descriptives des adresses desservies par les réseaux fibre sont publiées par l'ARCEP dans le cadre de ses études de marché du Très Haut Débit et de sa collecte de données auprès des opérateurs. Elles sont disponibles sur le site gouvernemental data.gouv.fr.
Les données relatives au programme de fermeture et les adresses desservies par le réseau cuivre sont aussi publiées par Orange France
La carte des déploiements fibre (FttH) est aussi visible sur le site de l'ARCEP. On y trouve en plus la carte des débits en réception pour chaque adresse.
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15:46
Mappae mundi (VIIIe-XIIe siècle)- Patrick Gautier Dalché
sur Cartes et figures du mondeMAPPAE MUNDI (VIII e –XII e siècle). Catalogue codicologique par Patrick Gautier Dalché
Turnhout, Brepols, 2024
2 vols, 1237 pages, 230 x 315 mm
Brepols – Mappae mundi (VIIIe-XIIe siècle)
On appelle mappae mundi ou mappemondes, des représentations de l’ensemble de la sphère terrestre, ou de sa partie habitée. Dans les manuscrits du Moyen Âge occidental, ces croquis accompagnent fréquemment des traités historiques et géographiques, mais aussi mathématiques et astronomiques. Jusqu’à présent, leur recensement systématique n’avait jamais été réalisé.
Fruit d’un patient travail de recherche, mené depuis de longues années par Patrick Gautier Dalché, cette somme imposante décrit dans le détail des centaines de diagrammes et de cartes plus détaillées, insérés dans des manuscrits médiévaux, principalement latins, entre le VIIIe et la fin du XIIe siècle.
Chaque exemplaire est présenté dans sa matérialité, son contexte codicologique et intellectuel, et accompagné d’une reproduction commentée. Un instrument de travail indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à la géographie et à la pensée de l’espace au Moyen Âge.
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14:06
Bande dessinée : Geographia- L’odyssée cartographique de Ptolémée
sur Cartes et figures du mondeGeographia, L’odyssée cartographique de Ptolémée
Coédition Futuropolis et Éditions de la BnF
160 pages en couleur, 150 illustrations 22 x 29,8 cm 23 euros
En librairie le 6 novembre 2024
En suivant les pérégrinations imaginaires de Ptolémée au Paradis, à la rencontre des spécialistes du domaine, la bande dessinée érudite et humoristique Geographia, l’odyssée cartographique de Ptolémée raconte l’épopée de cet art.
Convaincu que l’œuvre de sa vie, la Géographie, a marqué l’histoire des sciences après lui, Ptolémée tombe des nues : non seulement, son nom est peu connu, mais surtout, son rival de toujours, Marin de Tyr, a reçu le titre de meilleur géographe de l’Antiquité latine.
A l’aide d’Ota, une panotéenne, créature légendaire aux longues oreilles pendantes, Ptolémée entreprend donc de retrouver la trace de sa Géographie à travers le temps et l’espace pour faire la preuve de son succès.
Cette aventure, aussi instructive qu’amusante, est racontée par deux spécialistes, Jean Leveugle auteur et géographe et Emmanuelle Vagnon, professeure agrégée et docteure en histoire médiévale, chargée de recherche au CNRS.
Un dossier pédagogique avec de nombreuses cartes anciennes issues des collections de la BnF complète le récit.
En coédition Editions Futuropolis et BnF éditions, disponible en librairies
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16:04
La cartographie des médias locaux en France (Ouest Médialab)
sur Cartographies numériques
Ouest Médialab a recensé 2 644 rédactions locales en France en 2024. Après un premier chantier lancé en 2019, cette étude unique est le fruit d’un travail de collecte de données doublé d’un appel à contribution auprès des médias locaux. Elle prend en compte les rédactions des journaux, télévisions, radios et médias en ligne qui composent le paysage médiatique en régions.
La carte des médias locaux par Ouest Médialab
Les médias locaux en??France, une??diversité à??préserver
Le paysage de l’info de proximité est bien plus divers et pluriel qu’il n’y paraît. On y dénombre aujourd’hui 2644 rédactions locales. Cette diversité s'observe aussi dans certains territoires d'outre-mer.
Cette diversité est précieuse. Elle garantit une forme de pluralisme de l’information. Elle évite aussi que des territoires deviennent demain des déserts médiatiques, avec les conséquences désastreuses que l’on peut observer dans d’autres démocraties, comme aux Etats-Unis. Mais ce paysage reste fragile, il faut le préserver et le cultiver.
Liste des rédactions et méthodologie
Cette base de données d’utilité publique pour mieux comprendre le paysage médiatique, est mise à disposition de tous : professionnels des médias, chercheurs ou étudiants et grand public. La liste des rédactions est disponible avec leur nom, leur type (presse, radio, télé, pure-player), leur groupe d'appartenance, leur commune et leur département. Ces données ont été collectées auprès des organisations professionnelles, des institutions et des médias eux-mêmes, agrégées puis cartographiées par le datajournaliste Denis Vannier, du studio Le Plan, et l’équipe de Ouest Médialab.
Un traitement automatique des données a été effectué par Nino Auriède, étudiant-chercheur de Polytech Nantes avec le soutien de Jeanpierre Guédon, professeur en informatique de l’Université de Nantes et cofondateur de Ouest Médialab.
Il a permis d’automatiser la collecte des données des différentes sources et leur tri en passant en revue 5 000 sites web. En analysant le contenu des pages d’accueil des sites d’information, le recours à l’intelligence artificielle a contribué à déterminer le caractère local d’un média.
Cette deuxième version de la cartographie des médias locaux comprend près de 1 100 médias de plus qu’en 2019 qui avait recensé 1 512 rédactions. 724 radios locales ont été intégrées grâce à la liste d’adhérents du Syndicat National des Radios Libres (SNRL), additionnées du résultat de contributions volontaires de grands groupes de presse et syndicats professionnels.
Il est possible de contribuer en ajoutant un média qui ne figure pas sur la carte ou en complétant des informations déjà présentes dans la base de données.
La base de données mise à disposition par Ouest Medialab permet de faire des analyses. Par exemple ici les villes d'implantation de la presse régionale. Avec possibilité de comparer avec la radio ou la télévision.Articles connexes
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Chef-Cheffe de projets web junior : climat, agriculture et environnement
sur Makina CorpusContrat : CDI
Lieu : Toulouse
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8:50
Premières images radar du satellite Sentinel-1C (Copernicus)
sur Cartographies numériques
Source : « Sentinel-1C captures first radar images » (European Spatial Agency, 10 décembre 2024)Moins d’une semaine après son lancement, le satellite Copernicus Sentinel-1C a livré ses premières images radar de la Terre, offrant un aperçu de ses capacités de surveillance dans le domaine de l'environnement. Lancé le 5 décembre 2024 depuis le Centre Spatial Guyanais à bord d'une fusée Vega-C, Sentinel-1C est équipé d'un radar à synthèse d'ouverture (SAR) en bande C. Cette technologie de pointe permet au satellite de fournir des images haute résolution de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, pour des applications critiques telles que la gestion de l'environnement, la réponse aux catastrophes et la recherche sur le changement climatique.
Le nouveau satellite a désormais livré sa première série d’images radar au-dessus de l’Europe, traitées par le segment au sol de Copernicus. Ces images présentent un niveau exceptionnel de qualité des données pour les images initiales, soulignant les efforts remarquables de toute l’équipe Sentinel-1 au cours des dernières années. Ces premières images montrent des régions d’intérêt, notamment le Svalbard en Norvège, les Pays-Bas et Bruxelles en Belgique.
Image des Pays Bas captée par Sentinel-1C (Source : © ESA)
Cette image Sentinel-1C des Pays-Bas fait écho à la toute première image SAR acquise par la mission européenne de télédétection (ERS) en 1991, qui a capturé le polder de Flevoland et l'IJsselmeer, marquant ainsi la première image radar européenne jamais prise depuis l'espace.
La Commission européenne supervise Copernicus, qui coordonne divers services visant à protéger l'environnement et à améliorer la vie quotidienne. L'ESA, responsable de la famille de satellites Sentinel, assure un flux constant de données de haute qualité pour soutenir ces services. Simonetta Cheli, directrice des programmes d'observation de la Terre à l'ESA, a déclaré : « Ces images mettent en évidence les capacités remarquables de Sentinel-1C. Bien qu'il soit encore trop tôt pour le dire, les données montrent déjà comment cette mission va améliorer les services Copernicus au profit de l'Europe et au-delà. »
Depuis son lancement, Sentinel-1C a subi une série de procédures de déploiement complexes, notamment l'activation de son antenne radar de 12 mètres de long et de ses panneaux solaires. Bien que le satellite soit encore en phase de mise en service, ces premières images soulignent son potentiel à fournir des informations exploitables dans toute une gamme d’applications environnementales et scientifiques.
Ramon Torres, chef de projet de l'ESA pour la mission Sentinel-1, a déclaré à propos du lancement de Sentinel-1C : « Sentinel-1C est désormais prêt à poursuivre le travail essentiel de ses prédécesseurs, en dévoilant les secrets de notre planète, de la surveillance des mouvements des navires sur les vastes océans à la capture des reflets éblouissants de la glace de mer dans les régions polaires et des subtils changements de la surface de la Terre. Ces premières images incarnent un moment de renouveau pour la mission Sentinel-1. »
Les données de Sentinel-1 contribuent à de nombreux services et applications Copernicus, notamment la surveillance de la banquise arctique, le suivi des icebergs, la cartographie de routine de la banquise et les mesures de la vitesse des glaciers. Elles jouent également un rôle essentiel dans la surveillance marine, comme la détection des déversements d'hydrocarbures, le suivi des navires pour la sécurité maritime et la surveillance des activités de pêche illégale.
En outre, il est largement utilisé pour observer les déformations du sol causées par les affaissements, les tremblements de terre et l'activité volcanique, ainsi que pour cartographier les forêts, les ressources en eau et en sol. Cette mission est essentielle pour soutenir l'aide humanitaire et répondre aux crises dans le monde entier.
Toutes les données Sentinel-1 sont disponibles gratuitement via l'écosystème Copernicus Data Space, offrant un accès instantané à une large gamme de données provenant à la fois des missions Sentinel et des missions contributives Copernicus.
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Adapt’Action : contribuez au futur de Récolt'Ô, participez au Hackathon Open Booster
sur Makina CorpusLe 30 octobre dernier, Récolt’Ô a été nommé lauréat des Data Challenges Adapt’Action. Pendant les 10 semaines du Hackathon à venir, nous unirons nos efforts pour accélérer le développement de communs numériques dédiés à l’adaptation au changement climatique?! ? -
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Lancement de Récolt’Ô, plateforme innovante pour encourager la récolte de l'eau de pluie en France
sur Makina CorpusMakina Corpus Territoires lance Récolt’Ô, une plateforme innovante dédiée à la valorisation de l’eau de pluie pour dimensionner la taille de la cuve nécessaire.
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Comparer les temps de trajets en Angleterre et au Pays de Galles de 1680 à nos jours
sur Cartographies numériques
Travelintimes est un planificateur de voyage historique, qui permet de planifier des voyages en Angleterre et au Pays de Galles vers 1680, vers 1830 et en 1911. Le site permet d'explorer la nature des déplacements et la façon dont ils se sont améliorés au cours du temps. Fondé sur des recherches historiques, il s'appuie sur les résultats de plusieurs projets de recherche conduits au sein de l'Université de Cambridge.
1) Un planificateur de voyage pour mesurer l'évolution historique des transportsLe planificateur de voyage est encore en phase de développement. Il permet pour l'instant les choix suivants :
- Planifiez un voyage à cheval à travers l'Angleterre et le Pays de Galles vers 1680 ;
- Planifiez un voyage en diligence à travers l'Angleterre et le Pays de Galles vers 1830 ;
- Planifiez un voyage en train à travers l'Angleterre et le Pays de Galles, en utilisant un vélo pour vous rendre à la gare la plus proche.
Un quatrième choix propose un itinéraire actuel basé sur la voiture, en utilisant OpenStreetMap, à titre de comparaison. Le planificateur permet de fixer son trajet entre deux points au choix sur la carte, de connaître le cas échéant la localisation des arrêts de nuit et de calculer le coût du voyage, exprimé de différentes manières (dans la monnaie et les prix de l'époque, en nombre d'heures de travail adulte non qualifié nécessaires pour payer le voyage, en monnaie actuelle en se référant aux heures de travail non qualifié du salaire minimum actuel).
2) Pourquoi ce choix de dates vers 1680, vers 1830 et en 1911 ?
Ces dates ont été choisies pour illustrer les aspects clés du développement des systèmes de transport. En 1680, l'amélioration du réseau routier apportée par les Turnpike Trusts (qui percevaient des péages) n'existait pas et l'ère moderne de la construction de canaux n'avait pas encore débuté. En 1830, le réseau de routes à péage était à son apogée, couvrant environ 20 000 miles, ainsi que le réseau de canaux. Le premier chemin de fer à vapeur pour passagers au monde, la ligne Liverpool-Manchester, a ouvert en 1830, mais en 1911, le réseau ferroviaire était à son apogée tandis que le vélo se répandait rapidement à partir des années 1890.
En 1680, l'état des routes était très mauvais et de nombreuses routes étaient impraticables aux véhicules à roues pendant une grande partie voire la totalité de l'année, ce qui faisait du déplacement à cheval (en amazone pour les femmes à cette époque) la seule alternative à la marche pour la plupart des voyages de passagers longue distance.
En 1830, il existait un réseau très étendu de routes à péage, qui permettaient de circuler même la nuit. Le réseau de lignes de diligences était très développé, ce qui permettaient à ceux qui en avaient les moyens de parcourir le pays beaucoup plus rapidement qu'en 1680 et dans un confort bien plus grand.
En 1911, grâce à un réseau ferroviaire dense, les déplacements à travers le pays étaient beaucoup plus rapides qu'en 1830, plus confortables, plus sûrs et moins chers. Les billets de troisième classe permettaient à une grande partie de la classe ouvrière de voyager en train. L'invention et la diffusion du vélo a également grandement démocratisé l'accès aux transports, les riches pouvant désormais se déplacer en voiture.
D'autres types de trajets, pour le fret de marchandises (notamment le charbon), seront ajoutés sur le site.
3) Un projet de recherche qui témoigne du « spatial turn » des recherches historiques
Les données à l'origine de ce site web ont été créées à partir d'une série de projets de recherche du département de géographie et de la faculté d'histoire de l'Université de Cambridge. Ces projets ont été financés par le Conseil de recherche économique et sociale, le Leverhulme Trust, la British Academy et l'Isaac Newton Trust (Cambridge).
Plusieurs projets ont été menés par le Dr Leigh Shaw-Taylor et le professeur Sir EA Wrigley entre 2003 et 2012, axés sur la reconstruction de la structure professionnelle de l'Angleterre et du Pays de Galles depuis la fin du Moyen Âge. Ils se sont assez rapidement intéressés au rôle des changements dans les infrastructures de transport, dans la géographie de la population et dans les structures professionnelles locales. À partir de 2006, le Dr Max Satchell a travaillé sur le projet qui a connu ensuite un « tournant spatial ». Avec des collègues en Espagne (dirigés par le professeur Jordi Marti-Henneberg), ils ont créé des cartes numériques du réseau ferroviaire et des gares pour chaque année de 1825 à 2010 à partir de l'atlas de Michael Cobb, The Railways of Great Britain. Max Satchell a ensuite créé des cartes des rivières et canaux navigables d'Angleterre et du Pays de Galles pour chaque année de 1600 à 1947. En 2012, ils ont lancé un nouveau projet financé par le Leverhulme Trust avec le professeur Dan Bogart (Université de Californie à Irvine) qui a obtenu un financement supplémentaire de la National Science Foundation américaine. Le Dr Xuesheng You, Mme Annette MacKenzie, le Dr Eduard Alvarez et le Dr Alan Rosevear ont rejoint l'équipe. Satchell et Rosevear ont cartographié les routes à péage pour chaque année de 1660 jusqu'à la disparition finale du système en 1897. Satchell, Alvarez et d'autres chercheurs ont créé des cartes des ports et des routes de navigation côtière.
Alvarez a connecté tous les réseaux de transport pour produire une version « multimodale » avec trois dates de référence (vers 1680, vers 1830 et en 1911). Cette dernière étape a reposé sur l'utilisation d'un logiciel d'analyse de réseau pour étudier les caractéristiques du réseau et modéliser les trajets. Les chercheurs espèrent que ce site web intéressera le grand public et qu’il sera largement utilisé à des fins d’enseignement en histoire et en géographie dans les écoles et les collèges.
4) Références scientifiques
L. Shaw-Taylor, D. Bogart et AEM Satchell. The Online Historical Atlas of Transport, Urbanization and Economic Development in England and Wales c.1680-1911 [Atlas historique en ligne des transports, de l'urbanisation et du développement économique en Angleterre et au Pays de Galles vers 1680-1911]. TravelinTimes.org
Chapter 1. Navigable waterways and the economy of England and Wales 1600-1835
Max Satchell (2017)Chapter 2. The Turnpike Roads of England and Wales
Dan Bogart (2017)
Chapter 3. The development of the railway network in Britain 1825-1911
Dan Bogart, Leigh Shaw-Taylor and Xuesheng You (2018) : L. Shaw-Taylor, D. Bogart and A.E.M. Satchell
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sur Géoblogs (GeoRezo.net)<p style="text-align: left">Pour sa 21ème année, l’association GeoRezo a toujours besoin de vous !</p> <br> <p style="text-align: left">GeoRezo est une association à but non lucratif dont l'équilibre économique (budget annuel de 2000€) repose sur les adhésions de ses membres, et les dons de ses membres bienfaiteurs ; ce choix permet de proposer un site sans publicité. Vos dons peuvent représenter:</p> <br> 10€ = 1 mois de frais bancaires <br> 15€ = 12 mois de nom de domaine (prix moyen de l'ensemble de nos noms de domaines) <br> 30€ = 1 semaine de location des serveurs hébergeant les services <br> 60€ = 6 mois de frais bancaires / <br> 100€ = 1 mois de location des serveurs hébergeant les services <br> 350€ = 1 trimestre de location des serveurs hébergeant les services <br> 1700€ = les dépenses annuelles pour le fonctionnement des services et de l'association ou des ressources pour construire le futur Georezo <br> <p style="text-align: left">Alors n'hésitez pas !</p> <br> <p style="text-align: center"><a href=" [https:] target="_blank"><strong><span style="font-size: 16px">Faire un don </span></strong></a></p> <br> <p style="text-align: left">A noter : GeoRezo étant une association reconnue d’intérêt général, votre don est déductible de vos impôts à hauteur de 66 % des sommes versées (dans la limite de dons représentant 20 % du revenu imposable). Plus d’informations ici : <a href=" [https:] <br> <p style="text-align: left">Retrouvez nos <strong><a href=" [https:] bienfaiteurs</a></strong></p>
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Les frontières n’en finissent pas de tuer
sur Carnet (neo)cartographiqueDepuis le début des années 2000, près de 68 000 personnes — femmes, hommes et enfants — ont péri en tentant de rejoindre l’Europe, un nombre équivalent à la population d’une ville comme Calais, Colmar, Bourges ou Valence. Noyades, asphyxies, accidents, écrasements, empoisonnements, explosions sur des champs de mines, morts de faim, de soif, d’épuisement, absence de soins médicaux, violences policières, etc. : autant de tragédies humaines qui auraient pu être évitées. Ces vies brisées sont le lourd tribut d’une politique migratoire marquée par l’indifférence et la répression, là où la solidarité aurait pu offrir à tout le monde un autre destin. Ces décès constituent une manifestation aussi évidente que tragique de la vulnérabilité des migrants et de violence des politiques migratoires qu’ils subissent.
Une histoire en cartesEn 2002, le géographe Olivier Clochard, chercheur au laboratoire Migrinter et fondateur du réseau Migreurop, réalisait la toute première carte des morts de la migrations (voir). À cette époque, aucune source officielle ne recensait les décès liés aux migrations. Ce travail inédit et pionnier s’appuie alors sur les données de l’organisation néerlandaise UNITED against Racism et celles de l’association des amis et des familles des victimes de l’immigration clandestine (AFVIC). Cette carte marque un tournant : elle déplace le regard du fait divers vers une lecture géographique et systémique. Elle rend visible une réalité jusqu’alors fragmentée, exposant la logique implacable et territoriale de la répression aux frontières. La carte montre que ces décès ne sont pas des incidents isolés, mais le résultat d’un système qui se dévoile à travers des lieux clés : le détroit de Gibraltar, le détroit de Sicile, le canal d’Otrante, la mer Égée, etc. À partir de 2004, Olivier Clochard enrichit cette carte en collaboration avec Le Monde diplomatique. Ce partenariat lui confère alors une résonance inédite, transformant cette carte en une arme politique majeure.
Au fil du temps, de nouvelles sources de données apparaissent. D’abord, l’incroyable travail du journaliste italien Gabriele Del Grande, qui, à travers son blog Fortress Europe, raconte ces drames invisibilisés aux frontières de l’Europe. Puis, en 2014, c’est l’émergence du projet de data journalisme “The Migrant’s file”, qui s’illustre par son remarquable travail de vérification des faits. Aujourd’hui, les données proviennent en grande partie du projet Missing Migrants de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), consolidant ainsi une cartographie plus précise et plus complète.
Grâce à ces nouvelles données, la “carte des morts” a été mise à jour à plusieurs reprises par le réseau Migreurop, en 2009, 2012, 2015 et 2017. À chaque révision, la géographie de la frontière migratoire se précise, se dessine, se réorganise, à mesure que les dispositifs de contrôle se renforcent. Mais ces dispositifs, loin de freiner les migrations, n’ont pour effet que de dévier les routes migratoires, les rendant toujours plus périlleuses. Oui, il faut le dire haut et fort : ce sont bien ces politiques migratoires, cruelles et inefficaces, qui portent la responsabilité de cette hécatombe silencieuse. Dans ce billet, dans la lignée des travaux du réseau Migreurop, nous proposons une actualisation de cette carte selon les mêmes codes. L’échelle temporelle choisie est 1993 – 2024, mais libre à vous de la faire varier en cliquant ici.
Source : [https:]]
La liberté de circulation en questionEn 1952, dans Peau Noire, Masques Blancs, Frantz Fanon écrivait les mots suivants : « Il ne faut pas essayer de fixer l’Homme, puisque son destin est d’être lâché ». Cette phrase résonne ici avec force. Oui, depuis la préhistoire, l’humanité s’est toujours déplacée à la surface du globe, mais également sous l’eau et dans l’espace. La mobilité fait partie intégrante de l’histoire humaine. Ce qui l’est moins, c’est cette volonté d’empêcher ces mouvements. Notez, qu’ils ne sont pas empêchés pour tous. Il est très facile de traverser les frontières et voyager à travers le Monde dès lors que l’on est un riche habitant d’un pays riche. Mais cette mobilité est systématiquement entravée pour les ressortissants des pays du Sud. La frontière est donc profondément inégalitaire et dissymétrique. Elle matérialise un rapport de domination entre les pays du Nord et les pays du Sud. Alors que faire ? Bien sur, contester cet ordre mondial. Mais aussi, rappeler que le lieu de naissance est un hasard de la vie. Qu’il n’y a pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil et de la solidarité. Et comme dirait Patrick Chamoiseau, rappeler que nos “frères migrants” ne sont pas des menaces mais des camarades de luttes. Une conclusion s’impose. Elle se résume en ces deux points : Prolétaires de tous les pays unissez-vous. Liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.
Article à retrouver également sur l’Humanité.fr : [https:]]
Ingénieur de recherche CNRS en sciences de l'information géographique. Membre de l'UMS RIATE et du réseau MIGREUROP / CNRS research engineer in geographical information sciences. Member of UMS RIATE and the MIGREUROP network.
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12:00
Nos projets nominés aux Trophées Innovation et Makina Corpus participe aux Aqua Business Days
sur Makina CorpusMakina Corpus participe aux Aqua Business Days 2024, un événement dédié à l’innovation dans le domaine de l’eau, avec deux projets nominés pour les Trophées Innovation.
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16:37
Sixième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2024)
sur Cartographies numériques
La 6e édition du défi cartographique du #30DayMapChallenge s'est terminée fin novembre 2024. Lancé en 2019 par Topi Tjukanov, un cartographe finlandais, le défi est devenu au fil des années un projet de cartographie sociale qui se déroule chaque année au mois de novembre. L'édition 2024 introduit des thèmes nouveaux concernant la cartographie collaborative, les conflits, la mémoire, la planète bleue, le micomapping, les heatmaps. L'Arctique remplace l'Antarctique qui était au défi de l'an dernier, deux couleurs remplace noir & blanc. Une place importante est réservée aux données (Data : HDX - Data : my data - Data : OpenStreetMap - Data : overture). Enfin le dernier challenge (The final map) laisse une grande liberté.
Les réalisations peuvent être retrouvées à partir du hashtag #30DayMapChallenge sur différents réseaux sociaux :30 cartes pour voir le territoire autrement (IGN)
[https:]]#30DayMapChallenge J29 ??#OVERTURE
— IGN France (@IGNFrance) November 29, 2024
Pourquoi partir à l'autre bout du monde quand on peut simplement se rendre dans le massif des Bauges ?
Avec ses 14 sommets de plus de 2000 m, il est surnommé "Le Petit Himalaya", en référence aux 14 sommets de plus de 8000 m de la chaîne de… pic.twitter.com/NXFf9m5pRz#30DayMapChallenge day 30: c'est fini ?
— Jean-Marc Viglino (@jmviglino) November 30, 2024
? J'ai fait 2??4?? cartes, dont 3 avec @IGNFrance
? visible sur mon #github ?? [https:]]
? Thanks everyone for the beautiful maps, as usual#mappymeme #cartography #geomatique pic.twitter.com/RnBuNFbMac#30DayMapChallenge, Day 30, The final map:
— Georgios Karamanis (@geokaramanis) November 30, 2024
A basketball globe with cities with population >5000
Code: [https:]] #dataviz #map #Rstats pic.twitter.com/MNi7GsRKCkSuperficie de l'Algérie : 2 382 000 km²
Superficie du Groënland : 2 166 000 km²
— Kevin Prieur (@KevinGis) November 26, 2024
Si vous êtes curieux, découvrez ce site : [https:]] #ArcGIS #Maps pic.twitter.com/cBghJf5osEAnother masterpiece from Jo Wood. His #30DayMapChallenge 2024 is absolutely incredible. Very inspiring. #Observable #JavaScript #VintageCartography [https:]] pic.twitter.com/kaU1CGA8wp
— Nicolas Lambert (@neocartocnrs) November 27, 2024Cette carte animée depuis #ArcGIS Online se base sur les données du modèle numérique d'évolution de l'océan établi par l'HYCOM.#Cartographie #Ocean pic.twitter.com/reU8AJi9or
— Kevin Prieur (@KevinGis) November 28, 2024#30DayMapChallenge Jour28/ Day28 - Planète bleue / Bonne journée de la Méditerranée pic.twitter.com/8HUEJdLZvr
— Joseph Benita (@JsphBen) November 28, 2024
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Comment différencier infographie et data visualisation ?
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20:31
La carte de Cassini embellie sur le site du Géoportail
sur Cartographies numériquesSource : « Une nouvelle version interactive de la carte de Cassini, la première carte intégrale du royaume (XVIIIe siècle), a été mise en ligne sur le Géoportail » (BNF-IGN, Communiqué de presse du 28 novembre 2024).
- Lien vers le Géoportail (Cartes >> Culture et patrimoine >> Carte de Cassini)
- Lien vers Ma Carte IGN (avec liens directs à partir du tableau d'assemblage)
La Bibliothèque nationale de France (BnF) et l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) ont noué un partenariat afin de rendre accessible sur le Géoportail, portail web permettant l’accès à des services de recherche et de visualisation de données géographiques ou géolocalisées, une nouvelle version numérisée de la célèbre carte de Cassini. Il s’agit de la première carte générale et détaillée du royaume de France réalisée entre 1756 et 1815 par la famille de cartographes Cassini.
La "Carte générale de la France" est réalisée par la famille de cartographes Cassini entre 1756 et 1815. L’exemplaire conservé @laBnF est aquarellé à la main (1780). Chaque feuille est découpée en 21 rectangles collés sur une toile de jute pour permettre le pliage et le transport pic.twitter.com/Xh199eCOoc
— Bibliothèque BnF (@laBnF) November 28, 2024Composée de 180 feuilles accolées, cette carte exceptionnelle conservée au département des Cartes et plans de la BnF, est l’un des rares exemplaires aquarellés à la main réalisé dans les années 1780. Elle donne une vision d’ensemble du royaume dans ses frontières de l’époque, ce qui explique l’absence de Nice, de la Savoie et de la Corse, mais aussi la présence de villes aujourd’hui belges, luxembourgeoises ou allemandes. Chaque feuille a été découpée en 21 rectangles collés sur une toile de jute afin d’en permettre le pliage et le transport. Grâce à ce partenariat, les utilisateurs peuvent naviguer de façon interactive à travers une version assemblée de la carte, tout en la superposant à des cartes modernes ou à des prises de vues aériennes actuelles. Cette version est de bien meilleure qualité, avec une résolution et un contraste plus importants que celle diffusée précédemment sur le Géoportail. Numérisée en 2015 par la BnF en haute résolution, la Carte de Cassini est également accessible sur Gallica la bibliothèque numérique de la BnF, ainsi que sur l’application mobile Cartes IGN et le site « Remonter le temps ».
Déjà numérisée en 2015 par @laBnF en haute résolution, la Carte de Cassini est également accessible sur @GallicaBnF et sur l’application mobile Cartes @IGNFrance et le site « Remonter le temps » : [https:]]
— Bibliothèque BnF (@laBnF) November 28, 2024La nouvelle version est vraiment plus précise. La possibilité de zoomer sur des traits permet de placer les moulins, notamment, avec plus de précision. Toutefois les versions ayant été aquarellées à la main ont parfois des petites différences qui méritent d'être comparées ponctuellement. La carte de Cassini intégrée dans le Géoportail est la version en couleur (feuilles gravées et aquarellées) issue de l’exemplaire dit de « Marie-Antoinette » du XVIIIe siècle. La légende qui accompagne la carte de Cassini sur le Géoportail vaut le coup d'oeil par la précision et la beauté de ses symboles (à télécharger en pdf). Jean-Marc Viglino en a tiré une police svg utilisable dans un SIG.
Au même titre que les autres couches du Géoportail, la carte de Cassini peut être intégrée dans un SIG sous la forme de flux WMTS (voir les Geoservices WMS/WMTS sur le site de l'IGN). Exemple ici d'intégration de la carte dans QGIS.
On ne dispose pas de cartes de Cassini pour l'outre-mer. Le Géoportail comporte malgré tout une belle carte du XVIIIe siècle pour la Guyane. En toute logique, le Géoportail devrait mettre d'autres cartes du XVIIIe pour les autres territoires d'outre-mer. Pour la Corse, il y a le plan Terrier du XVIIIe disponible via les Géoservices de l'IGNPour compléter
« Portrait cartographique du Royaume de France : l’aventure des Cassini » (La Fabrique de l'Histoire).
Au XVIIIe siècle, la France a vu naître une œuvre cartographique sans précédent : la carte de Cassini, la première représentation géométrique et topographique de tout le territoire national. Réalisée sur plus de 70 ans par quatre générations d’une même famille d’astronomes et cartographes, cette carte est bien plus qu’un simple outil : elle est un témoignage historique, scientifique et technique unique. Débutée sous Louis XV, la carte de Cassini a marqué une rupture avec les anciennes méthodes. Grâce à des techniques comme la triangulation et des relevés sur le terrain, elle a permis de produire une carte rigoureuse et détaillée. Ses créateurs ont relevé de nombreux défis, alliant innovation scientifique, observation astronomique et expertise topographique. La carte de Cassini ne se contente pas de montrer les frontières et les routes : elle représente les clochers, moulins, forêts, cours d’eau, et autres éléments essentiels à la vie des territoires. Elle reflète une vision civique et scientifique, tout en ayant une utilité militaire stratégique. Aujourd’hui, les avancées numériques permettent de superposer les cartes de Cassini aux représentations modernes, offrant un regard unique sur l’évolution des territoires. Un véritable trésor scientifique et culturel pour comprendre le passé et planifier l’avenir. La carte de Cassini témoigne de valeurs de persévérance et de transmission. Ce projet ambitieux, fruit de décennies de travail, continue d’inspirer par sa précision et son utilité. Une nouvelle version interactive est désormais accessible sur le Géoportail de l’IGN.
« Naviguer dans les cartes de Cassini avec Eve Netchine et Bernard Bèzes » (France Culture)
La carte de Cassini, première représentation cartographique du royaume de France établie en 1744, a été numérisée pour la première fois de façon continue. Comment cette carte a-t-elle été créée ? Comment a-t-elle, au cours de l'histoire, façonné notre représentation du territoire ?
« Chez les Cassini, les cartes c’est de famille ! » (France Culture)
Aux 17e et 18e siècles, la famille Cassini donne à la science plusieurs astronomes, cartographes et géodésiens. Depuis l’Observatoire de Paris, génération après génération, ils participent à l’élaboration d’une Carte générale de la France, singulière par sa précision et son étendue.Articles connexes
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Plans et rues de Paris d'hier à aujourd'hui
Parcours guidé dans le plan routier de la ville et des faubourgs de Paris en 1789 (Gallica - BnF)
L'histoire par les cartes : Gens de la Seine, un parcours sonore dans le Paris du XVIIIe siècle
L'histoire par les cartes : une cartographie historique du Paris populaire de 1830 à 1980
Les plans historiques de Paris de 1728 à nos jours (APUR - Cassini Grand Paris)
Cartes et atlas historiques
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14:00
Revue de presse du 29 novembre 2024
sur GeotribuUne GeoRDP bourrée de hashtags, en plein #30DayMapChallenge, à lire avec son smartphone orienté vers le Sud
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23:43
[EXPO] “Migrations, une odyssée humaine” au Musée de l’Homme à Paris
sur Carnet (neo)cartographiqueLe Musée national d’histoire naturelle (Musée de l’Homme) à Paris propose une exposition temporaire sur les mouvements de populations qui façonnent l’espace de nos sociétés depuis la préhistoire. Justement intitulée Migrations : une odyssée humaine [Accéder au site…], cette exposition multiplie les regards et les points de vue sur ce sujet qui est actuellement très malmené dans l’actualité : dans la voix des autorités et par une grande partie des médias qui les suivent.
Cette exposition déconstruit ainsi des idées reçues, remet en perspective des processus migratoires anciens et contemporains et montre l’indéniable enrichissement liés aux métissages [voir Billet] qui en émanent.Loin d’être un phénomène nouveau, les migrations ont façonné notre humanité. Elles font partie de notre passé, notre présent et notre avenir, sans oublier l’ensemble du vivant.
L’exposition est très ancrée dans notre époque, à la fois dans son style et sa muséographie. Elle propose des dispositifs variés permettant au public de se re présenter lui même des migrations humaines et leurs enjeux, en termes d’accueil par exemple, comme pour ressouder un peu nos liens. Elle présente des mots de notre vocabulaire français, ceux de la migration bien sûr (expatrié/migrant…) et ceux qui tissent et maintiennent nos liens avec l’ailleurs ; des objets de notre quotidien : de noter alimentation (les café/thé, le piment d’Espelette, le manioc entre autres), ceux qui nous accompagnent ou encore ceux qui témoignent de nos mélanges. J’avais hâte de découvrir l’histoire de ces dents datant de 54 000 ans qui rappellent la cohabitation ancienne – en France – de diverses populations. L’exposition remonte en effet aux premières migrations historiques de l’Homo Sapiens parti d’Afrique qu’elle explore, après avoir posé son regard sur des mobilités plus contemporaines, des parcours de vie individuels à écouter ou bien à voir, pour mieux nous projeter, nous rendre compte de cette expérience particulière du voyage qu’est la migration et qui n’est jamais anodin.
Regards sur les Cartes
L’exposition s’ouvre par une section dédiée aux Cartes, à laquelle Nicolas Lambert et moi-même avons contribué. Elle propose un éclairage sur cinq cartographies de migrations, qu’elles soient historiques comme les remarquables “Carte figurative et approximative représentant pour l’année 1858 les émigrés du globe” de Charles-Joseph Minard (1862) et “Courants migratoires” de Georg Ernst Ravenstein (1885), ou plus contemporaines, telle celle qui représente le parcours de Wyem depuis Kaboul à Hambourg en Allemagne, précédemment publiée dans l’Atlas des migrants (Migreurop, 2017), ou celle sur des Ukrainien.nes ayant trouvé refuge dans un pays limitrophe, actuellement exposée au Palais de la porte dorée (Musée nationale de l’Histoire de l’Immigration), mais actualisée (novembre 2024) pour l’occasion.
Cliché : N. Lambert, 2024.
A noter la nouvelle version de la carte de Wyem dissociée de celle de Frontex (située juste au-dessus) et présentée seule, avec un nouveau nom – la version précédente étant disponible en ligne dans l’exposition Expériences migratoires réalisée dans le cadre du colloque international Cartographier les mobilités (2020).
Le parcours de Wyem face aux flux de Frontex
Un dispositif multimédia de cartographie complète cet espace. Il appelle le public à venir jouer pour faire une carte, sa propre carte, sur des migrations … syriennes. L’exemple proposé s’appuie en effet sur l’exercice de cartographie critique Méfiez-vous des cartes, pas des migrants (voir) qui est mis en scène par un bonhomme-globe qui guide les publics dans leurs intensions cartographiques, ci-dessous pour le choix des couleurs des cercles.
Les cartes font partie des modes de représentation privilégiés des migrations y compris dans cette exposition qui fait d’ailleurs la part belle à des modalités de présentation sortant de l’ordinaire. Mais je ne vais pas tout spoiler ! Alors, j’arrête là pour vous laisser prendre votre bâton de pèlerin pour prendre la route vers cette odyssée, si vous le pouvez, bien sûr.
Billet lié :
Méfiez-vous des cartes, pas des migrants : les réfugiés syriens.Géographe et cartographe, Chargée de recherches à l'IFSTTAR et membre-associée de l'UMR 8504 Géographie-Cités.
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19:33
Les rencontres nationales de l’ingénierie territoriale, 7 au 9 juillet à Toulouse
sur Évènements – AfigéoLes rencontres nationales de l’ingénierie territoriale, 7 au 9 juillet à Toulouse Les rencontres nationales de l’ingénierie territoriale, 7 au 9 juillet à Toulouse AfigéoDans le cadre du partenariat entre Afigéo et l’Association des Ingénieur.e.s et Ingénieur.e.s en chef Territoriaux de France (AITF) via son GT Topo/SIG, l’Afigéo organise une session aux prochaines Rencontres Nationales des Ingénieurs Territoriaux (RNIT) le 9 juillet à Toulouse. Cette session intitulée « Les plateformes de données territoriales au cœur de la co-construction, de […]
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21:58
Carte du Vendée Globe 2024 en direct : classement et parcours [Partie 1]
sur GEOMATICKLe Vendée Globe 2024 est lancé depuis le 10 novembre. Si vous suivez le blog depuis des années, vous vous souvenez certainement de l’article sur les requêtes spatiales PostGIS du Vendée Globe 2020. Pour cette nouvelle édition de la course à la voile, Geomatick vous propose une série d’articles. On… Continuer à lire →
L’article Carte du Vendée Globe 2024 en direct : classement et parcours [Partie 1] est apparu en premier sur GEOMATICK.
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14:00
Créer un environnement virtuel Python pour le développement de plugin QGIS avec VS Code sous Windows
sur GeotribuPour le bonheur d'Intellisense
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19:51
Open Source Places, une base de données de 100 millions de POI en open source (Foursquare)
sur Cartographies numériques
Source : « Foursquare Open Source Places : A new foundational dataset for the geospatial community » (Foursquare)La plate-forme Foursquare, qui se présente comme « leader du secteur pour tout ce qui concerne le géospatial », lance Open Source Places, un ensemble de données ouvertes comprenant 100 millions de lieux d’intérêt (POI) classés selon 22 attributs de base. La carte reflète la diversité des lieux d'intérêt dans le monde. L'inégale densité de l'information traduit l'inégale répartition de la population (les pleins et les vides de l'oekoumène). Cette couverture inégale est aussi celle de millions d'utilisateurs qui ont contribué à saisir l'information (principalement dans les zones développées bénéficiant de bonnes connexions et d'utilisateurs bien équipés). D'une certaine manière, la carte reflète l'inégale géonumérisation du monde.
L'inégale densité des « lieux d'intérêt » ou POI selon Open Source Places (source : Foursquare)1) Diffuser des POI en open source, un enjeu majeur
Les données rassemblent des informations livrées par des sociétés « à partir de sources tierces faisant autorité ainsi que de milliards de photos, de conseils et d'avis générés par les utilisateurs, issus de 10 ans d'expérience en matière de collecte de commentaires des consommateurs ». Ces données POI sont destinées selon Foursquare à « stimuler l'innovation dans l'ensemble de la communauté géospatiale ». Étant donné leur origine, il n'est pas étonnant de voir dominer les données concernant des lieux ayant un usage commercial.
Même si ces données sont gratuites, il s'agit pour Foursquare de valoriser son image d'entreprise spécialisée dans le géospatial. Les POI fournissent souvent la couche fondamentale pour le développement open source. Foursquare a bâti nombre de ses applications à partir de ces données ouvertes. Foursquare Places a été construit sur un système de crowdsourcing, à partir des données d'utilisateurs utilisant ses applications mobiles. Tout l'enjeu est désormais de parvenir à maintenir une base de données synchronisée avec le monde réel. C'est certainement l'une des raisons qui ont conduit à la mise à disposition de ces données POI en open source : poursuivre, voire amplifier le travail de saisie et de mise à jour de ces données sur une base contributive, ce qui est l'objectif de sa Placemaker Community, souvent mise en avant par Foursquare comme une des spécificités de l'entreprise.
2) L'accès aux données au format parquet
L’ensemble des données est fourni au format parquet. Il est prévu qu'il soit mis à jour mensuellement. Ces données peuvent être filtrées par catégories et par type de lieux commerciaux ou non commerciaux (voir le schéma de base ici).
L'extraction des données à partir de gros fichiers au format parquet nécessite des compétences techniques. On peut utiliser l'interface Fused qui permet de faire des extractions simples à partir d'un secteur géographique (téléchargement des données au format geojson). Mark Litwintschik et Simon Willison fournissent des conseils pour procéder à des extractions avec DuckDB ou pour les récupérer sur Github (plus de 10 Go de données à télécharger en plusieurs fichiers).
Certains data analystes comme Tim Wallace soulignent l'intérêt de pouvoir disposer d'une telle masse de données ouvertes. Mais comme pour tout jeu de données, ouvert ou non, il est bon de savoir à quoi on a affaire. Bien que Foursquare garantisse des données gratuites et de haute qualité, certaines données sont quelque peu incohérentes ou mal renseignées. Avec le temps, il devrait être possible d'éliminer ces bizarreries.
3) La consultation à travers une interface cartographique
Les données peuvent être visualisées directement à travers l'interface cartographique Fourquare Studio
À mesure que l'on zoome, on voit apparaître les cellules géométriques qui donnent la somme de lieux et leurs grandes catégories (vente de détail, manger et boire, voyage et transports, services aux entreprises et professionnels, événementiel). Pour aller plus loin, il faut s'abonner à l'application Studio. D'où l'intérêt de télécharger les données dans un SIG pour pouvoir faire des analyses plus fines à l'échelle des sous-catégories. A noter cependant : on ne dispose pas de la nature et de la géolocalisation précises des données, celles-ci ayant été catégorisées et agrégées avant diffusion à l'échelle de chaque cellule. En cela, le jeu de données Open Source Places montre bien l'intérêt et les limites du big data et de l'open data tels qu'ils sont mis en oeuvre aujourd'hui par les grandes entreprises.
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Utiliser Wikidata pour chercher des informations géographiques
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7:23
La cartographie dans la tradition islamique : ??rat al-Ar?
sur Cartographies numériques
Source : Mapping in the Islamic Tradition : ??rat al-Ar? (2024). Library of Congress.Dans une présentation intitulée « ??rat al-Ar? : des manières de voir les représentations islamiques du monde et au-delà », Karen Pinto, chercheuse associée en études religieuses à l'Université du Colorado, présente la vision du monde du point de vue de la tradition cartographique islamique. Dans cette tradition dite ??rat al-Ar? (Configuration du monde d'après le célèbre ouvrage d'Ibn Haqwal), l'art, la géographie, la religion et la philosophie fusionnent pour présenter des images aux origines cosmographiques et à l'identité spatiale orientée vers le Sud. À partir des messages codés dans ces cartes, la chercheuse nous fait découvrir des récits historiques longtemps cachés et nous permet de revisiter les contributions de cette tradition cartographique à l'histoire de la cartographie de notre monde. Cette conférence fait partie de la présentation d'automne 2024 de la Philip Lee Phillips Society, « Cartographie dans la tradition islamique ».
Karen Pinto, originaire de Karachi au Pakistan, formée à Dartmouth et à Columbia, s'est spécialisée dans l'histoire de la cartographie islamique et ses intersections entre les traditions cartographiques ottomanes, européennes et autres au niveau mondial. Elle a passé trois décennies à traquer des cartes dans les collections de manuscrits orientaux du monde entier. Elle possède un référentiel de 3 000 images de cartes islamiques, dont beaucoup n'ont jamais été publiées auparavant. Son livre Medieval Islamic Maps and Exploration a été publié par la University of Chicago Press en novembre 2016, et a remporté le prix Outstanding Academic Title Award 2017 de Choice. Elle a également remporté le prix Ibn Khaldun pour son travail sur la Méditerranée dans l'imaginaire cartographique islamique. En plus de ses études sur le Moyen-Orient et l'Islam, elle s'intéresse aux humanités numériques, aux études spatiales et au développement de modèles 3D pour améliorer notre compréhension des cartes médiévales.
Quelques extraits de la conférence
« Aujourd'hui nous sortons notre téléphone et Google Maps, nous disons que nous voulons aller ici, là et partout... Mais comment faisions-nous au VIIe siècle ? Tous ces musulmans partant à la conquête du monde, comment savaient-ils où ils allaient ? C'est une question fascinante. »
« La première chose que je fais est de dire à mes étudiants, rangez tous vos livres, prenez un morceau de papier et dessinez la première carte qui vous vient à l'esprit. Combien d'entre eux font celle qui montre le nord en haut avec l'Amérique au centre ? Ils font ce type de carte, mais certains d'entre eux en dessinent d’autres différentes. C'est vraiment intéressant de voir, quelle est la carte qui tourne dans leur tête ? Quelle est votre carte mentale ? Où est votre carte mentale ? »
« L'océan qui nous entoure c'est, comme vous le savez, le motif de toutes les cartes pré-modernes. Au début de la période moderne, soudainement on voit apparaître l'Atlantique et le Pacifique. Étaient-ils été divisés ? Non. Vous pensez qu'ils sont divisés. Mais si vous regardez Google Maps sous un angle particulier, vous verrez que les océans sont tous connectés. Nous avons toujours un océan qui nous entoure. »
« J'ai passé des heures et des heures à regarder ces cartes en me demandant, qu'est-ce que c'est ? Des lignes et des cercles étranges et quelques créatures ornementales, et puis vous commencez à lire et vous commencez à dire, oh, ce sont des noms de lieux que je reconnais. Oh, c'est le golfe Persique, vraiment ? Et ça ce n'est pas l'Afrique et l'Espagne ? »
« Ce que tous les amateurs de cartes aiment universellement, c'est d'identifier des lieux et déterminer quel lieu se trouve où. Sur ces cartes, un certain nombre de lieux ont disparu. Je suis allé sur le terrain à la recherche de lieux car ils ne figurent pas dans les manuscrits. Ils ont été oubliés. Et la seule façon de les trouver est d'aller sur place. J'ai donc été sur place en Syrie et en Turquie, à la recherche de lieux sur la carte de la Méditerranée, c'est dire à quel point les gens qui s'intéressent aux cartes sont obsédés. »
« C'est juste comme ça que sont les cartes. C'est quand vous ne les comprenez pas, quand elles n'ont aucun sens, quand vous devez aller creuser pour trouver le sens derrière ces cartes ou ce qu'elles essaient de vous montrer, c'est ce qui est fascinant. »
« Et puis cette idée : si on commençait à regarder le monde avec une autre direction en haut, en particulier avec les musulmans, avec le sud en haut, ils privilégient l'Afrique, n'est-ce pas ? Ils regardent vers l'Afrique. Ils ne privilégient pas l'Europe. Donc le sud est en haut. »
« Si vous prenez une goutte de cartographie chinoise pré-moderne, une goutte de cartographie européenne pré-moderne, une goutte de cartographie africaine pré-moderne, vous les prenez et les additionnez, qu'est-ce que vous obtenez ? Vous obtenez une carte islamique. Parce que le truc à propos du monde musulman, qui est si intéressant et qui est représenté ici, c'est la figure de la péninsule arabique qui est au centre des cartes. Donc ils sont au carrefour. Le centre de la croix. Ils sont au centre de la croix du monde. Et même maintenant, quand vous pensez au monde, si vous pensez simplement à la carte, la péninsule arabique est juste là connectant l'Afrique à l'Asie, à l'Europe. Vous avez donc cette connectivité incroyable ».
Pour compléter
« Quand j'étais étudiant diplômé à Columbia en 1991, ma professeure, la regrettée mais incroyablement grande Olivia Remie Constable (1961-2014), m'a suggéré d'écrire un article de séminaire sur les géographes musulmans médiévaux. Cela m'a envoyé dans les recoins sombres de la collection d'histoire et de géographie islamiques au 11e étage de la bibliothèque Butler. Là, je suis littéralement tombé sur les 6 volumes de Konrad Miller de la fin des années 1920 : Mappae Arabicae : Arabische Welt und Länderkarten des 9–13. Jahrunderts. (6 vol. Stuttgart, 1926–1931) réimpressions en noir et blanc de centaines de cartes islamiques médiévales cachées dans des manuscrits orientaux jusqu'alors peu connus dans le monde de l'histoire de la cartographie occidentale.
« L'harmonie masque le conflit : la Méditerranée dans l'imaginaire islamique médiéval » (exposition de Karen Pinto)
« Tout est dans la carte » (New York Review of Books)
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L’attachement des Etats à leurs frontières et le déclin des dynasties ne s’expliquent pas uniquement pas des facteurs idéologiques ou politiques. Dès le XIVe siècle, l’historien arabe Ibn Khaldoun, souligne le rôle que jouent la géographie et la morphologie géophysique d’un pays dans son destin et celui de sa région. Dans cet article de la New York Review of Books traduit par Books en janvier 2014, Malise Ruthven souligne notamment toutes les significations que peuvent prendre une simple carte pour une nation, et nous réapprend à penser le monde autrement.Le nord en haut de la carte : une convention qu'il faut parfois savoir dépasser
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Cartes et atlas historiques
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Du 24 au 26 juin 2025 à Lille : formation "savoir utiliser DV3F"
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 09 janvier 2025Une session de formation "Savoir utiliser DV3F" se tiendra du 24 au 26 juin 2025 dans les locaux du Cerema Hauts-de-France à Lille.Cette session est à destination des bénéficiaires des fichiers DV3F et des bureaux d'études.Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique AccompagnementInscription jusqu'au 28 mai (…)
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Du 13 au 15 mai 2025 à Lille : formation "savoir utiliser les Fichiers Fonciers"
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 21 novembre 2024Une session de formation "savoir utiliser les Fichiers Fonciers" se tiendra du 13 au 15 mai 2025 dans les locaux du Cerema à LILLE. (Session complète)Cette session est à destination des bénéficiaires des Données Foncières (Fichiers fonciers et DV3F) et des bureaux d'études.Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique AccompagnementInscription jusqu'au 25 avril (…)
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13:58
Cartographie du surpoids et de l’obésité aux États-Unis et dans le monde
sur Cartographies numériques
Source : Ng, Marie et al., National-level and state-level prevalence of overweight and obesity among children, adolescents, and adults in the USA, 1990–2021, and forecasts up to 2050. [Prévalence du surpoids et de l’obésité aux États-Unis (1990-2021) et prévisions jusqu’en 2050]. The Lancet, article en accès ouvert.
Présentation
D’après la définition de l’OMS, une personne est en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et elle est obèse lorsque celui-ci est supérieur à 30. Le surpoids et l’obésité ne cessent d'augmenter aux États-Unis. L'obésité a presque triplé au cours des 50 dernières années. Le monde compte plus d'un milliard de personnes obèses dont l'indice de masses corporelle (IMC) dépasse les 30 kg/m2. Il convient de comprendre les tendances actuelles et les trajectoires futures au niveau national et au niveau des États pour évaluer le succès des interventions actuelles et éclairer les futurs changements de politique de santé. Dans cet article, les auteurs ont estimé la prévalence du surpoids et de l’obésité de 1990 à 2021 avec des prévisions jusqu’en 2050 pour les enfants et les adolescents (âgés de 5 à 24 ans) et les adultes (âgés de plus de 25 ans). En outre, ils ont établi des estimations et des projections spécifiques pour chaque État concernant les adolescents âgés de 15 à 24 ans et les adultes pour les 50 états et Washington DC.Prévalence estimée du surpoids et de l'obésité dans 50 États américains en 2021 chez les adolescents et les adultes, par sexe (source : The Lancet)
Principaux résultats
En 2021, on estime qu'environ 15,1 millions d'enfants et jeunes adolescents (âgés de 5 à 14 ans), 21,4 millions d'adolescents (âgés de 15 à 24 ans) et 172 millions d'adultes (âgés de plus de 25 ans) étaient en surpoids ou obèses aux États-Unis.
Le Texas avait la prévalence standardisée selon l'âge la plus élevée concernant le surpoids ou l'obésité chez les adolescents de sexe masculin (âgés de 15 à 24 ans), soit 52,4 % (47,4-57,6), tandis que le Mississippi avait la prévalence la plus élevée chez les adolescentes (âgées de 15 à 24 ans), soit 63,0 % (57,0-68,5).
Chez les adultes, la prévalence du surpoids ou de l'obésité était la plus élevée dans le Dakota du Nord pour les hommes, estimée à 80,6 % , et dans le Mississippi pour les femmes à 79,9 % . La prévalence de l'obésité a dépassé l'augmentation du surpoids au fil du temps, en particulier chez les adolescents.
Entre 1990 et 2021, la variation en pourcentage de la prévalence standardisée de l'obésité selon l'âge a augmenté de 158,4 % chez les adolescents de sexe masculin et de 185,9 % (139,4–237,1) chez les adolescentes. Chez les adultes, la variation en pourcentage de la prévalence de l'obésité était de 123,6 % chez les hommes et de 99,9 % chez les femmes.
Les résultats des prévisions suggèrent que si les tendances et les schémas passés se poursuivent, 3,33 millions d'enfants et de jeunes adolescents supplémentaires, 3,41 millions d'adolescents et 41,4 millions d'adultes supplémentaires seront en surpoids ou obèses d'ici 2050. Le nombre total d'enfants et d'adolescents en surpoids et obèses atteindra 43,1 millions et le nombre total d'adultes en surpoids et obèses atteindra 213 millions en 2050. Dans la plupart des états des États-Unis, on prévoit qu'un adolescent sur trois et deux adultes sur trois souffriront d'obésité. Bien que les États du Sud, tels que l’Oklahoma, le Mississippi, l’Alabama, l’Arkansas, la Virginie-Occidentale et le Kentucky, devraient continuer à connaître une prévalence élevée de l’obésité, les changements de pourcentage les plus élevés à partir de 2021 sont prévus dans des États comme l’Utah pour les adolescents et le Colorado pour les adultes.
Interprétation
Les politiques actuelles n’ont pas réussi à lutter contre le surpoids et l’obésité. Sans réforme majeure, les tendances annoncées seront dévastatrices au niveau individuel et collectif, le poids de la morbidité et les coûts économiques associés continueront d’augmenter. Une gouvernance plus forte est nécessaire pour soutenir et mettre en œuvre une approche systémique multidimensionnelle visant à lutter contre les facteurs structurels du surpoids et de l’obésité aux niveaux national et local. Bien que les innovations cliniques doivent être exploitées pour traiter et gérer de manière équitable l’obésité existante, la prévention au niveau de la population reste au cœur de toute stratégie d’intervention, en particulier pour les enfants et les adolescents.
Les données et les cartes sont disponibles dans les annexes de l'article.
Fiche d'information de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'obésité et le surpoids.
Pour compléter
« Tendances mondiales de l'insuffisance pondérale et de l'obésité de 1990 à 2022 : une analyse groupée de 3 663 études représentatives de la population portant sur 222 millions d'enfants, d'adolescents et d'adultes » (The Lancet). Accès aux données de l'article sur Zenodo ou sur le site de la Ncdrisc (National Adult Body-Mass Index).
« Quel État américain a le taux d’obésité le plus élevé ? » (Visual Capitalist, 30 juillet 2024).
Taux d'obésité chez les adultes en 2022 par État et territoire des États-Unis. L'obésité est définie comme un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 30. Les chiffres proviennent des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies et sont mis à jour en janvier 2024. Les chiffres sur l'obésité sont basés sur la taille et le poids autodéclarés. Accès aux données sur le site du CDC (Centers for Disease Control and Prevention)« Une personne sur huit vit désormais avec de l’obésité dans le monde » (Organisation mondiale de la Santé).
« L'obésité touche surtout les personnes d'âge moyen et les pauvres » (Robert Wood Johnson Foundation).
« Cartes. Géographie de l’obésité ». Par Hervé Théry, Patrick Caron (Diploweb, 30 octobre 2019).Il existe, dans nombre de pays du monde, une correspondance entre offre abondante de viande et obésité.
« Comment les villes aggravent l'épidémie d'obésité » (Fast Company).Le mythe selon lequel l'obésité n'est qu'une question personnelle ne tient pas compte du rôle que jouent les villes pour décourager les modes de vie sains.
« Relation entre obésité et vote électoral des États américains » (Data Is Beautiful).
On sait que l’obésité est liée au statut socio-économique, qui est lui-même l'un des déterminants du vote électoral. Si les États qui comptent le plus d'obèses votent républicain, il faut cependant faire la distinction entre corrélation et causalité. D'autres facteurs entrent en considération tels que l’appartenance religieuse ou l'éducation. Il convient de conduire des études au niveau individuel et non uniquement au niveau des Etats ou des comtés. Étant donné que les systèmes politique, économique et de santé aux États-Unis sont très différents de ceux d'autres pays, les recherches menées aux États-Unis sont difficilement généralisables (voir cette étude sur le Royaume-Uni).Articles connexes
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Naofix.com : module Helpdesk
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Festival Printemps des Cartes 2025, du jeudi 22 au dimanche 25 mai à Montmorillon
sur Évènements – AfigéoFestival Printemps des Cartes 2025, du jeudi 22 au dimanche 25 mai à Montmorillon Festival Printemps des Cartes 2025, du jeudi 22 au dimanche 25 mai à Montmorillon AfigéoL’appel à participation à la prochaine édition du Festival de médiation scientifique Printemps des Cartes, qui se tiendra du jeudi 22 au dimanche 25 mai 2025, à Montmorillon, est ouvert. N’hésitez pas à soumettre des activités afin de valoriser vos projets et travaux (conférences, ateliers, projections, sorties terrain, expositions, spectacles…) et diffuser l’information.
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Ilots de chaleur et inégalités urbaines en France
sur Cartographies numériques
Céline Grislain-Letrémy, Julie Sixou, Aurélie Sotura. « En milieu urbain, les ménages modestes sont en général plus exposés aux îlots de chaleur » (Insee Analyses, octobre 2024).Les vagues de chaleur se traduisent par des températures significativement plus élevées en milieu urbain que dans la campagne environnante. Au sein même des villes, ce phénomène d’îlot de chaleur affecte différemment les quartiers selon la densité et la qualité des bâtiments, selon la végétation et selon les niveaux d’activité humaine. À Paris, Bordeaux, Lille et Nantes, ce sont à la fois les ménages les plus aisés et les plus modestes qui sont les plus exposés, car ils habitent dans les centres-villes. À Lyon, Marseille, Montpellier, Nice et Strasbourg, les ménages modestes sont les plus exposés au phénomène d’îlot de chaleur urbain et les ménages aisés sont les moins exposés, car ils habitent dans des quartiers périphériques moins denses, plus verts et aux constructions récentes. De façon générale, les ménages pauvres avec au moins une personne particulièrement jeune ou âgée sont exposés à des températures en moyenne légèrement plus élevées que les autres ménages. Ces ménages sont plus vulnérables aux fortes températures, et disposent de moins de possibilités pour y faire face : ils ont notamment plus rarement la climatisation ou une résidence secondaire.
Au sein même des villes, certains quartiers sont davantage exposés aux îlots de chaleur en raison notamment de différences de densité, de caractéristiques des bâtiments, de végétation et de niveaux d’activité humaine [Institut Paris Région, 2010]. Le centre des agglomérations est ainsi nettement plus exposé aux îlots de chaleur, comme l’illustrent les exemples de Paris et Lyon. Selon leur lieu de résidence, souvent très lié au revenu, certaines populations sont ainsi davantage exposées. La relation entre niveau de vie et exposition aux îlots de chaleur découle principalement de l’organisation spatiale des villes. Parmi les neuf villes étudiées ici, deux configurations apparaissent.Indice d’îlot de chaleur nocturne, Paris et Lyon été 2017 (source : (Insee Analyses, octobre 2024)
Les autres exemples de villes françaises sont disponibles dans le rapport complet de l'INSEE :
Céline Grislain-Letremy, Julie Sixou, Aurélie Sotura. « Urban Heat Islands and Inequalities : Evidence from French Cities » (Insee, octobre 2024)
Pour compléter
Fontès-Rousseau C., Lardellier R., Soubeyroux J.-M., « Un habitant sur sept vit dans un territoire exposé à plus de 20 journées anormalement chaudes par été dans les décennies à venir » (Insee Première n°1918, août 2022).
Institut Paris Région, « Les îlots de chaleur urbains », Répertoire de fiches connaissance (Institut Paris Région, novembre 2010).
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La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?
Renforcer l'atténuation, engager l'adaptation (3e rapport du Haut Conseil pour le climat - 2021)
Rapport du Giec 2021 : le changement climatique actuel est « sans précédent »
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12 événements cartographiques qui ont bouleversé notre monde (Maphappenings.com)
sur Cartographies numériques
Le site MapHappenings.com, dédié à l'information et à la réflexion sur l'industrie de la cartographie, consacre une série de billets sur 12 événements cartographiques qui ont bouleversé notre monde. Racontées par James Killick, cartographe qui a travaillé sur le projet Mapquest, puis pour ESRI et Apple Maps, ces histoires renvoient à un passé qui semble déjà ancien, celui du début de l'ère informatique et de l'essor du géoweb. Que les initiatives proviennent de la sphère publique ou de la sphère privée (souvent des deux), on y découvre l'importance des grands projets qui ont permis l'essor des technologies et de la cartographie numérique.
Vous pouvez découvrir ces histoires en anglais. Votre navigateur devrait facilement faire la traduction si vous n'êtes pas familier avec la langue de Shakespeare. En voici les principales entrées thématiques :- Part 1 — The First Map
« La première carte » est difficile à déterminer, tout dépend de ce que l'on appelle carte (une représentation rupestre, une tablette d'argile, un papyrus...) - Part 2 — The Birth of Coordinates
« La naissance des coordonnées » remonte au moins à Eratosthène qui a inventé le système des latitudes et des longitudes, mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu'on soit capable de mesurer avec un peu d'exactitude la longitude. - Part 3 — Road Maps !
« Cartes routières » : les atlas routiers ont une longue histoire. Aujourd'hui, la plupart des jeunes savent à peine lire une carte papier, et encore moins s'en servir (l'index des rues, ça vous dit quelque chose ?). Les cartes routières papier existent pourtant encore ! Au cas où vous ne me croiriez pas… - Part 4 — The Epic Quest for Longitude
« La quête épique de la longitude » a une longue histoire qui remonte au moins au début du XVIIIe siècle. - Part 5 — The Dawn of Tube Maps
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« Ces vues d’en haut…». C'est au cours de la Première Guerre mondiale qu'apparaissent les premières images prises par avion. En 1972, la NASA lance le premier satellite Landsat annonçant une nouvelle ère, celle de la télédétection terrestre depuis l'espace. - Part 8 — Oh Brother, Where Art Thou?
« Oh frère, où es-tu ? ». Ce n'est qu'en 2016 que la pénétration mondiale des smartphones a dépassé les 50 %, on peut donc affirmer que cela ne fait que 8 ans que la majorité des gens sur cette planète sont capables de déterminer rapidement leur emplacement. Retour sur les techniques de positionnement, leur histoire et celles qui se profilent pour demain. - Part 9 — A Curious Phenomenon Called ‘Etak’
« Un phénomène curieux appelé Etak ». En 1985, les systèmes de navigation GPS n'existaient pas encore. Etak Navigator, lors de sa sortie, en étant le premier système de navigation automobile au monde, faisait figure de produit révolutionnaire. - Part 10 — A Relentless Quest for Maps
« Une quête incessante de cartes » revient sur l'histoire de Mapquest, un projet de 1996 qui semble déjà ancien. A son lancement, MapQuest ne fournissait même pas d'itinéraire. Il ne faisait qu'une chose : il affichait une carte statique pour une adresse, et seulement si cette adresse se trouvait aux États-Unis. Mais MapQuest savait où vous vouliez aller. MapQuest a donc été le premier site à proposer des publicités « géocentriques ». Les hôtels, les compagnies aériennes et les chaînes de restauration rapide ont adoré.
Pour compléter
Minds behind maps. « Les cartes sont partout. Internet a fait exploser le besoin de savoir ce qui se passe, où et quand. Ce sont les conversations avec des personnes derrière les cartes qui alimentent le monde moderne. De longues conversations qui prennent le temps de poser le contexte et d'expliquer la complexité de ces projets ». Voir l'interview de James Killick, cartographe qui a travaillé sur le projet Mapquest, puis chez ESRI et Apple et qui administre le site Map Happenings.
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Europe : 12 cartes et un projet (exposition virtuelle de la Bibliothèque nationale d'Espagne)
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L'histoire par les cartes
Cartes et atlas historiques
- Part 1 — The First Map
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[Book] Traitements et cartographie de l’information géographique
sur Carnet (neo)cartographiqueLe domaine « Géographie et Démographie » de l’encyclopédie SCIENCES ISTE dirigé par Denise PUMAIN, a récemment publié le troisième des quatre volumes[1] qu’il consacre au champs de la cartographie, coordonné par Colette CAUVIN-REYMOND. Le volume dont il est question porte sur les traitements et la cartographie de l’information géographique.
Cet ouvrage collectif a été coordonné par Claire CUNTY (Université Lyon 2/UMR EVS) et Hélène MATHIAN (CNRS/UMR EVS) et préfacé par Colette CAUVIN-REYMOND (LIVE, CNRS, Université de Strasbourg).
Il suit les deux objectifs suivants : d’une part, de présenter « des méthodes et techniques d’exploitation et de transformation des informations » à des fins de cartographie thématique, en portant une attention tant aux composantes spatiales et temporelles que thématique, en mettant en œuvre des traitement allant de la production d’indicateurs à la modélisation spatio-temporelle des données mobilisées ; d’autre part, de souligner « l’importance et l’interdépendance des différentes étapes de la construction cartographique, ou l’étape des traitements est centrale ».Cet ouvrage est par conséquent focalisé sur la cartographie de données statistiques, réalisée dans le cadre d’une approche quantitative de l’analyse cartographique, plus précisément d’une approche d’analyse spatiale des données [et non seulement d’analyse des données spatiales ou localisées]. Il suit ainsi des principes rigoureux s’intéressant à la sélection des données ; aux traitements numériques et géo-carto-graphiques (du calcul d’indicateurs aux modélisations spatio-temporelles) à effectuer, incluant donc des « transformations cartographiques » (voir Figure 1) et à leur modalités de représentations « qui découlent des traitements choisis » ; tout cela, pour produire une image cartographique sensée, productrice de connaissance sur des structures spatiales.
Cette précision m’apparaît essentielle à l’heure du geoweb et de la popularisation du support-écran qui ont conduit à la prolifération de cartographies et d’images thématiques de toutes sortes, qui mettent d’avantage l’accent sur le design de la carte, sur son apparence visuelle plutôt que sur les traitements et opérations cartographiques réalisés en amont de la stylisation de la carte.Figure 1. Les transformations cartographiques
L’enjeu de cet ouvrage est, d’après les deux coordinatrices, de présenter les opérations de transformations qui relèvent des composantes spatiales (X,Y), thématiques (Z) dans une perspective cartographique (transformations d’état et de positions) qui correspondent aux entrées T2a, T2b et T3 du diagramme proposé par Colette CAUVIN (2008).
Ces différentes opérations cartographiques sont présentées, décomposées et systématiquement détaillées suivant différents contextes thématiques dans huit chapitres qui s’enchaînent selon une suite de progression assez logique, tout en restant nécessairement interreliés.
Chapitre 1. Cartes et graphiques pour explorer des relations statistiques (Jean-Benoit BOURON, Claire CUNTY, Hélène MATHIAN et Myriam BARON)
Chapitre 2. Intégration de données hétérogènes et représentations cartographiques du Géoweb (Marianne GUÉROIS et Malika MADELIN)
Chapitre 3. Données environnementales et objets cartographiques (Étienne COSSART)
Chapitre 4. Cartographier et identifier les formes géographiques : l’exemple de la ségrégation (Sylvestre DUROUDIER)
Chapitre 5. Carte et modèle statistique pour explorer l’hétérogénéité spatiale (Mohammed HILAL et Julie LE GALLO)
Chapitre 6. Cartographier les phénomènes temporels (Claire CUNTY et Hélène MATHIAN)
Chapitre 7. Cartogrammes, anamorphoses : des territoires transformés (Anne-Christine BRONNER)
Chapitre 8. Exploration, agrégation et visualisation spatiotemporelle de données massives (Claude GRASLAND)La description de ces chapitres fait l’objet d’une magnifique carte des chapitres montrant « ce qui les relie, les notions qui les jalonnent » présentée dans l’introduction proposée en accès libre, sur le site de l’éditeur.
Figure 2. La carte des chapitres de l’ouvrage Traitements et cartographie de l’information géographique
Source : Cunty C. et Mathian H. (2023)
Les enjeux liés aux supports contemporains de la cartographie ne sont pas en reste, l’ouvrage abordant également la dimension heuristique de la production cartographique par le prisme des modalités d’exploration et de géovisualisation où la carte est « une interface et devient le résultat temporaire du report d’information thématique sur un fond de carte pour en connaître la répartition spatiale. L’apport de connaissances et parfois le pouvoir révélateur de ces dispositifs ne sont pas à démontrer », lorsqu’ils sont mis en œuvre de manière non génériques, comme le précisent les coordinatrices dans la conclusion, afin de ne pas « appauvrir la production cartographique ».
Pour finir, un très bel ouvrage qui met l’accent sur une approche réflexive de la production cartographique contemporaine… qui mériterait de se trouver au pied de votre sapin !
Commander l’ouvrage sur le site de l’éditeur
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[1] Les trois autres volumes portant sur la cartographie sont consacrés à 1) l’histoire de la cartographie, à 2) l’information géographique et à la cartographie et 4) la communication cartographique publiée en français (MERICSKAY, coord. 2021) et en anglais (MERICSKAY, coord. 2024).
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Références :
CAUVIN C., ESCOBAR F., SERRADJ (2008), Cartographie thématique. Des voies nouvelles à explorer. Hermès Lavoisier.
MERICSKAY B. (coord.), 2021, Communication cartographique : sémiologie graphique, sémiotique et géovisualisation, ISTE Editions. Accéder
MERICSKAY B. (coord.), 2024, Cartographic communication: graphic semiology, semiotics and Geovizualisation, ISTE Editions. Accéder
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Billet lié : [Book] Communication cartographique
Géographe et cartographe, Chargée de recherches à l'IFSTTAR et membre-associée de l'UMR 8504 Géographie-Cités.
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9:42
Une cartographie du génocide à Gaza (Forensic Architecture)
sur Cartographies numériques
« Une cartographie du génocide : la conduite d'Israël à Gaza depuis octobre 2023 » (Forensic Architecture).Depuis le début de la campagne militaire israélienne à Gaza en octobre 2023, Forensic Architecture collecte des données relatives aux attaques contre les civils et à la destruction des infrastructures par l'armée israélienne. L'analyse de ces activités révèle la destruction quasi totale de la vie civile à Gaza. Le site a collecté et analysé également les ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne dirigeant les civils palestiniens vers des zones de Gaza désignées comme « sûres ». Ces ordres ont entraîné des déplacements répétés et à grande échelle de la population palestinienne à travers Gaza, souvent vers des zones qui ont ensuite été attaquées par Israël.
Les conclusions de Forensic indiquent que la campagne militaire israélienne à Gaza est organisée, systématique et vise à détruire les conditions de vie et les infrastructures civiles nécessaires à la vie.
À cette fin, la plateforme « Une cartographie du génocide » et le rapport qui l’accompagne élaborent une cartographie complète de la conduite militaire à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Elle déploie une gamme de méthodes pour observer la manière dont les opérations militaires d’Israël ont engendré des dommages généralisés et suggère comment ces observations pourraient éclairer des évaluations plus larges de la conduite militaire d’Israël pendant cette période.
Le terme « génocide » est utilisé au sens du juriste polonais Raphaël Lemkin, dont la réflexion a été déterminante pour la définition formulée à l'article II de la Convention de 1948. Le génocide, selon Lemkin, signifie un plan coordonné d'actions visant à la destruction des fondements essentiels de la vie des groupes nationaux, dans le but d'annihiler ces groupes eux-mêmes.
Les résultats de plus d'un an de surveillance et de recherche sont disponibles en ligne :
- Une plateforme cartographique interactive : « Une cartographie du génocide »
- Un rapport de 827 pages : « Une analyse spatiale de la conduite de l'armée israélienne à Gaza depuis octobre 2023 »
Les données collectées et analysées permettent de mettre en évidence 6 catégories spécifiques de conduite militaire :
- Contrôle spatial – le façonnage physique de Gaza selon une conception stratégique ;
- Déplacement – les déplacements répétés et forcés de civils et une évaluation des « mesures humanitaires » d’Israël ;
- Destruction de l’agriculture et des ressources en eau – destruction des champs, des vergers, des serres, des infrastructures agricoles et hydrauliques ;
- Destruction des infrastructures médicales – ciblage systématique des hôpitaux et du personnel de santé ;
- Destruction des infrastructures civiles – ciblage des services publics, des routes, des écoles, y compris celles servant d’abris, des édifices religieux et des bâtiments gouvernementaux ;
- Ciblage de l’aide – ciblage systématique des infrastructures et du personnel nécessaires au transport et à la distribution de l’aide humanitaire et à la préparation de la nourriture.
Voir aussi :- Cartographie des massacres – une carte des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre.
- Carte des dégâts causés à Gaza - évaluation des dégâts causés aux bâtiments à Gaza
- Comment la guerre entre Israël et le Hamas a transformé Rafah à Gaza - cartographie des bâtiments endommagés à Rafah
- Comment Gaza sera reconstruite – cartographie des niveaux de dégâts à Gaza
- Quels pays ont soutenu la procédure de l'Afrique du Sud contre Israël auprès de la CIJ pour génocide ? (Le Grand Continent)
- Yann Jurovics et Iannis Roder, « Parler de génocide à Gaza est un non-sens juridique » (Le Monde)
- Amos Goldberg, historien israélien : « Ce qui se passe à Gaza est un génocide, car Gaza n’existe plus » (Le Monde)
- « Cartographie du génocide : pourquoi Netanyahou a effacé la Palestine de la carte » (Middle East Monitor)
- Olivier Beauvallet, « Lemkin, une œuvre en un mot : l’invention du génocide » (Les Cahiers de la Justice, 2014)
Liens ajoutés le 18 novembre 2024UNOSAT Bande de Gaza 7e évaluation complète des dommages - mai 2024
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 5, 2024
Environ 55 % du total des structures de la bande de Gaza et 135 142 logements endommagés, selon les estimations
Données SIG à télécharger [https:]] pic.twitter.com/Ib8GCNhya6Des images satellite montrent des Gazaouis contraints de s'entasser dans la ville de campement d'Al-Mawasi (une parcelle de terre côtière de la taille de l'aéroport d'Heathrow sur la côte méditerranéenne de Gaza ) [https:]] pic.twitter.com/N8PrqVEhi2
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 17, 2024
Lien ajouté le 23 novembre 2024Urbicide à Gaza
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 25, 2024
Suivi des dommages matériels sur les logements et équipements publics (écoles, hopitaux, bâtiments officiels...). Plus de 60% des infrastructures détruites [https:]]
5/ pic.twitter.com/ndvNBPjIEP
Articles connexesEthnic cleansing is unfolding in northern Gaza. We are witnessing an intensification and acceleration of military tactics previously used by the Israeli military throughout the Strip, this time aimed at enforcing large-scale displacement from the north. Analysis of Israeli ground… pic.twitter.com/IcRU7deWJj
— Forensic Architecture (@ForensicArchi) November 22, 2024
Israël-Hamas. Cartographie des massacres du 7 octobre 2023
Décrypter le conflit Israël-Hamas à partir de cartes
Palestine Open Maps, un site pour obtenir des cartes et des données spatiales sur la Palestine
Le Moyen-Orient, une construction instable et récente : la preuve en cartes et en schémas
La carte, objet éminemment politique : la cartographie du Moyen-Orient entre représentation et manipulation
La carte, objet éminemment politique. Les manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis et dans le monde
La carte, objet éminemment politique : l’Etat islamique, de la proclamation du « califat » à la fin de l’emprise territoriale
La carte, objet éminemment politique : Nétanyahou menace d'annexer un tiers de la Cisjordanie s'il est réélu
La carte, objet éminemment politique : la montée des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis
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8:19
L'histoire par les cartes : histoire du quartier Richelieu à Paris (1750-1950)
sur Cartographies numériques
Le site dédié au projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950) est né de la collaboration de plusieurs institutions publiques situées au cœur du IIe arrondissement de Paris dont la BNF, l'Institut national d'histoire de l'art, l'École nationale des chartes, le Centre Allemand d'histoire de l'art DFK Paris, et le Centre André Chastel Sorbonne Université.Ce projet étudie le patrimoine du quartier compris entre le Louvre, l’Opéra, la place des Victoires et les grands boulevards, communément désigné sous le nom de "Richelieu" , à travers ses dynamiques architecturales, humaines et économiques et en croisant des sources iconographiques et cartographiques.
La navigation s'effectue à partir de thèmes regroupant des documents iconographiques ou à partir de la carte qui permet d'identifier l'implantation des rues, des bâtiments, des jardins à l'échelle des parcelles cadastrales. La carte interactive donne un accès direct à chaque source avec son descriptif.
Site du projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950).Le project Richelieu donne accès aux données de la recherche produites et réutilisées, ainsi qu'au code et aux outils numériques produits, sous des licences libres. L'ensemble des données du projet sont disponibles sous licence Creative Commons CC BY-BC-SA 4.0, qui permet le partage, la réutilisation et la modification des données.
Pour accéder aux données brutes, une API est disponible et permet une réutilisation facile. Un datapaper est en cours de constitution pour faciliter la réutilisation des données du projet. Pour citer les données du projet :
Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Kervegan, P., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (données de recherche) (1.0). [https:]]
L'intégralité des outils produits par le projet Richelieu sont accessibles sur le dépôt GitLab de l'INHA. Plus spécifiquement, le code du site est disponible à cette adresse. Le code produit par le projet Richelieu est rendu disponible sous la licence libre GNU GPL v. 3.0. Pour citer le site :
Kervegan, P., Hervieu, M., Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (site) (1.0). 2024-11. [https:]]
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L'histoire par les cartes : cartes et ressources sur la Commune de Paris
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La carte de Cassini embellie sur le site du Géoportail
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18:55
Mini-guide à l’usage des collectivités : l’Open Data, entre nécessité et opportunité
sur Makina CorpusTout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’Open Data. Petit guide à destination des collectivités pour l’appréhender et se l’approprier.
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5:02
L'histoire par les cartes : Atlas historique du Ciel
sur Cartographies numériques
Pierre Léna et Christian Grataloup (2024). Atlas historique du Ciel. Vivre sous le Ciel et comprendre l’Univers : une quête de toutes les sociétés humaines. Éditions Les Arènes.
Toutes les sociétés ont cherché à comprendre l’Univers. Les premiers passionnés du ciel étaient aussi bien mathématiciens que philosophes, horlogers que navigateurs. Ils s’appelaient Thalès, Ptolémée, Al-Khwarizmi, Kepler, Galilée, Newton, Shoujing, Einstein, Herschel, Hubble… Grâce à eux, nous envoyons aujourd’hui des fusées dans l’espace, nous explorons la Lune et les planètes, nous cherchons à savoir s’il existe une vie extraterrestre… Cet atlas raconte l’histoire des découvertes de ces hommes et de ces femmes, connus ou anonymes, qui sur tous les continents ont participé à cette formidable épopée. Avec le concours de Sciences et Avenir/La Recherche, Pierre Léna et Christian Grataloup ont réuni les meilleurs chercheurs (physiciens, anthropologues, historiens, astronomes…) pour rendre accessibles 6000 ans de découvertes. Un atlas qui est autant un livre d’histoire qu’un livre de science.
Pour la sortie en librairie de l'Atlas historique du Ciel de Christian Grataloup et Pierre Lena, les éditions Les Arènes présentent plusieurs double-pages :- Constellations et catalogues du ciel
- Le zodiaque et l'astrologie
- L'ouest archaïque de l'Eurasie
- Les précurseurs hellènes
- Les télescopes
- Les télescopes optiques
- Des observatoires dans l'espace
« Satellite Starlink ou météore : quel était l’objet lumineux vu dans le ciel en France ? » (Numerama). La lumière qui a traversé le ciel français le mardi 27 août 2024 était bien due au retour sur Terre de l'un des 6000 satellites Starlink d'Elon Musk. Il pourrait en envoyer jusque 40 000 dans l'espace.
« Le ciel vu des Missions » (Esquisa Fapesp).Avec des télescopes fabriqués avec le peuple Guarani du sud du Brésil, le jésuite Buenaventura Suárez a observé avec précision les éclipses lunaires et solaires et les lunes de Jupiter auXVIIIème siècle.
L'Atlas Coelestis de John Seller (1700) est l'un des premiers atlas céleste de poche et le premier atlas céleste publié en Angleterre. C'est grâce aux progrès de l'astronomie que les bases de la géographie vont être posées au XVIIIe siècle, notamment à travers la fixation des grands repères (voir par exemple l'Atas Coelestis de Johann Gabriel Doppelmayr, 1742)
« Atlas international des nuages et des types de ciels » (Office international météorologique, 1939).
La première classification des nuages qui ait été publiée ne remonte qu'au début du XIXe siècle et est due à Lamarck (1802). Le célèbre naturaliste ne se proposait pas de classer tous les nuages possibles. La Conférence Météorologique Internationale, tenue à Munich en 1891, recommanda expressément une classification et accrédita un Comité spécial chargé de la mettre au point définitivement et de la publier avec illustrations sous forme d'Atlas.
L'Atlas Farnèse est une sculpture en marbre du IIe siècle après JC. C qui s'inspire d'un original hellénistique. C'est la plus ancienne représentation du globe céleste avec un total de 42 constellations.
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Quand les cartes révèlent les frontières fantômes
sur Cartographies numériques
Certaines frontières continuent à vivre après leur mort. Dans son dernier ouvrage, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire (2023), Béatrice von Hirchhausen piste les traces qu’elles laissent dans nos imaginaires géographiques et qui structurent l’expérience politique - présente et future.« La frontière fantôme désigne les traces laissées par des frontières défuntes dans les sociétés contemporaines et dont on repère l’actualisation fluctuante dans des cartes exprimant des choix sociétaux... L’intuition de ce concept vient d’une question qui m’obsède depuis longtemps, celle des longues durées, des traces du passé et des rémanences que j’observais dans les paysages et sur les cartes de l’Europe centrale et orientale [...] J’en suis effectivement venue à réserver le terme "fantôme" aux traces que l’on observe dans les cartes qui engagent les choix des acteurs locaux. Ce sont par exemple les cartes électorales. Quand on prend les cartes électorales depuis les élections libres de Pologne de 1989, on voit apparaître une géographie structurée entre les trois anciens empires qui se partageaient ce territoire. On voit même apparaître quatre blocs car la partie de l’ancien empire allemand qui n’a été intégrée au territoire polonais qu’après 1945 présente un visage singulier. Ces cartes électorales sont compliquée à expliquer ». Source : « Traverser les frontières fantômes, une conversation avec Béatrice von Hirschhausen » (Le Grand Continent)
« La métaphore de la "frontière fantôme" permet à l’auteure d’enquêter sur l’apparition de discontinuités d’ordre géoculturel, celles-ci pouvant à la fois relever du passé et des circonstances présentes, de la réalité et des imaginaires. En même temps, la métaphore du fantôme se démarque d’autres métaphores utilisées pour traiter des longues durées géographiques, comme les « prisons de longue durée » dont parlait Fernand Braudel.Les frontières fantômes peuvent être définies comme des "traces de territorialités défuntes dans les sociétés contemporaines". Avec un travail de terrain, la géographe montre que ces frontières sont liées à des géorécits, des récits articulés à l’espace ». (CR des Cafés géographiques)
Béatrice von Hirchhausen (2023). Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire ( 2023), CNRS éditions.
Les cartes électorales de l’Ukraine et de la Pologne de ces dernières décennies ont souvent donné à voir le dessin des empires passés qui s’étaient partagé ces territoires. Les frontières fantômes sont ces traces laissées par des entités politiques défuntes dans les pratiques sociales contemporaines. Comment et pourquoi des limites territoriales, qui n’ont plus de réalité politique, peuvent-elle réapparaître après plusieurs générations?? Pourquoi semblent-elles s’être imprimées dans l’esprit des gens??C’est à partir de terrains menés en Europe centrale et orientale, et notamment en Roumanie, que Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS au laboratoire Géographie-cités, tente de comprendre ce phénomène fascinant. Sillonnée d’anciennes frontières d’empires, la région permet d’observer certains de leurs fantômes. Elle offre un véritable laboratoire pour étudier la production des espaces?: entre histoire et culture, entre routines et imaginaires. Cette analyse géographique de l’action individuelle comme des attitudes collectives, montre comment les sociétés se pensent à partir de l’espace. Elle permet d’expliquer des comportements non par un «?nous?» identitaire ou par des mentalités mais par des conventions locales plus ou moins stables?: «?ici, on fait comme ça?». Une réflexion neuve sur les différences culturelles.
Justine Tentoni, « A la recherche des frontières effacées ». A propos de Béatrice Von Hirschhausen, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l'histoire (Non fiction)
À (re)lire : un très beau numéro de la revue L'Espace géographique sur « Frontières fantômes et ambivalence des espaces d’identification ».
« Religion et frontières fantômes en Europe de l’Est » (Geographie-cités).L’Europe de l’Est reste traversée par les frontières fantômes des empires défunts. Ce legs ne vaut que par son actualisation dans le présent, et par rapport au futur espéré, attendu ou redouté. Certaines de ces frontières fantômes sont d’ordre religieux. Entretien Avec Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS, membre de l’UMR Géographie-cités, membre du Centre Marc Bloch (Berlin), dans le cadre de la série « A Point nommé (Chaire « Yves Oltramare – Religion et politique dans le monde contemporain ») de Jean-francois Bayart, Geneva Graduate Institute, 22 mars 2023.
(Re)écouter le podcast « Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Géographie-cités)Les frontières fantômes : l’exemple des cartes électorales en Pologne : Visio-conférence de Beatrice Von Hirschhausen / Traduction en russe : Ivan Savchuk @EHESS_fr
« Les frontières fantômes, un nouveau concept pour penser le mur dans les têtes ? » (Revue Abibac)
« Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Radio France)« On a vu des frontières fantômes apparaître, par exemple au moment des élections en Allemagne. Sur la carte, les territoires de l'ancienne RDA affichaient des votes très spécifiques. La frontière fantôme est une frontière politique qu'on voit réapparaître dans certaines circonstances, soit dans le paysage, soit dans des attitudes et des pratiques sociales »
Nous sommes en 2023, 109 ans après le début de la Première Guerre mondiale, et pourtant les frontières impériales d’avant la Première Guerre mondiale sont toujours visibles sur la carte électorale de la Pologne – et sur bien d’autres, d’ailleurs. Par Szymon Pifczyk, @sheemawnIt's 2023, 109 years after WW1 started, yet the pre-WW1 imperial borders are still visible on the election map of Poland - and on many others, for that matter.
— Szymon Pifczyk (@sheemawn) October 17, 2023
A thread ???--> pic.twitter.com/ihNOHRniaPC'est le fantôme du passé de la Pologne. Les Polonais appellent ce type de carte « wida? zabory » (partition visible).
Vous avez peut-être vu récemment un gif animé montrant le retard de l’Allemagne de l’Est. Même si le communisme a un rôle à jouer dans ce retard, ce n’est pas le seul facteur. Il s’avère que l’Allemagne de l’Est était différente du reste de l'Allemagne avant même d'être communiste.This is the ghost of Poland's past
— Tomas Pueyo (@tomaspueyo) February 23, 2024
Poles call this type of map "wida? zabory": "You can see the partitions"
What partitions?
Why is Poland like that today?
What does it tell us about the country?
About Russia? Germany?
Let's explore: pic.twitter.com/tAhO0gTvywYou might have seen a .gif recently showing the backwardness of Eastern Germany.
— Crémieux (@cremieuxrecueil) February 21, 2024
While Communism has its role to play in that backwardness today, it's not all there is.
But as it turns out, Eastern Germany was different from the rest before it was Communist. pic.twitter.com/yQwVozNJKD
Lien ajouté le15 janvier 2025La carte, objet éminemment politique
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 10, 2024
Résultats d'élection et persistance des "frontières fantômes" en Allemagne... même s'il faut se méfier des cartes de résultats électoraux ne donnant que le parti en tête [https:]]
Frontière fantôme. Les élections présidentielles roumaines de 2014 reproduisent les limites de l'Europe ottomane de 1876 (source : Reddit).
Ce type de carte donne l'impression que le schéma des élections modernes est influencé par les anciennes frontières de l'Empire ottoman. Alors que les deux phénomènes pourraient avoir une cause commune, à savoir des frontières naturelles comme les Carpates qui ont défini les limites de l'expansion ottomane et influencent encore aujourd'hui le paysage politique à leur manière ( opposition rural/urbain et tendance correspondante dans le comportement électoral).
La carte de l'Empire austro-hongrois (1867-1918) superposée aux résultats des élections présidentielles de 2014 en Roumanie (source : Reddit)Articles connexes
Comment les frontières politiques façonnent les paysages. Une série d’images satellites Planet en haute résolution
Doit-on se méfier des cartes ethno-linguistiques ?
Frontières et groupes ethniques à travers le monde
Les frontières maritimes des pays : vers un pavage politique des océans ?
Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)
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10:58
Cartographie musicale avec TerraVisu
sur Makina CorpusEt si, au lieu de simplement regarder une carte, vous pouviez aussi l’écouter?? Imaginez : chaque lieu, chaque paysage s’exprimant en musique ou en sons d’ambiance.
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6:37
Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)
sur Cartographies numériques
Le site Wahlatlas.net rassemble un grand nombre de cartes et de données sur les élections en Allemagne depuis le début des années 2000. Il vient de s'enrichir de nouvelles cartes concernant le recensement de 2022.Elections fédérales de 2021 en Allemagne (source : Wahlatlas.net)
Outre les données électorales, on y trouve pour chaque commune d'Allemagne (au nombre de 10 786) des données issues du recensement 2022. Ces données détaillées concernent la structure par âge, l'origine et le pays de naissance, la taille des familles, les loyers, le taux de propriétaires, le taux de maisons individuelles, la taille des appartements, leur taux de vacance, la durée d'habitation, les sources d'énergie et le type de chauffage. Le tout sous forme de graphiques animés, de tableaux et de cartes interactives (données en grille de 100 mètres).
Le principal intérêt du site est de fournir une cartographie détaillée à l'échelle des quartiers de chaque ville allemande (voir par exemple Berlin). A compléter par l'Atlas électoral de Berlin (wahlen-berlin.de/)
Accès au site Wahlatlas.net.
Accès direct au Wahlatlas 2022 et au Wahlatlas 2011.
Accès au Zensus2022, site officiel du recensement en Allemagne, et aux données sur une grille de 100m.
Suivre le compte @wahlatlas sur les réseaux sociaux Twitter ou Mastodon.
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Quand les cartes révèlent les frontières fantômes
Cartes et plans historiques sur l'Allemagne centrale
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Carte des oeuvres du Louvre exposées hors du musée
sur Cartographies numériques
Le site du musée du Louvre propose une carte interactive des œuvres itinérantes dont il dispose à travers la France, grâce à la politique active de dépôts que le musée mène depuis sa création en 1793.« C’est accroché près de chez vous ! » (source : Musée du Louvre)
Attention : Cette carte n’est pas exhaustive. Ne sont mentionnées que les œuvres pour lesquelles
il existe une notice sur le site collections.louvre.fr. Voir la carte en grand format.Qu’est-ce qu’un dépôt ? Lorsque le musée du Louvre effectue un dépôt, cela signifie qu’il prête - pour une longue durée - une ou plusieurs œuvres de ses collections à un autre lieu institutionnel, tel qu'un musée, une université, un édifice religieux, une mairie, un ministère, une préfecture ou encore une ambassade. En cela, le Louvre répond à un objectif clairement posé par la Révolution : rendre le musée accessible à tous en exposant ses œuvres hors-les-murs et en diffusant les collections nationales sur l’ensemble du territoire.
La pratique des dépôts du musée du Louvre est ancienne. Elle remonte officiellement à un arrêté fondateur dans l’histoire des musées de France : l’arrêté du 1er septembre 1801 souhaité par Jean-Antoine Chaptal, ministre de l’Intérieur de Napoléon Bonaparte. Ce dernier propose de doter les grandes villes de province d’œuvres issues des collections de l’État afin d’encourager la décentralisation de la politique culturelle et de soutenir l’éducation sur l’ensemble du territoire français.
En 1910, le premier décret portant sur les dépôts d’œuvres d’art appartenant à l’État dans les provinces permet de régulariser les pratiques tout en réaffirmant un contrôle des œuvres par l’administration centrale. Il faut attendre 1981 pour qu’une liste officielle des lieux pouvant accueillir des dépôts des musées nationaux soit publiée, excluant les nouveaux dépôts dans les administrations publiques (ministères, assemblées parlementaires), les lieux de culte ou encore les universités. Enfin, la loi « Musées » de 2002 introduit le transfert des dépôts anciens de l’État au profit des collectivités territoriales selon des critères stricts.
Aujourd’hui, le musée du Louvre continue de déposer des œuvres dans les institutions répondant aux exigences requises par la loi, en lien avec les projets scientifiques et culturels (PSC) de ces musées de France. Ces dépôts sont consentis pour une durée de 5 ans renouvelables. Leur présence chez le dépositaire ainsi que leur état de conservation sont vérifiés par les équipes scientifiques du musée du Louvre à l’occasion du récolement décennal. Les œuvres sont photographiées, mesurées et documentées. Plus de 27 000 œuvres sont ainsi récolées tous les dix ans dans plus de 600 lieux de dépôts en France et à l’étranger.
Au-delà de cette politique de dépôt, le musée du Louvre soutient le développement des musées territoriaux par le biais de partenariats et le développement de collaborations scientifiques (notamment à Lens, Brest, Avignon, Le Mans, Dijon, Bayonne, Castres, Rennes, Montauban, Grenoble, Lyon, Arles, Nîmes ou encore Saint-Romain-en-Gal). La création du Louvre Lens en 2012 et du Louvre Abu Dhabi en 2017 illustre la volonté du musée du Louvre de poursuivre sa politique de décentralisation initiée depuis plus de deux siècles.
Malgré ces efforts pour décentraliser et faciliter l'accès, la répartition reste inégale avec une forte concentration des oeuvres d'art dans les grandes villes, en particulier Paris.
Répartition des oeuvres d'art en France tous musées confondus (source : catalogue Joconde)
Pour compléter
Catalogue des collections du musée du Louvre
[https:]]Portail numérique Corpus d’accès aux sources et aux données de la recherche
[https:]]Base Joconde, catalogue collectif des collections des musées de France
[www2.culture.gouv.fr]
https://data.culture.gouv.fr/explore/dataset/base-joconde-extrait/Articles connexes
ArchéOdyssée, une carte interactive de plus de 800 musées et sites archéologiques en France
Une carte pour recenser les objets africains dans les musées du monde
L'histoire par les cartes : le Rijksmuseum met à disposition plus de 700 000 œuvres sur le web, notamment des cartes
Le peintre hollandais Vermeer et les cartes
L'histoire par les cartes : la British Library met à disposition la collection du roi George III sur Flickr
Carte des travaux et oeuvres d'art réalisés par le New Deal (Living New Deal)
Cartes et atlas historiques
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Cartographie des résultats à la présidentielle de 2024 aux États-Unis
sur Cartographies numériques
Ce billet se propose d'analyser la manière dont les médias français et étrangers ont cartographié l'élection présidentielle de novembre 2024 aux États-Unis.
Donald Trump a remporté l'élection présidentielle de novembre 2024 avec 312 grands électeurs pour les républicains contre 226 pour la candidate démocrate Kamala Harris. Fait assez inattendu : le candidat républicain a remporté tous les swing states ou États pivots (Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan, Nevada et Arizona) où le scrutin est d'habitude assez serré. Si Trump signe un grand chelem dans les Etats-clés (Libération), ce n'est pas pour autant un raz de marée en nombre de voix. Trump obtient un plus de 74 millions de voix contre un peu moins de 71 millions pour Kamala Harris. Au final, il ne réunit guère plus de voix qu’en 2020. C’est son adversaire qui, elle, décroche par rapport au score réalisé par Joe Biden qui avait réuni plus de 81 millions de voix. Les électeurs démocrates se sont peu mobilisés pour cette élection (score inférieur de 10 millions de voix par rapport au scrutin de 2020). Pour gouverner, Donald Trump pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates (source : Le Monde).
Résultats à la Présidentielle américaine de 2024 (Le Monde - Les Décodeurs)Les principales raisons invoquées par les électeurs pour ne pas soutenir Kamala Harris sont l'inflation trop forte, l’immigration illégale jugée trop élevée, les questions culturelles et sociétales, notamment les personnes transgenres et le wokisme désignés comme des cibles à combattre pour les républicains. Les démocrates semblent de leur côté avoir délaissé leur électorat traditionnel (classe ouvrière et minorités). Le profond gender gap n’a pas permis à Harris de gagner l’élection (Le Grand Continent). Le dégagisme a pu aussi jouer un rôle, Trump n'étant pas le candidat sortant comme en 2020. Le rôle central d'Elon Musk dans la campagne lui a procuré des avantages comparatifs immenses. Le réseau Twitter/X est devenu une chambre d'écho de ses idées. Surtout Musk, en utilisant la dérégulation du financement politique indépendant, a pu littéralement subventionner sans limite la campagne de Trump (voir la carte des dons pour les deux candidats). Pour Asma Mhalla, politologue spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech et de l'IA, « ce que Musk apporte à Trump, c’est une sorte de rétrofuturisme, à la fois ultra conservateur bloqué dans les années 1970 et une projection vers le futur qui participe de la puissance trumpienne » (France Inter). « Une nouvelle ère s'ouvre. Les technophiles américains se pavanent désormais dans les couloirs du pouvoir » (The Guardian).
En moins de dix ans, le Parti républicain est devenu le Parti de Trump. Le président élu l’a baptisé le « mouvement Maga » d'après son slogan « Make America Great Again ». Les soutiens et courants sont divers, mais on peut les classer selon un triptyque simple : religion, argent et pétrole (Mediapart). Pour le politiste Wendy Brown, les facteurs qui permettent de comprendre la nette victoire de Donald Trump face à Kamala Harris sont le populisme économique, l’épuisement de la démocratie libérale, la destruction de l’éducation, en particulier de l’enseignement supérieur (AOC media). Les gains de Donald Trump chez les Latinos ont été décisifs (sauf à Porto Rico qui reste un bastion démocrate). Le président républicain élu n'a progressé que très modestement chez les électeurs noirs et stagné voire un peu régressé parmi les électeurs blancs. Les états de la Rust Belt, marqué par le déclin industriel et démographique, ont voté en majorité pour Trump. Aux facteurs économiques s'ajoutent des facteurs psychologiques. Pour Paul Schorr, historien des États-Unis, « une minorité blanche vieillissante craint que les minorités deviennent la majorité aux États-Unis. Trump joue de cette peur ancienne de l’altérité raciale dont le suprémacisme blanc est le débouché » (Le Monde). Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a tenu ses plus gros meetings dans les sundown towns ("villes du coucher du soleil" en majorité constituées de blancs).Sélection de cartes de résultats de la Présidentielle américaine de 2024 sur le site Inconsolata.
Sélection de cartes et data visualisations sur le site Datawrapper. Voir également celles du Spiegel.
Téléchargement des résultats des élections fédérales depuis 1982 sur le site de la Federal Election Commission (FEC).
La collection de cartes des élections présidentielles américaines depuis 1789 (par états sur GisGeography, par états et comtés sur Brilliant Maps).
« L'Amérique de Trump » (Le Dessous des cartes, novembre 2024).
« L’Amérique de Trump, carte des résulats par comtés » (MapPorn). Cette carte choroplèthe montre l'importance du vote républicain (en rouge) par rapport au vote démocrate (en bleu). Il convient toutefois de rappeler que ce ne sont pas les territoires mais les populations qui votent. Comme lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, ce type de carte est largement diffusé par les républicains pour alimenter l'idée d'une "vague rouge", d'un raz de marée républicain.
Il convient de se méfier des cartes donnant seulement le candidat arrivé en tête. Un dégradé de couleurs indiquant les scores précis en pourcentages donne déjà une vision plus nuancée. Le site Purple States of America permet ainsi de faire des comparaisons entre élections présidentielles de 1980 à 2024.
Le Financial Times propose une cartographie plus exacte qui rapporte l'importance du vote au poids de la population d'une part et au nombre de Grands électeurs d'autre part.
The Economist en donne une représentation encore plus détaillée sous la forme d'une carte par densité de points.
Karim Douïeb propose une vision alternative de la carte électorale américaine de 2024. Cette carte met à l'échelle les États en fonction de leur poids électoral, préservant ainsi la forme des États pour q'uon puisse les reconnaître. Les formes basées sur des diagrammes de Voronoi pour chaque État montrent le nombre exact d'électeurs.Pour ce que ça vaut : une vue alternative sur la carte des élections américaines de 2024 ??
– Karim Douïeb (@karim_douieb) 6 novembre 2024
Cette carte met à l'échelle les États en fonction du poids électoral, en préservant la forme des États-Unis pour la reconnaissance. Les formes basées sur Voronoi dans chaque État montrent le nombre exact d'électeurs. #Election2024 #DataViz #Cartogram #ElectoralCollege pic.twitter.com/WmKcAI8wKd
Le New York Times propose une carte montrant le décalage de voix (principalement à droite) par rapport au vote présidentiel de 2020.
Bloomberg propose le même type de carte, mais les déplacements de voix y sont indiqués sous la forme de pics en relief.
Le Parisien ne se contente pas de donner le candidat en tête mais fournit le score par comté, ce qui donne une vision plus nuancée. Pour chacun des deux partis, l'évolution est également précisée par rapport à la Présidentielle de 2020.
Quand on représente chaque comté en une bulle dont la taille est proportionnelle à la population, Trump gagne surtout dans les comtés les moins peuplés et perd dans ceux les plus peuplés.
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024
D'où l'impression d'une carte précédente très rouge malgré un score proche de 50-50.
3/9 pic.twitter.com/bBIbDAh2DR
A l'inverse, Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden il y a quatre ans dans une très grande majorité des comtés (plus c'est rouge, plus elle fait moins bien).
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024
5/9 pic.twitter.com/JYyHff0RN4
Lors de sa campagne de 2016, Trump a recueilli 12 % des voix à Chicago. En 2024, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs parmi les policiers et les pompiers, ainsi que les districts juifs orthodoxes (@FrankCalabrese)En 2016, Trump avait recueilli 12 % des voix à Chicago. Cette fois, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs de la police et des pompiers, et les districts juifs orthodoxes. #twill pic.twitter.com/lOWBPxnOR3
– Frank Calabrese (@FrankCalabrese) 8 novembre 2024
Même des états comme New York ou le New Jersey, traditionnellement démocrates, ont connu une progression du vote républicain lors des élections de novembre 2024.Voici l'élection présidentielle de 2024 à New York, cartographiée par circonscription. Trump a obtenu la meilleure performance pour un républicain ici depuis 1988, faisant près de 20 % de mieux qu'en 2020. Il a enregistré les plus fortes hausses dans le Bronx et le sud de Brooklyn. pic.twitter.com/3cQXTIQFIF
– Kraz Greinetz (@krazgreinetz) 7 novembre 2024L'élection du Congrès de 2024 dans le 9e district du Congrès du New Jersey, une compétition entre la sénatrice de l'État de Paterson, Nellie Pou, et le triple candidat éternel Billhy Prempeh, a été la course la plus serrée dans le 9e district du Congrès du New Jersey depuis 1982, pic.twitter.com/lIUrGLUHv2
– sageoftime.bsky.social?? (@SageOfTime1) 9 novembre 2024
Il est difficile de se fier aux experts et aux sondeurs qui n'avaient guère anticipé les résultats. Une étude parue en octobre 2024 avant l'élection présidentielle avait en partie prédit les scores des deux partis. Fondée sur un modèle économétrique appelé « State Presidential Approval/State Economy Model », elle utilisait des données économiques et des taux d'approbation présidentielle pour prédire la part des votes des deux partis dans chaque État. Les prévisions suggèraient que les résultats étaient largement en faveur de Trump 100 jours avant l'élection. Cela pourrait expliquer en partie la décision soudaine du président Biden de se retirer de la course, car le modèle indiquait qu'il avait moins de 10 % de chances de gagner s'il restait candidat. Pour que les démocrates l'emportent, il fallait que Kamala Harris surmonte des problème extrêmement difficiles et/ou que Trump et le Parti républicain gaspillent leur avantage considérable au sein du Collège électoral.Un groupe de politologues a publié cet article en octobre, avant les élections. Ils ont prédit correctement *tous* les États, une victoire du vote populaire pour Trump et une chance sur quatre de victoire de Trump au Collège électoral.
– Mafalda Pratas (@MafaldaPratas) 7 novembre 2024
Les fondamentaux vous en disent plus que les experts et les sondeurs. pic.twitter.com/27EBBlk4Pp
Deux Amérique irréconciliables ? « Comment les Américains démocrates ou républicains achètent, mangent et vivent » (The New York Times). Les auteurs ont passé au crible des millions de magasins, restaurants, salles de spectacles et autres lieux. Si l'on ne sait pas exactement qui fréquente quel lieu, on sait comment votent les lieux qui sont fréquentés. Si il y a des corrélations évidentes (les terrains de golf et les magasins d'armes sont davantage implantés dans des lieux votant républicains, les salles de yoga, les bars à cocktail et les brasseries davantage démocrates), on trouve aussi des corrélations plus surprenantes.« Des millions de déménagements révèlent la polarisation américaine en action » (The New York Times). A partir des registres d'inscription des électeurs, le NYT a analysé plus de 3,5 millions d'Américains qui ont déménagé depuis la dernière élection présidentielle, offrant un aperçu très détaillé de la façon dont les Américains se séparent les uns des autres.
Les chiffres sur l'immigration légale et illégale aux États-Unis ont largement alimenté les débats pendant la présidentielle américaine (VisualCapitalist). « Fermer hermétiquement la frontière et mettre fin à l'invasion des migrants » figure en tête du programme en 20 points écrit en lettres majuscules par le candidat Trump. Il convient au passage de rappeler qu'Elon Musk, ennemi des « frontières ouvertes », a lancé sa carrière en travaillant illégalement (The Washington Post). « Dans les États-Unis de Trump comme en France, l’immigration est devenue un puissant vecteur d’expression des malaises sociaux et de contestation des élites » (Le Monde). La manière d'interpréter ces chiffres peut être source de nombreux biais.Graphique : Immigration nette aux États-Unis, par président (2001-2024) ? https://t.co/RPaFtwQPkO pic.twitter.com/iRWpWLE4qO
— Visual Capitalist (@VisualCap) 17 octobre 2024
La carte objet éminemment politique. Le propriétaire de la société X, Elon Musk a publié le 10 novembre 2024 une capture d'écran d'une diffusion de Newsmax. On y voit apparaître une carte électorale rouge et bleue, état par état, publiée dans l'émission « Carl Higbie Frontline ». L'objectif est de montrer que presque tous les États qui ont élu la vice-présidente Kamala Harris étaient des États qui n'avaient pas de lois sur l'identification des électeurs (sous entendu des migrants auraient pu voter de manière illégale). Il s'agit d'une fausse corrélation, la carte montrant l'identification des électeurs selon les Etats apparaît quelque peu différente sur Wikipedia.Must be a coincidence ? pic.twitter.com/npsMqqatx0
— Elon Musk (@elonmusk) November 10, 2024
Elections américaines et lutte contre la désinformation.
« La plupart des analyses rétrospectives des élections négligent un facteur clé dans la manière dont les gens votent : où ils s’informent » (Politico).
« Lors des élections américaines de 2024, quelles sources ont le plus influencé les décisions de vote ? » (The Journalist' resource).Entre le 30 août et le 8 octobre 2024, une équipe de chercheurs de quatre universités a interrogé des milliers d’adultes américains et leur a posé la question suivante : « Lorsque vous prenez une décision concernant un vote, quelle est votre source d’information la plus importante ? »- Dans l’ensemble de l’échantillon, les discussions avec les amis/la famille et les articles d’actualité ont été les deux principales sources d’information sur les élections en 2024, respectivement 29 % et 26 %. Les recommandations du clergé (2 %) et les médias sociaux (9 %) figuraient parmi les autres sources principales.
- Les démocrates et les indépendants sont plus susceptibles que les républicains de s'appuyer sur les articles d'actualité comme principale source d'information électorale. Un pourcentage plus élevé de républicains ont cité leurs amis et leur famille comme principale source d'information électorale que les démocrates ou les indépendants.
- Les Américains qui n’avaient pas fréquenté l’université étaient plus susceptibles de s’appuyer sur leurs amis et leur famille pour obtenir des informations sur les élections que les Américains ayant fait des études plus formelles, qui étaient plus susceptibles de s’appuyer sur les médias d’information.
- Interrogés spécifiquement sur les sources d’information les plus importantes pour eux au moment de prendre une décision de vote, 41 % des répondants ont choisi les informations télévisées nationales comme principale source d’information.
Le journal Le Point [@claradealberto) propose une infographie originale montrant la relative stabilité du vote républicain et du vote démocrate depuis 1960 à l'échelle de chaque état.
Kenneth Field (@kennethfield) propose une représentation originale des résultats sous forme de cartogramme de Dorling. "Oubliez les cartes en rouge et bleu, celle-ci couvre pratiquement toutes les mesures auxquelles vous pouvez penser, apportant des nuances au résultat". A télécharger en pdf.?? Retour sur l'élection de Donald Trump en cartes@claradealberto #Trump #Harris #DonaldTrump [https:]] pic.twitter.com/qTFtFp3thb
— Le Point (@LePoint) November 10, 2024
Lee Masson propose une analyse des résultats par auto-corrélation spatiale. L'indice de Moran local sert à mesurer l'autocorrélation spatiale, il est utilisé principalement pour détecter des clusters. L'indice de Moran fournit des informations importantes, il peut cependant être difficile à interpréter. C'est la raison pour laquelle l'indice de Moran local est utilisé pour simplifier l'analyse.The 2024 US Presidential Election Eclipse: a multivariate moonpie symbolised Dorling cartogram. Forget red/blue #maps , this one covers virtually every metric you can think of, providing nuance to the result.
— Kenneth Field (@kennethfield) November 20, 2024
Get a hi-res copy: [https:]]
Happy #GISDay #GISChat pic.twitter.com/yozYozEZPh
Ben Schmidt propose une datavisualisation qui montre les changements de polarisation politique aux États-Unis depuis 1840. Le « bastion du Sud » démocrate de 1880 à 1964 est clairement visible ainsi que les régions républicaines qui correspondent traditionnellement à l'Ouest montagneux et aux Grandes Plaines. Mais on observe aussi des évolutions.Interactive plots for Local Moran's I analysis, by Lee Mason [https:]] pic.twitter.com/OrEcHWbGrx
— Nicolas Lambert (@neocartocnrs) November 21, 2024
Articles connexesNew blog post! Updated for 2024, my favorite example of why alphabetical ordering is bad for geographic features -- US presidential results since 1828. The left image shows regional patterns in a geographic ordering that the right (alphabetical) simply loses. benschmidt.org/post/2024-11...
— Ben Schmidt (@bschmidt.bsky.social) 1 décembre 2024 à 17:46
[image or embed]
Simulateur de vote et résultats aux élections présidentielles aux États-Unis
La carte, objet éminemment politique : le monde vu à travers les tweets de Donald Trump
S'initier à la cartographie électorale à travers l'exemple des élections présidentielles de novembre 2020 aux Etats-Unis
L'attaque du Capitole reconstituée en cartes et en vidéos
Cartographie électorale, gerrymandering et fake-news aux Etats-Unis
La suppression de la Racial Dot Map et la question sensible de la cartographie des données ethniques aux Etats-Unis
Le « redlining » : retour sur une pratique cartographique discriminatoire qui a laissé des traces aux Etats-Unis
Analyser les cartes et les données des élections présidentielles d'avril 2022 en France
Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)
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19:50
Atlas de la distribution des revenus des ménages en Espagne (INE)
sur Cartographies numériques
Source : Instituto Nacional de Estadística (2024). Atlas de Distribución de Renta de los Hogares (ADRH).L'Atlas de distribution des revenus des ménages est produit par l'Institut national de la statistique (INE) Il combine les registres fiscaux administratifs avec les statistiques démographiques pour fournir des indicateurs socio-économiques granulaires à plusieurs niveaux géographiques. Les données détaillées sont accessibles par communautés autonomes, provinces, communes et secteurs de recensement.
Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - données 2022 (source : INE)
La carte met en évidence un net contraste entre le nord et le sud de l'Espagne. San Sebastián, Madrid et Barcelone sont les capitales provinciales avec le pourcentage le plus élevé de secteurs de recensement à revenu très élevé. Ces trois villes étaient déjà en tête de ce classement l’année précédente. Parmi les revenus les plus élevés, on trouve le Pays Basque (où 88,4% de ses communes font partie des 25% ayant les revenus les plus élevés d'Espagne et la Communauté Autonome de Navarre (avec 75%). À l'autre extrême, se distinguent la région de Murcie où 84,4% des communes se situent parmi les 25% ayant les revenus les plus bas ainsi que l'Estrémadure (avec 82,5%). L'Atlas permet de conduire des analyses au niveau local. La carte de l'indice de Gini fait apparaître les inégalités entre territoires urbains et ruraux.
Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - indice de Gini 2022 (source : INE)
L'Institut national de la statistique est l'organisme officiel, chargé de l'élaboration et de la communication des statistiques démographiques, économiques et sociales en Espagne. Comme son homologue l'INSEE en France, cet institut fournit des bases de données statistiques très détaillées sur l'ensemble du territoire et à des échelles très fines.
- Liste des bases statistiques de l'INE classées par thème
- Statistiques expérimentales à partir de données de téléphonie mobile
- Fichiers cartographiques avec contours géoréférencés des sections censitaires
L'Espagne possède certaines des meilleures données sur les revenus au niveau des quartiers en Europe, mais ces données sont enfouies dans le site de l'INE. Les téléchargements en masse ne sont pas disponibles, le site fournit seulement des fichiers individuels dispersés dans les sous-menus. Pablo García Guzmán (@pablogguz_) propose ineAtlas, un package R pour récupérer l'ensemble des données.
- Package R ineAtlas incluant les géométries des secteurs de recensement pour l'analyse géospatiale
- Relier les données sur le revenu au niveau des secteurs de recensement aux résultats électoraux avec ineAtlas
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- Liste des bases statistiques de l'INE classées par thème
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11:05
[Stage 6 mois] - Passage à l’échelle d’un algorithme de fusion de traces GPS issues d’activités sportives et construction d’un réseau de pratiques sportives
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Vallon Pont d’Arc (Ardèche)
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9:39
L'histoire par les cartes : la mappa mundi d'Albi
sur Cartographies numériquesLa Mappa mundi d'Albi est une carte médiévale du monde (mappa mundi), incluse dans un manuscrit de la seconde moitié du VIIIe siècle conservé dans le fonds ancien de la médiathèque Pierre-Amalric d'Albi. Ce manuscrit provient de la bibliothèque du chapitre de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi. La mappa mundi d'Albi est le plus ancien document conservé d'une représentation globale et non abstraite du monde habité.
Le manuscrit qui porte la carte comprend 77 feuillets. Il est nommé au XVIIIe siècle « Miscellanea » (mot latin signifiant « recueil »). Ce recueil contient 22 documents différents, qui avaient des fonctions pédagogiques. Le manuscrit, un parchemin fabriqué probablement à partir d'une peau de chèvre ou de mouton, est dans un très bon état de conservation.
La carte elle-même mesure 27 cm en hauteur sur 22,5 en largeur. Elle est orientée vers l'est, symbole du siège du paradis terrestre. Elle représente 23 pays sur 3 continents et mentionne plusieurs villes, des îles, des fleuves et des mers. Le monde connu est représenté en forme de fer à cheval, s'ouvrant au niveau du détroit de Gibraltar, et entourant la Méditerranée, avec le Proche Orient en haut, l'Europe à gauche et le nord de l'Afrique à droite.
Mappa mundi d'Albi (source : cartogallica.hypotheses.org)
La carte mentionne 23 pays sur 3 continents :- Europe : Ispania (Espagne), Britania (Bretagne), Gallia (Gaule), Italia (Italie), Gotia (pays des Goths, désignant la Germanie), Tracia (Thrace), Macedonia (Macédoine), Agaia (Achaïe, désignant la Grèce), Barbari (domaine des Barbares).
- Afrique (Afriga) : Mauritania (Maurétanie), Nomedia (Numidie), Libia (Libye), Etiopia (Éthiopie), Egyptus (Égypte).
- Orient : Armenia (Arménie), India (Inde), Scitia (pays des Scythes), Media (pays des Mèdes), Persida (Perse), Judea (Judée), Arabia (Arabie).
La Mappa mundi d'Albi se différencie de manière significative des autres exemples de cartes du monde les plus anciennes ; ces différences accentuent son importance. Très connue des spécialistes, elle l'est cependant peu du grand public. Avec quelques explications, elle peut aujourd'hui reprendre la fonction pédagogique qu'elle a eue au Moyen Age. Elle constitue par ailleurs une unité organique et une cohérence profonde avec la Cité épiscopale d'Albi. C'est ce qui a justifié son inscription en 2015 au registre « Mémoire du monde » de l'Unesco.
Références
Emmanuelle Vagnon et Sandrine Victor (2022), La Mappa Mundi d’Albi. Culture géographique et représentation du monde au haut Moyen Âge, éditions de la Sorbonne, [https:]]
« La Mappa Mundi d’Albi, exemple et exception d’une carte médiévale »
[https:]]
« Mappa mundi. Inscription au registre Mémoire du Monde de l'UNESCO »
[https:]]
« La mappemonde d'Albi, le monde d'hier », un film de 52 mn réalisé par Patrice Desenne (2017) [https:]]
45:00 mn : « Les petits cercles, colorés ou non, représentent les zones de grande densité [...]. C’est là qu’on trouve les hommes. Cet espace-là est civilisé. Inversement chez les Barbares, il n'y a rien, du blanc, du vide. Des espaces qui sont à la fois déserts, incultes et non chrétiens. Cette disctinction immuable entre monde civilisé et monde barbare va tomber avec Orose qui revient d’Orient avec une autre vision du monde sur le plan philosophique et géographique. Après la chute de Rome, tous ces noms de peuples qui figuraient isolément et peu situés sur la carte ont vocation à être intégrés. En montrant les Sarrasins et les Goths à la limite de l’espace chrétien, ils deviennent civilisés ». #BlancsDesCartes
Pour compléter
Virtual Mappa 2.0 est un site d'édition numérique de cartes médiévales en partenariat avec la British Library. Il propose une vingtaine de chefs-d'œuvre cartographiques avec leurs textes transcrits, notamment la carte d'Hereford ainsi que diverses autres mappa mundi.
Macro-typography. L'historien néo-zélandais Jean-Baptiste Piggin étudie l'histoire des diagrammes et des cartes latines. Il revient sur la mappa mundi d'Albi en comparaison des mappa mundi conservées par la Bibliothèque du Vatican.2/2
— Les Savoirs Ambulants (@SavoirsEnBulles) October 29, 2024
Et si 52 minutes, ce n'était pas assez, un très bon livre a été publié sur la Mappa Mundi d'Albi aux éditions de @SorbonneParis1.
Belle découverte ? ! pic.twitter.com/mXyE8YdJx9
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Cartes et atlas historiques
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10:30
Makina Corpus, sponsor et conférencier au Capitole du Libre 2024
sur Makina CorpusLes 16 et 17 novembre à Toulouse, Makina Corpus s’engage aux côtés de la communauté du logiciel libre en sponsorisant le Capitole du Libre. Ne manquez pas la conférence de notre expert Drupal, Simon George.
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16:07
Une rentrée riche autour de la donnée et des rencontres pour Makina Corpus Territoires
sur Makina CorpusChaque rentrée apporte son lot d’opportunités pour faire avancer les projets autour de la données au service des territoires. Le calendrier de Makina Corpus en la matière a été particulièrement dense en événements.
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10:16
UCLouvain : gestion des inscriptions à l'université
sur Makina CorpusL’Université catholique de Louvain est un acteur clé de l’enseignement et de la recherche belge.
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6:42
La carte, objet éminemment politique. La France reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
sur Cartographies numériques
Le site officiel du Quai d’Orsay a publié le 28 septembre 2024 une nouvelle carte du Maroc intégrant le Sahara occidental. Par là même, la France institutionnalise l’usage d'une nouvelle carte officielle du Maroc : une manière de prendre position dans le débat autour du rattachement controversé du Sahara occidental à ce pays.
Nouvelle carte officielle du Maroc sur le site du Ministère français des Affaires étrangères (source : diplomatie.gouv.fr/)La publication par le Ministère français des Affaires étrangères de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental s'inscrit dans le cadre de la réaffirmation par le Président français de la souveraineté du Maroc sur ce territoire. En observant le document, on s'aperçoit que la carte a été refaite dans l'urgence. "SAHARA OCCIDENTAL" reste écrit en gras et en caractères majuscules (comme le nom d'un pays). Un astérisque a été simplement ajouté à côté du nom avec une note au bas de la carte : « Pour la France, le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le processus d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 constitue la base pour aboutir à une solution juridique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Comparaison par rapport à la carte précédente qui faisait apparaître le Sahara occidental en hachure et séparé par une ligne continue du Maroc
D'après le code source de la page, la nouvelle carte a été conçue le 28 octobre 2024 de manière à être déposée à la suite du discours officiel prononcé par le Président français le 29 octobre devant les membres des deux Chambres du parlement marocain. La ligne qui séparait le Sahara occidental du Maroc a d'abord été remplacée par des pointillés, avant d'être complètement retirée pour former un seul pays. Dans la présentation qui accompagne la carte, la superficie totale du Maroc est toujours la même 446 550 km2 (ce serait en réalité 712 000 km2 si l'on incluait le Sahara occidental). L'indication de la superficie a été par la suite enlevée de la page, laissant le flou autour de cette information.
Présentation du Maroc sur le site Ministère des affaires étrangères français au 30 octobre 2024
(source : diplomatie.gouv.fr/)Il convient de rappeler que le Sahara occidental est le théâtre d’un conflit qui dure depuis des décennies. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique ce grand territoire riche en ressources (hydrocarbures, richesses halieutiques). Ce conflit est la source de nombreuses tensions entre l’Algérie et le Maroc. La France a d’abord tenté de se rapprocher de l’Algérie en reconnaissant les crimes français, et en ouvrant les registres, mais sans retour d’Alger. C’est en partie l’échec du rapprochement avec Alger qui conduit à cette réconciliation franco-marocaine. La visite officielle du Président Macron au Maroc en octobre 2024 est l'occasion d'une réconciliation, notamment après l’affaire Pegasus qui a créé un climat de tensions. Cette visite d’État a pour objectif de renforcer les liens économiques et sociaux entre la France et le Maroc. En plus des partenariats économiques, le sujet de l’immigration est aussi au cœur des discussions. Dans ce contexte, la carte est présentée comme une manière de « prendre en compte les évolutions diplomatiques entre les deux pays ». Progressivement, il s'agit pour la France d'aller « vers la reconnaissance internationale pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ». « Cette position n'est hostile à personne », a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé.
Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI en juillet 2024 à l'occasion de l'anniversaire des 25 ans de son règne, Emmanuel Macron avait déjà fait un pas vers la reconnaissance de la "marocanité" de ce territoire, cheval de bataille diplomatique du Maroc depuis de nombreuses années. Sans reconnaître expressément la "marocanité" du Sahara, le président français, y affirmait que « pour la France, l'autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Il constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
La diplomatie marocaine a tout mis en œuvre pour mettre à l’agenda une solution politique qui entérine l’état de fait actuel. En 1963, le Maroc a fait pression sur l'ONU pour qu'il soit déclaré territoire non-autonome. Depuis 1991 (départ des Espagnols), le territoire est déclaré sans autorité administrante. En 2006, il est rappelé qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L'application Google Maps indique toujours la frontière avec des pointillés. Si on compare les cartes officielles de différents pays, on peut percevoir différents degrés de soutien à la "marocanité" du Sahara Occidental. Depuis 2020, les Etats-Unis reconnaissent par exemple la souveraineté du Maroc sur ce territoire (voir la carte officielle du Maroc sur le site de la CIA). Récemment, Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du Maroc sans le Sahara occidental, provoquant un tollé dans le pays. La République sahraouie apparaît aujourd'hui de plus en plus isolée au niveau international : seule une trentaine de pays la reconnaissent en 2020, contre 79 en 1990. D'une certaine manière, le Maroc est en train de gagner la bataille des cartes. Sur le site officiel de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), les cartes du Maroc incluent le Sahara occidental. A noter que la précision des cartes topographiques y reste moins grande au sud et à l'intérieur des terres que sur la côte (1:100 000 au lieu de 1:25 000).
Cartes topographiques du Maroc (source : ANCFCC)
Sources utilisées
- « Emmanuel Macron au Maroc pour une visite de réconciliation » (Le Monde, 28 octobre 2024)
- « La France institutionnalise l’usage de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental » (L'Observateur, 2024)
- « La France a-t-elle reconnu la "marocanité" du Sahara occidental ? » (France24, 30 juillet 2024)
- « Quels États soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ? » (Statista, 31 juillet 2024)
- « Pourquoi y a-t-il une ligne en pointillé au milieu du Maroc ? Comprendre en trois minutes » (Le Monde, 12 juin 2023)
- « Tollé au Maroc après que Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du royaume sans le Sahara occidental » (Le Monde, 31 mai 2024)
- « Sahara occidental : la Cour européenne de justice, le droit international et la politique » (Rtbf, 26 octobre 2024)
- « Le Maroc intègre les eaux du Sahara occidental à son espace maritime » (Le Monde, 23 janvier 2020)
- « Sahara occidental : 45 ans de conflits et de négociations "au point mort" » (France24, 13 novembre 2020)
- « Sahara : Conflit ensablé ? » (Le Dessous des cartes, juin 2018)
- « Sahara : le Maroc est-il en train de gagner la bataille des cartes ? » (HuffPost Maroc, 13 novembre 2020)
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Récolt'Ô : lauréat des Data Challenges Adapt'Action et participant à l'Open Booster
sur Makina CorpusDéveloppée par Makina Corpus Territoires, la solution pour la valorisation et l’optimisation de l’eau de pluie Récolt’Ô a récemment été désignée lauréate des Data Challenges Adapt’Action.
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19:01
Atlas cartographique du grand âge
sur Cartographies numériques
Atlas cartographique du grand âge. Les dynamiques territoriales du vieillissement (Intercommunalités de France, octobre 2024).Le vieillissement de la population est un phénomène mondial. En France, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a considérablement augmenté, avec une accélération significative depuis 2011 et l’entrée des baby-boomers dans cette tranche d’âge : en 2050, il est estimé que la part des 65 ans et plus sera de 28% en France (contre 36% dans les pays du Sud de l’Europe, et 38% au Japon et en Corée du Sud). Pour faire face au vieillissement, les pays de l’OCDE, dont la France, ont mis en oeuvre diverses politiques ciblées, l’une d’elles étant l’augmentation de l’offre d’emploi pour les 50-65 ans.
Ces tendances démographiques impactent considérablement les dépenses publiques et privées en matière de retraites, de santé et d’éducation, ainsi que la croissance économique et le bien-être en général. Le taux de dépendance des personnes âgées (plus de 65 ans) est passé de 27% en 2000 à 39% en 2024 (contre 42% en Allemagne, 42% en Italie ou 32% aux Etats-Unis) et devrait atteindre 50% en 2050 selon l’OCDE. Véritable lame de fond, le vieillissement se déploie avec une intensité variable et soulève des problématiques complexes, multidimensionnelles et spécifiques d’un territoire à l’autre, appelant la mise en oeuvre de politiques d’accompagnement – de transition démographique – territorialisées, à l’échelle locale. Toutefois, s’il est souvent perçu comme un coût, il peut également être un moteur de développement économique et territorial, notamment à travers la « silver economy ».
Cet atlas est le fruit d’un partenariat entre le Groupe La Poste, Intercommunalités de France et l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF). Constituant le premier volet d’une analyse approfondie sur le grand âge, ce document propose des éléments de cadrage essentiels pour comprendre pleinement les enjeux de la transition démographique à l’échelle nationale, tout en permettant de cibler les spécificités propres à chaque intercommunalité.
Deux approches ont systématiquement été déclinées pour produire les analyses :
- Une approche synthétique produite à l’échelle des intercommunalités regroupées par strates démographiques qui permet à la fois de disposer de grandes tendances de fond et de comparer la dynamique et situation des seniors et/ou des retraités au regard de l’ensemble de la population française ;
- Une approche cartographique réalisée à l’échelle des intercommunalités françaises pour disposer d’une géographie fine du vieillissement et de ses effets, notamment en termes de disparités socioéconomiques dans les territoires.
Télécharger l'Atlas en version pdf.
Un second volet (dont la parution est prévue début 2025) abordera le grand âge à travers des thématiques tels que la santé, l’accessibilité, la vie sociale et les aidants. Cette analyse dressera un état des lieux des pratiques locales et des modalités de mise en œuvre des politiques du « grand âge » à l’échelle des bassins de vie, en s’appuyant sur des retours d’expérience.
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Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)
Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)
Données carroyées de population à l'échelle mondiale sur le site WorldPop
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique - Une approche synthétique produite à l’échelle des intercommunalités regroupées par strates démographiques qui permet à la fois de disposer de grandes tendances de fond et de comparer la dynamique et situation des seniors et/ou des retraités au regard de l’ensemble de la population française ;
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10:56
QGIS: ajouter automatiquement l’attribut d’une autre couche
sur GEOMATICKVous dessinez un point sur une couche SIG et vous voulez connaître la commune associée? Dans QGIS, il est possible d’ajouter automatiquement l’attribut d’une autre couche dans une donnée cible. Dans ce tutoriel SIG, on ne traite pas de jointure par champ attributaire ni de jointure spatiale. Il s’agit d’utiliser… Continuer à lire →
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10:54
Biophysical parameter retrieval from Sentinel-2 images using physics-driven deep learning for PROSAIL inversion
sur Séries temporelles (CESBIO)
The results presented here are based on published work: Y. Zérah, S. Valero, and J. Inglada. « Physics-constrained deep learning for biophysical parameter retrieval from sentinel-2 images: Inversion of the prosail model« , in Remote Sensing of Environment, doi: 10.1016/j.rse.2024.114309. This work is part of the PhD of Yoël Zérah, supervised by Jordi Inglada and Silvia Valero. […]
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10:55
Data visualisation sur la responsabilité et la vulnérabilité par rapport au changement climatique
sur Cartographies numériques
Sacha Schlumpf, Mapping Climate Change [Cartographier le changement climatique].
Notre société est confrontée à une crise climatique immense. Tous les pays ne sont pas également responsables et, surtout, tous ne subiront pas les mêmes conséquences. En utilisant le procédé de l'« imitation cartographique », Sacha Schlumpf a créé une data visualisation représentant les pays du monde. Leurs positions sont déterminées non par leur localisation, mais par leur responsabilité et leur vulnérabilité par rapport au changement climatique. Comme le montre le code couleur, les pays riches (en foncé) ont tendance à polluer davantage et sont moins vulnérables que les pays pauvres (en clair).
Responsabilité et vunérabilité par rapport au changement climatique (crédit : Sacha Schlumpf)
Contrairement à une carte classique, les pays ne sont pas placés en fonction de leur localisation réelle, mais en fonction de deux variables : les émissions de gaz à effet de serre par habitant (axe horizontal) et la vulnérabilité au changement climatique (axe vertical). Les couleurs représentent le revenu par habitant. Les pays plus riches ont tendance à contribuer beaucoup plus au changement climatique que les pays les plus pauvres, tout en étant moins vulnérables à ses conséquences. Cette « carte » a été réalisée dans le cadre d'une thèse à l'Université de technologie de Vienne, en collaboration avec HarperCollins Publishers, qui publie une version modifiée de cette visualisation dans la 16e édition du Comprehensive Times Atlas of the World.Le procédé de l'« imitation de carte » (map imitation) a été étudié par Sacha Schlumpf et ses collègues. Voir cet article :
Schlumpf, S., Gartner, G., Engelhardt, Y., and Lennox, J. (2024). Space as a Metaphor – Design Guidelines and Evaluation of Map Imitation [L'espace comme métaphore – Lignes directrices pour la conception et l'évaluation de l'imitation de cartes], Abstr. Int. Cartogr. Assoc., 7, 146.
L'imitation de carte est un type de visualisation de données où les données sont affichées sur une visualisation ressemblant à une carte. Bien que des imitations de cartes existent depuis le XVIIe siècle, les exemples d'imitations de cartes complètes sont rares. L'inspiration de cette recherche est l'atlas d'Hermann et Leuthold (2003). Aucune imitation de carte complète n'a jamais été testée dans une étude utilisateur, bien qu'il existe des recherches sur des couches individuelles d'imitations de cartes (Hogräfer et al., 2020). Par imitation complète, on entend une visualisation avec plusieurs couches et éléments visuels d'une carte conventionnelle. Par conséquent, cette recherche contribue au domaine en fournissant une procédure pour la production d'une imitation de carte complète, ainsi qu'en testant la perception et la compréhension de l'utilisateur. En raison de l'absence d'un terme commun, une nouvelle définition de l'imitation de carte est donnée. Dans cette recherche, l'imitation de carte est définie comme une visualisation de type carte utilisant des données non géospatiales, créée à partir de données individuelles sur des coordonnées non géospatiales, mais conçue pour ressembler à une carte à l'aide d'éléments cartographiques.
Hermann, M., & Leuthold, H. (2003). Atlas der politischen Landschaften. Ein weltanschauliches Porträt der Schweiz. Vdf Hochschulverlag Ag.
L'Atlas des paysages politiques examine les mentalités politiques régionales en Suisse. Il montre le pays dans une perspective nouvelle et inhabituelle. Les villes, régions et villages sont présentés comme des paysages politiques dans un système de coordonnées idéologiques. Entre les pôles "gauche", "droite", "libéral" et "conservateur", ils se situent comme des "îles", des "montagnes" et des "fossés" et montrent quelles sont les valeurs entre la ville et la campagne, les régions industrielles et touristiques ou Zones germanophones et francophones. C'est ainsi que vous pouvez créer une carte politique de la Suisse. Une partie introductive explique comment les facteurs économiques et culturels influencent la formation des valeurs et comment, au cours de la mondialisation, de nouvelles différences de mentalité émergent tandis que d'autres disparaissent. Dans des portraits approfondis, toutes les caractéristiques des cantons sont décrites et comparées les unes aux autres. "Pourquoi les Franches-Montagnes agricoles sont-elles positionnées à gauche, alors que l'arrière-pays industrialisé de Glaris est positionné à droite ?" ou "Pourquoi l'écart entre l'Argovie et Zurich se creuse-t-il alors que le Mittelland se rapproche ?" sont des questions qui seront explorées. Voir un aperçu de l'atlas sur Google Books.
Atlas politique de la Suisse (Office fédéral de la statistique)
L'Atlas politique de la Suisse contient tous les résultats des élections au Conseil national depuis 1919 et des référendums fédéraux depuis 1866.Articles connexes
Les plus gros émetteurs directs de CO? en France
Climate Change Explorer, un outil cartographique pour visualiser les projections climatiques
Qualité de l'air et centrales thermiques au charbon en Europe : quelle transition énergétique vraiment possible ?Calculer le bilan carbone de nos déplacements aériens
La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?
Climate Trace, une plateforme pour visualiser et télécharger des données sur les émissions de gaz à effet de serre (GES)
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Etudier la vulnérabilité environnementale et sociale en Amazonie colombienne à travers un outil de cartographie en ligne
Cartographier les arbres. Entre visions esthétiques et enjeux environnementaux
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9:42
Atlas des migrations dans le monde (Migreurop)
sur Cartographies numériques
Migreurop publie sur son site un certain nombre de cartes issues de son « Atlas des migrations dans le monde. Libertés de circulation, frontières, inégalités », publié en 2022.
Ce 4ème atlas de Migreurop « propose un traitement original et éclairant des enjeux migratoires contemporains à partir de la notion polysémique de « liberté de circulation ». Slogan utilisé pour marquer un rejet radical des politiques migratoires actuelles, cette notion est également l’un des piliers de la construction européenne, comme d’autres espaces régionaux. Pour mieux la cerner, ce 4ème Atlas propose une analyse critique des politiques qui ont été mises en œuvre par les États pour faciliter les mobilités de manière générale. Il donne également à voir la manière dont les migrant-e-s affrontent et détournent quotidiennement les politiques d’immigration restrictives pour mettre en œuvre leur propre liberté de circulation. »- La solidarité à l’épreuve de la liberté de circulation
- Conditions d’accès et de cessation du droit à la résidence des diffe?rents espaces de libre circulation
- Pratiques de résistance et solidarités en Méditerranée
- Transhumance et nomadisme en Afrique de l’Ouest
- Les migrations environnementales dans l’histoire
- Personnes trans en migration
- Les battantes de la frontière maroco-espagnole
- L’espace socialiste de libre circulation (1945-1970)
Migreurop est un réseau euro-africain d’associations de défense des droits, de militant·e·s et de chercheuses et chercheurs. Son objectif est d’identifier, faire connaître et dénoncer les conséquences des politiques migratoires européennes sur les conditions de vie et le respect des droits des personnes en migration, tout au long du parcours d’exil (les entraves à la mobilité, la fermeture des frontières, l’enfermement formel et informel, les formes diverses d’expulsion, ainsi que l’externalisation des contrôles migratoires et de l’asile pratiquée par l’Union européenne et ses États membres). Le réseau Migreurop contribue ainsi à la défense des droits fondamentaux des exilé·e·s (dont celui de "quitter tout pays y compris le sien") et à promouvoir la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.
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Analyser et discuter les cartes des "pays à éviter" pour les voyageurs
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22:13
Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)
sur Cartographies numériquesGilles Pison et Svitlana Poniakina, « Tous les pays du monde (2024) », Population & Sociétés, n° 626, INED, octobre 2024 (disponible au format pdf).
Tous les deux ans, la revue Population & Sociétés publie un numéro intitulé « Tous les pays du monde » qui présente un tableau de la population mondiale s’appuyant sur les estimations et projections des Nations unies. La population mondiale compte 8,2 milliards d’habitants en 2024. Elle a été multipliée par plus de huit depuis deux siècles, et devrait continuer à croître jusqu’à atteindre peut-être 10 milliards à la fin du XXIe siècle. Comment est-elle répartie dans le monde ? Quels sont les pays dont la fécondité est la plus forte ? Ceux où l’espérance de vie est la plus élevée ?
Les indicateurs démographiques sont identiques aux éditions précédentes :
- superficie,
- population (estimée à la mi-2024),
- taux de natalité et de mortalité,
- taux de mortalité infantile,
- indice synthétique de fécondité,
- part des moins de 15 ans et des 65 ans et plus dans la population totale,
- espérances de vie masculine et féminine à la naissance,
- revenu national brut par habitant en parité du pouvoir d’achat.
Il faut noter que la plupart des indicateurs sont des estimations, car les données de recensement ou d’enquête et les statistiques d’état civil ne sont pas encore disponibles pour l’année 2024 elle-même.
Dans chacun des dix-huit petits tableaux, les pays ou entités sont classés selon un indicateur par ordre croissant ou décroissant. Dans les sept premiers tableaux, le total mondial est indiqué et une ligne sépare les pays dont le cumul dépasse la moitié du total mondial. Par exemple dans le tableau 2, les sept pays les plus peuplés (Inde, Chine, États-Unis, Indonésie, Pakistan, Nigeria, Brésil) totalisent 4,2 milliards d’habitants, soit plus de la moitié de la population mondiale estimée à 8,2 milliards. Les pays figurant dans les tableaux 8 à 18 ont été sélectionnés en combinant différents critères comme les pays en tête et en queue de classement, les pays les plus peuplés, les plus vastes, les pays francophones. Dans le tableau 10, les pays sont classés selon le taux de mortalité. Il peut paraître étonnant qu’avec 8 décès pour 1 000 habitants en 2024, le Burkina Faso soit mieux classé que le Japon qui en compte 12 ‰. Le nombre de décès relativement faible au Burkina Faso vient du fait que sa population est jeune et que la proportion de personnes âgées y est très faible, alors qu’à l’inverse elle est élevée au Japon. Le calcul de l’espérance de vie, qui tient compte de la répartition par âge de la population, donne une idée plus juste des contrastes de mortalité (tableau 12). Le Japon se retrouve alors en tête du classement avec l’espérance de vie la plus élevée du monde (85 ans), alors que le Burkina Faso se situe presque en fin du classement (61 ans). Dans le dix-septième et avant-dernier petit tableau, les pays sont classés selon la proportion des 15-64 ans dans la population totale. Elle donne une idée de l’importance de la population d’âge actif. Elle est particulièrement élevée dans les petits États du golfe Persique qui accueillent une importante population de travailleurs immigrés venus sans leur famille, et dans les pays où la fécondité a fortement baissé pour atteindre des niveaux bas (Espagne, Russie, Corée du Sud, Chine, Iran). La pyramide des âges de ces pays s’est rétrécie à la base, alors que leur sommet est encore très étroit. Cette situation ne devrait pas durer, et la proportion de 15-64 ans pourrait se réduire au fur et à mesure du vieillissement de la population.
Pour en savoir plus sur la population mondiale consultez le site de l’Ined : www.ined.fr
Nations unies, Division de la population, 2024, World Population Prospects : The 2024 Revision, New York
[esa.un.org]Banque mondiale : [https:]]
Pour compléter
Le site Géoconfluences reprend ces données et propose une série de cartes thématiques à partir d'elles. Le fichier est à télécharger directement au format csv ou xls. Les cartes peuvent être réalisées dans le logiciel Khartis (fichier projet mis à disposition).
Population mondiale par pays en 2024 et projections 2050 via @InedFr et @ONU_fr
— Géoconfluences (@Geoconfluences) October 25, 2024
?? [https:]]
La croissance démographique mondiale va se poursuivre mais ralentir, d'après l'ONU. @Geoconfluences en profite pour faire quelques cartes. pic.twitter.com/Lshp4AwAnuLa Cité des sciences a une page internet sur laquelle on peut suivre en direct l'évolution de la population urbaine par continent. Il suffit de cliquer sur les chiffres pour voir l'augmentation par seconde. Il s'agit de l'adaptation web d'une manipulation présentée dans le cadre de l'exposition "Mutations urbaines, la ville est à nous !" proposée à la Cité des sciences et de l'industrie du 14 juin 2016 au 5 mars 2017.
[https:]]Articles connexes
Utiliser Khartis dans le cadre de la géographie scolaire
Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)
Journée mondiale de la population : 8 milliards d'habitants en 2022
Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange
Données carroyées de population à l'échelle mondiale sur le site WorldPop
Le vieillissement de la population européenne et ses conséquences
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[Stage Développement logiciel] - Refonte de l'interface d’administration d'un outil de valorisation des sentiers et activités outdoor
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Toulouse -
12:40
GreenTech Forum 2024 : Makina Corpus participe et intervient à une table-ronde
sur Makina CorpusLes 5 et 6 novembre 2024 au Palais des Congrès de Paris, retrouvez-nous au GreenTech Forum. Catherine Tillous, Directrice Générale de Makina Corpus, intervient à une table-ronde.
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9:14
Atlas ptolémaïques de la Bibliothèque du Congrès : un guide de ressources
sur Cartographies numériques
La Bibliothèque du Congrès propose un guide sur les atlas ptolémaïques qui rassemble un grand nombre de ressources et de liens sur le sujet.A travers ses ouvrages, Claude Ptolémée a connu une très grande notoriété. Sa Geographia (également appelée Cosmographia) a exercé une grande influence dans le monde islamique. Elle a été traduite du grec et rééditée à de nombreuses reprises en Europe à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Entre le XVe et le XVIIe siècle, plus de 40 éditions de la Géographie de Ptolémée ont été publiées dans des villes d'Europe. La plupart des éditions sont en latin, en grec ou dans les deux langues, certaines éditions ultérieures paraissant en italien et en français.
La Bibliothèque du Congrès possède des exemplaires des éditions de la Geographia dans sa Division de géographie et cartes ainsi que dans sa Division de livres rares et collections spéciales. Quelques éditions plus récentes, ainsi que de nombreux ouvrages universitaires sur Ptolémée et son monde, sont conservés dans les collections générales de la bibliothèque. Le guide contient une liste de toutes les éditions de l'ouvrage conservées à la Bibliothèque du Congrès, avec des notes sur les contributeurs, la date, le lieu et la langue de publication, les salles de lecture qui en détiennent des exemplaires.
La galerie des collections numériques présente des copies numérisées des atlas ptolémaïques qui peuvent être consultées sur le site web de la bibliothèque. Des sources de référence sélectionnées, imprimées et en ligne, sont également décrites dans les deux sections suivantes. Enfin, le guide suggère des stratégies de recherche pour rechercher des documents de l'époque pré-moderne et moderne.
- Introduction
- Liste des atlas ptolémaïques
- Galerie des collections numériques
- Sources des références publiées
- Ressources Internet
- Stratégies de recherche
- Utilisation de la Bibliothèque du Congrès
Pour compléterTraduction du traité de géographie de Ptolémée (1036) par Mohammad ibn Mousa al-Khwarizmi, avec des cartes. A découvrir sur Numistral.
Scenographia systematis mundani Ptolemaici (1708) par le cartographe Andreas Cellarius. A découvrir sur Numistral.
Livre VIII de la Cosmographie de Ptolémée (1889) par Iacobo Angelo, avec des cartes. A découvrir sur la Bibliothèque Vaticane.
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Le monde luso-hispanique à travers les cartes : un guide de la Bibliothèque du Congrès
Utiliser le lion pour politiser la géographie (blog de la Bibliothèque du Congrès)
L'histoire par les cartes : comment la cartographie s'est développée à travers les époques
L'histoire par les cartes : les collections numérisées de la Bibliothèque Vaticane
Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF
Rubrique Cartes et atlas historiques
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Makina Corpus est sponsor de la PyConFR 2024
sur Makina CorpusLe soutien de Makina Corpus à la PyConFR 2024, qui se tient du 31 octobre au 3 novembre 2024 à Strasbourg, reflète ses valeurs de partage et d’innovation, et son engagement envers la communauté dynamique et ouverte de Python.