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    Dans la presse Dans la presse

    Cartographies numériques (7 non lus)

     
    • sur La répartition des zones de compétence entre la police et la gendarmerie nationales en France : une carte incohérente ?

      Publié: 14 January 2025, 9:18am CET

       

      Source : « La répartition des zones de compétence entre la police et la gendarmerie nationales » (rapport de la Cour des Comptes, 13 janvier 2025)

      Résumé

      En France, la police et la gendarmerie nationales assurent conjointement les missions de sécurité et de paix publiques. Depuis le rattachement de la gendarmerie au ministère de l’intérieur en 2009, elles dépendent de la même autorité politique. Les forces de sécurité intérieure emploient 253 000 policiers et gendarmes et bénéficient depuis plusieurs années d’un budget en hausse. Pour autant, la répartition territoriale des zones de compétence de la police et de la gendarmerie nationales a peu évolué au cours des 80 dernières années, malgré les modifications intervenues tant sur le plan de la démographie qu’en termes de délinquance. Entre lourdeurs décisionnelles et concurrence entre les deux forces, la carte des zones de compétence est totalement figée depuis dix ans. Face à ce constat, la Cour a analysé la répartition territoriale des forces de sécurité dans la double perspective de répondre au mieux aux besoins de la population en matière de sécurité et d’optimiser l’allocation des moyens publics. La répartition actuelle des forces, datée et incohérente, est source de dysfonctionnements et d’inefficiences au détriment du service rendu à la population. Il est désormais urgent que le ministère de l’intérieur s’empare de ce sujet et procède aux ajustements nécessaires.

      Plan et données du rapport

      I- Une carte incohérente, source de difficultés et de plus en plus contournée

      II- Une conduite des transferts à revoir pour dépasser les rigidités de gestion des forces

      III- Sortir de l’immobilisme pour répondre aux enjeux de sécurité publique des territoires

      Synthèse du rapport à consulter

      Rapport complet à télécharger

      Usages des cartes

      A l'appui de ses analyses, la Cour des Comptes propose plusieurs cartes dont l'objectif est de montrer la mauvaise répartition des moyens et les logiques parfois discutables de découpage entre zones urbaines et zones rurales. En 2021 avait été mis en avant l’établissement d’une carte globale fondée sur des seuils de population, de densité et d’intensité de la délinquance. Mais le projet n'a pas été mis en oeuvre. La répartition des zones de compétence entre police et gendarmerie fournit un bon exemple pour interroger les logiques de découpage administratif en France et les déséquilibres entre population et territoire.

       Répartition départementale de la délinquance (à gauche, nombre de faits constatés) et des forces de sécurité intérieure (à droite, nombre d’ETP pour 1 000 habitants) 



      La métropole de Toulouse – zones police et gendarmerie


      Articles connexes

      Cartes et données sur la géographie de la délinquance à l'échelle communale

      La carte, objet éminemment politique : la carte de la Technopolice en France

      La carte, objet éminemment politique : la cartographie des inégalités urbaines à Marseille

      Cartes et données sur la population carcérale en Europe

      Cartographie des fusillades de masse aux Etats-Unis : comment étudier et objectiver le phénomène ?

      La cartographie des opportunités dans les quartiers des grandes métropoles : un outil au service de la justice spatiale ?
    • sur Comment les cartes étaient colorées autrefois (blog de la Bibliothèque du Congrès)

      Publié: 13 January 2025, 6:35pm CET


      Source : « Adding color to the world : how maps got toned » [Ajouter de la couleur au monde : comment les cartes étaient teintées autrefois] (Library of Congress, 10 janvier 2025)

      Le blog de la Bibliothèque du Congrès consacre un article à l'introduction progressif de la couleur dans les cartes. Il s'agit d'un article de Seanna Tsung, spécialiste du catalogage à la Division de géographie et de cartographie, qui fait partie de la série Fabriquer le monde.

      Pendant deux siècles et demi, de 1600 à 1850 environ, la grande majorité des cartes commerciales de style européen publiées en Europe et aux Amériques étaient gravées, principalement sur des plaques de cuivre. Ces cartes étaient imprimées en monochrome, l'encre noire épaisse de l'imprimeur qui restait dans les lignes gravées dans le cuivre étant pressée à l'envers sur le papier. Entre chaque impression, les plaques étaient encrées puis nettoyées pour éliminer toute trace d'encre sur les surfaces planes de la plaque, ce qui permettait au papier de transparaître. En raison des exigences spécifiques et des aspects économiques de ce processus de création de cartes, notamment la possibilité d'ajouter et de modifier les plaques, le grand niveau de détail réalisable et, au fil du temps, la conviction du public que c'est ainsi que les cartes devaient se présenter, la plupart des développements esthétiques des technologies d'impression observés dans l'estampe en tant que forme d'art n'ont pas eu d'incidence sur la production de cartes.

      Si vous êtes amateur de cartes imprimées de ces périodes et de ces lieux, vous saurez que de nombreux exemples ne sont pas monochromes. Ils sont plutôt peints à la main. Il existe deux principaux types de peinture à la main pour les cartes, les atlas et les vues. Le premier, parfois appelé « style hollandais », utilise de plus grandes zones de couleurs saturées et vise à ajouter une touche esthétique à la carte ou à certaines parties de celle-ci. Ce style est souvent utilisé pour les pages de titre des atlas et pour les cartouches et les cadres décoratifs. Moins souvent, il est utilisé pour une carte ou une vue entière, comme dans cette carte de Paris tirée de Civitates orbis terrarum de Braun et Hogenberg, un atlas en six volumes publié entre 1612 et 1618.

      Le deuxième type général de coloriage à la main utilisait principalement des couleurs pastel pour mettre en évidence les limites, l'hydrologie, les routes ou d'autres caractéristiques des cartes. Il était utilisé pour compléter ou mettre en valeur les données cartographiques fournies par la carte plutôt que pour colorier entièrement l'image ou ajouter aux qualités décoratives de la carte. Il s'agit du type de coloriage à la main le plus courant, en particulier aux XVIIIe et XIXe siècles. Vous trouverez un exemple d'une grande carte du monde de 1754 de Nicolas de Fer, dans laquelle la couleur est utilisée pour indiquer les frontières continentales et autres. Les figures mythologiques sont laissées monochromes.

      Certains éditeurs de cartes avaient des coloristes en interne, d'autres sous-traitaient le travail. On pense qu'une certaine partie de la coloration au cours de la période en question était effectuée à domicile par des femmes, qui étaient généralement exclues de la production de cartes commerciales, sauf si elles étaient filles, épouses ou veuves de cartographes, graveurs ou éditeurs de sexe masculin. Les cartes individuelles étaient souvent vendues par les éditeurs, colorées ou non, tout comme les atlas, qui étaient également souvent vendus non reliés ou dans des reliures temporaires, dans l'idée que les acheteurs les feraient relier selon leur goût.

      En tant qu’acheteur de matériel cartographique, vous pouviez faire un certain nombre de choix, en fonction de décisions financières et esthétiques, ainsi que de l’usage auquel la carte était destinée. Les exemples de cartes murales, qui ne sont pas conservées en grand nombre parce qu’elles étaient souvent appliquées aux murs ou accrochées pendant de longues périodes exposées à la lumière, aux excès climatiques, à la fumée et à d’autres polluants, incluent généralement beaucoup de couleurs car elles étaient destinées à être lues dans de grands espaces. Les explorateurs, cartographes et érudits pouvaient préférer des cartes non colorées ou légèrement colorées, dans lesquelles aucun détail de la gravure ne serait masqué par la coloration. Même des productions de luxe comme la Civitates orbis terrarum mentionnée précédemment, qui se distingue par sa coloration magnifique et détaillée clairement supervisée, étaient également vendues en monochrome.

      Le développement de la lithographie commercialement viable à partir du milieu du XIXe siècle a conduit à la disparition de la coloration à la main, mais ce processus s'est fait progressivement. La Division de géographie et de cartes possède un certain nombre d'atlas allemands des années 1850 et 1860 qui contiennent à la fois des cartes gravées et des cartes lithographiées en couleur coloriées à la main. Les éditeurs semblent avoir continué à utiliser leur stock de cartes coloriées à la main jusqu'à ce qu'elles soient épuisées ou que des événements mondiaux nécessitent une nouvelle carte d'une certaine zone. La coloration à la main était également utilisée sur les cartes produites par lithographie, photocopie et autres techniques d'impression parmi les nombreuses développées à partir du milieu du XIXe siècle. De nombreux atlas fonciers, départementaux et autres atlas locaux publiés aux États-Unis jusqu'au début du XXe siècle contenaient à la fois des cartes locales lithographiées et coloriées à la main et des cartes imprimées en couleur d'États et de pays.

      Pour déterminer si une carte est imprimée en couleur ou coloriée à la main, regardez les bords de la couleur, ainsi que les variations de ton typiques de l'aquarelle. Vous voyez sur ce détail d'une planche d'atlas de 1879 de la région de Washington, DC, publiée à Philadelphie, qu'il y a des variations de ton et de petites bosses et tirets de couleur au-delà des lignes imprimées.

      De plus, l'utilisation de pochoirs pour colorier à la main, principalement sur les cartes du XIXe siècle, peut entraîner une accumulation de couleurs le long des frontières. Si vous avez la carte ou l'atlas en main, la façon la plus précise de déterminer si la couleur est imprimée ou peinte à la main est d'utiliser une loupe grossissante d'environ 10x. Vous verrez des points individuels dans la couleur imprimée plutôt que les subtiles gradations des aquarelles.

      De nombreuses cartes authentiques gravées entre 1600 et 1850 étaient, et sont encore parfois, coloriées à la main pour le marché secondaire des collectionneurs de cartes, des décorateurs et d'autres personnes qui trouvent les cartes en couleur plus attrayantes visuellement et sont prêtes à payer plus cher pour les obtenir. Il est difficile pour l'amateur de déterminer si la couleur a été ajoutée à l'époque de la publication originale de la carte ou au XIXe ou au XXe siècle, d'autant plus que de nombreuses cartes anciennes uniques proviennent d'atlas ou de livres non reliés et n'ont donc pas de provenance. Sans connaissance spécialisée des pigments et sans capacité à faire des tests sur eux, il est pratiquement impossible de dater la coloration à la main, bien que la coloration plus flamboyante de « style hollandais » soit beaucoup plus susceptible d'être un ajout ultérieur que la coloration des limites, qui ajouterait beaucoup moins de valeur monétaire et visuelle.

      Pour terminer, on peut prendre un exemple excentrique et exubérant de coloriage à la main du milieu du XIXe siècle. Datant d'environ 1858, il s'agit d'une carte murale avec une projection depuis le pôle Nord, censée être destinée à l'enseignement général. Il s'agit d'une carte lithographique imprimée en bleu, qui montre à la fois des couleurs indiquant les frontières et des couleurs décoratives dans les figures des heures de la journée. Elle est entourée d'un anneau représentant les montagnes, d'un anneau représentant les constellations et de six figures féminines représentant les moments de la journée. Nous ne savons pas si le cartographe a fait le coloriage à la main, ou si c'est l'oeuvre de quelqu'un d'autre dont le nom est inconnu. Lorsque vous regardez des cartes coloriées à la main, pensez aux hommes et aux femmes méconnus qui ont rendu notre monde un peu plus lumineux avec leurs pinceaux !

      Nuovo planisferio cosmografico orografico universale ed orologico mondiale per uso di generale istruzione. Ignazio Villa, 1858 ? (source : Library of Congress)


      Articles connexes

      Créer ses propres palettes de couleurs avec Dicopal

      Quand les couleurs révèlent le contenu et la matérialité des cartes. L'exemple de l’Asie orientale du milieu du XVIIe au début du XXe siècle

      Quand la couleur rencontre la carte (catalogue d'exposition à télécharger)

      Cartographie des noms qui servent à désigner les couleurs en Europe (Mapologies)

      Donnez-moi la couleur de votre passeport, je vous dirai où vous avez le droit d'aller (Neocarto)

      Ressources de la Bibliothèque du Congrès
    • sur Carte mondiale d'exposition aux risques climatiques, de conflit et à la vulnérabilité

      Publié: 12 January 2025, 12:41pm CET


      Le site climate-conflict.org propose une vue combinée de l’exposition aux risques climatiques, aux risques de conflit et à la vulnérabilité. Il s'agit d'une collaboration de recherche entre les partenaires scientifiques de l'Université de la Bundeswehr de Munich et de l'Institut de recherche sur l'impact climatique de Potsdam avec le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères. La carte de l'indice de vulnérabilité aux conflits climatiques (CCVI) identifie les zones du monde où le changement climatique et les conflits sont susceptibles de se produire, et où les populations sont vulnérables à ces risques. L'Afrique et le Moyen Orient font partie des zones particulièrement vulnérables.

      Méthodologie

      L’indice de vulnérabilité au climat et aux conflits (CCVI) cartographie les risques mondiaux actuels en intégrant les risques climatiques et de conflit aux vulnérabilités locales. L’indice comprend un ensemble harmonisé de couches de données et une méthodologie de notation transparente pour rendre les régions comparables à l’échelle mondiale. Les données sont mises à jour trimestriellement et quadrillées à 0,5 degré.

      Le CCVI est composé de 44 indicateurs provenant de 29 sources de données ouvertes différentes (voir la liste des indicateurs). Tous les indicateurs sont cartographiés sur la même grille spatiale et temporelle et transformés à l'aide d'une méthodologie de notation standardisée. Les scores des indicateurs sont échelonnés de 0 à 10. Le score reflète le niveau de risque relatif ou de vulnérabilité d'un indicateur en fonction de sa distribution mondiale et de son évolution dans le temps, du plus faible au plus élevé. Conformément à la définition du GIEC, les mesures des risques climatiques et de conflit prennent en compte les dangers, l’exposition et la vulnérabilité.

      Intérêt de ce type de carte

      Le principal intérêt est d'aborder les risques de manière systémique et de traiter la question du changement climatique en lien avec d'autres types de risques.

      Les dangers ne créent des risques qu’en combinaison avec l’exposition et la vulnérabilité. Par exemple, le fait qu’une sécheresse (aléa) entraîne des pertes de récoltes dépend non seulement de l’événement lui-même, mais aussi du fait qu’il se soit produit là où il y a des cultures (exposition) et que les champs soient irrigués et qu’une quantité suffisante d’eau provenant d’autres sources soit ou non disponible (vulnérabilité). Il est essentiel de comprendre et d’évaluer ces interactions pour gérer et atténuer les impacts négatifs des risques climatiques et des conflits dans un contexte de changement climatique.

      Utilisation des données

      Les données du CCVI sont sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International - pas d’utilisation commerciale. Elles sont disponibles en téléchargement au format tsv et parquet. La maille de résolution est celle de carrés de 55 km de côté environ à l'échelle de la planète.

      Articles connexes

      Rapport du Forum économique mondial sur la perception des risques globaux

      Les risques globaux prévus en 2021 selon le site Control Risks

      Etudier les risques de pénurie d'eau dans le monde avec l'Atlas Aqueduct du WRI

      Analyser et discuter les cartes de risques : exemple à partir de l'Indice mondial des risques climatiques

      Aborder la question de l'inégalité des pays face au changement climatique
      La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?

      Data visualisation sur la responsabilité et la vulnérabilité par rapport au changement climatique

      Atlas climatique interactif Copernicus


    • sur Étude des mobilités étudiantes à partir des données INSEE et Parcoursup

      Publié: 12 January 2025, 9:16am CET


      Source : « En 2022, 58 % des nouveaux bacheliers quittent leur zone d’emploi en entrant dans l’enseignement supérieur » (Insee Première, n° 2031, janvier 2025).

      L'INSEE a publié début janvier 2025 une étude intéressante sur les mobilités étudiantes à partir des données Parcoursup. L'analyse est conduite à partir des données de 2022 et à l'échelle des 306 zones d'emploi en France (une échelle d’analyse géographique de la mobilité plus fine que les académies). Elle concerne aussi bien l'hexagone que les départements d'outre mer.

      En 2022, 58 % des nouveaux bacheliers quittent leur zone d’emploi en entrant dans l’enseignement supérieur. Peu de zones d’emploi sont dépourvues d’établissement d’enseignement supérieur, mais l’offre de formation postbac est plus concentrée dans les grandes agglomérations que la population des lycéens. En 2022, parmi un demi-million de néo-bacheliers résidant en France, 58 % quittent la zone d’emploi de leur domicile au moment du baccalauréat pour rejoindre la formation qu’ils ont acceptée, et 17 % changent de région du fait de cette inadéquation.

      Les néo-bacheliers sont plus mobiles quand ils viennent d’une zone d’emploi peu pourvue en formations, sont d’origine sociale favorisée au regard des chances de réussite scolaire, ou obtiennent un baccalauréat général ou une mention Très bien. Ils se déplacent aussi plus souvent pour rejoindre les filières les plus concentrées sur le territoire comme les écoles d’ingénieurs et de commerce. Ces facteurs de mobilité se retrouvent à la fois dans les vœux confirmés sur Parcoursup et dans les vœux acceptés.

      Part de néo-bacheliers ayant quitté leur zone d’emploi d’origine à leur entrée dans l’enseignement supérieur (source : Insee)

      Parmi les néo-bacheliers mobiles, ceux d’origine sociale très favorisée, provenant de lycées privés ou rejoignant une école de commerce, une école d’ingénieurs ou une classe préparatoire aux grandes écoles sont aussi ceux qui se déplacent le plus loin de leur domicile au moment du baccalauréat. À l’inverse, les néo-bacheliers qui changent le moins souvent de région pour leurs études se destinent à un PASS (5 %), à un BTS ou à une licence accès santé (LAS). Les zones d’emploi dont l’offre est inférieure de plus de 20 % au nombre de néo-bacheliers ont 7 fois moins d’entrants que de sortants. C’est le cas des zones d’emploi résidentielles, ou spécialisées dans les secteurs de l’industrie, du tourisme ou de l’agriculture : plus de 80 % des néo-bacheliers les quittent à l’entrée dans l’enseignement supérieur.

      L'un des principaux intérêts de cette étude est de montrer que les mobilités étudiantes ne dépendent pas uniquement de l'offre de formation. Elles sont liées également à l'origine sociale, au sexe, au niveau et au profil des étudiants. Les données disponibles en téléchargement permettent de conduire des analyses plus détaillées et de produire ses propres cartes. Une série d'études à l'échelle régionale permet aussi d'approfondir l'analyse :

      • « Orientation post-bac : les bacheliers préfèrent la filière à la proximité. Enseignement supérieur en Auvergne-Rhône-Alpes » (Insee Analyse Auvergne-Rhône-Alpes).

      • « Plus d’entrées en BTS qu’ailleurs, peu de départs vers l’Hexagone. Orientations et mobilités post-bac à La Réunion » (Insee Analyse Réunion).

      Nombre d’élèves non mobiles et flux d’élèves mobiles en 2022 à La Réunion (source : Insee)

      Articles connexes

      Géographie de la formation et de la mobilité étudiante d'après une étude de l'Insee
      Cartographier les flux de mobilité étudiante en Europe et dans le monde
      Publication des données Parcoursup en open data sur le site Data.gouv.fr

      Que vaut la data map qui géolocalise les voeux des candidats sur Parcoursup ?
      Etudier les mobilités scolaires à partir des données de déplacements domicile-études de l'Insee

      Étudier les mobilités résidentielles des élèves à partir des statistiques de la DEPP

      Étudier les mobilités résidentielles des jeunes Américains à partir du site Migration Patterns

      Le Mobiliscope, un outil de géovisualisation pour explorer les mobilités urbaines heure par heure

      Portail des mobilités dans le Grand Paris (APUR)

      CAPAMOB, un guide du Cerema pour réaliser des diagnostics de mobilités en territoire rural ou péri-urbain


    • sur Itinéraires de randonnée hivernale sur les massifs montagneux français (Géoportail)

      Publié: 11 January 2025, 11:27am CET

      La Fondation Petzl, en coopération avec le site Skitourenguru.ch, a entrepris de numériser la plupart des itinéraires de randonnée hivernale des Alpes pour les diffuser sur le Géoportail, le portail national de la connaissance du territoire mis en œuvre par l’IGN. Depuis l’automne 2021, la fondation Petzl et Skitourenguru.ch numérisent l’ensemble des courses classiques de ski de randonnée et de raquettes à neige des Alpes françaises. Près de 4000 itinéraires sont actuellement tracés à l’aide d’un logiciel de cartographie également appelé “système d’information géographique” (SIG). 


      Le principe consiste à tracer les itinéraires les plus sûrs en évitant autant que possible les terrains avalancheux. Le numériseur peut afficher plusieurs couches d’informations qui lui permettent de louvoyer à l’écart des zones les plus critiques. Sur une carte IGN classique au 1 : 25 000, il consulte la carte des pentes, la carte des terrains avalancheux (ATHM, Avalanche Terrain Hazard Map), la photo satellite en condition estivale ou hivernale et les traces GPS enregistrées par les pratiquants lors de leurs sorties pour tenir compte des passages réellement empruntés.

      Après les cartes des pentes, la Fondation Petzl et l’IGN ont conclu un nouveau partenariat en 2023 pour diffuser gratuitement les itinéraires de randonnée hivernale sur le Géoportail

      Les traces de randonnée hivernale proposées par la Fondation Petzl en coopération avec Skitourenguru.ch (traits orange) sont intégrées au fur et à mesure du cycle de production et de diffusion de la carte IGN au 1: 25 000 (SCAN 25®) . Durant cette phase transitoire, les nouvelles traces (orange) vont coexister avec les anciennes traces (traits bleus), puis progressivement les remplacer. Les pratiquants sont invités à privilégier les tracés orange proposés par la Fondation Petzl et Skitourenguru.

      Voir les traces sur le Géoportail

      Pour accéder à la collection de traces de randonnée hivernale :  aller dans le menu Cartes (en haut à gauche de l’écran) ? Données thématiques ? Développement durable ? Risques ? Traces de randonnée hivernale

      L'objectif est d’optimiser le tracé des itinéraires en période hivernale en vue de réduire le risque d’avalanche et de glissade dangereuse dans les passages délicats (voir le détail des explications dans cet article). Pour télécharger une trace sous format GPX et préparer vos courses, il est possible d'utiliser les applications Skitourenguru et Yéti

      Articles connexes

      Les stations de montagne face au changement climatique (rapport de la Cour des comptes)

      Etudier les villes moyennes en France en utilisant les cartes au 1/25 000 du Géoportail

      La carte de Cassini embellie sur le site du Géoportail

      Globes virtuels et applicatifs


    • sur La carte, objet éminemment politique : quand Trump dessine sa carte du monde

      Publié: 9 January 2025, 11:10am CET


      A peine élu et avant même de prendre officiellement ses fonctions pour un second mandat, le président américain Donald Trump a esquissé sa carte du monde lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 7 janvier 2025 depuis Mar-a-Lago. Le Canada devrait, selon lui, devenir le 51e état des États-Unis pour des raisons économiques. Le Groenland sur lequel il avait déjà manifesté des vues expansionnistes, devrait être annexé au territoire américain pour des questions de sécurité nationale. Trump souhaiterait aussi récupérer le canal de Panama pour contrecarrer l'influence de la Chine. Le Golfe du Mexique devrait être renommé Golfe de l'Amérique. A l'appui de ces revendications territoriales, le président américain a publié sur son réseau Truth Social une carte fusionnant les États-Unis et le Canada avec un drapeau américain couvrant tout le territoire. 

      Pour un président qui ne se prive pas de dénoncer les fausses rumeurs (fakes), cette fakemap ne manque pas de saveur. Il faut dire que Donald Trump n'en est pas à son premier coup d'essai et qu'il s'était déjà arrangé avec la réalité lors du passage du cyclone Dorian en montrant une carte de trajectoire du cyclone dessinée à sa façon.

      Le pouvoir performatif de la carte dont use et abuse Donald Trump a largement été relayé par les médias et les réseaux sociaux qui ont pris souvent ses déclarations au pied de la lettre, tout en s'en moquant pour une partie d'entre eux (voir par exemple cette carte-caricature de la Donroe Doctrine par le New York Post en référence à la doctrine Monroe revisitée par Donald Trump). 

      Le président Trump, qui se plaint régulièrement des relations avec le Canada et le Mexique qui côutent trop chères aux États-Unis selon lui, s'est dit prêt à user de la force économique si nécessaire pour parvenir à ses fins. Il est probable que ces déclarations provovatrices soient destinées à obtenir des accords commerciaux plus favorables pour les États-Unis. Les menaces d’annexion visent surtout mettre une pression maximale sur le Panama pour réduire les droits de douane pour les navires américains. Pour rappel, le contrôle du canal de Panama, achevé par les Etats-Unis en 1914, a été entièrement rendu à l'Etat du Panama en 1999, en vertu d'un accord signé par le président américain démocrate Jimmy Carter en 1977.

      Dans le cas du Groenland, ce sont les richesses naturelles promises par la fonte de la banquise qui l'intéressent. L’intérêt de Trump pour le Groenland est lié à ses gisements de terres rares, essentiels pour des technologies comme les semi-conducteurs, les F-35 et l’IA. Avec 90 % des terres rares contrôlées par la Chine et la Russie, le Groenland est à même d'offrir une indépendance stratégique. L'objectif est également géopolitique de manière à contrebalancer la présence russe dans la région arctique. Le Groenland constitue un enjeu depuis l'époque de la Guerre froide avec la base américaine de Thulé.

      [1/5] Donald Trump évoque l'annexion militaire du #Groenland, territoire stratégique de 2,16 M km² riche en minerais et crucial pour le passage du N-Ouest. L’île attire les convoitises, avec 25% de ses exportations dépendant de transferts danois couvrant 25% de son PIB. #HGGSP #geography #Greenland

      [image or embed]

      — Patrick Marques (@pmarques35.bsky.social) 9 janvier 2025 à 10:27

      Cuba, Sicile, Philippines, Islande, port de Brême...

      Derrière les plans de Trump pour le Canada et le Groenland se trouve un projet impérialiste de «Grande Amérique»

      Cartes exclusives et analyses à lire absolument [https:]] pic.twitter.com/4zsNW3Ypxh

      — Le Grand Continent (@Grand_Continent) January 7, 2025


      Face aux vélléités trumpiennes d'expansion territoriale, les réactions n'ont pas tardé à se manifester dans différents pays. La présidente du Mexique Claudia Sheinbaum a riposté à la proposition de Donald Trump de renommer le golfe du Mexique, en suggérant que le territoire américain qui faisait auparavant partie du Mexique puisse s'appeler « Amérique mexicaine ». A l'appui de cette proposition, la présidente du Mexique a utilisé une carte du Mexique datant de 1607 montrant une partie des États-Unis actuels sous contrôle du Mexique.

      Claudia Sheinbaum was responding to the US president-elect's call for the Gulf of Mexico to be renamed the 'Gulf of America'. [https:]] pic.twitter.com/PfSxHS80od

      — Financial Times (@FT) January 9, 2025


      À la différence des dirigeants du Canada ou de Panama, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, n’a pas répondu aux menaces de Donald Trump proférées à Mar-a-Lago où le président élu exprimait sa volonté de s’en prendre au Danemark par la force ou par le rachat, s’il refusait de vendre le Groenland aux États-Unis. D. Trump entend peser de tout son poids pour arriver à arracher des concessions. Paris et Berlin ont condamné les menaces d’annexion. La Russie a également semblé être inquiète par les propos de D. Trump. Le Danemark a déclaré que son territoire n’était pas à vendre. 

      [1/5] Le réchauffement climatique redessine la géopolitique mondiale. Alice Hill, experte au Council on Foreign Relations, explique que la fonte rapide des glaces en Arctique rend le Groenland stratégique pour ses ressources minières, tandis que la sécheresse perturbe le canal de Panama. #geography

      [image or embed]

      — Patrick Marques (@pmarques35.bsky.social) 14 janvier 2025 à 11:55


      Bien qu'elles soient à prendre au sérieux pour les conséquences géopolitiques et géoéconomiques qu'elles risquent d'entraîner dans les années qui viennent, les vélléités impérialistes de Donald Trump peuvent prêter à sourire tant elles paraissent irréalistes...


      ? URGENT : Donald Trump envisage d’annexer le Listenbourg pour son intérêt géostratégique. pic.twitter.com/PMXeFvEws6

      — Olivier Varlan (@VarlanOlivier) January 8, 2025

      Vilains rêves carto ?? Par Michael de Adder

      [image or embed]

      — Le Cartographe ??? (@lecartographe.bsky.social) 13 janvier 2025 à 00:27

      Sources

      « Donald Trump : Etats-Unis + Canada + Groenland + canal de Panama… Le monde vu par le président américain en une carte » (20 minutes)

      « Groenland, Panama : Donald Trump renoue avec l’impérialisme de Theodore Roosevelt » (Le Monde)

      « Nouvelle nomination du golfe du Mexique : la toponymie est à l’avant-garde d’un projet impérialiste aux conséquences incommensurables » (Le Monde)

      « Donald Trump Jr. au Groenland : le projet impérial trumpiste d’une Grande Amérique en deux cartes exclusives » (Le Grand Continent)

      « Donald Trump dessine les contours d’un nouvel impérialisme états-unien » (Mediapart)

      « La présidente du Mexique demande à ce que certaines régions des États-Unis soient rebaptisées Amérique mexicaine » (The Financial Times)

      « Trump peut-il faire main basse sur le Groenland ? » (Les Echos)
      « Canal de Panama : en réponse à Donald Trump, le pays affirme que sa souveraineté sur l'axe maritime n'est "pas négociable"  » (France-Info)
      « C'est ironique : comment la crise climatique alimente la campagne de Trump contre le Groenland et le Panama  » (The Guardian)


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    • sur L'Overture Maps Foundation ambitionne de rivaliser avec Google et Apple

      Publié: 17 December 2024, 6:21am CET


      L'Overture Maps Foundation, constituée d'Amazon, Meta, Microsoft, Tom-Tom et d'autres "géants" de l'Internet, ambitionne de rivaliser avec Google et Apple dans les années à venir, avec de la donnée ouverte. Sa mission déclarée est « d'alimenter les produits cartographiques actuels et de nouvelle génération en créant des données cartographiques ouvertes, fiables, faciles à utiliser et interopérables »

      1) Les objectifs du projet Overture

      Fondé en 2022, le projet Overture s'adresse aux développeurs qui créent des services cartographiques ou utilisent des données géospatiales. L’approvisionnement et la conservation de données cartographiques de haute qualité, à jour et complètes provenant de sources disparates sont difficiles et coûteux. Overture vise à intégrer des données cartographiques provenant de plusieurs sources, notamment des membres d'Overture, des organisations civiques et des sources de données ouvertes. L'enjeu est la création de cartes collaboratives. 

      Au delà de l'ouverture des données, l'objectif est également de proposer un système de référence partagé. Plusieurs ensembles de données font référence aux mêmes entités du monde réel en utilisant leurs propres conventions et leur propre vocabulaire, ce qui les rend difficiles à fusionner et à combiner. Overture Maps vise à simplifier l’interopérabilité en fournissant un système reliant les entités de différents ensembles de données aux mêmes entités du monde réel. Overture souhaite définir et favoriser l’adoption d’un schéma de données commun, bien structuré et documenté pour créer un écosystème de données cartographiques facile à utiliser.

      Les données cartographiques sont vulnérables aux erreurs et aux incohérences. Les données d'Overture Maps seront soumises à des contrôles de validation pour détecter les erreurs cartographiques, les cassures et le vandalisme afin de garantir que les données cartographiques puissent être utilisées dans les systèmes de production.

      2) Les données mises à disposition

      Les données sont disponibles au format GeoParquet V1.1.0, une norme en cours d'incubation de l'Open Geospatial Consortium qui ajoute des types géospatiaux interopérables au format Apache Parquet, via Amazon AWS et Microsoft Azure. 

      La première publication de données comprenait quatre « thèmes » :

      • Lieux - Données sur les points d'intérêt (POI) sur environ 60 millions de lieux dans le monde
      • Bâtiments - données sur l'empreinte et la hauteur des bâtiments pour 785 millions de bâtiments dans le monde
      • Transports - données sur le réseau routier
      • Limites administratives - limites administratives pour le niveau 2 (niveau du pays) et le niveau 4 (subdivisions de premier niveau sous le pays) dans le monde.

      Ces données sont régulièrement enrichies et mises à jour. La version des données Overture 2024-10-23.0 est désormais disponible. Overture Maps Explorer permet d'avoir un aperçu des données mises à disposition. Les instructions pour accéder aux données sont disponibles sur le référentiel de données Overture Maps.

      Le projet Overture se veut complémentaire du projet OpenStreetMap, et la fondation encourage les membres à contribuer directement aux données du projet OSM. On peut cependant s'interroger dans quelle mesure ces données sont vraiment ouvertes. Deux des quatre « thèmes » d'Overture Maps Foundation sont disponibles sous une licence ODbL et deux des thèmes sont disponibles sous une licence CDLA Permissive v 2.0.

      This could be big... Even huge?

      Overture Maps releases a global POI open dataset, an aggregate of Microsoft @bingmaps and @Meta places data.

      Read more: [https:]] #openstreetmap #opendata #gischat pic.twitter.com/bYTFHigtRe

      — Christopher Beddow (@cbed32) July 26, 2023

      ? Unlock the power of Overture Maps data with Leafmap and MapLibre! Explore open-access global-scale data on buildings, transportation, places, addresses, basemaps, and more. Integrate open-access data into your workflow with Python ?

      ? Notebook: [https:]]
      ?… pic.twitter.com/qBt8oCGkXU

      — Qiusheng Wu (@giswqs) August 22, 2024

      Day 29. Overture #30DayMapChallenge Comparative Analysis of Building Data: OpenStreetMap vs Overture Maps Foundation in Ukraine pic.twitter.com/BZn7LKSAtD

      — gontsa ?? (@gontsa) November 29, 2024

      #30daymapchallenge · JOUR 29 : "Source de données : Overture" ?#cartographie #map #carte #overture #sncf pic.twitter.com/l7Hp0dUISz

      — Alexandre Médina (@A_Lex_Map) November 29, 2024

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    • sur Des images satellites déclassifiées révèlent les impacts de la guerre du Vietnam

      Publié: 17 December 2024, 4:12am CET

       
      Source : « Declassified satellite photos reveal impacts of Vietnam War » (Science.org)

      Pendant la guerre du Vietnam, les États-Unis ont largué plus de 8 millions de tonnes de bombes et 74 millions de litres d’Agent orange ainsi que d’autres herbicides sur le Vietnam, le Cambodge et le Laos. Près de 50 ans après la fin de la guerre, les conséquences mortelles de ces campagnes militaires persistent : les munitions non explosées continuent de mutiler et de tuer, tandis que des points chauds de dioxine, une toxine puissante présente dans les herbicides, sont suceptibles de contribuer à des cancers et des malformations congénitales. Aujourd’hui, grâce à des photos satellites militaires déclassifiées, des scientifiques ont identifié les emplacements probables de ces zones à risque, ce qui pourrait aider à orienter les opérations de repérage et de nettoyage. 

      Il est difficile d’identifier ces zones à risque dans le paysage moderne. La végétation tenace a depuis longtemps masqué les cicatrices de la guerre, et les archives historiques sur les missions de bombardement et les épandages d’herbicides sont à la fois incomplètes et imprécises. C'est pourquoi Philipp Barthelme, étudiant diplômé en géosciences à l'Université d'Édimbourg, et ses collègues se sont tournés vers des photos satellites déclassifiées des missions KH-9 HEXAGON et KH-4a/b CORONA, qui étaient suffisamment nettes pour révéler des détails à des échelles très fines (60 cm).

      Bien que les données satellite ne permettent pas à elles seules d'identifier les bombes non explosées, les chercheurs ont supposé qu'elles se trouvaient probablement dans les régions qui ont été lourdement bombardées. Les cratères des bombes explosées ressortent sur les images satellite sous forme de taches blanches brillantes. Les chercheurs ont utilisé l'apprentissage automatique, une sorte d'intelligence artificielle, pour repérer plus de 500 000 de ces cratères dans la province vietnamienne de Quang Tri, qui a été la plus bombardée pendant la guerre, ainsi que dans une région proche des frontières du Vietnam, du Laos et du Cambodge.

      Les données satellite peuvent également aider à suivre l’impact des conflits modernes, explique Sergii Skakun, chercheur à l’Université du Maryland qui utilise l’imagerie satellite pour suivre la manière dont la guerre en cours en Ukraine endommage les terres agricoles et la production agricole. Skakun, qui a présenté une affiche lors de la réunion de l’AGU, a identifié plus de 3,8 millions de cratères d’artillerie dans son analyse de quelque 31 000 kilomètres carrés d’Ukraine en 2022. Les drones civils sont interdits dans la région, note Skakun, ce qui signifie que les images satellites commerciales et gouvernementales accessibles au public sont le seul moyen de surveiller les impacts en temps réel.

      Sources scientifiques

      Philipp Barthelme, Eoghan Darbyshire, Dominick V. Spracklen, Doug Weir, Gary R. Watmough. Combining Historical Records and Declassified U.S. Spy Satellite Imagery to Assess the Long-term Impacts of the Vietnam War (AGU24). [Combinaison de documents historiques et d'images satellites d'espionnage américain déclassifiées pour évaluer les impacts à long terme de la guerre du Vietnam].  [https:]]

      New data on Agent Orange use during the US’s secret war in Laos. Conflict and Environment Observatory (CEOBS) .  [https:]]

      Pulvérisation d’herbicides pendant la guerre secrète américaine au Laos (source : CEOBS)


      Philipp Barthelme, Eoghan Darbyshire, Dominick V. Spracklen, Gary R. Watmough, Detecting Vietnam War bomb craters in declassified historical KH-9 satellite imagery, [Détection de cratères de bombes de la guerre du Vietnam dans des images satellite historiques déclassifiées du KH-9], Science of Remote Sensing, Volume 10, 2024.  [https:]]

      Cibles de bombardement au-dessus de l'Asie du Sud-Est pendant la guerre du Vietnam (source : Barthelme et al. 2024)

      Pour compléter

      « Des images satellites d'espionnage déclassifiées révèlent un ancien site de bataille en Irak » (Geo).

      « Des sites romains découverts sur des images déclassifiées » (Ça m'intéresse).

      « Des images satellites datant de la Guerre froide permettent d'évaluer les changements environnementaux » (Sciences et Avenir).

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      Des images aériennes déclassifiées prises par des avions-espions U2 dans les années 1950 ouvrent une nouvelle fenêtre pour l'étude du Proche-Orient
      Plus de 400 000 photographies aériennes mises en ligne par les archives historiques de l'Angleterre

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      Cartes sur le débarquement en Normandie (6 juin 1944)

      Cartes et données sur les conflits et violences dans le monde (ACLED)
      Ukraine : comment cartographier la guerre à distance ?

      Des différents modes de visualisation pour comparer des images aériennes ou satellitaires

      Cartes et atlas historiques


    • sur Carte du déploiement de la fibre optique en France

      Publié: 16 December 2024, 8:00am CET

      Il était jusqu'à récemment difficile de se rendre compte des disparités entre la desserte du réseau cuivre et de celle de la fibre alors que le second est appelé à remplacer le premier. Le site cuivre.infos-reseaux propose une vue cartographique du programme de fermeture du réseau cuivre et de la complétude FTTH associée dans chaque commune. Le programme se déroule selon un calendrier progressif sur 10 ans, partant d'expérimentations sur des périmètres réduits jusqu'à des phases industrielles de plusieurs millions de locaux. Il est donc particulièrement utile de disposer d'outils efficaces pour en comprendre le déroulement. Cette application prétend répondre à une partie de ces besoins.

      « Le cuivre raccroche. Préparez la transition vers la fibre optique » (source : cuivre.infos-reseaux.com)


      Si l'on zoome sur la carte, on voit apparaître les foyers connectés au réseau cuivre (en rose) et ceux connectés au réseau fibre (en vert). La carte permet ainsi d'analyser l'inégale couverture de la fibre optique sur le territoire national à l'échelle de chaque commune et de chaque adresse. Les territoires ultramarins sont également représentés.

      Etat du déploiement de la fibre optique dans la région lyonnaise (source : cuivre.infos-reseaux.com)

      Les données très précises sont celles de l'ARCEP. L'article 28 de la décision ARCEP 2023-2802 encadre la publication des données utilisées par cette application. Cette publication ne prévoit pas la géolocalisation des adresses. Les positions ne sont donc pas données par Orange mais obtenues à partir de la BAse Adresse Nationale (BAN), dont la complétude et l'exactitude sont in fine de la responsabilité des mairies.

      Les données descriptives des adresses desservies par les réseaux fibre sont publiées par l'ARCEP dans le cadre de ses études de marché du Très Haut Débit et de sa collecte de données auprès des opérateurs. Elles sont disponibles sur le site gouvernemental data.gouv.fr.

      Les données relatives au programme de fermeture et les adresses desservies par le réseau cuivre sont aussi publiées par Orange France

      La carte des déploiements fibre (FttH) est aussi visible sur le site de l'ARCEP. On y trouve en plus la carte des débits en réception pour chaque adresse.

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      La carte des tiers-lieux en France


    • sur La cartographie des médias locaux en France (Ouest Médialab)

      Publié: 13 December 2024, 3:04pm CET

      Ouest Médialab a recensé 2 644 rédactions locales en France en 2024. Après un premier chantier lancé en 2019, cette étude unique est le fruit d’un travail de collecte de données doublé d’un appel à contribution auprès des médias locaux. Elle prend en compte les rédactions des journaux, télévisions, radios et médias en ligne qui composent le paysage médiatique en régions.
      La carte des médias locaux par Ouest Médialab

      Les médias locaux en??France, une??diversité à??préserver
      Le paysage de l’info de proximité est bien plus divers et pluriel qu’il n’y paraît. On y dénombre aujourd’hui 2644 rédactions locales. Cette diversité s'observe aussi dans certains territoires d'outre-mer. 
      Cette diversité est précieuse. Elle garantit une forme de pluralisme de l’information. Elle évite aussi que des territoires deviennent demain des déserts médiatiques, avec les conséquences désastreuses que l’on peut observer dans d’autres démocraties, comme aux Etats-Unis. Mais ce paysage reste fragile, il faut le préserver et le cultiver.
      Liste des rédactions et méthodologie 
      Cette base de données d’utilité publique pour mieux comprendre le paysage médiatique, est mise à disposition de tous : professionnels des médias, chercheurs ou étudiants et grand public. La liste des rédactions est disponible avec leur nom, leur type (presse, radio, télé, pure-player), leur groupe d'appartenance, leur commune et leur département. Ces données ont été collectées auprès des organisations professionnelles, des institutions et des médias eux-mêmes, agrégées puis cartographiées par le datajournaliste Denis Vannier, du studio Le Plan, et l’équipe de Ouest Médialab.
      Un traitement automatique des données a été effectué par Nino Auriède, étudiant-chercheur de Polytech Nantes avec le soutien de Jeanpierre Guédon, professeur en informatique de l’Université de Nantes et cofondateur de Ouest Médialab.
      Il a permis d’automatiser la collecte des données des différentes sources et leur tri en passant en revue 5 000 sites web. En analysant le contenu des pages d’accueil des sites d’information, le recours à l’intelligence artificielle a contribué à déterminer le caractère local d’un média. 
      Cette deuxième version de la cartographie des médias locaux comprend près de 1 100 médias de plus qu’en 2019 qui avait recensé 1 512 rédactions. 724 radios locales ont été intégrées grâce à la liste d’adhérents du Syndicat National des Radios Libres (SNRL), additionnées du résultat de contributions volontaires de grands groupes de presse et syndicats professionnels. 
      Il est possible de contribuer en ajoutant un média qui ne figure pas sur la carte ou en complétant des informations déjà présentes dans la base de données.
      La base de données mise à disposition par Ouest Medialab permet de faire des analyses. Par exemple ici les villes d'implantation de la presse régionale. Avec possibilité de comparer avec la radio ou la télévision.Articles connexes
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      L'indice de perception de la démocratie selon Dalia Research

      L’état de la liberté académique dans le monde

      La carte, objet éminemment politique : peut-on évaluer la qualité d'une démocratie ?

      La carte comme outil d'accès et d'analyse de l'information à l'échelle internationale

    • sur Premières images radar du satellite Sentinel-1C (Copernicus)

      Publié: 13 December 2024, 7:50am CET


      Source : « Sentinel-1C captures first radar images » (European Spatial Agency, 10 décembre 2024)

      Moins d’une semaine après son lancement, le satellite Copernicus Sentinel-1C a livré ses premières images radar de la Terre, offrant un aperçu de ses capacités de surveillance dans le domaine de l'environnement. Lancé le 5 décembre 2024 depuis le Centre Spatial Guyanais à bord d'une fusée Vega-C, Sentinel-1C est équipé d'un radar à synthèse d'ouverture (SAR) en bande C. Cette technologie de pointe permet au satellite de fournir des images haute résolution de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques, pour des applications critiques telles que la gestion de l'environnement, la réponse aux catastrophes et la recherche sur le changement climatique.

      Le nouveau satellite a désormais livré sa première série d’images radar au-dessus de l’Europe, traitées par le segment au sol de Copernicus. Ces images présentent un niveau exceptionnel de qualité des données pour les images initiales, soulignant les efforts remarquables de toute l’équipe Sentinel-1 au cours des dernières années. Ces premières images montrent des régions d’intérêt, notamment le Svalbard en Norvège, les Pays-Bas et Bruxelles en Belgique.

      Image des Pays Bas captée par Sentinel-1C (Source : © ESA)

      Cette image Sentinel-1C des Pays-Bas fait écho à la  toute première image SAR  acquise par la mission européenne de télédétection (ERS) en 1991, qui a capturé le polder de Flevoland et l'IJsselmeer, marquant ainsi la première image radar européenne jamais prise depuis l'espace.

      La Commission européenne supervise Copernicus, qui coordonne divers services visant à protéger l'environnement et à améliorer la vie quotidienne. L'ESA, responsable de la famille de satellites Sentinel, assure  un flux constant de données de haute qualité pour soutenir ces services. Simonetta Cheli, directrice des programmes d'observation de la Terre à l'ESA, a déclaré : « Ces images mettent en évidence les capacités remarquables de Sentinel-1C. Bien qu'il soit encore trop tôt pour le dire, les données montrent déjà comment cette mission va améliorer les services Copernicus au profit de l'Europe et au-delà. »

      Depuis son lancement, Sentinel-1C a subi une série de procédures de déploiement complexes, notamment l'activation de son antenne radar de 12 mètres de long et de ses panneaux solaires. Bien que le satellite soit encore en phase de mise en service, ces premières images soulignent son potentiel à fournir des informations exploitables dans toute une gamme d’applications environnementales et scientifiques.

      Ramon Torres, chef de projet de l'ESA pour la mission Sentinel-1, a déclaré à propos du lancement de Sentinel-1C : « Sentinel-1C est désormais prêt à poursuivre le travail essentiel de ses prédécesseurs, en dévoilant les secrets de notre planète, de la surveillance des mouvements des navires sur les vastes océans à la capture des reflets éblouissants de la glace de mer dans les régions polaires et des subtils changements de la surface de la Terre. Ces premières images incarnent un moment de renouveau pour la mission Sentinel-1. »

      Les données de Sentinel-1 contribuent à de nombreux services et applications Copernicus, notamment la surveillance de la banquise arctique, le suivi des icebergs, la cartographie de routine de la banquise et les mesures de la vitesse des glaciers. Elles jouent également un rôle essentiel dans la surveillance marine, comme la détection des déversements d'hydrocarbures, le suivi des navires pour la sécurité maritime et la surveillance des activités de pêche illégale.

      En outre, il est largement utilisé pour observer les déformations du sol causées par les affaissements, les tremblements de terre et l'activité volcanique, ainsi que pour cartographier les forêts, les ressources en eau et en sol. Cette mission est essentielle pour soutenir l'aide humanitaire et répondre aux crises dans le monde entier.

      Toutes les données Sentinel-1 sont disponibles gratuitement via l'écosystème Copernicus Data Space, offrant un accès instantané à une large gamme de données provenant à la fois des missions Sentinel et des missions contributives Copernicus.

      Articles connexes

      Le satellite Sentinel-2C livre ses premières images (ESA - Copernicus)

      Les images satellites Spot du CNES (1986-2015) mises à disposition du public
      Images satellites Spot 6-7 accessibles en open data

      Images satellites Maxar à télécharger en open data

      Images satellites Landsat 9 mises à disposition par l'USGS

      Blanchissement des coraux et suivi satellitaire par la NOAA

      La NASA met à disposition plus de 11 000 vues satellitaires prises ces 20 dernières années

      Les photos de la Terre prises par Thomas Pesquet lors de ses missions spatiales

      Animer des images satellites Landsat avec Google Earth Engine et l'application Geemap

      Comment les frontières politiques façonnent les paysages. Une série d’images satellites Planet en haute résolution

      Cartographier les bâtiments en Afrique à partir d'images satellites

      Carte des précipitations mondiales (2007-2021) enregistrées par les satellites du programme EUMETSAT

      Rubrique outils et images satellitaires
    • sur Comparer les temps de trajets en Angleterre et au Pays de Galles de 1680 à nos jours

      Publié: 6 December 2024, 5:08pm CET


      Travelintimes est un planificateur de voyage historique, qui permet de planifier des voyages en Angleterre et au Pays de Galles vers 1680, vers 1830 et en 1911. Le site permet d'explorer la nature des déplacements et la façon dont ils se sont améliorés au cours du temps. Fondé sur des recherches historiques, il s'appuie sur les résultats de plusieurs projets de recherche conduits au sein de l'Université de Cambridge.


      1) Un planificateur de voyage pour mesurer l'évolution historique des transports

      Le planificateur de voyage est encore en phase de développement. Il permet pour l'instant les choix suivants :

      1. Planifiez un voyage à cheval à travers l'Angleterre et le Pays de Galles vers 1680 ;
      2. Planifiez un voyage en diligence à travers l'Angleterre et le Pays de Galles vers 1830 ;
      3. Planifiez un voyage en train à travers l'Angleterre et le Pays de Galles, en utilisant un vélo pour vous rendre à la gare la plus proche.

      Un quatrième choix propose un itinéraire actuel basé sur la voiture, en utilisant OpenStreetMap, à titre de comparaison. Le planificateur permet de fixer son trajet entre deux points au choix sur la carte, de connaître le cas échéant la localisation des arrêts de nuit et de calculer le coût du voyage, exprimé de différentes manières (dans la monnaie et les prix de l'époque, en nombre d'heures de travail adulte non qualifié nécessaires pour payer le voyage, en monnaie actuelle en se référant aux heures de travail non qualifié du salaire minimum actuel).

      2) Pourquoi ce choix de dates vers 1680, vers 1830 et en 1911 ?

      Ces dates ont été choisies pour illustrer les aspects clés du développement des systèmes de transport. En 1680, l'amélioration du réseau routier apportée par les Turnpike Trusts (qui percevaient des péages) n'existait pas et l'ère moderne de la construction de canaux n'avait pas encore débuté. En 1830, le réseau de routes à péage était à son apogée, couvrant environ 20 000 miles, ainsi que le réseau de canaux. Le premier chemin de fer à vapeur pour passagers au monde, la ligne Liverpool-Manchester, a ouvert en 1830, mais en 1911, le réseau ferroviaire était à son apogée tandis que le vélo se répandait rapidement à partir des années 1890.

      En 1680, l'état des routes était très mauvais et de nombreuses routes étaient impraticables aux véhicules à roues pendant une grande partie voire la totalité de l'année, ce qui faisait du déplacement à cheval (en amazone pour les femmes à cette époque) la seule alternative à la marche pour la plupart des voyages de passagers longue distance. 

      En 1830, il existait un réseau très étendu de routes à péage, qui permettaient de circuler même la nuit. Le réseau de lignes de diligences était très développé, ce qui permettaient à ceux qui en avaient les moyens de parcourir le pays beaucoup plus rapidement qu'en 1680 et dans un confort bien plus grand. 

      En 1911, grâce à un réseau ferroviaire dense, les déplacements à travers le pays étaient beaucoup plus rapides qu'en 1830, plus confortables, plus sûrs et moins chers. Les billets de troisième classe permettaient à une grande partie de la classe ouvrière de voyager en train. L'invention et la diffusion du vélo a également grandement démocratisé l'accès aux transports, les riches pouvant désormais se déplacer en voiture. 

      D'autres types de trajets, pour le fret de marchandises (notamment le charbon), seront ajoutés sur le site.

      3) Un projet de recherche qui témoigne du « spatial turn » des recherches historiques

      Les données à l'origine de ce site web ont été créées à partir d'une série de projets de recherche du département de géographie et de la faculté d'histoire de l'Université de Cambridge. Ces projets ont été financés par le Conseil de recherche économique et sociale, le Leverhulme Trust, la British Academy et l'Isaac Newton Trust (Cambridge).

      Plusieurs projets ont été menés par le Dr Leigh Shaw-Taylor et le professeur Sir EA Wrigley entre 2003 et 2012, axés sur la reconstruction de la structure professionnelle de l'Angleterre et du Pays de Galles depuis la fin du Moyen Âge. Ils se sont assez rapidement intéressés au rôle des changements dans les infrastructures de transport, dans la géographie de la population et dans les structures professionnelles locales. À partir de 2006, le Dr Max Satchell a travaillé sur le projet qui a connu ensuite un « tournant spatial ». Avec des collègues en Espagne (dirigés par le professeur Jordi Marti-Henneberg), ils ont créé des cartes numériques du réseau ferroviaire et des gares pour chaque année de 1825 à 2010 à partir de l'atlas de Michael Cobb, The Railways of Great Britain. Max Satchell a ensuite créé des cartes des rivières et canaux navigables d'Angleterre et du Pays de Galles pour chaque année de 1600 à 1947. En 2012, ils ont lancé un nouveau projet financé par le Leverhulme Trust avec le professeur Dan Bogart (Université de Californie à Irvine) qui a obtenu un financement supplémentaire de la National Science Foundation américaine. Le Dr Xuesheng You, Mme Annette MacKenzie, le Dr Eduard Alvarez et le Dr Alan Rosevear ont rejoint l'équipe. Satchell et Rosevear ont cartographié les routes à péage pour chaque année de 1660 jusqu'à la disparition finale du système en 1897. Satchell, Alvarez et d'autres chercheurs ont créé des cartes des ports et des routes de navigation côtière.

      Alvarez a connecté tous les réseaux de transport pour produire une version « multimodale » avec trois dates de référence (vers 1680, vers 1830 et en 1911). Cette dernière étape a reposé sur l'utilisation d'un logiciel d'analyse de réseau pour étudier les caractéristiques du réseau et modéliser les trajets. Les chercheurs espèrent que ce site web intéressera le grand public et qu’il sera largement utilisé à des fins d’enseignement en histoire et en géographie dans les écoles et les collèges. 

      4) Références scientifiques

      L. Shaw-Taylor, D. Bogart et AEM Satchell. The Online Historical Atlas of Transport, Urbanization and Economic Development in England and Wales c.1680-1911 [Atlas historique en ligne des transports, de l'urbanisation et du développement économique en Angleterre et au Pays de Galles vers 1680-1911]. TravelinTimes.org

      Chapter 1Navigable waterways and the economy of England and Wales 1600-1835
      Max Satchell (2017) 
       
      Chapter 2The Turnpike Roads of England and Wales 
      Dan Bogart (2017) 
       
      Chapter 3The development of the railway network in Britain 1825-1911
      Dan Bogart, Leigh Shaw-Taylor and Xuesheng You (2018) : L. Shaw-Taylor, D. Bogart and A.E.M. Satchell

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      Construire et analyser des cartes isochrones
      Explorer la cartographie des réseaux de transports publics avec des données GTFS

      L'histoire par les cartes


    • sur Sixième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2024)

      Publié: 30 November 2024, 3:37pm CET

      La 6e édition du défi cartographique du #30DayMapChallenge s'est terminée fin novembre 2024. Lancé en 2019 par Topi Tjukanov, un cartographe finlandais, le défi est devenu au fil des années un projet de cartographie sociale qui se déroule chaque année au mois de novembre. L'édition 2024 introduit des thèmes nouveaux concernant la cartographie collaborative, les conflits, la mémoire, la planète bleue, le micomapping, les heatmaps. L'Arctique remplace l'Antarctique qui était au défi de l'an dernier, deux couleurs remplace noir & blanc. Une place importante est réservée aux données (Data : HDX - Data : my data - Data : OpenStreetMap - Data : overture). Enfin le dernier challenge (The final map) laisse une grande liberté.



      Les réalisations peuvent être retrouvées à partir du hashtag #30DayMapChallenge sur différents réseaux sociaux :

       30 cartes pour voir le territoire autrement (IGN)
      [https:]]

      #30DayMapChallenge J29 ??#OVERTURE
      Pourquoi partir à l'autre bout du monde quand on peut simplement se rendre dans le massif des Bauges ?
      Avec ses 14 sommets de plus de 2000 m, il est surnommé "Le Petit Himalaya", en référence aux 14 sommets de plus de 8000 m de la chaîne de… pic.twitter.com/NXFf9m5pRz

      — IGN France (@IGNFrance) November 29, 2024

      #30DayMapChallenge day 30: c'est fini ?
      ? J'ai fait 2??4?? cartes, dont 3 avec @IGNFrance
      ? visible sur mon #github ?? [https:]]
      ? Thanks everyone for the beautiful maps, as usual#mappymeme #cartography #geomatique pic.twitter.com/RnBuNFbMac

      — Jean-Marc Viglino (@jmviglino) November 30, 2024

      #30DayMapChallenge, Day 30, The final map:
      A basketball globe with cities with population >5000

      Code: [https:]] #dataviz #map #Rstats pic.twitter.com/MNi7GsRKCk

      — Georgios Karamanis (@geokaramanis) November 30, 2024
      Superficie de l'Algérie : 2 382 000 km²

      Superficie du Groënland : 2 166 000 km²

      Si vous êtes curieux, découvrez ce site : [https:]] #ArcGIS #Maps pic.twitter.com/cBghJf5osE

      — Kevin Prieur (@KevinGis) November 26, 2024

      Another masterpiece from Jo Wood. His #30DayMapChallenge 2024 is absolutely incredible. Very inspiring. #Observable #JavaScript #VintageCartography [https:]] pic.twitter.com/kaU1CGA8wp

      — Nicolas Lambert (@neocartocnrs) November 27, 2024

      Cette carte animée depuis #ArcGIS Online se base sur les données du modèle numérique d'évolution de l'océan établi par l'HYCOM.#Cartographie #Ocean pic.twitter.com/reU8AJi9or

      — Kevin Prieur (@KevinGis) November 28, 2024

      #30DayMapChallenge Jour28/ Day28 - Planète bleue / Bonne journée de la Méditerranée pic.twitter.com/8HUEJdLZvr

      — Joseph Benita (@JsphBen) November 28, 2024

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      Cinquième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2023)
      Quatrième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2022)
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      Deuxième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2020)
      Un défi cartographique de 30 jours en novembre 2019 (#30DayMapChallenge)
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    • sur La carte de Cassini embellie sur le site du Géoportail

      Publié: 29 November 2024, 7:31pm CET

      Source : « Une nouvelle version interactive de la carte de Cassini, la première carte intégrale du royaume (XVIIIe siècle), a été mise en ligne sur le Géoportail » (BNF-IGN, Communiqué de presse du 28 novembre 2024). 

      La Bibliothèque nationale de France (BnF) et l’Institut national de  l’information géographique et forestière (IGN) ont noué un partenariat afin de rendre accessible sur le Géoportail, portail web permettant l’accès à des services de recherche et de visualisation de données géographiques ou géolocalisées, une nouvelle version numérisée de la célèbre carte de Cassini. Il s’agit de la première carte générale et détaillée du royaume de France réalisée entre 1756 et 1815 par la famille de cartographes Cassini.  

      La "Carte générale de la France" est réalisée par la famille de cartographes Cassini entre 1756 et 1815. L’exemplaire conservé @laBnF est aquarellé à la main (1780). Chaque feuille est découpée en 21 rectangles collés sur une toile de jute pour permettre le pliage et le transport pic.twitter.com/Xh199eCOoc

      — Bibliothèque BnF (@laBnF) November 28, 2024

      Composée de 180 feuilles accolées, cette carte exceptionnelle conservée au département des Cartes et plans de la BnF, est l’un des rares exemplaires aquarellés à la main réalisé dans les années 1780. Elle donne une vision d’ensemble du royaume dans ses frontières de l’époque, ce qui explique l’absence de Nice, de la Savoie et de la Corse, mais aussi la présence de villes aujourd’hui belges, luxembourgeoises ou allemandes. Chaque feuille a été découpée en 21 rectangles collés sur une toile de jute afin d’en permettre le pliage et le transport.  Grâce à ce partenariat, les utilisateurs peuvent naviguer de façon interactive à travers une version assemblée de la carte, tout en la superposant à des cartes modernes ou à des prises de vues aériennes actuelles. Cette version est de bien meilleure qualité, avec une résolution et un contraste plus importants que celle diffusée précédemment sur le Géoportail. Numérisée en 2015 par la BnF en haute résolution, la Carte de Cassini est également accessible sur Gallica la bibliothèque numérique de la BnF, ainsi que sur l’application mobile Cartes IGN et le site « Remonter le temps ». 

      Déjà numérisée en 2015 par @laBnF en haute résolution, la Carte de Cassini est également accessible sur @GallicaBnF et sur l’application mobile Cartes @IGNFrance et le site « Remonter le temps » : [https:]]

      — Bibliothèque BnF (@laBnF) November 28, 2024

      La nouvelle version est vraiment plus précise. La possibilité de zoomer sur des traits permet de placer les moulins, notamment, avec plus de précision. Toutefois les versions ayant été aquarellées à la main ont parfois des petites différences qui méritent d'être comparées ponctuellement. La carte de Cassini intégrée dans le Géoportail est la version en couleur (feuilles gravées et aquarellées) issue de l’exemplaire dit de « Marie-Antoinette » du XVIIIe siècle. La légende qui accompagne la carte de Cassini sur le Géoportail vaut le coup d'oeil par la précision et la beauté de ses symboles (à télécharger en pdf). Jean-Marc Viglino en a tiré une police svg utilisable dans un SIG.

      Au même titre que les autres couches du Géoportail, la carte de Cassini peut être intégrée dans un SIG sous la forme de flux WMTS (voir les Geoservices WMS/WMTS sur le site de l'IGN). Exemple ici d'intégration de la carte dans QGIS.


      On ne dispose pas de cartes de Cassini pour l'outre-mer. Le Géoportail comporte malgré tout une belle carte du XVIIIe siècle pour la Guyane. En toute logique, le Géoportail devrait mettre d'autres cartes du XVIIIe pour les autres territoires d'outre-mer. Pour la Corse, il y a le plan Terrier du XVIIIe disponible via les Géoservices de l'IGN

      Pour compléter

      « Portrait cartographique du Royaume de France : l’aventure des Cassini » (La Fabrique de l'Histoire).

      Au XVIIIe siècle, la France a vu naître une œuvre cartographique sans précédent : la carte de Cassini, la première représentation géométrique et topographique de tout le territoire national. Réalisée sur plus de 70 ans par quatre générations d’une même famille d’astronomes et cartographes, cette carte est bien plus qu’un simple outil : elle est un témoignage historique, scientifique et technique unique. Débutée sous Louis XV, la carte de Cassini a marqué une rupture avec les anciennes méthodes. Grâce à des techniques comme la triangulation et des relevés sur le terrain, elle a permis de produire une carte rigoureuse et détaillée. Ses créateurs ont relevé de nombreux défis, alliant innovation scientifique, observation astronomique et expertise topographique. La carte de Cassini ne se contente pas de montrer les frontières et les routes : elle représente les clochers, moulins, forêts, cours d’eau, et autres éléments essentiels à la vie des territoires. Elle reflète une vision civique et scientifique, tout en ayant une utilité militaire stratégique. Aujourd’hui, les avancées numériques permettent de superposer les cartes de Cassini aux représentations modernes, offrant un regard unique sur l’évolution des territoires. Un véritable trésor scientifique et culturel pour comprendre le passé et planifier l’avenir. La carte de Cassini témoigne de valeurs de persévérance et de transmission. Ce projet ambitieux, fruit de décennies de travail, continue d’inspirer par sa précision et son utilité. Une nouvelle version interactive est désormais accessible sur le Géoportail de l’IGN.
      « Naviguer dans les cartes de Cassini avec Eve Netchine et Bernard Bèzes «  (France Culture)
      La carte de Cassini, première représentation cartographique du royaume de France établie en 1744, a été numérisée pour la première fois de façon continue. Comment cette carte a-t-elle été créée ? Comment a-t-elle, au cours de l'histoire, façonné notre représentation du territoire ?

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    • sur Open Source Places, une base de données de 100 millions de POI en open source (Foursquare)

      Publié: 24 November 2024, 6:51pm CET


      Source : « Foursquare Open Source Places : A new foundational dataset for the geospatial community » (Foursquare)

      La plate-forme Foursquare, qui se présente comme « leader du secteur pour tout ce qui concerne le géospatial », lance Open Source Places, un ensemble de données ouvertes comprenant 100 millions de lieux d’intérêt (POI) classés selon 22 attributs de base. La carte reflète la diversité des lieux d'intérêt dans le monde. L'inégale densité de l'information traduit l'inégale répartition de la population (les pleins et les vides de l'oekoumène). Cette couverture inégale est aussi celle de millions d'utilisateurs qui ont contribué à saisir l'information (principalement dans les zones développées bénéficiant de bonnes connexions et d'utilisateurs bien équipés). D'une certaine manière, la carte reflète l'inégale géonumérisation du monde. 

      L'inégale densité des « lieux d'intérêt » ou POI selon Open Source Places  (source : Foursquare)


      1) Diffuser des POI en open source, un enjeu majeur

      Les données rassemblent des informations livrées par des sociétés « à partir de sources tierces faisant autorité ainsi que de milliards de photos, de conseils et d'avis générés par les utilisateurs, issus de 10 ans d'expérience en matière de collecte de commentaires des consommateurs ». Ces données POI sont destinées selon Foursquare à « stimuler l'innovation dans l'ensemble de la communauté géospatiale ». Étant donné leur origine, il n'est pas étonnant de voir dominer les données concernant des lieux ayant un usage commercial. 

      Même si ces données sont gratuites, il s'agit pour Foursquare de valoriser son image d'entreprise spécialisée dans le géospatial. Les POI fournissent souvent la couche fondamentale pour le développement open source. Foursquare a bâti nombre de ses applications à partir de ces données ouvertes. Foursquare Places a été construit sur un système de crowdsourcing, à partir des données d'utilisateurs utilisant ses applications mobiles. Tout l'enjeu est désormais de parvenir à maintenir une base de données synchronisée avec le monde réel. C'est certainement l'une des raisons qui ont conduit à la mise à disposition de ces données POI en open source : poursuivre, voire amplifier le travail de saisie et de mise à jour de ces données sur une base contributive, ce qui est l'objectif de sa Placemaker Community, souvent mise en avant par Foursquare comme une des spécificités de l'entreprise.

      2) L'accès aux données au format parquet

      L’ensemble des données est fourni au format parquet. Il est prévu qu'il soit mis à jour mensuellement. Ces données peuvent être filtrées par catégories et par type de lieux commerciaux ou non commerciaux (voir le schéma de base ici).

      L'extraction des données à partir de gros fichiers au format parquet nécessite des compétences techniques. On peut utiliser l'interface Fused qui permet de faire des extractions simples à partir d'un secteur géographique (téléchargement des données au format geojson). Mark Litwintschik et Simon Willison fournissent des conseils pour procéder à des extractions avec DuckDB ou pour les récupérer sur Github (plus de 10 Go de données à télécharger en plusieurs fichiers).

      Certains data analystes comme Tim Wallace soulignent l'intérêt de pouvoir disposer d'une telle masse de données ouvertes. Mais comme pour tout jeu de données, ouvert ou non, il est bon de savoir à quoi on a affaire. Bien que Foursquare garantisse des données gratuites et de haute qualité, certaines données sont quelque peu incohérentes ou mal renseignées. Avec le temps, il devrait être possible d'éliminer ces bizarreries. 

      3) La consultation à travers une interface cartographique


      Les données peuvent être visualisées directement à travers l'interface cartographique Fourquare Studio

      À mesure que l'on zoome, on voit apparaître les cellules géométriques qui donnent la somme de lieux et leurs grandes catégories (vente de détail, manger et boire, voyage et transports, services aux entreprises et professionnels, événementiel). Pour aller plus loin, il faut s'abonner à l'application Studio. D'où l'intérêt de télécharger les données dans un SIG pour pouvoir faire des analyses plus fines à l'échelle des sous-catégories. A noter cependant : on ne dispose pas de la nature et de la géolocalisation précises des données, celles-ci ayant été catégorisées et agrégées avant diffusion à l'échelle de chaque cellule. En cela, le jeu de données Open Source Places montre bien l'intérêt et les limites du big data et de l'open data tels qu'ils sont mis en oeuvre aujourd'hui par les grandes entreprises.

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      Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)

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      Utiliser Wikidata pour chercher des informations géographiques

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      Geonames, une base mondiale pour chercher des noms de lieux géographiques

      OpenDataSoft : une plateforme avec plus de 1800 jeux de données en accès libre

      Data France, une plateforme de visualisation de données en open data

      Numbeo, une banque de données et de cartes sur les conditions de vie dans le monde
    • sur La cartographie dans la tradition islamique : ??rat al-Ar?

      Publié: 23 November 2024, 6:23am CET


      Source : Mapping in the Islamic Tradition : ??rat al-Ar? (2024). Library of Congress.

      Dans une présentation intitulée « ??rat al-Ar? : des manières de voir les représentations islamiques du monde et au-delà », Karen Pinto, chercheuse associée en études religieuses à l'Université du Colorado, présente la vision du monde du point de vue de la tradition cartographique islamique. Dans cette tradition dite ??rat al-Ar? (Configuration du monde d'après le célèbre ouvrage d'Ibn Haqwal), l'art, la géographie, la religion et la philosophie fusionnent pour présenter des images aux origines cosmographiques et à l'identité spatiale orientée vers le Sud. À partir des messages codés dans ces cartes, la chercheuse nous fait découvrir des récits historiques longtemps cachés et nous permet de revisiter les contributions de cette tradition cartographique à l'histoire de la cartographie de notre monde. Cette conférence fait partie de la présentation d'automne 2024 de la Philip Lee Phillips Society, « Cartographie dans la tradition islamique ».

      Karen Pinto, originaire de Karachi au Pakistan, formée à Dartmouth et à Columbia, s'est spécialisée dans l'histoire de la cartographie islamique et ses intersections entre les traditions cartographiques ottomanes, européennes et autres au niveau mondial. Elle a passé trois décennies à traquer des cartes dans les collections de manuscrits orientaux du monde entier. Elle possède un référentiel de 3 000 images de cartes islamiques, dont beaucoup n'ont jamais été publiées auparavant. Son livre Medieval Islamic Maps and Exploration a été publié par la University of Chicago Press en novembre 2016, et a remporté le prix Outstanding Academic Title Award 2017 de Choice. Elle a également remporté le prix Ibn Khaldun pour son travail sur la Méditerranée dans l'imaginaire cartographique islamique. En plus de ses études sur le Moyen-Orient et l'Islam, elle s'intéresse aux humanités numériques, aux études spatiales et au développement de modèles 3D pour améliorer notre compréhension des cartes médiévales. 

      Quelques extraits de la conférence

      « Aujourd'hui nous sortons notre téléphone et Google Maps, nous disons que nous voulons aller ici, là et partout... Mais comment faisions-nous au VIIe siècle ? Tous ces musulmans partant à la conquête du monde, comment savaient-ils où ils allaient ? C'est une question fascinante. »

      « La première chose que je fais est de dire à mes étudiants, rangez tous vos livres, prenez un morceau de papier et dessinez la première carte qui vous vient à l'esprit. Combien d'entre eux font celle qui montre le nord en haut avec l'Amérique au centre ? Ils font ce type de carte, mais certains d'entre eux en dessinent d’autres différentes. C'est vraiment intéressant de voir, quelle est la carte qui tourne dans leur tête ? Quelle est votre carte mentale ? Où est votre carte mentale ? »

      « L'océan qui nous entoure c'est, comme vous le savez, le motif de toutes les cartes pré-modernes. Au début de la période moderne, soudainement on voit apparaître l'Atlantique et le Pacifique. Étaient-ils été divisés ? Non. Vous pensez qu'ils sont divisés. Mais si vous regardez Google Maps sous un angle particulier, vous verrez que les océans sont tous connectés. Nous avons toujours un océan qui nous entoure. »

      « J'ai passé des heures et des heures à regarder ces cartes en me demandant, qu'est-ce que c'est ? Des lignes et des cercles étranges et quelques créatures ornementales, et puis vous commencez à lire et vous commencez à dire, oh, ce sont des noms de lieux que je reconnais. Oh, c'est le golfe Persique, vraiment ? Et ça ce n'est pas l'Afrique et l'Espagne ? »

      « Ce que tous les amateurs de cartes aiment universellement, c'est d'identifier des lieux et déterminer quel lieu se trouve où. Sur ces cartes, un certain nombre de lieux ont disparu. Je suis allé sur le terrain à la recherche de lieux car ils ne figurent pas dans les manuscrits. Ils ont été oubliés. Et la seule façon de les trouver est d'aller sur place. J'ai donc été sur place en Syrie et en Turquie, à la recherche de lieux sur la carte de la Méditerranée, c'est dire à quel point les gens qui s'intéressent aux cartes sont obsédés. »

      « C'est juste comme ça que sont les cartes. C'est quand vous ne les comprenez pas, quand elles n'ont aucun sens, quand vous devez aller creuser pour trouver le sens derrière ces cartes ou ce qu'elles essaient de vous montrer, c'est ce qui est fascinant. »

      « Et puis cette idée : si on commençait à regarder le monde avec une autre direction en haut, en particulier avec les musulmans, avec le sud en haut, ils privilégient l'Afrique, n'est-ce pas ? Ils regardent vers l'Afrique. Ils ne privilégient pas l'Europe. Donc le sud est en haut. »

      « Si vous prenez une goutte de cartographie chinoise pré-moderne, une goutte de cartographie européenne pré-moderne, une goutte de cartographie africaine pré-moderne, vous les prenez et les additionnez, qu'est-ce que vous obtenez ? Vous obtenez une carte islamique. Parce que le truc à propos du monde musulman, qui est si intéressant et qui est représenté ici, c'est la figure de la péninsule arabique qui est au centre des cartes. Donc ils sont au carrefour. Le centre de la croix. Ils sont au centre de la croix du monde. Et même maintenant, quand vous pensez au monde, si vous pensez simplement à la carte, la péninsule arabique est juste là connectant l'Afrique à l'Asie, à l'Europe. Vous avez donc cette connectivité incroyable ».

      Pour compléter

      « Quand j'étais étudiant diplômé à Columbia en 1991, ma professeure, la regrettée mais incroyablement grande Olivia Remie Constable (1961-2014), m'a suggéré d'écrire un article de séminaire sur les géographes musulmans médiévaux. Cela m'a envoyé dans les recoins sombres de la collection d'histoire et de géographie islamiques au 11e étage de la bibliothèque Butler. Là, je suis littéralement tombé sur les 6 volumes de Konrad Miller de la fin des années 1920 : Mappae Arabicae : Arabische Welt und Länderkarten des 9–13. Jahrunderts. (6 vol. Stuttgart, 1926–1931) réimpressions en noir et blanc de centaines de cartes islamiques médiévales cachées dans des manuscrits orientaux jusqu'alors peu connus dans le monde de l'histoire de la cartographie occidentale.

      « L'harmonie masque le conflit : la Méditerranée dans l'imaginaire islamique médiéval  » (exposition de Karen Pinto)

      « Tout est dans la carte » (New York Review of Books)
      L’attachement des Etats à leurs frontières et le déclin des dynasties ne s’expliquent pas uniquement pas des facteurs idéologiques ou politiques. Dès le XIVe siècle, l’historien arabe Ibn Khaldoun, souligne le rôle que jouent la géographie et la morphologie géophysique d’un pays dans son destin et celui de sa région. Dans cet article de la New York Review of Books traduit par Books en janvier 2014, Malise Ruthven souligne notamment toutes les significations que peuvent prendre une simple carte pour une nation, et nous réapprend à penser le monde autrement.

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      Numérisée en haute résolution, la carte médiévale de Fra Mauro peut être explorée en détail

      La carte médiévale d'Ebstorf en version interactive et en téléchargement

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    • sur Cartographie du surpoids et de l’obésité aux États-Unis et dans le monde

      Publié: 22 November 2024, 12:58pm CET


      Source : Ng, Marie et al., National-level and state-level prevalence of overweight and obesity among children, adolescents, and adults in the USA, 1990–2021, and forecasts up to 2050. [Prévalence du surpoids et de l’obésité aux États-Unis (1990-2021) et prévisions jusqu’en 2050]. The Lancet, article en accès ouvert.
      Présentation
      D’après la définition de l’OMS, une personne est en surpoids lorsque son indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et elle est obèse lorsque celui-ci est supérieur à 30. Le surpoids et l’obésité ne cessent d'augmenter aux États-Unis. L'obésité a presque triplé au cours des 50 dernières années. Le monde compte plus d'un milliard de personnes obèses dont l'indice de masses corporelle (IMC) dépasse les 30 kg/m2. Il convient de comprendre les tendances actuelles et les trajectoires futures au niveau national et au niveau des États pour évaluer le succès des interventions actuelles et éclairer les futurs changements de politique de santé. Dans cet article, les auteurs ont estimé la prévalence du surpoids et de l’obésité de 1990 à 2021 avec des prévisions jusqu’en 2050 pour les enfants et les adolescents (âgés de 5 à 24 ans) et les adultes (âgés de plus de 25 ans). En outre, ils ont établi des estimations et des projections spécifiques pour chaque État concernant les adolescents âgés de 15 à 24 ans et les adultes pour les 50 états et Washington DC.

      Prévalence estimée du surpoids et de l'obésité dans 50 États américains en 2021 chez les adolescents et les adultes, par sexe (source : The Lancet)

      Principaux résultats

      En 2021, on estime qu'environ 15,1 millions d'enfants et jeunes adolescents (âgés de 5 à 14 ans), 21,4 millions d'adolescents (âgés de 15 à 24 ans) et 172 millions d'adultes (âgés de plus de 25 ans) étaient en surpoids ou obèses aux États-Unis. 

      Le Texas avait la prévalence standardisée selon l'âge la plus élevée concernant le surpoids ou l'obésité chez les adolescents de sexe masculin (âgés de 15 à 24 ans), soit 52,4 % (47,4-57,6), tandis que le Mississippi avait la prévalence la plus élevée chez les adolescentes (âgées de 15 à 24 ans), soit 63,0 % (57,0-68,5). 

      Chez les adultes, la prévalence du surpoids ou de l'obésité était la plus élevée dans le Dakota du Nord pour les hommes, estimée à 80,6 % , et dans le Mississippi pour les femmes à 79,9 % . La prévalence de l'obésité a dépassé l'augmentation du surpoids au fil du temps, en particulier chez les adolescents. 

      Entre 1990 et 2021, la variation en pourcentage de la prévalence standardisée de l'obésité selon l'âge a augmenté de 158,4 % chez les adolescents de sexe masculin et de 185,9 % (139,4–237,1) chez les adolescentes. Chez les adultes, la variation en pourcentage de la prévalence de l'obésité était de 123,6 % chez les hommes et de 99,9 % chez les femmes. 

      Les résultats des prévisions suggèrent que si les tendances et les schémas passés se poursuivent, 3,33 millions d'enfants et de jeunes adolescents supplémentaires, 3,41 millions d'adolescents et 41,4 millions d'adultes supplémentaires seront en surpoids ou obèses d'ici 2050. Le nombre total d'enfants et d'adolescents en surpoids et obèses atteindra 43,1 millions et le nombre total d'adultes en surpoids et obèses atteindra 213 millions en 2050. Dans la plupart des états des États-Unis, on prévoit qu'un adolescent sur trois et deux adultes sur trois souffriront d'obésité. Bien que les États du Sud, tels que l’Oklahoma, le Mississippi, l’Alabama, l’Arkansas, la Virginie-Occidentale et le Kentucky, devraient continuer à connaître une prévalence élevée de l’obésité, les changements de pourcentage les plus élevés à partir de 2021 sont prévus dans des États comme l’Utah pour les adolescents et le Colorado pour les adultes.

      Interprétation

      Les politiques actuelles n’ont pas réussi à lutter contre le surpoids et l’obésité. Sans réforme majeure, les tendances annoncées seront dévastatrices au niveau individuel et collectif, le poids de la morbidité et les coûts économiques associés continueront d’augmenter. Une gouvernance plus forte est nécessaire pour soutenir et mettre en œuvre une approche systémique multidimensionnelle visant à lutter contre les facteurs structurels du surpoids et de l’obésité aux niveaux national et local. Bien que les innovations cliniques doivent être exploitées pour traiter et gérer de manière équitable l’obésité existante, la prévention au niveau de la population reste au cœur de toute stratégie d’intervention, en particulier pour les enfants et les adolescents.

      Les données et les cartes sont disponibles dans les annexes de l'article.

      Fiche d'information de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'obésité et le surpoids.

      Pour compléter 

      « Tendances mondiales de l'insuffisance pondérale et de l'obésité de 1990 à 2022 : une analyse groupée de 3 663 études représentatives de la population portant sur 222 millions d'enfants, d'adolescents et d'adultes » (The Lancet). Accès aux données de l'article sur Zenodo ou sur le site de la Ncdrisc (National Adult Body-Mass Index).

      « Quel État américain a le taux d’obésité le plus élevé ? »  (Visual Capitalist, 30 juillet 2024).
      Taux d'obésité chez les adultes en 2022 par État et territoire des États-Unis. L'obésité est définie comme un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 30. Les chiffres proviennent des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies et sont mis à jour en janvier 2024. Les chiffres sur l'obésité sont basés sur la taille et le poids autodéclarés. Accès aux données sur le site du CDC (Centers for Disease Control and Prevention)

      « Une personne sur huit vit désormais avec de l’obésité dans le monde » (Organisation mondiale de la Santé).

      « L'obésité touche surtout les personnes d'âge moyen et les pauvres » (Robert Wood Johnson Foundation).
      « Cartes. Géographie de l’obésité ». Par Hervé Théry, Patrick Caron (Diploweb, 30 octobre 2019).Il existe, dans nombre de pays du monde, une correspondance entre offre abondante de viande et obésité. 
      « Comment les villes aggravent l'épidémie d'obésité » (Fast Company).Le mythe selon lequel l'obésité n'est qu'une question personnelle ne tient pas compte du rôle que jouent les villes pour décourager les modes de vie sains.
      « Relation entre obésité et vote électoral des États américains » (Data Is Beautiful).
      On sait que l’obésité est liée au statut socio-économique, qui est lui-même l'un des déterminants du vote électoral. Si les États qui comptent le plus d'obèses votent républicain, il faut cependant faire la distinction entre corrélation et causalité. D'autres facteurs entrent en considération tels que l’appartenance religieuse ou l'éducation. Il convient de conduire des études au niveau individuel et non uniquement au niveau des Etats ou des comtés. Étant donné que les systèmes politique, économique et de santé aux États-Unis sont très différents de ceux d'autres pays, les recherches menées aux États-Unis sont difficilement généralisables (voir cette étude sur le Royaume-Uni).

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    • sur Ilots de chaleur et inégalités urbaines en France

      Publié: 19 November 2024, 4:48am CET


      Céline Grislain-Letrémy, Julie Sixou, Aurélie Sotura. « En milieu urbain, les ménages modestes sont en général plus exposés aux îlots de chaleur » (Insee Analyses, octobre 2024).

      Les vagues de chaleur se traduisent par des températures significativement plus élevées en milieu urbain que dans la campagne environnante. Au sein même des villes, ce phénomène d’îlot de chaleur affecte différemment les quartiers selon la densité et la qualité des bâtiments, selon la végétation et selon les niveaux d’activité humaine. À Paris, Bordeaux, Lille et Nantes, ce sont à la fois les ménages les plus aisés et les plus modestes qui sont les plus exposés, car ils habitent dans les centres-villes. À Lyon, Marseille, Montpellier, Nice et Strasbourg, les ménages modestes sont les plus exposés au phénomène d’îlot de chaleur urbain et les ménages aisés sont les moins exposés, car ils habitent dans des quartiers périphériques moins denses, plus verts et aux constructions récentes. De façon générale, les ménages pauvres avec au moins une personne particulièrement jeune ou âgée sont exposés à des températures en moyenne légèrement plus élevées que les autres ménages. Ces ménages sont plus vulnérables aux fortes températures, et disposent de moins de possibilités pour y faire face : ils ont notamment plus rarement la climatisation ou une résidence secondaire.

      Au sein même des villes, certains quartiers sont davantage exposés aux îlots de chaleur en raison notamment de différences de densité, de caractéristiques des bâtiments, de végétation et de niveaux d’activité humaine [Institut Paris Région, 2010]. Le centre des agglomérations est ainsi nettement plus exposé aux îlots de chaleur, comme l’illustrent les exemples de Paris et Lyon. Selon leur lieu de résidence, souvent très lié au revenu, certaines populations sont ainsi davantage exposées. La relation entre niveau de vie et exposition aux îlots de chaleur découle principalement de l’organisation spatiale des villes. Parmi les neuf villes étudiées ici, deux configurations apparaissent.

      Indice d’îlot de chaleur nocturne, Paris et Lyon été 2017 (source : (Insee Analyses, octobre 2024)

      Les autres exemples de villes françaises sont disponibles dans le rapport complet de l'INSEE :

      Céline Grislain-Letremy, Julie Sixou, Aurélie Sotura. « Urban Heat Islands and Inequalities : Evidence from French Cities » (Insee, octobre 2024)

      Pour compléter

      Fontès-Rousseau C., Lardellier R., Soubeyroux J.-M., « Un habitant sur sept vit dans un territoire exposé à plus de 20 journées anormalement chaudes par été dans les décennies à venir » (Insee Première n°1918, août 2022).

      Institut Paris Région, « Les îlots de chaleur urbains », Répertoire de fiches connaissance (Institut Paris Région, novembre 2010).

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    • sur 12 événements cartographiques qui ont bouleversé notre monde (Maphappenings.com)

      Publié: 18 November 2024, 3:54am CET

      Le site MapHappenings.com, dédié à l'information et à la réflexion sur l'industrie de la cartographie, consacre une série de billets sur 12 événements cartographiques qui ont bouleversé notre monde. Racontées par James Killick, cartographe qui a travaillé sur le projet Mapquest, puis pour ESRI et Apple Maps, ces histoires renvoient à un passé qui semble déjà ancien, celui du début de l'ère informatique et de l'essor du géoweb. Que les initiatives proviennent de la sphère publique ou de la sphère privée (souvent des deux), on y découvre l'importance des grands projets qui ont permis l'essor des technologies et de la cartographie numérique.

      Vous pouvez découvrir ces histoires en anglais. Votre navigateur devrait facilement faire la traduction si vous n'êtes pas familier avec la langue de Shakespeare. En voici les principales entrées thématiques :
      • Part 1 — The First Map
        « La première carte » est difficile à déterminer, tout dépend de ce que l'on appelle carte (une représentation rupestre, une tablette d'argile, un papyrus...)
      • Part 2 — The Birth of Coordinates
        « La naissance des coordonnées » remonte au moins à Eratosthène qui a inventé le système des latitudes et des longitudes, mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu'on soit capable de mesurer avec un peu d'exactitude la longitude.
      • Part 3 — Road Maps !
        « Cartes routières » : les atlas routiers ont une longue histoire. Aujourd'hui, la plupart des jeunes savent à peine lire une carte papier, et encore moins s'en servir (l'index des rues, ça vous dit quelque chose ?). Les cartes routières papier existent pourtant encore ! Au cas où vous ne me croiriez pas…
      • Part 4 — The Epic Quest for Longitude
        « La quête épique de la longitude » a une longue histoire qui remonte au moins au début du XVIIIe siècle.
      • Part 5 — The Dawn of Tube Maps
        « L’aube des plans de métro ». Depuis la carte d'Harry Beck publiée pour la première fois en 1933, les cartes de métro ont beaucoup évolué gagnant en complexité et schématisme. Est-ce à dire qu'elles ont perdu leur simplicité attrayante au profit de la complexité et de l'incohérence ?
      • Part 6 — The Advent of Computer Based Mapping
        « L’avènement de la cartographie assistée par ordinateur ». Premier programme civil à avoir réussi à mettre au point un ordinateur en 1943, UNIVAC I a joué un rôle clé dans l'avènement de l'ère informatique. Il faut attendre les années 1960 pour que le Harvard Laboratory for Computer Graphics invente le système de cartographie synagraphique (SYMAP).
      • Part 7 — Those Views from Above…
        « Ces vues d’en haut…». C'est au cours de la Première Guerre mondiale qu'apparaissent les premières images prises par avion. En 1972, la NASA lance le premier satellite Landsat annonçant une nouvelle ère, celle de la télédétection terrestre depuis l'espace.
      • Part 8 — Oh Brother, Where Art Thou?
        « Oh frère, où es-tu ? ». Ce n'est qu'en 2016 que la pénétration mondiale des smartphones a dépassé les 50 %, on peut donc affirmer que cela ne fait que 8 ans que la majorité des gens sur cette planète sont capables de déterminer rapidement leur emplacement. Retour sur les techniques de positionnement, leur histoire et celles qui se profilent pour demain.

      • Part 9 — A Curious Phenomenon Called ‘Etak’
        « Un phénomène curieux appelé Etak ». En 1985, les systèmes de navigation GPS n'existaient pas encore. Etak Navigator, lors de sa sortie, en étant le premier système de navigation automobile au monde, faisait figure de produit révolutionnaire.

      • Part 10 — A Relentless Quest for Maps
        « Une quête incessante de cartes » revient sur l'histoire de Mapquest, un projet de 1996 qui semble déjà ancien. A son lancement, MapQuest ne fournissait même pas d'itinéraire. Il ne faisait qu'une chose : il affichait une carte statique pour une adresse, et seulement si cette adresse se trouvait aux États-Unis. Mais MapQuest savait où vous vouliez aller. MapQuest a donc été le premier site à proposer des publicités « géocentriques ». Les hôtels, les compagnies aériennes et les chaînes de restauration rapide ont adoré.

      Pour compléter
      Minds behind maps. « Les cartes sont partout. Internet a fait exploser le besoin de savoir ce qui se passe, où et quand. Ce sont les conversations avec des personnes derrière les cartes qui alimentent le monde moderne.  De longues conversations qui prennent le temps de poser le contexte et d'expliquer la complexité de ces projets ». Voir l'interview de James Killick, cartographe qui a travaillé sur le projet Mapquest, puis chez ESRI et Apple et qui administre le site Map Happenings.


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    • sur Une cartographie du génocide à Gaza (Forensic Architecture)

      Publié: 17 November 2024, 8:42am CET


      « Une cartographie du génocide : la conduite d'Israël à Gaza depuis octobre 2023 » (Forensic Architecture).

      Depuis le début de la campagne militaire israélienne à Gaza en octobre 2023, Forensic Architecture collecte des données relatives aux attaques contre les civils et à la destruction des infrastructures par l'armée israélienne. L'analyse de ces activités révèle la destruction quasi totale de la vie civile à Gaza. Le site a collecté et analysé également les ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne dirigeant les civils palestiniens vers des zones de Gaza désignées comme « sûres ». Ces ordres ont entraîné des déplacements répétés et à grande échelle de la population palestinienne à travers Gaza, souvent vers des zones qui ont ensuite été attaquées par Israël.

      Les conclusions de Forensic indiquent que la campagne militaire israélienne à Gaza est organisée, systématique et vise à détruire les conditions de vie et les infrastructures civiles nécessaires à la vie.

      À cette fin, la plateforme « Une cartographie du génocide » et le rapport qui l’accompagne élaborent une cartographie complète de la conduite militaire à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Elle déploie une gamme de méthodes pour observer la manière dont les opérations militaires d’Israël ont engendré des dommages généralisés et suggère comment ces observations pourraient éclairer des évaluations plus larges de la conduite militaire d’Israël pendant cette période.

      Le terme « génocide » est utilisé au sens du juriste polonais Raphaël Lemkin, dont la réflexion a été déterminante pour la définition formulée à l'article II de la Convention de 1948. Le génocide, selon Lemkin, signifie un plan coordonné d'actions visant à la destruction des fondements essentiels de la vie des groupes nationaux, dans le but d'annihiler ces groupes eux-mêmes.

      Les résultats de plus d'un an de surveillance et de recherche sont disponibles en ligne :

      Les données collectées et analysées permettent de mettre en évidence 6 catégories spécifiques de conduite militaire  :

      1. Contrôle spatial – le façonnage physique de Gaza selon une conception stratégique ;
      2. Déplacement – les déplacements répétés et forcés de civils et une évaluation des « mesures humanitaires » d’Israël ;
      3. Destruction de l’agriculture et des ressources en eau – destruction des champs, des vergers, des serres, des infrastructures agricoles et hydrauliques ;
      4. Destruction des infrastructures médicales – ciblage systématique des hôpitaux et du personnel de santé ;
      5. Destruction des infrastructures civiles – ciblage des services publics, des routes, des écoles, y compris celles servant d’abris, des édifices religieux et des bâtiments gouvernementaux ;
      6. Ciblage de l’aide – ciblage systématique des infrastructures et du personnel nécessaires au transport et à la distribution de l’aide humanitaire et à la préparation de la nourriture.

      Forensic Architecture (FA) est une agence de recherche basée à Goldsmiths (Université de Londres). Sa mission est de développer, utiliser et diffuser de nouvelles techniques, méthodes et concepts pour enquêter sur la violence provenant d'États ou d'entreprises. L'équipe comprend des architectes, des développeurs de logiciels, des cinéastes, des journalistes d'investigation, des scientifiques et des avocats.
      Voir aussi :

      Liens ajoutés le 18 novembre 2024

      UNOSAT Bande de Gaza 7e évaluation complète des dommages - mai 2024
      Environ 55 % du total des structures de la bande de Gaza et 135 142 logements endommagés, selon les estimations
      Données SIG à télécharger [https:]] pic.twitter.com/Ib8GCNhya6

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 5, 2024

      Des images satellite montrent des Gazaouis contraints de s'entasser dans la ville de campement d'Al-Mawasi (une parcelle de terre côtière de la taille de l'aéroport d'Heathrow sur la côte méditerranéenne de Gaza ) [https:]] pic.twitter.com/N8PrqVEhi2

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 17, 2024

      Urbicide à Gaza
      Suivi des dommages matériels sur les logements et équipements publics (écoles, hopitaux, bâtiments officiels...). Plus de 60% des infrastructures détruites [https:]]
      5/ pic.twitter.com/ndvNBPjIEP

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 25, 2024
      Lien ajouté le 23 novembre 2024

      Ethnic cleansing is unfolding in northern Gaza. We are witnessing an intensification and acceleration of military tactics previously used by the Israeli military throughout the Strip, this time aimed at enforcing large-scale displacement from the north. Analysis of Israeli ground… pic.twitter.com/IcRU7deWJj

      — Forensic Architecture (@ForensicArchi) November 22, 2024
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    • sur L'histoire par les cartes : histoire du quartier Richelieu à Paris (1750-1950)

      Publié: 16 November 2024, 7:19am CET


      Le site dédié au projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950) est né de la collaboration de plusieurs institutions publiques situées au cœur du IIe arrondissement de Paris dont la BNF, l'Institut national d'histoire de l'art, l'École nationale des chartes, le Centre Allemand d'histoire de l'art DFK Paris, et le Centre André Chastel Sorbonne Université.

      Ce projet étudie le patrimoine du quartier compris entre le Louvre, l’Opéra, la place des Victoires et les grands boulevards, communément désigné sous le nom de "Richelieu" , à travers ses dynamiques architecturales, humaines et économiques et en croisant des sources iconographiques et cartographiques.

      La navigation s'effectue à partir de thèmes regroupant des documents iconographiques ou à partir de la carte qui permet d'identifier l'implantation des rues, des bâtiments, des jardins à l'échelle des parcelles cadastrales. La carte interactive donne un accès direct à chaque source avec son descriptif.

      Site du projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950).

      Le project Richelieu donne accès aux données de la recherche produites et réutilisées, ainsi qu'au code et aux outils numériques produits, sous des licences libres. L'ensemble des données du projet sont disponibles sous licence Creative Commons CC BY-BC-SA 4.0, qui permet le partage, la réutilisation et la modification des données.

      Pour accéder aux données brutes, une API est disponible et permet une réutilisation facile. Un datapaper est en cours de constitution pour faciliter la réutilisation des données du projet. Pour citer les données du projet :

      Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Kervegan, P., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (données de recherche) (1.0). [https:]]

      L'intégralité des outils produits par le projet Richelieu sont accessibles sur le dépôt GitLab de l'INHA. Plus spécifiquement, le code du site est disponible à cette adresse. Le code produit par le projet Richelieu est rendu disponible sous la licence libre GNU GPL v. 3.0. Pour citer le site :

      Kervegan, P., Hervieu, M., Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (site) (1.0). 2024-11.  [https:]]

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      L'histoire par les cartes : la carte archéologique de Paris

      L'histoire par les cartes : les photographies de la Commission du Vieux Paris

      Le projet JADIS pour ajouter des données sur des cartes historiques géolocalisées. L'exemple des plans de Paris
      La carte de Cassini embellie sur le site du Géoportail
    • sur L'histoire par les cartes : Atlas historique du Ciel

      Publié: 14 November 2024, 4:02am CET

      Pierre Léna et Christian Grataloup (2024). Atlas historique du Ciel. Vivre sous le Ciel et comprendre l’Univers : une quête de toutes les sociétés humaines. Éditions Les Arènes.

      Toutes les sociétés ont cherché à comprendre l’Univers. Les premiers passionnés du ciel étaient aussi bien mathématiciens que philosophes, horlogers que navigateurs. Ils s’appelaient Thalès, Ptolémée, Al-Khwarizmi, Kepler, Galilée, Newton, Shoujing, Einstein, Herschel, Hubble… Grâce à eux, nous envoyons aujourd’hui des fusées dans l’espace, nous explorons la Lune et les planètes, nous cherchons à savoir s’il existe une vie extraterrestre… Cet atlas raconte l’histoire des découvertes de ces hommes et de ces femmes, connus ou anonymes, qui sur tous les continents ont participé à cette formidable épopée. Avec le concours de Sciences et Avenir/La Recherche, Pierre Léna et Christian Grataloup ont réuni les meilleurs chercheurs (physiciens, anthropologues, historiens, astronomes…) pour rendre accessibles 6000 ans de découvertes. Un atlas qui est autant un livre d’histoire qu’un livre de science.
      Pour la sortie en librairie de l'Atlas historique du Ciel de Christian Grataloup et Pierre Lena, les éditions Les Arènes présentent plusieurs double-pages :
      Christian Grataloup : « Il est urgent d'avoir une vision du ciel comme on l'a de l'Antarctique » (Radio France).« L’Atlas historique du ciel relate les découvertes humaines qui ont contribué à notre connaissance du ciel, de Copernic, "celui qui dit non, il faut mettre le soleil au centre", à Einstein, grâce à qui "on va s'apercevoir que les lumières que l'on voit sont des informations qui viennent à des dates différentes". [...]. Le ciel, nous ne le voyons presque plus alors que ce fut un spectacle familier, une interrogation quotidienne pour pratiquement tous les hommes jusqu'à une période très récente », rappelle Christian Grataloup. « Nous qui vivons dans des villes illuminées, on ne voit plus le ciel [...] Cet atlas est sorti au moment où est parue une comète nommée Tsuchinshan-Atlas. Beaucoup ne l’ont pas vu ou seulement sur des écrans... Inquiétude de ne plus voir le ciel vu de la Terre à cause des satellites d’Elon Musk. Au-delà de 100 km, c’est le Far West ». #BlancsDesCartes
      « Satellite Starlink ou météore : quel était l’objet lumineux vu dans le ciel en France ? » (Numerama). La lumière qui a traversé le ciel français le mardi 27 août 2024 était bien due au retour sur Terre de l'un des 6000 satellites Starlink d'Elon Musk. Il pourrait en envoyer jusque 40 000 dans l'espace.
      « Le ciel vu des Missions » (Esquisa Fapesp).Avec des télescopes fabriqués avec le peuple Guarani du sud du Brésil, le jésuite Buenaventura Suárez a observé avec précision les éclipses lunaires et solaires et les lunes de Jupiter auXVIIIème siècle.
      L'Atlas Coelestis de John Seller (1700) est l'un des premiers atlas céleste de poche et le premier atlas céleste publié en Angleterre. C'est grâce aux progrès de l'astronomie que les bases de la géographie vont être posées au XVIIIe siècle, notamment à travers la fixation des grands repères (voir par exemple l'Atas Coelestis de Johann Gabriel Doppelmayr, 1742)
      « Atlas international des nuages et des types de ciels » (Office international météorologique, 1939).
      La première classification des nuages qui ait été publiée ne remonte qu'au début du XIXe siècle et est due à Lamarck (1802). Le célèbre naturaliste ne se proposait pas de classer tous les nuages possibles. La Conférence Météorologique Internationale, tenue à Munich en 1891, recommanda expressément une classification et accrédita un Comité spécial chargé de la mettre au point définitivement et de la publier avec illustrations sous forme d'Atlas.
      L'Atlas Farnèse est une sculpture en marbre du IIe siècle après JC. C qui s'inspire d'un original hellénistique. C'est la plus ancienne représentation du globe céleste avec un total de 42 constellations.
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    • sur Quand les cartes révèlent les frontières fantômes

      Publié: 13 November 2024, 1:17pm CET


      Certaines frontières continuent à vivre après leur mort. Dans son dernier ouvrage, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire (2023), Béatrice von Hirchhausen piste les traces qu’elles laissent dans nos imaginaires géographiques et qui structurent l’expérience politique - présente et future. 

      « La frontière fantôme désigne les traces laissées par des frontières défuntes dans les sociétés contemporaines et dont on repère l’actualisation fluctuante dans des cartes exprimant des choix sociétaux... L’intuition de ce concept vient d’une question qui m’obsède depuis longtemps, celle des longues durées, des traces du passé et des rémanences que j’observais dans les paysages et sur les cartes de l’Europe centrale et orientale [...]  J’en suis effectivement venue à réserver le terme "fantôme" aux traces que l’on observe dans les cartes qui engagent les choix des acteurs locaux. Ce sont par exemple les cartes électorales. Quand on prend les cartes électorales depuis les élections libres de Pologne de 1989, on voit apparaître une géographie structurée entre les trois anciens empires qui se partageaient ce territoire. On voit même apparaître quatre blocs car la partie de l’ancien empire allemand qui n’a été intégrée au territoire polonais qu’après 1945 présente un visage singulier. Ces cartes électorales sont compliquée à expliquer ». Source :  « Traverser les frontières fantômes, une conversation avec Béatrice von Hirschhausen » (Le Grand Continent)

      « La métaphore de la "frontière fantôme" permet à l’auteure d’enquêter sur l’apparition de discontinuités d’ordre géoculturel, celles-ci pouvant à la fois relever du passé et des circonstances présentes, de la réalité et des imaginaires. En même temps, la métaphore du fantôme se démarque d’autres métaphores utilisées pour traiter des longues durées géographiques, comme les « prisons de longue durée » dont parlait Fernand Braudel.Les frontières fantômes peuvent être définies comme des "traces de territorialités défuntes dans les sociétés contemporaines". Avec un travail de terrain, la géographe montre que ces frontières sont liées à des géorécits, des récits articulés à l’espace ». (CR des Cafés géographiques)

      Béatrice von Hirchhausen (2023). Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire ( 2023), CNRS éditions.

      Les cartes électorales de l’Ukraine et de la Pologne de ces dernières décennies ont souvent donné à voir le dessin des empires passés qui s’étaient partagé ces territoires. Les frontières fantômes sont ces traces laissées par des entités politiques défuntes dans les pratiques sociales contemporaines. Comment et pourquoi des limites territoriales, qui n’ont plus de réalité politique, peuvent-elle réapparaître après plusieurs générations?? Pourquoi semblent-elles s’être imprimées dans l’esprit des gens??C’est à partir de terrains menés en Europe centrale et orientale, et notamment en Roumanie, que Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS au laboratoire Géographie-cités, tente de comprendre ce phénomène fascinant. Sillonnée d’anciennes frontières d’empires, la région permet d’observer certains de leurs fantômes. Elle offre un véritable laboratoire pour étudier la production des espaces?: entre histoire et culture, entre routines et imaginaires. Cette analyse géographique de l’action individuelle comme des attitudes collectives, montre comment les sociétés se pensent à partir de l’espace. Elle permet d’expliquer des comportements non par un «?nous?» identitaire ou par des mentalités mais par des conventions locales plus ou moins stables?: «?ici, on fait comme ça?». Une réflexion neuve sur les différences culturelles.

      Justine Tentoni, « A la recherche des frontières effacées ». A propos de Béatrice Von Hirschhausen, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l'histoire (Non fiction)

      À (re)lire : un très beau numéro de la revue L'Espace géographique sur  « Frontières fantômes et ambivalence des espaces d’identification ».

      « Religion et frontières fantômes en Europe de l’Est » (Geographie-cités).
      L’Europe de l’Est reste traversée par les frontières fantômes des empires défunts. Ce legs ne vaut que par son actualisation dans le présent, et par rapport au futur espéré, attendu ou redouté. Certaines de ces frontières fantômes sont d’ordre religieux. Entretien Avec Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS, membre de l’UMR Géographie-cités, membre du Centre Marc Bloch (Berlin), dans le cadre de la série « A Point nommé (Chaire « Yves Oltramare – Religion et politique dans le monde contemporain ») de Jean-francois Bayart, Geneva Graduate Institute, 22 mars 2023.

      (Re)écouter le podcast « Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Géographie-cités)Les frontières fantômes : l’exemple des cartes électorales en Pologne : Visio-conférence de Beatrice Von Hirschhausen / Traduction en russe : Ivan Savchuk @EHESS_fr
      « Les frontières fantômes, un nouveau concept pour penser le mur dans les têtes ? » (Revue Abibac)
      « Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Radio France)
      « On a vu des frontières fantômes apparaître, par exemple au moment des élections en Allemagne. Sur la carte, les territoires de l'ancienne RDA affichaient des votes très spécifiques. La frontière fantôme est une frontière politique qu'on voit réapparaître dans certaines circonstances, soit dans le paysage, soit dans des attitudes et des pratiques sociales »

      Nous sommes en 2023, 109 ans après le début de la Première Guerre mondiale, et pourtant les frontières impériales d’avant la Première Guerre mondiale sont toujours visibles sur la carte électorale de la Pologne – et sur bien d’autres, d’ailleurs. Par Szymon Pifczyk, @sheemawn

      It's 2023, 109 years after WW1 started, yet the pre-WW1 imperial borders are still visible on the election map of Poland - and on many others, for that matter.

      A thread ???--> pic.twitter.com/ihNOHRniaP

      — Szymon Pifczyk (@sheemawn) October 17, 2023

      C'est le fantôme du passé de la Pologne. Les Polonais appellent ce type de carte « wida? zabory » (partition visible).

      This is the ghost of Poland's past
      Poles call this type of map "wida? zabory": "You can see the partitions"
      What partitions?
      Why is Poland like that today?
      What does it tell us about the country?
      About Russia? Germany?
      Let's explore: pic.twitter.com/tAhO0gTvyw

      — Tomas Pueyo (@tomaspueyo) February 23, 2024
      Vous avez peut-être vu récemment un gif animé montrant le retard de l’Allemagne de l’Est. Même si le communisme a un rôle à jouer dans ce retard, ce n’est pas le seul facteur. Il s’avère que l’Allemagne de l’Est était différente du reste de l'Allemagne avant même d'être communiste.

      You might have seen a .gif recently showing the backwardness of Eastern Germany.
      While Communism has its role to play in that backwardness today, it's not all there is.
      But as it turns out, Eastern Germany was different from the rest before it was Communist. pic.twitter.com/yQwVozNJKD

      — Crémieux (@cremieuxrecueil) February 21, 2024

      La carte, objet éminemment politique
      Résultats d'élection et persistance des "frontières fantômes" en Allemagne... même s'il faut se méfier des cartes de résultats électoraux ne donnant que le parti en tête [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 10, 2024
      Lien ajouté le15 janvier 2025
      Frontière fantôme. Les élections présidentielles roumaines de 2014 reproduisent les limites de l'Europe ottomane de 1876 (source : Reddit).
      Ce type de carte donne l'impression que le schéma des élections modernes est influencé par les anciennes frontières de l'Empire ottoman. Alors que les deux phénomènes pourraient avoir une cause commune, à savoir des frontières naturelles comme les Carpates qui ont défini les limites de l'expansion ottomane et influencent encore aujourd'hui le paysage politique à leur manière ( opposition rural/urbain et tendance correspondante dans le comportement électoral).

      La carte de l'Empire austro-hongrois (1867-1918) superposée aux résultats des élections présidentielles de 2014 en Roumanie (source : Reddit) Articles connexes
      Comment les frontières politiques façonnent les paysages. Une série d’images satellites Planet en haute résolution
      Doit-on se méfier des cartes ethno-linguistiques ?
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      Les frontières maritimes des pays : vers un pavage politique des océans ?
      Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)

    • sur Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)

      Publié: 13 November 2024, 5:37am CET


      Le site Wahlatlas.net rassemble un grand nombre de cartes et de données sur les élections en Allemagne depuis le début des années 2000. Il vient de s'enrichir de nouvelles cartes concernant le recensement de 2022.

      Elections fédérales de 2021 en Allemagne (source : Wahlatlas.net)

      Outre les données électorales, on y trouve pour chaque commune d'Allemagne (au nombre de 10 786) des données issues du recensement 2022. Ces données détaillées concernent la structure par âge, l'origine et le pays de naissance, la taille des familles, les loyers, le taux de propriétaires, le taux de maisons individuelles, la taille des appartements, leur taux de vacance, la durée d'habitation, les sources d'énergie et le type de chauffage. Le tout sous forme de graphiques animés, de tableaux et de cartes interactives (données en grille de 100 mètres). 

      Le principal intérêt du site est de fournir une cartographie détaillée à l'échelle des quartiers de chaque ville allemande (voir par exemple Berlin). A compléter par l'Atlas électoral de Berlin (wahlen-berlin.de/)

      Accès au site Wahlatlas.net.

      Accès direct au Wahlatlas 2022 et au Wahlatlas 2011.

      Accès au Zensus2022, site officiel du recensement en Allemagne, et aux données sur une grille de 100m.

      Suivre le compte @wahlatlas sur les réseaux sociaux Twitter ou Mastodon.

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      Quand les cartes révèlent les frontières fantômes
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    • sur Carte des oeuvres du Louvre exposées hors du musée

      Publié: 12 November 2024, 6:41pm CET


      Le site du musée du Louvre propose une carte interactive des œuvres itinérantes dont il dispose à travers la France, grâce à la politique active de dépôts que le musée mène depuis sa création en 1793.

      « C’est accroché près de chez vous ! » (source : Musée du Louvre

      Attention : Cette carte n’est pas exhaustive. Ne sont mentionnées que les œuvres pour lesquelles
      il existe une notice sur le site collections.louvre.fr. Voir la carte en grand format.

      Qu’est-ce qu’un dépôt ? Lorsque le musée du Louvre effectue un dépôt, cela signifie qu’il prête - pour une longue durée - une ou plusieurs œuvres de ses collections à un autre lieu institutionnel, tel qu'un musée, une université, un édifice religieux, une mairie, un ministère, une préfecture ou encore une ambassade. En cela, le Louvre répond à un objectif clairement posé par la Révolution : rendre le musée accessible à tous en exposant ses œuvres hors-les-murs et en diffusant les collections nationales sur l’ensemble du territoire.

      La pratique des dépôts du musée du Louvre est ancienne. Elle remonte officiellement à un arrêté fondateur dans l’histoire des musées de France : l’arrêté du 1er septembre 1801 souhaité par Jean-Antoine Chaptal, ministre de l’Intérieur de Napoléon Bonaparte. Ce dernier propose de doter les grandes villes de province d’œuvres issues des collections de l’État afin d’encourager la décentralisation de la politique culturelle et de soutenir l’éducation sur l’ensemble du territoire français. 

      En 1910, le premier décret portant sur les dépôts d’œuvres d’art appartenant à l’État dans les provinces permet de régulariser les pratiques tout en réaffirmant un contrôle des œuvres par l’administration centrale. Il faut attendre 1981 pour qu’une liste officielle des lieux pouvant accueillir des dépôts des musées nationaux soit publiée, excluant les nouveaux dépôts dans les administrations publiques (ministères, assemblées parlementaires), les lieux de culte ou encore les universités. Enfin, la loi « Musées » de 2002 introduit le transfert des dépôts anciens de l’État au profit des collectivités territoriales selon des critères stricts.

      Aujourd’hui, le musée du Louvre continue de déposer des œuvres dans les institutions répondant aux exigences requises par la loi, en lien avec les projets scientifiques et culturels (PSC) de ces musées de France. Ces dépôts sont consentis pour une durée de 5 ans renouvelables. Leur présence chez le dépositaire ainsi que leur état de conservation sont vérifiés par les équipes scientifiques du musée du Louvre à l’occasion du récolement décennal. Les œuvres sont photographiées, mesurées et documentées. Plus de 27 000 œuvres sont ainsi récolées tous les dix ans dans plus de 600 lieux de dépôts en France et à l’étranger.

      Au-delà de cette politique de dépôt, le musée du Louvre soutient le développement des musées territoriaux par le biais de partenariats et le développement de collaborations scientifiques (notamment à Lens, Brest, Avignon, Le Mans, Dijon, Bayonne, Castres, Rennes, Montauban, Grenoble, Lyon, Arles, Nîmes ou encore Saint-Romain-en-Gal). La création du Louvre Lens en 2012 et du Louvre Abu Dhabi en 2017 illustre la volonté du musée du Louvre de poursuivre sa politique de décentralisation initiée depuis plus de deux siècles.

      Malgré ces efforts pour décentraliser et faciliter l'accès, la répartition reste inégale avec une forte concentration des oeuvres d'art dans les grandes villes, en particulier Paris. 

      Répartition des oeuvres d'art en France tous musées confondus (source : catalogue Joconde)

      Pour compléter

      Catalogue des collections du musée du Louvre
      [https:]]

      Portail numérique Corpus d’accès aux sources et aux données de la recherche
      [https:]]

      Base Joconde, catalogue collectif des collections des musées de France
      [www2.culture.gouv.fr]
      https://data.culture.gouv.fr/explore/dataset/base-joconde-extrait/

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      Carte des travaux et oeuvres d'art réalisés par le New Deal (Living New Deal)

      Cartes et atlas historiques
    • sur Cartographie des résultats à la présidentielle de 2024 aux États-Unis

      Publié: 10 November 2024, 8:01pm CET

      Ce billet se propose d'analyser la manière dont les médias français et étrangers ont cartographié l'élection présidentielle de novembre 2024 aux États-Unis.
      Donald Trump a remporté l'élection présidentielle de novembre 2024 avec 312 grands électeurs pour les républicains contre 226 pour la candidate démocrate Kamala Harris. Fait assez inattendu : le candidat républicain a remporté tous les swing states ou États pivots (Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan, Nevada et Arizona) où le scrutin est d'habitude assez serré. Si Trump signe un grand chelem dans les Etats-clés (Libération), ce n'est pas pour autant un raz de marée en nombre de voix. Trump obtient un plus de 74 millions de voix contre un peu moins de 71 millions pour Kamala Harris. Au final, il ne réunit guère plus de voix qu’en 2020. C’est son adversaire qui, elle, décroche par rapport au score réalisé par Joe Biden qui avait réuni plus de 81 millions de voix. Les électeurs démocrates se sont peu mobilisés pour cette élection (score inférieur de 10 millions de voix par rapport au scrutin de 2020). Pour gouverner, Donald Trump pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates (source : Le Monde). 
      Résultats à la Présidentielle américaine de 2024 (Le Monde - Les Décodeurs)

      Les principales raisons invoquées par les électeurs pour ne pas soutenir Kamala Harris sont l'inflation trop forte, l’immigration illégale jugée trop élevée, les questions culturelles et sociétales, notamment les personnes transgenres et le wokisme désignés comme des cibles à combattre pour les républicains. Les démocrates semblent de leur côté avoir délaissé leur électorat traditionnel (classe ouvrière et minorités). Le profond gender gap n’a pas permis à Harris de gagner l’élection (Le Grand Continent). Le dégagisme a pu aussi jouer un rôle, Trump n'étant pas le candidat sortant comme en 2020. Le rôle central d'Elon Musk dans la campagne lui a procuré des avantages comparatifs immenses. Le réseau Twitter/X est devenu une chambre d'écho de ses idées. Surtout Musk, en utilisant la dérégulation du financement politique indépendant, a pu littéralement subventionner sans limite la campagne de Trump (voir la carte des dons pour les deux candidats). Pour Asma Mhalla, politologue spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech et de l'IA, « ce que Musk apporte à Trump, c’est une sorte de rétrofuturisme, à la fois ultra conservateur bloqué dans les années 1970 et une projection vers le futur qui participe de la puissance trumpienne » (France Inter). « Une nouvelle ère s'ouvre. Les technophiles américains se pavanent désormais dans les couloirs du pouvoir » (The Guardian).

      En moins de dix ans, le Parti républicain est devenu le Parti de Trump. Le président élu l’a baptisé le « mouvement Maga » d'après son slogan « Make America Great Again ». Les soutiens et courants sont divers, mais on peut les classer selon un triptyque simple : religion, argent et pétrole (Mediapart). Pour le politiste Wendy Brown, les facteurs qui permettent de comprendre la nette victoire de Donald Trump face à Kamala Harris sont le populisme économique, l’épuisement de la démocratie libérale, la destruction de l’éducation, en particulier de l’enseignement supérieur (AOC media). Les gains de Donald Trump chez les Latinos ont été décisifs (sauf à Porto Rico qui reste un bastion démocrate). Le président républicain élu n'a progressé que très modestement chez les électeurs noirs et stagné voire un peu régressé parmi les électeurs blancs. Les états de la Rust Belt, marqué par le déclin industriel et démographique, ont voté en majorité pour Trump. Aux facteurs économiques s'ajoutent des facteurs psychologiques. Pour Paul Schorr, historien des États-Unis, « une minorité blanche vieillissante craint que les minorités deviennent la majorité aux États-Unis. Trump joue de cette peur ancienne de l’altérité raciale dont le suprémacisme blanc est le débouché » (Le Monde). Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a tenu ses plus gros meetings dans les sundown towns ("villes du coucher du soleil" en majorité constituées de blancs).

      Sélection de cartes de résultats de la Présidentielle américaine de 2024 sur le site Inconsolata.

      Sélection de cartes et data visualisations sur le site Datawrapper. Voir également celles du Spiegel.

      Téléchargement des résultats des élections fédérales depuis 1982 sur le site de la Federal Election Commission (FEC).

      La collection de cartes des élections présidentielles américaines depuis 1789 (par états sur GisGeography, par états et comtés sur Brilliant Maps). 

      « L'Amérique de Trump » (Le Dessous des cartes, novembre 2024).
      « L’Amérique de Trump, carte des résulats par comtés » (MapPorn). Cette carte choroplèthe montre l'importance du vote républicain (en rouge) par rapport au vote démocrate (en bleu). Il convient toutefois de rappeler que ce ne sont pas les territoires mais les populations qui votent. Comme lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, ce type de carte est largement diffusé par les républicains pour alimenter l'idée d'une "vague rouge", d'un raz de marée républicain. 

      Il convient de se méfier des cartes donnant seulement le candidat arrivé en tête. Un dégradé de couleurs indiquant les scores précis en pourcentages donne déjà une vision plus nuancée. Le site Purple States of America permet ainsi de faire des comparaisons entre élections présidentielles de 1980 à 2024.


      Le Financial Times propose une cartographie plus exacte qui rapporte l'importance du vote au poids de la population d'une part et au nombre de Grands électeurs d'autre part. 

      The Economist en donne une représentation encore plus détaillée sous la forme d'une carte par densité de points.
      Karim Douïeb propose une vision alternative de la carte électorale américaine de 2024. Cette carte met à l'échelle les États en fonction de leur poids électoral, préservant ainsi la forme des États pour q'uon puisse les reconnaître. Les formes basées sur des diagrammes de Voronoi pour chaque État montrent le nombre exact d'électeurs.

      Pour ce que ça vaut : une vue alternative sur la carte des élections américaines de 2024 ??
      Cette carte met à l'échelle les États en fonction du poids électoral, en préservant la forme des États-Unis pour la reconnaissance. Les formes basées sur Voronoi dans chaque État montrent le nombre exact d'électeurs. #Election2024 #DataViz #Cartogram #ElectoralCollege pic.twitter.com/WmKcAI8wKd

      – Karim Douïeb (@karim_douieb) 6 novembre 2024

      Le New York Times propose une carte montrant le décalage de voix (principalement à droite) par rapport au vote présidentiel de 2020.

      Bloomberg propose le même type de carte, mais les déplacements de voix y sont indiqués sous la forme de pics en relief.
      Le Parisien ne se contente pas de donner le candidat en tête mais fournit le score par comté, ce qui donne une vision plus nuancée. Pour chacun des deux partis, l'évolution est également précisée par rapport à la Présidentielle de 2020.

      Quand on représente chaque comté en une bulle dont la taille est proportionnelle à la population, Trump gagne surtout dans les comtés les moins peuplés et perd dans ceux les plus peuplés.

      D'où l'impression d'une carte précédente très rouge malgré un score proche de 50-50.

      3/9 pic.twitter.com/bBIbDAh2DR

      — Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024

      A l'inverse, Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden il y a quatre ans dans une très grande majorité des comtés (plus c'est rouge, plus elle fait moins bien).

      5/9 pic.twitter.com/JYyHff0RN4

      — Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024

      Lors de sa campagne de 2016, Trump a recueilli 12 % des voix à Chicago. En 2024, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs parmi les policiers et les pompiers, ainsi que les districts juifs orthodoxes (@FrankCalabrese)

      En 2016, Trump avait recueilli 12 % des voix à Chicago. Cette fois, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs de la police et des pompiers, et les districts juifs orthodoxes. #twill pic.twitter.com/lOWBPxnOR3

      – Frank Calabrese (@FrankCalabrese) 8 novembre 2024

      Même des états comme New York ou le New Jersey, traditionnellement démocrates, ont connu une progression du vote républicain lors des élections de novembre 2024.

      Voici l'élection présidentielle de 2024 à New York, cartographiée par circonscription. Trump a obtenu la meilleure performance pour un républicain ici depuis 1988, faisant près de 20 % de mieux qu'en 2020. Il a enregistré les plus fortes hausses dans le Bronx et le sud de Brooklyn. pic.twitter.com/3cQXTIQFIF

      – Kraz Greinetz (@krazgreinetz) 7 novembre 2024

      L'élection du Congrès de 2024 dans le 9e district du Congrès du New Jersey, une compétition entre la sénatrice de l'État de Paterson, Nellie Pou, et le triple candidat éternel Billhy Prempeh, a été la course la plus serrée dans le 9e district du Congrès du New Jersey depuis 1982, pic.twitter.com/lIUrGLUHv2

      – sageoftime.bsky.social?? (@SageOfTime1) 9 novembre 2024

      Il est difficile de se fier aux experts et aux sondeurs qui n'avaient guère anticipé les résultats. Une étude parue en octobre 2024 avant l'élection présidentielle avait en partie prédit les scores des deux partis. Fondée sur un modèle économétrique appelé « State Presidential Approval/State Economy Model », elle utilisait des données économiques et des taux d'approbation présidentielle pour prédire la part des votes des deux partis dans chaque État. Les prévisions suggèraient que les résultats étaient largement en faveur de Trump 100 jours avant l'élection. Cela pourrait expliquer en partie la décision soudaine du président Biden de se retirer de la course, car le modèle indiquait qu'il avait moins de 10 % de chances de gagner s'il restait candidat. Pour que les démocrates l'emportent, il fallait que Kamala Harris surmonte des problème extrêmement difficiles et/ou que Trump et le Parti républicain gaspillent leur avantage considérable au sein du Collège électoral.

      Un groupe de politologues a publié cet article en octobre, avant les élections. Ils ont prédit correctement *tous* les États, une victoire du vote populaire pour Trump et une chance sur quatre de victoire de Trump au Collège électoral.

      Les fondamentaux vous en disent plus que les experts et les sondeurs. pic.twitter.com/27EBBlk4Pp

      – Mafalda Pratas (@MafaldaPratas) 7 novembre 2024

      Deux Amérique irréconciliables ? « Comment les Américains démocrates ou républicains achètent, mangent et vivent » (The New York Times). Les auteurs ont passé au crible des millions de magasins, restaurants, salles de spectacles et autres lieux. Si l'on ne sait pas exactement qui fréquente quel lieu, on sait comment votent les lieux qui sont fréquentés. Si il y a des corrélations évidentes (les terrains de golf et les magasins d'armes sont davantage implantés dans des lieux votant républicains, les salles de yoga, les bars à cocktail et les brasseries davantage démocrates), on trouve aussi des corrélations plus surprenantes.« Des millions de déménagements révèlent la polarisation américaine en action » (The New York Times). A partir des registres d'inscription des électeurs, le NYT a analysé plus de 3,5 millions d'Américains qui ont déménagé depuis la dernière élection présidentielle, offrant un aperçu très détaillé de la façon dont les Américains se séparent les uns des autres.
      Les chiffres sur l'immigration légale et illégale aux États-Unis ont largement alimenté les débats pendant la présidentielle américaine (VisualCapitalist). « Fermer hermétiquement la frontière et mettre fin à l'invasion des migrants »  figure en tête du programme en 20 points écrit en lettres majuscules par le candidat Trump. Il convient au passage de rappeler qu'Elon Musk, ennemi des « frontières ouvertes », a lancé sa carrière en travaillant illégalement (The Washington Post). « Dans les États-Unis de Trump comme en France, l’immigration est devenue un puissant vecteur d’expression des malaises sociaux et de contestation des élites » (Le Monde). La manière d'interpréter ces chiffres peut être source de nombreux biais. 

      Graphique : Immigration nette aux États-Unis, par président (2001-2024) ? https://t.co/RPaFtwQPkO pic.twitter.com/iRWpWLE4qO

      — Visual Capitalist (@VisualCap) 17 octobre 2024

      La carte objet éminemment politique. Le propriétaire de la société X, Elon Musk a publié le 10 novembre 2024 une capture d'écran d'une diffusion de Newsmax. On y voit apparaître une carte électorale rouge et bleue, état par état, publiée dans l'émission « Carl Higbie Frontline ». L'objectif est de montrer que presque tous les États qui ont élu la vice-présidente Kamala Harris étaient des États qui n'avaient pas de lois sur l'identification des électeurs (sous entendu des migrants auraient pu voter de manière illégale). Il s'agit d'une fausse corrélation, la carte montrant l'identification des électeurs selon les Etats apparaît quelque peu différente sur Wikipedia.

      Must be a coincidence ? pic.twitter.com/npsMqqatx0

      — Elon Musk (@elonmusk) November 10, 2024

      Elections américaines et lutte contre la désinformation. 
      « La plupart des analyses rétrospectives des élections négligent un facteur clé dans la manière dont les gens votent : où ils s’informent » (Politico).
      « Lors des élections américaines de 2024, quelles sources ont le plus influencé les décisions de vote ? » (The Journalist' resource).Entre le 30 août et le 8 octobre 2024, une équipe de chercheurs de quatre universités a interrogé des milliers d’adultes américains et leur a posé la question suivante : « Lorsque vous prenez une décision concernant un vote, quelle est votre source d’information la plus importante ? » 
      • Dans l’ensemble de l’échantillon, les discussions avec les amis/la famille et les articles d’actualité ont été les deux principales sources d’information sur les élections en 2024, respectivement 29 % et 26 %. Les recommandations du clergé (2 %) et les médias sociaux (9 %) figuraient parmi les autres sources principales.
      • Les démocrates et les indépendants sont plus susceptibles que les républicains de s'appuyer sur les articles d'actualité comme principale source d'information électorale. Un pourcentage plus élevé de républicains ont cité leurs amis et leur famille comme principale source d'information électorale que les démocrates ou les indépendants.
      • Les Américains qui n’avaient pas fréquenté l’université étaient plus susceptibles de s’appuyer sur leurs amis et leur famille pour obtenir des informations sur les élections que les Américains ayant fait des études plus formelles, qui étaient plus susceptibles de s’appuyer sur les médias d’information.
      • Interrogés spécifiquement sur les sources d’information les plus importantes pour eux au moment de prendre une décision de vote, 41 % des répondants ont choisi les informations télévisées nationales comme principale source d’information.
      Python Maps propose une carte par densité de points pour les élections américaines de 2024. Chaque point est coloré en fonction du candidat arrivé en tête dans le comté et en fonction du nombre de votes (à comparer avec la carte choroplèthe).
      Le journal Le Point [@claradealberto) propose une infographie originale montrant la relative stabilité du vote républicain et du vote démocrate depuis 1960 à l'échelle de chaque état.

      ?? Retour sur l'élection de Donald Trump en cartes@claradealberto #Trump #Harris #DonaldTrump [https:]]  pic.twitter.com/qTFtFp3thb

      — Le Point (@LePoint) November 10, 2024
      Kenneth Field (@kennethfield) propose une représentation originale des résultats sous forme de cartogramme de Dorling. "Oubliez les cartes en rouge et bleu, celle-ci couvre pratiquement toutes les mesures auxquelles vous pouvez penser, apportant des nuances au résultat". A télécharger en pdf.

      The 2024 US Presidential Election Eclipse: a multivariate moonpie symbolised Dorling cartogram. Forget red/blue #maps , this one covers virtually every metric you can think of, providing nuance to the result.

      Get a hi-res copy: [https:]]

      Happy #GISDay #GISChat pic.twitter.com/yozYozEZPh

      — Kenneth Field (@kennethfield) November 20, 2024
      Lee Masson propose une analyse des résultats par auto-corrélation spatiale. L'indice de Moran local sert à mesurer l'autocorrélation spatiale, il est utilisé principalement pour détecter des clusters. L'indice de Moran fournit des informations importantes, il peut cependant être difficile à interpréter. C'est la raison pour laquelle l'indice de Moran local est utilisé pour simplifier l'analyse.

      Interactive plots for Local Moran's I analysis, by Lee Mason [https:]] pic.twitter.com/OrEcHWbGrx

      — Nicolas Lambert (@neocartocnrs) November 21, 2024
      Ben Schmidt propose une datavisualisation qui montre les changements de polarisation politique aux États-Unis depuis 1840. Le « bastion du Sud » démocrate de 1880 à 1964 est clairement visible ainsi que les régions républicaines qui correspondent traditionnellement à l'Ouest montagneux et aux Grandes Plaines. Mais on observe aussi des évolutions.

      New blog post! Updated for 2024, my favorite example of why alphabetical ordering is bad for geographic features -- US presidential results since 1828. The left image shows regional patterns in a geographic ordering that the right (alphabetical) simply loses. benschmidt.org/post/2024-11...

      [image or embed]

      — Ben Schmidt (@bschmidt.bsky.social) 1 décembre 2024 à 17:46
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      La carte, objet éminemment politique : le monde vu à travers les tweets de Donald Trump

      S'initier à la cartographie électorale à travers l'exemple des élections présidentielles de novembre 2020 aux Etats-Unis

      L'attaque du Capitole reconstituée en cartes et en vidéos

      Cartographie électorale, gerrymandering et fake-news aux Etats-Unis

      La suppression de la Racial Dot Map et la question sensible de la cartographie des données ethniques aux Etats-Unis

      Le « redlining » : retour sur une pratique cartographique discriminatoire qui a laissé des traces aux Etats-Unis

      Analyser les cartes et les données des élections présidentielles d'avril 2022 en France

      Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)


    • sur Atlas de la distribution des revenus des ménages en Espagne (INE)

      Publié: 10 November 2024, 6:50pm CET


      Source : Instituto Nacional de Estadística (2024). Atlas de Distribución de Renta de los Hogares (ADRH).

      L'Atlas de distribution des revenus des ménages est produit par l'Institut national de la statistique (INE) Il combine les registres fiscaux administratifs avec les statistiques démographiques pour fournir des indicateurs socio-économiques granulaires à plusieurs niveaux géographiques. Les données détaillées sont accessibles par communautés autonomes, provinces, communes et secteurs de recensement. 

      Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - données 2022 (source : INE)

      La carte met en évidence un net contraste entre le nord et le sud de l'Espagne. San Sebastián, Madrid et Barcelone sont les capitales provinciales avec le pourcentage le plus élevé de secteurs de recensement à revenu très élevé. Ces trois villes étaient déjà en tête de ce classement l’année précédente. Parmi les revenus les plus élevés, on trouve le Pays Basque (où 88,4% de ses communes font partie des 25% ayant les revenus les plus élevés d'Espagne et la Communauté Autonome de Navarre (avec 75%). À l'autre extrême, se distinguent la région de Murcie où 84,4% des communes se situent parmi les 25% ayant les revenus les plus bas ainsi que l'Estrémadure (avec 82,5%). L'Atlas permet de conduire des analyses au niveau local. La carte de l'indice de Gini fait apparaître les inégalités entre territoires urbains et ruraux.

      Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - indice de Gini 2022 (source : INE)

      L'Institut national de la statistique est l'organisme officiel, chargé de l'élaboration et de la communication des statistiques démographiques, économiques et sociales en Espagne. Comme son homologue l'INSEE en France, cet institut fournit des bases de données statistiques très détaillées sur l'ensemble du territoire et à des échelles très fines.

      L'Espagne possède certaines des meilleures données sur les revenus au niveau des quartiers en Europe, mais ces données sont enfouies dans le site de l'INE. Les téléchargements en masse ne sont pas disponibles, le site fournit seulement des fichiers individuels dispersés dans les sous-menus. Pablo García Guzmán (@pablogguz_) propose ineAtlas, un package R pour récupérer l'ensemble des données.

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    • sur L'histoire par les cartes : la mappa mundi d'Albi

      Publié: 8 November 2024, 8:39am CET


      La Mappa mundi d'Albi est une carte médiévale du monde (mappa mundi), incluse dans un manuscrit de la seconde moitié du VIIIe siècle conservé dans le fonds ancien de la médiathèque Pierre-Amalric d'Albi. Ce manuscrit provient de la bibliothèque du chapitre de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi. La mappa mundi d'Albi est le plus ancien document conservé d'une représentation globale et non abstraite du monde habité.

      Le manuscrit qui porte la carte comprend 77 feuillets. Il est nommé au XVIIIe siècle « Miscellanea » (mot latin signifiant « recueil »). Ce recueil contient 22 documents différents, qui avaient des fonctions pédagogiques. Le manuscrit, un parchemin fabriqué probablement à partir d'une peau de chèvre ou de mouton, est dans un très bon état de conservation.

      La carte elle-même mesure 27 cm en hauteur sur 22,5 en largeur. Elle est orientée vers l'est, symbole du siège du paradis terrestre. Elle représente 23 pays sur 3 continents et mentionne plusieurs villes, des îles, des fleuves et des mers. Le monde connu est représenté en forme de fer à cheval, s'ouvrant au niveau du détroit de Gibraltar, et entourant la Méditerranée, avec le Proche Orient en haut, l'Europe à gauche et le nord de l'Afrique à droite.

      Mappa mundi d'Albi (source : cartogallica.hypotheses.org)


      La carte mentionne 23 pays sur 3 continents :
      • Europe : Ispania (Espagne), Britania (Bretagne), Gallia (Gaule), Italia (Italie), Gotia (pays des Goths, désignant la Germanie), Tracia (Thrace), Macedonia (Macédoine), Agaia (Achaïe, désignant la Grèce), Barbari (domaine des Barbares).
      • Afrique (Afriga) : Mauritania (Maurétanie), Nomedia (Numidie), Libia (Libye), Etiopia (Éthiopie), Egyptus (Égypte).
      • Orient : Armenia (Arménie), India (Inde), Scitia (pays des Scythes), Media (pays des Mèdes), Persida (Perse), Judea (Judée), Arabia (Arabie).
      Les cinq plus grandes îles de la Méditerranée sont représentées : Corse, Sardaigne, Sicile, Crète et Chypre. On compte aussi un désert (deserto) ainsi que le mont Sinaï (Sina) représenté par un triangle.
      La Mappa mundi d'Albi se différencie de manière significative des autres exemples de cartes du monde les plus anciennes ; ces différences accentuent son importance. Très connue des spécialistes, elle l'est cependant peu du grand public. Avec quelques explications, elle peut aujourd'hui reprendre la fonction pédagogique qu'elle a eue au Moyen Age. Elle constitue par ailleurs une unité organique et une cohérence profonde avec la Cité épiscopale d'Albi. C'est ce qui a justifié son inscription en 2015 au registre « Mémoire du monde » de l'Unesco.
      Références
      Emmanuelle Vagnon et Sandrine Victor (2022), La Mappa Mundi d’Albi. Culture géographique et représentation du monde au haut Moyen Âge, éditions de la Sorbonne,   [https:]]
      « La Mappa Mundi d’Albi, exemple et exception d’une carte médiévale »
      [https:]]
      « Mappa mundi. Inscription au registre Mémoire du Monde de l'UNESCO »
      [https:]]
      « La mappemonde d'Albi, le monde d'hier », un film de 52 mn réalisé par Patrice Desenne (2017) [https:]]
      45:00 mn : « Les petits cercles, colorés ou non, représentent les zones de grande densité [...]. C’est là qu’on trouve les hommes. Cet espace-là est civilisé. Inversement chez les Barbares, il n'y a rien, du blanc, du vide. Des espaces qui sont à la fois déserts, incultes et non chrétiens. Cette disctinction immuable entre monde civilisé et monde barbare va tomber avec Orose qui revient d’Orient avec une autre vision du monde sur le plan philosophique et géographique. Après la chute de Rome, tous ces noms de peuples qui figuraient isolément et peu situés sur la carte ont vocation à être intégrés. En montrant les Sarrasins et les Goths à la limite de l’espace chrétien, ils deviennent civilisés ». #BlancsDesCartes

      Pour compléter
      Virtual Mappa 2.0 est un site d'édition numérique de cartes médiévales en partenariat avec la British Library. Il propose une vingtaine de chefs-d'œuvre cartographiques avec leurs textes transcrits, notamment la carte d'Hereford ainsi que diverses autres mappa mundi. 
      Macro-typography. L'historien néo-zélandais Jean-Baptiste Piggin étudie l'histoire des diagrammes et des cartes latines. Il revient sur la mappa mundi d'Albi en comparaison des mappa mundi conservées par la Bibliothèque du Vatican.

      2/2
      Et si 52 minutes, ce n'était pas assez, un très bon livre a été publié sur la Mappa Mundi d'Albi aux éditions de @SorbonneParis1.

      Belle découverte ? ! pic.twitter.com/mXyE8YdJx9

      — Les Savoirs Ambulants (@SavoirsEnBulles) October 29, 2024

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      Cartes et atlas historiques

    • sur La carte, objet éminemment politique. La France reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

      Publié: 1 November 2024, 5:42am CET


      Le site officiel du Quai d’Orsay a publié le 28 septembre 2024 une nouvelle carte du Maroc intégrant le Sahara occidental. Par là même, la France institutionnalise l’usage d'une nouvelle carte officielle du Maroc : une manière de prendre position dans le débat autour du rattachement controversé du Sahara occidental à ce pays. 
      Nouvelle carte officielle du Maroc sur le site du Ministère français des Affaires étrangères (source : diplomatie.gouv.fr/

      La publication par le Ministère français des Affaires étrangères de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental s'inscrit dans le cadre de la réaffirmation par le Président français de la souveraineté du Maroc sur ce territoire. En observant le document, on s'aperçoit que la carte a été refaite dans l'urgence. "SAHARA OCCIDENTAL" reste écrit en gras et en caractères majuscules (comme le nom d'un pays). Un astérisque a été simplement ajouté à côté du nom avec une note au bas de la carte : « Pour la France, le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le processus d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 constitue la base pour aboutir à une solution juridique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ». 

      Comparaison par rapport à la carte précédente qui faisait apparaître le Sahara occidental en hachure et séparé par une ligne continue du Maroc

      D'après le code source de la page, la nouvelle carte a été conçue le 28 octobre 2024 de manière à être déposée à la suite du discours officiel prononcé par le Président français le 29 octobre devant les membres des deux Chambres du parlement marocain. La ligne qui séparait le Sahara occidental du Maroc a d'abord été remplacée par des pointillés, avant d'être complètement retirée pour former un seul pays. Dans la présentation qui accompagne la carte, la superficie totale du Maroc est toujours la même 446 550 km2 (ce serait en réalité 712 000 km2 si l'on incluait le Sahara occidental). L'indication de la superficie a été par la suite enlevée de la page, laissant le flou autour de cette information.

      Présentation du Maroc sur le site Ministère des affaires étrangères français au 30 octobre 2024
      (source : diplomatie.gouv.fr/)


      Il convient de rappeler que le Sahara occidental est le théâtre d’un conflit qui dure depuis des décennies. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique ce grand territoire riche en ressources (hydrocarbures, richesses halieutiques). Ce conflit est la source de nombreuses tensions entre l’Algérie et le Maroc. La France a d’abord tenté de se rapprocher de l’Algérie en reconnaissant les crimes français, et en ouvrant les registres, mais sans retour d’Alger. C’est en partie l’échec du rapprochement avec Alger qui conduit à cette réconciliation franco-marocaine. La visite officielle du Président Macron au Maroc en octobre 2024 est l'occasion d'une réconciliation, notamment après l’affaire Pegasus qui a créé un climat de tensions. Cette visite d’État a pour objectif de renforcer les liens économiques et sociaux entre la France et le Maroc. En plus des partenariats économiques, le sujet de l’immigration est aussi au cœur des discussions. Dans ce contexte, la carte est présentée comme une manière de « prendre en compte les évolutions diplomatiques entre les deux pays ». Progressivement, il s'agit pour la France d'aller « vers la reconnaissance internationale pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ». « Cette position n'est hostile à personne », a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé.

      Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI en juillet 2024 à l'occasion de l'anniversaire des 25 ans de son règne, Emmanuel Macron avait déjà fait un pas vers la reconnaissance de la "marocanité" de ce territoire, cheval de bataille diplomatique du Maroc depuis de nombreuses années. Sans reconnaître expressément la "marocanité" du Sahara, le président français, y affirmait que « pour la France, l'autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Il constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».

      La diplomatie marocaine a tout mis en œuvre pour mettre à l’agenda une solution politique qui entérine l’état de fait actuel. En 1963, le Maroc a fait pression sur l'ONU pour qu'il soit déclaré territoire non-autonome. Depuis 1991 (départ des Espagnols), le territoire est déclaré sans autorité administrante. En 2006, il est rappelé qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L'application Google Maps indique toujours la frontière avec des pointillés. Si on compare les cartes officielles de différents pays, on peut percevoir différents degrés de soutien à la "marocanité" du Sahara Occidental. Depuis 2020, les Etats-Unis reconnaissent par exemple la souveraineté du Maroc sur ce territoire  (voir la carte officielle du Maroc sur le site de la CIA). Récemment, Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du Maroc sans le Sahara occidental, provoquant un tollé dans le pays. La République sahraouie apparaît aujourd'hui de plus en plus isolée au niveau international : seule une trentaine de pays la reconnaissent en 2020, contre 79 en 1990. D'une certaine manière, le Maroc est en train de gagner la bataille des cartes. Sur le site officiel de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), les cartes du Maroc incluent le Sahara occidental. A noter que la précision des cartes topographiques y reste moins grande au sud et à l'intérieur des terres que sur la côte (1:100 000 au lieu de 1:25 000). 

      Cartes topographiques du Maroc (source : ANCFCC)

      Sources utilisées

      • « Emmanuel Macron au Maroc pour une visite de réconciliation » (Le Monde, 28 octobre 2024)
      • « La France institutionnalise l’usage de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental  » (L'Observateur, 2024)
      • « La France a-t-elle reconnu la "marocanité" du Sahara occidental ? » (France24, 30 juillet 2024)
      • « Quels États soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ? » (Statista, 31 juillet 2024)
      • « Pourquoi y a-t-il une ligne en pointillé au milieu du Maroc ? Comprendre en trois minutes » (Le Monde, 12 juin 2023)
      • « Tollé au Maroc après que Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du royaume sans le Sahara occidental » (Le Monde, 31 mai 2024)
      • « Sahara occidental : la Cour européenne de justice, le droit international et la politique » (Rtbf, 26 octobre 2024)
      • « Le Maroc intègre les eaux du Sahara occidental à son espace maritime » (Le Monde, 23 janvier 2020)
      • « Sahara occidental : 45 ans de conflits et de négociations "au point mort" » (France24, 13 novembre 2020)
      • « Sahara : Conflit ensablé ? » (Le Dessous des cartes, juin 2018)
      • « Sahara : le Maroc est-il en train de gagner la bataille des cartes ? » (HuffPost Maroc, 13 novembre 2020)

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      La carte, objet éminemment politique : Nétanyahou menace d'annexer un tiers de la Cisjordanie s'il est réélu
      La carte, objet éminemment politique : la carte officielle de l'Arabie saoudite

      La carte, objet éminemment politique. L'Argentine et sa carte officielle bi-continentale

      La carte, objet éminemment politique. Maduro modifie la carte officielle du Venezuela pour y inclure l’Essequibo

      La carte, objet éminemment politique. Le Népal va imprimer sa nouvelle carte officielle sur un billet de banque

    • sur Atlas cartographique du grand âge

      Publié: 29 October 2024, 6:01pm CET


      Atlas cartographique du grand âge. Les dynamiques territoriales du vieillissement (Intercommunalités de France, octobre 2024).

      Le vieillissement de la population est un phénomène mondial. En France, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a considérablement augmenté, avec une accélération significative depuis 2011 et l’entrée des baby-boomers dans cette tranche d’âge : en 2050, il est estimé que la part des 65 ans et plus sera de 28% en France (contre 36% dans les pays du Sud de l’Europe, et 38% au Japon et en Corée du Sud). Pour faire face au vieillissement, les pays de l’OCDE, dont la France, ont mis en oeuvre diverses politiques ciblées, l’une d’elles étant l’augmentation de l’offre d’emploi pour les 50-65 ans.

      Ces tendances démographiques impactent considérablement les dépenses publiques et privées en matière de retraites, de santé et d’éducation, ainsi que la croissance économique et le bien-être en général. Le taux de dépendance des personnes âgées (plus de 65 ans) est passé de 27% en 2000 à 39% en 2024 (contre 42% en Allemagne, 42% en Italie ou 32% aux Etats-Unis) et devrait atteindre 50% en 2050 selon l’OCDE. Véritable lame de fond, le vieillissement se déploie avec une intensité variable et soulève des problématiques complexes, multidimensionnelles et spécifiques d’un territoire à l’autre, appelant la mise en oeuvre de politiques d’accompagnement – de transition démographique – territorialisées, à l’échelle locale. Toutefois, s’il est souvent perçu comme un coût, il peut également être un moteur de développement économique et territorial, notamment à travers la « silver economy ».

      Cet atlas est le fruit d’un partenariat entre le Groupe La Poste, Intercommunalités de France et l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF). Constituant le premier volet d’une analyse approfondie sur le grand âge, ce document propose des éléments de cadrage essentiels pour comprendre pleinement les enjeux de la transition démographique à l’échelle nationale, tout en permettant de cibler les spécificités propres à chaque intercommunalité.

      Deux approches ont systématiquement été déclinées pour produire les analyses :

      • Une approche synthétique produite à l’échelle des intercommunalités regroupées par strates démographiques qui permet à la fois de disposer de grandes tendances de fond et de comparer la dynamique et situation des seniors et/ou des retraités au regard de l’ensemble de la population française ; 

      • Une approche cartographique réalisée à l’échelle des intercommunalités françaises pour disposer d’une géographie fine du vieillissement et de ses effets, notamment en termes de disparités socioéconomiques dans les territoires.


      Télécharger l'Atlas en version pdf.

      Un second volet (dont la parution est prévue début 2025) abordera le grand âge à travers des thématiques tels que la santé, l’accessibilité, la vie sociale et les aidants. Cette analyse dressera un état des lieux des pratiques locales et des modalités de mise en œuvre des politiques du « grand âge » à l’échelle des bassins de vie, en s’appuyant sur des retours d’expérience.

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      Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)

      Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)
      Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)

      Données carroyées de population à l'échelle mondiale sur le site WorldPop

      Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique


    • sur Data visualisation sur la responsabilité et la vulnérabilité par rapport au changement climatique

      Publié: 26 October 2024, 8:55am CEST


      Sacha Schlumpf, Mapping Climate Change [Cartographier le changement climatique]. 
      Notre société est confrontée à une crise climatique immense. Tous les pays ne sont pas également responsables et, surtout, tous ne subiront pas les mêmes conséquences. En utilisant le procédé de l'« imitation cartographique », Sacha Schlumpf a créé une data visualisation représentant les pays du monde. Leurs positions sont déterminées non par leur localisation, mais par leur responsabilité et leur vulnérabilité par rapport au changement climatique. Comme le montre le code couleur, les pays riches (en foncé) ont tendance à polluer davantage et sont moins vulnérables que les pays pauvres (en clair).
      Responsabilité et vunérabilité par rapport au changement climatique (crédit : Sacha Schlumpf)


      Contrairement à une carte classique, les pays ne sont pas placés en fonction de leur localisation réelle, mais en fonction de deux variables : les émissions de gaz à effet de serre par habitant (axe horizontal) et la vulnérabilité au changement climatique (axe vertical). Les couleurs représentent le revenu par habitant. Les pays plus riches ont tendance à contribuer beaucoup plus au changement climatique que les pays les plus pauvres, tout en étant moins vulnérables à ses conséquences. Cette « carte » a été réalisée dans le cadre d'une thèse à l'Université de technologie de Vienne, en collaboration avec HarperCollins Publishers, qui publie une version modifiée de cette visualisation dans la 16e édition du Comprehensive Times Atlas of the World.

      Le procédé de l'« imitation de carte » (map imitation) a été étudié par Sacha Schlumpf et ses collègues. Voir cet article : 

      Schlumpf, S., Gartner, G., Engelhardt, Y., and Lennox, J. (2024). Space as a Metaphor – Design Guidelines and Evaluation of Map Imitation [L'espace comme métaphore – Lignes directrices pour la conception et l'évaluation de l'imitation de cartes], Abstr. Int. Cartogr. Assoc., 7, 146.

      L'imitation de carte est un type de visualisation de données où les données sont affichées sur une visualisation ressemblant à une carte. Bien que des imitations de cartes existent depuis le XVIIe siècle, les exemples d'imitations de cartes complètes sont rares. L'inspiration de cette recherche est l'atlas d'Hermann et Leuthold (2003). Aucune imitation de carte complète n'a jamais été testée dans une étude utilisateur, bien qu'il existe des recherches sur des couches individuelles d'imitations de cartes (Hogräfer et al., 2020). Par imitation complète, on entend une visualisation avec plusieurs couches et éléments visuels d'une carte conventionnelle. Par conséquent, cette recherche contribue au domaine en fournissant une procédure pour la production d'une imitation de carte complète, ainsi qu'en testant la perception et la compréhension de l'utilisateur. En raison de l'absence d'un terme commun, une nouvelle définition de l'imitation de carte est donnée. Dans cette recherche, l'imitation de carte est définie comme une visualisation de type carte utilisant des données non géospatiales, créée à partir de données individuelles sur des coordonnées non géospatiales, mais conçue pour ressembler à une carte à l'aide d'éléments cartographiques.

      Hermann, M., & Leuthold, H. (2003). Atlas der politischen Landschaften. Ein weltanschauliches Porträt der Schweiz. Vdf Hochschulverlag Ag. 

      L'Atlas des paysages politiques examine les mentalités politiques régionales en Suisse. Il montre le pays dans une perspective nouvelle et inhabituelle. Les villes, régions et villages sont présentés comme des paysages politiques dans un système de coordonnées idéologiques. Entre les pôles "gauche", "droite", "libéral" et "conservateur", ils se situent comme des "îles", des "montagnes" et des "fossés" et montrent quelles sont les valeurs entre la ville et la campagne, les régions industrielles et touristiques ou Zones germanophones et francophones. C'est ainsi que vous pouvez créer une carte politique de la Suisse. Une partie introductive explique comment les facteurs économiques et culturels influencent la formation des valeurs et comment, au cours de la mondialisation, de nouvelles différences de mentalité émergent tandis que d'autres disparaissent. Dans des portraits approfondis, toutes les caractéristiques des cantons sont décrites et comparées les unes aux autres. "Pourquoi les Franches-Montagnes agricoles sont-elles positionnées à gauche, alors que l'arrière-pays industrialisé de Glaris est positionné à droite ?" ou "Pourquoi l'écart entre l'Argovie et Zurich se creuse-t-il alors que le Mittelland se rapproche ?" sont des questions qui seront explorées. Voir un aperçu de l'atlas sur Google Books.

      Atlas politique de la Suisse (Office fédéral de la statistique)
      L'Atlas politique de la Suisse contient tous les résultats des élections au Conseil national depuis 1919 et des référendums fédéraux depuis 1866.

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    • sur Atlas des migrations dans le monde (Migreurop)

      Publié: 26 October 2024, 7:42am CEST

      Migreurop publie sur son site un certain nombre de cartes issues de son « Atlas des migrations dans le monde. Libertés de circulation, frontières, inégalités », publié en 2022.

      Ce 4ème atlas de Migreurop « propose un traitement original et éclairant des enjeux migratoires contemporains à partir de la notion polysémique de « liberté de circulation ». Slogan utilisé pour marquer un rejet radical des politiques migratoires actuelles, cette notion est également l’un des piliers de la construction européenne, comme d’autres espaces régionaux. Pour mieux la cerner, ce 4ème Atlas propose une analyse critique des politiques qui ont été mises en œuvre par les États pour faciliter les mobilités de manière générale. Il donne également à voir la manière dont les migrant-e-s affrontent et détournent quotidiennement les politiques d’immigration restrictives pour mettre en œuvre leur propre liberté de circulation. »  

      Migreurop est un réseau euro-africain d’associations de défense des droits, de militant·e·s et de chercheuses et chercheurs. Son objectif est d’identifier, faire connaître et dénoncer les conséquences des politiques migratoires européennes sur les conditions de vie et le respect des droits des personnes en migration, tout au long du parcours d’exil (les entraves à la mobilité, la fermeture des frontières, l’enfermement formel et informel, les formes diverses d’expulsion, ainsi que l’externalisation des contrôles migratoires et de l’asile pratiquée par l’Union européenne et ses États membres). Le réseau Migreurop contribue ainsi à la défense des droits fondamentaux des exilé·e·s (dont celui de "quitter tout pays y compris le sien") et à promouvoir la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.

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      MigrExploreR pour géo-visualiser des migrations internationales
      Cartographier les dérives de migrants en mer Égée (Forensic Architecture)
      Rapport mondial 2023 sur les déplacements internes (Conseil norvégien pour les réfugiés)
      Cartographier les migrations internationales

      Étudier les migrations à l'échelle infranationale pour l'ensemble des pays du monde

      Consulter ou élaborer des cartes de flux dynamiques sur Internet (flow maps)

      Une data-story sur les flux de migrations en Afrique
      Une data visualisation pour étudier les vagues d'immigration aux Etats-Unis (1790-2016)

      Analyser et discuter les cartes des "pays à éviter" pour les voyageurs

    • sur Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)

      Publié: 25 October 2024, 8:13pm CEST

      Gilles Pison et Svitlana Poniakina, « Tous les pays du monde (2024) », Population & Sociétés, n° 626, INED, octobre 2024 (disponible au format pdf).

      Tous les deux ans, la revue Population & Sociétés publie un numéro intitulé « Tous les pays du monde » qui présente un tableau de la population mondiale s’appuyant sur les estimations et projections des Nations unies. La population mondiale compte 8,2 milliards d’habitants en 2024. Elle a été multipliée par plus de huit depuis deux siècles, et devrait continuer à croître jusqu’à atteindre peut-être 10 milliards à la fin du XXIe siècle. Comment est-elle répartie dans le monde ? Quels sont les pays dont la fécondité est la plus forte ? Ceux où l’espérance de vie est la plus élevée ? 

      Les indicateurs démographiques sont identiques aux éditions précédentes : 

      • superficie, 
      • population (estimée à la mi-2024), 
      • taux de natalité et de mortalité, 
      • taux de mortalité infantile, 
      • indice synthétique de fécondité, 
      • part des moins de 15 ans et des 65 ans et plus dans la population totale, 
      • espérances de vie masculine et féminine à la naissance, 
      • revenu national brut par habitant en parité du pouvoir d’achat. 

      Il faut noter que la plupart des indicateurs sont des estimations, car les données de recensement ou d’enquête et les statistiques d’état civil ne sont pas encore disponibles pour l’année 2024 elle-même.

      Dans chacun des dix-huit petits tableaux, les pays ou entités sont classés selon un indicateur par ordre croissant ou décroissant. Dans les sept premiers tableaux, le total mondial est indiqué et une ligne sépare les pays dont le cumul dépasse la moitié du total mondial. Par exemple dans le tableau 2, les sept pays les plus peuplés (Inde, Chine, États-Unis, Indonésie, Pakistan, Nigeria, Brésil) totalisent 4,2 milliards d’habitants, soit plus de la moitié de la population mondiale estimée à 8,2 milliards. Les pays figurant dans les tableaux 8 à 18 ont été sélectionnés en combinant différents critères comme les pays en tête et en queue de classement, les pays les plus peuplés, les plus vastes, les pays francophones. Dans le tableau 10, les pays sont classés selon le taux de mortalité. Il peut paraître étonnant qu’avec 8 décès pour 1 000 habitants en 2024, le Burkina Faso soit mieux classé que le Japon qui en compte 12 ‰. Le nombre de décès relativement faible au Burkina Faso vient du fait que sa population est jeune et que la proportion de personnes âgées y est très faible, alors qu’à l’inverse elle est élevée au Japon. Le calcul de l’espérance de vie, qui tient compte de la répartition par âge de la population, donne une idée plus juste des contrastes de mortalité (tableau 12). Le Japon se retrouve alors en tête du classement avec l’espérance de vie la plus élevée du monde (85 ans), alors que le Burkina Faso se situe presque en fin du classement (61 ans). Dans le dix-septième et avant-dernier petit tableau, les pays sont classés selon la proportion des 15-64 ans dans la population totale. Elle donne une idée de l’importance de la population d’âge actif. Elle est particulièrement élevée dans les petits États du golfe Persique qui accueillent une importante population de travailleurs immigrés venus sans leur famille, et dans les pays où la fécondité a fortement baissé pour atteindre des niveaux bas (Espagne, Russie, Corée du Sud, Chine, Iran). La pyramide des âges de ces pays s’est rétrécie à la base, alors que leur sommet est encore très étroit. Cette situation ne devrait pas durer, et la proportion de 15-64 ans pourrait se réduire au fur et à mesure du vieillissement de la population.

      Pour en savoir plus sur la population mondiale consultez le site de l’Ined : www.ined.fr

      Nations unies, Division de la population, 2024, World Population Prospects : The 2024 Revision, New York
      [esa.un.org]

      Banque mondiale :  [https:]]

      Pour compléter

      Le site Géoconfluences reprend ces données et propose une série de cartes thématiques à partir d'elles. Le fichier est à télécharger directement au format csv ou xls. Les cartes peuvent être réalisées dans le logiciel Khartis (fichier projet mis à disposition).

      Population mondiale par pays en 2024 et projections 2050 via @InedFr et @ONU_fr
      ?? [https:]]
      La croissance démographique mondiale va se poursuivre mais ralentir, d'après l'ONU. @Geoconfluences en profite pour faire quelques cartes. pic.twitter.com/Lshp4AwAnu

      — Géoconfluences (@Geoconfluences) October 25, 2024

      La Cité des sciences a une page internet sur laquelle on peut suivre en direct l'évolution de la population urbaine par continent. Il suffit de cliquer sur les chiffres pour voir l'augmentation par seconde. Il s'agit de l'adaptation web d'une manipulation présentée dans le cadre de l'exposition "Mutations urbaines, la ville est à nous !" proposée à la Cité des sciences et de l'industrie du 14 juin 2016 au 5 mars 2017.
      [https:]]

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      Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)

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      Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange

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      Le vieillissement de la population européenne et ses conséquences

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    • sur Atlas ptolémaïques de la Bibliothèque du Congrès : un guide de ressources

      Publié: 22 October 2024, 7:14am CEST


      La Bibliothèque du Congrès propose un guide sur les atlas ptolémaïques qui rassemble un grand nombre de ressources et de liens sur le sujet. 

      A travers ses ouvrages, Claude Ptolémée a connu une très grande notoriété. Sa Geographia (également appelée Cosmographia) a exercé une grande influence dans le monde islamique. Elle a été traduite du grec et rééditée à de nombreuses reprises en Europe à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Entre le XVe et le XVIIe siècle, plus de 40 éditions de la Géographie de Ptolémée ont été publiées dans des villes d'Europe. La plupart des éditions sont en latin, en grec ou dans les deux langues, certaines éditions ultérieures paraissant en italien et en français.

      La Bibliothèque du Congrès possède des exemplaires des éditions de la Geographia dans sa Division de géographie et cartes ainsi que dans sa Division de livres rares et collections spéciales. Quelques éditions plus récentes, ainsi que de nombreux ouvrages universitaires sur Ptolémée et son monde, sont conservés dans les collections générales de la bibliothèque. Le guide contient une liste de toutes les éditions de l'ouvrage conservées à la Bibliothèque du Congrès, avec des notes sur les contributeurs, la date, le lieu et la langue de publication, les salles de lecture qui en détiennent des exemplaires. 

      La galerie des collections numériques présente des copies numérisées des atlas ptolémaïques qui peuvent être consultées sur le site web de la bibliothèque. Des sources de référence sélectionnées, imprimées et en ligne, sont également décrites dans les deux sections suivantes. Enfin, le guide suggère des stratégies de recherche pour rechercher des documents de l'époque pré-moderne et moderne. 


      Pour compléter

      Traduction du traité de géographie de Ptolémée (1036) par Mohammad ibn Mousa al-Khwarizmi, avec des cartes. A découvrir sur Numistral.

      Scenographia systematis mundani Ptolemaici (1708) par le cartographe Andreas Cellarius. A découvrir sur Numistral.

      Livre VIII de la Cosmographie de Ptolémée (1889) par Iacobo Angelo, avec des cartes. A découvrir sur la Bibliothèque Vaticane.

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      Utiliser le lion pour politiser la géographie (blog de la Bibliothèque du Congrès)

      L'histoire par les cartes : comment la cartographie s'est développée à travers les époques

      L'histoire par les cartes : comment le continent européen s'est pensé et construit du 16e au 20e siècle (BnF - Gallica)

      L'histoire par les cartes : les collections numérisées de la Bibliothèque Vaticane

      Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF

      Rubrique Cartes et atlas historiques


    • sur Palestine Open Maps, un site pour obtenir des cartes et des données spatiales sur la Palestine

      Publié: 21 October 2024, 6:46am CEST


      Le site Palopenmaps (Palestine Open Maps) permet d'explorer, rechercher et télécharger des cartes historiques et des données spatiales sur la Palestine.

      L’idée de cette plateforme a été inspirée par une vaste collection de cartes topographiques des années 1940 à l'époque où la Palestine était sous mandat britannique. Ces cartes, toutes désormais dans le domaine public, couvrent le territoire à des échelles allant jusqu’au 1:20 000, offrant un aperçu saisissant de la géographie humaine et naturelle de la Palestine juste avant la Nakba. Elles permettent de conduire des analyses à un niveau de détail inégalé en ce qui concerne les centres de population, les routes, les caractéristiques topographiques et les limites de propriété.

      La Palestine en 1946 et Israël en 1951 (source : palopenmaps.org)

      À gauche : carte de la Palestine de 1946 à l’échelle 1:250 000, produite par le Survey of Palestine, un organisme mandataire britannique. À droite : carte d’Israël de 1951, produite par le Survey of Israel, à partir de la carte précédente.

      L'utilité de ces cartes était jusque-là limitée car il n'existait pas de moyen simple de recherche pour consulter les nombreuses feuilles ou pour les combiner avec d'autres sources de données (statistiques de population, photographies aériennes, cartes et données numériques actuelles). L'objectif de cette plateforme est d'offrir une ressource pour cartographier les transformations de la Palestine depuis 1945. Ce projet a été lancé lors de l'Impact Data Lab, un atelier organisé par Visualizing Palestine et Columbia University Studio-X Amman en mars 2018. L'application a été développée par Visualizing Palestine avec le soutien d'un certain nombre d'autres personnes. Le site Visualizing Palestine diffuse des infographies et dataviz afin de mettre en évidence les inégalités qui existent entre Juifs et Palestiniens.

      Les cartes ont été produites par le Survey of Palestine, une institution du mandat britannique, et par le Palestine Exploration Fund, et ont été tirées de sources telles que la  collection de cartes David Rumsey, la bibliothèque nationale australienne et la bibliothèque nationale israélienne. Toutes les cartes de ce site web sont considérées comme appartenant au domaine public en vertu de la loi britannique sur le droit d'auteur, les dessins et modèles et les brevets de 1998, et ont été marquées comme telles sur les sites web sources.

      Outre la visualisation de cartes anciennes, l'application en ligne proposée sur le site Palestine Open Maps permet d'effectuer des analyses par date et par groupe de population. Déplacez le curseur temporel pour voir comment le territoire a été radicalement transformé au cours des 140 dernières années.

      Just added a new feature to #Palestine Open Maps #PalOpenMaps. You can now filter the places on the map by date and population group. Move the time slider to see how the territory has been radically transformed over the past 140 years... [https:]] pic.twitter.com/LweI4AVarw

      — Ahmad Barclay @bothness.bsky.social (@bothness) October 19, 2024

      Pour compléter

      Le Survey of Palestine était le département gouvernemental chargé de l'arpentage et de la cartographie de la Palestine pendant la période du mandat britannique. Les cartes produites ont été largement utilisées dans la « cartographie des réfugiés palestiniens » par les chercheurs documentant l' expulsion et la fuite des Palestiniens en 1948, notamment dans l'Atlas de la Palestine de Salman Abu Sitta et dans All That Remains de Walid Khalidi. En 2019, les cartes ont servi de base au site Palestine Open Maps, soutenues par la Bassel Khartabil Free Culture Fellowship.

      Les cartes produites par le département Survey of Palestine sont disponibles sur Wikipédia :

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    • sur Beyond the map. Descriptions du monde non-européen dans l'Atlas Major de Joan Blaeu

      Publié: 19 October 2024, 7:31pm CEST


      Des étudiants en histoire ont analysé des textes sur 20 régions non-européennes dans l'Atlas Maior de John Blaeu. Leurs essais sont présentés dans le livre Beyond the map ainsi que dans une exposition virtuelle de l'Université de Groningue.

      Beyond the map. Descriptions of the non-European World in Joan Blaeu’s Atlas Maior
      (Jeroen Bos Ed., Creative Commons Attribution)


      Ce livre a été créé à la suite du séminaire Voorbij de Kaart: Beschrijvingen van de buiten-Europese wereld in Joan Blaeu's Grooten Atlas [Au-delà de la carte : descriptions du monde non-européen dans l'Atlas Maior de Joan Blaeu], qui a été enseigné à l'Université de Groningue pendant l'année universitaire 2023-24. Au cours du séminaire, les étudiants ont analysé de manière critique des textes sur les régions non européennes dans le célèbre Atlas de Blaeu. Sur la base de leurs conclusions, ils ont rédigé de courtes contributions destinées à un public plus large. Ces contributions étudiantes ont été présentées dans une exposition numérique, organisée par le département des collections spéciales de la bibliothèque de l'Université de Groningue, et ont été réutilisées ici sous ce format comme manuel ouvert. Éditeur : Jeroen Bos
      L'Atlas Maior, dit Atlas Blaeu ou Theatrum Orbis Terrarum, est un recueil de cartes géographiques, de gravures et de dessins publié en 1662 et en 1665 par l'éditeur amstellodamois Joan Blaeu (1599-1673). L'édition en langue néerlandaise de l'Atlas Maior, le Grooten Atlas, contient près de 4 000 pages de texte. En 2004, l’Atlas Blaeu, conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne, est officiellement inscrit au Registre Mémoire du monde de l’UNESCO. « Mémoire du monde » est un programme créé en 1992, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), visant à sensibiliser la communauté internationale à la richesse du patrimoine documentaire, à la nécessité d’assurer sa conservation pour les générations futures et à le rendre accessible à un large public.
      Les textes de 20 régions extra-européennes sélectionnées ont été soumis à une analyse minutieuse par des étudiants en histoire de l'Université de Groningue et présentés dans une belle exposition numérique.Sur le site Internet des Collections spéciales de la Bibliothèque universitaire, vous pouvez découvrir le détail de ces contributions. Blaeu a souvent utilisé des informations obsolètes. Dans la contribution de chaque étudiant, des suggestions de lectures complémentaires sont faites, par exemple sur la région en question ou sur un thème plus large, comme la manière dont les peuples autochtones non européens ont été systématiquement marginalisés dans la littérature du début de l'époque moderne. Chaque contribution commence par un numéro, le titre de la carte et le titre du texte tel qu'il figure dans l'Atlas Maior.
      Pour compléter
      Atlas Blaeu-Van der Hem : Atlas secret de la VOC, vers 1666 (Bibliothèque nationale d'Autriche)L'atlas secret de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) contient 174 cartes manuscrites superbement conçues et magnifiquement colorées. Elles font partie de l'Atlas Blaeu-Van der Hem et représentent des zones des océans Indien et Pacifique. Outre le monopole commercial, la VOC, fondée en 1602, disposait également d'une autorité administrative exclusive. Elle a gardé tous les documents et matériels cartographiques strictement secrets pour des raisons de concurrence. En 1665, des copies devaient être réalisées à partir des archives. Lorsque le projet de publication échoua, Joannes Vingboons avait copié 180 cartes que Joan Blaeu, cartographe en chef du VOC, offrit à son ami Laurens van der Hem.
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    • sur Cartapaname, une émission consacrée à l'art et la manière de faire des cartes

      Publié: 17 October 2024, 12:59pm CEST

      Cartapaname est une émission de radio « consacrée aux cartes, à toutes les cartes, surtout aux cartographes qui les fabriquent ». Une fois par mois, elle explore le travail d'un ou d'une cartographe. À travers ses productions, l'invité nous promène sur les territoires qu'il explore. Manipulation de données, techniques de création, choix graphique, ... autant de thèmes abordés pour mieux comprendre ce métier, pour mieux appréhender les savoir-faire de celles et ceux qui nous donnent à voir le monde. L'émission  est animée par Maximes Salles, soutenu par Les Artisans Cartographes

      • Cartapaname 01 - Lucas Destrem
        Lucas Destrem, fondateur de GéoGraphismes et cartographe passionné, se distingue par son approche originale, traitant toujours des données singulières. Grâce à cela, ses cartes sont toujours une découverte, offrant un regard inédit sur les territoires qu'il explore. Son exposition sur la compagnie des ZooDépartements, où il révèle comment les formes animales peuvent être trouvées dans la géographie des départements français. Son plan culturel et artistique du métro de Paris, où chaque station est renommée en fonction du lieu culturel le plus proche. Son travail de recherche sur les panneaux routiers, explorant les histoires et les significations derrière ces symboles du quotidien.

      • Cartapaname 02 - Gaëlle Sutton
        Gaëlle Sutton, cartographe indépendante, explore et représente avec autant de facilité et de poésie son quartier quotidien que le Grand nord canadien. Elle nous emmène dans une déambulation cartographique au départ de chez elle jusqu'au confin de l'Arctique. Vous pouvez retrouver son travail sur ses réseaux sociaux : twitter et linkedin.

      • Cartapaname 03- Perrin Remonté 
        Perrin Remonté, cartographe indépendant, est passionné par son environnement. Ses cartes, toujours originales et poétiques, reflètent sa sensibilité au monde qui l'entoure. Des cartes fictives aux cartes exploratoires en passant par sa passion pour la photo et les côtes bretonnes, Perrin nous  emmène dans un petit tour d'horizon de ses productions. Vous pouvez retrouver l'ensemble de son travail sur ses différents réseaux sociaux twitter et linkedin. Toutes les cartes abordées pendant l'émission sont visibles sur son site internet perrinremonte.com (notamment ses rivières arborescentes)

      Articles connexes

      Du métier de cartographe et de ses évolutions

      Comment les ordinateurs et les cartographes ont redessiné notre monde (Leventhal Map & Education Center)

      La carte avant les cartographes. L’avènement du régime cartographique en France au XVIIIe siècle
      Quand les artistes dessinaient les cartes (exposition aux Archives nationales)

      Other Cartographies, un projet pour mettre en valeur la contribution des femmes à la cartographie

    • sur Cartes et illustrations de villes historiques rassemblées sur Papertowns

      Publié: 12 October 2024, 5:46am CEST

      Le site /r/papertowns propose une collection de plus de 360 ??cartes et illustrations de villes historiques, représentant de nombreuses villes du monde, de l'Antiquité jusqu'à nos jours.

      Papertowns est dédié aux cartes illustrées, aux paysages urbains, aux larges vues aériennes ou panoramiques, aux vues à vol d'oiseau, voire aux reconstructions 3D de villes, villages et citadelles.

      Ce subreddit privilégie les documents en haute résolution. Le moteur de recherche interne permet de chercher par nom de lieu, par genre, par date ou par pays.

      Tokyo, Japon 1680 (source : /r/papertowns)



      Pour information, les paper towns ou villes de papier, sont des villes qui apparaissent sur les cartes mais qui n'existent pas réellement. Il s'agit d'erreurs involontaires ou au contraire de détails ajoutés volontairement pour attester d'une sorte de droit d'auteur. Parmi les exemples notables, on peut citer Argleton dans le Lancashire au Royaume-Uni, Beatosu et Goblu aux États-Unis. Agloe, dans l'état de New York, a été inventé sur une carte des années 1930 comme un leurre. En 1950, un magasin général y a été construit et nommé Agloe General Store, car c'était le nom vu sur la carte. Ainsi, le lieu fictif est devenu un lieu réel.
      Voici quelques autres subreddits similaires qui pourraient vous intéresser :Pour accéder à des forums plus professionnels...


      Articles connexes

      Les plans historiques de Paris de 1728 à nos jours (APUR - Cassini Grand Paris)
      Vues panoramiques des villes américaines au XIXe siècle

      L'histoire par les cartes : cartes historiques de New York

      Comparer la skyline des grandes villes à partir de la modélisation 3D de leur bâtiments

      City-roads, un outil efficace pour générer des plans urbains (un mariage réussi entre art et géographie)

      Utiliser des générateurs automatiques de territoires imaginaires
      Cartes et atlas historiques
    • sur Cartes et données sur les parcs nationaux aux Etats-Unis

      Publié: 11 October 2024, 5:21am CEST

      Le premier parc naturel créé aux Etats-Unis est le parc de Yellostowne en 1876. Le National Park Service (NPS) a été fondé en 1916 pour gérer les espaces protégés, qui comptaient alors 35 parcs. Au cours du XXe siècle, le NPS a vu son champ d'action s'étendre à 63 parcs nationaux et à plus de 400 autres sites historiques à travers les 50 États des Etats-Unis. Parmi les sites protégés, on compte notamment des rives de lacs, des rivières et des sentiers, des champs de bataille, des monuments et des mémoriaux. 
      Le service SIG et cartographie permet d'accéder à toutes les cartes du National Park Service. Ces cartes produites par le Harpers Ferry Center sont gratuites et disponibles au format JPEG, PDF et AI (fichiers de production Adobe). Le catalogue, qui comporte plus de 1 000 cartes, est interrogeable à partir d'un téléphone pour organiser une randonnée ou un ordinateur pour télécharger les cartes, les intégrer dans une application ou les imprimer.
      Trouver une carte du National Park Service (source : National Park Service)

      Les cartes du National Park Service sont produites par le gouvernement et sont dans le domaine public. Toute personne peut, sans restriction en vertu des lois américaines sur le droit d'auteur : reproduire l'œuvre sous forme imprimée ou numérique ; créer des œuvres dérivées ; exécuter l'œuvre en public ; afficher l'œuvre ; distribuer des copies ou transférer numériquement l'œuvre au public par vente ou autre transfert de propriété, ou par location, bail ou prêt. A noter : un utilisateur qui modifie et/ou réédite les cartes du National Park Service est responsable de tout problème rencontré avec les cartes, en raison de leur changement ou de leur modification.
      Le portail des applications de gestion intégrée des ressources (IRMA) fournit des données sur :Voir également les données disponibles sur le portail open data du National Park Service.
      Quelques belles cartes à télécharger en jpg ou en pdf : 

      En complément

      Comment le National Park Service parvient à créer des cartes réalistes

      Shade Relief, le site de Thomas Patterson consacré aux cartes en relief

      Le parc national le plus proche en fonction des régions des Etats-Unis

      Cartes narratives (storymaps) sur les parcs nationaux


      Articles connexes

      Cartographie des incendies en Californie
      Incendies en Amazonie : les cartes et les images auraient-elles le pouvoir d'attiser la polémique ?

      Cartes et données sur la canicule et les incendies de forêt en France et en Europe

      Des sécheresses répétées en France depuis 2018 : analyse en cartes et en images satellitaires

      Cartes et données sur les forêts en France et dans le monde

      Le rôle des arbres urbains dans la réduction de la température de surface des villes européennes
      Une carte de l'INPN pour analyser et discuter la répartition de la biodiversité en France
      MPAtlas, un atlas de la protection marine pour évaluer les aires marines réellement protégées

    • sur Israël-Hamas. Cartographie des massacres du 7 octobre 2023

      Publié: 8 October 2024, 8:24pm CEST

       

      Le site oct7map.com documente avec précision les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023, lors d’attaques contre des communautés civiles et des postes militaires israéliens. L’attaque a commencé dès l’aube lorsque le Hamas a lancé plus de 5 000 roquettes depuis Gaza vers Israël, puis a utilisé ces barrages stratégiques comme couverture pour franchir la frontière. Dans cette attaque surprise contre le sud d’Israël, les terroristes du Hamas ont commis des atrocités, qui ont eu un fort impact sur l'opinion publique. 

      Au delà du retentissement mondial de l'événement, il importe de pouvoir documenter, carte à l'appui, le déroulement des faits. Cette carte interactive se veut  « un  outil de réflexion et d'éducation, favorisant la prise de conscience de la gravité des horreurs ». Le site à pour but de fournir « une représentation accessible des événements tragiques du 7 octobre, en honorant la mémoire et les expériences des victimes ». 

      Mapping The October 7th Massacres (source : oct7map.com)

      Le festival de musique Supernova, organisé en plein air près du kibboutz Re'im, situé à 5 km de la frontière de Gaza, a constitué l'une des premières cibles des terroristes du Hamas. Mais d'autres massacres ont eu lieu dans les kibboutz voisins à Be'eri, à Nahal Oz ou Kfar Aza. Chaque victime est recensée avec son identité. En rouge apparaissent les victimes décédées, en bleu les personnes kidnappées. Les données, qui peuvent être incomplètes, sont mises à jour au fur et à mesure. Il est possible d'y apporter des contributions (appel à témoignages).

      Les attaques ont coûté la vie à plus de 1 188 personnes, dont 800 corps ont été confirmés comme étant des civils. Elles ont fait plus de 4 834 blessés et plus de 251 prises en otage. En outre, certains corps sont restés non identifiés en raison de mutilations importantes. Depuis le 7 octobre, au moins 21 otages ont été assassinés par le Hamas ou le Jihad islamique palestinien, tandis que quelques corps d’otages assassinés en captivité ont pu être sauvés. Au total, 8 otages ont été libérés par l'armée israélienne et 111 autres ont été libérés dans le cadre de négociations. Parmi les survivants, 30 femmes ont été victimes d'abus sexuels de la part de leurs ravisseurs. 101 personnes sont toujours retenues en otage ; environ 40 d'entre elles sont mortes et leurs corps sont toujours en captivité. 

      En réaction aux massacres perpétrés par le Hamas, Tsahal a envahi et détruit une bonne partie du territoire de Gaza, avant de commencer à accentuer ses frappes sur le Liban. Les événements du 7 Octobre ont connu un grand retentissement dans le monde avec des manifestations pro-palestiniennes ou pro-israéliennes. Depuis octobre 2023, on observe une escalade de la violence au Proche-Orient.

      One year since the tragic October 7th attack.

      ? 1200 Lives Lost
      ?? 101 Still Held In Gaza

      We honor the victims and pray for the hostages' return. Supported by authorities and volunteers, we've enhanced [https:]] . Share their stories to preserve their memories pic.twitter.com/jYvD3Ln7QA

      — oct7map (@oct7map) October 7, 2024

      Pour compléter 

      Israël-Hamas : un an après l’attaque du 7 octobre, que retenir de la médiatisation du conflit ? (La revue des médias).

      Parce que l’Histoire ne commence pas le 7 octobre. Palestine-Israël, une histoire visuelle (Visionscarto).

      Carte animée des alertes de roquettes en Israël depuis le 23 octobre 2023 par @LittleMoiz (MapPorn). Une manière (indirecte) de recenser les frappes aériennes à travers les sirènes.

      Carte des frappes israéliennes à partir d'images satellites enregistrant les incendies liés aux explosions (FIRMS).

      Carte des frappes sur la période 7 octobre 2023-20 septembre 2024 par Al Jazzeera, à partir des données de l'ACLED.

      L'OCHA (ONU) fournit des données sur l'intensité du conflit au Liban du point de vue humanitaire.

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      Décrypter le conflit Israël-Hamas à partir de cartes
      Une cartographie du génocide à Gaza (Forensic Architecture)

      Palestine Open Maps, un site pour obtenir des cartes et des données spatiales sur la Palestine

      La carte, objet éminemment politique : la cartographie du Moyen-Orient entre représentation et manipulation

      La carte, objet éminemment politique. Les manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis et dans le monde

      La carte, objet éminemment politique : Nétanyahou menace d'annexer un tiers de la Cisjordanie

      La carte, objet éminemment politique : la montée des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis

      La carte, objet éminemment politique : la question kurde

      La carte, objet éminemment politique : les formes du soulèvement en Iran

      Le Moyen-Orient, une construction instable et récente : la preuve en cartes et en schémas
      Quand Israël et la Palestine « disparaissent » des cartes scolaires. Le cas de l'Arabie saoudite

    • sur Rapport 2024 sur la paix dans le monde (Institut pour l’économie et la paix)

      Publié: 7 October 2024, 4:21pm CEST


      Source : Rapport 2024 sur la paix dans le monde (Institut pour l’économie et la paix)

      L’Indice mondial de la paix 2024 révèle que le monde se trouve à la croisée des chemins. Sans effort concerté, le risque d’une recrudescence des conflits majeurs est réel. On compte actuellement 56 conflits, soit le nombre le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils sont devenus plus internationaux, 92 pays étant impliqués dans des conflits hors de leurs frontières, soit le nombre le plus élevé depuis la création de l’Indice mondial de la paix en 2008. Le nombre croissant de conflits mineurs accroît la probabilité d’autres conflits majeurs à l’avenir. Par exemple, en 2019, l’Éthiopie, l’Ukraine et Gaza étaient identifiés comme des conflits mineurs, alors qu'ils sont devenus aujourd'hui des foyers de conflits majeurs. Comme en témoigne un autre rapport publié également en 2024, la tendance actuelle est plutôt à la militarisation.

      • 97 pays ont vu leur niveau de paix se détériorer, soit plus que n’importe quelle année depuis la création de l’Indice mondial de la paix en 2008.
      • Les conflits à Gaza et en Ukraine ont été les principaux facteurs de la baisse mondiale du niveau de paix, le nombre de morts au combat ayant atteint 162 000 en 2023.
      • 92 pays sont actuellement impliqués dans des conflits au-delà de leurs frontières, soit plus qu’à n’importe quel moment depuis la création de l’IPG.
      • Le premier système de notation militaire en son genre suggère que les capacités militaires des États-Unis sont jusqu’à trois fois supérieures à celles de la Chine.
      • L’impact économique mondial de la violence a augmenté pour atteindre 19 100 milliards de dollars en 2023, ce qui représente 13,5 % du PIB mondial. L’exposition aux conflits représente un risque important pour la chaîne d’approvisionnement des gouvernements et des entreprises.
      • La militarisation a enregistré sa plus forte détérioration annuelle depuis la création de l’IPG, 108 pays devenant plus militarisés.
      • 110 millions de personnes sont soit des réfugiés, soit des déplacés internes en raison de conflits violents, 16 pays accueillant désormais plus d’un demi-million de réfugiés.
      • L’Amérique du Nord a connu la plus forte détérioration régionale, provoquée par une augmentation des crimes violents et de la peur de la violence.

      Indice de la paix globale en 2024 (source : Global Peace Index 2024)


      Créé en 2007, l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) vise à influencer les discours mondiaux sur les questions de sécurité, de défense, de terrorisme et de développement. Son objectif est d'utiliser la recherche pour montrer que la paix est une mesure positive et réalisable en faveur du bien-être et du développement. Les recherches de l'IEP sont utilisées par des gouvernements, des institutions universitaires, des groupes de réflexion, des organisations non gouvernementales et des institutions intergouvernementales telles que l'OCDE, le Secrétariat du Commonwealth, la Banque mondiale et les Nations Unies.

      Ses rapports, notamment sur l’Indice mondial de la paix, l’Indice mondial du terrorisme ou sur les menaces écologiques, sont essentiels pour les parties prenantes du monde entier. Au cœur de cette approche se trouve l'idée que la paix va au-delà de la simple absence de conflit. Le cadre des Piliers de la paix identifie huit facteurs essentiels pour établir une paix durable, sur la base d’une analyse approfondie des données.

      Les 8 Piliers de la paix positive (source : Institut pour l’économie et la paix)

      L'IEP publié également chaque année un Rapport sur la paix positive. La paix positive repose sur des attitudes, des institutions et des structures qui créent et maintiennent les sociétés pacifiques. En raison de sa nature systémique, les améliorations de la paix positive non seulement renforcent la paix, mais sont également associées à de nombreux autres résultats souhaitables pour la société, tels qu'une croissance plus élevée du PIB, de meilleures mesures du bien-être, des niveaux plus élevés de résilience et des sociétés plus harmonieuses. Il s’agit d’une théorie du changement social qui explique comment les sociétés se transforment et évoluent. La paix positive décrit un environnement optimal dans lequel le potentiel humain peut s’épanouir. L’Institut a élaboré un cadre conceptuel, connu sous le nom de Piliers de la paix, qui décrit un système de huit facteurs qui fonctionnent ensemble pour construire une paix positive. Dérivés d’une analyse statistique de plus de 40 000 ensembles de données, les Piliers de la paix fournissent une feuille de route pour surmonter l’adversité et les conflits et pour construire une paix durable.

      L'état de la paix positive en 2024 (source : Positive Peace Report)

      Les cartes concernant ces différents indicateurs sont à visualiser sur le site Vision of humanity avec possibilité de faire des comparaisons par pays et par année. 

      Lien ajouté le 9 octobre 2024

      [https:]] #guerre #commémoration#EspritDeGenève pic.twitter.com/R7arW7kjD7

      — Une année au lycée (@uneanneeaulycee) October 9, 2024
      Lien ajouté le 12 octobre 2024

      « Les vraies leçons du Prix Nobel de la paix » (Le Temps). Le combat pour un monde débarrassé de la menace nucléaire mérite un immense respect. Mais est-ce vraiment cela qu’il fallait souligner en 2024 ?


      Articles connexes

      L'Indice de paix mondiale est en baisse depuis plusieurs années

      Cartes et données sur les conflits et violences dans le monde (ACLED)

      Violences envers les enfants et violations de leurs droits à travers le monde

      Cartes et données sur le terrorisme dans le monde (de 1970 à nos jours)

      Les dépenses militaires dans le monde à partir des données du SIPRI

      Analyser et discuter les cartes des "pays à éviter" pour les voyageurs

      Etudier les conflits maritimes en Asie en utilisant le site AMTI

      Utiliser les cartes du CSIS pour étudier les grandes questions géopolitiques du monde contemporain

      La carte, objet éminemment politique : les cartes de manifestations à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux

      La carte, objet éminemment politique : la Société des Nations en 1927


    • sur L’autosuffisance alimentaire est-elle possible pour La Réunion ?

      Publié: 5 October 2024, 6:40pm CEST


      Billen, G., Garnier, J., Pomet, A. et al. Is food self-sufficiency possible for Reunion Island ? Regional Environnemental Change, 24, 58 (2024). [https:]]

      Résumé

      Dans un contexte d’instabilité politique et économique, l’autosuffisance alimentaire des pays et territoires devient un enjeu brûlant. La Réunion est un petit territoire français densément peuplé et isolé au milieu de l’océan Indien. Le modèle GRAFS, qui permet d’établir des bilans cohérents en utilisant l’azote (N) comme métrique commune pour toutes les cultures et denrées alimentaires, a été appliqué à La Réunion en considérant 11 sous-régions pour tenir compte de la variété des paysages. La Réunion consacre 87 % de sa production végétale en termes de protéines récoltées à l’exportation de sucre et de fruits tropicaux, tandis qu’elle importe 67 % de son approvisionnement alimentaire, 54 % de l’alimentation du bétail et 57 % de tous les apports d’azote fertilisant pour les sols agricoles. Au total, l’approvisionnement d’une tonne d’azote en alimentation nécessite l’importation de 2,7 tonnes d’azote en alimentation humaine, animale et fertilisante. Le modèle a également démontré que l'action simultanée sur trois leviers de changement permettrait d’atteindre l’autosuffisance en termes d’alimentation humaine, animale et fertilisante :

      1. la généralisation des rotations agroécologiques alternant légumineuses à grains et fourragères, céréales et autres cultures vivrières ; 
      2. la reconnexion de l’élevage à l’agriculture et un meilleur recyclage des fumiers ainsi que des excréments humains ; 
      3. une réduction drastique de l’alimentation animale dans le régime alimentaire réunionnais, jusqu’à 20 % des produits animaux dans l’apport protéique total par habitant, au lieu de la part actuelle de 60 %. La surface dédiée à la culture de la canne à sucre devrait être réduite à 15-25 % de sa valeur actuelle.

      Le principal intérêt de l'article est de présenter différents scénarios afin que La Réunion puisse atteindre la souveraineté alimentaire. Cet objectif est incompatible avec la spécialisation actuelle de l’Île dans la production sucrière. L’autonomie du système agro-alimentaire de la Réunion, est biophysiquement possible, moyennant des bouleversements structurels considérables.

      Pour accéder à un article plus simple et en français présentant les principales conclusions de l'article, voir : « L’île de La Réunion pourrait-elle atteindre la souveraineté alimentaire ? » (The Conversation).


      Lien ajouté le 10 octobre 2024

      Conférence sur le développement durable et les risques à La Réunion (INSEE/DEAL). Jeudi 26 septembre 2024 (Université de La Réunion - INSPE).

      Intervenantes : Caroline COUDRIN (DEAL Réunion) et Aurore FLEURET (INSEE Réunion)

      La conférence présente l'évolution des indicateurs du développement durable à La Réunion sur ces 20 dernières années. Cette étude permet d'avoir un panorama social, économique et environnemental de La Réunion au travers d'une trentaine d'indicateurs. Leur évolution est analysée et comparée aux cibles réglementaires nationales ou locales quand elles existent. 
      L'exposition de la population réunionnaise à certains risques et nuisances permet d'identifier les populations vivant dans des zones soumises à des risques (inondations et mouvements de terrain) et des nuisances (bruits routiers et mauvaise qualité de l'eau).

      Pour accéder aux différentes parties de la conférence : 

      0:00 - 0:18 : Introduction. Les enjeux éducatifs du développement durable et de l'éducation aux risques (S. Genevois) 
      0:19 - 0:51 : Une économie en croissance, une pauvreté et des inégalités en baisse, mais toujours peu d’emplois (A. Fleuret)
      0:52 - 1:16 : Une population davantage diplômée, une vie associative en essor, des violences plus fréquentes qu'ailleurs mais en baisse (A. Fleuret)
      1:17 - 1:33 : Santé et conditions de logement s’améliorent, mais les enjeux d’environnement et d’accompagnement du vieillissement restent forts (A. Fleuret et C. Coudrin)
      1:34 -2:08 : La Réunion face au défi du changement climatique (C. Coudrin) 
      2:09 - 2:18 : Malgré les efforts de protection, la biodiversité est de plus en plus menacée (C. Coudrin) 
      2:19 - 2:26 : À La Réunion, une même exposition aux risques et nuisances, quel que soit le niveau de vie (A. Fleuret) 

      Articles connexes

      L'insécurité alimentaire dans le monde (rapport du FSIN)

      Les grands enjeux alimentaires à travers une série de story maps du National Geographic

      Des différentes manières de cartographier la pauvreté dans le monde

      Atlas des Objectifs de développement durable (Banque mondiale)

      Estimation du PIB agricole à l'échelle mondiale sur une trame de 10x10km²

      Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)

      Un Atlas de la PAC pour une autre politique agricole commune

      Publication des résultats du recensement agricole 2020

    • sur Datavisualisation sur les prix Nobel attribués depuis 1901

      Publié: 5 October 2024, 5:33pm CEST


      Kerri Smith & Chris Ryan (2024). How to win a Nobel prize. Nature.

      Le prix Nobel a été décerné dans trois domaines scientifiques – la chimie, la physique et la physiologie ou médecine – presque chaque année depuis 1901, à l’exception de quelques interruptions dues principalement aux guerres. Nature a analysé les données concernant 346 prix et 646 lauréats (les prix Nobel peuvent être partagés par trois personnes maximum) pour déterminer quelles peuvent être leurs caractéristiques.

      Pour avoir les meilleures chances de remporter un prix Nobel, l’idéal est de naître en Amérique du Nord et d’y rester (54 % des prix Nobel décernés) ou encore en Europe, avec un moins de chance cependant. Les lauréats sont issus la plupart du temps de laboratoires d'autres lauréats.

      Une analyse de 3 des 69 prix scientifiques décernés entre 1995 et 2017 révèle que quelques disciplines sont surreprésentées. Au cours du XXe siècle, seulement 11 prix Nobel ont été décernés à des femmes. Depuis 2000, 15 autres prix ont été décernés à des femmes. L'article comporte de nombreux graphiques ainsi qu'une datavisualisation animée qui montre les trajectoires migratoires des Nobels.

      Articles connexes

      Une vidéo sur l'évolution du réseau Internet (1997-2021) à partir du projet Opte

      La carte mondiale de l'Internet selon Telegeography

      Quand Facebook révèle nos liens de proximité

      Une cartographie mondiale des points de connexion Wi-Fi réalisée dans le cadre du projet WiGLE
      Mesurer le rayonnement des grandes puissances à travers leurs réseaux diplomatiques

      L'essor parallèle de la Silicon Valley et d'Internet : du territoire au réseau et inversement

    • sur « Notre planète suffoque, et nos cartes restent muettes » (Karine Hurel)

      Publié: 5 October 2024, 4:15pm CEST


      « Notre planète suffoque, et nos cartes restent muettes » (source : Libération)

      Pour la géographe Karine Hurel, il faut réinventer notre façon de cartographier le monde, afin de mieux le comprendre et pour protéger les écosystèmes dont nous dépendons. Cette approche anthropocentrée de la cartographie a ainsi privilégié une vision du monde centrée sur l’humain, reléguant au second plan la représentation des écosystèmes qui nous entourent, leur richesse et leur complexité. Or comment par exemple traduire la richesse d’un sol quand nos conventions cartographiques nous poussent à voir le monde uniquement d’en haut ? Comment exprimer l’essence d’un lieu, ses vulnérabilités ou notre attachement à celui-ci, quand la norme cartographique privilégie l’analyse de données quantifiables ? Comment prétendre protéger ce que nous ne savons pas représenter ? Ce manque de représentation du monde vivant dans nos imaginaires collectifs a très probablement contribué à la faible considération que nous avons accordée à notre environnement et à la crise écologique que nous vivons. Pourtant, les cartes ont un rôle crucial à jouer pour nous montrer l’invisible, et nous reconnecter au vivant. Elles peuvent être les catalyseurs d’une prise de conscience collective, les boussoles qui guideront nos sociétés vers un avenir plus durable. A elles seules, elles ont le pouvoir de lanceuses d’alerte.

      Pour compléter
      Transition écologique : le temps des villes et des territoires (Libération)« Comment réconcilier métropoles et campagnes, périphéries et centres-villes, écologie et habitat ? Plongée, en partenariat avec Popsu (Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines) dans les initiatives qui améliorent les politiques urbaines ». 
      Articles connexes
      Paul Crutzen et la cartographie de l'Anthropocène
      Feral Atlas, une exploration de l’Anthropocène perçu à travers la féralisation
      Cartographier l'anthropocène à l'ère de l'intelligence artificielle (IGN, 2024)
      CartNat : une cartographie du gradient de naturalité potentielle de la France métropolitaine
      Traces GPS et suivi des déplacements d'animaux
      Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une exposition virtuelle du Leventhal Center
      Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)

      Les nouvelles façons de « faire mentir les cartes » à l'ère numérique

      La carte, objet éminemment politique

    • sur Une cartographie réglementaire incohérente menace silencieusement les rivières et les ruisseaux

      Publié: 5 October 2024, 3:40pm CEST


      Messager M. L., Pella H., Datry T. (2024). Inconsistent Regulatory Mapping Quietly Threatens Rivers and Streams. Environmental Science & Technology. DOI : [https:]]

      Les cours d’eau français, qui n’ont de définition officielle que depuis 2015, sont inégalement protégés d’un département à l’autre, où un même cours d’eau pourra successivement gagner ou perdre ce statut réglementaire. Des disparités qui peuvent affecter la santé des bassins versants. C’est ce que montre cette étude qui a voulu reconstituer la carte de tous les cours d’eau officiellement reconnus dans notre pays, une démarche unique au monde. Les chercheurs de l’Inrae dénoncent les failles d’un chantier qui « menace les rivières et les ruisseaux ».

      Carte nationale des cours d'eau protégés par la loi sur l'eau en France métropolitaine en 2023 (source : Messager & al., 2024)



      En comparant ces cartes à la base de données topographique de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), les auteurs estiment qu’environ un quart des tronçons hydrographiques précédemment cartographiés, les lignes bleues (pointillées ou non) sur les cartes topographiques, ont été qualifiés de non-cours d’eau. 
      Cette analyse met également en lumière des variations géographiques frappantes dans l’étendue des cours d’eau protégés au titre de la loi sur l’eau. Si certains ruisseaux sont considérés comme cours d’eau dans un département, ils peuvent être considérés comme non-cours d’eau ou disparaître totalement de la carte dans le département voisin ! Ces variations reflètent une application inégale de la définition officielle du cours d’eau, et peuvent compromettre la continuité amont aval du réseau fluvial.
      Pour évaluer les implications de la définition légale et de la cartographie des cours d’eau réalisée au titre de la loi sur l’eau à l’échelle nationale, les auteurs ont compilé et harmonisé 91 cartes départementales couvrant toute la France métropolitaine, sauf la Corse. Cette nouvelle carte nationale des cours d’eau comprend plus de 2 millions de tronçons couvrant 93 % de la France métropolitaine, le reste ayant été laissé de côté au cas par cas par certains départements.
      L'hydrographie est sociale et politique, insistent les auteurs. « L'effacement d'un cours d'eau sur une carte réglementaire peut se traduire par son efficacement réel du paysage, en le rendant vulnérable au remblaiement, au creusement de fossés [...] ou aux prélèvements d'eau. » Cela montre bien qu'on ne peut pas détacher la dimension technique des données de la dimension politique de leur usage. Le traitement de l'information est un continuum politique.
      L'hydrographie est sociale et politique (source : Messager & al., 2024). 
      Lien ajouté le 17 octobre 2024

      Il y a plus de 856 000 plans d’eau en France (IGN).
      Initié en mars 2022 à la suite du Varenne agricole de l’eau de février 2022 et des Assises de l’eau de juin 2019, l’Inventaire national des plans d’eau (INPE) recense l’ensemble des plans d’eau du territoire français. Ce nouveau référentiel doit permettre d’outiller les acteurs de l’eau et de suivre les nombreux enjeux associés à ces milieux. Télécharger le rapport Inventaire national des plans d'eau de l'IGEDD.

      Liens ajoutés le 22 octobre 2024

      Nouvel attribut dans la BD TOPO : les inventaires police de l’eau (IGN)
      Dans la BD TOPO® qui est publiée mi-octobre 2024, au sein du thème hydrographique, on trouve sur les tronçons hydrographiques un nouvel attribut « inventaire police de l’eau ». 4 valeurs sont possibles : inscrit, non inscrit, expertise en cours et sans valeur. Différents inventaires et cartes départementales représentant différents types d’écoulements ont été élaborés au fil du temps, à partir de différents référentiels géométriques locaux ou nationaux. Constat est fait qu’un même écoulement physique peut apparaître avec un tracé différent selon le référentiel ou la carte considéré, ce qui peut impliquer des erreurs potentielles d’interprétation lors de l’application des différentes réglementations. Dans ce contexte, l’objectif, afin de clarifier l’information donnée au public, aux associations et aux professionnels du secteur agricole, est d’harmoniser ces différentes cartographies en s’appuyant sur un référentiel géométrique commun. L’IGN contribue à cette ambition, à la fois sur plan institutionnel en poursuivant ses échanges avec les différentes administrations centrales concernées, mais aussi au plan opérationnel via la BD TOPO®, avec la réalisation de la BD TOPAGE®, à travers l’intégration des inventaires police de l’eau (à valeur informative) ainsi qu’ en accompagnant localement les services de l’Etat dans leurs travaux d’harmonisation des géométries des inventaires police de l’eau et des bonnes conditions agricoles et environnementales.
      Cartographier les cours d’eau, ça coule de source ! (Conférence de la communauté OpenStreetMap avec @JLZIMMERMANN)L’hydrologie prend de plus en plus d’importance alors que notre climat change et qu’il faut mieux comprendre la circulation de l’eau sur notre territoire. Cela tombe bien, OpenStreetMap permet de consolider cette connaissance, notamment à propos de multiples natures de cours d’eau. Nous souhaitons vous présenter ces possibilités, montrer les travaux en cours et envisager quelques évolutions futures pour la clé waterway=* !


      Lien ajouté le 6 novembre 2024

      Le retour à la vie des petites rivières urbaines par Marina Julienne (CNRS Le journal)En France, des milliers de kilomètres de petits cours d’eau urbains oubliés et pollués au cours du temps constituent pourtant un réseau hydrographique essentiel à l’environnement. Des opérations de restauration sont en cours, notamment pour éviter les inondations.
      Les petites rivières urbaines :  environnement, évaluation, gestion  et restauration, fascicule 22, Piren Seine, décembre 2024

      Pour compléter
      « Une cartographie inédite des cours d’eau officiels pointe les inchérences de la réglementation » (The Conversation).
      « A cause d’une cartographie incohérente», les ruisseaux poussés dans le fossé » (Libération).
      « Quand le gouvernement et la FNSEA redessinent la carte des cours d’eau » (Reporterre).
      Articles connexes
      Impact du changement climatique sur le niveau des nappes d'eau souterraines en 2100

      La moitié des pays du monde ont des systèmes d'eau douce dégradés (ONU-PNUE)

      Conflits liés à l'eau : les prévisions du site Water, Peace and Security

      La cartographie des déchets plastiques dans les fleuves et les océans
      Les barrages vieillissants constituent une menace croissante à travers le monde (rapport de l'ONU)

      L'histoire par les cartes : plus de deux siècles d'aménagements fluviaux sur le Rhin

      Un jeu de données SIG sur les fleuves qui servent de frontières dans le monde

      Connaître l'état des eaux souterraines de l'Union européenne (projet Under the Surface)

      Données de réanalyse hydrologique concernent les débits fluviaux et les inondations (GloFAS v4.0)

      Diffusion de la 1ère version de la BD TOPAGE® métropole

    • sur Cartographier l'espace stratégique de la Chine

      Publié: 29 September 2024, 6:26am CEST


      Nadège Rolland (2024). Mapping china’s strategic space, The Nation Bureau of Asian Research.

      L’objectif du rapport « Cartographier l’espace stratégique de la Chine » de Nadège Rolland (NBR, septembre 2024) est de mieux comprendre ce qui constitue l’espace imaginé de la Chine au-delà de ses frontières nationales et de ses revendications terrestres et maritimes. Les dirigeants chinois considèrent cet espace comme vital pour la poursuite de leurs objectifs politiques, économiques et de sécurité ainsi que pour la réalisation de l’essor de la Chine.
      « Mapping china’s strategic space » (Rapport à télécharger en pdf)

      • Introduction
      • Chapitre 1 : l'espace stratégique
      • Chapitre 2 : le retour de la géopolitique
      • Chapitre 3 : « positionnement » de la Chine : puissance et identité
      • Chapitre 4 : la logique et la grammaire de l'expansion
      • Chapitre 5 : conclusion : une nouvelle carte ?

      Les discussions internes sur l’expansion, initiées avant l’effondrement de l’Union soviétique, sont toujours en cours en République populaire de Chine. Fortement influencées par la géopolitique classique, ces discussions sont intimement liées à la perception que le pays a de sa puissance et à ses aspirations hégémoniques. Le besoin de lutter pour conquérir de l’espace s’accompagne d’une peur persistante de l’endiguement par l'étranger. La définition d’une sphère d’intérêt et d’influence géographique élargie est apparue pour la première fois sous la forme d’une carte mentale quasi-globale vers 2013, et cette conception perdure malgré le ralentissement économique actuel de la Chine. Plus récemment, cette carte mentale s’est étendue pour inclure l’« espace » économique et idéologique ainsi que les géographies physiques.

      Conséquences politiques

      • Bien que les élites gouvernementales et universitaires nient farouchement les aspirations hégémoniques de la RPC, elles sont bien palpables, même si elles ne se matérialisent pas nécessairement de la même manière que dans les périodes historiques précédentes. Comprendre comment son espace stratégique est défini permet d'anticiper la direction future que pourraient prendre la politique étrangère et la grande stratégie de la Chine, à condition que ses élites continuent de croire que la puissance de leur pays s'accroît par rapport à celle des États-Unis.

      • Les élites chinoises considèrent l'expansion de la Chine comme le résultat inévitable de sa puissance et de ses intérêts croissants. Elles considèrent que toute résistance extérieure et toute tentative de contenir cette expansion sont inévitables. Les puissances extérieures ne peuvent pas faire grand-chose pour apaiser les craintes de Pékin d'un encerclement ou d'un confinement hostile de la part de pays étrangers.

      • L'importance géostratégique du continent eurasien et des océans qui l'entourent pour la RPC est indéniable, tout comme le lien entre les espaces stratégiques de la Chine et de la Russie. L'expansion maritime et mondiale de la Chine n'aurait pas été possible et ne pourrait pas être durable sans une zone arrière sécurisée. La Russie continuera à jouer un rôle clé dans les calculs géostratégiques de Pékin dans un avenir proche.

      • La définition de l’espace stratégique de la Chine, qui a atteint une échelle quasi-mondiale, pourrait accroître le risque de contentieux, voire de conflit, notamment dans ce qu’elle définit comme ses « nouvelles frontières stratégiques ». Pékin pourrait également être déjà confrontée à la perspective d’une extension excessive, avec la nécessité éventuelle de réviser sa conception de l’espace stratégique. Il s’agit là d’une préoccupation émergente pour les penseurs stratégiques chinois, qui devrait être prise en compte par leurs homologues américains.

      Le projet Mapping China's Strategic Space s'appuie sur les travaux menés par le National Bureau of Asian Research (NBR) au cours de la dernière décennie pour appréhender les tentatives des élites intellectuelles et politiques chinoises de définir une vision de leur pays comme une grande puissance sur la scène mondiale. La principale question du projet de recherche découle d'une invitation de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis à la chercheuse principale, Nadège Rolland, à témoigner lors de l'audition de mars 2021 « America's Way Forward in the Indo-Pacific » présidée par les représentants Ami Bera et Steve Chabot. Pour pouvoir répondre aux questions de la commission sur l'attitude que les Etats-Unis devaient adopter, il semblait  impératif de comprendre d'abord la vision de la Chine sur la région. Il est immédiatement apparu que Pékin ne désignait pas la région comme « Indo-Pacifique » (sauf pour décrire la stratégie américaine) mais comme la « périphérie » de la Chine, ce qui suggère une conception sino-centrée de la région. Cette dénomination elle-même, ce qu'elle implique et ce qu'elle comprend mériterait d'être examinée plus en détail. C'est ainsi qu'est né le projet « Cartographie de l'espace stratégique de la Chine ».

      Le rapport dirigé par Nadège Rolland contient une série de cartes sur les sphères d'influence de la Chine avec des projections intéressantes centrées sur l'océan Pacifique et l'océan Indien (cartes réalisées par Louis Martin-Vezian). A découvrir dans la conclusion du rapport : une carte originale par cercles concentriques, inspirée de la projection proposée en 2013 par le géographe chinois Hao Xiaoguang. Cela pose la question des limites d'une cartographie par aires quand l'influence s'exerce plutôt aujourd'hui à travers des réseaux.

      Les cercles concentriques de l'espace stratégique de la Chine (source : Mapping china’s strategic space, 2024)

      Pour compléter

      You read a lot about The South China Sea as a current geopolitical hotspot. Have a look at this 1944 map from the US Navy to see that this isn't a new development at all. Really interesting map. Source: [https:]] #mapmonday pic.twitter.com/uBPItfFpCA

      — Simon Kuestenmacher (@simongerman600) September 19, 2021

      Articles connexes

      Mapping China's Strategic Space : un site d'analyse géopolitique à base de cartes

      La carte, objet éminemment politique : la Chine au coeur de la "guerre des cartes"

      La carte, objet éminemment politique. Quels niveaux de soutien ou de critique vis à vis de la Chine au niveau international ?

      La carte, objet éminemment politique. Les tensions géopolitiques entre Taïwan et la Chine

      Comment la Chine finance des méga-projets dans le monde

      Étudier l'expansion de la Chine en Asie du Sud-Est à travers des cartes-caricatures

      Les investissements de la Chine dans les secteurs de l'Intelligence artificielle et de la surveillance

      Tentative de "caviardage cartographique" à l'avantage de la Chine dans OpenStreetMap

      Trois anciennes cartes de la Chine au XVIIIe siècle numérisées par l'Université de Leiden

      Etudier les densités en Chine en variant les modes de représentation cartographique

    • sur Comment les ordinateurs et les cartographes ont redessiné notre monde (Leventhal Map & Education Center)

      Publié: 27 September 2024, 7:25am CEST


      « Processing Place. How computers and cartographers redrew our world » : une exposition virtuelle du Leventhal Map & Education Center.
      Aujourd’hui, les cartes que nous utilisons le plus souvent dans notre vie quotidienne sont réalisées par ordinateur. Même les plus simples d’entre elles s’appuient sur de vastes bases de données d’informations géographiques et sur des systèmes complexes d’analyse et de visualisation. L'exposition Processing Place invite à découvrir comment les ordinateurs et la cartographie ont fusionné et ont redessiné notre monde au cours du XXe siècle.

      Le « traitement des lieux » est à prendre ici dans un sens historique non seulement en termes de calcul numérique, mais comme une partie d’un processus cartographique dynamique et en constante évolution. Faire des observations, transformer ces observations en idées et utiliser ces idées pour argumenter sur des objectifs individuels ou collectifs est une activité humaine essentielle. En confiant une grande partie de notre réflexion et de notre analyse spatiales dans la mémoire des disques durs et des serveurs informatiques, nous avons en quelque sorte rendu la cartographie moins humaine

      Si les cartes informatiques en sont venues à dominer notre imagination géographique, le processus de création de données numériques ouvre la voie à la création de nvelles cartes qui répondent à de nouveaux types de questions spatiales (cf cartes avec zones tampons). La fameuse carte de William Bunge sur la Nouvelle-Angleterre après la guerre nucléaire (1988) repose sur des zones tampons circulaires et montre que la carte peut servir à envisager (éviter) des futurs possibles (ou redoutés).

      Les exemples sont souvent empruntés dans l'espace proche : il s'agit principalement de plans et de cartes de l'État du Massachussets, issus des archives du Leventhal Map & Center Education. L'occasion de découvrir par exemple l'histoire de l'île Nomans Land, base militaire de la Deuxième Guerre mondiale transformée en réserve écologique et désormais fermée à tout usage public. Mais les réflexions se situent à un niveau beaucoup plus large. L'exposition donne à réfléchir à la capacité d'anticipation des cartes à travers par exemple la carte des déplacements à Chicago pour éclairer les décisions des urbanistes. Les "lignes de désir" sur cette carte de 1951 sont des modèles du futur tout autant que des cartes du présent.

      Les cartes peuvent être zoomées (penser à faire défiler les flèches car certaines rubriques présentent plusieurs cartes). Avec les commentaires disponibles juste à côté, le visiteur est invité à apprécié chaque carte avec tous ses détails.

      Processing Place est exposé au Leventhal Map & Education Center de la Bibliothèque publique de Boston de septembre 2024 à mars 2025. L'entrée est gratuite. Planifiez votre visite ou explorez le catalogue numérique ci-dessous :

      1. Expériences spatiales

      • De l'imprimé au pixel
      • Atlas informatique du Kenya
      • Scène de salle informatique
      • Atlas du Bangladesh

      2. Superposition de données

      • Carte de la forêt
      • Lac Istokpoga
      • Visualisation des ressources
      • Inventaire des terres du Canada

      3. Faire une différence : l'inventaire des terres du Canada

      • Ressources sur le banc Georges et les hauts-fonds de Nantucket
      • Carte des baleines
      • Nantucket, Massachusetts : utilisation du sol en 1985
      • Comté de Nantucket : photographie aérienne (4-710), 20 septembre 1984

      4. Outils de transformation

      • Outils de dessin variés
      • Film de Scribe
      • Plan d'implantation illustratif : zone de renouvellement urbain du Government Center, Massachusetts R-35
      • TM 5-230 Dessin topographique
      • Pays du Suffolk : photographies aériennes, 1952 et 1971
      • Bloc de codage FORTRAN
      • Numérisation du palet
      • Évaluation linéaire à 16 niveaux du lac Bullfrog
      • Symboles de nuances pour traceur électrostatique - shadeset P1

      5. Analyser la nature

      • Zones tampons autour des affluents
      • Contamination de l'approvisionnement en eau du DEP
      • Zones du Massachusetts présentant un risque environnemental critique

      6. Pixellisation des lieux

      • Portrait spatial des États-Unis
      • Première image du Texas prise par Landsat 1
      • Carte de la mission de la navette spatiale STS-7

      7. Quantifier les personnes

      • Atlas urbain, données sur les secteurs pour les zones statistiques métropolitaines standard (Boston, Massachusetts)
      • Compter les enfants
      • Atlas de la métropole d'Atlanta : les années 1970
      • Hexagone
      • Programme d'amélioration des quartiers de la ville de Milwaukee

      8. La guerre informatique

      • Cahier d'exercices III
      • ENIAC
      • Terre de Noman
      • Sécurité intérieure et protection des infrastructures critiques : Projet pilote de préparation de Boston
      • Exercice d'essai national – Opération Ivy
      • Le sud de la Nouvelle-Angleterre après une attaque nucléaire

      9. Calcul des itinéraires

      • Étude sur les transports dans la région de Chicago : rapport final (en trois parties), volume I
      • Lumières et enseignes de la ville
      • Kiosque de localisation des distances de marche
      • Sélection de matériel et de brochures Etak

      Articles connexes
      Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une expo virtuelle du Leventhal Center
      Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston
      America transformed : une exposition cartographique organisée par le Leventhal Map & Education Center

      L'histoire par les cartes : l'histoire de la rénovation urbaine de Boston depuis les années 1920
      Cartographies actuelles. Enjeux esthétiques, épistémologiques et méthodologiques

      Les nouvelles façons de « faire mentir les cartes » à l'ère numérique
      Du métier de cartographe et de ses évolutions
    • sur La « ville à 15 minutes » par les laboratoires Sony CSL de Rome

      Publié: 25 September 2024, 4:13am CEST


      Le site 15min-City a été développé par les laboratoires Sony Computer Science (Sony CSL) de Rome. L'objectif est de fournir un cadre universel pour les « villes à 15 minutes ». Le document Un cadre universel pour des villes inclusives de 15 minutes part de l'idée que les zones urbaines fonctionnent de manière plus efficace, plus équitable et plus durable lorsque les services quotidiens vitaux et les commodités essentielles sont accessibles dans un rayon de 15 minutes à pied ou à vélo. La carte fournit des informations pour un très grand noombre de villes dans le monde.

      Carte interactive des « villes à 15 minutes » dans le monde (source : 15min-City)

      En cliquant sur une ville, on accède à une carte qui montre l'accessibilité des services à partir de chaque zone hexagonale. La couleur de chaque hexagone correspond au nombre de minutes nécessaires pour accéder à un certain nombre de services essentiels à pied ou à vélo. On peut choisir son mode de déplacement à pied ou à vélo. On peut également choisir d'afficher les temps d'accessibilité pour chaque catégorie de service (activités de plein air, éducation, approvisonnement, restauration, lieux de transport, activités culturelles, exercice physique, services publics, soins de santé). Si le temps de trajet est inférieur à 15 minutes, la zone est en bleu, sinon elle s'affiche en rouge. Tout l'intérêt du site est de pouvoir faire des comparaisons en fonction des villes et des services disponibles.

      Choix d'une ville et comparaison des temps de déplacement en fonction du type de service (source : 15min-City)

      L'étude de Matteo Bruno, Hygor Piaget Monteiro Melo, Bruno Campanelli dirigée par Vittorio Loreto (Sony CSL – Rome) a été présenté dans Nature Cities. Elle analyse un grand nombre de villes dans le monde et constate que, dans le cadre de la ville des 15 minutes, l'accessibilité aux services par les citoyens est très hétérogène à la fois au sein et entre les villes, ce qui signifie que les zones urbaines présentent un niveau élevé d'inégalités dues principalement à la difficulté d'accès aux services pour les citoyens.

      Pour les États-Unis, on peut également consulter le site Close qui permet de découvrir les quartiers propices à la marche, au vélo et aux transports en commun. Close permet aux utilisateurs de sélectionner les destinations et les équipements importants, puis de créer une carte des temps de déplacement aux États-Unis, basée sur les temps de trajet à pied, à vélo et en transports en commun.


      Articles connexes

      La ville du quart d'heure en cartes et en schémas

      Des « œufs au plat » aux « œufs brouillés » : comment la crise Covid a remodelé nos villes

      The arrogance of space : un outil cartographique pour montrer la place allouée à l'automobile en milieu urbain

      Le Mobiliscope, un outil de géovisualisation pour explorer les mobilités urbaines heure par heure

      Portail des mobilités dans le Grand Paris (APUR)

      Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique

      Data visualisations pour étudier l'expansion urbaine

      Le rythme cardiaque de la ville : Manhattan heure par heure
    • sur Carte détaillée des microplaques tectoniques de la Terre avec ses 1 180 terranes

      Publié: 25 September 2024, 2:59am CEST

       

      Van Dijk, JP. (2023). The New Global Tectonic Map – Analyses and Implications. Terra Nova, 2023 [La nouvelle carte tectonique mondiale : analyses et implications]

      Résumé

      L'article présente un nouveau modèle tectonique de la Terre, basé sur une nouvelle interprétation tectonique complète réalisée dans le cadre d'un projet de recherche conduit sur 10 années. Ce modèle repose sur une énorme quantité de données géophysiques et géologiques. Environ 11 000 éléments tectoniques (failles et chevauchements, failles transformantes, zones de rift, marges passives, crêtes d'expansion océanique et autres caractéristiques) ont été cartographiés et classés conformément à la littérature géologique. La surface complète de la Terre a été subdivisée en 1 180 terranes tectoniques plus ou moins grands. Des analyses statistiques numériques multi-échelles de la structure tectonique sur l'orientation, la longueur et la surface sont présentées sur les éléments tectoniques numérisés et les terranes classés en utilisant le premier jumeau numérique de la Terre. Une représentation graphique à travers des cartes avec différentes projections et points de vue, ainsi que des vues planétaires, est présentée pour illustrer la nouvelle subdivision. Certaines implications importantes pour les reconstructions de la tectonique des plaques sont discutées. 

      Carte détaillée

      Une carte détaillée des microplaques tectoniques du monde a été lancée en 2023. Il s'agit d'une annexe à la publication de van Dijk (2023). Elle  montre les éléments tectoniques (failles, chevauchements, zones de subduction, marges passives, zones de rift, sutures). Sur cette carte, la Terre est subdivisée en 1 180 plaques, également appelées « terranes » (à distinguer des micro-continents). La carte est accessible en haute résolution sur Google Maps et Google Earth.

      Carte détaillée des microplaques tectoniques de la Terre avec ses 1 180 terranes (source : Van Dijk, 2023)



      Légende de la carte : 
      • En vert : limites des terranes (microplaques) dans les blocs continentaux
      • En cyan : terranes des plaques océaniques
      • En orange : terranes à l'intérieur des ceintures mobiles
      • En bleu : failles transformantes océaniques
      • En rouge : zones de failles dans la ceinture continentale et montagneuse
      • En violet : principales zones de subduction et zones de suture
      • Points orange : volcans

      Articles connexes
      Un nouveau modèle de plaques tectoniques pour actualiser notre compréhension de l'architecture de la Terre
      Un modèle géologique retraçant l'évolution de la surface de la Terre au cours des 100 derniers millions d'années

      Cartes-posters sur les tsunamis, tremblements de terre et éruptions volcaniques dans le monde (NOOA, 2022)

      Carte-poster des tremblements de terre dans le monde de 1900 à 2018 (USGS)

      Analyser et discuter les cartes de risques : exemple à partir de l'Indice mondial des risques climatiques

      Une anamorphose originale montrant l'exposition accrue des populations au risque volcanique

      Les éruptions volcaniques et les tremblements de terre dans le monde depuis 1960

      Carte lithologique de la France au 1/50 000e sur InfoTerre (BRGM)

      Asteroid Launcher, un outil pour simuler l'impact d'un astéroïde sur la Terre

    • sur Une cartographie inédite des cours d’eau officiels pointe les incohérences de la réglementation

      Publié: 22 September 2024, 7:06pm CEST


      Les cours d’eau français, qui n’ont de définition officielle que depuis 2015, sont inégalement protégés d’un département à l’autre, où un même cours d’eau pourra successivement gagner ou perdre ce statut réglementaire. Des disparités qui peuvent affecter la santé des bassins versants. C’est ce que montre une récente étude qui a voulu reconstituer la carte de tous les cours d’eau officiellement reconnus dans notre pays, une démarche unique au monde. Portée par les chercheurs Mathis Messager, Herve Pella et Thibault Datry, elle place sur une seule et même carte les différents cours d'eau français et leur degré de classification. 

      Cartographie des cours d'eau par département (source : Messager, Pella, Datry, 2024). 


      Pour évaluer les implications de la définition légale et de la cartographie des cours d’eau réalisée au titre de la loi sur l’eau à l’échelle nationale, les auteurs ont compilé et harmonisé 91 cartes départementales couvrant toute la France métropolitaine, sauf la Corse. Cette nouvelle carte nationale des cours d’eau comprend plus de 2 millions de tronçons couvrant 93 % de la France métropolitaine, le reste ayant été laissé de côté au cas par cas par certains départements.

      L'hydrographie est sociale et politique, insistent les auteurs. « L'effacement d'un cours d'eau sur une carte réglementaire peut se traduire par son efficacement réel du paysage, en le rendant vulnérable au remblaiement, au creusement de fossés [...] ou aux prélèvements d'eau. » Cela montre bien qu'on ne peut pas détacher la dimension technique des données de la dimension politique de leur usage. Le traitement de l'information est un continuum politique.

      L'hydrographie est sociale et politique (source : Messager, Pella, Datry, 2024). 


      Pour en savoir plus

      Messager, M. L., Pella H., Datry, Th. (2024). Inconsistent Regulatory Mapping Quietly Threatens Rivers and Streams [Une cartographie réglementaire incohérente menace silencieusement les rivières et les ruisseaux], Environmental Science & Technology, September 19, 2024.

      « Une cartographie inédite des cours d’eau officiels pointe les incohérences de la réglementation » (The Conversation)

      Articles connexes

      La moitié des pays du monde ont des systèmes d'eau douce dégradés (ONU-PNUE)

      Connaître l'état des eaux souterraines de l'Union européenne (projet Under the Surface)

      Impact du changement climatique sur le niveau des nappes d'eau souterraines en 2100

      Cartes et données SIG sur les petits et moyens réservoirs d'eau artificiels dans le monde

      Conflits liés à l'eau : les prévisions du site Water, Peace and Security

      Un atlas mondial pour estimer les volumes d’eau des glaciers

      Rapport mondial des Nations Unies 2019 sur la mise en valeur des ressources en eau

      Etudier les risques de pénurie d'eau dans le monde avec l'Atlas Aqueduct du WRI


    • sur Pour un spatio-féminisme. De l'espace à la carte (Nepthys Zwer)

      Publié: 19 September 2024, 8:50am CEST


      Nos usages de l'espace reflètent notre situation sociale. En effet, le rapport qu'une personne entretient avec l'espace en dit long sur la place et le rôle qui lui reviennent en société. Où et comment habite-t-elle, vit-elle, travaille-t-elle ? Dans quel périmètre sa vie se déploie-t-elle ? Comment se déplace-t-elle et à quelle vitesse ? 

      Zwer Nepthys (2024). Pour un spatio-féminisme. De l'espace à la carte. La Découverte

      Dans cet essai novateur, richement illustré et nourri de théories féministes, Nepthys Zwer mobilise l'approche spatiale pour apporter un nouveau regard sur les phénomènes d'aliénation, de soumission et de domination. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d'autres aspects de notre rapport à l'espace et explorer au travers des représentations mentales, imaginaires et culturelles, l'assignation dans l'espace public. Cet ouvrage cherche les voies d'une émancipation, non seulement pour dénoncer mais aussi pour dépasser les situations d'inégalité et d'injustice sociale que subissent les groupes subalternes.

      Nepthys Zwer, chercheuse en histoire, est une spécialiste de l'œuvre d'Otto Neurath et du système graphique d'information Isotype. Elle est notamment l'autrice de L'Ingénierie sociale d'Otto Neurath, paru aux PURH en 2018 et de Cartographie radicale. Explorations (Dominique Carré/La Découverte, 2021) avec Philippe Rekacewicz, et a dirigé Ceci n'est pas un atlas (Éditions du commun, 2023). Elle anime imagomundi.fr, site de recherche indépendant dédié à nos représentations de l'espace.
      Pour en savoir plus
      «  Le spatio-féminisme selon Nepthys Zwer ». Interview de l'autrice par Quentin Lafay dans le cadre du podcast L'Idée sur France Culture. Notre espace ne relève pas de l'évidence avec laquelle on l'arpente au quotidien. La ville est-elle un espace neutre ? Comment l’espace et la géographie participent à construire les inégalités entre les hommes et les femmes ? En quoi notre rapport à l'espace est-il genré ?
      «  Le spatio-féminisme ». Le mot est présenté dans l'émission Zoom zoom zen sur France Inter. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d'autres aspects de notre rapport à l'espace.
      Articles connexes
      La condition des femmes dans le monde à travers les cartes
      Renommer les stations de métro avec des noms de femmes célèbres
      Other Cartographies, un projet pour mettre en valeur la contribution des femmes à la cartographie
      La carte, objet éminemment politique. Cartographie radicale par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz
      La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?

      La carte, objet éminemment politique : les cartes de manifestations à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux

      Dire et changer le monde avec les cartes (émission "Nos Géographies" sur France-Culture)

      Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire (Atlas Autrement)

      Sous le calque, la carte : vers une épistémologie critique de la carte (Denis Retaillé)


    • sur Guide de l'Insee pour faciliter l’accès aux données

      Publié: 18 September 2024, 2:46pm CEST


      L'Insee publie un guide pour faciliter l'usage des données et moderniser leur diffusion par une API unique appelée Melodi (Mon Espace de Livraison des données en Open Data de l’Insee). L'occasion de présenter ses jeux de données sous la forme d' « hypercubes » dont les dimensions sont les axes d’analyse.

       Cube et tranche de cubes sur les salaires nets moyens en 2021 selon le sexe, l’âge et la catégorie socioprofessionnelle
      (source : Insee, 2024)

      L’Insee diffuse chaque année sur son site environ 5 000 fichiers XLSX ou encore 70 000 séries historiques (par exemple la série du produit intérieur brut depuis 1949 ou les séries mensuelles des indices de prix à la consommation). Avec le développement de la donnée, un enjeu très fort est de rendre cette offre la plus à jour, lisible et accessible. Pour cela, de nombreux défis sont à relever : ils portent sur l’importance des formats de données, la documentation et ses standards mais aussi sur les services comme la datavisualisation, le cataloguage ou encore la navigation dans les données, sans oublier les APIs indispensables à l’utilisation par des machines.

      Sommaire

      Articles connexes

      La grille communale de densité : un nouveau zonage d'étude proposé par l'INSEE

      Code officiel géographique et découpage administratif de la France (INSEE)

      Cartographier les inégalités en France à partir des données carroyées de l'INSEE

      Bureaux de vote et adresses de leurs électeurs en France (Répertoire électoral unique - INSEE)

      Comparaison entre l'INSEE Statistiques locales et l'Observatoire des Territoires : deux sites de cartographie en ligne complémentaires

      L'Insee propose un nouveau gradient de la ruralité (La France et ses territoires, édition 2021)

      Etudier les mobilités scolaires à partir des données de déplacements domicile-études de l'Insee

      L'INSEE propose une nouvelle typologie des aires urbaines en fonction de leur niveau d’attraction

    • sur Le satellite Sentinel-2C livre ses premières images (ESA - Copernicus)

      Publié: 18 September 2024, 11:53am CEST


      Le troisième satellite Copernicus Sentinel-2 a été  lancé depuis le port spatial de l'Europe en Guyane française à bord de la dernière fusée Vega le 5 septembre à 03h50 CEST (4 septembre 2024, 22h50 heure locale).

      Moins de deux semaines après sa mise en orbite, Sentinel-2C a livré ses premières images (septembre 2024). Ces vues spectaculaires de la Terre offrent un avant-goût des données que ce nouveau satellite fournira à Copernicus, le programme européen d'observation de la Terre de l'Agence spatiale européenne.

      Comme ses frères et sœurs, Sentinel-2A et Sentinel-2B, le satellite embarque un imageur multispectral qui prend des images en haute résolution des terres, des îles et des eaux intérieures et côtières depuis son altitude orbitale de 786 km. Avec une largeur de bande de 290 km, il fournit des images continues dans 13 bandes spectrales avec des résolutions de 10 m, 20 m et 60 m. 

      The first images from #Sentinel2C, Europe's latest high resolution Earth Observation satellite, have been released!

      They look wonderful, congrats to the team!

      See the full article with more images here: [https:]] [https:]] pic.twitter.com/a3C3lXIg7C

      — Simon Proud (@simon_sat) September 17, 2024

      ???????The natural disaster has been declared by #Portugal for the ongoing #wildfire emergency. There are 150 fires burning and engulfing cities like #Porto #Aveira with almost 80000Ha in 3 days tHere the #Sentinel3 view of Sept.17 with SWIR hotspot. #ClimateEmergency pic.twitter.com/xIFegC65rm

      — SatWorld (@or_bit_eye) September 17, 2024
      Articles connexes
      Images satellites Spot 6-7 accessibles en open data

      Les images satellites Spot du CNES (1986-2015) mises à disposition du public

      Images satellites Maxar à télécharger en open data

      Images satellites Landsat 9 mises à disposition par l'USGS

      Blanchissement des coraux et suivi satellitaire par la NOAA
      La NASA met à disposition plus de 11 000 vues satellitaires prises ces 20 dernières années

      Les photos de la Terre prises par Thomas Pesquet lors de ses missions spatiales

      Animer des images satellites Landsat avec Google Earth Engine et l'application Geemap
      Comment les frontières politiques façonnent les paysages. Une série d’images satellites Planet en haute résolution

      Cartographier les bâtiments en Afrique à partir d'images satellites

      Carte des précipitations mondiales (2007-2021) enregistrées par les satellites du programme EUMETSAT

      Rubrique outils et images satellitaires

    • sur Velotrain, un site pour calculer des itinéraires en train avec son vélo

      Publié: 15 September 2024, 7:32pm CEST


      Le site Velotrain.fr répertorie les itinéraires que l’on peut prendre en train avec son vélo sans avoir à le démonter. La carte interactive permet de calculer des itinéraires et d'afficher les zones accessibles à vélo en 15mn, 30mn et 60 mn (isochrones en vert et orange).

      Carte pour calculer son itinéraire sur le site Velotrain.fr 


      Le principal défi pour réaliser ce type de site : avoir accès aux données. La SNCF ne fait rien pour faciliter un accès direct à ce type d'information. Clément Férey, concepteur du site Velotrain, a dû extraire les infos à partir des données de la SNCF sur les lignes ferroviaires. Il explique sa méthode dans une interview pour Transition Vélo. Le site de la SNCF Data.sncf.com fournit 207 jeux de données en open data. Les données concernent les types de lignes, les gares, les trafics de voyageurs, les émissions de CO2, etc... Les jeux de données mis à disposition sont conséquents mais pas toujours très exploitables ni faciles à visualiser via l'interface cartographique. Le site Velotrain utilise aussi des données d'OpenCycleMap, complétées avec les voies vertes de VeloDataMap, une base de données plutôt pensée pour les collectivités. 

      La carte concerne uniquement les trains Intercités et les TER, car les TGV n'acceptent pas de vélo à bord. Sur des itiniéraires comme par exemple la transversale Lyon-Bordeaux, les temps de transport peuvent être assez longs. Ils se sont même rallongés si on compare aux années 1950-60. Voir cet article : La liquidation de relations ferroviaires transversales en France : une douloureuse comparaison avec les horaires 1961 et 1956). Sur ce type d'itinéraires, on n'a pas trop le choix à part faire des haltes en vélo !

      VeloDataMap remplace ce qu'on appelait précédemment le « WebSIG » de Vélo & Territoires depuis juillet 2023 (voir cet article). Portail cartographique dédié au vélo, il permet de naviguer et télécharger des données d’itinéraires et d’aménagements cyclables. Il offre également la possibilité, pour tout agent de collectivité détenteur d’un accès personnel, d’éditer cette même donnée directement depuis son navigateur Internet et d’accéder à d’autres fonctionnalités telles que l’administration des signalements.

      Articles connexes

      Vers une renaissance des trains de nuit en France ?

      Cartes des pistes cyclables en Europe et en France : vers une cartographie collaborative
      Cartographie en temps réel des transports publics

      Itinéraires piétons et aménités urbaines à Boston. Le projet Desirable Streets du MIT

      Strava et les enjeux des Big data

      Le rythme cardiaque de la ville : Manhattan heure par heure

      Explorer la cartographie des réseaux de transports publics avec des données GTFS

      The arrogance of space : un site pour montrer la place allouée à l'automobile en ville


    • sur Cartographier l'anthropocène à l'ère de l'intelligence artificielle (IGN, 2024)

      Publié: 13 September 2024, 4:08pm CEST


      L’IGN publie une nouvelle édition de son Atlas « Cartographier l’anthropocène » sur la thématique de l’intelligence artificielle au service de la transition écologique.

      Lorsqu’en 1950 Alan Turing pose la question « les machines peuvent-elles penser ? », se doute-t-il que l’intelligence artificielle (IA), dont il sera l’un des pères fondateurs, nous permettra de remonter le temps en retraçant l’évolution de l’occupation des sols ? Imagine-t-il que l’IA permettra de suivre le changement climatique, de modéliser les risques et donc de mieux les anticiper ?

      Si l’IA est depuis longtemps intégrée dans les méthodes d’observation et de modélisation du territoire, l’arrivée des technologies de Machine Learning, Deep Learning et d’IA générative permet d’accélérer sa cartographie à partir de données de télédétection. Pour le Directeur général adjoint de l’IGN, Nicolas Paparoditis, cette accélération est indispensable pour éclairer les politiques publiques dans un contexte de transition écologique et de transformation rapide des territoires. Il nous explique comment l’IA est aujourd’hui centrale dans les projets de l’institut cartographe, acteur technologique innovant.

      Cartographier l'anthropocène à l'ère de l'intelligence artificielle

      1. Connaissance et suivi de l'environnement
      2. Gestion des risques
      3. Forêt
      4. Agriculture
      5. Urbanisme
      6. Énergie
      Cartographier l’Anthropocène à l’ère de l’intelligence artificielle – Lancement de l'Atlas IGN 2024 (Source : Youtube)

      Articles connexes
      Cartographier l'anthropocène. Atlas 2023 de l'occupation du sol (IGN)

      Atlas IGN des cartes de l'anthropocène (2022)
      Paul Crutzen et la cartographie de l'Anthropocène

      Les territoires de l'anthropocène (cartes thématiques par le CGET)

      Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)

      Dynamic World : vers des données d'occupation du sol quasi en temps réel ?
      Copernicus : accès libre et ouvert aux cartes concernant la couverture des sols (2015-2019)

      L'histoire par les cartes : 30 cartes qui racontent l'histoire de la cartographie (sélection de l'IGN)

      Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)

    • sur Progrès en matière d'eau potable, d'assainissement et d'hygiène dans les écoles (2015-2023)

      Publié: 13 September 2024, 3:31pm CEST

      L’insalubrité des installations sanitaires est responsable de centaines de milliers de décès chaque année. Elle accroît le risque de nombreuses maladies mortelles, notamment le choléra, la diarrhée, la dysenterie, l’hépatite A, la typhoïde et la polio. Malheureusement, plus de 40 % de la population mondiale n'a pas accès à des installations sanitaires sûres, selon les estimations du Programme conjoint de surveillance de l'approvisionnement en eau, de l'assainissement et de l'hygiène de l'OMS et de l'UNICEF. Un meilleur accès à des installations d’assainissement permettrait de sauver de nombreuses vies de maladies infectieuses. Le rapport JMP 2024 WASH présente des estimations nationales, régionales et mondiales actualisées sur l'Eau, l'Assainissement et l'Hygiène (EAH) dans les écoles. 

      Extrait du rapport  JMP 2024 WASH


      Le rapport évalue les progrès réalisés en matière d’EAH dans les écoles entre 2015 et 2023, soit à moitié du terme fixé pour les objectifs ODD 2030. Il montre que le monde n’est pas sur la bonne voie pour parvenir à un accès universel aux services EAH de base dans les écoles d’ici 2030. Pour parvenir à une couverture universelle, il faudrait doubler le rythme actuel des progrès en matière d’eau potable et d’assainissement et quadrupler les progrès en matière d’hygiène. Sur la base des trajectoires actuelles, seulement 86 % des écoles disposeront d’un service d’eau de base, 87 % d’un service d’assainissement de base et 74 % d’un service d’hygiène de base en 2030.
      Seulement 75 % des écoles disposent d'un service d'assainissement de base dans 106 pays sur 144
      selon les estimations de 2023

      Ce rapport met également l'accent sur la santé menstruelle et examine la disponibilité des données nationales correspondant aux indicateurs prioritaires recommandés au niveau international pour la santé et l'hygiène menstruelles des filles. 30 pays et 7 régions sur 8 disposent de données nationales relatives aux indicateurs émergents de santé menstruelle. Les définitions varient considérablement selon les pays et les sources de données, et une harmonisation des indicateurs est nécessaire. Les données les plus courantes concernent les installations, les connaissances et le matériel, mais très peu de pays disposent de données relatives aux impacts, à l'inconfort/aux troubles et à un environnement social favorable. Sur la base des données nationales émergentes, on estime qu'environ 2 écoles sur 5 dispensent une éducation à la santé menstruelle et qu'environ 1 école sur 3 dispose de poubelles pour les déchets menstruels dans les toilettes des filles.

      Télécharger le rapport complet en anglais.

      Pour accéder aux données et graphiques sur le portail JMP (UNICEF-OMS) 


      Pour compléter
      L’éducation est de plus en plus la cible des conflits (Géoconfluences). L’UNESCO cite les conflits armés en cours en Birmanie, au Proche-Orient et en particulier à Gaza, en République démocratique du Congo, au Soudan, en Ukraine et au Yémen. Une étude recense 6 000 cas d’attaques contre les élèves et les communautés éducatives en général en 2022-2023.

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    • sur Surveillance Watch, un site pour documenter et dénoncer l'industrie de la surveillance

      Publié: 11 September 2024, 6:50am CEST

       

      Surveillance Watch est une carte interactive qui documente les connexions cachées au sein de l’industrie opaque de la surveillance. Il s'agit de « retracer le réseau complexe des entreprises qui compromettent notre vie privée en toute impunité ». 

      Les technologies de surveillance et les logiciels espions sont utilisés partout dans le monde pour cibler et réprimer les journalistes, les dissidents et les défenseurs des droits de l’homme. Fondé par des défenseurs de la vie privée, dont la plupart ont été personnellement lésés par ces technologies de surveillance, le site a pour objectif de mettre en lumière les entreprises qui profitent de cette exploitation et de dénoncer leurs abus. En cartographiant le réseau complexe des sociétés de surveillance, de leurs filiales, de leurs partenaires et de leurs bailleurs de fonds, les auteurs espèrent exposer les personnes qui alimentent les violations massives des droits de l’homme par cette industrie, en veillant à ce qu’ils ne puissent échapper à leur responsabilité. Surveillance Watch est une initiative communautaire et entend aller plus loin dans la collecte de données concernant la surveillance. Le site invite à défendre le droit à la vie privée et à partager cette carte en restant informé.

      Il est possible de consulter le site par entreprises de surveillance ou par cibles connues. Certains pays font l'objet de plus de surveillance que d'autres, mais la carte montre globalement que le réseau de surveillance couvre l'ensemble de la planète.

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    • sur Écrire avec les cartes

      Publié: 10 September 2024, 1:28pm CEST

       

      Liouba Bischoff, Raphaël Luis et Julien Nègre publient un ouvrage Ecrire avec les cartes dans Épistémocritique. Revue de littérature et savoirs (à télécharger en PDF). L'ouvrage correspond aux actes du colloque « Récits avec Cartes », organisé à l’ENS de Lyon en février 2023.


       « Qu’elle renvoie à des lieux réels ou fictifs, qu’elle permette de parcourir les océans ou de signaler des espaces périurbains oubliés, la carte est ici envisagée dans toute sa matérialité : elle n’est ni une métaphore visant à donner un caractère spatial aux phénomènes littéraires (carte des représentations mentales, carte cherchant à situer la littérature dans l’espace du savoir, etc.), ni un outil de modélisation des textes. Aussi passionnantes que soient les expériences permises par les méthodes de cartographies narratives, l’objectif des textes réunis ici est bien d’étudier les cartes comme objet littéraire, au même titre que les personnages ou la narration, et non comme méthode d’analyse » (extrait de l'introduction)

      Table des matières et résumés

      1. Introduction

      2. « La vue à vol d’oiseau de l’homme » : usages génétiques de la carte et mise en récit dans Les Travailleurs de la mer de Victor Hugo (1866). Par Delphine Gleizes

      3. Les trésors de la carte : explorations cartographiques et intrigue aventureuse chez R. L. Stevenson et H. G. Wells. Par Julie Gay

      4. L’ouverture par les cartes dans les récits réalistes et les fables de Rudyard Kipling. Par Élodie Raimbault

       5. Cartographismes : Peter Sís ou l’imagier des espaces. Par Christophe Meunier

      6. Tentative d’inventaire d’une carte inventée : Description d’Olonne de Jean-Christophe Bailly. Par Aurélien d’Avout

      7. Faire le tour du propriétaire : défamiliariser le chez soi selon Thomas Clerc et Christophe Boltanski. Par Laurent Demanze

      8. Récits d’aventure et matérialité de l’objet-livre : usages ludiques de la carte dans trois romans américains contemporains. Par Gaëlle Debeaux

      9. Cartographies d’outre-tombe : la postérité cartographique de la Nouvelle-Angleterre imaginaire de Lovecraft. Par Henri Desbois

      10. La matrice des cartes dans Atlas der abgelegenen Inseln de Judith Schalansky. Par Mandana Covindassamy

      11. Les voyages d’Olivier Hodasava : le globe virtuel de Google, une machine à fabriquer des histoires. Par Nathalie Gillain

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      Un océan de livres : un atlas de la littérature mondiale
      Vers une carte interactive de la littérature de fiction dans le monde

      Carte des road trips les plus épiques de la littérature américaine

      Découvrir Paris à travers les grands classiques de la littérature

      Les story maps : un outil de narration cartographique innovant ?

      Fake Britain, un atlas de lieux fictionnels

      Rubrique Cartes et atlas imaginaires


    • sur Carte de l'influence mondiale de la Chine et des États-Unis

      Publié: 8 September 2024, 3:24pm CEST


      La concurrence stratégique entre les États-Unis et la Chine est un élément déterminant du paysage géopolitique dont les décideurs, aussi bien du secteur public que du secteur privé, doivent tenir compte pour conduire leurs actions. La carte de l'indice d'influence mondiale (GII) montre l'influence réciproque des États-Unis et de la Chine dans 191 pays. Le GII utilise 28 critères différents répartis selon 3 principaux domaines (économique, politique et sécuritaire).??????????????????????????????? ??????????????????????????????????????????????????????????????????????????? ?????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????? ???????????????????????????????????????????????????????????????????????? ??????????????????????????????????????????????????????? ???????????????????????????????????????????????????????????????????????????????? ??????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????? ?

      Les pays sont colorés du vert au rouge, de manière à indiquer s'ils sont plus en phase avec la Chine ou avec les États-Unis. Le vert correspond à l'alignement avec les États-Unis et le rouge à l'alignement avec la Chine. Si on clique sur « Stories », on accède à des visites guidées à l'échelle de grandes zones régionales (Afrique, Moyen-Orient, Europe, Amérique latine et Indo-Pacifique).

      Global Influence Index (source : CESI)


      Selon le GII, les États-Unis exercent actuellement une influence prépondérante en Europe. Cette influence est en partie due aux liens historiques entre l'Europe et les États-Unis, mais aussi aux inquiétudes croissantes de l'Europe face à la menace stratégique que représente la Chine. Dans de nombreuses autres régions du monde, par exemple en Afrique, les États-Unis sont en train de perdre la bataille de l'influence face à la Chine. Selon le GII, la Chine a poursuivi « un engagement soutenu et délibéré avec les nations de toute l'Afrique », ce qui se reflète dans son influence croissante dans la région.

      Selon le GII, « l'Indo-Pacifique est l'épicentre de la concurrence stratégique entre les États-Unis et la Chine ». L'Australie, l'Inde, la Corée du Sud et le Japon entretiennent des liens économiques et stratégiques très forts avec les États-Unis. Cependant, de nombreux autres pays de la région développent des liens très forts avec la Chine.

      Une ventilation complète des variables et de la méthodologie utilisée pour déterminer les scores d'influence de chaque pays est disponible sur le site. Les données avec les scores d'influence sont téléchargeables au format csv. Il est possible de conduire une analyse globale ou sur chaque critère séparément.

      L'indice d'influence mondiale est un produit de la China Economic & Strategy Initiative (CESI). La CESI est une organisation de recherche à but non lucratif qui s'engage à promouvoir les valeurs américaines et à développer une stratégie économique pour concurrencer et gagner contre la Chine. Le GII fait partie de la mission principale de la CESI, qui consiste à fournir aux décideurs politiques une base pour visualiser et analyser le paysage géopolitique, afin que des décisions puissent être prises sur la manière dont les États-Unis et leurs alliés doivent se positionner pour une concurrence stratégique avec la Chine.?????????????????????????????????????????????????????????????? ??????????????????????????????????????????????? ??????????????????????????????????????????????????????????? ????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

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      Mesurer le rayonnement des grandes puissances à travers leurs réseaux diplomatiques

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    • sur La Nouvelle-Aquitaine en 100 cartes

      Publié: 7 September 2024, 3:08pm CEST


      La Plateforme de Ressources Territoriales de la Région Nouvelle-Aquitaine a publié le 5 septembre 2024 un ouvrage collectif sous la direction d'Olivier Bouba-Olga La Nouvelle-Aquitaine en 100 cartes. Cet ouvrage, disponible en téléchargement, couvre un ensemble large de sujets : il explore au fur et à mesure des chapitres les dynamiques démographiques, les dynamiques d’emploi, les spécialisations économiques, les niveaux de vie et les inégalités de revenu, les mobilités, les questions d’accessibilité en général, celles plus précises d’accessibilité à la santé, des questions liées aux dépenses d’énergie, d’autres à la consommation foncière…

      Où sont les "jeunes", où sont les "vieux" ? Où sont les "riches", où sont les "pauvres" ? Où travaillent-ils et comment s'y rendent-ils ? Combien dépensent-ils pour leurs déplacements en voiture ? Quand ils déménagent, c'est pour aller où ? A quelle distance vivent-ils d'une boulangerie, d'un bureau de poste ou d'un théâtre ? Combien vivent dans des déserts médicaux ?

      C'est à ces questions du quotidien que répond cet ouvrage, sous forme de cartes, à l'échelle des territoires de la Nouvelle-Aquitaine, restituées le plus souvent dans l'ensemble de la France hexagonale. 100 cartes originales, qui donnent à voir de manière simple des phénomènes complexes et qui révèlent progressivement la diversité des territoires néo-aquitains et la richesse qu'elle constitue.

      Cet ouvrage est issu des travaux de la Direction de l'intelligence territoriale, de l'évaluation et de la prospective (DITEP) du Pôle DATAR de la Région Nouvelle-Aquitaine.

      Articles connexes
      La carte du mois par le Pôle DATAR de la région Nouvelle-Aquitaine
      L'Insee propose un nouveau gradient de la ruralité (La France et ses territoires, édition 2021)

      L'Insee propose une nouvelle typologie des aires urbaines en fonction de leur aire d'attraction
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      Avec la crise du Covid19, les villes moyennes ont-elles bénéficié d’un regain d’attractivité ?



    • sur Les cartes de l'Ordnance Survey irlandaise ont 200 ans

      Publié: 1 September 2024, 8:11pm CEST


      L'Irlande est connue pour être l'un des premiers pays à avoir été systématiquement cartographié au début du XIXe siècle. De 1825 à 1846, l'Ordnance Survey irlandaise a entrepris un relevé très détaillé de l'ensemble du pays afin de créer des cartes à l'échelle de 6 pouces pour 1 mile (environ 1:10 000). Par la même occasion, l'Ordnance Survey a recueilli des informations géographiques, archéologiques et toponymiques, notamment sur les coutumes locales, les monuments, les noms de lieux et les caractéristiques topographiques. Ces documents reflètent les paysages de l'Irlande tels qu'ils existaient dans les années 1820-1830 , ainsi que les pratiqus agricoles, la langue, le folklore, les métiers et la religion.

      Les documents laissés par l’Ordnance Survey (OS) pour l’Irlande sont particulièrement importants car ils nous permettent de mieux comprendre les processus et les pratiques de cette enquête nationale qui à eu un impact profond sur le gouvernement, la politique, la société et l’économie de l’Irlande des XIXe et XXe siècles. Ces documents de l’OS dirigée par les Britanniques n’ont pas été conservés en Grande-Bretagne mais à Dublin. En effet, contrairement aux premiers documents de l’OS sur la Grande-Bretagne en grande partie détruits pendant la Seconde Guerre mondiale, les comptes rendus de l’OS sur l’Irlande ont survécu. Ces comptes rendus offrent une opportunité majeure de faire progresser notre compréhension non seulement de la cartographie de l’Irlande sous domination britannique, mais aussi de la manière dont ce pouvoir a été exercé par le biais d’activités mises en œuvre localement « sur le terrain ». Les opérations de l'OS en Irlande ont eu un impact et une influence plus larges sur les levés topographiques et la cartographie dans d'autres parties du globe. Par exemple, la mesure de la ligne de base du Lough Foyle par le colonel Colby (1827-1828) a attiré l'attention de George Everest, qui a ensuite adopté ce qu'il a appelé le « beau système » de Colby pour le Grand relevé trigonométrique de l'Inde. 

      Le projet OS200 « Recartographie numérique du patrimoine de l'Ordnance Survey d'Irlande », lancé par des chercheurs de l'Université de Limerick, s'appuie sur les quatre sources principales de l'Ordnance Survey créées lors de la première mission d'observation de l'Irlande : les cartes de 6 pouces, les mémoires, les lettres et les livres de noms de lieux. L'importance de ces sources réside dans leur description de l'Irlande d'avant la Grande famine. 

      Les sources réunies sur le site [OS200] (source : irelandmapped.ie)



      Les cartes elles-mêmes sont extrêmement détaillées et magnifiquement dessinées. Grâce au travail de numérisation du projet OS200, on peut explorer ces cartes originales de l'Ordnance Survey d'Irlande dans les moindres détails sous forme de cartes interactives. 
      Le projet vise à rassembler des cartes et des textes historiques de l'Ordnance Survey (OS) pour former une seule ressource en ligne, librement accessible à l'usage des universitaires et du public. Les résultats numériques de l'OS200 permettent non seulement de faire progresser notre compréhension de la manière dont l'Irlande a été cartographiée il y a deux siècles, mais ouvrent à un nouveau public l'héritage et les impacts de l'OS, reconnaissant l'importance durable de ce qui a été accompli et marquant le bicentenaire de son instigation.
      Le projet est soutenu par la Royal Irish Academy, le Public Record Office d'Irlande du Nord, la Bibliothèque nationale d'Irlande et le Digital Repository of Ireland.

      Pour compléter
      L’Ordnance Survey Ireland (OSI) (en gaélique Suirbhéireacht Ordanáis na hÉireann) est l’agence gouvernementale de cartographie de l'Irlande. Il est l’équivalent de l’IGN français. Cet organisme a pris la succession en 1922 de la division irlandaise de l’Ordnance Survey du Royaume-Uni qui existait depuis 1824. Tout son travail prend sa source dans les différentes missions menées entre 1815 et 1845 par des officiers anglais du Royal Engineers et par des membres du service des Mines qui ont à ce moment-là rédigé un ensemble de cartes d’une précision jamais atteinte sur l’île. En collaboration avec son alter ego en Irlande du Nord, cet organisme est destiné à cartographier à différentes échelles l’ensemble de l’île d’Irlande.
      L’Irlande (comme le Royaume-Uni) n’utilise généralement pas les latitudes et les longitudes pour décrire un lieu qui se trouve sur leur territoire national. Ils ont mis en place un système de référence spécifique. L’île d’Irlande est divisée en 20 cases de 100 km de côté, chacune identifiée par une lettre. Chaque case possède une graduation numérique en partant du coin sud ouest. Par exemple G0305 signifie Case G 3 km est, 5 km nord. Il existe également des tirages dit Discovery Series de l'OSI. L’île d’Irlande est ainsi divisée en cases de 30 km de côté, par 40 km en largeur, à l'échelle de 1:50 000 chacune identifiée par un numero (1 à 89). Voir plan, ref: No. 41 ~ Centre de Westmeath (source : Wikipedia)
      OS200. Digitally Re-Mapping Ireland’s Ordnance Survey Heritage
      Irish Townland and Historical Map Viewer
      PRONI Historical Map (uniquement Irlande du Nord)
      GeoHive. Ireland's National Geospatial Data Hub
      Ireland Mapped website 
      Lilley, K.D & Porter, C. (2022) 'A Journey Through Maps: Exploring Ireland’s Cartographic Heritage'" Public lecture for Armagh Robinson Library (video Youtube)
      Articles connexes
      L'histoire par les cartes : l'Irlande aux XIXe et XXe siècle
      L'histoire par les cartes : le mouvement des enclosures en Grande Bretagne aux XVIIIe et XIXe siècles
      Cartographier le parcellaire des campagnes européennes d’Ancien Régime
      L'histoire par les cartes : la mappe sarde du XVIIIe siècle
      La grille de Jefferson ou comment arpenter le territoire américain
      La parcelle dans tous ses états (ouvrage en open access)
      Derrière chaque carte, une histoire : découvrir les récits de la bibliothèque Bodleian d'Oxford
      Cartes et atlas historiques


    • sur La moitié des pays du monde ont des systèmes d'eau douce dégradés (ONU-PNUE)

      Publié: 28 August 2024, 8:12pm CEST


      L’eau est essentielle à la santé humaine et planétaire, ainsi que les objectifs internationaux qui la sous-tendent, notamment le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Cadre mondial de Kunming-Montréal pour la biodiversité, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques et l’Accord de Paris sur l'atténuation et l'adaptation au changement climatique. Pourtant, la triple crise planétaire – celle du changement climatique, de la perte de nature et de biodiversité, de la pollution et des déchets – affecte l'eau du point de vue de sa disponibilité, sa quantité, sa qualité et sa distribution.

      Dans la moitié des pays du monde, un ou plusieurs types d’écosystèmes d’eau douce sont dégradés, notamment les rivières, les lacs et les aquifères. Le débit des rivières a considérablement diminué, les masses d’eau de surface se réduisent ou disparaissent, l’eau ambiante est de plus en plus polluée et la gestion de l’eau est en retard. Telles sont quelques-unes des conclusions de trois rapports de suivi des progrès en matière d’eau douce, publiés par ONU-Eau et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

      Ces trois rapports d’étape à mi-parcours pour les indicateurs de l’ODD 6 sur l'eau font état d'un retard alarmant et montrent qu’il faut accélérer les actions. Pour la plupart des indicateurs de l’ODD 6, le rythme actuel des progrès n’est pas assez rapide pour combler l’écart d'ici 2030. Ces priorités peuvent être respectées à consition de réaliser des investissements adéquats dans les institutions, les infrastructures, l’information et l’innovation, où une action concertée et une cohérence institutionnelle sont nécessaires, et si de nouvelles idées, de nouveaux outils et de nouvelles solutions sont développés en s’appuyant sur les connaissances existantes et les pratiques autochtones.

      Initiatives conduites par l'ONU dans le cadre de l'ODD 6 sur l'eau (source : Agenda 2030)


      En collaboration avec des partenaires dans le cadre de l’Initiative de surveillance intégrée de l’ODD 6 menée par l’ONU-Eau, le PNUE a officiellement publié, en août 2024, des rapports sur les trois indicateurs de l’ODD 6 dont il est le garant. Ces rapports sur les indicateurs sont les suivants :

      • ODD 6.3.2 – Progrès en matière de qualité de l’eau ambiante, en mettant l’accent sur la santé avec les données par pays, région et pour le monde entier.
        La cible 6.3 des ODD est la suivante : « D'ici à 2030, améliorer la qualité de l'eau en réduisant la pollution, en éliminant les déversements et en minimisant les rejets de produits chimiques et de matières dangereux, en réduisant de moitié la proportion d'eaux usées non traitées et en augmentant considérablement le recyclage et la réutilisation en toute sécurité à l'échelle mondiale ». Pour suivre les progrès vers la cible, l’indicateur ODD 6.3.2 surveille la proportion de masses d’eau dont la qualité de l’eau ambiante est bonne, conformément aux normes nationales et/ou infranationales de qualité de l’eau et sur la base de mesures de cinq paramètres de qualité de l’eau qui renseignent sur les pressions les plus courantes sur la qualité de l’eau au niveau mondial.
      • ODD 6.5.1 – Progrès dans la mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau, en mettant l’accent sur le changement climatique avec les données par pays, région et pour le monde entier.
        La cible 6.5 des ODD est la suivante : « D’ici à 2030, mettre en œuvre une gestion intégrée des ressources en eau à tous les niveaux, y compris par la coopération transfrontière, le cas échéant. ». Pour suivre les progrès vers la cible, l’indicateur 6.5.1 surveille le degré de mise en œuvre de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), en évaluant les quatre dimensions clés de la GIRE : environnement propice, institutions et participation, instruments de gestion et financement.

      • ODD 6.6.1 – Progrès relatifs aux écosystèmes liés à l’eau, en mettant l’accent sur la biodiversité avec les données par pays, région et pour le monde entier.
        La cible 6.6 des ODD est la suivante : « D’ici à 2020, protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment les montagnes, les forêts, les zones humides, les rivières, les aquifères et les lacs ». Pour suivre les progrès vers la cible, l’indicateur 6.6.1 suit les changements au fil du temps dans les écosystèmes liés à l’eau tels que les lacs, les rivières, les zones humides et les mangroves, à l’aide d’observations de la Terre.

      Chaque rapport est accompagné de tableaux de données et de visuels (cartes + graphiques) utilisables pour traiter des questions relatives à la gestion de l'eau, à l'environnement, à la santé. 

      Il est possible de consulter l'ensemble des rapports d'avancement de l'ODD 6 sur le site ONU-Eau (UN Water).

      Peu de pays disposent d'instruments pour contôler la pollution de l'eau,  mais leur niveau de mise en oeuvre progresse 
      (source : rapport sur l'ODD 6.5.1)

      Pour aller plus loin 

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      Progrès en matière d'eau potable, d'assainissement et d'hygiène dans les écoles (2015-2023)
      Rapport mondial des Nations Unies 2019 sur la mise en valeur des ressources en eau

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      Les barrages vieillissants constituent une menace croissante dans le monde (rapport de l'ONU)
      Impact du changement climatique sur le niveau des nappes d'eau souterraines en 2100

      Un atlas mondial pour estimer les volumes d’eau des glaciers

      Connaître l'état des eaux souterraines de l'Union européenne (projet Under the Surface)

      Nappes d'eau souterraine : bilan de l’évolution des niveaux en 2022-2023 (BRGM)

    • sur Jeu de données SEDAC sur l'évolution des villes dans le monde entre 1975 et 2030

      Publié: 28 August 2024, 7:41pm CEST


      Un nouvel ensemble de données sur les polygones et points urbains mondiaux est disponible sur le site SEDAC de la NASA. Le jeu de données (GUPPD, 1975-2030, v1) comprend 123 034 agglomérations avec noms de lieux et chiffres de population urbaine pour les années 1975-2030.



      Le jeu de données s'appuie sur la base de données 2015 des établissements humains mondiaux (Global Human Settlement, GHS) et les centres urbains (UCDB) du Centre commun de recherche (JRC). L'ensemble de données du modèle d'établissement du JRC (GHS-SMOD) comprend une hiérarchie d'établissements urbains, du centre urbain (niveau 30) au groupe urbain dense (niveau 23) et au groupe urbain semi-dense (niveau 22). L'UCDB ne comprend que le niveau 30, tandis que le GUPPDv1 ajoute les niveaux 22 et 23, et utilise des sources de données ouvertes pour vérifier et valider les noms attribués par le JRC à ses polygones UCDB et pour étiqueter les établissements nouvellement ajoutés. La méthodologie décrite dans la documentation a permis d'étiqueter systématiquement un pourcentage plus élevé de polygones UCDB que ceux précédemment étiquetés par le JRC.
      Les données sont disponibles aux formats Geodatabase (.gdb) et GeoPackage (.gpkg) sous forme de polygones et de points (2,9 Gigaoctets). Il faut au préalable s'inscrire sur le site pour pouvoir les télécharger.
      Un affichage rapide du fichier Geodatabase dans le logiciel QGIS permet de voir qu'il est possible de faire des comparaisons entre villes et par tranches de 5 ans de 1975 à 2030.


      En plus de  ces données chiffrées, on dispose également de l'emprise spatiale des aires urbaines.



      Le site femaFHZ.com a mis à disposition une interface interactive pour visualiser les données sans avoir à les télécharger. Les points sont affichés si la population est supérieure à 200 000 entre les niveaux de zoom 1 et 6. Au-delà du niveau de zoom 6, tous les polygones sont affichés. En cliquant sur un point ou un polygone, on obtient le graphique de la population de 1975 à 2030 de la ville que l'on souhaite.

      Pour rappel, les données SEDAC ne reposent pas sur des recensements de population, mais sur des estimations à partir de la densité du bâti. La méthode GHSL (Global Human Settlement Layer) repose sur un continum urbain-rural visant à dégager des degrés d'urbanisation. Seuls l'urbain dense et semi-dense sont pris en compte ici.

      La grille d'urbanisation qui a servi de référence pour l'élaboration de ce jeu de donnée est celle de 2019 (Urban Centre Database UCDB R2019). L'extension spatiale des aires urbaines est donc référée à cette année et ne reflète pas les évolutions entre 1975 et 2030. Voir la documentation détaillée.


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    • sur Air quality stripes, un site pour comparer la pollution de l'air en ville depuis 1850

      Publié: 28 August 2024, 2:57pm CEST


      Le site AirQualityStripes.info s'est inspiré des bandes climatiques (climate stripes) du professeur Ed Hawkins de l'Université de Reading. Créé par des scientifiques, ce site permet de comparer la qualité de l'air de 1850 à 2021 dans des villes du monde entier.

      Les données PM2,5 proviennent du modèle climatique UKESM combiné à des observations par satellite. L'échelle de couleurs a été élaborée par un artiste qui a analysé des images Google de la pollution de l'air. Les couleurs bleu clair représentent le ciel bleu pur, tandis que les rouges et les bruns plus foncés indiquent des quantités croissantes de pollution atmosphérique.

      « Les images montrent qu’il est possible de réduire la pollution de l’air. L’air de nombreuses villes européennes est beaucoup plus propre aujourd’hui qu’il y a 100 ans, ce qui améliore notre santé. Nous espérons vraiment que des améliorations similaires pourront être obtenues dans le monde entier. »

      « En fin de compte, la pollution de l'air est l'un des principaux facteurs de risque de décès dans le monde. On estime qu'elle est responsable d'un décès sur dix dans le monde. Les bandes de qualité de l'air montrent la diversité des tendances et des concentrations à travers le monde. Nos bandes démontrent qu'il reste encore beaucoup à faire pour réduire l'exposition des personnes à une mauvaise qualité de l'air, et dans certains endroits, beaucoup plus ! » 

      Air Quality Stripes contribue à faire prendre conscience du problème et à sensibiliser la population ainsi que les décideurs afin de réduire la pollution de l'air en milieu urbain. Ces schémas peuvent être aussi utilisées pour comparer les effets de la mise en place de mesures de limitation de la pollution (très variables selon les villes). De manière indirecte, ils reflètent les vagues d'industrialisation et de désindustrialisation à travers le monde. 

      Mais il convient de prendre ces graphiques et ces données avec précaution, car tout ce qui s'est passé avant 1998 a été modélisé et non observé. Pour les années les plus récentes (2000-2021), le site utilise un ensemble de données qui combine des observations au niveau du sol et par satellite des concentrations de particules PM2,5 de Van Donkelaar et al. (2021, résolution V5 0,1 degré), cet ensemble de données peut être trouvé ici . Les observations par satellite de particules PM2,5 ne sont en revanche pas disponibles pour les années antérieures à 1998. Les auteurs ont donc utilisé des modèles informatiques pour dégager les tendances historiques concernant la pollution atmosphérique (Turnock 2020). Les données de modèles accessibles au public ont été tirées du Coupled Model Intercomparison Project (CMIP6) mis à disposition gratuitement via la Earth System Grid Federation (ESGF). Ce sont les modèles climatiques qui ont été utilisés pour le rapport d'évaluation du GIEC. La modélisation des concentrations mondiales de polluants est très difficile, et les modèles sont continuellement réévalués par rapport aux observations afin d'améliorer leur représentation des processus physiques et chimiques. Il s'agit des premières versions des bandes de qualité de l'air. Elles seront mises à jour au fur et à mesure que des simulations et des observations améliorées seront disponibles.

      Les données qui ont servi à faire ces graphiques sont disponibles sur Zenodo.

      Pour compléter

      Les bandes climatiques peuvent-elles changer notre façon de penser la pollution de l’air ? (The Guardian)
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    • sur Typologie communale de l'accessibilité aux soins de premier recours en France (IRDES)

      Publié: 12 July 2024, 7:42pm CEST


      L'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) propose une typologie communale de l'accessibilité aux soins de premier recours en France.

      Dans un contexte de raréfaction et de répartition inégale des médecins généralistes sur le territoire, il apparaît nécessaire de renouveler la description de l'accessibilité aux soins de premier recours en considérant la présence d'un ensemble de professionnels de santé aux côtés du médecin généraliste.

      Cette typologie à l'échelle de la commune décrit ainsi l'accessibilité aux soins de premier recours en tenant compte du médecin généraliste, de ses partenaires du quotidien (infirmier?ière?s, kinésithérapeutes, pharmacies), de ceux servant d'appui au diagnostic (laboratoires et radiologues) et des services d'urgence. Elle s'appuie sur un classement des communes selon leur niveau d'accessibilité, son évolution récente et les besoins potentiels de soins.

      La typologie repose sur trois critères principaux : 

      • le classement des communes selon leur niveau d'accessibilité à partir d'une matrice de distance (temps d'accès moyen en voiture)
      • l'évolution récente de l'offre en densité de soins (en fonction du type de soins)
      • les besoins potentiels en fonction du type de population (âge et revenu), ce qui permet de définir une accessibilité potentielle localisée (APL).

      La méthode utilisée est la classification ascendante hiérarchique (CAH) qui permet de classer les communes en catégories selon les différentes dimensions (groupes de professions, offre dynamique et besoins de soins). Elle permet de dégager 7 niveaux d'accessibilité :

      • Classe 1 : communes avec la moins bonne accessibilité aux soins tous services confondus
      • Classe 2 : communes avec une faible accessibilité aux soins, en désertification médicale et avec de forts besoins
      • Classe 3 : communes avec une faible accessibilité aux soins de proximité et favorisées aux plans socio-économique et sanitaire
      • Classe 4 : communes maintenant une bonne accessibilité aux médecins généralistes mais avec une faible accessibilité aux autres soins
      • Classe 5 : communes avec une accessibilité aux soins relativement bonne qui se raréfie et avec de forts besoins
      • Classe 6 : communes favorisées sur le plan socio-sanitaire avec une bonne accessibilité aux soins
      • Classe 7 : communes avec l’accessibilité aux soins la plus élevée pour tous les types de soins

      La répartition des clusters dessine principalement deux types de structures spatiales : un gradient urbain-rural et des contrastes régionaux nord/sud pour la France métropolitaine. Tout d’abord, cette classification fait apparaître un gradient urbain/rural classique pour les services d’urgence et les partenaires diagnostiques intermédiaires avec une meilleure accessibilité au centre urbain (clusters 7 et 5), puis une bonne accessibilité en première couronne (cluster 6), pour se déplacer progressivement vers les banlieues plus éloignées avec une accessibilité moyenne (cluster 3) et enfin une plus faible accessibilité dans les marges rurales (clusters 4, 1 et 2). Cependant, ce gradient n’est pas le même pour les services de proximité les plus proches comme les médecins généralistes, les infirmières, les kinésithérapeutes et les pharmacies. Au-delà de l’opposition classique urbain/rural, c’est l’importance des petites centralités dans l’accessibilité aux services de proximité qui est soulignée. Le cluster 4, bien que situé dans des zones rurales isolées, présente un niveau d’accessibilité aux médecins généralistes aussi élevé que les clusters 5 et 6, voire meilleur que le cluster 3, plus proche des grands centres urbains. Cela tient au fait que le cluster 4 est structuré en petites villes qui jouent le rôle de centralités locales et leur permettent d’être bien desservies par les services de proximité. Cela illustre le rôle des petites villes dans l’offre de soins en milieu rural. L'accessibilité ne dépend plus de l'éloignement des grandes villes mais de l'éloignement des centres de services et d'équipements locaux.

      Cette typologie de l'IRDES permet de nuancer la notion de "déserts médicaux". Construite à l'échelle des communes, elle est plus précise que celle établie à l'échelle des départements ou des bassins de vie.

      Accès aux données

      Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet prOmoting evidence-bASed rEformS on medical deserts (OASES), financé par la Commission européenne (Programme 2020 du 3e Programme sur la santé). Il a donné lieu à une publication : 

      Bonal M., Padilla C., Chevillard G., Lucas-Gabrielli V. (2024). A French classification to describe medical deserts: A multi-professional approach based on the first contact with the healthcare system. International Journal of Health Geographics, vol.23, 5.

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      Cartes et données sur les « déserts médicaux » en France

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      La santé des Franciliens. Diagnostic pour le projet régional de santé 2023-2027 (ORS)

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      Consommation d’alcool en France : des variations en fonction des régions, de l'âge ou du sexe

      Comment expliquer les disparités de vaccination Covid-19 en France ?

    • sur Analyser les cartes et les données des élections législatives de 2024 en France

      Publié: 7 July 2024, 8:09pm CEST


      Les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet sont les dix-septièmes élections législatives sous la Cinquième République. À bien des égards, elles apparaissent comme un scrutin exceptionnel : décision surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République au soir des élections européennes du 9 juin, perspective d’une alternance gouvernementale à l’issue du second tour du scrutin, formation de nouvelles coalitions électorales à gauche comme à droite du système partisan pendant la campagne, contexte politique particulièrement anxiogène.

      L'objectif de ce billet est de fournir une approche critique des cartes et des graphiques que l'on peut trouver dans les médias. Il s'agit de donner accès aux données et à la fabrique de l'information, mais aussi de comparer les choix opérés par les médias en regard des cartes et analyses proposées par des géographes, des sociologues ou des politistes.

      I) Analyser les cartes et les données du 1er tour des législatives (30 juin 2024)

      1) Accès aux données

      Le taux de participation a été de 66,7% au 1er tour, soit nettement au dessus du taux de participation aux législatives de 2022 qui était de 48,5%. A lui seul, le Rassemblement national a rassemblé  29,25% des voix au 1er tour. En deuxième position, le Nouveau Front populaire obtient 27,99% des suffrages. Le camp présidentiel n'arrive, lui, qu'en troisième place, avec 20,04% des voix. Loin derrière, avec leurs alliés Divers droite, Les Républicains qui ont refusé de suivre Eric Ciotti dans une alliance avec le RN, obtiennent 10,23% des suffrages. 

      Seulement 76 candidats ont été élus au premier tour. C’est le Rassemblement National et la France insoumise qui ont le plus de candidats élus au premier tour le 30 juin 2024.

      Liste des candidats au 1er tour avec leur parti et leur profession (Data.gouv.fr)

      Résultats définitifs du 1er tour des élections législatives du 30 juin 2024 (Data.gouv.fr)

      2) Cartes des résultats dans les médias

      • La carte des résultats des législatives au premier tour et le tableau des candidats qualifiés (Le Monde)
      • Législatives 2024 : voici les résultats définitifs du premier tour, parti par parti (Le Parisien)
      • Les résultats du premier tour des législatives 2024 dans chaque circonscription (Libération)
      • Résultats du 1er tour des législatives 2024 : découvrez les scores des candidats et les députés qualifiés (France Info)
      • Législatives 2024 : la carte des résultats du premier tour (Les Echos)
      • Élections législatives 2024: découvrez les résultats définitifs dans votre circonscription et dans votre ville (Le Figaro)
      • Législatives : le Rassemblement National aurait la majorité absolue au deuxième tour sans désistement généralisé ou front républicain - projection exclusive (Le Grand Continent)
      • Cartographie électorale et symbolisme des couleurs. Le choix du bleu marine (au lieu du brun) pour représenter le RN et ses alliés n'est pas anodin. On le retrouve par exemple pour l'AFP, France Info ou Le Parisien. Au contraire, Libération et Les Echos font le choix de représenter le RN en noir, Le Monde et Mediapart en brun. Le Figaro n'est pas très clair dans ses choix sémiologiques (violet pour le candidat RN en tête et bleu lorsqu'il est élu). Voir cet article de Wikipedia sur le symbolisme des couleurs en politique.
      • Triangulaires : le désistement de la gauche change la donne dans 160 circonscriptions. Quels scénarios pour le second tour ? (Le Grand Continent)
      • Outre les triangulaires qui devraient se réduire avec certains désistements, le site Contexte identifie les points chauds où l'écart de points est faible entre le 1er et le 2e candidat (cela ne présage pas des reports de voix en provenance d'autres candidats).
      • Législatives : et revoilà les fragiles projections de sièges. Les grandes chaînes continuent d'afficher des diagrammes qui n'ont aucune valeur (Arrêt sur Images)

      3) Piste d'analyses pour approfondir

      • Décryptage des résultats au lendemain du 30 juin 2024 par Pierre-Henri Bono (Cevipof - SciencesPo)
      • Sociologie des électorats et profil des abstentionnistes (sondage IPSOS - 30 juin 2024)
      • Quelles circonscriptions peuvent faire basculer les élections ? (The Conversation). Accès à l'outil de cartographie interactive proposé par Claude Grasland
      • Votes aux législatives : explorations géographiques (Olivier Bouba-Olga)
      • « Ce qui explique vraiment les différences de vote RN entre les villes et les campagnes » par Olivier Bouba-Olga et Vincent Grimault (Alternatives économiques)
      • Législatives 2024 : vote des champs et vote des villes, une question de diplômes plus que de géographie (Le Monde)
      • Eric Charmes, géographe : « Face à l’extrême droite, les autres forces politiques devront imposer une lecture différente de la France périphérique » (Le Monde)
      • Carte des résultats du premier tour des élections législatives 2024 par bureau de vote (Julien Gaffuri)
      • Tendances politiques des quartiers de Nantes Métropole selon les résultats des législatives du 30 juin 2024 (Martin Vanier)
      • « Entre foyers pauvres et modestes, une classe d'écart mais des votes aux antipodes » (Charivari). Hervé Mondon croise les résultats du premier tour des législatives avec le niveau de vie de chaque circonscription (données issues du portrait statistique des circonscriptions législatives de l’Insee de 2022)

      4) Réflexion sur le mode de scrutin 

      Outre les effets pervers du scrutin majoritaire, pour les législatives se pose le problème du découpage et de la forte disparité des circonscriptions électorales :

      • « Législatives : le maillage des circonscriptions »  (Les Cartes en mouvement)
      • « Législatives : les fortes disparités entre les 577 circonscriptions sur le nombre d’habitants ou d’inscrits, le taux de chômage, l’âge moyen... » (Le Monde - Les Décodeurs)
      • « Quel est votre poids électoral ? » par Cédric Rossi (Visionscarto)
      • « Faut-il que ces élections législatives soient les dernières au scrutin majoritaire à deux tours ? » (France Inter)

      II) Analyser les cartes et les données du 2nd tour des législatives (7 juillet 2024)

      La participation finale s'élève à 66,63%, soit une hausse de 20,4 points par rapport à 2022 où elle avait été l’une des plus faibles sous la Ve République : seulement 46,23% des inscrits s'étaient rendu aux urnes pour le second tour. 1094 candidats (656 hommes, 438 femmes) dans 409 duels, 89 triangulaires et 2 quadrangulaires étaient en lice dans les 501 circonscriptions pour lesquelles un second tour était organisé le dimanche 7 juillet 2024. 

      Le Front Populaire arrive en tête du 2nd tour avec 170 sièges, Ensemble en 2e position avec 150 sièges, le Rassemblement et ses alliés en 3e position avec 143 sièges suivis par Les Républicains et apparentés avec 66 sièges. Les désistements ont profité au Nouveau Front Populaire (NFP), mais aussi à l'ancienne majorité. C'est le Rassemblement National (RN) qui réunit le plus de suffrages exprimés (8,7 millions de voix), suivi par le Nouveau Front populaire (7 millions de voix) et Ensemble (6,3 millions). Du point de vue de la répartition géographique, le NFP réalise de gros scores à Paris et en petite couronne. Ensemble est très implanté dans le centre et l'ouest, tandis que le RN et ses alliés s'implantent durablement dans le sud-est et dans une grande partie du nord-est de la France.

      1) Accès aux données

      Résultats officiels publiés par le Ministère de l'Intérieur

      Liste des candidats au 2e tour avec leur parti et leur profession (Data.gouv.fr). Selon les premières analyses de la sociologie des député(e)s de la nouvelle Assemblée nationale, on observe en moyenne trois fois plus de députés parmi les professions cadres supérieurs et professions intellectuelles supérieures que dans la population active (Cevipof). On compte 36% de femmes parmi les élu.e.s (contre 37,3% en 2022). Sur 577, on dénombre 423 sortants (soit 73 %). Sur les 154 nouveaux députés, 141 n’ont jamais siégé à l’Assemblée nationale.

      2) Cartes des résultats dans les médias

      • La carte des résultats des législatives 2024 au second tour : la composition de l’Assemblée et le tableau des candidats élus (Le Monde). 155 circonscriptions changent de couleur politique (Le Monde-Les Décodeurs)
      • Les résultats du second tour des élections législatives 2024 par commune (Libération)
      • Législatives 2024 : la carte de France des résultats du second tour des élections (Le Parisien)
      • Législatives : comment la mécanique du barrage a fonctionné ? 6 leçons clefs (Le Grand Continent). Quelle efficacité pour le "front républicain” ?" (mesure de l'écart entre le candidat RN ou alliés et le candidat qui lui était opposé dans les duels du second tour)
      • Législatives : formation politique arrivée en tête des élections, par circonscription (Les Echos). Résultats des législatives : 3 cartes pour comprendre la géographie du vote au second tour (Les Echos)
      • Résultats Législatives : la carte complète des députés élus par parti (Le Figaro)
      • La carte des résultats circonscription par circonscription (Ouest France)
      • Résultats des élections législatives 2024 : une circonscription sur quatre a changé de couleur politique, la vôtre est-elle concernée ? (France Info)
      • Résultats des législatives : tentez de composer une majorité absolue avec un simulateur de coalitions (Le Figaro)
      • Quelle coalition ? Composez votre majorité absolue avec un simulateur de coalitions (Le Grand Continent)

      3) Piste d'analyses pour approfondir
      • « Décryptage des résultats  au lendemain du 7 juillet 2024 » (Cevipof). Huit chercheurs proposent une analyse des résultats du second tour des législatives 2024.
      • « NFP, Ensemble, LR : qui sont les électeurs qui ont le plus fait barrage au RN ? » (CheckNews-Libération)
      • « France de l’abstention, France de gauche, France de droite ou d’extrême droite : une radiographie politique du pays » (L'Humanité). L’éclairage des cartographes Nicolas Lambert, Antoine Beroud et Ronan Ysebaert à partir de cartes par interpolation (UAR RIATE). Avec méthodologie et code source disponibles sur Observable.
      • « Quelles cartes pour comprendre les élections de 2024 en France ? » (Géoconfluences)
      • Alexandre Blin, étudiant du master SIGAT, propose une datavisualisation donnant une vision générale de la répartition géographique des trois blocs accompagnée de deux histogrammes (nombre de voix et transformation au 2nd tour).
      • « Vents contraires de la politique française. Evolution du vote entre les élections de 2024 et celles de 2022 » par Sylvain Lesage.
      • « On est peut-être à l’aube d’une révision constitutionnelle majeure ». En l’absence de majorité absolue, les parlementaires élus vont devoir inventer un chemin non prévu par la Constitution de la Ve République, estime la constitutionnaliste Charlotte Girard (Politis).
      • « Législatives 2024. Qu'a voté la France des villes moyennes ? » par Ivan Glita et Achille Warnant (Fondation Jean Jaurès).
      • Comprendre la géographie du vote RN en 2024 » par Jérôme Fourquet et Sylvain Manternach (Institut Terram)
      Le billet est complété au fur et à mesure des liens repérés sur Internet.


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    • sur Connaître l'état des eaux souterraines de l'Union européenne (projet Under the Surface)

      Publié: 25 June 2024, 8:43pm CEST


      Un groupe de journalistes de toute l'Europe a travaillé pour collecter, analyser et présenter des informations sur l'état de la ressource en eau. Le projet Under the Surface est basé sur les données que chaque État membre doit communiquer à l'Union européenne sur l'état qualitatif et quantitatif de ses eaux souterraines. Le projet a été initié par Arena for Journalism in Europe et Datadista. Inspiré par les précédentes enquêtes de Datadista sur les eaux souterraines en Espagne, Arena a invité un groupe de journalistes européens à sa conférence Climate Arena en novembre 2023, pour partager des idées et discuter de la faisabilité du projet. Après avoir choisi les partenaires et les méthodes, cette nouvelle équipe de 14 journalistes a démarré ses travaux en janvier 2024.

      Le projet "Under the Surface" trouve, en l'absence de données de tous les pays, que l'Europe manque d'eau : plus de 15% des aquifères sont en mauvais état. L'UE exige en principe que tous les États membres, ainsi que l'Islande et la Norvège, fournissent des données sur l'état de leurs aquifères. Sur ces 29 pays, 16 ont soumis des données complètes et accessibles au public, celles de l'Allemagne et du Portugal n'étant que partiellement accessibles. Onze pays ne figurent pas du tout sur la carte : dix n’ont fourni aucune information à l’UE et un, l’Autriche, a choisi de cacher des parties clés de ses données qui empêchent leur cartographie. Les experts scientifiques, informés des résultats du projet Under the Surface, ont averti que sans données complètes, ils ne pouvaient pas connaître l'étendue réelle des dégâts causés aux eaux souterraines du continent. 

      Carte interactive montrant l'état des nappes phréatiques pour 17 pays européens (Source : Under the Surface)

      La carte interactive montre la qualité et la quantité des eaux souterraines dans 18 pays (pour 17 membres de l’UE + la Norvège). Il couvre les nitrates et une gamme limitée de pesticides et de métaux. Les substances problématiques telles que les PFAS – connues sous le nom de « produits chimiques éternels » – et les produits pharmaceutiques ne sont pas inclus car l'UE n'exige pas de tests. 

      La carte révèle que 15 % des masses d’eau incluses dans la carte sont en « mauvais état », ce qui représente 26 % des aquifères par zone de couverture. Un épuisement ou une pollution importante des aquifères est susceptible d’avoir un impact très large, car celles-ci desservent souvent une région plus vaste et une population plus importante. En République tchèque et en Belgique, le nombre d’aquifères qualifiés de « pauvres » dépasse celui des aquifères sains. Ils sont suivis de près par l'Espagne, la France et l'Italie. La Bretagne fait partie des régions particulièrement touchées par la pollution de ses nappes phréatiques.

      Les données sont disponibles à travers un formulaire à remplir.

      Pour compléter 

      « Explorez la carte inédite de la pollution des eaux souterraines en France ». Le Monde a agrégé les mesures correspondant à 300 contaminants (pesticides, métaux, médicaments...) dans 24 700 stations de surveillance. La carte des contaminations des eaux souterraines en France a été conçue par Le Monde, dans le cadre du projet « Under the surface », mené avec six médias partenaires, initié par le média espagnol Datadista et coordonné par Arena for Journalism in Europe.

      La carte des contaminations des eaux souterraines (source : Le Monde-Les Décodeurs)

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      Cartes et données sur la canicule et les incendies de forêt en France et en Europe

      La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?

    • sur Latitudes et longitudes géographiques dans l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert

      Publié: 23 June 2024, 6:24pm CEST


      Le dossier de Colette Le Lay sur le site ENCCRE se propose d'étudier les latitudes et longitudes fournies par les articles de géographie de l’Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Il s'agit d'en déterminer les contributeurs et les sources à partir d'un important corpus. Librement accessible, l’Édition Numérique, Collaborative et CRitique de l’Encyclopédie (ENCCRE) met à disposition les connaissances des chercheurs d’hier et d’aujourd’hui sur l’Encyclopédie, en s’appuyant sur un exemplaire original et complet de l’ouvrage conservé à la Bibliothèque Mazarine, intégralement numérisé pour l’occasion (soit 17 volumes de textes et 11 volumes de planches). Le dossier s'ouvre par une très belle projection de Jacques Cassini (1696) figurant la Terre vue du pôle Nord avec l'ensemble des méridiens disposés tout autour.

      Planisphère Terrestre où sont marquées les Longitudes de divers Lieux de la Terre par Mr. de Cassini  (1696)
      Source : Gallica


      Le choix de cette projection azimuthale polaire de Jacques Cassini est l'occasion d'aller découvrir la très belle représentation du périple de Magellan autour du monde par le cartographe Scherer (1702). Heinrich Scherer (1628-1704), à la fois mathématicien et cartographe, a développé une œuvre colossale qui a influencé la cartographie européenne du XVIIIe siècle. Plusieurs de ses atlas sont à découvrir sur le site de la Bibliothèque numérique de Munich. Au XVIIe siècle, les parallèles et les méridiens apparaissent comme les lignes remarquables pour se repérer à la surface du globe. Mais les coordonnées géographiques restent encore assez imprécises. Déterminer la longitude va devenir un grand enjeu au XVIIIe siècle.

      Heinrich Scherer, Geographia Artificialis Sive Globi Terraquei Geographice Repraesentandi Artificium, 1703(source : Bibliothèque numérique de Munich)


      La longitude et la latitude tendent à s’imposer de plus en plus fréquemment dans les dictionnaires et encyclopédies à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle comme en atteste l'étude conduite par Denis Vigier, Ludovic Moncla, Isabelle Lefort, Thierry Joliveau et Katherine McDonough : « Les articles de géographie dans le Dictionnaire Universel de Trévoux et l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert » (Revue Langue française, 2022/2, n° 214). Selon les auteurs, c'est avec F. L. Vosgien (1747 et éditions suivantes) que l’on trouve la mention quasi-systématique de longitude et de latitude, modèle que réutilise D. Diderot dans l’Encyclopédie.

      Dictionnaire géographique portatif ou Description de tous les royaumes, provinces, villes, patriarchats, éveschés, duchés, comtés, marquisats des quatre parties du monde par M. Vosgien (1757). Source : Gallica



      Pour Paris par exemple, l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert indique une latitude de 48° 51' 20''. On y voit la mention de deux longitudes différentes, l'une notée Long. orient. 20° 21' 30", l'autre dite Long. de Paris à l'observatoire de Paris suivant Cassini 19° 51' 30'' : preuve qu'il y avait plusieurs manières d'indiquer la longitude à l'époque. Dans les deux cas, on observe que le point d'origine reste l'île de Fer qui servait encore de référence au cours du XVIIIe siècle.


      Comme l'explique le dossier de Colette Le Lay sur le site de l'ENCCRE, déterminer la longitude constitue un enjeu considérable au XVIIIe siècle. Le méridien de Paris comme méridien d'origine va s'imposer progressivement en France à partir des Cassini, sans qu'il s'agisse d'une référence unique. Pour la longitude, l'Encyclopédie prend comme origine l'île de Fer dans l'Atlantique (estimée à l'époque à environ 20° ouest de Paris) sans pour autant mentionner explicitement un méridien origine.

      Méridien de l'île de Fer dans l'Atlantique


      Outre le Dictionnaire géographique portatif de Vosgien, Jaucourt qui a rédigé avec Diderot les articles de géographie de l'Encyclopédie s'est inspiré vraisemblablement du Dictionnaire de Trévoux (1752). Celui-ci comporte à la fin de l'ouvrage un tableau des coordonnées géographiques de tous les lieux et auteurs cités. La longitude y est indiquée en degrés, minutes, secondes (D. M. S.) par rapport à l'île de Fer ainsi que par rapport au méridien de Paris en heures, minutes, secondes (H.M.S.).

      Tableau des coordonnées géographiques des noms de lieux (source : Dictionnaire de Trévoux, 1752)


      Il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour stabiliser les mesures de longitude. En 1789, l'expédition de Verdun, Borda et Pingré plaça définitivement l'île de Fer à 20°2’31" de Paris. Au XIXème siècle, la carte d'état major ne se réfère plus qu'au méridien de Paris et les cartes topographiques des autres États à leur observatoire national. C'est le développement des transports et la nécessité d'adopter une heure universelle et des fuseaux horaires avec des décalages d'heures rondes pour les heures locales qui vont aboutir au choix du méridien international de Greenwich en 1884. La France résistera jusqu'en 1911 (source : « Quelle est la différence entre le méridien de Greenwich et le méridien de Paris ? », IGN)

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      L'histoire par les cartes : il a fallu plus de 25 ans à la France pour fixer les coordonnées géographiques et relever les premières cartes des Seychelles au XVIIIe siècle
      Derrière chaque carte, une histoire. La cartographie du détroit de Magellan entre science et imaginaire

      La projection Equal Earth, un bon compromis ?

      Projections cartographiques
      Cartes et atlas historiques


    • sur AllThePlaces : géodonnées et vision du monde commercial à travers Internet

      Publié: 15 June 2024, 11:23am CEST

       

      Le projet All The Places extrait les données concernant les « emplacements de magasins » à partir de sites web du monde entier. Les données sont extraites ("scrapées") à partir d'Internet et regroupées par des robots d'indexation (spiders) selon plus de 2500 catégories. La carte reflète une vision du monde commercial tel qu'il se donne à voir sur Internet, laissant de fait les sites de petits commerces de détail dans l'invisibilité, particulièrement dans les pays du Sud (#BlancsDesCartes).

      Vision du monde commercial à travers Internet (source : All The Places)


      Les données d'emplacement de magasins ont été extraites avec Scrapy, un outil de web scraping assez connu basé sur le langage Python. En sortie, près de 5 millions de lignes ont été extraites en juin 2024 réparties ensuite en 2555 catégories de manière à fournir un ensemble de données POI au format GeoJSON. Disponibles sous licence Creative Communs CC-0 et régulièrement mises à jour, ces données sont téléchargeables en open data sur le site Alltheplaces.xyz.

      Une interface web permet de visualiser directement les données sans avoir besoin de les télécharger. En zoomant, on accède au détail des POI. On voit apparaître surtout des enseignes commerciales, des réseaux de banques et assurances, des chaînes de restauration, des concessions autos, etc... Il s'agit des enseignes les plus visibles sur Internet. D'une certaine manière, la carte reflète les enseignes commerciales capables de faire le plus de branding sur Internet.

      Zoom sur les sites commerciaux géolocalisés à travers l'interface web d'AllThePlaces

      Pour les banques on constate que ce sont surtout l'emplacement des distributeurs de billets ("visa") qui ressortent. Ils représentent plus de la moitié de la base de données. Pour les mobilités, on voit apparaître principalement les bornes de véhicules deux roues en libre-service dans les espaces urbains ("gbfs" ou "General Bikeshare Feed Specification").

      Le téléchargement des fichiers geojson (plus de 300 Mo de données géolocalisées) permet de conduire des analyses géographiques, comme par exemple l'implantation de grandes chaînes de distribution alimentaire. A noter que l'indexation par robots laisse des "trous dans la raquette" si l'on peut dire : les magasins Casino, Carrefour, Aldi, Lidl sont bien indexés pour la France, alors qu'Auchan par exemple n'y figure pas ou seulement pour d'autres pays. Les données n'étant pas homogènes selon les catégories et selon les pays, on aura intérêt à utiliser ce type de données en complément d'autres jeux de données issues de Wikidata ou d'OpenStreetMap. 

      Comparaison de l'implantation de quelques grandes chaînes de distribution en France

      Articles connexes
      Utiliser Wikidata pour chercher des informations géographiques

      Une base de données historiques sur les personnages célèbres dans le monde (de 3500 avant JC à 2018)

      Geonames, une base mondiale pour chercher des noms de lieux géographiques

      OpenDataSoft : une plateforme avec plus de 1800 jeux de données en accès libre

      Data France, une plateforme de visualisation de données en open data

      Numbeo, une banque de données et de cartes sur les conditions de vie dans le monde

      Mapping Diversity, une plate-forme pour représenter la diversité des noms de rues en Europe

      Le forum d'OpenstreetMap, un lieu d'échange autour des enjeux de la cartographie collaborative et de l'open data
      Wikipédia fête ses 20 ans. Mais connaissez-vous ses ressources cartographiques ?


    • sur Cartes et graphiques sur les élections européennes de 2024

      Publié: 10 June 2024, 6:14pm CEST

      La participation aux élections européennes du 9 juin 2024 a atteint le score le plus élevé depuis 1994 en mobilisant 51,5% des Français (ce qui reste néanmoins modeste en comparaison d'autres élections). Au niveau national, la liste du Rassemblement national menée par Jordan Bardella arrive largement en tête avec 31,4 % des votes exprimés. Loin derrière, la liste Renaissance de Valérie Hayer est à 14,6 %, suivie de celle de Place publique - Parti Socialiste menée par Raphaël Glucksmann avec 13,8 %. Après le trio de tête, la liste LFI menée par Manon Aubry, 9,9 % des voix, ne franchit finalement pas la barre des 10 %. Les Républicains et leur tête de liste François-Xavier Bellamy atteignent 7,2 % devant la liste Les Ecologistes de Marie Toussaint qui dépasse de peu les 5 %, avec 5,5 %. Le même score (5,5 %) est enregistré par la liste Reconquête menée par Marion Maréchal.
      Les résultats des élections européennes du 9 juin 2024 sont accessibles sur le site Data.gouv.fr. Les données sont disponibles par départements, cantons, communes et même bureaux de vote. Dans la perspective des élections législatives du 30 juin et 7 juillet 2024, les données ont été mises à disposition également par circonscriptions. Ce qui permet de faire des simulations avec toutes les précautions d'usage à prendre étant donné les différences de scrutin, d'enjeux politiques, de taux de participation entre les deux types d'élections. L'équipe Data.gouv.fr propose un jeu de données qui agrège l'ensemble des résultats des élections publiés par le Ministère de l'Intérieur de 1999 à 2024. Il est possible également d'utiliser le croisement des données démographiques INSEE 2020 au niveau IRIS avec les résultats des élections européennes 2024.

      I) La carte du parti en tête en France et dans les autres pays de l'UE

      La comparaison cartographique avec les résultats des Européennes de 2019 montre une explosion sans précédent du Rassemblement national. En 2024, la liste menée par Jordan Bardella est en première place dans tous les départements français à l’exception de Paris (PS) et de sa petite couronne — Val-de-Marne (LFI), Hauts-de-Seine (LREM) et Seine-Saint-Denis (LFI). Sur 96 départements, le RN en prend 92.

      La plupart des médias ont choisi de présenter une carte du parti en tête, ce qui accentue l'impression que la France a connu une "vague brune". De nombreux internautes ont réagi en évoquant une forme d’angoisse ou de peur face à ce type de carte. Il convient de rappeler que ce sont les populations qui votent et non les territoires. Comme le rappelle Jean Rivière, « il faut vraiment arrêter avec ces cartes de la liste en tête (même dans la maille communale). Elles sont pauvres, dramatisent les clivages socio-géographiques, et poussent à une lecture en terme de fractures ».

      « Résultats élections européennes : cette carte anxiogène a beaucoup circulé, comment la comprendre » (HuffPost)

      Quelle couleur pour le Rassemblement national sur les cartes ? J'ai fait un tour ce matin sur9 des sites d'info français les plus lus en France.

      Le Monde a choisi le marron, le Figaro est sur du violet. Les autres sont dans des nuances de bleu foncé (voire clair, pour Marianne) pic.twitter.com/6NYysYHknx

      — Marie Turcan (@TurcanMarie) June 10, 2024

      Depuis quand le #RN est en bleu sur les cartes électorales et non en brun?
      Ce sont ces petits détails symboliques qui participent à la banalisation et leuphemisation de sa radicalité. pic.twitter.com/uNu44RKBJ0

      — cecile alduy (@cecilealduy) June 15, 2024

      Le Monde fournit une carte interactive par aplats. Libération donne aussi une carte des résulats par communes mais avec des cercles proportionnels au nombre de suffrages, ce qui permet de relativiser quelque peu. Les métropoles et leur couronne semblent constituer un rempart face au RN. En cliquant sur ces cartes interactives, on peut afficher le détail des votes, de manière à aller au delà du premier parti en tête.

      Carte interactive des résultats par commune (source : Libération)

      Ouest-France fournit une carte de comparaison visuelle pour montrer la disparition du macronisme entre 2019 et 2024. 

      En contraste avec les cartes que l'on trouve dans les médias, Cédric Rossi a élaboré une carte des résultats aux élections européennes 2024 redimmensionnés par rapport au nombre d'inscrits (inspiré de Kenneth Field et de ses travaux sur la cartographie des élections américaines). Voir également sa carte en mode points regroupant gauche, centre et droite et extrême-droite (1 point = 1 votant) ainsi que sa carte choroplèthe des bureaux de vote (à comparer à la cartographie par densité de points proposée par Julien Gaffuri).

      Résultats aux élections européennes 2024 en France métroplitaine (source : Cédric Rossi)

      Karim Douïeb a repris la carte par aplats du parti en tête par communes proposé par le Monde pour élaborer, avec le même code couleurs, une carte par cercles proportionnels (même procédé pour la Belgique). Même rapporté à l'importance des votants, le cartogramme maintient un biais d'analyse dès lors que l'on ne voit que le parti arrivé en tête. 

      Here are the static maps with legend pic.twitter.com/29SZrrSePz

      — Karim Douïeb (@karim_douieb) June 12, 2024

      «  Méfiez-vous des cartes … électorales » par Françoise Bahoken et Nicolas Lambert (Néocarto). Les cartes produites ont été explicites : des images teintées de bleu ou de brun qui semblent démontrer que l’arrivée de Jordan Bardella à Matignon n’est plus qu’une question de temps. Ces images cartographiques reflètent-elles vraiment le rapport de force qui s’instaura entre les formations politiques françaises, dans la perspective des élections législatives ?

      Claude Grasland proposze une cartographie citoyenne des résultats à l’échelle infra-communale afin de permettre une autre lecture des résultats et d’ouvrir des perspectives inédites pour les militants politiques, les élus locaux et les citoyens en général : « Pour une cartographie citoyenne du vote en Île-de-France » (The Conversation, 24 juin 2024). Application de cartographie interactive pour les circonscriptions d’Île-de-France.

      Eric Mauvière propose d'observer les lignes de force du vote RN aux européennes à travers une cartographie lissée à partir de la grille des communes (Icem7).

      Le Parisien propose une série de cartes thématiques avec deux cartes pour chaque parti de manière à pouvoir analyser son score par commune en 2024 et son évolution par rapport à 2019. En ce qui concerne Paris, on retrouve la forte opposition Est-Ouest. Cl. Graslan propose une application pour analyser plus en détail les résultats à l'échelle de l'Ile-de-France

      Pour chaque parti, on vous a préparé 2 cartes des élections #européennes2024 : le score ce dimanche et l'évolution par rapport à 2019.

      On commence avec la majorité, qui subit une véritable déroute. Elle fait moins bien qu'en 2019 quasiment partout.

      1/n [https:]] pic.twitter.com/6wvV2si2Kf

      — Nicolas Berrod (@nicolasberrod) June 10, 2024

      Les Echos s'en tient à sept cartes pour résumer la géographie du vote à l'échelle des départements (avec la même échelle et la même légende).

      #Europénnes2024
      Sept cartes.
      Même échelle, même légende.

      Dans l'ordre : Abstention, RN, Renaissance, PS, LFI, LR, Verts pic.twitter.com/K5EWJXfYMM

      — Jules Grandin (@JulesGrandin) June 10, 2024

      En Allemagne, les résultats attestent de la persistance de "frontières fantômes", même s'il faut se méfier des cartes de résultats électoraux ne donnant que le parti en tête. Le clivage entre l'Allemagne de l'ouest et l'Allemagne de l'est reste perceptible ainsi que les spécificités de la Bavière avec la CSU : la carte regroupe en noir la droite libérale, en bleu l’AfD. De rares points verts apparaissent pour les écologistes et en rouge les sociaux-démocrates. Ensemble, les trois partis de la coalition d’Olaf Scholz font à peine plus que la CDU-CSU à elle seule. Le Grand Continent montre comment, en cinq ans, l’AfD a conquis tout l’Est de l'Allemagne.

      Nicht die Fläche wählt, sondern die Menschen!

      Für die Darstellung wird jeder Landkreis in einen Punkt umgewandelt, wobei die Größe des Punktes proportional zur Anzahl der Wähler-/innen ist ? das Wahlergebnis wird dadurch besser abgebildet und weniger verzerrt. pic.twitter.com/7I5ojRojF5

      — Christoph Pahmeyer (@chrispahm) June 13, 2024
      La poussée d’extrême droite a été plus spectaculaire en France, mais aussi en Allemagne où l’AFD arrive deuxième. Mais c’est en formant des coalitions dans les pays européens qu’elle a le plus d’influence aujourd’hui et pèse sur les décisions. Le Grand Continent synthétise les résultats par état membre au niveau européen et compare ces résultats au niveau de confiance accordé à l'Union européenne à différentes échelles. Voir également le site de France-Info ou encore celui plus complet d'Europe Elects pour comparer avec d'autres pays de l'Union européenne.
      Malgré la poussée de l'extrême droite en France et en Allemagne, la physionomie du prochain Parlement européen ne sera finalement pas si différente du précédent : les deux coalitions rivales d’extrême droite augmentent leur surface, mais sans renverser la table. Les deux principales formations politiques du Parlement restent le Parti populaire européen (la droite), dont font partie la CDU allemande ou les Républicains français, suivi des socio-démocrates. Leur nombre de sièges varie assez peu. Seul le groupe libéral, dominé par le groupe macroniste, baisse fortement, et l’influence française y sera plus réduite.

      Projection des sièges au Parlement européen 2024 - 2029 d'après le site officiel de l'UE (source :  results.elections.europa.eu/)

      II) Des ressources pour aller plus loin dans l'analyse

      Afin d'avoir une vue détaillée à l'échelle européenne, Le Monde propose un cartogramme représentant les 720 députés européens répartis par pays et par tendance politique (voir également le cartogramme donnant la répartition du nombre de députés d’extrême droite par pays et l'évolution depuis 2019).

      Répartition des députés européens par pays (source : Le Monde)

      Le quotidien allemand Zeit online propose une cartographie détaillée des résultats dans les 83 000 municpalités des 27 pays de l'Union européenne. Par rapport aux élections de 2019, le turquoise des populistes de droite et le bleu des partis d’extrême droite ont augmenté notamment en France, en Autriche, aux Pays-Bas, en République tchèque, en Lettonie et en Allemagne. Dans certains pays, comme la Pologne ou la Suède, leur influence a diminué. Le jaune des libéraux (par exemple en France, en République tchèque, aux Pays-Bas) et le vert des partis écologistes (notamment en Allemagne) sont moins visibles par rapport à 2019. A Bruxelles, les Verts forment un groupe parlementaire avec des partis régionaux (comme le parti régional catalan de gauche ERC), qui sont donc également colorés ici en vert. Dans plusieurs régions, les partis d’extrême gauche ont réalisé des progrès significatifs et, dans certains endroits, ils sont devenus la force politique la plus puissante. Par exemple en Irlande, en Catalogne ou à Chypre.  

      Explorez la carte des résultats électoraux la plus détaillée d'Europe (Zeit online)

      En France, le sondage jour du vote réalisé par IPSOS permet d'en savoir plus sur les clés du scrutin et le profil des électeurs.

      Le taux de  participation aux élections européennes du 9 juin 2024 est le plus élevé depuis 30 ans.


      Plus de la moitié des moins de 35 ans ne sont pas allés voter le 9 juin 2024. Hormis le RN et LFI, aucun parti ne fait plus de 5% chez les jeunes. En faisant apparaître l'abstention au même titre que les autres partis, cela relativise quelque peu les résultats. Compte tenu de l'importance de l'abstention, la tendance aujourd'hui est de représenter les résultats électoraux en part des inscrits et non plus seulement en part des votants (sondage IPSOS).

      « Européennes : âge, revenus, niveau d’études… qui sont les électeurs du Rassemblement national ? » (Le Parisien).

      « Pourquoi les européennes ne sont pas proportionnelles » par Théo Delmazure. Les votes perdus de l'élection européenne avec l'expérience conduite et les explications.

      « La géographie du mécontentement à l’égard de l’UE et le piège du développement régional » par Andrés Rodríguez-Pose, Lewis Dijkstra et Hugo Poelman (Economic Geography). Cette analyse de géographie économique, parue avant les élections, relie la montée de l'euroscepticisme aux régions piégées par le développement.

      Alain Ottenheimer propose sur le site Politiscope une série de cartogrammes permettant de mettre en perspective les résultats des européennes 2024 par rapport aux élections précédentes (comparaison sur la période 1999-2024 à l'échelle des communes françaises). Les grandes villes et leurs couronnes y apparaissent souvent comme des ilots par rapport au reste de la France.

      A méditer ! version interactive élections présidentielles et européennes de 1999 à 2024 (PC only) : [https:]] ...
      @Tls_dataviz pic.twitter.com/LYFUkBxxWK

      — Alain Ottenheimer (@datasensTls) June 14, 2024

      Pour Olivier Bouba-Olga ("Le vote Bardella : un vote rural ?"), la différence rural-urbain dans le vote Bardella est un effet de diplôme et d’âge, bien plus qu’un effet de localisation.

      ? votes aux européennes : observe-t-on des différences entre rural autonome et rural sous influence ? ?1/10 pic.twitter.com/61YlTEUXWf

      — Olivier Bouba-Olga (@obouba) June 15, 2024

      Emmanuel Macron a annoncé le soir même des résultats la dissolution de l'Assemblée nationale. En appelant les Français aux urnes pour les 30 juin et 7 juillet 2024, le Président a suscité la surprise. Cela pourrait déboucher sur une cohabitation avec le Rassemblement national en cas de victoire de ce parti aux élections législatives. En réaction, les partis de gauche en appellent à constituer un "front populaire" face à la montée de l'extrême droite.

      Lien ajouté le 12 juin 2024

      Il fallait que je fasse cette carto.
      C'est surement une de mes dernières grosses carto publiques de Twitter...
      Mais entre les élections / la dissolution / les disputes de chacun pour tirer la couverture, il la fallait ?
      Plus de méthodo dans le thread. pic.twitter.com/9a3ojnhj1V

      — Flef (@FlefGraph) June 10, 2024

      Après vérification, il y a bien une armée de bot faisant de l'astroturfing à propos des élections législatives de 2024.

      Merci à @visibrain de m'avoir fourni plus d'un million de Tweets et RT pour voir ça !

      Des explications en thread, et un lien vers le dossier complet à la fin. [https:]] pic.twitter.com/CpfsxUfDx6

      — Flef (@FlefGraph) June 27, 2024

      Lien ajouté le 14 juin 2024

      Libération s'en tient à une représentation proportionnelle au poids des circonscriptions et en indiquant si le score du RN aux européennes était au dessus ou en dessous de la moyenne nationale. Cela reste malgré tout approximatif [https:]]
      10/ pic.twitter.com/zrlFIXOz5x

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 14, 2024

      Liens ajoutés le 17 juin 2024

      Implantation du vote RN (en % des votants 2024) par rapport au niveau d'études de la population (diplôme d'enseignement supérieur en 2020)
      2/ pic.twitter.com/hOfGKqLFLQ

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 17, 2024

      ? Non, le RN n'a pas réalisé de raz-de-marée dans les campagnes !
      C'est le titre d'un article que j'ai co-signé avec Vincent Grimault, qu'Alternatives Economiques vient de publier, vous pouvez le lire ici : [https:]] ?1/5 pic.twitter.com/wB7dd9O7w1

      — Olivier Bouba-Olga (@obouba) June 17, 2024
      Lien ajouté le 19 juin 2024

      Pour une consultation directe sur une carte, voir l'appli développée en open data par @maeool [https:]]
      2/

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 19, 2024
      Lien ajouté le 25 juin 2024

      Le Grand Continent essaie de déterminer si la mobilisation de l’électorat de la gauche et du centre pourrait affaiblir le RN
      Estimation à partir des flux électoraux du 1er tour des élections présidentielles de 2022 + élections européennes de 2024 [https:]]
      12/ pic.twitter.com/QYD1O8x4qx

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 18, 2024

      Daniel Breton (Visual Data Flow) propose une série de data-visualisations par région
      Le symbole est proportionnel au nb de voix exprimées par commune. Le demi-disque pour la liste arrivée en 2e est proportionnel au pourcentage de voix de la 1ère liste [https:]]
      14/ pic.twitter.com/AjVbFmh5zE

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 25, 2024
      Liens ajoutés le 28 juin 2024

      À retrouver sur [https:]]

      — Datagif (@Datagif) June 27, 2024

      ????CARTE DE FRANCE DES SWING-CIRCOS

      Dans quelles circos le scrutin s'annonce-t-il le plus serré ? En croisant les résultats des législatives de 2022 et des européennes, j'ai établi une carte interactive qui donne une idée des rapports de force ? (1/N) [https:]]

      — Tom Jakubowicz (@TomJakubowicz) June 26, 2024

      ??Swing Circos
      ?? Mise à jour de la projection en prenant en compte les derniers sondages [https:]]

      Environ 80 circos indécises vont dépendre des reports de voix/désistements entre le Front Populaire et Ensemble pour savoir si elles basculent ou non au RN

      ?? pic.twitter.com/90qdZJ9zKA

      — Anthony Veyssiere (@inwebitrust) June 28, 2024

      Merci pour cet article! J'ai essayé de faire une carte au niveau des bureau de vote - c'est aussi un joli défi !
      Voir ici: [https:]]

      — Julien Gaffuri @julgaf@mapstodon.space (@julgaf) June 26, 2024

      Le billet est complété au fur et à mesure des cartes et données publiées sur Internet...

      Articles connexes

      Analyser les cartes et les données des élections législatives de juin 2022 en France
      Portraits des circonscriptions législatives en France (2022)
      La carte, objet éminemment politique : exemple des élections européennes

      Les résultats des élections européennes du 26 mai 2019 en cartes et en graphiques
      Recueil de cartes électorales pour les élections européennes de 2019

      Les Européens se sentent-ils plus attachés à l'Union européenne, à leur pays ou à leur région ?
      Cartes et simulateur de votes de l'Observatoire électoral du Grand Continent

      Cartes et données sur l'enseignement et la formation en Europe (source Eurostat)

      Baisse de la part des jeunes dans la population de l’Union européenne d’ici 2050
      Le vieillissement de la population européenne et ses conséquences


    • sur Cartes sur le débarquement en Normandie (6 juin 1944)

      Publié: 8 June 2024, 6:51pm CEST


      L'anniversaire du débarquement en Normandie donne lieu chaque année à une floraison de cartes sur le sujet. Le D-Day est désormais célébré comme un événement historique et patrimonial. L'Anniversaire des 80 ans du Débarquement en 2024 n'a pas dérogé à la règle. Sans prétention à l'exhaustivité, ce billet vient proposer une recension en distinguant les plans et documents cartographiques produits à l'époque et les reconstitutions historiques que l'on peut trouver aujourd'hui sous forme d'infographies ou de cartes animées. Nous y avons ajouté une rubrique concernant les problèmes posés par ces représentations cartographiques et la vigilance à avoir par rapport à des productions qui relèvent souvent plus du sensationnel et de la promotion touristique que de l'information historique et géographique.

      I) Cartes et plans contemporains du débarquement

      Le 6 juin 1944, 156 000 Américains, Britanniques, Canadiens et quelques troupes françaises libres commencent à attaquer les forces allemandes en Normandie (nom de code de l'opération amphibie : Neptune). Les troupes alliées arrivent sur les plages d'Utah, d'Omaha, de Gold, de Juno et de Sword.  Les épais bunkers en béton du Mur de l'Atlantique sont quasiment imprenables. Quelques Allemands armés de mitrailleuses imposent un lourd tribut aux Américains. Il n'y a aucun endroit où se cacher. Les Britanniques, forts de leur expérience à Dieppe en 1942, sont mieux préparés et souffrent un peu moins. Evénement hautement symbolique, le débarquement de Normandie marque le début d'une vaste opération qui vise à créer une tête de pont alliée de grande échelle dans le Nord-Ouest de l'Europe, et à l'ouverture d'un nouveau front à l'ouest.

      La Bibliothèque du Congrès fournit une collection de cartes de situation du 12e groupe d'armée. Cette série de cartes donne un aperçu quotidien des opérations de l'armée américaine depuis le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944 jusqu'en juillet 1945, reflétant les informations dont dispose le général Omar Bradley (Library of Congress). Ces cartes sont disponibles en animation sur le site du Chronoscope.

      Our 12th Army Group Situation Map collection provides insight into WWII US Army operations from the June 6, 1944 Allied landings in Normandy through July 1945, reflecting the information available to Gen. Omar Bradley.

      Explore the full collection here: [https:]] pic.twitter.com/XT7iGKpwZk

      — LOCMaps (@LOCMaps) June 6, 2024

      Le douzième groupe d’armées américain contrôlait la majorité des forces américaines sur le front occidental. Les cartes représentent les positions quotidiennes des troupes alliées et de l'Axe telles que comprises par l'état-major des opérations. Les cartes ont été dressées pendant le brouillard de la guerre et comportaient souvent des informations incomplètes et inexactes. Cependant, elles constituent une source d'informations inestimable sur les mouvements des troupes et un guide important sur la progression des troupes alliées à travers l'Europe occidentale après le jour J et jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. 

      Les bibliothèques de l'Université du Texas possèdent deux cartes secrètes US BIGOT montrant Omaha Beach Est et Ouest. BIGOT était un nom de code pour l'Opération Overlord et la liste BIGOT comprenait les noms de tout le personnel qui avait été autorisé à connaître les détails de l'Opération Overlord. Les informations fournies sur les cartes suggèrent qu'elles ont été réalisées pour aider les navires à débarquer sur Omaha Beach (des cartes ont également été créées pour Utah Beach). Les cartes fournissent des détails sur les profondeurs d'eau, les obstacles de la plage, les laisses de basse mer, les bancs de sable, etc. Elles fournissent également une image panoramique de la plage vue de la mer (Les cartes secrètes du Débarquement par Jules Grandin - Les Echos)

      « 6 juin 1944, débarquement en Normandie : des photographies aériennes du Jour J » (Un regard sur la Terre). Il n'y avait pas encore de satellites d’observation en juin 1944. Mais un grand nombre de photographies aériennes ont été prises avant, pendant et après le jour J.

      « Comment le guide Michelin 1939 en est venu à jouer un rôle crucial pour orienter les Alliés lors du D-Day » (Le Monde). 

      Ce bel hommage en forme de clin d’œil médivaliste à la broderie de Bayeux, a été publié à la Une du New Yorker le 15 juillet 1944 : « Mare navigavit D-day… »

      Le 15 juin 1944, le New-Yorker consacre sa Une au Débarquement avec une illustration médiévaliste : une reprise et actualisation de la broderie (pas tapisserie) de Bayeux ! Petit thread pour décrypter chaque case... ?? ! #histoire #6juin2024 #DDay pic.twitter.com/8HiP5iqXLI

      — Actuel Moyen Âge (@AgeMoyen) June 7, 2024

      En 1946, le maréchal britannique Montgomery publia Normandy to the Baltic, un récit personnel de la campagne de libération de l'Europe, depuis le débarquement en Normandie le jour J jusqu'à la défaite finale de l'Allemagne. Le livre est un compte rendu détaillé des opérations, des batailles, de la logistique de la campagne visant à ouvrir un deuxième front à l'ouest. Ce qui rend ce livre assez original, ce sont les deux pochettes à l'avant et à l'arrière du livre qui contiennent un total de 47 cartes en couleur et 3 diagrammes. Les cartes détaillent la campagne depuis le jour J jusqu'à la fin de la guerre.


      II) Cartes et infographies proposant des reconstitutions historiques

      Légende Cartographie a produit une cartographie animée du débarquement en Normandie qui permet de reconstituer le mouvement des troupes. A découvrir également sous forme de carte statique ainsi qu'une infographie donnant la chronologie détaillée des événements.

      6-7 Le débarquement du 6 juin 1944 - La bataille de Normandie pic.twitter.com/T5KsHq4HtF

      — LegendesCartographie (@LegendesCarto) June 8, 2024

      A l'occasion du 75e anniversaire, Visactu a produit une infographie assez efficace. Les drapeaux des pays engagés viennent souligner l'engagement des pays alliés face à l'Allemagne hitlérienne. La coordination des opérations est renforcée par les flèches jumelées que l'on retrouve sur de nombreuses cartes du débarquement. 

      Il y a 75 ans, le #débarquement en Normandie.

      Notre carte du #JourJ est à découvrir sur le site du quotidien @lestrepublicain : [https:]] #DDay75thAnniversary #DDay pic.twitter.com/yyxCwqwxE7

      — Visactu (@visactu) June 6, 2019

      Série de cartes explicatives sur Dday.Overlord.com. Le site propose un grand nombre de cartes à différentes échelles permettant d'analyser le détail des opérations.

      Sur le site Cartolycée, Jean Christophe Fichet fournit une carte de synthèse Le débarquement du 6 juin 1944 : Overlord, la reconquête. Le chapitre 3 du programme d'Histoire de Terminale générale fixe un point de passage et d’ouverture sur le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie et l’opération Bagration en Europe de l'Est. La cartographie s’attache à l’opération Overlord menée par les Alliés sur le front ouest. Elle est complétée par un corpus documentaire qui permet de lier l’étude aux approches plus générales sur cette question telles que l’étendue du conflit ou l’extrême violence et les enjeux de la guerre.

      Rappel cartolycée : le #débarquement du 6 juin 1944 en Normandie - Overlord la reconquête #DDay [https:]] pic.twitter.com/Cb3OWSMY2Q

      — jc fichet (@cartolycee) June 5, 2024

      Traditionnellement les cartes de manuels scolaires montrent les étapes des combats et la coordination des opérations entre Alliés (voir par exemple cette carte indiquant le positionnement des opérations Spring et Cobra dans la Bataille de Normandie). La tendance aujourd'hui est de replacer le débarquement dans le cadre plus large de la libération de l'Europe par les Alliés (voir par exemple la carte du débarquement proposée par le magazine L'Histoire).

      Rhodes Cartography souligne le fait que les cartes de D-Day montrent soit la zone immédiate des débarquements, soit le schéma global de l'opération Overlord, rarement les deux ensemble. Il propose de donner une vue macro et micro en une seule image d'un voyage effectué par un groupe de navires. 

      80 years ago thousands of ships were approaching the French coast. This map shows the 70-hour transit of Convoy U2A(1): left Salcombe 6/3, recalled 6/4 after passing the halfway point, touched at Portland on 6/5, and arrived on H-Hour at Utah Beach 6/6. #DDay80 @USNavy pic.twitter.com/B4t2GIytXO

      — Rhodes Cartography (@RhodesMaps) June 5, 2024

      Timelapse montrant les 87 jours de combat après le débarquement (Reddit). L'animation montre que  les Alliés ont mis beaucoup de temps à progresser au cours des mois de juin et juillet, avant d'arrriver à opérer une percée. 

      80 years ago today, more than 160,000 Allied troops embarked on a historic mission to liberate Europe from tyranny and oppression.

      This excellent map shows 87 days of combat in Normandy.

      US united marked in blue, Canadian in red, British in orange and Axis in black. pic.twitter.com/N6cqmdfNCp

      — Xavi Ruiz (@xruiztru) June 6, 2024

      L'événement donne lieu aujourd'hui à un important tourisme de mémoire en Normandie. C'est tout particulièrement perceptible au moment des cérémonies d'anniversaire, telle celle qui a eu lieu pour le 80e Anniversaire du Débarquement le 6 juin 2024 (voir la carte des événements). La région Normandie a publié à cette occasion une étude des usages et des retombées économiques de ce tourisme de mémoire.

      L'IGN a édité une carte Normandie Jour J – 6 juin 1944 pour commémorer son 80ème anniversaire. Cette carte à l’échelle du 1:100 000 (1 cm = 1 km) présente les plages du débarquement, les positions des différents corps d’armée et l'évolution du front du 06 juin au 18 août 1944. Vous y trouverez également des informations sur les sites touristiques du conservatoire du littoral, sur les vestiges et cimetières militaires ainsi que les musées existants. Réalisée en partenariat  avec le comité du 75ème anniversaire Bataille de Normandie-terre de liberté, cette carte propose une légende et des informations éditoriales en trois langues (français, anglais et allemand).


      Carte historique Michelin n° 102, réimpression de l'édition de 1947. Cette carte éditée par le service du Tourisme Michelin au lendemain de la Seconde Guerre mondiale est l'une des premières à lancer le tourisme mémoriel lié au débarquement. Voir sa transcription en carte thématique.
      « Carte. Voici l’histoire du Débarquement à travers dix sites emblématiques à visiter en Normandie » (Ouest France)

      KilRoyTrip est une carte interactive des mémoriaux de la Seconde Guerre mondiale en Normandie. Il constitue « un guide pour ceux qui visitent la région et s'intéressent au débarquement et à la libération de la France ».

      « A la veille des 80 ans du D-Day, le business mémoriel bat son plein en Normandie » (La Tribune). Profitant du 80ème anniversaire de l’opération Overlord du 6 juin 1944, les entreprises normandes ont joué à fond la carte du tourisme de mémoire. En ligne de mire, les millions de visiteurs attendus sur les plages du débarquement.

      « 80e D-Day : près de chez vous, quelles rues portent un nom lié au Débarquement ? » (Ouest France)

      « Les bunkers, un patrimoine archéologique à préserver » (France Culture). Sur plus de 4 400 kilomètres de côtes, le mur de l'Atlantique a constitué le réseau de défenses du IIIe Reich. Sur ces 8 000 fortifications, nombre d'entre elles ont d'ores et déjà disparu. Les archéologues s'appuient sur la carto-interprétation en se basant sur les photographies aériennes, surtout les couvertures IGN de 1947 par exemple, qui  permettent de retrouver ces bunkers. 

      III) Problèmes posés et vigilance à avoir par rapport à ces représentations du débarquement

      « 80 ans du D-Day : des livres, des films et des jeux vidéo pour se replonger dans le Débarquement » (France-Info)

      « Comment "Le Jour le plus long" a façonné notre imaginaire du Débarquement... et ses clichés » (France Culture).

      « D-Day : cette vidéo spectaculaire vous plonge dans des conditions immersives inédites » (TF1-Info). La vidéo propose de vivre le Débarquement dans des conditions immersives grâce à la technologie de la capture volumétrique. Ce type de reconstitution spectaculaire a tendance à privilégier le sensationnel.

      « 80 ans du Débarquement : l’opération Fortitude", cette fake news sur le Pas-de-Calais qui a permis aux Alliés de tromper les nazis » (La Dépêche). 

      Le documentaire « Apocalypse. Les débarquements » (France 2), écrit et réalisé Isabelle Clarke et Daniel Costelle, retrace en deux épisodes les préparatifs de cette opération et le jour de cette offensive d'ampleur. Consacré aux débarquements en Normandie et en Provence, il retrace le terrible fiasco des répétitions du D-Day (France Info). Plus de 300 heures d’archives ont été nécessaires pour réaliser ces deux épisodes racontés par Mathieu Kassovitz. 

      Toujours le même problème avec ces documentaires. L'infographie et la cartographie sont traitées comme la 5e roue du carrosse. D'où à chaque fois des énormités cartographiques. #mapfail ?? [https:]] pic.twitter.com/zyv7QG3vtf

      — ?????? Guillaume Balavoine ????? (@gbalavoine) June 5, 2024

      « De de Gaulle à Macron, comment s’est construite la mémoire française du D-Day » (L'Opinion). Le jeune historien Benjamin Massieu décrit l'évolution des commémorations, qui changent dans les années 1980 avec la mise en avant du sauveur américain. 

      Jusque dans les années 1980, les commémorations du débarquement sont essentiellement militaires : les chefs d'État ne sont pas représentés. Le tournant est dû à François Mitterrand qui, en 1984, transforme la cérémonie militaire d'alors en cérémonie politique où sont invités les chefs d'État. L'historien Olivier Wieviorka note ainsi : « dorénavant, les commémorations ne sont plus axées sur l'idée de victoire, mais sur l'idée de paix, de réconciliation et de construction européenne ». En 1945, un sondage Ifop demandait aux Français : « Quelle est la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne nazie ? » Réponse : URSS à 57 % et États-Unis à 20 %. En 2004, les chiffres s’étaient inversés32. Entre les deux, il y a eu la chute du bloc soviétique et le fantastique succès des films hollywoodiens, qui, du Jour le plus long (1962) à Il faut sauver le soldat Ryan (1998), ont redessiné le souvenir des derniers mois de la guerre ».

      « 80 ans de la Libération : enseigner des faits, transmettre des récits » (France Culture). Comment s'emparer des commémorations du Débarquement et de la Libération de façon éclairante et pédagogique, et donner des clés pour comprendre cette période dans toute sa complexité ?

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    • sur TimeMap, un moteur de recherche pour trouver des cartes historiques par zones géographiques

      Publié: 8 June 2024, 10:09am CEST

      TimeMap est un site web créé par Old Maps Online, Map Tiler et le David Rumsey Map Center pour explorer des cartes historiques. Le corpus disponible comprend 500 000 documents, ce qui en fait un moteur puissant pour trouver des cartes anciennes. La sélection des cartes se fait par période (à travers la barre chronologique) et par zoom géographique (directement sur la carte). Le site existait depuis plusieurs années mais il s'est considérablement enrichi en 2024 avec l'ajout de nouvelles cartes de la collection David Rumsey. 

      Interface du moteur de recherche visuel TimeMap.org

      L'application utilise largement Wikipédia pour fournir un contexte aux cartes historiques. On peut effectuer des recherches par noms de régions, par personnages, dirigeants ou batailles. Le principal intérêt du site est de permettre de chercher des cartes par zones géographiques que l'on peut ensuite comparer ou annoter (en mode édition). Pour bénéficier des avantages de la recherche avancée ou se constituer une collection de cartes en favoris, il faut créer un compte (gratuit).

      Plus qu'un atlas historique, TimeMap.org est un moteur de recherche visuel de cartes anciennes. La cartographie qui sert d'outil de navigation y est d'ailleurs assez sommaire. Les territoires ne correspondent pas toujours aux délimitations historiques qui ont souvent beaucoup changé au cours du temps.

      Il convient de ne pas confondre avec le site Timemaps.com qui repose sur un abonnement payant. Il ne s'agit pas non plus des Timeline-maps proposées par le site David Rumsey qui sont des cartes originales pour représenter des chronologies historiques.

      Le composant TimeMap d'OldMapsOnline permet aux utilisateurs de mieux comprendre le contexte historique d'une carte en fournissant des informations cliquables sur les personnes et les événements qui y sont associés. A noter qu'il existe d'autres outils pour partager ou annoter des cartes en ligne.

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    • sur Cartes et simulateur de votes de l'Observatoire électoral du Grand Continent

      Publié: 8 June 2024, 9:07am CEST


      L’Observatoire électoral du Grand Continent est un nouveau projet structurant du Groupe d’études géopolitiques — le centre de recherche stratégique domicilié à l’École normale supérieure qui édite le Grand Continent — et de sa revue scientifique, BLUE (Bulletin des élections de l’Union européenne) qui documente depuis 2021 l’ensemble des élections dans l’Union européenne. L'objectif est d'explorer en profondeur et d’une manière interdisciplinaire, multiscalaire et plurilingue les transformations de la démocratie européenne, en étudiant une tendance tectonique – l’européanisation de la politique. 
       Page d'accueil de l'Observatoire électoral du Grand Continent

      Avec plus de 2,3 millions de data points et plus de 750 graphiques, cartes et tableaux, l’Observatoire électoral du Grand Continent propose la première plateforme mise à jour quotidiennement agrégeant l’ensemble des sondages pertinents au niveau national, analysant et représentant les résultats électoraux de l’échelle municipale à celle continentale, publiant des analyses fouillées, des entretiens doctrines et de la cartographie dans un même espace. 

      Afin de couvrir l’élection européenne du 6-9 juin 2024, l’Observatoire publie un générateur automatique de coalitions basé sur des projections de la composition du prochain Parlement européen.


      Par ailleurs, l'Observatoire propose une carte des résultats des élections européennes à l’échelle locale, régionale et nationale à partir des données officielles publiées par les offices statistiques des 27 États membres. L'intérêt est de pouvoir comparer les résulats sur deux élections (2019 et 2024) et selon différents niveaux d'analyse (NUTS 1 - 2 et 3).
      Les résultats des élections européennes à différentes échelles (source : Observatoire électoral du Grand Continent)

       

      Un article qui relie la montée de l'euroscepticisme dans l’UE aux problèmes de développement régional. Avec des cartes et graphiques utiles sur la question
      "The Geography of EU Discontent and the Regional Development Trap" (Economic Geography) [https:]] pic.twitter.com/lsTs4mEcw3

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 4, 2024
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      Cartes et graphiques sur les élections européennes de 2024
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      Baisse de la part des jeunes dans la population de l’Union européenne d’ici 2050

      Simulateur de vote et résultats aux élections présidentielles aux États-Unis
      Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)

    • sur Quand Israël et la Palestine « disparaissent » des cartes scolaires. Le cas de l'Arabie saoudite

      Publié: 2 June 2024, 7:08pm CEST

       

      Les manuels scolaires cristallisent souvent des débats politiques. Un rapport d'étude publié en mai 2024 par l'ONG israélienne IMPACT-se (Institut pour le suivi de la paix et de la tolérance culturelle dans l’éducation scolaire) s'intéresse aux dernières évolutions des manuels scolaires saoudiens. Des mots considérés comme hostiles à Israël ont été supprimés à plusieurs endroits du programme, en particulier des termes tels que « ennemi » ou « ennemi sioniste », ainsi qu'une grande partie du contenu académique qui mettait en garde contre les ambitions israéliennes dans la région et les tentatives d'expulsion des Palestiniens de leurs terres. « Israël » n'est toujours pas mentionnée sur les cartes, mais le nom « Palestine » a aussi été supprimé de la plupart des cartes sur lesquelles il figurait auparavant, laissant ce territoire dans le vide et l'indétermination. Toutefois comme le précise le rapport, les pays n’ayant pas de frontière avec l’Arabie saoudite ne sont en général pas mentionnés nominalement sur ces types de cartes qui ont tendance à faire apparaître l'Arabie saoudite comme une « île » entourée d'espaces vierges. La question se pose de savoir si cette « disparition » du nom d'Israël et de la Palestine dans les manuels scolaires correspond à un simple choix pédagogique ou à une volonté politique de normalisation de la part de l'Arabie saoudite par rapport à Israël et au reste du monde ? 

      Extrait d'un manuel  de sciences humaines de 5e année montrant la Palestine sans nom sur l'édition de 2023 contrairement à l'édition de 2022 (source : rapport d'étude IMPACT-se de mai 2024)

      « Polémique. Les cartes des nouveaux manuels scolaires saoudiens ne mentionnent ni Israël ni la Palestine » (Courrier International)

      Un rapport annuel récemment publié par une ONG israélienne montre les dernières évolutions des manuels scolaires saoudiens. Nombre de médias arabes s’offusquent : les nouveaux manuels s’emploieraient à biffer la Palestine “pour faire plaisir à Israël”. Qu’en est-il en réalité ?

      « L’Arabie Saoudite supprime la "Palestine" des cartes de ses programmes scolaires. La normalisation approche-t-elle ? »  (Arabi21)

      L’Arabie Saoudite se dit ouverte à une normalisation avec « Israël », mais à la condition de reconnaître un État palestinien. Le Royaume d’ Arabie Saoudite a supprimé la « Palestine » des cartes de plusieurs manuels scolaires, laissant l’espace vide, alors que les discussions se multiplient sur l’approche d’une normalisation israélienne avec Riyad, qui l’obligerait à reconnaître l'« État d’Israël » sur la majeure partie des territoires occupés et à l’inclure dans ses programmes.

      « Quand la "Palestine" disparaît de certaines cartes scolaires en Arabie saoudite » (L'Orient le Jour)

      En 2023 déjà, l’Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education rappelait dans un rapport que « presque tous les exemples décrivant les chrétiens et les juifs de manière négative » ont été supprimés des manuels scolaires saoudiens. Ce n’est pas la première fois que les programmes scolaires saoudiens sont soumis à des modifications pour des raisons politiques. Ils ont fait l’objet d’un examen minutieux en Occident après les attentats du 11 septembre, au cours desquels 15 des 19 pirates de l’air étaient saoudiens. Depuis, le royaume a progressivement supprimé les contenus radicaux de ses manuels. 

      Pour télécharger le rapport d'étude d'IMPACT-se : Updated Review  Saudi Textbooks 2023–2

      Ce rapport IMPACT-se sur les manuels scolaires saoudiens 2023-24 examine les changements curriculaires au cours des cinq dernières années. Un examen complet de 371 manuels scolaires publiés entre 2019 et 2024 révèle une évolution vers la paix et la tolérance selon les normes de l'UNESCO. Les représentations négatives des infidèles et des polythéistes, ainsi que les représentations des pratiques chiites et soufies comme hérétiques, ont diminué. Les exemples problématiques promouvant le jihad et le martyre ont été supprimés ou modifiés, et des améliorations notables ont été constatées en matière de représentation des genres et de réduction des contenus homophobes, bien que les rôles traditionnels de genre et l'interdiction du travestissement demeurent. Le programme montre un fort dévouement à la cause palestinienne, mais avec des représentations révisées d’Israël et du sionisme, éliminant le contenu qui définissait auparavant le sionisme comme un mouvement « raciste ». Malgré ces changements, Israël n’est toujours pas reconnu sur les cartes, les références à la « Palestine » ont été réduites, l’Holocauste est absent et Israël est qualifié d’« occupation israélienne » ou d’« occupants israéliens » en ce qui concerne la guerre de 1948.

      A titre de comparaison, un rapport d'IMPACT-se sur les manuels scolaires israéliens : Arabs and Palestinians in Israeli Textbooks 2022?23

      Ce rapport IMPACT-se offre un aperçu des principaux thèmes liés aux Arabes et aux Palestiniens dans les manuels scolaires israéliens en langue hébraïque approuvés par le gouvernement couvrant l'éducation civique, la géographie, les études hébraïques, l'histoire, la patrie, la société et l'éducation civique, les études israéliennes, la pensée juive et la culture judéo-israélienne. La recherche explore comment des leçons, des images et des exercices spécifiques décrivent et façonnent les attitudes envers les Palestiniens et les Arabes issus de divers horizons au sein de la société israélienne et de la région. Il évalue la représentation des conflits arabo-israéliens et israélo-palestiniens, du processus de paix et de l’Autre arabe et palestinien – vivant en tant que citoyens d’Israël, à Jérusalem, en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et ailleurs. Cette analyse porte sur 107 manuels scolaires enseignés dans les écoles publiques et religieuses approuvées par le ministère israélien de l’Éducation pour l’année scolaire 2022-2023. Il s’agit notamment de l’intégralité du corpus des huit manuels d’éducation civique approuvés par l’État (parmi lesquels les écoles pouvaient choisir), ainsi que de la majorité des manuels d’histoire traitant des périodes du conflit israélo-arabe. Ce faisant, ce rapport se concentre sur six catégories thématiques : « Éducation à la paix », « L'expérience palestinienne », « Diversité et valeurs démocratiques », « Introspection, violence et injustice », « Har Bracha : perspective de Cisjordanie, » et « Cartographie ». Le rapport montre que de nombreuses cartes reconnaissent les localités des Palestiniens et des Arabes israéliens, marquant notamment la Ligne verte et indiquant les territoires contrôlés par l'Autorité palestinienne. Cependant, ces cartes sont souvent incohérentes en ce qui concerne la représentation de la Cisjordanie. La plupart des cartes représentent les zones A et B, représentant divers degrés de contrôle palestinien (conformément aux accords d'Oslo) ; d'autres ne montrent que la zone A ; certaines ne montrent aucune différenciation spatiale entre les territoires israéliens et palestiniens. La zone C (essentiellement contrôlée par Israël) n’est généralement pas indiquée sur les cartes, mais expliquée dans les textes qui l’accompagnent.

      Liens ajoutés le 2 juin 2024

      Cependant, ces cartes sont souvent incohérentes en ce qui concerne la représentation de la Cisjordanie. La plupart représentent les zones A et B, avec divers degrés de contrôle palestinien ; d'autres ne montrent que la zone A
      6/ pic.twitter.com/iUmCOaTjc4

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 3, 2024

      Dans un manuel d'éducation civique pour les classes de 7e à 9e, une caricature montre une carte d'Israël avec la ligne d'armistice de 1949 autour de la Cisjordanie. Elle invite les élèves à voir leur pays en portant des lunettes différentes (laïque, religieuse, juive, autre..)
      8/ pic.twitter.com/WzjnOrSx8i

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 3, 2024

      Ce 2e rapport donne aussi bcp d'exemples de cartes historiques reconnaissant les Juifs et les Arabes dans la région à une période donnée
      10/ pic.twitter.com/hGzU9DHE0A

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 3, 2024

      Les manuels scolaires cristallisent souvent des débats politiques. Leur analyse a priori permet d'aborder ces questions. Elle ne préjuge pas des utilisations réelles qui en sont faites en classe et des discours et analyses des enseignants et des élèves à partir d'elles12/

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 3, 2024

      Lien ajouté le 3 juin 2024

      Israël-Palestine : quelles géographies ? Politique étrangère, vol. 89, n° 2, 2024
      L'article de M. Foucher insiste sur le rôle des cartes pour légitimer la colonisation israélienne qui aurait nui à l'inscription territoriale d'un État palestinien [https:]] pic.twitter.com/Ruyx5inAu1

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 3, 2024

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    • sur Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire (Atlas Autrement)

      Publié: 26 May 2024, 5:49pm CEST


      Sylvain Genevois, Matthieu Noucher. Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire. Atlas Autrement, mai 2024. Cartographe : Xemartin Laborde.

      Lors de la publication d’un nouvel atlas, les auteurs s’interrogent en général sur les connaissances géographiques qu’ils souhaitent porter au regard et à l’analyse du lecteur. C’est du moins ainsi qu’ont longtemps été produits les atlas géographiques dans l’idée de dévoiler le monde en  partant de ses éléments constitutifs : d’aller des « pleins » aux « vides », du visible à l’invisible. Le présent atlas prend le parti résolument inverse en choisissant de s’intéresser d’abord au vide. Le Vide – dans un sens absolu – n’existe pas sur la planète. S’il n’y a rien, c’est déjà qu’il y a quelque chose...

      Absence d’informations ou de données, oublis involontaires ou invisibilisation à des fins politiques ou culturelles, les blancs laissés sur les cartes ne sont pas neutres. Ces zones vides décuplent la curiosité et parfois même les fantasmes de ce qu’elles représentent ou peuvent cacher. Ce qui est vide est-il le reflet du rien ? Alors que nous sommes aujourd’hui saturés de données disponibles, des blancs sur les cartes subsistent. Les auteurs dévoilent ici, grâce à une quarantaine de cartes, un nouveau monde et révèlent la diversité de ces « silences » cartographiques.

      PLAN DE L'ATLAS

      Introduction. Pour un atlas du vide

      I) DU DÉLUGE AUX DÉSERTS DE DONNÉES

      Google Street View, une vision fragmentée du monde
      Les fonds marins. Une exploration encore lacunaire
      OpenStreetMap, une carte mondiale ?
      Quand le vide en dit plus que le plein
      Les territoires invisibilisés
      Sous le blanc des nuages

      II) FAIRE PARLER LES BLANCS DES CARTES

      Null Island
      Latitude Zéro
      Point Nemo
      « Null value », « Null countries »
      Isohypse zéro
      Zéro pointé

      III) REPRÉSENTER LE VIDE

      Personne n’habite ici
      Plus personne ne réside ici
      Personne n’est connecté ici
      Rien à voir ici ?

      IV) RÉVÉLER OU MASQUER LE BLANC

      Quiet zone
      Le brouillard de la guerre
      Combler les blancs de la carte
      Rendre visible la relégation
      Faire exister les blancs
      Balises AIS et pêche illégale
      Survol aérien interdit

      CONCLUSION

      ANNEXES

      Bibliographie
      Sources
      Les auteurs

       Pour en savoir plus, voir le site de l'éditeur.

      Personne n'habite ici (source : Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire)

      Dans ce type de représentations, le vert exprime ce qui en principe est laissé en blanc pour évoquer le « vide » démographique ou la très faible densité. En réalité, ces zones sont humanisées et mises en valeur, l'occupation humaine étant seulement non permanente.

      Le vide et l’absence sont à prendre en compte de trois manières dans cet Atlas :

      • Lorsque l’information géographique n’a pas été jugée suffisamment importante pour être cartographiée ;
      • Lorsqu’on en a une notion trop vague ;
      • Lorsque l’on choisit, pour toutes sortes de motifs conscients ou inconscients, de la rendre invisible. Brian J. Harley a souligné que les « silences cartographiques » n’ont rien d’oublis naïfs, mais peuvent relever d’intentionnalités politiques ou culturelles et agir sur nos imaginaires. 

      Les règles que les auteurs se sont données pour représenter les différents types de blancs :
      • Absence de données = vrais blancs. Cela peut correspondre aussi bien à des données non disponibles (ND), non connues ou non communicables (NC) ;
      • Données floues = autre couleur, en général le gris qui est plus à même de représenter les « zones grises » liées à des zones de conflits, d’instabilité économique, de trafics en tout genre où le maintien de l’opacité des données peut être volontaire ;
      • Valeurs inversées = choix d'une autre couleur qui tranche (en général le vert dans le cas de la série de cartes « Personne n'habite ici ») de manière à faire ressortir le phénomène.
      Cartographier les blancs aujourd'hui ce n'est plus seulement combler les vides, mais prendre en compte le flou, le transitoire, l'incertain...
      Pour en savoir plus

      « Le blanc des cartes : quand le vide s’éclaire » (CR des Clionautes)

      « Le Blanc des cartes  : ce qu’il révèle » (Le Mag du Ciné)

      « Le blanc des cartes : les mystères du vide ? » (France Culture)

      « Le Blanc des cartes, l’envers à moitié vide » (Libération)

      #BlancsDesCartes : sélection de ressources sur le sujet (X-Twitter)

      Liens ajoutés le 5 juin 2024

      Qu’est-ce que le point Nemo ?
      C’est le point de l’océan le plus éloigné de toute terre émergée sur la planète. Mais il fait également office de décharge spatiale #BlancsDesCartes [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 14, 2024

      Chaque océan a son pôle d'inaccessibilité (point Nemo), même si le plus éloigné de toutes terres habitées est le point Nemo du Pacifique #BlancsDesCartes [https:]] [https:]] pic.twitter.com/AznW2X7jza

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) September 18, 2024

      L'état du déploiement de la 5G dans le monde (2019-2023) selon l'entreprise Ookla#BlancsDesCartes et trous noirs informationnels [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) April 28, 2024

      Lien ajouté le 28 mai 2024 

      Dans cette « carte morale et politique du monde habité » de William C. Woodbridge (1821), les usages du noir et du blanc sont subtils #BlancsDesCartes
      Un dégradé permet de distinguer des degrés de civilisation avec des intermédiaires... [https:]]
      1/ pic.twitter.com/uFmQSwjBTa

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 28, 2024

      Lien ajouté le 23 juin 2024

      Carte de l'Amérique du Nord (1702) par le jésuite Heinrich Scherer qui étudie la propagation de la foi catholique #BlancsDesCartes
      Blancs = territoires où la foi catholique est pratiquée
      Zones sombres = territoires protestants ou non encore christianisés [https:]] [https:]] pic.twitter.com/Hq8Dtfyuis

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 22, 2024

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      Atlas critique de la Guyane (par Matthieu Noucher et Laurent Polidori)

      Cycle de conférences « L’illusion cartographique » (Bordeaux, Octobre 2020 – Avril 2021)
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      Atlas des pays qui n'existent plus. 50 États que l'histoire a rayés de la carte

      Sous le calque, la carte : vers une épistémologie critique de la carte (Denis Retaillé)

      Dire et changer le monde avec les cartes (émission "Nos Géographies" sur France-Culture)

    • sur Mesurer la ségrégation scolaire aux États-Unis sur les 30 dernières années

      Publié: 17 May 2024, 8:22pm CEST


      L'outil Segregation Explorer offre une visualisation des niveaux de ségrégation entre écoles et districts aux États-Unis. Développé par l'Educational Opportunity Project de l'Université de Stanford, ce site de cartographie interactive permet d'étudier les niveaux de ségrégation à différentes échelles (États, zones métropolitaines, districts scolaires et quartiers).

      Les données concernent plus particulièrement la ségrégation raciale et économique sur la période 1991 à 2022. Ces données temporelles montrent que la ségrégation entre blancs et noirs dans les écoles aux États-Unis a augmenté de 35 % depuis 1991. Certains des comtés les plus ségrégués se trouvent dans de grands districts urbains (tels par exemple Los Angelès, Philadelphie et New York). Ces zones présentent des disparités significatives dans la composition raciale et économique des écoles, reflétant des tendances de ségrégation nationale plus larges au cours des dernières décennies. Il est possible d'explorer différents types de ségrégation à travers le visualisateur en ligne ou en téléchargeant les données disponibles au format csv ou stata.

      Ségrégation blancs-noirs par États et pourcentage de blancs par écoles en 2022 (source : Segregation Explorer)

      En cliquant sur un établissement scolaire, il est possible d'obtenir des données détaillées sur l'évolution de sa composition en comparaison du district dans lequel il est implanté.

      L'Educational Opportunity Project de l'Université de Stanford constitue une base de données nationale sur les performances des établissements scolaires. Son objectif est de créer des applications, des rapports de recherche et des articles de manière à « mesurer les opportunités éducatives dans chaque communauté des États-Unis » (voir ce billet concernant les problèmes posés par la cartographie des "opportunités éducatives").

      Le groupe New America, qui conduit une réflexion sur les questions d'inégal financement des écoles dans le cadre de son Education Funding Equity Initiative, a également publié une carte interactive qui visualise la ségrégation des districts scolaires par race et niveau de pauvreté. La carte Crossing the Line identifie les 100 districts scolaires les plus ségrégués sur le plan racial et sur le plan des taux de pauvreté. Selon ces données, Birmingham en Alabama possède certains des districts scolaires les plus ségréguées du pays. En raison de la longue tradition de ségrégation raciale en matière de logements aux États-Unis, on observe une baisse de valeur des propriétés dans les « communautés de couleur » (noires, hispaniques et asiatiques). Étant donné que le financement des écoles dépend généralement des niveaux d'impôts fonciers locaux, les districts scolaires des zones où la valeur foncière est inférieure se retrouvent à dépenser moins par élève que ceux des zones plus riches. Selon New America, en moyenne, « les districts accueillant plus d'étudiants de couleur perçoivent 2 222,70 $ de moins en revenus locaux par élève que les districts à prédominance blanche ». 

      Taux de pauvreté par districts scolaires (source : New America)


      Pour rappel, la ségrégation fondée sur la race dans les écoles publiques a été en principe déclarée inconstititutionnelle par la Cour suprême des Etats-Unis depuis 1954. Voir la série d'images et de cartes-caricatures sélectionnées par @DavidKleinKS sur ce sujet.

      Articles connexes

      Présentation de l'Opportunity Atlas et des problèmes d'interprétation qu'il pose
      Le niveau d'études aux Etats-Unis à travers une carte par densité de points
      Données SIG sur les écoles publiques en Californie
      Les ségrégations raciales aux Etats-Unis appréhendées en visualisation 3D et par la différence entre lieu de travail et lieu d'habitat
      La cartographie des opportunités dans les quartiers des grandes métropoles : un outil au service de la justice spatiale ?

      Étudier les mobilités résidentielles des jeunes Américains à partir du site Migration Patterns
      Le « redlining » : retour sur une pratique cartographique discriminatoire qui a laissé des traces aux Etats-Unis
      La suppression de la Racial Dot Map et la question sensible de la cartographie des données ethniques aux Etats-Unis

      Étudier les inégalités entre établissements scolaires à partir de l'Indice de position sociale (IPS)

      Etudier les mobilités scolaires à partir des données de déplacements domicile-études de l'Insee


    • sur Cartes IGN, une application mobile pour comprendre le territoire et découvrir la France autrement

      Publié: 15 May 2024, 7:27pm CEST

      « On ne peut pas laisser des grands acteurs capturer la manière de nous représenter notre propre territoire ». L’Institut national de l'information géographique et forestière lance Cartes IGN, une nouvelle application mobile pour « comprendre le territoire et découvrir la France autrement ». Contrairement à Google Maps ou Apple Plans qui demandent de créer un compte et de s'enregistrer, il s'agit de « tout localiser sans être localisé ». 

      L'appli est en réalité une mise à jour de l'application mobile Géoportail. Son nouveau nom : Cartes IGN, repose sur les données de l’IGN et sur celles de l’outil collaboratif Openstreetmap, ce qui permet d'élargir les données au delà de celles déjà fournies par le Géoportail. Si l'application française ne comporte pas toutes les fonctionnalités de ses concurrentes américaines, elle permet malgré tout de tracer ses propres parcours à partir de données géolocalisées. 

      Est-ce un champ de maïs ? À quelle hauteur puis-je faire voler mon drone ? Combien y-a-t-il d’habitants dans cette commune ?... Cliquez simplement sur la carte interactive pour obtenir des informations détaillées sur ce qui vous entoure. Les curieux vont se régaler.

      Survolez la France et observez l’évolution du territoire français à l’heure du changement climatique en comparant des cartes IGN ou des photographies aériennes de différentes époques. Vue du ciel, l’empreinte de l’homme sur le territoire est surprenante.

      L'application Cartes IGN comprend 4 fonctionnalités principales

      • Explorer 

      Accès à des données thématiques superposables pour découvrir la France  : agriculture, environnement et risques naturels, foncier, immobilier et urbanisme, forêt, hydrographie, mer et littoral, services publics et administratif, tourisme et loisirs, transports.                                  Découverte de points d'intérêt autour de soi ou proche d'un lieu                                                  Création de points de repère sur la carte

      • Se déplacer

        Calcul d'un itinéraire depuis sa position ou un autre point de départ
        Tracer son propre parcours point à point en suivant ou non les routes et les chemins

      • Comparer

        Comparer des photographies aériennes anciennes ou actuelles
        Comparer des cartes (plan IGN, carte de l'état-major, carte de Cassini...)

      • Importer
      Import d'itinéraires
      Import de points de repères

      Télécharger l'application mobile Cartes IGN sur Google Play ou sur App Store.

      Pour en savoir plus

      « L’IGN lance sa propre application de cartographie pour découvrir la France autrement » (Le Figaro)

      « Cartes IGN, l'application de cartographie française qui veut se frotter aux géants américains » (France Culture)

      « Face à Google Maps, une application française, publique et ambitieuse met le paquet » (Frandroid)

      « Les cartes IGN vont-elles détrôner Google Maps ? » (France Culture)

      « Une nouvelle application pour plonger au cœur des territoires » (Que choisir)

      Rapport sur les modèles commerciaux durables pour les agences nationales de cartographie et de cadastre. Atelier conjoint EuroGeographics et EuroSDR.  


      Articles connexes

      Depuis le 1er janvier 2021, l'IGN rend ses données libres et gratuites

      L'IGN lance en 2024 un grand concours de cartographie à partir de la BD Topo

      Vagabondage, un jeu de rôle à partir de cartes et de photographies aériennes de l'IGN

      Cartographier l'anthropocène. Atlas 2023 de l'occupation du sol (IGN)

      Bascule des géoservices de l'IGN vers une Géoplateforme

      Les anciens millésimes de la BD Topo disponibles en téléchargement sur le site de l'IGN

      Enquête sur la mention « compatible GPS » indiquée sur les cartes IGN des années 1980-90

      Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)

      L'histoire par les cartes : 30 cartes qui racontent l'histoire de la cartographie (sélection de l'IGN)


    • sur JO de Paris 2024. Quand la flamme olympique évite la "diagonale du vide"

      Publié: 9 May 2024, 1:50pm CEST


      Comme le veut la tradition, la flamme a été allumée depuis le site antique d’Olympie en Grèce. Transportée à travers la Méditerranée par le Bélem, elle est arrivée au bout de 12 jours de navigation sur le sol français le 8 mai à Marseille. Son parcours dans l'Hexagone et dans les territoires d'outre-mer durera 79 jours, jusqu'à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, le 26 juillet 2024 (voir la carte officielle avec les étapes). Soixante-quatre départements sont concernés par le relais de la flamme olympique, soit une bonne partie du territoire de la France hexagonale et ultramarine.

      Conçu un peu comme les étapes du Tour de France, le parcours de la flamme olympique donne lieu à des commentaires sur son tracé, eu égard aux territoires qui vont pouvoir en profiter ou non. Car pour être éligible au parcours de la flamme, il faut d'abord payer. Chaque département souhaitant accueillir la flamme olympique a dû verser 180 000€ au comité d’organisation des Jeux Olympiques. De plus, chaque ville a dû payer entre 40 000 et 100 000€ pour assurer la sécurité du parcours. Le prix à consentir pour faire connaître son patrimoine culturel et pour générer de l'activité commerciale et touristique. Ainsi, la flamme olympique n'évite pas seulement la « diagonale du vide ». Elle laisse de côté notamment des métropoles comme Lyon ou Nantes qui n'ont pas souhaité l'accueillir.

      Parcours officiel du relais de la flamme olympique avec les départements et villes étapes (source : Paris 2024)

      Sélection de ressources

      • « Paris 2024 : visualisez le parcours du relais de la flamme olympique en France jusqu'au 26 juillet » (France Info). Le parcours ne se cantonnera pas à l'Hexagone, avec un long périple qui emmènera la flamme dans les territoires d'outre-mer du 9 au 17 juin, dans le cadre du Relais des océans. 
      • « JO 2024 : parcours, trajet et carte interactive de la Flamme olympique dans toute la France » (L'Équipe). La flamme olympique parcourra des lieux emblématiques chargés d'histoire, tels que les grottes de Lascaux, le Château de Versailles, le Mont-Saint-Michel et les châteaux de la Loire, célébrant ainsi la richesse culturelle et l'Histoire de France.
      • « Flamme olympique de Paris 2024 : coûts, relayeurs, parcours… Tout savoir sur le trajet qui commence à Marseille  » (Libération). Le trajet de la flamme olympique est autant une histoire humaine (11 000 relayeurs vont la porter entre Marseille et Paris) qu’une affaire de gros sous... Ce sont les départements qui ont été choisis comme pivots pour définir le parcours. Sur recommandation de l’Assemblée des départements de France, il a été convenu que chaque département candidat devrait payer 180 000 euros, un prix fixe. A ce tarif, la flamme traverse trois villes du département et s’arrête dans une ville-étape où on peut organiser des animations. Sauf que certains départements - notamment ceux dirigés par des partis d’opposition - ont refusé, en jugeant la facture trop salée. 
      • Paris 2024 : plusieurs villes françaises disent "non" au relais de la flamme olympique pour des raisons de coût (EuroNews)

      • « Le parcours de la flamme est une manière de faire voyager la marque olympique aux frais des contribuables » (Le Monde). L’historien du sport Patrick Clastres interroge le symbole de cette tradition héritée des Jeux olympiques de Berlin en 1936.

      La flamme olympique évite la "diagonale du vide" ? [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 9, 2024

      Effectivement le parcours est encore plus resserré pour les jeux paralympiques. La centralisation est aussi plus forte avec 12 flammes qui convergent et se réunissent à Paris [https:]] pic.twitter.com/uJwzFVL6eW

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 10, 2024

      Source Parcours ? #JO2024 #Psychiatrie @loireatlantique [https:]] .

      — Sidonie ? (@SidoChristophe) May 31, 2024

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      Le tour de France des classiques de la littérature (Gallica - BNF)

      Le succès des cartes (Géographie à la carte, France Culture)

    • sur Calculer l'indice de richesse relative à une échelle infra-nationale pour les pays pauvres ou intermédiaires

      Publié: 7 May 2024, 2:30pm CEST

      Source : Guanghua Chi, Han Fang, Sourav Chatterjee, Joshua E. Blumenstock (2022). Microestimates of wealth for all low- and middle-income countries, PNAS.

      De nombreuses décisions politiques cruciales, depuis les investissements stratégiques jusqu’à la distribution de l'aide humanitaire, reposent sur des données concernant la répartition géographique de la richesse et de la pauvreté. Pourtant, beaucoup de cartes de la pauvreté sont obsolètes ou n’existent qu’à des niveaux de granularité très grossiers. Les chercheurs ont développé ici des micro-estimations de la richesse et de la pauvreté relatives pour 135 pays à revenu faible et intermédiaire à une résolution de 2,4 km. Les estimations sont construites en appliquant des algorithmes d'apprentissage automatique à des données vastes et hétérogènes provenant de satellites, de réseaux de téléphonie mobile et de cartes topographiques, ainsi qu'à des données de connexion Facebook qui ont été agrégées et anonymisées. Les estimations ont été formées et calibrées à partir de données d'enquête effectuées auprès des ménages dans 56 pays, confrontées ensuite à quatre sources indépendantes de données d'enquête auprès des ménages de 18 pays. Ces estimations ont été mises gratuitement à la disposition du public dans l’espoir qu’elles permettent une réponse politique ciblée à la pandémie de Covid-19. Elles fournissent également une base pour mieux comprendre les causes et les conséquences du développement économique et favoriser l'élaboration de politiques responsables en matière de développement durable.

      Micro-estimations de la richesse pour 135 pays à revenu faible ou intermédiaire (source : Chi et al., 2022).


      Le laboratoire d'intelligence artificielle de Stanford a été pionnier dans la façon de mesurer l'activité économique à l'aide d'images satellites diurnes (voir cet article). Celle-ci s’appuie sur des méthodes antérieures d’utilisation des images satellites nocturnes pour évaluer la croissance économique. Cette méthode a eu une influence majeure sur la manière de calculer l’indice de richesse relative de Facebook (Meta). L'utilisation d'images satellites diurnes dans les études économiques en est pourtant encore à ses balbutiements. 

      Concernant le RWI, il s'agit d'un indice relatif pour chaque pays au moment de l'enquête (2021). Il présente une valeur moyenne de 0 et un écart type de 1. Les scores ne peuvent être comparés ni entre pays ni dans le temps. Les erreurs sont plus importantes dans les régions éloignées des zones d'enquête. La précision du modèle est plus élevée lorsque les données sont agrégées au niveau du gouvernement local. 

      Une étude réalisée en 2023 a porté sur le RWI de l'Indonésie. Il a été constaté que l'utilisation du RWI permettait d'identifier 14 % des populations les plus pauvres. Les résultats sont restés cependant mitigés. Le taux d'erreur était élevé : 50,65 %. C'est-à-dire que la moitié des régions les plus pauvres d'Indonésie ont été mal identifiées. Et chose surprenante, certaines régions qualifiées de plus pauvres du point de vue du RWI correspondaient en fait aux plus riches.

      Ce que l'on peut retenir de l'indice de richesse relative (RWI) de Meta, c'est qu'il s'agit d'une nouvelle façon d’estimer la richesse au niveau des ménages. Mais la méthode présente encore des limites. Le message clé lorsque l'on recherche des informations granulaires sur la richesse et le PIB, c'est que rien n'est parfait : il importe de connaître les limites de chaque jeu de données.

      Les données concernant l'Indice de richesse relative (RWI) sont disponibles en téléchargement sur le site Humanitarian Data Exchange, qui utilise ces données à des fins humanitaires. 

      Facebook (Meta) a consacré tout un dossier à cet indice ainsi qu'à d'autres algoritmes d'IA sur le site DataforGood. A la suite de la crise de Covid-19, Meta a produit des données granulaires sur l'estimation de l'activité des entreprises, sur la connectivité sociale, sur les différents types de mobilités. Toutes ces données mises à jour mensuellement à l'échelle mondiale sont disponibles en téléchargement sur le site Humanitarian Data Exchange. A travers la mise à disposition de gros jeux de données en open data, les GAFAM se donnent l'image d'entreprises au service de l'humanitaire. 


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      Le calcul de l'IDH prend désormais en compte les pressions exercées sur la planète (IDHP)
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      Numbeo, une banque de données et de cartes sur les conditions de vie dans le monde : à utiliser avec prudence !

    • sur La carte, objet éminemment politique. Le Népal va imprimer sa nouvelle carte officielle sur un billet de banque

      Publié: 5 May 2024, 4:44pm CEST

       

      Le Népal a annoncé l'impression d'un billet de 100 roupies avec une carte montrant les territoires controversés de Lipulekh, Limpiyadhura et Kalapani. L'Inde prétend que ces territoires frontaliers lui appartiennent.

      Nepal To Issue New Rs 100 Currency Note Featuring Updated Map, Including Disputed Areas With India (source : © India Times)

      Le 18 juin 2020, le Népal a modifié sa Constitution pour incorporer trois régions d'importance stratégique : Lipulekh, Kalapani et Limpiyadhura. L'Inde a vivement réagi, dénonçant « l'acte unilatéral » et qualifiant « d'intenable » l'« élargissement artificiel » des revendications territoriales du Népal.

      Nepal To Print New Currency Notes Featuring Disputed Areas With India (source : © Le Matinal)

      La polémique sur la frontière indo-népalaise s'est ravivée en 2019 lorsque l'Inde a publié une carte révisée incorporant le Jammu-et-Cachemire et le Ladakh. À cette époque, l'Inde présentait Kalapani comme faisant partie du district de Pithoragarh. Cela a incité le Népal à manifester de vives protestations contre New Delhi. Plus de six mois plus tard, la chambre haute du Parlement népalais a adopté à l'unanimité le projet de loi d'amendement de la Constitution prévoyant l'inclusion de la nouvelle carte politique du pays dans son emblème national.

      Le problème en lui-même remonte au début du XIXe siècle, lorsque les Britanniques dirigeaient l’Inde et que le Népal formait un ensemble de petits royaumes sous le règne du roi Prithvi Narayan Shah : Mapping the history of Kalapani dispute between India and Nepal (source : India Times).

      Voici la carte du Népal telle qu'elle apparaissait jusque-là sur le billet de 100 roupies comparée à la nouvelle carte officielle du Népal depuis 2020 :



      Pour accéder à la nouvelle carte officielle du Népal depuis 2020, consulter le site Nepal In Data.
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      La carte, objet éminemment politique. Maduro modifie la carte officielle du Venezuela pour y inclure l’Essequibo

      La carte, objet éminemment politique : la montée des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis

      La carte, objet éminemment politique : la Chine au coeur de la "guerre des cartes"

      La carte, objet éminemment politique : la "bataille des cartes" entre la Turquie et la Grèce

    • sur Mapping Narrations, un ouvrage sur la cartographie au Moyen Âge et à l’époque moderne

      Publié: 4 May 2024, 7:19pm CEST


      Ingrid Baumgärtner (2022). Mapping Narrations – Narrating Maps. Concepts of the World in the Middle Ages and the Early Modern Period, De Gruyter.

      Cartographier les récits – Les cartes narratives. Concepts du monde au Moyen Âge et à l’époque moderne. Ouvrage disponible en accès libre sur le site de l'éditeur.



      L’autrice a commencé à publier sur le genre et l'histoire régionale, en se concentrant particulièrement sur le nord de la Hesse, où elle a été nommée professeure d'histoire médiévale à l'Université de Kassel en 1994. Depuis la parution de son premier ouvrage sur l'histoire de la cartographie en 1995, Ingrid Baumgärtner a apporté d'innombrables contributions dans ce domaine. Le présent volume rassemble dix de ses essais les plus significatifs, s'étendant du Moyen Âge au début de la période moderne. Tous les articles (sauf un) ont été publiés initialement en allemand. Il s'agit de leur première publication en version angalise. 
      La Partie I, intitulée « Visualiser le connu et l’inconnu : représentations et idées du monde », traite de différentes approches méthodologiques en matière d'analyse d'œuvres cartographiques. Les quatre essais correspondants examinent diverses stratégies utilisées pour représenter des régions, des peuples connus et inconnus et leurs caractéristiques. Ce faisant, ils mettent en lumière différentes manières de transmettre et d’illustrer les connaissances.
      La deuxième partie, « Fonctions symboliques, narratives et spirituelles de la cartographie : l'Europe et la Terre Sainte », contient trois articles qui analysent les fonctions multiples et dynamiques des ouvrages cartographiques. Alors que les textes et les images permettaient au spectateur de décoder les significations symboliques et de reproduire mentalement des voyages basés sur des récits, cette section explore la façon dont les contemporains médiévaux concevaient l'Europe et la Terre Sainte, et comment ces idées ont changé au cours des processus de réception.

      Les articles de la troisième partie, « Entre l’Ancien et le Nouveau Monde : les cartes comme moyens de pouvoir », concernent les pratiques d’exploration, de navigation et de géodésie. S'étendant de l'Europe aux Amériques, ils s'intéressent au pouvoir représenté dans les cartes et aux implications politiques de la cartographie.

      Plan de l'ouvrage

      PART I: VISUALIZING THE KNOWN AND THE UNKNOWN: REPRESENTATIONS AND IDEAS OF THE WORLD

      Chapter 1 The World in Maps: Change and Continuity in the Middle Ages

      Chapter 2 Winds and Continents: Concepts for Structuring the World and Its Parts

      Chapter 3 Amazons in Medieval World Maps

      Chapter 4 From the Journey to the Map and Back: Creative Processes and Cultural Practices

      PART II: SYMBOLIC, NARRATIVE, AND SPIRITUAL FUNCTIONS OF CARTOGRAPHY: EUROPE AND THE HOLY LAND

      Chapter 5 Graphic Form and Significance: Europe in the World Maps of Beatus of Liébana and Ranulf Higden

      Chapter 6 Mapping Narratives: Jerusalem in Medieval Mapped Spaces

      Chapter 7 Travel Accounts, Maps, and Diagrams: Burchard of Mount Sion and the Holy Land

      PART III: BETWEEN THE OLD AND THE NEW WORLD: MAPS AS MEANS OF POWER

      Chapter 8 New Maps for New Worlds? Cartographic Practices of Exploration

      Chapter 9 Battista Agnese’s Portolan Atlases

      Chapter 10 Cartography as Politics: The Topographic Land Survey in Hesse around 1600


      Articles connexes

      Numérisée en haute résolution, la carte médiévale de Fra Mauro peut être explorée en détail

      La carte médiévale d'Ebstorf en version interactive et en téléchargement

      L'histoire par les cartes : les routes commerciales au Moyen Age (déjà une route de la soie)

      Cartographie ecclésiastique et base de données sur les établissements religieux au Moyen-Age (projet Col&Mon)

      L'histoire par les cartes : les collections numérisées de la Bibliothèque Vaticane

      L'histoire par les cartes : une série de 14 films documentaires sur les cartes portulans (BNF)

      L'histoire par les cartes : La France aux Amériques ou la naissance des mondes atlantiques (BnF)

      L'histoire par les cartes : la septentrionalisation de l'Europe à l'époque de la Renaissance par Pierre-Ange Salvadori

      L'histoire par les cartes : le Rijksmuseum met à disposition plus de 700 000 œuvres sur le web, notamment des cartes

      Cartes et atlas historiques
    • sur La carte, objet éminemment politique. Les manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis et dans le monde

      Publié: 1 May 2024, 12:37pm CEST

      Depuis le 17 avril 2024, les universités américaines font face à un mouvement de protestation contre les offensives militaires d'Israël à Gaza. Le mouvement a débuté à l'université de Columbia à New York et s'est étendu à d'autres universités prestigieuses des États-Unis (Harvard, Yale, Princeton...). Au Canada, des camps de protestation étudiants ont surgi à l'Université d'Ottawa, à l'Université McGill à Montréal et à l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver. En France, l'institut Sciences-Po Paris est également concerné. 

      Les scènes se ressemblent : des étudiants occupent les locaux ou installent des tentes sur leurs campus pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza. Puis, ils sont délogés, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités. Le blocus pro-palestinien de Sciences Po reproduit le mode opératoire du campus américain de Columbia, ce qui souligne d'une certaine façon l'ouverture à la mondialisation de cette école. La polémique se développe dans les médias et sur les réseaux sociaux à propos de la nature de ces mouvements de contestation : entre mouvement anti-sionniste et solidarité avec la cause palestinienne, entre appel au cessez-le-feu et mouvement en faveur de la paix. La peur est de voir la question israélo-palestinienne agiter les campus universitaires. La controverse s'élargit à la nature et aux formes du débat politique au sein même des universités considérées par les uns comme des lieux devant rester neutres et par les autres comme des lieux de libertés académiques et d’expression.

      « Guerre à Gaza : dans les universités américaines, un mouvement de protestation qui ne cesse de grossir » (RFI)

      Les manifestations contre la guerre à Gaza dans les universités américaines, selon les informations de l'AFP et du quotidien New York Times (© studio graphique de France Médias Monde)


      Pour la cartographie des manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis depuis le 17 avril 2024, la source semble être celle du New York Times

      Manifestations et arrestations d'étudiants dans les campus au 17 avril (source : New York Times)



      « How pro-Palestinian college protests have grown, visualized » (Washington Post)
      Le Washington Post tient également une cartographie des manifestations dans les universités américaines depuis le 17 avril.  Mise à jour régulièrement, la carte précise pour chaque université si ces mouvements font l'objet d'interventions de la police (à noter que la carte indique "présence ou non de la police" sans plus d'éléments sur la nature de ces actions policières). 

      « Campus américains : face aux mobilisations étudiantes, les dilemmes des présidents d’université » (The Conversation).

      « Guerre à Gaza : les mobilisations étudiantes se multiplient en France, le gouvernement réclame le maintien de l’ordre » (Libération). 

      « De Columbia à Sciences Po : les étudiants en première ligne des mobilisations pro-palestiniennes » (France Culture).

      Certaines universités ont suspendu – ou menacé de suspendre – des étudiants arrêtés pour avoir manifesté, tandis que d’autres ont déclaré qu’elles ne le feraient pas. Selon Associated Press, le sort des étudiants qui sont arrêtés devient un élément central des manifestations, un nombre croissant d'étudiants et d'enseignants exigeant l'amnistie pour les manifestants qui se mobilisent pacifiquement.

      Pour faciliter la recherche d’informations sur les actions de protestation conduites aux États-Unis depuis le 7 octobre 2023, le Crowd Counting Consortium (NonViolent Action Lab) a créé un double tableau de bord de données pour les manifestations pro-palestiniennes et pour les manifestations pro-israéliennes (avec possibilité de filtrer par types d'action et d'obtenir les sources de comptage).

      Manifestations pro-palestiniennes depuis le 7 octobre avec types d'action (source : Crowd Counting Consortium


      « Are US campus protests against Israel’s war on Gaza going global ? » (Al Ajazeera).
      Afin de montrer que les manifestations ne se limitent pas aux États-Unis, Al Jazeera a produit le 27 avril 2024 une carte des mouvements en solidarité à Gaza dans le monde. Du fait des campements et de l'occupation des lieux, un lien est fait avec la répression policière des ZAD en France. Dans un autre article, il est question de réaction de solidarité face à ce qui s'apparente à un "scolasticide" (destruction de 80% des infrastructures éducatives à Gaza selon l'ONU).

      « Mapping the conflict in Israel and Gaza : Protests sweep around the globe as Israel’s war in Gaza grinds on » (Reuters).
      Reuters avait produit une carte des manifestations pro-palestiniennes et pro-israéliennes aux lendemains des attentats du 7 Octobre. Cette carte, élaborée à partir des données de l'ACLED, reflétait la situation  en novembre 2023 qui a pu évoluer depuis. A la différence des cartes précédentes, elle montrait aussi les manifestations en soutien à Israël (moins nombreuses cependant que les manifestations pro-palestiniennes). 

      Mouvements de manifestations pro-Palestine et pro-Israël entre le 7 et le 27 octobre 2023
      à partir des données de l'ACLED

      « Infographic : Global Demonstrations in Response to the Israel-Palestine Conflict » (ACLED)L'ACLED avait aussi proposé une carte en novembre 2023 pour montrer l'importance des manifestations pro-palestiniennes dans le monde estimées à 90% des émeutes en lien avec les événements à Gaza (mais le calcul semble erroné car le total dépasse 100% sur l'infographie). La carte faisait apparaître en arrière plan les positions des pays à l'Assemblée générale de l'ONU.

      « Pro-Palestinian marches are far more frequent than pro-Israeli ones. How U.S. reaction to the Israel-Hamas war has changed » (Los Angeles Times).Pour mieux comprendre la nature des manifestations, le Los Angeles Times s'est tourné vers les données du Crowd Counting Consortium, un groupe dirigé par des chercheurs de Harvard et de l'Université du Connecticut. Les analyses montrent que le discours pro-palestinien a tendance à changer depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Ces dernières semaines, les appels à un cessez-le-feu se sont multipliés.
      « Quels pays reconnaissent déjà l'Etat palestinien et quel est son statut au sein des Nations unies ? » (France Info). La Palestine siège dans plusieurs instances et organisations internationales. Pourtant, de nombreux pays, notamment au sein de l'UE, ne reconnaissent toujours pas son existence. C'est le cas notamment de la France et de la plupart des pays d'Europe de l'ouest ainsi que des Etats-Unis, du Canada ou encore de l'Australie.


      Cartographie engagée. Carte des manifestations en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza (students4gaza.directory). Le site recense plus de 180 écoles et universités concernées par des manifestations au 9 mai 2024 (principalement en Europe et en Amérique du Nord). En cliquant sur la carte, il est possible de documenter les formes d'action qui sont conduites sur chaque campus.

      Articles connexes

      La carte, objet éminemment politique : les cartes de manifestations à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux

      La carte, objet éminemment politique : la cartographie du mouvement Black Lives Matter

      Décrypter le conflit Israël-Hamas à partir de cartes
      La carte, objet éminemment politique : la cartographie du Moyen-Orient entre représentation et manipulation
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      La carte, objet éminemment politique : la montée des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis

      La carte, objet éminemment politique : la question kurde

      La carte, objet éminemment politique : les formes du soulèvement en Iran

      La carte, objet éminemment politique : les manifestations à Hong Kong

      La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?



    • sur CAPAMOB, un guide du Cerema pour réaliser des diagnostics de mobilités en territoire rural ou péri-urbain

      Publié: 1 May 2024, 10:17am CEST


      Le Cerema met à disposition un guide pour réaliser des diagnostics de mobilités en territoire rural ou péri-urbain : Comprendre et analyser pour agir sur les mobilités (CAPAMOB). La méthode est destinée aux territoires peu denses. 


      1- Pourquoi agir sur les mobilités dans les territoires peu denses ?

      • Pour améliorer l’accessibilité et l’attractivité du territoire

      Les services de transport participent à la création de valeur et d’emplois, et à la compétitivité des territoires. « L’économie présentielle », générée par la production et la consommation locales, et portée notamment par de petits foyers industriels et le tourisme, a un poids croissant dans le développement économique des territoires ruraux. Ce développement est tributaire de la qualité des mobilités au sein des bassins d’emploi. L’amélioration des systèmes de déplacement, par la diversification des modes de transport et le renforcement de leur efficacité, est un objectif majeur de la politique de mobilité.

      • Pour alléger le budget « déplacement » des habitants

      Des déplacements trop nombreux, trop longs, trop coûteux, trop pénibles, pèsent sur la qualité de vie quotidienne et sur le budget des ménages. En développant les possibilités d’usage des transports collectifs (rabattement vers les gares, transport à la demande…), des modes actifs (location de vélos à assistance électrique…), des modes partagés (covoiturage, auto-stop organisé…), il est possible de permettre aux habitants d’alléger la part de leur budget consacrée aux déplacements. En développant par exemple les tiers-lieux (coworking), les « hubs » de mobilité, le regroupement des services, le commerce ambulant, la communication auprès des habitants sur les offres des transports existantes, on peut également permettre d’éviter des déplacements ou de réduire leur longueur.

      • Pour favoriser la mobilité pour tous

      Les contraintes de déplacement (absence de voiture, de permis de conduire, handicap…) peuvent amener des habitants à renoncer à accéder ou conserver un emploi, une formation, à consulter un médecin ou à un spécialiste, à pratiquer une activité sportive ou culturelle, à voir sa famille ou ses amis… Le risque est grand pour ces personnes de basculer dans l’exclusion et /ou l’isolement. Toutes les alternatives à la voiture individuelle, qui contribuent à une mobilité inclusive au sein du territoire, sont autant de nouvelles possibilités de déplacement pour ces habitants. Toutes les actions de mobilité solidaire offrent également des opportunités : transport d’utilité social (reposant sur des conducteurs bénévoles), garage et auto-école solidaire, accompagnement individualisé, mise à disposition de scooters et vélos…

      • Pour limiter l’impact sur l’environnement et la santé

      Les transports engendrent des pollutions et des nuisances, comme le bruit, la pollution de l’air, l’émission de gaz à effet de serre, la consommation des espaces et des ressources non renouvelables. Ces impacts environnementaux concernent tous les types de territoire, dont les territoires ruraux, car contrairement à certaines idées reçues, les émissions de CO2 par habitant en zone rurale ne sont pas plus faibles que dans les espaces urbains. En termes de santé, les déplacements génèrent des accidents, en plus des effets de la pollution. Les solutions ne peuvent pas être que technologiques, via un usage massifié de véhicules électriques : de nombreuses actions pouvant contribuer à la sobriété énergétique des déplacements et à leur sécurisation sont également à lancer.

      2- Méthodes pour établir un diagnostic de mobilités

      Le guide du Cerema propose d'établir un diagnostoc en suivant 3 étapes :

      1. Déterminer le potentiel du territoire
      2. Évaluer la pertinence des services de mobilité
      3. Anticiper l’évolution des besoins



      Les enjeux d'acessibilité sont au coeur du diagnostic territorial. Plusieurs outils sont proposés pour travailler sur l'intermodolatié et pour calculer des isochrones : Géoportail, Openrouteservice, outil du Cerema


      A découvrir : l'outil de calcul d'isochrones autour des gares proposé par le Cerema permet de déterminer des aires d'accessibilit à 15mn à pied, à vélo ou en voiture (avec possibilité d'ajouter des couches et de faire des sauvegardes au format geojson).



      Lien ajouté le 29 mai 2024

      Avec des schémas de mobilité issus de l'enquête Cerema de 2017 (comparaison grandes agglos et villes moyennes)
      "Mobilité et commerces : Quels enseignements des enquêtes déplacements ?" [https:]]
      2/ pic.twitter.com/K9cIiSBxC8

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 29, 2024
      Lien ajouté le 5 septembre 2024

      Les pratiques de mobilité des Français varient selon la densité des territoires (étude publiée en août 2024 d'après les résultats de l'Enquête mobilité des personnes 2019)
      Avec des schémas intéressants pour conduire une étude multi-échelle des mobilités [https:]] pic.twitter.com/TnqbPQuYwx

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) September 5, 2024
      Articles connexes
      Construire et analyser des cartes isochrones
      Cartographie en temps réel des transports publics
      Explorer la cartographie des réseaux de transports publics avec des données GTFS
      Temps de trajets vers les grands centres urbains à l'échelle du monde
      Vers une loi universelle des mobilités urbaines ? (Senseable City Lab - MIT)
      La ville du quart d'heure en cartes et en schémas

      Cartographier les flux de mobilité étudiante en Europe et dans le monde

      Le Mobiliscope, un outil de géovisualisation pour explorer les mobilités urbaines heure par heure
      Le rythme cardiaque de Manhattan à partir du trafic des stations de métro enregistré heure par heure à New York

    • sur ADS-B, un visualiseur de données massives sur le trafic aérien

      Publié: 25 April 2024, 7:27pm CEST


      Le visualiseur ADS-B fournit des vues époustouflantes sur le trafic aérien avec la possiblité d'interroger des données massives à partir de différents sites. Les données sont hébergées dans une base de données ClickHouse et interrogées à la volée. 

      On peut affiner les visualisations avec des requêtes SQL personnalisées et explorer 50 milliards d'enregistrements de données individuels. Le site de démonstration propose une liste de requêtes prédéfinies, par exemple pour visualiser les trajectoires d'hélicoptères autour de Manhattan. Mais on peut faire beaucoup d'autres explorations sur le site.

      Si vous souhaitez créer vos propres requêtes, vous devrez vous référer à la page GitHub du visualiseur, en particulier à la section intitulée Base de données et requêtes. Voici par exemple les schémas de décollage/atterrissage des avions à Denver.

      Ce site est très pratique pour visualiser des schémas de vol aussi bien pour des avions civils que militaires. On peut aussi y observer les effets de la guerre sur les trajectoires aériennes des grandes compagnies, obligées parfois de détourner leurs avions en raison de conflits ou de zones de brouillage.

      Articles connexes

      Visualiser les flux aériens et les aéroports avec Openflights
      Le site Airplanes.live permet de suivre les vols d'avion en temps réel

      Le trafic aérien mondial représenté sous forme d'infographie animée

      Le brouillage et l'usurpation de signaux GPS participent de nouvelles formes de guerre électronique

      Calculer le bilan carbone de nos déplacements aériens

      Globe interactif montrant les trainées de condensation des avions dans le monde

      Un siècle de cartes et d'affiches de compagnies aériennes

      Quand l'essor de l'aviation faisait basculer la géographie dans l'ère aérienne

      Consulter ou élaborer des cartes de flux dynamiques sur Internet (flow maps)


    • sur L'insécurité alimentaire dans le monde (rapport du FSIN)

      Publié: 25 April 2024, 5:44pm CEST


      L'insécurité alimentaire s'est aggravée dans le monde en 2023. Près de 282 millions de personnes ont nécessité une aide d'urgence sous l'effet des conflits, en particulier à Gaza et au Soudan, des événements météorologiques extrêmes et des chocs économiques. C'est 24 millions de plus qu'en 2022, selon le Rapport mondial sur les crises alimentaires du Réseau d'information sur la sécurité alimentaire (FSIN), publié en avril 2024.

      Part de la population faisant face à un haut niveau d'insécurité alimentaire
      dans 59 pays en 2023 (source : Rapport FSIN, 2024)

      Quelque 700 000 personnes étaient au bord de la famine en 2023, dont 600 000 à Gaza. Un chiffre qui a depuis encore grimpé dans le territoire palestinien miné par la faim et la guerre, à 1,1 million de personnes. La crise alimentaire se prolonge pour l'Afghanistan, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, le Nigeria, la Syrie et le Yémen.

      L'aide interntionale est insuffisante. Les financements ne suivent pas les besoins. Les gouvernements doivent renforcer les ressources disponibles pour le développement durable, d'autant que les coûts de distribution de l'aide ont augmenté.

      Les causes de l'insécurité alimentaire d'après le rapport du FSIN (source : © AFP)

      Pour télécharger le rapport complet avec les données par pays (en anglais)

      Le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN, Food Security Information Network) est une initiative conjointe de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), de l’IFPRI (Institut international de recherche sur les politiques alimentaires) et du PAM (Programme alimentaire mondial). Cette communauté de pratique mondiale vise à mettre en relation des institutions nationales, régionales et mondiales ainsi que des spécialistes de la sécurité alimentaire dans le but de répondre aux besoins d’information des pays et des régions en développement sur la sécurité alimentaire en renforçant les institutions et les réseaux nationaux.

      Le FSIN a trois objectifs principaux :

      • Mettre sur pied une communauté de pratique mondiale pour favoriser l’échange de connaissances, de pratiques optimales et d’enseignements autour de la sécurité alimentaire ;
      • Donner accès à des ensembles de normes, de méthodes, d’outils et d’indicateurs fondés sur la demande et harmonisés pour collecter des informations sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les analyser et prendre des décisions ;
      • Renforcer les capacités nationales et régionales de collecte et d’analyse d’informations sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de prise de décisions en la matière.


      Articles connexes

      Les grands enjeux alimentaires à travers une série de story maps du National Geographic

      Des différentes manières de cartographier la pauvreté dans le monde

      Atlas des Objectifs de développement durable (Banque mondiale)

      Une cartographie très précise des densités à l'échelle mondiale pour améliorer l'aide humanitaire

      Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange

    • sur Blanchissement des coraux et suivi satellitaire par la NASA

      Publié: 24 April 2024, 5:18am CEST

       
      Source : NOAA confirms 4th global coral bleaching event (NOAA’s Coral Reef Watch)

      Le monde connaît actuellement un événement mondial de blanchissement des coraux, selon les scientifiques de la NOAA. Il s'agit du quatrième événement mondial jamais enregistré et du deuxième au cours des dix dernières années.  

      Le stress thermique lié au blanchissement, tel que surveillé et prédit par le Coral Reef Watch (CRW) de la NOAA, continue de s'étendre à travers les bassins de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Indien. La surveillance du stress thermique est basée sur des données de température de surface de la mer de 1985 à nos jours. Les données proviennent des satellites de la NOAA et de ses partenaires.

      Carte montrant l'extension de la zone d'alerte au blanchissement des coraux du 1er janvier 2023
      au 10 avril 2024 (crédit image : © NOAA)

      Carte montrant l'extension maximale de la zone d'alerte au blanchissement des coraux par satellite d'une résolution de 5 km du Coral Reef Watch de la NOAA, du 1er janvier 2023 au 10 avril 2024. Cette figure montre les régions du monde qui ont connu des niveaux élevés de stress thermique marin (alerte au blanchiment niveaux 2 à 5) qui peuvent provoquer un blanchissement et une mortalité des coraux à l'échelle du récif.

      « De février 2023 à avril 2024, un blanchissement important des coraux a été documenté dans les hémisphères nord et sud de chaque grand bassin océanique », a déclaré Derek Manzello, Ph.D., coordinateur NOAA CRW.

      Depuis début 2023, un blanchissement massif des récifs coralliens a été confirmé sous les tropiques, notamment en Floride aux États-Unis, dans les Caraïbes, au Brésil dans le Pacifique tropical oriental (y compris Mexique, Salvador, Costa Rica, Panama et Colombie), dans la Grande barrière de corail d'Australie, de vastes zones du Pacifique Sud (notamment Fidji, Vanuatu, Tuvalu, Kiribati, Samoas et Polynésie française), dans la mer Rouge (y compris le golfe d'Aqaba), dans le golfe Persique et le golfe d'Aden. La NOAA a également reçu la confirmation d'un blanchissement généralisé dans d'autres parties du bassin de l'océan Indien, notamment en Tanzanie, au Kenya, à Maurice, aux Seychelles, à Tromelin, à Mayotte et au large de la côte ouest de l'Indonésie.

      « À mesure que les océans du monde continuent de se réchauffer, le blanchissement des coraux devient de plus en plus fréquent et grave », a déclaré Manzello. « Lorsque ces événements sont suffisamment graves ou prolongés, ils peuvent provoquer la mortalité des coraux, ce qui nuit aux personnes qui dépendent des récifs coralliens pour leur subsistance.» Le blanchissement des coraux, en particulier à grande échelle, a un impact sur les économies, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et bien plus encore, mais cela ne signifie pas nécessairement que les coraux vont mourir. Si le stress à l’origine du blanchissement diminue, les coraux pourront se rétablir et les récifs pourront continuer à fournir les services écosystémiques dont nous comptons tous.

      « Les prévisions des modèles climatiques pour les récifs coralliens suggèrent depuis des années que les impacts du blanchissement augmentent en fréquence et en ampleur à mesure que l'océan se réchauffe », a déclaré Jennifer Koss, directrice du programme de conservation des récifs coralliens (CRCP) de la NOAA. Pour cette raison, le NOAA CRCP a intégré des pratiques de gestion basées sur la résilience, a mis l'accent sur la restauration des coraux dans son plan stratégique de 2018, et a financé une étude des National Academies of Sciences, qui a conduit à la publication des Interventions de 2019 pour augmenter la résilience des Récifs coralliens.

      Koss a déclaré : « Nous sommes en première ligne dans la recherche, la gestion et la restauration des récifs coralliens, et mettons en œuvre de manière active et agressive les recommandations du rapport d'interventions 2019. »  

      La canicule de 2023 en Floride a été sans précédent. Elle a commencé plus tôt, a duré plus longtemps et a été plus grave que n’importe quel événement précédent dans cette région. Au cours de l’événement de blanchissement, la NOAA a beaucoup appris en s’engageant dans des interventions visant à atténuer les dommages causés aux coraux. À travers le programme Iconic Reefs, la NOAA a fait des progrès significatifs pour compenser certains des impacts négatifs du changement climatique mondial et des facteurs de stress locaux sur les coraux de Floride, notamment en déplaçant les pépinières de coraux vers des eaux plus profondes et plus fraîches et en déployant des parasols pour protéger les coraux dans d'autres zones.   

      Cet événement mondial nécessite une action mondiale. L'Initiative internationale sur les récifs coralliens (ICRI), que la NOAA copréside, et ses membres internationaux partagent et appliquent déjà des actions de gestion basées sur la résilience et les enseignements tirés des vagues de chaleur marines de 2023 en Floride et dans les Caraïbes. L'ICRI et ses membres contribuent à faire progresser les interventions et la restauration des coraux face au changement climatique en finançant la recherche scientifique sur les meilleures pratiques de gestion et en mettant en œuvre son plan d'action.

      Le programme de conservation des récifs coralliens de la NOAA est un partenariat entre plusieurs bureaux et programmes de la NOAA qui rassemble l'expertise pour une approche multidisciplinaire de la compréhension et de la conservation des écosystèmes des récifs coralliens.

      Depuis le 15 décembre 2023, le Coral Reef Watch de la NOAA propose un système révisé de catégories de stress thermique pour le blanchiment des coraux pour son produit Bleaching Alert Area. Les accumulations extrêmes de stress thermique lié au blanchissement des coraux en 2023, dans plusieurs régions du monde, en particulier dans l’océan Pacifique tropical oriental et dans la Grande Caraïbe, qui ont été confirmées par des observations sur site, ont nécessité l’introduction de niveaux d’alerte supplémentaires au blanchissement. Ce développement est une amélioration du système original qui utilisait uniquement les niveaux d'alerte de blanchiment 1 et 2. Les nouveaux niveaux d'alerte 3 à 5 fournissent des détails supplémentaires importants lorsque l'ampleur du stress thermique extrême dépasse le seuil des conditions de niveau d'alerte 2. 

      Accès aux données du Coral Reef Watch (CRW) de la NOAA. Les données de surveillance du stress thermique par satellite sont fournies à l'échelle mondiale sur une grille de 5 km et de manière actualisée (tous les 7 jours). Les cartes renseignent sur les zones d'alerte,  les hospots, les anomalies, les tendances et perspectives.

      Pour compléter 

      « Blanchissement des coraux : description du phénomène et causes identtifiées » (Wikipedia)

      « Environnement : le blanchissement des coraux va-t-il tuer les océans ? » (TV5 Monde)

      « Coraux : en Australie, le blanchissement a atteint 98 % de la Grande Barrière » (Le Monde)

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    • sur Les dépenses militaires dans le monde à partir des données du SIPRI

      Publié: 23 April 2024, 5:19am CEST


      L'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) est un institut indépendant dédié à la recherche sur les conflits, les armements, le contrôle des armements et le désarmement. Créé en 1966, le SIPRI fournit des données, des analyses et des recommandations, basées sur des sources ouvertes, aux décideurs politiques, aux chercheurs, aux médias et au public intéressé. Chaque année, il fournit un rapport sur les tendances concernant les dépenses militaires mondiales.

      1) Une augmentation continue des dépenses militaires mondiales depuis 2009

      Le rapport publié en avril 2024 fait apparaître une hausse des dépenses militaires mondiales pour la neuvième année consécutive. Celles-ci ont atteint un niveau record de 2 443 milliards de dollars en 2023. Pour la première fois depuis 2009, les dépenses militaires ont augmenté dans les cinq régions géographiques définies par le SIPRI, avec des augmentations particulièrement importantes enregistrées en Europe, en Asie, en Océanie et au Moyen-Orient. Les dépenses militaires mondiales augmentent dans un contexte de guerre, de tensions croissantes et d’insécurité.

      « L'augmentation sans précédent des dépenses militaires est une réponse directe à la détérioration mondiale de la paix et de la sécurité », a déclaré Nan Tian, ??chercheur principal au programme de dépenses militaires et de production d'armes du SIPRI. « Les États donnent la priorité à la force militaire, mais ils risquent de se retrouver dans une spirale action-réaction dans un paysage géopolitique et sécuritaire de plus en plus instable. »

      Lire le communiqué de presse en français

      Télécharger le rapport du SIPRI en anglais

      2) Des écarts notables selon les pays

      Les cinq plus gros dépensiers en 2023 sont les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et l’Arabie Saoudite, qui représentent à eux seuls 61 % des dépenses militaires mondiales. Les dépenses militaires de la Russie ont augmenté de 24 % pour atteindre un montant estimé à 109 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 57 % depuis 2014, année de l’annexion de la Crimée par la Russie. En 2023, les dépenses militaires de la Russie représentent 16 % des dépenses totales du gouvernement et son fardeau militaire (dépenses militaires en pourcentage du Produit Intérieur Brut) s’élève à 5,9 % du PIB. L’Ukraine est le 8ème plus grand dépensier en 2023, avec une hausse de 51 % de ses dépenses militaires, s’élevant à 64,8 milliards de dollars. Les États-Unis restent le plus grand dépensier de l’OTAN, mais les membres européens augmentent leur part En 2023, les dépenses militaires des 31 membres de l’OTAN s’élèvent à 1 341 milliards de dollars, soit 55% des dépenses militaires mondiales. Les dépenses militaires des États-Unis ont augmenté de 2,3 % pour atteindre 916 milliards de dollars en 2023, ce qui représente 68 % du total des dépenses militaires de l'OTAN. L’augmentation des dépenses militaires de la Chine entraîne celle de ses voisins. Les dépenses militaires de Taïwan ont également augmenté de 11 % en 2023 pour atteindre 16,6 milliards de dollars. Guerre et tensions au Moyen-Orient alimentent la plus forte hausse des dépenses de la dernière décennie. Les dépenses militaires d’Israël – les deuxièmes plus importantes de la région après celles de l’Arabie saoudite – ont augmenté de 24 % pour atteindre 27,5 milliards de dollars en 2023. Cette augmentation des dépenses est principalement due à l’offensive militaire d’ampleur menée à Gaza en réponse à l'attaque du Hamas dans le sud d’Israël en octobre 2023. 

      Dépenses militaires par pays en 2023 exprimées en part du PIB (source : SIPRI)


      3) Base de données sur les dépenses militaires

      La base de données du SIPRI fournit les dépenses militaires depuis 1949, permettant une comparaison des dépenses militaires entre pays et selon différents modes de calcul (en monnaie locale en prix courants, en dollars américains à taux de change constants, en part du PIB, en part par habitant, en part des dépenses publiques...) 

      Rang

      Country

      Evolution

      Dépenses                         en %
      militaires ($),              

      2023                            2022–23

        2014–23      2023

      2014

      Part des dépenses mondiales (%),  2023

      2023            2022?

      1                 1

      United States

      916                                  2.3

             9.9           3.4

      3.7

      37

      2                 2

      China

      [296]                               6.0

           60             [1.7]

      [1.7]

      [12]

      3                 3

      Russia

      [109]                             24

           57             [5.9]

      [4.1]

      [4.5]

      4                 4

      India

           83.6                             4.2

           44              2.4

      2.5

      3.4

      5                 5

      Saudi Arabia

      [75.8]                               4.3

      18               [7.1]

      [11]

      [3.1]

      Sous-total Top 5

       

      1?481                               . .

             . .              . .

      . .

      61

      6                 6

      United Kingdom

           74.9                             7.9

           14              2.3

      2.2

      3.1

      7                 7

      Germany

           66.8                             9.0

           48              1.5

      1.1

      2.7

      8                 11

      Ukraine

           64.8                           51

      1?272            37

      3.0

      2.7

      9                 8

      France

           61.3                             6.5

           21              2.1

      1.9

      2.5

      10                9

      Japan

           50.2                           11

           31              1.2

      1.0

      2.1

      Sous-total Top 10

       

      1?799                               . .

             . .              . .

      . .

      74

      11               10

      South Korea

           47.9                             1.1

           34              2.8

      2.5

      2.0

      12               12

      Italy

           35.5                          –5.9

           31              1.6

      1.3

      1.5

      13               13

      Australia

           32.3                          –1.5

           34              1.9

      1.8

      1.3

      14               19

      Poland

           31.6                           75

      181                 3.8

      1.9

      1.3

      15               15

      Israel

           27.5                           24

           44              5.3

      5.6

      1.1

      Sous-total Top 15

       

      1?974                               . .

             . .              . .

      . .

      81

      16               14

      Canada

           27.2                             6.6

           49              1.3

      1.0

      1.1

      17               17

      Spain

           23.7                             9.8

           42              1.5

      1.3

      1.0

      18               16

      Brazil

           22.9                             3.1

      –12                 1.1

      1.3

      0.9

      19                28

      Algeria

           18.3                           76

           59              8.2

      5.5

      0.7

      20               21

      Netherlands

           16.6                           14

           56              1.5

      1.2

      0.7

      21                20

      Taiwan

           16.6                           11

           56              2.2

      1.8

      0.7

      22                23

      Türkiye

           15.8                           37

           59              1.5

      1.9

      0.6

      23                22

      Singapore

           13.2                             1.4

           27              2.7

      3.0

      0.5

      24                26

      Mexico

           11.8                          –1.5

           55              0.7

      0.5

      0.5

      25                27

      Colombia

           10.7                             1.4

           20              2.9

      3.1

      0.4

      26               33

      Iran

           10.3                             0.6

           34              2.1

      2.1

      0.4

      27                25

      Indonesia

            9.5                          –7.4

           29              0.7

      0.8

      0.4

      28                32

      Sweden

            8.8                           12

           63              1.5

      1.1

      0.4

      29                30

      Norway

            8.7                             3.5

           49              1.6

      1.5

      0.4

      30                24

      Pakistan

            8.5                         –13

           13              2.8

      3.1

      0.3

      31                38

      Denmark

            8.1                           39

      108                 2.0?c

      1.1

      0.3

      32               31

      Kuwait

            7.8                          –8.8

           14              4.9

      3.6

      0.3

      33                29

      Greece

            7.7                         –17

           51              3.2

      2.4

      0.3

      34                34

      Belgium

            7.6                             5.2

           44              1.2

      1.0

      0.3

      35                46

      Finland

            7.3                           54

           92              2.4

      1.5

      0.3

      36               37

      Switzerland

            6.3                             2.9

           28              0.7

      0.6

      0.3

      37                36

      Oman

            5.9                             0.1

      –34                 5.4

      8.9

      0.2

      38               35

      Thailand

            5.8                          –6.5

             0.6           1.2

      1.4

      0.2

      39                40

      Romania

            5.6                          –4.7

           95              1.6

      1.3

      0.2

      40                43

      Chile

            5.5                             4.9

             4.8           1.6

      2.0

      0.2

      Sous-total Top 40

       

      2?264

             . .              . .

      . .

      93

      Monde

       

      2?443                               6.8

           27              2.3

      2.4

      100


      Pour compléter
      ACLED
      Le projet Armed Conflict Location & Event Data (ACLED) collecte, géolocalise, cartographie et analyse les données concernant les conflits dans le monde. L’ACLED a pour objectif de saisir les formes, les acteurs, les dates et les lieux de la violence politique et des manifestations. Les données, très régulièrement mises à jour, sont fournies par pays et par continent. Voir ce billet de présentation. [www.acleddata.com]
      Uppsala Conflict Data Program (UCDP)Le Département de recherche sur la paix et les conflits (UCDP) de l'Université d'Uppsala recense toutes les formes de violence organisée (guerres, violences de gangs, attentats-suicides, fusillades de masse) depuis 1975.
      [https:]]
      Base de données sur la piraterie maritimeDepuis 1978, la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) recense les incidents liés à la piraterie maritime à l'échelle mondiale. Cette base de données est constituée à partir des messages envoyés par les navires menacés (Anti-Shipping Activity Messages). [https:]]
      Base de données mondiale sur le terrorismeLa Global Terrorism Database (GTD) est une base de données open source contenant des informations sur les événements terroristes dans le monde de 1970 à 2020. La GTD comprend des données systématiques sur les incidents terroristes nationaux et internationaux qui se sont produits au cours de cette période, avec maintenant plus de 200 000 cas répertoriés. [https:]]


      Lien ajouté le 17 juin 2024

      Rôle prépondérant des armes nucléaires dans un contexte géopolitique qui se détériore
      Parution du SIPRI Yearbook 2024
      (Stockholm International Peace Research Institute) [https:]] pic.twitter.com/2UMkR8vMe3

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) June 17, 2024
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      Le brouillage et l'usurpation de signaux GPS participent de nouvelles formes de guerre électronique

      Mesurer le rayonnement des grandes puissances à travers leurs réseaux diplomatiques
      Une carte animée des opérations militaires en Europe pendant la 2nde Guerre mondiale

      Les ventes d'armes des Etats-Unis et de la de la Russie (1950-2017)

      Les pays bénéficiaires de l'aide américaine depuis 1945
      La géographie et les cartes : des outils pour faire la guerre ? (France Culture)
      Comment cartographier la guerre à distance ?
    • sur Se déplacer en ville : quatre siècles de cartographie des transports en commun à Boston

      Publié: 23 April 2024, 2:28am CEST

      Le Leventhal Map & Education Center propose une très belle exposition en ligne sur la cartographie des transports en commun à Boston : Getting around Town. Four Centuries of Mapping Boston in Transit. L'exposition est organisée par Steven Beaucher, auteur du livre Boston in Transit  (MIT Press). Elle associe les propres collections de Beaucher aux vastes fonds du Leventhal Center et de la Boston Public Library. 

      Les documents présentés permettent de suivre l'évolution des systèmes de transport en commun qui ont transporté les gens autour de Boston, relié les quartiers et façonné les géographies vécues par des générations de Bostoniens. Les cartes documentent les changements de ces réseaux de transport en commun et montrent également comment ces systèmes ont influencé la croissance de la ville. L'occasion de découvrir de très belles "transit maps" et de suivre toute l'histoire ayant conduit à la réalisation de la MBTA (Massachusetts Bay Transportation Authority) du Grand Boston, y compris à travers des projets non réalisés.

      Les étapes de l'exposition :

      Découvrir un plan des transports en commun de Boston datant de 1927 à travers une collection d'affiches.

      Les éducateurs du Leventhal Center K-12, en collaboration avec le Boston Private Industry Council, ont embauché des élèves des écoles publiques de Boston pour créer le contenu de cette exposition. Les étudiants ont appris comment l'information devient géospatiale en la reliant à des lieux géographiques, et comment elle est utilisée pour créer des visualisations basées sur des cartes à l'aide d'un système d'information géographique (SIG). Les étudiants se sont entraînés à interpréter et à évaluer des cartes basées sur des données. Ils ont rencontré des professionnels qui utilisent des cartes SIG dans leur travail. Enfin, ils ont utilisé la plateforme numérique ArcGIS Online pour créer leurs propres cartes des transports en commun à Boston.

      Michael Chowdhury a produit une carte des zones adaptées aux piétons. Benjamin Bouchat a cherché à réaliser une carte du trajet le plus joli et le plus sûr de Boston. Makaya Vicks a réalisé une carte des lieux où de nombreuses agressions ont eu lieu de janvier à mi-mars 2023. 

      Les zones de danger sur les itinéraires de transport en commun à Boston (source : Boston Public Library)


      Une carte réalisée par Gideon Neave, étudiant à la Boston Latin School, prend en compte le temps de trajet (en bleu) et le revenu du ménage (en rouge), et montre que les personnes ayant moins de revenus sont souvent soumises à des temps de trajet plus longs.
      Temps de trajet et revenu des ménages (source : Boston Public Library)

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      America transformed : une exposition cartographique organisée par le Leventhal Map & Education Center  Itinéraires piétons et aménités urbaines à Boston. Le projet Desirable Streets du MIT
      Explorer la cartographie des réseaux de transports publics avec des données GTFS
      Cartographie en temps réel des transports publics

    • sur Festival Printemps des cartes (5e édition du 23 au 26 mai 2024)

      Publié: 20 April 2024, 7:02am CEST


      Le Festival Printemps des cartes organise sa 5e édition du 23 au 26 mai 2024 à Montmorillon.

      Invité d’honneur 2024 : Le Comité français de cartographie



      Programme du festival Printemps des cartes 2024 :

      La cartographie pour comprendre...

      Le Printemps des Cartes est un  festival de médiation scientifique autour de la cartographie et de toutes les représentations géographiques, ouvert à toutes et à tous ! Le festival rassemble pendant 4 jours habitants, curieux de tous âges, citoyens, publics scolaires (du primaire à l’Université), associations, simples usagers, créateurs et passionnés de cartes ! Toutes et tous, nous utilisons des cartes dans notre quotidien : citoyens, habitants, collectivités, élus, dessinateurs, enseignants, chercheurs, cartographes, géographes, astrophysiciens, démographes, historiens, écrivains, urbanistes, géologues, sculpteurs, aménageurs, collectionneurs, romanciers, philosophes, archéologues, plasticiens, biologistes, randonneurs, aventuriers... Organisé depuis 2018 en collaboration, par  l’Université de Poitiers, la Maison des Jeunes et de la Culture Claude Nougaro de Montmorillon et l’Espace Mendès France de Poitiers. Le Printemps des cartes n’a pas choisi de poser ses valises à Montmorillon au hasard. Située dans le département de la Vienne, cette commune de plus de 6 000 habitants, traversée par la Gartempe, est le berceau des cartes Rossignol qui ont longtemps orné les murs des écoles françaises. Aujourd’hui, Montmorillon est connue à travers la « Cité de l’écrit et des métiers du livre », un centre ancien regroupant des librairies indépendantes proposant d’innombrables ouvrages et créations artistiques, ainsi que de nombreux cafés et restaurants conviviaux. 

      ...et faire le monde

      Apprendre, comprendre et dessiner le monde dans lequel nous vivons au travers des cartes géographiques, le monde physique de l’environnement, les espaces sociaux. Les cartes sont des outils parfaits d’échanges et de débats sur les territoires, leur langage est intemporel et universel. La cartographie est un équilibre entre objectivité et subjectivité et se compose de trois éléments indissociables : 

      1. Les techniques méthodes de conception réalisation de cartes artisanales/industrielles ; numériques/manuelles, données numériques, GPS objets connectés... 

      2. L’approche artistique Sensibilités et subjectivités, codes esthétiques, graphiques et culturels… 

      3. La rigueur scientifique Mesurer et découvrir la Terre, les objets physiques, ainsi que les représentations et les traitements de phénomènes géographiques, géophysiques, sociaux, environnementaux...

      Liens ajoutés le 16 mai 2024

      ???? Heureux de pouvoir présenter ce nouveau projet dans le cadre du @Printemps_carte. L'oie de Meurthe-et-Moselle, le renard de l'Orne et tous mes ZooDépartements vous attendent du 23 au 26 mai à Montmorillon (86).
      ?? Le (super) programme : [https:]] pic.twitter.com/sk4bTwFUD5

      — Lucas Destrem ??? (@LucasDestrem) May 16, 2024


      Heureux de participer au Printemps des cartes 2024 avec une table ronde à Montmorillon (samedi 25 mai à 17h) consacrée à la thématique :
      "Que cache le blanc des cartes ?"
      Avec @geo_in_geo, @XemartinLaborde, @AlandcoC [https:]] pic.twitter.com/xO0t0zbUcf

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) May 16, 2024

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      Festival Printemps des cartes (4e édition, 11-14 mai 2023) « Dépassons les frontières »

      Le Printemps des cartes (19-22 mai 2022) : rendez-vous à Montmorillon pour sa 3e édition

      Les nouvelles façons de « faire mentir les cartes » à l'ère numérique

      La rhétorique derrière les cartes de propagande sur le coronavirus

      La carte, objet éminemment politique : quel sens accorder à la carte officielle du déconfinement ?

      La carte, objet éminemment politique : la cartographie du Moyen-Orient entre représentation et manipulation

      L'histoire par les cartes : l'Atlas historique mondial de Christian Grataloup en partenariat avec la revue L'Histoire

    • sur Climate Trace, une plateforme pour visualiser et télécharger des données sur les émissions de gaz à effet de serre (GES)

      Publié: 18 April 2024, 8:59pm CEST


      Le portail Climate Trace identifie les principales sources d'émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et fournit des estimations indépendantes concernant la quantité d'émissions de chacune. La base de données englobe les émissions d'origine humaine provenant des installations (centrales électriques, aciéries, navires, raffineries de pétrole) et d'autres activités émettrices (engrais, déforestation, incendies de forêt). Outre les grandes zones d'émission par région, la plateforme permet de visualiser plus de 352 millions de foyers actifs à l'échelle mondiale.

      Les données sur les émissions Climate TRACE sont gratuites et accessibles au public en téléchargement ou via son API. Chaque package téléchargeable comprend les émissions annuelles au niveau national par secteur et par type de gaz à effet de serre entre 2015 et 2022, avec les sources d'émissions, leur propriété ainsi que le degré de confiance ou d'incertitude lorsque ces données sont disponibles. Les gaz couverts comprennent le dioxyde de carbone, le méthane et le dioxyde d'azote.

      Les données proviennent des satellites, de différentes données de télédétection ainsi que de données publiques et commerciales supplémentaires. Climate TRACE regroupe des organisations à but non lucratif qui souhaitent dresser un inventaire commun, ouvert et accessible des émissions de gaz à effet de serre.  Cet ensemble de données peut être très utile et constitue un bon exemple du Big Data, où des groupes indépendants issus d'organismes gouvernementaaux, d'universités ou d'entreprises privées se réunissent pour produire une ressource sur un sujet important.

      Joli atlas pour un triste bilan de @ClimateTRACE pour l’“Atmosphere”: #30DayMapChallenge n°18. 56 milliards de tonnes équivalent CO2 émises en 2021 par les secteurs de l'énergie, l’agriculture, l’industrie,... Une double page à lire dans @Epsiloon_mag #19 [https:]] pic.twitter.com/kMSsdAXT25

      — Léa Desrayaud (@Lea_Des) November 18, 2023

      J'ai réalisé cette carte grâce à une technique de représentation 3D appelée "Raymarching",
      à partir de la base de donnée EDGAR de la Commission Européenne : [https:]]

      — Eliott Morgensztern (@EMorgensztern) April 23, 2024

      1/4

      Global spatially explicit carbon emissions from land-use change over the past six decades (1961–2020)

      Pleased to see a new global model on land use change and carbon cycle has joined the pool of global models capable of estimating LUC C fluxes. [https:]] pic.twitter.com/4rGv2EP0NY

      — Pep Canadell (@pepcanadell) May 15, 2024
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      Rapport du Giec 2021 : le changement climatique actuel est « sans précédent »

      Comment le changement climatique a déjà commencé à affecter certaines régions du monde

      Quels sont les États qui ont le plus contribué au réchauffement climatique dans l’histoire ?

      Atlas climatique interactif Copernicus


    • sur Estimation du PIB agricole local (AgGDP) à travers le monde

      Publié: 16 April 2024, 8:38pm CEST


      Source : Ru, Y., Blankespoor, B., Wood-Sichra, U., Thomas, T. S., You, L., and Kalvelagen, E., Estimating local agricultural gross domestic product (AgGDP) across the world, Earth Syst. Sci. Data, 15, 1357–1387, [https:]] , 2023.

      Le PIB agricole sur une trame de 10x10km² exprimé en dollar US 2010 (source : RU & al. 2020)


      Les statistiques économiques sont fréquemment produites à un niveau infranational. Cependant, ces mesures peuvent manquer de précision pour permettre une analyse efficace des modèles de développement économique local et de l'exposition aux risques naturels. Le produit intérieur brut (PIB) agricole est un indicateur essentiel pour mesurer le secteur primaire, dont dépendent plus de 2,5 milliards de personnes pour leurs moyens de subsistance. Il constitue une source clé de revenus pour l'ensemble des ménages (FAO, 2021). Cet article désagrège les statistiques administratives nationales et infranationales du PIB agricole en un ensemble de données mondiales sur une maille d'environ 10 × 10 km pour l'année 2010 en y ajoutant des données satellites concernant la production végétale, la production animale, la pêche, la chasse et la foresterie. Pour illustrer l'utilisation de ce nouvel ensemble de données, l'article évalue l'exposition des zones ayant connu au moins une sécheresse extrême entre 2000 et 2009 à partir du PIB agricole, qui s'élève à environ 432 milliards USD vers 2010, avec près de 1,2 milliard de personnes vivant dans ces zones. 

      Cet ensemble de données est susceptible de fournir des informations importantes sur les variations locales de la production agricole et d'aider à identifier des lieux d'intérêt. Avec la fréquence et la gravité croissantes des risques naturels tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones, les estimations socioéconomiques au niveau local jouent un rôle de plus en plus important dans la préparation des interventions en cas de catastrophe.

      Les données sont disponibles sur le Development Data Hub de la Banque mondiale ( [https:]] ; l'IFPRI et la Banque mondiale, 2022)

      Site pour télécharger les données maillées :
      [https:]]

      Liens directs pour télécharger chaque fichier (au format TIFF) selon la grille à 5mn d'arc :


      Jeu de cartes disponible sur ResearchGate (en licence Creative Commons Attribution 4.0 International) pour comparer avec le PIB agricole local avec le détail des données ayant servi à le produire, à savoir :  la production végétale, la production animale, la production de poissons en eau douce et la production de bois.










      Pour compléter
      Dans les zones urbaines, les chercheurs utilisent les sources d'émission lumineuse pour en inférer l'activité économique (avec des biais possibles dans la façon de mesurer) :
      Global 1 km × 1 km gridded revised real gross domestic product and electricity consumption during 1992-2019 based on calibrated nighttime light data [Produit intérieur brut réel révisé et consommation d'électricité mondiale sur une grille de 1 km × 1 km entre 1992 et 2019, sur la base de données d'éclairage nocturne calibrées]

      Kummu, M., Taka, M., Guillaume, J. Ha (2020). Gridded global datasets for Gross Domestic Product and Human Development Index over 1990-2015 [Ensembles de données mondiaux quadrillés pour le produit intérieur brut et l'indice de développement humain sur 1990-2015]. Dryade.
      Articles connexes
      WorldCover (ESA), une couverture terrestre de l'occupation du sol à 10m de résolution
      EuroCrops, un ensemble de données harmonisées et en open data sur les parcelles cultivées au sein de l'UE

      Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)

      L'occupation du sol aux Etats-Unis à travers l'Atlas for Green New Deal (McHarg Center)

      Un Atlas de la PAC pour une autre politique agricole commune

      Publication des résultats du recensement agricole 2020

      Données de population par mailles de recensement d'1 km² (Eurostat)
      Les évolutions de l'Indice de Développement Humain (IDH) : vers un indicateur infranational ?

    • sur Doit-on se méfier des cartes ethno-linguistiques ?

      Publié: 16 April 2024, 4:01pm CEST

      Les cartes ethno-linguistiques ont connu un grand succès aux XIXe et XXe siècles pour délimiter des aires linguistiques et pour identifier des minorités à l'intérieur d'un Etat. Il s'agit souvent de cartes à contenus très politiques. Les cartes ethnographiques d'Emmanuel de Martonne, montrant la répartition des nationalités, ont joué par exemple un rôle important dans le remaniement des frontières nationales de l'Europe centrale au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'ouvrage de Catherine Gibson Geographies of Nationhood examine l'essor fulgurant de la cartographie ethnographique au XIXe et au début du XXe siècle en tant que forme de culture visuelle et matérielle qui exprime des visions territorialisées de la nation. Établies le plus souvent à partir de la langue maternelle considérée comme principal critère d'appartenance éthnique lors des recensements, les cartes « ethnographiques » ont tendance à être chargées d’idéologie et de propagande nationaliste.
      Pour autant, il peut être intéressant de dresser des cartes ethno-linguistiques pour mesurer des évolutions sur un temps long. Cela suppose de disposer de statistiques ethniques, ce qui fait débat en France. Pour des empires comme l'empire austro-hongrois où les minorités ethniques étaient très nombreuses, les historiens et les géographes disposent de séries statistiques à partir desquelles ils essaient de dresser des cartes. Deux géographes d'origine hongroise Károly Kocsis et Patrik Tátrai ont ainsi pu reconstituer l'évolution ethnique de la région Carpates-Pannonie de 1495 à 2011 :
      Károly Kocsis - Patrik Tátrai, Changing Ethnic Patterns of The Carpatho-Panonnian Area, Third, revised and enlarged edition, 2015.  [https:]]
      Carte ethnique au 1:500 000 de la région Carpates-Pannonie en 2011 (source : Kocsis et Tátrai, 2015)

      Cette carte satistique, téléchargeable en haute résolution, est d'une très grande précision. Elle est accompagnée de 8 cartes qui documentent l'évolution de la répartition ethnique de 1495 à 2011. Ces cartes ne sont pas sans poser des questions sur le plan des sources et des choix sémiologiques. Ces problèmes sont abordés dans le fil Twitter-X ci-dessous.

      Effectivement il faut toujours se méfier des cartes ethno-linguistiques qui essentialisent des réalités souvent plus complexes. On peut noter toutefois dans cet atlas l'intérêt de pouvoir comparer des dates différentes. Méthodo malgré tout à interroger [https:]] pic.twitter.com/obRyoyQYuh

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024

      Se pose aussi le pb de la distinction Ukrainiens/Rusyns, le nb de personnes s'identifiant comme Ruthènes ayant chuté au cours du XXe
      Il sont indiqués en orange clair sur la carte par rapport aux Hongrois en orange foncé. Un choix de couleurs discutable [https:]] pic.twitter.com/uCwN1xEEAi

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024

      C'est ce genre de cartes qui a conduit à de lourdes erreurs, comme l'invasion de l'Ukraine par la Russie, arguant de la présence d'une population considérée comme ethniquement russe.

      — Benoit Vaillot (@BenoitVaillot) April 15, 2024

      La question de savoir s’il s'agit d’une langue à part entière, d’un dialecte ou plusieurs dialectes de l’ukrainien, est une querelle qui agite linguistes et nationalistes de diverses obédiences [https:]] .

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024

      Les Ruthènes sont le cauchemar des cartographes ayant une conception ethnique de l'identité nationale, ils ne savent jamais comment les catégoriser, et effectivement, certains les classent comme Ukrainiens... Même problème avec les Sorabes, les Polonais luthériens, etc.

      — Benoit Vaillot (@BenoitVaillot) April 15, 2024

      Pour compléter
      Károly KOCSIS, Patrik TÁTRAI, Contributions to the History of the Hungarian Ethnic Mapping  La cartographie ethnique en Hongrie a une longue histoire si on la compare au reste de l'Europe. Cette abondance est due au fait que le bassin des Carpates, c'est-à-dire la Hongrie historique, est depuis les XVIe et XVIIe siècles l'une des régions les plus hétérogènes du continent du point de vue ethnique, linguistique et confessionnel. C’est la raison pour laquelle cette région est en proie à des tensions ethniques depuis la période des Lumières avec l’émergence d'une conscience nationale. Au cours des deux derniers siècles, la coexistence pacifique des peuples, typique du royaume médiéval hongrois, s'est progressivement transformée en une attitude hostile – principalement en raison des mouvements irrédentistes des minorités nationales. L'étude et la cartographie de ce mélange ethnique et de son hétérogénéité est devenue un facteur influençant le sort de millions de personnes. L'ouvrage vise à retracer l'histoire de ces activités de cartographie ethnique en Hongrie qui se sont déroulées avec une intensité variable au cours des siècles en fonction du contexte politique. Dans les « périodes de paix », ce type d'activités cartographiques servaient généralement à l'administration de l'État et à l'information du public, tandis que pendant les guerres mondiales et les négociations de traités de paix, elles visaient à sauvegarder l'intégrité territoriale du royaume hongrois historique ou au moins d'une partie de la zone ethnique hongroise (voir la fameuse "carte rouge" de Pál Teliki représentant les groupes ethniques par différentes couleurs et proportionnellement à leur nombre). En conséquence, un grand nombre de cartes ethniques ont été publiées au cours des périodes 1918-1920 et 1939-1945. Par la suite, dans les pays communistes – pour éviter l’émergence de tout conflit dans le bloc de l’Est – la cartographie ethnique a été interrompue pendant plusieurs décennies. Cependant, depuis 1989, avec la montée des rivalités ethniques, elle a pris un nouvel élan dans cette partie de l'Europe pour servir la recherche fondamentale et fournir des informations fiables à l'opinion publique nationale et internationale.
      Daniel ZOLTÁN SEGYEVY, Carte Rouge 100. Teleki Pál vörös térképének hatástörténeti elemzése [Carte Rouge 100. Analyse historique de la carte rouge de Pál Teleki]L'article propose une étude critique de la "carte rouge" de Pál Teleki (1918). Outre une revue de littérature générale sur la cartographie ethnique, il traite de travaux antérieurs et postérieurs à cette carte Il aborde son processus de création, puis son impact politique et culturel dans une perspective internationale. L'article donne aussi des exemples nationaux et internationaux inspirés de cette carte qui a eu d'emblée une portée internationale.
      Un ouvrage sur l'empire austro-hongrois agrémenté de cartes à télécharger en open access :
      RUMPLER Helmut, SEGER Martin, Soziale Strukturen. Band IX, 2. Teilband: Die Gesellschaft der Habsburgermonarchie im Kartenbild. Verwaltungs-, Sozial-und Infrastrukturen. Nach dem Zensus von 1910. Die Habsburgermonarchie 1848?1918. [Structures sociales. Tome IX, 2ème partie : La société de la monarchie des Habsbourg en cartes. Administration, société et infrastructures d'après le recensement de 1910. La monarchie des Habsbourg 1848?1918]
      Articles connexes
      Une animation cartographique pour reconstituer les dynamiques de peuplement aux Etats-Unis sur la période 1790-2010

      La suppression de la Racial Dot Map et la question sensible de la cartographie des données ethniques aux Etats-Unis

      Frontières et groupes ethniques à travers le monde
      György Markos et les graphiques par isotypes

    • sur L'IGN lance en 2024 un grand concours de cartographie à partir de la BD Topo

      Publié: 15 April 2024, 1:40pm CEST


      L'IGN lance en 2024 un grand concours de cartographie. Emparez-vous de la BD TOPO® pour construire un récit cartographique autour des Continuités et disparités territoriales.

      À l’initiative de son nouvel atelier de cartographie thématique, l’IGN lance un concours pour inviter professionnels, étudiants et amateurs à se saisir de la BD TOPO® et à imaginer un récit cartographique, infographique ou artistique autour des Continuités et disparités territoriales.

      Les candidats pourront concourir dans la ou les catégories suivantes de leur choix, seuls ou en équipe, à hauteur d’une contribution par catégorie :

      • Cartographie statique
      • Cartographie interactive
      • Datavisualisation
      • Artistique

      Ouverture des inscriptions : 15 avril au 31 juillet 2024 - Pour en savoir plus

      Pour compléter
      La BD TOPO® est une description vectorielle 3D (structurée en objets) des éléments du territoire et de ses infrastructures, de précision métrique, exploitable à des échelles allant du 1 : 2 000 au 1 : 50 000. Elle couvre de manière cohérente l’ensemble des entités géographiques et administratives du territoire national. Elle permet la visualisation, le positionnement, la simulation au service de l’analyse et de la gestion opérationnelle du territoire. La description des objets géographiques en 3D permet de représenter de façon réaliste les analyses spatiales utiles aux processus de décision dans le cadre d’études diverses.
      Les objets de la BD TOPO® sont regroupés par thèmes guidés par la modélisation INSPIRE :
      • Administratif (limites et unités administratives) ;
      • Bâti (constructions) ;
      • Hydrographie (éléments ayant trait à l’eau) ;
      • Lieux nommés (lieu ou lieu-dit possédant un toponyme et décrivant un espace naturel ou un lieu habité) ;
      • Occupation du sol (végétation, estran, haie) ;
      • Services et activités (services publics, stockage et transport des sources d'énergie, lieux et sites industriels) ;
      • Transport (infrastructures du réseau routier, ferré et aérien, itinéraires) ;
      • Zones réglementées (la plupart des zonages faisant l'objet de réglementations spécifiques).
      Le données de la BD TOPO® sont disponibles en téléchargement sur le site de l'IGN.
      Articles connexes
      Les anciens millésimes de la BD Topo disponibles en téléchargement sur le site de l'IGN
      Topomine, une application web pour visualiser des données relatives à la toponymie en France
      Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)
      Depuis le 1er janvier 2021, l'IGN rend ses données libres et gratuites

      Vagabondage, un jeu de rôle à partir de cartes et de photographies aériennes de l'IGN

      Une carte topologique pour voir le monde autrement

      Worldle, le jeu géographique qui cartonne sur Internet

      Countryle, un jeu pour acquérir des repères géographiques


    • sur Expositions sur la cartographie à Lyon (ICHC 2024)

      Publié: 15 April 2024, 8:08am CEST


      A l'occasion de la 30e Conférence Internationale sur l’histoire de la cartographie (ICHC 2024) qui se tiendra à Lyon en juillet 2024, plusieurs expositions sont proposées. 
      1) Représenter le lointain : une vision européenne (1450-1950) 
      Représenter le lointain : une vision européenne (Bibliothèque de la Part-Dieu, 2 avril 2024 - 13 juillet 2024). L'exposition est à découvrir sur place ou en ligne. Elle se déroule en plusieurs étapes : Repousser le lointain - S'approprier le lointain - Une autre dimension du lointain - Prolongements. A travers de nombreuses cartes et réprésentations paysagères, il s'agit de déconstruire le regard européen sur les autres continents et sur un temps long (1450-1950), comprendre comment se positionner par rapport à l'Autre entre domination et confrontation.

      L'occasion d'aller découvrir le fonds numérique de la Bibliothèque municipale de Lyon (numelyon) qui contient de magnifiques cartes anciennes :
      Le site de la Bibliothèque municipale de Lyon propose également une rubrique Décrypter des cartes anciennes. Travaux numériques réalisés par Paul Goullencourt, Myriam Moustaid et Oscar Uhry, étudiants en master "Géographies numériques" des universités Jean Monnet Saint-Étienne et Lumière Lyon 2. Sous la direction de Claire Cunty et d’Emmanuelle Vagnon-Chureau.Avec en prime, un superbe globe terrestre de la BML à découvrir. Achevé en 1701, ce globe terrestre est l’œuvre de deux religieux du couvent du tiers-ordre de Saint-François – ou couvent des franciscains Picpus – établi au faubourg de la Guillotière : le père Grégoire de Lyon (Henri Marchand) et le père Bonaventure de Lyon (Vien ou Vin de son nom patronymique). L'emplacement du couvent des franciscains Picpus de la Guillotière (ou couvent du tiers-ordre de saint François) est à découvrir à travers un Plan géométral de la ville de Lyon levé et gravé par Claude Séraucourt en 1735, augmenté et rectifié en 1740.
      2) Le détail et le tout. Cartes et images du Rhône et de Lyon

      Le détail et le tout. Cartes et images du Rhône et de Lyon (Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, 4 avril 2024 - 12 juillet 2024)

      À l’occasion du Congrès international de la Cartographie qui se tient à Lyon en juillet 2024, les Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon proposent de suivre au fil du temps, la façon dont la représentation de l’espace du département du Rhône a évolué. On mesure ainsi l’influence des transformations de la société sur la cartographie : les cartes doivent répondre à des fonctions différentes, de plus en plus variées et complexes.  Certaines demandes s’observent cependant à toutes les périodes, comme lorsqu’il s’agit de valoriser des terres ou de fortifier des places.   Dans ce territoire rhodanien, Lyon occupe naturellement une place à part : les villes ont très tôt fait l’objet de l’attention du politique et du militaire, et les enjeux de cartographie y sont particulièrement importants. Sur ce point, la comparaison se fait plutôt avec d’autres villes importantes comme Genève ou Marseille. La beauté des cartes proposées, le soin apporté à leur établissement, la variété des procédés permet à cette réflexion historique d’offrir également un véritable plaisir esthétique, et de considérer ainsi des territoires familiers avec un autre regard.
      3) Vulnérabilité... que disent les cartes ?

      Vulnérabilité... qu'en disent les cartes ? (Archives Municipales de Lyon, 3 mai 2024 - 28 septembre 2024)

      La ville de Lyon est vulnérable à des événements variés, soudains ou au cheminement long et indécelable, jusqu’au moment où ils s’imposent et menacent. La plupart d’entre eux n’ont laissé que des mots, bien insuffisants à nous permettre de comprendre ce qui s’est passé, ni comment les hommes composaient avec. Cette histoire est parfois représentée sur des cartes ou par des images qui nous permettent d’en saisir l’ampleur et les particularités. La carte, de ce point de vue, est venue tardivement, accompagnant une vision de plus en plus nourrie scientifiquement. Cette exposition interroge la ville sous l’angle de ses vulnérabilités, au travers de documents rarement vus et encore moins montrés, alors que la ville d’aujourd’hui regorge de dispositifs instaurant la plus grande sécurité.
      4) Sentiers papier - Cartes et images de voyages en France et ailleurs, 19e-21e siècle
      Sentiers papier - Cartes et images de voyages en France et ailleurs, 19e-21e siècle (Bibliothèque Interuniversitaire Diderot, 15 mai 2024 - 29 septembre 2024)
      Les mobilités, phénomènes complexes, mêlent - entre autres - des dimensions technique, politique et culturelle. Pour les périodes récentes, elles s’accompagnent de la diffusion d’une grande variété de documents imprimés aux fonctions diverses, qu’il s’agisse d’aider le voyageur (guide ou carte touristique), de le faire rêver (fiction, iconographie), ou encore de reproduire le voyage (récit et itinéraire d’exploration). Entre le XIXe et le XXIe siècle, les mobilités individuelles se complexifient et s’intensifient en Europe. En lien avec celles-ci, les cartes et les guides, instruments indissociables du voyage et de sa représentation, connaissent de nombreuses transformations.
      5) Cartes pédagogiques : sur les traces de la cartographie à l'Université de Lyon

      Cartes pédagogiques : sur les traces de la cartographie à l'Université de Lyon (Bibliothèque de la Manufacture de l'Université Jean Moulin, 1er juin 2024 - 30 septembre 2024)
      L’approche cartographique a accompagné les mutations de l’enseignement de la géographie depuis le XIXe siècle. Toujours présente, sa place s’est peu à peu affirmée au sein de l’université de Lyon. C’est par le biais des productions et collections cartographiques des différents géographes et cartographes qui se sont succédé au sein des différentes universités de Lyon que nous vous proposons de suivre 150 ans d’analyses géographiques, parfois locales, parfois lointaines élaborées sur place.
      Articles connexes
      Exposition « Cartografia, la Corse en cartes 1520-1900 »

      Europe : 12 cartes et un projet (exposition virtuelle de la Bibliothèque nationale d'Espagne)

      Exposition de Mathieu Pernot L’Atlas en mouvement

      Exposition cartographique à Marseille sur la naissance de l’état grec moderne

      Le monde en cartes (1400-1600) : une exposition de la Beinecke Library (Yale University)

      Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une exposition virtuelle du Leventhal Center

      Exposition virtuelle. Figures d’un géographe, Paul Vidal de la Blache (1845-1918)

      Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF
      Rubrique Cartes et altas historiques

    • sur Un artefact de visualisation sur la plateforme Ventusky

      Publié: 14 April 2024, 8:35am CEST

      Ventusky est une plateforme de visualisation de données météorologiques qui rencontre un grand succès auprès des internautes. Comme Windy, son principal concurrent, l'application permet d'afficher des cartes de vents, de précipitations et de températures pour n'importe quel lieu à la surface de la Terre. Ses cartes de prévision météo sont très utiles notamment pour la navigation maritime. 

      Suite à une erreur de modèle, Ventusky a affiché des vagues géantes de plus de 20 m de hauteur au large de l'Afrique du Sud le 11 avril 2024. Il n'en a pas fallu plus pour déchaîner l'imagination de certains internautes sur les réseaux sociaux, voyant là la preuve de chute de métorites ou d'impact d'OVNI ! En réalité, l'erreur provient, semble-t-il, de l'énorme quantité de données fournies par les navires et les bouées à travers l'océan, comme en témoigne le site allemand qui sert de fournisseur de données météo pour Ventusky. Des problèmes peuvent survenir dans une base de données aussi volumineuse. 

      Despite numerous reports of UFOs or Atlanteans launching from the ocean ??, yesterday's image of giant waves near Africa was due to a model error. Fortunately, our provider, the German Meteorological Institute @DWD_presse, has already resolved it, and the forecast is fine. pic.twitter.com/slOU9jtxcJ

      — Ventusky (@Ventuskycom) April 12, 2024

      Ventusky a intégré un autre modèle provenant de Météo-France (une "source respectée") pour prouver que les vagues géantes qui apparaissaient au large de l'Afrique étaient liées à une erreur de leur modèle
      et non à des théories sur les ovnis ! [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) April 14, 2024

      Articles connexes

      La carte des accidents de la route en France (ONISR) : un bel exemple d'artefact lié à l'outil de géovisualisation en ligne

      Tchernobyl : la météo nationale a-t-elle truqué des cartes en 1986 ? Retour sur une polémique sur fond de complotisme

      Comment la cartographie animée et l'infographie donnent à voir le changement climatique

      La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?

      Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique

      Données météorologiques sur la France disponibles en open data


    • sur La paternité de deux cartes allégoriques du XVIIIe siècle enfin résolue

      Publié: 13 April 2024, 12:41pm CEST


      Source : « An intriguing late 18th century mystery of map authorship finally solved. The french pimpernel is at last unveiled » (source : Barron Maps)

      Le Royaume de France représenté comme un chêne (source : © Barron Maps)

      L'histoire est d'autant plus singulière que l'on pourrait croire la paternité des cartes anciennes connue depuis longtemps. Elle est racontée par Debbie Hall dans l'ouvrage Treasures Map Room paru en 2016 et reprise récemment sur le site Barron Maps. Après des recherches approfondies dans les archives et les documents, l'auteur de l'une des cartes les plus remarquables de la Bibliothèque Bodléienne a été identifié, mettant fin à 228 ans d'anonymat. Il s'agit d'une carte de 1796 représentant la France révolutionnaire sous la forme d'un chêne malade, avec en dessous de la carte la liste des départements français. Titrée et légendée en anglais, la carte est à rapprocher d'une autre carte toute aussi allégorique représentant la France sous la forme d'un navire échoué.

      Le Royaume de France représenté sous la forme d'un navire (source : Bibliothèque du Congrès)

      Ces deux cartes allégoriques brossent le tableau d'une France menacée par « les anarchistes actuels qui ont essayé de fixer leurs infâmes principes ». Publiées à la même date mais diffusées séparément, les deux cartes présentent des similitudes dans leur facture et dans la manière de dérouler le détail des événements révolutionnaires. En réalité en 1796, le royaume de France balayé par la Révolution n'existait plus. Leur auteur ne pouvait être qu'un monarchiste nostalgique de l'Ancien Régime. Il restait à en découvrir l'identité. Les textes qui accompagnent ces cartes fournissent des indices quant à l’identité de l’auteur. Il s'agit d'un aristocrate français, vivant en exil à Londres, d'un homme qui était clairement un confident très proche de la famille royale française. Le texte suggère qu'il a vécu et travaillé dans les cercles les plus intimes de la Cour royale à Versailles pendant de nombreuses années. Après différents recoupements, il s'agit du baron Charles Antoine de Thierry (1755-1824), réfugié à Londres depuis 1794. Il présenta en 1796 à Edimbourg des exemplaires de ces deux cartes au prince Bourbon, comte d'Artois, frère cadet de Louis XVI guillotiné trois ans auparavant. Pour en savoir plus sur le détail de cette découverte, lire l'enquête détaillée décrite sur le site Barron Maps.

      Pour compléter

      Le site commercial Barron Maps propose une impressionnante série de cartes satiriques et de cartes de propagande. Roderick Barron (@barronmaps) est spécialisé dans le domaine des cartes de propagande et des cartes imaginaires. Il alimente un blog associé au site qui contient des articles de fond. Il y explore notamment le phénomène des cartes « sério-comiques » de la fin du XIXe et du début du XXe siècle (voir cette présentation vidéo en anglais). On y trouve les oeuvres de Fred W. Rose qui s'est rendu célèbre par ses cartes caricaturales de l’époque victorienne (avec des pieuvres).
      La Bibliothèque Bodleian de l'Université d'Oxford détient près de deux millions de cartes et environ 20 000 atlas, des documents datant du XIVe au XXIe siècle. A la manière d'un salon de cartes virtuel, le Bodleian Map Room Blog se propose de mettre en avant une partie de ces éléments qui échappent souvent au regard des profanes et qui font l'objet de discussion entre spécialistes. La collection comprend des cartes du monde entier, bien qu'elle soit plus riche en cartes d'origine britannique et de pays ayant un lien historique avec le Royaume-Uni. Près de 2500 cartes sont disponibles directement en ligne.

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      Étudier l'expansion de la Chine en Asie du Sud-Est à travers des cartes-caricatures

      La carte, objet éminemment politique. Carte-caricature et dispositif narratif

      Utiliser le lion pour politiser la géographie (blog de la Bibliothèque du Congrès)

      Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston

      La carte, objet éminemment politique

    • sur Un outil immersif pour explorer les globes de la collection David Rumsey

      Publié: 12 April 2024, 10:03am CEST

      L'application Globes est conçue en collaboration entre l'Université Monash et le David Rumsey Map Center de Stanford. Cet outil immersif permet aux utilisateurs d'explorer des reproductions détaillées de cartes historiques, avec la possibilité de les mettre à l'échelle, de les faire pivoter et de les positionner librement. L'application vise à offrir aux utilisateurs une nouvelle manière d'interagir avec la collection de cartes de David Rumsey .

      Collaboration between the Rumsey Map Center at Stanford and Monash University’s Embodied Visualisation Group has produced Globes, an App for the new Apple Vision Pro. Blog post by Dilpreet Singh who with Bernie Jenny and Kadek Satriadi developed the App. [https:]] pic.twitter.com/2JeAF7Zbgv

      — David Rumsey (@DavidRumseyMaps) April 11, 2024
      Le but de ce projet est de créer un outil immersif à la fois pour les passionnés et pour les chercheurs. Il s'appuie sur les travaux antérieurs du groupe de visualisation immersive de l'université Monash, qui étudie l'application de la réalité augmentée et des technologies interactives à la visualisation de cartes. Leurs travaux sur le développement de globes tangibles et la facilitation des interactions gestuelles pour les cartes démontrent le potentiel de ces technologies pour améliorer l'accessibilité aux données géographiques. L'Apple Vision Pro introduit de nouvelles possibilités dans cet espace grâce à son paradigme d'interaction naturel, permettant une navigation plus facile dans les interfaces spatiales, ce qui marque une avancée au-delà des appareils existants.
      Pour compléter
      Vous avez dit "toucher des yeux ?" Avec la nouvelle génération de globes tangibles permettant une visualisation en réalité augmentée, c'est en train de devenir possible :
      « Tangible Globes for Data Visualisation in Augmented Reality ». Kadek Ananta Satriadi, Jim Smiley, Barrett Ens, Maxime Cordeil, Tobias Czauderna, Benjamin Lee, Ying Yang, Tim Dwyer, Bernhard Jenny, CHI Conference on Human Factors in Computing Systems 2022. New Orleans, USA.Source : [https:]]

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      Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF
      Simuler des courbes de niveau en réalité augmentée dans un bac à sable
      La navigation en réalité augmentée arrive sur Google Maps

      Globes virtuels et applicatifs

      Cartes et atlas historiques

    • sur Pollution lumineuse et trame noire à partir des données de radiance nocturne

      Publié: 11 April 2024, 7:01pm CEST

      Le Cerema fournit une cartographie départementale de la radiance nocturne à partir des données du satellite LuoJia. Une visualisation cartographique des données en ligne est proposée sur le portail Cartagene du Cerema.

      La livraison est sous forme d'un dossier compressé (.zip) par département (région pour l'Ile-de-France), contenant la cartographie raster (.tif), un fichier de style pour l'affichage sur le logiciel QGIS (.qml), un fichier vecteur indiquant les dates et heures d'acquisition (.shp), et les métadonnées (.xml).

      Que représentent ces cartes ? 

      Ces cartes représentent la radiance nocturne vue par le satellite LuoJia 1-01 en 2018, exprimée en nW.cm-2.sr-1, au pas de 130 m. Elles sont livrées par département. 

      De quand ces cartes sont-elles représentatives ? 

      Ces cartes sont représentatives de l’année 2018. Elles ont été construites par concaténation de toutes les images disponibles et exploitables du satellite LuoJia, acquises entre juin et octobre 2018. L’ancienneté de ces cartes implique des différences avec la situation actuelle, mais elles restent un excellent outil de pré-diagnostic de la trame noire. L’heure de passage locale du satellite se situe entre 22h30 et minuit. Les heures et jours précis d’acquisition sont disponibles dans les fichiers vecteur (.shp) qui accompagnent la donnée. 

      Pourquoi certains départements ne sont pas disponibles ? 

      80 départements sont disponibles. Les départements de la frange Ouest de la France ainsi que les DROMn’ont pas été capturés par le satellite nocturne utilisé (LuoJia 1-01). Il n’existe donc pas d’image disponible sur ces zones. D’autres départements du Nord de la France présentaient de nombreux nuages lors du passage du satellite : la plupart des sources lumineuses sont donc invisibles et les images ne sont pas exploitables. Cependant, certains départements ont été capturés partiellement (ou partiellement sans nuages) ; il est donc possible de produire à la demande les cartographies sur les EPCI ou villes disponibles. Sur certains départements (27, 32, et 61), la surface non disponible étant mineure, la cartographie a été réalisée et livrée, mais certaines zones du territoire ne contiennent pas de données. 

      Quelles sont les caractéristiques techniques de ces cartes ? 

      Ces cartes sont livrées au format raster GeoTiff (.tif), par département, avec un volume d’environ 3-5 Mo par fichier. Le système de coordonnées géographique est l’EPSG 2154 (système de coordonnées pour la France, projection Lambert 93). La résolution spatiale vaut 130 m x 130 m. La valeur attribuée aux no-data est 100000. Le reste des caractéristiques techniques des cartes est décrit dans le fichier de métadonnées (.xml) qui les accompagne. Les cartes peuvent être affichées et exploitées avec un logiciel SIG (QGIS ou ArcGIS par exemple).

      Quelle est l’unité de ces cartes et que représente-t-elle ? 

      nW.cm-2.sr-1 : nanowatts par centimètres carrés par stéradians. Elle représente la radiance (également appelée luminance énergétique) qui est la puissance d'un rayonnement émis par un élément de surface, dans une direction donnée, par unité de surface (centimètres carrés) et par unité d'angle solide (stéradians). Ce rayonnement peut être direct (ex : source émettant vers le ciel) ou indirect (ex : lumière réfléchie par la route). 

      Quel est le style associé à ces cartes ? 

      Lefichier de style proposé (.qml) se charge automatiquement dans QGIS à l’ouverture de la carte raster. Sinon, il peut être chargé via l’onglet « Propriétés de la couche » > « Symbologie » > « Style » > « Charger le style ». L’échelle proposée est logarithmique afin de visualiser correctement l’éclairage nocturne en zonesombre(rurale) commeéclairée(urbaine). Les plages decouleurssont les suivantes : les valeurs 0 et 100000 (no-data) sont affichées en transparence pour une meilleure visualisation. Un style secondaire avec une échelle logarithmique aux couleurs viridis (du jaune au bleu) est aussi disponible dans la section « Fichiers secondaires » de la page data.gouv.fr. L’utilisateur peut modifier le style de visualisation à sa guise, selon son besoin. 

      Pourquoi n’y a t’il pas de valeurs proches de 0 ? A qui s’adresse cette donnée ? 

      Les valeurs situées entre 0 et 2 nW.cm-2.sr-1 ont été seuillées à la valeur 0 afin d’éviter du bruit parfois trompeur et hétérogène dans les zones sombres. Cette cartographie de radiance est à destination des techniciens (SIG) des services publics en charge des sujets de l’éclairage, de la biodiversité et de l’énergie. Les entités publiques les plus à même d’exploiter ces données sont les syndicats d’énergie, les SCOT, les métropoles ou les régions. Les bureaux d’étude ou agences d’urbanismes sont aussi invités à se saisir de ces informations pour la construction d’un état initial d’un SCOT par exemple. 

      Comment interpréter et exploiter ces cartes ? 

      La résolution spatiale des cartes (130 m) permet de réaliser des études à l’échelle des quartiers, des communes, et des villes, mais elle n’est pas adaptée à des études plus fines, par exemple à l’échelle des rues ou des bâtiments. On ne peut pas discerner les points lumineux. Une observation depuis le ciel (par satellite ou avion) diffère d’une observation depuis le sol pour différentes raisons : orientation des sources lumineuses, réflexion sur le sol ou sur différents matériaux, recouvrement de la lumière par de la végétation ou des bâtiments, etc. Les radiances observées peuvent varier selon l’angle et l’heure de prise de vue, la météo, l’angle et la phase de la Lune, les résidus d’éclairement solaire en été, etc. Les valeurs absolues de radiance ne doivent donc pas être utilisées pour des comparaisons quantitatives. Par contre, ces cartes fournissent d’excellentes indications qualitatives sur les secteurs les plus émetteurs de lumière, publics et privés. 

      A quoi peut-elle servir et comment ?

      Des exemples d’exploitation réalisés par le Cerema sur la région Provence Alpes Côte d’Azur, la métropole Aix Marseille Provence, et la métropole de Nice Côte d’Azur sont présentés dans le rapport d’étude associé

      Quelle(s) autre(s) source(s) de données peut-on utiliser sur les départements non disponibles ? 

      Les utilisateurs peuvent se diriger vers les données du satellite VIIRS, qui acquiert une donnée chaque jour mais àplusfaible résolution (500 m) et qui couvre le monde entier. EOSDIS Worldview (nasa.gov) Si les applications souhaitées nécessitent une meilleure résolution, d’autres satellites comme Jilin ou SDGSAT-1 ( [https:]] ) permettent d’obtenir des cartographies plus fines. Les utilisateurs sont invités à contacter le Cerema ou des acteurs privés comme La TeleScop, qui détiennent une expertise de haut niveau sur le sujet. 

      Y aura-t-il une mise à jour de ces cartes ? 

      Ces cartes ne seront pas mises à jour car le satellite utilisé (LuoJia 1-01) était un satellite de démonstration qui n’a produit des images qu’en 2018. Cependant, le Cerema étudie la possibilité d’utiliser d’autres données plus récentes pour approfondir le sujet.

      Lien ajouté le 15 avril 2024

      Pollution lumineuse et biodiversité à La Réunion
      "Cilaos : plus de 150 pétrels retrouvés échoués cette nuit" [https:]]

      — Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024
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       Une cartographie du niveau de pollution de l'air à Paris

    • sur DeltaDTM : un modèle numérique de terrain côtier à l'échelle mondiale

      Publié: 11 April 2024, 6:50am CEST


      Les données d'élévation des côtes sont essentielles pour une grande variété d'applications, telles que la gestion côtière, la modélisation des inondations ou encore la planification de l'adaptation au changement. Les zones côtières de basse altitude inférieures ou égales à 10 m par rapport au niveau moyen de la mer (MSL) risquent de connaître des changements rapides en raison de l'élévation du niveau de la mer (SLR) et de l'évolution des conditions météorologiques extrêmes. Les ensembles de données d’altitude actuellement disponibles gratuitement n'étaient pas suffisamment précises pour modéliser ces risques. 

      DeltaDTM fournit un modèle numérique de terrain (MNT) côtier disponible dans le domaine public, avec une résolution spatiale horizontale de 30 m et une erreur absolue moyenne verticale (MAE) de 0,45 m à l'échelle mondiale. DeltaDTM corrige le modèle CopernicusDEM grâce aux données lidar issues des missions ICESat-2 et GEDI. Plus précisément, il corrige le biais d'élévation de CopernicusDEM, applique des filtres pour supprimer les cellules hors terrain et comble les lacunes par interpolation. L'approche par classification produit des résultats plus précis que les méthodes de régression (y compris l'apprentissage automatique) récemment utilisées par d'autres pour corriger les DEM, qui atteignent au mieux un MAE global de 0,72 m. DeltaDTM est susceptible de fournir une ressource précieuse pour la modélisation de l'impact des inondations côtières et pour d'autres applications.

      Erreur moyenne globale de DeltaDTM par tuile lors d'une validation croisée par rapport à ICESat-2
      sous forme de points (source : Pronk et al., 2024)


      Les données sont disponibles en licence Creative Communs 4.0. Elles sont à télécharger par continents sur le site 4TU.ResearchData.

      Pour en savoir plus : Pronk, M., Hooijer, A., Eilander, D. et al. DeltaDTM : A global coastal digital terrain model. Sci Data 11, 273 (2024).  [https:]]

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    • sur Simulateur de vote et résultats aux élections présidentielles aux États-Unis

      Publié: 9 April 2024, 7:12pm CEST


      Source : What would it take to turn blue states red ? (G. Elliott Morris, Amina Brown, Aaron Bycoffe)

      Que faudrait-il pour faire basculer électoralement les États bleus en rouge ou inversement ? Comment les changements dans l'orientation du vote et dans la participation des principaux groupes démographiques pourraient affecter l’élection présidentielle de 2024 aux Etats-Unis ?




      Le simulateur Swing-O-Matic montre ce qui pourrait arriver lors des élections de 2024 si le président Joe Biden ou l'ancien président Donald Trump gagnait du terrain auprès de certains groupes démographiques et si le taux de participation changeait. Pour construire ce simulateur, les auteurs ont utilisé les données de l'US Census Bureau et plusieurs sondages pour estimer le taux de participation et les choix de vote aux élections de 2020, répartis à partir de 5 variables clés sur le plan démographique : l'âge, l'éducation, le sexe, le revenu et la race. La carte de départ reflète les préférences électorales et les niveaux de participation de 2020, ajustés aux changements démographiques depuis lors.
      L'intérêt de ce simulateur est de pouvoir tester différents scénarios :
      • Scénario à faible taux de participation et vote élevé du Third-Party parmi les jeunes électeurs
      • Scénario où les électeurs non universitaires et non blancs se tournent vers la droite 
      • Scénario à faible taux de participation des électeurs non universitaires et des électeurs blancs
      • Scénario où les électeurs plus âgés et les électeurs blancs se tournent vers la gauche
      Si vous n'êtes pas satisfait par ces propositions, il est possible de créer son propre scénario. Lorsque l'on ajuste les variables de vote et de participation, l'application recalcule les résultats de l'élection dans chaque État et attribue les voix du collège électoral au vainqueur. Une aide est fournie pour explorer la composition de l’électorat et les marges de vote pour chaque État, en tenant compte du poids respectif des minorités en fonction de leur structure par âge, leur sexe, leur éducation et leur revenu. Une attention particulière peut être portée aux "swing states" qui font souvent basculer le vote du côté républicain ou du côté démocrate.
      Pour compléter
      Dans le même type de représentation schématique, voici une "carte" spatio-temporelle des élections présidentielles américaines par Etat entre 1788 et 2020 (DataIsBeautiful). Créé par XenBuild à partir des données de la page Wikipedia des élections présidentielles aux Etats-Unis, ce tableau donne une vue synoptique de tous les Etats qui sont proches par le comportement électoral.


      The Economist propose de construire un profil type de l'électeur américain en jouant sur différentes variables (âge, sexe, race, religion, niveau d'études, rural/urbain...). Les données sont basées sur les données d'enquête YouGov 2023 réalisées chaque semaine à partir d'un échantillon de 1500 Américains.



      Les États à surveiller sur la carte électorale 2024 (NPR) avec représentation des ETats en fonction de leur poids démographique.


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      Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)