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9:27
Découvrez les évolutions majeures de Python de 3.9 à 3.13
sur Neogeo TechnologiesPython, le langage de programmation dynamique créé par Guido van Rossum, est devenu l’un des outils les plus populaires pour les développeurs en raison de sa simplicité, de sa flexibilité et de sa puissance. À Neogeo, nous l’utilisons pour développer le backend de nos applications, pour faire des scripts d’administration et de la data-science.
Pour marquer la sortie de Python 3.13 le 7 Octobre dernier, nous allons passer en revue les changements importants qui ont été introduits dans les versions 3.9 (dernière version encore maintenue) à 3.13 de Python.
Ces nouvelles versions apportent des améliorations significatives en termes de performances, avec l’optimisation du code JIT et la suppression du GIL, véritable goulot d’étranglement pour les applications multi-thread. Elles offrent également des évolutions syntaxiques comme l’expression « matching ».
Autres nouveautés : la librairie standard de Python a elle aussi été mise à jour. La gestion du typage en Python a également été améliorée, avec l’introduction de types dynamiques. Nous verrons ces changements dans un article dédié.
Dans cet article, nous allons vous guider dans l’exploration des principaux changements apportés par Python 3.9 à 3.13, et nous vous proposerons des exemples pour exploiter ces nouvelles fonctionnalités et améliorer vos applications.
PerformancesDans la version 3.9 de Python, les performances de certaines structures built-in telles que dict, list ou set ont été améliorées. L’accès aux variables Python depuis les modules C a aussi été accéléré (nous n’aborderons pas ce sujet dans cet article).
La version 3.11 a été beaucoup optimisée, la documentation parle de 25% de gain de performances en moyenne, entre 10% et 60% d’amélioration selon le type de tâches.
Les travaux sur le GIL ont porté leurs fruits sur les versions 3.12 et 3.13. Le GIL, Global Interpreter Lock, est un mécanisme de Python qui évite l’accès simultané à une variable par plusieurs threads. Très simple pour le développeur, cela empêche la création de programmes multi-thread efficaces en Python. À une époque où on multiplie les CPU et les cores, c’est un fardeau pour notre petit langage. Les développeurs ont travaillé à retirer ce mécanisme, mais ils doivent procéder par étapes. Dans la version 3.12, Python peut désormais utiliser un GIL par interpréteur, on peut même le désactiver en ligne de commande dans la 3.13.
On peut noter qu’asyncio a été optimisé dans la version 3.12, avec jusqu’à 75% de gains de performances. Cette version de Python bénéficie d’une nouvelle API pour faire du monitoring de façon moins intrusive (impactant moins les performances).
En complément, la version 3.13 bénéficie aussi d’un compilateur JIT expérimental, il est activable en ligne de commande. La documentation indique que les gains de performances sont modestes. On peut imaginer que les versions suivantes de Python intégreront un compilateur JIT plus sophistiqué et plus performant.
Évolutions syntaxiquesLa version 3.9 de Python voit l’introduction d’opérateurs d’union de dictionnaire | et | =. Sans être révolutionnaire, on peut toujours utiliser la fonction update pour faire la même chose, mais c’est plus simple à écrire.
Peut-être moins impactant, on peut désormais utiliser des expressions Python comme décorateur. Cela permet de faire des appels de fonctions ou demander un élément d’une liste quand on utilise le décorateur :
Par ailleurs, les chaînes de caractère ont deux nouvelles méthodes pour supprimer les suffixes et préfixes :
Le pattern matching est enfin arrivé en Python dans la version 3.10. C’est l’équivalent du célèbre switch-case existant en C ou en Java. Je reprends l’exemple de la documentation :
Le Structural Pattern Matching est très puissant en Python car on peut faire du unpacking de paramètres, de l’assignation de variables, rajouter des conditions, je vous recommande de parcourir la PEP636 pour plus de détails.
L’autre évolution syntaxique de Python 3.10 est la possibilité d’utiliser des parenthèses dans une clause with, notamment pour pouvoir utiliser plusieurs lignes :
La version 3.11 de Python a vu la création de groupes d’exceptions. On peut désormais envoyer plusieurs exceptions en même temps. Cela peut-être utile pour passer dans plusieurs sections except pour corriger plusieurs problèmes. Voici l’exemple très explicite de la documentation qui permet de comprendre comment s’en servir (encore merci la documentation pour l’exemple) :
L’autre ajout dans les Exceptions qui me semble très utile est la fonction add_note() qui permet d’ajouter des détails lors de l’interception/renvoi d’exception :
Si vous regardez bien dans les messages d’erreur de Python (dans le traceback notamment), vous verrez désormais que l’interpréteur indique plus précisément où l’erreur se situe dans la ligne et pas seulement dans quelle ligne est l’erreur.
La version 3.12 a vu une petite modification de syntaxe mais qui va simplifier l’utilisation des f-strings : on peut désormais utiliser les mêmes séparateurs de string dans le contexte que celui de la chaîne parente :
Par contre, il n’y a pas de changement syntaxique dans la version 3.13. Il y a tout de même des améliorations dans les messages d’erreurs et l’interpréteur retournera des messages d’erreurs en couleur.
Librairie standardDe moins en moins d’évolutions sont apportées à la bibliothèque standard. Dans la version 3.9 de Python, on note juste l’ajout d’un module zoneinfo pour gérer les fuseaux horaires :
Il y a aussi un nouveau module de tri topologique graphlib.
Dans la version 3.10 de la librairie standard, la fonction zip possède un nouveau paramètre strict qui permet de vérifier que la taille des deux itérateurs en entrée sont identiques.
La version 3.11 de la librairie voit un nouveau module tomllib permettant de lire le format de fichier TOML (mais pas de l’écrire). L’API est similaire à celle du module json :
ConclusionOn voit que Python est un langage de plus en plus stable, il y a peu de chose à rajouter à sa syntaxe pour améliorer la lisibilité du code. On peut dire la même chose de sa bibliothèque de fonctions standard.
Un gros travail pour améliorer les performances et le nettoyage de la bibliothèque standard a été entrepris et porte petit à petit ces fruits.
Nous avons hâte de profiter des avancées de cette nouvelle version 3.13 dans nos projets.
Ce qui bouge le plus dans Python en ce moment, c’est clairement le typage. Mais ça, ce sera pour un prochain article !
Rédacteurs : Mathilde Pommier et Sébastien Da Rocha
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8:52
"La donnée, langage commun de nos territoires", table ronde au Salon des Maires 2024
sur Conseil national de l'information géolocalisée"La donnée, langage commun de nos territoires", table ronde au Salon des Maires 2024
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6:48
[Equipe Oslandia] Julien Moura, consultant SIG
sur OslandiaAprès son BAC, Julien s’oriente vers une prépa littéraire Khâgne et Hypokhâne au Prytanée national militaire à la Flèche. Il fait ce choix pour profiter de la méthodologie de travail et du challenge qu’offre la prépa et poursuit son cursus en géographie : Licence de Géographie Urbanisme et Environnement puis le Master parcours Carthagéo à la Sorbonne.
« J’ai depuis toujours associé la géographie au mouvement, et c’est une discipline intéressante qui en croise plein d’autres : environnement, géopolitique, statistiques, mathématiques, … c’est ce qui m’a donné envie de rejoindre cette voie »
Dans le cadre de ses études, il part à Madagascar pour un stage sur un sujet de cartographie prospective sur le traitement et la valorisation des déchets en milieu urbain dense, puis direction La Réunion où Julien est embauché à l’Établissement Public Foncier de la Réunion (EPF Réunion) pour identifier le foncier éligible à des projets d’intérêt général. En parallèle de cet emploi, il s’engage !
« J’aime l’associatif et le partage de connaissances, je commence à donner des cours en géomarketing à l’IAE de la Réunion, je m’investis dans le club géomatique de la Réunion pour animer des groupes notamment sur QuantumGIS (l’ancien nom de QGIS) et je rejoints Geotribu »
Après 3 ans passés à La Réunion, Julien décide de partir du Vénézuela avec son sac à dos comme seul compagnon et parcourt l’Amérique du Sud jusqu’à un arrêt du hasard dans une gare routière en Équateur où il voit une proposition de VIA (Volontariat International en Administration) de l’IRD à Lima !
2 ans plus tard, Julien décide de rentrer en France et reprend des études : le Mastère SILAT – Systèmes d’informations localisées pour l’aménagement des territoires orienté en gestion de projet à Montpellier qu’il réalise en partenariat avec Isogeo, une start-up dédiée à la gouvernance des données géographiques.
Pendant 6 ans, il enchaîne les missions et les postes chez Isogeo : de chef de projet à directeur de produit tout en continuant à contribuer à Geotribu et à donner des cours à l’ESIPE, École supérieure d’ingénieurs de Paris-Est et l’ENSG-Géomatique, 1ère et unique grande école de géomatique en France.
Julien est embauché chez Oslandia en 2020 en tant que Consultant SIG.
Projets emblématiques
Très orienté qualité logicielle et DevOps, Julien apporte son expertise sur l’industrialisation de process, des projets de déploiement de QGIS sur des gros parcs, des audits de systèmes complexes et hybrides, recommandations sur les flux de la donnée géographique tout en continuant à donner des cours, notamment à l’École Urbaine de Sciences Po Paris.« La Géoplateforme de l’IGN où j’ai assuré la direction de projet ! Pour cette fin d’année et 2025, j’ai engagé une action visant à entraîner et accompagner les métropoles dans une migration open source avec comme fenêtre d’opportunité le décomissionnement Elyx d’une part et le renouvellement des licences ELA Esri d’autre part, le Grand Lyon faisant office de tête de pont ! »
Technologies de prédilectionPython et CI/CD (YAML)
Ta philosophieFaire du travail sérieux sans se prendre au sérieux, plutôt que l’inverse !
Oslandia en 1 motOVNI !
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15:01
Naofix.com : module Helpdesk
sur Makina CorpusNotre partenaire sur le Salon des Maires et des Collectivités Locales Nautilux lance Naofix, le module Helpdesk qui transforme la gestion des services d’assistance avec des fonctionnalités avancées, combinant productivité, personnalisation et automatisation.
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14:00
Suivre le Vendée Globe 2024 depuis un SIG
sur GeotribuCréer et visualiser les données SIG de l'avancement de la course du Vendée Globe 2024 à partir des tableurs officiels.
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9:00
Nouvelle Journée Technique du PRNSN : le numérique dans les pratiques sportives de nature
sur Makina CorpusLe 27 novembre 2024, Montpellier accueille la 18e Journée technique du réseau national des sports de nature, organisée par le PRNSN.
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7:10
Ajout du support de géométries 3D complexes dans QGIS 3.40
sur Oslandia[Un PolyhedralSurface de la forme d’un lapin dans le canvas 2D de QGIS]
Initialement conçu pour la cartographie 2D, QGIS a vu apparaitre des capacités 3D ces dernières années. Suite aux efforts continus de développement portés par Oslandia depuis 3 ans sur cette composante de l’application, QGIS supporte désormais dans sa version 3.40 l’affichage et la manipulation de géométries 3D complètes, comme les surfaces polyhédrales et les réseaux triangulés irréguliers (TIN). Cela permet de visualiser des formes en 3D bien plus réalistes et complexes que de simples polygones.
Pour mieux comprendre, voici une définition simple de ces géométries :
- Une surface polyhédrale est une surface 3D composée de multiples facettes planes (des polygones ou des triangles) qui sont assemblées pour créer une forme en volume, avec un rendu réaliste de courbes et de reliefs.
- Un réseau triangulé irrégulier (TIN) est une surface polyhédrale dont le maillage est constitué exclusivement de triangles de taille et d’angle variables.
Ce nouveau support offre désormais la possibilité d’effectuer des traitements 3D (comme découper, fusionner, déplacer, etc.) via le plugin QSFCGAL. Ces avancées élargissent les perspectives pour les projets nécessitant une analyse 3D.
Ces développements ont été rendus possible grâce au financement du CEA ainsi qu’à nos travaux de R&D financés par l’Union européenne – Next Generation EU dans le cadre du plan France Relance et du projet Cloud Platform for Smart Cities.
Ces évolutions permettent ainsi de répondre aux besoins concrets de nos clients, par exemple en représentant des couches géologiques et en permettant de réaliser des coupes afin de connaitre la nature du sous-sol.
Des PolyhedralSurface visualisés dans QGIS 3D. En rouge, un nuage de points. La géométrie représente une enveloppe concave du nuage de points calculé grâce à SFCGAL.
Extraction d’une section d’une géométrie 3D grâce au plugin QSFCGAL
Si vous êtes intéressés par le rendu ou la manipulation de données 3D dans QGIS, n’hésitez pas à nous contacter !
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4:48
Ilots de chaleur et inégalités urbaines en France
sur Cartographies numériques
Céline Grislain-Letrémy, Julie Sixou, Aurélie Sotura. « En milieu urbain, les ménages modestes sont en général plus exposés aux îlots de chaleur » (Insee Analyses, octobre 2024).Les vagues de chaleur se traduisent par des températures significativement plus élevées en milieu urbain que dans la campagne environnante. Au sein même des villes, ce phénomène d’îlot de chaleur affecte différemment les quartiers selon la densité et la qualité des bâtiments, selon la végétation et selon les niveaux d’activité humaine. À Paris, Bordeaux, Lille et Nantes, ce sont à la fois les ménages les plus aisés et les plus modestes qui sont les plus exposés, car ils habitent dans les centres-villes. À Lyon, Marseille, Montpellier, Nice et Strasbourg, les ménages modestes sont les plus exposés au phénomène d’îlot de chaleur urbain et les ménages aisés sont les moins exposés, car ils habitent dans des quartiers périphériques moins denses, plus verts et aux constructions récentes. De façon générale, les ménages pauvres avec au moins une personne particulièrement jeune ou âgée sont exposés à des températures en moyenne légèrement plus élevées que les autres ménages. Ces ménages sont plus vulnérables aux fortes températures, et disposent de moins de possibilités pour y faire face : ils ont notamment plus rarement la climatisation ou une résidence secondaire.
Au sein même des villes, certains quartiers sont davantage exposés aux îlots de chaleur en raison notamment de différences de densité, de caractéristiques des bâtiments, de végétation et de niveaux d’activité humaine [Institut Paris Région, 2010]. Le centre des agglomérations est ainsi nettement plus exposé aux îlots de chaleur, comme l’illustrent les exemples de Paris et Lyon. Selon leur lieu de résidence, souvent très lié au revenu, certaines populations sont ainsi davantage exposées. La relation entre niveau de vie et exposition aux îlots de chaleur découle principalement de l’organisation spatiale des villes. Parmi les neuf villes étudiées ici, deux configurations apparaissent.Indice d’îlot de chaleur nocturne, Paris et Lyon été 2017 (source : (Insee Analyses, octobre 2024)
Les autres exemples de villes françaises sont disponibles dans le rapport complet de l'INSEE :
Céline Grislain-Letremy, Julie Sixou, Aurélie Sotura. « Urban Heat Islands and Inequalities : Evidence from French Cities » (Insee, octobre 2024)
Pour compléter
Fontès-Rousseau C., Lardellier R., Soubeyroux J.-M., « Un habitant sur sept vit dans un territoire exposé à plus de 20 journées anormalement chaudes par été dans les décennies à venir » (Insee Première n°1918, août 2022).
Institut Paris Région, « Les îlots de chaleur urbains », Répertoire de fiches connaissance (Institut Paris Région, novembre 2010).
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Renforcer l'atténuation, engager l'adaptation (3e rapport du Haut Conseil pour le climat - 2021)
Rapport du Giec 2021 : le changement climatique actuel est « sans précédent »
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique
Les stations de montagne face au changement climatique (rapport de la Cour des comptes)
Comment la cartographie animée et l'infographie donnent à voir le changement climatique
Surmortalité attribuée à la chaleur et au froid : étude d'impact sur la santé dans 854 villes européennes
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3:54
12 événements cartographiques qui ont bouleversé notre monde (Maphappenings.com)
sur Cartographies numériques
Le site MapHappenings.com, dédié à l'information et à la réflexion sur l'industrie de la cartographie, consacre une série de billets sur 12 événements cartographiques qui ont bouleversé notre monde. Racontées par James Killick, cartographe qui a travaillé sur le projet Mapquest, puis pour ESRI et Apple Maps, ces histoires renvoient à un passé qui semble déjà ancien, celui du début de l'ère informatique et de l'essor du géoweb. Que les initiatives proviennent de la sphère publique ou de la sphère privée (souvent des deux), on y découvre l'importance des grands projets qui ont permis l'essor des technologies et de la cartographie numérique.
Vous pouvez découvrir ces histoires en anglais. Votre navigateur devrait facilement faire la traduction si vous n'êtes pas familier avec la langue de Shakespeare. En voici les principales entrées thématiques :- Part 1 — The First Map
« La première carte » est difficile à déterminer, tout dépend de ce que l'on appelle carte (une représentation rupestre, une tablette d'argile, un papyrus...) - Part 2 — The Birth of Coordinates
« La naissance des coordonnées » remonte au moins à Eratosthène qui a inventé le système des latitudes et des longitudes, mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour qu'on soit capable de mesurer avec un peu d'exactitude la longitude. - Part 3 — Road Maps !
« Cartes routières » : les atlas routiers ont une longue histoire. Aujourd'hui, la plupart des jeunes savent à peine lire une carte papier, et encore moins s'en servir (l'index des rues, ça vous dit quelque chose ?). Les cartes routières papier existent pourtant encore ! Au cas où vous ne me croiriez pas… - Part 4 — The Epic Quest for Longitude
« La quête épique de la longitude » a une longue histoire qui remonte au moins au début du XVIIIe siècle. - Part 5 — The Dawn of Tube Maps
« L’aube des plans de métro ». Depuis la carte d'Harry Beck publiée pour la première fois en 1933, les cartes de métro ont beaucoup évolué gagnant en complexité et schématisme. Est-ce à dire qu'elles ont perdu leur simplicité attrayante au profit de la complexité et de l'incohérence ? - Part 6 — The Advent of Computer Based Mapping
« L’avènement de la cartographie assistée par ordinateur ». Premier programme civil à avoir réussi à mettre au point un ordinateur en 1943, UNIVAC I a joué un rôle clé dans l'avènement de l'ère informatique. Il faut attendre les années 1960 pour que le Harvard Laboratory for Computer Graphics invente le système de cartographie synagraphique (SYMAP). - Part 7 — Those Views from Above…
« Ces vues d’en haut…». C'est au cours de la Première Guerre mondiale qu'apparaissent les premières images prises par avion. En 1972, la NASA lance le premier satellite Landsat annonçant une nouvelle ère, celle de la télédétection terrestre depuis l'espace. - Part 8 — Oh Brother, Where Art Thou?
« Oh frère, où es-tu ? ». Ce n'est qu'en 2016 que la pénétration mondiale des smartphones a dépassé les 50 %, on peut donc affirmer que cela ne fait que 8 ans que la majorité des gens sur cette planète sont capables de déterminer rapidement leur emplacement. Retour sur les techniques de positionnement, leur histoire et celles qui se profilent pour demain. - Part 9 — A Curious Phenomenon Called ‘Etak’
« Un phénomène curieux appelé Etak ». En 1985, les systèmes de navigation GPS n'existaient pas encore. Etak Navigator, lors de sa sortie, en étant le premier système de navigation automobile au monde, faisait figure de produit révolutionnaire. - Part 10 — A Relentless Quest for Maps
« Une quête incessante de cartes » revient sur l'histoire de Mapquest, un projet de 1996 qui semble déjà ancien. A son lancement, MapQuest ne fournissait même pas d'itinéraire. Il ne faisait qu'une chose : il affichait une carte statique pour une adresse, et seulement si cette adresse se trouvait aux États-Unis. Mais MapQuest savait où vous vouliez aller. MapQuest a donc été le premier site à proposer des publicités « géocentriques ». Les hôtels, les compagnies aériennes et les chaînes de restauration rapide ont adoré.
Minds behind maps. « Les cartes sont partout. Internet a fait exploser le besoin de savoir ce qui se passe, où et quand. Ce sont les conversations avec des personnes derrière les cartes qui alimentent le monde moderne. De longues conversations qui prennent le temps de poser le contexte et d'expliquer la complexité de ces projets ». Voir l'interview de James Killick, cartographe qui a travaillé sur le projet Mapquest, puis chez ESRI et Apple et qui administre le site Map Happenings.
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Cartes et atlas historiques
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8:42
Une cartographie du génocide à Gaza (Forensic Architecture)
sur Cartographies numériques
« Une cartographie du génocide : la conduite d'Israël à Gaza depuis octobre 2023 » (Forensic Architecture).Depuis le début de la campagne militaire israélienne à Gaza en octobre 2023, Forensic Architecture collecte des données relatives aux attaques contre les civils et à la destruction des infrastructures par l'armée israélienne. L'analyse de ces activités révèle la destruction quasi totale de la vie civile à Gaza. Le site a collecté et analysé également les ordres d'évacuation émis par l'armée israélienne dirigeant les civils palestiniens vers des zones de Gaza désignées comme « sûres ». Ces ordres ont entraîné des déplacements répétés et à grande échelle de la population palestinienne à travers Gaza, souvent vers des zones qui ont ensuite été attaquées par Israël.
Les conclusions de Forensic indiquent que la campagne militaire israélienne à Gaza est organisée, systématique et vise à détruire les conditions de vie et les infrastructures civiles nécessaires à la vie.
À cette fin, la plateforme « Une cartographie du génocide » et le rapport qui l’accompagne élaborent une cartographie complète de la conduite militaire à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Elle déploie une gamme de méthodes pour observer la manière dont les opérations militaires d’Israël ont engendré des dommages généralisés et suggère comment ces observations pourraient éclairer des évaluations plus larges de la conduite militaire d’Israël pendant cette période.
Le terme « génocide » est utilisé au sens du juriste polonais Raphaël Lemkin, dont la réflexion a été déterminante pour la définition formulée à l'article II de la Convention de 1948. Le génocide, selon Lemkin, signifie un plan coordonné d'actions visant à la destruction des fondements essentiels de la vie des groupes nationaux, dans le but d'annihiler ces groupes eux-mêmes.
Les résultats de plus d'un an de surveillance et de recherche sont disponibles en ligne :
- Une plateforme cartographique interactive : « Une cartographie du génocide »
- Un rapport de 827 pages : « Une analyse spatiale de la conduite de l'armée israélienne à Gaza depuis octobre 2023 »
Les données collectées et analysées permettent de mettre en évidence 6 catégories spécifiques de conduite militaire :
- Contrôle spatial – le façonnage physique de Gaza selon une conception stratégique ;
- Déplacement – les déplacements répétés et forcés de civils et une évaluation des « mesures humanitaires » d’Israël ;
- Destruction de l’agriculture et des ressources en eau – destruction des champs, des vergers, des serres, des infrastructures agricoles et hydrauliques ;
- Destruction des infrastructures médicales – ciblage systématique des hôpitaux et du personnel de santé ;
- Destruction des infrastructures civiles – ciblage des services publics, des routes, des écoles, y compris celles servant d’abris, des édifices religieux et des bâtiments gouvernementaux ;
- Ciblage de l’aide – ciblage systématique des infrastructures et du personnel nécessaires au transport et à la distribution de l’aide humanitaire et à la préparation de la nourriture.
Voir aussi :- Cartographie des massacres – une carte des atrocités commises par le Hamas le 7 octobre.
- Carte des dégâts causés à Gaza - évaluation des dégâts causés aux bâtiments à Gaza
- Comment la guerre entre Israël et le Hamas a transformé Rafah à Gaza - cartographie des bâtiments endommagés à Rafah
- Comment Gaza sera reconstruite – cartographie des niveaux de dégâts à Gaza
- Quels pays ont soutenu la procédure de l'Afrique du Sud contre Israël auprès de la CIJ pour génocide ? (Le Grand Continent)
- Yann Jurovics et Iannis Roder, « Parler de génocide à Gaza est un non-sens juridique » (Le Monde)
- Amos Goldberg, historien israélien : « Ce qui se passe à Gaza est un génocide, car Gaza n’existe plus » (Le Monde)
- Olivier Beauvallet, « Lemkin, une œuvre en un mot : l’invention du génocide », Les Cahiers de la Justice, 2014)
Liens ajoutés le 18 novembre 2024UNOSAT Bande de Gaza 7e évaluation complète des dommages - mai 2024
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 5, 2024
Environ 55 % du total des structures de la bande de Gaza et 135 142 logements endommagés, selon les estimations
Données SIG à télécharger [https:]] pic.twitter.com/Ib8GCNhya6Des images satellite montrent des Gazaouis contraints de s'entasser dans la ville de campement d'Al-Mawasi (une parcelle de terre côtière de la taille de l'aéroport d'Heathrow sur la côte méditerranéenne de Gaza ) [https:]] pic.twitter.com/N8PrqVEhi2
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 17, 2024
Articles connexesUrbicide à Gaza
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 25, 2024
Suivi des dommages matériels sur les logements et équipements publics (écoles, hopitaux, bâtiments officiels...). Plus de 60% des infrastructures détruites [https:]]
5/ pic.twitter.com/ndvNBPjIEP
Israël-Hamas. Cartographie des massacres du 7 octobre 2023
Décrypter le conflit Israël-Hamas à partir de cartes
Palestine Open Maps, un site pour obtenir des cartes et des données spatiales sur la Palestine
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7:19
L'histoire par les cartes : histoire du quartier Richelieu à Paris (1750-1950)
sur Cartographies numériques
Le site dédié au projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950) est né de la collaboration de plusieurs institutions publiques situées au cœur du IIe arrondissement de Paris dont la BNF, l'Institut national d'histoire de l'art, l'École nationale des chartes, le Centre Allemand d'histoire de l'art DFK Paris, et le Centre André Chastel Sorbonne Université.Ce projet étudie le patrimoine du quartier compris entre le Louvre, l’Opéra, la place des Victoires et les grands boulevards, communément désigné sous le nom de "Richelieu" , à travers ses dynamiques architecturales, humaines et économiques et en croisant des sources iconographiques et cartographiques.
La navigation s'effectue à partir de thèmes regroupant des documents iconographiques ou à partir de la carte qui permet d'identifier l'implantation des rues, des bâtiments, des jardins à l'échelle des parcelles cadastrales. La carte interactive donne un accès direct à chaque source avec son descriptif.
Site du projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950).Le project Richelieu donne accès aux données de la recherche produites et réutilisées, ainsi qu'au code et aux outils numériques produits, sous des licences libres. L'ensemble des données du projet sont disponibles sous licence Creative Commons CC BY-BC-SA 4.0, qui permet le partage, la réutilisation et la modification des données.
Pour accéder aux données brutes, une API est disponible et permet une réutilisation facile. Un datapaper est en cours de constitution pour faciliter la réutilisation des données du projet. Pour citer les données du projet :
Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Kervegan, P., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (données de recherche) (1.0). [https:]]
L'intégralité des outils produits par le projet Richelieu sont accessibles sur le dépôt GitLab de l'INHA. Plus spécifiquement, le code du site est disponible à cette adresse. Le code produit par le projet Richelieu est rendu disponible sous la licence libre GNU GPL v. 3.0. Pour citer le site :
Kervegan, P., Hervieu, M., Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (site) (1.0). 2024-11. [https:]]
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L'histoire par les cartes : Atlas historique du Ciel
sur Cartographies numériques
Pierre Léna et Christian Grataloup (2024). Atlas historique du Ciel. Vivre sous le Ciel et comprendre l’Univers : une quête de toutes les sociétés humaines. Éditions Les Arènes.
Toutes les sociétés ont cherché à comprendre l’Univers. Les premiers passionnés du ciel étaient aussi bien mathématiciens que philosophes, horlogers que navigateurs. Ils s’appelaient Thalès, Ptolémée, Al-Khwarizmi, Kepler, Galilée, Newton, Shoujing, Einstein, Herschel, Hubble… Grâce à eux, nous envoyons aujourd’hui des fusées dans l’espace, nous explorons la Lune et les planètes, nous cherchons à savoir s’il existe une vie extraterrestre… Cet atlas raconte l’histoire des découvertes de ces hommes et de ces femmes, connus ou anonymes, qui sur tous les continents ont participé à cette formidable épopée. Avec le concours de Sciences et Avenir/La Recherche, Pierre Léna et Christian Grataloup ont réuni les meilleurs chercheurs (physiciens, anthropologues, historiens, astronomes…) pour rendre accessibles 6000 ans de découvertes. Un atlas qui est autant un livre d’histoire qu’un livre de science.
Pour la sortie en librairie de l'Atlas historique du Ciel de Christian Grataloup et Pierre Lena, les éditions Les Arènes présentent plusieurs double-pages :- Constellations et catalogues du ciel
- Le zodiaque et l'astrologie
- L'ouest archaïque de l'Eurasie
- Les précurseurs hellènes
- Les télescopes
- Les télescopes optiques
- Des observatoires dans l'espace
« Satellite Starlink ou météore : quel était l’objet lumineux vu dans le ciel en France ? » (Numerama). La lumière qui a traversé le ciel français le mardi 27 août 2024 était bien due au retour sur Terre de l'un des 6000 satellites Starlink d'Elon Musk. Il pourrait en envoyer jusque 40 000 dans l'espace.
« Le ciel vu des Missions » (Esquisa Fapesp).Avec des télescopes fabriqués avec le peuple Guarani du sud du Brésil, le jésuite Buenaventura Suárez a observé avec précision les éclipses lunaires et solaires et les lunes de Jupiter auXVIIIème siècle.
L'Atlas Coelestis de John Seller (1700) est l'un des premiers atlas céleste de poche et le premier atlas céleste publié en Angleterre. C'est grâce aux progrès de l'astronomie que les bases de la géographie vont être posées au XVIIIe siècle, notamment à travers la fixation des grands repères (voir par exemple l'Atas Coelestis de Johann Gabriel Doppelmayr, 1742)
« Atlas international des nuages et des types de ciels » (Office international météorologique, 1939).
La première classification des nuages qui ait été publiée ne remonte qu'au début du XIXe siècle et est due à Lamarck (1802). Le célèbre naturaliste ne se proposait pas de classer tous les nuages possibles. La Conférence Météorologique Internationale, tenue à Munich en 1891, recommanda expressément une classification et accrédita un Comité spécial chargé de la mettre au point définitivement et de la publier avec illustrations sous forme d'Atlas.
L'Atlas Farnèse est une sculpture en marbre du IIe siècle après JC. C qui s'inspire d'un original hellénistique. C'est la plus ancienne représentation du globe céleste avec un total de 42 constellations.
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Atlas de l'Anthropocène : un ensemble de données sur la crise écologique de notre temps
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13:17
Quand les cartes révèlent les frontières fantômes
sur Cartographies numériques
Certaines frontières continuent à vivre après leur mort. Dans son dernier ouvrage, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire (2023), Béatrice von Hirchhausen piste les traces qu’elles laissent dans nos imaginaires géographiques et qui structurent l’expérience politique - présente et future.« La frontière fantôme désigne les traces laissées par des frontières défuntes dans les sociétés contemporaines et dont on repère l’actualisation fluctuante dans des cartes exprimant des choix sociétaux... L’intuition de ce concept vient d’une question qui m’obsède depuis longtemps, celle des longues durées, des traces du passé et des rémanences que j’observais dans les paysages et sur les cartes de l’Europe centrale et orientale [...] J’en suis effectivement venue à réserver le terme "fantôme" aux traces que l’on observe dans les cartes qui engagent les choix des acteurs locaux. Ce sont par exemple les cartes électorales. Quand on prend les cartes électorales depuis les élections libres de Pologne de 1989, on voit apparaître une géographie structurée entre les trois anciens empires qui se partageaient ce territoire. On voit même apparaître quatre blocs car la partie de l’ancien empire allemand qui n’a été intégrée au territoire polonais qu’après 1945 présente un visage singulier. Ces cartes électorales sont compliquée à expliquer ». Source : « Traverser les frontières fantômes, une conversation avec Béatrice von Hirschhausen » (Le Grand Continent)
« La métaphore de la "frontière fantôme" permet à l’auteure d’enquêter sur l’apparition de discontinuités d’ordre géoculturel, celles-ci pouvant à la fois relever du passé et des circonstances présentes, de la réalité et des imaginaires. En même temps, la métaphore du fantôme se démarque d’autres métaphores utilisées pour traiter des longues durées géographiques, comme les « prisons de longue durée » dont parlait Fernand Braudel.Les frontières fantômes peuvent être définies comme des "traces de territorialités défuntes dans les sociétés contemporaines". Avec un travail de terrain, la géographe montre que ces frontières sont liées à des géorécits, des récits articulés à l’espace ». (CR des Cafés géographiques)
Béatrice von Hirchhausen (2023). Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l’histoire ( 2023), CNRS éditions.
Les cartes électorales de l’Ukraine et de la Pologne de ces dernières décennies ont souvent donné à voir le dessin des empires passés qui s’étaient partagé ces territoires. Les frontières fantômes sont ces traces laissées par des entités politiques défuntes dans les pratiques sociales contemporaines. Comment et pourquoi des limites territoriales, qui n’ont plus de réalité politique, peuvent-elle réapparaître après plusieurs générations?? Pourquoi semblent-elles s’être imprimées dans l’esprit des gens??C’est à partir de terrains menés en Europe centrale et orientale, et notamment en Roumanie, que Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS au laboratoire Géographie-cités, tente de comprendre ce phénomène fascinant. Sillonnée d’anciennes frontières d’empires, la région permet d’observer certains de leurs fantômes. Elle offre un véritable laboratoire pour étudier la production des espaces?: entre histoire et culture, entre routines et imaginaires. Cette analyse géographique de l’action individuelle comme des attitudes collectives, montre comment les sociétés se pensent à partir de l’espace. Elle permet d’expliquer des comportements non par un «?nous?» identitaire ou par des mentalités mais par des conventions locales plus ou moins stables?: «?ici, on fait comme ça?». Une réflexion neuve sur les différences culturelles.
Justine Tentoni, « A la recherche des frontières effacées ». A propos de Béatrice Von Hirschhausen, Les Provinces du temps. Frontières fantômes et expériences de l'histoire (Non fiction)
À (re)lire : un très beau numéro de la revue L'Espace géographique sur « Frontières fantômes et ambivalence des espaces d’identification ».
« Religion et frontières fantômes en Europe de l’Est » (Geographie-cités).L’Europe de l’Est reste traversée par les frontières fantômes des empires défunts. Ce legs ne vaut que par son actualisation dans le présent, et par rapport au futur espéré, attendu ou redouté. Certaines de ces frontières fantômes sont d’ordre religieux. Entretien Avec Béatrice von Hirschhausen, directrice de recherche au CNRS, membre de l’UMR Géographie-cités, membre du Centre Marc Bloch (Berlin), dans le cadre de la série « A Point nommé (Chaire « Yves Oltramare – Religion et politique dans le monde contemporain ») de Jean-francois Bayart, Geneva Graduate Institute, 22 mars 2023.
(Re)écouter le podcast « Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Géographie-cités)Les frontières fantômes : l’exemple des cartes électorales en Pologne : Visio-conférence de Beatrice Von Hirschhausen / Traduction en russe : Ivan Savchuk @EHESS_fr
« Les frontières fantômes, un nouveau concept pour penser le mur dans les têtes ? » (Revue Abibac)
« Avez-vous déjà franchi une frontière fantôme ? » (Radio France)« On a vu des frontières fantômes apparaître, par exemple au moment des élections en Allemagne. Sur la carte, les territoires de l'ancienne RDA affichaient des votes très spécifiques. La frontière fantôme est une frontière politique qu'on voit réapparaître dans certaines circonstances, soit dans le paysage, soit dans des attitudes et des pratiques sociales »
Nous sommes en 2023, 109 ans après le début de la Première Guerre mondiale, et pourtant les frontières impériales d’avant la Première Guerre mondiale sont toujours visibles sur la carte électorale de la Pologne – et sur bien d’autres, d’ailleurs. Par Szymon Pifczyk, @sheemawnIt's 2023, 109 years after WW1 started, yet the pre-WW1 imperial borders are still visible on the election map of Poland - and on many others, for that matter.
— Szymon Pifczyk (@sheemawn) October 17, 2023
A thread ???--> pic.twitter.com/ihNOHRniaPC'est le fantôme du passé de la Pologne. Les Polonais appellent ce type de carte « wida? zabory » (partition visible).
Vous avez peut-être vu récemment un gif animé montrant le retard de l’Allemagne de l’Est. Même si le communisme a un rôle à jouer dans ce retard, ce n’est pas le seul facteur. Il s’avère que l’Allemagne de l’Est était différente du reste de l'Allemagne avant même d'être communiste.This is the ghost of Poland's past
— Tomas Pueyo (@tomaspueyo) February 23, 2024
Poles call this type of map "wida? zabory": "You can see the partitions"
What partitions?
Why is Poland like that today?
What does it tell us about the country?
About Russia? Germany?
Let's explore: pic.twitter.com/tAhO0gTvywYou might have seen a .gif recently showing the backwardness of Eastern Germany.
— Crémieux (@cremieuxrecueil) February 21, 2024
While Communism has its role to play in that backwardness today, it's not all there is.
But as it turns out, Eastern Germany was different from the rest before it was Communist. pic.twitter.com/yQwVozNJKD
Articles connexesLa carte, objet éminemment politique
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 10, 2024
Résultats d'élection et persistance des "frontières fantômes" en Allemagne... même s'il faut se méfier des cartes de résultats électoraux ne donnant que le parti en tête [https:]]
Comment les frontières politiques façonnent les paysages. Une série d’images satellites Planet en haute résolution
Doit-on se méfier des cartes ethno-linguistiques ?
Frontières et groupes ethniques à travers le monde
Les frontières maritimes des pays : vers un pavage politique des océans ?
Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)
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9:58
Cartographie musicale avec TerraVisu
sur Makina CorpusEt si, au lieu de simplement regarder une carte, vous pouviez aussi l’écouter?? Imaginez : chaque lieu, chaque paysage s’exprimant en musique ou en sons d’ambiance.
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5:37
Cartes et données sur les communes allemandes à partir du recensement de 2022 (Wahlatlas.net)
sur Cartographies numériques
Le site Wahlatlas.net rassemble un grand nombre de cartes et de données sur les élections en Allemagne depuis le début des années 2000. Il vient de s'enrichir de nouvelles cartes concernant le recensement de 2022.Elections fédérales de 2021 en Allemagne (source : Wahlatlas.net)
Outre les données électorales, on y trouve pour chaque commune d'Allemagne (au nombre de 10 786) des données issues du recensement 2022. Ces données détaillées concernent la structure par âge, l'origine et le pays de naissance, la taille des familles, les loyers, le taux de propriétaires, le taux de maisons individuelles, la taille des appartements, leur taux de vacance, la durée d'habitation, les sources d'énergie et le type de chauffage. Le tout sous forme de graphiques animés, de tableaux et de cartes interactives (données en grille de 100 mètres).
Le principal intérêt du site est de fournir une cartographie détaillée à l'échelle des quartiers de chaque ville allemande (voir par exemple Berlin). A compléter par l'Atlas électoral de Berlin (wahlen-berlin.de/)
Accès au site Wahlatlas.net.
Accès direct au Wahlatlas 2022 et au Wahlatlas 2011.
Accès au Zensus2022, site officiel du recensement en Allemagne, et aux données sur une grille de 100m.
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Cartes et plans historiques sur l'Allemagne centrale
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18:41
Carte des oeuvres du Louvre exposées hors du musée
sur Cartographies numériques
Le site du musée du Louvre propose une carte interactive des œuvres itinérantes dont il dispose à travers la France, grâce à la politique active de dépôts que le musée mène depuis sa création en 1793.« C’est accroché près de chez vous ! » (source : Musée du Louvre)
Attention : Cette carte n’est pas exhaustive. Ne sont mentionnées que les œuvres pour lesquelles
il existe une notice sur le site collections.louvre.fr. Voir la carte en grand format.Qu’est-ce qu’un dépôt ? Lorsque le musée du Louvre effectue un dépôt, cela signifie qu’il prête - pour une longue durée - une ou plusieurs œuvres de ses collections à un autre lieu institutionnel, tel qu'un musée, une université, un édifice religieux, une mairie, un ministère, une préfecture ou encore une ambassade. En cela, le Louvre répond à un objectif clairement posé par la Révolution : rendre le musée accessible à tous en exposant ses œuvres hors-les-murs et en diffusant les collections nationales sur l’ensemble du territoire.
La pratique des dépôts du musée du Louvre est ancienne. Elle remonte officiellement à un arrêté fondateur dans l’histoire des musées de France : l’arrêté du 1er septembre 1801 souhaité par Jean-Antoine Chaptal, ministre de l’Intérieur de Napoléon Bonaparte. Ce dernier propose de doter les grandes villes de province d’œuvres issues des collections de l’État afin d’encourager la décentralisation de la politique culturelle et de soutenir l’éducation sur l’ensemble du territoire français.
En 1910, le premier décret portant sur les dépôts d’œuvres d’art appartenant à l’État dans les provinces permet de régulariser les pratiques tout en réaffirmant un contrôle des œuvres par l’administration centrale. Il faut attendre 1981 pour qu’une liste officielle des lieux pouvant accueillir des dépôts des musées nationaux soit publiée, excluant les nouveaux dépôts dans les administrations publiques (ministères, assemblées parlementaires), les lieux de culte ou encore les universités. Enfin, la loi « Musées » de 2002 introduit le transfert des dépôts anciens de l’État au profit des collectivités territoriales selon des critères stricts.
Aujourd’hui, le musée du Louvre continue de déposer des œuvres dans les institutions répondant aux exigences requises par la loi, en lien avec les projets scientifiques et culturels (PSC) de ces musées de France. Ces dépôts sont consentis pour une durée de 5 ans renouvelables. Leur présence chez le dépositaire ainsi que leur état de conservation sont vérifiés par les équipes scientifiques du musée du Louvre à l’occasion du récolement décennal. Les œuvres sont photographiées, mesurées et documentées. Plus de 27 000 œuvres sont ainsi récolées tous les dix ans dans plus de 600 lieux de dépôts en France et à l’étranger.
Au-delà de cette politique de dépôt, le musée du Louvre soutient le développement des musées territoriaux par le biais de partenariats et le développement de collaborations scientifiques (notamment à Lens, Brest, Avignon, Le Mans, Dijon, Bayonne, Castres, Rennes, Montauban, Grenoble, Lyon, Arles, Nîmes ou encore Saint-Romain-en-Gal). La création du Louvre Lens en 2012 et du Louvre Abu Dhabi en 2017 illustre la volonté du musée du Louvre de poursuivre sa politique de décentralisation initiée depuis plus de deux siècles.
Malgré ces efforts pour décentraliser et faciliter l'accès, la répartition reste inégale avec une forte concentration des oeuvres d'art dans les grandes villes, en particulier Paris.
Répartition des oeuvres d'art en France tous musées confondus (source : catalogue Joconde)
Pour compléter
Catalogue des collections du musée du Louvre
[https:]]Portail numérique Corpus d’accès aux sources et aux données de la recherche
[https:]]Base Joconde, catalogue collectif des collections des musées de France
[www2.culture.gouv.fr]
https://data.culture.gouv.fr/explore/dataset/base-joconde-extrait/Articles connexes
ArchéOdyssée, une carte interactive de plus de 800 musées et sites archéologiques en France
Une carte pour recenser les objets africains dans les musées du monde
L'histoire par les cartes : le Rijksmuseum met à disposition plus de 700 000 œuvres sur le web, notamment des cartes
Le peintre hollandais Vermeer et les cartes
L'histoire par les cartes : la British Library met à disposition la collection du roi George III sur Flickr
Carte des travaux et oeuvres d'art réalisés par le New Deal (Living New Deal)
Cartes et atlas historiques
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20:01
Cartographie des résultats à la présidentielle de 2024 aux États-Unis
sur Cartographies numériques
Ce billet se propose d'analyser la manière dont les médias français et étrangers ont cartographié l'élection présidentielle de novembre 2024 aux États-Unis.
Donald Trump a remporté l'élection présidentielle de novembre 2024 avec 312 grands électeurs pour les républicains contre 226 pour la candidate démocrate Kamala Harris. Fait assez inattendu : le candidat républicain a remporté tous les swing states ou États pivots (Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan, Nevada et Arizona) où le scrutin est d'habitude assez serré. Si Trump signe un grand chelem dans les Etats-clés (Libération), ce n'est pas pour autant un raz de marée en nombre de voix. Trump obtient un plus de 74 millions de voix contre un peu moins de 71 millions pour Kamala Harris. Au final, il ne réunit guère plus de voix qu’en 2020. C’est son adversaire qui, elle, décroche par rapport au score réalisé par Joe Biden qui avait réuni plus de 81 millions de voix. Les électeurs démocrates se sont peu mobilisés pour cette élection (score inférieur de 10 millions de voix par rapport au scrutin de 2020). Pour gouverner, Donald Trump pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates (source : Le Monde).
Résultats à la Présidentielle américaine de 2024 (Le Monde - Les Décodeurs)Les principales raisons invoquées par les électeurs pour ne pas soutenir Kamala Harris sont l'inflation trop forte, l’immigration illégale jugée trop élevée, les questions culturelles et sociétales, notamment les personnes transgenres et le wokisme désignés comme des cibles à combattre pour les républicains. Les démocrates semblent de leur côté avoir délaissé leur électorat traditionnel (classe ouvrière et minorités). Le profond gender gap n’a pas permis à Harris de gagner l’élection (Le Grand Continent). Le dégagisme a pu aussi jouer un rôle, Trump n'étant pas le candidat sortant comme en 2020. Le rôle central d'Elon Musk dans la campagne lui a procuré des avantages comparatifs immenses. Le réseau Twitter/X est devenu une chambre d'écho de ses idées. Surtout Musk, en utilisant la dérégulation du financement politique indépendant, a pu littéralement subventionner sans limite la campagne de Trump (voir la carte des dons pour les deux candidats). Pour Asma Mhalla, politologue spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech et de l'IA, « ce que Musk apporte à Trump, c’est une sorte de rétrofuturisme, à la fois ultra conservateur bloqué dans les années 1970 et une projection vers le futur qui participe de la puissance trumpienne » (France Inter). « Une nouvelle ère s'ouvre. Les technophiles américains se pavanent désormais dans les couloirs du pouvoir » (The Guardian).
En moins de dix ans, le Parti républicain est devenu le Parti de Trump. Le président élu l’a baptisé le « mouvement Maga » d'après son slogan « Make America Great Again ». Les soutiens et courants sont divers, mais on peut les classer selon un triptyque simple : religion, argent et pétrole (Mediapart). Pour le politiste Wendy Brown, les facteurs qui permettent de comprendre la nette victoire de Donald Trump face à Kamala Harris sont le populisme économique, l’épuisement de la démocratie libérale, la destruction de l’éducation, en particulier de l’enseignement supérieur (AOC media). Les gains de Donald Trump chez les Latinos ont été décisifs (sauf à Porto Rico qui reste un bastion démocrate). Le président républicain élu n'a progressé que très modestement chez les électeurs noirs et stagné voire un peu régressé parmi les électeurs blancs. Les états de la Rust Belt, marqué par le déclin industriel et démographique, ont voté en majorité pour Trump. Aux facteurs économiques s'ajoutent des facteurs psychologiques. Pour Paul Schorr, historien des États-Unis, « une minorité blanche vieillissante craint que les minorités deviennent la majorité aux États-Unis. Trump joue de cette peur ancienne de l’altérité raciale dont le suprémacisme blanc est le débouché » (Le Monde). Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a tenu ses plus gros meetings dans les sundown towns ("villes du coucher du soleil" en majorité constituées de blancs).Sélection de cartes de résultats de la Présidentielle américaine de 2024 sur le site Inconsolata.
Sélection de cartes et data visualisations sur le site Datawrapper. Voir également celles du Spiegel.
Téléchargement des résultats des élections fédérales depuis 1982 sur le site de la Federal Election Commission (FEC).
La collection de cartes des élections présidentielles américaines depuis 1789 (par états sur GisGeography, par états et comtés sur Brilliant Maps).
« L'Amérique de Trump » (Le Dessous des cartes, novembre 2024).
« L’Amérique de Trump, carte des résulats par comtés » (MapPorn). Cette carte choroplèthe montre l'importance du vote républicain (en rouge) par rapport au vote démocrate (en bleu). Il convient toutefois de rappeler que ce ne sont pas les territoires mais les populations qui votent. Comme lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, ce type de carte est largement diffusé par les républicains pour alimenter l'idée d'une "vague rouge", d'un raz de marée républicain.
Il convient de se méfier des cartes donnant seulement le candidat arrivé en tête. Un dégradé de couleurs indiquant les scores précis en pourcentages donne déjà une vision plus nuancée. Le site Purple States of America permet ainsi de faire des comparaisons entre élections présidentielles de 1980 à 2024.
Le Financial Times propose une cartographie plus exacte qui rapporte l'importance du vote au poids de la population d'une part et au nombre de Grands électeurs d'autre part.
The Economist en donne une représentation encore plus détaillée sous la forme d'une carte par densité de points.
Karim Douïeb propose une vision alternative de la carte électorale américaine de 2024. Cette carte met à l'échelle les États en fonction de leur poids électoral, préservant ainsi la forme des États pour q'uon puisse les reconnaître. Les formes basées sur des diagrammes de Voronoi pour chaque État montrent le nombre exact d'électeurs.Pour ce que ça vaut : une vue alternative sur la carte des élections américaines de 2024 ??
– Karim Douïeb (@karim_douieb) 6 novembre 2024
Cette carte met à l'échelle les États en fonction du poids électoral, en préservant la forme des États-Unis pour la reconnaissance. Les formes basées sur Voronoi dans chaque État montrent le nombre exact d'électeurs. #Election2024 #DataViz #Cartogram #ElectoralCollege pic.twitter.com/WmKcAI8wKd
Le New York Times propose une carte montrant le décalage de voix (principalement à droite) par rapport au vote présidentiel de 2020.
Bloomberg propose le même type de carte, mais les déplacements de voix y sont indiqués sous la forme de pics en relief.
Le Parisien ne se contente pas de donner le candidat en tête mais fournit le score par comté, ce qui donne une vision plus nuancée. Pour chacun des deux partis, l'évolution est également précisée par rapport à la Présidentielle de 2020.
Quand on représente chaque comté en une bulle dont la taille est proportionnelle à la population, Trump gagne surtout dans les comtés les moins peuplés et perd dans ceux les plus peuplés.
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024
D'où l'impression d'une carte précédente très rouge malgré un score proche de 50-50.
3/9 pic.twitter.com/bBIbDAh2DR
A l'inverse, Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden il y a quatre ans dans une très grande majorité des comtés (plus c'est rouge, plus elle fait moins bien).
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024
5/9 pic.twitter.com/JYyHff0RN4
Lors de sa campagne de 2016, Trump a recueilli 12 % des voix à Chicago. En 2024, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs parmi les policiers et les pompiers, ainsi que les districts juifs orthodoxes (@FrankCalabrese)En 2016, Trump avait recueilli 12 % des voix à Chicago. Cette fois, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs de la police et des pompiers, et les districts juifs orthodoxes. #twill pic.twitter.com/lOWBPxnOR3
– Frank Calabrese (@FrankCalabrese) 8 novembre 2024
Même des états comme New York ou le New Jersey, traditionnellement démocrates, ont connu une progression du vote républicain lors des élections de novembre 2024.Voici l'élection présidentielle de 2024 à New York, cartographiée par circonscription. Trump a obtenu la meilleure performance pour un républicain ici depuis 1988, faisant près de 20 % de mieux qu'en 2020. Il a enregistré les plus fortes hausses dans le Bronx et le sud de Brooklyn. pic.twitter.com/3cQXTIQFIF
– Kraz Greinetz (@krazgreinetz) 7 novembre 2024L'élection du Congrès de 2024 dans le 9e district du Congrès du New Jersey, une compétition entre la sénatrice de l'État de Paterson, Nellie Pou, et le triple candidat éternel Billhy Prempeh, a été la course la plus serrée dans le 9e district du Congrès du New Jersey depuis 1982, pic.twitter.com/lIUrGLUHv2
– sageoftime.bsky.social?? (@SageOfTime1) 9 novembre 2024
Il est difficile de se fier aux experts et aux sondeurs qui n'avaient guère anticipé les résultats. Une étude parue en octobre 2024 avant l'élection présidentielle avait en partie prédit les scores des deux partis. Fondée sur un modèle économétrique appelé « State Presidential Approval/State Economy Model », elle utilisait des données économiques et des taux d'approbation présidentielle pour prédire la part des votes des deux partis dans chaque État. Les prévisions suggèraient que les résultats étaient largement en faveur de Trump 100 jours avant l'élection. Cela pourrait expliquer en partie la décision soudaine du président Biden de se retirer de la course, car le modèle indiquait qu'il avait moins de 10 % de chances de gagner s'il restait candidat. Pour que les démocrates l'emportent, il fallait que Kamala Harris surmonte des problème extrêmement difficiles et/ou que Trump et le Parti républicain gaspillent leur avantage considérable au sein du Collège électoral.Un groupe de politologues a publié cet article en octobre, avant les élections. Ils ont prédit correctement *tous* les États, une victoire du vote populaire pour Trump et une chance sur quatre de victoire de Trump au Collège électoral.
– Mafalda Pratas (@MafaldaPratas) 7 novembre 2024
Les fondamentaux vous en disent plus que les experts et les sondeurs. pic.twitter.com/27EBBlk4Pp
Deux Amérique irréconciliables ? « Comment les Américains démocrates ou républicains achètent, mangent et vivent » (The New York Times). Les auteurs ont passé au crible des millions de magasins, restaurants, salles de spectacles et autres lieux. Si l'on ne sait pas exactement qui fréquente quel lieu, on sait comment votent les lieux qui sont fréquentés. Si il y a des corrélations évidentes (les terrains de golf et les magasins d'armes sont davantage implantés dans des lieux votant républicains, les salles de yoga, les bars à cocktail et les brasseries davantage démocrates), on trouve aussi des corrélations plus surprenantes.« Des millions de déménagements révèlent la polarisation américaine en action » (The New York Times). A partir des registres d'inscription des électeurs, le NYT a analysé plus de 3,5 millions d'Américains qui ont déménagé depuis la dernière élection présidentielle, offrant un aperçu très détaillé de la façon dont les Américains se séparent les uns des autres.
Les chiffres sur l'immigration légale et illégale aux États-Unis ont largement alimenté les débats pendant la présidentielle américaine (VisualCapitalist). « Fermer hermétiquement la frontière et mettre fin à l'invasion des migrants » figure en tête du programme en 20 points écrit en lettres majuscules par le candidat Trump. Il convient au passage de rappeler qu'Elon Musk, ennemi des « frontières ouvertes », a lancé sa carrière en travaillant illégalement (The Washington Post). « Dans les États-Unis de Trump comme en France, l’immigration est devenue un puissant vecteur d’expression des malaises sociaux et de contestation des élites » (Le Monde). La manière d'interpréter ces chiffres peut être source de nombreux biais.Graphique : Immigration nette aux États-Unis, par président (2001-2024) ? https://t.co/RPaFtwQPkO pic.twitter.com/iRWpWLE4qO
— Visual Capitalist (@VisualCap) 17 octobre 2024
La carte objet éminemment politique. Le propriétaire de la société X, Elon Musk a publié le 10 novembre 2024 une capture d'écran d'une diffusion de Newsmax. On y voit apparaître une carte électorale rouge et bleue, état par état, publiée dans l'émission « Carl Higbie Frontline ». L'objectif est de montrer que presque tous les États qui ont élu la vice-présidente Kamala Harris étaient des États qui n'avaient pas de lois sur l'identification des électeurs (sous entendu des migrants auraient pu voter de manière illégale). Il s'agit d'une fausse corrélation, la carte montrant l'identification des électeurs selon les Etats apparaît quelque peu différente sur Wikipedia.Must be a coincidence ? pic.twitter.com/npsMqqatx0
— Elon Musk (@elonmusk) November 10, 2024
Elections américaines et lutte contre la désinformation.
« La plupart des analyses rétrospectives des élections négligent un facteur clé dans la manière dont les gens votent : où ils s’informent » (Politico).
« Lors des élections américaines de 2024, quelles sources ont le plus influencé les décisions de vote ? » (The Journalist' resource).Entre le 30 août et le 8 octobre 2024, une équipe de chercheurs de quatre universités a interrogé des milliers d’adultes américains et leur a posé la question suivante : « Lorsque vous prenez une décision concernant un vote, quelle est votre source d’information la plus importante ? »- Dans l’ensemble de l’échantillon, les discussions avec les amis/la famille et les articles d’actualité ont été les deux principales sources d’information sur les élections en 2024, respectivement 29 % et 26 %. Les recommandations du clergé (2 %) et les médias sociaux (9 %) figuraient parmi les autres sources principales.
- Les démocrates et les indépendants sont plus susceptibles que les républicains de s'appuyer sur les articles d'actualité comme principale source d'information électorale. Un pourcentage plus élevé de républicains ont cité leurs amis et leur famille comme principale source d'information électorale que les démocrates ou les indépendants.
- Les Américains qui n’avaient pas fréquenté l’université étaient plus susceptibles de s’appuyer sur leurs amis et leur famille pour obtenir des informations sur les élections que les Américains ayant fait des études plus formelles, qui étaient plus susceptibles de s’appuyer sur les médias d’information.
- Interrogés spécifiquement sur les sources d’information les plus importantes pour eux au moment de prendre une décision de vote, 41 % des répondants ont choisi les informations télévisées nationales comme principale source d’information.
?? Retour sur l'élection de Donald Trump en cartes@claradealberto #Trump #Harris #DonaldTrump [https:]] pic.twitter.com/qTFtFp3thb
— Le Point (@LePoint) November 10, 2024
Python Maps propose une carte par densité de points pour les élections américaines de 2024. Chaque point est coloré en fonction du candidat arrivé en tête dans le comté et en fonction du nombre de votes (à comparer avec la carte choroplèthe).
Kenneth Field (@kennethfield) propose une représentation originale des résultats sous forme de cartogramme de Dorling. "Oubliez les cartes en rouge et bleu, celle-ci couvre pratiquement toutes les mesures auxquelles vous pouvez penser, apportant des nuances au résultat". A télécharger en pdf.The 2024 US Presidential Election Eclipse: a multivariate moonpie symbolised Dorling cartogram. Forget red/blue #maps , this one covers virtually every metric you can think of, providing nuance to the result.
— Kenneth Field (@kennethfield) November 20, 2024
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Happy #GISDay #GISChat pic.twitter.com/yozYozEZPh
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Analyser les cartes et les données des élections présidentielles d'avril 2022 en France
Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)
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18:50
Atlas de la distribution des revenus des ménages en Espagne (INE)
sur Cartographies numériques
Source : Instituto Nacional de Estadística (2024). Atlas de Distribución de Renta de los Hogares (ADRH).L'Atlas de distribution des revenus des ménages est produit par l'Institut national de la statistique (INE) Il combine les registres fiscaux administratifs avec les statistiques démographiques pour fournir des indicateurs socio-économiques granulaires à plusieurs niveaux géographiques. Les données détaillées sont accessibles par communautés autonomes, provinces, communes et secteurs de recensement.
Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - données 2022 (source : INE)
La carte met en évidence un net contraste entre le nord et le sud de l'Espagne. San Sebastián, Madrid et Barcelone sont les capitales provinciales avec le pourcentage le plus élevé de secteurs de recensement à revenu très élevé. Ces trois villes étaient déjà en tête de ce classement l’année précédente. Parmi les revenus les plus élevés, on trouve le Pays Basque (où 88,4% de ses communes font partie des 25% ayant les revenus les plus élevés d'Espagne et la Communauté Autonome de Navarre (avec 75%). À l'autre extrême, se distinguent la région de Murcie où 84,4% des communes se situent parmi les 25% ayant les revenus les plus bas ainsi que l'Estrémadure (avec 82,5%). L'Atlas permet de conduire des analyses au niveau local. La carte de l'indice de Gini fait apparaître les inégalités entre territoires urbains et ruraux.
Atlas de répartition des revenus des ménages en Espagne - indice de Gini 2022 (source : INE)
L'Institut national de la statistique est l'organisme officiel, chargé de l'élaboration et de la communication des statistiques démographiques, économiques et sociales en Espagne. Comme son homologue l'INSEE en France, cet institut fournit des bases de données statistiques très détaillées sur l'ensemble du territoire et à des échelles très fines.
- Liste des bases statistiques de l'INE classées par thème
- Statistiques expérimentales à partir de données de téléphonie mobile
- Fichiers cartographiques avec contours géoréférencés des sections censitaires
L'Espagne possède certaines des meilleures données sur les revenus au niveau des quartiers en Europe, mais ces données sont enfouies dans le site de l'INE. Les téléchargements en masse ne sont pas disponibles, le site fournit seulement des fichiers individuels dispersés dans les sous-menus. Pablo García Guzmán (@pablogguz_) propose ineAtlas, un package R pour récupérer l'ensemble des données.
- Package R ineAtlas incluant les géométries des secteurs de recensement pour l'analyse géospatiale
- Relier les données sur le revenu au niveau des secteurs de recensement aux résultats électoraux avec ineAtlas
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[Stage 6 mois] - Passage à l’échelle d’un algorithme de fusion de traces GPS issues d’activités sportives et construction d’un réseau de pratiques sportives
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Vallon Pont d’Arc (Ardèche)
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8:39
L'histoire par les cartes : la mappa mundi d'Albi
sur Cartographies numériquesLa Mappa mundi d'Albi est une carte médiévale du monde (mappa mundi), incluse dans un manuscrit de la seconde moitié du VIIIe siècle conservé dans le fonds ancien de la médiathèque Pierre-Amalric d'Albi. Ce manuscrit provient de la bibliothèque du chapitre de la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi. La mappa mundi d'Albi est le plus ancien document conservé d'une représentation globale et non abstraite du monde habité.
Le manuscrit qui porte la carte comprend 77 feuillets. Il est nommé au XVIIIe siècle « Miscellanea » (mot latin signifiant « recueil »). Ce recueil contient 22 documents différents, qui avaient des fonctions pédagogiques. Le manuscrit, un parchemin fabriqué probablement à partir d'une peau de chèvre ou de mouton, est dans un très bon état de conservation.
La carte elle-même mesure 27 cm en hauteur sur 22,5 en largeur. Elle est orientée vers l'est, symbole du siège du paradis terrestre. Elle représente 23 pays sur 3 continents et mentionne plusieurs villes, des îles, des fleuves et des mers. Le monde connu est représenté en forme de fer à cheval, s'ouvrant au niveau du détroit de Gibraltar, et entourant la Méditerranée, avec le Proche Orient en haut, l'Europe à gauche et le nord de l'Afrique à droite.
Mappa mundi d'Albi (source : cartogallica.hypotheses.org)
La carte mentionne 23 pays sur 3 continents :- Europe : Ispania (Espagne), Britania (Bretagne), Gallia (Gaule), Italia (Italie), Gotia (pays des Goths, désignant la Germanie), Tracia (Thrace), Macedonia (Macédoine), Agaia (Achaïe, désignant la Grèce), Barbari (domaine des Barbares).
- Afrique (Afriga) : Mauritania (Maurétanie), Nomedia (Numidie), Libia (Libye), Etiopia (Éthiopie), Egyptus (Égypte).
- Orient : Armenia (Arménie), India (Inde), Scitia (pays des Scythes), Media (pays des Mèdes), Persida (Perse), Judea (Judée), Arabia (Arabie).
La Mappa mundi d'Albi se différencie de manière significative des autres exemples de cartes du monde les plus anciennes ; ces différences accentuent son importance. Très connue des spécialistes, elle l'est cependant peu du grand public. Avec quelques explications, elle peut aujourd'hui reprendre la fonction pédagogique qu'elle a eue au Moyen Age. Elle constitue par ailleurs une unité organique et une cohérence profonde avec la Cité épiscopale d'Albi. C'est ce qui a justifié son inscription en 2015 au registre « Mémoire du monde » de l'Unesco.
Références
Emmanuelle Vagnon et Sandrine Victor (2022), La Mappa Mundi d’Albi. Culture géographique et représentation du monde au haut Moyen Âge, éditions de la Sorbonne, [https:]]
« La Mappa Mundi d’Albi, exemple et exception d’une carte médiévale »
[https:]]
« Mappa mundi. Inscription au registre Mémoire du Monde de l'UNESCO »
[https:]]
« La mappemonde d'Albi, le monde d'hier », un film de 52 mn réalisé par Patrice Desenne (2017) [https:]]
45:00 mn : « Les petits cercles, colorés ou non, représentent les zones de grande densité [...]. C’est là qu’on trouve les hommes. Cet espace-là est civilisé. Inversement chez les Barbares, il n'y a rien, du blanc, du vide. Des espaces qui sont à la fois déserts, incultes et non chrétiens. Cette disctinction immuable entre monde civilisé et monde barbare va tomber avec Orose qui revient d’Orient avec une autre vision du monde sur le plan philosophique et géographique. Après la chute de Rome, tous ces noms de peuples qui figuraient isolément et peu situés sur la carte ont vocation à être intégrés. En montrant les Sarrasins et les Goths à la limite de l’espace chrétien, ils deviennent civilisés ». #BlancsDesCartes
Pour compléter
Virtual Mappa 2.0 est un site d'édition numérique de cartes médiévales en partenariat avec la British Library. Il propose une vingtaine de chefs-d'œuvre cartographiques avec leurs textes transcrits, notamment la carte d'Hereford ainsi que diverses autres mappa mundi.
Macro-typography. L'historien néo-zélandais Jean-Baptiste Piggin étudie l'histoire des diagrammes et des cartes latines. Il revient sur la mappa mundi d'Albi en comparaison des mappa mundi conservées par la Bibliothèque du Vatican.2/2
— Les Savoirs Ambulants (@SavoirsEnBulles) October 29, 2024
Et si 52 minutes, ce n'était pas assez, un très bon livre a été publié sur la Mappa Mundi d'Albi aux éditions de @SorbonneParis1.
Belle découverte ? ! pic.twitter.com/mXyE8YdJx9
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Makina Corpus, sponsor et conférencier au Capitole du Libre 2024
sur Makina CorpusLes 16 et 17 novembre à Toulouse, Makina Corpus s’engage aux côtés de la communauté du logiciel libre en sponsorisant le Capitole du Libre. Ne manquez pas la conférence de notre expert Drupal, Simon George.
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Standard GraceTHD : Appel à commentaires jusqu'au 15 novembre 2024
sur Conseil national de l'information géolocaliséeStandard GraceTHD : Appel à commentaires jusqu'au 15 novembre 2024
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16:42
Café géo de Paris, 26 novembre 2024 : Qu’est devenue la Yougoslavie ?
sur Les cafés géographiquesMardi 26 novembre 2024, de 19h à 21h.
Café de la Mairie, 51 rue de Bretagne, Paris 3ème
Deux éminents spécialistes des Balkans, Jean-Arnault Dérens, rédacteur en chef du Courrier des Balkans, et Laurent Geslin, journaliste au Monde Diplomatique et à Médiapart, auteurs notamment de l’ouvrage Les Balkans. Carrefour sous influences qui vient de paraître en collection de poche, décriront la situation actuelle des différents Etats nés de l’effondrement de la Yougoslavie. Certains sont devenus membres de l’Union européenne, d’autres rêvent d’en faire partie. Cette partie de l’Europe est aujourd’hui l’objet d’enjeux complexes, en particulier de la part de l’Union européenne, des Etats-Unis, de la Russie, de la Turquie et de la Chine.*
« Les Balkans, carrefour sous influences » : cent questions pour ne plus rien ignorer de cette région. Le Monde, 30 mai 2023.
« Balkans, carrefour sous influences, en 100 questions » de Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin : podcast. France Info, 27 juin 2023
Balkans: un héritage lourd, une paix fragile : entretien avec les auteurs . RFI, 22 juillet 2023
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8:29
PostGIS Day – 21 novembre 2024
sur OslandiaLe PostGIS Day est un événement clé de la « Geography Awareness Week ». Organisé par Crunchy Data, il permet de mettre en évidence les caractéristiques et les utilisations de la base de données spatiale PostGIS en tant qu’élément de l’écosystème SIG.
Cette journée en ligne est l’occasion d’apprendre comment d’autres utilisent PostGIS, de recueillir des conseils et de partager des bonnes pratiques.
Loïc Bartoletti animera une présentation sur SFCGAL et PostGIS : Intégration, cas d’utilisation et avenir.
Plus d’infos : [https:]]
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15:07
Une rentrée riche autour de la donnée et des rencontres pour Makina Corpus Territoires
sur Makina CorpusChaque rentrée apporte son lot d’opportunités pour faire avancer les projets autour de la données au service des territoires. Le calendrier de Makina Corpus en la matière a été particulièrement dense en événements.
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UCLouvain : gestion des inscriptions à l'université
sur Makina CorpusL’Université catholique de Louvain est un acteur clé de l’enseignement et de la recherche belge.
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5:42
La carte, objet éminemment politique. La France reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
sur Cartographies numériques
Le site officiel du Quai d’Orsay a publié le 28 septembre 2024 une nouvelle carte du Maroc intégrant le Sahara occidental. Par là même, la France institutionnalise l’usage d'une nouvelle carte officielle du Maroc : une manière de prendre position dans le débat autour du rattachement controversé du Sahara occidental à ce pays.
Nouvelle carte officielle du Maroc sur le site du Ministère français des Affaires étrangères (source : diplomatie.gouv.fr/)La publication par le Ministère français des Affaires étrangères de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental s'inscrit dans le cadre de la réaffirmation par le Président français de la souveraineté du Maroc sur ce territoire. En observant le document, on s'aperçoit que la carte a été refaite dans l'urgence. "SAHARA OCCIDENTAL" reste écrit en gras et en caractères majuscules (comme le nom d'un pays). Un astérisque a été simplement ajouté à côté du nom avec une note au bas de la carte : « Pour la France, le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine. Le processus d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 constitue la base pour aboutir à une solution juridique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».
Comparaison par rapport à la carte précédente qui faisait apparaître le Sahara occidental en hachure et séparé par une ligne continue du Maroc
D'après le code source de la page, la nouvelle carte a été conçue le 28 octobre 2024 de manière à être déposée à la suite du discours officiel prononcé par le Président français le 29 octobre devant les membres des deux Chambres du parlement marocain. La ligne qui séparait le Sahara occidental du Maroc a d'abord été remplacée par des pointillés, avant d'être complètement retirée pour former un seul pays. Dans la présentation qui accompagne la carte, la superficie totale du Maroc est toujours la même 446 550 km2 (ce serait en réalité 712 000 km2 si l'on incluait le Sahara occidental). L'indication de la superficie a été par la suite enlevée de la page, laissant le flou autour de cette information.
Présentation du Maroc sur le site Ministère des affaires étrangères français au 30 octobre 2024
(source : diplomatie.gouv.fr/)Il convient de rappeler que le Sahara occidental est le théâtre d’un conflit qui dure depuis des décennies. Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, revendique ce grand territoire riche en ressources (hydrocarbures, richesses halieutiques). Ce conflit est la source de nombreuses tensions entre l’Algérie et le Maroc. La France a d’abord tenté de se rapprocher de l’Algérie en reconnaissant les crimes français, et en ouvrant les registres, mais sans retour d’Alger. C’est en partie l’échec du rapprochement avec Alger qui conduit à cette réconciliation franco-marocaine. La visite officielle du Président Macron au Maroc en octobre 2024 est l'occasion d'une réconciliation, notamment après l’affaire Pegasus qui a créé un climat de tensions. Cette visite d’État a pour objectif de renforcer les liens économiques et sociaux entre la France et le Maroc. En plus des partenariats économiques, le sujet de l’immigration est aussi au cœur des discussions. Dans ce contexte, la carte est présentée comme une manière de « prendre en compte les évolutions diplomatiques entre les deux pays ». Progressivement, il s'agit pour la France d'aller « vers la reconnaissance internationale pleine et entière de la souveraineté du Maroc sur le Sahara ». « Cette position n'est hostile à personne », a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé.
Dans une lettre adressée au roi Mohammed VI en juillet 2024 à l'occasion de l'anniversaire des 25 ans de son règne, Emmanuel Macron avait déjà fait un pas vers la reconnaissance de la "marocanité" de ce territoire, cheval de bataille diplomatique du Maroc depuis de nombreuses années. Sans reconnaître expressément la "marocanité" du Sahara, le président français, y affirmait que « pour la France, l'autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette question doit être résolue. Notre soutien au plan d'autonomie proposé par le Maroc en 2007 est clair et constant. Il constitue désormais la seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ».
La diplomatie marocaine a tout mis en œuvre pour mettre à l’agenda une solution politique qui entérine l’état de fait actuel. En 1963, le Maroc a fait pression sur l'ONU pour qu'il soit déclaré territoire non-autonome. Depuis 1991 (départ des Espagnols), le territoire est déclaré sans autorité administrante. En 2006, il est rappelé qu'aucun État membre de l'ONU ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. L'application Google Maps indique toujours la frontière avec des pointillés. Si on compare les cartes officielles de différents pays, on peut percevoir différents degrés de soutien à la "marocanité" du Sahara Occidental. Depuis 2020, les Etats-Unis reconnaissent par exemple la souveraineté du Maroc sur ce territoire (voir la carte officielle du Maroc sur le site de la CIA). Récemment, Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du Maroc sans le Sahara occidental, provoquant un tollé dans le pays. La République sahraouie apparaît aujourd'hui de plus en plus isolée au niveau international : seule une trentaine de pays la reconnaissent en 2020, contre 79 en 1990. D'une certaine manière, le Maroc est en train de gagner la bataille des cartes. Sur le site officiel de l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du Cadastre et de la Cartographie (ANCFCC), les cartes du Maroc incluent le Sahara occidental. A noter que la précision des cartes topographiques y reste moins grande au sud et à l'intérieur des terres que sur la côte (1:100 000 au lieu de 1:25 000).
Cartes topographiques du Maroc (source : ANCFCC)
Sources utilisées
- « Emmanuel Macron au Maroc pour une visite de réconciliation » (Le Monde, 28 octobre 2024)
- « La France institutionnalise l’usage de la carte officielle du Maroc intégrant le Sahara occidental » (L'Observateur, 2024)
- « La France a-t-elle reconnu la "marocanité" du Sahara occidental ? » (France24, 30 juillet 2024)
- « Quels États soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ? » (Statista, 31 juillet 2024)
- « Pourquoi y a-t-il une ligne en pointillé au milieu du Maroc ? Comprendre en trois minutes » (Le Monde, 12 juin 2023)
- « Tollé au Maroc après que Benyamin Nétanyahou a présenté sur LCI une carte du royaume sans le Sahara occidental » (Le Monde, 31 mai 2024)
- « Sahara occidental : la Cour européenne de justice, le droit international et la politique » (Rtbf, 26 octobre 2024)
- « Le Maroc intègre les eaux du Sahara occidental à son espace maritime » (Le Monde, 23 janvier 2020)
- « Sahara occidental : 45 ans de conflits et de négociations "au point mort" » (France24, 13 novembre 2020)
- « Sahara : Conflit ensablé ? » (Le Dessous des cartes, juin 2018)
- « Sahara : le Maroc est-il en train de gagner la bataille des cartes ? » (HuffPost Maroc, 13 novembre 2020)
La carte, objet éminemment politique : la "bataille des cartes" entre la Turquie et la Grèce
La carte, objet éminemment politique : la Chine au coeur de la "guerre des cartes"
La carte, objet éminemment politique : Nétanyahou menace d'annexer un tiers de la Cisjordanie s'il est réélu
La carte, objet éminemment politique : la carte officielle de l'Arabie saoudite
La carte, objet éminemment politique. L'Argentine et sa carte officielle bi-continentale
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La carte, objet éminemment politique. Le Népal va imprimer sa nouvelle carte officielle sur un billet de banque
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5:42
[Story] Oslandia x QWC : épisode 5 / 8
sur OslandiaNous avons récemment détaillé les ajouts fonctionnels génériques qui ont été intégrés directement dans le cœur de QWC.
Mais parfois, certains développements ne sont pas publiés !
En effet, en plus de ces ajouts aux dépôts de QWC, nous avons également développé certaines fonctionnalités spécifiques pour nos clients, qui n’ont pas forcément leur place dans ces dépôts, étant donné qu’elles ne peuvent être applicables à n’importe quel utilisateur de QWC.
De façon générale, lorsque nous analysons une demande client, nous distinguons parmi les fonctionnalités à développer, celles qui sont génériques et celles qui sont spécifiques. Oslandia veille à contribuer “upstream” toutes les fonctionnalités génériques, afin qu’elles participent à l’enrichissement du bien commun, et qu’elles favorisent la dynamique opensource de mutualisation des projets.
À l’inverse, les fonctionnalités spécifiques sont gardées sur des dépôts privés pour le client, même si elles sont opensource : il n’y a pas d’intérêt à les publier, et elles ont souvent une adhérence à un SI particulier, ou une structure de données particulière.
C’est ainsi que nous avons développé un service de parcours de réseau d’eau potable pour détecter des fuites d’eau ou des incidents, un service de recherche utilisant PostgreSQL Full Text Search, ou une recherche sur des données cadastrales. Ces fonctionnalités sont intégrées dans les applications pour nos clients, et bénéficient des apports précédemment réalisés dans le cœur de QWC.
Vous pouvez nous contacter pour toute demande spécifique de développement dans QWC, autant que pour du développement cœur !
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9:21
Récolt'Ô : lauréat des Data Challenges Adapt'Action et participant à l'Open Booster
sur Makina CorpusDéveloppée par Makina Corpus Territoires, la solution pour la valorisation et l’optimisation de l’eau de pluie Récolt’Ô a récemment été désignée lauréate des Data Challenges Adapt’Action.
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6:45
Capitole du Libre – Toulouse
sur OslandiaL’édition 2024 du Capitole du Libre se tiendra les 16 et 17 novembre à l’INP-N7, en centre ville de Toulouse. Ce week-end, dédié au logiciel libre à travers environ 100 conférences et 25 ateliers pour les expert?e?s et le grand public, a accueilli 1500 participant?e?s en 2023 !
Julien Cabièces animera la présentation « Découvrez QGIS, un logiciel libre pour la manipulation des données géospatiales. » RDV le 17 novembre à 15:30
Plus d’infos et inscription [gratuite] : [https:]]
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18:01
Atlas cartographique du grand âge
sur Cartographies numériques
Atlas cartographique du grand âge. Les dynamiques territoriales du vieillissement (Intercommunalités de France, octobre 2024).Le vieillissement de la population est un phénomène mondial. En France, le nombre de personnes âgées de 65 ans et plus a considérablement augmenté, avec une accélération significative depuis 2011 et l’entrée des baby-boomers dans cette tranche d’âge : en 2050, il est estimé que la part des 65 ans et plus sera de 28% en France (contre 36% dans les pays du Sud de l’Europe, et 38% au Japon et en Corée du Sud). Pour faire face au vieillissement, les pays de l’OCDE, dont la France, ont mis en oeuvre diverses politiques ciblées, l’une d’elles étant l’augmentation de l’offre d’emploi pour les 50-65 ans.
Ces tendances démographiques impactent considérablement les dépenses publiques et privées en matière de retraites, de santé et d’éducation, ainsi que la croissance économique et le bien-être en général. Le taux de dépendance des personnes âgées (plus de 65 ans) est passé de 27% en 2000 à 39% en 2024 (contre 42% en Allemagne, 42% en Italie ou 32% aux Etats-Unis) et devrait atteindre 50% en 2050 selon l’OCDE. Véritable lame de fond, le vieillissement se déploie avec une intensité variable et soulève des problématiques complexes, multidimensionnelles et spécifiques d’un territoire à l’autre, appelant la mise en oeuvre de politiques d’accompagnement – de transition démographique – territorialisées, à l’échelle locale. Toutefois, s’il est souvent perçu comme un coût, il peut également être un moteur de développement économique et territorial, notamment à travers la « silver economy ».
Cet atlas est le fruit d’un partenariat entre le Groupe La Poste, Intercommunalités de France et l’Association des directeurs généraux des communautés de France (ADGCF). Constituant le premier volet d’une analyse approfondie sur le grand âge, ce document propose des éléments de cadrage essentiels pour comprendre pleinement les enjeux de la transition démographique à l’échelle nationale, tout en permettant de cibler les spécificités propres à chaque intercommunalité.
Deux approches ont systématiquement été déclinées pour produire les analyses :
- Une approche synthétique produite à l’échelle des intercommunalités regroupées par strates démographiques qui permet à la fois de disposer de grandes tendances de fond et de comparer la dynamique et situation des seniors et/ou des retraités au regard de l’ensemble de la population française ;
- Une approche cartographique réalisée à l’échelle des intercommunalités françaises pour disposer d’une géographie fine du vieillissement et de ses effets, notamment en termes de disparités socioéconomiques dans les territoires.
Télécharger l'Atlas en version pdf.
Un second volet (dont la parution est prévue début 2025) abordera le grand âge à travers des thématiques tels que la santé, l’accessibilité, la vie sociale et les aidants. Cette analyse dressera un état des lieux des pratiques locales et des modalités de mise en œuvre des politiques du « grand âge » à l’échelle des bassins de vie, en s’appuyant sur des retours d’expérience.
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Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)
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Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique - Une approche synthétique produite à l’échelle des intercommunalités regroupées par strates démographiques qui permet à la fois de disposer de grandes tendances de fond et de comparer la dynamique et situation des seniors et/ou des retraités au regard de l’ensemble de la population française ;
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11:29
Le Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, 4-5-6 octobre 2024
sur Les cafés géographiquesAffiche officielle du FIG 2024 (adfig@ville-saintdie.fr)
Pour sa 35ème édition, le FIG, fondé par Christian Pierret, convie toujours les géographes et leurs amis à Saint-Dié pour le premier week-end du mois d’octobre. La thématique retenue cette année s’intitule sobrement « Terre » et le territoire à l’honneur est une chaîne de montagne, les Alpes.
Le cartel de présentation (ci-dessus) retient bien tous les enjeux : entre agriculteurs et éleveurs, promoteurs urbains ou gestionnaires d’entreprises multinationales. De façon un brin ironique le Monsieur Gestionnaire est en costume-cravate-chapeau et il surplombe tous les autres acteurs. Quelle est cette terre que l’on foule, que l’on creuse, que l’on pétrit ? Nourricière, protectrice, accueillante (ou pas), elle offre au vivant (Homme et Animal), la vie tout simplement.
Les intervenants sont géographes, enseignants, écrivains, dessinateurs. Ceux qui se rendent dans les Vosges, année après année, le font pour approfondir leurs connaissances, leur réflexion mais aussi se retrouver dans un même hôtel ou partager un repas entre deux conférences. Ils viennent de toute la France, mais aussi de la Belgique ou d’autres pays voisins. Les enseignants sont autorisés à quitter leur établissement pour suivre une programmation élaborée par l’Inspection générale. Les autres participants sont souvent membres d’associations comme Les Cafés géographiques, ou la Société de Géographie. Enfin, les habitants de la Région Grand Est souhaitent participer à la mise en valeur de leur région et dans ce cas on croise des enseignants accompagnés de leurs élèves.
Le Festival propose des conférences, des tables rondes, des débats. Mais il y a aussi un Salon de la gastronomie, un Salon du livre et un Espace Géo-Numérique qui offre une vue d’ensemble sur les méthodes et outils utilisés par les géographes pour analyser un territoire.
Toutes les manifestations sont en accès libre et gratuites, mais il faut se précipiter pour avoir une place, accepter de faire la queue et le soleil n’est pas garanti ! Mais cela ne réduit pas les ardeurs : alors prêts, partez ! Et, par avance, acceptez ma sélection toute subjective des comptes rendus proposés.Terres d’ici ou d’ailleurs. La thématique retenue par le FIG sera déclinée sous toutes ses formes puisque la terre est le terrain de jeu des géographes. La terre c’est un sol, plus ou moins fertile, reposant sur un sous-sol, plus ou moins riche en minerais. Elle est à présent très largement appropriée ou convoitée. Elle est donc à l’origine de l’essentiel des conflits violents que nous connaissons.
Les Cafés géographiques, sous la direction de l’ADFIG (association pour le développement du FIG) et de ses vice-présidents, Gilles Fumey et Catherine Viry, ont organisé plusieurs rencontres dont voici quelques titres :
Protéger les terres. Les géographes s’engagent. C’est le titre d’un ouvrage publié aux éditions du CNRS, sous la direction d’Adrien Baysse-Laine et Florence Nussbaum, codirecteurs scientifiques du FIG 2024.
Comment étudier la terre en géographie ? Nous écouterons Denis Mercier, géomorphologue, auteur d’un Atlas des glaciers paru aux éditions Autrement.
Où commencent et où finissent les Alpes ? Ici se rejoignent les deux thématiques du FIG. C’est Xavier Bernier, auteur d’un Atlas des montagnes paru aux éditions Autrement, qui vient nous éclairer.
Où en est la révolution verte en Inde ? Frédéric Landy qui a publié un ouvrage intitulé, L’Inde, du développement à l’émergence, éditions Armand Colin, essaie de faire un bilan d’une politique qui devait mettre le sous-continent à l’abri des famines.
Cohabitons nous propose Michel Lussault, dans un livre paru aux éditions du Seuil. Il intime : Cohabitons pour une urbanité planétaire ! Il s’inquiète d’une crise d’habitabilité de la planète soumise à des prédateurs. Il propose un « habiter autrement ».Hmong nous est présenté par Vicky Lyfoung, autrice de BD.
Cette fois nous mettons le cap sur l’Asie, avec Vicky, jeune femme qui nous raconte, dans un amphithéâtre de Saint-Dié, avec sensibilité et humour la vie de sa famille.
Son peuple vient d’Indochine et plus précisément du Laos. Peuple sans écriture et donc perçu comme peuple sans histoire, les Hmongs (ou Mongs) n’ont d’autre religion que l’animisme. En outre ils sont divisés en 18 clans, le plus puissant étant celui des Mongs blancs. La place des femmes dans la société n’est autre que celle de faire des enfants. Vicky est la plus jeune d’une famille de 8 enfants. Ne renonçant pas à leur âme, ils furent encore et encore massacrés, perdant à chaque fois des terres laborieusement mises en valeur.
Considérés comme rebelles au Laos, confinés par procuration du mauvais côté de l’histoire car ils avaient choisi de combattre aux côtés des Français puis des Américains. Ils ont fui aux Etats-Unis (300 000) et en France (80 000). Une partie d’entre eux habite à présent en Guyane. L’Etat français leur a donné des terres sur lesquelles ils cultivent des fruits et des légumes. Hmong signifie « être libre ».Couverture de l’album Hmong (Delcourt, 2023)
Conférences et Rencontres « terres rurales / terres urbaines »
De quoi le ZAN est-il le nom ? C’est quoi le ZAN ? C’est l’objectif Zéro Artificialisation Nette, fixé à 2050 par la loi Climat et résilience, votée en 2021. C’est la mise en cause du modèle dominant de développement dans les territoires ruraux ou dans les villes où prolifère l’habitat pavillonnaire. On pourrait dire « là où le ZAN passe, la bétonisation trépasse…. ».
Certes, la responsabilité de l’aménagement revient aux collectivités locales mais la question se pose de savoir si elles ont des marges de manœuvre et des moyens à la hauteur de cet objectif.
Plusieurs conférences ont été organisées sur le sujet avec comme intervenants : Eric Charmes, Rémi Delattre, Morgane Brissaud, Michel Fournier, Stella Gass.Quelle agriculture en France en 2050 ? Autour de cette table ronde on écoute Monique Poulot, Philippe Mauguin, Eric Fottorino, Hélène Béchet et Thibault Sardier. Dans l’actualité de l’année écoulée, les agriculteurs ont souvent manifesté leur défiance vis-à-vis des politiques mises en œuvre. On se rappelle la mobilisation contre les mégabassines….
Atterrissements et sols artificialisés des villes dans l’anthropocène. Eric Verdeil s’interroge sur le devenir des périphéries urbaines à partir des cas de Paris, Dubaï, Tokyo, Beyrouth et New York : ici et là, l’artificialisation combine des excavations ou des accumulations toujours plus massives de déblais et de déchets.
Transitions en tension : les valeurs de la terre face à l’exploitation du lithium dans le Massif Central. Marie Forget et Camille Girault étudient à Echassières, commune rurale de l’Allier, la perspective de la mise en valeur d’une mine de lithium qui résulte de la volonté du Green deal européen de relocaliser les ressources minières en Europe pour réaliser la transition énergétique.
L’usage des terres, source de conflits entre villages des Vosges (18ème et 19ème siècles). Jean-Claude Fombaron, historien, a étudié les heurts et procès entre villages et seigneuries ou entre villageois dans le bassin de la Meurthe et aussi les conflits parfois sanglants. Cette étude régionale pourrait s’appliquer à la quasi-totalité de la planète !
Colombie : quand la monoculture maintient son emprise, entre marchés politiques et violences. Benjamin Lévy analyse le maintien de la monoculture au regard de la reproduction du régime local de contrôle de la terre et de la violence politique étatique.
Rapports conflictuels à des lieux sacrés
Rencontre autour de « Nos lieux communs ». Il s’agit d’un ouvrage paru aux éditions Fayard, qui explore le monde par des lieux, des plus banals aux plus exceptionnels. Les récits sont de Laurent Carroué, Fabrice Argounes et Martine Drozdz.
Les rapports à la terre des migrantes ukrainiennes en Pologne. Camille Robert-Bœuf et Cristina Del Baggio, s’intéressent à l’ancrage territorial des femmes ukrainiennes en Pologne.
Les réfugiés recensés en Pologne sont à 65 % des femmes, âgées de à 52 % de 18 à 59 ans et qui pour 20 % s’installent dans des communes rurales. Les hommes ne peuvent pas partir, ils doivent aller au front.
Avant la guerre, il s’agissait surtout de migrants saisonniers. A présent il s’agit de réfugiés auxquels les autorités polonaises essayent, tant bien que mal de procurer un toit et des repas et d’assurer la scolarisation des enfants.
Jérusalem, une terre disputée
Le plan de partage de la Palestine de 1947 prévoyait « deux Etats indépendants arabe et juif » et aussi « un régime international » pour la ville de Jérusalem. Bernard Philippe, ancien fonctionnaire européen nous explique la non-résolution de ces pactes.
Lieux sacrés et terres saintes : accessibles au commun des mortels ?
Jean-Robert Pitte et Eduardo Castillo (photo de l’auteur)
Jean-Robert Pitte, président de la Société de Géographie, installé dans la cathédrale, lieu des plus symboliques pour son intervention, nous parle d’une humanité toujours habitée par la spiritualité mais où beaucoup d’endroits sont réservés aux croyants.
Il prend d’abord l’exemple du Japon, qu’il connaît très bien : à Tokyo (30 millions d’habitants) les 300 ha du Palais impérial sont interdits au commun des mortels. Le Palais a été bâti sur le modèle chinois de la Cité impériale. Ni avions, ni drones ne peuvent le survoler. Seuls quelques chefs d’Etat y sont conviés.
Il prend ensuite l’exemple de la forêt de la Sainte-Baume, en France. Située au nord de Marseille, la forêt fut bois sacré celtique puis romain. Marie-Madeleine y vint se retirer dans une grotte en étant nourrie par les anges.
A Jérusalem, l’esplanade des mosquées est interdite aux Juifs, elle fut pourtant récemment foulée par un ministre d’Israël.
Il y a des lieux interdits aux hommes, dans les monastères carmélites et des lieux interdits aux femmes chez les Chartreux. Les harems n’ont pas disparu…
La liste des lieux interdits à une partie de l’humanité sont infinis : à Uluru (Australie) les Aborigènes interdisent la montée sur le rocher aux non Aborigènes ; à Bali il y a 22 montagnes sacrées, etc.… Que de mystères encore en ce début de XXIème siècleCarte blanche à Christian Grataloup pour son Atlas historique du ciel
Christian Grataloup, fidèle du FIG et Pierre Léna viennent de publier un Atlas historique du ciel (Les Arènes). Le géographe et l’astrophysicien se sont associés pour nous faire comprendre que l’intérêt pour l’observation du ciel n’est pas récent. Le ciel de l’Eurasie est exploré à l’œil nu dès 3000 ans avant notre ère, puis cartographié. De Galilée (1610) à Gagarine en 1995, les hommes se sont passionnés pour le ciel et l’espace.
A présent notre ciel est encombré d’objets, de messages les plus divers. Et si nous devions renoncer à cela ? A qui es-tu, la terre ? A qui es-tu, l’espace ?
Christian Grataloup est aussi intervenu sur Le pouvoir des Cartes lors d’une rencontre animée par Etienne Augris.Pour rester d’humeur légère, une dernière proposition : Bienvenue en Géozarbie avec Olivier Marchon. La série Bienvenue en Géozarbie, diffusée sur Arte.tv raconte les histoires baroques de petits morceaux de terre aux statuts étranges : enclaves, territoires prêtés, zones disputées, micro-Etats, îles fantasmées…
Le FIG de 2024 nous aura ouvert ou entrouvert bien des portes. L’an prochain il nous amènera en Indonésie et nous proposera comme thématique de réfléchir à la notion de Pouvoir. Nous avons hâte de revenir.
N’oublions pas de signaler :
– La revue La Géographie n°1594, Automne 2024, Terre des Hommes
– L’Atlas publié par l’IGN : Cartographier l’anthropocène à l’ère de l’Intelligence Artificielle
– Le Salon de la gastronomie qui cette année à Saint-Dié faisait la part belle aux tartes aux myrtilles, aux bières et aux fromages locaux.
– Le Salon du Livre, qui sous un grand chapiteau propose un choix important des œuvres publiées par les intervenants, souvent présents, entre deux conférences et soucieux d’échanger avec leurs lecteurs.Maryse Verfaillie, octobre 2024
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10:56
QGIS: ajouter automatiquement l’attribut d’une autre couche
sur GeomatickVous dessinez un point sur une couche SIG et vous voulez connaître la commune associée? Dans QGIS, il est possible d’ajouter automatiquement l’attribut d’une autre couche dans une donnée cible. Dans ce tutoriel SIG, on ne traite pas de jointure par champ attributaire ni de jointure spatiale. Il s’agit d’utiliser… Continuer à lire →
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11:25
Bonjour tout le monde !
sur Veille cartographieBienvenue sur WordPress. Ceci est votre premier article. Modifiez-le ou supprimez-le, puis commencez à écrire !
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8:55
Data visualisation sur la responsabilité et la vulnérabilité par rapport au changement climatique
sur Cartographies numériques
Sacha Schlumpf, Mapping Climate Change [Cartographier le changement climatique].
Notre société est confrontée à une crise climatique immense. Tous les pays ne sont pas également responsables et, surtout, tous ne subiront pas les mêmes conséquences. En utilisant le procédé de l'« imitation cartographique », Sacha Schlumpf a créé une data visualisation représentant les pays du monde. Leurs positions sont déterminées non par leur localisation, mais par leur responsabilité et leur vulnérabilité par rapport au changement climatique. Comme le montre le code couleur, les pays riches (en foncé) ont tendance à polluer davantage et sont moins vulnérables que les pays pauvres (en clair).
Responsabilité et vunérabilité par rapport au changement climatique (crédit : Sacha Schlumpf)
Contrairement à une carte classique, les pays ne sont pas placés en fonction de leur localisation réelle, mais en fonction de deux variables : les émissions de gaz à effet de serre par habitant (axe horizontal) et la vulnérabilité au changement climatique (axe vertical). Les couleurs représentent le revenu par habitant. Les pays plus riches ont tendance à contribuer beaucoup plus au changement climatique que les pays les plus pauvres, tout en étant moins vulnérables à ses conséquences. Cette « carte » a été réalisée dans le cadre d'une thèse à l'Université de technologie de Vienne, en collaboration avec HarperCollins Publishers, qui publie une version modifiée de cette visualisation dans la 16e édition du Comprehensive Times Atlas of the World.Le procédé de l'« imitation de carte » (map imitation) a été étudié par Sacha Schlumpf et ses collègues. Voir cet article :
Schlumpf, S., Gartner, G., Engelhardt, Y., and Lennox, J. (2024). Space as a Metaphor – Design Guidelines and Evaluation of Map Imitation [L'espace comme métaphore – Lignes directrices pour la conception et l'évaluation de l'imitation de cartes], Abstr. Int. Cartogr. Assoc., 7, 146.
L'imitation de carte est un type de visualisation de données où les données sont affichées sur une visualisation ressemblant à une carte. Bien que des imitations de cartes existent depuis le XVIIe siècle, les exemples d'imitations de cartes complètes sont rares. L'inspiration de cette recherche est l'atlas d'Hermann et Leuthold (2003). Aucune imitation de carte complète n'a jamais été testée dans une étude utilisateur, bien qu'il existe des recherches sur des couches individuelles d'imitations de cartes (Hogräfer et al., 2020). Par imitation complète, on entend une visualisation avec plusieurs couches et éléments visuels d'une carte conventionnelle. Par conséquent, cette recherche contribue au domaine en fournissant une procédure pour la production d'une imitation de carte complète, ainsi qu'en testant la perception et la compréhension de l'utilisateur. En raison de l'absence d'un terme commun, une nouvelle définition de l'imitation de carte est donnée. Dans cette recherche, l'imitation de carte est définie comme une visualisation de type carte utilisant des données non géospatiales, créée à partir de données individuelles sur des coordonnées non géospatiales, mais conçue pour ressembler à une carte à l'aide d'éléments cartographiques.
Hermann, M., & Leuthold, H. (2003). Atlas der politischen Landschaften. Ein weltanschauliches Porträt der Schweiz. Vdf Hochschulverlag Ag.
L'Atlas des paysages politiques examine les mentalités politiques régionales en Suisse. Il montre le pays dans une perspective nouvelle et inhabituelle. Les villes, régions et villages sont présentés comme des paysages politiques dans un système de coordonnées idéologiques. Entre les pôles "gauche", "droite", "libéral" et "conservateur", ils se situent comme des "îles", des "montagnes" et des "fossés" et montrent quelles sont les valeurs entre la ville et la campagne, les régions industrielles et touristiques ou Zones germanophones et francophones. C'est ainsi que vous pouvez créer une carte politique de la Suisse. Une partie introductive explique comment les facteurs économiques et culturels influencent la formation des valeurs et comment, au cours de la mondialisation, de nouvelles différences de mentalité émergent tandis que d'autres disparaissent. Dans des portraits approfondis, toutes les caractéristiques des cantons sont décrites et comparées les unes aux autres. "Pourquoi les Franches-Montagnes agricoles sont-elles positionnées à gauche, alors que l'arrière-pays industrialisé de Glaris est positionné à droite ?" ou "Pourquoi l'écart entre l'Argovie et Zurich se creuse-t-il alors que le Mittelland se rapproche ?" sont des questions qui seront explorées. Voir un aperçu de l'atlas sur Google Books.
Atlas politique de la Suisse (Office fédéral de la statistique)
L'Atlas politique de la Suisse contient tous les résultats des élections au Conseil national depuis 1919 et des référendums fédéraux depuis 1866.Articles connexes
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7:42
Atlas des migrations dans le monde (Migreurop)
sur Cartographies numériques
Migreurop publie sur son site un certain nombre de cartes issues de son « Atlas des migrations dans le monde. Libertés de circulation, frontières, inégalités », publié en 2022.
Ce 4ème atlas de Migreurop « propose un traitement original et éclairant des enjeux migratoires contemporains à partir de la notion polysémique de « liberté de circulation ». Slogan utilisé pour marquer un rejet radical des politiques migratoires actuelles, cette notion est également l’un des piliers de la construction européenne, comme d’autres espaces régionaux. Pour mieux la cerner, ce 4ème Atlas propose une analyse critique des politiques qui ont été mises en œuvre par les États pour faciliter les mobilités de manière générale. Il donne également à voir la manière dont les migrant-e-s affrontent et détournent quotidiennement les politiques d’immigration restrictives pour mettre en œuvre leur propre liberté de circulation. »- La solidarité à l’épreuve de la liberté de circulation
- Conditions d’accès et de cessation du droit à la résidence des diffe?rents espaces de libre circulation
- Pratiques de résistance et solidarités en Méditerranée
- Transhumance et nomadisme en Afrique de l’Ouest
- Les migrations environnementales dans l’histoire
- Personnes trans en migration
- Les battantes de la frontière maroco-espagnole
- L’espace socialiste de libre circulation (1945-1970)
Migreurop est un réseau euro-africain d’associations de défense des droits, de militant·e·s et de chercheuses et chercheurs. Son objectif est d’identifier, faire connaître et dénoncer les conséquences des politiques migratoires européennes sur les conditions de vie et le respect des droits des personnes en migration, tout au long du parcours d’exil (les entraves à la mobilité, la fermeture des frontières, l’enfermement formel et informel, les formes diverses d’expulsion, ainsi que l’externalisation des contrôles migratoires et de l’asile pratiquée par l’Union européenne et ses États membres). Le réseau Migreurop contribue ainsi à la défense des droits fondamentaux des exilé·e·s (dont celui de "quitter tout pays y compris le sien") et à promouvoir la liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous.
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20:13
Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)
sur Cartographies numériquesGilles Pison et Svitlana Poniakina, « Tous les pays du monde (2024) », Population & Sociétés, n° 626, INED, octobre 2024 (disponible au format pdf).
Tous les deux ans, la revue Population & Sociétés publie un numéro intitulé « Tous les pays du monde » qui présente un tableau de la population mondiale s’appuyant sur les estimations et projections des Nations unies. La population mondiale compte 8,2 milliards d’habitants en 2024. Elle a été multipliée par plus de huit depuis deux siècles, et devrait continuer à croître jusqu’à atteindre peut-être 10 milliards à la fin du XXIe siècle. Comment est-elle répartie dans le monde ? Quels sont les pays dont la fécondité est la plus forte ? Ceux où l’espérance de vie est la plus élevée ?
Les indicateurs démographiques sont identiques aux éditions précédentes :
- superficie,
- population (estimée à la mi-2024),
- taux de natalité et de mortalité,
- taux de mortalité infantile,
- indice synthétique de fécondité,
- part des moins de 15 ans et des 65 ans et plus dans la population totale,
- espérances de vie masculine et féminine à la naissance,
- revenu national brut par habitant en parité du pouvoir d’achat.
Il faut noter que la plupart des indicateurs sont des estimations, car les données de recensement ou d’enquête et les statistiques d’état civil ne sont pas encore disponibles pour l’année 2024 elle-même.
Dans chacun des dix-huit petits tableaux, les pays ou entités sont classés selon un indicateur par ordre croissant ou décroissant. Dans les sept premiers tableaux, le total mondial est indiqué et une ligne sépare les pays dont le cumul dépasse la moitié du total mondial. Par exemple dans le tableau 2, les sept pays les plus peuplés (Inde, Chine, États-Unis, Indonésie, Pakistan, Nigeria, Brésil) totalisent 4,2 milliards d’habitants, soit plus de la moitié de la population mondiale estimée à 8,2 milliards. Les pays figurant dans les tableaux 8 à 18 ont été sélectionnés en combinant différents critères comme les pays en tête et en queue de classement, les pays les plus peuplés, les plus vastes, les pays francophones. Dans le tableau 10, les pays sont classés selon le taux de mortalité. Il peut paraître étonnant qu’avec 8 décès pour 1 000 habitants en 2024, le Burkina Faso soit mieux classé que le Japon qui en compte 12 ‰. Le nombre de décès relativement faible au Burkina Faso vient du fait que sa population est jeune et que la proportion de personnes âgées y est très faible, alors qu’à l’inverse elle est élevée au Japon. Le calcul de l’espérance de vie, qui tient compte de la répartition par âge de la population, donne une idée plus juste des contrastes de mortalité (tableau 12). Le Japon se retrouve alors en tête du classement avec l’espérance de vie la plus élevée du monde (85 ans), alors que le Burkina Faso se situe presque en fin du classement (61 ans). Dans le dix-septième et avant-dernier petit tableau, les pays sont classés selon la proportion des 15-64 ans dans la population totale. Elle donne une idée de l’importance de la population d’âge actif. Elle est particulièrement élevée dans les petits États du golfe Persique qui accueillent une importante population de travailleurs immigrés venus sans leur famille, et dans les pays où la fécondité a fortement baissé pour atteindre des niveaux bas (Espagne, Russie, Corée du Sud, Chine, Iran). La pyramide des âges de ces pays s’est rétrécie à la base, alors que leur sommet est encore très étroit. Cette situation ne devrait pas durer, et la proportion de 15-64 ans pourrait se réduire au fur et à mesure du vieillissement de la population.
Pour en savoir plus sur la population mondiale consultez le site de l’Ined : www.ined.fr
Nations unies, Division de la population, 2024, World Population Prospects : The 2024 Revision, New York : [esa.un.org]
Banque mondiale : [https:]]
Pour compléter
Le site Géoconfluences reprend ces données et propose une série de cartes thématiques à partir d'elles. Le fichier est à télécharger directement au format csv ou xls. Les cartes peuvent être réalisées dans le logiciel Khartis (fichier projet mis à disposition).
Population mondiale par pays en 2024 et projections 2050 via @InedFr et @ONU_fr
— Géoconfluences (@Geoconfluences) October 25, 2024
?? [https:]]
La croissance démographique mondiale va se poursuivre mais ralentir, d'après l'ONU. @Geoconfluences en profite pour faire quelques cartes. pic.twitter.com/Lshp4AwAnuArticles connexes
Utiliser Khartis dans le cadre de la géographie scolaire
Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)
Journée mondiale de la population : 8 milliards d'habitants en 2022
Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange
Données carroyées de population à l'échelle mondiale sur le site WorldPop
Le vieillissement de la population européenne et ses conséquences
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique
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16:52
L’Europe et les Etats-Unis
sur Les cafés géographiquesP. Etienne au Café de Flore
Les Cafés géographiques reçoivent, ce mardi 15 octobre, Philippe Etienne, diplomate qui a exercé sa carrière dans plusieurs villes européennes (Belgrade, Bonn, Moscou, Bruxelles, Bucarest) avant d’être nommé ambassadeur de France aux Etats-Unis de 2019 à 2023. Il a donc une bonne connaissance des deux mondes qui se font face de part et d’autre de l’Atlantique nord et de l’évolution de leurs relations, dans un contexte international dangereux et complexe (terrorisme, transition climatique…). 80 ans après la Libération, la guerre en Ukraine a ramené l’Europe dans un monde brutal alors que l’U.E., fille de la IIe Guerre mondiale, était censée lui apporter paix et prospérité « éternellement ». Comment aujourd’hui nos démocraties peuvent-elles défendre nos valeurs ?
L’Europe doit faire face à l’évolution des Etats-Unis.Dans les décennies d’après-guerre, il était évident que la sécurité européenne était assurée par les Etats-Unis dans le cadre de l’OTAN. Mais actuellement les pays européens s’inquiètent d’une double évolution de leur grand allié. D’une part il est dans une phase de retrait mondial après avoir connu des échecs (en Afghanistan par exemple). D’autre part la priorité de sa politique extérieure réside dans sa compétition avec la Chine, notamment sur le plan technologique. Quel que soit le résultat des élections présidentielles du mois prochain, cette priorité subsistera. Mais les conséquences ne seront pas les mêmes pour l’Ukraine, donc pour l’Europe, car D. Trump arrêtera de la soutenir militairement.
L’Europe est donc vulnérable.
Quelle est la situation actuelle de l’U.E. ?Le problème majeur de l’U.E. aujourd’hui est son retard de compétitivité en matière technologique, ce qui a des conséquences sur sa sécurité et son indépendance.
L’U.E. est pourtant capable de bonnes réactions, mais prises avec retard. On peut distinguer trois points positifs.
En premier, l’U.E. a réussi à réagir avec succès face à deux crises, la crise financière de 2007/2008 (le pire a été évité grâce à des décisions comme la création d’un fonds de stabilisation) et la crise sanitaire de la COVID-19.
En second, on peut relever que les Européens ont pris conscience du rôle positif de la solidarité européenne et le concept de souveraineté européenne est bien accepté aujourd’hui.
Le troisième point concerne la défense, longtemps dévolue à la seule OTAN. Aujourd’hui l’U.E. doit développer ses propres moyens grâce à des instruments financiers permettant des projets de recherche puis des productions communes (munitions…). Mais ce processus est trop lent. Sommes-nous capables de l’accélérer face aux risques ?
Le rapport que Mario Draghi a remis à la Commission européenne, en septembre dernier, sur la compétitivité européenne donne des pistes sur ce qu’il faut faire. Il faut développer l’innovation et construire une véritable politique industrielle européenne. Les investissements d’avenir doivent être de l’ordre de 700 milliards € par an grâce à des investissements publics et privés. Pour ce, on peut faire appel à l’épargne, abondante en Europe, mais qui ne fonctionne pas en faveur de l’économie. Il faut aussi faciliter la fusion des entreprises et améliorer le fonctionnement des start-up.
Que va faire l’U.E. du rapport Draghi ?
- Q : dans le passé, les questions sur une défense européenne étaient taboues. Est-ce lié à l’échec de la CED ?
R : jusqu’en 1955, l’Allemagne n’a pas d’armée, puis elle recrée une armée parlementaire. C’est pour l’encadrer qu’est conçu le projet de C.E.D., mais la France attachée à sa culture stratégique particulière ne veut pas la perdre et fait échouer le projet. - Q : dans le conflit ukrainien, ce sont les Etats-Unis qui ont la main et au Moyen-Orient ce sont eux qui défendent Israël. La démocratie peut-elle être un modèle pour les pays du Sud ?
R : il est exact qu’en Ukraine ce sont les Américains qui ont la main (mais l’aide militaire américaine profite aux industries américaines), alors que les Européens sont concernés de prime abord. Aujourd’hui même les Etats-Unis ont du mal à répondre aux besoins ukrainiens. Il faudrait un effort supplémentaire de l’industrie européenne, trop lente à suivre.
Au Moyen-Orient, la France souhaiterait défendre une position plus équilibrée que celle des Etats-Unis. Possédant les communautés juive et musulmane les plus importantes d’Europe, elle a le souci de la cohésion de sa société. Mais les pays de l’U.E. connaissent des divergences sur ce sujet. Certains membres ont reconnu un Etat de Palestine alors que l’Allemagne, en mémoire de la Shoah, soutient Israël.
- Q : dans la guerre en Ukraine, quelle est la capacité militaire russe ?
R : la Russie fait de gros efforts mais elle bénéficie aussi d’un soutien notable de l’Iran et de la Corée du Nord.
- Q : les Etats-Unis sont un Etat fédéral alors que les peuples de l’U.E. ont un mal fou à se sentir européens.
R : il est exact que l’U.E. n’est pas une fédération, ce qui est un facteur de ralentissement, mais la diversité est à la base de l’identité européenne. Les Européens peuvent accélérer la prise de décision quand c’est nécessaire car ils ont de nombreux intérêts communs.
- Q : il est difficile aux Européens de s’approprier une vision commune à cause de l’incapacité de l’U.E. à faire connaître tout ce qui est fait en faveur de tous les Européens.
R : tout à fait d’accord. En plus les gouvernements ont tendance à rejeter tous les problèmes sur l’U.E.
- Q : un des fondements de l’identité européenne ne serait-il pas le refus d’assumer la puissance ? Les Européens sont dans l’incapacité de reconnaître la guerre idéologique menée par la Russie, la Chine, l’Iran…
R : en effet en-dehors de la France, beaucoup d’Etats refusent la notion de « puissance », mais les choses sont en train de changer. On assiste à une prise de conscience de la nécessité de réagir, notamment face à la « guerre informationnelle » conçue pour nous diviser. Des instruments de vigilance sont développés, mais cette prise de conscience est encore insuffisante.
- Q : le rapport Draghi a eu peu de diffusion en France. Comment a-t-il été pris en compte au niveau des instances européennes ?
R : des parties de ce rapport font l’objet de travaux (par exemple sur les autos électriques, les titres européens…). Mais il faudrait que les gouvernements européens fassent un plan de travail à partir de l’ensemble du rapport.
- Q : faut-il laisser la politique de Défense aux mains des marchés financiers ?
R : M. Draghi préconise une politique industrielle d’Etat avec deux sources possibles de financement, publique et privée. Il n’est pas question de confier la Défense aux marchés financiers.
- Q : les Européens n’ont pas la culture du risque (qu’il s’agisse de risques financiers ou face aux agressions militaires).
R : tout à fait d’accord. L’aversion aux risques est une des raisons de notre retard technologique. A la différence des Etats-Unis, on ne reconnaît pas chez nous le droit à l’erreur. Néanmoins les jeunes Européens sont plus disposés à prendre des risques.
- Q : si la Russie faisait une percée importante en Ukraine, l’Europe pourrait-elle faire quelque chose ?
R : on constate actuellement une usure de l’Ukraine sur le plan humain, mais il ne faut pas minimiser les fortes pertes russes. L’U.E. doit rester aux côtés de l’Ukraine. - Q : les aides de l’U.E. sont très éparpillées.
R : d’accord. Il faudrait les recentrer sur les programmes industriels d’intérêt commun. - Q : la politique de Défense européenne est imposée par le retrait américain.
R : les Américains voudraient que nous augmentions nos capacités, mais qu’ils restent les chefs.
- Q : les présidents américains n’ont plus de racines européennes.
R : les Wasps ont des rapports complexes avec l’Europe et la population est composée de plus en plus de latinos et d’Asiatiques. Cette évolution a des conséquences sur les relations avec l’Europe.
- Q : qu’en est-il de la règle des 3% de déficit public ?
R : la règle des 3% ne doit pas pénaliser les investissements dans l’avenir. Il y a eu un assouplissement après la COVID-19.
- Q : quel est votre avis sur les élections américaines à venir ? y a-t-il un risque de guerre civile si Kamala Harris est élue ?
R : Trump ne reconnaitra pas sa défaite. Il y a un risque de contestation des deux côtés, ce qui est favorisé par le système électoral. L’élection de Trump engendrerait beaucoup de conflits avec l’Europe (guerre commerciale…). Dans le corps électoral, il y a beaucoup de divisions. Les femmes votent démocrate en majorité, ce qui est le contraire chez les hommes. Les divisions sont aussi fortes sur la politique à mener au Moyen-Orient.
Compte rendu de Michèle Vignaux
- Q : dans le passé, les questions sur une défense européenne étaient taboues. Est-ce lié à l’échec de la CED ?
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9:08
[Stage Développement logiciel] - Refonte de l'interface d’administration d'un outil de valorisation des sentiers et activités outdoor
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Toulouse
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6:56
Du nouveau pour [CityBuilder] CityForge
sur OslandiaNous vous présentions en mars CityBuilder, un plugin QGIS qui avait pour objectif de reconstituer les bâtiments 3D à partir d’un fichier nuage de points et d’emprises de bâtiments.
L’été fini, le temps des grandes résolutions et des grands changements est là : CityBuilder fait peau neuve et se nomme désormais CityForge ! Le projet GitLab est renommé, mais l’ancienne adresse continue de fonctionner.Pour ce qui est de l’objectif, il reste le même. Nous en avons même profité pour ajouter quelques fonctionnalités :
- L’utilisation des couches natives QGIS : spécifiez vos couches d’emprise et de nuages de points, l’algorithme se chargera du reste,
- La prise en compte automatique du CRS des couches chargées : si vos couches ont le même CRS, le CityJSON généré aura celui de vos couches; sinon une erreur vous sera remontée,
- Possibilité de générer uniquement le LOD2.2 : pour des fichiers moins volumineux,
- Le plugin est désormais disponible en français et en anglais, selon la langue de votre QGIS
Côté code, l’ajout d’une Intégration Continue (CI) améliore également le processus de développement et de publication de nouvelles versions.
La suiteOutre la maintenance, la prochaine étape est la publication du plugin dans le dépôt des plugins QGIS, ce qui devrait être une formalité étant donné l’utilisation du QGIS Plugin templater.
Dans le cadre du projet Cloud Platform for Smart Cities aux côté d’Eviden, nous nous concentrons également sur l’industrialisation et le passage à l’échelle de la chaîne de traitement. En particulier, nous travaillons d’une part à l’automatisation du traitement via Dagster (avec toujours Geoflow sous le capot), et à l’optimisation du format de sortie pour gérer des données encore plus massives dans le web avec Giro3D et Piero. On vous en reparlera prochainement !
Ce projet est financé par l’Union européenne – Next Generation EU dans le cadre du plan France Relance.
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[Équipe Oslandia] Benoit Ducarouge, ingénieur SIG et chef de projet
sur OslandiaBenoit est diplômé de l’École d’Ingénieurs ISEN Méditerranée – Institut Supérieur de l’Électronique et du Numérique avec une spécialisation en dernière année en Méca Infotronique (notre Robotique aujourd’hui !)
Il réalise son stage de fin d’année dans un laboratoire à Toulouse, le LAAS du CNRS (Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes) et poursuit son cursus dans ce même laboratoire avec une thèse sur la reconstruction 3D infrarouge par perception active.
Ayant des envies de voyages et de découvrir autre chose, il quitte la France pour la Nouvelle Calédonie où il termine la rédaction de sa thèse.
Le manque d’opportunités en robotique en Nouvelle Calédonie, invitent Benoit à s’orienter vers un autre secteur. Il rejoint une start-up dans le domaine de l’aide à la décision en environnement et y travaille pendant 5 ans.
« Je devais travailler sur une plateforme SIG intégrant des traitements d’images satellite, un domaine que je ne connaissais pas du tout mais auquel j’ai rapidement pris goût »
Après cette expérience, il intègre le service SIG de la province Sud (fonction publique calédonienne). Où il a notamment pour mission d’intégrer les SIG aux applications métiers des agents instructeurs qui ne sont pas géomaticiens.
Il devient responsable du SIG de la Province Sud de Nouvelle Calédonie ! et engage un projet de migration progressif vers des solutions 100% open source et notamment QGIS, QGIS Server et PostgreSQL.
« J’avais aussi pour mission de participer à l’animation de la géomatique interne de l’institution en mettant en relation les géomaticiens. J’ai aussi participé au club de la géomatique commun à toute la Nouvelle Calédonie. Ce club avait pour objectif de fédérer toutes les institutions du territoire. »
Après 10 ans en Nouvelle Calédonie, retour en France, direction le Sud Ouest en ayant au préalable et avant de boucler ses valises, réalisé un entretien chez Oslandia, à distance bien sûr !
Sortie de l’avion mi-juin, Benoit est embauché en juillet 2021 au poste d’ingénieur SIG chez Oslandia. Un poste qui a évolué au fil du temps avec en plus du développement, de la gestion de projets ainsi que la réalisation d’études et d’audits.
Projets emblématiquesBenoit a participé techniquement au Projet IGN de refonte de la Géoplateforme et a assuré la gestion de projet de l’application « Remonter le temps » qui fait partie de la Géoplateforme.
Il a également collaboré sur le Projet EDF de navigation Indoor et avec les agences de l’Eau sur leur stratégie d’unification de leur DSI.
« Après une première phase d’étude, nous travaillons actuellement sur la mise en place de briques pour avoir un SIG libre et commun à l’ensemble des agences de l’eau du territoire ! »
Technologie de prédilectionEn ce moment, c’est le Python ! mais je n’ai pas vraiment de technologies de prédilection, j’ai touché à pas mal de langages : C, C++, Groovy, JavaScript, …
Ta philosophieKeep cool en toute circonstance
Oslandia en 1 motLiberté !
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1:00
Les styles des features 3D dans Giro3D
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Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.38 de Giro3D.
Giro3D 0.38 a introduit une API de styles pour la représentation des features en 3D.
Que sont les features 3D ?Les features OGC (simple feature) peuvent être représentées dans Giro3D de deux façons: drapées et non-drapées.
Les features drapées sont rasterisées sur une entité Map, et utilisent les styles OpenLayers.
Un polygone drapé sur un terrain via l'entité Map
Les features non-drapées sont représentées par des objets 3D (lignes, points, polygones, polyhèdres…) et permettent de visualiser des features possédant une altitude ou un volume propre (par exemple des bâtiments).
Les features non-drapées sont représentées par l'entité FeatureCollection.
Les features drapées sont rasterisées
Les features non-drapées sont des objets vectoriels
Pourquoi opter pour des features non-drapées ?Par rapport à leur équivalent drapé (et donc rasterisé), les features 3D offrent un certain nombre d'avantages (mais également d'inconvénients).
Avantages-
Permet de représenter des volumes. Il s'agit bien sûr du principal avantage, car les features rastérisées sont par nature des objets 2D. Il est donc possible de représenter des bâtiments, des volumes comme des zones d'exclusion aérienne, etc.
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Une meilleure qualité visuelle. L'absence de rastérisation garantit une qualité visuelle parfaite puisque les features sont représentées comme des objets vectoriels sans approximation dûe à la rastérisation.
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Un usage mémoire moindre. L'absence de rastérisation permet de réduire considérablement les besoins en mémoire vidéo, car les données vectorielles sont beaucoup plus légères.
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Plus complexe à prendre en main. Par rapport à leur équivalent 2D, les features 3D sont moins intuitives à utiliser, notamment en cas de problèmes d'affichages typique (Z-fighting par exemple).
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Une API moins riche que son équivalent 2D. Il n'est pas (encore) possible de spécifier plusieurs styles par feature, comme il est possible de le faire dans OpenLayers, par exemple pour ajouter une bordure colorée aux lignes (en combinant 2 styles). Nous espérons faire évoluer cela et ajouter le support multi-style.
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Ne suit pas le terrain. Le principal avantage des features drapées est qu'elles épousent parfaitement le relief (voir l'image ci-dessus). Il n'est pas possible d'obtenir un tel résultat avec des features non-drapées.
La nouvelle API de style est inspirée par l'API OpenLayers, adaptée aux contraintes des espaces 3D. Il est possible de spécifier la couleur des lignes et des surfaces, leur opacité, l'épaisseur des lignes, ainsi que les symboles à utiliser pour les features de type Point.
Des lignes de bus représentées par des features 3D
L'APILe style d'une feature est représenté par l'objet FeatureStyle, contenant un style de point (PointStyle), un style de ligne (StrokeStyle) et un style de surface (FillStyle).
Les symboles sont affichés sous forme de _billboards_
Des styles dynamiquesIl est possible d'assigner un style différent à une feature en fonction de ses attributs. Par exemple, pour changer la couleur d'un polygone lorsque la feature est cliquée ou survolée par la souris.
Voyons un exemple.
function polygonStyle(feature) { const clicked = feature.get("clicked"); let color; if (clicked) { color = "yellow"; } else { color = "blue"; } return { fill: color, }; }
Plus tard, nous pouvons modifier l'attribut de cette feature en utilisant l'API OpenLayers, puis notifier la FeatureCollection que les styles doivent être recalculés.
feature.set("clicked", true); featureCollection.updateStyles();
3 styles différents pour une même feature
L'extrusion de polygonesCette fonctionnalité ne fait pas à proprement parler partie de l'API de styles, car elle modifie les géométries plutôt que leur style. Néanmoins, il est intéressant de le mentionner ici.
Un cas d'usage très fréquent consiste à representer des bâtiments à partir de leur empreinte au sol (qui est généralement un Polygon ou MultiPolygon 2D). Nous pouvons utiliser le callback extrusionOffset de l'entité FeatureCollection pour renseigner la distance d'extrusion du polygone.
Dans l'exemple suivant, nous récupérons l'attribut height de la feature pour en faire une distance d'extrusion.
function extrusionOffset(feature) { const height = feature.get('height'); return height; } const entity = new FeatureCollection({ ... extrusionOffset, ... });
Des polygones de la BD TOPO IGN extrudés
ConclusionL'entité FeatureCollection permet d'afficher des features 2D et 3D, incluant des volumes (bâtiments, polyhèdres arbitraires), des symboles et des lignes. Les styles dynamiques améliorent l'interactivité avec les features et aident les utilisateurs à se repérer dans des scènes complexes.
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GreenTech Forum 2024 : Makina Corpus participe et intervient à une table-ronde
sur Makina CorpusLes 5 et 6 novembre 2024 au Palais des Congrès de Paris, retrouvez-nous au GreenTech Forum. Catherine Tillous, Directrice Générale de Makina Corpus, intervient à une table-ronde.
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Atlas ptolémaïques de la Bibliothèque du Congrès : un guide de ressources
sur Cartographies numériques
La Bibliothèque du Congrès propose un guide sur les atlas ptolémaïques qui rassemble un grand nombre de ressources et de liens sur le sujet.A travers ses ouvrages, Claude Ptolémée a connu une très grande notoriété. Sa Geographia (également appelée Cosmographia) a exercé une grande influence dans le monde islamique. Elle a été traduite du grec et rééditée à de nombreuses reprises en Europe à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance. Entre le XVe et le XVIIe siècle, plus de 40 éditions de la Géographie de Ptolémée ont été publiées dans des villes d'Europe. La plupart des éditions sont en latin, en grec ou dans les deux langues, certaines éditions ultérieures paraissant en italien et en français.
La Bibliothèque du Congrès possède des exemplaires des éditions de la Geographia dans sa Division de géographie et cartes ainsi que dans sa Division de livres rares et collections spéciales. Quelques éditions plus récentes, ainsi que de nombreux ouvrages universitaires sur Ptolémée et son monde, sont conservés dans les collections générales de la bibliothèque. Le guide contient une liste de toutes les éditions de l'ouvrage conservées à la Bibliothèque du Congrès, avec des notes sur les contributeurs, la date, le lieu et la langue de publication, les salles de lecture qui en détiennent des exemplaires.
La galerie des collections numériques présente des copies numérisées des atlas ptolémaïques qui peuvent être consultées sur le site web de la bibliothèque. Des sources de référence sélectionnées, imprimées et en ligne, sont également décrites dans les deux sections suivantes. Enfin, le guide suggère des stratégies de recherche pour rechercher des documents de l'époque pré-moderne et moderne.
- Introduction
- Liste des atlas ptolémaïques
- Galerie des collections numériques
- Sources des références publiées
- Ressources Internet
- Stratégies de recherche
- Utilisation de la Bibliothèque du Congrès
Pour compléterTraduction du traité de géographie de Ptolémée (1036) par Mohammad ibn Mousa al-Khwarizmi, avec des cartes. A découvrir sur Numistral.
Scenographia systematis mundani Ptolemaici (1708) par le cartographe Andreas Cellarius. A découvrir sur Numistral.
Livre VIII de la Cosmographie de Ptolémée (1889) par Iacobo Angelo, avec des cartes. A découvrir sur la Bibliothèque Vaticane.
Articles connexes
Le monde luso-hispanique à travers les cartes : un guide de la Bibliothèque du Congrès
Utiliser le lion pour politiser la géographie (blog de la Bibliothèque du Congrès)
L'histoire par les cartes : comment la cartographie s'est développée à travers les époques
L'histoire par les cartes : les collections numérisées de la Bibliothèque Vaticane
Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF
Rubrique Cartes et atlas historiques
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6:09
SFCGAL 2.0
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Sortie de SFCGAL 2.0SFCGAL 2.0 est maintenant disponible. Cette mise à jour de notre bibliothèque open source pour la manipulation et l’analyse de géométries 2D avancé et 3D apporte plusieurs nouvelles fonctionnalités et améliorations.
Principales nouveautés- Compatibilité CGAL
- Support des versions 5.6 et 6.0 de CGAL
- Nouvelles fonctionnalités 3D
- Buffer 3D pour les points et lignes ;
Buffer 3D Round
Buffer 3D Flat
- Partitionnement basé sur le squelette polygonal pour la décomposition de polygones. L’algorithme « Straight Skeleton » existe depuis plusieurs versions, il peut désormais retourner un MultiPolygone.
- Améliorations des opérations géométriques
- Nouvelles méthodes pour translater, tourner et mettre à l’échelle les géométries en 2D et 3D. Pour cela, quoi de mieux, de montrer en exemple la construction 3D du logo PostGIS visualisé dans QGIS 3D !
- Nouvelles options d’export
- Possibilité d’exporter les géométries aux formats VTK et OBJ
- Facilité de déploiement
- Images Docker disponibles pour Debian et Windows
L’intégration de SFCGAL 2.0 dans la prochaine version de PostGIS est en cours de développement et les nouveautés devraient être disponibles dans la version 3.6.0. Ce travail ouvre la voie à plus de traitements avancés 2D et 3D directement dans la base de données spatiale de référence !
PySFCGALPySFCGAL, la version Python de SFCGAL, continue son développement, se rapprochant des fonctionnalités d’outils similaires comme Shapely. Une nouvelle documentation est disponible sur le site dédié. Son installation est facilitée par la mise à disposition d’un paquet wheel qui intègre toutes les dépendances pour l’utiliser.
QSFCGALLe développement de QSFCGAL progresse. Ce projet vise à fournir une interface utilisateur QGIS pour les fonctionnalités de SFCGAL.
Développement et supportSFCGAL a évolué pour devenir un projet open source indépendant, gouverné par un Project Steering Committee (PSC) dédié. Cette transition marque une étape importante dans la maturité du projet et son ouverture à une plus large communauté de développeurs.
Gouvernance indépendante-
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- Un PSC a été mis en place pour assurer la gestion du projet, et encadrer le développement et les orientations futures de SFCGAL.
- Le projet accueille désormais des contributeurs de divers horizons, renforçant son statut de projet open source communautaire.
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- Oslandia reste un contributeur actif et engagé dans le projet, et se réjouit d’effectuer ce travail de façon encore plus ouverte !
- L’open source est au cœur des valeurs d’Oslandia, et l’entreprise continue de soutenir activement le développement de SFCGAL.
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- SFCGAL quitte le giron d’Oslandia, pour se positionner comme un projet open source accessible à toute la communauté.
- Nous encourageons vivement les contributions externes, qu’il s’agisse de code, de documentation, ou de retours d’expérience.
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- Les développeurs intéressés par le projet peuvent consulter notre guide de contribution sur le dépôt GitLab du projet.
- Nous accueillons également les rapports de bugs, les suggestions de fonctionnalités et les discussions sur notre espace de discussion.
- Nous encourageons ceux qui utilisent et bénéficient de SFCGAL à envisager de soutenir financièrement le projet pour assurer sa pérennité et son évolution.
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Pour plus d’informations sur le projet ou pour commencer à contribuer, visitez le site officiel de SFCGAL ou contacter l’équipe SFCGAL par mail.
- Compatibilité CGAL
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11:33
Il n’y a pas que des ours dans l’Arctique…
sur Les cafés géographiquesPour la majeure partie des touristes qui choisissent les eaux arctiques et péri-arctiques comme destination de croisière, l’attraction majeure est la rencontre des ours, baleines, phoques…qui ont émerveillé leurs albums d’enfants. On y admire encore la beauté des icebergs qui captent la lumière du soleil couchant. Mais il y a aussi des hommes qui sont venus par voie de terre ou par bateaux, quelques millénaires avant notre ère. ou plus récemment, s’installer sur ces rivages où l’hiver amène le blizzard et des températures très basses. C’est à eux que nous nous intéresserons en revivant notre périple, de la côte occidentale du Groenland au territoire de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Sissimuit est la deuxième ville (5500 habitants environ) du Groenland, territoire sous souveraineté danoise mais bénéficiant d’une large autonomie depuis 2009 (1). Au-dessus des quais, bien assise sur son monticule granitique, une petite église en bois rouge domine le quartier du port. Eparpillées sur la toundra, des maisons peintes, modestes. Un vélo d’enfant jeté devant une fenêtre, un peu de linge sur une corde, quelques outils alignés près de la porte. Des rues vides. Ici on ne se promène pas pour le plaisir de flâner.
Quelques habitations se reflètent dans les eaux d’un petit lac qui sert de patinoire en hiver. En cette fin d’été les berges marécageuses sont recouvertes de « plumes » blanches. Ce sont les soies des linaigrettes qui ont servi de mèches pour alimenter le feu du quillig (2) dans les foyers inuits jusqu’au milieu du XXe siècle. Parmi les constructions, celles de l’écomusée évoquent le Sisimuit du début du siècle précédent. Il présente des vêtements cousus en peaux de phoques, des armes (tridents pour la chasse à la baleine…), des photos…De vieux pupitres percés d’encriers, tels qu’on pouvait en voir dans les écoles de la IIIe République, rappellent le souci d’alphabétisation des maîtres danois.
Démonstration de l’utilisation d’un quilliq
Dans le petit port, deux bateaux sont équipés pour la pêche au flétan et à la morue. Quelques hommes se pressent sur le quai pour aider au déchargement d’une barque. Ils portent de gros sacs dont le plastique transparent laisse voir des morceaux de chair rosâtre. C’est du rorqual dont la viande et la graisse sont très appréciées.
Sisimuit est peuplée d’Inuits et d’une petite minorité danoise. Les premiers sont les descendants directs des Thuléens venus d’Alaska au début du IIe millénaire s’installer sur les côtes ouest et sud du Groenland. Les archéologues ont mis au jour leurs embarcations utilisées pour la chasse à la baleine, leurs armes (arcs, flèches, harpons) et leurs maisons dont la charpente était construite en os de baleine. Les Inuits constituent aujourd’hui l’ethnie la plus étendue au monde, répartie au nord du continent américain et de l’Eurasie. Ils ont eu peu de contacts avec les premiers Européens, les Norois (ou Vikings), dont le refroidissement climatique (petit âge glaciaire) a sans doute provoqué la disparition. Dès le XVIe siècle arrivent des baleiniers européens qui cherchent à profiter de l’expérience inuite, puis plusieurs vagues de missionnaires qui christianisent facilement une population dont les rites autochtones étaient très complexes. En 1814 le Groenland devient colonie du Danemark. Paternalisme sévère et isolement ont laissé les Inuits dans le dénuement. Ce n’est que dans la seconde moitié du XXe siècle que leur situation s’améliore progressivement jusqu’à l’autonomie de 2009. L’exploitation des minéraux du sous-sol est aujourd’hui sujet de controverse au sein de la communauté.
Maison de Sisimuit
Quelques heures pour traverser le détroit de Davis et accoster dans la plus grande île arctique, la terre de Baffin, appartenant à la province canadienne du Nunavut (3). Qualifier de « bout du monde » le hameau de Qikiqtarjuaq est d’une affligeante banalité, mais il est difficile de trouver mieux pour qualifier ces quelques maisons posées sur pilotis sans ordre apparent. 600 personnes vivent dans ces constructions aux couleurs délavées, dont la façade est barrée d’un large escalier qui ne mène à aucune porte mais sert à accéder aux réserves d’eau et de pétrole sous le toit.
Maison de Qikiqtarjuaq
On nous recommande de rester dans les pas de la jeune femme qui va servir de guide, de ne pas nous égayer entre les maisons, de ne pas regarder les gens. Ici les relations sont tendues entre les Inuits qui constituent la presque totalité de la population et les Blancs. Mais les rues sont vides… Depuis le matin les hommes sont à la chasse au caribou qui ne dure que trois semaines et les femmes sans doute chez elles. Sur la plage, vide aussi, une motoneige rouillée s’enfonce progressivement dans le sable…, un sujet pour les archéologues du futur. Pas de promeneur non plus sur le promontoire où les rouges des saules – les « arbres » ont 10 cm de hauteur – alternent avec les schistes gris. On peut y admirer une vague plus grosse et plus foncée que les autres…C’est le dos – nous dit l’expert – d’une baleine boréale qui trace son chemin très près de la côte, à travers un banc de plancton.
La population inuite de Qikiqtarjuaq a été déplacée par l’Etat canadien sur cette côte sans ressources dans les années 1965/70, pour les sédentariser de force. Ils dépendent largement de l’aide sociale sur une terre dont ils ne sont que les occupants. Le centre de santé est à la charge de deux ou trois infirmiers qui assurent les premiers soins en attendant la visite d’un médecin qui passe une fois tous les trois mois et les gendarmes ne sont pas plus nombreux. Pour rester en contact avec le reste du monde, il y a une piste d’atterrissage et quelques antennes. Pour le contact avec Dieu…une petite baraque un peu de guingois dont la fonction d’église n’est attestée que par la croix qui la surmonte.
Eglise de Qikiqtarjuaq sur la Terre de Baffin
En longeant la côte du Labrador vers le sud nous passons devant une large baie protégée par une crique. Une église, un petit cimetière enclos, deux ou trois maisons…Le lieu a été habité mais il ne l’est plus. Il nous faut donc imaginer les hommes et les femmes qui y ont vécu. Hebron, un nom biblique qui nous indique l’origine de cette implantation (pour les Inuits, c’est Kanderderlusoak : « La grande baie »). Ce sont des missionnaires luthériens, les Frères moraves, qui se sont installés, au début du XIXe siècle, dans ce site où se rassemblaient, à la belle saison, des Inuits attirés par la profusion des mammifères marins et terrestres ainsi que des poissons et des oiseaux. Dès 1818 les religieux allemands exercent des missions saisonnières. Mais c’est en 1831 qu’un village permanent est installé grâce à des matériaux apportés d’Angleterre. Au cours du XIXe siècle, les missionnaires évangélisent (le christianisme est obligatoire), apportent magasin, ateliers et école où sont enseignés la lecture et l’écriture de l’inuktitut, la langue principale parlée par les Inuits du Nord arctique du Canada (4).
Grâce à l’exportation d’huile, de peaux de phoque, de fourrures et de poissons séchés, la communauté se développe et comprend jusqu’à 200 à 250 Inuits au XIXe siècle. La grippe espagnole de 1918 fait des ravages. Le manque de bois et la raréfaction des ressources amènent la paupérisation progressive de la population. Aussi en 1959 le gouvernement canadien décide-t-il de la fermeture du site et de la dispersion des Inuits dans des sites plus méridionaux. Mais cela se fait sans consultation de la population et dans des conditions de réinstallation catastrophiques, ce dont ne prennent conscience les autorités fédérales que tardivement. Ce n’est qu’en 2005 qu’elles présentent leurs excuses à la communauté.
L’église d’Hebron
Aujourd’hui, Hebron, visité par de rares touristes, a été déclaré « lieu historique national du Canada ».
Au sud de la côte du Labrador, un autre site témoigne aussi des relations anciennes entre autochtones et Européens. Red Bay, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2013, est un site archéologique où de nombreux vestiges des activités des Basques, espagnols et français, chasseurs de baleine ont été mis au jour. Dès le XVIe siècle, les pêcheurs et baleiniers (2500 environ) du Golfe de Gascogne s’installent dans cette baie naturelle bien protégée de l’océan, du début du printemps à l’automne. Ils y exercent leur talent de « meilleurs harponneurs » de baleines noires et de baleines boréales.
Les Basques installent une industrie très lucrative : la production d’huile, très demandée à l’époque sur les marchés européens. L’île Saddle, qui protège la baie, en livre de nombreux vestiges archéologiques au milieu d’une toundra éclatante en cette fin d’été. La graisse de baleine était fondue dans des chaudrons en cuivre chauffées sur des pierres. L’huile était ensuite versée dans des tonneaux assemblés sur place (bassines et planches étaient apportées d’Europe) et transportée de l’autre côté de l’Atlantique. Mais la population de baleines du détroit de Belle Isle décline progressivement et l’activité des baleiniers basques prend fin dans les premières années du XVIIe siècle.
Site archéologique de l’île Saddle
Aujourd’hui les activités maritimes ne semblent plus tenir une grande place dans l’économie de Red Bay. Un habitant rencontré en me promenant entre les maisons dispersées sur la toundra me dit être le « dernier pêcheur » du village, les autres ayant pris leur retraite. Ici aussi on compte sur le tourisme comme activité rémunératrice.
La croisière s’achève au pays de Cocagne. Où trouver un tel pays ? En France ! Dans cette France composée de huit îles et îlots, bien difficiles à repérer sur un planisphère à l’abri de la massive Terre-Neuve. Qualifier ainsi Saint-Pierre-et-Miquelon n’est pas une fantaisie de l’Office du tourisme ni du Ministère des Outre-mer, mais le sentiment des habitants eux-mêmes.
Après deux siècles de batailles constantes avec les Anglais, les Français récupèrent en 1763 (à la fin de la Guerre de Sept Ans) ce petit territoire qui est aujourd’hui une collectivité d’Outre-mer. Au XIXe siècle la pêche à la morue est active (Saint-Pierre comptait 10 000 habitants en 1890, 5500 actuellement), mais les conditions de vie sont rudes. Rudes pour les pêcheurs qui connaissent des conditions sanitaires médiocres, rudes pour les femmes qui lavent le linge des marins pour gagner quelques sous, rudes pour les Petits Graviers, ces enfants vendus par leurs parents bretons ou normands pour sécher la morue pendant l’été dans l’Île aux chiens (aujourd’hui Île aux marins) avant son exportation (5). En 1992 le gouvernement canadien impose un moratoire presque total sur la pêche à la morue. Comme dans les autres ports visités au Labrador, la grande pêche fait partie de l’histoire.
A Saint-Pierre on débarque « pieds secs », directement par la passerelle. Deux ronds-points fleuris en moins de deux kilomètres, une place Charles de Gaulle, une coquette caisse d’Epargne…on est bien en France. Mais l’architecture est locale avec ses jolies maisons en bois colorées dont le tambour en saillie devant la porte d’entrée fait l’originalité (6). Tout est bien entretenu, les constructions comme les chaussées (malgré le long gel hivernal), les boutiques comme le centre culturel. La toundra est au bout de la rue, sans transition. Cette impression de bien-être est confortée par la rencontre avec des Saint-Pierrais qui m’invitent spontanément au café. Ils sont heureux de vivre ici, heureux de la solidarité entre les habitants, heureux de ce que la communauté nationale fait pour eux. Se soigner ? L’hôpital est très bien et, si c’est nécessaire, on est envoyé à Saint-Jean de Terre-Neuve ou à Halifax (accord avec le Canada), voire en métropole (partenariat avec l’hôpital de Rennes). Faire des études ? Le lycée propose deux filières, générale et technologique, et on peut fréquenter l’Université de Montréal dans les mêmes conditions que les étudiants canadiens (accord avec le Canada). Des chutes de neige abondantes en hiver ? Dès qu’on sort de chez soi, les rues sont dégagées….quant à la métropole, elle n’est qu’à 5 h d’avion en été.
Une rue de Saint-Pierre
Au cours de ce voyage, nous n’avons pas rencontré de baleines (ou de très loin), mais des Français heureux de leur sort…une espèce beaucoup plus rare.
Notes :
1-En 2009 les Groenlandais accèdent à une autonomie renforcée. 32 domaines de compétence (police, justice…) sont au pouvoir des Groenlandais et la langue groenlandaise devient la langue officielle du pays.
2-Le quilliq servait de lampe. Dans un récipient en stéatite, on mettait de la graisse fondue et les soies de linaigrette servaient à faire partir un feu.
3-Le Nunavut est un des Etats de la Fédération canadienne, le plus grand, depuis1999, après le vote d’une loi qui l’a séparé des Territoires du Nord-Ouest. Il comprend très majoritairement des Inuits. Les institutions comprennent une Assemblée législative de 22 membres qui élit un Premier ministre.
4-C’est d’Hebron que sont partis Abraham Ulrikab et sa famille, en 1880, vers l’Europe, malgré l’avis opposé des frères moraves. Ils sont recrutés par le Norvégien Jacobsen, qui travaille pour un marchand allemand organisant des « spectacles ethnographiques » dans différentes villes européennes. Cet Inuit, chrétien, parlant anglais et allemand, musicien va être exposé dans des zoos humains en Allemagne, puis à Prague et à Paris. Toute sa famille et lui-même décèdent de la variole. Abraham a tenu un journal pendant son séjour en Europe.
5-De juin à septembre les enfants (de 12 à 15 ans) étendaient les morues sur des « champs de pierre » 14 heures durant sous le regard de contremaîtres brutaux (la loi de 1851 limitait la durée du travail à 12h pour les 14 à 16 ans en métropole). Nourriture insuffisante et salaire médiocre étaient leur lot.
6-Le tambour est un édicule en saillie devant la porte d’entrée, vitré de trois côtés, qui sert à protéger du vent et des intempéries. Il fait partie du patrimoine architectural de l’archipel.
NB : toutes les photos sont de l’auteur.
Michèle Vignaux, octobre 2024
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Makina Corpus est sponsor de la PyConFR 2024
sur Makina CorpusLe soutien de Makina Corpus à la PyConFR 2024, qui se tient du 31 octobre au 3 novembre 2024 à Strasbourg, reflète ses valeurs de partage et d’innovation, et son engagement envers la communauté dynamique et ouverte de Python.
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Palestine Open Maps, un site pour obtenir des cartes et des données spatiales sur la Palestine
sur Cartographies numériquesLe site Palopenmaps (Palestine Open Maps) permet d'explorer, rechercher et télécharger des cartes historiques et des données spatiales sur la Palestine.
L’idée de cette plateforme a été inspirée par une vaste collection de cartes topographiques des années 1940 à l'époque où la Palestine était sous mandat britannique. Ces cartes, toutes désormais dans le domaine public, couvrent le territoire à des échelles allant jusqu’au 1:20 000, offrant un aperçu saisissant de la géographie humaine et naturelle de la Palestine juste avant la Nakba. Elles permettent de conduire des analyses à un niveau de détail inégalé en ce qui concerne les centres de population, les routes, les caractéristiques topographiques et les limites de propriété.
La Palestine en 1946 et Israël en 1951 (source : palopenmaps.org)
À gauche : carte de la Palestine de 1946 à l’échelle 1:250 000, produite par le Survey of Palestine, un organisme mandataire britannique. À droite : carte d’Israël de 1951, produite par le Survey of Israel, à partir de la carte précédente.L'utilité de ces cartes était jusque-là limitée car il n'existait pas de moyen simple de recherche pour consulter les nombreuses feuilles ou pour les combiner avec d'autres sources de données (statistiques de population, photographies aériennes, cartes et données numériques actuelles). L'objectif de cette plateforme est d'offrir une ressource pour cartographier les transformations de la Palestine depuis 1945. Ce projet a été lancé lors de l'Impact Data Lab, un atelier organisé par Visualizing Palestine et Columbia University Studio-X Amman en mars 2018. L'application a été développée par Visualizing Palestine avec le soutien d'un certain nombre d'autres personnes. Le site Visualizing Palestine diffuse des infographies et dataviz afin de mettre en évidence les inégalités qui existent entre Juifs et Palestiniens.
Les cartes ont été produites par le Survey of Palestine, une institution du mandat britannique, et par le Palestine Exploration Fund, et ont été tirées de sources telles que la collection de cartes David Rumsey, la bibliothèque nationale australienne et la bibliothèque nationale israélienne. Toutes les cartes de ce site web sont considérées comme appartenant au domaine public en vertu de la loi britannique sur le droit d'auteur, les dessins et modèles et les brevets de 1998, et ont été marquées comme telles sur les sites web sources.
Outre la visualisation de cartes anciennes, l'application en ligne proposée sur le site Palestine Open Maps permet d'effectuer des analyses par date et par groupe de population. Déplacez le curseur temporel pour voir comment le territoire a été radicalement transformé au cours des 140 dernières années.
Just added a new feature to #Palestine Open Maps #PalOpenMaps. You can now filter the places on the map by date and population group. Move the time slider to see how the territory has been radically transformed over the past 140 years... [https:]] pic.twitter.com/LweI4AVarw
— Ahmad Barclay @bothness.bsky.social (@bothness) October 19, 2024Pour compléter
Le Survey of Palestine était le département gouvernemental chargé de l'arpentage et de la cartographie de la Palestine pendant la période du mandat britannique. Les cartes produites ont été largement utilisées dans la « cartographie des réfugiés palestiniens » par les chercheurs documentant l' expulsion et la fuite des Palestiniens en 1948, notamment dans l'Atlas de la Palestine de Salman Abu Sitta et dans All That Remains de Walid Khalidi. En 2019, les cartes ont servi de base au site Palestine Open Maps, soutenues par la Bassel Khartabil Free Culture Fellowship.
Les cartes produites par le département Survey of Palestine sont disponibles sur Wikipédia :
- Cartes topographiques au 1:100 000 (voir le répertoire géographique ici). En 1938, les cartes topographiques au 1:100 000 avaient été achevées jusqu'à Beersheba.
- Cartes administratives au 1:250 000. La carte administrative au 1:250 000, en trois feuilles, a fait suite à la carte au 1:100 000.
- L'« Index des villages et des colonies de Palestine ». Une carte administrative sans relief, généralement sur une seule feuille à l'échelle 1:250 000, était souvent utilisée comme base pour les cartes thématiques surimprimées.
- Carte automobile 1:500 000. La carte 1:500 000 a suivi la carte 1:100 000.
- Cartes topographiques et cadastrales au 1:20 000. 45 feuilles au 1:20 000 ont été publiées jusqu'en 1940, couvrant principalement la zone côtière. S'y ajoutent en 1948 environ 150 feuilles au 1:20 000, couvrant tout le pays au nord de Beersheba.
- Cartes de Jérusalem au 1:10 000 et au 1:2 500. En 1936, une carte au 1:2 500 de la vieille ville de Jérusalem a été publiée, la première carte détaillée depuis l' Ordnance Survey de Jérusalem de 1865. Elle a été suivie par des plans provisoires au 1:5 000 de Jérusalem et de ses environs, qui ont été réduits à l'échelle 1:10 000 pour l'impression générale.
- Cartes historiques. Le département a également produit des cartes « historiques » : « Carte de la Palestine romaine » (1936), « La Palestine des croisades » (1937) et « La Palestine de l'Ancien Testament » (1939).
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Beyond the map. Descriptions du monde non-européen dans l'Atlas Major de Joan Blaeu
sur Cartographies numériquesDes étudiants en histoire ont analysé des textes sur 20 régions non-européennes dans l'Atlas Maior de John Blaeu. Leurs essais sont présentés dans le livre Beyond the map ainsi que dans une exposition virtuelle de l'Université de Groningue.
Beyond the map. Descriptions of the non-European World in Joan Blaeu’s Atlas Maior
(Jeroen Bos Ed., Creative Commons Attribution)
Ce livre a été créé à la suite du séminaire Voorbij de Kaart: Beschrijvingen van de buiten-Europese wereld in Joan Blaeu's Grooten Atlas [Au-delà de la carte : descriptions du monde non-européen dans l'Atlas Maior de Joan Blaeu], qui a été enseigné à l'Université de Groningue pendant l'année universitaire 2023-24. Au cours du séminaire, les étudiants ont analysé de manière critique des textes sur les régions non européennes dans le célèbre Atlas de Blaeu. Sur la base de leurs conclusions, ils ont rédigé de courtes contributions destinées à un public plus large. Ces contributions étudiantes ont été présentées dans une exposition numérique, organisée par le département des collections spéciales de la bibliothèque de l'Université de Groningue, et ont été réutilisées ici sous ce format comme manuel ouvert. Éditeur : Jeroen Bos
L'Atlas Maior, dit Atlas Blaeu ou Theatrum Orbis Terrarum, est un recueil de cartes géographiques, de gravures et de dessins publié en 1662 et en 1665 par l'éditeur amstellodamois Joan Blaeu (1599-1673). L'édition en langue néerlandaise de l'Atlas Maior, le Grooten Atlas, contient près de 4 000 pages de texte. En 2004, l’Atlas Blaeu, conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne, est officiellement inscrit au Registre Mémoire du monde de l’UNESCO. « Mémoire du monde » est un programme créé en 1992, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), visant à sensibiliser la communauté internationale à la richesse du patrimoine documentaire, à la nécessité d’assurer sa conservation pour les générations futures et à le rendre accessible à un large public.
Les textes de 20 régions extra-européennes sélectionnées ont été soumis à une analyse minutieuse par des étudiants en histoire de l'Université de Groningue et présentés dans une belle exposition numérique.Sur le site Internet des Collections spéciales de la Bibliothèque universitaire, vous pouvez découvrir le détail de ces contributions. Blaeu a souvent utilisé des informations obsolètes. Dans la contribution de chaque étudiant, des suggestions de lectures complémentaires sont faites, par exemple sur la région en question ou sur un thème plus large, comme la manière dont les peuples autochtones non européens ont été systématiquement marginalisés dans la littérature du début de l'époque moderne. Chaque contribution commence par un numéro, le titre de la carte et le titre du texte tel qu'il figure dans l'Atlas Maior.
Pour compléter
Atlas Blaeu-Van der Hem : Atlas secret de la VOC, vers 1666 (Bibliothèque nationale d'Autriche)L'atlas secret de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) contient 174 cartes manuscrites superbement conçues et magnifiquement colorées. Elles font partie de l'Atlas Blaeu-Van der Hem et représentent des zones des océans Indien et Pacifique. Outre le monopole commercial, la VOC, fondée en 1602, disposait également d'une autorité administrative exclusive. Elle a gardé tous les documents et matériels cartographiques strictement secrets pour des raisons de concurrence. En 1665, des copies devaient être réalisées à partir des archives. Lorsque le projet de publication échoua, Joannes Vingboons avait copié 180 cartes que Joan Blaeu, cartographe en chef du VOC, offrit à son ami Laurens van der Hem.
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Café géographique de Chambéry-Annecy, Seynod, 23 octobre 2024 : L’abattoir en France : recompositions multiples d’un lieu aux dynamiques contradictoires et conflictuelles.
sur Les cafés géographiquesavec Stéphane Dubois, professeur de chaire supérieure, lycée Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.
Seynod, O’Cardinal.’S, place Métropole, mercredi 23 octobre, 18h30.
Maillon majeur dans les chaînes de production nourricière de la France, site de mise à mort des animaux de boucherie, l’abattoir est à la croisée de dynamiques contradictoires, entre industrialisation des process de production, questionnement éthique sur la maltraitance des bêtes mais aussi des hommes qui y travaillent et intégration dans un système alimentaire multiscalaire (depuis les marchés internationaux hyperconcurrentiels jusqu’aux territoires de proximité dans lesquels filières productives alternatives et circuits commerciaux courts peuvent s’épanouir). Clos et traversé de fractures socio-fonctionnelles nettes, l’abattoir est donc un lieu aux tensions multiples et aux évolutions protéiformes.
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12:59
Cartapaname, une émission consacrée à l'art et la manière de faire des cartes
sur Cartographies numériques
Cartapaname est une émission de radio « consacrée aux cartes, à toutes les cartes, surtout aux cartographes qui les fabriquent ». Une fois par mois, elle explore le travail d'un ou d'une cartographe. À travers ses productions, l'invité nous promène sur les territoires qu'il explore. Manipulation de données, techniques de création, choix graphique, ... autant de thèmes abordés pour mieux comprendre ce métier, pour mieux appréhender les savoir-faire de celles et ceux qui nous donnent à voir le monde. L'émission est animée par Maximes Salles, soutenu par Les Artisans Cartographes- Cartapaname 01 - Lucas Destrem
Lucas Destrem, fondateur de GéoGraphismes et cartographe passionné, se distingue par son approche originale, traitant toujours des données singulières. Grâce à cela, ses cartes sont toujours une découverte, offrant un regard inédit sur les territoires qu'il explore. Son exposition sur la compagnie des ZooDépartements, où il révèle comment les formes animales peuvent être trouvées dans la géographie des départements français. Son plan culturel et artistique du métro de Paris, où chaque station est renommée en fonction du lieu culturel le plus proche. Son travail de recherche sur les panneaux routiers, explorant les histoires et les significations derrière ces symboles du quotidien. - Cartapaname 02 - Gaëlle Sutton
Gaëlle Sutton, cartographe indépendante, explore et représente avec autant de facilité et de poésie son quartier quotidien que le Grand nord canadien. Elle nous emmène dans une déambulation cartographique au départ de chez elle jusqu'au confin de l'Arctique. Vous pouvez retrouver son travail sur ses réseaux sociaux : twitter et linkedin. - Cartapaname 03- Perrin Remonté
Perrin Remonté, cartographe indépendant, est passionné par son environnement. Ses cartes, toujours originales et poétiques, reflètent sa sensibilité au monde qui l'entoure. Des cartes fictives aux cartes exploratoires en passant par sa passion pour la photo et les côtes bretonnes, Perrin nous emmène dans un petit tour d'horizon de ses productions. Vous pouvez retrouver l'ensemble de son travail sur ses différents réseaux sociaux twitter et linkedin. Toutes les cartes abordées pendant l'émission sont visibles sur son site internet perrinremonte.com (notamment ses rivières arborescentes)
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- Cartapaname 01 - Lucas Destrem
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6:57
[Story] Oslandia x QWC : épisode 4 / 8
sur OslandiaNous présentions déjà plus tôt cette année un nouveau plugin QGIS pour QWC qui permet de publier un projet dans son application QWC sans quitter QGIS : [https:]]
Depuis la publication de cet article, nous avons eu l’occasion d’apporter de nombreux correctifs et des améliorations (financés par Les Agences de l’eau | Direction des Systèmes d’Information et des Usages Numériques) au plugin QGIS ainsi qu’au service de publication associé.
Parmi les nouveautés, on retrouve :
- la possibilité d’ouvrir un projet publié dans le navigateur
- la gestion de plusieurs instances QWC (multi-tenant)
Dans chaque épisode de cette série dédiée à QWC – QGIS Web Client, nous abordons spécifiquement un aspect, un sujet pour terminer par la roadmap. Tous les épisodes sont à suivre sur notre site : [https:]
Vous aussi vous pouvez contribuer à QWC, directement ou en finançant les évolutions ! N’hésitez pas à nous contacter à infos@oslandia.com
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14:00
QChat
sur GeotribuTchatter en direct avec ses confrères et consœurs, à l'intérieur même de QGIS avec QChat
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12:00
La discrétisation “Head/tail” produit des cartes mieux hiérarchisées
sur Icem7Deux exigences opposées tiraillent le cartographe : schématiser pour mieux imprimer les messages essentiels, ou délivrer le maximum de détails, tant que l’image le permet. Ces exigences ne sont pas forcément contradictoires.
En cartographie thématique, l’art de la coloration repose d’abord sur le découpage en classes, ce que l’on appelle discrétiser. Les bons logiciels proposent plusieurs méthodes automatiques : quantiles, intervalles égaux et Jenks (ou seuils naturels) sont les plus fréquentes.
La discrétisation Head/tail, proposée en 2013 par le géographe Bin Jiang, et récemment mise en lumière en France par Thomas Ansart dessine fort bien les données hiérarchisées, dont la distribution dissymétrique comprend typiquement beaucoup de petites valeurs et quelques valeurs élevées. C’est le cas par exemple de la population des communes, des revenus moyens, ou des loyers.
Voici une première illustration, avec le coût par m² du loyer mensuel des appartements par commune et arrondissement en France, en 2023.
Source : ministère de la Transition écologique – Cliquez pour zoomerHead/tail à gauche prend la moyenne comme premier seuil, considère les données supérieures (head), puis calcule de façon itérative des moyennes emboitées.
La méthode de Jenks est également itérative. Elle délimite x groupes les plus homogènes possibles, et en même temps les plus distincts les uns des autres. Elle est proche dans l’esprit de la méthode des K-moyennes.
Ces différentes méthodes aspirent à déterminer des “seuils naturels”, des ruptures inhérentes aux données plutôt qu’imposées de l’extérieur par des intervalles égaux ou des effectifs égaux (quantiles). Elles sont puissantes et complémentaires.
Head/tail assume de simplifier drastiquement la représentation en neutralisant la première partie de la distribution, celle sous la moyenne (le tail). Ce qui permet de mieux dégager la hiérarchie des valeurs supérieures à la moyenne (head).
J’aime beaucoup ce rendu plus doux, moins agressif, tout en nuances, en particulier pour les loyers dans le bassin parisien. La structure hiérarchique que cette carte dessine, avec une belle séparation de l’avant-plan et de l’arrière-plan, s’imprimera plus durablement dans mon esprit.
Comparons aussi avec cette version (je suppose par quantile), palette divergente, de Boris Mericskay, avec des données de même origine. L’opposition vert/violet a le mérite de simplifier fortement l’information, divisant la France en deux ou trois, autour d’une classe centrale, d’une moyenne supposée faire sens.
Mais quand la distribution est déséquilibrée comme celle des loyers, une représentation symétrique est moins pertinente. Par exemple, une très faible variation du 1er seuil, intervenant dans la pente abrupte du début de la distribution, fera basculer beaucoup de communes d’une classe verte à l’autre, avec un effet violent sur la répartition colorée des deux premières classes. Et le vert foncé n’est pas le symétrique du violet foncé, il ne traduit pas le même écart à la moyenne.
Distribution du loyer des appartements en France (en € par m²) en 2023Voici 3 autres illustrations statistiques et cartographiques de l’intérêt de la méthode Head/tail, appliquée toujours à des distributions dissymétriques, avec beaucoup de petites valeurs et peu de grandes valeurs.
1 – La densité de population (2021) – source Insee
Avec Head/tail, Paris, puis Lyon, sont distinguées du groupe des autres villes moyennes (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Nice, etc.).
2 – La médiane du niveau de vie (2021) – source Insee
La frontière suisse, une partie de la frontière luxembourgeoise, l’ouest de l’Île-de-France et le sud de l’Oise sautent davantage aux yeux, du fait d’un meilleur contraste.
3 – La part des diplômés d’un BAC+5 ou plus dans la pop. non scolarisée de 15 ans ou plus (2021)
Pour un plus large usage de Head/tail
– source InseeBin Jiang rappelle que dans la nature, le monde du vivant, les organisations humaines, les phénomènes observés se présentent rarement sous forme d’une distribution symétrique autour d’une « moyenne ». Il y a en général plus de petites valeurs que de grandes.
Mais la hiérarchie déroulée à partir des grandes valeurs est ce qui frappe tout d’abord l’esprit, ce qui donne une première idée d’une structure d’ensemble : hiérarchie des villes, des longueurs de rues dans une ville, des entreprises dans un secteur donné, des intensités de tremblements de terre, de répartition des richesses, de popularité des sites web, de fréquence des mots dans un texte, etc.
Ou les niveaux successifs d’organisation d’une feuille, de ses nervures :
Une feuille (a) décomposée en 5 niveaux d'organisation, jusqu'au réseau le plus fin de ses nervures - Source : Jiang, 2020Pour employer un langage plus technique, les phénomènes naturels ou géographiques sont peu souvent gaussiens (symétriques), plus souvent “paretiens” (de Pareto et sa fameuse loi des 80/20 – 20 % des causes expliquent 80 % des effets), ou “log-normaux” (leur logarithme est gaussien).
Pour Jiang, le nombre de seuils calculés par la méthode Head/tail (dénommé ht index) est un indicateur de la profondeur organisationnelle du phénomène étudié (il le rapproche même du concept de dimension fractale, posé par Benoît Mandelbrot).
Pour une distribution symétrique, idéale, quasi-gaussienne, le ht index sera souvent faible, 2 par exemple. À l’inverse, un ht-index > 5 caractérisera un phénomène étagé, où parfois même, d’un niveau à l’autre, l’on retrouve les mêmes rapports d’échelle.
Description de l'algorithme Head/TailPour découvrir l’algorithme en action (JavaScript et SQL/DuckDB), rendez-vous sur ce classeur Observable.
Considérons par exemple 10 nombres [1, 1/2, 1/3…1/10] (ou [1, 0.5, 0.333…0.1]) qui suivent cette règle de proposer plus de petites valeurs que de grandes.
La somme de cette série fait 2,93, la moyenne 0,293. 1, 1/2 et 1/3 lui sont supérieurs.
Si l’on divise la série en deux morceaux autour de la moyenne (“Head” au-dessus, “Tail” en dessous), on obtient donc l’itération 1 de cette figure :
Source : Bin Jiang - A new approach to detecting and designing living structure of urban environmentsL’algorithme Head/tail itère jusqu’à ce que cette division par la moyenne s’arrête, par exemple parce que le dernier “head” n’a plus qu’un élément ; ou que le dernier “head” a un effectif supérieur à son “tail”, signe que la division n’est plus pertinente.
Head/tail fournit une alternative à la méthode de discrétisation de Jenks, bien plus rapide à calculer et, pour son concepteur, mieux apte à rendre compte d’une hiérarchie, d’une structure fractale, caractéristique fréquemment rencontrée dans la nature et le “vivant”.
Pour rappel, la méthode de Jenks – dite aussi des “seuils naturels” – conduit à délimiter x groupes les plus homogènes possibles, et en même temps les plus distincts les uns des autres. x est un paramètre fourni à l’algorithme de Jenks. Cet algorithme est de complexité O(n2), c’est-à-dire que son coût est proportionnel au carré de l’effectif de la distribution à classifier ; il devient difficile à calculer en JavaScript quand n dépasse 10 000 observations.
À l’inverse, la méthode Head/tail est de complexité O(n), et s’exécute en moins d’une seconde avec plusieurs millions d’observations. De plus, elle détermine – intelligemment – son propre nombre de classes, indicateur de la profondeur de la hiérarchie détectée (nombre que l’on peut toutefois réduire en ne retenant que les x premiers seuils).
Pour aller plus loin- Page Wikipedia avec une liste d’implémentations dans divers langages (R, Python…)
- Jiang, B. (2013). “Head/tail breaks: A new classification scheme for data with a heavy-tailed distribution”, The Professional Geographer, 65 (3), 482 – 494.
- Jiang, B. (2019). “A recursive definition of goodness of space for bridging the concepts of space and place for sustainability”. Sustainability, 11(15), 4091.
- Jiang, B. (2013) Geospatial Analysis Requires a Different Way of Thinking: The Problem of Spatial Heterogeneity
- Denise Pumain, Hierarchy in Natural and Social Sciences, Springer, 2006
- Thomas Ansart, Atelier de cartographie de Sciences-Po. Head/Tail breaks
- Éric Mauvière, classeur Observable Head/tail breaks
- L’outil Magrit et la librairie JS statsbreaks supportent Head/Tail
- Jean de La Fontaine, La tête et la queue du Serpent
L’article La discrétisation “Head/tail” produit des cartes mieux hiérarchisées est apparu en premier sur Icem7.
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6:44
QMapOD opensourced !
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
QMapOD est la version 2 de l’application MapOD, initialement développée sous Access et ArcGis / MapInfo.
Elle se présente comme une extension (plugin) du système d’information géographique et s’appuie sur une base de données spatiale SQLite / SpatiaLite. La version 2 de QMapOD apporte la compatibilité avec QGIS 3.x.
Elle permet de cartographier les résultats d’enquêtes origine / destination réalisées sur un réseau de transport en commun, en réalisant des filtrages multicritères sur un jeu de données d’enquêtes, puis en élaborant des analyses cartographiques à partir des données filtrées.Initialement développée par SIGéal, QMapOD est désormais maintenue par Oslandia, et financée par Test-SA et Oslandia.
QGIS et QMapOD sont diffusés sous licence opensource (GNU General Public License).
La publication par Oslandia de QMapOD sur le portail officiel des plugins QGIS a pour objectif d’attirer de nouveaux contributeurs et/ou de nouveaux financeurs pour accélérer le développement de nouvelles fonctionnalités et améliorer la fiabilité de l’extension.
Cette publication a d’ores et déjà permis d’industrialiser le code de l’extension en l’alignant sur les normes habituellement utilisées par les développeurs Oslandiens, et en ajoutant au dépôt gitlab des fonctionnalités de CI/CD qui contribuent à fiabiliser le code produit.
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5:46
Cartes et illustrations de villes historiques rassemblées sur Papertowns
sur Cartographies numériquesLe site /r/papertowns propose une collection de plus de 360 ??cartes et illustrations de villes historiques, représentant de nombreuses villes du monde, de l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Papertowns est dédié aux cartes illustrées, aux paysages urbains, aux larges vues aériennes ou panoramiques, aux vues à vol d'oiseau, voire aux reconstructions 3D de villes, villages et citadelles.
Ce subreddit privilégie les documents en haute résolution. Le moteur de recherche interne permet de chercher par nom de lieu, par genre, par date ou par pays.Tokyo, Japon 1680 (source : /r/papertowns)
Pour information, les paper towns ou villes de papier, sont des villes qui apparaissent sur les cartes mais qui n'existent pas réellement. Il s'agit d'erreurs involontaires ou au contraire de détails ajoutés volontairement pour attester d'une sorte de droit d'auteur. Parmi les exemples notables, on peut citer Argleton dans le Lancashire au Royaume-Uni, Beatosu et Goblu aux États-Unis. Agloe, dans l'état de New York, a été inventé sur une carte des années 1930 comme un leurre. En 1950, un magasin général y a été construit et nommé Agloe General Store, car c'était le nom vu sur la carte. Ainsi, le lieu fictif est devenu un lieu réel.
Voici quelques autres subreddits similaires qui pourraient vous intéresser :- /r/Map_Porn et /r/MapPorn so vous aimez les cartes en général
- /r/ImaginaryMaps si vous êtes intéressé par les cartes de royaumes fictifs
- /r/ImaginaryCityscapes si vous aimez l'art mettant en scène des paysages urbains
- /r/CityPorn pour des photos de villes du monde entier
- /r/oldmaps pour des cartes des siècles passés
Les plans historiques de Paris de 1728 à nos jours (APUR - Cassini Grand Paris)
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L'histoire par les cartes : cartes historiques de New York
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Cartes et atlas historiques
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5:21
Cartes et données sur les parcs nationaux aux Etats-Unis
sur Cartographies numériques
Le premier parc naturel créé aux Etats-Unis est le parc de Yellostowne en 1876. Le National Park Service (NPS) a été fondé en 1916 pour gérer les espaces protégés, qui comptaient alors 35 parcs. Au cours du XXe siècle, le NPS a vu son champ d'action s'étendre à 63 parcs nationaux et à plus de 400 autres sites historiques à travers les 50 États des Etats-Unis. Parmi les sites protégés, on compte notamment des rives de lacs, des rivières et des sentiers, des champs de bataille, des monuments et des mémoriaux.
Le service SIG et cartographie permet d'accéder à toutes les cartes du National Park Service. Ces cartes produites par le Harpers Ferry Center sont gratuites et disponibles au format JPEG, PDF et AI (fichiers de production Adobe). Le catalogue, qui comporte plus de 1 000 cartes, est interrogeable à partir d'un téléphone pour organiser une randonnée ou un ordinateur pour télécharger les cartes, les intégrer dans une application ou les imprimer.
Trouver une carte du National Park Service (source : National Park Service)
Les cartes du National Park Service sont produites par le gouvernement et sont dans le domaine public. Toute personne peut, sans restriction en vertu des lois américaines sur le droit d'auteur : reproduire l'œuvre sous forme imprimée ou numérique ; créer des œuvres dérivées ; exécuter l'œuvre en public ; afficher l'œuvre ; distribuer des copies ou transférer numériquement l'œuvre au public par vente ou autre transfert de propriété, ou par location, bail ou prêt. A noter : un utilisateur qui modifie et/ou réédite les cartes du National Park Service est responsable de tout problème rencontré avec les cartes, en raison de leur changement ou de leur modification.
Le portail des applications de gestion intégrée des ressources (IRMA) fournit des données sur :- la limite des parcs
- la fréquentation des parcs
- l'inventaire des ressources
- les rapports scientifiques
- les rapports d'enquête
- les effets du changement climatique
Quelques belles cartes à télécharger en jpg ou en pdf :- Carte des sentiers du National Park Service
- Carte des régions unifiées du National Park Service
- Brochure du système des parcs nationaux
- Carte murale du système des parcs nationaux
- Carte des parcs nationaux les plus visités (statistiques 2023)
En complément
Comment le National Park Service parvient à créer des cartes réalistes
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MPAtlas, un atlas de la protection marine pour évaluer les aires marines réellement protégées
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6:35
Classifications et intensités de nuages de points dans Giro3D
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.37 de Giro3D.
Giro3D 0.37 a introduit le support des classifications et intensités pour les nuages de points.
Les classifications de nuages de pointsAprès acquisitions par un capteur LIDAR, chaque point peut se voir attribuer une classe (ou classification) déterminant sa nature: sol, végétation, bâtiment, etc.
Les points peuvent ensuite être manipulées indépendamment lors de traitement (filtrage, colorisation, etc) selon leur classe.
Quels formats supportent les classifications ?De nombreux formats supportent cette fonctionnalités. Sur le Web Open-Source, les principaux formats utilisés sont les suivants:
Afficher les classifications dans Giro3DVoir l’exemple détaillé sur le site de Giro3D.
Actuellement, Giro3D supporte les classifications via l’entité Tiles3D, permettant d’afficher des nuages de points après conversion au format 3D Tiles.
Le support du format COPC est en cours de développement et supportera également les classifications. Il également prévu d’ajouter le support du format Potree 2.0.
Sélection de la couleur et de la visibilitéChaque classification est composée d’une couleur et d’une visibilité. Par défaut, toutes les classifications sont visibles. Les classifications 0 à 18 ont des couleurs pré-définies dans Giro3D (mais modifiables).
Dans l’exemple classification">[https:] , il est ainsi possible de modifier les couleurs et visibilité de chaque classification dynamiquement.
Nuages de points classifiés
Les intensitésVoir l’exemple complet sur le site Giro3D.
L’intensité d’un point est une valeur numérique décrivant la quantité d’énergie réfléchie par la surface (et donc la quantité absorbée). Dans une scène lidar typique, les arbres absorbent plus d’énergie laser que les champs agricoles par exemple, ce qui leur donnera une intensité moindre.
L’intensité des champs est plus importante que celle des arbres
Dans Giro3D, l’interprétation des valeurs d’intensité passe par une rampe de couleurs (ColorMap).
Le même nuage de point avec une rampe de couleur différente
Les opacités variablesLes rampes de couleurs Giro3D supportent des opacités variables. Chaque couleur de la rampe de couleur peut également être associé à un valeur d’opacité (de 0 à 1), indiquant le degré de transparence de cette couleur.
Cela permet par exemple de rendre semi-transparente ou invisibles certaines valeur d’intensité, comme les arbres:
Le nuage de point par défaut.
Les intensités inférieure à un seuil sont masquées, masquant les arbres.
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18:13
Les territoires de l’extrême droite en France et en Europe
sur Les cafés géographiquesLa forte poussée de l’extrême droite en Europe conduit à s’interroger sur les ressorts communs à la montée de ces partis.
C’est devant une assistance nombreuse que Béatrice Giblin (BG), une habituée de nos cafés, a inauguré la nouvelle saison 2024-25 ce 24 septembre. Professeure émérite des Universités, géographe et géopolitologue, BG a fondé l’Institut francais de géopolitique (IFG). Elle dirige depuis 2006 la revue Hérodote, succédant à son maître Y.Lacoste avec qui elle s’est intéressée dès 1986 au Front National (FN) devenu en 2018 Rassemblement National (RN) non pas du point de vue sociologique ou politique mais du point de vue de son implantation géographique, en s’efforçant de faire varier le niveau d’analyse par différentes échelles. Le premier canton à élire un candidat du Front national (FN) était dans les environs de Marseille en 1982.
Résultats des élections européennes du 9 juin 2024.Ils ne font que confirmer les progrès des partis d’extrême droite en Europe tels qu’ils ont été cartographiés le 7 juin 2024, avant les élections, à partir des résultats des dernières élections législatives dans les différents pays de l’Union européenne. La réalisation de cette carte par le journal Le Monde, publiée avant les élections représente un travail considérable très intéressant car il permet une analyse plus fine par le fait que la collecte des résultats des votes s’est faite à une grande échelle sur de petits territoires (districts, communes).
Les votes de l’extrême droite en Europe, 7 juin 2024
(Avec la gracieuse autorisation du journal Le Monde)
La forte poussée de l’extrême droite est évidente le 9 juin : elle obtient 196 sièges sur 720 (soit 18,47% des sièges contre 9,7% en 2019). C’est la France qui a le plus de députés d’extrême droite en Europe avec le RN qui obtient 30 députés (32% des voix) et est arrivé en tête dans toutes les communes sauf deux (une en région parisienne et une en Bretagne). Suit l ’Autriche avec un FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche) bien ancré qui a déjà participé à une coalition avec le parti conservateur en 1999 (ce qui avait été alors très décrié en Europe). Puis viennent l’Italie où la liste de G. Meloni obtient 24 députés (10 en 2019), les Pays-Bas avec le parti de Geert Wilders qui obtient 6 sièges (1 en 2019). A noter aussi, le très bon score (45% des voix) du Fidesz (Union civique hongroise), parti du Premier ministre V. Orban en Hongrie, et la percée de l’AFD, Alternative pour l’Allemagne (15 sièges) en Allemagne surtout dans les Länder de l’Est. En Pologne, le PIS fait un assez bon score (20 sièges) mais est en retrait par rapport à 2019.
Grande division de ces partis répartis en plusieurs groupes au parlement.
Il n’existe pas un parti d’extrême droite homogène au niveau européen mais des groupes différents traduisant l’extrême division des extrêmes droites dans l’UE. Au moins trois groupes sont importants. Les patriotes pour l’Europe (anciennement Identité démocrate nationaliste) regroupent 84 sièges avec le RN associé au Fidesz. Les Conservateurs et réformistes européens (CRE) compte 78 sièges (essentiellement Méloni et Marion Maréchal). L’ENS (Europe des nations souveraines) est une sorte de groupe de non-inscrits où on retrouve l’AFD associé à quelques députés polonais non PiS.Pourquoi une telle division ?
Le clivage majeur actuel est à rechercher dans l’attitude face à la guerre en Ukraine entre ceux qui veulent la soutenir comme la Pologne, les pays baltes et scandinaves et ceux qui penchent du côté de Poutine (Hongrie) où qui affichent un soutien de façade à l’Ukraine pour des raisons de politique intérieure (RN).L’ancienneté de l’implantation de ces partis et les systèmes électoraux expliquent aussi leur diversité. Si l’AFD est relativement récente en Allemagne, ce pays est travaillé depuis une trentaine d’années par des groupuscules d’extrême droite et l’AFD y a trouvé un terreau fertile pour développer ses thématiques. Le FPÖ est aussi très anciennement implanté : il a été créé en 1955 par d’anciens nazis dans une Autriche pas dénazifiée et sans travail de mémoire. En France le FN a été créé plus tardivement (1971) mais n’a fait que croitre dans les années 1980 pour en arriver à l’élimination de L. Jospin aux élections présidentielles par J.M. Le Pen en 2002.
Certains systèmes électoraux avec la proportionnelle notamment, permettent aux partis d’extrême droite d’être associés au gouvernement dans des coalitions gouvernementales comme en Suède, Pays-Bas, Finlande. Cela pourrait peut-être être un jour le cas en Allemagne. Notre système uninominal à deux tours a été moins favorable au RN mais on a vu récemment qu’aucun système n’empêche un parti qui bénéficie d’une forte dynamique de progresser et d’arriver aux portes du pouvoir.
Certains dénominateurs communs constituent les ressorts du vote d’extrême droite :
- L’immigration et le sentiment de ne plus être chez soi avec la crainte d’une perte d’ identité ethnique, religieuse ou culturelle sont des ressorts importants voire majeurs du vote d’extrême droite. L’Europe qui a longtemps été un continent d’émigration est devenue une zone d’immigration. Depuis les années 1970, sur une population européenne de 450M° d’habitants, on compte environ 40 M° d’étrangers et 55 M° (naturalisés ou pas) nés dans un pays étranger ce qui représente globalement 12% de la population européenne. La France se situe dans cette moyenne avec 10%. En Allemagne, la proportion est plus forte car il y a moins de naturalisés : la loi du sol y est plus récente (en janvier 2000 avec A. Merckel) et la nouvelle loi ne date que de juin 2024. A noter cependant que des pays comme la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Tchéquie, Slovaquie, la Bulgarie à très faible population immigrée (environ 2%) votent largement pour l’extrême droite, prouvant ainsi que la concordance entre le nombre d’immigrés et le vote d’extrême droite n’est ni parfaite ni systématique.
- les facteurs géographique et historique. La proximité ou pas de la Russie, la taille des territoires joue un rôle important. L’histoire et ses traumatismes comptent aussi beaucoup : la représentation que les populations se font de la situation géopolitique actuelle de leur pays est essentielle. Ainsi la Hongrie est devenue un petit pays après la Première Guerre mondiale mais les Hongrois ont toujours en mémoire l’idée d’avoir participé d’un grand empire et demeurent frustrés des pertes de territoires et de population hongrois notamment au profit de la Roumanie. L’histoire de la Pologne, rayée de la carte par deux fois, partagée à plusieurs reprises, envahie, explique que la population ressent toujours une menace sur sa nation.
- la démographie est aussi une clé de compréhension. L’accroissement naturel, quand il est négatif et entraine une chute démographique sur un territoire, favorise le vote d’extrême droite dans la mesure où les populations se sentent fragilisées : on le voit dans les Länder de l’ex RDA, dans les pays baltes, en Bulgarie, Italie, en France aussi dans certaines régions (le Centre). Le taux de migration (différence entre le nombre d’entrées et de sorties) quand il est important nourrit le discours du grand remplacement surtout s’il se conjugue à un taux d’accroissement naturel négatif comme en Allemagne de l’Est (Thuringe, Brandebourg), d’où ce sentiment d’abandon dans une population vieillissante avec le départ des jeunes générations. En Pologne le vote du PiS (Droit et Justice) se décalque sur les territoires de faibles densités, en France en partie aussi (la diagonale du vide). Les densités faibles (inférieures à 50) ne permettent pas de maintenir des services publics d’où le sentiment d’abandon dans des sociétés sont bouleversées.
La taille des villes mérite considération aussi : plus elles sont petites et proches des milieux ruraux, plus le vote d’extrême droite a tendance à y être élevé. Inversement les grandes métropoles sont plus réfractaires. - Le risque de pauvreté, le sentiment d’insécurité physique et culturelle, lié à tort ou à raison à l’immigration de populations musulmanes ainsi que le niveau de diplôme sont aussi à prendre en compte avec des effets inégaux suivant les pays et la conjoncture.
(Avec la gracieuse autorisation du journal Le Monde)
Dialogue avec le publicPrésence et poussée du national-populisme à l’échelle mondiale. Elle s’observe en Inde avec Modi dans un pays pluriel avec plusieurs langues, religions, au Brésil de Bolsonaro, en Argentine avec Javier Milei, aux Etats-Unis avec Trump, en Turquie avec Erdogan, en Egypte avec Sisi…. Il s’agit d’une réalité qui menace le modèle démocratique libéral occidental qui n’a plus vocation à devenir universel.
La division des partis d’extrême droite d’Europe ne peut-elle pas finir dans une union à l’image de l’alliance entre fascisme et nazisme dans les années trente ?
Pour B.G la conjoncture actuelle n’est pas favorable à ce type de rapprochement. Elle rappelle que c’est dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale que s’est fait ce rapprochement de seulement deux partenaires, alors que l’U.E actuellement pour le moment en paix rassemble 27 pays. De plus les divisions existent dans la cadre même des trois groupes au parlement européen. Les positions géographiques et le passé historique de chaque pays ne poussent pas à l’union même si certaines données, démographiques surtout, sont des dénominateurs communs.Rôle des facteurs économiques (chômage, crise) dans la poussée de l’extrême droite ?
Pour B.G le chômage à lui seul n’est pas un facteur déterminant (surtout qu’il existe maintenant un système de protection sociale) même s’il peut y contribuer et engendrer de la xénophobie. Les études faites sur Roubaix-Tourcoing * où le F.N s’est implanté très tôt dans les quartiers populaires ont montré le poids du mal-être quotidien en liaison avec des représentations liées au rôle de l’histoire de la guerre d’Algérie dans ces milieux ouvriers.Le R.N dans les territoires d’Outre-Mer ? C’est une situation très compliquée aux Antilles où le vote peut être extrêmement variable et volatil d’un scrutin à l’autre. A Mayotte la situation est plus claire : c’est l’arrivée massive des Comoriens qui génère de multiples problèmes et qui induit le vote R.N.
* Voir Bernard Alidières, Géopolitique de l’insécurité et du Front national, ed. A. Colin, 2006
Compte-rendu de Micheline Huvet-Martinet, octobre 2024
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15:00
Sortie de QField 3.4 « Ebo »
sur OslandiaOslandia est le partenaire principal d’OPENGIS.ch pour QField. Nous sommes fiers aujourd’hui de relayer l’annonce de la nouvelle version 3.4 « Ebo » de QField. Cette version introduit le « Geofencing » et le support d’algorithmes de traitements.
GeofencingUn nouveau framework pour le « Geofencing » est arrivé, qui permet aux utilisateurs de configurer le comportement de QField avec des zones-barrières. En fonction de la géolocalisation de l’utilisateur et des zones-barrières définies, QField va pouvoir afficher des alertes ou autoriser l’édition. Les zones-barrières sont définies au niveau du projet, par l’intermédiaire de polygones d’une couche vectorielle. Il existe trois options de comportement de geofencing dans cette version de QField :
- Alerter l’utilisateur lorsqu’il est à l’intérieur d’une zone définie
- Alerter l’utilisateur lorsqu’il est à l’extérieur de toutes les zones définies
- Informer l’utilisateur lorsqu’il entre ou sort d’une zone polygonale donnée
En plus de l’alerte ou l’information, les utilisateurs peuvent aussi configurer QField pour que l’édition soit désactivée lorsqu’ils sont à l’intérieur d’une zone ou à l’extérieur des zones définies. La configuration de cette fonctionnalité se fait dans QGIS par le plugin QFieldSync.
Traitement des objetsQField offre également dans cette version un accès aux algorithmes de traitements géométriques. Une « processing toolbox » qui contient plus d’une dizaine d’algorithmes est accessible directement dans QField, et permet de manipuler les géométries numérisées sur le terrain. Cette fonctionnalité repose sur le cœur de QGIS, plus particulièrement sur le framework Processing de QGIS et les nombreux algorithmes disponibles dans ce module.
La disponibilité de ces algorithmes dans QField ouvre la porte à de nombreuses nouvelles possibilités pour la modification des géométries : orthogonalisation, lissage, tampon, rotation, transformation affine, etc. Lorsque l’utilisateur configure les paramètres d’un algorithme, une prévisualisation en grisé de la sortie est visible en surimpression du canevas de carte.
Pour accéder à la boîte de traitement de QField, sélectionnez un ou plusieurs objets avec une pression longue dans la liste des objets de la carte, ouvrez le menu à 3 points et cliquez sur l’action « Traiter les objets sélectionnés ».
Si cette fonctionnalité vous plaît, vous pouvez remercier le National Land Survey of Finland, qui a financé ces développements.
Améliorations de la caméraLa caméra de QField a de nouvelles fonctionnalités : les ratios et dimensions des photos sont personnalisables. Elle permet également d’incruster dans la photo capturée les éléments de date de captation, et de localisation. Les dernières versions de QField ont largement amélioré la fonctionnalité de caméra QField, de telle sorte que c’est désormais la solution par défaut dans QField pour la prise de vue. Les utilisateurs peuvent toujours désactiver cette caméra pour utiliser la caméra native de leur système.
.. et toujours plusDe nombreux autres développements ont vu le jour pour cette version, tel que l’édition des variables projet par un éditeur, l’intégration de la documentation dans la barre de recherche, ou la possibilité de rechercher dans la liste des projets cloud. Toutes ces fonctionnalités sont détaillées dans le Changelog complet de la 3.4.
À votre tour !Vous avez des questions sur QField ? Intéressés par sa mise en œuvre, n’hésitez pas à contacter Oslandia !
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14:24
Makina Corpus Territoires participe au Meet'Up Greentech 2024 et aux Data Challenges Adapt'Action
sur Makina CorpusLes 15 et 16 octobre à Paris, retrouvez l’équipe Makina Corpus Territoires au Meet’Up Greentech 2024. Nos solutions GeoRivière et Récolt’Ô participent aux Data Challenges Adapt’Action.
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20:24
Israël-Hamas. Cartographie des massacres du 7 octobre 2023
sur Cartographies numériquesLe site oct7map.com documente avec précision les massacres commis par le Hamas le 7 octobre 2023, lors d’attaques contre des communautés civiles et des postes militaires israéliens. L’attaque a commencé dès l’aube lorsque le Hamas a lancé plus de 5 000 roquettes depuis Gaza vers Israël, puis a utilisé ces barrages stratégiques comme couverture pour franchir la frontière. Dans cette attaque surprise contre le sud d’Israël, les terroristes du Hamas ont commis des atrocités, qui ont eu un fort impact sur l'opinion publique.
Au delà du retentissement mondial de l'événement, il importe de pouvoir documenter, carte à l'appui, le déroulement des faits. Cette carte interactive se veut « un outil de réflexion et d'éducation, favorisant la prise de conscience de la gravité des horreurs ». Le site à pour but de fournir « une représentation accessible des événements tragiques du 7 octobre, en honorant la mémoire et les expériences des victimes ».
Mapping The October 7th Massacres (source : oct7map.com)
Le festival de musique Supernova, organisé en plein air près du kibboutz Re'im, situé à 5 km de la frontière de Gaza, a constitué l'une des premières cibles des terroristes du Hamas. Mais d'autres massacres ont eu lieu dans les kibboutz voisins à Be'eri, à Nahal Oz ou Kfar Aza. Chaque victime est recensée avec son identité. En rouge apparaissent les victimes décédées, en bleu les personnes kidnappées. Les données, qui peuvent être incomplètes, sont mises à jour au fur et à mesure. Il est possible d'y apporter des contributions (appel à témoignages).
Les attaques ont coûté la vie à plus de 1 188 personnes, dont 800 corps ont été confirmés comme étant des civils. Elles ont fait plus de 4 834 blessés et plus de 251 prises en otage. En outre, certains corps sont restés non identifiés en raison de mutilations importantes. Depuis le 7 octobre, au moins 21 otages ont été assassinés par le Hamas ou le Jihad islamique palestinien, tandis que quelques corps d’otages assassinés en captivité ont pu être sauvés. Au total, 8 otages ont été libérés par l'armée israélienne et 111 autres ont été libérés dans le cadre de négociations. Parmi les survivants, 30 femmes ont été victimes d'abus sexuels de la part de leurs ravisseurs. 101 personnes sont toujours retenues en otage ; environ 40 d'entre elles sont mortes et leurs corps sont toujours en captivité.
En réaction aux massacres perpétrés par le Hamas, Tsahal a envahi et détruit une bonne partie du territoire de Gaza, avant de commencer à accentuer ses frappes sur le Liban. Les événements du 7 Octobre ont connu un grand retentissement dans le monde avec des manifestations pro-palestiniennes ou pro-israéliennes. Depuis octobre 2023, on observe une escalade de la violence au Proche-Orient.
One year since the tragic October 7th attack.
— oct7map (@oct7map) October 7, 2024
? 1200 Lives Lost
?? 101 Still Held In Gaza
We honor the victims and pray for the hostages' return. Supported by authorities and volunteers, we've enhanced [https:]] . Share their stories to preserve their memories pic.twitter.com/jYvD3Ln7QAPour compléter
Israël-Hamas : un an après l’attaque du 7 octobre, que retenir de la médiatisation du conflit ? (La revue des médias).
Parce que l’Histoire ne commence pas le 7 octobre. Palestine-Israël, une histoire visuelle (Visionscarto).
Carte animée des alertes de roquettes en Israël depuis le 23 octobre 2023 par @LittleMoiz (MapPorn). Une manière (indirecte) de recenser les frappes aériennes à travers les sirènes.
Carte des frappes israéliennes à partir d'images satellites enregistrant les incendies liés aux explosions (FIRMS).
Carte des frappes sur la période 7 octobre 2023-20 septembre 2024 par Al Jazzeera, à partir des données de l'ACLED.
L'OCHA (ONU) fournit des données sur l'intensité du conflit au Liban du point de vue humanitaire.
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11:50
Is Antarctica greening?
sur Séries temporelles (CESBIO)In a recent study, Roland and Bartlett et al. (2024) showed that the Antarctic Peninsula is « greening », i.e. the area covered by vegetation is growing. This article published in Nature Geoscience was featured in many media outlets. The authors drew this conclusion from the analysis of 35 years of Landsat images. More specifically, they computed a composite image of the maximum NDVI observed in March of every year since 1986. They used this annual time series to study the evolution of the area exceeding an NDVI threshold of 0.2. I was skeptical about the results because we showed recently that greening trends derived from annual maximum NDVI can be overestimated because the number of available Landsat observations increases over time (Bayle et al. 2024).
In temperate and sub-polar regions, the NDVI time series at a Landsat pixel is expected to look like this if there is a « greening ».
Such time series can be easily generated in Google Earth Engine from images acquired by Landsat 5, 7 and 8. A single line of code creates a global collection of Landsat images spanning the past 40 years!
var Landsat = ee.ImageCollection('LANDSAT/LC08/C02/T2_TOA').merge(ee.ImageCollection('LANDSAT/LE07/C02/T2_TOA')).merge(ee.ImageCollection('LANDSAT/LT05/C02/T2_TOA'))
However, the effective revisit frequency of Landsat has substantially increased over this period, which means that more clear-sky observations are generally available in the end of the study period. As a result, it is more likely to observe an NDVI value that is close to the actual maximum in the end of the study period. This statistical artefact can lead to the false conclusion that a pixel is « greening ». It can also lead to overestimate the actual NDVI increase in greening areas. For example, Bayle et al. (2024) showed that up to 50% of the greening trend in high-elevation alpine grasslands computed by Rumpf et al. (2022) can be explained by this effect.
It is possible to check if the magnitude of the greening was also overestimated in this Antarctic Peninsula study, because the authors have shared their code. I could reproduce their calculations using the mean instead of the maximum to create the annual composite from March NDVI images. Unlike the maximum, the sample mean is an unbiased estimator of the actual mean of the data. Therefore, it should not lead to a systematic under- or overestimation of the mean NDVI depending on the number of samples.
The average number of observations and the areal extent of « green » areas over the Antarctic peninsula in March from Landsat (blue curve in the bottom panel reproduces Fig. 2 in Sustained greening of the Antarctic Peninsula observed from satellites)I found that their results are robust and mostly insensitive to the changes in revisit. The main conclusion of the paper, « a clear but nonlinear trend towards a greater area of vegetation cover » remains unquestionable. The Mann-Kendall tests yield similar results with both approaches (mean vs. max.). The main differences are related to the area changes by period (cf. supplement Tab. 5.1 in R24). The change from 1986 to 2021 is 2.30 km² per decade using the mean NDVI whereas it is 3.13 km² per decade using the max NDVI (the value quoted the paper is 3.17 km² per decade*). The low impact of the revisit in this case is probably due to the fact that the authors restricted their analysis to a very short period of time (1 month), therefore on average there is only one available observation to create the annual NDVI composite even in the end of the study period. The magnitude of the area change might be somewhat overestimated but it is difficult to give a more accurate estimate given the available data.
Area change in km2/decade
method maxNDVI meanNDVI 1986-2021 3.13 2.30 1986-2004 2.77 2.32 2004-2016 2.94 3.61 2016-2021 4.91 -0.93 More details about my analysis and how to reproduce it in this repository: [https:]] .
* I could not find the exact same values as the authors in most of the cases, a possible explanation is given by the authors « Due to changes applied to imagery in the compilation of LANDSAT collection 2, this code cannot gaurantee exact reproduction of identical results to the paper, though the overall trends observed are highly comparable. »
Deception Island, Antarctica in February 2018References
Roland, T. P., Bartlett, O. T., Charman, D. J., Anderson, K., Hodgson, D. A., Amesbury, M. J., Maclean, I., Fretwell, P. T., & Fleming, A. (2024). Sustained greening of the Antarctic Peninsula observed from satellites. Nature Geoscience, 1–6. [https:]] Rumpf, S. B., Gravey, M., Brönnimann, O., Luoto, M., Cianfrani, C., Mariethoz, G., & Guisan, A. (2022). From white to green: Snow cover loss and increased vegetation productivity in the European Alps. Science, 376(6597), 1119–1122. [https:]] Bayle, A., Gascoin, S., Berner, L. T., & Choler, P. (2024). Landsat-based greening trends in alpine ecosystems are inflated by multidecadal increases in summer observations. In Ecography. [https:]]
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9:22
Explorez l'Auvergne-Rhône-Alpes à vélo
sur Makina CorpusUne application web autour du véloSi vous êtes un passionné de vélo, vous allez adorer la nouvelle application web laregionduvelo.fr.
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17:54
Publication de la première étude économique de l'écosystème géonumérique en France
sur Conseil national de l'information géolocaliséePublication de la première étude économique de l'écosystème géonumérique en France
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Rapport 2024 sur la paix dans le monde (Institut pour l’économie et la paix)
sur Cartographies numériquesSource : Rapport 2024 sur la paix dans le monde (Institut pour l’économie et la paix)
L’Indice mondial de la paix 2024 révèle que le monde se trouve à la croisée des chemins. Sans effort concerté, le risque d’une recrudescence des conflits majeurs est réel. On compte actuellement 56 conflits, soit le nombre le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils sont devenus plus internationaux, 92 pays étant impliqués dans des conflits hors de leurs frontières, soit le nombre le plus élevé depuis la création de l’Indice mondial de la paix en 2008. Le nombre croissant de conflits mineurs accroît la probabilité d’autres conflits majeurs à l’avenir. Par exemple, en 2019, l’Éthiopie, l’Ukraine et Gaza étaient identifiés comme des conflits mineurs, alors qu'ils sont devenus aujourd'hui des foyers de conflits majeurs. Comme en témoigne un autre rapport publié également en 2024, la tendance actuelle est plutôt à la militarisation.
- 97 pays ont vu leur niveau de paix se détériorer, soit plus que n’importe quelle année depuis la création de l’Indice mondial de la paix en 2008.
- Les conflits à Gaza et en Ukraine ont été les principaux facteurs de la baisse mondiale du niveau de paix, le nombre de morts au combat ayant atteint 162 000 en 2023.
- 92 pays sont actuellement impliqués dans des conflits au-delà de leurs frontières, soit plus qu’à n’importe quel moment depuis la création de l’IPG.
- Le premier système de notation militaire en son genre suggère que les capacités militaires des États-Unis sont jusqu’à trois fois supérieures à celles de la Chine.
- L’impact économique mondial de la violence a augmenté pour atteindre 19 100 milliards de dollars en 2023, ce qui représente 13,5 % du PIB mondial. L’exposition aux conflits représente un risque important pour la chaîne d’approvisionnement des gouvernements et des entreprises.
- La militarisation a enregistré sa plus forte détérioration annuelle depuis la création de l’IPG, 108 pays devenant plus militarisés.
- 110 millions de personnes sont soit des réfugiés, soit des déplacés internes en raison de conflits violents, 16 pays accueillant désormais plus d’un demi-million de réfugiés.
- L’Amérique du Nord a connu la plus forte détérioration régionale, provoquée par une augmentation des crimes violents et de la peur de la violence.
Indice de la paix globale en 2024 (source : Global Peace Index 2024)
Créé en 2007, l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) vise à influencer les discours mondiaux sur les questions de sécurité, de défense, de terrorisme et de développement. Son objectif est d'utiliser la recherche pour montrer que la paix est une mesure positive et réalisable en faveur du bien-être et du développement. Les recherches de l'IEP sont utilisées par des gouvernements, des institutions universitaires, des groupes de réflexion, des organisations non gouvernementales et des institutions intergouvernementales telles que l'OCDE, le Secrétariat du Commonwealth, la Banque mondiale et les Nations Unies.
Ses rapports, notamment sur l’Indice mondial de la paix, l’Indice mondial du terrorisme ou sur les menaces écologiques, sont essentiels pour les parties prenantes du monde entier. Au cœur de cette approche se trouve l'idée que la paix va au-delà de la simple absence de conflit. Le cadre des Piliers de la paix identifie huit facteurs essentiels pour établir une paix durable, sur la base d’une analyse approfondie des données.
Les 8 Piliers de la paix positive (source : Institut pour l’économie et la paix)
L'IEP publié également chaque année un Rapport sur la paix positive. La paix positive repose sur des attitudes, des institutions et des structures qui créent et maintiennent les sociétés pacifiques. En raison de sa nature systémique, les améliorations de la paix positive non seulement renforcent la paix, mais sont également associées à de nombreux autres résultats souhaitables pour la société, tels qu'une croissance plus élevée du PIB, de meilleures mesures du bien-être, des niveaux plus élevés de résilience et des sociétés plus harmonieuses. Il s’agit d’une théorie du changement social qui explique comment les sociétés se transforment et évoluent. La paix positive décrit un environnement optimal dans lequel le potentiel humain peut s’épanouir. L’Institut a élaboré un cadre conceptuel, connu sous le nom de Piliers de la paix, qui décrit un système de huit facteurs qui fonctionnent ensemble pour construire une paix positive. Dérivés d’une analyse statistique de plus de 40 000 ensembles de données, les Piliers de la paix fournissent une feuille de route pour surmonter l’adversité et les conflits et pour construire une paix durable.
L'état de la paix positive en 2024 (source : Positive Peace Report)
Les cartes concernant ces différents indicateurs sont à visualiser sur le site Vision of humanity avec possibilité de faire des comparaisons par pays et par année.
Lien ajouté le 9 octobre 2024
Lien ajouté le 12 octobre 2024[https:]] #guerre #commémoration#EspritDeGenève pic.twitter.com/R7arW7kjD7
— Une année au lycée (@uneanneeaulycee) October 9, 2024
« Les vraies leçons du Prix Nobel de la paix » (Le Temps). Le combat pour un monde débarrassé de la menace nucléaire mérite un immense respect. Mais est-ce vraiment cela qu’il fallait souligner en 2024 ?
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Cartes et données sur les conflits et violences dans le monde (ACLED)Violences envers les enfants et violations de leurs droits à travers le monde
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La carte, objet éminemment politique : la Société des Nations en 1927
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sur Conseil national de l'information géolocaliséeVidéo de présentation du CNIG
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10:30
Du 18 au 20 mars 2025 à Aix'en-Provence : formation "savoir utiliser les Fichiers Fonciers"
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 07 octobre 2024Une session de formation "savoir utiliser les Fichiers Fonciers" se tiendra du 18 au 20 mars 2025 dans les locaux du Cerema à Aix-en-Provence.Cette session est à destination des bénéficiaires des Données Foncières (Fichiers fonciers et DV3F) et des bureaux d'études.Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique AccompagnementInscription jusqu'au 18 février (…)
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Café géo de Saint-Brieuc, 17 octobre 2024 : D’une frontière à l’autre : Etats-Unis et Mexique face à l’immigration clandestine, avec Thomas Cattin
sur Les cafés géographiquesLycée Renan, Saint-Brieuc, 18h-20h
Moins connue que sa jumelle au nord, la frontière sud du Mexique est devenue la principale zone de transit de migrants sans-papiers voyageant vers le nord. Alors que la question de l’immigration cristallise le débat politique aux Etats-Unis, l’administration américaine a fait pression pour que le gouvernement mexicain renforce ses contrôles à sa frontière avec le Guatemala. C’est sur cette frontière stratégique, et plus particulièrement dans la petite ville de Tapachula, que se concentre dès lors un important dispositif policier, militaire et administratif visant à immobiliser les migrants. Le quotidien de Tapachula, surnommée la « ville prison » est bouleversé par la présence de plusieurs milliers « d’étrangers » en attente de visas. Thomas Cattin, doctorant à l’Institut Français de Géopolitique, se propose de montrer les bouleversements générés dans l’espace urbain par ces milliers de migrants.
Thomas Cattin est doctorant à l’Institut Français de Géopolitique. Ses pays d’étude sont le Mexique et les Etats-Unis. Il a publié un ouvrage « Le mur de la discorde » édition Le Grand Continent, 2019.
Amphithéâtre du Lycée Renan, 2, Boulevard Hérault – 22000 – Saint-Brieuc
Entrée libre et gratuite, sans réservation. Accès aux personnes à mobilité réduite
AFFICHE Café Géo Saint-Brieuc 17 octobre 2024
Contact : cafegeo.saintbrieuc@gmail.com
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18:40
L’autosuffisance alimentaire est-elle possible pour La Réunion ?
sur Cartographies numériques
Billen, G., Garnier, J., Pomet, A. et al. Is food self-sufficiency possible for Reunion Island ? Regional Environnemental Change, 24, 58 (2024). [https:]]Résumé
Dans un contexte d’instabilité politique et économique, l’autosuffisance alimentaire des pays et territoires devient un enjeu brûlant. La Réunion est un petit territoire français densément peuplé et isolé au milieu de l’océan Indien. Le modèle GRAFS, qui permet d’établir des bilans cohérents en utilisant l’azote (N) comme métrique commune pour toutes les cultures et denrées alimentaires, a été appliqué à La Réunion en considérant 11 sous-régions pour tenir compte de la variété des paysages. La Réunion consacre 87 % de sa production végétale en termes de protéines récoltées à l’exportation de sucre et de fruits tropicaux, tandis qu’elle importe 67 % de son approvisionnement alimentaire, 54 % de l’alimentation du bétail et 57 % de tous les apports d’azote fertilisant pour les sols agricoles. Au total, l’approvisionnement d’une tonne d’azote en alimentation nécessite l’importation de 2,7 tonnes d’azote en alimentation humaine, animale et fertilisante. Le modèle a également démontré que l'action simultanée sur trois leviers de changement permettrait d’atteindre l’autosuffisance en termes d’alimentation humaine, animale et fertilisante :
- la généralisation des rotations agroécologiques alternant légumineuses à grains et fourragères, céréales et autres cultures vivrières ;
- la reconnexion de l’élevage à l’agriculture et un meilleur recyclage des fumiers ainsi que des excréments humains ;
- une réduction drastique de l’alimentation animale dans le régime alimentaire réunionnais, jusqu’à 20 % des produits animaux dans l’apport protéique total par habitant, au lieu de la part actuelle de 60 %. La surface dédiée à la culture de la canne à sucre devrait être réduite à 15-25 % de sa valeur actuelle.
Le principal intérêt de l'article est de présenter différents scénarios afin que La Réunion puisse atteindre la souveraineté alimentaire. Cet objectif est incompatible avec la spécialisation actuelle de l’Île dans la production sucrière. L’autonomie du système agro-alimentaire de la Réunion, est biophysiquement possible, moyennant des bouleversements structurels considérables.
Pour accéder à un article plus simple et en français présentant les principales conclusions de l'article, voir : « L’île de La Réunion pourrait-elle atteindre la souveraineté alimentaire ? » (The Conversation).
Conférence sur le développement durable et les risques à La Réunion (INSEE/DEAL). Jeudi 26 septembre 2024 (Université de La Réunion - INSPE).
Lien ajouté le 10 octobre 2024
Intervenantes : Caroline COUDRIN (DEAL Réunion) et Aurore FLEURET (INSEE Réunion)
La conférence présente l'évolution des indicateurs du développement durable à La Réunion sur ces 20 dernières années. Cette étude permet d'avoir un panorama social, économique et environnemental de La Réunion au travers d'une trentaine d'indicateurs. Leur évolution est analysée et comparée aux cibles réglementaires nationales ou locales quand elles existent.
L'exposition de la population réunionnaise à certains risques et nuisances permet d'identifier les populations vivant dans des zones soumises à des risques (inondations et mouvements de terrain) et des nuisances (bruits routiers et mauvaise qualité de l'eau).
Pour accéder aux différentes parties de la conférence :
0:00 - 0:18 : Introduction. Les enjeux éducatifs du développement durable et de l'éducation aux risques (S. Genevois)
0:19 - 0:51 : Une économie en croissance, une pauvreté et des inégalités en baisse, mais toujours peu d’emplois (A. Fleuret)
0:52 - 1:16 : Une population davantage diplômée, une vie associative en essor, des violences plus fréquentes qu'ailleurs mais en baisse (A. Fleuret)
1:17 - 1:33 : Santé et conditions de logement s’améliorent, mais les enjeux d’environnement et d’accompagnement du vieillissement restent forts (A. Fleuret et C. Coudrin)
1:34 -2:08 : La Réunion face au défi du changement climatique (C. Coudrin)
2:09 - 2:18 : Malgré les efforts de protection, la biodiversité est de plus en plus menacée (C. Coudrin)
2:19 - 2:26 : À La Réunion, une même exposition aux risques et nuisances, quel que soit le niveau de vie (A. Fleuret)
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Atlas des Objectifs de développement durable (Banque mondiale)
Estimation du PIB agricole à l'échelle mondiale sur une trame de 10x10km²Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)
Un Atlas de la PAC pour une autre politique agricole commune
Publication des résultats du recensement agricole 2020
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Datavisualisation sur les prix Nobel attribués depuis 1901
sur Cartographies numériquesKerri Smith & Chris Ryan (2024). How to win a Nobel prize. Nature.
Le prix Nobel a été décerné dans trois domaines scientifiques – la chimie, la physique et la physiologie ou médecine – presque chaque année depuis 1901, à l’exception de quelques interruptions dues principalement aux guerres. Nature a analysé les données concernant 346 prix et 646 lauréats (les prix Nobel peuvent être partagés par trois personnes maximum) pour déterminer quelles peuvent être leurs caractéristiques.
Pour avoir les meilleures chances de remporter un prix Nobel, l’idéal est de naître en Amérique du Nord et d’y rester (54 % des prix Nobel décernés) ou encore en Europe, avec un moins de chance cependant. Les lauréats sont issus la plupart du temps de laboratoires d'autres lauréats.
Une analyse de 3 des 69 prix scientifiques décernés entre 1995 et 2017 révèle que quelques disciplines sont surreprésentées. Au cours du XXe siècle, seulement 11 prix Nobel ont été décernés à des femmes. Depuis 2000, 15 autres prix ont été décernés à des femmes. L'article comporte de nombreux graphiques ainsi qu'une datavisualisation animée qui montre les trajectoires migratoires des Nobels.
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L'essor parallèle de la Silicon Valley et d'Internet : du territoire au réseau et inversement
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16:15
« Notre planète suffoque, et nos cartes restent muettes » (Karine Hurel)
sur Cartographies numériques
« Notre planète suffoque, et nos cartes restent muettes » (source : Libération)Pour la géographe Karine Hurel, il faut réinventer notre façon de cartographier le monde, afin de mieux le comprendre et pour protéger les écosystèmes dont nous dépendons. Cette approche anthropocentrée de la cartographie a ainsi privilégié une vision du monde centrée sur l’humain, reléguant au second plan la représentation des écosystèmes qui nous entourent, leur richesse et leur complexité. Or comment par exemple traduire la richesse d’un sol quand nos conventions cartographiques nous poussent à voir le monde uniquement d’en haut ? Comment exprimer l’essence d’un lieu, ses vulnérabilités ou notre attachement à celui-ci, quand la norme cartographique privilégie l’analyse de données quantifiables ? Comment prétendre protéger ce que nous ne savons pas représenter ? Ce manque de représentation du monde vivant dans nos imaginaires collectifs a très probablement contribué à la faible considération que nous avons accordée à notre environnement et à la crise écologique que nous vivons. Pourtant, les cartes ont un rôle crucial à jouer pour nous montrer l’invisible, et nous reconnecter au vivant. Elles peuvent être les catalyseurs d’une prise de conscience collective, les boussoles qui guideront nos sociétés vers un avenir plus durable. A elles seules, elles ont le pouvoir de lanceuses d’alerte.
Pour compléter
Transition écologique : le temps des villes et des territoires (Libération)« Comment réconcilier métropoles et campagnes, périphéries et centres-villes, écologie et habitat ? Plongée, en partenariat avec Popsu (Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines) dans les initiatives qui améliorent les politiques urbaines ».
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La carte, objet éminemment politique
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15:40
Une cartographie réglementaire incohérente menace silencieusement les rivières et les ruisseaux
sur Cartographies numériques
Messager M. L., Pella H., Datry T. (2024). Inconsistent Regulatory Mapping Quietly Threatens Rivers and Streams. Environmental Science & Technology. DOI : [https:]]Les cours d’eau français, qui n’ont de définition officielle que depuis 2015, sont inégalement protégés d’un département à l’autre, où un même cours d’eau pourra successivement gagner ou perdre ce statut réglementaire. Des disparités qui peuvent affecter la santé des bassins versants. C’est ce que montre cette étude qui a voulu reconstituer la carte de tous les cours d’eau officiellement reconnus dans notre pays, une démarche unique au monde. Les chercheurs de l’Inrae dénoncent les failles d’un chantier qui « menace les rivières et les ruisseaux ».
Carte nationale des cours d'eau protégés par la loi sur l'eau en France métropolitaine en 2023 (source : Messager & al., 2024)
En comparant ces cartes à la base de données topographique de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), les auteurs estiment qu’environ un quart des tronçons hydrographiques précédemment cartographiés, les lignes bleues (pointillées ou non) sur les cartes topographiques, ont été qualifiés de non-cours d’eau.
Cette analyse met également en lumière des variations géographiques frappantes dans l’étendue des cours d’eau protégés au titre de la loi sur l’eau. Si certains ruisseaux sont considérés comme cours d’eau dans un département, ils peuvent être considérés comme non-cours d’eau ou disparaître totalement de la carte dans le département voisin ! Ces variations reflètent une application inégale de la définition officielle du cours d’eau, et peuvent compromettre la continuité amont aval du réseau fluvial.
Pour évaluer les implications de la définition légale et de la cartographie des cours d’eau réalisée au titre de la loi sur l’eau à l’échelle nationale, les auteurs ont compilé et harmonisé 91 cartes départementales couvrant toute la France métropolitaine, sauf la Corse. Cette nouvelle carte nationale des cours d’eau comprend plus de 2 millions de tronçons couvrant 93 % de la France métropolitaine, le reste ayant été laissé de côté au cas par cas par certains départements.
L'hydrographie est sociale et politique, insistent les auteurs. « L'effacement d'un cours d'eau sur une carte réglementaire peut se traduire par son efficacement réel du paysage, en le rendant vulnérable au remblaiement, au creusement de fossés [...] ou aux prélèvements d'eau. » Cela montre bien qu'on ne peut pas détacher la dimension technique des données de la dimension politique de leur usage. Le traitement de l'information est un continuum politique.
L'hydrographie est sociale et politique (source : Messager & al., 2024).
Lien ajouté le 17 octobre 2024
Il y a plus de 856 000 plans d’eau en France (IGN).
Initié en mars 2022 à la suite du Varenne agricole de l’eau de février 2022 et des Assises de l’eau de juin 2019, l’Inventaire national des plans d’eau (INPE) recense l’ensemble des plans d’eau du territoire français. Ce nouveau référentiel doit permettre d’outiller les acteurs de l’eau et de suivre les nombreux enjeux associés à ces milieux. Télécharger le rapport Inventaire national des plans d'eau de l'IGEDD.
Liens ajoutés le 22 octobre 2024
Nouvel attribut dans la BD TOPO : les inventaires police de l’eau (IGN).
Dans la BD TOPO® qui est publiée mi-octobre 2024, au sein du thème hydrographique, on trouve sur les tronçons hydrographiques un nouvel attribut « inventaire police de l’eau ». 4 valeurs sont possibles : inscrit, non inscrit, expertise en cours et sans valeur. Différents inventaires et cartes départementales représentant différents types d’écoulements ont été élaborés au fil du temps, à partir de différents référentiels géométriques locaux ou nationaux. Constat est fait qu’un même écoulement physique peut apparaître avec un tracé différent selon le référentiel ou la carte considéré, ce qui peut impliquer des erreurs potentielles d’interprétation lors de l’application des différentes réglementations. Dans ce contexte, l’objectif, afin de clarifier l’information donnée au public, aux associations et aux professionnels du secteur agricole, est d’harmoniser ces différentes cartographies en s’appuyant sur un référentiel géométrique commun. L’IGN contribue à cette ambition, à la fois sur plan institutionnel en poursuivant ses échanges avec les différentes administrations centrales concernées, mais aussi au plan opérationnel via la BD TOPO®, avec la réalisation de la BD TOPAGE®, à travers l’intégration des inventaires police de l’eau (à valeur informative) ainsi qu’ en accompagnant localement les services de l’Etat dans leurs travaux d’harmonisation des géométries des inventaires police de l’eau et des bonnes conditions agricoles et environnementales.
Cartographier les cours d’eau, ça coule de source ! (Conférence de la communauté OpenStreetMap avec @JLZIMMERMANN)L’hydrologie prend de plus en plus d’importance alors que notre climat change et qu’il faut mieux comprendre la circulation de l’eau sur notre territoire. Cela tombe bien, OpenStreetMap permet de consolider cette connaissance, notamment à propos de multiples natures de cours d’eau. Nous souhaitons vous présenter ces possibilités, montrer les travaux en cours et envisager quelques évolutions futures pour la clé waterway=* !
Lien ajouté le 6 novembre 2024
Le retour à la vie des petites rivières urbaines par Marina Julienne (CNRS Le journal)En France, des milliers de kilomètres de petits cours d’eau urbains oubliés et pollués au cours du temps constituent pourtant un réseau hydrographique essentiel à l’environnement. Des opérations de restauration sont en cours, notamment pour éviter les inondations.
Les petites rivières urbaines : environnement, évaluation, gestion et restauration, fascicule 22, Piren Seine, décembre 2024
Pour compléter
« Une cartographie inédite des cours d’eau officiels pointe les inchérences de la réglementation » (The Conversation).
« A cause d’une cartographie incohérente», les ruisseaux poussés dans le fossé » (Libération).
« Quand le gouvernement et la FNSEA redessinent la carte des cours d’eau » (Reporterre).
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La moitié des pays du monde ont des systèmes d'eau douce dégradés (ONU-PNUE)
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La cartographie des déchets plastiques dans les fleuves et les océans
Les barrages vieillissants constituent une menace croissante à travers le monde (rapport de l'ONU)
L'histoire par les cartes : plus de deux siècles d'aménagements fluviaux sur le Rhin
Un jeu de données SIG sur les fleuves qui servent de frontières dans le monde
Connaître l'état des eaux souterraines de l'Union européenne (projet Under the Surface)
Données de réanalyse hydrologique concernent les débits fluviaux et les inondations (GloFAS v4.0)
Diffusion de la 1ère version de la BD TOPAGE® métropole
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14:00
Revue de presse du 27 septembre 2024
sur GeotribuAutomne 2024 : carte à base de composants électroniques, un nouveau service gratuit de tuiles OSM, Panoramax continue de se déployer, des nouvelles des conférences QGIS ... et une plaidoirie de défense du format Shapefiles.
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6:27
Les requêtes d’élévation dans Giro3D
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.36 de Giro3D.
Giro3D 0.36 introduit un système de requêtes d’élévation sur les Maps. Nous allons explorer cette API ainsi que quelques cas d’usages typiques.
Pré-requis: les couches d’élévationPour bénéficier de l’API de requêtes d’élévation, une Map doit être dotée d’une couche d’élévation. Les couches d’élévation peuvent lire des données de sources diverses, comme des GeoTIFF ou des couches tuilées (comme celles fournies par l’IGN ou Mapbox).
Requêter une élévation sur une coordonnéeUne fois notre Map et notre couche d’élévation prêtes, nous pouvons commencer à requêter les élévations. Cela passe par la méthode getElevation().
// Mont-Blanc const coordinates = new Coordinates('EPSG:4326', 6.864594, 45.833641); const elevationResult = map.getElevation({ coordinates });
getElevation() ne renvoie pas directement une valeur unique, mais un objet contenant une série d’échantillons (samples). Nous pouvons ordonner ces échantillons par résolution, puis récupérer celui ayant la meilleure résolution.
if (result.samples.length > 0) { result.samples.sort((a, b) => a.resolution - b.resolution); const best = result.samples[0]; const elevation = best.elevation; console.log(`Elevation for coordinate: ${elevation} m`); }
Il est ainsi possible de requêter plusieurs Maps simultanément, d’agréger leurs échantillons, puis de récupérer le meilleur.
Requêter plusieurs maps ?Dans un contexte typique, une scène ne contient qu’une seule map. Mais il existe des scénarios ou plusieurs map dotées de données d’élévation sont présentes simultanément dans une scène, voire se chevauchent.
C’est le cas par exemple d’une scène contenant une mosaïque hétérogène de rasters d’élévation (chacun étant réprésenté par une Map). Dans ce cas nous devrons créer un objet pour stocker les résultats plutôt que de laisser getElevation() le faire pour nous, puis requêter toutes les map en leur passant cet objet:
Positionner des labels sur un terrainconst coordinates = new Coordinates('EPSG:4326', 6.864594, 45.833641); const result = { samples: [], coordinates: options.coordinates }; for (const map of allMaps) { map.getElevation({ coordinates }, result); } if (result.samples.length > 0) { result.samples.sort((a, b) => a.resolution - b.resolution); const best = result.samples[0]; const elevation = best.elevation; console.log(`Best sample for coordinate: ${elevation} m`); }
Pour en savoir plus, voir l’exemple complet sur le site de Giro3D.
Un cas d’usage typique des requêtes d’élévation est le positionnement de labels sur le terrain. Supposons que nous voulions mettre une label au sommet du Mont-Blanc, mais que nous ne disposions que de sa latitude et longitude et pas son élévation:
const labelObject = new CSS2DObject(/** options */); // Mont-Blanc const coordinates = new Coordinates('EPSG:4326', 6.864594, 45.833641).as('EPSG:3857'); labelObject.position.setX(coordinates.x); labelObject.position.setY(coordinates.y); // ... After elevation query on the coordinates labelObject.position.setZ(elevation);
Il est ainsi possible de positionner rapidement un grand nombre d’objets à la surface du terrain.
Positionnement de labels sur le terrain
LimitesLa requête d’élévation ne lit que les données actuellement présentes en mémoire, et ne fait aucune requête [HTTP.] Les données chargées dépendent du point de vue actuel : si la caméra est très éloignée du terrain, des données de faible résolution seront chargées. Cela peut avoir un impact sur la qualité du positionnement, notamment lorsque l’on se rapproche.
Pour pallier à ce problème, il suffit de procéder à une nouvelle requête d’élévation lorsque les données actuellement chargées changent. Nous pouvons pour cela ajouter un listener sur l’événement de changement d’élévation de la map, et mettre à jour les labels situées dans la zone de mise à jour (extent).
Créer un profil d’élévationfunction updateLabels(extent) { // Code } map.addEventListener('elevation-changed', ({ extent }) => updateLabels(extent));
Pour en savoir plus, voir l’exemple complet sur le site de Giro3D.
Un autre scénario typique faisant usage des requêtes d’élévation est bien sûr le profil d’élévation. Il est relativement simple de créer un profil d’élévation en utilisant 3 composants:
- les requêtes d’élévation
- les outils de dessins Giro3D que nous avons présentés dans un article précédent.
- la librairie chart.js
Dessin d’un profil d’élévation
Le profil est créé en requ?tant des dizaines, voire centaines d’élévations en un temps très court (moins d’une seconde généralement).
Bien sûr, les mêmes limites s’appliquent: il s’agit de requêter uniquement les données chargées, et aucune requête HTTP supplémentaire n’est effectuée par Giro3D. Il s’agit donc d’un cas idéal pour fournir aux utilisateurs un aperçu très rapide sans surcharger les serveurs.
Les performancesLes requêtes d’élévation sont généralement très rapides: de l’ordre de la dizaine de millisecondes.
Dans l’exemple Giro3D des profils">[https:] d’élévation, les 200 échantillons sont obtenus en moins de 200 millisecondes. Un profil de 10 000 échantillons est réalisé en moins de 400 millisecondes.
ConclusionLes requêtes d’élévation sont un moyen souple et performant de combler le fossé entre la géomatique 2D et 3D, sans nécessiter de service additionnel de type OGC WPS.
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9:48
Presse : RODolPh une application pour collecter efficacement les redevances dues par les opérateurs de réseaux
sur Makina CorpusLa presse en parle?! Découvrez cet article de Michel Degoffe paru dans La Lettre du Maire n° 2332 : RODolPh, une application pour collecter efficacement les redevances dues par les opérateurs de réseaux.
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6:41
Nouveau dans QGIS 3.40 : Le support CMJN
sur OslandiaCrédits : Bru-nO (Pixabay Content License)
Grâce au financement de la Métropole de Bordeaux, j’ai eu la chance de travailler sur le support du CMJN (Cyan Magenta Jaune Noir, CMYK en anglais) dans QGIS. L’objectif de la métropole est de faire tomber la dernière barrière empêchant leur migration complète depuis ArcGIS vers QGIS.
Les développements sont maintenant terminés et seront disponibles dans la version 3.40 de QGIS, prévue pour être publiée en octobre 2024, avant de devenir la prochaine LTR en février 2025. Il est cependant à noter que le support du CMJN ne sera complet que dans les versions de QGIS construites avec Qt 6 (version encore non officielle) pour des raisons expliquées dans l’article. Sur Windows, cette version n’est actuellement installable qu’en utilisant OSGeo4W (version qgis-qt6-dev).
EDIT: En réalité, la version de QGIS construite à partir de Qt 6.8 qui embarque les modifications nécessaires pour l’export PDF CMJN n’est toujours pas disponible. Plus d’information ici.
C’est quoi le CMJN ?Vous connaissez certainement le RVB qui permet de coder une couleur sur écran en choisissant la quanté de rouge, vert et bleu de cette couleur. Il est aussi possible que vous utilisiez le TSL ou TSV.
RVB – Crédits : Daniel Roberts (Pixabay Content License)
Ces 3 référentiels de couleurs permettent de coder une couleur pour un écran, le CMJN cible quant à lui les imprimantes en permettant de saisir la quantité exacte d’encre qui sera libérée lors de l’impression (d’où les 4 composantes CMJN, une par cartouche d’encre).
CMJN ( ici de gauche à droite, NCMJ ) – Crédits : Magnascan (Pixabay Content License)
Les caractéristiques du CMJN diffèrent fortement du RVB, on parle notamment de mode colorimétrique soustractif, car l’encre absorbe la lumière au contraire du RVB qui est dit additif, plus vous avez de rouge, vert, bleu plus vous vous rapprochez de la pleine lumière, le blanc.
La nature intrinsèquement différente de ces 2 espaces colorimétriques font qu’il est fortement déconseillé de convertir l’un vers l’autre. Le mieux est de choisir une couleur dans un espace (CMJN pour l’impression, RGB pour le rendu sur écran) et de s’y tenir.
Pire, l’impression d’une même couleur est différente selon l’imprimante, l’encre, le papier… Le choix d’une couleur CMJN se fait dans un espace de couleur, représenté par un fichier de profil ICC, fourni par votre imprimeur. C’est un peu l’équivalent d’un nuancier utilisé lors d’un choix de peinture.
Vous pouvez maintenant vous écharper sur la VRAIE bonne couleur d’une ligne de route – Crédits : Yanis Ladjouzi (Pixabay Content License)
Implémentation dans QGIS… et QtSuite aux développements, il est maintenant possible dans QGIS de :
- Saisir des couleurs au format CMJN, et en précision flottante ;
- Définir son mode de couleur préférentiel (RVB ou CMJN) et son espace de couleur ;
- Générer un fichier au format PDF/X-4 (prêt pour l’impression) embarquant un espace de couleur et utilisant des couleurs CMJN ;
- Permettre au moteur d’expression de manipuler des couleurs CMJN sans les convertir en RVB ;
- Gérer les rampes de couleurs CMJN ;
- Plein d’autres petites améliorations et corrections autour de la thématique des couleurs.
Selection des couleurs dans QGIS en CMJN
La belle histoire de l’Open sourceJ’ai pris un grand plaisir à participer à ce développement car il est le fruit de la collaboration de nombreux acteurs du logiciel libre.
Lors d’une première phase d’étude concernant le support du CMJN dans QGIS, on identifie rapidement que Qt, le cadriciel (framework) utilisé par QGIS pour le rendu des cartes, présente des limitations. Il convertit toutes les couleurs en RVB lors du rendu des cartes au format PDF et son support des espaces de couleurs CMJN est incomplet.
Il est donc nécessaire de le faire évoluer. Nous nous adressons donc à notre partenaire privilégié lorsqu’il s’agit de Qt, KDAB, et plus précisément Giuseppe D’Angelo qui réalise alors les développements nécessaires.
S’agissant de nouvelles fonctionnalités, ces dernières sont disponibles uniquement dans Qt 6 (Qt 5 est en fin de vie). C’est pour cette raison que le support du CMJN est incomplet dans les versions officielles de QGIS reposant encore sur Qt 5.
QGIS.org, l’association qui chapeaute le projet QGIS, a décidé de financer les développements sur Qt, charge ensuite à Oslandia de piloter ces développements puis de réaliser l’intégration dans QGIS. Cette intégration ainsi que les évolutions fonctionnelles afférentes été financé par la métropole de Bordeaux.
Mes développements ont ensuite été relus par d’autres contributeurs QGIS. (Si vous voulez en savoir plus sur le processus de contribution QGIS, vous pouvez lire un précédent billet de blog sur la qualité logicielle dans QGIS)
Enfin, je tenais à remercier spécialement Jehan, développeur sur le projet GIMP. Sa disponibilité et son exhaustivité dans nos correspondances électroniques m’ont grandement aidé à comprendre les enjeux à la fois techniques et fonctionnels du CMJN, et ont très certainement contribué à la qualité du résultat obtenu.
La suiteQGIS 3.40 sera donc capable de générer un fichier PDF/X-4 utilisant des couleurs CMJN. Qt, de son côté, améliore le support du CMJN, l’écriture PDF, et la gestion des espaces de couleurs.
Encore merci à la métropole de Bordeaux et QGIS.org pour avoir financé ces développements, et toutes les personnes impliqués dans la réalisation de ceux ci.
Nous serions ravis d’avoir des retours d’utilisateurs sur vos cas d’utilisation liés à la gestion des couleurs dans QGIS. N’hésitez pas à nous écrire ou à commenter nos posts pour nous dire comment vous utilisez ces fonctionnalités.
Ces fondations dans la gestion des espaces colorimétriques dans QGIS ouvrent la porte à de futurs perfectionnements. Si le sujet vous intéresse et que vous souhaitez contribuer, n’hésitez pas à nous contacter à infos+qgis@oslandia.com et consulter notre offre de support à QGIS.
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13:40
Journée d’étude : Le Fleuve sur la carte. Cartographie locale.
sur Cartes et figures du mondeLe 17 octobre 2024
Tours, CESR (Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance)
Salle Saint-Martin
Le fleuve sur la carte. Cartographie locale.
Journée d’étude organisés par Nathalie Bouloux (Université de Tours, CESR), Jean Senié (Université de Tours, CESR) et Camille Serchuk (Southern Connecticut State University)
- 9h30 – Camille Serchuk, Jean Senié Nathalie Bouloux et Jean-Charles Ducène : Introduction et présentation du projet
- 10h – Camille Serchuk : Cartes et paysages fluviaux en France au XVIe siècle
- 10h30 – Pause
- 10h45 – Juliette Dumasy (Université d’Orléans, POLEN) : La représentation des fleuves du Fenland sur les cartes anglaises au Moyen Âge
- 11h15 – Evelien Timpener : Late medieval river maps, their practical use and juridical implications in medieval water management
- Discussions
- 12h30 – Déjeuner
- 14h – Jean Senié : Le rôle des cartes dans les conflits frontaliers le long du Pô (fin XVe-XVIIIe siècle)
- 14h30 – Armelle Querrien : Autour de la figure de 1685 de la Théols à Issoudun: hydraulique, procès, représentations
- 15h – Pause
- 15h30 – Annette Baumann : Sovereignty rights on the river – the dispute over customs and market rights on the Elbe between the Hanseatic City of Hamburg and the Dukes of Brunswick
- 16h – Discussion générale
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12:13
Café géo de Paris, 15 octobre 2024 : Les Etats-Unis et le Monde, avec Philippe Etienne
sur Les cafés géographiquesUn ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis rend compte de l’ampleur des défis auxquels fait face aujourd’hui la première puissance mondiale.
Café de Flore (75006), dans la salle du premier étage, mardi 15 octobre 2024, de 19h à 21h.
Philippe Etienne, ambassadeur de France aux Etats-Unis de 2019 à 2023, a accepté l’invitation des Cafés Géo pour éclairer l’assistance sur les grandes questions géopolitiques de la puissance américaine, sans oublier d’évoquer les fractures de la situation intérieure des Etats-Unis.
Moins de quatre ans après l’assaut sur le Capitole, l’élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024 opposera l’ancien Président Donald Trump et l’actuelle Vice-Présidente Kamala Harris. Deux Amérique continuent de s’affronter dans un contexte international incertain marqué par de nombreux conflits de toute nature. L’hégémonie américaine est menacée à la fois par le spectre de la désunion à l’intérieur et par la remise en cause de l’ordre mondial né en 1945.
Philippe Etienne a été ambassadeur en Roumanie, auprès de l’UE (13 ans au total à Bruxelles), en Allemagne et en dernier lieu aux Etats-Unis (2019 2023).
Il a été conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron entre 2017 et 2019.
Il est Président de la Mission pour le 80ème anniversaire de la Libération de la France.Le Café abordera la problématique suivante : l’Europe semble dépassée par l’accumulation des crises et par la compétition entre Washington et Pékin. Comment nos démocraties peuvent- elles défendre leurs intérêts, leur souveraineté et leurs valeurs dans un monde autant déstructuré et violent ?
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11:44
Café géo de Chambéry-Annecy, 10 octobre 2024 : Pourquoi et comment protéger les glaciers et les écosystèmes qui leur succèdent ?
sur Les cafés géographiquesavec Jean-Baptiste Bosson, glaciologue et géomorphologue
10 octobre 2024, 18h, Café Terra Natura, 68 avenue des Neigeos, Seynod
Les glaciers sont de passionnants témoins de l’histoire de la Terre. Sources de terreur puis d’émerveillement, d’aventure et de connaissance, ils permettent de mieux comprendre l’évolution du climat et ses enjeux à l’Anthropocène. Basée sur des résultats récemment obtenus dans les Alpes et dans le monde, cette présentation explore l’évolution fascinante et inquiétante des glaciers sur Terre et met en lumière l’importance de protéger ces géants et les écosystèmes qui leur succèdent.
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10:21
Optimisation simple d’un réseau de neurones
sur Neogeo TechnologiesMaintenant que l’on a appris à entraîner un réseau de neurones (un modèle) et à récupérer / créer des données d’entraînement, faisons un petit point théorique sur l’optimisation de l’entrainement de notre modèle.
Entraîner un modèle est un processus itératif : à chaque itération, le modèle fait une estimation de la sortie, calcule l’erreur dans son estimation (loss), collecte les dérivées de l’erreur par rapport à ses paramètres et optimise ces paramètres à l’aide de la descente de gradient.
Descente de gradient (rappel)La descente de gradient est un algorithme permettant de trouver le minimum d’une fonction.
Approche intuitive :
- De façon intuitive, on peut imaginer être un skieur sur une montagne. On cherche à trouver le point d’altitude la plus basse (donc, un minimum d’altitude).
- L’approche pour trouver ce minimum est de se placer face à la pente descendante et de simplement avancer pendant 5 minutes.
- Donc, 5 minutes plus tard, on se trouve à un autre point et on réitère l’étape précédente.
- Ainsi de suite jusqu’à arriver au point le plus bas.
Approche mathématique :
- La pente de la montagne correspond à la dérivée. Et, la valeur de dérivée correspond à l’inclinaison de la pente en un point donné.
- Donc, une dérivée élevée indique une pente importante. De la même façon, si la dérivée est faible, alors la pente est faible. Finalement, une dérivée nulle correspond à un sol horizontal.
- Pour le signe de la dérivée, on va à l’inverse de la pente. Plus concrètement, une dérivée positive indique une pente qui descend vers la gauche et, une dérivée négative indique une pente qui descend vers la droite.
- Une fois la direction déterminée (gauche ou droite), il reste à déterminer le pas (on se déplace pendant 5 minutes, 10 minutes, … ?). L’idéal serait de faire le pas le plus petit possible pour déterminer si on a trouvé le minimum le plus régulièrement possible. Le problème avec cette approche est le coût calculatoire : le calcul va être très lent. A l’inverse, un pas trop grand nous fera louper le minimum. Il faut donc trouver un juste milieu, ce qui se fait en spécifiant un taux d’apprentissage (learning_rate) que l’on développera par la suite.
Approches couplées :
- On peut représenter la montagne décrite dans l’approche intuitive par la fonction suivante : f(x) = 2x²cos(x) – 5x. On se restreindra à une étude sur l’intervalle [-5,5].
- Visuellement, le minimum est situé vers x ? 3.8 pour une valeur minimale de y ? -42 environ.
- On va donc appliquer la descente de gradient pour trouver ce minimum.
Pour cela, on commence par prendre un premier x (x0) au hasard. x0 = -1 -> f(x0) = 6.08)
On calcule ensuite la valeur de la pente en ce point (la dérivée f'(x0)). f'(-1) = -2sin(-1)-4cos(-1)-5 ? -5.47827
On « avance » dans la direction opposée à la pente : x1 = x0 ? ?f'(x0) (avec ? = learning_rate = 0.05). x1 ? -0.72609
On répète ensuite l’opération jusqu’à trouver xmin. xmin = 3.8
HyperparamètresCe processus d’optimisation peut être influencé directement par le développeur via le biais des hyperparamètres. Ces hyperparamètres sont des paramètres ajustables qui impactent l’entraînement du modèle et le taux de convergence de ce dernier. Le taux de convergence correspond en combien d’itérations le modèle obtient un résultat optimal.
Pour entraîner le modèle, on dispose de 3 hyperparamètres :
- Nombre d’époques epochs_number : le nombre de fois où l’on parcourt l’ensemble de données
- Taille du lot d’entraînement batch_size : le nombre d’échantillons de données propagés sur le réseau avant la mise à jour des paramètres
- Taux d’apprentissage learning_rate : à quel point les paramètres des modèles doivent être mis à jour à chaque lot/époque. Des valeurs plus petites entraînent une vitesse d’apprentissage lente, tandis que des valeurs plus élevées peuvent entraîner un comportement imprévisible pendant l’apprentissage. (ref. « Descente de gradient »)
Plus concrètement, on possède initialement 2 choses :
- le modèle
- un jeu de données
On commence par découper le jeu de données en sous-jeux de données, tous de même taille. Ces sous-jeux de données sont appelés batch, tous de taille batch_size.
Ensuite, chaque batch est propagé dans le réseau (passé en entrée de celui-ci). Lorsque tous les batch sont passés par le modèle, on a réalisé 1 epoch. Le processus est alors reproduit epochs_number nombre de fois.
Ces étapes peuvent être visualisées sur l’image suivante.
Boucle d’entraînement du modèleAvant toute chose il faut définir les hyperparamètres. Par exemple :
- learning_rate = 1e-3
- batch_size = 64
- epochs = 5
Une fois les hyperparamètres définis la boucle d’entraînement et d’optimisation du modèle peuvent commencer. Pour rappel, chaque itération de cette boucle est donc une epoch.
De façon plus précise chaque epoch est constituée de 2 phases :
- l’entraînement : itération sur le jeu de données d’entraînement afin de tenter de converger vers des paramètres optimaux.
- la validation : itération sur le jeu de données de validation pour vérifier que le modèle est plus performant et s’améliore.
A la première boucle, comme notre réseau n’a pas encore été entraîné, il a très peu de chance qu’il donne une bonne réponse / un bon résultat. Il faut alors mesurer la distance entre le résultat obtenu et le résultat attendu. Cette distance est calculée à l’aide de la fonction de perte (loss_function).
Le but est donc, au fur et à mesure des itérations de boucle, de minimiser cette loss_function afin d’avoir un résultat obtenu au plus proche du résultat attendu. On notera ici l’utilité de la descente de gradient qui, comme expliqué précédemment, est un algorithme permettant de trouver le minimum d’une fonction, ici, la loss_function.
L’optimisation consiste donc à mettre à jour les paramètres à chaque boucle pour minimiser cette fonction de perte. Cette optimisation est encapsulée dans un objet optimizer qui est appliqué sur le modèle. Ce dernier prend donc en entrée les hyperparamètres du modèle. Dans la boucle d’entrainement, l’optimisation est plus précisément réalisée en 3 étapes :
- Appel à fonction optimizer.zero_grad() : réinitialisation des gradients des paramètres du modèle. Par défaut, les gradients s’additionnent ; pour éviter le double comptage, nous les mettons explicitement à zéro à chaque itération.
- Appel à la fonction loss.backward() : rétropropagation de la prédiction de perte (loss).
- Appel à la fonction optimizer.step() : ajustement des paramètres par les gradients collectés lors de la rétropropagation.
Nous avons révisé comment entraîner un modèle de données en introduisant les concepts de hyperparamètres et touché du doigt l’importance d’un bon optimiseur.
La prochaine fois nous vous proposerons un TP pour coder notre optimiseur et étudier quelques uns des optimiseurs fournis dans pytorch.
Rédacteurs : Mathilde Pommier et Sébastien Da Rocha
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8:30
Selectour : migration D6 vers D10 et refonte de l'intranet Saphir
sur Makina CorpusSelectour, premier réseau d’agences de voyages indépendantes en France avec plus de 1 000 points de vente répartis sur l’ensemble du territoire et les DOM-TOM, accompagne près
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6:26
Cartographier l'espace stratégique de la Chine
sur Cartographies numériques
L’objectif du rapport « Cartographier l’espace stratégique de la Chine » de Nadège Rolland (NBR, septembre 2024) est de mieux comprendre ce qui constitue l’espace imaginé de la Chine au-delà de ses frontières nationales et de ses revendications terrestres et maritimes. Les dirigeants chinois considèrent cet espace comme vital pour la poursuite de leurs objectifs politiques, économiques et de sécurité ainsi que pour la réalisation de l’essor de la Chine.
Nadège Rolland (2024). Mapping china’s strategic space, The Nation Bureau of Asian Research.
« Mapping china’s strategic space » (Rapport à télécharger en pdf)- Introduction
- Chapitre 1 : l'espace stratégique
- Chapitre 2 : le retour de la géopolitique
- Chapitre 3 : « positionnement » de la Chine : puissance et identité
- Chapitre 4 : la logique et la grammaire de l'expansion
- Chapitre 5 : conclusion : une nouvelle carte ?
Les discussions internes sur l’expansion, initiées avant l’effondrement de l’Union soviétique, sont toujours en cours en République populaire de Chine. Fortement influencées par la géopolitique classique, ces discussions sont intimement liées à la perception que le pays a de sa puissance et à ses aspirations hégémoniques. Le besoin de lutter pour conquérir de l’espace s’accompagne d’une peur persistante de l’endiguement par l'étranger. La définition d’une sphère d’intérêt et d’influence géographique élargie est apparue pour la première fois sous la forme d’une carte mentale quasi-globale vers 2013, et cette conception perdure malgré le ralentissement économique actuel de la Chine. Plus récemment, cette carte mentale s’est étendue pour inclure l’« espace » économique et idéologique ainsi que les géographies physiques.
Conséquences politiques
- Bien que les élites gouvernementales et universitaires nient farouchement les aspirations hégémoniques de la RPC, elles sont bien palpables, même si elles ne se matérialisent pas nécessairement de la même manière que dans les périodes historiques précédentes. Comprendre comment son espace stratégique est défini permet d'anticiper la direction future que pourraient prendre la politique étrangère et la grande stratégie de la Chine, à condition que ses élites continuent de croire que la puissance de leur pays s'accroît par rapport à celle des États-Unis.
- Les élites chinoises considèrent l'expansion de la Chine comme le résultat inévitable de sa puissance et de ses intérêts croissants. Elles considèrent que toute résistance extérieure et toute tentative de contenir cette expansion sont inévitables. Les puissances extérieures ne peuvent pas faire grand-chose pour apaiser les craintes de Pékin d'un encerclement ou d'un confinement hostile de la part de pays étrangers.
- L'importance géostratégique du continent eurasien et des océans qui l'entourent pour la RPC est indéniable, tout comme le lien entre les espaces stratégiques de la Chine et de la Russie. L'expansion maritime et mondiale de la Chine n'aurait pas été possible et ne pourrait pas être durable sans une zone arrière sécurisée. La Russie continuera à jouer un rôle clé dans les calculs géostratégiques de Pékin dans un avenir proche.
- La définition de l’espace stratégique de la Chine, qui a atteint une échelle quasi-mondiale, pourrait accroître le risque de contentieux, voire de conflit, notamment dans ce qu’elle définit comme ses « nouvelles frontières stratégiques ». Pékin pourrait également être déjà confrontée à la perspective d’une extension excessive, avec la nécessité éventuelle de réviser sa conception de l’espace stratégique. Il s’agit là d’une préoccupation émergente pour les penseurs stratégiques chinois, qui devrait être prise en compte par leurs homologues américains.
Le projet Mapping China's Strategic Space s'appuie sur les travaux menés par le National Bureau of Asian Research (NBR) au cours de la dernière décennie pour appréhender les tentatives des élites intellectuelles et politiques chinoises de définir une vision de leur pays comme une grande puissance sur la scène mondiale. La principale question du projet de recherche découle d'une invitation de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis à la chercheuse principale, Nadège Rolland, à témoigner lors de l'audition de mars 2021 « America's Way Forward in the Indo-Pacific » présidée par les représentants Ami Bera et Steve Chabot. Pour pouvoir répondre aux questions de la commission sur l'attitude que les Etats-Unis devaient adopter, il semblait impératif de comprendre d'abord la vision de la Chine sur la région. Il est immédiatement apparu que Pékin ne désignait pas la région comme « Indo-Pacifique » (sauf pour décrire la stratégie américaine) mais comme la « périphérie » de la Chine, ce qui suggère une conception sino-centrée de la région. Cette dénomination elle-même, ce qu'elle implique et ce qu'elle comprend mériterait d'être examinée plus en détail. C'est ainsi qu'est né le projet « Cartographie de l'espace stratégique de la Chine ».
Le rapport dirigé par Nadège Rolland contient une série de cartes sur les sphères d'influence de la Chine avec des projections intéressantes centrées sur l'océan Pacifique et l'océan Indien (cartes réalisées par Louis Martin-Vezian). A découvrir dans la conclusion du rapport : une carte originale par cercles concentriques, inspirée de la projection proposée en 2013 par le géographe chinois Hao Xiaoguang. Cela pose la question des limites d'une cartographie par aires quand l'influence s'exerce plutôt aujourd'hui à travers des réseaux.
Les cercles concentriques de l'espace stratégique de la Chine (source : Mapping china’s strategic space, 2024)
Pour compléter
You read a lot about The South China Sea as a current geopolitical hotspot. Have a look at this 1944 map from the US Navy to see that this isn't a new development at all. Really interesting map. Source: [https:]] #mapmonday pic.twitter.com/uBPItfFpCA
— Simon Kuestenmacher (@simongerman600) September 19, 2021Articles connexes
Mapping China's Strategic Space : un site d'analyse géopolitique à base de cartes
La carte, objet éminemment politique : la Chine au coeur de la "guerre des cartes"
La carte, objet éminemment politique. Quels niveaux de soutien ou de critique vis à vis de la Chine au niveau international ?
La carte, objet éminemment politique. Les tensions géopolitiques entre Taïwan et la Chine
Comment la Chine finance des méga-projets dans le monde
Étudier l'expansion de la Chine en Asie du Sud-Est à travers des cartes-caricatures
Les investissements de la Chine dans les secteurs de l'Intelligence artificielle et de la surveillance
Tentative de "caviardage cartographique" à l'avantage de la Chine dans OpenStreetMap
Trois anciennes cartes de la Chine au XVIIIe siècle numérisées par l'Université de Leiden
Etudier les densités en Chine en variant les modes de représentation cartographique
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20:09
Programme des Cafés géographiques de Paris : saison 2024-2025
sur Les cafés géographiquesMardi 24 septembre 2024, Café géo au Café de Flore : Les territoires de l’extrême droite en France et en Europe, avec Béatrice Giblin, géographe.
Mardi 15 octobre 2024, Café Géo au Café de Flore : Les Etats-Unis et le Monde, avec Philippe Etienne, diplomate.
Samedi 9 novembre 2024, Institut de Géographie : Hommage à Michel Sivignon, de 10h à 12h30.
Mardi 26 novembre 2024, Café Géo au Café de la Mairie (3ème arrondissement) : Qu’est devenue la Yougoslavie ?, avec Jean-Arnault Dérens et Laurent Geslin, journalistes.
Samedi 30 novembre 2024, Institut de Géographie ; Conférence sur Trieste et l’Istrie, avec Daniel Oster et Henry Jacolin, de 10h à 12h.
Mardi 17 décembre 2024, Café Géo au Café de Flore : Une histoire mondiale de l’humanité, avec Christian Grataloup, géographe.
Samedi 18 janvier 2025, Institut de Géographie, de 10h à 12h. ; Conférence sur le Cambodge, avec Michel Bruneau, géographe.
Mardi 28 janvier 2025, Café Géo, au Café de Flore : Vivre au bord de la mer, avec Annaig Oiry, géographe.
Mardi 11 février 2025, Café Géo, au Café de Flore : Géographie des pandémies contemporaines, avec Guillaume Lachenal, historien.
Mardi 25 mars 2025, Café Géo au Café de Flore : Nous aurons toujours besoin des forêts, avec Laurent Testot, journaliste.
Mardi 29 avril 2025, Café géo au Café de Flore :Littérature et géographie, avec Jean-Louis Tissier, géographe, et Emmanuelle Loyer, historienne
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7:25
Comment les ordinateurs et les cartographes ont redessiné notre monde (Leventhal Map & Education Center)
sur Cartographies numériques
« Processing Place. How computers and cartographers redrew our world » : une exposition virtuelle du Leventhal Map & Education Center.
Aujourd’hui, les cartes que nous utilisons le plus souvent dans notre vie quotidienne sont réalisées par ordinateur. Même les plus simples d’entre elles s’appuient sur de vastes bases de données d’informations géographiques et sur des systèmes complexes d’analyse et de visualisation. L'exposition Processing Place invite à découvrir comment les ordinateurs et la cartographie ont fusionné et ont redessiné notre monde au cours du XXe siècle.
Le « traitement des lieux » est à prendre ici dans un sens historique non seulement en termes de calcul numérique, mais comme une partie d’un processus cartographique dynamique et en constante évolution. Faire des observations, transformer ces observations en idées et utiliser ces idées pour argumenter sur des objectifs individuels ou collectifs est une activité humaine essentielle. En confiant une grande partie de notre réflexion et de notre analyse spatiales dans la mémoire des disques durs et des serveurs informatiques, nous avons en quelque sorte rendu la cartographie moins humaine.Si les cartes informatiques en sont venues à dominer notre imagination géographique, le processus de création de données numériques ouvre la voie à la création de nvelles cartes qui répondent à de nouveaux types de questions spatiales (cf cartes avec zones tampons). La fameuse carte de William Bunge sur la Nouvelle-Angleterre après la guerre nucléaire (1988) repose sur des zones tampons circulaires et montre que la carte peut servir à envisager (éviter) des futurs possibles (ou redoutés).
Les exemples sont souvent empruntés dans l'espace proche : il s'agit principalement de plans et de cartes de l'État du Massachussets, issus des archives du Leventhal Map & Center Education. L'occasion de découvrir par exemple l'histoire de l'île Nomans Land, base militaire de la Deuxième Guerre mondiale transformée en réserve écologique et désormais fermée à tout usage public. Mais les réflexions se situent à un niveau beaucoup plus large. L'exposition donne à réfléchir à la capacité d'anticipation des cartes à travers par exemple la carte des déplacements à Chicago pour éclairer les décisions des urbanistes. Les "lignes de désir" sur cette carte de 1951 sont des modèles du futur tout autant que des cartes du présent.
Les cartes peuvent être zoomées (penser à faire défiler les flèches car certaines rubriques présentent plusieurs cartes). Avec les commentaires disponibles juste à côté, le visiteur est invité à apprécié chaque carte avec tous ses détails.
Processing Place est exposé au Leventhal Map & Education Center de la Bibliothèque publique de Boston de septembre 2024 à mars 2025. L'entrée est gratuite. Planifiez votre visite ou explorez le catalogue numérique ci-dessous :
- De l'imprimé au pixel
- Atlas informatique du Kenya
- Scène de salle informatique
- Atlas du Bangladesh
- Carte de la forêt
- Lac Istokpoga
- Visualisation des ressources
- Inventaire des terres du Canada
3. Faire une différence : l'inventaire des terres du Canada
- Ressources sur le banc Georges et les hauts-fonds de Nantucket
- Carte des baleines
- Nantucket, Massachusetts : utilisation du sol en 1985
- Comté de Nantucket : photographie aérienne (4-710), 20 septembre 1984
- Outils de dessin variés
- Film de Scribe
- Plan d'implantation illustratif : zone de renouvellement urbain du Government Center, Massachusetts R-35
- TM 5-230 Dessin topographique
- Pays du Suffolk : photographies aériennes, 1952 et 1971
- Bloc de codage FORTRAN
- Numérisation du palet
- Évaluation linéaire à 16 niveaux du lac Bullfrog
- Symboles de nuances pour traceur électrostatique - shadeset P1
- Zones tampons autour des affluents
- Contamination de l'approvisionnement en eau du DEP
- Zones du Massachusetts présentant un risque environnemental critique
- Portrait spatial des États-Unis
- Première image du Texas prise par Landsat 1
- Carte de la mission de la navette spatiale STS-7
- Atlas urbain, données sur les secteurs pour les zones statistiques métropolitaines standard (Boston, Massachusetts)
- Compter les enfants
- Atlas de la métropole d'Atlanta : les années 1970
- Hexagone
- Programme d'amélioration des quartiers de la ville de Milwaukee
- Cahier d'exercices III
- ENIAC
- Terre de Noman
- Sécurité intérieure et protection des infrastructures critiques : Projet pilote de préparation de Boston
- Exercice d'essai national – Opération Ivy
- Le sud de la Nouvelle-Angleterre après une attaque nucléaire
- Étude sur les transports dans la région de Chicago : rapport final (en trois parties), volume I
- Lumières et enseignes de la ville
- Kiosque de localisation des distances de marche
- Sélection de matériel et de brochures Etak
Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une expo virtuelle du Leventhal Center
Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston
America transformed : une exposition cartographique organisée par le Leventhal Map & Education Center
L'histoire par les cartes : l'histoire de la rénovation urbaine de Boston depuis les années 1920
Cartographies actuelles. Enjeux esthétiques, épistémologiques et méthodologiques
Les nouvelles façons de « faire mentir les cartes » à l'ère numérique
Du métier de cartographe et de ses évolutions
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6:51
DuckDB pour QGIS : nouveautés de QDuckDB version 1.0.0
sur OslandiaLe pluginIl y a près d’un an, en novembre 2023, dans cet article, nous vous avions présenté le plugin QDuckDB, financé par l’IFREMER et développé par Oslandia. Dans ce précédent article, nous présentions DuckDB et les caractéristiques fonctionnelles du plugin.
Depuis, en plus du financement de l’IFREMER, Oslandia a auto-investi du temps de maintenance pour corriger les bugs remontés par les utilisateurs et stabiliser les performances du fournisseur de données (provider) que contient le plugin.
Pour rappel, un provider QGIS est une interface ou une couche logicielle qui lui permet d’accéder à différentes sources de données géospatiales. Autrement dit, c’est un composant qui gère la connexion entre QGIS et les données géospatiales dans différents formats.
Cas d’usage- Récupérer les données Overtures Maps directement dans une base de données DuckDB puis les charger dans QGIS via le plugin pour les représenter ou bien effectuer des analyses spatiales. Cela apporte un vrai cas d’usage au plugin puisqu’il n’est pas possible de récupérer les données Overtures Maps dans un format SIG plus classique (shapefile, geojson par exemple)
- Chargement des données INSEE et croisement avec la BD TOPO chargée en gpkg. L’INSEE fournit des données au format parquet et avec l’extension spatiale DuckDB est bien sûr capable de charger des gpkg.
- Ce plugin est utilisable aussi bien dans l’application bureau de QGIS qu’avec QGIS Serveur. Ainsi, l’IFREMER utilise ce plugin pour diffuser sur le web des données enregistées dans une base de données DuckDB. Elles peuvent être représentées sous forme d’images (flux WMS) ou de données géométriques (flux WFS). Cette solution a l’avantage d’être facile à mettre en place (il n’y a pas besoin d’un service de base de données, les données étant enregistrées dans un fichier), tout en profitant de la vitesse du format DuckDB.
Depuis l’année passée, les deux grands axes de développement ont été les performances du plugin et la stabilité.
Par performance, on entend augmenter la vitesse de chargement des entités dans QGIS. Nous avions par exemple des coins d’ombre sur la latence, voire des crash lorsqu’une table provenant de DuckDB possédait beaucoup d’entités.
Le provider initial avait été implémenté avec le strict minimum pour fonctionner. Depuis nous avons ajouté tous les composants nécessaires à QGIS pour permettre d’être plus performant.
Enfin, le second axe de développement a été la stabilité. Ce travail a été permis par les utilisateurs qui ont remonté des bugs, que nous avons corrigés. Nous avons aussi renforcé la partie test unitaire. Parmi les choses que nous avons améliorées, on peut citer par exemple, le support des tables non géographiques, le support des vues ou encore la prise en charge des types de colonnes DATE et TIME.
Si vous souhaitez plus de détail sur ces deux points, vous pouvez consulter le changelog du projet.
Nous répercutons également chaque nouvelle version de DuckDB dans le plugin dans les jours qui suivent celle-ci, comme par exemple la sortie de DuckDB 1.1.0.
Release 1.0.0Après avoir amélioré les performances et la stabilité, nous sommes donc arrivés à un premier jalon important du provider. Nous avons implémenté tous les composants que propose QGIS pour la construction d’un provider tiers personnalisé.
Cet article annonce donc officiellement la en version 1.0.0 du plugin QDuckDB ainsi que la disparition du flag
Et ensuiteexperimental
.Mais le travail n’est pas fini pour autant. Pour rappel le plugin ne fait actuellement que du read only (lecture seule). L’étape suivante serait donc de développer le mode écriture.
On souhaite également améliorer l’intégration du plugin dans QGIS, par exemple en ajoutant une nouvelle entrée DuckDB dans l’explorateur des sources de données natif de QGIS.
Pour toutes ces nouvelles fonctionnalités à développer, nous sommes à la recherche de financement. Vous pouvez retrouver une liste non exhaustive des développements à venir en regardant les tickets taggés
To be funded
dans le projet Gitlab. Il est également possible d’ouvrir de nouveaux tickets pour des fonctionnalités auxquelles nous n’aurions pas pensé.Si vous êtes intéressé(e), vous pouvez vous signaler dans les tickets, nous contacter sur Linkedin ou bien par email à qgis@oslandia.com. Toute contribution est la bienvenue : code, documentation, financement…
Liens importants- Le code source (sous licence GPL2+)
- La documentation
- Le plugin sur le dépôt officiel QGIS
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14:00
5 conseils pour bien vivre géométriquement
sur GeotribuNeuvième et dernière partie du tour d'horizon des SIG sur les dessous des calculs géométriques : 5 conseils pour vivre votre meilleure vie géométrique.
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6:58
Oslandia x sponsor FOSS4G
sur OslandiaLe FOSS4G BE+NL se tiendra les 25-26-27 Septembre 2024 à Baerle-Duc en Belgique. Oslandia a participé à de nombreux FOSS4G précédemment, voilà d’ailleurs quelques présentations réalisées.
Cette année Oslandia est sponsor Bronze de l’événement.
Organisé par l’OSGeo, les conférences FOSS4G sont les principaux événements internationaux dédié aux logiciels libres pour la géomatique et certainement les plus dynamiques du monde de l’Open-Source ! L’événement FOSS4G BE+NL regroupe cette année les communautés Belges et Néerlandaises pour un rendez-vous plus vibrant !
Toutes les informations sont disponibles ici : [https:]]
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4:13
La « ville à 15 minutes » par les laboratoires Sony CSL de Rome
sur Cartographies numériques
Le site 15min-City a été développé par les laboratoires Sony Computer Science (Sony CSL) de Rome. L'objectif est de fournir un cadre universel pour les « villes à 15 minutes ». Le document Un cadre universel pour des villes inclusives de 15 minutes part de l'idée que les zones urbaines fonctionnent de manière plus efficace, plus équitable et plus durable lorsque les services quotidiens vitaux et les commodités essentielles sont accessibles dans un rayon de 15 minutes à pied ou à vélo. La carte fournit des informations pour un très grand noombre de villes dans le monde.Carte interactive des « villes à 15 minutes » dans le monde (source : 15min-City)
En cliquant sur une ville, on accède à une carte qui montre l'accessibilité des services à partir de chaque zone hexagonale. La couleur de chaque hexagone correspond au nombre de minutes nécessaires pour accéder à un certain nombre de services essentiels à pied ou à vélo. On peut choisir son mode de déplacement à pied ou à vélo. On peut également choisir d'afficher les temps d'accessibilité pour chaque catégorie de service (activités de plein air, éducation, approvisonnement, restauration, lieux de transport, activités culturelles, exercice physique, services publics, soins de santé). Si le temps de trajet est inférieur à 15 minutes, la zone est en bleu, sinon elle s'affiche en rouge. Tout l'intérêt du site est de pouvoir faire des comparaisons en fonction des villes et des services disponibles.
Choix d'une ville et comparaison des temps de déplacement en fonction du type de service (source : 15min-City)
L'étude de Matteo Bruno, Hygor Piaget Monteiro Melo, Bruno Campanelli dirigée par Vittorio Loreto (Sony CSL – Rome) a été présenté dans Nature Cities. Elle analyse un grand nombre de villes dans le monde et constate que, dans le cadre de la ville des 15 minutes, l'accessibilité aux services par les citoyens est très hétérogène à la fois au sein et entre les villes, ce qui signifie que les zones urbaines présentent un niveau élevé d'inégalités dues principalement à la difficulté d'accès aux services pour les citoyens.
Pour les États-Unis, on peut également consulter le site Close qui permet de découvrir les quartiers propices à la marche, au vélo et aux transports en commun. Close permet aux utilisateurs de sélectionner les destinations et les équipements importants, puis de créer une carte des temps de déplacement aux États-Unis, basée sur les temps de trajet à pied, à vélo et en transports en commun.
Articles connexesLa ville du quart d'heure en cartes et en schémas
Des « œufs au plat » aux « œufs brouillés » : comment la crise Covid a remodelé nos villesLe Mobiliscope, un outil de géovisualisation pour explorer les mobilités urbaines heure par heure
Portail des mobilités dans le Grand Paris (APUR)
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique
Data visualisations pour étudier l'expansion urbaine
Le rythme cardiaque de la ville : Manhattan heure par heure
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2:59
Carte détaillée des microplaques tectoniques de la Terre avec ses 1 180 terranes
sur Cartographies numériquesVan Dijk, JP. (2023). The New Global Tectonic Map – Analyses and Implications. Terra Nova, 2023 [La nouvelle carte tectonique mondiale : analyses et implications]
Résumé
L'article présente un nouveau modèle tectonique de la Terre, basé sur une nouvelle interprétation tectonique complète réalisée dans le cadre d'un projet de recherche conduit sur 10 années. Ce modèle repose sur une énorme quantité de données géophysiques et géologiques. Environ 11 000 éléments tectoniques (failles et chevauchements, failles transformantes, zones de rift, marges passives, crêtes d'expansion océanique et autres caractéristiques) ont été cartographiés et classés conformément à la littérature géologique. La surface complète de la Terre a été subdivisée en 1 180 terranes tectoniques plus ou moins grands. Des analyses statistiques numériques multi-échelles de la structure tectonique sur l'orientation, la longueur et la surface sont présentées sur les éléments tectoniques numérisés et les terranes classés en utilisant le premier jumeau numérique de la Terre. Une représentation graphique à travers des cartes avec différentes projections et points de vue, ainsi que des vues planétaires, est présentée pour illustrer la nouvelle subdivision. Certaines implications importantes pour les reconstructions de la tectonique des plaques sont discutées.
Carte détaillée
Une carte détaillée des microplaques tectoniques du monde a été lancée en 2023. Il s'agit d'une annexe à la publication de van Dijk (2023). Elle montre les éléments tectoniques (failles, chevauchements, zones de subduction, marges passives, zones de rift, sutures). Sur cette carte, la Terre est subdivisée en 1 180 plaques, également appelées « terranes » (à distinguer des micro-continents). La carte est accessible en haute résolution sur Google Maps et Google Earth.
Carte détaillée des microplaques tectoniques de la Terre avec ses 1 180 terranes (source : Van Dijk, 2023)
Légende de la carte :- En vert : limites des terranes (microplaques) dans les blocs continentaux
- En cyan : terranes des plaques océaniques
- En orange : terranes à l'intérieur des ceintures mobiles
- En bleu : failles transformantes océaniques
- En rouge : zones de failles dans la ceinture continentale et montagneuse
- En violet : principales zones de subduction et zones de suture
- Points orange : volcans
Un nouveau modèle de plaques tectoniques pour actualiser notre compréhension de l'architecture de la Terre
Un modèle géologique retraçant l'évolution de la surface de la Terre au cours des 100 derniers millions d'années
Cartes-posters sur les tsunamis, tremblements de terre et éruptions volcaniques dans le monde (NOOA, 2022)
Carte-poster des tremblements de terre dans le monde de 1900 à 2018 (USGS)
Analyser et discuter les cartes de risques : exemple à partir de l'Indice mondial des risques climatiques
Une anamorphose originale montrant l'exposition accrue des populations au risque volcanique
Les éruptions volcaniques et les tremblements de terre dans le monde depuis 1960
Carte lithologique de la France au 1/50 000e sur InfoTerre (BRGM)
Asteroid Launcher, un outil pour simuler l'impact d'un astéroïde sur la Terre
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8:00
Site internet Drupal du Groupe des Chalets
sur Makina CorpusActeur de référence du logement social sur le département de la Haute-Garonne, le Groupe des Chalets est composé de plusieurs entités dont :
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6:33
Le nouveau système de dessin de Giro3D
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
Cet article concerne des fonctionnalités publiées avec la version 0.38. de Giro3D.
Giro3D 0.38 a introduit un nouveau système de dessin basé sur la classe DrawTool. et l’entité Shape.. Ce système souple permet de créer des formes manuellement ou programmatiquement.
Nous allons voir comment intégrer ces outils de dessin dans une application Giro3D.
DrawTool et ShapesL’entité Shape permet de représenter une forme arbitraire, composée de points, d’une ligne et/ou d’une surface, ainsi que de labels. Son style est configurable (couleur, épaisseur, transparence…).
L’outil DrawTool permet de créer des shapes de façon interactive en les structurant et leur donnant des contraintes (nombre de points par exemple).
Note: Il est tout à fait possible de créer et modifier des shapes sans passer par le DrawTool.
Les formes standard (points, lignes, polygones)Le DrawTool permet de dessiner des formes standard grâce à son API simple. Les méthodes create*() renvoient une Promise qui se conclut lorsque la création de la shape est terminée, où lorsque l’utilisateur annule la création avec un clic-droit. Dans ce cas l’objet renvoyé est
null
.
Création d'un point.import DrawTool from "@giro3d/giro3d/interactions/DrawTool"; const drawTool = new DrawTool({ instance }); drawTool.createPoint().then((point) => { if (point != null) { console.log("success!"); } else { console.log("cancelled!"); } });
Quelques formes standard.
Les formes avancées (secteurs angulaires, denivelés)L’objet Shape étant particulièrement configurable, il est possible de créer des formes plus complexes telles que les secteurs angulaires:
Création d'un secteur angulaire.drawTool.createSector();
Un secteur angulaire.
La méthode createVerticalMeasure() permet de créer une shape mesurant à la fois le dénivelé et la pente entre un point de départ et d’arrivée:
Création d'une mesure verticale.drawTool.createVerticalMeasure();
Une mesure de dénivelé.
Les StylesLe style des shapes est également configurable, avant la création et après, et ce, de façon dynamique. Il est possible de changer la couleur, l’épaisseur des traits et des bordures, la taille des points, la transparence…
Changement de couleur.
Changement de taille de points.
Changement d’épaisseur de ligne.
Les labelsTous les composants d’une shape peuvent recevoir un label:
- les points
- les segments de la ligne
- la ligne entière
- la surface
- les lignes verticales
Ces labels sont entièrement configurables dans leur contenu. Il est par exemple possible d’afficher la coordonnée géographique des points, l’indice de chaque point dans une ligne ou un polygone, ou tout autre information.
Un label affichant la coordonnée d’un point.
Des labels affichant l’indice de chaque point d’un polygone ainsi que l’aire du polygone.
Pour spécifier un contenu personnalisé, il suffit de passer une fonction de formatage durant la création de la shape:
Une fonction de formatage renvoyant toujours le même texte.import { type SegmentLabelFormatter } from "@giro3d/giro3d/entities/Shape"; const helloWorldFormatter: SegmentLabelFormatter = () => { return "hello, world!"; }; drawTool.drawLineString({ segmentLabelFormatter: helloWorldFormatter, showSegmentLabels: true, });
Des labels affichant l’indice de chaque point d’un polygone ainsi que l’aire du polygone.
Pour afficher les longueurs en pieds, nous pouvons utiliser la fonction suivante:
Une fonction de formatage convertissant les longueurs en pieds.const feetFormatter: SegmentLabelFormatter = (values) => { return (values.length * 3.28084).toFixed(0) + " ft"; });
Des longueurs exprimées en pieds.
Editer une shapeIl est également possible de modifier une shape après sa création, grâce à la méthode enterEditMode() du DrawTool. En mode édition, il est possible d’insérer et supprimer des points, et les déplacer.
Editer toutes les formes de la scène.drawTool.enterEditMode();
Il également possible de restreindre les shapes éditable en passant une liste:
Editer uniquement les formes shape1 et shape3 et ignore les autres.drawTool.enterEditMode({ shapesToEdit: [shape1, shape3] });
Le DrawTool respecte les contraintes associées à chaque shape, et peut interdire certaines opérations invalides, comme l’insertion d’un point dans un secteur angulaire (qui ne peut contenir que 3 points), ou la réduction du nombre de points d’un polygone à moins de 3 points.
L’édition d’une shape. Déplacement, insertion et suppression de points.
L’export GeoJSON et OpenLayersSi une shape correspond à un type de géométrie connu de GeoJSON (point, ligne ou polygone), il est alors possible de l’exporter dans ce format.
Exporter une shape en GeoJSON.const geojson = shape.toGeoJSON();
A noter que le ré-import d’un GeoJSON sous forme de shape n’est pas actuellement supporté directement dans Giro3D, mais il est présent dans l’exemple drawtool..
Il est également possible de l’exporter sous forme de feature OpenLayers.:
Exporter une shape en feature OpenLayers.const feature = shape.toOpenLayersFeature();
Cette feature peut ensuite être ajoutée à une couche vectorielle affichée sur une map. C’est ce qui est fait dans l’exemple digitization..
Une shape numérisée.
ConclusionLe nouveau système de dessin permet de nombreuses applications :
- création d’annotations
- prise de mesures de distance, surface et angles
- tracé de profils d’élévation
- numérisation de features
-
19:06
Une cartographie inédite des cours d’eau officiels pointe les incohérences de la réglementation
sur Cartographies numériquesLes cours d’eau français, qui n’ont de définition officielle que depuis 2015, sont inégalement protégés d’un département à l’autre, où un même cours d’eau pourra successivement gagner ou perdre ce statut réglementaire. Des disparités qui peuvent affecter la santé des bassins versants. C’est ce que montre une récente étude qui a voulu reconstituer la carte de tous les cours d’eau officiellement reconnus dans notre pays, une démarche unique au monde. Portée par les chercheurs Mathis Messager, Herve Pella et Thibault Datry, elle place sur une seule et même carte les différents cours d'eau français et leur degré de classification.
Cartographie des cours d'eau par département (source : Messager, Pella, Datry, 2024).
Pour évaluer les implications de la définition légale et de la cartographie des cours d’eau réalisée au titre de la loi sur l’eau à l’échelle nationale, les auteurs ont compilé et harmonisé 91 cartes départementales couvrant toute la France métropolitaine, sauf la Corse. Cette nouvelle carte nationale des cours d’eau comprend plus de 2 millions de tronçons couvrant 93 % de la France métropolitaine, le reste ayant été laissé de côté au cas par cas par certains départements.L'hydrographie est sociale et politique, insistent les auteurs. « L'effacement d'un cours d'eau sur une carte réglementaire peut se traduire par son efficacement réel du paysage, en le rendant vulnérable au remblaiement, au creusement de fossés [...] ou aux prélèvements d'eau. » Cela montre bien qu'on ne peut pas détacher la dimension technique des données de la dimension politique de leur usage. Le traitement de l'information est un continuum politique.
L'hydrographie est sociale et politique (source : Messager, Pella, Datry, 2024).
Pour en savoir plusMessager, M. L., Pella H., Datry, Th. (2024). Inconsistent Regulatory Mapping Quietly Threatens Rivers and Streams [Une cartographie réglementaire incohérente menace silencieusement les rivières et les ruisseaux], Environmental Science & Technology, September 19, 2024.
« Une cartographie inédite des cours d’eau officiels pointe les incohérences de la réglementation » (The Conversation)
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Pour un spatio-féminisme. De l'espace à la carte (Nepthys Zwer)
sur Cartographies numériques
Nos usages de l'espace reflètent notre situation sociale. En effet, le rapport qu'une personne entretient avec l'espace en dit long sur la place et le rôle qui lui reviennent en société. Où et comment habite-t-elle, vit-elle, travaille-t-elle ? Dans quel périmètre sa vie se déploie-t-elle ? Comment se déplace-t-elle et à quelle vitesse ?Zwer Nepthys (2024). Pour un spatio-féminisme. De l'espace à la carte. La Découverte
Dans cet essai novateur, richement illustré et nourri de théories féministes, Nepthys Zwer mobilise l'approche spatiale pour apporter un nouveau regard sur les phénomènes d'aliénation, de soumission et de domination. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d'autres aspects de notre rapport à l'espace et explorer au travers des représentations mentales, imaginaires et culturelles, l'assignation dans l'espace public. Cet ouvrage cherche les voies d'une émancipation, non seulement pour dénoncer mais aussi pour dépasser les situations d'inégalité et d'injustice sociale que subissent les groupes subalternes.
Nepthys Zwer, chercheuse en histoire, est une spécialiste de l'œuvre d'Otto Neurath et du système graphique d'information Isotype. Elle est notamment l'autrice de L'Ingénierie sociale d'Otto Neurath, paru aux PURH en 2018 et de Cartographie radicale. Explorations (Dominique Carré/La Découverte, 2021) avec Philippe Rekacewicz, et a dirigé Ceci n'est pas un atlas (Éditions du commun, 2023). Elle anime imagomundi.fr, site de recherche indépendant dédié à nos représentations de l'espace.
Pour en savoir plus
« Le spatio-féminisme selon Nepthys Zwer ». Interview de l'autrice par Quentin Lafay dans le cadre du podcast L'Idée sur France Culture. Notre espace ne relève pas de l'évidence avec laquelle on l'arpente au quotidien. La ville est-elle un espace neutre ? Comment l’espace et la géographie participent à construire les inégalités entre les hommes et les femmes ? En quoi notre rapport à l'espace est-il genré ?
« Le spatio-féminisme ». Le mot est présenté dans l'émission Zoom zoom zen sur France Inter. Alors que la cartographie a toujours été employée et instrumentalisée par les pouvoirs dominants masculins, Nepthys Zwer se sert de la contre-cartographie pour révéler d'autres aspects de notre rapport à l'espace.
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[Équipe Oslandia] Florent, développeur SIG
sur OslandiaSon Bac Scientifique ne prédestinait pas forcément Florent vers des études de Géographie, pourtant, il s’oriente vers une Licence de géographie. Son choix s’explique car il a un intérêt certain pour la géographie et la cartographie. Lors de cette licence il découvre les SIG qui sont au programme du cursus.
« J’aimais la géographie et j’avais une appétence pour l’informatique. J’ai fait des stages d’été pendant ma licence qui ont confirmé mon choix, j’ai continué en master SIGAT (Géomatique) à Rennes (dans la même promo que Vincent Bré »
Parcours professionnelPendant le master, Florent participe à des ateliers professionnels avec des entreprises dont Suez Consulting. Bilan de la rencontre : un stage puis une embauche au sein de la filiale bureau d’étude et conseil de Suez.
Pendant 4 ans, il est géomaticien et a pour missions de traiter, produire, stocker et administrer la donnée géographique relative au déploiement du réseau de fibre optique. Mais également de développer des outils pour automatiser ces tâches.
« Je ne suis pas développeur de base, j’ai commencé à toucher un peu au développement et j’ai eu envie d’aller sur ce métier. J’avais en tête une liste des entreprises qui me plaisaient et Oslandia en faisait partie ! »
Florent a été embauché chez Oslandia en janvier 2023 au poste de développeur SIG. Au quotidien, il réalise des développements autour de l’écosystème QGIS et développe des plugins. Il travaille également sur tout ce qui tourne autour des bases de données PostgreSQL / PostGIS.
Projet emblématiqueLe développement du plugin DuckDB pour QGIS ! DuckDB est un format de base de données initialement non supporté par QGIS et le plugin apporte un provider de données qui permet à QGIS de pouvoir lire les données. Ce plugin a été financé l’Ifremer : [https:]]
Technologies de prédilection#QGIS #PostgreSQL #PostGIS #Python #DuckDB
PhilosophieToujours faire simple et efficace !
Oslandia en 1 motExpertise
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14:46
Guide de l'Insee pour faciliter l’accès aux données
sur Cartographies numériques
L'Insee publie un guide pour faciliter l'usage des données et moderniser leur diffusion par une API unique appelée Melodi (Mon Espace de Livraison des données en Open Data de l’Insee). L'occasion de présenter ses jeux de données sous la forme d' « hypercubes » dont les dimensions sont les axes d’analyse.Cube et tranche de cubes sur les salaires nets moyens en 2021 selon le sexe, l’âge et la catégorie socioprofessionnelle
(source : Insee, 2024)L’Insee diffuse chaque année sur son site environ 5 000 fichiers XLSX ou encore 70 000 séries historiques (par exemple la série du produit intérieur brut depuis 1949 ou les séries mensuelles des indices de prix à la consommation). Avec le développement de la donnée, un enjeu très fort est de rendre cette offre la plus à jour, lisible et accessible. Pour cela, de nombreux défis sont à relever : ils portent sur l’importance des formats de données, la documentation et ses standards mais aussi sur les services comme la datavisualisation, le cataloguage ou encore la navigation dans les données, sans oublier les APIs indispensables à l’utilisation par des machines.
Sommaire- Présenter simplement de très nombreuses données
- Des figures pour faciliter l’accès aux données
- Télécharger des données pour les réutiliser
- Organiser l’offre de fichiers de données
- De la nécessité de normer les fichiers pour les utiliser facilement
- Des données structurées sous la forme de cubes multidimensionnels
- Un catalogue pour découvrir les jeux de données
- Naviguer dans les cubes pour analyser les données
- Le moissonnage des données par les machines
- Encadré. Comment utiliser une API ?
- La nouvelle offre de diffusion de l’Insee
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Le satellite Sentinel-2C livre ses premières images (ESA - Copernicus)
sur Cartographies numériquesLe troisième satellite Copernicus Sentinel-2 a été lancé depuis le port spatial de l'Europe en Guyane française à bord de la dernière fusée Vega le 5 septembre à 03h50 CEST (4 septembre 2024, 22h50 heure locale).
Moins de deux semaines après sa mise en orbite, Sentinel-2C a livré ses premières images (septembre 2024). Ces vues spectaculaires de la Terre offrent un avant-goût des données que ce nouveau satellite fournira à Copernicus, le programme européen d'observation de la Terre de l'Agence spatiale européenne.
Comme ses frères et sœurs, Sentinel-2A et Sentinel-2B, le satellite embarque un imageur multispectral qui prend des images en haute résolution des terres, des îles et des eaux intérieures et côtières depuis son altitude orbitale de 786 km. Avec une largeur de bande de 290 km, il fournit des images continues dans 13 bandes spectrales avec des résolutions de 10 m, 20 m et 60 m.
The first images from #Sentinel2C, Europe's latest high resolution Earth Observation satellite, have been released!
— Simon Proud (@simon_sat) September 17, 2024
They look wonderful, congrats to the team!
See the full article with more images here: [https:]] [https:]] pic.twitter.com/a3C3lXIg7C
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— SatWorld (@or_bit_eye) September 17, 2024
Images satellites Spot 6-7 accessibles en open data
Les images satellites Spot du CNES (1986-2015) mises à disposition du public
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Images satellites Landsat 9 mises à disposition par l'USGS
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Refonte de l'accueil de l'HydroPortail du SCHAPI
sur Makina CorpusL’HydroPortail est à la base du travail des hydrologues, gestionnaires de la ressource en eau, bureaux d’études et particuliers, utilisant des données quantitatives en rivière. C’est donc un outil métier central du système d’informatio