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La carte, objet éminemment politique. La Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 : qu’en reste-t-il 40 ans plus tard ?
sur Cartographies numériques
1) Remettre la carte dans son contexte
« Vivre ensemble avec nos différences dans une société solidaire » est le slogan derrière lequel partent les trente-deux marcheurs de Marseille le 15 octobre 1983. Les marcheurs ont choisi comme point de départ le quartier de La Cayolle où des meurtres racistes, dont celui d’un enfant, avaient eu lieu peu de temps auparavant. Les marcheurs ont organisé leur mouvement avec l’aide de différents organismes comme la CIMADE de Lyon ou le MAN (Mouvement pour une alternative non violente). Un planning des villes étapes est instauré, des collectifs d’accueil se constituent, composés d’associations de solidarité avec les travailleurs immigrés, d’organisations politiques et syndicales mais aussi de mouvements spontanés.
Étapes de la Marche pour l’égalité et contre le racisme (1983)
Partie dans l’indifférence quasi-générale, la Marche devient de plus en plus populaire. Les médias s’intéressent progressivement à ce mouvement non-violent et non politique et lui font une couverture médiatique favorable. Les personnalités politiques se bousculent pour accueillir les marcheurs dans leur commune. Les marcheurs se méfient pourtant de toute récupération et rejettent tous slogans ou messages trop politiques. A l’arrivée sur Paris, les familles et les jeunes ont défilé avec les portraits des victimes des crimes racistes et sécuritaires, en scandant « Égalité des droits, justice pour tous ». Plus de 100 000 personnes ont rejoint les marcheurs lors de leur défilé à Paris le dimanche 3 décembre 1983.
Affiche officielle de la Marche pour l’égalité et contre le racisme (source : Musée national de l'histoire de l'immigration)
2) Approfondir l'analyse à partir de fiches pédagogiques
« La Marche pour l’égalité et contre le racisme 1983-2013 » (Musée national de l'histoire de l'immigration). Cette fiche pédagogique a été réalisée par le département Éducation du Musée national de l’histoire de l’immigration, à l'occasion des 30 ans de l'événement en 2013. À partir d’une manifestation particulière, la Marche pour l’égalité et contre le racisme, il s’agit de montrer l’émergence d’une génération issue de l’immigration dans le débat public. Mettre en évidence également une forme d’engagement particulière, basée sur un mode d’expression peu courant en France, la non-violence ; une expression qui peut aussi trouver ses racines dans les marches de la faim des chômeurs des années 1930, les luttes pour les droits civiques des Noirs américains derrière le pasteur Martin Luther King aux Etats-Unis dans les années 1960, ou le mouvement de Gandhi en Inde. Il conviendra de montrer comment cette Marche répond de manière originale à des questionnements et des tensions en cours dans la société française de l’époque. C’est pourquoi l’étude de cet événement peut à la fois être intégré à l’histoire de l’immigration mais aussi aux différents programmes d’Education civique ou d’ECJS sur les différentes formes d’engagement et d’expression politique des citoyens.
« La Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 : qu’en reste-t-il 40 ans plus tard ? » (Le Cafuron). Dossier documentaire et démarche pédagogique proposés par Louis Brun (lycée Jacob Holzer dans la Loire) dans le cadre de l'enseignement de l'histoire-géographie et de l'EMC en classe de Première.« L’Histoire par les dates - La Marche pour l’égalité, 15 octobre 1983 » (Historicophiles). En un moment de tensions sociales croissantes, cette marche a offert une plateforme à ceux qui étaient souvent sans voix, réclamant la reconnaissance, le respect et l’égalité devant la loi. C’était une affirmation puissante de solidarité et de fraternité. Chapitre d'histoire Terminale : "Un tournant social, politique et culturel, la France de 1974 à 1988".
« Douce France, cher pays de mon enfance » par le groupe Carte de séjour, 1986 (L'histgéobox). Impliqué dans les marches de protestation, le groupe participe au concert qui clôt la "Marche des Beurs" à la Bastille en 1983. A l'occasion du concert géant de la Concorde du 15 juin 1985, Carte de séjour chante pour la première fois sa version de Douce France. La reprise du succès de Trenet permet au groupe d’accéder à une importante notoriété. L'interprétation introduit des sonorités orientales, tandis que le chant joue délibérément sur un accent maghrébin, transformant en véritable manifeste politique le morceau.
Lien ajouté le 3 décembre 2023
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— Palais de la Porte Dorée (@Palaisptedoree) December 3, 2023
Peu nombreux au départ et partis dans une quasi indifférence, les marcheurs, enfants d’immigrés et militants antiracistes, arrivent à Paris… pic.twitter.com/D3vWRUCCPpArticles connexes
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La géomatique, une science en pleine expansion
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18:52
Décrypter le conflit Israël-Hamas à partir de cartes
sur Cartographies numériquesL'attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023 ainsi que les représailles d'Israël dans la bande de Gaza ont donné lieu à une importante production cartographique dans les médias et sur Internet. Le conflit israélo-palestinien connaît une nouvelle flambée de violences. La région sombre dans une période de turbulences avec des risques de dérapages régionaux.
Souvent moins violentes que les images ou les caricatures, les cartes peuvent servir à documenter l'évolution des événements et à prendre du recul en mettant en perspective dans le temps et dans l'espace. L'instrumentalisation politique de certaines cartes invite cependant à faire preuve de recul critique face à un conflit complexe et multidimensionnel, où l'émotion l'emporte souvent sur l'analyse. Le billet renvoie également à des pistes de réflexion pour enseigner le conflit israélo-palestinien en classe.
1) Des similitudes et des différences dans la manière de cartographier l'attaque du Hamas
Les cartes n'ont pas vocation à être utilisées seules, elles gagnent à être croisées avec d'autres documents (textes, images, données statistiques...). En même temps qu'elles informent, elles sont susceptibles d'être mises au service d'un narratif. Le fil Twitter ci-après permet de comparer et analyser la manière dont les médias ont rendu compte de l'attaque du Hamas suivie de la riposte de l'armée israélienne.
Cartes extraites de la presse étrangère
— Sylvain Genevois (@mirbole01) October 9, 2023
2/ pic.twitter.com/f3Eaq3jRbH
En contrepoint, cartes établies régulièrement par la OCHA (Service de coordination pour les affaires humanitaires de l'ONU) pour documenter la réalité des conditions de vie dans la bande de Gaza et à West-Bank
— Sylvain Genevois (@mirbole01) October 9, 2023
4/ [https:]] pic.twitter.com/Y2GzvsOaJw
Source : "Le monde selon Trump : l’archipel palestinien" (Nicolas Lambert)
— Sylvain Genevois (@mirbole01) October 9, 2023
6/ [https:]] pic.twitter.com/h8TbXZOcwx
Ces séries de cartes pour montrer les conflits israélo-palestiniens deviennent elles-mêmes un moyen de peser sur les débats politiques
— Sylvain Genevois (@mirbole01) October 10, 2023
« La carte, objet éminemment politique : la cartographie du Moyen-Orient entre représentation et manipulation » [https:]]
8/ pic.twitter.com/wjNHEDhbTE
Le moteur de recherche du site David Rumsey permet de trouver des exemples de cartes mentionnant les différents toponymes :
— Sylvain Genevois (@mirbole01) October 12, 2023
Palestine : [https:]]
Israël : [https:]]
Judée : [https:]]
10/ pic.twitter.com/GOD1Xgaj8B
« Palestine. De l’occupation au morcellement »
— Sylvain Genevois (@mirbole01) October 16, 2023
« L’exode des Palestiniens »
« Gaza enfermée »...
Série de cartes en accès libre sur le site du Monde diplomatique (2018)
12/ [https:]] pic.twitter.com/pU49eFQiV7
2) Des ressources pour mettre en perspective dans le temps et dans l'espace« Spécial Israël-Palestine : combien de guerres ? » (Le dessous des cartes, Arte). Après la terreur provoquée par l’attaque du Hamas qui a fait plus de mille deux cents morts sur le sol israélien, c’est le retour de la guerre, entre l’organisation terroriste palestinienne et l’armée israélienne. Promettant de « détruire le Hamas », Benyamin Netanyahou impose un siège total à Gaza. Les bombardements incessants sur ce territoire, l’un des plus densément peuplés au monde, font craindre le pire pour les civils palestiniens comme pour la centaine d’otage israéliens toujours entre les mains du Hamas. Ce 7 octobre 2023 s’inscrira dorénavant dans l’histoire tragique du conflit israélo-palestinien. Un conflit qui dure depuis plus de soixante-dix ans. Frédéric Encel, géopolitologue spécialiste du Moyen-Orient, répond aux questions d’Émilie Aubry : le rapprochement entre l’Arabie saoudite et Israël a-t-il été un facteur déclencheur de l’attaque du Hamas sur Israël ? De quel ordre est la ré-implication des États-Unis ? Comment cette situation va-t-elle bouleverser la société et la classe politique israélienne ?
« Israël-Palestine : les cartes du Hamas » (Le dessous des cartes, Arte). "Israël est en guerre" a déclaré Benyamin Netanyahu suite à l’attaque du Hamas du 7 octobre. Le Premier ministre n’a pas tardé à être mis en cause : il lui est reproché sa réforme de la justice qui a désorganisé le pays et le déploiement d’une partie de l’armée en Cisjordanie.
« Israël-Palestine : le rôle du Liban » (Le dessous des cartes, Arte). Après la terrible attaque commise sur son sol, Israël répond par des frappes massives et le siège de Gaza. Mais il y a aussi la menace d’un deuxième front : en cas d’attaque terrestre de Gaza par les Israéliens, l’Iran pourrait actionner son bras armé au Liban, le Hezbollah. Le Liban qui joue un rôle clé dans l’histoire du conflit israélo-palestinien.
« Jordanie : aux portes du conflit » (Le dessous des cartes, Arte). Tandis que Netanyahou forme un "cabinet de guerre", les États-Unis réaffirment leur implication dans la région avec l’arrivée d’Antony Blinken : le secrétaire d’État américain a des rendez-vous en Israël… mais aussi en Jordanie. Ce pays aux portes du conflit israélo-palestinien a toujours veillé à s’en préserver tout en jouant un rôle essentiel.
« Israël-Hamas : l'incontournable Qatar » (Le dessous des cartes, Arte). Le Qatar pourrait bien jouer un rôle majeur dans le conflit israélo-palestinien. Ce petit pays du Golfe parle aussi bien au Hamas (Doha héberge les dirigeants de l’organisation terroriste et paie les fonctionnaires de Gaza) qu’aux États-Unis, qui ont installé sur son territoire une importante base militaire. Comment le Qatar s’est-il rendu si incontournable ?
« Les pays arabes et musulmans dans la guerre de Soukkot : cartographier une rupture » (Le Grand Continent). L’attaque du Hamas contre Israël révèle des ruptures mondiales. Dans les fractures de la guerre étendue, la réaction à l’opération « Déluge Al-Aqsa » bouscule une région divisée entre soutien à la cause palestinienne et normalisation des relations avec Israël depuis les Accords d’Abraham. En Occident, on voit ce conflit comme une lutte contre l’islamisme radical. Mais dans nombre de pays, on soutient l’aspiration des Palestiniens à leur droit légitime. Possibilité de visualiser la carte et de télécharger les données sur Datawrapper.Réactions internationales à la guerre de Soukkot (source : Le Grand Continent)
Comparaison des votes du Conseil de sécurité des Nations Unies (17 et 18 octobre 2023) sur les résolutions portant sur les violences à Gaza et en Israël (AB Pictoris). Le premier projet de résolution proposé par la Russie a été rejeté par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis car, même s'il condamnait "tous les actes de terrorisme", il ne mentionnait pas directement le Hamas. Le deuxième projet de résolution proposé par le Brésil, qui condamnait toutes les formes de terrorisme et qui mentionnait spécifiquement le Hamas, a reçu 12 votes pour et 2 abstentions, celles du Royaume-Uni et de la Fédération de Russie. Le projet de résolution brésilien demandait des « pauses humanitaires visant à permettre un accès total, rapide, sûr et sans entrave aux organismes humanitaires des Nations Unies » dans la bande de Gaza. Mais les États-Unis ont à nouveau mis leur véto estimant que le projet passait sous silence le droit à la légitime défense d’Israël.
Adoption d'une résolution non contraignante par l'Assemblée générale de l'ONU le 27 octobre 2023. Proposée par la Jordanie, la résolution non contraignante, qui « demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue menant à la cessation des hostilités », a recueilli 120 votes favorables, 14 défavorables (dont ceux d’Israël et des Etats-Unis) et 45 abstentions (Le Grand Continent).
« Le conflit israélo-palestinien. Expliquez-moi » (vidéo Youtube). Pascal Boniface revient en vidéo, agrémentée de cartes et de photos, sur le conflit israélo-palestinien, des origines à aujourd'hui. « Comprendre l'embrasement israélo-palestinien » (entretien pour Blast). « Hamas-Israël : le choc de la guerre » (vidéo Youtube). « L’Occident, les valeurs universelles et Gaza » (vidéo Youtube). La différence d'intensité des réactions de l’Occident à l'invasion de l'Ukraine et aux bombardements israéliens sur Gaza suscite une accusation de "deux poids, deux mesures" de la part des pays du Sud global. Ces protestations risquent de raviver la dichotomie « West vs. the Rest » et de saper la crédibilité des positions géopolitiques adoptées par les puissances occidentales. « La France a-t-elle changé de politique sur le conflit israélo palestinien ? » (vidéo Youtube). La guerre entre le Hamas et Israël a ravivé la théorie du "choc des civilisations" avancée par Samuel Huntington dans son livre éponyme. En appliquant cette théorie au conflit actuel, nous risquons de développer une prophétie autoréalisatrice qui, elle, conduirait à ce fameux choc des civilisations (vidéo Youtube).
« Retour cartographique sur le conflit israélo-arabe » (Les clés du Moyen-Orient). Les événements qui se déroulent en Israël et dans les Territoires palestiniens aujourd’hui ne se comprennent que lorsqu’ils sont mis en lumière par les événements historiques.
Des cartes et des articles de la revue L'Histoire pour comprendre les relations entre Israéliens et Palestiniens dans la longue durée. « Israël-Palestine : des accords d'Oslo au Déluge d’Al-Aqsa » par Alain Dieckhoff. « La longue route vers l'État palestinien » par Jean-Pierre Filiu (L'Histoire).
« Histoire de la question de la Palestine » (site officiel de l'ONU).
« Histoire du conflit israélo-palestinien » (Le cours de l'histoire - France Culture). Qu’est-ce que le sionisme et quel peuplement en Palestine avant l'État d'Israël ? Que signifie le partage de la Palestine en 1947 et comment se crée l'État d'Israël ? Organisation de libération de la Palestine, Camp David, accords d’Oslo : des rappels historiques pour éclairer l'actualité.
« Israël - Palestine : Anatomie d'un conflit (France Inter). 75 ans après la première guerre entre Israël et ses voisins arabes, à nouveau, la région s'embrase. Deux peuples pour une même terre, la longue histoire d'une cohabitation impossible ? 6 grandes dates, 6 épisodes en podcasts, une conversation pour apprendre et com« prendre avec l'historien Vincent Lemire.
« Israël : la paix est-elle encore possible ? » (La Vie des Idées). Entre Israël et la Palestine, toutes sortes de solutions ont été envisagées depuis 1948 ; aucune n’a abouti. Henry Laurens en retrace l’histoire.
« Israël-Palestine : un siècle de conflit en cartes et dates-clés » (Le Monde - Les Décodeurs). La guerre déclenchée le 7 octobre par le Hamas contre Israël n’est que le dernier épisode sanglant d’un siècle d’affrontements dans la région.
« Quels pays reconnaissent déjà l'Etat palestinien à l'ONU et quel est son statut au sein des Nations unies ? » (France-Info). Les Etats-Unis et nombre de pays de l'UE (dont la France) ne le reconnaissent pas officiellement.
« Le Moyen Orient entre guerre et paix » (Arte-TV). Ce documentaire permet de comprendre les dynamiques géopolitiques au Moyen-Orient suite à la signature en 2020 des accords d'Abraham entre Israël et quatre pays du monde arabe. Chaque jour, plus de 3 000 touristes israéliens s'émerveillent devant la somptueuse synagogue d'Abou Dhabi ou profitent d'une excursion en buggy dans le désert de Dubaï. Encore inimaginables récemment, ces séjours ont été rendus possibles par les accords d'Abraham, signés en 2020 entre Israël et quatre pays du monde arabe. Début 2023, l'Iran et l'Arabie saoudite ont à leur tour annoncé leur volonté de normaliser leurs relations. Pour autant, le Moyen-Orient reste sous haute tension : l'Iran travaille à la fabrication de sa bombe atomique et achemine des armes à travers ses alliés du "croissant chiite" – Liban, Irak et Syrie –, tous hostiles à Israël.« Israël-Hamas : le sujet même de la paix a disparu » (The Conversation). L’assaut d’une ampleur sans précédent lancé par le Hamas et la riposte israélienne, sous la forme de bombardements massifs sur la Bande de Gaza, signent-ils la fin d’un processus de paix déjà bien fragile avant les événements du weekend dernier ? S’achemine-t-on vers une guerre totale ? Israël peut-il vaincre militairement le Hamas, et réciproquement ? Le gouvernement très droitier de Benyamin Nétanyahou va-t-il s’ouvrir à la gauche pour former un cabinet d’union nationale, et si oui, avec quelles conséquences ? Interview de Samy Cohen, chercheur émérite à Sciences Po, président de l’Association française d’études sur Israël (AFEIL).
Pourquoi la bande de Gaza est-elle floutée dans Google Maps ? Eléments de réponse dans cet article de BBC News [https:]] pic.twitter.com/oEoJjj47ld
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 17, 2021
Carte détaillée de l'organisation spatiale de la bande de Gaza (VisualCapitalist) à partir d'une image satellite et de données de l'OCHA. Cartes des bâtiments détruits ou endommangés dans l’enclave après l’intensification des frappes par Israël (Le Monde).Autour de la bande de Gaza, les images du satellite Sentinel-2 quelques heures après l’attaque terroriste du Hamas contre Israël (Un autre regard sur la Terre).
Évaluation des dommages causés aux structures dans la bande de Gaza à partir des images satellites (UNOSAT).
La bande de Gaza, un territoire fermé sur lui-même par une frontière hermétique et militarisée (Géoimage-CNES)
« Évacuation de la bande de Gaza : les Palestiniens redoutent un nouvel exil forcé » (Courrier international). Un ultimatum a été lancé aux Gazaouis le 13 octobre pour évacuer le nord de la bande de Gaza en vue d’une intensification de l’offensive militaire israélienne. Les habitants de l’enclave craignent une nouvelle "Nakba", un exode sans espoir de retour, et adhèrent à l’appel du président égyptien à rester sur leur territoire.
« Guerre Israël-Hamas : la carte des destructions, d’une ampleur inédite, en onze jours de guerre à Gaza » (Le Monde). Les images satellites montrent les zones ciblées par l’armée israélienne. Les bombardements frappent partout, nuit et jour.
« L'armée israélienne a exhorté plus de la moitié de la population de Gaza à quitter une zone qui abrite les deux tiers des hôpitaux et des établissements de santé de l'enclave ». Carte d'accessibilité aux hôpitaux suite à la demande d'évacuation des Gazaouis dans la partie sud (Bloomberg).
« Géopolitique de la bande de Gaza » (France culture - Les cartes en mouvement). Le territoire de la bande de Gaza illustre bien l’histoire de la géographie du conflit israélo-palestinien. Une carte du Monde qui parle de la naissance d'Israël et de celle du Hamas.
Une brève histoire de Gaza par Jean-Pierre Filiu. Une leçon de géopolitique du Dessous des cartes. Auteur de l’ouvrage Histoire de Gaza, Jean-Pierre Filiu s’est rendu plusieurs fois à Gaza depuis 1980. Blocus israélien, victoire du Hamas, il nous raconte comment il a vu le territoire évoluer au fil des ans.
« L’accès à l’eau potable, problème de plus de 20 ans à Gaza » (Agence Science Presse). Bloquer l’approvisionnement en eau à Gaza ne fait qu’empirer une situation qui était grave… depuis des décennies.
Rapport de la CNUCED sur l'économie du Territoire palestinien occupé (octobre 2023) « Avant la crise actuelle, un blocus de plusieurs décennies a vidé l'économie de Gaza de sa substance, laissant 80 % de la population dépendante de l'aide internationale » (ONU).
Cartographie du conflit en Israël et à Gaza (Reuter Graphics) : personnes déplacées internes à Gaza, manifestations dans le monde...
« Gaza : la guerre des tunnels » (Le Dessous des cartes - Arte). Les troupes israéliennes sont au coeur de Gaza City, Benyamin Netanyahou excluant tout cessez-le-feu tant que les otages ne sont pas libérés. Retiré de la bande de Gaza depuis dix-huit ans, Israël est désormais face au Hamas sur "son" territoire.
« Le coût humain du conflit israélo-palestinien » (Statista). Ce graphique circule beaucoup sur les réseaux dans le but de montrer qu'il s'agit d'un conflit asymétrique, entraînant plus de victimes du côté palestinien que du côté israélien. Le graphique a suscité une polémique dès sa publication en 2021 (Reddit). Voir sa traduction en français dans le dossier du Monde-Les Décodeurs.
Nombre de morts et blessés palestininens et israéliens depuis 2008 (source : Statista, données : OCHA)
Cartes et données concernant les démolitions de maisons palestiniennes sur le site de l'ICAHD qui réalise des rapports mensuels depuis 2011.
Cinquante ans d’occupation illégale en Cisjordanie : comment la colonisation n’a cessé de s’étendre (Le Monde-Les Décodeurs). Malgré les résolutions internationales, l’Etat hébreu continue d’encourager la colonisation des territoires occupés depuis la guerre des Six-Jours, en 1967.
Carte interactive du Washington Institute dédiée au suivi des activités du Hezbollah dans le monde.
« Cartographier les massacres du 7 octobre afin de fournir une représentation complète des atrocités commises par le Hamas » (oct7map.com). Le projet de géovisualisation du 7 octobre s'efforce de fournir une représentation complète des atrocités commises par le Hamas ce jour-là. Cette carte interactive sert de réflexion et d’outil pédagogique, favorisant la prise de conscience de la gravité des horreurs.
La carte interactive Israël-Palestine Media Bias représente les sentiments des médias de langue anglaise et des sites de médias sociaux pour déterminer s’ils ont un parti pris à prédominance israélienne ou palestinienne (voir les commentaires de cette carte sur Reddit).
« Guerre Hamas-Israël : On a demandé à un géographe si ces cartes de la Palestine et d’Israël sont exactes » (20minutes.fr). Des pro-palestiniens partagent une carte montrant la diminution des terres palestiniennes. Les partisans d’Israël répliquent à l’aide d’une carte qui se voudrait plus objective car plus détaillée. On a les soumises à un spécialiste de la région.3) Pistes de réflexion pour enseigner le conflit israélo-palestinien
« Comment enseigner le conflit israélo-palestinien ? » (Ln24.be) Interview de Simone Susskind, docteur honoris causa à l'ULB et fondatrice de l'association Actions in the Mediterranean, inlassable militante de la paix entre Israéliens et Palestiniens.
« L'histoire qui pèse sur les épaules de nos élèves » (APHG). "Les conflits israélo-arabes et le conflit israélo-palestinien sont au cœur de certains programmes scolaires", rappelle Thibaut Poirot. "Expliquer l’échec de la paix dans les années 1990-2000 revient aussi à faire comprendre que l’histoire n’a pas toujours à être malheureuse, qu’elle est construite d’espoirs et d’échecs, qu’elle n’est pas seulement marquée par la fatalité ou l’irrémédiable. On se rappellera enfin qu’il n’y a aucune évidence chez des élèves, y compris les plus âgés, en matière de contexte religieux, dont il ne s’agit pas ici de faire un moteur unique ou une explication causale". T Poirot donne des pistes concrètes, par exemple vidéo et bibliographiques, pour donner sa dimension historique au conflit. Il le fait avec savoir, lucidité et modestie. "Il y a inévitablement une part de sensible, nos histoires personnelles, notre histoire collective, qui se réveille avec la crise que les médias appellent parfois avec hésitation « la deuxième guerre de Kippour ». Il y a forcément cette acceptation de nos propres limites, tant en matière de connaissances que de capacités à tout comprendre, tout analyser, tout restituer".
Dossier spécial de l'association des Clionautes sur le conflit israélo-palestinien en 2023 (Les Clionautes). Textes sources, cartes, propositions pédagogiques...
« Comment gérer le retour en classe après l'attentat du vendredi 13 octobre » (Canopé). Comment accueillir la parole des élèves après l’assassinat du professeur Dominique Bernard, enseignant à la cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras ? « Comment accueillir les émotions des élèves face aux sujets d’actualité ? (Extraclasse).
« Guerre Israël-Hamas : comment parler du conflit aux élèves ? » (RadioFrance). Faut-il parler de la guerre en Israël aux élèves ? Et comment le faire ? Les professeurs d'histoire-géo sont en première ligne pour expliquer et replacer la situation dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Certains l'ont évoqué dès lundi avec leurs élèves.
« Israël-Palestine : pour ces profs d’Histoire, enseigner le conflit à leurs élèves est aussi un enjeu » (Huffington Post). Au programme en terminale, le conflit entre Israël et la Palestine s’est invité dans les salles de classe ces dernières semaines. Des professeurs d’Histoire-Géographie racontent comment ils répondent aux questions des élèves.
« Les élèves viennent chercher de l'information et ne sont pas là pour polémiquer : comment les profs abordent le sujet de la guerre entre Israël et le Hamas » (France Info). Comment, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, parler de ce qu’il se passe aux enfants et aux adolescents en France ? Certains professeurs ont évoqué le sujet en classe, notamment en histoire-géographie. Un sujet parfois très sensible, toute à la fois complexe.
« Enseigner le conflit israélo-palestinien dans des classes gymnasiales. Comment éviter des polémiques partiales et partielles ? » (Mémoire de master). Master of Advanced Studies en enseignement pour le secondaire II, soutenu par Kérim Berclaz en juin 2021 sous la direction de Jean-Benoît Clerc. « Trois points paraissent essentiels à retenir : 1) il est important de multiplier les discours et de croiser les sources pour proposer une analyse fine ; 2) il faut chercher à travailler avec les déclarations officielles, qui reflètent une politique gouvernementale (ou pseudogouvernementale) ; 3) l’utilisation des cartes et de ce qu’elles disent – ou ne disent pas – remplace parfois efficacement de longs textes. Il faut dans ce cas comprendre qui les produit, dans quelle intention, à quel effet, pour quel public ».
« Enseigner le conflit israélo-palestinien à l'école » (Le club de Mediapart). Sujet sensible, médiatique, passionnel, le conflit israélo-palestinien peine à trouver sa place à l’école. L’attachement au sensationnel, à l’histoire immédiate ainsi qu’une vision dominée par les problématiques générales du Proche-Orient conduisent à brouiller le message pédagogique dans les manuels, voire à renforcer les préjugés. Quelques pistes pour un enseignement apaisé et constructif du conflit israélo-palestinien à l’école. Les contributions de Stéphanie Laithier et Vincent Vilmain, et de Valérie Pouzol.
« Actualité au Proche-Orient : quelques perspectives historiques et éducatives » (Université de La Réunion). Une conférence à 3 voix (Frédéric Garan, Pierre-Eric Fageol, Sylvain Genevois) pour faire le point sur des questions qui semblent essentielles dans le cadre de nos fonctions d’enseignant et de formateur.
« Israël, Territoires palestiniens : quels scénarios géopolitiques possibles ? Entre guerre et utopie » (Gérard-François Dumont, Population & Avenir, 2023/5, n°47).
« Travailler en éducation aux médias et à l’information après l’attaque terroriste du 13 octobre » (CLEMI).
« Conflit israélo-palestinien : en France, un débat particulièrement piégé » (Télérama). Débordements, amalgames, autocensure et suspicion généralisée : les échos en France du conflit israélo-palestinien ont toujours eu une intensité spécifique, retracent les chercheurs Lætitia Bucaille et Marc Hecker.
« La première victime de la guerre, c'est la vérité » (France Inter). Entretien avec Bernard Rougier, spécialiste du Moyen Orient, professeur à la Sorbonne Nouvelle.
« Israël-Palestine : les espoirs déçus des accords de paix ». Depuis l’attaque terroriste du Hamas, il est difficile d’imaginer une paix entre Israël et la Palestine. Pourtant, à plusieurs reprises la communauté internationale y a cru et les médias se sont montrés enthousiastes. Retour en archives (INA).
La carte, objet éminemment politique : la cartographie du Moyen-Orient entre représentation et manipulation
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Les avantages et inconvénients du traitement systématique et du traitement à la demande
sur Séries temporelles (CESBIO)À mesure que la résolution de nos missions satellitaires s’améliore, le volume de données des produits de sortie augmente, et la part des coûts de calcul et de stockage de ces produits augmente également.
Supposons que vous prépariez une nouvelle mission satellite, par exemple une mission de type Sentinel, dans l’espoir d’une utilisation potentielle par des utilisateurs opérationnels ou privés, ainsi que par des scientifiques, bien entendu. Ces applications pourraient être, par exemple, l’estimation des rendements, de la biomasse, de l’évapotranspiration, la détection des maladies des cultures, de la déforestation ou la surveillance de la fonte des neiges… Ces applications pourraient être réalisées à l’échelle d’un continent, d’un pays ou d’une région.
Cette mission va acquérir des données au niveau mondial, et produire chaque jour au moins un téraoctet (TB) de produits (L1C) qui sont ensuite transformés en L2A, L2B, L3A… Supposons que la mission totalise une douzaine de péta-octets (PB) pendant la durée de vie de 7 ans du satellite, et qu’il faut un millier de cœurs de calcul pour traiter les données à l’échelle globale, en temps réel.
Au début d’une mission, lors de la définition du segment terrestre, la question suivante se pose généralement : lequel des choix suivants devrions-nous sélectionner ?
- une production globale, en temps quasi réel, avec des données stockées indéfiniment, retraitées lorsqu’une nouvelle version plus performante est disponible,
- ou une production à la demande ?
A mon avis, la production doit être globale et systématique. Voici pourquoi.
Couts de traitement : le matériel Couts d’un traitement globalJe ne suis pas un spécialiste, mais j’ai des collègues qui le sont, et qui ont trouvé les coûts d’un centre de calcul de la taille nécessaire pour traiter les données d’une mission de type Sentinelle avec un seul satellite. Ces coûts comprennent la maintenance, l’énergie…
Storage Processing Per year 100 k€/PB/Year 100 k€/1000 cores/year Total/7years (3000 cores/12 PB) 4.2 M€ 2.1 M€ Si nous avons besoin de 12 Po à la fin de la durée de vie de 7 ans, il n’y a presque rien à stocker au début. Par conséquent, le stockage de toutes les données nécessite en moyenne 6 Po pendant 7 ans, soit 4,2 millions d’euros. Après la fin de vie du satellite, les données sont toujours utiles et le stockage devrait également se poursuivre, avec un coût total de 12 Po. Cependant, les données pourraient être stockées sur des bandes, avec un accès plus long, mais un coût beaucoup plus faible, et nous pouvons encore espérer que les coûts de stockage et l’empreinte carbone continuent à diminuer avec le temps.
Pour une production globale de données de résolution moyenne avec revisite, la capacité de traitement nécessaire est d’au moins 1000 cœurs selon des études faites au CNES. Bien sûr, cela dépend de la mission et des méthodes utilisées. Il est également nécessaire de permettre le retraitement (car qui fait un traitement parfait en une seule fois ?), et un retraitement doit fonctionner au moins 3 fois plus vite que le traitement en temps réel. Même avec de telles performances, le retraitement en fin de vie prend deux ans ! Par conséquent, au moins 3000 cœurs sont nécessaires, pour un total de 2,1 millions d’euros pour sept ans. Une partie de ces cœurs ne sont peut-être pas utilisés en permanence.
Avec 12 péta octets et environ 3000 cœurs, on devrait avoir un coût total (incluant la maintenance, l’énergie…) en matériel de l’ordre de 7 M€. C’est moins de 5 % du coût d’une mission de type Sentinel à un satellite, mais c’est quand même beaucoup.
Coût du traitement à la demandeIl est beaucoup plus difficile d’évaluer le coût d’une production à la demande, car il dépend du nombre d’utilisateurs qui y auront recours. Par conséquent, la solution choisie devra faire l’objet d’un suivi et d’une adaptabilité, et probablement d’un surdimensionnement. Bien sûr, il y a une forte réduction des coûts de stockage, puisque seul un stockage temporaire est nécessaire. En cas de succès, si chaque site est traité plusieurs fois pour différents utilisateurs, le coût de traitement peut être supérieur à celui de la production systématique, mais on gagne toujours sur le stockage/
Cependant, si les données produites à la demande ne sont pas conservées dans le système de stockage du projet, les utilisateurs seront tentés de stocker les produits à la demande fabriqués pour eux dans leurs locaux.
Si nous essayons de donner des chiffres, une capacité de moins de 10 % de la production globale et systématique est nécessaire pour le stockage, et de 20 à 50 % pour le traitement.
Empreinte carboneOutre le coût, le bilan carbone d’une solution à la demande est également bien meilleur. La majeure partie du carbone, en particulier en France où l’électricité est à faible teneur en carbone, provient de la fabrication du matériel. Il est donc probablement proportionnel au coût d’investissement.
Cependant, les experts en calcul disent que le nœud CPU a son meilleur rendement lorsqu’il est utilisé au moins 80% du temps. Par conséquent, le rendement des nœuds utilisés pour la production à la demande, avec des variations aléatoires des demandes de production, serait inférieur à celui d’une production globale bien programmée.
Bien entendu, il est essentiel d’optimiser les volumes de calcul et de stockage, quelle que soit la solution retenue.
Avantages et inconvénients de chaque solutionAu delà des couts, chaque solution a ses avantages et inconvénients. Voici ceux auquel j’ai pensé (avec l’aide de quelques collègues).
Production systématique Avantages- Les données sont disponibles partout et sans délai.
- Les utilisateurs peuvent utiliser ces données de manière efficace grâce à des solutions dites « cloud ».
- Les données peuvent être redistribuées par d’autres centres de traitement, même si la duplication est à éviter.
- Il est possible de créer des produits en aval sur de grandes surfaces de manière efficace, avec un traitement en temps réel si nécessaire.
- La comparaison avec des données plus anciennes est facile. Les scientifiques aiment observer les tendances, ce qui peut s’avérer difficile s’il faut demander un retraitement préalable sur une grande surface.
- Les données sont toujours disponibles sur les serveurs de la mission, les utilisateurs n’ont pas besoin de sauvegarder les données sur leurs propres disques, dupliquant ainsi les archives.
- Certaines des régions produites peuvent ne jamais être téléchargées, la capacité de traitement et de stockage peut être utilisée alors qu’elle n’est pas nécessaire. Cependant, cet inconvénient disparaît dès qu’il y a une production globale de certaines variables
- Lorsqu’une nouvelle version des processeurs est disponible, il faut beaucoup de temps pour retraiter et mettre à jour les données.
- Le coût est plus élevé (même s’il s’agit de montants faibles par rapport au coût total de la mission)
- Les émissions de CO2 sont plus importantes (même s’il s’agit de petites quantités par rapport au budget carbone total de la mission). En outre, les données des missions de type Sentinelle sont utilisées pour tenter de surveiller et de réduire les émissions de carbone.
- Seuls les produits nécessaires sont traités
- Le traitement peut toujours être effectué avec la dernière version
- Le retraitement global n’est pas nécessaire
- Les coûts sont réduits (même s’il s’agit de petits montants par rapport au coût total de la mission)
- Les émissions de carbone (même s’il s’agit de petites quantités par rapport à l’empreinte totale de la mission)
- Le traitement prend du temps, d’autant plus si certaines méthodes utilisées pour traiter les données exigent de les traiter dans l’ordre chronologique (comme MAJA). Dans ce cas, une série temporelle ne peut pas être traitée en parallèle.
- Les données n’étant pas conservées sur les serveurs du projet, le traitement en mode « cloud » n’est pas optimisé. Les données peuvent être effacées avant que l’utilisateur qui les a demandées n’ait terminé son travail. Par conséquent, l’utilisateur doit télécharger les données.
- La télémesure satellitaire se présente généralement sous la forme de longs segments: le traitement d’une zone d’intérêt, même petite, nécessite l’accès à un grand volume de données. Cet inconvénient est exacerbé pour les missions à large champ, dans lesquelles une zone d’intérêt est vue à partir de différentes orbites.
- Il est difficile d’estimer la capacité et la puissance informatique nécessaires pour répondre à la demande. Par conséquent, il faut étudier la demande des utilisateurs et la solution doit être rapidement adaptable, voire surdimensionnée.
- Si la mission est un succès, il se peut que certaines régions ou certains pays doivent être traités plusieurs fois, ce qui réduit le gain du traitement à la demande.
- Le traitement à la demande empêche tout traitement à l’échelle mondiale, voire continentale. Même l’échelle d’un pays peut être problématique.
- Le traitement en temps quasi réel n’est pas possible
- Les utilisateurs peuvent être découragés par la latence du traitement et décider d’abandonner la mission ou d’en préférer une autre, même si ce n’est pas le meilleur choix pour leur application. Ceci est particulièrement important pour les nouvelles missions, où la complexité de l’accès peut empêcher de découvrir facilement l’intérêt de la mission.
- La mission n’aura donc pas l’utilité qu’elle aurait eu si les données avaient été traitées systématiquement.
Le principal avantage de la production à la demande est son coût réduit. Toutefois, ce coût reste faible par rapport au coût global de la mission. Le budget carbone joue également en faveur de la production à la demande, mais il s’agit probablement d’un montant peu élevé par rapport à l’empreinte totale de la mission. Il est donc probablement préférable d’utiliser pleinement le satellite. C’est encore plus vrai si le satellite est utilisé pour surveiller l’environnement et aider à prendre des décisions pour réduire notre empreinte carbone. Quoi qu’il en soit, les processeurs et le stockage doivent bien sûr être optimisés.
A l’opposé, la longue liste des inconvénients du traitement à la demande est éloquente. Il en résulterait clairement une mission beaucoup moins utile.
Bien entendu, il existe des solutions hybrides dans lesquelles certaines régions/pays/continents sont traités systématiquement et d’autres à la demande. Cela modifie les proportions des avantages et des inconvénients de chaque solution, mais peut introduire des difficultés en cas de changement de version entre chaque type de traitement.
Pour conclure, à mon avis, le traitement à la demande des données d’une mission de type Sentinel n’est intéressant que si l’on prévoit que cette mission n’aura pas de succès auprès des utilisateurs. Mais dans ce cas, avons-nous vraiment besoin de cette mission ?
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12:45
[Stage 3 à 6 mois - Développement logiciel] - Développement d’une suite d’outils pour un intranet
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Nantes
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11:26
Une rencontre avec Hervé Le Bras sur les « inégalités en France »
sur Les cafés géographiquesDaniel Oster, modérateur, et Hervé Le Bras
Les Cafés Géo ont eu le plaisir d’accueillir au Flore Hervé Le Bras dont L’Atlas des inégalités. Les Français face à la crise (1) est sorti récemment.
Hervé Le Bras a un parcours universitaire et professionnel original car il a acquis autant de compétences dans les sciences dites « dures » que dans les sciences humaines. Jeune polytechnicien, il est parti au Tchad en tant qu’anthropologue, puis a fait des études de démographie et de mathématiques économiques. Mais c’est comme démographe qu’il est surtout connu du grand public grâce à de nombreux travaux et de fréquentes interventions dans les médias. Son intérêt pour l’espace et les localisations précises a enrichi des travaux que la plupart des démographes ne fondaient que sur des données statistiques.
Dans un premier temps notre invité s’attache à définir le sujet de son ouvrage et quelques points de méthode.
Le terme « inégalité » est à distinguer de « différence » qui ne comporte pas de contenu dépréciatif. Les inégalités de revenus, de patrimoines…sont des phénomènes mesurables derrière lesquels se trouvent un certain nombre de déterminants et qui entrainent des ségrégations. Pour montrer l’évolution des inégalités au sein de la population, on utilise l’indice (ou coefficient) de Gini qui range les individus par ordre de revenus. On peut ainsi en constater la plus ou moins grande régularité. En baisse jusqu’à 2005, les inégalités augmentent légèrement depuis, et n’ont pas été accentuées par la COVID.
L’indice de Gini n’est pas utilisable dans l’espace. La représentation spatiale des inégalités pose un problème d’échelle. Selon que l’on choisisse l’échelle de la région, du département ou de la commune, l’indice ne sera pas le même. On peut alors parler de « tromperie écologique ». L’étude de la relation entre le vote RN et la présence d’immigrés montre une corrélation au niveau régional l’absence de corrélation au niveau départemental et une corrélation inversée au niveau communal (plus il y a d’immigrés, moins il y a de votes RN). On observe le même phénomène en Suisse et en Allemagne. Il est donc essentiel de travailler à plusieurs échelles, celle des départements, des communes et des quartiers des agglomérations, au sein desquelles les différences sont de plus en plus fortes.
Mais comment représenter les 34 000 communes métropolitaines sur une carte ? On utilise la technique du lissage pour rendre les cartes plus lisibles et celle des anamorphoses (par exemple, la surface occupée par une commune sur une carte est proportionnelle au nombre d’habitants et non à sa superficie). Il est bon de juxtaposer cartes classiques et cartes par anamorphoses.
Dans un second temps, Hervé Le Bras nous donne le résultat de ses travaux.
La première observation porte sur les régularités et les permanences qui caractérisent la société française.
Au niveau régional, on peut distinguer deux France, de part et d’autre d’une ligne Le Havre/Belfort : une France du Nord aux paramètres peu satisfaisants et une France du Sud plus diverse.
Ces différences ont leurs sources dans une histoire séculaire. La France du Sud, naguère de droit écrit, où les héritages étaient inégalitaires, a maintenu une petite propriété paysanne et de nombreux artisans alors que le Nord où l’égalité était plus stricte dans le partage des biens, est une région de grande propriété où les ouvriers agricoles sont nombreux jusqu’à l’exode rural ou plus exactement vers l’industrie.
La distinction entre pays de tradition catholique et pays peu catholiques perdure depuis la Révolution. Les réactions à la Constitution civile du clergé (vote en juillet 1790 mais obligation de serment en janvier 1791) sont encore perceptibles dans l’espace national. Là où il y eut une majorité de prêtres réfractaires (hostiles au texte), la pratique religieuse reste plus élevée – c’est le cas de la Bretagne ou du pays basque – ; là où les prêtres jureurs (favorables au texte) l’emportèrent, cette pratique est faible – c’est le cas du Limousin ou de la Champagne-. Une grande enquête de 1965 dans chaque paroisse portant sur l’assistance chaque dimanche à la messe a montré la persistance de cette géographie.
Les différences entre pays d’agglomération et pays de population éparse appartiennent aussi à l’histoire longue. Par exemple, au XIXème siècle, 95% de la population de la Marne vivaient en agglomération, ce qui n’était le cas que de 25% en Ille et Vilaine. Or les sociabilités ne sont pas les mêmes entre ces deux « façons d’habiter ». L’occupant de bocage, maître sur sa parcelle, voit peu ses voisins. Cette coupure se retrouve au jourd’hui sur le plan politique : faible dans les régions de population éparse, le RN connait des taux élevés dans les régions d’agglomération.
Le second enseignement des recherches d’Hervé Le Bras porte sur les évolutions.
Les migrations internes actuelles dépeuplent les zones qui se situent au Nord d’une ligne Saint-Malo-Genève, alors que les communes du Sud ont un solde positif. Ce contraste ne s’explique pas par un différentiel de dynamisme économique comme le montre l’exemple du Roussillon qui combine solde positif et fort taux de chômage.
Les agglomérations les plus importantes concentrent les revenus les plus élevés. Mais depuis une quinzaine d’années, ils ont moins augmenté dans les villes que dans les campagnes « profondes », ce qui pourrait être expliqué par le remplacement d’agriculteurs pauvres par des retraités).
Peut-on expliquer les cartes politiques en combinant plusieurs données ?
L’analyse de la carte montrant le vote en faveur d’E. Macron, commune par commune, en 2017, indique clairement qu’il a récupéré les voix de F Bayrou et la moitié des voix de F Hollande. L’électorat du Président de la République est aussi majoritaire dans l’Ouest et une grande partie du Centre, là où les enfants des agriculteurs sont montés dans l’échelle sociale et ont confiance dans la continuité de l’ascension sociale. Dans l’Est et le Nord-Est, au contraire, beaucoup d’enfants d’ouvriers ont connu le chômage et le déclassement. Cette carte correspond à l’étude faite par Daniel Cohen sur la France des optimistes et celle des pessimistes.
En fin d’exposé, Hervé Le Bras montre quelques photos de cartes dont nous pouvons retenir les conclusions : une croissance plus forte, entre 2001 et 2005, dans les régions rurales (Cotentin, Massif Central) que dans les agglomérations, un plus grand nombre d’ouvriers qualifiés (CAP, BEP)aujourd’hui dans le Massif Central et en Bretagne que dans les métropoles, des contrastes entre les taux de chômage selon les quartiers d’une même ville (forts dans le centre à Perpignan et dans la périphérie à Rennes), une division spatiale nette entre quartiers d’immigrés européens et non-européens à Marseille…
Questions posées par le public
- Quelle corrélation peut-on trouver entre les Gilets jaunes et les territoires ?
Les statistiques faites à partir des déclarations des personnes ayant annoncé sur Internet qu’elles manifesteraient le 17 novembre 2018 montrent une forte implication des habitants de la « diagonale du vide » (Ardennes- sud du Massif Central). Il s’agit de régions à très faible densité, en voie de dépopulation où l’accès aux services, notamment ceux de santé, est difficile. L’Etat n’est pas le principal responsable de cette situation car les fonctionnaires sont assez nombreux dans la « diagonale du vide ». Mais le gouvernement a sous-estimé la place occupée par la voiture dans la vie et le budget des ménages (aux alentours de 30%).
- Quelle est l’évolution des inégalités de revenus ?
Les cartes des revenus sont élaborées à partir des statistiques de l’INSEE qui prend en compte les revenus après redistribution. Elles montrent une faible augmentation des inégalités. Si les plus pauvres ont connu une légère détérioration de leurs ressources, les classes moyennes ont bénéficié d’une faible augmentation. Dans les 10% des revenus les plus élevés, le 1% supérieur a gagné 14% alors que les 9% suivants ont connu une érosion de leurs ressources selon l’institut des politiques publiques (IPP).
- Comment définir les « classes moyennes » ?
C’est une expression qu’il est impossible de définir, même si son utilisation est ancienne (elle a déjà été utilisée par Aristote !). C’est un moyen de mettre « quelque chose » entre les capitalistes et les prolétaires.
- Pourquoi avez-vous qualifié de « scandaleuse » la réforme des retraites ?
Elle a mal pris en compte les carrières longues, commencées avant 21 ans mais qui ne présentent pas toujours 43 ans de cotisation car beaucoup de carrières sont hachées et certains trimestres ne sont pas cotisés. Ce sont les plus pauvres qui payeront le maigre bénéfice obtenu par le gouvernement (5,7 milliards en 2030 selon le COR)
D’autre part si globalement les actifs payent les retraites (cf A Sauvy), plusieurs régimes séparés fonctionnent différemment. C’est le cas de la FPE (Fonction publique d’Etat) qui reçoit 58 milliards € de subventions d’équilibre car il y a 1 retraité pour 0,9 actif contre 1 pour 1,7 actifs dans le régime général. Il faut donc compenser le déséquilibre, par les autres caisses, mais l’Etat n’ose pas le faire et allonge une subvention « d’équilibre ». La présentation du déficit par le conseil d’orientation des retraites (COR) néglige ce fait et n’a donc aucune réalité.
- Où se trouvent les abstentionnistes ?
On peut se référer aux travaux d’Alain Lancelot sur l’abstentionnisme électoral.
L’abstention est difficile à représenter géographiquement. Dans l’ensemble, on peut dire qu’il y a moins d’abstentions dans les zones rurales, mais il n’y a pas de structure régionale stable ni véritablement interprétable dans les termes des résultats des partis.
- Peut-on traiter des inégalités sans carte ?
Politologues et géographes ont intérêt à travailler ensemble. Les premiers travaillent avec des enquêtes qui montrent les changements rapides ; les seconds soulignent notamment les permanences. Hervé Le Bras et Jérôme Fourquet ont ainsi collaboré à un ouvrage commun (2).
- Pourquoi ne traiter que de la France métropolitaine sans évoquer les DOM TOM ?
L’absence de continuité territoriale et les passés différents font qu’il s’agit d’autres mondes qui relèvent d’un traitement à part.
- Comment traiter des émeutes ?
Leur étude se heurte à un problème de sources, de fiabilité des chiffres. De plus dans les manifestations les personnes viennent souvent de très loin. Leur origine est donc difficile à localiser. Ce qu’il est possible d’évaluer, c’est l’augmentation ou la diminution du nombre de manifestants d’une manifestation à la suivante dans le même lieu, une ville, en particulier.
Notes :
- LE BRAS, Atlas des inégalités. Les Français face à la crise, deuxième édition, Editions Autrement, 2023
- FOURQUET et H. LE BRAS, La religion dévoilée. Nouvelle géographie du catholicisme, Fondation Jean Jaurès, 2014
Michèle Vignaux (relecture de H. Le Bras), septembre 2023
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Le peintre Loren Munk réalise des œuvres d'art en forme de datavisualisations. L'artiste a une véritable obsession pour le monde de l’art new-yorkais. Ses oeuvres représentent plus largement les lieux, les histoires, les mouvements et les ontologies du monde de l'art. Sa carte de Soho avec ses innombrables galeries d'art a fait l'objet d'une publication récente dans le New York Times. Sa carte des Avant-gardes européennes de l’Après-guerre se présente comme un véritable labyrinthe, à l'image des nombreux groupes artistiques qui se sont réclamés du mouvement avant-gardiste avant que la publicité ne le vide quasiment de son sens.Extraits des oeuvres d'art de Loren Munk déposées dans la collection David Rumsey (crédit : David Rumsey Map Collection)
« Les cartes criardes que M. Munk peint depuis plusieurs années sont expriment en susbtance sa fixation. Suggérant une admiration pour les dessins animés d'Ad Reinhardt et les formes lumineuses et tactiles de Stuart Davis, celles-ci retracent le flux et le reflux des musées, des expositions, des galeries et surtout de leurs artistes et de leurs studios avec une vivacité implacable et un peu d'esprit » (Loren Munk : Location, Location, Location, Mapping the New York Art World, New York Times, 2011)
La collection David Rumsey contient 15 cartes de Loren Munk :
- The Secret History of American Art, 2005
- Clement Greenberg, 2006
- The East Village, an Attempted Documentation, 2013
- A Simple Hermeneutic Circle of Aesthetics, 2014
- Some California Artists, 2014
- 18 Situations Over 6 Decades, (Hofmann, to SoHo, to Chelsea), 2016
- SoHo: Hell’s Hundred Acres 1960 – 2000, 2016
- The Ontology of Painting, 2017
- Colliding Timelines of the Pictures Generation, 2018
- Post WWII European Avant-Gardes, 2019
- Aesthetics of Transcendence Versus Aesthetics of Distinction, 2019
- The Evolution of the Hermeneutic Circle, 2020
- Paradigm Shifts Within Ideological Epochs, 2021
- The Bowery and the Lower East Side, 2022
- The History of Western Aesthetics, 2023
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SatelliteXplorer : exemple de cartographie orbitale (4/4)
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By NICOLX (Nicolas Le Maux) Préambules Nous avons introduit les enjeux et les motivations de cartographies de l’ensemble des corps orbitaux (partie ¼). Ensuite, nous nous sommes penchés sur quelques-uns des outils de cartographie numérique et de visualisations 3D répondant à ces besoins. De fait, nous avons présenté et Wayfinder de Privateer et AstriaGRAPH (parties […]
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Les principaux lieux de rencontres princières en France de 1494 à 1789
sur Cartographies numériquesDe Charles Quint à Kim Jong-un en passant par Louis XIV — pourquoi ceux qui gouvernent ont-ils besoin de se voir ? Sur la période qui s'étend de 1494 à 1788, Jean-Marie Le Gall a recensé plus de 3 340 rencontres au sommet. Dans un ouvrage co-écrit avec Claude Michaud, il déploie une vaste enquête quantitative et qualitative sur la structuration d'une République princière européenne. Battant en brèche les soubresauts juridico-diplomatiques d'un ordre plat entre souverains issu du mythe westphalien, il invite à entrer dans une réalité complexe au prisme de la confiance.
« Qu’est-ce qu’un sommet ? 3 344 rencontres princières analysées, une conversation avec Jean-Marie Le Gall » (Le Grand Continent, 5 octobre 2023).
Les cartes réalisées avec Datawraper sont à consulter sur Le Grand Continent (avec les données à télécharger) :
- Les principaux lieux de rencontre de Charles Quint
- Évolution des lieux de rencontre
- Nations et genre des princes visiteurs dans les plus importants foyers de rencontre princières aux XVII et XVIIIe
- Les principaux lieux de rencontres princières, 1494-1789
- Les principaux lieux de rencontre de Louis XIV
Les principaux lieux de rencontres princières, 1494-1789 (source : Le Grand Continent)
Au XVIe siècle, la situation était toute autre : un prince perdait son statut une fois hors de ses frontières, il était considéré comme un simple citoyen à l’étranger. Il avait moins de droits que son ambassadeur. Cela a changé au cours de l’époque moderne. Deux éléments ont permis le passage d’une société de la défiance à une société de la confiance entre les princes : l’hospitalité et le cérémonial. En étudiant l’évolution de la géographie des rencontres, on observe une concentration croissante dans certains lieux après une période de forte dispersion. Dès le XVIIe siècle, nombreux sont les princes européens qui entreprennent le « Grand Tour », un voyage éducatif. En dépit de l’existence d’une société cosmopolitique des princes, aucune gouvernance européenne ne se dégage — contrairement à une idée reçue véhiculée par l’imaginaire westphalien. C’est même une époque de montée des nationalismes…L'ouvrage complet à découvrir :
Jean-Marie Le Gall et Claude Michaud, Comment la confiance vient aux princes. Les rencontres princières en Europe (1494-1788), Paris, Presses Universitaires de France, 2023, 400 pages (site de l'éditeur)
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Google Maps versus OpenStreetMap : redistribution des cartes sur le Web ?
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Les services de cartographie web ou encore en ligne sont depuis très longtemps dominés par le géant Google (Google Maps). Cependant, la montée en puissance des services sous licence Creative Commons comme OSM (OpenStreetMap), pourrait bouleverser cette tendance et menacer l’empereur du Net : Google. OpenStreetMap est un projet de cartographie mondiale fondée en 2004 dont […]
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16:08
Modélisation 3D de la rade de Brest
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The « ImmerSea Rade, » project supported by the Dassault Systèmes Foundation, has been led by 25 students from the ISblue university school since January 2023. It aims to create an interactive 3D virtual tour of the harbor from Brest to Ouessant, tracing its evolution over 12,000 years in 3 minutes. This experience enables the public to […]
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[Stage 4 à 6 mois - Développement logiciel] - Contribuer à la création et à l'évolution de solutions numériques autour de l'environnement et la valorisation des territoires
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Toulouse -
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[Stage 4 à 6 mois - Développement logiciel] - Concevoir et développer une application, contribuer à des bibliothèques open source
sur Makina CorpusContrat : Stage
Lieu : Toulouse
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Le GeoModeller du BRGM : explorez les profondeurs du sous-sol
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GeoModeller est un logiciel de modélisation géologique 3D du sous-sol. Il a été conçu à la base sous la forme d’un éditeur de coupes. Cependant, ce logiciel deviendra vite un éditeur géologique 3D permettant ainsi de définir l’architecture géologique d’un secteur. Les géologues et les professionnels de l’industrie minière, pétrolière, gazière et environnementale utilisent fréquemment […]
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Sous la ville, géomatique et aménagements urbains souterrains : des défis cruciaux
sur Veille cartographieCet article Sous la ville, géomatique et aménagements urbains souterrains : des défis cruciaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La croissance rapide des villes à travers le monde a conduit à une pression croissante sur les espaces au niveau du sol. Dans cette optique, de nombreuses métropoles optent de plus en plus pour des aménagements souterrains pour leurs besoins en transports, parkings, et même habitations. Cependant, la planification et la réalisation de ces projets […]
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10:53
La carte, objet éminemment politique : la Société des Nations en 1927
sur Cartographies numériques
Les Archives des Nations Unies à Genève possèdent une importante collection de cartes du monde qui portent principalement sur l'Entre-deux-guerres et la Deuxième Guerre mondiale. On y trouve des cartes de la SDN, des cartes des empires coloniaux, des cartes des grandes voies de communication terrestres et maritimes ainsi qu'un important matériel cartographique issu de différents pays.
Au sein de cette collection figure une très belle carte concernant La Société des Nations en 1927. La SDN, créée en 1919 en réponse au traumatisme de la Première Guerre mondiale, a été la première organisation internationale dédiée à la préservation de la paix. Sa charte engageait ses membres à la réduction des armements, à la sécurité collective et à un ensemble de procédures pour le règlement pacifique des différends à l'échelle internationale. Bien qu'elle se soit révélée incapable d'empêcher le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, la Société des Nations a joué un rôle important et précurseur en matière d'éducation à la paix. Cette carte participe de cet idéal pacifiste et irénique propre à l'entre-deux-guerres.
Carte de la Société des Nations en 1927 par Laura H. Martin
(crédit : Archives des Nations Unies, licence CC BY-NC-ND 3.0 IGO)
La carte de la SDN en 1927 a été réalisée à partir d'une projection homolosine de Goode qui coupe les océans mais permet de représenter les pays à parts égales. La projection venait d'être inventée en 1923 par John Paul Goode, professeur de géographie à l'université de Chicago, afin de fournir une alternative à la projection de Mercator jugée trop déformante. La carte a été imprimée par les Presses universitaires de Chicago, alors que les Etats-Unis ne faisaient pas partie de la SDN. Sa conceptrice, la cartographe Laura H. Martin (1884-1956), était notamment spécialisée dans les questions juridiques liées à la souveraineté en Antarctique, à une époque où l'Europe, les États-Unis et le Japon commençaient à convoiter ce continent. Elle était mariée au lieutenant-colonel Lawrence Martin (1880-1955), chef du Département de géographie et cartographie de la Bibliothèque du Congrès et président de l'Association américaine des géographes.
La carte de Laura H. Martin se présente comme une grande carte murale montrant l'importance de la Société des Nations en 1927. Bien que tout de rouge colorée pour montrer l'apparente unité des nations, on y distingue cinq catégories de pays en fonction du dégradé de couleurs et de la trame ajoutée discrètement par dessus : les nations membres de la SDN, les territoires sous mandat (anciennes colonies allemandes et anciennes provinces de l'empire ottoman), les nations non membres, celles non membres mais coopérant officieusement, ainsi que celles qui ont signé mais n'ont pas ratifié le traité fondant la SDN (notamment les Etats-Unis). La carte est complétée par trois tableaux statistiques qui occupent une place importante venant combler le vide laissé par les océans. Ces grands tableaux regroupent les états membres, les non membres et les territoires sous mandats, dans le but de comparer leur poids démographique respectif. Des cercles proportionnels permettent de comparer leur population directement sur la carte. Au bas, un graphique montre que, nonobstant l'absence de grands Etats comme les Etats-Unis ou la Russie, le poids démographique des nations membres de la SDN (55 pays en 1927, soit plus d'1,4 milliards d'habitants) l'emporte sur les nations non membres (340 millions d'habitants).
Détail intéressant : la grande carte murale de la SDN de 1927 (64 x 89 cm) a été précédée d'une carte en plus petit format La Société des Nations en 1925. La carte est ainsi présentée dans l'International Journal of Ethics (vol. 35, n° 4, juillet 1925). : « une nouvelle carte en couleurs qui rendra bien des services à tous ceux qui s'intéressent à l'actualité… Cette carte est dessinée selon la projection homolosine ou à surface égale du Dr J. Paul Goode. Elle mesure 20 ½ pouces x 10 ½ pouces, elle est adaptée à une utilisation au bureau… Un format plus grand pour les conférences (8 x 4 pieds, à vendre à environ 3 $ l'exemplaire) est envisagé pour une publication ultérieure ».
Pour comprendre le pacifisme qui anime cette carte de la SDN, on peut la comparer à une autre carte du monde "rouge sang" montrant tous les pays touchés par la Grande Guerre en 1914. Simple ressemblance ou réminiscence cartographique entre les deux cartes ? Bien que différente par leur projection, les deux cartes restent centrées sur l'Europe qui reste la référence (cf siège de la SDN implanté à Genève).
The Blood-Red World. Map Showing Territory of the Earth Directly Affected by the Great War (crédit : Wikimedia, carte dans le domaine public)
La belle unité affichée par la carte de la Société des Nations en 1927 reste assez fictive quand on la compare à la réalité. La carte rassemeble des territoires aux statut très différents, notamment les possessions coloniales de l'Europe, ce qui augmente d'autant la superficie des membres de la SDN (58 pays à son apogée). Une particularité est cependant à souligner : certaines colonies de l'Empire britannique avaient un siège à la SDN. Dans sa thèse de doctorat en histoire internationale, Thomas Gidney a étudié l'adhésion de trois États coloniaux britanniques à la Société des Nations : l'Inde en 1919, l'Irlande en 1923 et l'Égypte en 1937. Il retrace ainsi l'évolution de la représentation coloniale depuis ses débuts lors de la création de la SDN juqu'au déclin de son autorité dans la seconde moitié des années 1930. Bien que l’admission des colonies dans les organisations internationales n’ait été pratiquée que par l’Empire britannique, l’inclusion des régimes coloniaux dans les organisations internationales révèle de nouvelles pratiques de politique impériale visant à légitimer l’empire face à la résistance nationaliste croissante à la domination coloniale.
La SDN a connu des changements fréquents dans sa composition avec des pays qui ont pu entrer, sortir ou rester complètement en dehors de l'organisation. Alors que le président Woodrow Wilson avait largement promu sa création, les États-Unis n'en ont jamais fait partie du fait que le Sénat refusa d'en ratifier le traité. L'Égypte fut le dernier pays membre en 1937. L'Union soviétique fut exclue de la SDN le 14 décembre 1939, cinq ans après son adhésion le 18 septembre 1934. Il faudra attendre la création de l'ONU en 1945 pour que les Nations Unies ne soit plus "un club limité à certains" (Moreau Defarges, 2004). La carte de reconstitution historique ci-dessous permet d'appréhender ces fragilités internes qui contrastent avec la belle unité affichée par le document source.
Carte du monde montrant les adhésions à la Société des Nations de 1920 à 1945 (source : Wikipédia)
Au sein des Archives des Nations Unies à Genève, on trouve d'autres cartes représentant la Société des Nations, mais celles-ci sont en général plus classiques avec des découpages coloniaux ou des drapeaux représentant chaque pays. On n'y retrouve pas le pacifisme et l'universalisme qui animent la carte de Laura H. Martin. Il faut aller chercher dans l'oeuvre cartographique d'Otto Neurath pour retrouver ce même type d'inspiration. Celui-ci représente la Société des Nations en 1930 sous la forme d'isotype montrant l'importance numérique de la SDN par rapport à la population mondiale. On peut admirer le minimalisme et en même temps le modernisme de ce type de représentation schématique (1 pictogramme pour 100 millions d'êtres humains)
Der Völkerbund - Völkerbundstaaten übrige Staaten - Otto Neurath, 1930 (crédit : David Rumsey Map Collection)
La sobriété et la modernité des isotypes utilisés par Otto Neurath contrastent avec la carte surchargée de détails publiée par l'éditeur Philip en 1929 "sous les auspices de la SDN". Une carte jugée incohérente et sémiologiquement incorrecte déjà à l'époque comme le montre cette critique publiée dans la revue Geographische Zeitschrift.
Extrait de la carte du monde publiée "sous les auspices de la SDN" par George Philip & Son en 1929(crédit : Archives des Nations Unies, licence CC BY-NC-ND 3.0 IGO)
En complément
Pour comparer avec d'autres cartes du monde issues des Archives des Nations Unies à Genève :- Le monde selon la projection homolosine de Goode (fond de carte centré sur l'Europe)
- Le monde selon la projection de Mercator (fond de carte centré sur l'Amérique)
- Fond de carte (Europe, Afrique, Australie) de la SDN hiérarchisant les continents
- Radio-Nations. Projection azimutale centrée sur le pôle nord indiquant les distances exactes depuis Genève
- Die Welt umnauen. Carte du monde entier en projection azimutale
- Carte générale du monde de Stanford à partir de la projection Mercator
- Carte commerciale du monde de Philip
- Série comparative de grandes cartes scolaires de Philip
- Carte des accords commerciaux en 1938 (centrée sur les Etats-Unis)
- Principales routes aériennes du monde
- Carte des voies de communications par TSF
- Carte représentant l'Empire britannique, les routes maritimes, les chemins de fer et les mers ouvertes à la navigation
- Carte Esso célébrant l'importance des transports et le rôle clé de l'énergie en temps de guerre
- Carte des Cinq Parties du Monde
- Cartes polonaises séparant entre hémisphère occidental et oriental
- Carte des continents orientaux selon Goode
- Les grandes étapes du peuplement du monde
- Le Nouveau Monde et le système colonial en 1823 et 1931
La collection de cartes numériques de la bibliothèque de l'American Geographical Society (Université du Wisconsin) contient plus de 19 000 cartes, allant des premières cartes de l'Asie aux cartes historiques du Wisconsin et de Milwaukee, ainsi que d'autres villes, États et parcs nationaux américains.
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Projections cartographiques
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Une story map pour découvrir le voyage d'Albert Kahn en Amérique du Sud (1909)
sur Cartographies numériquesLe musée départemental Albert Kahn organise une exposition « Rio-Buenos Aires 1909, Modernités sud-américaines » (27 juin-19 novembre 2023). Des avenues de Buenos Aires au quartier balnéaire de Rio de Janeiro, l’exposition retrace le voyage d’affaires entrepris par Albert Kahn en Argentine et au Brésil d’août à octobre 1909 et entraîne le visiteur dans un périple sensible, celui du passage à la couleur, avec les premières autochromes répertoriées du Brésil. Véritable archive visuelle, le fonds du voyage en Amérique du Sud est le témoin d’une modernisation urbaine en devenir.
Parcours de visite muséale
Le fonds du voyage en Amérique du Sud, longtemps peu connu, est constitué de 600 photographies stéréoscopiques monochromes, 61 plaques autochromes et 3 minutes de film. Le parcours de visite suit la chronologie du voyage et débute à bord du paquebot König Friedrich August. Après cette introduction maritime, les visiteurs découvriront, dans une déambulation visuelle et sonore, d’étonnants portraits de villes d’Amérique du Sud à rebours des clichés exotiques, ainsi que les premières autochromes de la baie de Rio, qui marquent l'apparition de la couleur. Enfin, l'exposition dévoile le travail d'enquête mené par lemusée autour de ce fonds inédit, juste avant le voyage retour jusqu’aux côtes espagnoles.
Découverte du voyage à travers une story map
Le musée Albert Kahn propose de poursuivre la visite de l'exposition à travers un feuilletoir numérique. L'occasion de découvrir une très belle série de cartes interactives présentant l'intégralité du fonds photographique "Voyage en Amérique du Sud" conservé par le musée départemental Albert Kahn. La storymap s'ouvre sur une carte originale représentant le voyage d'Albert Kahn sous la forme d'un plan de métro (#transitmap) mettant bien en valeur le trajet aller-retour du célèbre voyageur-photographe.
Voyage en Amérique du Sud (conception et rédaction : Delphine Allannic, Jean-André Assié, Gaspard Costa, Serge Fouchard, Isabelle Peretti - crédit : musée Albert Kahn)
Une table ronde pour discuter et analyser ces images
« Quand l’image devient source : regards croisés autour de l’exposition Rio – Buenos Aires 1909 / Modernités sud-américaines ». Table ronde le 10 octobre de 14h à 17h à l'auditorium du musée.
La table ronde réunira, autour des commissaires de l’exposition, des chercheurs, responsables de collections, conservateurs-restaurateurs, documentalistes et débattra de conditions d’usage de la photographie comme source pour l’histoire, des méthodologies à mettre en place et des enseignements que le collectif a pu tirer de ce fonds. Les images réalisées en lors de son voyage en Amérique du Sud sont longtemps restées peu connues. Constitué de 600 photographies stéréoscopiquesmonochromes, 61 plaques autochromes et 3 minutes de film, cet ensemble est présenté dans l’exposition Rio – Buenos Aires 1909 / Modernités sud-américaines du 27 juin au 31 décembre 2023.
Sous le regard d’Albert Kahn et de son photographe se dessine le portrait d’un continent et de villes en pleine mutation où l’Europe apparaît comme une référence incontournable. Cet ensemble d’images réalisé de Porto jusqu’à la baie de Rio de Janeiro, en passant par Buenos Aires, Rosario, São Paulo, avant de se terminer à Lisbonne, sont le point de vue d’un banquier occidental qui fait photographier et filmer son périple. Images souvenir ? Projet documentaire en devenir ? Cet ensemble de photographies enrichit notre connaissance du continent au début du XXe siècle et des relations qui se tissent entre Europe et Amérique. Si Albert Kahn milite très tôt pour que les Archives de la Planète deviennent des documents pour l’Histoire, comment faire l’Histoire par la photographie quand les images sont muettes, pour reprendre les mots de Jorge Semprun ? Fonds partiellement ou mal légendé, sans photographe identifié et sans archives, le fonds du voyage en Amérique du Sud était une matière brute, inexploitable sans l’apport de la recherche.
L'occasion de découvrir les Archives de la Planète (fonds d'archives visuelles du musée Albert Kahn)
Constituées entre 1909 et 1932 et conservées par le musée départemental Albert-Kahn, les Archives de la Planète, sont nées de l’initiative d’Albert Kahn (1860-1940), banquier philanthrope et pacifiste. Soucieux de garder une trace pour l’avenir d’un monde en profonde mutation, intéressé par les questions politiques et sociales, et militant pour le rapprochement entre les peuples, il tire parti de l’apparition de nouveaux modes d’enregistrement mécaniques – l’autochrome (1907) et le film (1895) – pour constituer cette vaste entreprise de production d’archives visuelles. À partir de 1912, sous la direction scientifique du géographe Jean Brunhes (1869-1930), une douzaine d’opérateurs parcourent près de cinquante pays et produisent 72 000 autochromes et plus d’une centaine d’heures de films.
Pour Albert Kahn, la période qui précède le démarrage officiel des Archives de la Planète est un temps d’expérimentation de l’image. Entre 1908 et 1909, lors des voyages que le banquier d’affaire accomplit en Europe, en Asie ou encore en Amérique du Sud, des praticiens réalisent pour son compte de nombreuses photographies stéréoscopiques monochromes, des autochromes ainsi que des films.Articles connexes
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Avant l'invention du globe virtuel, les stéréoscopes permettaient déjà une forme de voyage visuel
Les 42 cartes des Voyages extraordinaires de Jules Verne
Cartes narratives et story maps
Cartes et atlas historiques
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GeoTIFF reader/writer performance comparison
sur Le blog de GeomatysApache Spatial Information System (SIS) version 1.4 contains a Cloud Optimized GeoTIFF (COG) reader for raster data. The development branch of Apache SIS 1.5 (not yet released at the time of writing this blog) contains also a GeoTIFF writer. Those reader and writer are implemented in pure Java code for avoiding the difficulty of bindings to native libraries such as GDAL. Pure Java code also provides more flexibility for Java developers. For example, the Apache SIS reader accepts any implementation of the Java
ReadableByteChannel
standard interface as the source of bytes. Another reason for developing GeoTIFF reader and writer in Java was for prototyping the use of new GeoTIFF keys that are proposed in OGC TestBed-19 — Geospatial in space.Coding yet another GeoTIFF reader and writer seems a duplication of work, since most of the geospatial world uses the popular GDAL library for that purpose. But actually, from Apache SIS perspective, there is not so much duplication. The most difficult part in a GeoTIFF reader and writer is to handle tiling and compression efficiently. But this task is largely format-independent, and SIS needs also to handle netCDF and other formats. The Apache SIS library shares code internally, thus reducing the task of GeoTIFF support to header parsing. By contrast, GDAL is largely an aggregation of independent libraries such as
libtiff
andlibpng
, each with their own ways to resolve common problems.Nevertheless, coding GeoTIFF support in Java raises questions about how its performances compare to GDAL. There is a widespread belief that Java programs are slower than their C/C++ counterpart. In reality, it depends a lot on the kind of application and how the libraries were coded. Differences in algorithms can play a bigger role than differences in the programming languages. This blog will not answer that debate, because the benchmarks presented here depend a lot on native code, either for I/O operations or for
MethodDEFLATE
compression (the latter is handled by native code in thejava.util.zip
standard package). However, the benchmarks in this blog demonstrate the capability of a Java program to avoid adding overhead. The result is that Apache SIS, at least in those benchmarks, compares favorably with GDAL.The benchmarks reported in this blog are very limited and only scratch the surface on the topic of raster data handling:
- All benchmarks were tested with a single image (in two variants).
- Only one compression method tested (in two variants), together with uncompressed raster.
- No sub-regions and no sub-samplings tested (there is no technical reasons for this omission).
- Multi-thread parallelization not tested (would have required some more developments in Apache SIS).
Sub-regions and requests for reduced resolutions on COG images should be handled efficiently by Apache SIS, but benchmarking those features would have required a more complex setup, especially if we want to test in a cloud environment. The simple benchmarks in this blog used a single image which was always read fully, from a local file on a laptop. The image was a single non-COG raster with the following properties:
Raster Thumbnail Raster PropertiesProducer: DigitalGlobe Image date: 2014/06/16 File size: 192 Mb Image size: 8192 × 8192 pixels Strip size: 8192 × 128 pixels Sample model: banded (3 separated arrays of red, green and blue). Sample type: bytes, values ranging from 2 to 255. Compression: None CRS: WGS 84 / UTM zone 31N The image was read and rewritten using three libraries:
Method with deflate compressiongdal_translate
, Java Image I/O and Apache SIS. For each library, the read/write operations were repeated 10 times in order to allow the Java Virtual Machine to warmup. The two first iterations were ignored, and execution time of the remaining 8 iterations were recorded. Average times and standard deviations are reported in this blog. In the particular case of the GDAL library, the execution time ofgdalinfo
has also been measured and its average value has been subtracted from allgdal_translate
times. The intend is to take in account the time needed for loading the GDAL binary, or at least the parts required for reading the image header (it also incidentally includes the time for parsing that header). We apply this correction because our benchmark code relaunches the GDAL command in each iteration, contrarily to Image I/O and Apache SIS libraries which are loaded only during their first iteration. The benchmark code is available on GitHub in theGeoTIFF.java
file. The processor of the test machine was Intel Core i7-8750H and the operating system was Fedora Linux 38 (Workstation Edition). Read and write operations were performed in the/tmp/
directory, which uses thetmpfs
file system. It means that the raster files reside partially in RAM, so the benchmarks have less delay caused by I/O operations.The same tests were executed again with the
DEFLATE
compression. That compression is performed by thezlib
library, accessible in standard Java thought thejava.util.zip
package. However, thezlib
performance varies greatly depending on the data to compress. For fair comparisons, we must ensure that all the tested libraries write the same data. It is not the case by default because:- GDAL and Java Image I/O change the sample model from « banded » to « pixel interleaved ».
- GDAL changes the strip height from 128 pixels to 1 pixel, thus writing strips of 8 kb.
- Java Image I/O changes the strip height from 128 pixels to 8 pixels, thus writing strips of 64 kb.
- Apache SIS keeps the sample model and strips height as they were in the image that was read.
For avoiding those differences, the input image has been rewritten by Apache SIS with a « pixel interleaved » sample model and strips of 8 pixels in height. In addition, the
Results-co BLOCKYSIZE=8
option has been passed togdal_translate
. ADEFLATE
compression has been applied, so the tests will include decompression times in addition of compression times.First, we tested reading the uncompressed image and rewriting it uncompressed too. Average execution times are reported below. The « GDAL (reduced) » label means that the average execution time of
gdalinfo
has been subtracted from the execution time ofgdal_translate
.Apache SIS appears faster than other libraries for this particular benchmark. It may be because Apache SIS does not reorganize the pixel layout: it writes the image with banded sample model (called « planar configuration » in TIFF), as it was in the image that SIS has read. By contrast, GDAL and Image I/O reorganize the pixels into the pixel interleaved sample model. Note that for a Java application, the Java2D architecture around the
Results with deflate compressionRaster
,SampleModel
andColorModel
classes provides a great level of abstraction, generally making unnecessary to restructure the image data.The next benchmark involves reading the same image but with pixel interleaved sample model and deflate compression, then rewriting that image. First, the compression was tested without predictor. The average execution times are reported below. The same
gdalinfo
measurement than in the previous benchmark is reused for the « GDAL (reduced) » column. No attempt was made for instructing GDAL to uselibdeflate
(see below):The benchmark has been repeated many times and Java Image I/O was consistently slightly faster than other libraries. One hypothesis may be that, by default, Image I/O reads the whole image as one single tile, while the other libraries does tiling. We have not tried to adjust Image I/O parameters for testing that hypothesis.
Apache SIS appears slightly faster than GDAL in this benchmark, but we should not make general conclusion from this observation because the Java profiler measured that SIS spend about 95% of its time in the
java.util.zip
native code. We presume that a similar proportion applies to GDAL as well, so 95% of this benchmark is probably comparing the same code. We have no certain explanation for the slight difference nevertheless measured between GDAL and SIS. One hypothesis may be that the startup time estimation based ongdalinfo
is not good enough. Another hypothesis may be that Apache SIS‘s efforts payoff. SIS tries hard, sometime at the cost of code complexity, to transfer data as directly as possible (i.e. avoid copy operations from one buffer to other temporary buffers before the final destination).Note that GDAL has the capability to use
Results with horizontal differentiating predictorlibdeflate
instead ofzlib
, with a reported performance gain of 35-50%. This acceleration has not been tested in this benchmark.Adding the horizontal differentiating predictor at writing time has the same effect on the two tested libraries. The difference between them are within margin errors, so no conclusion can be made. The « Time increase » column is the difference between the time measured here and the time measured in the benchmark without predictor. The majority of this increase is probably caused by time spent in
Conclusionzlib
instead of time spent in applying the predictor. Note that the file sizes also increase. The image used in this test is a case where applying a differentiating predictor is counter-productive.Because the benchmarks spent 95% of their time in the
zlib
library (except for the uncompressed case), we cannot make conclusion about the performance of the Java code in Apache SIS compared to the C/C++ code in GDAL. However, the benchmarks suggest that Apache SIS is successful in its attempt to avoid adding overhead. The interfacing between Apache SIS andjava.util.zip
andjava.nio
packages (e.g. using direct buffers) seems as efficient as the interfacing between GDAL and the native libraries that it uses. The benchmark measurements were slightly in favor of Apache SIS, but close to margin errors. Furthermore, a bias may exist despite our effort to apply a correction for GDAL startup time.The benchmarks reported in this blog are a bit superficial and could be improved in many ways: benchmarks should be run on a lot of different images with different sizes, tilings, sample models and color models, benchmarks should request various sub-regions, enable parallelization, measure raster reprojection times, measure memory consumption, etc. However, doing fair performance comparisons of the writers is time-consuming, because it requires making sure that each library compresses the same data. They usually don’t, because of different choices in sample models and tile sizes. Adjusting the parameters of each library for comparing the same things may need to be done on a case-by-case basis.
However, we can probably conclude one thing: the widely spread belief that a C/C++ library such as GDAL will surely be faster than an equivalent Java library such as Apache SIS is not always grounded in reality. It is true in some circumstances (e.g. startup time of a Java application stay longer), but should not be generalized. Slow Java codes are often due to poor algorithms rather than the language. More benchmarks between libraries written carefully in both languages are needed before to make conclusions.
The post GeoTIFF reader/writer performance comparison first appeared on Geomatys.
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Les modèles de langage (LLMs) utilisés en intelligence artificielle reproduisent l'espace et le temps
sur Cartographies numériques
Avec le développement des agents conversationnels, il devient possible de conduire des recherches en langage naturel et de mobiliser des données géospatiales. Les modèles de langage (LLMs) utilisés en intelligence artificielle reproduisent à leur manière l'espace et le temps. C'est ce que tend à montrer l'article publié par Gurnee & Tegmark :Wes Gurnee, Max Tegmark (2023). Language Models Represent Space and Time. ArXiv:2310.02207v1 [cs.LG] 3 Oct 2023. [https:]]
Les capacités des grands modèles linguistiques (LLMs) suscitent des débats autour de la question de savoir si ces systèmes apprennent simplement à partir d'une énorme collection de statistiques ou s'ils constituent un modèle cohérent de génération de données – un modèle mondial. Dans cet article, les auteurs fournissent des preuves concernant le deuxième point en analysant les représentations à partir de trois ensembles de données spatiales (lieux du monde, des États-Unis, de New York) et de trois ensembles de données temporelles (personnages historiques, œuvres d'art, titres d'actualité) dans la famille de modèles Llama-2. Ils montrent que les LLMs apprennent des représentations linéaires de l'espace et du temps à plusieurs échelles. Ces représentations sont robustes pour fournir de l'unité et des variations entre différents types d'entités (par exemple, villes et monuments). De plus, ils identifient des « neurones spatiaux » et des « neurones temporels » individuels qui codent de manière fiable les coordonnées spatiales et temporelles.
Pour télécharger l'article en pdf.
Accès au code et aux données sur Github.
Pour compléter
IA & Géographie. Les intelligences artificielles génératives s'appliquent à beaucoup de domaines, notamment à l'information géospatiale. Il est désormais possible, par exemple, de choisir une liste de lieux, d'en faire chercher automatiquement les coordonnées géographiques par un agent conversationnel (du type ChatGPT ou autre) et de produire directement un fichier kml utilisable dans un globe virtuel (voir ce tutoriel).
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Cartographier l'anthropocène. Atlas 2023 de l'occupation du sol (IGN)
sur Cartographies numériquesComme le souligne Sébastien Sorano, Directeur général de l’Institut national de l’information géographique et forestière, les défis climatiques nécessitent de repenser l'usage de nos sols. L’IGN publie l'édition 2023 de son Atlas annuel des cartes de l'anthropocène dédié à l’occupation et à l’usage des sols. Un nouveau recueil de cartes et de points de vue pour éclairer les décisions et actions publiques relatives à ce levier majeur pour répondre au défi climatique.
Cet ouvrage de référence aborde la question de l’occupation des sols face aux défis climatiques sous trois points de vue : historique, aménagement du territoire (urbanisme) et environnemental. Cet atlas montre l’influence des choix politiques de « consommation » et recomposition de l’espace naturel : les choix du passé et la façon dont ils ont modelé le territoire français et les choix d’aujourd’hui, répondant à de nouvelles problématiques.
Cartographier l'anthropocène. Atlas 2023 de l'occupation du sol (source : IGN)
- La carte, témoignage de l'histoire. Entretien avec l’architecte et historien Jean-Luc Arnaud
Des ruelles du centre-ville aux grands axes fluviaux, des massifs forestiers aux champs à perte de vue, le sol français est une mosaïque en constante évolution. Depuis sa création, l’IGN oeuvre pour graver sur ses cartes l’état des lieux du territoire à un instant précis. En remontant ses archives cartographiques, les transformations du territoire défilent sous les yeux du lecteur, tel un kaléidoscope.
- Aménager un territoire, une question d'équilibre
Le paysage français n’est pas qu’une simple réalité environnementale, il est le résultat de transformations culturelles et économiques profondes. Son organisation, tiraillée par les intérêts des uns et des autres, produit et supprime des continuités territoriales, reflets des priorités d’époques différentes. Étalement urbain, déprise agricole, reconquête forestière… aménager un territoire est d’abord une question de choix et d’équilibre entre l’usage des espaces communs.
- « Le paysage, partie sensible du territoire ». Découvrir le point de vue de Jacqueline Osty
Le paysage est le résultat d’une forme d’alchimie qui croise de nombreuses thématiques, au carrefour du vécu et du perçu. À une époque où l’on cherche à stopper l’artificialisation des sols, travailler sur le paysage permet de prendre le recul suffisant pour repenser nos territoires de manière plus globale. Entretien avec Jacqueline Osty, paysagiste et Grand prix de l'urbanisme 2020
- Comment adapter le territoire français au changement climatique ?
Sous la pression du changement climatique, le territoire français doit s’adapter. La raréfaction de l’eau douce, la propagation des incendies et l’intensification des épisodes de pluie extrême demandent une réorganisation des espaces. Des îlots de chaleur en ville aux glaciers du Mont-Blanc, des essences d’arbre aux types de culture, connaître l’occupation des sols est la première étape pour structurer un territoire résilient. Un défi auquel l’IGN veut participer par le futur jumeau numérique du territoire.
- « L’eau est un flux dépendant du climat ». Découvrir le point de vue d'Agnès Ducharne
L’eau est un élément précieux. Qu’elle vienne à manquer, et tout le système de société humaine perdra alors l’équilibre. Avec le réchauffement climatique, c’est précisément ce qui se dessine pour l’avenir. Entretien avec Agnès Ducharne, Directrice de recherche au CNRS, spécialiste de la modélisation de l’hydrologie des surfaces continentales.
- L’OCS GE, l'outil phare de l'IGN pour détecter et suivre l'artificialisation du sol
En s’appuyant sur ses données socles, l’IGN pilote la production d’un référentiel à grande échelle pour la description de l’occupation du sol français : l’OCS GE. Cet outil, au service de l’État et des collectivités, cartographie les couches de surface du sol, distingue les zones imperméables, agricoles, forestières et permet de quantifier et de qualifier l’évolution des territoires et leur artificialisation nette. Depuis 2019, l’Institut emploie la télédétection par intelligence artificielle pour accélérer la production et multiplier les usages.
- Énergies renouvelables à la carte
En mai 2023, un nouveau portail cartographique des énergies renouvelables a vu le jour. Réalisé par l’IGN et le Cerema, cet outil est indispensable pour favoriser le développement des énergies renouvelables terrestres.
Consulter l'Atlas de l'occupation du sol en ligneTélécharger l'Atlas en version pdf
En complément
Sébastien Soriano : « On a besoin d’une vision plus sensuelle et moins mathématique du territoire » (interview pour Usbek & Rica).
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Copernicus : accès libre et ouvert aux cartes concernant la couverture des sols (2015-2019)
L'histoire par les cartes : 30 cartes qui racontent l'histoire de la cartographie (sélection de l'IGN)
Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)
Enquête sur la mention « compatible GPS » indiquée sur les cartes IGN des années 1980-90
- La carte, témoignage de l'histoire. Entretien avec l’architecte et historien Jean-Luc Arnaud
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14:58
Retrouvez les conférences du CNIG en vidéo
sur Conseil national de l'information géolocaliséeRetrouvez les conférences du CNIG en vidéo
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12:46
Traitements et cartographie de l’information géographique (Cunty & Mathian, 2023)
sur Cartographies numériques
Avec la massification des données et la systématisation du référencement géographique de l’information, les cartes constituent aujourd’hui des enjeux importants, tant pour les spécialistes que pour les organismes d’aménagement, d’urbanisme ou le grand public. Cependant, si produire une carte peut paraître facile, le passage concret des données à une carte utile pour la question posée est jalonné par une succession d’opérations précises mobilisant des connaissances en divers domaines : statistique, géographie, cartographie, etc.
Claire Cunty, Hélène Mathian (dir.), Traitements et cartographie de l’information géographique, Isté éditions, 2023 (site de l'éditeur).
L’ouvrage présente une diversité d’enchaînements d’opérations à partir d’exemples variés. Chaque chapitre emprunte un chemin différent, explicitant les choix méthodologiques opérés en fonction du thème traité et du but poursuivi. Cette approche couvrant l’ensemble de la démarche de production d’une carte permettra à tout lecteur, qu’il soit étudiant, chercheur, enseignant ou aménagiste de comprendre les multiples rôles que la carte peut jouer dans des analyses de données géographiques.
Avant-propos et introduction Table des matières1. Cartes et graphiques pour explorer des relations statistiques2. Intégration de données hétérogènes et représentations cartographiques du Géoweb3. Données environnementales et objets cartographiques4. Cartographier et identifier les formes géographiques : l’exemple de la ségrégation5. Carte et modèle statistique pour explorer l’hétérogénéité spatiale6. Cartographier les phénomènes temporels7. Cartogrammes, anamorphoses : des territoires transformés8. Exploration, agrégation et visualisation spatiotemporelle de données massives
Les chapitres sont positionnés le long d'un continuum où sont identifiées les étapes-clés d'un cycle qui relie les données à la carte (cercle orange sur la figure ci-dessous). Les chapitres s'associent, se complètent, renvoient les uns aux autres.
« Carte des chapitres, ce qui les relie, les notions qui les jalonnent » (extrait de l'ouvrage, p. 16)
Claire Cunty est enseignante-chercheuse en géographie à l’Université Lumière Lyon 2, membre de l’UMR Environnement Ville Société. Ses recherches portent sur la conception et les usages des interfaces de géovisualisation d’informations spatiotemporelles ainsi que sur les approches numériques des cartes sensibles.Elle fait partie de l’équipe de pilotage du master Géographies Numériques des Universités Lyon 2 et Saint-Etienne.
Hélène Mathian est ingénieure CNRS en méthodes d’analyse spatiale à l’UMR Environnement Ville Société. Ses travaux intègrent la dimension spatiale dans les traitements et modèles statistiques, et la géovisualisation comme élément d’exploration des données géographiques et des dynamiques spatiales. Elle fait partie de l’équipe de pilotage du master Géographies Numériques des Universités Lyon 2 et Saint-Etienne.
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12:16
Should we produce on demand, or globally ?
sur Séries temporelles (CESBIO)=>As the resolution of our satellite missions improve, the data volume of output products increases, and the share of the computing and storage costs of its products increases too.
Let’s assume we are preparing a new satellite mission, for instance a Sentinel-like mission, with the hope of potential use by operational or private users, as well as scientists, of course. These applications could be for instance: estimating yields, biomass, evapotranspiration, detecting crop diseases, deforestation or monitoring snow melt… These applications could be performed at continental, country or region scales.
This mission will acquire data globally, and produce each day at least a tera byte (TB) of products (L1C) which are then transformed into L2A, L2B, L3A… At the end of the satellite life, let’s assume the mission totals a dozen of peta bytes (PB) during the satellite lifetime, and requires 1000 cores to produce the data in near real time.
In the early stages of a mission, when the ground segment is being defined, the following question usually arises: which of the following choices should we select ?
- a global production, in near real time, with data stored indefinitely, reprocessed when a new better version is available,
- or a production on-demand, where the needed products are only generated when someone asks for them ?
In my opinion, the production should be global and systematic. Here’s why.
Processing costs: hardware Cost of global processingI am not a specialist, but I have colleagues who are, and who found the costs of a computer center of the size that would be necessary to process the data of a Sentinel-like mission with only one satellite. These costs include maintenance, power…
Storage Processing Per year 100 k€/PB/Year 100 k€/1000 cores/year Total/7years (3000 cores/12 PB) 4.2 M€ 2.1 M€ If we need up to 12 PB at the end of the 7 years life, it is almost zero at the beginning. Therefore, storing all the data requires an average of 6 PB during 7 years, or 4.2 M€. After the satellite end of life, data are still useful. As a result, storage should also go on, with the full cost of 12 PB. However, the data could be stored on tapes, with a longer access, but a much lower cost, and we can still hope storage costs and carbon footprint continue to decrease with time.
For a global production of medium resolution data with revisit, the need of processing capacity is at least 1000 cores. Of course it depends on the mission and methods used. It is also necessary to allow reprocessing (because who does a perfect processing at once ?), and a reprocessing needs to run at least 3 times faster than the real time processing. Even with such performances, the final reprocessing at the end of life takes two years ! As a result, at least 3000 cores are necessary, for a total of 2.1 M€ for seven years.
With 12 peta bytes and something like 3000 cores, we should have a total cost (including maintenance, energy…) in hardware around 7 M€. This is less than 5% of the cost of a one satellite Sentinel-like mission, but still a lot.
Cost of on-demand processingSizing the cost for an on-demand production is much more difficult, as it depends on how many users will ask for it. As a result, the selected solution will need monitoring and adaptability, and probably some over-sizing. Of course, there is a large cost reduction in storage, as only temporary storage is needed. In case of success, if each site is processed several times for different users, the processing cost might be greater than that of the systematic production.
Moreover, if data produced on-demand are not kept on the project storage, users will be attempted to store the on-demand products produced for them on their premises.
If we try to provide numbers, a capacity of less than 10% of the global and systematic production is necessary for the storage, and 20% to 50% for the processing.
Carbon budgetOutside the cost, the carbon budget of an on-demand solution is also much better. Most of the carbon, especially in France where electricity is low-carbon, comes from the hardware manufacturing. It is therefore probably proportional to the investment cost.
However, computation experts say that the CPU node has its best yield when it is used at least 80% of the time. As a result, the yield of nodes used for on-demand production, with random variations of production demands, would be lower than that of a well scheduled global production.
Of course it is essential to try to optimise the computing and storage volumes whatever the selected solution is.
Processing costs: the software and exploitationProcessing software is expensive too: you need a data base, a scheduler, processing chains, monitoring and control software. But whether it is for on demand or systematic global production does not change the cost much. On demand production is maybe a little more complex, as it means support for users, development of interfaces, documentations. But a global production in near real time requires complex monitoring solutions
Of course, hybrid solutions exist, processing one part of the globe systematically, and offering the remaining parts on demand. Regarding softwares, it is probably a bit more expensive as it requires implementing both solutions.
Pros and cons of each solutionBesides the costs, described above, each solution has its pros and cons :
Systematic production Advantages- Data are available everywhere without delay. Users may use these data efficiently with cloud solutions.
- Data can be harvested by other processing centers
- It is possible to create downstream products on large surfaces efficiently, with near real time processing if necessary.
- Comparison with older data is easy. Scientists like to observe trends, which can be difficult if you need to ask for a reprocessing before that.
- Data are always available on the mission servers, users do not need to save the data on their own disks, duplicating the archive
- Some of the regions produced might never be downloaded, processing capacity and storage can be used while not necessary. However, this drawback disappears as soon as there is a global production of some variable
- When a new version of processors is available, it takes a long time to reprocess and update the versions
- Larger cost (even if those are small amounts compared to the total cost of the mission)
- Larger carbon emissions (even if those are small amounts compared to the total carbon budget of the mission). Moreover, Sentinel-like mission data are used to try to monitor and reduce carbon emissions.
- Only the needed products are processed
- The processing can always be done with the last version
- Global reprocessing is not necessary
- Reduced cost (even if those are small amounts compared to the total cost of the mission)
- Reduced carbon emissions (even if those are small amounts compared to the total carbon budget of the mission)
- Processing takes time, all the more if some methods used to process data require to process them in chronological order (such as MAJA). In that case, a time series can’t be processed in parallel
- As data are not stored permanently on the project servers, processing on the « cloud » is not optimised. The data might be erased before the user who asked for them has finished his work. As a result, the user needs to download the data.
- Satellite telemetry usually comes in long chunks: processing even a small area of interest (AOI) requires accessing a large volume of data. This drawback is exacerbated for missions with a wide field of view, in which an AOI is seen from different orbits.
- It is hard to estimate the capacity and the computer power necessary to answer the demand. As a result, it requires studies of user demand, and the solution should be quickly adaptable, and maybe over-sized
- If the mission is a success, some regions or countries might have to be processed several times, reducing the gain of on-demand processing.
- On-demand processing prevents any global processing, or even continental scale processing. Even country scale might be problematic.
- Near real time processing is not possible
- Users might be deterred by the processing latency and decide to give up on the mission, or prefer another one, even if it is not the best choice for their application. This is especially important for new missions, where complexity in access might prevent the easy discovery of the interest of the data.
- The mission will not have the impact it might have had with systematic processing
The main advantage of on-demand production is its reduced cost. However, this cost remains small compared to overall mission cost. The carbon budget plays in favor of the on-demand too, but it is probably a small amount compared to the satellite budget. As a result, making full use of the satellite is probably better. And this is even truer if the satellite is used to monitor the environment and help taking decisions to reduce our carbon footprint. Anyway, processors and storage should be optimised of course.
On the other hand, the long list of drawbacks of on-demand processing speaks for itself. It would clearly result in a much less useful mission.
Of course there are hybrid solutions where some regions/countries/continents are processed systematically, and others on-demand. It only changes the proportions of pros and cons of each solution, and may introduce difficulties in case of change of versions between each type of processing.
To conclude, in my opinion, on-demand processing is only interesting if we plan that that mission will not be a success among users. But in that case, do we really need that mission ?
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9:40
« Si la nature dessinait une carte du monde, à quoi ressemblerait-elle ? » (Bioregions 2023)
sur Cartographies numériques
« Si la nature dessinait une carte du monde, à quoi ressemblerait-elle ? ». Nous sommes habitués à voir le monde divisé en pays, États et provinces, mais il existe une autre façon de voir et de mieux comprendre la planète dans laquelle nous vivons. One Earth présente un nouveau cadre biogéographique appelé Bioregions 2023, qui délimite 185 biorégions organisées au sein des principaux domaines biogéographiques du monde.
Une nouvelle carte de la Terre créée en croisant des biomes avec des structures géologiques
à grande échelle et des groupements écorégionaux (source : Bioregions 2023)
Télécharger la carte (6 Mo). Crédit : Karl Burkart, One Earth
Les biorégions et les espèces emblématiques associées à chacune peuvent être explorées via un navigateur interactif en 3D.Une biorégion est une zone géographique définie non pas par des frontières politiques mais par des systèmes écologiques. Une biorégion est plus petite qu’un domaine biogéographique mais plus grande qu’une écorégion ou un écosystème. Sur Terre, le cadre biorégional le plus répandu est le « biome » (parfois appelé « écozone »), une vaste communauté de plantes et d'animaux adaptés aux conditions climatiques spécifiques que l'on retrouve sur divers continents. Il existe 14 principaux types de biomes.
Cartes à télécharger en haute résolution (format jpeg) :- Carte des 14 principaux biomes de la Terre
- Carte des 185 biomes de la Terre
- Carte des 844 écorégions terrestres de la Terre
- Carte des 52 sous-domaines du cadre Biorégions 2023
- Carte des 62 écorégions marines du monde
One Earth est une organisation à but non lucratif qui s'efforce d'accélérer l'action collective pour résoudre la crise climatique. Les solutions à la crise climatique existent déjà, et les dernières recherches scientifiques menées par One Earth montrent que "l'on peut atteindre l'objectif critique de 1,5°C grâce à trois piliers d'action collective" :- Une transition juste vers une énergie 100 % renouvelable ;
- Protection et restauration de la moitié des terres et des océans de la planète ;
- Un passage à des systèmes alimentaires à consommation zéro nette.
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Atlas de l'Anthropocène : un ensemble de données sur la crise écologique de notre temps
Les territoires de l'anthropocène (cartes thématiques proposées par le CGET)
Feral Atlas, une exploration de l’Anthropocène perçu à travers la féralisation
Le calcul de l'IDH prend désormais en compte le calcul des pressions exercées sur la planète (IDHP)
Paul Crutzen et la cartographie de l'Anthropocène
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Le Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes
sur Veille cartographieCet article Le Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Ce centre travaille sur deux axes principaux qui sont les suivants : les catastrophes naturelles ainsi que les conflits pouvant toucher les populations sujettes aux événements. Il étudie les crises et urgences humanitaires qu’elles soient socio-économiques, sur les questions de genre ou encore environnementales dans un but d’éditer des rapports mais aussi d’aider les populations […]
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AstriaGraph : exemple de cartographie orbitale (3/4)
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Wayfinder : exemple de cartographie orbitale (2/4)
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Par NICOLX (Nicolas Le Maux) Présentation Wayfinder est une application lancée par Steve Wozniak, cofondateur d’Apple. Elle est mise en ligne depuis début 2022. Elle permet de suivre en temps quasi réel l’évolution des débris et des engins gravitant autour de la Terre. Le but était d’aider « l’humanité à traiter l’environnement spatial comme si nos […]
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L’intérêt de la télédétection dans la surveillance du niveau moyen des mers
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Alors qu’ils couvrent plus de 70 % de la surface terrestre, les océans jouent, entre autres, un rôle crucial pour l’équilibre climatique de la planète. Depuis quelques décennies, les marégraphes, instruments mesurant le niveau moyen des mers depuis le 19e siècle enregistrent une montée des eaux « à une vitesse de l’ordre de 2 mm par […]
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Organic molecules’ cartography, Mars : the most recent updates from Perseverance rover
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By NICOLX (Nicolas Le Maux) Introduction Mars 2020 is a space mission which consists of deploying the Perseverance rover on Martian soil to study its surface and collect soil samples. This Mars exploration mission is being developed by JPL (NASA). It constitutes the first in a series of three missions whose final objective is to […]
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Rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat « Acter l’urgence, engager les moyens »
sur Cartographies numériquesLe Haut conseil pour le climat (HCC) est un organisme indépendant chargé d’évaluer la stratégie du gouvernement en matière de climat, et sa cohérence avec les engagements européens et internationaux de la France, en particulier l’Accord de Paris, l’atteinte de la neutralité carbone en 2050, et le respect des budgets carbone de la France.
En 2022, année record avec +2,9°C de température moyenne en France, le changement climatique a eu des impacts graves sur les personnes, les activités économiques, les infrastructures et les écosystèmes. Les dispositifs de prévention et de gestion de crise n’ont pas permis d’éviter toutes ces conséquences. La France n'est manifestement pas prête à faire face aux effets du changement climatique (avec un réchauffement qui pourrait atteindre +4°C en 2100).
Le réchauffement futur dépendra des émissions futures de GES (source : rapport 2023 du HCC)
Le rapport grand public rendu par le Haut Conseil pour le Climat (HCC) présente, en 16 pages illustrées, une analyse des impacts récents du changement climatique ainsi qu'un suivi des émissions des Gaz à effets de serre (GES) et des politiques associées. Le rapport ne se contente pas d'un état des lieux mais propose aussi des recommandations :
- Connaître et anticiper les impacts du changement climatique. Les nombreux impacts liés aux conditions climatiques de l’année 2022 soulignent l’importance de renforcer conjointement les dispositifs de gestion de crise et ceux de prévention, et d'anticiper les années extrêmes au sein desprojections climatiques.
- Opérationnaliser l’adaptation au changement climatique. Les politiques d’adaptation doivent changer d'échelle en France, en s’appuyant sur la trajectoire de référence de +4°C, en tenant compte des coûts d’adaptation pour les finances publiques et privées, et en améliorant le suivi de l’action publique d’adaptation et l’évaluation de son efficacité.
- Systématiser le cadre d’action public. Le cadre stratégique qui se construit doit être mis en œuvre de manière opérationnelle et systématique. La nouvelle stratégie climatique (SFEC) est l’occasion de préciser les engagements de la France afin de renforcer leur portée.
- Engager les moyens nécessaires. La politique économique permettant de déclencher les changements nécessaires à l’atteinte des objectifs climatiques doit être renforcée, y compris la politique budgétaire, fiscale, commerciale, industrielle et de l'emploi, tout en accompagnant les plus vulnérables dans un esprit de transition juste.
- Prioriser le déploiement des énergies renouvelables et les mesures de sobriété. La France doit consolider les mesures de sobriété structurelles prises cette année, et poursuivre les efforts pour formuler et appliquer des mesures structurelles qui encouragent la sobriété énergétique des infrastructures et des usages de manière systématique pour tous les secteurs émetteurs.
- Relancer la dynamique internationale. La France peut œuvrer au développement d'un plan d'investissement climat européen. Au niveau international, elle peut préparer sa position pour la COP28, et œuvrer à un meilleur suivi des engagements internationaux qu’elle soutient
Ressources pédagogiques à télécharger
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Quels sont les États qui ont le plus contribué au réchauffement climatique dans l’histoire ?
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Aborder la question de l'inégalité des pays face au changement climatique
Analyser et discuter les cartes de risques : exemple à partir de l'Indice mondial des risques climatiques
Les plus gros émetteurs directs de CO² en France
La pollution de l'air est la première menace mondiale pour la santé humaine (rapport de l'EPIC, août 2023)
Quand la lutte contre les émissions de CO² passe par la dénonciation des entreprises les plus concernées
Le tourisme international et son impact sur les émissions de CO²
Qualité de l'air et centrales thermiques au charbon en Europe : quelle transition énergétique vraiment possible ?
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Ecouter le monde: une cartographie des ambiances sonores
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Mené par cinq personnes qui ont en commun dans leur différent métier le son, le projet “écouter le monde”, propose de raconter, à travers les sons enregistrés dans différentes villes du monde, l’histoire du lieu. Monica Fantani (auteure à Radio France Internationale) s’est associée avec Paola Zavagna (compositrice et professeur de musique électroacoustique, Séverine Janssen […]
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Prix du Livre de géographie 2024
sur Les cafés géographiquesLe Prix du Livre de géographie des lycéens et étudiants sera décerné en 2024 à un des ouvrages cités ci-dessous.
Gilles Fumey, Alexandre de Humboldt. L’eau et le feu, Double ligne, 2022.
Raphaël Mathevet et Roméo Bondon, Sangliers. Géographies d’un animal politique, Actes Sud, 2022.
Basile Michel, Les quartiers culturels et créatifs, Le Manuscrit, 2022.
Marion Tillous (dir.), Espace, genre et violences conjugales, ce que révèle la crise de la Covid 19, GéoTraverses, 2022.
Nephtys Zwer (dir.), Ceci n’est pas un atlas, Éditions du commun, 2023.
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Un prochain colloque sur l’Intelligence artificielle à Albi
sur Les cafés géographiquesNos amis d’Albi nous informent de la tenue d’un colloque, les 5 et 6 octobre 2023 sur “l’IA et les Institutions publiques”, au campus de Champollion à Albi. Vous pouvez vous inscrire grâce au lien [https:]]
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Comment migrer vers une version récente de Django ?
sur Makina CorpusQue ce soit pour avoir les dernières fonctionnalités ou les correctifs de sécurité, rester sur une version récente de Django est important pour la pérennité de son projet.
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Exposition « Cartografia, la Corse en cartes 1520-1900 »
sur Cartographies numériques
Le musée de la Corse vous invite au voyage et à la découverte du monde des cartes. « Cartografia, la Corse en cartes 1520-1900 » réunit géographie et histoire dans un corpus de représentations de l’île et de la Méditerranée tracé sous l’œil du cosmographe, du politique, du militaire, de l’hydrographie. L’exposition présente une sélection de documents anciens, de cartes et de plans, de livres et d’atlas, ainsi que les acteurs et les nombreuses techniques qui participent à la discipline cartographique. La diversité des collections exposées éclaire par leurs formes, leurs matières et leurs couleurs. La présentation rassemble un florilège d’images qui témoignent de l’intérêt dont la Corse fut l’objet durant plusieurs siècles.Dossier de presse de l'exposition à télécharger en PDF.
Le parcours de l’exposition s’inscrit dans la longue durée. 1520-1900 : quatre siècles de regards portés sur le territoire corse et ses rapports au monde. La présentation d’une sélection des collections du musée de la Corse vise à partager une part du patrimoine insulaire enrichi par la participation de prêts d’œuvres de diverses institutions corses, nationales, internationales et de collections particulières, très rarement présentées au public. Cette exposition est aussi l’occasion d’accéder à une longue et précieuse séquence figurative de l’histoire corse. Construite autour de deux séquences principales et 5 sections distinctes, l’exposition « Cartografia, la Corse en cartes 1520-1900 » présente plus de 300 œuvres.
Séquence I : L’ère géographique
• Section 1 : le XVIe siècle et l’extension du monde connu
• Section 2 : le XVIIe siècle, l’héritage des pairs
Séquence II : L’ère scientifique
• Section 3 : le XVIIIe siècle et la souveraineté disputée
• Section 4 : le XIXe siècle et la topographie moderne
Du plan Terrier à la carte de Jacotin (1770-1824)
Parmi les cartes remarquables à découvrir :
- La Mer Méditerranée et les costes des Estats qui la borne (1709) par Nicolas de Fer, géographe, graveur
- Carte de l'isle de Corse pour servir aux vaisseaux du roi (1768) par le Sr Bellin
- Insula Corsica olim regni Tiulo insignis nunc Genuensis reipublicae potestati subjecta par Matthaeum Seutter
- Le Plan Terrier, une grande entreprise cartographique qui se déroula de 1770 à 1796 (données disponibles sur Open data Corsica)
- De l'usage de la carte dans l'art depuis les années 1960
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L'histoire par les cartes
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Où sont les femmes dans les rues de Toulouse (et d’ailleurs) ?
sur Icem7L’autre jour, ma femme m’interpelle, tout à trac : « toi qui aimes jouer avec les données, pourrais-tu me faire une carte des rues de Toulouse portant un nom d’une femme ? »
C’est qu’elle coorganise la Transtoulousaine, une randonnée urbaine annuelle, en itinéraires convergeant vers le centre de la ville. Chaque édition comporte un thème : cette année les arbres, une autre fois peut-être bien les femmes. Un enjeu sera alors de définir des parcours qui célèbrent des personnalités féminines, si possible locales.
À cette demande en forme de défi, je réagis d’abord avec réserve : « Ça ne va pas être simple… Je peux sans doute trouver un répertoire des rues, mais comment détecter la présence d’une femme ? ». « Facile », me rétorque-t-elle, « tu n’as qu’à utiliser le fichier des prénoms ! ». Je dois le dire, elle avait bien préparé son affaire !
Et en effet, je connais bien cette source de l’Insee, recensant tous les prénoms donnés depuis au moins 1900, et les distinguant par genre.
La base nationale des prénoms ressemble à ceci, elle présente des effectifs par année de naissance :
Localiser un fichier des rues sur le site open data de Toulouse métropole ne m’a pris que quelques minutes. Il s’agit d’un filaire de voies, un fond de carte couvrant toute la métropole, qui renseigne naturellement le nom des voies, leur nature (rue, allée, boulevard, etc.) et leur commune d’appartenance. Voici un aperçu des données associées à chaque tronçon :
On pressent déjà que les femmes ne seront pas légion.
Pour manipuler des données, mon joujou favori ces derniers temps s’appelle DuckDB. C’est un petit programme tout simple qui permet d’exécuter des requêtes SQL avec une vélocité remarquable. Pour rapprocher les voies des prénoms, je vais joindre les deux bases en précisant une condition : le nom des voies doit contenir un prénom féminin.
Une première écriture ressemble à cela :
LOAD SPATIAL ; CREATE OR REPLACE TABLE filaire_femmes_toulouse AS ( WITH prenoms_feminins AS ( SELECT preusuel, nb_prf FROM ( SELECT strip_accents(preusuel) AS preusuel, sum(nombre)::int AS nb_prf FROM 'https://icem7.fr/data/prenoms_nat2022.parquet' WHERE sexe = 2 GROUP BY ALL HAVING nb_prf > 1000 ) ) , filaire_json AS ( FROM st_read('C:/.../datasets/filaire-de-voirie.geojson') WHERE code_insee = '31555' ) SELECT * FROM filaire_json JOIN prenoms_feminins ON contains(' ' || street || ' ', ' ' || preusuel || ' ') );
Cette requête crée une table en 3 étapes :
- Lecture de la base des prénoms, que j’ai convertie de CSV vers le format parquet, bien plus compact et efficace. Je ne retiens que les prénoms donnés à des filles, et plus de mille fois. Cela représente tout de même 1 800 prénoms.
- Lecture du filaire de voies en ne gardant que les données sur Toulouse, dont le code commune est 31555. La fonction st_read() pourrait lire directement l’URL du fichier, mais celui-ci fait 20 Mo et le serveur de téléchargement est assez lent, je l’ai donc stocké au préalable.
- Jointure sur la condition de présence du prénom dans le nom de la voie (les || permettent de coller des bouts de textes, rajoutant ici des blancs de part et d’autre des colonnes pour bien isoler les prénoms).
En moins de 2 secondes, j’obtiens un résultat qui décrit les tronçons de 372 voies, soit un dixième du total des voies toulousaines.
Impatient de les visualiser, je les exporte dans un format géographique passe-partout, le GeoJSON :
COPY filaire_femmes_toulouse TO 'C:/.../datasets/filaire-femmes-toulouse.json' WITH (FORMAT GDAL, DRIVER 'GeoJSON');
Notez au passage la souplesse de cet outil de requêtage DuckDB : il est à l’aise avec tous les formats, y compris géographiques.
Une première carte bruteIl me suffit enfin de faire glisser ce fichier généré dans mon navigateur, sur [https:]] par exemple, pour voir s’afficher ces tracés. Ils sont visibles ici en gris, sur un fond de plan classique :
© OpenStreetMap - geojson.ioC’est presque trop simple pour être tout à fait crédible ! Mais tout de même, ces 372 voies ne sont pas si loin de la réalité, qui correspond plutôt à 300 (soit 8 % des voies toulousaines), comme on va le voir par la suite.
Rassurez-vous, je vous épargne désormais les écritures SQL, que les curieux·ses pourront trouver dans ce classeur Observable.
Examinons de plus près ces rues de première extraction ; le début du fichier, classé par prénom, se présente plutôt bien :
Mais un peu plus loin, je constate qu’il y a du tri à faire :
Claude est en effet un des nombreux prénoms mixtes, comme Dominique, Dany ou Camille. Sur les 480 000 Claude né·es dans entre 1900 et 2020, 88 % étaient des garçons. Il est donc tentant de ne retenir pour notre recherche que les prénoms majoritairement féminins. Exit donc les Claude, Dominique ou Hyacinthe.
Le cas des Camille est intéressant et davantage épineux.
Ce prénom est devenu bien plus populaire pour les filles à partir des années 1980. Ce qui fait qu’il apparait dans notre sélection de prénoms : il est majoritairement féminin.
Source : Insee - outil interactif sur les prénomsPour l’ensemble de la France (données du répertoire national Fantoir), les voies reprenant ce prénom mettent en tête Camille Claudel, mais pour le reste citent exclusivement des hommes.
Ainsi, je vais devoir gérer dans ce cas une règle particulière : ne pas tenir compte des Camille dans ma recherche de voies féminines, sauf les « Camille Claudel ». Il en va de même pour George Sand.
D’autres prénoms féminins entrent en compétition avec des toponymes ou des articles : que l’on pense à l’occitan LOU (qui correspond à LE), à ETOILE, LORRAINE, NANCY, AVRIL, ALMA… Pour parfaire mon filtrage, je vais exclure de ma base de prénoms majoritairement féminins ces mots fréquemment rencontrés dans les noms de rues, mais probablement peu liés à des personnes. Dans le même temps, je veille à réintroduire quelques exceptions : outre Camille Claudel et George Sand précédemment évoqués, France Gall par exemple, ainsi que quelques rares prénoms locaux comme Géori ou Philadelphe.
Enfin, en l’absence de prénoms reconnus, certains titres comme COMTESSE (de Ségur), MADAME (de Sévigné), SOEUR fournissent de bons indices de la présence d’une femme.
300 voies féminines à Toulouse,
soit 8 % de l'ensemble des voiesC’est ainsi que j’en arrive à identifier 300 voies a priori évocatrices d’une femme, que l’on voit ici en rouge, sur cette carte interactive et zoomable :
/* [https:] */ .fullwidthx { width: 100vw; position: relative; left: 50%; right: 50%; margin-left: -50vw; margin-right: -50vw; }© IGN - Toulouse métropole
import {Runtime, Inspector} from "https://cdn.jsdelivr.net/npm/@observablehq/runtime@5/dist/runtime.js"; import define from "https://api.observablehq.com/@ericmauviere/cartographions-les-voies-se-referant-a-une-femme-a-toulouse.js?v=4"; new Runtime().module(define, name => { if (name === "viewof cat") return new Inspector(document.querySelector("#observablehq-viewof-cat-a40b5924")); if (name === "viewof search") return new Inspector(document.querySelector("#observablehq-viewof-search-a40b5924")); if (name === "viewof voies_femmes_sel2") return new Inspector(document.querySelector("#observablehq-viewof-voies_femmes_sel2-a40b5924")); if (name === "viewof map") return new Inspector(document.querySelector("#observablehq-viewof-map-a40b5924")); return ["map_p","fly_p"].includes(name); });Les autres catégories résultent d’un travail similaire mené sur les prénoms masculins. Une fois les voies féminines mises de côté, les voies restantes relèvent de 3 classes :
- Celles dont la dénomination comprend un prénom masculin ou un indice significatif (GENERAL, MAL, PRESIDENT, ABBE…)
- Celles ensuite qui excluent a priori la référence à une personne, par la présence, après le type de voie, de DU, DE, DES : BD DE STRASBOURG, CHE DE TUCAUT…
- Les autres au statut indéterminé, qui évoquent un homme, un lieu ou une profession : RUE LAFAYETTE, RUE MOLIERE, RUE MATABIAU, RUE PARGUAMINERES…
Ainsi, il apparait que les 8 % de femmes font face à une fourchette de 44 – 57 % d’hommes référencés, soit en gros 6 fois plus d’hommes que de femmes.
Source : Toulouse métropole - Insee © icem7Il y a naturellement aussi quelques voies mixtes, Pierre et Marie Curie, Lucie et Raymond Aubrac par exemple, que je ne compte pas deux fois, les classant d’autorité dans la catégorie féminine !
Sur ces 300 voies féminines, une bonne vingtaine renvoient à un prénom seul dont certains sont identifiables (impasse Arletty, rue Colette, impasse Barbara) et d’autres non (impasse Matilda, rue Christiane, rue Sylvie, parc de Claire). 20 autres désignent une sainte.
Des voies aux caractéristiques particulièresToulouse, comme la plupart des grandes villes, conduit un effort de rééquilibrage. Depuis une dizaine d’années au moins, la commission de dénomination célèbre au moins autant de femmes que d’hommes. Il y a aussi ces professions emblématiques que je n’ai pas intégrées, comme les « Munitionnettes » de la Cartoucherie, ou les « Entoileuses » de Montaudran, chargées de recouvrir les avions de tissu.
Mais peu de voies sont débaptisées. Ce sont surtout les nouveaux quartiers, résidentiels ou d’activité, voire des aménagements routiers (bretelles) qui ouvrent des opportunités.
Ici, dans un nouveau quartier près du Zénith, la mixité des dénominations est assurée :
Source : Toulouse métropole - Insee © IGNMais des voies au statut plus incertain, sans adresse (points verts) identifiée, sont aussi utilisées :
Source : base adresse nationale © Etalab - OpenMapTiles - OpenStreetMapJ’ai relevé toutefois un cas de renommage en centre-ville : OpenStreetMap évoque toujours en 2023 la rue du Languedoc quand le début de celle-ci est devenu allée Gisèle Halimi en 2021.
© OpenStreetMap © IGN Peu nombreuses, les voies féminines sont aussi plus courtes et plus modestes, plus représentées dans la catégorie des allées ou des ronds-points ; les boulevards ou les avenues sont quasiment inexistants. Sources : Toulouse métropole - Insee La longueur moyenne d’une voie féminine est de 200 m, contre 300 m pour les masculines. La voie féminine la plus longue, le bd Florence Arthaud, parcourt 1,6 km, une trentaine de voies masculines sont plus longues, allant jusqu’à près de 4 km pour l’avenue du Général Eisenhower. Qu'en est-il ailleurs en France ?Les données disponibles nationalement proviennent de deux sources :
- Fantoir, répertoire des voies et lieux-dits, produit par la direction générale des finances publiques (les Impôts), alimenté par la gestion du cadastre ;
- La base adresse nationale (BAN), qui référence toutes les adresses (soit x points par voie).
Les deux sont accessibles sous forme de fichiers ou d’API. La BAN est par nature bien plus lourde qu’un simple répertoire des voies. Et elle ne référence que celles qui ont des adresses. Par exemple, la rue Karen Blixen que nous avons rencontrée plus haut n’y figure pas.
Reste donc Fantoir, dont la base nationale est téléchargeable en open data depuis 2013, ce qui est à saluer ! En revanche, son format interne est difficile à décoder, j’ai donc converti la dernière version datée d’avril 2023 au format Parquet (ce qui permet aussi de réduire sa taille de 1 Go à 130 Mo).
En voici un extrait (pour Toulouse) :
Source : Fantoir/DGFIPSon intérêt principal, c’est qu’il est national, il présente toutefois quelques limites par rapport au filaire de voies de Toulouse métropole :
- Ce n’est pas un fichier géographique, il ne comprend pas le tracé des voies ;
- Le champ libelle_voie est limité à 30 caractères, ce qui conduit à de fâcheuses abréviations qui peuvent affecter les prénoms. Comment deviner par exemple que les deux premières lignes évoquent une Anne-Marie et une Anne-Josèphe ?
- Il accuse, dans sa version open data, un retard d’environ une année.
Ceci explique qu’une vingtaine de voies manquent à l’appel quand je lui applique, pour Toulouse, mon programme d’identification des voies féminines (soit une sous-estimation de 7 %).
La moyenne nationale s’établit à 3,8 % de part de voies féminines. Je ne m’étends pas sur les comparaisons départementales, tant le degré d’urbanisation parait influer sur les résultats.
En revanche, certaines petites communes se détachent spectaculairement. J’ai par exemple repéré La Ville-aux-Dames, dans l’agglomération de Tours. Cette commune de 5 000 habitants a décidé en 1974 que toutes les rues porteraient des noms de femme, sauf exception, par exemple la place du 8 mai ou celle du 11 novembre.
La commune de Lisores, dans le pays d’Auge, berceau du peintre Fernand Léger, est devenue la cité des peintres, hommes et femmes. Son conseil a décidé en 2018 non seulement de respecter strictement la parité, mais de donner des noms de peintres à toutes ses voies (sauf exceptions toponymiques).
L’examen des plus grandes villes confirme que la taille a un effet sur la féminisationLe taux moyen monte en effet de 3,6 % à 5,5 % pour l’ensemble des villes de plus de 100 000 habitants, et 6,7 % pour les plus de 200 000.
Et dans cette dernière catégorie, Toulouse se classe plutôt bien, 3e derrière Rennes et Nantes.
Sources : Fantoir/DGFIP - InseeParis est proche de la moyenne, mais les disparités sont grandes entre ses arrondissements : moins de cinq références significatives dans le 8e ou le 9e, mais près de 10 % de voies féminines dans le 13e.
Quelles sont les personnalités les plus citées
dans nos rues ?Pour dresser ces tableaux pour les femmes et les hommes, j’ai dû prendre en compte de subtiles variations orthographiques. J’ai aussi choisi d’affecter PIERRE ET MARIE CURIE à MARIE CURIE (idem pour LUCIE AUBRAC, souvent associée à RAYMOND). Par ailleurs, Pasteur, Gambetta ou Foch sont souvent cités sans prénom, il faut donc les prendre en compte manuellement après examen du palmarès de tous les noms de voies en France.
Simone Veil est la personnalité la plus contemporaine à être honorée sur les plaques de nos rues, devant même François Mitterrand.
Quelles sont enfin les tendances récentes ?Pour répondre à cette question, la présence dans Fantoir d’une colonne date_creation m’a paru prometteuse. Mais à l’examen, elle ressemble plus à une date de modification de l’enregistrement (elle est toujours supérieure à 1987), et celles-ci peuvent intervenir pour tout un tas de raisons liées aux évolutions du cadastre.
J’ai donc considéré les noms de voies qui n’étaient que peu représentés à la création du fichier, mais qui sont apparus depuis 2010. Là encore, il a fallu prendre en compte des variations orthographiques, voire des coquilles (Mitterrand étant par exemple parfois écrit avec un seul r).
Commençons donc par les hommes. Quand une personnalité éminente disparait, il est de coutume de la célébrer, entre autres sous la forme d’un odonyme. Et s’il s’agit d’un président, on n’hésitera pas à rebaptiser une voie prestigieuse. L’avenue Jacques Chirac remplace ainsi depuis peu, à Toulouse le boulevard des Crêtes. Toutefois, Jacques Chirac (40 voies à ce jour) et Valéry Giscard d’Estaing (25) n’ont pour l’heure pas connu de succès comparable à la seule année qui a suivi le décès de François Mitterrand.
Nelson Mandela illustre un cas différent et intéressant, il était déjà admiré et célébré de son vivant. Je ne m’attendais pas, enfin, à voir apparaitre dans ce palmarès le colonel Arnaud Beltrame, en 4e position.
Sources : Fantoir/DGFIP - InseePour les femmes, Simone Veil domine ce palmarès des tendances depuis 2010, mais elle était déjà honorée avant son décès. Simone de Beauvoir et Olympe de Gouges restent des valeurs sûres, icônes du féminisme, gagnant même en popularité ces dix dernières années. La disparition brutale de Florence Arthaud, enfin, a provoqué une réelle émotion.
Sources : Fantoir/DGFIP - InseeOn le voit, tester la présence de prénoms permet de bien dégrossir le sujet, mais il reste pas mal de travail manuel pour ne pas rater ce qui apparait après coup comme des évidences. Les bases ont aussi leurs petits défauts, quand ce sont d’abord des bases de gestion, qu’il faut connaitre et savoir contourner.
Le prénom des gens est important, il les identifie et les humanise. Il devrait apparaitre systématiquement, sur les plaques comme dans les fichiers.
En dépit de mes réserves initiales, je dois remercier mon épouse de m’avoir plongé dans cette instructive exploration. Et tout autant les concepteurs de ce fabuleux outil qu’est DuckDB : sa souplesse et sa vélocité m’ont permis de pousser sans entraves tous mes questionnements et souhaits de vérification. Et enfin toutes celles et ceux qui œuvrent à mettre à disposition libre ces précieuses bases de données.
Pour en savoir plus- Classeur Observable avec requêtes et programmation de la cartographie
- La féminisation des noms de rue à Toulouse, c’est pour quand?? Médiacités
- Toulouse : place aux femmes dans les nouveaux noms de rue – France 3
- Archipel Citoyen propose de nouveaux noms de femmes pour les rues de Toulouse – Le journal toulousain
- Parité dans les noms donnés aux rues et son évolution ces dernières années – Christian Quest
- Vers l’automatisation d’une visualisation des hommages aux femmes dans la ville – Philippe Gambette
- Ces 200 personnalités sont les stars des rues françaises – Slate
- Comment nos rues se féminisent et s’internationalisent (lentement) – Slate
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Rapport mondial 2023 sur les déplacements internes (Conseil norvégien pour les réfugiés)
sur Cartographies numériquesLe Rapport mondial sur les déplacements internes du Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) constitue une source importante de données et d'analyses pour appréhender chaque année l'impact des déplacements internes à l'échelle mondiale. Les déplacés internes sont des personnes contraintes de fuir à l'intérieur de leur propre pays, notamment en raison de conflits, de violences, de violations des droits humains ou de catastrophes. Lorsque des personnes passent une frontière pour échapper aux persécutions, elles sont protégées par des conventions internationales et sont juridiquement considérées comme des réfugiés. Les personnes vivant une situation semblable qui quittent leur région d’origine tout en restant dans leur propre pays deviennent des déplacés internes. Leur protection relève de la responsabilité de l’État concerné, mais celui-ci ne peut souvent plus l’assurer – ou refuse de la garantir au groupe de population concerné. Les déplacés internes ne constituent pas une catégorie juridique particulière et ils ne bénéficient donc pas d'une protection spécifique du droit international (source : UNCHR).
Déplacements internes en raison des conflits et des catastrophes en 2022 (source : Norvegian Refugiee Council)
71,1 millions de personnes vivaient en situation de déplacement interne dans le monde fin 2022, une augmentation de 20% par rapport à 2021 soit la plus élevée jamais enregistrée. Le nombre de déplacements associés aux conflits et à la violence a presque doublé pour atteindre 28,3 millions. La guerre en Ukraine a déclenché 16,9 millions de déplacés, le chiffre le plus élevé jamais enregistré dans un pays. Le phénomène météorologique de La Niña qui a persisté pendant trois années consécutives, a conduit à des niveaux records de déplacements dus aux inondations notamment au Pakistan, au Nigeria et au Brésil. Elle a entraîné une sécheresse record en Somalie, en Éthiopie et au Kenya, à l'origine de 2,1 millions de déplacements. Les conflits, les catastrophes et les déplacements ont aggravé la situation en matière d'insécurité alimentaire, qui était déjà préoccupante en raison de la lenteur de la reprise après la pandémie de Covid-19. Le rapport 2023 en est sa huitième édition. Il est consacré à l'insécurité alimentaire en tant que moteur, impact et obstacle potentiel aux déplacements internes.
Déplacements internes en raison des conflits et des violences en 2022 (source : Norvegian Refugiee Council)
Déplacements internes en raison des catastrophes en 2022 (source : Norvegian Refugiee Council)Le rapport se divise en deux parties :
- Partie 1 : Déplacement interne en 2022
Cette section présente les données mondiales sur les déplacements internes collectées par l'IDMC tout au long de l'année 2022, dans les différents contextes politiques, économiques et sociaux de différents pays et régions. Elle présente les chiffres sur les déplacements internes liés aux conflits et catastrophes a, ainsi que les dernières estimations de l'IDMC sur l'impact économique de ces déplacements.
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Coût estimé pour assurer la sécurité alimentaire des personnes déplacées via des plans de réponse humanitaire (source : Norvegian Refugiee Council)Les rapports publiés depuis 2016 consacrent une première partie aux données générales et une deuxième partie au traitement d'une question spécifique, ce qui permet d'aborder la question sous différents angles :
- Rapport 2022 : impact des déplacements sur les enfants et les jeunes
- Rapport 2021 : relations entre changement climatique, catastrophes et déplacements
- Rapport 2020 : politiques et moyens mis en oeuvre par chaque pays pour y répondre
- Rapport 2019 : défis et opportunités des déplacements internes
- Rapport 2018 : voies à suivre pour réduire les déplacements, défis et lacunes en matière de données
- Rapport 2017 : enjeux pour les associations humanitaires et de développement
- Rapport 2016 : défis méthodologiques et conceptuels à surmonter pour établir un tableau
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Atlas des « cercles de fées » dans le monde
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Carte représentant la répartition des « cercles de fées » indiqués par des points jaunes (source : Guirado et al., PNAS, 2023)
L’équipe a découvert 263 sites où ces tâches brunes peuvent être trouvées. Elles sont répartis sur 3 continents et 15 pays, notamment au Sahel, au Sahara occidental, dans la Corne de l’Afrique, à Madagascar, en Asie du Sud-Ouest et en Australie centrale. Les scientifiques ont pu relever plusieurs points communs :
- des sols sableux et pauvres en nutriments
- des climats arides avec une forte saisonnalité des précipitations
- la présence de nids de termites comme facteurs à l'origine de la formation de cercles de fées
L'article suggère que les cercles contribuent à augmenter les ressources en eau et que les zones dotées de cercles de fées connaissent une productivité végétale plus stable que celles qui n'en sont pas dotées.
« L'atlas mondial présenté ici fait progresser notre compréhension de la biogéographie des modèles de végétation en forme de cercle de fées et facilitera la conduite de recherches futures sur les caractéristiques et les mécanismes qui sous-tendent ces modèles de végétation énigmatiques dans des endroits jamais étudiés jusqu'à présent... Nos travaux ouvrent également la voie à des recherches plus approfondies sur les implications fonctionnelles de ces structures végétales, qui rendent les écosystèmes plus stables et pourraient les aider à éviter les points de bascule associés au changement climatique ».
L'origine mystérieuse a conduit à l'appellation « cercles de fées » (fairy circles). Différentes hypothèses scientifiques ont été avancées jusque-là sur leur origine (voir l'article consacré au sujet sur Wikipedia)Articles connexes
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Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, un séisme violent a touché le Maroc, mais plus spécifiquement, la zone rurale se situant dans la province de Al Haouz, dont Marrakech est la préfecture. Le déroulé des faits est le suivant : le séisme d’une rare violence frappe le pays aux alentours de 23h, heure […]
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How does revisit affect data fusion methods (between S2 and a potential VHR constellation)
sur Séries temporelles (CESBIO)In a previous post, we showed that spatio-temporal fusion methods would enable to obtain hybrid data with the revisit of the S2-NG mission (3 to 5 days), and the resolution of the Sentinel-HR mission (2 m), with an uncertainty better than the atmospheric correction errors (better than 0.01 in reflectance). In this section, we tested how this uncertainty evolves if we change the revisit of the Sentinel-HR constellation. The analysis was done by Julien Michel and Ekaterina Kalinicheva at CESBIO, and was partially funded by ESA in the framework of S2-NG preparation, by CNES, and by the EVOLAND (Horizon Europe) project.
Data SetsAs explained in the previous post, the work is based on VENµS and Sentinel-2 time series, with VENµS simulating the VHR mission, and S2 the S2-NG mission. To keep a factor 2.5 between the resolution of S2-NG and VENµS, we had to degrade S2 resolution to 12.5 m, as VENµS has a resolution of 5 m. VENµS images can be acquired with a 2 day revisit, but the acquisitions from this microsatellite have not always been fully reliable: there have been periods when the satellite was devoted to another mission, a few temporary breakdowns, and also recurrent downlink issues. As a result, it is not straightforward to simulate a regular time series with 10, 20, 30 and 60 days revisit for instance.
The study has been applied to 5 VENµS time series on different sites displayed in the table below, and an image of each region is provided.
VENµS site name Country description ARM USA Intensive agriculture ESGISB France Forests, small urban fabric ES-IC3XG SPAIN Forest Herbaceous vegetation FR-LAM France Agriculture, some woods MAD-AMBO Madagascar Arid, Shrubs The following graph provides a representation of the dates for the ARM site :
For the ARM time series, the blue dots correspond to the dates of VENµS with less than 50% of clouds, while the red dots are the S2 dates. The green dates correspond to acquisitions on the same day.In order to simulate the desired VHR series revisit, the following process is applied.
- all the dates with more than 50% cloud coverage are discarded
- S2 and VENµS acquisitions on the same day are searched to be used as a validation data set. In order to have an independent evaluation, same day acquisitions are therefore removed from the HR series and kept apart to serve as reference images in the evaluation process.
The remaining HR dates are processed as follows:
- A grid of dates with target revisit, starting at the first available HR date, is defined
- For each position in the grid, the closest HR date is selected. If this date was acquired less than N days apart from the grid date, the date is kept, otherwise it is discarded. We used N=¼ of the Target HR revisit.
Target revisit with less than 50 % of clouds Number of dates Mean revisit Minimum revisit Maximum revisit Rough value of revisit of a real satellite mision allowing the target revisit 10 20 16.4 6 32 8 20 14 23 16 38 12 30 11 30 24 36 15 40 8 39.7 34 46 20 50 7 50 48 53 25 60 6 60 56 64 30 Because of the gaps in VENµS acquisitions and because we removed the simultaneous images to get reference results, we could not simulate a real and regular revisit over long period of times. As explained above we worked with ‘target HR revisits with less than 50% of cloud cover. The mean revisit is the most interesting column, as it takes into account the missing dates, the reference dates, and the cloud coverage. For the high values, we have a mean revisit close to the target one, but for the low values, the mean revisit is higher.
Knowing that on average, 70 % of pixels are cloudy on the earth, we estimate that half of the acquisitions in a regular revisit provide images with less than 50% of clouds. We acknowledge that this should be checked. With this rule of thumb, we decided to test 3 configurations that correspond to 20, 40 and 60 days revisit with 50% cloud free, and therefore should correspond respectively to more or less to 12, 20 and 30 days revisit of a VHR constellation. We would have liked to test longer periods, but the number of dates used would be really reduced and the results could be statistically insignificant.
MethodsTo the 5 methods presented in the previous section, we removed the single image super resolution CARN, as it is not sensitive to the revisit (the VHR data are only used to train the network). Two new methods were added, named “Data Mining Sharpener”, and “Data fusion”.
- DMS : Data Mining Sharpener[1], has been widely use to improve the resolution of TIR images. It makes a regression between HR and LR data, and requires to make a new learning at each image. It needs a new learning for each image.
- DF (Data fusion), uses the Extended Super-Resolution Convolutional Neural Network[2], based on the architecture of Single Image Super resolution network named SCRNN. It has a simple architecture with 3 convolution layers, uses N HR images as input, and needs a new training for each image.
The zoom method does not need VHR data, and the gap-filling does not use S2-NG data. The four other methods (StarFM, DMS, DF and DDI ) used 2 dates before and 2 dates after the reference date. For a target revisit of 30 days (60 days with less than 50% of clouds), the VHR acquisition span over 180 days (three intervals of about 60 days), or half a year !
ResultsThe graphs below show that the DDI method has better performances than the other methods, that the Gap filling (or linear interpolation against time), which does not use the more frequent S2-NG images, can sometimes have very good performances when the VHR images are frequent, or when the landscape does not change much. However, of course, when changes occur, the performances are degraded, and an increased degradation is observed with the revisit. The three data fusion methods (DMS, DF, DDI) seem to behave almost equally, with DDI marginally better. We only show the red band here, but the results for the other VHR bands are similar.
RMSE error of fused images, for 20 days revisit with less than 50% of clouds, expressed as reflectances, for 5 sites and 74 validation dates, for the red band, a factor 2.5 in resolution between S2-NG and VHR, for the different methods, zoom, Gap filling (GF), StarFM (*FM), Data Mining Sharpener (DMS), Data Fusion (DF) and Data Driven Interpolation (DDI). For each method, a modeled histogram of errors per date is provided. The values are provided for all pixels, and for two strata of image gradients, the 25% lowest gradients (rather uniform environment), and the 25% highest gradients (pixels with a contrasted environment)Another experiment was done simulating the S2-NG images from VENµS ones, before applying the fusion methods to the simulated images (next figure). This avoids all the differences between S2 and VENµS regarding spectral bands, viewing directions, registration errors and noise… The figure below shows that the performance of (DMS, DF and DDI) are much better, and that DDI gives the best results. It is also interesting to know that most of the residual errors in the figures above are due to differences between VENµS and S2 and not to the data fusion. However, we think that the performances obtained using VHR data simulated by VENµS and LR simulated from S2 correspond better to the real performances, than similar results with both VHR and LR simulated from VENµS. The degradation of performances due to using two different sensors is maybe a little exagerated because of the the larger viewing angles of VENµS, while the VHR constellation should be observing at NADIR.
Same as above, but for 20 days revisit with less than 50% of clouds, or about 10 days revisit without accounting for clouds, and with simulated S2-NG images instead of real ones.The following figure compares the DDI method performances as a function of the revisit (with less than 50% cloud cover). Contrarily to the Gap filling, the degradation with time exists but is very low, showing that 30 days revisit (or 60 days with less than 50 of clouds) could be acceptable.
Comparison of results obtained from the DDI method with a mean revisit of 20, 40 and 60 days, with images with less that 50% of clouds. This should correspond to a mission with a revisit of, 10, 20 and 30 days regardless of cloud cover.As a conclusion, it appears that the fusion methods are quite robust to the degradation of the VHR revisit. The high resolution feature seem to be quite stable with time, and that the evolutions only concern a small fraction of the pixels. With such results, a revisit of 30 days could seem acceptable. However, such a diagnostic should be tempered by the fact that even if they don’t happen frequently, quick changes of VHR details are an important part of what is searched in such missions. Fusion methods may provide unreliable results when for instance a catastrophic event occurs which is not observed by the VHR imagery because of an infrequent revisit.
[1] Feng Gao, William P. Kustas, and Martha C. Anderson. A data mining approach for sharpening thermal satellite imagery over land. Remote Sensing, 4(11):3287–3319, 2012.
[2] Zhenfeng Shao, Jiajun Cai, Peng Fu, Leiqiu Hu, and Tao Liu. Deep learning-based fusion of landsat-8 and sentinel-2 images for a harmonized surface reflectance product. Remote Sensing of Environment, 235(nil):111425, 2019.
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10:14
Test of spatio-temporal fusion of Sentinel-2 New Generation data with a potential VHR mission
sur Séries temporelles (CESBIO)Three years ago, we started the phase-0 study of a mission named Sentinel-HR : S-HR would be a satellite mission to complement Sentinel-2 new generation (S2-NG) with
- better resolution images (2 m),
- a lower revisit (around 20 days),
- 4 spectral bands (Blue, green, red and near-infrared),
- and the capacity to make stereoscopic observations
In that study, one of our assumptions was that a lower revisit frequency than that of Sentinel-2 was sufficient. This seems possible because, in most cases, the high frequency features of the images (the details) do not change as quickly as the low frequency features (the colors).
During that study, Julien Michel spent quite some time in verifying this assumption. To do so, he studied if it is possible to fuse the time series from S2-NG and from S-HR in order to get hybrid time series with the high resolution of S-HR (2 m), and the high revisit of S2 (5 days) or S2-NG (3 days). These results have already been shown in our report one year ago, but we are not fully sure everyone reads reports with 150 pages.
In this first article, we show the methodology, validation data set and first results, and in a second post, we study the influence of the revisit frequency. A second post studies the influence of the revisit.
Data sets
Different techniques allow to merge time series of S2NG and VHR data, to get at the same time the frequent revisit of S2NG, and the very high resolution of the S-HR, with a good accuracy. Our study compared different methods, using Sentinel-2 and VENµS images to simulate S-HR and S2NG data. As VENµS images are acquired every second day, for each time series, one image every 20 days was used for the data fusion, and the other ones to validate the fused data.
The following series gives an example of the data set we used (which has been published [4]). We have such data on 110 sites, observed by VENµS for two years.
Series of images obtained from Sentinel-2 (top row) and VENµS (bottom row). For each column, S2 and VENµS data were acquired one day apart or even on the same day. The first S2 image is shown in black as it was fully cloudy. As VENµS resolution is 5 m, the S2 data have been downgraded to 12.5 m, in order to keep the 2.5 resolution factor we will have between S2 NG and S-HR. In this data set, the first and last S-HR images are separated by 20 days. The real Sentinel-HR data would not provide the data in between. The S-HR images acquired in between are therefore used to validate the data fusion. Data fusion methodsFor sake of conciseness we do not detail the methods here, as they are fully described in the report. We studied five methods :
Two trivial methods for reference:
- GF : Gap filling the VHR data, without using any information from the S2 or S2NG sensors. It is just a temporal interpolation, performed pixel wise
- Zoom : Zooming the S2NG or S2 using resampling techniques. In that case S-HR data are not used.
Three more methods where tested:
- STARFM [3] or *FM is a classical multi-linear approach to data fusion, that uses information from both missions
- CARN [2] is an efficient single image super-resolution method, that only uses the S-HR data as reference data for the machine learning, while the inference of super-resolution images is obtained with the S2 (NG) data.
- DDI is a guided interpolation approach. Neural networks are trained to learn how to interpolate the S2(NG) data at S2(NG) resolution, and then, the same neural network is used to interpolate the VHR data at full resolution. The DDI method was tested with two different normalizations. DDI, developed at CESBIO ash not been published yet, but should be published soon.
The results displayed in next figure show that differences lower than 0.01 with the reference data set have been reached in the red, green and blue bands with the DDI methods. It has been tested for uniform pixels, where temporal variations are preponderant, and with the 25% of pixels that include the highest gradients, for which the spatial features are more important. The results are not as accurate for the near infra-red bands because of larger differences in the spectral response functions between VENµS and Sentinel-2. Standard deviations of 0.01 are close to the performances of atmospheric correction on Sentinel-2 images. It may therefore be considered as a really good result.
Comparison of data fusion methods for 4 bands, obtained on a data set of Sentinel-2 images degraded to 25 m GSD, and VENµS images at 5m, representing the VHR images with a low revisit of 20 days. The factor between resolution is the same as in Sentinel2 vs VHR mission. GF is gap filling, or temporal interpolation, using only VENµS images, ZOOM is a spatial interpolation using only S2 images, STARFM is a classical but old multilinear data fusion method, CARN is a single image super resolution method based on deep learning, using S2 and VENµS for training but only S2 for inference, and DDI is a modern data fusion method. The results show that an accuracy on reflectance of 0.01 can be reached even for the pixels with sharp variations. Gap Filling provides good results for the rmse, but terrible results for the temporal criteria.The next figure shows, for just one case, the differences observed in the fused data depending on the methods. The final report includes much more results.
It is interesting to note that the gap filling methods predicts the contours very well, but the linear interpolation in time is not able to capture the complex evolution of landscape colors, while the other methods manage to provide the low frequency evolution, but do not obtain the contours as well as the gap filling. However, the DDI methods does quite a good job for both criteria, as shown by the statistics above. These results show that our assumption of the possibility of a lower revisit for the Sentinel-HR is correct. Of course, in terms of cost, a constellation with a revisit of 20 days is probably 4 times cheaper than the same constellation with 5 days revisit. In a second post we studied if we could further reduce the revisit.
[1] Julien Michel, Olivier Hagolle, Jean-Marc Delvit, Martin Thierry, Lebegue Laurent, et al.. Sentinel-HR Phase 0 Report. CNES – Centre national d’études spatiales; CESBIO. 2022. [https:]]
[2] Li, Yawei, Agustrsson, Eirikur, Gu, Shuhang, et al. Carn: Convolutional anchored regression network for fast and accurate single image super-resolution. In : Proceedings of the European Conference on Computer Vision (ECCV) Workshops. 2018. p. 0-0.
[3]Hilker, T., Wulder, M. A., Coops, N. C., Seitz, N., White, J. C., Gao, F., … & Stenhouse, G. (2009). Generation of dense time series synthetic Landsat data through data blending with MODIS using a spatial and temporal adaptive reflectance fusion model. Remote Sensing of Environment, 113(9), 1988-1999.
[4] Michel, J., Vinasco-Salinas, J., Inglada, J., & Hagolle, O. (2022). SEN2VENµS, a dataset for the training of Sentinel-2 super-resolution algorithms. Data, 7(7), 96.
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8:08
Entre corps et espace (Jean-David Nkot)
sur Carnet (neo)cartographiqueJean-David Nkot est un brillant artiste plasticien camerounais né en 1989 à Douala, formé à l’Institut des Beaux arts de Foumban et installé à Douala, au Cameroun. Ce très exceptionnel artiste – bah, je dis ça parce que j’aime beaucoup son travail – mobilise la carte et des éléments de la cartographie en support avant ou arrière de plusieurs de ses œuvres, liant deux mots-clés : corps et espace.
Jean-David Nkot sur les frontières et les circulations
Profondément humaniste, Jean David Nkot a dédié l’une de ses séries aux circulations humaines et non aux migrations (il se défend de s’intéresser aux migrations en tant que telles) dans le monde contemporain qu’il donne à voir en les questionnant, du point de vue de l’humain. Ce qui l’intéresse c’est la matérialisation par l’art de cet entre-deux vécut entre lieux d’origine et de destination et qui correspond au voyage dans son ensemble, c’est-à-dire aux moments de circulations mais aussi à ces temps de pause, d’arrêts, finalement à ce qu’il qualifie la « zone grise ».
Ses œuvres montrent en effet des portraits des personnes noires, posant avec des cartes très prégnantes. Dans ce travail, la carte en elle-même ou des éléments de la conception cartographique sont une composante fondamentale de l’œuvre.
Les éléments cartographiques sont ainsi placés soit en arrière-plan soit au premier plan par rapport au sujet principal soit incrustés sur celui-ci.
Dans le premier cas, ces éléments sont des collages de sections de cartes réelles ou des bouts de carte fabriquées par l’auteur, des aplats, des points de repère. L’ensemble est toujours customisée pour servir le propos. En fonction de la position et de l’attitude du sujet, toujours évocatrice, les cartes sont complétées d’éléments de contexte : un tabouret pour signifier une localisation, un emplacement assez peu confortable, le tampon d’un visa évoquant le droit de passage, d’apparaître sur la carte, des mentions de lieux remarquables (Le Louvre par exemple), le dessin de voies de circulation plus ou moins importantes et ainsi de suite.
Dans le second cas, les éléments cartographiques, souvent un enchevêtrement fin de voies de circulation servent à cacher la personne représentée qui se laisse ainsi deviner, en n’étant pas au premier plan du décor. C’est le cas des séries Undesirables (2022) ou encore The Shadows of space (2019 à 2021 voir exemples ci-après).
Le travail de l’artiste autour de la cartographie et des circulations a notamment été interrogé par Anne Bokandé en 2020, dans le cadre le cadre de la Saison #6 Nouvelles Cartographies et du projet « Nouvelles cartographies – Lettres du Tout-Monde » du Labo 148.
L’entretien avec Jean-David Nkot qui en résulte, intitulé Les cartographies comme espaces de questionnement des circulations aujourd’hui et des manières d’habiter est disponible dans Bitume d’où est extrait le questionnement suivant de l’artiste.
« Aujourd’hui vous voyez que c’est important de circuler librement, parce que lorsqu’un cas se déclare quelque part, un autre peut être espace d’accueil le temps de trouver des solutions. Pourtant, que faites-vous, vous, quand le reste du temps, vous fermez les frontières, et interdisez que d’autres entrent ? Si tout le monde commence à faire cela, comment s’en sortir ? Vous voyez bien qu’on a besoin de son voisin pour exister. » En Italie désormais ce sont les Cubains qui viennent aider les malades. Alors je me questionne : quelle sera la nouvelle cartographie du monde après la sortie de cet événement ? Comment les gens vont reconstruire la carte du monde ? Soit nous allons davantage nous enfermer, soit nous allons véritablement revoir les questions de frontières entre nous. Pas physique, mais entre humains. Comment avons-nous envie de les revoir ? La cartographie est quelque chose de crucial. On ne peut rien faire sans. Cela nous oriente. Mais quelles cartographies ? Est-ce que celles que nous utilisons actuellement nous conviennent ?
Jean-David Nkot à propos des européens qui résident en Afrique et ne veulent en partir.
A savoir également que Jean-David Nkot a participé avec Michel Ekeba et Géraldine Tobé (République Démocratique du Congo), dans le cadre de l’Art Space Projet (ASAP) présenté dans cet article du Monde, à l’œuvre « Memory of today, Memory of the future » qui a été placée sur le premier satellite météorologique africain lancé en décembre 2022 par Ariane Espace.
Un artiste vraiment exceptionnel, je vous disais en introduction, qui est représenté en France par la sympathique galerie Afikaris
Jean-David Nkot, Le transporteur, 2021 ©Jean-David Nkot. Source : Afikaris.
Géographe et cartographe, Chargée de recherches à l'IFSTTAR et membre-associée de l'UMR 8504 Géographie-Cités.
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19:16
Recap des GéoDataDays
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Les 13 et 14 septembre 2023 avaient lieu la 6ème édition des GéoDataDays à Reims, manifestation annuelle qui regroupe l’ensemble des acteurs de la filière géomatique en France. Les GéoDataDays est un évènement organisé communément par l’association Afigéo et le média DécryptaGéo et émane des désormais anciennes « Rencontres des Dynamiques régionales en information géographiques » et […]
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11:42
HCMGIS, un plug-in multivarié
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Développés par des organisations (par exemple Oslandia, 3Liz…) ou bien par des développeurs indépendants, QGIS est rempli de ce que l’on appelle plug-ins ou communément appelés en français extensions. Ils permettent de rajouter de nouvelles fonctionnalités à celui-ci comme par exemple faire du traitements d’images satellitaires en télédétection avec l’extension SCP (Semi-automatic Classification PlugIn) ou […]
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11:08
SWOT Satellite : Un Nouveau Regard sur les Océans de la Terre
sur Veille cartographieCet article SWOT Satellite : Un Nouveau Regard sur les Océans de la Terre est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le Satellite SWOT (Surface Water and Ocean Topography), une collaboration entre la NASA et le Centre National d’Études Spatiales (CNES) de la France, a été lancé en 2022 avec une mission cruciale : étudier les océans de la Terre avec une précision et une résolution sans précédent. Avec son équipement de pointe et sa technologie […]
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0:36
Introduction à la cartographie orbitale (satellites et débris) 1/4
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Par NICOLX (Nicolas Le Maux) Introduction Après seulement soixante années de conquête spatiale, l’orbite de la Terre est déjà peuplée de constellations de satellites et d’innombrables débris. Ils sont de tous types : satellites devenus désuets et inemployés, morceaux de métaux issus de fusées, de carcasses, etc. Ce sont ainsi plus de cent millions de déchets […]
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18:51
L'histoire par les cartes : découvrir la collection Steegh-Teunissen de la Bibliothèque de l'Université de Leiden
sur Cartographies numériques
En 2021, les collectionneurs John Steegh et Harrie Teunissen ont fait don de l'intégralité de leur collection cartographique aux Bibliothèques de l'Université de Leiden (UBL) aux Pays-Bas : pas moins de 19 000 cartes et 2 500 atlas et guides de voyage, qu'ils ont réunis en près de 40 ans.La collection comprend des cartes de tous les continents, du XVIe siècle à nos jours avec un accent particulier sur les XIXe et XXe siècles. Il s'agit probablement de la plus grande collection de cartes privées des Pays-Bas. Les thèmes abordés concernent notamment la gestion de l'eau, le développement urbain, la répartition ethnique, les conflits militaires. On y trouve une grande variété de cartes, y compris des cartes de propagande et des cartes publicitaires. Le fond comprend des cartes ottomanes, des cartes de la Palestine et d'Israël, des cartes de Leiden aux Pays-Bas (environ 140) et quelques cartes concernant l'Holocauste. Le plan secret de la ville allemande de Varsovie de 1939, sur lequel les SS ont dessiné les contours du ghetto juif prévu en novembre 1940, est assez unique.
Extrait du plan du ghetto de Varsovie dessiné à la main par les SS en 1940 (source : Harrie Teunissen)
« L'Holocauste est en grande partie une histoire spatiale » (entretien avec Harrie Teunissen, collectionneur de cartes)
« Topographie de la terreur : cartes du ghetto de Varsovie » (conférence d'Harrie Teunissen)
L'exposition Mapping Modernity qui se déroule jusqu'au 28 janvier 2024 reprend une partie de la collection Steegh-Teunissen. Les deux collectionneurs ont travaillé avec le Design Museum Den Bosch pour sélectionner 250 cartes qui racontent l'histoire de notre monde moderne :
« Un monde dans lequel l’être humain se place au centre et croit pouvoir affirmer son contrôle sur tout. L’histoire de la modernité est celle du contrôle : sur la nature, les populations et les flux commerciaux. Les êtres humains se sont placés au centre de l’univers et ont utilisé des cartes pour tenter de dominer une réalité complexe et insaisissable. Chaque carte offre un aperçu de l'état d'esprit de ceux qui l'ont commandée et de la manière dont ils ont cherché à façonner le monde à leur convenance. Vous pouvez facilement imaginer les personnes qui ont dressé ces cartes : le général SS en 1939 qui a délimité le ghetto juif sur une carte de Varsovie, scellant ainsi le sort de milliers de personnes. Le fonctionnaire néerlandais inquiet du ministère des Travaux publics qui présentait à ses supérieurs une carte montrant une meilleure protection de la Hollande, deux jours avant les inondations catastrophiques de 1953. Les compilateurs de l'atlas des écoles américaines du XIXe siècle, identifiant quelles populations étaient « civilisées » et n'avaient pas encore atteint le « standard blanc » (à supposer, comme ils le sous-entendaient, que cela soit envisageable). La façon dont nous interagissons avec les cartes et l’influence qu’elles ont sur nous ont progressivement changé. Les cartes numériques jouent désormais un rôle majeur dans nos vies, qu'il s'agisse de nous repérer ou de rechercher un logement. Les cartes papier de cette exposition permettent de montrer comment nous en sommes arrivés là » (présentation de l'exposition Mapping Modernity).
A découvrir également :
Une carte allemande de la diffusion de la grippe russe de 1889-90 :
Graphische Darstellung Des Auftretens Der Insluenza-Pandemie (voir cet article pour les explications)L'Ukraine d'après les cartes historiques des collections de l'UBL :
L'exposition BorderlandsUn magnifique atlas de l'Ukraine et des pays limitrophes (1937) :
Atljas Ukrajiny i sumežnich krajiv K.213Extrait de l'atlas de l'Ukraine et pays limitrophes (source : Collection Steegh-Teunissen)
La collection Cartes et Atlas de l'UBL rassemble des documents cartographiques depuis la fondation de la bibliothèque universitaire en 1587. La collection de cartes et d'atlas comprend aujourd'hui environ 100 000 feuilles de cartes (dont 3 000 cartes manuscrites), 3 500 atlas et 25 000 gravures et dessins topographiques. La plus grande partie a été léguée en 1872 comme héritage de l'éditeur Johannes Tiberius Bodel Nijenhuis (1797-1872). Outre la collection Bodel Nijenhuis, la collection de cartes et d'atlas comprend plusieurs autres sous-collections, telles que la collection Van Keulen, la collection de cartes coloniales néerlandaises de l'ancienne bibliothèque de l'Institut royal des tropiques (KIT), la collection de cartes de l'Institut royal néerlandais d'études sur l'Asie du Sud-Est et les Caraïbes (KITLV) et plusieurs autres sous-collections moins importantes. Les cartes datent du XVIe siècle à nos jours. L'accent est mis sur le matériel cartographique des Pays-Bas et de l'Europe occidentale, ainsi que sur les régions exploitées par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et la Compagnie des Indes occidentales (VOC et WIC) et sur les anciennes colonies néerlandaises de l'Indonésie, du Surinam et des Antilles néerlandaises actuelles.
Voir par exemple « La cartographie néerlandaise de Chypre » (catalogue d'exposition)
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L’intelligence artificielle, un outil sans limite ?
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La notion par d’elle-même. L’intelligence artificielle que nous allons appeler IA dans cette article, est, en résumé, la capacité à reproduire les compétences cognitives de l’homme par une machine (artificielle). C’est un domaine récent datant des années 1960 environ. Au début, cette « science nouvelle », si nous pouvons l’appeler comme cela, est inégalement détenue géographiquement. C’est principalement […]
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13:27
Et si la Terre devenait une personne ?: la rencontre entre les données quantitatives et qualitatives pour une transition durable
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Nous sommes aujourd’hui 8 milliards d’êtres humaines sur Terre. Cette dernière pourrait-elle supporter indéfiniment nos quotidiens ? Il est indéniable que la transition écologique doit être portée par chacun dans son quotidien. Pour une personne, une journée sur Terre représente 24 heures. Multipliées par 8 milliards d’individus, le total représenterait 190 milliards d’heures de vie active, […]
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13:26
Demandez Angela
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Partant du principe que 8 jeunes femmes sur 10 craignent de sortir seules le soir et que 81% des femmes en France ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics selon Ipsos, la ville de Quimper va mettre en place le dispositif « Demandez Angela ». Ce dispositif, « Ask for Angela », est une initiative […]
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11:14
Partir pour Israël. Une nouvelle migration des juifs de France ?
sur Les cafés géographiquesCet ouvrage (1) de taille modeste est enrichi d’un lexique, d’une abondante bibliographie et d’annexes présentant des données statistiques. Il traite d’une question d’actualité : l’alya des juifs de France depuis les années 2000, c’est-à-dire leur migration vers Israël depuis deux décennies. Même si ce phénomène est ancien et bien replacé dans son contexte historique par les auteurs, il a connu une recrudescence dans les années 2010. Pourquoi et comment s’effectuent ces flux migratoires ? Les trois auteurs (un historien, une sociologue et un géographe) ont confronté leurs méthodes disciplinaires pour expliquer un mouvement qui pose question à la société française, aux motivations complexes des olim (personnes qui font leur alya) et aux politiques menées par les autorités d’Israël. A l’échelle de la communauté juive mondiale ou de l’Etat israélien, le sujet peut sembler marginal (de 1948 à 2017 les olim venus de France n’ont représenté que 3,5% des immigrants), mais son analyse apporte de nombreux thèmes de réflexion, politiques, culturels et sociologiques que les auteurs exposent avec clarté et nuance.
Qu’est-ce qui amène une personne ou une famille juives à quitter le pays natal, la France, pour s’installer en Israël ?
Une réponse semble s’imposer : l’antisémitisme et le sentiment d’insécurité qu’il entraîne. Le phénomène est ancien mais ce terme recouvre des réalités différentes selon les périodes. Caractérisant l’extrême-droite dans le passé, il a été ravivé ces dernières décennies par le conflit israélo-palestinien et par l’islamisme radical. En fait le niveau d’antisémitisme est bas dans l’ensemble de la population française, mais attaques ciblées et attentats ont créé une nouvelle peur dans la communauté (une interrogation : quitter la France, même la banlieue est de Paris, pour une colonie en Cisjordanie, est-ce gagner en sécurité ?).
Si l’antisémitisme peut être évoqué par tous les olim, l’étude des entretiens que les auteurs ont réalisés montre une diversité de motivations, même si tous adhèrent au discours nationaliste du gouvernement et voient en Israël un avenir protecteur. L’idéologie socialiste qui animait beaucoup de migrants dans les décennies qui ont suivi la création de l’Etat (1948) a peu à peu été remplacée par des mouvements de droite.
Trois groupes se distinguent par leur âge, leur appartenance religieuse, leur style de vie et le lieu de leur implantation en Israël.
Le groupe le plus déterminé, le plus homogène, est celui des religieux, traditionalistes et surtout ultra-orthodoxes pour qui vivre en Israël dans un entre-soi étroit est une « prescription ». La majorité s’installe à Jérusalem. Les ultra-orthodoxes constituent un « monde à part » au sein d’un Etat qui leur accorde des avantages particuliers : ils sont exemptés du service militaire et bénéficient d’allocations mensuelles qui leur permettent de consacrer leurs journées à l’étude des textes religieux dans les yeshivot et les kollels.
Beaucoup de jeunes, étudiants et actifs, sont attirés par l’image de « pays neuf » que présente Israël, un pays qui leur permettrait de changer de milieu, de « changer de vie ». Le néo-libéralisme qui prévaut dans la société israélienne, sa réputation de « start up nation » sont des atouts pour ceux qui ont le « souci d’entreprendre ». Pour cette catégorie d’olim, le lieu d’implantation est le District Centre (2) et surtout Tel Aviv mais certains gardent des liens professionnels avec la France.
L’héliotropisme et les avantages fiscaux (impôts sur les pensions moins lourds en Israël qu’en France) semblent séduire les retraités qui s’installent sur la frange littorale, dans des stations comme Netanya.
Les interviews des nouveaux migrants évoquent aussi des motivations difficiles à classer comme l’échec scolaire en France ou le désir de « vivre près de la mer ».
Le départ de France et l’installation en Israël sont rarement des aventures solitaires. L’Agence juive qui coordonne la politique de l’alya et de la klita (assimilation) joue un rôle considérable auprès des jeunes comme des adultes pour susciter le désir de migrer et faciliter l’installation (elle a pris en charge 70% des olim de France en 2019). Pour promouvoir l’alya, elle dispose de nombreux programmes surtout destinés aux jeunes (voyages offerts, insertions temporaires, accueil de lycéens…) mais aussi organise des Salons où les aspirants au départ trouvent toutes les informations possibles sur les démarches à effectuer, les conditions d’installation, les aides apportées, le soutien donné sur place par les associations francophones, le service national considéré comme intégrateur. Actifs et retraités ont aussi leurs espaces d’information et chaque migrant est en contact avec un chargé de projet en Israël. D’autres associations non étatiques contribuent à cette prise en charge, comme l’association « Alya » qui prône l’idéologie du « Grand Israël » et facilite l’installation dans les territoires palestiniens.
Alors l’alya des juifs de France est-il une réussite ?
La réponse des auteurs est nuancée car la recherche bute contre un obstacle majeur : l’absence de données chiffrées sur les olim qui retournent en France, sujet tabou pour le gouvernement israélien. La confrontation avec une société idéalisée est parfois difficile et plusieurs témoignages décrivent des difficultés d’intégration pour des raisons matérielles et/ou culturelles.
La paupérisation menace une partie des migrants, notamment ceux qui sont munis de diplômes non reconnus en Israël. Un architecte, une dentiste…témoignent de leur déclassement. Leur situation financière est d’autant plus fragile que des services quasiment gratuits en France (santé, éducation…) sont coûteux dans le pays d’accueil.
Même sur le plan religieux, l’ambiance est différente. Les pratiques rigoristes ne correspondent pas exactement à ce qu’un juif de France appelle « judaïsme traditionnel ». L’enseignement en donne un exemple : il est difficile de trouver une école où coexistent enseignement religieux et matières laïques. L’opposition entre orthodoxes et laïcs est totale en Israël.
Les fortes inégalités, la lourdeur du service national, la faiblesse des services publics expliquent aussi les retours d’olim récemment installés. Ce qui caractérise l’alya française aujourd’hui, c’est la forte proportion d’une population mobile qui partage sa vie entre Israël et la France pour conserver son niveau de vie. Ce va-et-vient est source d’inquiétude pour les autorités chargées d’assurer la réussite de l’alya.
Notes :
1) Yann SCIOLDO-ZÜRCHER, Marie-Antoinette HILY, William BERTHOMIERE, Partir pour Israël. Une nouvelle migration des Juifs de France, Presses universitaires François-Rabelais, 2023.
2)District Centre : nom donné à l’un des six districts israéliens, peuplé d’environ 1 800 000 habitants et dont la capitale administrative est Ramla.
Michèle Vignaux, septembre 2023
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21:13
Chronoscope World, une machine à remonter le temps avec des cartes
sur Cartographies numériques
Chronoscope World est une machine à remonter le temps avec laquelle on peut revenir plusieurs siècles en arrière en voyageant à travers des cartes. Plus de 6700 cartes historiques sont consultables à partir de la même interface cartographique. Le site comprend environ 1 200 cartes de l'Institut de géographie régionale de Leibniz et du projet ChronoAtlas, auxquelles s'ajoutent les collections de 35 grandes bibliothèques qui ont ouvert leurs cartes en open data à l'échelle mondiale.
Interface de navigation du site Chronoscope World
Le site peut être utilisé à partir de la barre chronologique qui permet de sélectionner des cartes par dates ou bien en définissant une zone géographique à l'aide de l'outil de sélection. La recherche se fait ensuite à partir de ces choix initiaux auxquels on peut encore ajouter des filtres. Les résultats apparaissent sous la forme d'un mur de vignettes : en cliquant sur celles-ci, les cartes choisies s'affichent automatiquement sur un planisphère ou sur un globe grâce à leur géoréférencement. On peut saisir des coordonnées ou des liens provenant d'autres applications cartographiques. On peut également y ajouter des géo-liens à partir de liens manifeste Wikipédia ou IIIF. Le format IIIF fournit un cadre international d'interopérabilité pour toutes les images. Il s'agit d'un format ouvert permettant de fournir des images haute résolution provenant de bibliothèques et d'archives du monde entier.
ChronoAlex, un récit cartographique à partir des expéditions d'Alexandre Humboldt
Des récits sont proposés à partir de séries de cartes commentées, par exemple sur les expéditions de Humboldt ou sur un tour du monde à partir de cartes. Un Atlas des cartographes permt de faire un voyage des premiers atlas à aujourd'hui. Quasiment toutes les cartes de Chronoscope sont fournies sous licence gratuite. Le site propose également des podcasts, des diffusions vidéo, des parcours à 360° et une webcam en direct.
Chronoscope World dérive d'un projet antérieur, Chronoscope Hambourg qui réunissait déjà plus de 650 cartes sur la ville d'Hambourg.
Le site du Chronoscope a été conçu par le Chrono Research Lab dont l'objectif est de faire partager le patrimoine culturel à un large public afin de « donner du sens à notre présent et donner une cause à notre avenir ». Il repose sur des données culturelles ouvertes, collectées dans le cadre du mouvement d'ouverture des données openGLAM (Galleries, Libraries, Archives, Museums). Matthias Mueller-Prove, co-fondateur du site, est concepteur informatique d'expériences utilisateurs créatives, spécialisé en UX et IIIF.
Matthias Müller-Prove, Geo-Spatial Interaction Design for Old Maps Geo-Spatial Interaction Design Using Chronoscope World to browse and study digitized maps and cultural heritage documents
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En complément
Le site de la David Rumsey Map Collection propose un moteur géographique qui permet de rechercher des cartes à partir d'une zone et d'une période choisie. L'utilisateur peut en outre raffiner les résultats en y ajoutant des mots-clés. Ce moteur est très pratique pour sélectionner des cartes historiques selon différents critères.
En France, l'IGN met à disposition le site Internet Remonter le temps afin de pouvoir comparer sur une même zone des cartes anciennes et actuelles de la France. Cela concerne essentiellement, pour les cartes historiques, la carte de Cassini (XVIIIe siècle), les cartes d'état-major (XIXe siècle), les cartes et les photographies aériennes des années 1950.
Le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France ne dispose pas d'interface cartographique permettant de superposer toutes les cartes contenues sur le site. Mais le moteur de recherche interne donne accès à plus de 4 000 cartes anciennes par continent et par siècle. Une page d'accueil donne un accès direct aux portulans, globes et cartes du monde entier classés par région (Europe, France, Afrique, Amériques, Japon). Utiliser ce tutoriel pour télécharger les cartes en haute résolution sur le site de Gallica. Voici un autre tutoriel pour apprendre à géoréférencer une carte disponible dans Gallicarte. La BNF a en outre numérisé 55 globes en 3D.
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Rechercher du texte sur les cartes de la collection David Rumsey
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Cartes et atlas historiques
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19:47
La carte, objet éminemment politique : la carte officielle de l'Arabie saoudite
sur Cartographies numériques
Carte officielle du Royaume d'Arabie saoudite (source : GASGI)
L'Autorité générale des levés et de l'information géospatiale (GASGI) a publié le 11 septembre 2023 la nouvelle carte officielle du Royaume d'Arabie saoudite, complétée par les frontières approuvées au niveau international. Israël n'étant pas reconnu par l'Arabie saoudite, l’ensemble de l’État juif est toujours appelé « Palestine ». Cette publication intervient alors que le Royaume saoudien fait savoir aux États-Unis que la résolution des problèmes palestiniens est essentielle à tout accord de normalisation avec Israël.
L'Autorité générale des levés et de l'information géospatiale d'Arabie saoudite (GASGI) a appelé les autorités gouvernementales à ce que cette nouvelle carte officielle devienne la source unique pour les sites Internet, les médias, les livres ou les brochures. La carte est présentée comme étant une « référence nationale fiable pour des applications générales et destinée à être utilisée pour la planification stratégique, la localisation et l'identification des lieux ».
L'Arabie Saoudite a en outre ajouté les îles de Tiran et Sanafir à sa carte officielle de la mer Rouge. Le président égyptien Sissi a décidé de céder ces îles à Riyad en 2016, provoquant des protestations publiques contre cette perte de souveraineté. Le roi saoudien Salman bin Abdulaziz Al Saud s'est rendu au Caire en avril 2023, annonçant un ensemble d'investissements de plusieurs milliards de dollars pour l'Égypte. Cet accord entre les deux pays n'est pas sans susciter des controverses. Après l'approbation de l'accord par le Parlement égyptien, de vastes manifestations ont éclaté dans tout le pays, les manifestants scandant « Aux Égyptiens ! Aux Égyptiens ! » en référence à la souveraineté de ces îles.
Le détroit de Tiran, passage stratégique entre l'Égypte et l'Arabie saoudite (source : Wikipédia)
Tiran et Sanafir, deux îles inhabitées situées à environ quatre kilomètres l'une de l'autre dans la mer Rouge, revêtent une importance stratégique en raison de leur contrôle sur l'entrée du golfe d'Aqaba, qui sert de principale voie d'accès au trafic maritime vers les ports d'Aqaba en Jordanie et d'Eilat en Israël. Les deux pays revendiquent ces territoires depuis le milieu du XXe siècle.
Extrait de la carte officielle de l'Arabie saoudite montrant les îles de Tiran et de Sanafir
passées sous souveraineté saoudienne (source : GASGI)
Administrées pour la plupart par l'Égypte, les îles ont été occupées par Israël en 1967, avant d'être restituées à l'Égypte en 1982 lorsque les deux parties ont signé les accords de paix de Camp David. Les deux îles constituent la base d'une petite force multinationale de maintien de la paix depuis 1979, à la suite d'un accord de paix entre l'Égypte et Israël. Tiran, d'une superficie de 61 kilomètres carrés, abrite également un aéroport utilisé par les troupes. Pendant des mois, les États-Unis auraient négocié un accord pour transférer Tiran et Sanafir de l’Égypte vers l’Arabie saoudite. En juillet 2022, le président américain Joe Biden a déclaré que les soldats internationaux de maintien de la paix, y compris les troupes américaines, quitteraient Tiran d'ici la fin de l'année. Le même mois, des responsables israéliens ont déclaré qu’ils avaient donné leur feu vert pour approuver le transfert des îles stratégiques à l’Arabie saoudite, levant un des obstacles qui pourrait ouvrir la voie à une formalisation des liens entre Riyad et Tel Aviv. Les deux îles étaient censées être transférées de l'Égypte à l'Arabie saoudite en 2018. Mais l'accord exigeait l'autorisation d'Israël pour tout changement du statut des forces internationales sur le territoire, en raison du traité de paix israélo-égyptien de 1979 qui exigeait que des observateurs internationaux soient présents sur les îles. Bien que les autorités saoudiennes aient donné aux deux îles des noms légèrement différents en arabe, il est probable qu'elles continueront à s'appeler Sanafir et Tiran dans les versions anglicisées des noms.
Au moment où l'Égypte a cédé la souveraineté de ces îles à l'Arabie saoudite en 2017, une vidéo virale a circulé sur les réseaux sociaux. Celle-ci présentait une série de cartes anciennes des îles de Tiran et de Sanafir dans le but de montrer qu'elles relevaient de la souveraineté saoudienne. Ces extraits de cartes historiques peuvent être consultés sur le site Sada-Elbalad. Parmi elles, on trouve notamment une carte de 1947 des États arabes et une carte de 1955 représentant les pays du Moyen-Orient. Les frontières maritimes entre l'Égypte et l'Arabie Saoudite sont mises en évidence ; les deux îles y apparaissent comme appartenant au Royaume d'Arabie Saoudite. La vidéo fait également référence à des documents égyptiens détenus par les ministères de la Défense et de l'Arabie Saoudite.
Carte du Moyen-Orient de 1955 utilisée pour légitimer l'appartenance des îles de Tiran et Sanafir à l'Arabie saoudite
(source : Library of Congress)
La carte officielle de l'Arabie saoudite est disponible en arabe et en anglais dans plusieurs formats numériques sur le site de la GASGI.
Cartes à télécharger en haute résolution :- Carte routière
- Carte des sites sacrés
- Carte générale de l'Arabie saoudite (1: 10 000 000)
- Carte générale du relief
- Carte des frontières internationales
- Accès aux données de la plateforme nationale
Sources utilisées- L’Autorité générale saoudienne des levés et de l’information géospatiale publie la carte officielle de l’Arabie saoudite (Arab News)
- Israel is still 'Palestine' on Saudi Arabia's new map despite peace talks (The Jerusalem Post)
- Saudi Arabia officially adds Red Sea islands of Tiran and Sanafir to its map (Middle East Eye)
- Ancient maps confirm Saudi sovereignty over islands (Egypt Today)
- Tiran and Sanafir in the historic documents (vidéo)
- Geopolitics of Small Islands : The Stalemate of Tiran and Sanafir’s Transfer Impacts Egypt-Saudi Relations (Arab Center Washington DC)
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15:47
Quelle stratification des forêts du Bassin du Congo ?
sur Carnet (neo)cartographiqueVue la déforestation en cours dans les pays du Bassin du Congo, les paysages forestiers ne sont plus considérés comme intacts et leur diminution est hélas actée.
On peut néanmoins s’intéresser à la structure des forêts rémanente pour en proposer une typologie spatiale, ce que les spécialistes appellent une « stratification ». Pour en savoir plus, j’ai mobilisé les données du GLAD (2021) qui sont disponibles sur l’ensemble du monde, mais je les ai limitées à l’Afrique, focalisant mon attention sur le Bassin du Congo.
J’ai mobilisé ces données et les analyses publiées associées, en les traduisant en français et en les adaptant pour les besoins de ce billet. Voir la liste des sources et références consultées.La stratification du couvert forestier a pour objectif de délimiter des régions forestières – en l’occurrence « des strates » – qui sont associées à différentes valeurs de référence du stock de carbone.
L’estimation de la perte de carbone aérien, due aux dommages des forêts tropicales, s’appuie en effet sur la mesure de la diminution ou de la perte de couvert forestier. L’une des manières de s’en rendre compte est d’en faire la cartographie à l’aide d’images satellites. Hansen et al. (2013) ont ainsi réalisé une telle cartographie des pertes du couvert forestier à 30 m de résolution spatiale, que les spécialistes considèrent comme une référence en la matière.
Cependant, le fait que les autres cartographies cohérentes des différents types de forêts (tropicales et pan-tropicales) ne soient pas disponibles à 30 m près impose de caractériser autrement le couvert forestier, à mobiliser en l’occurence plusieurs paramètres pour aboutir à des définitions complexes des différents strates.
La classification des forêts réalisée par Potapov et al. (2012) à l’échelle nationale, conduit à une typologie identifiant des « forêts primaires », des « forêts secondaires », des « zones boisées », qu’il est difficile de reproduire à l’échelle d’un biome puisque les niveaux d’observation diffèrent fondamentalement.A noter que cette stratification n’est pas sans lien avec l’estimation des paysages forestiers intacts (PFI) dont on a déjà parlé ici, puisque les PFI correspondent aux strates de forêts denses et hautes, denses
La classification des forêts réalisées par Potapov et al. (2012) n’étant pas applicables au niveau local, les stratifications de forêts pan tropicales qui existent – telles celles du GLAD (2021) utilisées ici – ont été définies en utilisant les caractéristiques structurelles des forêts estimées à partir d’analyses statistiques d’images satellites de la canopée. Ont ainsi été mobilisées la méthode de Hansen et al (2013) qui permet d’estimer le pourcentage de couverture de la canopée en 2000, ainsi que celle de Potapov et al (2008) mesurant la hauteur des arbres et le degré d’intégrité de la forêt.
Des seuils de stratification minimisant la variance intra strate sont définis, grâce à une régression fondée sur des estimations ponctuelles du carbone GLAS, comme variable dépendante (Baccini et al., 2012), pour aboutir à la cartographie suivante.
Cette carte permettant de caractériser plus finement la structure du couvert forestier intact.
Sources :
Global land analysis and discovery (GLAD), University of Maryland, Department of Geographical Sciences, 2021.
Fonds de carte : NaturalEarth data, 2023.Références :
Baccini A. et al. 2012, Estimated carbon dioxide emissions from tropical deforestation improved by carbon-density maps Nature Climate Change 2 182-5.
Hansen M.C. et al. 2013, High-resolution global maps of 21-st century forest cover change Science 342 850-3. Potapov P.V. et al. 2008, Mapping the world’s Intact Forest Landscapes by remote sensing. Ecology and Society 13 51.
Potapov P.V. et al. 2012, Quantifying forest cover loss in Democratic Republic of the Congo, 2000-2010, with Landsat ETM+ data Remote Sensing of Environment 122 106-16.
Billets liés :
– Que reste t-il de nos forêts ?
– Contribution des pays du Bassin du Congo à la déforestationGéographe et cartographe, Chargée de recherches à l'IFSTTAR et membre-associée de l'UMR 8504 Géographie-Cités.
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17:00
QGIS pour afficher des données télémétriques géospatiales
sur OslandiaContexteNous en avions déjà parlé dans un précédent article : l’Agence Spatiale Canadienne (ASC) supporte les vols de ballons stratosphériques ouverts (BSO), opérés en sol canadien, par le CNES. Certains de ces ballons volent à environ 40 km d’altitude dans des conditions proches de l’environnement spatial, d’autres volent plus bas dans l’atmosphère, et tous embarquent un grand nombre d’instruments de mesures et d’observation pouvant atteindre une masse de 800 kg. Une multitude d’organisations (laboratoires, établissements scolaires, industriels, etc), à travers le monde, utilisent de plus petits ballons (du type sondage météo) pour effectuer des expériences. La réglementation des vols de ballons non habité étant différente au Canada, l’ASC a entrepris, en 2018, de développer une plateforme rencontrant les exigences de leurs vols domestiques. Pour suivre ces ballons, leurs données sont transmises à un satellite Iridium, qui les envoie à un serveur sur Terre, où on les récupère.
Ce serveur reçoit donc une trentaine de variables comme la localisation (lat, long), l’altitude, la vitesse, la pression atmosphérique, la température, la tension des batteries etc.
Lors de nos précédents travaux, nous avions construit une preuve de concept, et en concertation avec l’ASC avons décidé d’une autre modalité de représentation de l’information en repartant d’une interface déjà développée par leurs soins. Nous avons transformé l’interface permettant de consulter la télémétrie sans dimension cartographique, en plugin QGIS et l’avons fait évoluer pour visualiser au même endroit les données télémétriques, la position en temps réel et des courbes retraçant l’évolution temporelle de certaines données.
FonctionnalitésLe plugin effectue donc la collecte des données de télémétrie. Il faut dans un premier temps récupérer la donnée et la parser : il s’agit de chaînes de caractères à séparer selon un délimiteur et des longueurs spécifiques.
Deux modes d’acquisition des données sont possibles :- Un mode réel où il faut renseigner l’adresse IP et le port du serveur où récupérer les données
- Un mode simulation où il faut renseigner un fichier CSV contenant des données simulant un vol, ou reprenant des vols précédents
Il est possible de mettre l’acquisition en pause et de réinitialiser l’interface.
Enfin, dans les paramètres, il est possible de saisir un seuil d’alerte pour le voltage de la batterie, en-dessous duquel l’utilisateur sera alerté :
Les données acquises sont présentées dans 3 zones différentes dans l’interface de QGIS :- Une colonne (à droite) qui liste toutes les données recueillies
- Un bloc (en bas) dans lequel on trouve différentes courbes (tension de la batterie, altitude, pression et température)
- Et la carte sur laquelle s’affiche le parcours du ballon, avec deux options de zoom possibles :
- Zoom sur la dernière position du ballon
- Zoom sur l’intégralité de la trace
Une fois l’acquisition terminée, les données sont enregistrées dans le dossier précisé dans les paramètres du plugin, partagées dans un fichier CSV pour les données brutes, et dans un Shapefile pour les données géographiques.
Démonstration vidéo
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13:57
Inscrivez-vous à la conférence "Noms de lieux étrangers : enjeux culturels pour les uns, politiques pour les autres" le 4 octobre 2023
sur Conseil national de l'information géolocaliséeLe CNIG vous invite à participer le 4 octobre de 11h00 à 12h00 à la conférence en ligne
"Introduction à l'exonymie : entre enjeux culturels et souveraineté"
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13:49
GEO.be : la plateforme open data Belge
sur Veille cartographieCet article GEO.be : la plateforme open data Belge est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La France possède une base de données accessible par tout le monde et qui regroupe des données approuvées par le gouvernement: datagouv, qui se divise en plusieurs catégories selon les domaines: urbanisme, environnement, écologie… Cependant, cela existe également dans les autres pays comme en Belgique, un pays francophone. Ce dernier met à disposition de ses […]
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14:44
Cartes et données sur les inondations en Libye (catastrophe de Derna)
sur Cartographies numériques
La tempête Daniel, qui a frappé dans la nuit du 10 au 11 septembre 2023 la ville de Derna (100 000 habitants) au nord-est de la Lybie, a entraîné la rupture de deux barrages en amont provoquant une crue de l’ampleur d’un « tsunami » le long de l’oued qui traverse la cité. Le bilan provisoire s'établit à plus de 11 300 morts au 18 septembre 2023. Selon les experts, la situation sociale, économique et politique difficile du pays a contribué à ce lourd bilan humain. Une situation de chaos qui limite les capacités de prévision des services météorologiques locaux et des systèmes d'alerte et d'évacuation.
Inondations en Libye - EMSR696 (Situational reporting Copernicus Emergency Management Service)
1) Traitement médiatique de la catastrophe« Libye : des inondations dans l'est provoquent des milliers de morts » (RFI). Le gouvernement de l'est libyen, désigné par le Parlement et non reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours, suite à la tempête Daniel qui, après la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, a fortement affecté la Libye (voir l'animation de cette tempête).
« Avant/Après : les images impressionnantes des inondations en Libye » (Le Figaro). Vue du ciel, la catastrophe naturelle est impressionnante. Une très large partie de Derna est sous les eaux. Le wadi Derna, un simple petit cours d’eau, s’est transformé en une vague semblable à un « tsunami » d’après plusieurs témoins. La cité a été submergée par des vagues de 7 mètres de haut qui ont tout détruit sur leur passage en emportant les voitures et les maisons. « Avant / Après Inondations en Libye : découvrez l’ampleur des dégâts vus du ciel » (Ouest France).
« Inondations en Libye : à Derna, le nombre de morts est toujours incertain » (Le Monde). Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 30 000 personnes qui vivaient dans cette cité de 100 000 habitants ont été déplacées. Une partie des 10 000 disparus après les inondations à Derna pourraient se trouver en mer, ils ont été emportés vers la mer pendant les inondations. La mer rejette leurs corps vers les plages.
« Comment expliquer les inondations monstres qui touchent le pays ? » (BFM-TV). La tempête Daniel s'est transformée en un cyclone subtropical méditerranéen. Ce sont deux facteurs qui semblent s'être combinés pour recharger le système à bloc. La hausse des températures de l'air sous l'effet du réchauffement climatique qui rend l'air plus humide. Et la hausse des températures des océans. Une mer Méditerranée plus chaude et qui s'évapore plus a donc alimenté la puissance du medicane Daniel. « Pourquoi la tempête Daniel a été aussi dévastatrice en Libye ? » (Futura Science).
« Qu’est-ce qu’un medicane, ce phénomène météo responsable des inondations meurtrières en Libye ? » (Le Parisien) Les météorologues appellent ce phénomène un medicane (contraction de "hurricane" et "Méditerranée"). Ce phénomène hybride présente certaines caractéristiques d'un cyclone tropical et d'autres d'une tempête des latitudes moyennes.
« Inondations en Libye : les deux barrages de Derna étaient fissurés » (Euronews). Dans une étude publiée en novembre 2022, l'ingénieur et universitaire libyen Abdel-Wanis Ashour a mis en garde contre une "catastrophe" menaçant Derna si les autorités ne procèdent pas à l'entretien des deux barrages. Malgré cet avertissement, aucuns travaux n'ont été menés.
« Dans une Libye corrompue, les alertes concernant le délabrement des barrages de Derna restées lettre morte » (Le Monde). Un rapport du groupe d’experts de l’ONU avait déjà dénoncé le comportement « prédateur » des groupes et milices qui se disputent le pouvoir depuis plus de dix ans et ont entraîné « le détournement des fonds de l’Etat libyen et la détérioration des institutions et des infrastructures ». Des militants de la société civile demandent une enquête internationale, craignant que les investigations locales ne puissent être fructueuses dans un pays largement gouverné par des groupes armés et des milices.
« Inondations en Libye : des barrages fragilisés par des années de négligences » (Libération). Les deux barrages avaient été construits dans les années 70 par une entreprise yougoslave non pas pour collecter de l’eau mais pour protéger Derna des inondations. Nonobstant les moyens financiers dont dispose le premier pays pétrolier d’Afrique, les travaux n’ont pas été entrepris.
« L'ONU et l'OMS préoccupées par les risques de maladies » (RFI). À Derna, dans l'est de la Libye, une semaine après les inondations dévastatrices provoquées par la tempête Daniel, un très grand nombre de corps se trouve encore sous les décombres. Cette situation représente une menace pour l'hygiène. Sur place, les agences de l'ONU tentent de prévenir la propagation de maladies.
« Les enfants de Libye sont confrontés à une nouvelle tragédie après plus d’une décennie de conflit » (UNICEF). On estime que près de 300 000 enfants ont été exposés à la puissante tempête. Au-delà des risques immédiats de morts et de blessés, les inondations en Libye présentent un risque grave pour la santé et la sécurité des enfants. Avec des approvisionnements en eau potable compromis, les risques d’épidémies de diarrhée et de choléra, ainsi que de déshydratation et de malnutrition, augmentent considérablement. Parallèlement, les enfants qui perdent leurs parents ou sont séparés de leur famille sont plus exposés aux risques de protection, notamment à la violence et à l’exploitation.
« Les inondations en Libye laissent l'ancienne Cyrène meurtrie et menacée de pillage » (Middle East Eye). Des eaux torrentielles et des glissements de terrain ont emporté certaines antiquités du site du patrimoine mondial de l'UNESCO tout en en exposant d'autres pour la première fois.
2) Pistes d'analyse en termes d'aléa / risque / vulnérabilité et enjeux
« Inondations en Libye : un désastre humanitaire sur fond de crise politique » (France Culture). C’est dans la province agricole de Cyrénaïque, située à l’est du pays, que les inondations ont été les plus meurtrières. La municipalité de Derna, qui souffrait déjà d'un manque d'infrastructures, a vu disparaître dans la mer un quart de son territoire en quelques heures. Jalel Harchaoui, spécialiste de la Libye et chercheur au Royal United Service Institute, rappelle la situation difficile que connaît cette ville depuis une dizaine d’années : « c’est une ville qui a un historique politique tout à fait particulier, qui est marginalisée par rapport au reste de la Cyrénaïque. Elle a été le lieu d’un siège imposé par le maréchal Haftar de 2015 à 2019 et qui s'est achevé par une guerre civile. Depuis 2019, il n'y a pas d’infrastructures comme des hôpitaux ou des transports et les reconstructions ont été négligées. »
« L’interaction entre les précipitations, l’exposition et la vulnérabilité exacerbées par le changement climatique a entraîné des impacts généralisés dans la région méditerranéenne » (World Weather Attribution). Un événement aussi extrême que celui observé en Libye est devenu jusqu’à 50 fois plus probable et jusqu’à 50 % plus intense par rapport unréchauffement qui serait inférieur à 1,2°C. Outre le manque d’entretien, les barrages d’Al-Bilad et d’Abu Mansour ont été construits dans les années 1970, sur la base de précipitations relativement courtes, et n’ont peut-être pas été conçus pour résister à un épisode de pluie sur 300 à 600 ans. Un examen complet portant sur les critères de conception des barrages sera nécessaire pour comprendre dans quelle mesure la conception des barrages et le manque d'entretien ultérieur ont contribué à la catastrophe.
« Les inondations en Libye montrent la nécessité d’alertes multirisques précoces et d’une réponse unifiée » (déclaration du Secrétaire général de l'Organisation Météorologique Mondiale). Le patron de l’OMM qui dépend de l’ONU, Petteri Taalas, a estimé que « la plupart des victimes auraient pu être évitées » pointant du doigt la désorganisation liée à l’instabilité politique dans le pays. L'agence météorologique libyenne a émis des avis d'alerte trois jours avant et l'état d'urgence a été déclaré dans certaines parties de l'est de la Libye.
« Les faits sont clairs. Les alertes précoces sauvent des vies et génèrent d’énormes avantages financiers. J’exhorte tous les gouvernements, institutions financières et société civile à soutenir cet effort » (secrétaire général de l’ONU, António Guterres). Voir le plan publié par l'ONU Alertes précoces pour tous. Plan d'action exécutif 2023-2027. Qu’il concerne les crues, les sécheresses, les vagues de chaleur, ou les tempêtes, un système d’alerte précoce est un système intégré qui permet d’être prévenu de l’approche de conditions météorologiques dangereuses et éclaire sur ce que les pouvoirs publics, la collectivité et les individus peuvent faire pour atténuer le choc de leurs effets imminents.
Ksenia Chmutina & Jason von Meding (2019). A Dilemma of Language : “Natural Disasters”. International Journal of Disaster Risk Science. A propos des catastrophes dites "naturelles" : même si les dangers sont naturels, les catastrophes ne le sont pas. Cet article soutient qu’en rejetant continuellement la faute sur la « nature » et en imputant la responsabilité des échecs du développement à des phénomènes naturels « exceptionnels » ou à des « cas de force majeure », on accepte de ceux qui sont à l'origine des catastrophes qu'ils se satisfassent d'une mauvaise planification urbaine, d'inégalités socio-économiques, de politiques mal réglementées, d'un manque d’adaptation et d’atténuation proactives, autant de facteurs qui augmentent la vulnérabilité.
Introduire le chapitre « Les sociétés face aux risques » en Seconde par les inondations en Libye (académie de Normandie). Les notions de « catastrophe naturelle » (tempête) et « technologique » (rupture de barrage) sont abordées, ainsi que celle d’« aléa ». Aussi, la notion de « prévention » peut être approchée en évoquant le rôle des barrages qui étaient censés protéger la ville, mais trop vétustes et mal entretenus.Ici, les notions qui peuvent être approchées sont celles de « pays en développement », « crise », « résilience », « culture du risque »…3) Cartes et données SIG à visualiser en ligne ou à télécharger
Libye : les dégâts dans la ville de Derna et le barrage détruit vus par le satellite Pléiades Neo (Un autre regard sur la Terre). « J’ai vu beaucoup d’images de catastrophes. Celle de Derna est vraiment sidérante. J’ai ressenti la même sidération pour des désastres comme le tsunami de l’océan indien en 2004, l'ouragan Katrina en 2005 ou le tremblement de Terre d’Haïti en 2010 » (@RegardSurTerre). Voir ce fil twitter de @MagaliReghezza qui montre que le séismé d'Haïti était encore d'une autre ampleur.
Images satellites Maxar et Planet des inondations (Geospatial World). Segmentation automatique des images satellite du programme Maxar Open Data (Samgeo).
Cartes et données SIG élaborées par le Service de gestion des urgences CopernicusEMS (dégâts estimés à partir de l'observation d'images satellites). Voir également les zones impactées par la tempête Daniel en Grèce avec l'animation satellite.
Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues à des phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes 1970-2019 (Organisation météorologique mondiale) à télécharger en pdf.
4) Utilisation de la cartographie pour organiser l'aide humanitaire
Inondations en Libye en 2023 - Aperçu de la situation d'urgence (Reliefweb). La tempête Daniel a provoqué des inondations à grande échelle dans le nord-est de la Libye, entraînant des pertes de vies humaines et des dégâts aux infrastructures dans plusieurs villes côtières et le long des rivières, notamment Benghazi, Al-Jabal Al-Akhder, Al-Marj, Batah, Bayada, Albayda, Shahat et Sousse. La ville de Derna semble être durement touchée après la rupture de deux barrages en amont, libérant plus de 30 millions de mètres cubes d'eau dans la ville de Derna. Les premiers rapports suggèrent d'importants dégâts aux logements et aux infrastructures critiques. La tempête a exacerbé les problèmes d'accès à l'eau potable et aux soins de santé. Les zones touchées sont désormais confrontées à des risques plus élevés de maladies infectieuses en raison de services de santé perturbés, des réseaux d'égouts endommagés, de la persistance des eaux de crue et de la boue.
Empreinte des bâtiments de la zone touchée par les inondations à Derna (Google Buildings). Les empreintes des bâtiments sont utiles pour toute une une gamme d’applications, depuis l’estimation de la population, la planification urbaine et la réponse humanitaire, jusqu’aux sciences du climat et de l’environnement. Cet ensemble de données ouvertes à grande échelle contient les contours des bâtiments dérivés de données en haute résolution. Fichiers geojson ou csv à télécharger directement.
Données SIG sur la Libye mises à disposition par Humanitarian Data Exchange (HDX), site dédié au partage de données humanitaires.
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Étudier l'expansion de la Chine en Asie du Sud-Est à travers les caricatures de presse
sur Cartographies numériques
Les cartes humoristiques sont devenues assez courantes dans les médias et sur Internet. Le fil twitter ci-dessous donne des pistes de lecture concernant ces cartes-caricatures, que l'on retrouve souvent en illustrations dans les manuels scolaires. L'objectif est d'en décrypter les symboles et d'en donner une approche critique en confrontant les visions. A l'ère d'Internet et des réseaux sociaux, ces dessins humoristiques circulent de plus en plus. Ils renvoient souvent les uns aux autres dans un jeu de miroir complexe, de sorte qu'il n'est plus possible de les prendre isolément comme on le ferait dans un commentaire classique de document. L'expansion de la Chine en Asie du Sud-Est fournit un bon exemple pour étudier ces représentations et en dégager des visions géopolitiques.Les dessins de Nath Paresh reviennent souvent dans la presse. Il est caricaturiste au National Herald en Inde et ses dessins sont distribués aux États-Unis par Cagle Cartoons (vision indo-américaine) [https:]] pic.twitter.com/0Z5oFEfwrB
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 22, 2023
Les parties du corps émergées du dragon correspondent aux îlots convoités par la Chine. Assez intéressant de voir ici Taiwan assimilé aux îles de la mer de Chine méridionale. La caricature de Nath Paresh est reprise par un journal japonais [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 22, 2023
Evolution de la situation géopolitique et de la réprésentation des menaces : l'enjeu n'est pas seulement militaire, il concerne aussi les activités de pêche (allusion ici à la rivalité sino-vietnamienne + incapacité de l'ASEAN à réguler les conflits) [https:]] pic.twitter.com/IAUxyJamyN
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 22, 2023
A confronter avec des dessins humoristiques permettant de jouer sur d'autres stéréotypes que le dragon : la muraille de Chine ou encore le panda... [https:]] [https:]] pic.twitter.com/8t4G1P83Nm
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 22, 2023
Les visions géopolitiques peuvent être intéressantes à décrypter à travers ces dessins humoristiques dès lors qu'on s'emploie à les contextualiser et en dégager des pistes d'interprétation en les confrontant [https:]] [https:]] pic.twitter.com/NW7KpEX1Uy
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 22, 2023
L'occasion de rappeler ce dessin satirique diffusé lors du G7 de 2021 où le sommet international était déjà accusé de vouloir réprimer la Chine. Voir la caricature et ses symboles décryptés sur ce site [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 22, 2023
Tse Tsan-Tai a représenté chaque pays occidental par un animal pour en montrer la brutalité. Voir la lecture des symboles proposée par @Propagandopolis [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) September 17, 2023
L'artiste hongkongais exilé Ah To a mis à jour cette carte « Situation en Extrême-Orient » pour refléter les réalités de 2022. Il peut être intéressant de comparer les symboles pour montrer le renversement de la situation géopolitique un siècle après [https:]] pic.twitter.com/mggBTjOdDE
— Sylvain Genevois (@mirbole01) September 17, 2023
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Cartes et caricatures. Recension de cartes satiriques et de cartes de propagande
sur Cartographies numériquesVous cherchez des images de propagande à base de cartes ? Cette page vous propose une recension de ressources sur Internet qui peuvent vous intéresser.
Le compte twitter @propagandopolis sélectionne et commente chaque semaine des images et des cartes historiques. Voir le site de l'auteur qui propose des cartes de propagande américaine et du monde entier : PropagandopolisLe site commercial Barron Maps propose une impressionnante série de cartes satiriques et de cartes de propagande. Roderick Barron (@barronmaps) est spécialisé dans le domaine des cartes de propagande et des cartes imaginaires. Il alimente un blog associé au site qui contient des articles de fond. Il y explore notamment le phénomène des cartes « sério-comiques » de la fin du XIXe et du début du XXe siècle (voir cette présentation vidéo en anglais). On y trouve les oeuvres de Fred W. Rose qui s'est rendu célèbre par ses cartes caricaturales de l’époque victorienne (avec des pieuvres).
La British Library propose également une belle recension de cartes satiriques du monde entier. La page d'accueil retrace la longue histoire des cartes satiriques depuis le XVIIe siècle jusqu'à nos jours, avec de nombreux exemples empruntés à différents pays et différentes époques.
Le site de la célèbre collection David Rumsey constitue une source de premier ordre. On peut y trouver toutes sortes de cartes satiriques, en utilisant son moteur de recherche interne (par exemple avec les mot-clés "propaganda" ou "satirical").
Le site Vividmaps a sélectionné des cartes satiriques de l'Europe, principalement du XIXe et du début XXe siècle (l'âge d'or des nationalismes ayant donné lieu à beaucoup de cartes de propagande). « L’Europe était le siège d’États puissants souvent en concurrence. Ils ont pris part à des guerres sanglantes et ont tissé des intrigues diplomatiques en coulisses. Dans cette confrontation, la satire était non seulement une forme d'art mais aussi une arme dangereuse, dont le but était de montrer à la population et à celle des autres pays qui est qui dans l'arène politique.»
Last but not the least. La formidable série de "cartes persuasives" de l'Université Cornell. « Plus de 800 ?cartes destinées avant tout à influer sur des opinions ou des croyances - à faire passer un message - plutôt qu'à communiquer une information géographique. La collection contient une grande variété de "cartes pour convaincre" : qu'il s'agisse de la cartographie allégorique, satirique ou picturale, de choix sélectifs de l'information, de l'utilisation inhabituelle de projections, de couleurs, de graphiques et de textes, ou encore d'images ou d'affiches de propagande destinées à tromper intentionnellement, ces cartes véhiculent un large éventail de messages religieux, politiques, militaires, commerciaux, moraux et sociaux. »
En complément
Un fil twitter de @GoncharenkoUA sur "la propagande douce" véhiculée par les cartes qui représentent la Crimée comme séparée de l'Ukraine et comme une partie de la Russie.
Un fil twitter de @mirbole01 sur les cartes et dessins humoristiques concernant l'expansion de la Chine en mer de Chine méridionale.
Série d'images et de cartes utilisant la pieuvre comme élément de caricature. Cette sélection de @WryCritic permet de mettre en évidence des points communs et des spécificités d'une caricature à l'autre.Articles connexes
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Journée d’études CFC : Arts(s) et Cartographie(s), 25 novembre 2023, INHA (Paris)
sur Cartes et figures du mondeAvec le soutien de l’EPHE-PSL (Histara), du CNRS (Lamop) et de la Bibliothèque nationale de France
Entrée libre
On dispose aujourd’hui de nombreuses études sur la place de la cartographie dans l’histoire des savoirs scientifiques, et sur les engagements de la cartographie dans les entreprises politiques. Mais il est nécessaire d’envisager aussi les relations de la cartographie avec les arts et les artistes ainsi que les formes d’implication de la cartographie dans les mondes de l’art et dans les cultures visuelles des sociétés modernes et contemporaines. C’est dans cette optique que la Commission Histoire du Comité Français de Cartographie organise une Journée d’études intitulée « Art(s) et cartographie(s) », avec l’ambition de rassembler et de confronter quelques-unes des pistes principales de la recherche actuelle.
Programme
8h45 Accueil – café Ouverture 9h15 Introduction à la journée par Jean-Marc Besse (CNRS-EHESS) et Catherine Hofmann (BnF, département des Cartes et plans) 9h30 Anca Dan, Professeur attachée en sciences de l’Antiquité, ENS-PSL Cartes sur mosaïque : quelques chorographies antiques 10h Pause-café Première session Artistes-cartographes en Europe au XVIe siècle Sous la présidence de Gilles Palsky (Université Paris I) 10h15 Juliette Dumasy-Rabineau, maîtresse de conférences en histoire médiévale à l’université d’Orléans et Camille Serchuk,professeure d’histoire de l’art à la South Connecticut State University Les artistes cartographes français aux XVe et XVIe siècles 10h45 Jan Trachet, chercheur postdoctoral au département d’archéologie de l’Université de Gand et Bram Vannieuwenhuyze, professeur associé en histoire de la cartographie à l’Université d’Amsterdam Les cartes des artistes-cartographes à Bruges, 1557-1572 : des œuvres isolées ou collaboratives ? 11h15 Ulrike Gehring,professeur à l’Universität Trier Fb III – Art History, Coastal Profiles. The Interface between mimetic and cartographic representation 11h45 Présentation des œuvres exposées par les artistes Annie Lunardi et Marcoleptique 12h15 Pause déjeuner Seconde session Art et cartographie en France aux XVIIe et XVIIIe siècles Sous la présidence de Lucile Haguet (Bibliothèque municipale du Havre) 13h30 Pierre-Olivier Marchal, doctorant à l’EHESS – Centre Alexandre Koyré Représenter le territoire : une circulation des savoirs cartographiques dans l’œuvre de Jean-Baptiste et Pierre-Denis Martin (1659-1742) 14h Geoffrey Phelippot, doctorant à l’EHESS – Centre Alexandre Koyré Cartographie et bricolage ornemental : Nicolas Guérard à la Sphère Royale 14h30 Pause Troisième session 15h Art contemporain et cartographie Mathieu Pernot, photographe, et Monika Marczuk, chargée de collections à la BnF-CPL Cartes en mouvement 15h30-17h Table ronde « Art contemporain et cartographie : rencontres, échanges, déplacements » Animée par Jean-Marc Besse, avec : Ann Valérie Epoudry, artiste plasticienne, diplômée de Sciences-Po Paris, doctorante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse (LRA) Guillaume Monsaingeon, philosophe, chercheur et commissaire d’exposition indépendant Florence Troin, géographe-cartographe CITERES-EMAM, CNRS & Université de Tours Pauline Guinard, maître de conférences HDR en géographie, ENS Contact : catherine.hofmann@bnf.fr Fichier pdf. du programme :
Programme-JE-CFC-histoire-INHA-25-novembre-2023Télécharger
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Découvrez nos cartes dédiées aux Journées européennes du patrimoine 2023 - #1Jour1Carte
sur Makina CorpusCette année à l'occasion des Journées du patrimoine, nous vous avons concocté une collection de cartographies dédiées aux thèmes de la culture et du patrimoine. Au programme : les journées du patrimoines, les plus grands labels des villes et les jardins remarquables !
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Bascule des géoservices de l'IGN vers une Géoplateforme
sur Cartographies numériques
Le programme Géoplateforme vise à doter la puissance publique d’une infrastructure collaborative et mutualisée pour la production et la diffusion des géodonnées. Son ambition est de permettre aux porteurs de politiques publiques et aux collectivités locales qui le souhaitent de bénéficier très simplement de fonctionnalités avancées pour diffuser leurs propres données et s’ouvrir à des communautés contributives. Cet espace, composante géographique de l'État-plateforme reconnue grand projet numérique de l'État, répond notamment aux enjeux de souveraineté des données de l’État face aux géants de l’Internet.La Géoplateforme s'inscrit pleinement dans la dynamique des Géo-communs soutenue par l'IGN. En effet, si l'institut a bien vocation à porter ses propres services sur la Géoplateforme, celle-ci se veut en premier lieu un outil commun au monde public. C'est la mobilisation progressive de partenaires, producteurs et usagers de données géographiques qui doit permettre d'atteindre cet objectif.
L'IGN informe les utilisateurs des géoservices du Géoportail d'une bascule vers sa nouvelle Géoplateforme. La date d’arrêt de l’infrastructure du Géoportail est fixée au 31 décembre 2023. Pour les internautes des sites web portés par l’IGN (Géoportail, Remonter le temps, Géoportail de l’Urbanisme…), c’est transparent.Pour découvrir les nouvelles fonctionnalités de la Géoplateforme
Les principaux changements pour tous les géoservices inhérents au passage à la Géoplateforme sont :
- Changements d’URL
L’usage du protocole [HTTPS] / TLS 1.2 est imposé pour accéder aux géoservices, sans exception possible.
Les géoservices ne sont plus accessibles via le Réseau Interministériel de l’État (RIE)- Changements du contrôle d’accès
Les actuelles « clés » Géoportail (personnelles et publiques) disparaissent, elles sont remplacées par un nouveau mécanisme de contrôle des accès sur les données non libres.
Pour les données à accès restreint (par exemple pour les SCAN 25®, SCAN 100® et SCAN OACI de l’IGN), un nouveau mécanisme de diffusion sera mis en place.
Par défaut, tout devient open source et accessible librement.- Principaux changements de certains géoservices
Les géoservices exposant des standards OGC n'exposent plus que la dernière version :
WMS 1.1 n’est plus supporté (seulement le 1.3)
WFS 1.0 n’est plus supporté (seulement le 2.0)
Le service d’auto-configuration disparaît (l’API JavaScript est adaptée en conséquence) (lien vers article ici)
Les flux INSPIRE intègrent les flux génériques de la Géoplateforme
Les services de téléchargement (via le site Géoservices) et de diffusion de données anciennes (via le site Remonter Le Temps) évoluent sans conservation des interfaces API actuellesLien ajouté le 27 septembre 2023
Le replay et le support de présentation du temps d'info #Géoplateforme consacré à la première version de [https:]] , le futur service public des cartes et données du territoire, sont disponibles ! #Géocommuns
— IGN France (@IGNFrance) September 27, 2023Articles connexes
Depuis le 1er janvier 2021, l'IGN rend ses données libres et gratuites
Les anciens millésimes de la BD Topo disponibles en téléchargement sur le site de l'IGN
Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)
Zoom sur le service Edugéo (IGN) proposé à travers le portail de ressources Eduthèque
Chercher une carte IGN par thème d'études
Mise à disposition de la base Demandes de valeurs foncières (DVF) en open data
Carte lithologique de la France au 1/50 000e sur InfoTerre (BRGM)
DataFrance, une plateforme de visualisation de données en open data
Recension de liens pour se procurer des fonds de cartes SIG
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20:01
Plateforme de cartes en ligne du Patrimoine mondial de l'UNESCO
sur Cartographies numériques
L'UNESCO lance une Plateforme de cartes en ligne du patrimoine mondial. Cet outil de suivi, lié aux bases de données existantes de l'UNESCO, affiche les sites géoréférencés du patrimoine mondial avec leurs zones tampons, et permet d'effectuer des opérations cartographiques de base. La plateforme est destinée aux États adhérents à la Convention du patrimoine mondial, aux gestionnaires de sites, aux organisations consultatives, à l'UNESCO et à bien d'autres acteurs.
Accès à la Plateforme de cartes en ligne du patrimoine mondial (source : UNESCO)
La plateforme SIG de l'UNESCO est destinée à :- Renforcer la protection de la valeur universelle exceptionnelle des biens du patrimoine mondial en fournissant aux États membres un système d’information géographique en ligne pour améliorer le suivi de leur état de conservation.
- Améliorer la qualité et la cohérence des cartes des biens du patrimoine mondial, pour faciliter l’accès et l’analyse des données géographiques du patrimoine mondial, afin de développer des systèmes de gestion adéquats.
- Faciliter la planification et la préparation d’évaluations d’impact sur le patrimoine, d’évaluations d’impact environnemental, ainsi que d’autres documents pertinents et complexes sur la base de cartes accessibles et précises des limites des biens du patrimoine mondial et de leurs zones tampons.
- Aider les développeurs de projets (y compris du secteur privé) à mieux comprendre les différentes limites de protection du patrimoine mondial et les guider dans l’évaluation de projets situés dans les limites ou à proximité d’un bien du patrimoine mondial. Il s’agit d’un outil directement pertinent pour la mise en œuvre de l’engagement à respecter des zones d’exclusion ou des projets relatifs à l’énergie éolienne.
Avec la mobilisation de ressources additionnelles, d’autres couches de données pourraient être ajoutées au système, à commencer par les facteurs affectant les biens tels qu’ils sont répertoriés dans le Système d’information sur l’état de conservation.
L’inscription d’un bien sur la liste du Patrimoine mondial est une reconnaissance de sa « valeur universelle exceptionnelle », qui le rend digne d’être préservé comme patrimoine de l’humanité. Les données sur le patrimoine mondial de l'UNESCO sont téléchargeables à partir d'une carte interactive. Les fichiers proposés sur cette page (format kml et xls) intègrent la géolocalisation des sites et permettent une réutilisation des données dans un globe virtuel ou un SIG. La base de données permet de distinguer les sites naturels, culturels ou mixtes (avec leur date d'inscription à la liste de l'UNESCO) ainsi que les sites en danger. Une recherche en plein texte permet, à partir de mots-clés, de raffiner la recherche à partir de certains critères. Il est possible par exemple de choisir en fonction des critères de sélection ayant présidé à leur inscription comme sites naturels, culturels ou mixtes.
Carte interactive avec accès aux données géolocalisées (source : UNESCO)
La carte du patrimoine mondial 2023 est disponible en haute résolution et dans différentes langues. Cette carte murale est disponible en téléchargement (avec la possibilité de comparer avec d'anciennes cartes depuis 2002).
Carte des sites du patrimoine mondial au format affiche murale (source : UNESCO)
Données disponibles sur la France :- Plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture (Data.culture.gouv.fr)
- Base des lieux et équipements culturels en France - Basilic (Data.gouv.fr)
- Base de données des Journées Européennes du Patrimoine en France (Data.gouv.fr)
- Liste et localisation des Musées de France (Data.gouv.fr)
Pour aller plus loin
Lionel Prigent (2013). L'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, les promesses d'un label ? Revue internationale et stratégique 2013/2 (n° 90), p.127-135
Mélanie Duval, Ana Brancelj et Christophe Gauchon, Élasticité des normes et stratégies d’acteurs : analyse critique de l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, Géoconfluences, juin 2021.
Bernard Debarbieux (2020). Imaginaires et rhétoriques de la mondialité au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. L’Espace géographique 2020/4 (Tome 49), p. 354-370.
Jean-Christophe Fichet (2020). Le patrimoine mondial de l’UNESCO en cartes. Carto-lycée.Articles connexes
Carte des événements des Journées européennes du patrimoine en France (2019)
L'histoire par les cartes : les cartes de la Société de documentation industrielle, un inventaire du patrimoine industriel de la France de l'entre-deux-guerres
Mise à disposition de la Base de données nationale des bâtiments (BDNB) en open data
France Pixel Bâti. Naviguer dans la structure du patrimoine bâti français en haute définitionEtudier les formes urbaines à partir de plans cadastraux
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16:05
Colloque : “Cartographies et représentations des îles en Méditerranée (XVe- XXe siècles)”, Corte, 3-4-5 octobre 2023
sur Cartes et figures du mondeArgumentaire scientifique
Au cours des trente dernières années le Musée de la Corse a constitué une collection de cartes et plans anciens exclusivement consacrés à l’île ainsi que plusieurs livres attachés à sa géographie historique. Ce fonds rassemble des figures cartographiques qui couvrent la période de 1520 à 1900. L’enrichissement progressif par acquisitions et la mise en œuvre d’un inventaire en ligne incitaient à mettre en lumière cet ensemble patrimonial sous trois formes complémentaires : sa publication sous forme d’un beau livre, sa présentation au public sous la forme d’une exposition, et enfin un colloque scientifique.
L’objet de ce colloque, au regard de l’exposition, est de replacer la cartographie de la Corse dans la perspective plus large de la représentation des îles en Méditerranée depuis le Moyen âge jusqu’à l’époque contemporaine, tant dans les techniques cartographiques utilisées que dans ses différents contextes politiques et intellectuels, aussi bien dans le monde arabe que dans la chrétienté occidentale. Il s’agira d’analyser la spécificité de la représentation de l’espace insulaire méditerranéen, et de ses enjeux territoriaux.
Le colloque dont les sessions sont prévues à Corte, dans les locaux de l’Université de Corse, les 3 et 4 octobre 2023, seront complétées le 5 octobre par une visite de l’exposition Cartografià. La Corse en cartes, au Musée et celle, ensuite, d’une présentation d’ouvrages anciens à la Bibliothèque patrimoniale Tommaso Prelà à Bastia.
Comité scientifique
Vannina Marchi van Cauvelaert, Maître de conférences en histoire du Moyen Âge (UMR 6240 LISA – Université de Corse)
Emmanuelle Vagnon-Chureau, Chargée de recherche CNRS en histoire du Moyen Âge (UMR 8589 LAMOP)
Pierre-Jean Campocasso (Direction du Patrimoine)
Direction scientifique
Maurice Aymard (EHESS)
Henri Bresc (Paris X Nanterre -Institut Européen en Sciences des Religions, Paris)
Coordination
Dominique Gresle, Commissaire de l’exposition, à l’initiative du colloque
Organismes partenaires
UMR 6240 Lieux Identités eSpaces Activités – Université de Corse
UMR 8589 Laboratoire de Médiévistique Occidentale de Paris – CNRS
Musée de la Corse – Collectivité de Corse
Participants
Christophe Austruy (EHESS)
Emiliano Beri (Univ. Genova)
Nathalie Bouloux (Université de Tours)
Lorenzo Brocada (Univ. Genova)
Philippe Colombani (Université de Corse)
Antoine Franzini (Univ. Gustave Eiffel, Marne -La- Vallée)
Catherine Hofmann (BNF – Cartes et plans)
Jean Charles Ducène (EPHE)
Frank Lestringant (Paris Sorbonne)
Joseph Martinetti (Univ. Côte d’Azur)
Paolo Militello (Univ. Catane)
Marie-Vic Ozouf-Marignier (Directeur d’études EHESS)
Pierre Portet (Conservateur général du Patrimoine. Archives de Corse)
Giampaolo Salice (Univ. Cagliari)
Georges Tolias (EPHE Paris – FNRS Athènes)
Programme
(Les exposés de 25 minutes seront suivis de 5 mn de discussion)
Mardi 3 octobre (Université de Corse, amphi à préciser)
9h Discours d’accueil et introduction scientifique des travaux
Maurice Aymard et Henri Bresc
10h- 13h première session : Les îles dans la cartographie médiévale arabe et latine
Henri Bresc
Edrisi au service de Roger II de Sicile
Jean Charles Ducène
La Corse dans la cartographie arabe
Vannina Marchi van Cauvelaert (MCF Hdr, Université de Corse)
Insularité et iléité : les représentations médiévales de la Corse et de la Sardaigne (XIIIe-XVe)
Emmanuelle Vagnon
Grandes et petites îles de Méditerranée occidentale dans les premières cartes marines
Nathalie Bouloux
Les îles de la Méditerranée occidentale (Corse, Sardaigne, Sicile) dans les manuscrits et les éditions de la Géographie de Ptolémée
Déjeuner (buffet)
15h-18h deuxième session : Cartes d’îles et insulaires au XVIe siècle
Antoine Franzini
La carte manuscrite de la Corse présente dans l’Atlas hydrographique de Vesconte Maggiolo (1512)
Georges Tolias
L’avènement de l’insulaire : hypothèses sur la genèse d’un genre.
Frank Lestringant (Sorbonne Université)
La Corse dans le Grand Insulaire d’André Thevet.
PH Colombani
La route des îles de la Couronne d’Aragon : dominer, unir, partager, une histoire méditerranéenne.
Dîner
Mercredi 4 octobre (Université de Corse)
9h30-12h30 troisième session : géopolitique des îles méditerranéennes à l’époque moderne
Maurice Aymard
Architectes militaires et/ou cartographes : la Sicile après Lépante. Représentation et défense du territoire.
Catherine Hofmann
La représentation des îles dans la cartographie marine à Marseille au XVIIe siècle. Le cas de l’Atlas Boyer (1648)
Christophe Austruy
Coronelli et l’Arsenal de Venise. Vraies légendes et fausses cartes.
Giampaolo Salice
Geopolitica e rivoluzione sociale nella conquista delle isole intermedie
tra Sardegna e Corsica.Emiliano Beri et Lorenzo Brocada
La Corsica di Accinelli: una missione strategica in chiave cartografica.
Déjeuner (buffet)
14h30-17h30 quatrième session : La Corse et les îles jusqu’à aujourd’hui
Marie -Vic Ozouf Marignier
Les représentations de la Corse dans les géographies illustrées (1880-1910).
Paolo Militello
James Boswell, Pasquale Paoli et Thomas Phinn dans l’ “Account of Corsica […] illustrated with a new and Accurate Map of Corsica” (1768).
Joseph Martinetti (MCF en géographie, Université Nice Côte d’Azur)Dans la continuité des isolarii, une nouvelle cartographie géopolitique des îles méditerranéennes est-elle possible ?
Dîner de clôture
Jeudi 5 octobre
Matinée : visite de l’exposition Cartografià. La Corse en cartes (Dominique Gresles, commissaire de l’exposition)
Puis transfert à Bastia pour la présentation d’ouvrages issus du fonds Tommaso Prelà
Affiche et programme pdf du colloque :
Colloque-Corte-3-5-octobre-2023-programmeTélécharger Affiche-du-colloqueTélécharger
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11:00
Makina Corpus sponsorise la DrupalCon Lille 2023
sur Makina CorpusLa DrupalCon 2023 revient en France du 17 au 20 octobre et notre équipe y participe
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9:00
Oslandia signe un partenariat avec OPENGIS.ch sur QField
sur OslandiaQui sommes nous ?Pour ceux qui ne connaissent pas Oslandia, ou OpenGIS.ch, ou même QGIS, rafraichissons les mémoires :
Oslandia est une entreprise française spécialisée dans les systèmes d’information géographique opensource (SIG). Depuis notre création en 2009, nous proposons des services de conseil, de développement et de formation en SIG, avec une expertise reconnue. Oslandia est un « pure-player » opensource, et le plus grand contributeur français à la solution QGIS.
Quant à OPENGIS.ch , il s’agit d’une entreprise Suisse spécialisée dans le développement de logiciels SIG open-source. Fondée en 2011, OPENGIS.ch est de son côté le plus grand contributeur suisse à la solution QGIS. OPENGIS.ch est le créateur de QField, la solution de SIG mobile open-source la plus utilisée par les professionnels de la géomatique.
OPENGIS.ch propose également QFieldCloud en tant que solution SaaS ou on-premise pour la gestion collaborative des projets de saisie terrain.
Certains ne connaissent pas encore #QGIS ?
Il s’agit d’un système d’information géographique libre et opensource qui permet de créer, éditer, visualiser, analyser et publier des données géospatiales. Multiplateforme, QGIS est utilisable sur ordinateur, serveur, en application web ou comme bibliothèque de développement.
QGIS est un logiciel libre développé par de multiples contributeurs dans le monde entier. C’est un projet officiel de la fondation OpenSource Geospatial OSGeo et soutenu par l’association QGIS.org. cf [https:]]
Un partenariat ?Nous sommes aujourd’hui heureux d’annoncer notre partenariat stratégique visant à renforcer et à promouvoir QField, l’application mobile de la solution SIG opensource QGIS.
Ce partenariat entre Oslandia et OPENGIS.ch est une étape importante pour QField et les solutions SIG mobiles opensource, qui permettra de consolider la plateforme, en offrant aux utilisateurs du monde entier un accès simplifié à des outils efficaces pour la collecte, la gestion et l’analyse des données géospatiales sur le terrain.
QField, développé par OPENGIS.ch, est une application mobile opensource de pointe qui permet aux professionnels des SIG de travailler en toute efficacité sur le terrain, en utilisant des cartes interactives, en collectant des données en temps réel et en gérant des projets géospatiaux complexes sur des appareils mobiles Android, IOS ou Windows.
QField est multiplateforme, basée sur le moteur QGIS, et permet donc un partage des projets de manière fluide entre les applications bureautiques, mobiles et web.
QFieldCloud ( [https:]] ), la plateforme web collaborative de gestion de projets QField, bénéficiera également du partenariat, et pourra être enrichie pour compléter la gamme d’outils de la solution QGIS.
On en dit quoi ?Côté Oslandia, nous sommes très heureux de collaborer avec OPENGIS.ch sur les technologies QGIS. Oslandia partage avec OPENGIS.ch une vision commune du développement de logiciel libre et opensource : une implication forte dans les communautés de développement, un travail dans le respect de l’écosystème, une très grande expertise, et une optique de développement logiciel de qualité industrielle, robuste et pérenne.
Avec ce partenariat, nous souhaitons proposer à nos clients la plus grande expertise possible sur l’ensemble des composants logiciels de la plateforme QGIS, depuis la captation de la donnée jusqu’à sa diffusion.
Côté OpenGIS.ch, Marco Bernasocchi ajoute :
Le partenariat avec Oslandia représente une étape cruciale dans notre mission visant à fournir des outils SIG mobiles de premier plan avec un réel crédo OpenSource. La complémentarité de nos compétences permettra d’accélérer le développement de QField ainsi que de QFieldCloud, et de répondre aux besoins croissants de nos utilisateurs .
Nos deux entreprises s’engagent à continuer à soutenir et à améliorer QField et QFieldCloud en tant que projets opensource, garantissant ainsi un accès universel à cette solution de SIG mobile de haute qualité sans aucune dépendance à un fournisseur.
Prêts pour le terrain ?Et vous, êtes vous prêts pour le terrain ?
Alors téléchargez QField ( [https:]] ) , créez des projets sur QGIS, partagez-les sur QFieldCloud !
Si vous avez besoin de formation, support, maintenance, déploiement ou développement de fonctionnalités spécifiques sur ces plateforme, n’hésitez pas à nous contacter, vous aurez les meilleurs experts disponibles : infos+mobile@oslandia.com
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20:33
Le forum d'OpenstreetMap, un lieu d'échange autour des enjeux de la cartographie collaborative et de l'open data
sur Cartographies numériques
Le forum d'OpenStreetMap (@OSM_FR) est très intéressant à observer et à analyser pour appréhender les enjeux actuels concernant la cartographie collaborative et l'open data en matière de géodonnées.
Les débats concernent notamment la place et le rôle que doit jouer OpenStreetMap en tant que première plateforme de crowdsoucing, en lien avec la question délicate de la coopération possible (souhaitable ?) avec des entreprises privées. Voir par exemple le problème de la réutilisation d'images haute résolution venant d'autres fournisseurs (Maxar ou autres...). Il s'agit aussi d'anticiper les évolutions et réfléchir à la manière de faire évoluer le modèle de données ouvertes avec des enjeux importants sur la façon de valoriser le modèle attributaire d’OSM. Plus la quantité de données augmente et plus le besoin de standardiser les structures est important. OpenStreetMap présente l’avantage de n’avoir qu’un unique espace sémantique, obligeant la communauté à tenir en cohérence des concepts bien différents qui ne le sont habituellement pas (les bâtiments et la voirie proche, les routes et les réseaux électriques…). Voir la consultation de la communauté sur cette question d'évolution du modèle de données.
Les enjeux en termes d'éducation et formation ne sont pas oubliés, à travers une rubrique EducOSM. Sur cette page, est présenté notamment l'enseignement des Sciences numériques et Technologie (SNT) dans les établissements scolaires. Paru au bulletin officiel de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports, le bulletin officiel spécial n°1 du 22 janvier 2019 fixe le programme d’enseignement de Sciences Numériques et Technologie de la classe de seconde générale et technologique. Dans le programme en annexe (page 15), dans la thématique Localisation, cartographie et mobilité, il est fait mention de contenus dans lesquels on trouve la capacité attendue "Contribuer à OpenStreetMap de façon collaborative". La communauté OpenStreetMap propose de comparer 7 manuels scolaires de seconde qui traitent de cette capacité (Les manuels scolaires et OSM, quels traitements en SNT ?). Des pistes d'activités pédagogiques sont également proposées autour de "Carto-parties" qui exploitent les données OSM et permettent d'initier à la cartographie collaborative (Carto-Partie au lycée agricole de Beaulieu). Les "bonnes pratiques" pour contribuer à OpenStreetMap en SNT sont décrites sur le site de la DANE de l'académie de Lyon, qui est mis à jour régulièrement. Une page OpenstreetMap, la cartographie collaborative ! présente en détail l'intérêt d'utiliser OSM et de construire des activités pédagogiques avec cet outil open source pour initier et faire réfléchir aux enjeux de la cartographie collaborative et de l'open data.
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13:36
Panoramax, l’alternative libre pour photo-cartographier les territoires
sur Cartographies numériquesPanoramax fédère les initiatives (des collectivités, des contributeurs OSM, de l’IGN...) pour favoriser l'émergence d'un géocommun de bases de vues immersives. Aujourd’hui l’utilisation de photos/vues immersives de rues via Google StreetView et/ou Mapillary, ou via des prestations privées (ESRI/Cyclomédia, SOGEFI etc.) ouvre pas mal d’opportunités en termes de rationalisation des déplacements, facilitation et accélération du recueil d’information nécessaire aux traitements de certaines procédures et finalement d’amélioration de la connaissance du territoire. La collecte, le partage et l’utilisation de ces données restent cependant compliqués : problème de licences, dépendance à des sociétés privées dont la stratégie n’est pas orientée vers l’ouverture des données ou dont la stratégie n’est pas claire, difficulté à partager des bonnes pratiques, à s’assurer de la pérennité d’une solution pour y appuyer des usages métiers à partager, etc.
A terme, Panoramax pourrait devenir une sorte de StreetView à la française, mais il est encore trop tôt pour savoir quel sera l'avenir du projet. Il existe déjà une application semblable Mapillary qui semble rencontrer un succès important à l'échelle mondiale, même si la finalité est un peu différente. Sur Panoramax, les photos sont fournies par la communauté, hébergées sur plusieurs instances, disponibles en licence CC-BY-SA 4.0 et téléchargeables en pleine résolution. Il est d'ores et déjà possible d'y déposer des images et de l'utiliser en lien avec différentes applications cartographiques (notamment QGIS).
- Interface de versement des photos sur le forum Géocommuns.
- Contribution sur GitHub
- Plugin Panoramax pour Q-Gis
- Synchronisation avec JOSM
L'équipe est portée par La Fabrique des géocommuns et sponsorisée par Institut national de l'information géographique et forestière : La Fabrique des géocommuns, incubateur de communs à l’IGN. Lancée en 2021, la Fabrique a pour ambition d'initier et d'accompagner le développement de services publics numériques construits autour de géocommuns.Articles connexes
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11:51
Iota2 ne fait pas que de la classification, elle fait aussi des indicateurs environnementaux !
sur Séries temporelles (CESBIO)Contexte scientifiqueLe projet SOCCROP, qui a été financé par l’association Planet A, avait pour objectif de développer un indicateur pour quantifier les échanges annuels de CO2 entre les parcelles cultivées et l’atmosphère. Mesurer les flux permet d’accéder à l’évolution des stocks de carbone des sols agricoles. Cet indicateur peut être utile dans différents contextes :
- pour les inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre (GES),
- en tant qu’indicateur de l’effet des pratiques sur les bilans de C pour la Politique Agricole Commune (PAC)
- pour quantifier l’évolution des stocks de C pour les marchés du C en agriculture.
Cet indicateur ayant été au préalable testé sur de petites zones en Europe, un des objectifs du projet SOCCROP était de tester la possibilité de l’appliquer sur de vastes territoires et dans des contextes pédoclimatiques plus contrastés (i.e. sur plusieurs continents).
Cet indicateur est calculé en utilisant la chaîne de traitement iota2 à partir des images Sentinel-2 de niveaux 2A afin d’estimer la fixation nette du CO2 trimestrielle sur un an. L’indicateur du projet SOCCROP est basé sur une méthodologie très similaire à celle de l’indicateur “Carbon Tier 1” (CT1) développé dans le cadre du projet H2020 NIVA. Le CT1 NIVA avait été développé en se basant sur la relation empirique décrite par Ceschia et al. (2010) reliant le flux net annuel de CO2 (NEP, pour Net Ecosystem Production) aux nombres de jours où la végétation est photosynthétiquement active (NDAV pour “Number of days of active végétation”) (Figure 1).
Figure 1: Flux net annuel de CO2 en fonction des jours où la végétation est activeCette relation s’appuie sur une quarantaine d’années de mesures de flux net de CO2 obtenues par la méthode d’Eddy covariance des fluctuations turbulentes, cumulées sur une quinzaine de sites en Europe (couvrant une large gamme de pédoclimats et types de culture). Cette relation est applicable aux principales grandes cultures en Europe. L’indicateur NIVA CT1 utilise donc cette relation relativement simple pour estimer le flux net de CO2 à partir de l’observation du nombre de jours où la végétation est active (NDAV) :
NEP = a · NDAV + b (1)
où les paramètres a et b ont été calibrés sur des mesures de flux du réseau ICOS réalisées en Europe selon et avec des erreurs respectives de et . Une expression analytique de l’incertitude peut être dérivée pour cet indicateur. Elle combine l’incertitude intrinsèque du modèle de régression (contenue dans l’incertitude des paramètres) avec l’incertitude sur la mesure du NDAV. Elle s’écrit :
A ce stade, l’idée naturelle est d’utiliser la télédétection pour estimer le NDAV. Cela repose toutefois sur l’hypothèse forte que la végétation verte observée par satellite est toujours active d’un point de vue photosynthèse. A partir d’images optiques, on produit un indice de végétation comme le NDVI. Dans le cadre du CT1 NIVA, nous avons fait l’hypothèse que le NDAV est bien approximé en comptant le nombre de jours où le NDVI est supérieur ou égal à 0.3 qui est une valeur typique caractérisant un sol nu.
Cependant, dans le cadre du projet SOCRROP, plusieurs améliorations ont été suggérées pour améliorer la précision de l’indicateur. En particulier la prise en compte de variables climatiques comme la température de l’air et le rayonnement global. En effet, en fonction des conditions climatiques, la végétation et le sol n’ont pas le même niveau d’activité.
Ainsi, une analyse précise des données expérimentales du réseau de stations de flux Européennes labellisées par ICOS montre que le modèle initial (1) peut être modifié sous la forme suivante :
(2)
où est le nombre de jours vert, est le nombre de jours durant lesquels la respiration du sol est potentiellement plus active car il fait chaud, et c et d sont des paramètres de régression. Dans ce contexte, est défini comme le nombre de jours où NDVI >0.3. est définie comme le nombre de jours tel que NDVI <0.3 et tel que le rayonnement global est supérieur à un certain seuil . La calibration de ce modèle sur les données flux du réseau ICOS permet d’obtenir que , et . Comme pour l’indicateur originel, l’expression analytique de l’incertitude peut être dérivée comme :
(3)
Dans le cadre du projet SOCCROP, c’est l’indicateur (2) avec son incertitude (3) qui sont considérés. Cependant, pour des raisons d’analyse, l’information du nombre de jours de vert peut se révéler intéressante. Ainsi, il a aussi été décidé de conserver le nombre de jours de vert par trimestre.
Enjeux du projetL’enjeu essentiel de ce projet pour l’équipe CS GROUP était de démontrer le passage à l’échelle du code développé par l’INRAe sur un environnement cloud en optimisant les temps de calcul et les coûts associés. Pour démontrer ce passage à l’échelle, 180 tuiles Sentinel-2 ont été produites avec cette chaîne. Ces tuiles couvrent, sur une année agricole entière, 4 pays européens (Belgique, Espagne, Italie et Pays-Bas) ainsi que qu’un ensemble de zones éco-climatiques variées en Australie, au Brésil, aux États-Unis (plus précisément en Géorgie au cœur de la Corn Belt) et au Sénégal.
Figure 2 : Répartition des tuiles
Ce démonstrateur a été déployé sur l’infrastructure d’AWS, sur leur centre de calcul de Frankfurt pour bénéficier d’un accès optimisé aux données Sentinel-2 et de leur service d’orchestration de traitement serverless et managé Fargate. Pour ce faire, les chaînes de traitements MAJA et iota2 ont été instanciées et configurées pour produire rapidement les cartes d’indices voulues en optimisant les coûts. L’objectif final de cette démonstration étant d’anticiper et d’estimer le coût d’une production annuelle de l’indice SOCCROP sur l’ensemble des surfaces continentales.
Aspects techniques de la chaîne de traitement SOCCROPLa chaîne de traitement SOCCROP, mise en œuvre par CS Group, est constituée de 2 blocks de traitements, illustrée dans la figure 2, permettant la récupération des données Sentinel-2 et la production de l’indice.
Figure 3 : Schéma des différents blocs de la chaîne de traitement SOCCROPPour les données Sentinel-2 L2A non disponibles sur le site THEIA, la chaîne MAJA est utilisée pour produire des réflectances de surface (niveau 2A) à partir des images Sentinel-2 de niveau 1C. La chaîne MAJA a été choisie car elle permet la détection précise des nuages et de leurs ombres ainsi que la correction des effets atmosphériques sur des séries temporelles d’images. La précision des masques de nuages obtenus par MAJA offre une meilleure précision à l’indicateur SOCCROP qui est très sensible aux altérations du signal (nuage, saturation, ombre). Cette précision est nécessaire car elle évite les propagations d’erreurs lors d’étapes comme le sur échantillonnage temporel.
De plus, MAJA, dans ses dernières versions, offre la possibilité de ne produire qu’une partie des sorties (réflectances de surface ou masques) ce qui permet d’optimiser les temps de production et de réduire les volumes de donnés à stocker sur une année. En effet, seules les bandes rouges et proche-infrarouges et 3 masques (les masques de nuage, de saturation et de bord) sont nécessaires pour le calcul de l’indice SOCCROP par « iota2 ».
Le second pipeline encapsule la chaîne iota2 qui calcule l’indice de carbone à partir des bandes rouges et proche-infrarouges des produits L2A. La boite à outils iota2 dispose de nombreuses fonctions permettant entre autres de calculer des cartes d’indices spectraux. La chaîne gère de manière automatique les données d’entrées, la configuration de la méthode d’interpolation temporelle et de correction des nuages. Elle offre également la possibilité d’exploiter des données tierces, comme les informations d’ensoleillement et de température disponible dans les données ERA5. De même, pour alléger les coûts de stockage et de calcul, iota2 a été modifié pour ne prendre en compte que les bandes et les masques nécessaires. Grâce à ces améliorations, l’espace stocké des images a pu être réduit de moitié et le temps de production des cartes diminué significativement. Le traitement par tuile natif de iota2 et les traitements hautement parallélisés offert par l’OrfeoToolBox [https:] bibliothèque de traitement d’images sur laquelle les deux chaînes de traitement sont basées, ainsi que les capacités de distribution de traitements du service Fargate d’AWS ont permis de réaliser la production annuelle sur les 180 tuiles en un peu moins d’une semaine (hors temps de récupération des produits L2A depuis Theia).
Au final, les cartes trimestrielles d’indice carbone SOCCROP sont produites sous la forme d’une image multi–bandes :
- Bande 1 : Nombre de jour de vert pour le premier trimestre
- Bande 2 : Nombre de jour de vert pour le deuxième trimestre
- Bande 3 : Nombre de jour de vert pour le troisième trimestre
- Bande 4 : Nombre de jour de vert pour le quatrième trimestre
- Bande 5 : Indicateur de flux net annuel de CO2 (gC/m²) (Equation 3)
- Bande 6 : Incertitude de l’indicateur (Equation 4)
Figure 3 : Cartographie du flux net annuel de CO2 pour l’année 2019 en tC de CO2/ha à l’échelle pixel Sentinel 2 (10m) (Gauche). Cartographie du flux net annuel de CO2 pour l’année 2020 (Droite). Les trois lettres indiquées pour chaque culture correspondent aux codes de cultures du RPG : MIS pour maïs grain, BTH pour blé tendre d’hiver, CZH pour colza d’hiver, SOG pour sorgho, PPH pour prairie permanente, LUZ pour luzerne, SOJ pour soja, MLO pour mélange d’oléagineux, TRN pour tournesol…voir [https:]Le tableau 1 présente les temps moyens de traitement pour chaque étape du pipeline. Le temps requis pour le traitement par MAJA est relativement long dans la mesure où une année entière de données Sentinel-2 est traitée d’un trait. Un découpage de la période temporelle pourrait être réalisé pour distribuer ces calculs, mais cela peut avoir un impact sur la qualité des produits. Les cartes de carbone sont produites en environ 7h par iota2. Ici la majorité du temps est dépensée dans l’interpolation temporelle de la série annuelle.
Temps de traitements des données L1C (peps)
Temps de traitement des données L2A (théia)
Traitement par MAJA : 72h
Téléchargement L2A : 7h
Traitement iota2 : 7h
Traitement iota2 : 7h
Temps de traitement d’une tuile L1C : 79h
Temps de traitement d’une tuile L2A : 14h
Tableau 1 : Coût d’exploitation d’une tuile pour une année de données Sentinel-2, dans le cadre SOCCROP
Conclusion et perspectivesLa collaboration entre l’équipe CS GROUP et l’INRAE a permis de démontrer la possibilité d’un passage à l’échelle du code développé par l’INRAe sur un environnement cloud en optimisant les temps de calcul et les coûts associés. Cet outil nous a permis d’estimer les flux nets annuel de CO2 des principales grandes cultures sur une bonne partie de l’Europe de l’Ouest et sur plusieurs autres zones test dans le monde grâce à l’utilisation des données Sentinel-2 et de la chaine iota2. L’indicateur a montré une bonne cohérence avec les pratiques connues sur le terrain comme la mise en œuvre de cultures intermédiaires (ex. en Bretagne ou en Géorgie).
C’est donc une approche assez opérationnelle permettant d’estimer un indicateur lié au bilan C des grandes cultures dans une optique de versement de primes environnementales (éco-schèmes) pour la PAC ou dans un contexte d’inventaires nationaux d’émissions de GES. Cependant cette approche ne permet pas de prendre en compte l’effet de l’ensemble des pratiques sur les bilans C des parcelles. Pour ce faire, il faudrait intégrer au calcul de l’indicateur des données relatives aux récoltes et aux amendements organiques (ce qui correspond à la méthode TIER 2 du projet NIVA). C’est cette méthode qui serait à privilégier dans le cadre d’un financement des agriculteurs en fonction de la quantité de carbone qu’ils stockent. Pour y parvenir, les agriculteurs et les autorités devraient s’accorder pour que les données de pratiques soient accessibles à l’échelle de la parcelle.
L’approche a toutefois montré ses limites dans les zones à fort ennuagement comme en Belgique ou au Brésil. Pour une production opérationnelle à l’échelle globale, il serait donc nécessaire d’utiliser des données satellitales radar (ex. Sentinel-1) en complément des données optiques Sentinel-2. L’utilisation des donnes Sentinel-1 pour interpoler de manière opérationnelle les trous dans les séries temporelles de NDVI issues de Sentinel-2 est explorée par plusieurs unités de recherches. Ce n’est donc probablement qu’une question de temps avant que l’approche mise en œuvre dans le cadre de SOCCROP puisse être appliquées de manière opérationnelle à l’échelle globale en s’appuyant sur l’utilisation combinée des données Sentinel 1 et 2.
ContributeursPour le CESBIO-INRAe: Ludovic Arnaud, Mathieu Fauvel et Eric Ceschia
Pour CS-Group: Alice Lorillou, Mickael Savinaud et Benjamin Tardy
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Cartes et données sur le séisme au Maroc (septembre 2023)
sur Cartographies numériques
Le Maroc a été touché dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023 par un séisme d'une magnitude de 6,8 à 7 sur l'échelle de Richter dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech. Près de 3 000 personnes ont perdu la vie et on dénombre plus de 5 500 blessés. L’épicentre a été localisé dans la chaîne du haut Atlas, à une quarantaine de kilomètres du Djebel Toubkal, le point culminant du Maroc. L’épicentre est proche d’Amizmiz et à environ 70 km au sud-ouest de Marrakech et 140 km au nord-ouest de Ouarzazate. La profondeur du foyer a été estimée à 25 km. La secousse a été ressentie à Rabat, à Casablanca, à Agadir et à Essaouira, semant la panique parmi la population. Le séisme a été aussi ressenti dans le sud du Portugal et de l’Espagne, en Algérie et dans les îles de Lanzarote, de Fuerteventura et à Madère. Mais c'est dans le Haut-Atlas que les dégâts sont les plus importants. La province d'Al-Haouz, rurale et assez difficile d'accès, par ailleurs destination de prédilection pour les amoureux de la nature et du tourisme de montagne, déplore plus de la moitié des victimes.
Carte d'intensité du séisme au Maroc en septembre 2023 (Source : USGS, Wikipédia)
1) Traitement médiatique de la catastrophe
« Les images du séisme qui a fait plus de 2000 morts » (Le Parisien). Nombreux sont les Marocains à avoir passé la nuit dans la rue, par crainte de répliques. « Séisme au Maroc : une tragédie nationale en images » (Slate).
« Toulia, rescapée devenue le visage de la souffrance » (BFM-TV). Au lendemain du drame, son visage a fait la Une de nombreux médias français et étrangers. Elle est désormais sans domicile à Marrakech. Elle n'est "pas très heureuse d'être le symbole de tout ça". Toulia, une mère de famille âgée de 55 ans, est devenue sans le savoir l'un des visages horrifié de la catastrophe qui a frappé le Maroc. La même image médiatique a été reprise par Libération, BBC News, Washington Post, The Telegraph...
« Cartes : là où le tremblement de terre a frappé le Maroc » (New York Times) avec carte des séismes majeurs au Maroc depuis 1900. Des informations diffusées sur les réseaux sociaux ont indiqué que certains villages n'avaient toujours pas reçu d'assistance plus d'un jour après le séisme. La région compte de nombreuses maisons en briques crues et peu d’infrastructures parasismiques. En raison des routes coupées, de nombreux villages du haut Atlas restent isolés. Des dégâts ont aussi été signalés dans la vieille ville historique de Marrakech. La Médina, site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO datant de plusieurs siècles et entourée de murs en grès rouge, a été endommagée et certains bâtiments se sont entièrement effondrés.
« Séisme au Maroc : pourquoi la catastrophe était imprévisible » (TV5 Monde).
Le Maroc se trouve à la frontière de la plaque tectonique africaine, qui s’étend de l’océan Atlantique jusqu’à la Syrie en traversant la mer Méditerranée. Cette situation géographique expose régulièrement le royaume à des séismes dévastateurs, comme celui d'Agadir en 1960, qui a fait plus de 12 000 morts et détruit 75% de la ville ; ou encore à Al Hoceïma en 2004, qui a causé la mort la mort de 628 personnes et des dégâts matériels considérables. Florent Brenguier, de l’Institut des Sciences de la Terre de l’Université de Grenoble, précise cependant que la puissance du séisme de vendredi est inhabituelle : “les zones les plus concernées par les secousses sismiques sont situées à 25 kilomètres plus au Nord, vers les côtes et le Détroit de Gibraltar. Là, l’épicentre ne se situe pas à l'interface entre deux plaques tectoniques.
« Le tremblement de terre a pris les scientifiques de court par sa violence dans cette zone » (20 Minutes).
Le Maroc est exposé aux séismes, mais ils surviennent plutôt habituellement 500 km plus au nord, vers Gibraltar, dans une région frontière entre les plaques tectoniques africaine et européenne. On parle d’une bande de 50 à 100 km où l’activité sismique est soutenue, avec des mouvements d’un côté et de l’autre de cette frontière très rapides à l’échelle de la sismologie. De l’ordre de plusieurs millimètres par an. Certes, le Haut Atlas n’est pas très loin de cette zone frontière. Mais l’activité sismique y est considérée jusque-là comme modérée, avec historiquement des séismes de magnitude 4, mais pas plus.
« Séisme historique au Maroc avec une magnitude surprenante pour les experts ! » (Futura Science). Avec une magnitude de 6,8 à 6,9, il s’agirait là du plus puissant tremblement de terre enregistré jusqu’à présent dans le pays.
« Le tremblement de terre a pris les scientifiques de court par sa violence dans cette zone » (20 Minutes).
Le Maroc est exposé aux séismes, mais ils surviennent plutôt habituellement 500 km plus au nord, vers Gibraltar, dans une région frontière entre les plaques tectoniques africaine et européenne. On parle d’une bande de 50 à 100 km où l’activité sismique est soutenue, avec des mouvements d’un côté et de l’autre de cette frontière très rapides à l’échelle de la sismologie. De l’ordre de plusieurs millimètres par an. Certes, le Haut Atlas n’est pas très loin de cette zone frontière. Mais l’activité sismique y est considérée jusque-là comme modérée, avec historiquement des séismes de magnitude 4, mais pas plus.
« Les séismes de cette ampleur sont “rares mais pas inattendus” au Maroc » (Courrier international). Le séisme qui a secoué le Maroc vendredi serait le résultat de la rupture d’une faille inverse, le type de faille qui engendre les montagnes. La faible profondeur de son foyer et sa proximité avec une zone densément peuplée aux constructions fragiles expliquent l’ampleur des dégâts.
« Séisme au Maroc : Mohammed VI en première ligne » (Le Point). Mohammed VI a décrété un deuil national de trois jours, « avec mise en berne des drapeaux sur tous les bâtiments publics » ainsi que « l'accomplissement de la prière de l'absent dans l'ensemble des mosquées du royaume ». Face à l'ampleur des dégâts, la plus haute autorité de l'État a décidé de mettre en place immédiatement une commission interministérielle. Elle sera chargée du déploiement d'un programme d'urgence de réhabilitation et d'aide à la reconstruction des logements détruits dans les zones sinistrées dans les meilleurs délais. Mohammed VI se montre aussi soucieux de contrôler son image dans les médias qu'il semble se méfier de l'aide internationale. « Séisme au Maroc : le silence gênant de Mohammed VI » (France-Info).
« Un premier bilan du séisme au Maroc en 10 points et 5 cartes et graphiques inédits » (Le Grand Continent). L’efficacité de la réponse politique au séisme et à ses conséquences sociales pourrait se transformer en enjeu clef de politique intérieure. Le président turc Erdogan qui a remporté les élections de mai dernier, avait par exemple vu sa campagne mise en difficulté par les critiques de sa réponse au séisme et du défaut d’anticipation attribué à son gouvernement. Au Maroc, le séisme de 2004 à Al-Hoceima dans la région du Rif, qui avait fait le plus grand nombre de victimes depuis le séisme d’Agadir de 1960, a été suivi de séquences de protestation des populations de cette région qui compte parmi les plus pauvres du Maroc, dénonçant l’arrivée tardive des secours et la mauvaise gestion du gouvernement — région où devait naître 12 ans plus tard, en 2016, l’important mouvement populaire du Rif.
« À Marrakech, la peur des répliques, mais aussi celle de voir fuir les touristes » (Le Monde). Marrakech, qui compte un peu moins d'un million d'habitants, a été lourdement frappée par ce tremblement de terre, puisqu'elle n'est située qu'à quelques dizaines de kilomètres au nord de l'épicentre. Les Français sont nombreux à détenir des riads qu’ils louent sur place aux touristes. Ils tentent de rassurer leur clientèle et d’éviter que suite au séisme les voyageurs ne se détournent d’une destination qui retrouvait des niveaux de fréquentation d’avant le Covid. « Un moment de panique: au Maroc, un Français, propriétaire d'un hôtel près de Marrakech, a tout perdu » (BFM-TV).
« Pourquoi certains villages n'ont-ils pas été immédiatement secourus ? » (BFM-TV). Difficilement accessibles par les routes, qui ont été endommagées ou obstruées par des blocs de pierre, des villages isolés du Maroc sont toujours dans l'attente des secouristes, plus de 48 heures après le tremblement de terre.
« Une ONG française accuse Marrakech de bloquer l'aide humanitaire » (BFM-TV). Le président de l'association Secouristes sans frontières assure que ses équipes sur place n'ont "toujours pas" reçu l'accord du gouvernement marocain pour intervenir et être "bloquées" par Marrakech. Le Maroc a accepté l'aide officielle de quatre pays, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Emirats arabes unis. La France n'est pour l'instant pas dans le lot. Plus de 830 000 Marocains vivent en France tandis que plus de 30 000 Français vivent au Maroc, selon les données des autorités françaises.
« Rabat ne veut pas se comporter en pays meurtri que le monde viendrait charitablement secourir » (Le Figaro). Sylvie Brunel, ancienne présidente d'Action contre la Faim, estime que face aux offres d’aide humanitaire aux arrière-pensées géopolitiques, il est légitime que le Maroc se positionne en État souverain. « Les Marocains ont l'expérience des séismes... Il faut faire très attention car l'expérience des séismes montre que le grand risque, c'est l'afflux de bonnes volontés qui provoque un engorgement de l'aide et une impossibilité à agir efficacement... Le Maroc ne veut pas se retrouver dans la situation du proverbe qui dit que "la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit" » (interview pour BFM-TV). Géopolitique et gestion des risques : « Pourquoi le Maroc n'accepte pas l'aide de la France ? » (Europe 1). « Maroc : La diplomatie du séisme » (débat sur Public Sénat).
« Maroc : géopolitique d'une catastrophe » (Le Dessous des cartes). Comment expliquer que la France ne fait pas partie des premiers pays sélectionnés pour apporter de l’aide ?
« Tremblement de terre au Maroc : le difficile acheminement de l’aide internationale humanitaire » (Libération). » Les premières vingt-quatre à quarante-huit heures sont cruciales pour sauver des vies. Des voix s'élèvent pour faire remarquer qu'en cas de séisme les premières heures sont déterminantes et qu'il peut être dommageable d'attendre une réponse officielle pour décider si le pays a besoin d'aide.
« L'UNICEF estime qu'environ 300 000 personnes n'ont plus de maisons. Parmi elles, il y aurait environ 100 000 enfants » (BFM-TV). « 530 écoles et 55 internats endommagés selon le ministère marocain de l'Education nationale » (France-Info).
« Séisme au Maroc : la technologie peut-elle aider à prévoir ou à prévenir les séismes ? (France-Info). Il faut savoir qu’aujourd’hui, presque tous les mobiles ont un capteur de mouvements suffisamment sensible pour détecter des ondes sismiques. En analysant les vibrations d’un seul téléphone, il y aurait pas mal de fausses alertes. Mais comme cette détection est désormais intégrée d’usine à tous les mobiles Android, cela permet de s’appuyer sur des milliers de téléphones. Notamment, les plus proches de l’épicentre pour prévenir tous les autres. Encore une fois, ce n’est pas une prédiction, mais une alerte.
« Le séisme au Maroc a aussi dévasté le patrimoine historique, endommageant palais, mosquées et minarets » (Le Monde). Au moins vingt-sept monuments emblématiques de la région de Marrakech ont été détruits ou endommagés par le tremblement de terre qui a tué plus de 2 900 personnes. « Séisme au Maroc : l'Unesco dresse un premier bilan des monuments touchés » (LeMatin.ma).
« Comment se relever ? Le défi maintenant, c’est que tout ne soit pas reconstruit en béton » (Libération). L’entrepreneur Oussama Moukmir, fondateur d’une coopérative dédiée à la bioconstruction, promeut un bâti conforme aux normes sismiques, mais confectionné à partir de matériaux locaux et durables, en usant de méthodes anciennes. « Séisme au Maroc : les maisons en terre crue critiquées à tort » (Reporterre).
« Le phénomène controversé des "lumières sismiques" intrigue internautes et scientifiques » (France-Info). Depuis le séisme du 8 septembre au Maroc, des vidéos amateurs montrant des phénomènes lumineux présentés comme liés au tremblement de terre circulent sur les réseaux sociaux. Ils sont parfois décrits comme des "lumières sismiques", un phénomène que la science peine à expliquer.
« Séisme au Maroc : raconter un événement exceptionnel à l’étranger, le défi de la presse régionale » (La rvue des médias). Sans bénéficier des mêmes moyens que la presse nationale, les quotidiens régionaux déploient des techniques pour articuler ces actualités à l'échelle locale. Aussi exceptionnel soit-il, un événement survenu à l’étranger n’est pas forcément traité en une. Pour les inondations survenues en Libye quelques jours après le séisme au Maroc, par exemple, la couverture médiatique de la PQR est moindre.
2) Pistes d'analyse scientifique en termes d'aléa/risque/vulnérabilité et enjeux
Séisme au Maroc : "C'est une rareté d'avoir de si gros séismes dans cette zone" (France24)Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST) basé à Rabat a indiqué que le séisme était d'une magnitude de 6,8 degrés sur l'échelle de Richter et que son épicentre se situait dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de la ville de Marrakech. Il s'agit du plus puissant séisme à frapper le royaume à ce jour. Un phénomène "surprenant", selon Florent Brenguier, sismologue à l’Institut des Sciences de la Terre de l’Université de Grenoble, car la zone où se trouve l'épicentre ne se situe pas "à l'interface entre deux plaques tectoniques".
« Séisme au Maroc. "Marrakech n’est pourtant pas la zone la plus active du pays" » (Challenge.ma).
En Turquie, on était sur un mouvement horizontal, puisque la Turquie s’échappe en gros vers l’ouest, elle « part » vers la Grèce. Il y a un coulissement horizontal des plaques. Là, on est plutôt sur une convergence entre l’Afrique et l’Eurasie ou l’Ibérie, la partie espagnole, et sur des failles chevauchantes : le relief du Haut-Atlas est en train de monter sur l’avant-pays au nord. Mais on est toujours dans un contexte de limite de plaques. Il faut voir à quelle magnitude le séisme va se fixer. On est autour de 6,8 ou 6,9, ce qui est une intensité assez forte. Cela correspond en gros à un déplacement moyen sur la faille de l’ordre d’un mètre, en quelques secondes, sur plusieurs kilomètres. Forcément, ça secoue énormément la région (Philippe Vernant, enseignant-chercheur à l’université de Montpellier (sud) et spécialiste en tectonique active, notamment au Maroc).
En 2011, un nouveau règlement de construction parasismique (RPS 2000) a été mis en place, et est appliqué dans la majorité des nouvelles constructions des zones urbaines marocaines. Mais selon Philippe Guéguen, directeur de recherche à l’Institut des Sciences de la Terre de l’Université de Grenoble, de nombreux bâtiments plus anciens et monuments historiques échappent à ces nouvelles normes : “la réglementation n’est pas faite pour ce type de bâtiment, il n’y a pas de règle particulière. Il faudrait les renforcer, ou les remplacer par des bâtiments plus récents, plus modernes. Mais personne ne fait ça. Et la mise en application des normes demande du temps.”
Michel Sébrier, Lionel Siame, El Mostafa Zouine, Thierry Winter, Yves Missenard, Pascale Leturmy (2006). Tectonique active dans le Haut Atlas marocain. Comptes Rendus Geoscience, Vol. 338, 1–2, January 2006, Pages 65-79. La révision critique des données sismologiques et structurales, associée à l'acquisition de nouvelles données topographiques, géomorphologiques et sur la géologie du Quaternaire permet de situer les failles actives majeures du Haut Atlas aux niveaux des failles bordières nord et sud. La segmentation de ces failles suggère qu'elles ont le potentiel pour générer des séismes de magnitude 6,1 à 6,4.
Taj-Eddine Cherkaoui & Ahmed El Hassani, Seismicity and Seismic Hazard in Morocco 1901-2010, Bulletin de l’Institut Scientifique de Rabat, section Sciences de la Terre, 2012, n° 34, p. 45-55. Voir également le site personnel de Taj-Eddine Cherkaoui sur la sismicité et l'aléa sismique au Maroc.
B. Theilen-Willige, R. Löwner, F. El Bchari, H. Wenzel (2013). Remote Sensing and GIS Contribution to the Detection of Areas Susceptible to Local Site Effects during Earthquakes and to Tsunami Waves in W-Morocco. Vienna Congress on Recent Advances in Earthquake Engineering and Structural Dynamics 2013 (VEESD 2013). Lorsque des tremblements de terre ou des tsunamis se produisent, des actions immédiates et efficaces sont nécessaires pour réduire les dommages matériels et les pertes humaines. Les techniques de télédétection et SIG sont étudiées dans le cadre du projet W-Maroc afin de contribuer à l'inventaire systématique et standardisé des zones les plus sensibles aux mouvements du sol.
Abdelouahad Birouk, Aomar Ibenbrahim, Azelarab El Mouraouah & Mohamed Kasmi (2020). New Integrated Networks for Monitoring Seismic and Tsunami Activity in Morocco. Annals of Geophysics, 63, 2, SE220, 2020. Un certain nombre de réseaux ont été déployés pour mesurer le niveau de la mer et surveiller l'activité sismique en temps réel au Maroc, qui a connu plusieurs tremblements de terre destructeurs au cours de son histoire. Ce nouveau réseau sismique consiste en un hub pour la gestion des données satellites et les 48 stations sismiques au sol, toutes reliées à une Unité centrale d’acquisition, de traitement et de stockage des données à Rabat. Par rapport au réseau précédent, le nouveau réseau a permis d'enregistrer cinq fois plus d'événements par an et a contribué à abaisser le seuil des magnitudes détectées. Une surveillance 24h/24 et 7j/7 a été mise en place pour cette surveillance et pour fournir une alerte sismique rapide aux autorités nationales compétentes dans le cadre de la gestion des risques sismiques.
Pour comprendre l'origine du séisme, l'Observatoire éducatif méditerranéen (EdumedObs) met à la disposition des enseignants un dossier à ouvrir dans Tectoglob3D. L'outil se présente comme un globe virtuel en 3D. Le logiciel Tectoglob3D permet d'étudier des sismogrammes, de réaliser des coupes, d'ajouter des foyers et de faire de la tomographie sismique. L'application peut être utilisée directement en ligne sur le site SVT de l'académie de Nice (voir cette vidéo de présentation).
« Maroc, Lybie, Grèce : plus la société est inégalitaire, plus la catastrophe est meurtrière » (Futura Sciences). L’investissement dans les biens communs, la répartition des richesses et celle du pouvoir déterminent la vulnérabilité des populations aux catastrophes naturelles, explique Jean-Paul Vanderlinden qui est professeur en économie écologique à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et membre du laboratoire CEARC (cultures, environnements, Arctique, représentations, climat) de l’Observatoire de Versailles Saint-Quentin. Ses travaux portent sur l’analyse du risque existentiel au niveau local et son articulation avec le changement climatique.
« Pour une analyse géographique des catastrophes : le cas du séisme du 8 septembre au Maroc » (Le Grand Continent). David Goeury rappelle la nécessité de procéder à une analyse géographique des catastrophes pour comprendre comment peut se déployer une aide d’urgence. La polémique stérile sur l’aide internationale est venue masquer la réalité du territoire touché et les spécificités du déploiement des secours d’urgence en zone de haute montagne. L’émotion, les élans de générosité et l’incompréhension de réalités territoriales complexes ont nourri des discours particulièrement confus.
« Séisme : géopolitique du désastre marocain » (Blast). Aboubakr Jamaï, Professeur des relations internationales à Aix-en Provence, décrypte et analyse ce que cet évènement tragique révèle de la situation politique et sociale du royaume chérifien ainsi que de ses relations diplomatiques, plus que tendues, avec la France.
3) Cartes et données SIG à visualiser en ligne ou à télécharger
Cartographie du tremblement de terre par l'United States Geological Survey (USG) avec l'intensité sismique, les failles tectoniques, la densité de population, etc...
Cartographie du séisme et de la zone impactée par l'United Nations Satellite Centre (UNOSAT-UNITAR) avec analyse de la population exposée.
Ressources fournies par le Global Disaster Alert and Coordination System (GDACS).
Ressources mises à disposition par le Centre Sismologique Euro-Méditerranée (CSEM).
Données SIG sur le Maroc mises à disposition sur Humanitarian Data Exchange (HDX), site dédié au partage de données humanitaires.
Cartographie des villages en attente d'aide (fichier kml sur Google Maps).
Tous les villages et douars situés à moins de 50 km de l’épicentre du séisme (fichier kml sur Google Maps).
Cartes et données SIG élaborées par le Service de gestion des urgences CopernicusEMS (dégâts estimés à partir de l'observation d'images satellites).
Images Maxar en haute résolution diffusées en données ouvertes avec possibilité de comparer les images avant et après la catastrophe sur le visualisateur en ligne. Inscription sur le site nécessaire pour pouvoir télécharger des images prêtes à l'analyse. Voir ce tutoriel pour optimiser le téléchargement et faciliter la réutilisation des images Maxar dans Q-Gis.
Fichiers des plaques tectoniques à télécharger au format shp ou geojson. Carte des séismes dans le monde sur la période 1900-2018 disponible en pdf.
Base de données des tremblements de terre dans le monde (NCEI - NOAA) avec la géolocalisation, la magnitude, la distance du foyer par rapport à l'épicentre, les pertes humaines, les dégâts matériels.
Séisme au Maroc : la déformation du sol vue par satellite (Futura Sciences). Les secours ont eu accès rapidement aux images satellitaires de la zone dévastée par le séisme au Maroc grâce à la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures ». Mais les satellites sont également capables d’observer très finement la déformation du sol. Des données essentielles pour mieux comprendre ce qui s’est passé dans la nuit du 8 au 9 septembre.2
Des images et des analyses à partir d'images satellites Pléiades (CNES) sont mises à disposition dans le cadre de la Charte internationale « Espace et catastrophes majeures ». Cartes réalisées par UNITAR / UNOSAT. Certaines images permettent d'étudier la déformation au sol vue depuis les satellites.
4) Utilisation de la cartographie pour organiser l'aide humanitaire
La communauté OpenStreetMap s'est mobilisée en urgence pour mettre à jour la cartographie de la zone touchée par le séisme, faciliter les secours et organiser la logistique. L'équipe humanitaire HOT Osm (@hotosm) a appellé tous les volontaires à une grande opération de cartographie collaborative dans le cadre de la procédure « Disaster Response » qu'elle a mise en place pour couvrir ce type de catastrophe. Pour participer à cette cartographie à distance : [https:]]
Données SIG déjà mises à disposition sur le site HOT Osm. Les données concernant les bâtiments sont régulièrement mises à jour.
« Dans la province d’El Haouz, dans les zones rurales, les maisons sont construites en terre, les unes à coté des autres ce qui rend parfois difficile de séparer les bâtiments de leur entourage, surtout si il y des arbres à côté. Je propose de cartographier la bâtiment selon leur contour extérieur, indépendamment de la forme intérieur du bâtiment » (témoignage de Fatima Eddaoudi responsable Tasking Manager de HOT). Les discussions portent également sur le périmètre à prendre en compte (disponible en geosjson) et l'avancée du travail de saisie cartographique qui nécessite des processus réguliers de validation (voir la grille de tâches en geojson).
Rapport d'impact 2022-23 sur les opérations conduites par HOT Osm « Cartographions notre monde ensemble »
« Qualité des données : un voyage sur la plateforme humanitaire d'OpenStreetMap » (Geotribu). Delphine Montagne parle de son travail bénévole et solidaire de validation au sein des campagnes d'HOT OSM, le volet humanitaire d'OpenStreetMap.
Réponse au tremblement de terre en Turquie et en Syrie (février 2023) : les ressources mises à disposition permettent de mettre en évidence l'intérêt de la cartographie humanitaire et l'expérience déjà acquise par HOT Osm lors du séisme en Turquie et Syrie.
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Cartes-posters sur les tsunamis, tremblements de terre et éruptions volcaniques dans le monde (NOOA, 2022)
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Monter un kit de géolocalisation à haute précision
sur GeotribuTutoriel de montage d'un kit de géolocalisation à haute précision (rover RTK) à coût limité, sans avoir à faire de soudure ni production de pièces sur mesure, juste à brancher. Variante du tutoriel de l'INRAE (projet Centipede).
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Cartes et données sur le rugby en France et dans le monde
sur Cartographies numériquesLa Coupe du monde de rugby à XV, qui a lieu en France du 8 septembre au 28 octobre 2023, est l'occasion de s'intéresser à l'importance de ce sport à l'échelle de la France et du monde. Le rugby est devenu un sport mondialisé, mais ultra-polarisé au regard du petit nombre de pays participants. En France, ce sport s'est largement diffusé au delà de la région sud-ouest, qui reste malgré tout son fief d'origine avec des clubs historiques comme Toulouse ou Bayonne.
1) La géographie du rugby à l'échelle mondiale
Carte des pays participants à la Coupe du monde de rugby à XV 2023 (source : Wikipédia)
La Coupe du monde de rugby à XV est organisée tous les quatre ans depuis 1987. Depuis l’édition de 1991, cette compétition se déroule en deux phases : une phase de qualification et un tournoi final. Seules quatre nations figurent au palmarès de la Coupe du monde. La Nouvelle-Zélande a remporté trois fois le trophée en 1987, 2011 et 2015, tout comme l'Afrique du Sud en 1995, 2007 et 2019. L'Australie a gagné deux fois en 1991 et 1999 et l'Angleterre a gagné l'épreuve en 2003, seul pays de l'hémisphère Nord à s'emparer du trophée planétaire. La France a été présente trois fois en finale (1987, 1999, 2011). Malgré une ouverture aux différents continents et aux nouveaux venus par qualification, le bilan fait apparaître que la compétition est jusqu'ici dominée par cinq nations, trois de l'hémisphère Sud et deux européennes : l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud pour le Sud ; l'Angleterre et la France pour l'Europe. Seules ces cinq sélections nationales sont parvenues à se hisser en finale. Avec trois qualifiés en Coupe du monde, le rugby sud-américain est en pleine progression. Le Japon, qui a été le précédent pays organisateur en 2019, fait figure un peu d'exception en Asie.
Des données concernant la participation par nations, la fréquentation par nombre de spectateurs ou la présence dans les stades sont disponibles sur Wikipedia. Pour obtenir des données plus détaillées, consulter le site officiel rugbyworldcup.com.- Géographie du rugby (extrait de l'émission "Géographie à la carte", France Culture)
« En réalité, la Coupe du monde de rugby n’est pas si mondiale que ça : ce sont toujours les mêmes pays qui gagnent mais ce sont toujours aussi les mêmes qui participent. Lorsque l’on regarde quels sont les pays qui sont qualifiés pour la Coupe du monde 2023 – et la situation était similaire pour les éditions précédentes – , il y a 12 places qui sont déjà « trustées », et il n’y a que 20 nations qui participent, ce qui signifie que le reste du monde se partage seulement huit places. C’est une ouverture qui est un peu difficile. C’était le propos tenus par Jean-Pierre Augustin dans son étude géographique du rugby, qui expliquait que c’était une mondialisation inachevée et peut-être au fond, inachevable… Car cette pratique qui est née au début du XIXe siècle au Royaume-Uni s’est in fine assez peu développée. Aujourd’hui, on compte 132 fédérations nationales qui font partie de la fédération internationale, un chiffre qui, à l’échelle du sport, est tout petit, comparé à la FIFA ou à la fédération internationale de volley qui en compte plus de 220. La pratique du rugby est très ancrée dans certains pays, même si on observe un fléchissement, que les choses sont en train d’évoluer par le biais de différents canaux : la professionnalisation […], l’arrivée du rugby à 7 dans le programme olympique depuis les JO de Rio de 2016, et la féminisation, qui a permis de grossir les rangs des licencié.es et des pratiquant.e.s de rugby. »- « 10 points, 9 cartes et graphiques sur le monde du rugby » (Le Grand Continent)
Demain le XV de France défie les All Blacks pour l'ouverture de la Coupe du monde de rugby !
— Julien Migozzi (@JulienMigozzi) September 7, 2023
Mais d'ou viennent les Bleus ?
Petit thread pour explorer la géographie mondiale des 1165 joueurs du XV de France, avec ce site construit pour l'occasion : ?? [https:]]
1/9 pic.twitter.com/U3SLoLK7sw
La carte officielle de la coupe du monde de rugby : la projection d'Atlantis (1948) pic.twitter.com/JC8mrA7IdH
— Jules Grandin (@JulesGrandin) September 8, 2023
2) La géographie du rugby à l'échelle nationale
Hélène Joncheray, David Sudre et Antoine Lech, « Le monde de l’Ovalie et ses espaces », Norois, 244 | 2017.
« Le rugby en Lorraine : vers un nouvel "effet Coupe du monde" ? » (INSEE, 2015).
« Coupe du monde : le rugby a-t-il vraiment dépassé les frontières de l'Ovalie ? » (France-Info, 2023).
« Rugby : du combat celte au jeu occitan (L'Histoire).
« Rugby à la télévision : jusqu’en 1995, c’était le paléolithique » (La revue des médias).
« 200 ans de ballon ovale » (archives Gallica).
Même s'il peut exister un "effet coupe du monde", le sport ce n'est pas que la compétition et il peut être intéressant d'étudier les pratiques sportives à travers le nombre de clubs et de licenciés. Le rugby témoigne d'une diffusion à partir du Sud-Ouest, même si aujourd'hui sa pratique a tendance à se généraliser.
Part des licenciés de rugby en France métropolitaine en 2020 (source : Jean Dupin, INJEP, Data.gouv.fr)
Les données sont issues du recensement des licences et clubs auprès des fédérations sportives agréées par le ministère chargé des sports. Voir le site de l'INJEP pour utiliser les données du recensement 2021.
Il existe des inégalités entre les femmes et les hommes dans la pratique du sport. Les femmes pratiquent davantage le sport de manière encadrée ou en club, mais elles sont moins nombreuses à participer à des compétitions. Le rugby reste, avec le footbal, l'un des sports les plus inégalitaires en termes d'égalité homme/femme, si l'on prend comme critère le nombre d'inscrit.e.s par fédération sportive en France.
Le rugby, l'un des sports les moins pratiqués par les femmes (source : INJEP, 2021)
?La carte du rugby professionnel (depuis la saison 98-99 pour la première division et la saison 00-01 pour la deuxième)
— surlatouche.fr (@surlatouche_fr) May 4, 2020
31 départements sur 96 ont ainsi été représentés au niveau pro (35%) pic.twitter.com/ipMEQNn5c3
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— Alcatela (@Alexismouss) September 8, 2023
L’Atlas des sports, le site qui interroge le monde sportif et ses dynamiques socio-spatiales
Approche multiscalaire des pratiques sportives. L'exemple des sports de « balle au pied »
La cartographie des clubs de football à travers les réseaux sociaux
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L’Atlas des sports, le site qui interroge le monde sportif et ses dynamiques
sur Cartographies numériques
Véritable observatoire des pratiques sportives, l'Atlas des sports propose de représenter les différentes cultures du domaine et leurs formes de spatialisation. Les articles enrichis de figures analysent les combinaisons spécifiques à chaque pratique sportive, comme des comportements, des systèmes de valeurs et les rapports au corps qui sont mis en œuvre dans les situations motrices et les espaces appropriés.Ce projet qui rassemble de multiples contributions émanant de chercheurs et de chercheuses en sciences sociales est porté par des scientifiques du laboratoire Espaces et SOciétés (CNRS/Institut Agro/Le Mans Université/Nantes Université/Université d’Angers/Université de Caen Normandie/Université Rennes 2). Le laboratoire ESO propose par ailleurs une série d'Atlas sociaux sur Angers, Caen, Le Mans, Nantes et Rennes (voir ce billet de présentation).
Les cultures sportives, combinaisons spécifiques à chaque sport de pratiques, de comportements, de systèmes de valeurs et de rapports au corps (S. Darbon, 2010) mettent en œuvre des situations motrices dans des espaces appropriés (J-P Augustin, 2011). Ainsi, l’inscription des pratiques sportives dans des lieux nécessite des mises en ordre et des aménagements spatiaux. La sportivation qui caractérise le monde contemporain rassemble à la fois des sports de compétition et des ludo-sports, les activités sportives évoluant désormais à l’intersection entre ces deux formes de pratique, qu’elles soient individuelles ou collectives. C’est pourquoi les finalités de cet atlas sont à la fois de favoriser la création d’un réseau informel de chercheurs et de chercheuses, appartenant à différentes disciplines scientifiques et travaillant sur les multiples dimensions de la spatialisation de l’objet « sport », et d’analyser ce que les diverses contributions peuvent apporter les unes par rapport aux autres.
Un projet organisé autour de 12 thématiques :
- Patrimoine, patrimonialisation, enjeux de mémoire et hauts lieux du sport
- Diffusion spatiale des sports
- Pratiques sportives: inégalités et différenciations
- Mobilités et circulations des sportifs
- Fabrique des territoires du sport
- Les marchés du sport: enjeux économiques, flux financiers
- Polarisations, métropolisations
- Espaces du sport. Usages et conflits d’usages
- Enjeux géopolitiques et politiques
- Spectacles sportifs: du local au global
- Territoires du sport santé
- Problèmes sociaux
Ludovic Lestrelin, Yvonnick Le Lay, François Madoré et Stéphane Loret coordonnent le projet. Les auteur·e·s réalisent les traitements statistiques et cartographiques de leurs planches de manière autonome ou avec le soutien de Simon Charrier et Stéphane Loret. Stéphane Loret a mis en œuvre le site web du projet.
Parmi les premiers articles à découvrir :
- Les marathons en France : entre effet de métropolisation et dissémination
- Le surf fédéral en France : une activité sportive de moins en moins «régionalisée»
- De la réinvention touristique et culturelle des hauts-lieux de la production des sports équestres: le cas des Haras nationaux en France
- Castres Olympique, une particularité dans le Top 14
- La course à pied en France, marqueur de la ruralité
- Le Paris Saint-Germain : d’un club de football francilien à une franchise sportive mondiale
- L’irréversible métropolisation du rugby d’élite masculin français
Bibliographie :- Augustin J.-P., « Qu’est-ce que le sport ? Cultures sportives et géographie », Annales de géographie [En ligne] 2011/4 n° 680, pp. 361-382 http://www.cairn.info/revue-annales-de-géographie-2011-4-page-361.htm
- Darbon S., « Les pratiques sportives au filtre de l’anthropologie », La revue pour l’histoire du CNRS [En ligne] n° 26, 2010, pp. 24-29, DOI : 10.4000/histoire-cnrs.9268; [histoire-cnrs.revues.org] .
- Gillon P., Grosjean F., Ravenel L., Atlas du monde sportif. Business et spectacle : l’idéal sportif en jeu, Paris, Autrement, col. « Atlas/Monde », 2010, 80p.
Atlas national des fédérations sportives en France (2019)
[https:]]
Petit atlas du sport. Disponible sur le journal Zeit online (en allemand)
[https:]]
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