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11:30
Postal horse relays and roads in France, from the 17th to the 19th centuries
sur CybergeoLa base de données présentée ici résulte d’un travail collectif mené depuis une vingtaine d’années, réunissant géographes, géohistoriens et géomaticiens, autour d’un des premiers réseaux de transport rapide créé en France, celui de la poste à cheval. Les objectifs de recherche ont varié au cours des années, comme nous le montrons dans cet article, mais se sont constamment appuyés sur l’exploitation de la saisie du réseau à différentes dates dans un système d’information géographique (SIG). La base fournit les informations permettant la modélisation du réseau des routes de la poste à cheval et leur relais (où les montures étaient changées) sur ce SIG Historique, de 1632 à 1833, à sept dates. Quatre fichiers peuvent être téléchargés : la localisation et le nom des relais et des communes actuelles dans lesquels ils sont localisés en 1632, 1708, 1733, 1758, 1783, 1810 et 1833 (numérisés à partir d’une carte de 1632 et des Livres de Poste) ; les routes numérisées selon une distance à vol...
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11:30
Crise des déchets et incinération sauvage à Sfax (Tunisie) : une campagne de mesures dédiée à l’évaluation de la pollution de l’air par les particules ?
sur CybergeoLa défaillance de la politique de gestion des déchets à Sfax s’est traduite par la prolifération des décharges spontanées, principalement en 2021 et 2022. En dépit de son extrême nocivité sur la santé humaine, l’incinération des déchets à ciel ouvert est devenue une pratique illégale courante par une grande partie de la population, suite à l’échec de l’action publique. Cette pratique est à l’origine de la pollution aux particules. Cet article analyse la médiatisation de la crise de la gestion des déchets à Sfax, et étudie la variation spatio-temporelle de la pollution aux particules PM10 et PM2,5 dans l’agglomération de Sfax, à partir de campagnes de mesures semi-itinérantes dans une trentaine de décharges incinérées. Il est montré que l’incinération des déchets à ciel ouvert provoque de très fortes concentrations de pollution aux PM10 et PM2,5, dépassant de très loin les normes en vigueur de la protection de la santé humaine recommandées par la Tunisie et l’Organisation Mondiale de...
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11:30
À la recherche de données : Nature et flux des informations au fondement des politiques de gestion du sanglier urbain. L’exemple bordelais
sur CybergeoLa nature en ville abrite une large biodiversité. Tandis que la présence de certaines espèces est bienvenue, d’autres s’y sont installées sans y avoir été invitées. C’est le cas du sanglier. Le défi de gestion posé par la grande faune urbaine est écologique, il est aussi culturel, politique et éthique. Cette étude, motivée par l'incertitude générale concernant les enjeux socio-écologiques de la coexistence avec le sanglier urbain et les solutions à y apporter, explore et analyse les informations qui fondent les politiques de gestion de l'espèce. La démarche s’appuie sur une enquête de terrain conduite dans la Métropole de Bordeaux, visant à suivre le cheminement de l’information dans le réseau des acteurs territoriaux. L’objectif de la démarche est double : i) recueillir et analyser les données existantes relatives au sanglier urbain, aux problèmes générées par la coexistence avec l’espèce en ville et aux dispositifs de gestion en place, et ii) modéliser les flux d’informations entr...
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11:00
Mappery: You are My World – The Real Hackney Dave
sur Planet OSGeo -
11:00
gvSIG Team: Heatmap legend in gvSIG Online
sur Planet OSGeoIn the latest version of gvSIG Online, a new type of symbology has been included: heatmap legend. This legend allows for the representation of either point density or weighted values through a continuous color gradient.
In the case of point density, it shows the areas where there are more points, which can be very useful to visualize where there are more streetlights in a municipality, where more accidents have happened, etc. In this case, all points have the same weight.
If a field is used for weighting, an example could be data collection stations, such as for temperature, pollution, etc., where the field to be weighted would correspond to those values.
Both types of legends support two gradient options: one in which the cold and warm colors are specified and a gradient is calculated between them, and another in which multiple colors and the percentage of each can be defined.
Other parameters that must be configured include the radius (in pixels), which should be calculated based on the distance between the points that are represented, and pixels per cell.
Additionally, if the layer is configured with a temporary parameter and this legend is applied, it is possible to visualize how the gradients change over time. For example, when displaying a crime layer, we could see whether the areas with the highest number of crimes have shifted over time.
You can see how it works in the following video:
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10:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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10:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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10:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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10:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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10:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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10:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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10:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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10:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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10:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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10:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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8:32
The 2024 Sea-Level Rise Map
sur Google Maps ManiaThe 2024 U.S. Sea Level Report Cards from the Virginia Institute of Marine Science (VIMS) reveal that Gulf Coast states, particularly Louisiana and Texas, continue to experience some of the fastest rates of sea-level rise in the country.Published annually, the VIMS sea-level report uses observed tide gauge data to track sea-level trends across the United States and project future changes based
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11:00
Mappery: Layover
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
Ken discovered these map adorned beer cans and he had to tackle some pics before he opened one.
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11:11
The W3W Cryptic GeoGuessing Game
sur Google Maps ManiaPin the Tale Pin the Tale is an interactive storytelling game that uses the What3Words geolocation system as its foundation. Webcurios describes Pin the Tale as “a combination of cryptic crosswords and Geoguessr,” while the creators themselves call it a "treasure hunt."For those unfamiliar, What3Words is a geolocation addressing system that divides the entire world into a grid of 3
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11:00
Mappery: The MapMan at GeomobSF
sur Planet OSGeoMarc Prioleau and Silas Toms hosted the first Geomob San Francisco event on 15th April. Silas decided to get in the geo-mood with this very mappy outfit. That is some outfit!
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9:54
Le Samedi, c'est MapStory !
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierEn ce week-end de commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Le 8 mai 1945, les forces alliées ont officiellement annoncé la capitulation de l’Allemagne nazie, mettant ainsi fin à six années de conflit dévastateur et où les combats ont cessé. Depuis l’année 1942, les Alliés se préparaient à débarquer en Europe. C’est au cours de l’année 1943, qu’ils décidèrent que ce débarquement aurait lieu sur les côtes normandes. Ce débarquement en Normandie qui porte le nom de code l'opération "Neptune" est la première étape de l’opération "Overlord", dont le but est de libérer l’Europe.
La StoryMap que j'ai retenue aujourd'hui valorise la candidature des Plages du Débarquement 1944 en Normandie à l’inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la catégorie des biens culturels.
Elle présente une approche immersive et pédagogique, illustrant à la fois les sites emblématiques du Débarquement (Utah Beach, Omaha Beach, la Pointe du Hoc), les vestiges sous-marins uniques laissés par l’opération Overlord, et les dynamiques de transformation du littoral normand après la guerre.
L’initiative est portée par la Région Normandie, l’État et de nombreux partenaires, et s’appuie sur des recherches, des archives, des dispositifs interactifs comme la réalité virtuelle, et un important travail de sensibilisation à la préservation du patrimoine.
Bien plus qu’un outil de médiation, cette StoryMap riche en contenus cartographiques et en archives historiques accompagne une démarche patrimoniale engagée depuis 2008 pour faire reconnaître la valeur universelle exceptionnelle des plages du Débarquement. Si le sujet vous intéresse, je vous recommande de la parcourir...
On notera pour terminé que d'un point de vue technique, cette StoryMap a été configurée avec ArcGIS StoryMaps et que l'essentiel des contenus est hébergé sur la plateforme SaaS ArcGIS Online.
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11:00
Mappery: Hip Flask series: Peak District
sur Planet OSGeoMy hip flask is visiting the Peak District. This might be the beginning of a Series.
NB: We are in the UK with amazing whiskies, but the content is a Rum Agricole from Guadeloupe.
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9:12
The Marine Migration Map
sur Google Maps Maniatracked migrations of the Green Turtle Migratory Connectivity in the Ocean (MiCO) is an interactive map visualizing the global migrations of more than 100 species of birds, mammals, turtles and fish. The aim of the map is to bring together knowledge about the migratory routes and connected habitats of marine species, such as marine mammals, seabirds, sea turtles, and fish, in order to help
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8:13
[La Minute GeoRezo] State of the map (SOTM) France - 13 au 15 juin 2025 à Tours
sur Géoblogs (GeoRezo.net)<a href=" [https:] class="aligncenter size-full wp-image-4725" src=" [https:] alt="sotm2025" width="850" height="226" /></a> <br> <br> La onzième édition des <a href=" [https:] Nationales OpenStreetMap</a> (SOTM pour les initiés) arrivent à Tours. <br> <br> Les 13-14-15 juin 2025, durant 3 jours, contributeurs, utilisateurs, représentants de collectivités et d'entreprises gravitant autour du Web et de l'information géographique, chercheurs, mais aussi personnes curieuses de découvrir cette « base de données libre du monde » que représente OSM, se retrouveront pour partager leurs expériences, se tenir informé, se former, découvrir l'écosystème et les multiples applications – existantes ou à imaginer – autour d'OpenStreetMap.
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11:00
Mappery: Contoured Van
sur Planet OSGeoKen spotted this van with custom contour decorations while on the road
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10:16
No News is Bad News
sur Google Maps ManiaOver 200 counties across the United States now lack a single source of local news. Another 1,500 have only one. As a result, more than 50 million Americans live in what researchers call “news deserts”, areas with little to no access to reliable local reporting. A new interactive map, developed by the Medill Local News Initiative, provides the most detailed view yet of this crisis. Their Local
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16:51
Marco Bernasocchi: Crowdfunding: Kreisbögen in QGIS
sur Planet OSGeoWarum sie wichtig sind und wie du helfen kannst.
In der Welt der Geodatenverarbeitung sind Kreisbögen (engl. circular arcs) ein häufig übersehenes, aber enorm wichtiges Element. In QGIS, der führenden Open-Source-GIS-Anwendungen, sind sie bislang nur eingeschränkt unterstützt – und genau das wollen wir ändern.
Was sind Kreisbögen – und warum sind sie wichtigKreisbögen sind geometrische Elemente, die nicht aus geraden Liniensegmenten bestehen, sondern echte Rundungen darstellen. Sie sind definiert über drei Punkte: Anfangs- und Endpunkt sowie Scheitelpunkt (oder Zentrum des Kreises).
Sie finden sich:
- Kreisverkehre
- Einlenker
- bei Planungs- und CAD-Daten,
- und in der Amtlichen Vermessung
Echte Kreisbögen ermöglichen präzisere Analysen und bessere Ergebnisse bei der Weiterverarbeitung. Ohne sie müssen GIS-Systeme Rundungen oft in viele kleine Linienstücke aufteilen (segmentieren), was Genauigkeit kostet und die Daten unnötig aufbläht.
Was ist das aktuelle Problem in QGIS?Im Moment unterstützt QGIS Kreisbögen zwar nativ, in vielen Situationen aber nur bedingt. Stattdessen werden sie intern oft in kurze Liniensegmente aufgelöst – besonders dann, wenn Geometrien bearbeitet, verschnitten oder analysiert werden.
Das führt zu mehreren Problemen:
- Ungenaue Ergebnisse: Aus einer schönen Kurve wird eine gezackte Linie.
- Qualitätsverlust: Dadurch entsteht ein unnötiger Qualitätsverlust
- Fehlerquellen: Manche räumliche Operationen liefern falsche Resultate, weil die Originalgeometrie nicht korrekt erhalten bleibt.
Wenn Kreisbögen in einem Datensatz erhalten sind, in einem anderen dieselben Daten aber als segmentierte Version vorliegen führt das schnell zu Problemen.
Welche Bibliothek ist verantwortlich?Die Kernbibliothek, die geometrische Berechnungen in QGIS übernimmt, heisst GEOS (Geometry Engine – Open Source). GEOS ist extrem leistungsfähig – aber bislang kann sie echte Kreisbögen noch nicht vollständig verarbeiten. Alle GIS-Programme, die auf GEOS setzen, haben deshalb ähnliche Einschränkungen.
Das bedeutet: wenn wir Kreisbögen in GEOS verbessern, profitiert nicht nur QGIS, sondern die gesamte Open-Source-GIS-Community – von PostGIS bis GDAL.
Unser Crowdfunding: wir haben schon die Hälfte geschafft!Um dieses Problem nachhaltig zu lösen, haben wir im Jahr 2024 ein Vorprojekt durchgeführt und eine erste Integration von Kreisbögen ins Geometriemodell von GEOS umgesetzt. Dieses Jahr wollen wir einen Schritt weiter gehen und auch Algorithmen anpassen.
Im April haben wir dafür ein Crowdfunding gestartet. Unser Ziel:
- die Overlay Engine in GEOS fit für Kreisbögen machen
- und darauf aufbauend die Handhabung in QGIS massiv verbessern.
Die gute Nachricht: wir haben bereits die Hälfte der Finanzierung zusammen! Jetzt brauchen wir deine Hilfe, um den Durchbruch zu schaffen.
Jede Unterstützung – ob finanziell, durch Teilen der Kampagne oder einfach durch Weitererzählen – bringt uns einen Schritt näher an ein besseres QGIS für alle.
Hier geht’s zum Crowdfunding
Zusammen können wir es schaffen
Die Open-Source-Welt lebt davon, dass Menschen zusammen an etwas Grossem arbeiten. Mit echter Unterstützung für Kreisbögen wird QGIS nicht nur präziser und schneller, sondern auch ein noch stärkeres Werkzeug für die Praxis.
Hilf mit – für bessere Geodaten, für bessere Analysen, für bessere Ergebnisse!
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12:15
Incident en cours sur le service WMS Raster
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNIncident en cours depuis 10h49
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11:00
Mappery: Bever Map Shop
sur Planet OSGeoReinder sent me this “… at Bever’s: a local shop in The Hague where you can buy stuff for trekking, walking and other forms of leisure and active outdoor life. Looked really nice. “
I’m guessing that Bever’s is the Den Haag equivalent of Stanfords
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9:42
Le Master MOSAE se démarque déjà
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueAu Mans, ce Master alloue des connaissances en droit, aménagement, urbanisme et environnement associées à une maitrise de la chaîne de traitement des données utiles au montage d’Observatoires. Des compétences activement recherchées.
Co-accrédi té par Le Mans Université et l’ESGT, le Master MOSAE (pour Méthodes, Outils de Suivi pour l’Aménagement et l’Environnement) veut doter ses étudiants de plusieurs casquettes complémentaires pour qu’ils intègrent aisément et durablement le marché de l’emploi. « Depuis septembre 2021, nous formons nos élèves afin qu’ils soient très à l’aise sur le plan technique, en touchant de près les méthodes d’acquisition et de traitement des données. Ils doivent aussi être capables de prendre de la hauteur pour service l’aide à la décision dans les domaines de l’aménagement, l’urbanisme et l’environnement. Cela à plusieurs échelles : infra-urbaines, municipales ou intercommunale », résume Guillaume Bailly, maître de conférence en aménagement de l’espace et urbanisme à Le Mans Université, co-responsable du Master MOSAE. Les cours sont répartis entre les deux établissements installés à 20 minutes de tram de la gare du Mans. Ils donnent accès à des infrastructures de pointe, comme les outils de mesure de haute technologie (récepteurs GNSS, tachéomètres, station de photogrammétrie numérique, scanners laser s 3D, drones) de l ’ESGT. La promotion a l’avantage de ne pas excéder une vingtaine d’étudiants. Ceux-ci n’ont aucune dif ficulté à trouver à se loger sur le campus ou en centre-ville. « Le Mans reste l’une des villes étudiantes les moins chères de France », rappelle Guillaume Bailly.
Entre théorie et pratiqueÉchelonné sur deux ans, leMaster MOSAE allie la théorie et la pratique. Les étudiants se voient dispenser un socle de connaissances en aménagement, urbanisme et environnement, ainsi qu’un volet entièrement dédié aux connaissances juridiques de ces secteurs (droit de l’urbanisme et de l’environnement, droit des collectivités, commande publique…). Ces modules sont assurés par des enseignants, des professionnels et des spécialistes. « En complément, les élèves sont formés aux méthodes d’acquisition et de traitement des données : photogrammétrie, télédétection lasergrammétrie, SIG, modélisation 3D… Ils apprennent par exemple à télépiloter un drone », illustre ainsi Ousmane Diouf, maître de conférences en géographie et géomaticien à l’ESGT, co-responsable du Master MOSAE. Ensuite, ils sont formés à intégrer et à valoriser les données collectées, en abordant les SIG, les procédés de webcarto, la gestion d’une base de données ou encore le montage d’observatoire…
Pour mettre en pratique leurs apprentissages, les étudiants réalisent un stage de 4 mois en 1ère année et de minimum 6 mois lors de la seconde année. Ils sont aussi amenés à prendre part à des projets, menés en petits groupes, pour répondre à des commandes concrètes . « Dernièrement, la promotion M2 a collaboré avec le Parc Naturel Régional Normandie-Maine pour concevoir un observatoire de la forêt, depuis la définition des indicateurs à la restitution finale. C’est extrêmement dynamique et formateur », précise Guillaume Bailly. À noter : depuis septembre 2024, la seconde année est proposée en apprentissage et en alternance.
Pour prétendre au Master MOSAE, il faut se prévaloir d’un diplôme de niveau bac+3. Les promotions sont hétéroclites avec des profils issus de la géographie, de la géomatique, de la biologie, de l’écologie ou encore d’écoles d’ingénieurs. La sélection se fait sur dossier. Pas moins de 200 candidatures sont réceptionnées chaque année. « Nous sommes très attentifs quant à la cohérence du parcours du candidat. Pour nous rejoindre, il doit être curieux, enthousiaste, travailleur et aimer le travail en groupe », détaille Ousmane Diouf. À la sortie, les débouchés sont nombreux et variés, auprès de collectivités territoriales, agences d’urbanisme, cabinets de géomètre-expert ou encore de grands groupes…
F.P.D-A
TÉMOIN CAMPUS
Raphaël Frossard, promotion 2021-2022
« Lorsque j’ai intégré le Master MOSAE, j’étais titulaire d’un DUT en génie civil et d’une licence professionnelle en géomesures. Ce qui m’a séduit dans ce master, c’est le croisement entre trois dimensions : la géomatique, l’aménagement du territoire et l’aspect juridique associé. Durant ces deux ans, j’ai pu mobiliser et acquérir des compétences variées, de l’acquisition de données sur le terrain au traitement de données SIG, sans oublier la conduite d’études urbanistiques. L’un des points forts de cette formation réside dans la polyvalence offerte, qui se reflète dans la grande diversité de parcours qu’ont pu suivre mes camarades à l’issue de la formation. Le rythme de travail est plutôt soutenu, mais bien réparti sur tout le cycle. La première année est principalement dédiée aux cours théoriques, créant un socle commun pour des étudiants d’horizons variés. La seconde est structurée autour de projets concrets pour mettre en pratique nos nouvelles compétences. Les stages que j’ai réalisés durant le cursus, dans des cabinets de géomètres et des administrations publiques, ont joué un rôle déterminant dans mon choix de carrière, me permettant d’appréhender la diversité et la richesse des métiers liés à la géomatique et à la topographie. Cela m’a convaincu, une fois mon diplôme obtenu, d’orienter mes recherches vers un poste de géomaticien. Actuellement, je travaille en Suisse comme topographe chargé de l’acquisition de géodonnées chez Swiss-topo ».
+ d'infos : univ-lemans.fr
+ d'infos : esgt.cnam.fr
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9:32
Serendipitous Street View Fun
sur Google Maps ManiaInternet Roadtrip Yesterday, I spent a lot of time virtually exploring cities around the world, guided by StreetWhip's impressive AI technology. Today's serendipitous Street View adventure, however, has been powered by the delightful Internet Roadtrip.Internet Roadtrip is the latest engaging project from the always entertaining Neal.fun. It takes you on a drive through Google Street
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9:30
Calendrier des prochaines formations sur les Données Foncières
sur Datafoncier, données pour les territoires (Cerema)Publié le 20 août 2023Retrouvez le calendrier des formations sur les données foncières Sessions sur les Fichiers fonciersFormation certifiée QualiopiDu 13 au 15 mai 2025 à Lille (…)
Lire la suite
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7:01
Les médias sociaux ont envahi nos structures sociales pour les dissoudre
sur Dans les algorithmesSi Zuck peut dire que les médias sociaux sont morts, c’est parce qu’il sait très bien qui a tenu le couteau : lui-même !, explique Kyle Chayka pour le New Yorker. Même constat pour Rob Horning : “Les entreprises technologiques ont construit une infrastructure sociale uniquement pour la saper, pour contribuer à la démanteler en tant que lieu de résistance à la commercialisation, à la marchandisation et à la médiatisation. Saboter le graphe social a été plus rémunérateur que l’exploiter, car les personnes isolées sont des consommateurs plus fiables” (…) “Les réseaux sociaux ont toujours voulu que vous détestiez vos amis”.
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7:00
A l’heure des investissements « philosophiques »
sur Dans les algorithmesLes grands entrepreneurs de la Silicon Valley, ces « intellectuels oligarques » ont conçu des « portefeuilles d’investissement qui fonctionnent comme des arguments philosophiques, des positions de marché qui opérationnalisent leurs convictions. Et tandis que les milliardaires de l’ère industrielle construisaient des fondations pour immortaliser leurs visions du monde, ces figures érigent des fonds d’investissement qui font également office de forteresses idéologiques. » Evgeny Morozov sort la kalach pour montrer que leurs idées ne sont que des arguments pour défendre leurs positions ! « Ils ont colonisé à la fois le média et le message, le système et le monde réel ».
Pour les nouveaux législateurs de la tech, l’intellectuel archéologue d’hier est mort, il l’ont eux-mêmes remplacé. Experts en démolition, ils n’écrivent plus sur l’avenir, mais l’installe. Ils ne financent plus de think tank, mais les suppriment. Ils dirigent eux-mêmes le débat « dans une production torrentielle qui épuiserait même Balzac », à coups de mèmes sur X repris en Une des journaux internationaux. « Leur droit divin de prédire découle de leur divinité avérée ». « Leurs déclarations présentent l’ancrage et l’expansion de leurs propres programmes non pas comme l’intérêt personnel de leurs entreprises, mais comme la seule chance de salut du capitalisme ».
L’accélération et l’audace entrepreneuriale sont pour eux le seul antidote à la sclérose systémique. Leur objectif : réaligner l’intelligentsia technologique sur le pouvoir de l’argent traditionnel en purifiant ses rangs des pensées subversives. Dans le Washington de Trump, ils n’arrivent pas en invités, mais en architectes, pour faire ce qu’ils ne cessent de faire : manipuler la réalité. « En réécrivant les réglementations, en canalisant les subventions et en réajustant les attentes du public, les intellectuels oligarques transforment des rêves fiévreux – fiefs de la blockchain, fermes martiennes – en futurs apparemment plausibles ».
Reste que le déni de réalité risque bien de les rattraper, prédit Morozov.
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FOSSGIS e.V. News: Dienstleister-Liste
sur Planet OSGeoWegweiser für Ansprechpartner zu Lösungen im Bereich OpenStreetMap und Geo-Open-Source-SoftwareSeit November 2021 stellt der FOSSGIS e.V. eine Liste von Firmen und Selbständigen zusammen, die Institutionen und Unternehmen Hilfestellung bei der Suche nach Dienstleistern zu FOSS (Free and Open Source Software) im GIS-Bereich, OpenStreetMap und offenen Geodaten geben soll. In den letzten Monaten haben wir diese Liste aktualisiert und erweitert.
Open Source funktioniert nur dann, wenn alle etwas dazu beitragen, und die “kostenlose” Software und Daten nicht nur benutzen. Viele Unternehmen auf unserer Liste entwickeln selbst bei Open-Source-Software mit, manche Mitarbeiter dieser Unternehmen sind sogar verantwortliche Maintainer von Projekten. Andere Firmen unterstützen das Ökosystem mit Sponsorings oder auf andere Weise. Das wollen wir unterstützen und besser sichtbar machen. Wir haben daher die Firmen auf der Liste gebeten, dass jeweils auf ihren eigenene Webseiten darzustellen, wo das bisher nicht eh schon der Fall war. Und in unserer Liste kann man jetzt nicht nur vermerken, welche Projekte die Firma benutzt, sondern auch ob sie selber aktiv mitentwickeln oder sogar verantwortliche Maintainer stellen.
Jeder Auftraggeber soll selber entscheiden können welcher Dienstleister der richtige ist. Wir können und wollen Ihrer Entscheidung für das eine oder andere Unternehmen nicht vorgreifen. Wir wollen mehr Transparenz in die Entscheidung bringen und es Ihnen leichter machen, die Dienstleister auszuwählen, die Ihren Kriterien genügen. Und wir hoffen natürlich, dass Sie auch explizit nach den Unternehmen schauen, die nicht nur von der Arbeit einer großen Open-Source- und Open-Data-Community profitieren, sondern die sich auch aktiv einbringen.
Für die Dienstleister heißt das: Schreiben Sie auf, was sie tun. Diese Angaben sollten so konkret wie möglich sein und aufzeigen, welche Organisationen oder Projekte (mit Link zu Projekt- und Github-Seiten) wie unterstützt werden. Ihre potentiellen Kunden wollen sich ein Bild von Ihren Aktivitäten machen. Das kann zum Beispiel auf einer speziellen “Open Source”-Seite sein oder ein Teil einer allgemeinen “Über uns”-Seite. Es ist dabei nicht so wichtig, ob sie das Ökosystem durch Spenden oder Sponsoring-Gelder unterstützen oder ihre Mitarbeiter zu Open-Source-Projekten beitragen oder diese sogar maintainen, oder ob sie auf ganz andere Weise etwas tun. Wichtig ist, dass Sie es darstellen und diese Informationen gut zu finden sind.
Die Dienstleisterliste finden Sie unter: [https:]] .
Ihr Unternehmen tragen Sie hier ein: [https:]] .
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Géographie et littératureavec Jean-Louis Tissier et Emmanuelle Loyer
sur Les cafés géographiquesDaniel Oster, Emmanuelle Loyer, Jean-Louis Tissier. Photo de Denis Wolff
Pour traiter ce vaste sujet, « Géographie et littérature », nous avons reçu au Café de Flore ce mardi 29 avril une historienne, Emmanuelle Loyer, spécialiste d’histoire culturelle à Sciences Po Paris, et un géographe, Jean-Louis Tissier, professeur émérite à Paris1 Panthéon-Sorbonne, qui a notamment beaucoup travaillé sur l’œuvre littéraire de Julien Gracq. Ce Café a porté plus particulièrement sur L’impitoyable aujourd’hui, essai écrit par E. Loyer pendant le confinement.
L’historienne explique qu’elle a emprunté son titre à Jean Guéhenno qui a anticipé la défaite de 1940 et vécu un présent cataclysmique. Celui-ci évoque la façon dont chaque génération est orpheline de son passé, ce dont témoignent les changements urbains et la disparition progressive des us et coutumes du monde rural traditionnel.
J.-L. Tissier cite le chapitre 14, « Halluciner l’histoire », qui montre une histoire confrontée en permanence à des catastrophes qui sont de différents types (guerres, génocides…). La dernière d’entre elles a été la crise sanitaire, imposant un confinement qui a été accompagné de livres. Ces livres ont joué le rôle de « vaccins ». Nous vivons actuellement un moment incertain de l’anthropocène.
E. Loyer explique que ses tropismes géographiques sont essentiellement européens (Italie, Allemagne…) avec quelques embardées transatlantiques. Elle est en effet profondément imprégnée de l’œuvre de Lévi-Strauss (1), mais aussi de celles de Fernand Braudel et de Patrick Leigh Fermor, remarquable écrivain-voyageur britannique (1915-2011), qui prend l’Europe en écharpe entre géographie et littérature.
Pour J.-L. Tissier, les tropismes se situent au Mezzogiorno, dans le Black Country anglais, sur la Drina (2) et sur la montagne héroïque des Arméniens. Il est aussi très marqué par l’œuvre de W. G. Sebald (1944-2001) qui, dans Les Anneaux de Saturne, traite du récit de voyage, du mythe et des mémoires. Dans ce dernier livre, le marcheur-rêveur érudit décrit minutieusement les paysages quasi-déserts de l’East Anglia tout en rappelant combien ils sont chargés d’histoire.
D. Oster interroge les intervenants sur les relations entre sciences et littérature, telles qu’elles ont été traitées par Vincent Debaene dans son ouvrage L’adieu au voyage (3).
E. Loyer explique que V. Debaene décortique les rapports entre littérature et géographie et étudie le statut de l’anthropologie. A la fin du XIXe siècle il y avait concurrence entre littérature et sciences sociales. Tristes Tropiques, publié par l’ethnologue Lévi-Strauss (4), a failli avoir le prix Goncourt, ce qui témoigne du statut indécis de ce livre.
Les premières études ethnologiques du XIXe siècle montrent un monde paysan en train de disparaître, ce qu’ont bien exposé certains romans comme La Petite Fadette de George Sand parue en 1849. Ce « roman champêtre » ajoute à la fiction toute une richesse folklorique et invente sa propre langue à partir des parlers berrichons (5).
D. Oster demande à J.-L. T. de développer ce qui le passionne dans Les Anneaux de Saturne déjà évoqués (6).
Pour J.-L.Tissier, la découverte de W.G. Sebald a été un choc littéraire. Cet écrivain allemand qui a vécu en Angleterre a fait des enquêtes ayant valeur fictionnelle. Il joue sur les noms de lieux et incorpore au livre sa pratique de l’espace. Le monde construit par Sebald est un monde transeuropéen : la « Sebaldie ».
D. Oster interroge E. L. sur les Vies minuscules de Pierre Michon (7) qui intègrent beaucoup de géographie.
D. Loyer répond que P. Michon est très marqué par sa terre natale, cette région très pauvre de la Marche où s’effectue le passage entre langue d’oc et langue d’oïl (8). Son ouvrage est à la fois un roman littéraire et un livre de sciences humaines. Il s’intéresse aux bas-fonds, aux marges, aux « culs-terreux » … Dans sa présentation d’une « ruralité exotique », il fait l’ethnologie du pauvre proche. E. L. précise : « c’est ainsi qu’il les célèbre, par une poétique du milieu pauvre… ».
Sur le thème de l’ethnologie du proche, on peut aussi citer La Fin des paysans d’Henri Mendras (9). Cette ethnologie du proche est souvent le fait des femmes. On en a un exemple avec l’étude que quatre ethnologues ont menée à Minot (10) dans les années 1970 portant particulièrement sur les relations de parenté et les représentations de l’histoire locale.
A ce propos D. Oster cite le chapitre 1 de la première partie (« Mondes d’hier, savoirs du crépuscule ») de l’ouvrage d’E. Loyer, où elle rapproche Le Dernier des Mohicans de James Fenimore Cooper (11) de Dersou Ouzala de Vladimir Arseniev (12). Autant que l’ethnologie, la littérature réussit dans ces deux cas à montrer la disparition d’un monde, celui de la communauté, Mohican pour le premier, et Golde pour le second.
Daniel Oster remarque que Julien Gracq a eu beaucoup d’influence sur le travail d’E. Loyer.
En approbation de cette remarque, J.-L. Tissier cite Les Eaux étroites (13) qui rassemblent huit petits essais sur le cours de l’Evre, petit affluent de la Loire. De nombreux souvenirs d’enfance de l’auteur prennent place dans cette vallée étroite aux versants abrupts figurant les rangées de sa bibliothèque. Cette vallée représente un moment heureux de la vie de l’auteur.
Gracq montre que le rapport de l’homme à la nature est médiatisé (polders, ponts, tunnels…), on peut parler d’un « quaternaire historique ». Il développe le thème du basculement du monde dans les années 1970 alors que certaines espèces disparaissent. Son séjour aux Etats-Unis à l’Université du Wisconsin en 1970 lui fait découvrir la nature à une autre échelle.
E. Loyer rappelle que parler de Gracq c’est parler de beaucoup de choses. La littérature permet d’enrichir notre rapport au monde. Elle recommande la lecture d’Une femme à Berlin de Marta Hillers (14) qui raconte les viols des femmes allemandes par les soldats de l’Armée Rouge à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
QUESTIONS DE LA SALLE
1. Gilles Fumey indique que « Paysage urbain de Besançon chez Stendhal et Balzac » a été proposé comme sujet de maîtrise.
E. Loyer explique qu’il y eut en France une sacralisation de la littérature, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Mais un commentaire de géographie peut être aussi profond qu’un commentaire de poème.
2. Henry Jacolin rappelle que la Drina qui a été citée (roman de Ivo Andric) a servi de frontière entre l’empire d’Orient et l’empire d’Occident. Il rappelle aussi les ouvrages de Panaït Istrati, de Joseph Roth, de Lampedusa…
OUVRAGES CITES PENDANT LE CAFE GEO :
- Voir E. LOYER, Claude Lévi Strauss, Flammarion, 2015. Cette biographie a reçu le prix Femina Essai.
- Lire Le pont sur la Drina d’Ivo ANDRIC, 1945, traduction française de Pascale Delpech, Belfond,1999
- Vincent DEBAENE, L’adieu au voyage, Gallimard, 2010
- Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Plon, 1955
- La petite Fadette vit dans l’aire linguistique du Croissant, aire de transition entre langue d’oïl et occitan.
- G. SEBALD, Les Anneaux de Saturne, 1995, traduction française chez Actes Sud, 1999.
- Pierre MICHON, Vies minuscules, Gallimard, 1984.
- La Marche est une ancienne province française qui se trouve aujourd’hui en Creuse et en Haute-Vienne. La Marche décrite par Pierre Michon s’inscrit précisément dans un triangle géographique de la Creuse entre Guéret, La Souterraine et Bourganeuf.
- Henri MENDRAS, La Fin des paysans, Editions Sédéis, 1967
- Le village de Minot se trouve en Bourgogne du Nord
- F. COOPER, Le Dernier des Mohicans, 1826, dernière édition française Gallmeister, 2020
- Vladimir ARSENIEV, Dersou Ouzala, 1921, édition française Payot 1939
- Julien GRACQ, Les Eaux étroites, José Corti, 1976
- Marta HILLERS, Une femme à Berlin, 1955, version française Gallimard, 2006
Michèle Vignaux, mai 2025
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11:00
Mappery: Portolan Charts
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
In the Ponta Delgado museum they had these really old navigation charts
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10:27
GeoSolutions: GeoSolutions Exhibiting at GEOINT 2025 Symposium
sur Planet OSGeoYou must be logged into the site to view this content.
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8:35
A Guided Street View Tour of the World
sur Google Maps ManiaStreetWhip If you've ever lost an hour (or five) wandering the globe via Google Street View, you’re not alone. There’s something uniquely thrilling about virtually dropping into a faraway town and soaking in the details — the architecture, the people, the colors of everyday life. But what if you could do more than just look? What if you had a knowledgeable, curious local guide whispering in
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7:00
Samah Karaki : « Le social est incalculable »
sur Dans les algorithmesSamah Karaki est chercheuse et docteure en neuroscience. Elle est l’auteure de deux essais à succès, Le talent est une fiction (JC Lattès, 2023) et L’empathie est politique (JC Lattès, 2024). La force des livres de Karaki consiste à remettre en perspective nos idées préconçues. Elle ne fait pas qu’une lecture neuroscientifique de nos comportements, mais intègre à cette lecture des perspectives sociales et politiques, nous invitant à prendre du recul sur nos émotions et nos comportements pour mieux les politiser. Interview.
Dans les algorithmes : Dans vos deux derniers essais, vous ne faites pas qu’une lecture neuroscientifique de nos comportements, mais vous immergez les apports de la recherche en neuroscience et en psychologie de perspectives sociales et politiques. Dans l’un comme dans l’autre, vous nous invitez à prendre du recul sur nos émotions et nos comportements, pour mieux les politiser. Est-ce à dire que vous ne trouvez pas les apports des neurosciences suffisamment politiques ?
Samah Karaki : Effectivement, je trouve que les neurosciences s’intéressent peu aux facteurs sociaux. La lecture des comportements y est souvent faite d’une façon réductionniste, depuis des études en laboratoire, où les comportements ne ressemblent pas à ce qui se produit dans la vie réelle. Cela ne veut pas dire que ces apports ne peuvent pas être mis au service d’une lecture sociologique pour autant. Les neuroscientifiques n’ont jamais prétendu le contraire d’ailleurs… C’est souvent la vulgarisation scientifique qui fait des généralisations, qui souvent bâti un « pont trop loin », et passe, un peu facilement, de la cellule au comportement. Sans compter que le piège naturalisant de la biologie peut avoir tendance à ignorer certains facteurs visibles et invisibles, alors qu’ils peuvent influer sur des facteurs biologiques. Dans la formation même des biologistes, on ne rend pas toujours compte de la complexité de ces interactions.
Ainsi, on a connu une phase monogénique jusque dans les années 90, où l’on cherchait les gènes de tels ou tels phénotypes ou de tels comportements. On s’est depuis éloigné de cette approche pour une approche plus polygénique où l’on admet qu’il y a des milliers de gènes qui peuvent donner un phénotype donné. Reste que l’impérialisme biologique qui a régné au XIXe siècle a parfois tendance à revenir, avec des propos de généticiens du comportement qui donnent une primauté sur l’explication des comportements par le biologique.
La difficulté des neurosciences, c’est qu’on ne peut pas reproduire les facteurs sociologiques au sein d’un laboratoire. D’où l’importance de s’ouvrir aux lectures d’autres disciplines, d’éclairer les neurosciences d’autres disciplines.
Dans les algorithmes : Cette discussion en tout cas, entre les apports des neurosciences et les apports de la sociologie, est souvent très riche dans vos livres. Ces deux essais nous montrent que les comportements des autres influencent profondément les nôtres. Dans Le talent est un fiction, vous nous dites que les comportements des éducateurs ont le plus d’effet sur nos capacités à croire en nos chances de réussite. Dans L’empathie est politique, vous nous dites également que celle-ci est très dépendante de nos représentations, de nos ancrages sociologiques, et que pour faire advenir des comportements pro-sociaux et dépasser nos réponses émotionnelles, nous devons dépasser les influences qui nous façonnent et les déconstruire. Les deux essais donnent l’impression que nous sommes des éponges sociales et que nous avons beaucoup de mal à nous en extraire. Que nos croyances et nos représentations nous façonnent bien plus qu’on le pense. En être conscient suffit-il à dépasser nos biais ?
Samah Karaki : Absolument pas, hélas. Aujourd’hui, on parle de cognition incarnée, qui est un paradigme qui règne de plus en plus sur la lecture que nous faisons de notre manière de penser. Cela signifie que la cognition n’existe pas que dans nos cerveaux mais aussi dans nos corps et que nos corps existent aussi dans notre rapport aux autres. Cela signifie que ma cognition est traversée par celle des autres. C’est bien sûr ce qui a facilité la survie de notre espèce. En tant qu’êtres physiquement vulnérables, nous avons besoin de récupérer des informations pour explorer un danger ou des opportunités. Et ces informations ne proviennent pas uniquement de notre traitement sensoriel, mais passent aussi par ce qu’on observe chez les autres. En fait, les autres aussi nous permettent de traiter l’information. Cela ne concerne pas que l’espèce humaine d’ailleurs, les plantes aussi construisent un traitement informationnel collectif pour pouvoir avoir des réactions au monde. La cognition incarnée permet de mieux saisir l’intersubjectivité par laquelle on comprend les interactions avec les autres.
Reste à savoir si l’on peut transcender cette intersubjectivité. En fait, une fois que nous avons automatisé un apprentissage, on l’opère comme on respire. Quand un apprentissage a pris en nous, il devient de l’ordre de l’intuition. On peut certes regarder notre respiration de manière consciente, mais cette conscience là ne nous permet pas de faire autre chose en même temps. On a attribué une grande puissance à notre capacité à nous regarder penser, plus que ce qu’elle est vraiment. Or, détecter en nous une influence, ne signifie pas qu’on soit en capacité de la changer. C’est une approche spinoziste que certains neuroscientifiques rejoignent aujourd’hui : se rendre compte de ses déterminismes ne signifie pas qu’on va les transcender.
Reste que cette prise de conscience nous permet de nous organiser pour pouvoir, peut-être ou parfois, changer l’influence à sa racine. On n’opère pas un changement au sein de sa propre cognition, par coertion cognitive, mais on peut s’organiser pour influer sur les systèmes qui nous déterminent. Il y a donc des brèches que nous pouvons opérer dans un déterminisme, mais il ne faut pas sur-exagérer la force de la volonté. Le libre-arbitre, dans l’état actuel des connaissances en neurosciences, n’existe pas vraiment. Nos automatismes sont beaucoup plus écrasants que notre force à les observer ou à y résister.
Modérons cependant ces constats en rappelant que les études sur le libre-arbitre sont faites en laboratoire : on ne peut donc pas écarter qu’il n’y ait aucune résistance cognitive à soi-même. Les travaux sur la résistance cognitive et l’anticipation du regret montrent que ce sont des aptitudes mentales qui permettent de montrer que l’on sait observer ses influences et y résister. Mais cela a un coût énergétique important qui implique un ralentissement de l’action cognitive. Or, notre cognition ne peut pas se baser sur une résistance permanente à soi. Il est donc utopique et très optimiste de penser que nous aurions beaucoup de pouvoir sur notre propre pensée.
Dans les algorithmes : Je suis frappé par le fait que vos deux essais questionnent profondément notre rapport à la domination. Notre désir de domination est-il impossible à rassasier ? D’où vient un tel besoin de domination ?
Samah Karaki : Certes. Mais il ne faut pas croire que cela relèverait d’une forme de nature humaine. C’est le sens de mon prochain ouvrage : nous ne devons pas naturaliser la domination comme un trait biologique. Ce n’est ni Jean-Jacques Rousseau ni Hobbes ! L’homme n’est ni bon à l’état de nature, ni égoïste et tourné vers la domination à l’état de nature. Par contre, la domination est une façon de diviser et simplifier le réel. Comme on a besoin de créer des endogroupes et des exogroupes, de catégoriser les phénomènes, les personnes et les sujets autour de nous, la catégorisation, au niveau de la proximité de l’autre, se fait naturellement. Elle se fait déjà chez le bébé par exemple, qui va montrer une préférence pour les visages familiers et une anxiété et une méfiance vis-à-vis de ce qui lui est inconnu et étrange..
Reste que la catégorisation hiérarchique, verticale, est quelque chose qui s’impose surtout socialement… C’est là où l’on peut rejoindre un peu plus Jean-Jacques Rousseau, dans le sens où l’instinct de conservation nous pousse à entretenir nos hiérarchies. La société peut nous pousser à catégoriser dans les statuts sociaux une valeur sociale, qui dépend de nos intérêts économiques. Cela ne se fait pas tant à l’échelle individuelle, mais à l’échelle de systèmes hiérarchiques qui cherchent à assurer leur survie. Je ne fais pas partie des neuroscientifiques qui vont dire que le besoin d’acquérir du pouvoir ou de dominer ou de consommer (ce qui était aussi une théorie très répandue il y a quelques années sur le rapport à la crise climatique, qu’il serait dans notre nature d’user de la vitalité des autres pour soi-même) nous constitue… Pour moi, il n’y a besoin ni de pessimisme ni d’optimisme anthropologique. Mais d’observations de nos systèmes complexes, riches, différents, historiquement comme géographiquement, qui nous imposent des formes de domination. Sans compter toutes les récompenses qu’on peut obtenir en se positionnant dans les échelles de la hiérarchie de domination.
Dans les algorithmes : Dans Le talent est une fiction, vous expliquez que le mérite est une justification a posteriori. “Dans une société inégalitaire, ceux qui arrivent au sommet veulent ou ont besoin de croire que leur succès est moralement justifié”, alors que ni le talent ni les efforts ne savent renverser la pesanteur du social. Nos propres progrès dépendent bien plus des autres, du contexte, et de notre rapport aux autres, que simplement de nous-mêmes, de notre talent ou de notre travail, qui sont en fait bien plus hérités qu’acquis. “Croire que notre mérite découle de nos talents et de notre travail personnel encourage l’égoïsme, la discrimination et l’indifférence face au sort des autres”. A quoi sert alors cette fiction du mérite, qui est partout autour de nous ?
Couverture du livre, Le talent est une fiction.
Samah Karaki : La fiction du mérite, que beaucoup de sociologues décrivent comme nécessaire car elle vient remplacer l’héritocratie de l’ancien régime, stipule que toute personne a un potentiel qu’elle nourrit par ses efforts et ses liens, dispose d’un principe d’émancipation, à l’image de la déclaration des Droits de l’Homme qui l’a érigée en principe. Chacun à le droit de tenter sa chance. En cela, cette fiction est rassurante, car elle paraît comme un ordre plus juste. C’est aussi une fiction sécurisante, car elle dit que les hommes de pouvoir ont les compétences pour occuper ces positions de pouvoir. Elle est aussi rassurante pour ceux qui perdent dans ce système, puisqu’elle légitime aussi cette perte. La fiction de la méritocratie est finalement apaisante pour la société, car elle ne pousse pas à analyser les raisons des inégalités et donc à éventuellement les subvertir. La fiction du mérite, nous donne l’illusion que si on n’y arrive pas, c’est parce qu’on n’a pas le talent ou qu’on n’a pas assez travaillé. Elle permet finalement de stabiliser la société.
Mais ce que je montre dans Le Talent est une fiction, c’est que la société repose toujours sur une héritocratie qui finit par se valider par elle-même. Certes, ce n’est pas parce qu’on a hérité qu’on n’a pas mérité. Mais l’héritage permet plus que le travail de faire fructifier son potentiel. Ceux qui disent que la méritocratie est un principe juste et émancipateur, disent souvent qu’on n’est pas dans une vraie méritocratie. Mais en fait, les personnes qui héritent finissent bien plus que d’autres par hériter d’une position de pouvoir parce qu’ils intègrent les bonnes formations et les opportunités qui leurs permettent de légitimer leur position d’arrivée.
Dans les algorithmes : Nous devrions remettre en question notre “crédentialisme” – c’est-à-dire la croyance que les qualifications académiques ou autres identifiants prestigieux sont la meilleure mesure de l’intelligence ou de la capacité. Comment pourrions-nous réinventer nos croyances dans le mérite pour le rendre plus inclusif, pour qu’il accorde une place à d’autres formes de mérite que la seule réussite sociale ? Pensez-vous que ce soit un enjeu de société important aujourd’hui de réinventer le mérite ?
Samah Karaki : La méritocratie ne peut pas reposer que sur des critères de réussite, car on a aussi le droit de s’émanciper « sur place », sans élévation économique. Nous n’avons pas tous le culte de l’ambition. Et nous avons tous le droit à la dignité, au-delà de ce qu’on réalise ou pas. La concentration de certains types d’aptitudes qui seules mèneraient à la réussite a peut-être fonctionné à une époque où on avait besoin d’aptitudes liées au raisonnement abstrait, comme le proposaient les tests QI ou comme le valorise le système académique. L’aptitude de raisonnement abstrait – qui signifie principalement une rapidité et une aisance de processus mentaux logico-mathématiques – est en opposition avec d’autres types d’aptitudes comme celle de la résistance cognitive. Penser vite est l’opposé de penser lentement, car penser lentement consiste comme on l’a dit à résister et remettre en question. Cela nous dit que si nous n’avons pas assez développé cette réflexivité mentale et le doute de sa pensée, on peut avoir du mal face à l’incertitude, mais être très bons sur la résolution de problèmes. En fait, on n’a aucune idée, aucun indicateur sur l’entraînement de ces autres aptitudes, du talent lié au doute… Je propose d’ailleurs qu’on s’intéresse à ces autres aptitudes. On peut être à l’aise dans le raisonnement abstrait et mal à l’aise dans d’autres aptitudes. Cela nous rappelle d’ailleurs que le génie solitaire n’existe pas. C’est bien souvent les discordes dans nos façons de penser qui permettent de parvenir à des pensées complexes, notamment dans les situations incertaines. Même notre définition de l’intelligence artificielle s’appelle intelligence parce qu’on la compare à la nôtre dans un anthropomorphisme qui nous rappelle qu’on n’arrive pas à concevoir d’autres façons d’appréhender le monde. Or, aujourd’hui, on devrait définir l’intelligence autrement. En neuroscience, on parle d’ailleurs plutôt d’aptitudes que d’intelligence.
« Penser vite est l’opposé de penser lentement, car penser lentement consiste comme on l’a dit à résister et remettre en question. »
Dans les algorithmes : Vous concluez Le Talent est une fiction par la nécessité de plus d’empathie et de diversité pour élargir la mesure de la réussite. Au regard de votre second livre, plus critique sur les limites de l’empathie, votre constat est-il toujours d’actualité ?
Samah Karaki : Oui, parce que si on ne se projette pas dans d’autres façons de vivre le monde et dans d’autres conditions pour le vivre, on risque de rester camper sur une seule façon de lire les trajectoires. C’est pour cela que les procédures de sélection dans les formations se basent sur des critères éprouvés, celles des personnes qui sélectionnent et donc des personnes qui ont elles-mêmes réussi dans ces mêmes formations. Par cette empathie, je suggérais qu’on puisse s’ouvrir à d’autres trajectoires et inclure ces trajectoires dans les processus de sélection pour ne pas qu’ils ne se ferment, qu’ils favorisent l’entre-soi. Notre façon de vivre dans le monde n’est pas universelle. C’est ce que je disais sur la question de la réussite, c’est ce que je répète sur la question de la morale dans L’empathie est politique. Il n’y a pas une recette et une seule de ce qu’est d’avoir une vie réussie. Nous devons nous ouvrir à d’autres définitions, à d’autres formes d’attachements… Et nous devons arrêter de déconsidérer les perdants de nos systèmes sociaux. Nos sociétés nous invitent trop souvent à réussir à un seul jeu selon une seule règle, alors que nous avons tous des habilités différentes au départ. C’est comme si nous étions invités à un concours de natation, jugés par des poissons.
Je n’aime pas parler de personnes atypiques, qui me semble une forme d’essentialisation. La psychiatrie, heureusement, sort d’une définition déficitaire, où certaines personnes auraient des déficits par rapport à la norme et que la société doit les amener à cette norme. En psychiatrie, on parle plutôt de « spectre » désormais et de différences d’appréhension de l’apprentissage. C’est là un vrai progrès. Mais les systèmes scolaires et professionnels, eux, sont toujours dans une approche déficitaire. Nous avons encore besoin d’y diversifier la norme. Ce n’est pas que la norme n’est pas bonne d’ailleurs, mais elle est totalitaire, trop rigide. On ne peut pas vivre en étant une espèce si complexe et si riche pour atteindre une seule forme normative d’exister.
« Nous devons arrêter de déconsidérer les perdants de nos systèmes sociaux. Nos sociétés nous invitent trop souvent à réussir à un seul jeu selon une seule règle, alors que nous avons tous des habilités différentes au départ ». « On ne peut pas vivre en étant une espèce si complexe et si riche pour atteindre une seule forme normative d’exister ».
Couverture du livre, L’empathie est politique.
Dans les algorithmes : L’empathie est politique est incontestablement une suite et une réponse de votre précédent livre, puisqu’il interroge ce qui le concluait, l’empathie. Notre capacité d’empathie est très plastique, modulable, sélective. Le film de Jonathan Glazer, La Zone d’intérêt, le montre très bien, en soulignant la grande normalité d’une famille nazie qui parvient très bien à faire abstraction de l’horreur qui se déroule à côté d’eux, en étant compatissante pour les siens et indifférentes aux hurlements et aux coups de feux qui leur parvient de l’autre côté des murs de leur maison. L’empathie n’est pas une capacité universelle ou naturelle, mais sociale, orientée et orientable. Politique. Elle est biaisée par la proximité sociale : on se sent plus proche de ceux qui nous sont proches, socialement ou culturellement. Nous la convoquons pour nous donner l’illusion de compréhension des autres, mais « nous nous projetons bien plus dans l’autre que nous ne le comprenons », dites-vous. Aurions-nous une forme d’illusion à comprendre l’autre ?
Samah Karaki : Vous avez cité les trois limites que je pose à l’empathie. D’abord, qu’elle est mécaniquement sélective, car on n’a pas assez d’attention disponible pour se projeter dans les expériences de tout le monde. On réserve donc cette habilité à ceux qui nous sont proches, à ceux qui appartiennent à notre cercle, à notre endogroupe. Et en plus, elle est influencée par les cadrages culturels, politiques, médiatiques qui viennent positionner les groupes humains selon une hiérarchie de valeur. L’empathie est une aptitude qui cherche une similitude – « l’impérialisme du même », disait Lévinas -, c’est-à-dire qu’elle cherche en l’autre mon semblable – ce qui est sa force et sa limite. Cela signifie que si je ne trouve pas dans l’autre mon semblable je ne vais pas l’humaniser et lui attribuer de l’empathie. Cela nous montre qu’elle n’est pas très fiable. On peut décider que l’autre n’est pas notre semblable, comme nous le rappelle le film de Glazer justement.
Enfin, on est attaché à ce qui nous ressemble, ce qui est une forme de narcissisme de l’espèce. Mais, cette impression de similitude est bien souvent factice. L’expérience de l’autre n’est bien souvent pas celle qu’on imagine qu’elle est. C’est la troisième limite à l’empathie. Même quand on arrive à s’identifier à l’autre, après plein d’examens de similitude morale et de traits de comportements ou de sensibilité intellectuelle… à la fin, on est dans l’illusion de la compréhension de l’autre, car on ne le voit que là où on s’y retrouve ! Si on est exclu d’une expérience par exemple, on l’analyse mal avec nos outils limités et tronqués car nous n’avons pas nécessairement les vies riches que nous imaginerions avoir. Avoir connu la souffrance par exemple ne signifie pas qu’on soit capable de comprendre celle des autres. Les expériences restent toujours singulières.
Dans les algorithmes : Oui, vous dites que l’appartenance est une perception. Nous autoproduisons nos propres stéréotypes sociaux. Les étudiants blancs sont plus susceptibles d’interpréter une bousculade comme violente lorsqu’elle est causée par une personne noire que par une personne blanche. Notre interprétation semble toujours confirmer nos stéréotypes plutôt qu’elle ne les remet en cause. Et les informations qui confirment nos stéréotypes sont mieux mémorisées que celles qui les réfutent. Comment peut-on lutter contre nos représentations et nos stéréotypes, dans lesquels nous sommes englués ?
Samah Karaki : En fait, les biais de confirmation nous simplifient notre lecture du monde. Nous avons envie d’avoir un favoritisme d’endogroupe au profit de notre groupe et de son image. Par recherche de cohérence, et d’efficience, on a tendance à préserver l’image de groupe qui miroite sur notre image de soi, et donc c’est pour cela qu’on a tendance à favoriser notre groupe. On explique et on pardonne bien mieux les comportements négatifs de nos proches que ceux des gens de l’exogroupe. On a plus de facilités à juger les groupes externes avec des caractéristiques très réductrices. Cela nous rassure sur notre position morale et notre image de nous-mêmes. Si on reprend l’exemple du film de Glazer, l’indifférence de cette famille s’explique aussi parce que ces personnes pensent qu’elles sont dans le camp du bien et que l’effacement du groupe humain qui est de l’autre côté des murs est une nécessité. Ces personnes ne sont pas que indifférentes. Elles sont persuadées que cet effacement est nécessaire pour la survie de leur propre groupe. Cette victimisation inversée sert le groupe, comme l’instrumentalisation des animaux nous sert à légitimer notre nourriture, notre agriculture. Il y a quelques siècles en arrière, l’instrumentalisation du corps des esclaves pour l’économie européenne était considérée comme une nécessité. En fait, l’empathie ne disparaît pas par simple indifférence, elle disparaît aussi par le sentiment d’être victime. L’effacement de l’autre devient une forme de légitime défense.
Ce sont là des mécanismes qui nous simplifient le monde. On peut ramener ces mécanismes à leur biologie. On a besoin de simplifier le monde car on n’a pas assez d’énergie. Mais on a aussi besoin d’être en cohérence avec sa propre image. C’est là où s’intègrent les cadrages politiques et sociaux qui donnent à chaque groupe l’impression d’être dominé ou menacé par l’autre. C’est en cela que ces affects nous éloignent d’une lecture objective des situations. Je ne veux pas dire dans mon livre que tous les affects sont légitimes, bien au contraire. Tous sont réels et précis, mais ne sont pas objectivement situés au même endroit. Et c’est pour cela que nous avons besoin de quelque chose que nous avons produit, suite à la Shoah d’ailleurs, qui est le droit humanitaire international. C’est un moyen de nous protéger de notre propre raison et de notre propre définition de ce qui est moral.
Dans les algorithmes : C’est le moyen que nous avons pour sortir du cercle infernal de l’empathie envers son endogroupe. Développer des règles qui s’appliquent à tous ?
Samah Karaki : Oui. Ce sont des règles que nous avons construites avec notre organisation sociale. Ce sont des règles auxquelles on se conforme pour naviguer dans les interactions sociales qui nous lient. Des règles qui nous permettent de conserver nos droits, de ne pas céder à des affects et donc, ce sont des règles où tout le monde n’est pas gagnant de la même façon mais qui peuvent régir des biens collectifs supérieurs aux intérêts d’un groupe par rapport à d’autres. C’est pourquoi je suggère de sortir du lexique affectif qui revient souvent aujourd’hui et qui ne se concrétise pas en action politique, car il se suffirait à lui-même, justifiant même certaines inerties. L’affect nous évite de passer à des actions concrètes.
Dans les algorithmes : Vous êtes très critique sur la manière dont nous pouvons réparer l’empathie. Vous dites par exemple que ce ne sont pas les formations à l’empathie qui vont permettre de mettre fin à l’organisation hiérarchique des sociétés humaines.
Samah Karaki : Les formations à l’empathie qui parlent de l’histoire des oppressions, de ce qu’ont vécu les groupes humains opprimés, permettent de modifier notre appréhension du monde. Éviter ces sujets ne donne pas des outils pour comprendre, pour questionner les raisons qui font que nous avons des biais racistes. Je ne pense pas que ce soit en sachant que nous sommes biaisés que nous pouvons résoudre les biais. Car le biais consiste à suivre un automatisme appris, comme quand on respire. Je ne pense pas que la bonne manière de faire consiste à résister à ces apprentissages, mais de les modifier, d’acquérir une autre lecture.
En fait, je voudrais qu’on sorte un peu de notre fainéantise intellectuelle. Aujourd’hui, par exemple, trop souvent, quand on fait des films sur des populations opprimées, on ne prend pas le temps d’analyser, d’amener les personnes concernées, de modifier les conditions de production pour sortir du regard que l’on porte sur elles pour donner la voix à leurs propres regards. Et on justifie cette fainéantise intellectuelle par l’affect, l’intuition ou la création spontanée. Peut-être aussi par romantisme de notre nature, en expliquant qu’on comprendra par soi-même. C’est comme quand on dit que les enfants sont bons par nature. Ce n’est pas le cas pourtant. Le racisme est présent chez les enfants à partir de 3 ans si on ne leur explique pas les structures de suprématie qui structurent nos sociétés. J’invite à faire nôtre ce que la journaliste Douce Dibondo appelle « l’épistémologie de la connaissance contre celle de l’ignorance ». Nous devons parler des sujets qui fâchent plutôt que de demander aux gens de travailler leur capacité d’identification. Nous ne nous identifions pas assez aux personnes qui ne nous ressemblent pas. Nous devons le dire et le répéter : nous avons une difficulté à nous identifier à certains comme nous n’entendons pas les sons sous une certaine fréquence. Les formations sur l’empathie par l’identification ne résoudront pas les problèmes de harcèlement scolaire ou de comportements de domination.
« Je ne pense pas que ce soit en sachant que nous sommes biaisés que nous pouvons résoudre les biais. Pour les modifier, il nous faut acquérir une autre lecture ». « Nous devons parler des sujets qui fâchent plutôt que de demander aux gens de travailler leur capacité d’identification »
Dans les algorithmes : Ce que vous dites, c’est que nous avons besoin d’une lecture plus politique de nos rapports sociaux ?
Samah Karaki : Oui. On a besoin d’une lecture historique en tout cas. Et nous devrions d’ailleurs beaucoup valoriser la lecture historique à l’heure où les tentatives d’effacement de certaines histoires se multiplient tout autour de nous. Nous devons défendre ce patrimoine. Cet attachement aux faits, au réel, doit nous permettre de nous éloigner des attitudes complotistes au monde. Nous avons un devoir de protéger cette discipline.
Dans les algorithmes : Dans votre second livre, vous parlez un peu du numérique. Vous nous dites qu’on est confronté, sur les réseaux sociaux, à une empathie un peu factice. Que les algorithmes basés sur la viralité cherchent d’abord et avant tout à produire de l’émotion, de l’exacerbation de nos sensations, de nos sentiments. En analysant 430 milliards de vidéos, le facteur le plus puissant du succès viral est la réponse émotionnelle (“Plus l’intensité de l’émotion suscitée par le contenu sera grande, plus les gens auront tendance à le partager”). Vous dites même que le numérique favorise une forme de « tourisme affectif »…
Samah Karaki : Si on prend la question en la ramenant à l’attention avant même de parler de réseaux sociaux, il nous faut observer ce que la prédiction des calculs produit. Que ce soit des sons ou des images, l’attention passe d’un niveau phasique à un niveau tonique, avec des changements de circulation électro-chimique dans le cerveau quand je suis dans ce que l’on appelle un écart de prédiction. Cet écart de prédiction, c’est ce qu’on appelle l’émotion. C’est ce qui nous surprend, nous émeut. Et nous avons besoin de réduire cet écart de prédiction en analysant cette information. Et ce travail d’analyse me fait dépenser de l’énergie. S’il ne se passe rien d’intéressant dans un échange, je peux perdre mon attention car je ne fais plus le travail qui fait que je suis en train de réduire les écarts de prédiction. C’est un peu comme cela qu’on apprend aussi. Face à une information nouvelle, on a un écart de prédiction : soit on rejette cette nouvelle information, soit on l’intègre dans nos prédictions, ce qui nous permet ensuite de revenir à ce que l’on appelle un monde émotionnellement neutre ou stable.
Un contenu viral est donc un contenu qui va produire un écart de prédiction. C’est pourquoi ils sont souvent émotionnels. Ils captent notre attention et créent un attachement par rapport à ces contenus. Dans la vie intime, c’est le même processus qui nous fait nous attacher à certaines personnes plutôt qu’à d’autres, parce que ces personnes produisent en nous des déplacements. La viralité repose sur des objets qui attirent l’attention, qui produisent un travail émotionnel et ce travail nous fait créer un lien avec ces contenus. Faire reposer l’intérêt sur un travail émotionnel peut vite être pernicieux, car il nous empêche par exemple de saisir le contexte de ce que l’on regarde, car notre cognition est déjà sollicitée pour rétablir l’équilibre émotionnel qui nous atteint.
La seconde chose qui peut se produire, c’est que l’exposition à un même écart de répétition, finit par l’aplatir, comme quand on est exposé à un son répétitif qu’on finit par ne plus entendre. Face à des contenus émotionnels répétitifs, nous finissons par nous engourdir. Face au flux d’affect, les contenus viraux finissent par ne plus provoquer de réaction en nous. Beaucoup d’études montrent que l’exposition répétée à des contenus violents abaisse notre capacité à être ému par ces contenus. De même quand nous sommes exposés à des contenus de personnes en souffrance. Le risque, c’est que par leur répétition, nous normalisions des contenus qui devraient nous heurter, nous faire réagir. Les études montrent que cette exposition répétée peut conduire à la violence de certains et surtout à l’inertie.
Le tourisme affectif est un troisième niveau. Quand on scroll ces contenus affectifs, nous faisons un travail, comme si nous les vivions à notre tour. Ces contenus nouveaux nous dépaysent, nous surprennent. Le tourisme, dans la vie réelle, consiste à chercher quelque chose qui nous déplace, qui ne corresponde pas à nos prédictions. Le problème, c’est que quand ce tourisme se fait sur la souffrance des autres, ce déplacement devient indécent, car alors, on instrumentalise ce que vivent les autres pour notre propre déplacement et notre propre émancipation. C’est pour cela que j’estime que nous ne devons pas nous suffire à l’émotion et à l’empathie. L’émotion ou l’empathie ne permettent pas de faire quelque chose pour l’autre : ils permettent de faire quelque chose pour soi, au risque d’avoir l’illusion d’avoir fait le nécessaire.
« L’émotion ou l’empathie ne permettent pas de faire quelque chose pour l’autre : ils permettent de faire quelque chose pour soi, au risque d’avoir l’illusion d’avoir fait le nécessaire. »
Dans les algorithmes : Le numérique était censé nous ouvrir à la diversité du monde, à nous rendre plus conscient des différences. On a l’impression à vous lire qu’il favorise surtout des comportements homophiles, réduits à notre endogroupe. danah boyd, disait “La technologie ne bouleverse pas les clivages sociaux. Au contraire, elle les renforce”. Partagez-vous ce constat ? Pourquoi sa promesse de diversité n’est-elle pas réalisée selon vous ?
Samah Karaki : Cette amplification n’est pas dans la nature des technologies. C’est lié à leur usage surtout et le fait que nos technologies suivent nos biais, nos biais de confirmation, produisent des effets bulles… Mais la technologie peut aussi aider à faire circuler la connaissance nécessaire pour comprendre les oppressions. On peut aussi découvrir des pensées qui ne sont pas institutionnalisées, ou peu référencées. Elle peut aussi nous permettre de nous organiser, pour refuser ou questionner un système. Mais effectivement, elle peut aussi servir à confirmer nos stéréotypes et représentations : nous conforter dans notre façon de voir le monde.
Les dernières élections américaines se sont beaucoup faites sur les réseaux sociaux. Il n’y a eu qu’un débat télévisé entre les deux candidats. La persuasion c’est faite aussi avec les outils. Pourtant, plus que de s’en méfier, nous devrions chercher à les comprendre pour les mettre au service d’une autre façon d’appréhender la connaissance. Le débat sur l’utilisation des technologies a toujours accompagné ses avancées. Souvent on est un peu naïf avec elles. On crée des outils qui nous ressemblent. Mais on peut toujours les transcender. Il y a aussi sur les réseaux sociaux des voies alternatives, subversives, subalternes qui existent. Nous devons questionner et nous méfier des algorithmes, comme on se méfie de la nicotine en précisant ce qu’elle nous fait. On est en devoir d’avoir une littératie des médias qui s’apprend à l’école comme tout autre outil de connaissance. Et c’est une fois que nous avons cette connaissance que nous pouvons juger de ce qu’on décide d’en faire collectivement. Aujourd’hui, trop peu de gens comprennent comment fonctionnent les algorithmes. Sur TikTok, la majorité des jeunes qui l’utilisent ne comprennent pas son fonctionnement, alors que c’est essentiel. La formation aux médias, cela devrait être une formation obligatoire pour s’en protéger et les utiliser pour la découverte intellectuelle nous permettant d’accéder à des personnes auxquelles nous n’aurions pas accès autrement. Mais aussi pour faire rebondir ses idées avec d’autres personnes distantes. C’est la question de l’usage et de la connaissance de ces outils que nous devons mener une bataille, en plus de celle de la transparence des algorithmes qui a lieu à l’échelle européenne.
Dans les algorithmes : Quel regard portez-vous sur l’Intelligence artificielle ? D’autant que celle-ci semble avoir un rôle important sur nos représentations culturelles et nos stéréotypes. Pour ma part, j’ai l’impression que l’IA favorise et amplifie nos représentations culturelles les plus partagées. Ce qu’on pourrait appeler la « moyennisation culturelle de nos représentations » (comme quand on demande à une IA de produire l’image d’un mexicain et qu’elle va produire l’image d’un homme avec un sombrero). Le risque n’est-il pas que nos stéréotypes sociaux et comportementaux, demain, soient encore plus marqués qu’ils ne sont, plus indépétrables – alors que vous nous dites dans vos livres que nous devons les questionner, les déconstruire ?
Samah Karaki : Pour moi, l’IA nous confronte à ce qui ne va pas chez nous. Elle n’invente pas nos stéréotypes. Elle nous montre au contraire à quel point nous sommes réducteurs, à quels points nous sommes eurocentrés, hétérocentrés, validistes… L’IA nous expose ce que nous sommes. En exposant ce que nous sommes, elle montre aussi aux jeunes générations ce que le monde est, au risque de ne pas leur permettre de séparer la représentation du réel. Mais je trouve très intéressant que nous soyons confrontés au ridicule de nos représentations. Critiquer ce que les IA produisent, c’est un peu comme les formations à l’empathie qui ne veulent pas parler des problèmes qui structurent nos rapports de force. Alors que cela devrait nous inviter à comprendre avec quoi nous nourrissons ces machines, que ce soit nos représentations comme d’ailleurs toutes les études qui les défient. C’est comme si l’IA nous renvoyait un état des lieux de là où nous en sommes dans notre compréhension, qui sera toujours tronquée, car nous analysons ces représentations avec les mêmes cerveaux qui l’ont produit. Sans compter qu’avec l’IA, nous en restons à une définition de l’intelligence qui colle aux intérêts de l’homme. Quand nous attribuons à l’IA des intentions, nous le faisons parce que nous n’arrivons pas, dans les limites de notre intelligence, à nous imaginer autre chose que des intentions humaines. C’est aussi une des grandes limites de notre intelligence : d’être aussi obsédée par soi au point de ne pas voir dans ce qui se produit dans l’IA ce qui nous est incompréhensible ou parallèle. Elle nous permet de nous rappeler que notre espèce n’est peut-être pas centrale dans l’appréhension du monde, comme nous le rappelle aussi le reste du vivant. La puissance de l’IA nous permet de douter de soi, en tant qu’individu, mais aussi de notre espèce. Peut-être peut-elle nous aider à trouver un peu d’humilité épistémologique, en nous renvoyant à nous-mêmes et à nos propres limites.
Nous n’avons pas à fermer les yeux parce que l’IA nous renvoie des mexicains stéréotypés ou des médecins qui sont toujours des hommes blancs. C’est l’occasion plutôt de poser des questions. Pourquoi avons-nous ces représentations ? Qui nourrit ces systèmes ? Quelle partie du monde les nourrit ? Comme dans les études en psychologie et neurosciences d’ailleurs, il y a un eurocentrisme et une lecture de la psychologie humaine à travers 25% de ceux qui la constituent.
Dans les algorithmes : La question de l’incalculabité est le sujet de la conférence USI 2025 à laquelle vous allez participer. Pour une spécialiste des neurosciences, qu’est-ce qui est incalculable ?
Samah Karaki : Pour moi, l’incalculabe, ce sont les interactions qui se sont produites dans notre cognition depuis notre vie intra-utérine en interaction avec notre patrimoine génétique, qui ne sont pas ni une addition ni une compétition, mais une interaction qui font de nous ce que nous sommes d’une manière incalculable et qui ridiculisent nos tentatives à quantifier l’humain. Que ce soit au niveau de nos compétences, de nos prises de décisions ou de nos jugements, on les pense rationnels et calculables, alors qu’ils reposent sur des écarts de prédiction extrêmement précis, mais sans avoir d’outils pour les démêler. C’est ce que je défends dans Le mérite est une fiction. Quand je vois un résultat, je ne peux pas remonter aux raisons qui l’expliquent. Le social est incalculable en fait. Les influences de ce qui font de nous ce que nous sommes sont incalculables. Cela nous dit de nous méfier de tout ce qu’on appelle talent, personnalité… Et cela nous invite enfin à admettre une forme d’incertitude constitutive de l’homme.
« Le social est incalculable en fait. Les influences de ce qui font de nous ce que nous sommes sont incalculables. »
Propos recueillis par Hubert Guillaud.
Samah Karaki sera l’une des intervenantes de la conférence USI 2025 qui aura lieu lundi 2 juin à Paris et dont le thème est « la part incalculable du numérique » et pour laquelle Danslesalgorithmes.net est partenaire.
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18:27
Flux de migrants en zone endémique paludéenne (2010)
sur Carnet (neo)cartographiqueLe site du World Population Project propose depuis quelques années au téléchargement, un jeu de données intéressant sur les flux de migrants internes à la zone endémique paludéenne africaine. Je me suis souvent dit qu’il fallait que je réalise une carte à partir de ces données rendues accessibles librement et gratuitement par un collectif de collègues rassemblé autour de Alessandro Sorichetta, Tom J. Bird et Nick W. Ruktanonchai. C’est chose faite aujourd’hui.
Les cartes ont été réalisées avec la version 2 de Arabesque en cours de test, dans le cadre de sa consolidation – j’en parlerai plus tard. Pour celles et ceux intéressées, la version de développement est toujours accessible ici.
Cette première carte décrit l’ensemble des données de ces données de mobilités liées à la malaria, qui concernent plus de 22 millions de migrants circulant entre différentes localités de l’Afrique subsaharienne.
L’attention est attirée sur le fait que ces valeurs ne sont pas des données réelles, c’est-à-dire observées sur le terrain, mais des valeurs théoriques. Elles ont été estimées à partir d’un modèle d’interactions spatiales de type gravitaire [voir] à partir de données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la prévalence du paludisme (malaria) dans les zones endémiques. Les données ont été modélisées en 2010 et publiées en 2016 pour chacun des pays, d’où cette apparente limitation des mobilités à l’intérieur des États – il n’en est rien, ou, plutôt, ce n’est pas le sujet ici : les flux internationaux n’étant pas mobilisés.
Pour aller un peu plus loin que cet effet spaghetti, il est possible de ne représenter que les flux les plus importants en volume. La carte ci-dessous décrit les 40% des plus importants (ceux qui supérieurs à 2678 personnes) et qui concernent 8 millions de personnes qui ont migré entre 55% des localités.
Au-delà de la partition des pays (non représentée ici, car peu pertinente), il est intéressant de visualiser la concentration spatiale des flux les plus importants dans les zones humides ou en eau affectionnées par les anophèles. D’abord dans la région des grands lacs de l’Est : celle du lac Victoria et autour du Tanganyka jusqu’au lac Malawi. Aussi le long de la côtière, du Cap-Vert au sud du fleuve Congo, en passant par le Cap des Palmes et le Cap de la Baie des îles Bonny au large de Malabo, en Guinée Équatoriale ; la prévalence du paludisme étant visible sur de larges zones marquées par un réseau de mobilités qui s’étend depuis l’embouchure des grands fleuves (Bandama, Volta, Niger, Sanaga et Congo) jusqu’à leurs arrière-pays. Observez sa densité sur quasiment tout le parcours du fleuve Niger ou de la Sanaga par exemple. Les capitales et grandes villes ne sont pas en reste, avec des effectifs notables qu’elle polarise à Yaoundé et Douala, Porto-Novo, Kaduna et Kano, Ouagadougou, mais aussi et plus à l’ouest : Abidjan, Bamako, Djourbel et Dakar.
Références :
Sorichetta, A., Bird, T., Ruktanonchai, N. et al. Mapping internal connectivity through human migration in malaria endemic countries. Sci Data 3, 160066 (2016). [https:]
Sorichetta A. et al. Data Descriptor Mapping internal connectivity through human migration in malaria endemic countries. Sci Data 3, 160066 (2016). [https:]
World Population data Hub : Migration flows Africa
Notes : Ces deux cartes ont été éditées en sortie d’Arabesque avec un logiciel de retouche d’images, pour le seul ajout des textes. Elles ne présentent pas de légende ni des nœuds et ni des liens, j’en suis consciente. Arabesque ne sait pas encore dessiner correctement à mon sens les légendes. Un verrou technique que nous essaierons de dénouer prochainement.
Géographe et cartographe, Chargée de recherches à l'IFSTTAR et membre-associée de l'UMR 8504 Géographie-Cités.
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Hervé Théry, 2024, Amazone. Un monde en partage, Paris, CNRS Éditions, 229 p.
sur CybergeoAprès le Congo, le Tigre et l’Euphrate, le Mississippi et la Volga, voici l’Amazone. Ce livre est publié dans la collection Géohistoire d’un fleuve, dirigée par Thierry Sanjuan. Hervé Théry, grand spécialiste du Brésil et de l’Amérique latine, s’attaque à un véritable monument, le plus grand fleuve du monde, par la taille de son bassin, par son débit et par sa longueur même si, chiffres à la clé, il montre que ce dernier record est contesté par le Nil.
C’est un livre de facture classique que nous livre le géographe. Le style est précis, très clair, sans jargon. Hervé Théry expose des faits, donne des chiffres (et les compare avec d’autres avec une volonté didactique affichée), décrit des lieux avant de se livrer à des analyses et de pointer quelques enjeux majeurs. Citons-les tout de suite : le "partage" de cet immense territoire, les incendies, la déforestation, l’accessibilité et les voies de circulation, la mondialisation des problèmes amazoniens, les droits des peuples autochtone...
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La passation des marchés publics : une entrée utile pour l’analyse des interactions spatiales dans l’espace français
sur CybergeoL’ouverture récente des données concernant la passation des marchés publics à l’échelle européenne permet d’accéder à des informations sur les acheteurs publics et sur les entreprises prestataires sélectionnées. Le « nettoyage » et géoréférencement de la base de données à l’échelle européenne Tenders Electronic Daily (TED) sur les marchés publics a permis de créer et mettre à disposition de tous une base à l’échelle du territoire français, la base French Open Public Procurement Award Notices (FOPPA). Cette base permet d’explorer de manière inédite les interactions entre des unités spatiales de différentes échelles. Elle offre la possibilité d’identifier les acteurs impliqués dans les marchés, leurs partenaires, ainsi que le type de marché, afin d’analyser et d’expliquer ces relations.
Dans cet article, nous illustrons les possibilités offertes par la base FOPPA, en produisant des analyses essentiellement descriptives des interactions, au prisme de la commande publique, aux échelles r... -
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Searching for Data: Nature and Flow of Information Underlying Urban Wild Boar Management Policies. Bordeaux (France) as a Case Study
sur CybergeoNature in the city harbours a wide range of biodiversity. While some species are welcomed, others have settled in uninvited. This is the case with wild boar. The challenge of managing large urban wildlife is not only ecological but also cultural, political, and ethical. This study, driven by the general uncertainty surrounding the socio-ecological issues of coexistence with urban wild boar and potential solutions, explores and discusses the nature and flow of information underlying the specie’s management policies. Our approach is based on a field survey conducted in Bordeaux Metropolis, aimed at tracking the shared information between local stakeholders. The objectives are twofold: i) to gather and analyse existing data on urban wild boar, the problems generated by their presence in the city, and the management systems; ii) to model information flows between social groups facing the challenges of coexistence with wild boar or involved in their management. The study points to a lack...
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Les micropolluants émergents dans les eaux littorales : représentations et enjeux de gestion d’un problème complexe. Le cas du Pays basque français
sur CybergeoLa qualité de l’eau du littoral basque français est un enjeu crucial pour les gestionnaires locaux. Parmi les dégradations qu’elle subit, les micropolluants représentent un défi majeur. Ces substances chimiques, aussi appelées polluants émergents, peuvent nuire à la santé humaine et à l’environnement malgré leur présence en faibles concentrations. Leur gestion est complexe en raison de leur diversité, de leurs origines multiples, d’une absence massive de réglementation et de la nécessité d’une approche globale et multi-niveaux pour réduire leur impact, ce qui en fait un "problème épineux". Cet article a pour objectif d’appréhender les dynamiques et les défis de la gestion de ces polluants en portant la focale sur les acteurs locaux et leurs représentations du problème. La gestion de l’eau implique divers acteurs publics et privés, chacun ayant des intérêts et des responsabilités variés. Pour cette étude, 65 acteurs ont été interrogés sur leurs visions de la situation locale et de la...
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Digues et “nature”. Résultats d’une enquête sur la perception des digues et de leur évolution en France au XXIe siècle
sur CybergeoLe paradigme classique de la gestion des digues est centré sur la défense contre les eaux. Souhaitant proposer une vision multifonctionnelle et durable de ces ouvrages, nous avons retenu sept tronçons de digues maritimes et fluviales en France. Nous présentons ici une enquête menée auprès de 828 riverains et usagers de digues pour analyser leur perception et représentations. Si la fonction défensive de ces ouvrages demeure bien connue, la perception des digues urbaines et rurales diverge en matière de connaissance des digues et de liens entre digues et nature. Les enquêtés mettent en avant la naturalité des digues – objet pourtant artificiel. Cinq scénarios d’évolution des digues à l’avenir ont été proposés aux enquêtés : renforcer les digues, les ouvrir/abaisser, les végétaliser davantage, les aménager davantage, ou ne rien y changer. Le scénario le plus souhaité est celui d’un maintien à l’identique et le moins refusé, celui de la végétalisation des digues ; le renforcement des di...
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Nepthys Zwer, 2024, Pour un spatio-féminisme, De l'espace à la carte, Paris, La découverte, 216 p.
sur CybergeoAvec pour ambition d’inscrire son ouvrage Pour un spatio-féminisme, De l'espace à la carte (2024) au sein de la quatrième vague féministe (Dagorn, 2011), Nepthys Zwer propose de déconstruire les discours spatiaux genrés. Richement illustré par les photographies et cartes de l’autrice ou des acteur.rice.s rencontré.e.s, l’ouvrage selon Zwer n’est pas à classer avec les manuels d’épistémologie et de concepts géographiques. Nourri par les théories féministes, il offre aux géographes spécialistes du genre un état des lieux autour des pratiques spatiales genrées, tandis que d’autres y trouveront une première entrée pour comprendre les racines des comportements sexués et des usages différenciés de l’espace.
À travers les ateliers animés par l’autrice et la méthode de la contre-cartographie ("contre-carte", Peluso, 1995), Zwer mobilise plusieurs cas d’études en milieu urbain, en France et à l’étranger. Le choix de cette méthode permet de rendre compte d’espaces et/ou de phénomènes absents d...
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Postal horse relays and roads in France, from the 17th to the 19th centuries
sur CybergeoLa base de données présentée ici résulte d’un travail collectif mené depuis une vingtaine d’années, réunissant géographes, géohistoriens et géomaticiens, autour d’un des premiers réseaux de transport rapide créé en France, celui de la poste à cheval. Les objectifs de recherche ont varié au cours des années, comme nous le montrons dans cet article, mais se sont constamment appuyés sur l’exploitation de la saisie du réseau à différentes dates dans un système d’information géographique (SIG). La base fournit les informations permettant la modélisation du réseau des routes de la poste à cheval et leur relais (où les montures étaient changées) sur ce SIG Historique, de 1632 à 1833, à sept dates. Quatre fichiers peuvent être téléchargés : la localisation et le nom des relais et des communes actuelles dans lesquels ils sont localisés en 1632, 1708, 1733, 1758, 1783, 1810 et 1833 (numérisés à partir d’une carte de 1632 et des Livres de Poste) ; les routes numérisées selon une distance à vol...
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Crise des déchets et incinération sauvage à Sfax (Tunisie) : une campagne de mesures dédiée à l’évaluation de la pollution de l’air par les particules ?
sur CybergeoLa défaillance de la politique de gestion des déchets à Sfax s’est traduite par la prolifération des décharges spontanées, principalement en 2021 et 2022. En dépit de son extrême nocivité sur la santé humaine, l’incinération des déchets à ciel ouvert est devenue une pratique illégale courante par une grande partie de la population, suite à l’échec de l’action publique. Cette pratique est à l’origine de la pollution aux particules. Cet article analyse la médiatisation de la crise de la gestion des déchets à Sfax, et étudie la variation spatio-temporelle de la pollution aux particules PM10 et PM2,5 dans l’agglomération de Sfax, à partir de campagnes de mesures semi-itinérantes dans une trentaine de décharges incinérées. Il est montré que l’incinération des déchets à ciel ouvert provoque de très fortes concentrations de pollution aux PM10 et PM2,5, dépassant de très loin les normes en vigueur de la protection de la santé humaine recommandées par la Tunisie et l’Organisation Mondiale de...
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À la recherche de données : Nature et flux des informations au fondement des politiques de gestion du sanglier urbain. L’exemple bordelais
sur CybergeoLa nature en ville abrite une large biodiversité. Tandis que la présence de certaines espèces est bienvenue, d’autres s’y sont installées sans y avoir été invitées. C’est le cas du sanglier. Le défi de gestion posé par la grande faune urbaine est écologique, il est aussi culturel, politique et éthique. Cette étude, motivée par l'incertitude générale concernant les enjeux socio-écologiques de la coexistence avec le sanglier urbain et les solutions à y apporter, explore et analyse les informations qui fondent les politiques de gestion de l'espèce. La démarche s’appuie sur une enquête de terrain conduite dans la Métropole de Bordeaux, visant à suivre le cheminement de l’information dans le réseau des acteurs territoriaux. L’objectif de la démarche est double : i) recueillir et analyser les données existantes relatives au sanglier urbain, aux problèmes générées par la coexistence avec l’espèce en ville et aux dispositifs de gestion en place, et ii) modéliser les flux d’informations entr...
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11:15
Mises à jour mai 2025
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNTous les nouveaux services web géoservices et toutes les mises à jour de données en téléchargement du mois de mai 2025.
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11:09
The World's Terrorist Hotpots
sur Google Maps ManiaBurkina Faso, Mali, and Niger all rank among the top five countries most impacted by terrorism (Pakistan and Syria are the other two). In fact, the Sahel region of Africa has become the epicenter of global terrorism, accounting for over half of all terrorism-related deaths worldwide. Notably, only seven Western countries appear in the top 50 most affected.You can explore the full rankings on
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11:00
Mappery: Parque Ribeira dos Caldeiroes
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
Parque Ribeira dos Caldeiroes is a nature reserve in the north-west corner of San Miguel, Azores centred around an impressive river and waterfall. Thought I would include a pic of me and Toby by the waterfall because …
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10:54
Agroclimat2050, un outil pour prévoir l'impact des événements météorologiques sur la production agricole
sur Cartographies numériquesSerge Zaka (sergezaka.bsky.social), qui est ingénieur agronome et docteur en agroclimatologie, s'est fait connaître en tant que lanceur d'alerte sur les impacts du changement climatique sur la production agricole. Il a créé le site Agroclimat2050 (agroclimatologie.com) qui entend devenir le premier service cartographique agroclimatique de France.
L'outil « gratuit, sans compte et ouvert à tous » vise à cartographier les risques agroclimatiques. Il propose actuellement les pertes de fleurs dues au gel, à une résolution de 1,3 km² sur toute la France, et de 5 à 12 km² sur l’ensemble de l’Europe. La pomme et la mirabelle ont également été ajoutés. A terme, d'autres cultures et arbres fruitiers vont rejoindre la danse. Les données sont issues du modèle ARPEGE (Météo-France) et de l'opendata du gouvernement français. Les prévisions s'appuient également sur les données des modèles de prévisions numériques Global Forecast System (GFS/NOAA) et AROME (Météo-France).
À terme, le site proposera :
- L’accessibilité des parcelles agricoles
- Des indices de stress thermique pour une dizaine d’animaux d’élevage
- Des indices de développement pour plusieurs maladies et ravageurs
- L’échaudage des céréales et le stress thermique et hydriques pour toutes les grandes cultures.
- La vitesse de croissance des légumes potagers, en irrigué ou non ou des grandes cultures.
- Les cumuls de degrés-jours pour toutes les espèces agricoles en France
Il s’agit encore d’un prototype. « Soyez indulgents : ce projet est entièrement autofinancé, développé avec mes propres moyens, au service du monde agricole ». Ces prévisions ne doivent pas être utilisées pour la protection des biens et des personnes. En aucun cas la responsabilité de leur auteur ou d'Agroclimat2050 ne pourrait être engagée. Ainsi, Agroclimat2050 souligne que ses prévisions sont informatives et ne remplacent pas les informations officielles des services météorologiques nationaux.
[Surprise] Une révolution dans le paysage agricole : voici le 1er service cartographique agroclimatique de France ! agroclimatologie.com Cela fait un an que je travaille, en toute discrétion, sur un outil GRATUIT, SANS COMPTE, OUVERT A TOUS, pour cartographier les risques agroclimatiques. 1/6
— Dr. Serge Zaka (@sergezaka.bsky.social) 6 avril 2025 à 23:51
[image or embed]Pour compléter
Interview de Serge Zaka pour la Chambre d'agriculture de l'Ain.
« Il se consacre à l’étude de l’impact du changement climatique sur l’agriculture, qu’il s’agisse des grandes cultures, du maraîchage, de l'arboriculture, de la viticulture, de l’élevage. Son mot d’ordre : anticiper. Grâce à une approche scientifique rigoureuse, il s’efforce de mieux comprendre et prévoir ces transformations afin d’identifier des stratégies d’adaptation et d’atténuation. L’objectif est clair : préserver une production agricole durable, résiliente et de qualité afin que la France garde son indépendance agricole d’ici 2050. Serge ZAKA répond à nos questions. »Il faut sortir de la politique pansement, court-termiste : pour révolutionner l'agriculture, les pistes de l'agroclimatologue Serge Zaka (FranceInfo).
« Nouvelles cultures, gestion de l'eau, travail du sol : face aux pertes de plus en plus importantes des agriculteurs, l'agroclimatologue Serge Zaka nous présente ses solutions pour faire face au changement climatique dans la région. »Articles connexes
Climate Change Explorer, un outil cartographique pour visualiser les projections climatiques
Atlas climatique interactif Copernicus
Aborder la question de l'inégalité des pays face au changement climatique
Quels sont les États qui ont le plus contribué au réchauffement climatique dans l’histoire ?
Carte mondiale d'exposition aux risques climatiques, de conflit et à la vulnérabilité
Data visualisation sur la responsabilité et la vulnérabilité par rapport au changement climatique
Les stations de montagne face au changement climatique (rapport de la Cour des comptes)
Impact du changement climatique sur le niveau des nappes d'eau souterraines en 2100
Rapport annuel 2023 du Haut conseil pour le climat « Acter l’urgence, engager les moyens »
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10:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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10:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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10:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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10:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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10:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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10:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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10:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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10:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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10:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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10:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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7:00
Des délires tarifaires au blocage économique
sur Dans les algorithmesLe 2 avril 2025, le président américain a mis à exécution sa décision d’augmenter unilatéralement les droits de douane pour les produits étrangers entrant sur le sol américain. Trump a pourtant rapidement rétropédalé, mais sans annuler complètement les augmentations (voir le détail des mesures et revirements prises par l’administration américaine sur Wikipédia). Les tarifs ont été modérés depuis (sauf pour la Chine), notamment pour certains secteurs (dont les produits technologiques), abaissés voire figés pour 90 jours, mais avec la menace que les augmentations reprennent dans 3 mois. Suite à la panique boursière, à d’innombrables contestations (notamment judiciaires d’Etats américains) et représailles des pays touchés par ces nouvelles exigences tarifaires, les tarifs douaniers mondiaux sont devenus partout l’inconnu des perspectives économiques. Cette politique de sanctions commerciales et de protectionnisme a surtout déclenché une grande incertitude économique, non seulement tout autour de la planète, mais plus encore aux Etats-Unis.
Partout, les économistes dénoncent une politique inconséquente, qui s’apprête surtout à ralentir les échanges, relancer l’inflation et ralentir l’innovation, plus que de protéger l’industrie américaine. Explications.
Incertitude généraliséeL’escalade des tarifs et les revirements de Trump ont surtout produit ce que tout le monde déteste en économie : de l’incertitude. C’était particulièrement flagrant concernant les droits de douane des produits technologiques, dans un premier temps impactés par les évolutions tarifaires, puis soudainement exclues, visiblement sous la pression des entreprises de la tech qui ont su imposer un lobbying puissant sur le président Trump, ce qui est loin d’être le cas de nombre d’autres secteurs de l’économie qui n’ont pas l’oreille présidentielle pour les protéger. « Les va-et-vient de l’administration Trump concernant les droits de douane sur les produits technologiques sèment la confusion dans un secteur fortement dépendant des chaînes d’approvisionnement mondiales », explique The Hill. L’exemption des droits de douane sur les produits technologiques n’est annoncée que comme temporaire. Or, « Les entreprises apprécient la stabilité, la prévisibilité et la certitude de l’environnement commercial, et cela s’applique non seulement à la politique commerciale, mais aussi aux niveaux institutionnels, programmatiques, réglementaires, etc. » En fait, tant que l’issue des négociations sur l’évolution des tarifs restera floue, les investissements des entreprises risquent d’être freinés. Pour l’économiste Paul Krugman : l’exemption des produits électroniques des droits de douane n’est pas un retour à la raison de Trump ou de son administration, c’est surtout le signe qu’ils pilotent à vue sans savoir où ils vont. Le yoyo des tarifs est en train de générer une incertitude fatale pour les entreprises américaines, estime Krugman.
Comment les des droits de douane… vont favoriser les plus fortsPour David Dayen de The American Prospect, les droits de douane imposés par Trump vont surtout favoriser les monopoles, notamment parce que les exemptions, comme vient de le connaître le secteur technologique, ne sont pas des solutions à la portée des petites entreprises. Aux Etats-Unis, le géant de l’alimentation Albertsons a annoncé qu’il refusera l’augmentation du coût des produits, invitant les producteurs à assumer seuls la charge de l’élévation des droits de douane, sans vouloir les faire porter sur les consommateurs finaux. Il est probable que les deux autres géants de la distribution, Walmart et Kroger, imposent les mêmes conditions à leurs fournisseurs. Mais les indépendants, eux, ne pourront pas imposer les mêmes règles. Le problème, explique Dayen, c’est que la guerre tarifaire est concomitante à l’affaiblissement des aides aux petites entreprises du fait du démantèlement des agences fédérales, à l’image de la Small Business Administration. Or, rappelle le Wall Street Journal, les petites entreprises américaines sont responsables d’un tiers des importations américaines et elles ne pourront pas éviter la hausse des coûts due aux droits de douane, ni en transférer la charge à quelqu’un d’autre. « La situation pourrait empirer avec l’annonce par la Chine d’imposer des contrôles à l’exportation de terres rares et d’aimants vers les États-Unis », qui pourrait paralyser des secteurs entiers de la production américaine, explique le New York Times.
Sans alternatives nationales pour rapatrier rapidement leur production aux Etats-Unis et avec peu de temps pour s’adapter, de nombreuses PME sont déjà en difficulté. Celles qui optent pour l’augmentation du prix de leurs produits se mettent à produire des « frais de douane » sur les factures de leurs clients pour accroître la pression populaire à leur contestation voire à leur suppression. Mais l’augmentation des tarifs risque surtout de rapidement détourner les consommateurs de produits devenus trop chers. Les droits de douane de Trump n’avaient peut-être pas l’objectif de favoriser la concentration de l’économie américaine, mais le fait que les plus grands acteurs puissent négocier des exemptions à leur avantage pourraient bien d’abord et avant tout renforcer certains monopoles.
Pour un responsable de la division antitrust du ministère de la Justice, l’inflation de ces dernières années avait déjà permis à des entreprises de se livrer à des pratiques extrêmement néfastes pour la société… le risque est que les droits de douane permettent à nombre d’acteurs d’augmenter leurs tarifs au-delà du nécessaire, à l’image de la récente grippe aviaire qui a été une explication bien commode pour augmenter le prix des œufs aux Etats-Unis, ces derniers mois. En effet, aux Etats-Unis, le prix des œufs a augmenté de 53%. L’explication la plus communément avancée pour expliquer « l’eggflation » serait dû à la grippe aviaire et à l’abattage en masse qui en a résulté, explique Basel Musharbash dans sa newsletter, Big. Pourtant, souligne-t-il, la production d’oeufs n’a pas baissée : par rapport à 2021, la baisse de la production d’oeufs n’a été que de 3 à 5 %, alors que la consommation d’oeufs est passée de 206 oeufs par Américain et par an en 2021 à 190 oeufs en 2024 (-7,5%). Sans compter que l’exportation d’œufs a également reculé… L’augmentation des tarifs n’est donc pas liée à la baisse de production, comme on l’entend trop souvent, mais à la nouvelle concentration du marché. Cal-Maine Foods – le plus grand producteur d’œufs et le seul à publier ses données financières en tant que société cotée en bourse – a vu ses profits s’envoler avec l’épidémie de grippe aviaire, “dépassant le milliard de dollars pour la première fois de son histoire”. En fait, Cal-Maine a réalisé des marges sans précédent de 70 à 145 % sur les coûts de production agricoles. Pour Doctorow, l’oeuflation est typique d’une inflation de la cupidité, liée à l’établissement de monopoles sur les marchés. Pour nombre d’entreprises, la reprise de l’inflation pourrait bien être une aubaine pour continuer à augmenter leurs tarifs.
L’augmentation des tarifs ne relocalisera pas la productionWired explique pourquoi nombre de petites entreprises américaines ne peuvent pas produire aux Etats-Unis. Pour elles, bien souvent, il n’y a pas d’alternative à faire produire en Chine, quels que soient le niveau des droits de douane, notamment parce que l’appareil productif américain n’est plus disponible. En fait, la hausse des droits de douane à eux seuls ne suffiront pas à inciter les entreprises à s’implanter aux États-Unis, affirme Kyle Chan, chercheur spécialisé dans la politique industrielle à l’université de Princeton. Si les coûts bas sont une raison importante qui motive l’approvisionnement en Chine, la raison pour laquelle la production manufacturière en Chine est moins chère que dans d’autres régions n’est pas toujours liée au salaire des travailleurs ni à une moindre qualité. Au contraire. L’industrie chinoise est très qualifiée, spécialisée et intégrée. « La Chine est également un leader mondial dans la production d’outils industriels, ce qui signifie que les usines peuvent facilement adapter leurs machines aux besoins en constante évolution de leurs clients ». Non seulement la production chinoise sait s’adapter aux exigences, mais elle sait produire aussi tant en petites qu’en grosses quantités. Enfin, rapatrier la production aux Etats-Unis nécessiterait de construire des usines, voire de faire venir des spécialistes chinois pour cela, ce qui avec les politiques d’immigration mises en place s’avérerait désormais impossible.
Dans un éditorial saignant, le modéré Financial Times n’a pas de mots assez durs contre la hausse des tarifs douaniers décidés par Trump qu’il qualifie de « pire acte d’autodestruction de l’histoire économique américaine ». Pour l’économie américaine, les effets les plus immédiats des mesures de Trump seront une hausse de l’inflation et un ralentissement de l’activité économique. Même son de cloche pour David Brooks dans le New York Times : « Trump construit des murs. Ses politiques commerciales entravent non seulement la circulation des biens, mais aussi celle des idées, des contacts, des technologies et des amitiés. Ses politiques d’immigration ont le même effet. Il s’en prend aux institutions et aux communautés les plus impliquées dans les échanges internationaux ». C’est oublier que les grandes nations sont des carrefours, rappelle Brooks. « Elles ont été des lieux où des gens du monde entier se sont rencontrés, ont échangé des idées et en ont inventé de nouvelles ensemble ». L’entrée en vigueur des droits de douane aux Etats-Unis n’est pas le « Jour de la Libération » de l’Amérique comme le clame Trump, mais risque bien plus d’être le « Jour de la Stagnation » et du déclin de l’empire américain.
La presse américaine se fait l’écho des effets très immédiats que les tarifs douaniers ont sur le commerce. Le New York Times par exemple explique que les droits de douane réduisent déjà les importations de voitures et paralysent les usines américaines, du fait de pièces indisponibles, comme aux pires temps de la pandémie. Avec les tarifs douaniers, Trump espère faire revivre l’industrie manufacturière d’après-guerre, qui, jusque dans les années 70, a employé plus de 20 millions d’Américains, rappelle le New York Times. Mais les pôles industriels ont largement périclité depuis. Les économistes eux-mêmes restent profondément sceptiques : pour eux, les droits de douane ne suffiront pas à rétablir l’industrie d’antan. Ils ne suffisent pas à faire une politique industrielle.
Pour Wired, le gouvernement Trump, en même temps qu’il augmentait les droits de douane, a surtout arrêté de financer le programme qui a stimulé l’industrie américaine pendant des décennies, le Manufacturing Extension Partnership (MEP), un programme et un réseau d’aide à l’industrialisation pour les PME américaines. Dans une tribune, Brian Desse, ancien président du Conseil économique des Etats-Unis durant l’administration Biden, rappelle que l’industrie automobile américaine est désormais à la traîne dans la course à l’innovation. 60% des pièces qui constituent les véhicules américains sont importées et les droits de douane vont surtout venir renchérir les prix des véhicules des constructeurs nationaux. Mais Trump ne s’est pas attaqué qu’aux droits de douane. Son projet de réduire les incitations fiscales pour l’innovation et la production nationale de batteries par exemple a gelé les investissements des constructeurs américains : au premier trimestre 2025, les entreprises ont annulé plus de 6 milliards de dollars de projets de fabrication de batteries. Or, ces incitations fiscales ont permis de limiter le retard dans la production de batteries, qui est aujourd’hui le lieu de la course à l’innovation pour la voiture du futur. Trump enferme les Etats-Unis dans un piège luddiste, qui risque bien plus de pénaliser les entreprises américaines que de les aider à développer leurs capacités d’innovation et d’investissements.
Le Financial Times semble assez inquiet de l’escalade des tarifs douaniers lancée par le président Américain. Les marchés également, qui anticipent plutôt un ralentissement économique mondial voire une récession. “Les droits de douane de Trump n’ont pas accéléré la croissance économique américaine. Au contraire, ils l’ont probablement stoppée”, rapporte Vox. Les entrepreneurs de la Tech, qui s’étaient ralliés massivement à Trump, sont en train de faire la grimace. Pourtant, pour l’instant, souligne The Verge, ils restent assez silencieux sur l’augmentation des tarifs malgré l’impact certain sur leur activité. Il faut dire que personne ne souhaite se mettre Trump à dos.
Dans le New York Times, la journaliste Patricia Cohen estime que les perturbations économiques introduites par le gouvernement Trump seront difficiles à inverser, notamment parce que le reste du monde, lui, va rapidement s’y adapter. “Les chaînes d’approvisionnement seront réorganisées, de nouveaux partenariats seront conclus, et les étudiants, chercheurs et talents technologiques étrangers trouveront d’autres destinations où migrer.”
Face au virage protectionniste de l’Amérique, Pékin se positionne déjà comme le défenseur du libre-échange et le nouveau leader du système commercial mondial. Comme le montrait un reportage du New York Times, les entreprises chinoises s’adaptent déjà et réorientent leurs marchés et leurs budgets publicitaires, quand ils ne se mettent pas à s’adresser directement aux Américains, explique la Technology Review, pour leur proposer des modalités de vente directe pour réduire les prix en tentant de contourner l’augmentation des tarifs, comme les commissions des grandes plateformes chinoises de B2B, qui mettent les fabricants en relation avec les entreprises américaines.
Les conséquences ne se font pas attendre. Les tarifs de la Fast Fashion ont augmenté de 300% et les sites Shein et Temu ont clairement affiché sur leurs sites l’impact des droits de douanes de chaque produit. Sur Amazon, Trump a appelé personnellement Jeff Bezos pour que celui-ci n’affiche pas, en plus du prix des produits, les droits de douane spécifiques de chacun, afin que les consommateurs ne voient pas l’impact des tarifs douaniers sur le prix des produits. Bezos a visiblement cédé très facilement. Le grand défenseur de la liberté et du libre marché, celui qui avait promis de mettre sa fortune en rempart contre les intimidations, n’a pas été plus courageux que les autres, ironise The Verge. Amazon a préféré faire pression sur ses fournisseurs pour que leurs prix n’augmentent pas et qu’ils absorbent eux-mêmes l’augmentation plutôt que de réduire les commissions que prélève sa plateforme.
En s’intéressant aux conséquences sur une vaste gamme de produits, The Verge montre surtout que plus personne n’y comprend rien… Et que l’incompréhension génère un fort attentisme des entreprises américaines qui ralentissent leurs achats comme leurs investissements. L’évolution des tarifs va également “modifier les habitudes de consommation des Américains, ainsi que la production et les produits des entreprises américaines”. Les droits de douane ressemblent à une arme automatique qui tire dans tous les sens. Mais nul ne sait qui elle va abattre en premier. Ce qui est sûr, c’est que la guerre commerciale, elle, a déjà commencé. Et elle ne va bénéficier à personne, sauf aux plus grandes entreprises qui vont continuer d’imposer leurs conditions à toutes les autres.
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1:48
Sean Gillies: Bear training week 11 recap
sur Planet OSGeoWeek 11 was light on running. I balanced workouts, my nagging left Achilles strain, and an extra gnarly project at work. Almost all of my tempo effort was on an elliptical trainer or stationary bike. The level of effort was better than the raw numbers, so I'm not concerned.
7.8 miles running
7 hours, 22 minutes all training
335 ft D+ running
Today I got up extra early to start the Colorado Marathon's 5K event with my family. We parked downtown, took a shuttle bus to the starting line, and ran down the Poudre River Trail to the center of town. My effort was a little disappointing. Heel pain, a massive bout of hay fever, and an unfortunate need to visit a port-o-let held me back. Nonetheless, we had fun seeing the half marathon leaders and cheering other runners from the finish line while waiting for the first marathon finisher to arrive.
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16:44
La nouvelle Calédonie à travers Explo V4
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueGéorep.nc fête son vingtième anniversaire et le lancement d’une nouvelle interface de son explorateur cartographique. Modernisé avec une interface plus accessible, l’ambition « d’Explo V4 » est d’améliorer l’expérience utilisateur. La solution est désormais disponible en version mobile afin d’avoir une visualisation dans n’importe quelle situation. Cette mise à jour intègre de nouvelles photos de haute précision exploitées dans les fonds de carte « Imagerie hybride » et « Image satellite. » Ces clichés ont été récoltés dans le cadre d’un partenariat avec le GIE SERAIL (Système d’Exploitation, de Répartition et d’Administration des Informations Localisées). Une migration qui profite à de nombreux outils thématiques autour des routes, de la DFCI, du Parc naturel de la Mer de corail, de la navigation maritime professionnelle, de la DIMENC ou encore de l’inspection du travail.
+ d'infos :
georep.nc
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11:00
Mappery: At the Bank of Portugal
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
There was a small exhibition about the Azores at the Bank of Portugal branch in Ponta Delgada. This lovely old map was in a display case with a model galleon, here is a better pic
We also drooled over this 19C map of Terceira
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7:10
Résultats d'enquête dans 125 pays concernant le soutien réel et perçu à l’action climatique
sur Cartographies numériques
Source : Andre, P., Boneva, T., Chopra, F. et al. (2024). Globally representative evidence on the actual and perceived support for climate action. Nature Climate Change, 14, p. 253–259 (article disponible en open access), [https:]]Des chercheurs ont interrogé environ 130 000 personnes dans 125 pays à travers le monde sur le changement et le réchauffement climatique. Ils ont constaté que 89 % des personnes souhaitaient davantage d’action politique pour lutter contre le changement climatique. Comme il s'agit de données déclaratives, l'enquête reflète plus des perceptions que des pratiques. Cette enquête mondiale sur le changement climatique permet malgré tout de remettre en cause la représentation commune selon laquelle l'opinion serait frileuse par rapport à l'action climatique.
Résumé
L'atténuation du changement climatique nécessite une coopération mondiale, mais les données mondiales sur la volonté d'agir des individus restent rares. Dans cette étude, les chercheurs ont conduit une enquête représentative dans 125 pays, auprès d'environ 130 000 personnes. Les résultats révèlent un large soutien à l'action climatique : 69 % de la population mondiale se déclare prête à contribuer à hauteur de 1 % de son revenu personnel, 86 % adhère aux normes sociales pro-climat et 89 % exige une action politique renforcée. Les pays confrontés à une vulnérabilité accrue au changement climatique affichent une volonté de contribuer particulièrement élevée. Malgré ces statistiques encourageantes, on constate que le monde est plongé dans une forme d'ignorance généralisée, où les individus sous-estiment systématiquement la volonté d'agir de leurs concitoyens. Ce décalage de perception, combiné à un comportement individuel coopératif conditionnel, pose des défis pour la poursuite de l'action climatique. Par conséquent, sensibiliser au large soutien mondial à l'action climatique devient crucial pour promouvoir une réponse unifiée au changement climatique.
Un soutien mondial généralisé à l'action climatique (source : Andre et al., 2024).
a, c, e Proportions moyennes mondiales de répondants disposés à contribuer à hauteur de 1 % de leur revenu (a), approuvant les normes sociales pro-climatiques (c) et exigeant une action politique (e). Des pondérations ajustées en fonction de la population sont utilisées pour garantir la représentativité au niveau mondial.
b, d, f Cartes du monde dans lesquelles chaque pays est coloré en fonction de sa proportion de répondants disposés à contribuer à hauteur de 1 % de leur revenu (b), approuvant les normes sociales pro-climatiques (d) et exigeant une action politique (f). Des pondérations ont été effectuées pour tenir compte de la procédure d'échantillonnage stratifié.
Les chercheurs ont conçu cette enquête mondiale sur le changement climatique afin d'obtenir des données représentatives à l'échelle mondiale sur la volonté d'agir contre le changement climatique. L'enquête a été menée dans le cadre du sondage mondial Gallup 2021/2022 auprès d'un ensemble vaste et diversifié de pays (N =125) en utilisant une méthodologie d'échantillonnage et d'enquête commune (voir la méthodologie). Les pays inclus dans cette étude représentent 96 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), 96 % du produit intérieur brut (PIB) mondial et 92 % de la population mondiale. Afin de garantir la représentativité nationale, chaque échantillon de pays a été sélectionné aléatoirement parmi la population résidente âgée de 15 ans et plus. Les entretiens ont été menés par téléphone (courant dans les pays à revenu élevé) ou en face à face (courant dans les pays à faible revenu), avec des numéros de téléphone ou des adresses tirés au sort. La plupart des échantillons nationaux comprennent environ 1 000 répondants, et l'échantillon mondial comprend un total de 129 902 personnes.
Les données de l'Enquête mondiale sur le changement climatique sont disponibles à l'adresse [https:]] . Les références et la documentation des données externes et propriétaires, telles que celles du sondage mondial Gallup, sont disponibles dans les Informations supplémentaires.
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15:01
Kangaroos Don't Vote - People Do
sur Google Maps ManiaIf ever an election needed a cartogram map, it was the 2025 Australian federal election. If you were to view The Australian’s Electorate Map - 2025, you could be forgiven for thinking the Liberals had cruised to a landslide victory. This traditional cartogram election map is visually dominated by the blue of the Liberal Party. It also appears as if the Labor Party (shown using salmon pink)
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11:00
Mappery: Military Fortifications
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
We walked up to these ancient military fortifications on San Miguel island in the Azores, the name means literally “military fortification of the face of the dog” but I have a hunch that isn’t quite correct.
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8:51
Atlas de l'architecture scolaire de La Réunion
sur Cartographies numériques
En partenariat avec la DAC-Réunion et le laboratoire ICARE (Université de La Réunion), nous avons le plaisir de mettre en ligne un Atlas de l'architecture scolaire de La Réunion.
1) Histoire du bâti scolaire à La RéunionLa démocratisation de la fréquentation scolaire à La Réunion s'inscrit dans un processus au long terme qui débute avec les premiers effets de la départementalisation de mars 1946 et les politiques de « rattrapage » menées à partir des années 1960. L'augmentation massive de la population scolaire s'accompagne de la nécessité de favoriser l'accueil des élèves et donc de prévoir la construction de bâtiments spécifiquement dédiés à l'enseignement. L'île étant très largement sous-équipée en infrastructures scolaires au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les autorités utilisent le plus souvent des expédients, comme la construction de classes « semi-provisoires » à coût réduit de type « Éclair », avant de pouvoir envisager leur mise aux normes, d'abord de manière timide, puis plus exclusivement à partir des années 1970-1980. Divers fonds et crédits sont alors mobilisés pour stimuler une expansion rapide du système éducatif de l'île. Comme en métropole, cette mise aux normes des bâtiments scolaires a été pensée pour mieux contrôler les coûts grâce à l'industrialisation de la production d'éléments de construction. Pour répondre à ce besoin pressant, des instructions sont établies afin de mettre en œuvre des programmes de construction répondant à des normes précises conçues sous la forme de plans d'écoles et de modèles de constructions destinés à en faciliter l'exécution.
Les choix architecturaux résolument novateurs adoptés à partir des années 1950-1960 sont à mettre en lien avec l'influence de quelques cabinets d'architectes métropolitains qui s'adaptent par l'intermédiaire d'architectes réunionnais des normes architecturales pensées pour l'hexagone. La construction à partir des années 1960 de deux importantes cités scolaires à Saint-Benoît et à Saint-Denis entérine l'adoption de principes architecturaux uniformes, mettant l'accent sur une utilisation maximale de la préfabrication, tout en jouant avec les motifs des façades, la superposition de galeries ouvertes et de salles de cours traversantes, la fonctionnalité étant recherchée pour les divers espaces.
Ces évolutions illustrent l'influence des mouvements architecturaux résolument modernes. Les bâtiments sont conçus en fonction de leur utilité et de leur destination, avec une attention particulière accordée à l'efficacité. La simplicité est envisagée comme une esthétique moderne. L'utilisation de nouveaux matériaux tels que le béton ou l'acier est privilégiée. Une attention particulière est accordée à la luminosité naturelle et à la connexion visuelle avec l'environnement. Les espaces intérieurs sont conçus selon des plans libres, souvent dépourvus de murs porteurs, offrant une flexibilité dans l'organisation de l'espace. Enfin, les toits plats ou terrasses sont exploités.
Malgré les difficultés d'approvisionnement en matériaux modernes, l'inadéquation de certaines modalités des structures au foncier et des ouvrants aux conditions climatiques, ces nouvelles normes architecturales ont été largement dominantes à La Réunion jusqu'aux années quatre-vingt où les projets moins génériques s'ouvrent quelque peu à la diversité des styles en vue d'une adaptation plus poussée au contexte. Les questions liées à l'hygiène et à la santé des élèves ont pu guider un certain nombre de choix. De même, la question des enseignements est parfois évoquée pour expliquer la présence d'espaces dédiés à certaines disciplines ou encore l'intégration de nouvelles normes technologiques dans les apprentissages. Pourtant, il semble bien que le moteur de cette inflation normative soit purement financier et économique. Un autre constat montre que la normalisation reste par bien des points identiques à celle exploitée pour les établissements en métropole mais s'inscrivent dans une temporalité bien spécifique. Pensées pour des établissements dans des contextes territoriaux et politiques bien différents, les normes architecturales appliquées à La Réunion ont nécessité de nombreuses adaptations de la part des responsables locaux et certaines adaptations de la part du législateur.
Sources des données (dont images) : Étude d'identification d'édifices scolaires et universitaires remarquables construits à La Réunion entre les années 1920 et 1990, commandée par la DAC-Réunion et réalisée par l'agence Bruno Decrock.
2) Mode d'emploi de l'Atlas en ligne
Depuis la page d'accueil du site, vous pouvez filtrer les données par "type d'établissement" puis "voir l'échantillon des exemples architecturaux illustrés". Il est possible de cliquer directement sur un établissement de votre choix sur la carte interactive.
L'Atlas permet de zoomer sur l'environnement de l'établissement à l'échelle du quartier et de faire apparaître sa fiche (notice historique et description détaillée des bâtiments). Des vues au sol ainsi que des plans d'établissements sont présentés dans les différentes notices.L'Atlas de l'architecture scolaire de La Réunion s'inscrit dans le cadre du projet GEORUN - Matériaux pour une géographie de l’école réunionnaise, porté par l'Institut coopératif austral de recherches en éducation (Icare, EA 7389) au sein de l'université de La Réunion. Il fait partie de l'Atlas des territoires éducatifs à La Réunion.
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20:17
Cartographie de la qualité des données d'enquêtes dans 33 pays d'Afrique subsaharienne
sur Cartographies numériquesSource : Seidler, V., Utazi, E.C., Finaret, A.B. et al. (2025). Subnational variations in the quality of household survey data in sub-Saharan Africa. Nature Communications, 16, 3771, [https:]]
On suppose souvent que les enquêtes nationales auprès des ménages sont uniformes et de bonne qualité. Une nouvelle étude révèle d’énormes différences infranationales dans la qualité des données dans 35 pays d'Afrique. L'étude, publiée dans Nature Communications, analyse les données géocodées à une résolution de 5 km. Elle met en lumière des défis pour l'élaboration des politiques de santé et de développement. Les chercheurs se concentrent sur trois types d’erreurs de données : l'âge incomplet (mois ou année de naissance manquant), l'âge cumulé (âges se terminant par 0 ou 5), les données manquantes ou invraisemblables sur la taille des enfants. Ce sont des indicateurs largement utilisés qui garantissent la qualité des données. À l'aide de modèles géostatistiques, ils ont cartographié ces indicateurs à haute résolution spatiale. Ils ont ensuite agrégé les résultats aux niveaux régional et national, pondérés par la population. Les résultats montrent une variation extrême au sein d'un même pays. Par exemple, au Nigéria, la répartition par âge entre 2006 et 2019 variait de 25 % à plus de 60 % selon les districts. Au Tchad, les données manquantes sur l'âge variaient de 8 % à plus de 90 % selon les régions. Une découverte majeure : la qualité des données se dégrade à mesure que l’on s’éloigne des zones habitées. Dans les zones rurales et reculées, les données manquantes, les mesures imprécises et autres erreurs deviennent beaucoup plus fréquentes.
Des données de mauvaise qualité peuvent induire en erreur les décideurs politiques, entraîner une mauvaise allocation des ressources et ne pas permettre de saisir les véritables besoins des populations isolées. À défaut d'identifier ces problèmes, les interventions risquent de manquer leurs objectifs. Les chercheurs proposent un outil de visualisation en ligne pour analyser la qualité des données en Afrique. Cet outil aidera les utilisateurs à évaluer les risques et à ajuster leurs analyses en conséquence.
Lien vers l'application cartographique :
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Cartographie des arbres dans les zones arides et semi-arides de l'Afrique de l'ouest
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17:23
(im)ports (ex)ports pendant la pandémie de 2020
sur Carnet (neo)cartographiqueLa carte (im)ports (exports) illustre la persistance du mouvement des transport de marchandises par voie maritime, pendant la pandémie de 2020. Réalisée avec Nicolas Lambert, elle est publiée dans le Chapitre Flux must go on ! La circulation en trompe l’œil des marins de commerce de l’Atlas des migrations de Migreurop (2022).
Elle mobilise la superbe projection dite de Spilhaus, du nom de son créateur, Athelstan Frederick Spilhaus (1942), un géophysicien et océanographe États-unien d’origine Sud-africaine, qui combina en réalité deux projections : celle de Ernst Hammer et celle d’August Heinrich Petermann. La carte étant focalisée sur les espaces maritimes mondiaux, elle apparaît particulièrement adaptée à la représentation du transport maritime.
(im)ports (ex)ports
Crédit : Brigade d’interventions cartographiques, Migreurop (2022)
Plusieurs partis pris s’articulent sur cette carte, parmi lesquels la vision de la zone d’étude. A l’instar de tous les phénomènes mondialisés, il est intéressant d’adapter le choix de la projection cartographique au sujet, en l’occurrence d’utiliser des versions alternatives aux projections usuelles ( voir ici et là), si besoin, qui permettent de les représenter plus efficacement.
C’est le cas de la cartographie des mouvements des transports maritimes, dont le cœur du sujet (de la matrice de flux, donc) consiste à représenter des circulations, ainsi que leurs effets sur les marges de l’espace d’étude, à savoir les ports. C’est pourquoi il devient intéressant d’utiliser une projection (re)centrée sur le sujet, qui permet de visualiser clairement ces circulations avant leur effets sur la différenciation des lieux d’origine et de destination. D’une part, parce qu’elles font la part belle à l’espace maritime, qui est la zone d’intérêt de ces mouvements, de l’autre parce qu’elles modifient la vision cardinale usuelle du monde, celle européo-centrée, en ôtant à l’Europe de l’Ouest sa position sommitale sur la carte.
La cartographie reprojetée en Spilhaus focalise ainsi l’attention visuelle sur les mers et océans, centrées sur le Pôle sud, reléguant les ports en périphérie. Elle permet de montrer l’importance du trafic conteneurisé réalisé en 2020 et son inéluctabilité, c’est-à-dire au moment où le Monde entier était censé être cloué au sol, en raison de la pandémie mondiale.
En savoir plus …
Référence :Claire Flécher, Françoise Bahoken et Nicolas Lambert, 2022, Flux must go on ! La circulation en trompe l’œil des marins de commerce, in Migreurop (collectif), Atlas des migrations dans le monde, Armand Colin, pp. 82-83.
Billets liés :
Françoise Bahoken (2022), L’atlas des migrations dans le monde, Carnet de recherches Néocartographiques
Françoise Bahoken (2022) Cartographier le commerce maritime mondial vers 1940, Carnet de recherches du groupe fmr.
Françoise Bahoken (2021) Géo-graphie des circulations maritimes, Carnet de recherches Néocartographiques.
Géographe et cartographe, Chargée de recherches à l'IFSTTAR et membre-associée de l'UMR 8504 Géographie-Cités.
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11:00
Mappery: You are standing here
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
Had to stop here when we were walking in the Azores and looking out towards America. And yes, I was standing there..
I used Lat Long Data to do the conversion
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8:55
The Democracy Sausage Map
sur Google Maps ManiaThe 2025 Australian federal election will be held tomorrow, 3 May 2025. One of the most iconic and uniquely Australian traditions on election day is the “democracy sausage.” As voters head to the polls to cast their ballots, many are greeted by the smell of sizzling sausages at local polling places, where community groups and schools run sausage sizzles as fundraisers.The Democracy Sausage Map&
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16:05
Cartes et données sur les élections fédérales de 2025 au Canada
sur Cartographies numériques
Donné largement perdant suite à la démission de Justin Trudeau, le Parti libéral a remporté les élections législatives anticipées au Canada le lundi 28 avril 2025. La formation du Premier ministre Mark Carney est assurée d'avoir assez de sièges pour former un gouvernement. Elle n'obtient en revanche pas la majorité à la Chambre des communes. Au terme d’une campagne dominée par les tensions entre le Canada et les Etats-Unis, les libéraux de Mark Carney disposent finalement de 169 sièges, soit 3 de moins que nécessaire pour pouvoir gouverner seuls. Cela représente cependant 9 élus de plus que lors des élections de 2021, une forme de vote utile ayant joué à leur avantage.
S’ils font mieux que lors des précédentes législatives avec 25 élus de plus, les conservateurs sont très nettement en deçà des résultats que leur promettaient les sondages avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump. Leur avance est allée jusqu’à 25 points sur les libéraux de Justin Trudeau, qui a passé la main à Mark Carney au début du printemps. Le chef de l’opposition conservatrice, Pierre Poilievre, a même perdu son siège dans la bataille, devancé de 5 points par son concurrent libéral.
Autres perdants, le Bloc québécois, qui chute de 10 sièges, et surtout le parti de gauche NPD qui perd près des trois quarts de ses élus et se retrouve avec 7 députés seulement au Parlement. Le vote utile a largement joué en la défaveur de ces deux partis. Au Québec, par exemple, le Bloc québécois a perdu 10 sièges, le parti libéral en a gagné 9. Les élus conservateurs sont majoritaires dans l’ouest du Canada, notamment en Alberta, où ils récoltent 34 sièges sur 37. Alors qu’à l’est, le Québec notamment reste un bastion partagé entre les Libéraux et le Bloc québécois, les conservateurs ne remportant que 11 sièges sur 59.La campagne électorale a oscillé principalement autour des enjeux économiques (coût de la vie, droits de douane américains et visées expansionnistes du président des États-Unis), de la pénurie de logements, de l'imposition de la taxe carbone. Il s'agit de la quatrième fois consécutive que le Parti libéral remporte ces élections après celles de 2015, 2019 et 2021, et la troisième fois qu'il forme un gouvernement minoritaire.I) Représentation et analyse des résultats dans les médias
« Les résultats des élections fédérales en direct » (Le Devoir).
« Canada : le résultat des élections législatives en chiffres et en cartes » (Libération). Avec une carte animée qui rapporte les territoires (en figurés surfaciques) à chaque élu par circonscription (en figurés ponctuels). Le Canada étant un très grand pays, la cartographie par aplats ne convient pas réellement.
« En cartes et en graphiques, voici où s’est jouée l’élection » (Radio Canda Info). Le paysage électoral au Canada est désormais un peu plus rouge et un peu plus bleu, mais moins orange. Survol des résultats des élections fédérales, région par région avec carte interactive comparant les résultats 2025 par rapport à 2021.
« Au Canada, Mark Carney et le Parti libéral remportent les élections législatives, mais échouent à obtenir la majorité absolue » (Le Monde).
« Résultats en direct des élections fédérales canadiennes de 2025 : victoire des libéraux ». Avec un cartogramme représentant les circonscriptions sous forme géométrique et une série de cartes montrant par des flèches les évolutions (The New York Times).
« Ce que les résultats des élections canadiennes signifient pour les Canadiens, Trump et les tarifs américains ». Les électeurs ont élu Carney malgré les menaces de Trump (The Washington Post).
« Les Canadiens votent lors d'élections éclipsées par les tarifs douaniers et les menaces d'annexion des États-Unis » (CNN).
« Ce ne sont pas les territoires, mais les gens qui votent » (MapPorn)
Land Doesn't Vote: Canadian Edition
— Brilliant Maps (@BrilliantMaps) April 30, 2025
Source: [https:]] pic.twitter.com/0NEr29gCu2II) Cartes et données à télécharger
Fonds de cartes vectoriels des circonscriptions électorales fédérales (mises à jour en 2023) pour usage dans un logiciel de cartographie ou un SIG (Open.canada.ca).
Cartes et descriptions des limites des circonscriptions (Elections.ca) avec résultats à télécharger par circonscriptions électorales.
La nouvelle carte électorale décortiquée (LaPresse.ca). Les Canadiens ont élu cinq députés de plus le 28 avril 2025. Tous les 10 ans, la carte électorale doit être redessinée. L’exercice a été fait après le recensement de 2021. L'article présente les principaux changements provoqués par ce passage de 338 à 343 sièges (voir cette carte pour comparer le découpage 2013 et 2023).
Élections fédérales canadiennes de 2025 (Wikipédia).
Carte des résultats de l'élection fédérale de 2021 pour pouvoir faire des comparaisons (ElectionsetDemocratie.ca).
Cartes et graphiques des élections au Canada depuis 1980 (election-atlas.ca).
Pour compléter
« Canada : un modèle en question » (France Culture). Au Canada, la campagne électorale des élections fédérales du 28 avril 2025 a questionné les piliers d'un pays contraint de se remettre en question. Une série d'émissions de Radio France consacrées au contexte politique des ces élections fédérales au Canada :« Un boycott canadien » (The New York Times). Depuis que le président Trump a intensifié son hostilité envers le Canada, le nombre de passages frontaliers a chuté.
Lien ajouté le 4 juin 2025
Articles connexeshere's a look at swings from 2021 to yesterday pic.twitter.com/8BCiTnrW8u
— matt mohn (@mattmxhn) April 30, 2025
Elections fédérales au Canada : l'intérêt de représenter les résultats électoraux sous forme de cartogrammes
Publication de cartes politiques et physiques en open data sur le site du Gouvernement du Canada
La carte, objet éminemment politique : quand Trump dessine sa carte du monde
Cartographie électorale, gerrymandering et fake-news aux Etats-UnisCartographie des résultats à la présidentielle de 2024 aux États-Unis
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11:00
Mappery: The Bar that has travelled around the world
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
This is one of my son’s favourite bars in Ponta Delgado, Azores, the name translates as Angels’ Corner. Next to the sign it says “The bar that has travelled around the world”
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9:55
Drinking & Eating in the Sun
sur Google Maps ManiaSunseekr London is actually having one of its rare weeks in the sun so I have been using Sunseekr to help me find cafes and pubs which are in the sun.SunSeekr is an interactive map with a sunny twist. The map helps users locate cafés and pubs currently bathed in sunlight, so you can sip your espresso or enjoy your pint while enjoying some rays. What makes Sunseekr shine (pun intended) is the
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22:38
Martin Davis: Coverage Cleaning in JTS
sur Planet OSGeoThe JTS Topology Suite has been rolling out the capability to manage polygonal coverages. It supports modelling polygonal coverages as arrays of discrete polygonal geometries. This is simple to work with and allows using all of the wide variety of JTS algorithms. Coverage topology allows operations such as CoverageSimplifier and CoverageUnion to be highly performant and effective.
The key requirement for coverage operations is that the input is a valid polygonal coverage. JTS provides the CoverageValidator to check a dataset to see if it is a valid coverage, and provide full information on the location of topology errors. However, this leaves the question of how to convert a dataset with errors into a valid coverage.
There are two options for fixing coverages: manual editing, and automated cleaning. CoverageValidator provides information to identify the location of all errors. However, manually fixing them is time-consuming, and difficult in environments which lack convenient editing tools. And of course it simply isn't feasible in automated workflows.
What users really want is automated coverage cleaning. This is a major pain point (witness the numerous questions about how to do this; for example, this and this and this). Clearly, cleaning coverages is considered critical!
There are several existing tools to do this:
- mapshaper is perhaps the most popular tool currently. It supports snapping to improve dataset quality, along with overlap and gap merging. It is written in Javascript, which provides surprisingly good performance, but makes it awkward to integrate in other tools.
- pprepair is an academically-advanced algorithm which uses triangulation as the basis for cleaning. It relies on CGAL, which limits appeal for integration
- GRASS v.clean is a long-standing cleaning tool with an extensive set of options for carrying out various kinds of cleaning
But in the JTS/GEOS ecosystem it's been a gap that needs filling (so to speak). So I'm excited to announce the the arrival of the JTS CoverageCleaner.
JTS CoverageCleaner classThe JTS CoverageCleaner class provides the essential capabilities of cleaning polygonal data to form a valid coverage:
- Snapping: snapping vertices and lines eliminates small discrepancies and narrow gaps, and improves the robustness of subsequent processing
- Overlap Merging: of two or more polygons are merged with a neighbouring polygon. The merge target can be chosen to be the neighbour with the longest shared border, the largest or smallest area, or the one with minimum input index (which allows priority-based merging).
- Gap Detection and Merging: Gaps are defined as enclosed empty areas with width less than a distance tolerance. Width is computed as the diameter of the Maximum Inscribed Circle of the gap polygon. (This is an improvement over other tools, which only offer cruder area or roundness-metric tests to identify gaps to be merged.) Gaps can be filled and merged with an adjacent polygon.
Other aspects of cleaning data are provided by separate JTS classes. Invalid polygonal geometries can be preprocessed with GeometryFixer to repair them. CoverageSimplifier can be used to reduce the vertex size of cleaned datasets. And a forthcoming coverage precision reducer will allow controlling the amount of precision maintained (which can reduce the space required for some storage formats).
Algorithm DescriptionThis is a good example of how the breadth of JTS capabilities makes it easier to develop new algorithms:- the SnappingNoder was developed for OverlayNG, and turned out to be ideal for eliminating minor errors and providing a robust basis for the rest of the process
- the Polygonizer allows fast recreation of a coverage topology from the noded linework
- Spatial indexes (STRtree and Quadtree) and the fast predicates of RelateNG provide performance for operating in the discrete geometric domain
- the new fast MaximumInscribedCircle.isRadiusWithin predicate allows using polygon width for gap detection
- Result area: one parent (which identifies the associated input polygon)
- Overlap: multiple parents
- Gap: no parents
Identifying narrow gaps to be merged via Maximum Inscribed Circle radius
OutputThe output is an array of the same size as the input array. Each element is the cleaned version of the corresponding input element, and the entire array forms a valid polygonal coverage. Due to snapping very small inputs may disappear. The output may still contain gaps larger than the gap width tolerance used. (One way to to detect these is to union the coverage - the result will have holes where gaps exist.) Cleaning can be re-run with a larger tolerance to remove more gaps.ExamplesGiven the number of tools available to clean polygonal coverages, it's slightly surprising that you don't have to look hard to find datasets containing coverage topology errors. But that's good for testing! Here are some examples demonstrating the behaviour and performance of CoverageCleaner.Example 1: Montana County Commissioner DistrictsThis is one of the jurisdiction coverages available here. The dataset contains 177 areas with 470,229 vertices. Running CoverageValidator finds errors at over 12,000 locations:Zooming in on an area containing errors using the JTS TestBuilder Magnify Topology tool shows that errors are caused by small misalignments in the linework of adjacent polygons, creating both gaps and overlaps:
Running the Coverage Cleaner with the default snapping tolerance and a gap width of 10 produces a clean coverage in 0.88 seconds. The effect of snapping removes 2043 overlaps and 1793 gaps. After topology building, merging removes a further 14 overlaps and 12 gaps. (This is determined by running the cleaning process with both default snapping tolerance and a tolerance of 0, and counting the merged overlaps and gap polygons available from the cleaner instance.)Example 2: Communes in France Department 71This example is a dataset representing communes in the French department 71 (Saône-et-Loire). It may have been assembled by aggregating cadastral parcels, which is a common cause of discrepancies due to different data origins. The dataset contains 564 areas with 612,238 vertices. Validating the coverage reveals over 362,000 error locations (and in fact this doesn't represent all of the gaps present).
Zooming shows some example overlaps and gaps. Magnify Topology is not needed since the discrepancies are on the order of metres in size.
Running the Coverage Cleaner with default snapping tolerance and a Gap Width of 50 produces a clean coverage in 23 seconds. The slower performance over Example 1 is due to the much larger number of gaps and overlaps: 29,307 overlaps and 28,409 gaps. They are almost all too wide to be handled by snapping, so they must be merged, which requires more processing.
Here's a before-and-after view of an area of the cleaned coverage, showing the effect of merging gaps and overlaps:
Gap Merging Quality IssuesGiven the size and number of issues in the France-71-communes dataset, it's not surprising that it exhibits two known problems with the current gap merging strategy: spikes creating by merged gaps, and unmerged narrow gap parts.
Here is an example of how merging a gap to an adjacent polygon can create a spike in the result polygon. (Merging overlaps does not produce these kinds of errors, since the overlap was part of the merge target originally.)This is an example of a wide gap which is not merged, but which has narrow portions which could be "clipped off" and merged:
Improving the quality of gap merging is an area for further research and development.GEOS and PostGIS PortsAs usual, this work will be ported to GEOS soon, and then exposed in PostGIS as a new coverage function, It should also show up in downstream projects such as Shapely and hopefully QGIS.
Further EnhancementsOverlap and Gap HandlingThere are other possibilities for controlling overlap merging and gap filling. Choosing merge targets could be determined by a priority value on each input area. Gaps could be determined by area or roundness measure criteria, as provided in other systems (although they seem less precise than using polygon width.)
Gap Partitioning and Spike Removal Gaps which are very long can extend along multiple polygons. If a gap of this nature is merged to single polygon it will create a spike in the merged polygon. Instead, it would be better to partition the gap into multiple pieces at polygon nodes and merge the parts separately.
A more complex situation is when a gap contains both narrow and wide portions. An example of this is a parcel coverage with blocks separated by narrow streets and wider intersections and squares. Ideally the narrow parts could be partitioned off and merged, leaving the wide portions unmerged. Gore RemovalGores are narrow "inlets" along the border of in a coverage. They have a similar shape to gaps, but since they are not closed they are not identified as gaps by the cleaning process. They could be identified by a different process, closed off, and then merged (ideally with partitioning as discussed above).
Coverage precision reductionA common requirement in data management is to reduce the precision of data coordinates. For coverages this cannot be done piecewise, but must be performed as a global operation over the entire coverage, since rounding coordinates independently can create line intersections. The SnapRoundingNoder provides an effective way of doing this.
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17:58
Les tests de débit Ookla désormais disponibles dans le Living Atlas ArcGIS
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierLes résultats des tests de débit internet réalisés via l'application Ookla Speedtest sont désormais disponibles dans le Living Atlas ArcGIS. Cette couche prête à l'emploi contient les mesures de performances des réseaux fixes et mobiles (cellulaires) haut débit sur l'ensemble du monde. Présentées sous la forme de tuiles (en Web Mercator calé sur le niveau de zoom 16 : soit 610x610 mètres à l'équateur).
Les mesures de vitesses en débit montant, en débit descendant et les mesures de latence sont collectées via les applications "Speedtest by Ookla" pour Android et iOS, puis moyennées pour chaque tuile. Les mesures sont filtrées pour obtenir des résultats avec une précision de localisation de qualité GPS. Chaque trimestre, ces données sont téléchargées depuis github.com/teamookla/ookla-open-data, traitées et publiées dans ArcGIS Living Atlas par l'équipe Telecom d'Esri.
Cette couche est une agrégation optimale de l'ensemble des jeux de données Ookla. Cela signifie que pour chaque tuile dont les données sont disponibles, les données les plus récentes sont utilisées, tandis que les tuiles contenant des résultats plus anciens sont également conservées. Par exemple, si des données sont disponibles pour une tuile du premier trimestre 2019 (première version du jeu de données), mais n'ont pas été mises à jour dans les versions ultérieures, elles sont conservées. En revanche, si une tuile contenant des résultats du troisième trimestre 2024 présente de nouveaux résultats dans la version du premier trimestre 2025, elle est mise à jour avec les données les plus récentes et les données plus anciennes sont ignorées. Cette méthode d'agrégation permet d'obtenir la plus grande étendue géographique de données sources.
Par défaut, l'étendue maximale de la couche est définie sur le niveau de zoom 8 ("État"). Les cartes ci-dessous illustrent les résultats des tests de débit du haut débit fixe à l'échelle 8 pour différentes régions du monde. Vous pouvez consulter cet exemple de carte web sur quelques métropoles en France (voir les Géosignets).
Comprendre les valeurs cartographiées et les expressions Arcade de la couche
La visualisation par défaut de la couche est "l'indice haut débit". Cet indice est une expression Arcade qui crée un score basé sur les vitesses moyennes de débit descendant (download) et de débit montant (upload). La valeur 100 représente une tuile respectant une norme de 35 mégabits par seconde (Mbit/s) en download et 3 Mbit/s en upload pour le haut débit mobile, et de 100 Mbit/s en download et 20 Mbit/s en upload pour le haut débit fixe.
Pour combiner les vitesses moyennes de download et d'upload en un seul score, Esri crée d'abord un sous-indice pour chacune d'elles. Par exemple, pour le haut débit fixe, l'indice de download attribue 100 points à la vitesse moyenne de téléchargement si elle est de 100 Mbit/s. Si la tuile affiche une vitesse moyenne de download de 200 Mbit/s, on attribue 200 points. Si la tuile affiche une vitesse de 80 Mbit/s, il attribue 80 points. De même, l'indice attribue 100 points à la vitesse moyenne d'upload si elle est de 20 Mbit/s. Si la tuile affiche une vitesse moyenne d'upload de 40 Mbit/s, il attribue 200 points. Si la tuile affiche une vitesse de 5 Mbit/s, il attribue 25 points. La moyenne des deux scores est utilisée si les deux scores sont égaux ou supérieurs à 100. Dans le cas contraire, le score le plus bas est utilisé.
La symbologie de la couche utilise un rendu "Au-dessus et En-dessous", centré sur un score de 100, où les tuiles avec des vitesses plus rapides sont affichées en vert et les tuiles avec des vitesses plus lentes en magenta.
La fenêtre contextuelle de la couche affiche l'indice de bande passante selon la couleur de sa symbologie. Un indice de bande passante supérieur à 100 est vert, un indice inférieur à 100 est magenta. De plus, la fenêtre contextuelle indique l'année et le trimestre de collecte des résultats, la localisation de la tuile selon l'intersection avec la couche des divisions administratives mondiales, le nombre de tests effectués, le nombre d'appareils uniques, les vitesses moyennes de téléchargement et d'envoi en Mbit/s et la latence en millisecondes (ms). Afin de faciliter la comparaison, la fenêtre contextuelle des résultats fixes indique également si des tests mobiles sont présents dans la même tuile, et inversement, la fenêtre contextuelle des résultats mobiles indique si des résultats fixes sont présents dans la tuile. Au total, 6 expressions d'attributs sont utilisées dans la fenêtre contextuelle. Elles pourront être traduites en français sans aucune difficulté.
Créer une cartographie du haut débit sur votre territoire
Le test de débit de l'application Ookla est un outil intéressant pour cartographier le paysage du haut débit sur votre territoire. Les données fournissent un aperçu des performances des réseaux mobiles sans fil et fixes, ainsi que de la qualité de la connexion Internet en différents lieu de votre territoire. Elles permettent également de cerner les spécificités régionales du haut débit à travers le monde. Dans certaines régions, les résultats des tests de vitesse mobiles sont bien supérieurs à ceux des tests de vitesse fixes. Dans d'autres, il n'existe quasiment aucune connexion sans fil.
De plus, l'expression Arcade de l'indice haut débit peut être modifiée pour correspondre à différentes définitions du haut débit. Dans l'expression ci-dessus, les lignes 1 et 2 correspondent aux vitesses de téléchargement et d'envoi. Dans cet exemple, 100 et 20 sont utilisés pour indexer les vitesses de téléchargement et d'envoi, soit la définition actuelle du haut débit aux États-Unis. Ces valeurs peuvent être modifiées pour correspondre à n'importe quelle définition du haut débit.
L'utilisation d'application comme ArcGIS Dashboards vous permettra d'aller plus loin dans l'analyse et la comparaison des valeurs issues de la base de données d'Ookla et/ou d'autres sources de données similaire en votre possession.
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13:57
BIOMASS, the third launched satellite mission designed at CESBIO !
sur Séries temporelles (CESBIO)
After SMOS in 2009, and VENµS in 2017, the CESBIO laboratory is very proud to see its third proposed mission, Biomass, reach orbit. As always, it has been a long journey from the idea, at the beginning of the century, to the selection in 2013 as the seventh Earth Explorer Mission by ESA, to the […]
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11:00
Mappery: Atlantic Crossing
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
We visited my son in the Azores a few weeks ago.
The Azores are pretty much the centre point for any sailors crossing the Atlantic, so lots of sailors stop there to rest, repair and rewstock. Along the edge f the harbour on St. Miguel are a lot of paintings done by people who stopped there and several, inevitably featured some kind of map. Maps painted on stone on an island in the middle of the Atlantic seem like pretty fine Maps in the Wild to me.
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9:37
Mapping the Sudanese Civil War
sur Google Maps ManiaTwo years into Sudan’s civil war, the country remains gripped by a humanitarian catastrophe and a relentless power struggle that has devastated lives and reshaped its landscape. What began on April 15, 2023, as a clash between the Sudanese Armed Forces (SAF), and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF), has since escalated into a nationwide conflict. With over 14 million people displaced
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7:35
Le SIG à bon port
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueHaropa Port voit transiter 85 millions de tonnes de marchandises chaque année sur ses installations. Près de 100 km2 de superficie sont destinés aux activités commerciales et logistiques du transport maritime. Un espace pour lequel l’exploitation des SIG se montre indispensable pour assurer une gestion globale fine. ArcGIS Enterprise permet de cartographier ce territoire en y intégrant des données issues de diverses sources. Prise de décision, optimisation des opérations ou encore suivi des équipements terrestres et maritimes, les solutions Esri répondent à ces différents enjeux. Une application web a été développée avec ArcGIS GeoEvent Server et Enterprise, afin de suivre les navires empruntant un chenal de navigation de 120 km sur la Seine, grâce à leurs flux AIS. Les données des marégraphes sont également utilisées par GeoEvent, fournissant une vue en temps réel de la propagation de la marée dans le chenal.
+ d'infos :
haropaport.com
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7:00
L’administration Trump compromet le développement de l’IA
sur Dans les algorithmesL’avenir du leadership américain en matière d’IA est compromis, estime Matteo Wong pour The Atlantic. Les produits d’IA générative développés par les grandes entreprises de l’IA américaine s’appuient sur des travaux de recherche, alors que le financement des universités est attaqué par le gouvernement Trump. Si Trump se présente comme le défenseur de l’IA, notamment en finançant le projet Stargate, c’est oublier que « l’IA générative n’est pas seulement une industrie : c’est une technologie qui repose sur des innovations » et de la R&D. « L’industrie de l’IA a transformé des recherches fondamentales antérieures en avancées majeures, propulsant les modèles de génération de langage et d’images vers des sommets impressionnants. Mais si ces entreprises souhaitent aller au-delà des chatbots, leurs laboratoires d’IA ne peuvent fonctionner sans étudiants diplômés. » « Aux États-Unis, on ne décroche pas de doctorat sans financement fédéral », rappelle le journaliste.
« De 2018 à 2022, le gouvernement a soutenu près de 50 milliards de dollars de projets universitaires liés à l’IA, qui ont simultanément reçu environ 14 milliards de dollars de subventions non fédérales, selon une étude menée par Julia Lane, économiste du travail à l’Université de New York. Une part importante des subventions est consacrée à la rémunération des professeurs, des étudiants de troisième cycle et des chercheurs postdoctoraux, qui enseignent généralement eux-mêmes en licence, puis travaillent ou créent des entreprises privées, apportant leur expertise et leurs idées nouvelles. Jusqu’à 49 % du coût de développement de modèles d’IA avancés, tels que Gemini et GPT-4, est reversé au personnel de recherche« . Dans un article pour Nature, Julia Lane tentait d’évaluer le poids des dépenses de recherche et des investissements publics dans l’IA, en soulignant la difficulté, notamment parce qu’elle ne se limite pas aux seuls laboratoires d’IA. Certains chercheurs estiment même que quatre cinquièmes des économies de certains pays avancés peuvent désormais être qualifiés de « difficiles à mesurer ».
« L’innovation est le fruit d’investissements fédéraux, c’est un investissement dans les personnes », explique Mme Lane. « Si les entreprises d’IA souhaitent appliquer leurs modèles à des problèmes scientifiques – par exemple en oncologie ou en physique des particules – ou construire des machines « superintelligentes », elles auront besoin de personnel doté d’une formation scientifique sur mesure qu’une entreprise privée ne peut tout simplement pas fournir. Réduire drastiquement le financement du NIH, de la NSF et d’autres organismes de financement de la recherche, ou retirer directement des fonds aux universités, pourrait entraîner une baisse de l’innovation, une diminution du nombre de chercheurs en IA formés aux États-Unis et, in fine, une industrie américaine moins prospère ».
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2:00
Kartoza: Mapping My World: A Journey with OpenStreetMap
sur Planet OSGeoOpenStreetMap is a free, editable map of the world made by a community of mappers. Used for navigation, planning, and more, anyone can contribute, making it valuable for local and global project. -
17:12
GRASS GIS: GRASS Refreshed Branding
sur Planet OSGeoGRASS has a new logo—and a simpler name We’re excited to share some fresh updates to the GRASS project: a new logo and a small but meaningful change to our name. What’s new The updated logo retains the two most recognizable elements of the GRASS visual identity: The grass — a stylized depiction with multiple narrow leaves and a compact, elongated seed head. The square — rotated 45°, forming the background shape behind the grass. -
16:43
Lutra consulting: 3D editing tools for Point Clouds
sur Planet OSGeoEdit point cloud (LiDAR) data directly in QGIS 3.42 and later. Discover new 3D editing tools, workflows, and demos for efficient point cloud classification.
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14:37
[La Minute GeoRezo] GeoDataDays 2025
sur Géoblogs (GeoRezo.net)<p style="text-align: left;"><a href=" [https:] class="alignleft size-full wp-image-4709" src=" [https:] alt="banniere-site-gdd25-1280x200" width="900" height="140" /></a></p> <br> La 8ème édition des <a id="m_3178415369395574577OWAf9a750ae-e1cb-3cd2-c294-26c22f884674" title=" [https:] href=" [https:] target="_blank" data-saferedirecturl=" [https:] tiendra les 10 et 11 septembre au Parc Chanot de Marseille. L'<a href=" [https:] nous fait le plaisir de nous compter parmi les sponsors "associations" et nous serons ravis de vous retrouver sur notre petit stand, avec au moins Clément et Bruno. <br> <br> Après la Normandie (2018), les Hauts-de-France (2019), l'Occitanie (2020), l'Auvergne-Rhône-Alpes (2021), la Nouvelle-Aquitaine (2022), le Grand Est (2023) et les Pays de la Loire (2024), il est temps d'aller gouter la bouillabaisse ;) <br> <br> Il reste quelques régions à découvrir dans les prochaines années, mais si l'on met de coté les DOM, il en reste seulement 4 depuis <a href=" [https:] dernière réforme territoriale</a>. <br> <br> Au plaisir de nous retrouver en septembre!
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11:00
Mappery: Lutettia and the Stranger, Wandering in Paris
sur Planet OSGeoReinder spotted this beautiful book cover, he said “… cartographically inspired design of a book cover. Book with walks through Paris (in Dutch). Quite charming don’t you think? ” Very very charming!
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8:58
2025 Canadian Election Maps
sur Google Maps ManiaThe Liberal Party, led by Mark Carney, has won the Canadian election but may fall just short of securing enough seats to form a majority government. Even if it falls short, it will still be seen as a massive victory for the incumbent party.Just a few months ago, Pierre Poilievre’s Conservatives were riding high in the polls and seemed poised to return to power. That momentum shifted dramatically
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7:00
Doge : la privatisation des services publics
sur Dans les algorithmesIl reste difficile de suivre ce qui se déroule de l’autre côté de l’Atlantique depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, ce démantèlement de l’Amérique, comme nous l’appelions. Nous avons tenté également de faire le point de ce qu’était le Doge, de quelle efficacité il était le nom, à savoir un piratage, un remplacement démocratique, une porte ouverte pour la corruption et l’escroquerie… Depuis, les articles s’accumulent encore. Un son de cloche complémentaire le présente souvent comme une privatisation inédite des services publics. Explorons cette piste.
Une privatisation inédite : les délégataires aux commandesLe Doge tient d’une privatisation inédite des services publics, assène Brett Heinz pour The American Prospect, rappelant que si Musk a dépensé 290 millions de dollars pour l’élection de Trump, ses entreprises ont reçu plus de 38 milliards de dollars d’aides gouvernementales au cours des deux dernières décennies.
En fait, le Doge ne vise pas à accroître l’efficacité gouvernementale, mais bien à démanteler la fonction publique en ciblant les dépenses que Musk et Trump désapprouvent, tout en centralisant le pouvoir décisionnel à la Maison Blanche. Mais surtout, le Doge entérine une nouvelle stratégie : « l’accession de sous-traitants gouvernementaux comme Musk au rang de décideurs politiques ». Ce sont ceux qu’on appellerait en France les délégataires des services publics qui prennent les commandes.
« La seule classe parasitaire qui profite de l’inefficacité du gouvernement est constituée de sous-traitants gouvernementaux à but lucratif comme Musk, qui s’enrichissent sur l’argent des contribuables en fournissant des services hors de prix pour compenser le manque de capacités de l’État, tout en utilisant leurs milliards pour manipuler le système à leur avantage. Permettre à des sous-traitants comme lui de décider de la façon dont le gouvernement dépense l’argent est à la fois un affront à la démocratie et une invitation ouverte à davantage de corruption », explique Heinz.
« La plupart des Américains ignorent à quel point leur gouvernement a déjà été privatisé. On estimait en 2017 que plus de 40 % des personnes travaillant pour le gouvernement ne sont pas réellement des fonctionnaires. Ce sont des sous-traitants d’entreprises privées, embauchés pour prendre en charge une tâche particulière du secteur public. Dans certains secteurs gouvernementaux, comme l’armée, le recours aux sous-traitants est monnaie courante : en 2019, on comptait 1,5 sous-traitant pour chaque soldat américain en Irak et en Afghanistan. »
Pour le dire autrement, le gouvernement fédéral ne souffre pas d’un effectif pléthorique, au contraire : il y a moins d’employés fédéraux en 2015 qu’en 1984. Par contre, la sous-traitance privée, elle, a explosé. « Entre 2013 et 2023, les dépenses totales consacrées à l’attribution de contrats fédéraux ont augmenté de près de 65 % ».
La croyance dans l’efficacité de la sous-traitance privée n’a jamais été corroborée par des preuves solides, rappelle Heinz. Reste que, désormais, ces contractants ne veulent pas seulement résoudre pour plus cher les problèmes du secteur public, ils veulent aussi pouvoir décider, pour le gouvernement, de la nature du problème. « Les entrepreneurs ne veulent pas simplement obéir aux ordres du gouvernement, mais fonctionner comme un para-État capable d’influencer les ordres que le gouvernement leur donne. À l’instar du rêve de Musk de construire des voitures autonomes, l’industrie rêve d’un entrepreneur auto-contractant. Et Musk lui-même teste ce concept. » Brett Heinz rappelle que les rafles de données du Doge ont d’abord ciblé des agences fédérales où Musk avait des conflits d’intérêts. « En le qualifiant d’ailleurs d’« employé spécial du gouvernement », la Maison Blanche lui impose des normes éthiques moins strictes que la plupart des fonctionnaires qu’il licencie. » Et Musk n’est pas le seul sous-traitant du gouvernement à y étendre son pouvoir. « On entend souvent dire que le gouvernement devrait être géré « davantage comme une entreprise ». Le cas du Doge nous montre pourtant le contraire. Si nous voulions réellement un gouvernement plus efficace, il faudrait réduire le nombre de sous-traitants et embaucher davantage de fonctionnaires, souvent plus rentables et toujours plus responsables et transparents. Musk fait le contraire, offrant à ses entreprises et alliés davantage d’opportunités d’intervenir et de proposer des travaux surévalués et de qualité douteuse. »
L’effondrement des services publicsLe Washington Post raconte l’effondrement de la Sécurité sociale américaine. L’agence fédérale, qui verse 1 500 milliards de dollars par an en prestations sociales à 73 millions de retraités, à leurs survivants et aux Américains pauvres et handicapés a vu ses effectifs fondre. Son site web est souvent en panne depuis que le Doge a pris les commandes, empêchant de nombreux bénéficiaires de mettre à jour leurs demandes ou d’obtenir des informations sur des aides qui ne viennent plus. 12% des 57 000 employés ont été licenciés. Des milliers d’Américains s’inquiètent auprès de leurs députés ou de l’agence des versements à venir. « La sécurité sociale est la principale source de revenus d’environ 40 % des Américains âgés ». En sous-effectif et en manque de budgets de fonctionnement depuis longtemps, la purge est en train de laminer ce qu’il restait du service. Mais, face aux retraités inquiets, les employés ont peu de réponses à apporter, et ce alors que les escroqueries en ligne se multiplient, profitant de l’aubaine que l’inquiétude génère auprès d’eux. Certains bureaux estiment que les gens pourraient être privés de prestations pendant des mois.
Wired rapporte que le Doge a décidé de réécrire le code du système de la Sécurité sociale américaine, afin de se débarrasser du langage Cobol avec lequel il a été écrit depuis l’origine et que peu de développeurs maîtrisent. Réécrire ce code en toute sécurité prendrait des années : le Doge souhaite que cela se fasse en quelques mois. Qu’importe si cela bloque les versements d’allocation de millions d’Américains.
En 2020, pour Logic Mag, Mar Hicks avait exploré les enjeux du langage Cobol depuis lequel nombre d’applications des services publics sont construites (et pas seulement aux Etats-Unis, notamment parce que ces systèmes sont souvent anciens, héritages de formes de calcul précédant l’arrivée d’internet). Mar Hicks rappelait déjà que ce vieux langage de programmation avait été, durant la pandémie, un bouc-émissaire idéal pour expliquer la défaillance de nombre de services publics à répondre à l’accroissement des demandes d’aides des administrés. Pourtant depuis 6 décennies, les programmes écrits en Cobol se sont révélés extrêmement robustes, très transparents et très accessibles. C’est sa grande accessibilité et sa grande lisibilité qui a conduit les informaticiens à le dénigrer d’ailleurs, lui préférant des langages plus complexes, valorisant leurs expertises d’informaticiens. Le problème c’est que ces systèmes nécessitent surtout une maintenance constante. Or, c’est celle-ci qui a fait souvent défaut, notamment du fait des logiques d’austérité qui ont réduit le personnel en charge de la maintenance des programmes. “C’est ce manque d’investissement dans le personnel, dû à l’austérité, plutôt que la fiction répandue selon laquelle les programmeurs aux compétences obsolètes partaient à la retraite, qui a éliminé les programmeurs Cobol des années avant cette récente crise.“ Hicks souligne que nous ne manquons pas de programmeurs Cobol. En fait, explique-t-elle : “la technologie actuelle pourrait bénéficier davantage de la résilience et de l’accessibilité que Cobol a apportées à l’informatique, en particulier pour les systèmes à fort impact”.
“Les systèmes anciens ont de la valeur, et construire constamment de nouveaux systèmes technologiques pour des profits à court terme au détriment des infrastructures existantes n’est pas un progrès. En réalité, c’est l’une des voies les plus régressives qu’une société puisse emprunter ». “Le bonheur et le malheur d’une bonne infrastructure, c’est que lorsqu’elle fonctionne, elle est invisible : ce qui signifie que trop souvent, nous n’y accordons pas beaucoup d’attention. Jusqu’à ce qu’elle s’effondre”.
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11:30
La passation des marchés publics : une entrée utile pour l’analyse des interactions spatiales dans l’espace français
sur CybergeoL’ouverture récente des données concernant la passation des marchés publics à l’échelle européenne permet d’accéder à des informations sur les acheteurs publics et sur les entreprises prestataires sélectionnées. Le « nettoyage » et géoréférencement de la base de données à l’échelle européenne Tenders Electronic Daily (TED) sur les marchés publics a permis de créer et mettre à disposition de tous une base à l’échelle du territoire français, la base French Open Public Procurement Award Notices (FOPPA). Cette base permet d’explorer de manière inédite les interactions entre des unités spatiales de différentes échelles. Elle offre la possibilité d’identifier les acteurs impliqués dans les marchés, leurs partenaires, ainsi que le type de marché, afin d’analyser et d’expliquer ces relations.
Dans cet article, nous illustrons les possibilités offertes par la base FOPPA, en produisant des analyses essentiellement descriptives des interactions, au prisme de la commande publique, aux échelles r... -
11:30
Searching for Data: Nature and Flow of Information Underlying Urban Wild Boar Management Policies. Bordeaux (France) as a Case Study
sur CybergeoNature in the city harbours a wide range of biodiversity. While some species are welcomed, others have settled in uninvited. This is the case with wild boar. The challenge of managing large urban wildlife is not only ecological but also cultural, political, and ethical. This study, driven by the general uncertainty surrounding the socio-ecological issues of coexistence with urban wild boar and potential solutions, explores and discusses the nature and flow of information underlying the specie’s management policies. Our approach is based on a field survey conducted in Bordeaux Metropolis, aimed at tracking the shared information between local stakeholders. The objectives are twofold: i) to gather and analyse existing data on urban wild boar, the problems generated by their presence in the city, and the management systems; ii) to model information flows between social groups facing the challenges of coexistence with wild boar or involved in their management. The study points to a lack...
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11:30
Les micropolluants émergents dans les eaux littorales : représentations et enjeux de gestion d’un problème complexe. Le cas du Pays basque français
sur CybergeoLa qualité de l’eau du littoral basque français est un enjeu crucial pour les gestionnaires locaux. Parmi les dégradations qu’elle subit, les micropolluants représentent un défi majeur. Ces substances chimiques, aussi appelées polluants émergents, peuvent nuire à la santé humaine et à l’environnement malgré leur présence en faibles concentrations. Leur gestion est complexe en raison de leur diversité, de leurs origines multiples, d’une absence massive de réglementation et de la nécessité d’une approche globale et multi-niveaux pour réduire leur impact, ce qui en fait un "problème épineux". Cet article a pour objectif d’appréhender les dynamiques et les défis de la gestion de ces polluants en portant la focale sur les acteurs locaux et leurs représentations du problème. La gestion de l’eau implique divers acteurs publics et privés, chacun ayant des intérêts et des responsabilités variés. Pour cette étude, 65 acteurs ont été interrogés sur leurs visions de la situation locale et de la...
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11:30
Digues et “nature”. Résultats d’une enquête sur la perception des digues et de leur évolution en France au XXIe siècle
sur CybergeoLe paradigme classique de la gestion des digues est centré sur la défense contre les eaux. Souhaitant proposer une vision multifonctionnelle et durable de ces ouvrages, nous avons retenu sept tronçons de digues maritimes et fluviales en France. Nous présentons ici une enquête menée auprès de 828 riverains et usagers de digues pour analyser leur perception et représentations. Si la fonction défensive de ces ouvrages demeure bien connue, la perception des digues urbaines et rurales diverge en matière de connaissance des digues et de liens entre digues et nature. Les enquêtés mettent en avant la naturalité des digues – objet pourtant artificiel. Cinq scénarios d’évolution des digues à l’avenir ont été proposés aux enquêtés : renforcer les digues, les ouvrir/abaisser, les végétaliser davantage, les aménager davantage, ou ne rien y changer. Le scénario le plus souhaité est celui d’un maintien à l’identique et le moins refusé, celui de la végétalisation des digues ; le renforcement des di...
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11:30
Postal horse relays and roads in France, from the 17th to the 19th centuries
sur CybergeoLa base de données présentée ici résulte d’un travail collectif mené depuis une vingtaine d’années, réunissant géographes, géohistoriens et géomaticiens, autour d’un des premiers réseaux de transport rapide créé en France, celui de la poste à cheval. Les objectifs de recherche ont varié au cours des années, comme nous le montrons dans cet article, mais se sont constamment appuyés sur l’exploitation de la saisie du réseau à différentes dates dans un système d’information géographique (SIG). La base fournit les informations permettant la modélisation du réseau des routes de la poste à cheval et leur relais (où les montures étaient changées) sur ce SIG Historique, de 1632 à 1833, à sept dates. Quatre fichiers peuvent être téléchargés : la localisation et le nom des relais et des communes actuelles dans lesquels ils sont localisés en 1632, 1708, 1733, 1758, 1783, 1810 et 1833 (numérisés à partir d’une carte de 1632 et des Livres de Poste) ; les routes numérisées selon une distance à vol...
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11:30
Crise des déchets et incinération sauvage à Sfax (Tunisie) : une campagne de mesures dédiée à l’évaluation de la pollution de l’air par les particules ?
sur CybergeoLa défaillance de la politique de gestion des déchets à Sfax s’est traduite par la prolifération des décharges spontanées, principalement en 2021 et 2022. En dépit de son extrême nocivité sur la santé humaine, l’incinération des déchets à ciel ouvert est devenue une pratique illégale courante par une grande partie de la population, suite à l’échec de l’action publique. Cette pratique est à l’origine de la pollution aux particules. Cet article analyse la médiatisation de la crise de la gestion des déchets à Sfax, et étudie la variation spatio-temporelle de la pollution aux particules PM10 et PM2,5 dans l’agglomération de Sfax, à partir de campagnes de mesures semi-itinérantes dans une trentaine de décharges incinérées. Il est montré que l’incinération des déchets à ciel ouvert provoque de très fortes concentrations de pollution aux PM10 et PM2,5, dépassant de très loin les normes en vigueur de la protection de la santé humaine recommandées par la Tunisie et l’Organisation Mondiale de...
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Nepthys Zwer, 2024, Pour un spatio-féminisme, De l'espace à la carte, Paris, La découverte, 216 p.
sur CybergeoAvec pour ambition d’inscrire son ouvrage Pour un spatio-féminisme, De l'espace à la carte (2024) au sein de la quatrième vague féministe (Dagorn, 2011), Nepthys Zwer propose de déconstruire les discours spatiaux genrés. Richement illustré par les photographies et cartes de l’autrice ou des acteur.rice.s rencontré.e.s, l’ouvrage selon Zwer n’est pas à classer avec les manuels d’épistémologie et de concepts géographiques. Nourri par les théories féministes, il offre aux géographes spécialistes du genre un état des lieux autour des pratiques spatiales genrées, tandis que d’autres y trouveront une première entrée pour comprendre les racines des comportements sexués et des usages différenciés de l’espace.
À travers les ateliers animés par l’autrice et la méthode de la contre-cartographie ("contre-carte", Peluso, 1995), Zwer mobilise plusieurs cas d’études en milieu urbain, en France et à l’étranger. Le choix de cette méthode permet de rendre compte d’espaces et/ou de phénomènes absents d...