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11:00
Mappery: Harry Beck’s Sketches for the Victoria Line
sur Planet OSGeoWe went to see the exhibition of Tube Diagrams featuring some very early sketches by Harry Beck at the Map House in Knightsbridge (very, very pricey).
Victoria Line at Kings Cross and Euston
Four unique sketches in Harry Beck’s hand showing different ways to depict the area around Kings Cross and Euston when the Victoria Line was added to the diagram.
These sketches, drawn between 1961 and 1964, after Beck was unceremoniously ousted by London Transport, show his continued obsession with the design.
The first sketch (top-left) employs a design element which Beck had never used before: a square symbol for a mainline station interchange. As Beck never included this device on any of his other maps, we can suppose that he did not like this solution.The second sketch (top-right) uses a bend in the Circle and Metropolitan Lines at King’s Cross to allow for a tidier connection with the Victoria Line. This ‘hump’ reduces the number of interchange circles to two, allowing for a much tighter diagram. Here Beck uses capitalized station names to indicate an interchange with British Railways services instead of the square icon. Beck had never been permitted to mix upper-case and lower-case station names prior to 1960.
The third sketch (bottom-left) shows King’s Cross with four interchange circles and Euston with three. Beck’s use of coloured circles to indicate which lines intersect dates back to his first map of 1933, but this tradition had been axed by Beck’s replacement who favoured one black circle or square to indicate an interchange. This sketch includes one other unique design element – the curved line connecting the two branches of the northern line between Mornington Crescent and Euston.
The fourth sketch (bottom-right) is an outlier, showing much of the eastern Circle Line, and parts of the Central and Piccadilly Lines. Here Harry Beck grapples with two problems: the route of the Victoria Line and how it might affect the eastern curve of the Circle Line. This sketch proposes a solution which never appears on a finished map, but was inspired by Paul Garbutt’s bottle-shaped Circle Line.
This remarkable set of sketches show the evolution of Harry Beck’s thinking about the addition of the Victoria Line and his continuing effort to improve the design after 1960.
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9:57
What is Your Ecoregion?
sur Google Maps ManiaEcotenet is an interactive platform that provides users with a unique map of ecoregions across the globe. The map focuses on ecological boundaries in order to provide users with an understanding of different types of ecoregion and their unique biodiversity.One of the most compelling aspects of Ecotenet is its emphasis on ecoregions, which are defined by the World Wildlife Fund as a "large unit
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7:03
De la difficulté à évaluer l’IA
sur Dans les algorithmesLes chercheurs ont désormais du mal à créer des tests que les systèmes d’IA ne peuvent pas réussir. La plupart des tests dont nous disposions sont vites devenus caducs, explique Kevin Roose pour le New York Times. Des chercheurs du Center for AI Safety et de Scale AI viennent de publier un nouveau test d’évaluation baptisé « Humanity’s Last Exam », imaginé par Dan Hendrycks, directeur du Center for AI Safety. Le test consiste en un questionnaire à choix multiple de plus de 3000 questions qui ont chacune été produites par des experts en leur domaine, à qui on a demandé de proposer des questions extrêmement difficile dont ils connaissaient la réponse.
Il existe bien sûr d’autres tests qui tentent de mesurer les capacités avancées de l’IA dans certains domaines, tels que FrontierMath, un test développé par Epoch AI, et ARC-AGI, un test développé par le chercheur François Chollet. Mais celui de AI Safety s’imagine surtout comme un score d’intelligence générale du fait de la complexité et de la grande diversité des questions. « Une fois la liste des questions établie, les chercheurs ont soumis le dernier examen de l’humanité à six modèles d’IA de premier plan, dont Gemini 1.5 Pro de Google et Claude 3.5 Sonnet d’Anthropic. Tous ont échoué lamentablement. Le système o1 d’OpenAI a obtenu le score le plus élevé du groupe, avec un score de 8,3 % ». Mais ces résultats devraient bouger très vite.
Nous devrons chercher d’autres moyens d’évaluer les performances de l’IA que de savoir à quoi elles peuvent répondre, suggère Roose. Comme de mieux mesurer leurs impacts, comme d’examiner les données économiques qu’elles peuvent traiter ou juger si elle peut faire de nouvelles découvertes dans des domaines comme les mathématiques et les sciences. Pour Summer Yue, directrice de recherche chez Scale AI, un autre test pourrait consister à « poser des questions dont nous ne connaissons pas encore les réponses, et vérifier si le modèle est capable de nous aider à les résoudre ».
Les progrès de l’IA actuelle sont déroutants car ils sont très irréguliers, rappelle Kevin Roose. L’IA peut être très performante sur certains sujets et les mêmes modèles peuvent avoir du mal à effectuer des tâches de base, comme l’écriture de poésie rythmée. Et cela créé une perception de ses améliorations différenciée, selon que l’on regarde ses meilleurs résultats ou les pires. Cette irrégularité rend également l’évaluation de l’IA difficile. L’année dernière, Kevin Roose expliquait déjà que nous avions besoin de meilleures évaluations des systèmes d’IA, mais selon lui, nous avons aussi besoin de méthodes plus créatives que des tests standardisés que l’IA réussi plutôt bien. Si l’IA peut être impressionnante, même pour répondre à des questions complexes, ses réponse ne suffisent pas. L’un des experts en physique théorique des particules qui a soumis des questions au dernier test de l’humanité, explique que, quand bien même l’IA serait capable de répondre à toutes les questions sur nos connaissance, le travail humain ne se limite pas à fournir des réponses correctes. En médecine par exemple, les machines deviennent de plus en plus performantes pour produire des diagnostics automatisés, mais cela ne signifie pas qu’on puisse remplacer les médecins, rappelait le New Scientist. Parce que le diagnostic ne se limite pas toujours à des données. Ensuite parce que la relation est certainement plus essentielle qu’on ne la mesure. Enfin, parce que les symptômes eux-mêmes sont rarement clairs.
Le problème, conclut le New Scientist, c’est que les qualités comme les limites des diagnostics automatisés ne sont pas le seul facteur qui entre en ligne de compte dans l’automatisation. L’état du système de santé, ses défaillances, ses coûts, la disponibilité du personnel… sont autant de facteurs qui vont appuyer sur les choix à recourir et à déployer les outils, mêmes imparfaits. Bref, l’évaluation de l’IA ne peut se faire dans une boîte de Pétri.
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7:01
Technofanatiques
sur Dans les algorithmes« Le déploiement de l’IA s’accompagne d’un imaginaire qui porte en lui une dévaluation profonde de l’humanité ». Celia Izoard.
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7:00
L’IA : une « machine à valeur perpétuelle »
sur Dans les algorithmes« Ce que j’entends par machine à valeur perpétuelle, c’est une machine qui serait un moyen de créer et de capturer une quantité infinie de plus-value sans avoir besoin de travail pour produire cette valeur ». Une forme de quête chimérique du capital, explique Jathan Sadowski qui vient de faire paraître The Mechanic and the Luddite.
« La technologie et le capitalisme ne sont pas deux systèmes qui existent séparément l’un de l’autre, comme si la technologie était corrompue par le capital, ce qui serait l’argument qui sous-tend, je pense, la thèse du capitalisme de surveillance de Zuboff, selon laquelle ces entreprises ont été corrompues par le capitalisme. Mon livre soutient que ce n’est pas du tout le cas, que ces deux systèmes ont toujours été étroitement liés et interconnectés, qu’on ne peut pas les dissocier analytiquement ou matériellement. Il faut comprendre que ces entreprises technologiques sont le sommet du capital à l’heure actuelle. Ce sont les capitalistes de pointe, et cela signifie qu’ils vont agir de la manière dont les capitalistes ont toujours agi au cours des 300 dernières années. »
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23:07
Markus Neteler: GRASS GIS 8.4.1RC1 released
sur Planet OSGeoThe GRASS GIS 8.4.1RC1 release provides more than 70 improvements and fixes with respect to the release 8.4.0. Please support us in testing this release candidate.
The post GRASS GIS 8.4.1RC1 released appeared first on Markus Neteler Consulting.
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16:15
Venez découvrir la fonctionnalité "Mes Équipes" de macarte.ign.fr
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNLa fonctionnalité "Mes Équipes" de Ma Carte représente un véritable atout pour les utilisateurs cherchant à collaborer de manière fluide autour de cartes personnalisées.
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15:16
La stéréoscopie par satellite pour le suivi des ressources en eau ?
sur Séries temporelles (CESBIO)
=> Dans les régions arides ou semi-arides, où l’irrigation est généralisée, le suivi de la ressource en eau agricole est primordial pour anticiper les pénuries. Cette ressource peut-être l’eau de grands barrages, de petits réservoirs ou provenant de l’aquifère. C’est le cas de l’état du Télangana, en Inde du Sud, où de nombreux grands barrages […]
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11:45
La BD Carto® Etat-Major et son ambition de cartographier l’anthropocène
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNÀ l’heure de grands bouleversements écologiques et numériques, la volonté de l’institut est d’outiller la Nation en lui donnant des clés de compréhension de son territoire. La BD Carto® Etat-Major participe à l’ambition de cartographier l’anthropocène.
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11:00
Mappery: Show Some Love, Keep It Clean
sur Planet OSGeoSpotted in Chinatown, NYC.
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10:44
Nouveautés ArcGIS Monitor 2024.1
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierArcGIS Monitor est la solution qui permet de collecter des mesures sur l'état, les performances et l'utilisation de votre SIG d'entreprise afin d'optimiser votre investissement SIG et informatique. Il est conçu pour aider les administrateurs à garantir que leurs déploiements ArcGIS Enterprise fonctionnent efficacement en réduisant et en prévenant les temps d'arrêt du système, ce qui se traduit par des économies de coûts opérationnels. Monitor prend en charge le pilier "observabilité" décrit sur le site ArcGIS Architecture Center.
ArcGIS Monitor 2024.1 inclut plusieurs nouvelles améliorations qui aideront les administrateurs à mieux gérer leurs déploiements SIG d'entreprise. Voici quelques points saillants :- ArcGIS Monitor peut enregistrer et collecter des métriques sur ArcGIS Data Store (relationnel)
- Exportation/importation de vues d'analyse
- Nouveaux éléments de tableau et de texte enrichi dans les vues d'analyse
- Nouvel observateur configuré par l'utilisateur Check-Service
- Notifications par e-mail améliorées
- Prise en charge d'ArcGIS Web Adaptor (disponible avec ArcGIS Enterprise 11.4)
ArcGIS Monitor peut enregistrer et collecter des métriques sur ArcGIS Data Store (relationnel)
Un déploiement de base ArcGIS Enterprise se compose d'un portail d'entreprise, d'un site ArcGIS Server (qui sert de serveur d'hébergement), d'ArcGIS Data Store et de deux adaptateurs Web ArcGIS.
Avec cette nouvelle version 2024.1, les administrateurs d'ArcGIS Monitor peuvent désormais enregistrer le Data Store relationnel ArcGIS en tant que nouveau composant et collecter des métriques. Les métriques signalées incluent : le nombre total de connexions, le nombre total de jeux de données, le stockage utilisé, le mode système et la dernière sauvegarde effectuée. ArcGIS Data Store apparaît comme un nouveau type de composant sur la page Monitoring > Components. Avec l'ajout de cette fonctionnalité, Monitor signale désormais des métriques sur l'ensemble de la pile ArcGIS Enterprise, ce qui permet aux administrateurs de mieux comprendre l'état et les performances de leurs déploiements SIG d'entreprise.Plusieurs ArcGIS Data Stores (relationnels) enregistrés auprès d'ArcGIS Monitor
L'enregistrement d'un ArcGIS Data Store ajoute également un nouveau type de composant enfant appelé Dataset, où chaque composant de jeu de données représente une table dans le Data Store. Si vous sélectionnez un ArcGIS Data Store dans la table des composants, puis cliquez sur l'onglet Catalog, vous pouvez afficher tous ses composants de jeu de données. Par défaut, Monitor affiche toutes les tables. Pour afficher uniquement une liste des classes d'entités hébergées stockées dans ArcGIS Data Store, vous pouvez appliquer un filtre sur la table des composants (par exemple, le sous-type est "Feature Class"), voir l'illustration ci-dessous. La sélection d'un composant de jeu de données dans la table des composants affiche son type de géométrie et ses métriques : nombre total de lignes et espace de stockage utilisé.Plusieurs composants de jeu de données dans un ArcGIS Data Store
Par défaut, Monitor interroge l'inventaire d'ArcGIS Data Store toutes les 15 minutes et vérifie l'état de chaque jeu de données toutes les 5 minutes. Des alertes peuvent être définies pour les mesures individuelles signalées pour ArcGIS Data Store et ses jeux de données. Par exemple, vous pouvez définir une alerte pour ArcGIS Data Store lorsque le stockage utilisé dépasse une valeur seuil, afin d'empêcher qu'il ne passe automatiquement en mode lecture seule. Pour en savoir plus sur l'enregistrement d'ArcGIS Data Store relationnel auprès de Monitor, consultez cette rubrique d'aide.
Export/import de vues d'analyse
Les vues d'analyse dans ArcGIS Monitor fournissent des rapports sur les mesures et peuvent aider à identifier les tendances en matière d'intégrité, de performances et d'utilisation de votre SIG d'entreprise. Leur configuration nécessite de comprendre comment définir les requêtes de vue de données appropriées pour afficher les données appropriées.
L'une des améliorations les plus demandées est la possibilité de prendre une vue d'analyse et de la partager avec d'autres. Dans Monitor 2024.1, vous pouvez désormais exporter une vue d'analyse sous forme de fichier JSON. Ensuite, dans une instance distincte d'ArcGIS Monitor, vous pouvez importer le fichier JSON et le déployer en tant que nouvelle vue d'analyse, voir la figure ci-dessous. Cela facilite grandement le partage des vues d'analyse. Les administrateurs expérimentés peuvent partager leurs rapports avec d'autres administrateurs, pour les aider à examiner des indicateurs de performance importants afin de mieux gérer leurs déploiements SIG d'entreprise.Diagramme conceptuel du flux de travail d’exporta/import pour le partage de vues d’analyse
Un nouveau bouton Exporter est situé dans le coin supérieur droit de chaque présentation de vue d'analyse dans Monitor 2024.1. Une fois sélectionné, la configuration de la vue d'analyse sera exportée sous forme de fichier JSON, qui prendra le nom de la vue d'analyse avec une extension . json . Le fichier JSON sera enregistré dans l'emplacement de téléchargement par défaut de votre navigateur Web. En savoir plus sur l'export de vues d'analyse.
Pour utiliser le fichier JSON de la vue d'analyse dans une instance distincte d'ArcGIS Monitor, sous l'onglet Analyse, lorsque vous sélectionnez Créer une analyse , une option permettant d' importer une analyse est disponible (via une liste déroulante). La sélection de cette option vous invite à spécifier le fichier JSON de la vue d'analyse que vous souhaitez importer. Vous pouvez spécifier un nouveau nom et une nouvelle description, puis cliquer sur Importer l'analyse . En savoir plus sur l'import de vues d'analyse.
Quelques conseils pour configurer les vues d’analyse que vous prévoyez de partager avec d’autres :- Ne définissez pas d’expressions de vue de données en fonction des ID de composants : ceux-ci seront uniques à votre instance ArcGIS Monitor et seront différents dans d’autres instances Monitor.
- Si vos expressions de vue de données utilisent des étiquettes ou des noms de composants, ceux-ci devront également être définis dans les autres instances de Monitor afin que les expressions soient valides.
- Ne créez pas d’expressions de vue de données basées sur une collection, car les autres instances de Monitor peuvent ne pas avoir la même collection (ni contenir les mêmes composants).
Nouveaux éléments de table et de texte enrichi dans les vues d'analyse
Pour rendre les vues d'analyse plus informatives, deux nouveaux types d'éléments ont été ajoutés dans Monitor 2024.1. L'élément "Table" vous permet d'afficher des données tabulaires et l' élément Rich text affiche du texte dans la mise en page avec des options de formatage. Ces deux éléments peuvent contribuer à enrichir les informations transmises dans les vues d'analyse.
Pour l' élément Table , après avoir configuré l'expression de vue de données, vous pouvez choisir les champs à afficher dans la table. Elle doit contenir au moins un champ. Vous pouvez également classer les données affichées en fonction d'un champ particulier. La figure ci-dessous montre un exemple d'élément Table dans Monitor.Exemple d'éléments de tableau et de texte enrichi dans ArcGIS Monitor 2024.1
Pour l'élément de texte enrichi , vous pouvez saisir du texte, puis configurer ses propriétés d'affichage telles que la couleur, la taille et les styles. L'ajout d'hyperliens et d'images est également pris en charge. L'aperçu de la configuration de l'élément offre une expérience utilisateur WYSIWYG. La figure 5 montre également un exemple d'élément de texte enrichi dans Monitor.
Nouvel observateur configuré par l'utilisateur Check-Service
Chaque composant d'ArcGIS Monitor possède des observateurs chargés de collecter des informations sur les attributs et les mesures du composant. Chaque type de composant possède un ensemble unique d'observateurs qui s'exécutent à des intervalles spécifiés. Vous pouvez afficher les observateurs d'un composant en sélectionnant le composant sur la page Monitoring > Observers. Par exemple, un composant ArcGIS Server possède trois observateurs : inventaire, journaux et mesures.Les observateurs d’un composant ArcGIS Server
Dans Monitor 2024.1, il est désormais possible d'ajouter le nouvel observateur Check-Service à tout composant de service enregistré auprès de Monitor. Une fois configuré, l'observateur enverra une requête HTTP au service et collectera des informations sur la réponse HTTP telles que : le temps de réponse, la taille de la réponse et le code [HTTP.] Lors de la configuration de cet observateur, vous pouvez définir une « vérification de réponse » qui sera utilisée pour valider le contenu du corps de la réponse. Par exemple, vous pouvez spécifier une valeur de chaîne à rechercher dans la réponse et le nombre de correspondances de la chaîne sera signalé. Cet observateur aide les administrateurs à vérifier que le service fonctionne correctement.
Cette option est activée sous Surveillance > sélectionnez un composant ArcGIS Server > Catalogue > sélectionnez un service Web (pour appliquer l'observateur Check-Service) > Observers > Ajouter un observer. Le panneau Add Observer s'affiche, comme illustré dans la figure ci-dessous. Pour en savoir plus sur l'utilisation de l'observateur Check-Service, vous pouvez consulter cette rubrique d'aide.Le panneau "Ajouter un observateur" dans ArcGIS Monitor 2024.1
Amélioration des notifications par e-mail
Dans ArcGIS Monitor 2024.1, des améliorations ont été apportées aux e-mails de notification envoyés par Monitor. Les e-mails incluent désormais des informations spécifiques sur l'événement qui a déclenché la notification. Les e-mails peuvent également être configurés avec une ligne d'objet personnalisée. Ces améliorations font partie d'un effort continu visant à permettre aux administrateurs de comprendre plus facilement la cause de la notification lorsqu'ils consultent l'e-mail. L'illustration ci-dessous montre un exemple de notification par e-mail.Exemple de notification par e-mail des mises à jour des alertes dans ArcGIS Monitor 2024.1
Prise en charge d'ArcGIS Web Adaptor (disponible avec ArcGIS Enterprise 11.4)
Un modèle de déploiement fréquemment demandé consiste à ce qu'ArcGIS Monitor prenne en charge une connexion proxy inverse pour accéder à l'application Web Monitor. Un serveur proxy inverse est généralement déployé dans une zone démilitarisée (DMZ) et gère les requêtes en les transférant aux machines de votre réseau interne. En transférant les requêtes, le serveur proxy inverse masque l'identité des machines derrière le pare-feu de votre organisation, dans ce cas ArcGIS Monitor Server, le protégeant ainsi des attaques directes des utilisateurs d'Internet.
À partir de Monitor 2024.1, ArcGIS Web Adaptor 11.4 peut être configuré pour transmettre les requêtes par proxy à ArcGIS Monitor. Lors de la configuration d'ArcGIS Web Adaptor, l'une des options consiste à le configurer pour qu'il fonctionne avec ArcGIS Monitor, voir la figure 9. Cela peut contribuer à améliorer la sécurité de l'accès à l'application Web Monitor. Pour en savoir plus, consultez cette rubrique d'aide.Assistant de configuration d'ArcGIS Web Adaptor 11.4 affichant ArcGIS Monitor
Cette version inclut de nombreuses autres améliorations, telles que : des mesures supplémentaires collectées pour les composants ArcGIS Server et ArcGIS GeoEvent Server, ainsi que l'affichage des expirations des certificats d'autorité de certification et des licences logicielles sur la page Monitoring. Une liste complète des mises à jour est répertoriée dans les notes de version d'ArcGIS Monitor 2024.1.
Pour en savoir plus et nous contacter à propos d'ArcGIS Monitor 2024.1, veuillez visiter :- Page du produit
- Documentation d'aide d'ArcGIS Monitor
- ArcGIS Monitor : Overview -Vidéo (en anglais) de la session technique Esri UC 2024
- ArcGIS Monitor : Technique for Analysing Common Operational Scenarios - Vidéo (en anglais) de la session technique de l'Esri Dev Summit 2024
- Communauté Esri dédiée à ArcGIS Monitor
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10:33
The Flight of the Barn Swallow
sur Google Maps ManiaThis animated gridded occurrence map shows recorded sightings of the Barn Swallow in Europe throughout 2024. The Barn Swallow is one of Europe's most well-known migratory birds, undertaking a long-distance migration between its breeding grounds in Europe and wintering areas in Africa.On the animated map, you can see Barn Swallows returning to southern Europe in late February and early March.
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8:05
Bourges Geoplus
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueConnaissez-vous le travail réalisé par le service SIG de la communauté d’agglomération de Bourges ? Notre rédaction a réalisé un reportage sur leur quotidien et la mise en place de Bourges Geoplus. L’occasion de découvrir l’importance de l’information géographique pour ceux qui vivent et travaillent sur ce territoire et du rôle d’appui technique que joue le SIG pour les agents de Bourges Plus. Ce reportage valorise tout particulièrement l’utilisation du SIG par les élus, dans la gestion du cycle de l’eau, la politique de la ville (NPNRU) et la gestion des cimetières. Jennifer Gangloff et Claudie Verchery présentent aussi les actions mises en place pour la formation et la communication autour du SIG.
+ d'infos :
sigtv.fr
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7:00
Pour une démocratie algorithmique
sur Dans les algorithmes« Les débats politiques suscités par les nouvelles technologies ont le potentiel de « réanimer la démocratie au XXIe siècle » », défend le théoricien politique devenu député travailliste britannique, Josh Simons, dans son livre Algorithms for the People: Democracy in the Age of AI (Princeton University Press, 2023). Les questions que posent les décisions automatisées révèlent les enjeux qu’on toujours eut les décisions institutionnelles en matière d’équité, explique Lily Hu dans le compte-rendu du livre qu’elle livre pour la Boston Review. Pour Simmons, ceux qui jusqu’à présent prenaient des décisions seront demain formés par les algorithmes pour les prendre. Mais cela ne signifie pas que les décisions de demain seront plus efficaces ou plus justes, critique Hu. Les assistants sociaux qui prenaient des décisions sur les gens n’étaient pas forcément bienveillants, pas plus que ne le seront les outils algorithmiques qu’on imagine apolitiques. Au contraire, comme l’ont documentés ces dernières années ceux qui s’intéressent au déploiement des outils algorithmiques dans le domaine social, à l’image des travaux de la sociologue Dorothy Roberts qui dénonce la « terreur bienveillante » des systèmes de protection de l’enfance américains, qui relèvent bien plus d’une extension de l’État carcéral qu’autre chose. Les enjeux politiques de nos institutions – en particulier des institutions étatiques qui ont le monopole de la violence – ne peuvent pas être réduits au caractère personnel des individus qui y travaillent, rappelle Hu. Pour Simons, « nous devons nous engager dans des débats publics sur la raison d’être des différentes institutions, sur les responsabilités qu’elles ont et sur la manière dont la prise de décision devrait refléter ces objectifs et ces responsabilités ». Le fait que les systèmes algorithmiques offrent un moyen de mettre en pratique de telles déterminations collectives – par le biais d’une conception décidée démocratiquement – est ce qui en fait un lieu si important de renouveau démocratique, défend-t-il. C’est là que les outils algorithmiques présentent une opportunité unique. En élargissant nos options de prise de décision, ils facilitent l’audit et l’évaluation des systèmes dont nous disposons déjà, en proposant d’ouvrir le débat, de les changer et les améliorer.
Dans son livre, Simmons esquisse deux propositions. Il propose une loi sur l’égalité de l’IA qui établirait un cadre auquel toutes les institutions qui ont recours à des outils prédictifs devraient se conformer. L’idée est de mettre au cœur des systèmes l’égalité politique, c’est-à-dire « non seulement de s’assurer que leurs systèmes de prise de décision n’aggravent pas les inégalités sociales et que, dans certains contextes, leurs systèmes les réduisent ».
Enfin, il propose de développer des services publics « spécifiquement démocratiques » via de nouveaux mécanismes de gouvernance participative – ce qui n’est pas sans rappeler ce que disait le juriste Thomas Perroud, qui voyait dans les Communs, un levier pour reposer la question démocratique en ouvrant la gouvernance des services publics. Pour Simmons, nous devons « débattre sans cesse » de la manière dont nos idéaux sont mis en pratique. « Ce qui compte ce n’est pas les valeurs ou les intérêts particuliers que les outils de prédiction privilégient à un moment donné, mais les processus et les mécanismes de gouvernance utilisés pour faire émerger et interroger ces valeurs et ces intérêts au fil du temps ». Nous devrions institutionnaliser un processus de révision continue pour nous demander comment faire progresser l’égalité politique et soutenir les conditions de l’autonomie collective. Une démocratie plus profonde est la fin que nous devrions chercher à atteindre. Nous devrions nous préoccuper avant tout de la meilleure façon de « donner la priorité à la démocratie sur le capitalisme ».
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21:31
QGIS Blog: Plugin Update – January, 2025
sur Planet OSGeoJanuary, the first month of 2025, brought us 36 new plugins, published in the QGIS plugin repository.
Here follows the quick overview in reverse chronological order. If any of the names or short descriptions catches your attention, you can find the direct link to the plugin page in the table below:
OverviewGBIF Extractor Based on an extent, the user can download GBIF data. Transliterator A plugin to transliterate Georgian script to Latin. CARTO Seamless Cloud Data Warehouse Integration. Open Google Maps Opens current map extent in Google Maps. Planet Sandbox Plugin Plugin to explore Planet’s Sandbox data from the Planet Insights Platform. Right now it only displays a single layer, but makes it easy to see where the data is. This plugin will expand functionality in future versions. QSFCGAL This plugin integrates SFCGAL functions into the QGIS Processing toolbox and expressions for advanced spatial analysis. Sampling Time Performs multiple sampling methods on shapefile layers. Layer Reverse Reverse order of highlighted layers. PointCloudFR Downloads LiDAR tiles from IGN that intersect with the input AOI. Layer CRS Shifter Coordinate System Shift for Layer. Connector for ODK Connect to ODK Central, fetch submissions, and visualize field data on QGIS maps. Supports filtering, spatial analysis, and data export. TeamArea Creator Create 3 Layers for each Team, Collecting Things like garbage and trace their route. Export collectionMarks to Excel. Lateral spreading Lateral spreading for seismic microzonation. WMS CQL Filter to QGIS Server Filter Request Transforms CQL_FILTER WMS request to a QGIS server compatible FILTER request. WQICalculator WQICalculator is a QGIS plugin that allows automatic calculation of the Water Quality Index (WQI) using raster data of various physicochemical parameters as input. Elasticsearch Loader Connects to an Elasticsearch index, executes a query, and loads the results as a QGIS layer. Sankalan 2 Tool for transferring data from and to Sankalan 2.0 Mobile App for field survey. Layer Color Plugin This plugin enables users to customize the background colors of layers and groups in the layer tree view, enhancing visual organization and project management. Seismic microzones with morphological gradient This plugin identifies areas with a morphological gradient with slopes ?15° within seismic zones (input vector file) starting from the DTM. Raster Stats Plus Calculates detailed statistics of a selected raster layer, allows you to choose the band via a menu, and generates histogram and Gaussian curve plots. Landsklim Spatial interpolations from quantitative data. RGD Savoie Mont Blanc Plugin Plugin QGIS fournissant un accès simple aux flux de données géographiques du GIP RGD Savoie Mont Blanc et d’autres ressources géographiques utiles aux acteurs publics de Savoie et de Haute-Savoie ( plan cadastral, photographies aériennes, données d’urbanismes, cartes topographiques, données alimétriques, PCRS…). Fonctionnalités de recherche et consultation de données cadsatrales. Recherche d’adresse postale. Veuillez noter qu’un certain nombre de services accessibles par le plugin nécessitent d’avoir un accès autorisé accordé par la RGD Savoie Mont Blanc. info@rgd.fr pour toute création de compte. TeleProp Radio Propagation Fieldstrength AfpolGIS Data Connector This plugin allows you to load geospatial data from several Data Platforms; OnaData, ODK, KoboToolbox, ES World, GTS and DHIS. GeoFlight Planner A versatile QGIS plugin for drone flight planning, ensuring optimized flight paths and high-quality data capture. Geology from points and lines Geoprocessing plugin to generate polygons and lines from lines and points with geological information. Census Downloader Downloads Census Data. FeaturesBoundingBox Show the BBox info for the selected features. Raster Reclassifier Reclassification of the raster layer using a table of range values ??extracted directly from the raster band, or defined directly by the user. The histogram of the raster is shown, reflecting the distribution of values ??within the minimum and maximum range of the selected reference band. Available languages: English, Italian and Spanish. ***ITALIANO*** Riclassificazione del layer raster tramite una tabella di valori di intervallo estratti direttamente dalla banda raster, oppure definiti direttamente dall’utente. Viene mostrato l’istogramma del raster, che riflette la distribuzione dei valori all’interno dell’intervallo minimo e massimo della banda di riferimento selezionata. QBeachball Easily plot focal mechanisms (beachballs) onto a map. argentina_georef Obtiene información administrativa de Argentina a partir de coordenadas. Stara Maps Plugin para organizar arquivos de agricultura de precisão, facilitando a organização de mapas e arquivos em geral. NL wfs_loader Deze plugin laad publiek beschikbare, maar lastig vindbare, WFS lagen. Polygon Labeler Automatically generate and label polygons with custom names, and add the labels as a new attribute field to the attribute table. ahp_application This QGIS plugin implements the Analytic Hierarchy Process (AHP) for suitability analysis. Geospatial Gateway – GeospatialCloudServ and Tile Server Connection This plugin requires the purchase of either Windows Tile Server [https:]] or Ready to Go Cloud or On-Prem/Edge Virtual Machine Solution [https:]]
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16:33
Café géo de Montpellier, 6 mars 2025 : La tourismophobie. Du « tourisme de masse » au « surtourisme », avec Jean-Christophe Gay
sur Les cafés géographiquesLe Jeudi 6 mars à 18h, un café géo est organisé au Gazette Café à Montpellier (6 rue Levat, Montpellier).
Nous accueillerons Jean-Christophe GAY, Professeur a? l’universite? Co?te d’Azur, laboratoire Urmis sur le thème : La tourismophobie. Du « tourisme de masse » au « surtourisme ».
Au cœur de la tourismophobie, il y a la question de la masse et les strate?gies de distinction entre ceux qui s’autode?signent « voyageurs » et les touristes. La persistance de la re?pulsion a? leur endroit et la continuite? de cette obsession, alors que les touristes ne sont plus les me?mes, que leur nombre est infiniment plus e?leve? aujourd’hui qu’hier, que les pratiques ont radicalement change? et que les lieux se sont multiplie?s, sera questionne?e. Il s’agira de sortir de l’ombre cet invariant culturel, reposant notamment sur l’e?litisme ou la nostalgie, et de comprendre les ressorts de cette posture sociale qui a pris un tour nouveau avec le de?re?glement climatique.
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16:00
GRASS GIS: GRASS GIS App for Mac now notarized
sur Planet OSGeoThe GRASS Development Team is pleased to announce that the prebuilt applications for macOS are now signed and notarized. This enhancement represents a significant improvement in both security and user convenience. The currently available notarized binaries include the preview version 8.5.0dev and the release candidate 8.4.1. These versions are bundled with essential software components, including GDAL 3.10.1, PDAL 2.8.3, PROJ 9.5.1, and Python 3.12. Future releases will also be signed and notarized to ensure continued security and compliance.
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14:00
Optimiser vos rasters et générer des mosaïques au format COG avec GDAL
sur GeotribuDécouvrez comment optimiser vos rasters et créer des mosaïques au format COG avec GDAL pour une gestion efficace des données raster géospatiales.
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11:00
Mappery: GRAB
sur Planet OSGeoUsing Satellites for Spying
GRAB (Galactic Radiation and Background) Satellite Ground
Station Contact Map, 1960GRAB was the first electronic spy satellite; it picked up radio communications from Cold War adversaries. Ground operators used this map to tell when the satellite was overhead. That’s when they could download intercepted intelligence.
This is the last post from my visit to the National Air and Space Museum in Washington, it’s a must see if you are in the city.
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10:48
Café géo de Paris, lundi 10 mars 2025 : « L’Afghanistan, un trou noir entre les empires », avec Régis Koetschet
sur Les cafés géographiquesLundi 10 mars 2025, de 19h à 21h, Café de Flore, salle du premier étage, 172 boulevard Saint-Germain, 75006 Paris
Ce café géo souhaite présenter la situation actuelle de l’Afghanistan sans négliger, bien sûr, les aspects plus anciens, notamment sur le plan géopolitique. Carrefour de civilisations, pays-témoin de la géopolitique, situé au cœur d’une région dont l’orientaliste René Grousset disait qu’on y entend les battements de cœur de l’Histoire universelle, l’Afghanistan se voit renvoyé à son malheur obscurantiste dont la situation faite aux femmes témoigne de manière révoltante. Pourtant, l’Afghanistan, en relation depuis un siècle avec la France, ne peut, du fait de sa centralité et de sa complexité, être dissocié des recompositions en cours entre Asie centrale et Moyen-Orient.
L’intervenant qui animera ce café géo, Régis Koetschet, a été ambassadeur de France à Kaboul entre 2005 et 2008. Il a publié aux Éditions Nevicata Afghanistan (2023) et L’Afghanistan en partage (2023). Il contribue régulièrement à la revue Les nouvelles d’Afghanistan. Il est également l’auteur de Diplomate dans l’Orient en crise, réédité en 2023 (Maisonneuve et Larose Hémisphères).
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10:38
Calculez sur GPU avec Python – Partie 2/3
sur Makina CorpusDans cette partie, vous apprendrez à utiliser votre GPU avec les librairies CuPy et PyCUDA. Vous commencerez à comprendre dans quelles conditions un GPU est préférable à un CPU.
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10:35
3D Print Your World
sur Google Maps ManiaThe Topography Explorer is an interactive map that generates and allows users to explore 3D renderings of the Earth's surface.Using the application, you can create your own 3D visualizations of watershed areas or predefined regions. The animated GIF at the top of this post is an example of a 3D visualization generated by the Topography Explorer. This animation shows a 3D rendering of Bioko
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8:27
Quelques considérations avant de démarrer votre projet d'imagerie par drone...
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
Imaginez la possibilité d'obtenir une vue d'ensemble de vos opérations en quelques clics. Que vous travailliez dans l'ingénierie, l'architecture, la construction, l'agriculture, l'urbanisme, l'aménagement du territoire, l'exploitation minière ou pétrolière, l'environnement ou toute autre domaines, les drones ont révolutionné notre vision à travers le monde en offrant de grandes perspectives, tant sur le plan analytique que sur le plan dialectique. Le lancement d'un programme de drones ne se limite toutefois pas à l'achat d'un équipement de pointe ; il exige une planification minutieuse, un investissement stratégique et une compréhension approfondie des réglementations.
Cet article vise à vous guider à travers les étapes qui vous aideront à faire de votre programme de drones un succès afin de maximiser les avantages de la technologie des drones.
Définir les cas d'usage et les produits à livrer
Avant de décoller, il faut savoir où vous cherchez à aller. La définition des cas d'utilisation et des résultats attendus est essentielle à la réussite de votre programme. Identifiez les défis ou les opportunités auxquels les drones peuvent répondre, tels que l'amélioration de l'efficacité opérationnelle, l'amélioration de la sécurité ou la réduction des coûts. Définissez clairement ces cas d'utilisation pour vous assurer que votre programme de drones est ciblé et efficace, car cela vous aidera à définir l'étendue des travaux et les besoins budgétaires à proposer à votre organisation.
Par exemple, dans l'agriculture, les drones peuvent aider à surveiller la santé des cultures et l'état des sols, ce qui permet une utilisation plus efficace des ressources. Dans le secteur de la construction, les drones peuvent fournir des études détaillées du site et des rapports d'avancement, améliorant ainsi la gestion du projet.
Détaillez les résultats tangibles que vous souhaitez obtenir, tels que des cartes détaillées, des modèles 3D ou des analyses de données pertinentes, afin d'avoir une meilleur communication avec les divers acteurs de votre projet.
Budget et ressources humaines
Un programme de drones réussi commence par comprendre et allouer le budget et le personnel nécessaires. Une planification financière minutieuse est essentielle pour s'assurer que vous disposez des ressources nécessaires au démarrage et au bon déroulement de votre programme. Sur la base des cas d'utilisation définis et des résultats attendus, allouez un budget spécifique pour l'installation initiale et les opérations en cours. Identifiez les personnes clés au sein de votre organisation qui peuvent être formées en tant que pilotes de drones, analystes de données et gestionnaires de projets, car les coûts de formation auront un impact sur votre budget. Ces personnes seront l'épine dorsale de votre programme de drones, alors choisissez-les judicieusement. Établissez des politiques et des procédures claires en matière de sécurité et de conformité, y compris des lignes directrices sur l'utilisation des drones, la maintenance, le traitement des données et la conformité réglementaire. Cela permettra de s'assurer que tout le monde est sur la même longueur d'onde et que votre programme fonctionne bien dès le départ.
Naviguer dans les réglementations et la conformité
La réglementation a pour objectif principal de protéger les personnes au sol contre les chutes d’aéronef sans équipage à bord, et de protéger les autres usagers du ciel en évitant les collisions. Le respect des normes juridiques et de sécurité est donc essentiel puisque les drones sont des outils puissants. Comprenez et respectez les réglementations régissant les opérations de drones. Obtenez les permis, licences et certifications nécessaires. Établissez des protocoles et des procédures de sécurité solides pour assurer la conformité et la réduction des risques.
L’utilisation d’un drone peut être interdite dans certaines zones, car l’espace aérien est fortement utilisé (par exemple, à proximité d’un aérodrome). D’autres zones peuvent également faire l’objet d’interdictions de survol, pour des raisons environnementales, de sûreté, d’ordre public, etc…
Afin de connaitre les zones où l’utilisation est possible ou non, et si oui jusqu’à quelle hauteur maximale (dans tous les cas, inférieure à 120 mètres), vous pouvez vous référer à la carte des restrictions UAS en catégorie ouverte et aéromodelisme mis à disposition par l'IGN.
Vous pouvez également consommer le flux de données dans votre application ArcGIS afin de visualiser et préparer en avance le survol drone de votre projet.
WMS : https://data.geopf.fr/annexes/ressources/wms-r/transports.xmlWMTS : https://data.geopf.fr/annexes/ressources/wmts/transports.xmlIntégration du fluw WMTS dans ArcGIS Pro
Il convient également de consulter le site du SIA pour identifier les restrictions temporaires. Une carte similaire est également disponible pour les îles principales de l’archipel de la Société en Polynésie française. Une application pour smartphone est disponible pour la Nouvelle Calédonie.
Ces différents services constituent une ressource précieuse et vous aiderons à comprendre les informations relatives aux espaces aériens réglementés lors de la planification de vos vols.
Formation et protocoles opérationnels
Une équipe bien formée est la clé d'un programme de drones réussi. Élaborez un programme de formation complet qui couvre la sécurité, les techniques de vol, la collecte de données et la conformité réglementaire. Veillez à ce que tous les membres de l'équipe soient bien formés dans ces domaines afin de minimiser les erreurs et de maximiser l'efficacité de vos opérations de drones. Des sessions de formation régulières et des cours de remise à niveau peuvent aider votre équipe à rester à jour et compétente.
Vous pouvez vous tourner vers divers organismes de formations pour trouver la meilleure solution pour votre équipe. Attention tout de même à ce que ces formateurs soit certifié et validé pour la délivrance du diplôme de télépilote.
Choisir la bonne technologie et le bon équipement
Choisir la bonne technologie et le bon équipement, c'est comme choisir les bons outils pour un travail. Définissez le type de données que vous souhaitez recueillir et tenez compte de la précision et de la résolution souhaitées. Recherchez et comparez les différentes capacités de charge utile, les durées de vol et la qualité des caméras. Évaluez les logiciels et les outils de traitement des données pour vous assurer qu'ils répondent aux besoins de votre programme. Le choix de la technologie et de l'équipement appropriés influencera grandement la réussite de votre programme. La plupart des drones sont livrés avec leurs propres outils de planification de vol, mais il peut être utile de vérifier s'il existe une connexion directe entre le drone et votre logiciel de cartographie par drone. Veillez à vous référer à vos cas d'utilisation et à votre recherche de résultats pour vous assurer que le matériel que vous achetez sera en mesure de capturer les données dont vous avez besoin.
Esri propose des applications logicielles pour l'acquisition et le traitement des données drones :- ArcGIS Flight est une application iOS de planification de vol pour la capture de données de drones, fournissant des outils pour planifier et effectuer des vols de drones de manière efficace. Consultez cet article de la communauté Esri pour voir quels drones fonctionnent avec ArcGIS Flight.
- ArcGIS Reality est une suite de logiciels de photogrammétrie conçus pour permettre des flux de travail de capture de la réalité pour les sites, les villes et les pays. Au sein de la suite ArcGIS Reality, il existe différentes applications logicielles pour la cartographie par drone qui peuvent s'adapter aux besoins de votre entreprise :
- Site Scan for ArcGIS est un logiciel de cartographie par drone basé sur le cloud qui vous permet de traiter plus rapidement de grands volumes d'images de drone. Créez et partagez rapidement des cartes et des modèles 2D et 3D au sein de votre organisation. Collaborez facilement dans un environnement en ligne connecté et gérez vos données sans infrastructure coûteuse. Si vous utilisez un drone qui fonctionne avec ArcGIS Flight, vous pouvez également profiter des capacités de gestion de flotte de Site Scan qui assure automatiquement le suivi des certifications des pilotes, des vols de drone et du matériel de drone.
- ArcGIS Drone2Map est une application de cartographie par drone qui vous permet de traiter l'imagerie par drone hors ligne ou sur le terrain. Transformez les images de drone récemment collectées en modèles 2D et 3D, même hors ligne. De retour au bureau, il vous suffit de vous connecter à votre organisation ArcGIS pour partager rapidement les produits entre les équipes. Les données capturées avec ArcGIS Flight ou d'autres applications de capture par drone peuvent facilement être téléchargées dans votre organisation pour être traitées dans Drone2Map.
- ArcGIS Reality for ArcGIS Pro est une extension de la cartographie de la réalité dans ArcGIS Pro et traite des ensembles de données de grandes zones à partir de drones, d'avions ou de satellites. Elle est conçue pour les utilisateurs de SIG qui ont besoin de traiter et d'intégrer des ensembles de données de drones sur de grandes surfaces dans ArcGIS Pro. Les données capturées avec ArcGIS Flight ou d'autres applications de capture par drone peuvent facilement être téléchargées dans votre organisation pour être traitées dans Reality for ArcGIS Pro.
ArcGIS Reality, un moteur de photogrammétrie pour le traitement de vos données drones
Démontrer le retour sur investissement et les avantages du programme
L'un des aspects les plus importants de toute nouvelle initiative est la démonstration de sa valeur. La mise en œuvre d'un programme de drones peut révolutionner les opérations et apporter des avantages financiers et opérationnels substantiels. Les drones peuvent réduire considérablement les coûts par rapport aux méthodes traditionnelles et rationaliser les opérations en fournissant des données précises en temps réel.Par exemple, une entreprise de construction peut utiliser des drones pour réduire le temps et le coût des études de site, tandis qu'une entreprise d'AEC ou de services publics peut utiliser des drones pour optimiser la gestion des cultures, suivre les améliorations de la productivité, de la prise de décision et des résultats opérationnels globaux pour mesurer et communiquer le retour sur investissement (ROI). Établissez des indicateurs clés de performance (ICP) qui correspondent à vos objectifs stratégiques et évaluez régulièrement les contributions du programme.
Vous êtes prêt à décoller !
Le lancement d'un programme de drones réussi est une aventure qui nécessite une planification et une exécution stratégiques. En se concentrant sur le budget, le personnel, la technologie, la conformité et la gestion des données, les organisations peuvent exploiter tout le potentiel des drones pour atteindre leurs objectifs. L'apprentissage et l'adaptation continus sont essentiels pour rester en tête dans ce domaine dynamique. Volez en toute sécurité et tirez le meilleur parti de votre programme de drones !
Dans un prochain article, je vous proposerais une série de recommandations pour obtenir des produits optimisés et de qualité lors de la collecte d'imagerie par drone.
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7:00
De l’impact de la désinformation sur l’IA
sur Dans les algorithmesIl est relativement facile d’empoisonner les modèles d’IA en ajoutant un peu de désinformation médicale à leurs données d’entraînement, explique le New Scientist. Les expériences réalisées ont montré que le remplacement de seulement 0,5 % des données d’entraînement de l’IA par un large éventail de fausses informations médicales pouvait amener les modèles d’IA empoisonnés à générer davantage de contenu médicalement nocif, même lorsqu’ils répondaient à des questions sur des concepts sans rapport avec les données corrompues. Par exemple, les modèles d’IA empoisonnés ont catégoriquement nié l’efficacité des vaccins et des antidépresseurs en termes sans équivoque. Les chercheurs « ont découvert que la corruption d’à peine 0,001 % des données d’entraînement de l’IA par des fausses informations sur les vaccins pouvait entraîner une augmentation de près de 5 % du contenu nuisible généré par les modèles d’IA empoisonnés ».
Pour répondre à ces attaques, faciles à mener, les chercheurs ont développé un algorithme de vérification des faits capable d’évaluer les résultats de n’importe quel modèle d’IA pour détecter la désinformation médicale. En comparant les phrases médicales générées par l’IA à un graphique de connaissances biomédicales, cette méthode a pu détecter plus de 90 % de la désinformation médicale générée par les modèles empoisonnés. Le problème reste que l’algorithme de vérification ne peut pour l’instant n’être qu’un correctif temporaire, mais cela plaide en tout cas pour améliorer les contrôles randomisés des systèmes et leur surveillance en continue.
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1:00
Nick Bearman: tmap version 4 released!
sur Planet OSGeotmap version 4 has now been released, and is now available on CRAN. It has a whole range of new features, which we will explore in this blog post.
If those words above mean nothing to you, a quick recap:
tmap
is a library used in R to make maps. I use it in my Introduction to Spatial Data and Using R as a GIS training course so if you have attended one of those, you have already used it. If you are interested in learning more, check out my Training Courses or my Training Materialstmap’s maintainer, Martijn Tennekes, has been working on v4 for a number of years, and has quite a few changes under the hood.
From our point of view (people who are new-ish to R, and/or
tmap
) the code to make maps has changed slightly. Martijn has put in a lot of ‘helper’ information for people transitioning from v3 to v4, so all your code will still work.For basic maps,
tmap v3:qtm()
hasn’t changed at all; although you will notice that the defaults have changed:qtm(sthelens, fill="Burglary")
tmap v4:qtm(sthelens, fill="Burglary")
Similarly,
tm_shape
andtm_polygons
are the same for a basic map, but again the defaults have changed.However, when you get to doing slightly more advanced things with
tm_shape
, for example specifying colours, the code has changed slightly:tmap v3:
tm_shape(LSOA) + tm_polygons("Age00to04", title = "Aged 0 to 4", palette = "Greens", style = "jenks") + tm_layout(legend.title.size = 0.8)
tmap v4:
tm_shape(LSOA) + tm_polygons(fill = "Age00to04", fill.scale = tm_scale_intervals(values = "brewer.greens", style = "jenks"), fill.legend = tm_legend(title.size = 0.8))
One specific thing of note is that there is a much wider selection of colour pallets available than the Brewer pallets. As such, we now need to specify
brewer.greens
rather than justGreens
. However we do get a handy note if we forget:[cols4all] color palettes: use palettes from the R package cols4all. Run `cols4all::c4a_gui()` to explore them. The old palette name "Greens" is named "brewer.greens" Multiple palettes called "greens" found: "brewer.greens", "matplotlib.greens". The first one, "brewer.greens", is returned.
Martijn has designed the library to be backwards compatible, and if you do try using some v3 code with v4, it will still run and create your map, and give you some handy advice:
tm_shape(LSOA) + tm_polygons("Age00to04", title = "Aged 0 to 4", palette = "Greens", style = "jenks") + tm_layout(legend.title.size = 0.8) ?? tmap v3 code detected ???????????????????????????????????????????????? [v3->v4] `tm_polygons()`: instead of `style = "jenks"`, use fill.scale = `tm_scale_intervals()`. ? Migrate the argument(s) 'style', 'palette' (rename to 'values') to 'tm_scale_intervals(<HERE>)' [v3->v4] `tm_polygons()`: migrate the argument(s) related to the legend of the visual variable `fill` namely 'title' to 'fill.legend = tm_legend(<HERE>)'
Additionally, when dealing with the layout, legend and so on, things are a bit different:
tmap v3:
tm_shape(LSOA) + #Set colours and classification methods tm_polygons("Total", title = "Total Population", palette = "Greens", style = "equal") + #Add scale bar tm_scale_bar(width = 0.22, position = c(0.05, 0.18)) + #Add compass tm_compass(position = c(0.3, 0.07)) + #Set layout details tm_layout(frame = F, title = "Liverpool", title.size = 2, title.position = c(0.7, "top"))
tmap v4:
tm_shape(LSOA) + #set column, colours and classification method tm_polygons(fill = "Age00to04", fill.scale = tm_scale_intervals(values = "brewer.greens", style = "jenks"), fill.legend = tm_legend(title = "Aged 0 to 4", size = 0.8)) + #add scale bar tm_scalebar(position = c(0.1, 0.1)) + #north arrow tm_compass(size = 1.5, position = c(0.1, 0.3)) + #Set title details tm_title("Total Population of Liverpool, 2021")
All of this redesign is in aid of better flexibility. For example, in v3 we were limited to
tm_polygons()
,tm_lines()
,tm_symbols()
, andtm_raster()
(and their derivatives such astm_borders()
andtm_dots()
). But with v4, these are easily extendible - so we can have things liketm_cartogram()
,tm_donuts()
and so on. Many of these are still in development but it opens up a much wider range of options.In terms of how we show maps, v3 had
plot
andview
modes, but this new framework makes it possible to add other modes as well.Equally, tmap is based on
sf
andstars
, but the new framework will make it easier to work with other spatial classes, such asSpatRaster
andSpatVector
fromterra
.A nice overview for those already familiar with tmap is at [mtennekes.github.io] (originally posted in 2021). The website also had a new range of tutorials under Basics and Advanced which are in the process of being developed.
The fact the tutorials (and the whole website) are built using
pkgdown
means that it is very easy to open the relevant page on GitHub and make changes. For example, I added a fixed breaks example to the Basic Scales page.This also featured at the FOSS4G Code Sprint (Brazil) where Andrés Duhour and I updated the ggplot2 comparison article.
Tennekes M (2018). “tmap: Thematic Maps in R.” Journal of Statistical Software, 84(6), 1–39. doi:10.18637/jss.v084.i06.
If you want to learn how to use
tmap
, do have a look at my Introductory or Advanced GIS training in R, or if you have any questions, please do contact me. -
17:00
Paul Ramsey: The Early History of Spatial Databases and PostGIS
sur Planet OSGeoFor PostGIS Day this year I researched a little into one of my favourite topics, the history of relational databases. I feel like in general we do not pay a lot of attention to history in software development. To quote Yoda, “All his life has he looked away… to the future, to the horizon. Never his mind on where he was. Hmm? What he was doing.”
Anyways, this year I took on the topic of the early history of spatial databases in particular. There was a lot going on in the ’90s in the field, and in many ways PostGIS was a late entrant, even though it gobbled up a lot of the user base eventually.
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14:49
Vivre au bord de la mer
sur Les cafés géographiques90% des échanges (en tonnage) à l’échelle mondiale se font par voie maritime et atterrissent donc dans un port souvent industrialisé en bord de mer. Plus de 60% de la pop. mondiale habite à moins de 100km de la côte. Ces deux chiffres clés légitiment l’intérêt pour les littoraux qui ont longtemps été des lieux autant rêvés qu’effrayants et répulsifs mais qui sont aujourd’hui des espaces intégrés, attractifs, convoités et stratégiques
A.Oiry(à droite) et M.Huvet-Martinet au Flore le 19/01/2025. Photo. JP.Némirowsky.
C’est devant un public nombreux que nous avons accueilli au Flore Annaig Oiry (A.O) pour nous faire « Vivre au bord de la mer ». Maître de conférences à l’Université Gustave Eiffel, Annaig Oiry, est l’auteur d’une thèse de géographie sur l’éolien en mer. Elle est rattachée au laboratoire « analyse comparée des pouvoirs » et travaille sur le déploiement des énergies marines renouvelables ainsi que sur les questions nucléaires notamment en Bretagne.
Qu’est-ce que le bord de mer, c’est-à-dire le littoral ?
La définition est plus complexe qu’il n’y parait à priori car elle fait référence à différents critères : géomorphologiques et écologiques, paysagers, juridico-administratifs, économiques. A.O propose une définition synthétique : Le littoral une Interface influencée par des forces physiques marines, reliée au milieu marin par ses ressources propres (halieutiques, énergétiques, paysagères), ses activités (pêche, agriculture littorale, industries extractives, tourisme balnéaire), ses pratiques, mais relevant toujours de logiques terrestres. Cette définition concernerait en France d’après la loi littoral 1212 communes dont 975 riveraines de la mer.
Les littoraux sont maintenant des espaces attractifs.
Espaces stratégiques de la mondialisation
Les littoraux sont les réceptacles des échanges maritimes et le reflet des hiérarchies mondiales. L’Asie participe à 62,4% du trafic portuaire mondial. On trouve 7 ports chinois dans les 10 principaux ports mondiaux de conteneurs, reléguant les ports européens et américains loin derrière (Rotterdam à la 10ème place, Anvers 13 ème, Hambourg 17ème Los-Angeles 18ème, New-York 20ème). Les premiers ports français du Havre et de Marseille n’apparaissent plus dans le classement.
L’Afrique est en marge malgré un léger rattrapage depuis les années récentes mais en 2021 les ports africains ne représentaient que 3,9 % du trafic mondial de conteneurs, signe d’une bien faible intégration à la mondialisation.
A proximité des flux de la mondialisation
Les littoraux attirent les activités économiques pour être proches des flux de la mondialisation.
L’exemple chinois est révélateur de l’intégration économique dans l’espace mondialisé qui s’affirme à partir de la mise en place du processus de libéralisation et d’ouverture à la fin des années 1970.
Le port de Yangshan, construit dans les années 2000 en eaux profondes pour désengorger Shanghai est un parfait exemple de littoralisation économique. Il peut traiter annuellement 750 millions de tonnes en vrac et 40 millions de conteneurs. On y accède par une autoroute sur piles de 32 km. Pas un docker à l’horizon : c’est un port « sans hommes » où toutes les opérations sont entièrement contrôlées et pilotées par les ordinateurs de la tour de contrôle.
Malgré tout, la littoralisation économique est inégale en Chine : certaines parties ne sont pas concernées et restent pourvoyeuses de main d’œuvre.Le littoral en Chine et la baie de Shenzhen
In A. Oiry, 2020. Les littoraux. D.P 8138, CNRS éd.A forte attractivité démographique
Depuis le milieu du XIXème siècle le littoral français est devenu attractif notamment grâce au développement du tourisme balnéaire. Entre 1962 et 2016 la population littorale métropolitaine a connu une augmentation de 42%. La densité y est de 265 hab/km2 pour une densité moyenne de 104 hab/km2. Cette attractivité est liée à des facteurs économiques mais aussi culturels avec le développement des loisirs. Ce dynamisme est cependant contrasté : sur le littoral guyanais la densité est de 5 hab/km2 contre 529 hab/km2 en Provence côte d’Azur.Accueillir les flux de la mondialisation présente des revers :
Il faut constamment agrandir les ports, approfondir les chenaux.
Il faut gérer la démolition des navires en fin de vie, supportée largement par les pays en voie de développement particulièrement le subcontinent indien et dans une moindre mesure la Chine et la Turquie. Ceci en liaison avec le faible coût de la main-d’œuvre et une moindre application des réglementations environnementales envers les matières toxiques et polluantes. Au Bengladesh les chantiers de démolition emploient plus de 30 000 ouvriers et contribuent à ravager le littoral.
Les marées noires sont des risques récurrents comme en atteste l’exemple du littoral breton avec la difficulté de stocker les déchets des multiples accidents (naufrages, avaries, pertes de carburant).Le stockage des déchets des marées noires en Bretagne
In A. Oiry, Atlas mondial des littoraux, 2023Il existe aussi des littoraux très en marge, très peu connectés aux flux mondiaux : ce qui n’est pas forcément un mal. A. O cite la région d’Aysen en Patagonie chilienne, le Cap Horn un « bout du monde » difficile d’accès.
Les littoraux peuvent aussi être des espaces en tension.
Certains présentent des inégalités à l’intégration différenciée dans les circuits de la mondialisation. A.O présente le cas de Tanger, reflet d’une croissance inégalitaire.
Certaines inégalités sont liées à l’attractivité démographique des littoraux. L’exemple de la Bretagne est significatif avec les problèmes posés par l’importance des résidences secondaires. 12% des logements sont des résidences secondaires et les 2/3 sont à moins de 2km du rivage. Les 2/3 des propriétaires de résidences secondaires ont plus de 60 ans. Certaines communes accueillent plus de résidents secondaires que permanents (Arzon dans le Morbihan : 77% de résidences secondaires en 2019 ; plus de 70% dans les iles bretonnes (iles aux Moines, Hoëdic, Bréhat, Molène). Dans ces conditions la vie quotidienne des « locaux » est rendue compliquée surtout pour se loger.A une échelle plus fine, la plage peut aussi être espace en tension. Ainsi l’organisation spatiale des plages de Rio de Janeiro (Brésil) obéit à des logiques de ségrégation et même d’exclusion de populations jugées indésirables.
Les littoraux peuvent aussi être le réceptacle de tensions géopolitiques comme les bords de la mer Noire. Dès le début de l’agression, les Russes ont cherché à bloquer l’exportation des productions agricoles et industrielles ukrainiennes et aussi à établir une continuité avec le littoral de la Crimée annexée et la mer d’Azov ; d’où l’importance de la position de Marioupol et pour l’armée ukrainienne les attaques sur le pont de Crimée.
Le littoral ukrainien au cœur du conflit avec la Russie
In A. Oiry. Atlas mondial des littoraux, 2023
Certains espaces maritimes et littoraux comme ceux de la Manche sont des zones de conflictualités en raison des difficultés à partager des espaces saturés d’activités : zones de pêche, d’extraction de granulats marins, de protection environnementale Natura 2000…
Rajouter une activité crée nécessairement des tensions ce qui s’est vu quand l’Etat a décidé de lancer ses parcs éoliens sur des espaces de travail. Ainsi les conflits se sont exacerbés dans la baie de Saint-Brieuc avec les pécheurs. Le parc éolien qui mord légèrement sur le gisement de coquilles St-Jacques, est finalement fonctionnel depuis 2024 malgré les contestions et manifestations tant des résidents secondaires que des pécheurs et des associations environnementales redoutant les impacts sur la zone Natura 2000.
Concurrence en mer dans la baie de Saint-Brieuc
In OIRY A. Une transition énergétique sous tensions ? Contestations des énergies marines renouvelables et stratégies d’acceptabilité sur la façade atlantique française, Thèse en géographie, Université Paris 1, 2017.
Vivre au bord de la mer à l’heure du changement climatique.
Il est signalé que ce sujet a déjà été abordé aux cafés de géo ( [https:]] ).
A.O rappelle que les littoraux sont aux avant-postes des changements climatiques. Ils subissent l’élévation du niveau des mers (qui pourrait atteindre 110cm en 2100), l’exacerbation des risques de submersion-érosion, la multiplication d’évènements météorologiques extrêmes (tempêtes, cyclones) aggravés par les aménagements et l’artificialisation des bords de côtes en liaison avec l’urbanisation souvent importante.
Les techniques de défense et les dispositifs de lutte face aux risques ne sont pas toujours efficaces : endiguement, aménagement des dunes par végétalisation, rechargements de sables, pieux ne résistent pas toujours, notamment lors de tempêtes extrêmes comme Cynthia en Vendée (février 2010) ou la tempête Johanna en Bretagne (mars 2008).
La question se pose de savoir si, dans certains contextes territoriaux très précis de submersion/érosion forte, on devrait ne plus vivre en bord de mer. Certaines communes sont amenées à mettre en place des stratégies de repli en déclarant en péril certaines constructions et en les rasant ce qui est évidemment mal vu des populations locales.
Questions de la salle ont permis d’approfondir certains aspects.
Quels enjeux représentent les ZEE (Zones économiques exclusives) ?
Les ZEE ont été définies à la Conférence de Montego Bay (1982) et sont importantes pour l’exploitation des ressources halieutiques bien sûr mais aussi minières qui peuvent être aussi en haute mer hors ZEE sous juridiction internationale. Ce problème de l’exploitation des ressources mais aussi de leur protection et de la biodiversité, hors ZEE, a conduit à la signature en 2023 au siège de l’ONU d’un traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (BBNJ), ratifié par la France. Même si la haute mer est un bien commun de l’humanité, certaines organisations régionales de pêche sont actives dans ces zones, ce qui peut entrainer des tensions entre Etats.Peut-on parler d’hypertrophie ou de sous-utilisation de certaines installations portuaires notamment à Tanger ?
A propos de Tanger, ces cas ne se posent pas. Il peut arriver que les infrastructures portuaires soient surdimensionnées si les flux de la mondialisation n’arrivent pas ou n’arrivent plus ou si l’environnement a changé. A.O cite l’exemple de la construction dans le port de Brest, sur un polder, d’une usine d’assemblage des pièces d’éoliennes destinées au parc de St-Brieuc qui est maintenant en sous-utilisation. Cette usine cherche à récupérer des commandes au Royaume-Uni ou de futures commandes en Bretagne sud pour maintenir ses activités mais il s’agit d’activités occasionnelles.Câbles sous-marins ?
Il y en a en effet beaucoup. Ils sont de nature diverse et sont des infrastructures stratégiques. : grands câbles de télécommunication transatlantiques ou câbles plus locaux notamment pour relier les parcs éoliens au réseau électrique terrestre. Ceci conduit à interdire les zones de parcs éoliens à la pêche pour éviter d’endommager les câbles ce qui posera des problèmes quand le nombre de parcs va augmenter : il est question d’une cinquantaine de parcs éoliens en France prochainement.Littoral de Calais et les migrants ?
En effet ce littoral est marqué par les vagues migratoires qui se sont dispersées dans l’espace depuis Sangatte depuis plusieurs années en se déplaçant au rythme des expulsions et en liaison aussi avec l’action des associations et mouvements solidaires. Le port est totalement bunkerisé et fermé par des barbelés.Quelle est l’attitude des populations locales dans les zones littorales très touristiques ?
Il est certain qu’à St-Tropez ou à l’île de Ré l’été les flux touristiques sont très importants et sont problématiques. La tendance est d’essayer de la part des élus locaux ou des mouvements citoyens de réguler les flux pour éviter le surtourisme, ce qui n’est pas toujours possible. Par exemple l’île de Bréhat (Côtes d’Armor) a institué dans les périodes estivales les plus tendues des quotas journaliers pour traverser et accéder à l’île. De même les autorités cherchent à faciliter l’accès au logement des populations locales en essayant de réguler les locations temporaires ou en augmentant la taxe d’habitation des résidences secondaires.Pour en savoir plus :
A.Oiry, Atlas mondial des littoraux, éditions Autrement, 2023
A.Oiry, Les littoraux, documentation photographique n°8138, CNRS éditions, 2020.
Benjamin Keltz & Joëlle Bocel, Bretagne secondaire, une année au pays des volets fermés, éditions coin de la rue, 2023.
Collectif droit à la ville Douarnenez, Habiter une ville touristique, Vue sur mer pour les précaires, , éditions du commun, 2023
Compte-rendu rédigé par Micheline Huvet-Martinet, février 2025.
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11:00
Mappery: The World from Space in 1950
sur Planet OSGeoPicturing Earth from Space
Before the Space Age, people could only imagine what Earth looked like. Artists tried their best, and in time, new technologies started to piece together a more accurate picture. High-altitude rockets, satellites, and human space missions gave us increasingly dramatic views.
In 1950, Scientific American had to rely on artist Chesley Bonestell’s conception of Earth as seen from space, not on an actual photograph.
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10:30
La durabilité de l’arboriculture irriguée dans le sud-ouest de la France : des injonctions paradoxales
sur CybergeoLe changement climatique dans le Sud-Ouest de la France se matérialise par la transition d'un climat tempéré océanique à un climat méditerranéen. Cette transition pose des défis majeurs à la poursuite de l’agriculture irriguée, comme c’est le cas du Lot-et-Garonne. Rester soutenable économiquement dans un contexte de baisse de la disponibilité en eau constitue un enjeu de taille. Les filières agricoles sont au cœur d’injonctions paradoxales entre maintenir une forte production et être sobres en eau. Des recherches conduites dans le Lot-et-Garonne entre 2022 et 2023 auprès des parties prenantes des filières pruneau, kiwi et noisette ont mis en avant trois résultats principaux : des dynamiques productivistes de plus en plus techniques et industrialisées dans un contexte d’agriculture libérale, des stratégies d’adaptation au travers de l’irrigation (même contre le gel) et les prémices d’un sentiment de déconnexion entre les politiques publiques et les attentes locales, qui se sont expr...
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10:30
Understanding the socio-spatial determinants of online shopping through household delivery option choices
sur CybergeoHouseholds increasingly buy goods online and use various delivery services, such as home deliveries and pick-up or click-and-collect services. Drawing on a questionnaire survey of 633 households in France, this article seeks to deepen understanding of the factors influencing online shopping practices, focusing on the type of goods purchased (food or non-food) and the chosen delivery services. The findings refine the innovations and efficiency hypotheses, that these factors have a greater influence on the choice of delivery methods than on the likelihood of shopping online.
Beyond standard socio-demographic factors, residential location does not significantly impact the frequency of online purchases but significantly influences the selection of delivery options. Specifically, households in areas perceived or characterized as less densely populated, with fewer local stores and collection points, are more likely to opt for home delivery. Conversely, those in neighbourhoods perceived as... -
10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:10
Widget Isogeo pour ArcGIS Experience Builder
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueIsogeo propose un nouveau widget pour le créateur d’applications Web d’Esri ArcGIS Experience Builder. Cet outil présenté sous la forme d’un moteur de recherche intégré à l’interface cartographique permet de rechercher une donnée dans le catalogue Isogeo et de consulter la fiche de métadonnées dans une fenêtre directement dans ArcGIS Experience Builder et d’en visualiser l’emprise sur la carte. Il est ensuite possible d’ajouter les données sur la carte via les couches de service associées à la fiche et de télécharger les données si elles disposent d’un lien dans les ressources de la fiche.
+ d'infos :
isogeo.com
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9:58
There's Something About Islands
sur Google Maps ManiaThere is something slightly old-fashioned about Obscure Islands I Find Interesting, which I find very endearing. In essence, it is a simple interactive map with a limited selection of just 16 interesting islands. However, there is a certain charm in its innocent delight in exploring the world—one that reminds me of why I first became obsessed with interactive maps.Obscure Islands I Find
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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7:00
La reconnaissance faciale, l’enjeu du siècle
sur Dans les algorithmesAvec cet article, nous nous lançons dans un dossier que nous allons consacrer à la reconnaissance faciale et au continuum sécuritaire. Première partie.
Your face belongs to us (Random House, 2023), le livre que la journaliste du New York Times, Kashmir Hill, a consacré à Clearview, l’entreprise leader de la reconnaissance faciale, est une plongée glaçante dans la dystopie qui vient.
Jusqu’à présent, j’avais tendance à penser que la reconnaissance faciale était problématique d’abord et avant tout parce qu’elle était défaillante. Elle est « une technologie qui souvent ne marche pas », expliquaient Mark Andrejevic et Neil Selwyn (Facial Recognition, Wiley, 2022), montrant que c’est souvent dans son implémentation qu’elle défaille. La juriste, Clare Garvie, faisait le même constat. Si l’authentification (le fait de vérifier qu’une personne est la même que sur une photo) fonctionne mieux que l’identification (le fait de retrouver une personne dans une banque d’image), les deux usages n’ont cessé ces dernières années de montrer leurs limites.
Mais les choses évoluent vite.
L’une des couvertures du livre de Kashmir Hill. « Le plus grand danger de la reconnaissance faciale vient du fait qu’elle fonctionne plutôt très bien »
Dans leur livre, AI Snake Oil, les spécialistes de l’intelligence artificielle, Arvind Narayanan et Sayash Kapoor, soulignent pourtant que le taux d’erreur de la reconnaissance faciale est devenu négligeable (0,08% selon le NIST, l’Institut national des normes et de la technologie américain). « Quand elle est utilisée correctement, la reconnaissance faciale tend à être exacte, parce qu’il y a peu d’incertitude ou d’ambiguïté dans la tâche que les machines doivent accomplir ». Contrairement aux autres formes d’identification (identifier le genre ou reconnaître une émotion, qui sont bien plus sujettes aux erreurs), la différence cruciale c’est que l’information requise pour identifier des visages, pour les distinguer les uns des autres, est présente dans les images elles-mêmes. « Le plus grand danger de la reconnaissance faciale vient du fait qu’elle fonctionne plutôt très bien » et c’est en cela qu’elle peut produire énormément de dommages.
Le risque que porte la reconnaissance faciale repose tout entier dans la façon dont elle va être utilisée. Et de ce côté là, les dérives potentielles sont innombrables et inquiétantes. Gouvernements comme entreprises peuvent l’utiliser pour identifier des opposants, des personnes suspectes mais convaincues d’aucuns délits. Certes, elle a été utilisée pour résoudre des affaires criminelles non résolues avec succès. Certes, elle est commode quand elle permet de trier ou d’organiser ses photos… Mais si la reconnaissance faciale peut-être hautement précise quand elle est utilisée correctement, elle peut très facilement être mise en défaut dans la pratique. D’abord par ses implémentations qui peuvent conduire à y avoir recours d’une manière inappropriée et disproportionnée. Ensuite quand les images ne sont pas d’assez bonnes qualités, au risque d’entraîner tout le secteur de la sécurité dans une course sans limites à toujours plus de qualité, nécessitant des financements disproportionnés et faisant peser un risque totalitaire sur les libertés publiques. Pour Narayanan et Kapoor, nous devons avoir un débat vigoureux et précis pour distinguer les bons usages des usages inappropriés de la reconnaissance faciale, et pour développer des gardes-fous pour prévenir les abus et les usages inappropriés tant des acteurs publics que privés.
Certes. Mais cette discussion plusieurs fois posée n’a pas lieu. En 2020, quand la journaliste du New York Times a commencé ses révélations sur Clearview, « l’entreprise qui pourrait mettre fin à la vie privée », le spécialiste de la sécurité, Bruce Schneier avait publié une stimulante tribune pour nous inviter à réglementer la ré-identification biométrique. Pour lui, nous devrions en tant que société, définir des règles pour déterminer « quand une surveillance à notre insu et sans notre consentement est permise, et quand elle ne l’est pas », quand nos données peuvent être combinées avec d’autres et quand elles ne peuvent pas l’être et enfin savoir quand et comment il est permis de faire de la discrimination biométrique et notamment de savoir si nous devons renforcer les mesures de luttes contre les discriminations qui vont se démultiplier avec cette technologie et comment. En France, à la même époque, le sociologue Laurent Mucchielli qui avait fait paraître son enquête sur la vidéosurveillance (Vous êtes filmés, Dunod, 2018 – voir notre compte-rendu de l’époque, désabusé), posait également sur son blog des questions très concrètes sur la reconnaissance faciale : « Quelle partie de la population serait fichée ? Et qui y aurait accès ? Voilà les deux problèmes. » Enfin, les deux professeurs de droit, Barry Friedman (auteur de Unwarranted : policing without permission, 2017) et Andrew Guthrie Ferguson, (auteur de The Rise of Big Data policing, 2017) condamnaient à leur tour, dans une tribune pour le New York Times, « la surveillance des visages » (c’est-à-dire, l’utilisation de la reconnaissance faciale en temps réel pour trouver où se trouve quelqu’un) mais reconnaissaient que l’identification faciale (c’est-à-dire la réidentification d’un criminel, uniquement pour les crimes les plus graves), elle, pourrait être autorisée. Ils y mettaient néanmoins une condition : la réidentification des visages ne devrait pas être autorisée sans décision de justice et sans sanction en cas d’utilisation abusive. Mais, à nouveau, ce n’est pas ce qui s’est passé. La reconnaissance faciale s’est déployée sans contraintes et sans limites.
Les dénonciations comme les interdictions de la reconnaissance faciale sont restées éparses. Les associations de défense des libertés publiques ont appelé à des moratoires et mené des campagnes pour l’interdiction de la reconnaissance faciale, comme Ban Facial Recognition aux Etats-Unis ou Reclaim your face en Europe. Souvent, ces interdictions restent circonscrites à certains types d’usages, notamment les usages de police et de surveillance d’État, oubliant les risques que font courir les outils de surveillance privée.
Reste que le débat public sur son implémentation et ses modalités est inexistant. Au lieu de débats de sociétés, nous avons des « expérimentations » qui dérogent au droit, des déploiements épars et opaques (plus de 200 autorités publiques par le monde sont clientes de Clearview qui n’est qu’un outil parmi une multitude de dispositifs plus ou moins efficaces, allant de la reconnaissance faciale, à la vidéosurveillance algorithmique), et surtout, un immense déni sur les enjeux de ces technologies. Au final, nous ne construisons aucune règle morale sur son utilité ou son utilisation. Nous faisons collectivement l’autruche et son utilisation se déploie sans cadres légaux clairs dans un continuum de technologies sécuritaires et problématiques, allant des drones aux technologies de contrôle de l’immigration.
Une histoire de la reconnaissance faciale : entre amélioration par à-coups et paniques morales à chaque améliorationDans son livre, Your face belongs to us, Kashmir Hill alterne à la fois une histoire de l’évolution de la technologie et une enquête sur le développement de Clearview.
Sur cette histoire, Hill fait un travail qui met en exergue des moments forts. Elle rappelle d’abord que le terme de vie privée, définit à l’origine comme le droit d’être laissé tranquille par les juristes américains Samuel Warren et Louis Brandeis, était inspiré par la création de la pellicule photographique par Kodak, qui promettait de pouvoir sortir l’appareil photo des studios où il était jusqu’alors confiné par son temps de pause très long. Dans cette longue histoire de la reconnaissance faciale, Hill raconte notamment l’incroyable histoire du contrôle des tickets de trains américains dans les années 1880, où les contrôleurs poinçonnaient les tickets selon un codage réduit (de 7 caractéristiques physiques dont le genre, l’âge, la corpulence…) permettant aux contrôleurs de savoir si le billet contrôlé correspondait bien à la personne qui l’avait déjà présenté. Bien évidemment, cette reconnaissance humaine et basique causa d’innombrables contestations, tant ces appréciations d’un agent à un autre pouvaient varier. Mais la méthode aurait inspiré Herman Hollerith, qui va avoir l’idée de cartes avec des perforations standardisées et va adapter la machine pour le recensement américain, donnant naissance à l’entreprise qui deviendra IBM.
Hill surfe sur l’histoire de l’IA, des Perceptrons de Marvin Minsky, à Panoramic, l’entreprise lancée dans les années 60 par Woody Bledsoe, qui va être la première, à la demande de la CIA, à tenter de créer un outil de reconnaissance des visages simplifié, en créant une empreinte de visages comme autant de points saillants. Elle raconte que les améliorations dans le domaine vont se faire avec l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des images et de la puissance des ordinateurs, à l’image des travaux de Takeo Kanade (dans les années 70, pour l’entreprise japonaise NEC), puis de Matthew Turk qui va bénéficier de l’amélioration de la compression des images. Accusé d’être à la tête d’un programme Orwellien, Turk s’en défendra pourtant en soulignant qu’enregistrer les informations sur les gens qui passent devant une caméra est surtout bénin. A croire que notre déni sur les conséquences de cette technologie remonte à loin.
En 2001, lors du Super Bowl, plusieurs entreprises, dont Viisage Technology et Raytheon, communiquent sur le fait qu’elles ont sécurisé l’accès au stade grâce à la reconnaissance faciale, identifiant 19 spectateurs avec un passé criminel. Viisage a récupéré la technologie de Turk et l’a commercialisé pour des badges d’identification pour entreprises. Ces déploiements technologiques, financés par les agences fédérales, commencent à inquiéter, notamment quand on apprend que des entreprises y ont recours, comme les casinos. Reste que la technologie est encore largement défaillante et peine bien souvent à identifier quiconque.
Mais le 11 septembre a changé la donne. Le Patriot Act permet aux agences du gouvernement d’élargir leurs accès aux données. Joseph Atick, cofondateur de Visionics, une autre entreprise du secteur, propose sa technologie aux aéroports pour rassurer les voyageurs. Il sait que celle-ci n’est pas au point pour identifier les terroristes, mais il a besoin des données pour améliorer son logiciel. Bruce Schneider aura beau dénoncer le « théâtre de la sécurité« , l’engrenage sécuritaire est lancé… Face à ses déploiements, les acteurs publics ont besoin d’évaluer ce qu’ils achètent. Jonathon Philips du National Institute of Standards and Technology (Nist) créée une base de données de visages de très bonne qualité sous différents angles, « Feret », pour tester les outils que vendent les entreprises. Il inaugure un concours où les vendeurs de solutions sont invités à montrer qui parvient à faire le mieux matcher les visages aux photos. En 2001, le premier rapport du Nist montre surtout qu’aucune entreprise n’y parvient très bien. Aucune entreprise n’est capable de déployer un système efficace, mais cela ne va pas les empêcher de le faire. Les meilleures entreprises, comme celle d’Atick, parviennent à faire matcher les photos à 90%, pour autant qu’elles soient prises dans des conditions idéales. Ce qui tient surtout de l’authentification faciale fonctionne également mieux sur les hommes que sur les femmes, les personnes de couleurs ou les jeunes. En 2014, le FBI lance à son tour un concours pour rendre sa base d’images de criminels cherchable, mais là encore, les résultats sont décevants. La technologie échoue dès qu’elle n’est pas utilisée dans des conditions idéales.En 2006, le juriste de l’ACLU James Ferg-Cadima découvre dans une grande surface la possibilité de payer depuis son empreinte digitale. Face à de tels dispositifs, s’inquiète-t-il, les consommateurs n’ont aucun moyen de protéger leurs empreintes biométriques. Quand son mot de passe est exposé, on peut en obtenir un nouveau, mais nul ne peut changer son visage ou ses empreintes. Le service « Pay by Touch », lancé en 2002 fait faillite en 2007, avec le risque que sa base d’empreintes soit vendue au plus offrant ! Avec l’ACLU, Ferg-Cadima œuvre alors à déployer une loi qui oblige à recevoir une permission pour collecter, utiliser ou vendre des informations biométriques : le Biometric Information Privacy Act (Bipa) que plusieurs Etats vont adopter.
En 2009, Google imagine des lunettes qui permettent de lancer une recherche en prenant une photo, mais s’inquiète des réactions, d’autant que le lancement de Street View en Europe a déjà terni son image de défenseur de la vie privée. La fonctionnalité de reconnaissance faciale existe déjà dans Picasa, le service de stockage d’images de Google, qui propose d’identifier les gens sur les photos et que les gens peuvent labelliser du nom de leurs amis pour aider le logiciel à progresser. En 2011, la fonctionnalité fait polémique. Google l’enterre.
A la fin des années 90, l’ingénieur Henry Schneiderman accède à Feret, mais trouve que la base de données est trop parfaite pour améliorer la reconnaissance faciale. Il pense qu’il faut que les ordinateurs soient d’abord capables de trouver un visage dans les images avant qu’ils puissent les reconnaître. En 2000, il propose d’utiliser une nouvelle technique pour cela qui deviendra en 2004, PittPatt, un outil pour distinguer les visages dans les images. En 2010, le chercheur Alessandro Acquisti, fasciné par le paradoxe de la vie privée, lance une expérience en utilisant PittPatt et Facebook et montre que ce croisement permet de ré-identifier tous les étudiants qui se prêtent à son expérience, même ceux qui n’ont pas de compte Facebook, mais qui ont été néanmoins taggés par leurs amis dans une image. Acquisti prédit alors la « démocratisation de la surveillance » et estime que tout le monde sera demain capable d’identifier n’importe qui. Pour Acquisti, il sera bientôt possible de trouver le nom d’un étranger et d’y associer alors toutes les données disponibles, des sites web qu’il a visité à ses achats en passant par ses opinions politiques… et s’inquiète du fait que les gens ne pourront pas y faire grand chose. Pour le professeur, d’ici 2021 il sera possible de réidentifer quelqu’un depuis son visage, prédit-il. Acquisti s’est trompé : la fonctionnalité a été disponible bien plus tôt !
En 2011, PittPatt est acquise par Google qui va s’en servir pour créer un système pour débloquer son téléphone. En décembre 2011, à Washington se tient la conférence Face Facts, sponsorisée par la FTC qui depuis 2006 s’est doté d’une petite division chargée de la vie privée et de la protection de l’identité, quant, à travers le monde, nombre d’Etats ont créé des autorités de la protection des données. Si, suite à quelques longues enquêtes, la FTC a attaqué Facebook, Google ou Twitter sur leurs outils de réglages de la vie privée défaillants, ces poursuites n’ont produit que des arrangements amiables. A la conférence, Julie Brill, fait la démonstration d’un produit de détection des visages que les publicitaires peuvent incorporer aux panneaux publicitaires numériques urbains, capable de détecter l’âge où le genre. Daniel Solove fait une présentation où il pointe que les Etats-Unis offrent peu de protections légales face au possible déploiement de la reconnaissance faciale. Pour lui, la loi n’est pas prête pour affronter le bouleversement que la reconnaissance faciale va introduire dans la société. Les entreprises se défendent en soulignant qu’elles ne souhaitent pas introduire de systèmes pour dé-anonymiser le monde, mais uniquement s’en servir de manière inoffensive. Cette promesse ne va pas durer longtemps…
En 2012, Facebook achète la startup israélienne Face.com et Zuckerberg demande aux ingénieurs d’utiliser Facebook pour « changer l’échelle » de la reconnaissance faciale. Le système de suggestions d’étiquetage de noms sur les photos que les utilisateurs chargent sur Facebook est réglé pour n’identifier que les amis, et pas ceux avec qui les utilisateurs ne sont pas en relation. Facebook assure que son outil ne sera jamais ouvert à la police et que le réseau social est protégé du scraping. On sait depuis que rien n’a été moins vrai. Après 5 ans de travaux, en 2017, un ingénieur de Facebook provenant de Microsoft propose un nouvel outil à un petit groupe d’employés de Facebook. Il pointe la caméra de son téléphone en direction d’un employé et le téléphone déclame son nom après l’avoir reconnu.
A Stanford, des ingénieurs ont mis au point un algorithme appelé Supervision qui utilise la technologie des réseaux neuronaux et qui vient de remporter un concours de vision par ordinateur en identifiant des objets sur des images à des niveaux de précision jamais atteints. Yaniv Taigman va l’utiliser et l’améliorer pour créer DeepFace. En 2014, DeepFace est capable de faire matcher deux photos d’une même personne avec seulement 3% d’erreurs, même si la personne est loin dans l’image et même si les images sont anciennes. En 2015, DeepFace est déployé pour améliorer l’outil d’étiquetage des images de Facebook.
En 2013, les révélations d’Edward Snowden changent à nouveau la donne. D’un coup, les gens sont devenus plus sensibles aux incursions des autorités à l’encontre de la vie privée. Pourtant, malgré les efforts de militants, le Congrès n’arrive à passer aucune loi à l’encontre de la reconnaissance faciale ou de la protection de la vie privée. Seules quelques villes et Etats ont musclé leur législation. C’est le cas de l’Illinois où des avocats vont utiliser le Bipa pour attaquer Facebook accusé d’avoir créer une empreinte des visages des 1,6 millions d’habitants de l’Etat.
Cette rapide histoire, trop lacunaire parfois, semble s’arrêter là pour Hill, qui oriente la suite de son livre sur le seul Clearview. Elle s’arrête effectivement avec le déploiement de l’intelligence artificielle et des réseaux de neurones qui vont permettre à la reconnaissance faciale de parvenir à l’efficacité qu’elle espérait.
Reste que cette rapide histoire, brossée à grands traits, souligne néanmoins plusieurs points dans l’évolution de la reconnaissance faciale. D’abord que la reconnaissance faciale progresse par vague technologique, nécessitant l’accès à de nouvelles puissances de calcul pour progresser et surtout l’accès à des images en quantité et en qualité.
Ensuite, que les polémiques et paniques nourrissent les projets et les relancent plutôt que de les éteindre. Ceux qui les développent jouent souvent un jeu ambivalent, minimisant et dissimulant les capacités des programmes qu’ils déploient.
Enfin, que les polémiques ne permettent pas de faire naître des législations protectrices, comme si la législation était toujours en attente que la technologie advienne. Comme si finalement, il y avait toujours un enjeu à ce que la législation soit en retard, pour permettre à la technologie d’advenir.
(à suivre)
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18:41
Quelle est la puissance des cartes ? (Arte)
sur Cartographies numériques
Quelle est la puissance des cartes ? (Arte, 42- La réponse à presque tout, 15 septembre 2024)« Combien de fois par jour dégainez-vous votre téléphone portable pour trouver votre chemin ? Et que voyez-vous à première vue sur l'écran ? A première vue, les cartes géographiques semblent neutres. A grande échelle, elle représentent les continents. A plus petite, notre environnement proche. Elles donnent à voir le monde tel qu'il est... enfin en principe. Les cartes racontent toujours une histoire. Elles sont de puissants narratifs. Et si les cartes n'étaient pas si neutres que cela ? Si elles avaient même le pouvoir de façonner notre vision du monde ? »
« Quelle est la puissance des cartes ? » (source : documentaire de la chaîne Arte)
Les cartes reflètent souvent un point de vue et sont un élément constitutif de l'identité des pays. L'émission propose de réfléchir à la puissance des cartes en interrogeant le choix de la projection, le choix du cadrage, mais aussi le tracé des frontières qui peut être artificiel (surtout lorsque les frontières sont tracées avant même de s'emparer du territoire). Sont abordés également les "silences cartographiques" par exemple dans Google Maps qui nous indique où nous garer ou faire du shopping, mais pas les lieux où l'on pourrait faire du skateboard ou encore là où l'on pourrait se poser sans avoir à consommer. Certains quartiers n'avaient tout simplement pas d'existence sur Google Maps et il a fallu des initiatives comme OpenStreetMap pour que la cartographie soit faite de manière participative C'est le cas par exemple du quartier de Kibera (200 000 habitants) dans la banlieue de Nairobi qui n'avait pas été cartographié dans Google Maps mais a pu trouver une existence dans OpenStreetMap grâce au projet communautaire open source Map Kibera. On peut citer également le travail de collecte de données et de cartographie humanitaire dans OSM lors du séisme de 2010 à Haïti.
Cartographie citoyenne émancipatrice (source : Map Kibera)
Ces contre-cartes ont le pouvoir de nous raconter une histoire alternative. Elles nous montrent qu'un autre monde existe. Trois groupes en particulier remettent en question le pouvoir des cartes : les pays du Sud global, les artistes et les cartographes critiques (voir par exemple cette carte du monde sans les Etats-Unis par les Surréalistes qui a inspiré l'artiste Greg Curnoe pour sa carte de l'Amérique du Nord). Comme il est rappelé dans l'émission, « les cartes sont l'expression de la diversité des regards sur le monde. La carte unique et neutre n'existe pas ».
Le monde au temps des Surréalistes - carte anonyme (source : Gallica)
Au total, la chaîne Arte propose là un bon documentaire pour prendre de la distance par rapport aux cartes qui ne sont jamais neutres. Elle montre que la puissance des cartes ne tient pas seulement au choix de la projection ou de l'orientation : les processus de sélection de l'information ou de concentration du pouvoir aboutissent à invisibiliser une partie du territoire (#BlancsDesCartes).
D'autres exemples pourraient être pris pour montrer tout à la fois la puissance et l'impuissance des cartes à restituer le réel. Ce n'est pas le moindre paradoxe de la cartographie que de mettre en visibilité tout en dérobant en même temps à notre regard une partie de l'information.
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16:26
Les Rencontres de la Cartographie. Faire de la carte un levier de conscience et de démocratie
sur Cartographies numériquesLes Rencontres de la Cartographie. Faire de la carte un levier de conscience et de démocratie
[https:]]Une coalition d’acteurs engagés - l’IGN, la Banque des Territoires, OVHcloud, CY école de design (CY Cergy Paris Université), le Conseil national de l'information géolocalisée (CNIG), la Fabrique de la Cité, Leonard (Groupe Vinci) - lance une initiative pour faire de la carte et de l’information géographique un levier de démocratie au service de nos territoires.
- Repenser notre rapport au monde
- Réorienter la puissance transformatrice de la cartographie
- Pour une nouvelle alliance cartographique
- Un appel à renforcer l’initiative
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11:00
Mappery: Operation Moon Bounce
sur Planet OSGeoAnother one from the Air and Space Museum.
Using the Moon as a Communications Satellite
The U.S. Navy’s Operation Moon Bounce beamed radio signals to the Moon that bounced back to another location on Earth. This system made it easier for the military to send long-distance messages during the Cold War. This lighted globe helped radio operators see which half of the Earth was facing the Moon— showing when and where moon-bounce messages could be sent.
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13:05
QGIS Blog: QGIS recognized as Digital Public Good
sur Planet OSGeoWe are thrilled to announce that QGIS has been officially recognized as a Digital Public Good (DPG) by the Digital Public Goods Alliance (DPGA)! This recognition underscores our commitment to open-source geospatial solutions that contribute to the advancement of the United Nations Sustainable Development Goals (SDGs).
What is a Digital Public Good?A Digital Public Good is a digital solution that meets the DPG Standard, ensuring that it is open-source, respects privacy, adheres to best practices, and contributes to sustainable development. The DPGA is a multi-stakeholder initiative dedicated to fostering the discovery, development, and implementation of digital solutions that address global challenges such as climate change, public health, and equitable access to technology.
Why is this important for QGIS?Being recognized as a Digital Public Good highlights our:
- Alignment with SDGs, supporting sustainable development by enabling environmental monitoring, disaster management, urban planning, and more.
- Commitment to open-source principles, ensuring transparency, collaboration, and accessibility.
- Independence & accessibility, empowering users without restrictions, across different operating systems, and in a multitude of languages (even more than can be listed on the DPG Registry page).
- Privacy & security, adhering to best practices in data protection and governance.
Being recognized as a DPG strengthens our global reach and impact, opening doors for further collaborations with governments, NGOs, and educational institutions looking for robust and free geospatial tools. It also reaffirms our dedication to building an open, inclusive, and innovative GIS ecosystem that serves communities worldwide.
Learn moreYou can find QGIS listed in the Digital Public Goods Registry here. We encourage all members of our community to share this great news and continue contributing to the growth of QGIS!
We would like to particularly thank Enrico Ferreguti for taking the initiative and preparing the application for the QGIS project.
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11:00
Mappery: Satellite Communications
sur Planet OSGeoSaw these in the Air and Space Museum, can’t quite remember the story behind them but I think it is to do with satellite communications for internet (somebody correct me please). Regardless, this is a massive globe with lights and lines and I thought it was cool.
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23:18
Blog SIG et IA générative : Quel intérêt?
sur GeomatickL’intelligence artificielle est partout. ChatGPT par-ci, Gemini par-là, et bien d’autres technologies révolutionnent la création de contenus. Un prompt sur mesure vous permet de créer un plugin QGIS en 10 minutes. Un assistant vous guide de vive voix pour manipuler QGIS avec une retranscription textuelle immédiate. Alors cette génération de… Continuer à lire →
L’article Blog SIG et IA générative : Quel intérêt? est apparu en premier sur GEOMATICK.
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17:25
QGIS Blog: Reports from the winning grant proposals 2024
sur Planet OSGeoWith the QGIS Grant Programme 2024 (Updates #1 & #2), we were able to support 7 enhancement proposals that improve the QGIS project. The following reports summarize the work performed:
- QEP#269 Update older annotation items to new framework — report
This enhancement introduced new annotation types, improved callout options, and a rich text editor for better formatting. Annotations can now link to a “visibility layer,” and older types are automatically upgraded for a cleaner UI. Future improvements may include handling HTML annotations, deprecating the “Form” annotation, and refining the user experience. - QEP#289 Authentication system revision (v1.1) — report
This work enhances the authentication framework by automating password synchronization with the system keychain and generating secure default passwords for new profiles. Users now experience a smoother setup with fewer manual steps, while UI tweaks improve password handling and security. These changes provide a more seamless and secure experience for both users and plugin developers. - QEP#291 Mitigate Abusive Tile Fetching on OpenStreetMap (OSM) — report
This work enhanced network caching by dynamically adjusting cache size based on available disk space, significantly improving tile storage for most users. New safeguards prevent accidental breaches of OpenStreetMap’s tile usage policy by limiting bulk downloads across various tools and warning users when thresholds are exceeded. Additionally, the default OpenStreetMap XYZ layer now uses a 96DPI tile resolution, reducing unnecessary tile requests and improving print layout exports. These changes help ensure responsible data usage while enhancing performance and usability. - QEP#287 PyQGIS linter warnings — report
This work enhanced QGIS’s Python integration by contributing upstream, directly to SIP. This approach avoids extra build-time complexity. In addition to static linting, support for deprecation messages was added, now active in QGIS (requires Python-SIP 6.9.0 or later). Due to budget constraints and dependency availability, planned updates to the plugin platform needed to be postponed. - QEP#290 Clean up point cloud index and improve its thread safety — report
This work enhanced point cloud support by providing shared pointer access to the point cloud index, cleaning up the point cloud index API, unifying local and remote implementations of EPT/COPC providers, and refining hierarchy fetching logic. These updates make point cloud handling more robust and better prepared for future use cases. - QEP#292 Implementing CI Qt6 Windows Builds through vcpkg — report
This enhancement focused on transitioning QGIS to build with Qt6 using vcpkg, streamlining dependency management and improving the Windows development experience. Continuous integration pipelines now test Qt6 builds, helping identify compatibility issues early. Additional contributions include improved build documentation, enhanced dependency tracking, modernized CMake scripts, and updates to the pull request comment bot. Preliminary work has also begun on macOS support using the same vcpkg system. These efforts lay the groundwork for a smoother Qt6 migration and long-term maintainability. - QEP#248 Authentication System: allow Database storage for authentication DB — report
This enhancement introduced a new API for managing authentication credentials in QGIS. While its immediate impact on users is limited, it addresses SQLite scaling issues for QGIS Server in cloud environments and lays the foundation for future enhancements. The update includes an abstraction layer for third-party credential storage, support for multiple prioritized encrypted and unencrypted storage options, and improved access control for authentication assets. Documentation has been updated to reflect these changes.
Thank you to everyone who participated and made this round of grants a great success and thank you to all our sustaining members and donors who make this initiative possible!
- QEP#269 Update older annotation items to new framework — report
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14:15
gvSIG Team: Participación en el Workshop sobre Compartición y Reutilización de Open Source en el Sector Público LocalWorkshop
sur Planet OSGeoHoy me estreno en el blog de gvSIG para contaros nuestra participación en el Workshop on Open Source Sharing and Reuse in Local Public Sector Organisations, un evento clave para el debate sobre la reutilización de software libre en organizaciones del sector público local y regional.
Este taller ha sido una gran oportunidad para compartir experiencias y reflexionar sobre cómo se está adoptando y gestionando el software libre en diferentes instituciones. En particular, el debate se ha centrado en la validación de las conclusiones de la investigación llevada a cabo por OSOR (Open Source Observatory) sobre el uso del software libre en el sector público, tomando como referencia cinco proyectos analizados como casos de estudio.
La sesión ha sido altamente interactiva y ha permitido a los participantes aportar sus opiniones sobre temas clave como la gobernanza, la organización, la financiación y la sostenibilidad del software libre en el sector público. La agenda del workshop ha estado estructurada de la siguiente manera:
Introducción y presentación de participantes
Presentación de casos de estudio
Exposición de hallazgos sobre gobernanza y organización
Debate y feedback sobre gobernanza y organización
Exposición de hallazgos sobre financiación y sostenibilidad
Debate y feedback sobre financiación y sostenibilidad
Conclusiones y cierre
La reutilización del software libre en el sector público es un tema estratégico que puede generar grandes beneficios en términos de eficiencia, reducción de costes y soberanía tecnológica. Sin embargo, también presenta desafíos que requieren una reflexión profunda sobre la manera en que se organizan los proyectos, se gestionan los recursos y se garantiza su sostenibilidad a largo plazo.
Desde gvSIG seguimos comprometidos con estos debates y con la promoción de modelos abiertos y colaborativos en el ámbito de los Sistemas de Información Geográfica y la Infraestructura de Datos Espaciales.
¿Te interesa este tema? ¡Déjanos tus comentarios y sigamos la conversación!
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11:00
Mappery: Brooklyn: A Nostalglarama
sur Planet OSGeoAt the Brooklyn Library they had an area where there was a rotating display of artwork from and about the city, I particularly liked this map of the Brooklyn neighbourhoods.
“A Map of Brooklyn: a nostalglarama by Richard Rosenblum”
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9:50
Godview AI
sur Google Maps ManiaGodview is one of the most promising new AI-powered maps to have emerged in the past 18 months. It is an interactive map that allows users to perform geographical searches using natural language queries.This week, Godview introduced an exciting new feature called "Discover." This addition enhances the user experience by enabling individuals to click on any location on the map and instantly
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1:00
Camptocamp: GeoNetwork-ui code sprint in Berlin
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
At the end of January, we organized the first GeoNetwork-ui code sprint in our Berlin offices. We were about 15 people from different countries, companies and backgrounds - developers for most, but also architects, product owners & project managers.
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16:35
Conseils & Astuces ArcGIS Online - N°197
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierN° 197 - Utiliser des Grilles CSS pour améliorer l'aspect de vos fenêtres contextuelles
Dans ce précédent article, je vous ai présenté le support de nouvelles options CSS dans les fenêtres contextuelles de vos cartes et scènes web sur ArcGIS Online. Depuis la dernière mise à jour de décembre 2024, il est en effet possible d'utiliser les mécanismes de positionnement en Flexbox et en Grid proposés par les styles CSS. Après ce premier exemple concret utilisant les boîtes flottantes CSS (Flexbox), je vous propose de voir cette fois-ci un exemple concret utilisant les grilles CSS (Grids) pour personnaliser et améliorer le positionnement des informations dans la fenêtre contextuelle.
Cet exemple est issu d'une carte réalisée par la Communauté d'Agglomération de Plaine Vallée (? Vincent Tannière) qui présente des informations sur les parcelles cadastrales. L'idée est de diviser la fenêtre contextuelle en différentes parties :
- une première partie "en-tête" pour afficher le logo de la commune, le nom de la commune et l'identifiant de la parcelle.
- une seconde partie pour présenter la contenance cadastrale, la surface géométrique
- une troisième partie pour présenter l'adresse de la parcelle.
- une dernière partie "pied de page" pour indiquer la source de l'information.
En utilisant une expression Arcade pour générer les quelques lignes d'HTML et CSS, nous allons construire cette fenêtre contextuelle personnalisée pour la couche des parcelles.
Tout d'abord, nous commençons par ajouter un élément de type "Arcade" dans votre fenêtre contextuelle :
Ensuite, nous allons utiliser l'expression Arcade suivante (les explications se trouvent en commentaire) :// Définition des variables et récupération des valeurs des attributs de la parcelle var CODE_INSEE = $feature.CODE_INSEE var alias_INSEE = DomainName($feature, "CODE_INSEE") // Récupérer l'alias du champ CODE_INSEE var CODE_POSTAL = $feature.CODE_POSTAL var NUMERO = $feature.NUMERO var NVOIRIE = $feature.NVOIRIE var REP = $feature.REP var SECTION = $feature.SECTION var Shape__Area = Round(Number($feature.Shape__Area)) // Arrondir et convertir en nombre var SUPF = Round(Number($feature.SUPF)) // Arrondir et convertir en nombre var TYPE_VOIE = $feature.TYPE_VOIE var VOIE = $feature.VOIE // Appliquer les séparateurs de milliers var SUPF_formatted = Text(SUPF, "#,###") var Shape__Area_formatted = Text(Shape__Area, "#,###") // Préparer l'URL du logo de la commune en fonction du CODE_INSEE, ces logos ont été ajoutés // en tant que contenus sur le portail ArcGIS et partagés de manière publique var logoURL = When( CODE_INSEE == "95014", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/ef6aee2a723c42f880f9433067a9fcbf/data", CODE_INSEE == "95028", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/ef68be52457c431a9e25fc29e3cf3d84/data", CODE_INSEE == "95091", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/ce2122731f2e4dc7bce8be6bfcae178e/data", CODE_INSEE == "95197", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/e3ca32e5dbba48b0956a5250e1aa0988/data", CODE_INSEE == "95199", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/38089696d7f34bcea95d57f881dd66af/data", CODE_INSEE == "95210", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/569274c6058b43d8aac11a7c0e93ac95/data", CODE_INSEE == "95229", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/53382ebe5ede4d8bb8efa118af8cf91a/data", CODE_INSEE == "95288", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/c57ca510967146eba21176a8b7c4abb1/data", CODE_INSEE == "95369", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/67911858980a475783188e9339587ea8/data", CODE_INSEE == "95409", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/695adebf0a1147ae83e76f53165de187/data", CODE_INSEE == "95426", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/992c4f9f51114a2db24c0a568489fe8c/data", CODE_INSEE == "95427", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/e03762bafa33447ab7877340bc84f0b2/data", CODE_INSEE == "95428", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/815af3ec66474712a964d2d15774e189/data", CODE_INSEE == "95489", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/e0c23725fa78442591024d317fd111ea/data", CODE_INSEE == "95539", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/f197904d7b1e40bdb57e6df8d4922c1d/data", CODE_INSEE == "95555", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/f98c736064e64e668612132436b054f4/data", CODE_INSEE == "95574", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/5d228b281489463f9dcab13b70a30e56/data", CODE_INSEE == "95598", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/55f9e1023c9b44848accb5a75f121efa/data", "https://www.agglo-plainevallee.fr/" // URL par défaut si le CODE_INSEE n'est pas défini ); // Style de la 1ère ligne (en-tête), on utilise le positionnement par "grille" var header = `<div style="display: grid; grid-template-columns: 1fr 2fr; background-color: #FFCB32; gap: 5px;"> <div style="display: flex; align-items: center; justify-content: center;"> <img src="${logoURL}" style="max-width: 90%; height: auto; margin: 5%;" /> </div> <div style="padding: 10px; display: flex; flex-direction: column; justify-content: center; align-items: center;"> <div style="font-size: 16px;">${alias_INSEE}</div> <div style="font-size: 20px; font-weight: bold; margin-top: 10px;">${SECTION} ${NUMERO} </div> </div> </div>` // Ligne avec les superficies, on utilise le positionnement par "grille" var superficies = `<div style="grid-column: 1 / -1; background-color: #FFF0C0; padding: 10px;"> Contenance cadastrale : <strong>${SUPF_formatted} m²</strong><br> <span style="font-size: 0.9em; font-style: italic;">(Superficie géométrique : <strong> ${Shape__Area_formatted} m²</strong>)</span> </div>`; // Ligne avec l'adresse, on utilise le positionnement par "grille" var adresse = `<div style="grid-column: 1 / -1; background-color: #FFF0C0; padding: 10px;"> Adresse :<br> <strong>${NVOIRIE}${REP} ${TYPE_VOIE} ${VOIE}</strong><br> <strong>${CODE_POSTAL} ${Upper(alias_INSEE)}</strong> </div>` // Ligne de pied de page, on utilise le positionnement par "grille" var footer = `<div style="grid-column: 1 / -1; background-color: #FFE085; padding: 10px; text-align: center;"> <em>Source : <a href="https://cadastre.gouv.fr" target="_blank"> cadastre.gouv.fr</em></a> </div>`; // Combiner toutes les sections avec les espacements var html = `<div style="display: grid; grid-template-rows: auto auto auto auto; row-gap: 5px; padding: 10px; background-color: #98C3DA;"> ${header} ${superficies} ${adresse} ${footer} </div>` // On retourne l'ensemble du code HTML en tant que texte return { type: "text", text: html }
La fenêtre contextuelle de notre couche ressemblera alors à ceci :
En espérant que cet exemple vous inspire et vous permettre une adaptation à vos propres cas d'usage. Si vous souhaitez tester en live cet exemple, vous pouvez ouvrir la carte web depuis ce lien.
Bonne route sur ArcGIS Online ! Pour retrouver l'ensemble des Conseils & Astuces ArcGIS Online, cliquez sur ce lien.
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13:53
27-28 mai 2025 à Tours: les Ateliers Archéomatiques 25.2 – SIG – RSA « Représentation squelettique animale »
sur archeomatic (le blog d'un archéologue à l’INRAP)Bonjour à tous ! Voici venu le temps de l’annonce des prochains Ateliers Archéomatiques qui auront lieu à la MSH Val de Loire à Tours et qui mêleront archéozoologie (une fois n’est pas coutume !) et notre cher logiciel QGIS. En effet Émeline Le Goff et Céline Bellimi nous présenterons un outil que dis-je… un […]
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11:00
Mappery: Brooklyn Coasters
sur Planet OSGeoI spotted these ceramic coasters at the Brooklyn Library, now I’m home I wish I had bought them.
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10:20
Jumbled Maps
sur Google Maps ManiaIntroducing Jumbled Maps Tripgeo has kindly agreed to host another of my map games, bringing geography enthusiasts a fresh and exciting challenge. If you love testing your knowledge of world maps and enjoy puzzles, then my latest game, Jumbled Maps, is perfect for you. In Jumbled Maps, someone has played a cosmic prank on the world map, and every country place-name label has been randomly
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7:00
Du démantèlement de l’Amérique
sur Dans les algorithmes« Beaucoup d’entre nous sont consternés par le démantèlement sans précédent de l’État administratif américain. Licenciements massifs. Suppression de sites Web. Suppression des organismes de surveillance. Accès incontrôlé au Trésor public. Tout autour de moi, les gens essaient de relier ce qui se passe à des événements historiques. Est-ce du fascisme ? Une prise de contrôle hostile d’une entreprise ? Un coup d’État ? Les gens veulent un cadre pour comprendre ce qui se passe et pour affronter ce qui va arriver. La plupart des gens que je connais ont également du mal à déterminer où ils peuvent agir », confie danah boyd sur son blog.
La politique est un jeu de Jenga, explique-t-elle. Les conservateurs retirent des pièces de la tour de bois de l’Etat providence, tandis que les libéraux ajoutent de nouvelles pièces au sommet. Mais dans les deux cas, les pressions s’accentuent. Et les fonctionnaires, eux, tentent de faire tenir l’édifice avec du scotch pour éviter qu’il ne s’écroule. Cette configuration est depuis longtemps inquiétante, mais elle nous fait croire que la démolition n’est pas si simple. Lorsque MySpace s’est effondré, rappelle la chercheuse, l’effondrement a été lent jusqu’à devenir explosif. Mais surtout, il est probable que les démocrates ne fassent pas grand-chose pour protéger les fonctionnaires, car ils détestent tout autant l’Etat administratif que les Républicains. Reste que le fait que l’administration Trump ait désormais accès aux systèmes centraux de l’État administratif est très inquiétant. La destruction est désormais un jeu ouvert à ceux qui veulent jouer, et la source de leur pouvoir. « La guerre, la politique et les marchés financiers sont souvent considérés comme des jeux qui attirent toutes sortes de comportements problématiques. L’idée même d’une société est de créer des règles et des garde-fous, des freins et des contrepoids. Mais la logique du jeu a toujours consisté à repousser ces limites, à exploiter les failles et à trouver les passages secrets. Pendant des décennies, nous avons lutté pour contenir les fauteurs de guerre, les politiciens corrompus et les escrocs fraudeurs, même si nous avons eu un succès mitigé. Mais cette équipe de joueurs joue un jeu différent. Nous allons donc avoir besoin d’une toute nouvelle stratégie pour contenir leurs tendances destructrices ». Même constat, accablé, pour Henry Farrell : « Nous assistons à la mise en œuvre du rêve de puissance de la Silicon Valley dans la vie réelle ». Même chez Twitter, rappelle-t-il, Musk a généré beaucoup de destruction et bien peu de création.
L’accès aux systèmes est désormais la clef du pouvoirLa question de savoir si l’accès aux systèmes informatiques relève d’un coup d’Etat, n’est pas qu’une question théorique. Comme en 2016, nombre de sites ont été débranchés, de données ont été supprimées, rapporte Next, notamment des données relatives à la santé, à l’environnement et à la recherche. Le Département de l’efficacité gouvernementale (Doge) a également mis la main sur le système de paiement fédéral et la base de données des agents, ainsi que sur l’agence chargé de la maintenance de l’infrastructure informatique du gouvernement américain, explique encore Martin Clavey dans un autre article de Next. Pour Charlie Warzel de The Atlantic, le démantèlement est très rapide au risque de supprimer des maillons clés de la chaîne bureaucratique qui font fonctionner l’Etat. Cela risque surtout de déclencher beaucoup de contestations judiciaires et de désordres politiques. Mais il n’est pas sûr que ces données là soient dans les indicateurs de réussite du Doge !
Pour Mike Masnick de TechDirt, « un simple citoyen sans aucune autorité constitutionnelle prend effectivement le contrôle de fonctions gouvernementales essentielles ». Et ce alors que la Constitution américaine exige explicitement la confirmation du Sénat pour toute personne exerçant un pouvoir fédéral important – « une exigence que Musk a tout simplement ignorée en installant ses fidèles dans tout le gouvernement tout en exigeant l’accès à pratiquement tous les leviers du pouvoir et en repoussant quiconque se met en travers de son chemin ». Comme l’explique l’article très détaillé de Wired sur la prise de pouvoir des hommes de main de Musk, alors que, normalement, l’accès aux systèmes des agences nécessite que les personnes soient employés par ces agences. Or, en accédant aux systèmes de l’administration générale, c’est l’accès à toutes les données qui est désormais ouvert au plus grand mépris des règlements, procédures et des lois. « Les systèmes de paiement du Trésor, gérés par le Bureau des services fiscaux, contrôlent le flux de plus de 6 000 milliards de dollars par an vers les ménages, les entreprises et plus encore à l’échelle nationale. Des dizaines, voire des centaines de millions de personnes à travers le pays dépendent de ces systèmes, qui sont responsables de la distribution des prestations de sécurité sociale et d’assurance-maladie, des salaires du personnel fédéral, des paiements aux entrepreneurs et aux bénéficiaires de subventions du gouvernement et des remboursements d’impôts, entre des dizaines de milliers d’autres fonctions ». « Nous n’avons aucune visibilité sur ce qu’ils font avec les systèmes informatiques et de données », a déclaré un responsable à Reuters. Un juge a du empêcher l’administration Musk/Trump de mettre à exécution sa tentative d’arrêter de dépenser l’argent alloué par le Congrès, rappelant que la loi fédérale précise comment l’exécutif doit agir s’il estime que les crédits budgétaires ne sont pas conformes aux priorités du président : « il doit demander au Congrès de l’approuver, et non agir unilatéralement ». Musk n’est pas le propriétaire du gouvernement américain. Il n’a pas été élu. Pas même nommé officiellement. « Nous allons vite nous retrouver à regretter l’époque où Musk ne faisait que détruire des réseaux sociaux au lieu des mécanismes de base de la démocratie ».
Pour le financier libéral Mike Brock, ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis tient du coup d’Etat, explique-t-il dans plusieurs billets de sa newsletter. Elon Musk a pris le contrôle des systèmes de paiement du Trésor tandis que les responsables de la sécurité qui suivaient les protocoles étaient mis à la porte. Derrière le moto de « l’efficacité gouvernementale » se cache une prise de contrôle inédite, explique-t-il. Elon Musk a fermé l’USAID, l’agence pour le développement international, et la suspension des programmes a déjà des conséquences très immédiates, alors que cette agence a été créée par une loi adoptée par le Congrès qui n’a pas été abrogée. C’est une attaque contre le principe même de la loi, rappelle-t-il. « Si nous acceptons que le président puisse unilatéralement fermer des agences établies par le Congrès, alors le pouvoir du Congrès de créer des agences perd tout son sens. Si l’autorité exécutive peut outrepasser des mandats statutaires clairs, alors tout notre système de freins et contrepoids s’effondre. » Le risque, c’est le « démantèlement de l’ordre constitutionnel lui-même ». Même chose quand le DOGE obtient l’accès aux systèmes de paiement sans autorisation. Le message n’est pas subtil et terriblement confus : « respecter la loi est désormais considéré comme un acte de résistance ». « Lorsque Trump menace le Panama au sujet du canal, lorsqu’il impose des tarifs douaniers illégaux au Canada et au Mexique, il ne viole pas seulement les accords internationaux : il nous demande d’accepter que la parole de l’Amérique ne signifie rien. »
« Cet assaut systématique contre la réalité sert un objectif clair : lorsque les gens ne peuvent plus faire confiance à leur propre compréhension du droit et de la vérité, la résistance devient presque impossible. Si nous acceptons que l’USAID puisse être fermée malgré une autorité statutaire claire, que des fonctionnaires puissent être licenciés pour avoir respecté la loi, que des citoyens privés puissent prendre le contrôle des systèmes gouvernementaux, nous avons déjà abandonné le cadre conceptuel qui rend possible la gouvernance constitutionnelle. »
« L’effet le plus insidieux de la distorsion de la réalité est la paralysie de la réponse démocratique. »
« Une résistance efficace à l’effondrement démocratique nécessite trois éléments clés », conclut Brock : « la clarté sur ce qui se passe, le courage de le nommer et une action coordonnée pour l’arrêter ». « Lorsque nous voyons des responsables de la sécurité renvoyés pour avoir protégé des informations classifiées à l’USAID, nous devons appeler cela par son nom : une punition pour avoir respecter la loi. Lorsque nous voyons Musk prendre le contrôle des systèmes du Trésor sans autorisation, nous devons le dire clairement : c’est une saisie illégale de fonctions gouvernementales. Lorsque Trump déclare qu’il n’appliquera pas les lois qu’il n’aime pas, nous devons l’identifier précisément : c’est une violation de son devoir constitutionnel d’exécuter fidèlement les lois. » Et Brock d’inviter les Américains à faire pression sur le Congrès et notamment sur les élus républicains pour le respect de l’Etat de droit. Ce sont les représentants du peuple qui en sont responsables.
En attendant, d’autres décisions judiciaires sont attendues sur ces transformations profondes du fonctionnement de feu, la démocratie américaine. Mais il n’est pas sûr que la justice, seule, suffise à rétablir le droit.
En tout cas, ce qu’il se passe de l’autre côté de l’Atlantique devrait nous inviter à réfléchir sur la protection constitutionnelle des accès aux systèmes. Car au XXIe siècle, le démantèlement de l’Etat de droit consiste désormais à prendre le contrôle des autorisations d’un serveur.
Hubert Guillaud
MAJ du 6/02/2025 : Comme le dit très bien Brian Marchant, les premières décisions du Doge, nous permettent de voir « la logique de l’automatisation » à venir : le contrôle. « Nous voyons ainsi moins d’informations disponibles pour le monde, moins d’options disponibles pour les humains qui travaillent à les fournir, moins d’humains, point final, pour contester ceux qui sont au pouvoir, car ce pouvoir se concentre entre leurs mains ». Tel est le but de l’automatisation du gouvernement fédéral. Doge va droit au but : « il ne s’agit pas d’améliorer la vie professionnelle de qui que ce soit ».
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GeoTools Team: GeoTools 28.6 Released
sur Planet OSGeoThe GeoTools shares the release of GeoTools 28.6 available for Java 8 applications: geotools-2.28.6-bin.zip geotools-2.28.6-doc.zip geotools-2.28.6-userguide.zip geotools-2.28.6-project.zipThis release is also available from the OSGeo Maven Repository and is made to support the upcoming GeoNetwork 4.2.12 release.This release provides -
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gvSIG Batoví: Ponte las gafas de la Geografía
sur Planet OSGeo -
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Mappery: Avenue for Change
sur Planet OSGeoThe Women’s Air Derby was the first official women-only air race in the United States. Humorist Will Rogers referred to it as the Powder Puff Derby, the name by which the race is most commonly known.
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Travailler en équipe avec l'outil Ma carte de l'IGN
sur Cartographies numériquesDepuis octobre 2024, l'application Ma carte de l'IGN permet à ses utilisateurs de travailler en équipe pour réaliser et diffuser des cartes sur Internet. Jean-Marc Viglino, ingénieur à l'IGN, propose un rapide retour d'expérience après 3 mois d'essai.
L'article montre l'intérêt de travailler en équipe ainsi que les étapes à suivre pour réaliser des cartes concues à plusieurs. Avec cette fonctionnalité, l'outil développé par l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) offre de nouvelles perspectives pour la création de cartes au sein d'une organisation et permet de mettre en place une véritable chaine de rédaction afin de contrôler la publication de vos cartes en ligne.
Pour plus d'informations sur Ma carte :
- Modèles de conception pour Ma carte
- Comment travailler en équipe : mes premiers pas
- Le replay des Masterclass
- Demander au chatbot
- Les cartes de Mathieu Chartier (Atlas IGN Édugéo)
- Une storymap sur le cyclone Chido à Mayotte (J-M Viglino)
- Paris 2024 (Les JO vus d'en-haut)
- La carte de Cassini en haute résolution (Cassini-BNF)
- L’empire romain : comment romaniser les populations ? (Carto-lycée)
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sur Google Maps ManiaThe Punggol Digital DistrictThe Punggol Digital District (PDD) is a pioneering smart district under development in Singapore. Designed to be a hub for innovation, it will house major technology firms, fintech hubs of banks like OCBC and UOB, and will be seamlessly integrated with the newly opened Punggol Coast MRT station. What sets PDD apart from other smart districts is its Open Digital
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Nouveautés d'ArcGIS pour AutoCAD - Janvier 2025
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
ArcGIS for AutoCAD est une application de type plug-in qui connecte les équipes SIG et CAO/DAO, en permettant aux utilisateurs AutoCAD® ou Civil 3D®, en restant dans leur application, de centraliser les données de leur projet pour une utilisation par d'autres collaborateurs de l'organisation. Qu'il s'agisse de saisir de nouvelles données ou d'effectuer des transactions dans le système d'enregistrement, les techniciens CAO/DAO, les ingénieurs en génie-civil ou encore les géomètres deviennent des collaborateurs dans les processus SIG.
Vous pouvez utiliser ce plug-in pour contextualiser les données du site avec des cartes et des images de votre organisation ArcGIS et du Living Atlas ArcGIS. Vous utilisez, créez et partagez des couches d'entités de manière transparente en tant que données de conception, que vous travailliez dans Autodesk AutoCAD® ou Civil 3D®. Vous exploitez les données SIG selon vos besoins et prenez des décisions de conception plus éclairées en combinant la géométrie CAO/DAO avec l'intelligence de localisation.
Dans la dernière version d'ArcGIS for AutoCAD (version 485), Esri a amélioré plusieurs aspects des intégrations SIG et CAO/DAO. Ces améliorations vont de la gouvernance des données à la création de scripts pour les flux de travail spécifiques à votre équipe de CAO/DAO.
Les points importants de cette nouvelle version
Les ensembles de fonctionnalités et les ressources désormais disponibles dans la dernière version d'ArcGIS for AutoCAD répondent aux commentaires fréquents partagés par les utilisateurs. Très puissant, les modèles d'entités propres pour les couches d'entités web permettent aux responsables CAO/DAO de créer leur propres modèles d'entités pour attribuer des propriétés spécifiques lors de l'ajout de couches d'entités web aux dessins. Les équipes CAO/DAO peuvent également faire leur choix parmi une collection d'exemples de scripts LISP. Les couches d'imagerie ajoutées aux dessins prennent désormais en charge les modèles de traitement, ce qui vous permet de choisir entre des critères d'affichage et de contextualiser de manière optimale les conceptions.
Modèles d'entités propres pour les couches d'entités Web
Les gestionnaires de CAO peuvent désormais intégrer des couches SIG dans des modèles de dessin tout en restant conformes à leurs propres normes de CAO/DAO existantes. Qu'elles soient définies via l'interface utilisateur ou avec LISP, ces propriétés peuvent être conservées avec les dessins (y compris les fichiers .dwt). Les propriétés du modèle seront utilisées lorsque les couches d'entités web correspondantes seront ajoutées au dessin.
Lorsque vous enregistrez ces propriétés dans des modèles d'entités propres sur des couches d'entités Web, ArcGIS for AutoCAD configure automatiquement les couches portant un nom correspondant pour utiliser ces propriétés attribuées. Cela réduit le temps de configuration des représentations de couches d'entités Web dans les dessins sans avoir à modifier les normes CAO/DAO précédemment adoptées.
Exemples de scripts LISP
Vos équipes de CAO/DAO peuvent avoir des flux de travail de longue date qui sont propres à votre organisation. Les ressources disponibles simultanément avec cette version d'ArcGIS for AutoCAD permettent à vos équipes de développer un code AutoLISP personnalisé pour automatiser les flux de travail des projets. ArcGIS for AutoCAD comprend une collection d'exemples LISP qui illustrent les capacités de l'API ArcGIS for AutoCAD. Chaque exemple LISP fournit une description et un cas d'utilisation avec des détails sur son fonctionnement, comment utiliser l'exemple avec un guide étape par étape et un exemple de jeu de données, ainsi que la liste complète du script LISP lui-même.
Accédez au référentiel d'exemples de scripts LISP accessible au public. Vous pouvez partager vos commentaires et vos idées d'amélioration des exemples directement via le site GitHub.
Modèles de traitement des couches d'imagerie
Les orthophotos et les images aériennes spécifiques au site de votre fichier CAO/DAO ressemblent désormais davantage aux couches d'imagerie correspondantes des cartes web SIG maintenant qu'ArcGIS for AutoCAD prend en charge le traitement des modèles pour les couches d'images. Vous pouvez afficher les couches d'images selon différents critères, tels que la couleur, le noir et blanc ou d'autres fonctions scientifiques publiées avec la couche.
Autres améliorations
Voici les améliorations supplémentaires incluses dans cette version d'ArcGIS for AutoCAD :
- Persistance des informations d'identification entre les sessions
- Possibilité de prévisualiser plusieurs types de pièces jointes aux fonctionnalités des couches d'entités web, telles que .jpg, .pdf, .txt et .xml
- Option de configuration LISP pour désactiver l'écran de démarrage au lancement du plug-in (esri_config)
Commencez dès aujourd'hui
Si vous utilisez Autodesk AutoCAD ou Civil 3D, vous pouvez télécharger dès aujourd'hui gratuitement la dernière version d'ArcGIS pour AutoCAD.
Si vous débutez avec Esri et ArcGIS, vous pouvez découvrir sur cette page comment démarrer avec ArcGIS dans le contexte d'intégrer des contenus BIM et CAO/DAO.
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8:37
Des cartes à l'antenne depuis 35 ans
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueDepuis 1990, « Le Dessous des cartes » décrypte les enjeux géopolitiques du monde contemporain au moyen de cartes géographiques. En passe d’être l’une des doyennes du paysage audiovisuel franco -allemand, l’émission éducative remporte toujours l’adhésion des téléspectateurs.Rares sont les émissions qui restent à l’antenne pendant plus de quarante ans, mis à part le jeu télévisuel « Fort Boyard » ou le magazine d’enquêtes et de repo rtages « Envoyé Spécial ». Dans un tout autre registre, il y a l’émission de géopolitique hebdomadaire « Le Dessous des cartes » qui fêtera sa 35e année d’existence en 2025 ! Pourtant, ni la forme ni le fond de cet ovni télévisuel, s’apparentant à une leçon de géographie et de géopolitique dispensée sans fioriture ni décorum par un universitaire, ne pouvaient laisser présager une telle longévité.
Retrouvez la suite de cet article dans le magazine SIGMAG N°43
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7:00
Avons-nous besoin d’un nouveau Twitter ?
sur Dans les algorithmesNon, répond la journaliste J. Wortham dans une belle tribune pour le New York Times, critiquant la fuite des utilisateurs de X vers Bluesky. Non seulement, nous n’avons pas besoin de recréer l’internet du passé, mais surtout, rien n’assure que Bluesky n’évite à l’avenir l’évolution qu’à connu Twitter.
Pourquoi devrions-nous imaginer que Bluesky ne deviendrait pas un autre Twitter ? Pourquoi continuer à essayer de recréer l’Internet du passé ? « Nous sommes officiellement arrivés au stade avancé des médias sociaux. Les services et plateformes qui nous ont enchantés et ont remodelé nos vies lorsqu’ils ont commencé à apparaître il y a quelques décennies ont désormais atteint une saturation et une maturité totales. Appelez cela un malaise. Appelez cela le syndrome de Stockholm. Appelez ça comme vous voulez. Mais à chaque fois qu’une nouvelle plateforme fait son apparition, promettant quelque chose de mieux — pour nous aider à mieux nous connecter, à mieux partager nos photos, à mieux gérer nos vies — beaucoup d’entre nous la parcourent avec enthousiasme, pour finalement être déçus. »
« L’histoire d’Internet est jonchée de pierres tombales virtuelles de services qui ont surgi et disparu au gré des marées d’attention – et d’argent – qui allaient et venaient. » Désormais, les gens voient à juste titre le X de Musk comme l’emblème de l’emprise excessive de notre technocratie. Ceux qui en partent ne disent pas simplement au revoir à X : ils condamnent le lieu ! « Beaucoup semblent espérer que leur départ ressemblera à une grève générale ou à un boycott, même si cela semble peu probable, car X n’est pas une entreprise rentable et Musk semble surtout satisfait de l’afflux de personnes réactionnaires » que son réseau génère.
Bien sûr, explique la journaliste, je comprends ce que les transfuges recherchent dans un site comme Bluesky : la même chose que nous trouvions dans les premiers forums du net, la profondeur et la vitesse des conversations, des relations, une excitation comme celle que nous avons trouvé au début des médias sociaux. Nous sommes toujours à la recherche de cette utopie qui nous a été promise dès les premiers jours d’internet. « Mais nous aurions tort de penser qu’un site peut résister à la trajectoire (de succès et de déception) que presque tous les autres ont eu tendance à suivre ». Partout, l’impératif de rentabilité a dégradé l’expérience initiale. Et le fléau que nous connaissons actuellement sur X « n’est pas quelque chose qui s’est développé après la prise de contrôle de Musk. Il était là depuis le début ». L’Internet naissant a été fondé sur l’espoir que le cyberespace serait une force unificatrice pour le bien. On parlait de liberté et d’ouverture… Mais dès le départ, l’industrie technologique et ses produits ont reproduit les inégalités existantes. La technologie a surtout bénéficié à ceux qui l’ont bâti. Dans les années 1990, le capital-risqueur John Doerr a décrit le boom technologique de cette décennie comme « la plus grande création légale de richesse que cette planète ait jamais connue ». Il avait raison, mais il oublié de dire que ces richesses n’étaient pas pour tout le monde. Même les premiers forums en ligne ont rapidement été colonisés par les comportements hostiles d’utilisateurs. Comme l’explique le journaliste Malcolm Harris dans son livre Palo Alto (2023), la politique des produits est liée à l’éthique de leur environnement. Et la Silicon Valley a surtout servi à maintenir les structures de pouvoir en place. « La concurrence et la domination, l’exploitation et l’exclusion, la domination des minorités et la haine de classe : ce ne sont pas des problèmes que la technologie capitaliste résoudra », note Harris. Au contraire, « c’est à cela qu’elle sert ». Au fur et à mesure que les plateformes grandissent – en ajoutant des membres, des investisseurs et des attentes – leurs objectifs évoluent également. Mais pas toujours dans le sens d’une plus grande responsabilité… Si Bluesky aujourd’hui attire, c’est parce que la plateforme est encore toute petite et qu’on n’y trouve pas de publicité, mais nombre d’indicateurs montrent que cela ne pourrait pas durer. Jack Dorsey, le fondateur de Twitter et de Bluesky, a quitté le conseil d’administration en mai en déplorant que l’équipe répétait les mêmes erreurs qu’il a connu à Twitter. La Silicon Valley produit la Silicon Valley. La croissance et le retour sur investissement d’abord.
Depuis 20 ans, le modèle économique est le même : vendre des données et de la publicité. Les comportements négatifs se traduisent par un engagement plus important, ce qui a tendance à profiter à l’essor des comportements virulents. Certes, pour l’instant, Bluesky est plus cordial que X, mais X continue à fournir des informations de premières mains, ce qui explique que malgré son environnement nocif, beaucoup y restent encore. La possibilité de trouver en ligne un espace de rassemblement transformateur demeure une promesse d’internet particulièrement séduisante. Mais ce qui nous tient à cœur dans cet internet-ci, ce n’est pas ce que les entreprises peuvent monétiser. « Aucun service ne nous sauvera, et nous ne devrions pas nous attendre à ce qu’un seul le fasse ».
« La nature même de la technologie est éphémère ». La dégradation est inévitable. Toute plateforme se transformera en ruine.
Et c’est bien dans les ruines des promesses de l’internet où nous devons continuer à tenter de faire notre chemin.
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6:18
Lofmyndir / Construire la carte 3D de l’Islande
sur OslandiaEnclosure: [download]
Loftmyndir ehf. est une entreprise islandaise fournissant des données géospatiales pour l’Islande, telles que la photographie aérienne, les données LIDAR et les modèles de terrain. Elle propose également des cartes en ligne adaptées aux besoins spécifiques des municipalités islandaises.
Ce qu’Oslandia fournit à LoftmyndirOslandia aide Loftmyndir à construire la Carte 3D de l’Islande en utilisant des technologies web Open Source telles que Giro3D et Vue.js.
Loftmyndir – Carte 3D de l’Islande
L’équipe de développement de Loftmyndir construit l’application avec l’aide d’Oslandia, lorsque l’expertise en visualisation 3D est nécessaire.
Les cartes 3D présentent des défis spécifiques, en termes de préparation des données, de performance et d’ergonomie. Par exemple, les environnements 3D sont moins intuitifs à naviguer et nécessitent une attention particulière pour aider l’utilisateur à se déplacer dans la dimension verticale. L’expertise d’Oslandia dans ce domaine peut vous aider à tirer parti de la valeur ajoutée par les données d’altitude dans les applications géospatiales.
Oslandia fournit une assistance dans les domaines suivants :
- préparation des données : conversion des rasters d’altitude en couches tuilées optimisées pour l’affichage web
- intégration de Giro3D dans l’application Vue.js
- implémentation de diverses fonctionnalités comme la navigation autour du terrain
- optimisation de Giro3D pour les plateformes mobiles
Galerie« Pendant des années, l’équipe de Loftmyndir a voulu développer une application de navigation web capable d’afficher toute l’Islande en 3D. Nous avions les données et des développeurs logiciels avec beaucoup d’expérience en SIG, mais il nous manquait une expertise 3D.
C’est là qu’Oslandia est intervenu.
Ce qui avait toujours semblé être une tâche intimidante s’est transformé en une expérience globalement agréable et éducative.
Les développeurs très compétents d’Oslandia ont toujours été rapides à répondre à nos questions, ce qui a abouti à un processus de développement rapide et à un projet de qualité dont nous sommes très fiers. »
RessourcesLoftmyndir / Terrain avec carte colorimétrique
Loftmyndir / Le glacier Mýrdalsjökull
Loftmyndir / Orthoimage infrarouge
Loftmyndir / Zone urbaine de Reykjavik
3d.map.is – La Carte 3D de l’Islande
giro3d.org – Le framework géospatial open source pour le web
loftmyndir.is
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17:41
Atlas radical de Ferguson
sur Cartographies numériques
Ferguson, dans le Missouri, est devenue l'épicentre des tensions raciales aux États-Unis après le meurtre de Michael Brown en 2014 et les manifestations qui ont suivi. Bien que cette banlieue, située dans la périphérie de Saint-Louis, puisse ressembler à une ville moyenne du Midwest, l'activisme qui s'y est développé après le meurtre de Brown a mis en évidence comment les politiques de planification municipale ont conduit à la ségrégation raciale, à la fragmentation, à la pauvreté et au ciblage policier.
Patty Heyda, Radical Atlas of Ferguson, Belt Publishing, 2024.
En une 100e de cartes, Patty Heyda retrace les forces systémiques qui ont modelé Ferguson et, plus largement, les périphéries urbaines aux Etats-Unis. À travers un examen approfondi des contradictions qui sous-tendent l'urbanisme et la conception des villes, elle met en lumière la manière dont les incitations fiscales, les codes du logement, l'urbanisme, la police, la philanthropie et même l'aménagement paysager vont souvent à l'encontre de l'amélioration de la vie des résidents. Au cœur de cette réflexion se trouve une question clé : pour qui nos villes sont-elles construites ?L'Atlas radical de Ferguson se veut une profonde réflexion sur ce que peuvent être les cartes. Il invite les urbanistes, les designers et les citoyens ordinaires à changer leur regard sur l'espace public. « Ce que nous observons à Ferguson et dans le nord du comté se produit dans toutes les villes américaines. Les tendances sont seulement plus prononcées ici. ». Pour l'auteure, les cartes du livre sont destinées à mobiliser également les résidents et les militants.
Quand on observe effectivement l'environnement bâti de Ferguson, cela ressemble à un patchwork d'espaces ségrégés. En août 2014, dans les rues de Ferguson, dans le Missouri, des manifestants ont réclamé justice pour Michael Brown et la reconnaissance de décennies d’inégalités accumulées. Cette lutte – à la fois politique, économique, sociale et historique – a mis en lumière un autre obstacle structurel, assez surprenant : l’environnement bâti de Ferguson lui-même : « L’espace public est censé aider les gens à s’exprimer. Mais lorsque les politiques publiques cèdent la place à la richesse privée et à l’économie de marché, le résultat est fragmenté, ségrégué et toxique. »
Le terme "radical" vient du latin qui signifie racine. « Pour moi, un atlas radical peut revisiter des données que nous connaissons déjà – sur la démographie, la pauvreté ou les écarts d’espérance de vie, par exemple. Ou il peut présenter de nouvelles conclusions. Mais l’objectif d’une cartographie radicale est de nous aider à identifier les systèmes racinaires sous-jacents. Ainsi, à Ferguson, lorsque nous examinons la santé, nous examinons également la disponibilité des assurances et les types de restauration rapide. Lorsque nous examinons les taux d’asthme, nous examinons également les autoroutes, l’industrie et la déréglementation.
Patty Heyda est professeure agrégée d'architecture et d'urbanisme à l'Université Washington de Saint-Louis. Elle est co-auteure de Rebuilding the American City (Routledge).
Pour en savoir plus
« Ce que Ferguson révèle du racisme systémique aux États-Unis » par Charlotte Recoquillon (Géoconfluences).
« The infrastructure of fragmentation. Heyda’s "Radical Atlas of Ferguson USA" explores the built environment » (WashU).
« In Radical Atlas, 100 maps show the what and why of Ferguson » (St Louis Public Radio).
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O tempora, o mores
sur Dans les algorithmesL’un des grands usages promu de l’IA générative consiste à l’utiliser pour rédiger des comptes-rendus de réunions. Mais rien n’assure que ces outils fassent de bons comptes-rendus, rappelle l’informaticienne Florence Marininchi dans un billet où elle explique pourquoi elle n’utilise pas ChatGPT. « Une expérience détaillée conduit même à conclure que cet outil ne résume pas, il raccourcit, et c’est très différent ». Quand bien même, elle y arriverait, serait-ce désirable pour autant ?
« Dans le cas des comptes-rendus de réunion, voilà un effet tout à fait probable : une accélération du rythme des réunions. En effet, la contrainte d’avoir à rédiger et diffuser un compte-rendu avant d’organiser la réunion suivante ayant disparu, plus aucune limite naturelle ne s’oppose à organiser une autre réunion très rapprochée de la première. (…) Au cas où cette prévision vous semblerait peu crédible, rappelez-vous comment vous gériez votre temps professionnel il y a 20 ans, avant le déploiement des outils d’emploi du temps en ligne censés nous faire gagner du temps (j’avoue humblement y avoir cru). Quand j’ai pris mon poste de professeure en 2000, mon emploi du temps du semestre tenait sur un bristol glissé dans mon agenda papier format A6, il était parfaitement régulier pendant les 12 semaines d’un semestre. L’agenda ne me servait qu’à noter les déplacements de un à plusieurs jours et les réunions exceptionnelles. Aujourd’hui sans emploi du temps partagé en ligne et synchronisé avec mon téléphone, j’aurais du mal à savoir le matin en me levant où je dois aller dans la journée, pour rencontrer qui, et sur quel sujet. La puissance des outils numériques avec synchronisation quasi-instantanée entre participants pousse à remplir les moindres coins “libres” des journées. Quand il fallait plusieurs jours pour stabiliser un créneau de réunion, c’était nécessairement assez loin dans le futur, le remplissage de l’emploi du temps de chacun n’était pas parfait, et il restait des “trous”. Il n’y a plus de trous. Nous n’avons jamais été aussi conscients de la pression du temps. »
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Luttes américaines
sur Dans les algorithmesA Sacramento, plus de 200 représentants de syndicats se sont réunis à l’évènement Making Tech Work for Workers, rapporte CalMatters, rassemblant des représentant des dockers, des aides à domicile, des enseignants, des infirmières, des acteurs, des employés de bureau de l’État et de nombreuses autres professions. Les représentants syndicaux ont détaillé les façons dont l’IA menace et transforme ces emplois et ont montré leur détermination à négocier davantage de contrôle sur la manière dont l’IA est déployée dans les entreprises. Les discussions se sont concentrées sur comment protéger les travailleurs des développements technologiques.
Pour Amanda Ballantyne, directrice exécutive de l’AFL-CIO Tech Institute, inclure l’IA dans les négociations collectives est essentiel. Pour Duncan Crabtree-Ireland, directeur exécutif et négociateur en chef de SAG-AFTRA, l’un des grands syndicats des acteurs américain : « nous sommes confrontés aux plus grands intérêts des entreprises et aux plus grands intérêts politiques que vous puissiez imaginer, et travailler ensemble dans l’unité est absolument de là que vient notre pouvoir ». « Nous pouvons utiliser les politiques publiques pour faire avancer les négociations collectives et utiliser les négociations collectives pour faire avancer les politiques publiques ». Pour la présidente de la California Labor Federation, Lorena Gonzalez : l’introduction des technologies d’IA sur les lieux de travail n’est qu’un moyen de renforcer la surveillance des travailleurs, « un vieux patron avec de nouveaux outils », comme nous le disions déjà.
Dans le secteur du jeu vidéo, rapporte Wired, la grande enquête annuelle sur l’état de l’industrie fait part de la grogne des développeurs. A l’heure des fermetures de studio et des licenciements en chaîne, du fait du marasme du secteur, les salariés sont de plus en plus préoccupés par ces transformations liées au déploiement de l’IA. « Près de 30 % des développeurs qui ont répondu à l’enquête ont déclaré avoir une opinion négative de l’IA, contre 18 % l’année dernière ; seuls 13 % pensent que l’IA a un impact positif sur les jeux, contre 21 % en 2024 ». L’enquête montre également que le développement de l’IA, loin de soulager les soutiers du jeu vidéo, a tendance à augmenter les heures de travail, en partie pour compenser les départs. Ceux qui ont déjà été licenciés affirment avoir plus de mal que jamais à retrouver du travail dans le secteur.
MAJ du 04/02/2025 : Le ralliement des patrons des Big Tech à Trump a surtout provoqué la consternation de leurs salariés, mais plutôt que de manifester, la contestation s’organise insidieusement pour lutter contre la tentative d’étouffement des dissidences internes, rapporte le NYTimes. Une dissidence bien silencieuse et des subversions discrètes, voire anecdotiques, qui disent beaucoup de l’exacerbation du climat et qui contraste beaucoup avec les comportements plus virulents qui avaient eu lieu après la première élection de Trump, notamment contre les limitations de l’immigration. Sur les messageries internes des entreprises des messages, même anodins, sont supprimés. La grogne semble s’être retirée dans des groupes sur des applications privées, n’appartenant pas aux entreprises.
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6:52
Audit QGIS / EPTB Eaux & Vilaine
sur OslandiaL’établissement public territorial de bassin (EPTB) Eaux & Vilaine porte et met en œuvre les politiques publiques de l’eau sur le bassin de la Vilaine, en répondant aux défis environnementaux de qualité de l’eau et de biodiversité. Pour appuyer le diagnostic et les politiques publiques qu’il mène, il s’est doté d’une base de données PostgreSQL – PostGIS partagée entre ses agents et déploie des instances du logiciel QGIS en interne.
Eaux & Vilaine a choisi de réaliser un audit portant sur l’organisation, l’administration, la production et l’utilisation de ses données géographiques et le déploiement de QGIS en interne à ses équipes.
Les enjeux de cette mission confiée à Oslandia portent sur la rationalisation de l’usage des bases partagées, l’amélioration de la politique de sauvegarde pour offrir des capacités de restauration partielle des données pour les utilisateurs et l’optimisation de la configuration de la base pour minimiser les travaux de maintenance et d’administration.
Dans une seconde phase, l’EPTB Eaux & Vilaine a demandé à Oslandia de le conseiller sur la politique de déploiement de QGIS à l’aide de l’outil QDT, en créant des profils d’utilisation distincts selon les différents usages observés.
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20:45
Les quartiers de gare montpelliérains entre renouveau et intégration : regard croisé urbanisme-transport par Alexandre BRUN et Laurent CHAPELON (5 décembre 2024)
sur Les cafés géographiquesAlexandre Brun est Professeur de géographie à l’Université de Montpellier Paul-Valéry. Laurent Chapelon est Professeur en aménagement de l’espace et urbanisme à l’Université de Montpellier Paul-Valéry. Tous deux sont membres du Laboratoire de Géographie et d’Aménagement de Montpellier (LAGAM). Le 5 décembre 2024, ces deux enseignants-chercheurs ont présenté leurs travaux sur la place des deux gares montpelliéraines dans leurs tissus urbains respectifs, et leur accessibilité en transports collectifs urbains (réseau TaM), régionaux (TER) et nationaux (Intercités, TGV). La présentation s’intitule « Les quartiers de gare montpelliérains entre renouveau et intégration : regard croisé urbanisme-transport », dont un article a été publié dans la revue Géotransports en 2024 (numéro 22) avec Llewella Maléfant et Jean-Clément Ullès, doctorants au LAGAM.
Le paysage ferroviaire montpelliérain a récemment évolué avec la mise en service en 2018 de la gare exurbanisée Sud-de-France, en complément de la gare historique Saint-Roch. Depuis l’arrivée du TGV, les « doublets de gares » posent des défis d’intégration urbaine et de segmentation de l’offre ferroviaire. Les deux invités ont présenté les dynamiques urbaines contrastées des quartiers des deux gares, en mettant en lumière les enjeux et les défis liés à l’aménagement urbain porté par la Métropole et à l’organisation de l’offre ferroviaire.
1) La gare historique Saint-Roch : centralité et renouvellement urbain
La gare Saint-Roch, mise en service en 1845, occupe aujourd’hui une position centrale dans la ville de Montpellier. Initialement excentrée, elle a été intégrée au tissu urbain grâce à des projets d’urbanisation ambitieux, comme la création de la rue de Maguelone et du square Planchon, symboles de modernisation sous le Second Empire. Elle occupe une place également centrale dans la mobilité métropolitaine, régionale et nationale, avec une desserte assurée par quatre lignes de tramway, des TER, des Intercités et une partie des TGV.
Le quartier environnant, autrefois marqué par des friches industrielles et ferroviaires, connaît une profonde transformation avec le projet de la ZAC (Zone d’aménagement Concerté) Nouveau Saint-Roch. Sur 14 hectares, ce programme combine logements, bureaux, espaces verts et un parking, visant à rendre attractif le quartier dans une logique de mixité fonctionnelle. Le renouvellement urbain autour de la gare Saint-Roch illustre une dynamique attestée dans de nombreuses grandes agglomérations françaises. Ce processus s’inscrit dans une tendance à la standardisation des aménagements des quartiers de gare (souvent caractérisés par des équipements tels qu’un bâtiment emblématique conçu par un architecte renommé, un pôle d’échange multimodal, un hôtel 3 étoiles, ou encore un centre des congrès ou sportif, etc.).
2) La gare TGV Sud-de-France : le défi de l’intégration à Montpellier
Inaugurée en 2018, la gare TGV Sud-de-France est située en périphérie de Montpellier, ce qui lui vaut d’être qualifiée de gare « exurbanisée ». Son aménagement vise à optimiser les performances du réseau à grande vitesse (LGV), mais elle pâtit d’une intégration urbaine limitée. Cette gare se trouve déconnectée du centre-ville et repose sur une accessibilité routière, autoroutière et une navette de bus temporaire depuis/vers la station de tramway de la ligne 1 Place de France.
Le quartier de la gare Sud-de-France fait l’objet d’une ZAC baptisée Cambacérès, dont la programmation urbaine a longtemps demeuré instable. Initialement devant incarner un projet urbain novateur (vocabulaire de la Smart City) et écologique, à la mixité des fonctions urbaines (logements, bureaux, infrastructures de transport et de sport), force est de constater des modifications profondes par rapport au projet initial. Par exemple, aucun logement ne sera finalement construit au regard de la pollution générée par les deux autoroutes situées à proximité (Figure 1).
Figure 1 : Le projet d’urbanisation de la ZAC Cambacérès (situation actuelle)
3) Le doublet de gares : les enjeux de la segmentation de l’offre ferroviaire et de l’intégration urbaine
La gare Sud-de-France, dévolue uniquement aux TGV, accueille 40% des TGV desservant Montpellier, le reste étant maintenu à Saint-Roch (en plus de l’ensemble des TER et des Intercités). Cette répartition entraîne une fragmentation de l’offre ferroviaire, obligeant les voyageurs à composer avec des correspondances pénalisantes entre TGV et TER lorsqu’il est nécessaire de se déplacer d’une gare à l’autre (augmentation du temps de déplacement, utilisation des transports collectifs urbains, nécessité de se déplacer avec une valise, etc.).
Alors que la gare Saint-Roch bénéficie d’une intermodalité optimale grâce à la convergence de quatre lignes de tramway, Sud-de-France reste faiblement connectée aux transports collectifs urbains. Son accès repose sur une navette temporaire reliant une station de tramway, en attendant le prolongement de la ligne 1 prévu en octobre 2025 et, plus tard, le réseau de Bustram (Bus à Haut Niveau de Service). L’aire maximale accessible en 30 minutes pendant une journée type depuis les deux gares, en termes de surfaces desservies par les transports collectifs montpelliérains, met en évidence des différences notables, illustrant l’éloignement de la gare Sud-de-France du centre urbain (Figure 2).
Figure 2 : Aires maximales accessibles en transports collectifs en 30 minutes depuis chacune des deux gares de Montpellier
4) Conclusion :
L’exemple de la gare Saint-Roch montre qu’il faut plusieurs décennies pour qu’une gare s’intègre pleinement à son tissu urbain. En revanche, le quartier de la gare Sud-de-France, majoritairement consacré aux activités tertiaires, demeure en périphérie et peu intégré. Avec un sillon LGV situé à moins de 4 km du centre-ville, contrairement à d’autres gares TGV françaises (comme la gare TGV Nîmes Pont-du-Gard à 14 km de Nîmes), Sud-de-France bénéficie déjà d’une connexion au tissu métropolitain. Alexandre Brun souligne que la gare Sud-de-France, bien que mal connectée au centre-ville, semble s’être imposée, presque involontairement, comme la gare des habitants des périphéries montpelliéraines. Le manque d’anticipation des pouvoirs publics pour la desserte en transports collectifs urbains de la gare Sud-de-France se traduit par des temps de rabattement prolongés vers le centre-ville et une multiplication des ruptures de charge entre les modes de déplacement. Laurent Chapelon désigne cette difficulté comme une « limite des doublets de gares métropolitains ». Finalement, Montpellier dispose de deux gares aux fonctions différenciées, adaptées à des publics distincts et à des infrastructures spécifiques, reflétant une complémentarité partielle dans leur usage.
5) Échanges avec le public
Une question sur le risque d’inondation dû à la montée du niveau de la mer
Alexandre Brun : Les gares (Saint-Roch et Sud-de-France) sont à l’abri des inondations par submersion marine, même avec l’élévation du niveau de la mer d’ici 2100. La gare Sud-de-France est située suffisamment loin de la mer et en hauteur. Les enjeux liés à cette gare sont plutôt économiques, commerciaux et écologiques, car sa construction et la périurbanisation qu’elle génère vont à l’encontre des objectifs des outils de planification comme le PLU et le SCOT.
Une question sur l’augmentation possible des services de fret ferroviaire grâce à la création de Sud-de-France
Laurent Chapelon : Le fret ferroviaire reste en difficulté partout en France, notamment à cause de la concurrence de la route qui permet le transport de porte à porte. Le report d’une partie des TGV et des trains de fret sur le contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier a permis de libérer des sillons sur la ligne classique au profit du TER. Il est à noter que la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan devrait se caractériser également par une voie mixte voyageurs/fret qui laisse la porte ouverte au développement du fret ferroviaire sur l’arc méditerranée, en contrepartie d’un coût plus élevé de construction (cette ligne a un coût estimé à 6 milliards d’euros).
Une question sur l’impact potentiel de l’aménagement du quartier Sud-de-France sur le quartier Saint-Roch
Alexandre Brun : Il n’y a pas d’impact significatif immédiat sur Saint-Roch. Le renouvellement urbain de ce quartier a été réussi, avec un retour du commerce qui stimule l’urbanité. En revanche, le quartier Cambacérès, autour de Sud-de-France, est exclusivement dédié au tertiaire, sans logements prévus. Alexandre Brun exprime des doutes sur la capacité de Montpellier à absorber autant de constructions de bureaux sans d’abord attirer les entreprises.
Laurent Chapelon met en avant des résultats de recherches scientifiques montrant que les entreprises ne s’implantent pas dans les nouveaux quartiers de gare pour l’infrastructure de transport, mais surtout pour la disponibilité d’espaces de bureaux. Il y a souvent un décalage entre les équipements de transport et leur connexion au tissu économique local.
Une question sur l’évolution du trafic dans les gares Saint-Roch et Sud-de-France
Laurent Chapelon : La fréquentation de Sud-de-France augmente, mais c’est une croissance artificielle, car les voyageurs sont contraints d’utiliser cette gare. Les taux de remplissage des TGV sont optimisés par les ajustements tarifaires des opérateurs ferroviaires (yield management). À Saint-Roch, le trafic TER s’intensifie grâce à des cadences améliorées, rendues possibles par la libération de sillons consécutive à l’ouverture de la gare Sud-de-France et du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier. Alexandre Brun souligne l’absence de connexion entre l’aéroport de Montpellier et les autres infrastructures de transport. Cette lacune entrave l’intégration de l’aéroport dans le réseau de transport urbain.
Une dernière question sur les raisons pour lesquelles il n’y a pas de logements sociaux dans le quartier Cambacérès
Alexandre Brun : Initialement, la ZAC Cambacérès (anciennement ZAC Oz) devait inclure des logements pour équilibrer la programmation urbaine. Cependant, les nuisances sonores et la pollution (proximité des autoroutes) rendent la construction de logements impossible.
Prise de notes et compte-rendu : LLewella Maléfant et Jean-Clément Ullès, doctorants au LAGAM, Université Paul-Valéry Montpellier 3.
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20:28
Intervention de Matthieu Noucher Le blanc des cartes : quand le vide s’éclaire
sur Les cafés géographiquesInformationsDétails de l’intervention
- Date : Mercredi 20 novembre 2024
- Intervenant : Matthieu Noucher
- Titre : Le blanc des cartes, quand le vide s’éclaire
- Rédactrice : Sarah Traoré
Présentation du géographe et de ses spécialités
Matthieu Noucher est géographe, spécialiste des systèmes d’information géographique (SIG). Docteur en sciences de l’information géographique, il exerce comme chercheur au CNRS au sein du laboratoire PASSAGES à Bordeaux. Ses travaux s’intéressent particulièrement aux dimensions politiques et sociales des usages de la cartographie et des technologies numériques. En parallèle, il est directeur-adjoint du GdR MAGIS, réseau français de recherche en géomatique et chercheur associé au CRDIG de l’Université Laval à Québec.
Synthèse du sujetLe « blanc des cartes », loin d’être un simple vide, se révèle être un outil puissant, tantôt de protestation, tantôt d’omission stratégique. À travers divers exemples et en s’appuyant sur l’ouvrage qu’il a publié avec Sylvain Genevois (Université de La Réunion) et Xemartin Laborde (journal Le Monde) aux éditions Autrement, Matthieu Noucher a démontré comment ces zones peuvent simultanément dissimuler et éclairer des enjeux locaux et globaux. Dans un contexte marqué par une saturation d’informations, ces « fuites cartographiques » ne se contentent pas de refléter les dynamiques sociales, politiques et environnementales : elles les modèlent et les instrumentalisent, tout en s’affirmant parfois aussi comme une forme de résistance et de contestation.
InterventionIntroduction
La cartographie est souvent perçue comme un outil neutre et objectif. Cependant, Matthieu Noucher invite à déconstruire cette vision en explorant les « blancs » des cartes, espaces où silence et omission racontent une autre histoire. Ces zones vides, intentionnelles ou accidentelles, dévoilent des enjeux sociopolitiques complexes. À travers une approche critique, l’intervenant analyse le pouvoir symbolique des blancs des cartes et les tensions qu’elles révèlent
1. Cartographie critique : concepts et enjeux
La cartographie critique repose sur une remise en question des cartes en tant qu’outils objectifs de représentation. S’inscrivant dans la continuité de chercheurs tels que Brian Harley ou Jeremy Crampton, Matthieu Noucher analyse comment les cartes simplifient ou déforment la réalité en favorisant une perspective « vue d’en haut ». Il met alors Brian Harley : Il met en lumière leur rôle idéologique et les intérêts politiques ou économiques qu’elles peuvent servir. En s’inspirant des travaux de James Scott (Seeing Like a State), il explore notamment, comment les États-nations utilisent (non sans échec) les cartes pour imposer une lecture surplombante des territoires, marginalisant les réalités locales.
Dans ces travaux les plus récents, Matthieu Noucher mobilise les « blancs » des cartes comme focale d’analyse. Ces zones, loin de ne pouvoir être réduites qu’à des absences d’information, peuvent parfois (souvent ?) traduire des stratégies délibérées qui peuvent être multiples : de la protection d’informations sensibles à l’Iinvisibilisation de populations ou d’enjeux environnementaux.2. Exemple de la Guyane : entre invisibilisation et contestation cartographique
La Guyane française illustre parfaitement les dynamiques de « blanchiment » cartographique. Ce territoire, marqué par des conflits de territoires nombreux, offre un exemple éloquent de la manière dont les cartes participent à des stratégies de pouvoir.
- Effacement des populations autochtones : Les cartes historiques de la Guyane, bien qu’exceptionnelles en termes de détails topographiques, omettaient progressivement les populations locales. Ce processus reflétait une volonté de promouvoir la colonisation en invisibilisant les réalités humaines. La cartographie a ainsi pleinement contribué au mythe de la terra nullius.
- Données insuffisantes ou erronées : Malgré les référentiels nationaux de l’IGN, les cartes actuelles de la Guyane présentent encore des lacunes. Les transitions d’échelles (1/50 000 à 1/25 000) sont mal réalisées, et certains cours d’eau sont représentés de manière incohérente. Cette imprécision entrave le diagnostic et la planification des projets d’aménagement.
- Les mythes cartographiques et les « fake maps » : Certaines cartes historiques incluent des éléments fictifs, tels que des montagnes imaginaires, résultats d’erreurs ou d’un manque de vérification sur le terrain. Ces mythes perdurent parfois sous forme de « fake maps », révélant la fragilité des données géographiques numériques actuelles.
- Cartographie participative : une alternative critique : Pour pallier les insuffisances des cartes officielles, des initiatives participatives comme OpenStreetMap se développent. Ces approches, basées en partie sur des observations directes, impliquent les communautés locales dans la collecte et l’analyse des données. Elles n’en sont pas moins des initiatives qui restent soumises à des jeux de pouvoir qui méritent d’être déconstruits. Résultat : une lecture plus nuancée des réalités locales, qui remet en question les cartes institutionnelles et valorise les savoirs locaux.
3. Le blanc des cartes comme outil d’analyse
En reprenant la ligne éditoriale de l’ouvrage publié avec Xemartin Laborde et Sylvain Genevois (Blanc des cartes. Quand le vide s’éclaire), Matthieu Noucher explore les multiples dimensions du « blanc des cartes », illustrant comment ces espaces vides enrichissent notre compréhension des dynamiques spatiales.
- Un déluge de données inégalement réparties
Les grandes bases de données géographiques, comme Google Street View ou Seabed 2030, ne couvrent pas uniformément tous les territoires. Ces disparités reflètent des priorités politiques et économiques, laissant certaines régions marginalisées et leurs populations privées d’un capital informationnel équitable. La collecte de données de terrain, bien que cruciale pour appréhender les réalités locales, est souvent négligée faute de financements adéquats.
- Faire parler les silences cartographiques
Les « silences » des cartes révèlent des inégalités. Par exemple, l’absence de données sur les inégalités domestiques dans certains pays soulève des interrogations sur les mécanismes qui sous-tendent ces lacunes. Ces silences peuvent découler d’un manque de collecte, de choix politiques ou d’une rétention d’information délibérée. Ils invitent ainsi à questionner les intentions derrière ces absences.
- Représenter et interpréter le vide
Certaines cartes, comme celles représentant les zones éclairées la nuit, présentent des « vides » qui, en réalité, recouvrent des situations complexes (infrastructures non résidentielles telles que des stades éclairés sans habitants, autoroutes désertes ou territoires sous-développés). Ces vides nécessitent des analyses approfondies pour éviter des interprétations erronées.
- Révéler ou masquer le blanc
En Guyane, des cartographies militantes (issues de collectifs autochtones, d’ONG, etc.) mettent en lumière les enjeux liés à l’extractivisme minier et au pillage des savoirs traditionnels. Ces cartes alternatives viennent combler le blanc de cartes et servent à contester les représentations officielles et à défendre les droits des communautés marginalisées.
4. Applications militantes : la contre-cartographie
Le mouvement de contre-cartographie mobilise des expertises variées (scientifiques, artistiques, militantes) pour produire des cartes alternatives, avec trois objectifs majeurs :
- Fédérer des luttes territoriales : Les ZAD (Zones à Défendre), comme celle de Notre-Dame-des-Landes, utilisent des cartes pour illustrer l’impact des grands projets d’aménagement et fédérer les oppositions locales. De même, le mouvement contre les lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax mobilise la cartographie pour visualiser les implications sociales et environnementales des projets..
- Produire des diagnostics opposables : À Notre-Dame-des-Landes, des écologues ont réalisé des diagnostics environnementaux alternatifs pour contester les études officielles, en s’appuyant sur des cartes et des données détaillées. Ces cartes deviennent parfois des références officielles, qui donnent une crédibilité scientifique et juridique à ces contre-expertises.
- Sensibiliser le public : En médiatisant ces cartes, ces mouvements permettent une meilleure compréhension des enjeux liés à la manipulation ou au biais des données géographiques. Ces initiatives illustrent également une dimension sensible, où la collaboration entre militants, scientifiques et artistes contribue à créer des outils puissants, à la fois juridiques, politiques et culturels.
Un autre volet de la contre-cartographie consiste à s’opposer directement à des cartes existantes, qu’elles soient à vocation juridique ou officielle, en mettant en lumière leurs biais ou leurs omissions.
5. Les implications politiques et éthiques
Les questions soulevées lors de la discussion ont permis d’approfondir plusieurs dimensions des enjeux politiques et éthiques liés à la cartographie :
- Formation et appropriation des données : La cartographie participative, en formant des jeunes locaux, joue un rôle clé dans la démocratisation de l’accès et de l’usage des données géographiques. Ces jeunes, une fois formés, peuvent à leur tour devenir formateurs, renforçant ainsi un modèle de transmission locale et durable. Cependant, cette démarche nécessite un soutien institutionnel fort, notamment par la création d’établissements dédiés, avec des locaux, des équipements et une gouvernance inclusive intégrant des représentants de chaque ethnie.
- Réception institutionnelle : Les initiatives de contre-cartographie suscitent des réactions variées, allant de l’indifférence à des collaborations prometteuses. En Guyane, par exemple, une convention de recherche a été signée pour cartographier les sites d’orpaillage et les territoires autochtones. Pourtant, malgré ces engagements, les réalisations concrètes demeurent partielles, révélant des tensions entre les ambitions affichées et les moyens alloués..
- Le droit à l’opacité : En s’inspirant d’Édouard Glissant (Introduction à une poétique du divers, 1996, Gallimard, p. 71), Matthieu Noucher souligne que certains « blancs » doivent être préservés. Cela s’applique notamment en contexte de conflit, comme en Ukraine, où l’incertitude des données peut protéger les populations en maintenant une part de brouillard stratégique. Cette perspective invite à ne pas chercher systématiquement à combler tous les vides, mais à réfléchir aux implications de leur révélation.
Ces réflexions enrichissent le rapport à la propriété des données et soulignent les multiples facettes – politiques, éthiques et stratégiques – de la cartographie contemporaine.
Conclusion
L’intervention de Matthieu Noucher démontre que les cartes ne sont jamais neutres. Les « blancs » qu’elles contiennent, loin d’être de simples absences, sont porteurs de significations profondes. Ces espaces vides interrogent sur les dynamiques de pouvoir, les choix méthodologiques et les enjeux éthiques de la représentation spatiale.
Pour aller plus loin
Ces réflexions rejoignent les tensions entre le visible et l’invisible dans la représentation des territoires. Certaines zones, perçues comme des opportunités d’exploitation par des acteurs externes, sont parfois considérées par les communautés locales comme des espaces à préserver en raison de leur valeur culturelle, spirituelle ou symbolique. Ce décalage souligne la nécessité d’une approche respectueuse des perceptions et des pratiques locales.
En repensant la manière dont nous produisons, analysons et utilisons les cartes, la cartographie critique ouvre la voie à une compréhension plus nuancée et inclusive des territoires. Elle invite également à diversifier les études sur les zones floues et incertaines pour appréhender ces espaces avec des perspectives variées, évitant ainsi la réutilisation mécanique de chiffres ou de discours figés dans les débats publics.Ouvrages de Matthieu Noucher
- Le blanc des cartes, quand le vide s’éclaire (Sylvain Genevois, Matthieu Noucher, Xemartin Laborde, éditions Autrement, Mai 2024).
- Aperçu : [patiencesgeographiques.org]
- Blancs des cartes et boîtes noires algorithmiques (Édition CNRS, 2023, 408 p.).
- Disponible en libre-accès : [https:]]
- Atlas Critique de la Guyane (sous la direction de Matthieu Noucher et Laurent Polidori, Éditions CNRS, 2020, 330 p.).
- Aperçu : [patiencesgeographiques.org]
- Les petites cartes du web : Approche critique des nouvelles fabriques cartographiques (Éditions Rue d’Ulm, 2017, 70 p.).
- Disponible en libre-accès : [https:]]
Quelques références utilisées par l’auteur
- Google Street View
- VirtualStreets.org
- Fonds marins : Projet Seabed 2030 – [https:]]
- Chart of the Oceans (GEBCO) – [https:]]
- Sous les nuages : Copernicus Browser – [https:]]
- Bing Maps Aerial
- OpenStreetMap – https://osm-analytics.org
- Gender Equality : Banque Mondiale, Atlas 2023 – [https:]]
- Division de la carte des Nations Unies – [https:]]
- LiDAR : IGN – [https:]]
- Carte TOPO Guyane : Géoportail – [https:]]
- IGN BD Route 500 et IGN BD Route 120
- Balises AIS : GlobalFishingWatch – [https:]]
- Survol interdit : Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) – [https:]]
- Armed Conf : Direction générale de l’aviation civile (DGAC) – [https:]]
- Null Island : Natural Earth Data
- Latitude Zéro : Natural Earth Data
- Point Nemo : Natural Earth Data
- Isohypse zéro : ETOPO Global Relief Model, NOAA
- Présidentielle 2022 : Ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer – https://data.gouv.fr
- Géopolitique de la guerre : Institut pour l’Étude de la Guerre (ISW), Live Universal Awareness Map (Liveuamap), WarMapper, Brady Africk
- Indigenous and Community Lands : LandMark Global Platform – [https:]]
- Où sont les camps du voyage : William Acker, Inventaire critique des aires d’accueil (Éditions du Commun, 2022)
- Carto’friches : Centre d’Études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (Cerema)
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19:07
La Crise des eaux souterraines en Méditerranée : la gouvernance en question – François Molle
sur Les cafés géographiquesLes cafés géographiques de Montpellier ont reçu ce mardi 5 novembre François Molle. Diplômé de l’École polytechnique, il s’est spécialisé à l’ENGREF (aujourd’hui AgroParisTech) et est titulaire d’un doctorat en sciences de l’eau de l’Université de Montpellier. Il a 40 ans d’expérience dans la recherche pour le développement sur des sujets tels que les petits barrages, l’analyse des systèmes d’irrigation, la gouvernance des bassins hydrographiques, la gouvernance des eaux souterraines, les politiques de l’eau, l’interaction entre les sociétés, la technologie et l’environnement, etc., principalement au Brésil, au Mali, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Directeur de Recherche à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, France), il a été récemment (2010-2015) détaché à l’Institut International de Gestion de l’Eau en charge du développement du portfolio de recherche de l’IWMI (International Water Management Institute) dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il est co-rédacteur en chef de la revue Water Alternatives.
Ainsi, son expérience sur le terrain, au plus près des acteurs concernés par la problématique de la crise des eaux souterraines en méditerranée (surtout dans ces zones spécifiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord où il a été détaché et où les problématiques hydriques sont exacerbées), le rend tout désigné pour nous parler de ce sujet complexe.
Tout d’abord la crise en chiffres :Alors que le monde est mû par une pression liée au réchauffement climatique et à la croissance démographique, la demande d’eau est au cœur des enjeux de développement humain, de justice sociale et de développement environnemental. Stockées à 99 % dans les roches poreuses et perméables des sous-sols, les réserves d’eau font l’objet d’un pompage intensif. Le pompage total mondial annuel est de 1000 milliards de m³ dont 43 % sont utilisés pour les besoins d’irrigation et 50 % pour des usages domestiques. En France, c’est 6 milliards de m³ (dont 55 % pour l’irrigation). Le déstockage mondial représente 250 milliards de m³ par an soit 1/4. Paradoxalement, ces réserves qui de fait constituent une ressource essentielle et vitale, sont souvent sous-évaluées, mal gérées et même surexploitées.
Plus spécifiquement, François Molle se centre sur le cas méditerranéen très éloquent pour évoquer ces défis entre demande croissante et gouvernance hasardeuse. Cette région est caractérisée par un climat semi-aride et une forte pression démographique, est particulièrement vulnérable aux pénuries hydriques. Un stress hydrique par ailleurs amplifié par le changement climatique avec une baisse attendue de 10% à 30% des précipitations d’ici à 2050. Une grande partie des eaux de surface sont des restitutions d’eaux souterraines (par exemple en France c’est 60%). Les eaux souterraines y constituent ainsi une ressource stratégique : l’estimation est à 5 à 6 millions de puits recensés, lesquels impliquent une diversité d’usages (agricole, industriel, domestique) et d’acteurs potentiellement divergents.
La grande diversité d’usagers et de dispositifs techniques dans la crise des eaux souterraines :
– Il y a tout d’abord les qanats, qui sont des galeries creusées initialement en Iran avec des puits servant à sortir des matériaux et à la maintenance. Les qanats se sont développés et se retrouvent en Afrique du Nord et jusqu’au Japon ou en Amérique du Sud). Les galeries sont horizontales au lieu de vertical, le système produit de l’eau tout en reflétant changement hydrologique.
– Il existe plusieurs types de puits (et exhaure) avec des pompes plus ou moins performantes (une pompe à succion peut pomper que jusqu’à 10 m par exemple, mais on peut descendre le corps de pompe dans le puits. Les pompes submergées peuvent être mues par un axe (comme au Maghreb), ou électriques (quand on creuse un forage).
– Ils sont aussi classés par leur catégorie : puits individuels, forages pour l’agrobusiness; puits avec vente d’eau (marchés du service de pompage, en Asie) ; puits collectifs avec investissement partagés ; puits collectif de coopératives (Turquie) ; puits public dévolu (Tunisie) ; puits public (AEP).
Plusieurs modèles de gouvernance de l’eau et des puits :
– 1) la gestion communautaire comme il en existe pour les puits collectifs ou les khettaras et les foggaras au Maroc, en Iran. La gestion peut se faire par des coopératives (Turquie, Algérie, Inde, Tunisie…) ou par des investissements privés conjoints (Maroc, Iran, Égypte…). Ce mode de gestion reste limité à des environnements sociaux et écologiques spécifiques. Il est rarement reproductible mais peut être efficace dans certains contextes. Ils sont souvent mis en danger par les systèmes technologiques (des puits toujours plus profonds), la rareté de la ressource et les concurrences entre les usagers, la tentation de la marchandisation de la ressource ou de systèmes productifs plus marchands (les producteurs tentés par la production intensive de pastèque au Maroc par exemple).
– 2) la gestion axée sur le marché (Bekka libanaise, Australie, EU, Chili). Cette gestion présente également plusieurs limites, parmi lesquelles la difficulté de suivi et de contrôle de la ressource lorsqu’elle dépend des acteurs privés. Le Chili est un cas paradigmatique de la libéralisation du marché de l’eau mais aussi des impacts hydrologiques et sociaux liés à cette privatisation.
– 3) la gouvernance des puits par l’État : dans les années 1980-1990, une majorité des pays du monde ont mis leurs eaux sous tutelle étatique (sous différentes formulations) si bien que l’acteur étatique entre en jeu dans cette gestion des puits. En 1985 par exemple, l’eau en Espagne devient un bien commun et un patrimoine national.
F. Molle distingue trois grandes catégories de politiques concernant les eaux souterraines et leur régulation :
a/ gestion de l’offre, politiquement plus acceptable et pour laquelle les États ont tendance à préférer « créer de la ressource » plutôt que la limiter (transferts, dessalement, recharges, stockage)
b/ contrôle du nombre et de l’expansion des puits (zonages de protection renforcés, imposer des quotas de puits, développer le régime de la déclaration). Des tentatives de fermeture des puits illégaux ont par exemple eu cours en Iran, au Maroc ou en Algérie. Les résultats restent partout limités. F. Molle explique notamment que seulement 15 % des puits du Roussillon étaient déclarés au début des années 2010.
c/ contrôle du pompage des puits existants. Au Maroc par exemple, en 2022, un comptage public des puits a été réalisé. Le résultat : 372000 puits (alors qu’on avançait auparavant le chiffre de 100 000), dont 90 % non autorisés.
La régulation par l’État peut passer par le rachat de puits et de licences, la fermeture de puits illégaux, la mise en place de compteurs etc. Cette police et régulation de l’eau sont dans l’ensemble limitées principalement par le coût très onéreux des investissements nécessaires et la grande difficulté à démanteler le système de puits illégaux.– 4) des modèles de cogestion (Etats-usagers) émergent lesquels permettent de concilier les intérêts des différents acteurs. Elle est encore trop rare dans le domaine des puits et des nappes phréatiques, selon le géographe.
Ces quatre modèles supposés répondre aux « crises » des eaux souterraines se révèlent en réalité insuffisants. Le problème central que François Molle évoque à propos de la gestion des eaux souterraines est le manque de volonté politique de l’État ou sa difficulté à imposer des règles face aux pressions des divers acteurs : intérêts particuliers prédominants, priorités nationales court-termistes au détriment d’une durabilité à long terme, concurrences bureaucratiques internes ou encore lobbyisme puissant en faveur d’un laissez-faire des pratiques aménagistes de l’eau. Ainsi, l’émergence d’une nouvelle culture de l’eau fondée sur des modèles de gestion et d’usage des aquifères plus égalitaires et plus respectueux de l’environnement est-elle freinée.
Questions du public :
=> Pourquoi n’y a-t-il pas plus de communication politique autour de ce problème ?
F.M – Les réponses politiques sont souvent des solutions réactives à des crises ponctuelles. Pour renverser la situation, il faudrait prendre des décisions impopulaires car c’est toute une économie qui s’est développée sur ces systèmes de pompage, et les conditions de vie de beaucoup d’acteurs en dépendent. C’est très difficile de revenir en arrière et de changer de modèle. Surtout quand les investissements faits sont considérables.
En Espagne, dans le bassin du Segura par exemple, les investissements pour assurer l’irrigation de systèmes à haute valeur ajoutée sont impressionnants : lorsque l’eau de la nappe est trop salée, ils peuvent pomper dans la 2e puis la 3e couche. Certains ont même des usines de dessalement individuels, ou sont connectés à une usine de dessalement étatique. Ils suivent la salinité de toutes ces sources et les mixent en conséquence pour que la qualité finale soit acceptable.
On observe des entrepreneurs itinérants, par exemple au Maroc, qui se rendent dans les espaces où l’eau souterraine est accessible et qui plient bagage quand la ressource s’épuise.=> L’Espagne importe-t-elle sa pénurie d’eau ?
F.M -Effectivement, elle investit partout en Méditerranée. Son modèle « marche bien ». Les Espagnols ont une maîtrise de la filière qui leur permet d’investir à l’étranger en reproduisant ce système agricole hydrophage.=> Une auditrice présente une initiative écocitoyenne positive dans les Bouches du Rhône autour de la nappe de Crau : l’objectif est une réappropriation territoriale de l’eau par les acteurs locaux et une collaboration entre gestionnaires des eaux humides/ agriculteurs/ citoyens à propos des puits et forages. L’initiative est financée par l’Agence de l’Eau et permet des espoirs.
F.M – Il y a effectivement des initiatives qui émergent et sont possibles quand le déséquilibre n’est pas trop grand et qu’il s’agit de stabiliser la situation. La Crau est quant à elle, encore largement rechargée par l’eau dérivée de la Durance. Les deux tiers de la nappe en sont issus. Donc, l’initiative de La Crau est une démarche prospective pour réfléchir à l’avance. C’est un cas encourageant qui a l’avantage de réunir de nombreux acteurs et des financements propres. Le contexte français est assez favorable à ce type d’action, il y a une multiplicité d’acteurs publics et d’études sur le sujet. Dans ce type de contexte, des initiatives peuvent permettre des marges d’ajustement de 15/20 %. Le contexte réglementaire et de gouvernance joue donc beaucoup.=> Un auditeur souligne la difficulté des acteurs du SAGE de Montpellier à réguler les pompages privés dans les jardins au moment des sécheresses.
Le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) est un outil de planification, institué par la loi sur l’eau de 1992, visant la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.
F.M – Effectivement, contrôler les petits usages diffus qui impactent la ressource en période de sécheresse est très compliqué.
La volonté collective de réguler émerge notamment au travers de la politique de gestion quantitative qui tente de quantifier les prélèvements possibles par nappe ou sous-bassin. Cela comporte un certain nombre de difficultés, en particulier quant à la connaissance imparfaite à la fois de la ressource et des prélèvements, mais la France a au moins le mérite de se poser la question de la limite quantitative de pompage… c’est un point plutôt positif !Par les étudiants de CPGE littéraire de Montpellier : Alexandre Molto et Sara Da Silva (Lycée J.Guesde) ; Majda Bouchami, Athénaïs Saint-Réal et Pellarin Perrine (Lycée Joffre)
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17:00
Paul Ramsey: WKB EMPTY
sur Planet OSGeoI have been watching the codification of spatial data types into GeoParquet and now GeoIceberg with some interest, since the work is near and dear to my heart.
Writing a disk serialization for PostGIS is basically an act of format standardization – albeit a standard with only one consumer – and many of the same issues that the Parquet and Iceberg implementations are thinking about are ones I dealt with too.
Here is an easy one: if you are going to use well-known binary for your serialiation (as GeoPackage, and GeoParquet do) you have to wrestle with the fact that the ISO/OGC standard for WKB does not describe a standard way to represent empty geometries.
Empty geometries come up frequently in the OGC/ISO standards, and they are simple to generate in real operations – just subtract a big thing from a small thing.
SELECT ST_AsText(ST_Difference( 'POLYGON((0 0, 1 0, 1 1, 0 1, 0 0))', 'POLYGON((-1 -1, 3 -1, 3 3, -1 3, -1 -1))' ))
If you have a data set and are running operations on it, eventually you will generate some empties.
Which means your software needs to know how to store and transmit them.
Which means you need to know how to encode them in WKB.
And the standard is no help.
But I am!
WKB CommonalitiesAll WKB geometries start with 1-byte “byte order flag” followed by a 4-byte “geometry type”.
enum wkbByteOrder { wkbXDR = 0, // Big Endian wkbNDR = 1 // Little Endian };
The byte order flag signals which “byte order” all the other numbers will be encoded with. Most modern hardware uses “least significant byte first” (aka “little endian”) ordering, so usually the value will be “1”, but readers must expect to occasionally get “big endian” encoded data.
enum wkbGeometryType { wkbPoint = 1, wkbLineString = 2, wkbPolygon = 3, wkbMultiPoint = 4, wkbMultiLineString = 5, wkbMultiPolygon = 6, wkbGeometryCollection = 7 };
The type number is an integer from 1 to 7, in the indicated byte order.
CollectionsCollections are easy! GeometryCollection, MultiPolygon, MultiLineString and MultiPoint all have a WKB structure like this:
wkbCollection { byte byteOrder; uint32 wkbType; uint32 numWkbSubGeometries; WKBGeometry wkbSubGeometries[numWkbSubGeometries]; }
The way to signal an empty collection is to set its numGeometries value to zero.
So for example, a
MULTIPOLYGON EMPTY
would look like this (all examples in little endian, spaces added between elements for legibility, using hex encoding).01 06000000 00000000
The elements are:
- The byte order flag
- The geometry type (6 == MultiPolygon)
- The number of sub-geometries (zero)
The Polygon and LineString types are also very easy, because after their type number they both have a count of sub-objects (rings in the case of Polygon, points in the case of LineString) which can be set to zero to indicate an empty geometry.
For a LineString:
01 02000000 00000000
For a Polygon:
01 03000000 00000000
It is possible to create a Polygon made up of a non-zero number of empty linear rings. Is this construction empty? Probably. Should you make one of them? Probably not, since
PointsPOLYGON EMPTY
describes the case much more simply.Saving the best for last!
One of the strange blind spots of the ISO/OGC standards is the WKB Point. There is an standard text representation for an empty point,
POINT EMPTY
. But there nowhere in the standard a description of a WKB empty point, and the WKB structure of a point doesn’t really leave any place to hide one.WKBPoint { byte byteOrder; uint32 wkbType; // 1 double x; double y; };
After the standard byte order flag and type number, the serialization goes directly into the coordinates. There’s no place to put in a zero.
In PostGIS we established our own add-on to the WKB standard, so we could successfully round-trip a
POINT EMPTY
through WKB – empty points are to be represented as a point with all coordinates set to the IEEE NaN value.Here is a little-endian empty point.
01 01000000 000000000000F87F 000000000000F87F
And a big-endian one.
00 00000001 7FF8000000000000 7FF8000000000000
Most open source implementations of WKB have converged on this standardization of
POINT EMPTY
. The most common alternate behaviour is to convertPOINT EMPTY
object, which are not representable, intoMULTIPOINT EMPTY
objects, which are. This might be confusing (an empty point would round-trip back to something with a completely different type number).In general, empty geometries create a lot of “angels dancing on the head of a pin” cases for functions that otherwise have very deterministic results.
- “What is the distance in meters between a point and an empty polygon?” Zero? Infinity? NULL? NaN?
- “What geometry type is the interesection of an empty polygon and empty line?” Do I care? I do if I am writing a database system and have to provide an answer.
Over time the PostGIS project collated our intuitions and implementations in this wiki page of empty geometry handling rules.
The trouble with empty handling is that there are simultaneously a million different combinations of possibilities, and extremely low numbers of people actually exercising that code line. So it’s a massive time suck. We have basically been handling them on an “as needed” basis, as people open tickets on them.
Other Databases- SQL Server changes
POINT EMPTY
toMULTIPOINT EMPTY
when generating WKB.SELECT Geometry::STGeomFromText('POINT EMPTY',4326).STAsBinary() 0x010400000000000000
- MariaDB and SnowFlake return NULL for a
POINT EMPTY
WKB.SELECT ST_AsBinary(ST_GeomFromText('POINT EMPTY')) NULL
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11:00
Mappery: Pan American World Airways
sur Planet OSGeoEnclosure: [download]
There is something exquisite and nostalgic about this old Pan Am logo
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10:30
Understanding the socio-spatial determinants of online shopping through household delivery option choices
sur CybergeoHouseholds increasingly buy goods online and use various delivery services, such as home deliveries and pick-up or click-and-collect services. Drawing on a questionnaire survey of 633 households in France, this article seeks to deepen understanding of the factors influencing online shopping practices, focusing on the type of goods purchased (food or non-food) and the chosen delivery services. The findings refine the innovations and efficiency hypotheses, that these factors have a greater influence on the choice of delivery methods than on the likelihood of shopping online.
Beyond standard socio-demographic factors, residential location does not significantly impact the frequency of online purchases but significantly influences the selection of delivery options. Specifically, households in areas perceived or characterized as less densely populated, with fewer local stores and collection points, are more likely to opt for home delivery. Conversely, those in neighbourhoods perceived as... -
10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...