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sur GeotribuDécouvrez comment optimiser vos rasters et créer des mosaïques au format COG avec GDAL pour une gestion efficace des données raster géospatiales.
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14:49
Vivre au bord de la mer
sur Les cafés géographiques90% des échanges (en tonnage) à l’échelle mondiale se font par voie maritime et atterrissent donc dans un port souvent industrialisé en bord de mer. Plus de 60% de la pop. mondiale habite à moins de 100km de la côte. Ces deux chiffres clés légitiment l’intérêt pour les littoraux qui ont longtemps été des lieux autant rêvés qu’effrayants et répulsifs mais qui sont aujourd’hui des espaces intégrés, attractifs, convoités et stratégiques
A.Oiry(à droite) et M.Huvet-Martinet au Flore le 19/01/2025. Photo. JP.Némirowsky.
C’est devant un public nombreux que nous avons accueilli au Flore Annaig Oiry (A.O) pour nous faire « Vivre au bord de la mer ». Maître de conférences à l’Université Gustave Eiffel, Annaig Oiry, est l’auteur d’une thèse de géographie sur l’éolien en mer. Elle est rattachée au laboratoire « analyse comparée des pouvoirs » et travaille sur le déploiement des énergies marines renouvelables ainsi que sur les questions nucléaires notamment en Bretagne.
Qu’est-ce que le bord de mer, c’est-à-dire le littoral ?
La définition est plus complexe qu’il n’y parait à priori car elle fait référence à différents critères : géomorphologiques et écologiques, paysagers, juridico-administratifs, économiques. A.O propose une définition synthétique : Le littoral une Interface influencée par des forces physiques marines, reliée au milieu marin par ses ressources propres (halieutiques, énergétiques, paysagères), ses activités (pêche, agriculture littorale, industries extractives, tourisme balnéaire), ses pratiques, mais relevant toujours de logiques terrestres. Cette définition concernerait en France d’après la loi littoral 1212 communes dont 975 riveraines de la mer.
Les littoraux sont maintenant des espaces attractifs.
Espaces stratégiques de la mondialisation
Les littoraux sont les réceptacles des échanges maritimes et le reflet des hiérarchies mondiales. L’Asie participe à 62,4% du trafic portuaire mondial. On trouve 7 ports chinois dans les 10 principaux ports mondiaux de conteneurs, reléguant les ports européens et américains loin derrière (Rotterdam à la 10ème place, Anvers 13 ème, Hambourg 17ème Los-Angeles 18ème, New-York 20ème). Les premiers ports français du Havre et de Marseille n’apparaissent plus dans le classement.
L’Afrique est en marge malgré un léger rattrapage depuis les années récentes mais en 2021 les ports africains ne représentaient que 3,9 % du trafic mondial de conteneurs, signe d’une bien faible intégration à la mondialisation.
A proximité des flux de la mondialisation
Les littoraux attirent les activités économiques pour être proches des flux de la mondialisation.
L’exemple chinois est révélateur de l’intégration économique dans l’espace mondialisé qui s’affirme à partir de la mise en place du processus de libéralisation et d’ouverture à la fin des années 1970.
Le port de Yangshan, construit dans les années 2000 en eaux profondes pour désengorger Shanghai est un parfait exemple de littoralisation économique. Il peut traiter annuellement 750 millions de tonnes en vrac et 40 millions de conteneurs. On y accède par une autoroute sur piles de 32 km. Pas un docker à l’horizon : c’est un port « sans hommes » où toutes les opérations sont entièrement contrôlées et pilotées par les ordinateurs de la tour de contrôle.
Malgré tout, la littoralisation économique est inégale en Chine : certaines parties ne sont pas concernées et restent pourvoyeuses de main d’œuvre.Le littoral en Chine et la baie de Shenzhen
In A. Oiry, 2020. Les littoraux. D.P 8138, CNRS éd.A forte attractivité démographique
Depuis le milieu du XIXème siècle le littoral français est devenu attractif notamment grâce au développement du tourisme balnéaire. Entre 1962 et 2016 la population littorale métropolitaine a connu une augmentation de 42%. La densité y est de 265 hab/km2 pour une densité moyenne de 104 hab/km2. Cette attractivité est liée à des facteurs économiques mais aussi culturels avec le développement des loisirs. Ce dynamisme est cependant contrasté : sur le littoral guyanais la densité est de 5 hab/km2 contre 529 hab/km2 en Provence côte d’Azur.Accueillir les flux de la mondialisation présente des revers :
Il faut constamment agrandir les ports, approfondir les chenaux.
Il faut gérer la démolition des navires en fin de vie, supportée largement par les pays en voie de développement particulièrement le subcontinent indien et dans une moindre mesure la Chine et la Turquie. Ceci en liaison avec le faible coût de la main-d’œuvre et une moindre application des réglementations environnementales envers les matières toxiques et polluantes. Au Bengladesh les chantiers de démolition emploient plus de 30 000 ouvriers et contribuent à ravager le littoral.
Les marées noires sont des risques récurrents comme en atteste l’exemple du littoral breton avec la difficulté de stocker les déchets des multiples accidents (naufrages, avaries, pertes de carburant).Le stockage des déchets des marées noires en Bretagne
In A. Oiry, Atlas mondial des littoraux, 2023Il existe aussi des littoraux très en marge, très peu connectés aux flux mondiaux : ce qui n’est pas forcément un mal. A. O cite la région d’Aysen en Patagonie chilienne, le Cap Horn un « bout du monde » difficile d’accès.
Les littoraux peuvent aussi être des espaces en tension.
Certains présentent des inégalités à l’intégration différenciée dans les circuits de la mondialisation. A.O présente le cas de Tanger, reflet d’une croissance inégalitaire.
Certaines inégalités sont liées à l’attractivité démographique des littoraux. L’exemple de la Bretagne est significatif avec les problèmes posés par l’importance des résidences secondaires. 12% des logements sont des résidences secondaires et les 2/3 sont à moins de 2km du rivage. Les 2/3 des propriétaires de résidences secondaires ont plus de 60 ans. Certaines communes accueillent plus de résidents secondaires que permanents (Arzon dans le Morbihan : 77% de résidences secondaires en 2019 ; plus de 70% dans les iles bretonnes (iles aux Moines, Hoëdic, Bréhat, Molène). Dans ces conditions la vie quotidienne des « locaux » est rendue compliquée surtout pour se loger.A une échelle plus fine, la plage peut aussi être espace en tension. Ainsi l’organisation spatiale des plages de Rio de Janeiro (Brésil) obéit à des logiques de ségrégation et même d’exclusion de populations jugées indésirables.
Les littoraux peuvent aussi être le réceptacle de tensions géopolitiques comme les bords de la mer Noire. Dès le début de l’agression, les Russes ont cherché à bloquer l’exportation des productions agricoles et industrielles ukrainiennes et aussi à établir une continuité avec le littoral de la Crimée annexée et la mer d’Azov ; d’où l’importance de la position de Marioupol et pour l’armée ukrainienne les attaques sur le pont de Crimée.
Le littoral ukrainien au cœur du conflit avec la Russie
In A. Oiry. Atlas mondial des littoraux, 2023
Certains espaces maritimes et littoraux comme ceux de la Manche sont des zones de conflictualités en raison des difficultés à partager des espaces saturés d’activités : zones de pêche, d’extraction de granulats marins, de protection environnementale Natura 2000…
Rajouter une activité crée nécessairement des tensions ce qui s’est vu quand l’Etat a décidé de lancer ses parcs éoliens sur des espaces de travail. Ainsi les conflits se sont exacerbés dans la baie de Saint-Brieuc avec les pécheurs. Le parc éolien qui mord légèrement sur le gisement de coquilles St-Jacques, est finalement fonctionnel depuis 2024 malgré les contestions et manifestations tant des résidents secondaires que des pécheurs et des associations environnementales redoutant les impacts sur la zone Natura 2000.
Concurrence en mer dans la baie de Saint-Brieuc
In OIRY A. Une transition énergétique sous tensions ? Contestations des énergies marines renouvelables et stratégies d’acceptabilité sur la façade atlantique française, Thèse en géographie, Université Paris 1, 2017.
Vivre au bord de la mer à l’heure du changement climatique.
Il est signalé que ce sujet a déjà été abordé aux cafés de géo ( [https:]] ).
A.O rappelle que les littoraux sont aux avant-postes des changements climatiques. Ils subissent l’élévation du niveau des mers (qui pourrait atteindre 110cm en 2100), l’exacerbation des risques de submersion-érosion, la multiplication d’évènements météorologiques extrêmes (tempêtes, cyclones) aggravés par les aménagements et l’artificialisation des bords de côtes en liaison avec l’urbanisation souvent importante.
Les techniques de défense et les dispositifs de lutte face aux risques ne sont pas toujours efficaces : endiguement, aménagement des dunes par végétalisation, rechargements de sables, pieux ne résistent pas toujours, notamment lors de tempêtes extrêmes comme Cynthia en Vendée (février 2010) ou la tempête Johanna en Bretagne (mars 2008).
La question se pose de savoir si, dans certains contextes territoriaux très précis de submersion/érosion forte, on devrait ne plus vivre en bord de mer. Certaines communes sont amenées à mettre en place des stratégies de repli en déclarant en péril certaines constructions et en les rasant ce qui est évidemment mal vu des populations locales.
Questions de la salle ont permis d’approfondir certains aspects.
Quels enjeux représentent les ZEE (Zones économiques exclusives) ?
Les ZEE ont été définies à la Conférence de Montego Bay (1982) et sont importantes pour l’exploitation des ressources halieutiques bien sûr mais aussi minières qui peuvent être aussi en haute mer hors ZEE sous juridiction internationale. Ce problème de l’exploitation des ressources mais aussi de leur protection et de la biodiversité, hors ZEE, a conduit à la signature en 2023 au siège de l’ONU d’un traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine (BBNJ), ratifié par la France. Même si la haute mer est un bien commun de l’humanité, certaines organisations régionales de pêche sont actives dans ces zones, ce qui peut entrainer des tensions entre Etats.Peut-on parler d’hypertrophie ou de sous-utilisation de certaines installations portuaires notamment à Tanger ?
A propos de Tanger, ces cas ne se posent pas. Il peut arriver que les infrastructures portuaires soient surdimensionnées si les flux de la mondialisation n’arrivent pas ou n’arrivent plus ou si l’environnement a changé. A.O cite l’exemple de la construction dans le port de Brest, sur un polder, d’une usine d’assemblage des pièces d’éoliennes destinées au parc de St-Brieuc qui est maintenant en sous-utilisation. Cette usine cherche à récupérer des commandes au Royaume-Uni ou de futures commandes en Bretagne sud pour maintenir ses activités mais il s’agit d’activités occasionnelles.Câbles sous-marins ?
Il y en a en effet beaucoup. Ils sont de nature diverse et sont des infrastructures stratégiques. : grands câbles de télécommunication transatlantiques ou câbles plus locaux notamment pour relier les parcs éoliens au réseau électrique terrestre. Ceci conduit à interdire les zones de parcs éoliens à la pêche pour éviter d’endommager les câbles ce qui posera des problèmes quand le nombre de parcs va augmenter : il est question d’une cinquantaine de parcs éoliens en France prochainement.Littoral de Calais et les migrants ?
En effet ce littoral est marqué par les vagues migratoires qui se sont dispersées dans l’espace depuis Sangatte depuis plusieurs années en se déplaçant au rythme des expulsions et en liaison aussi avec l’action des associations et mouvements solidaires. Le port est totalement bunkerisé et fermé par des barbelés.Quelle est l’attitude des populations locales dans les zones littorales très touristiques ?
Il est certain qu’à St-Tropez ou à l’île de Ré l’été les flux touristiques sont très importants et sont problématiques. La tendance est d’essayer de la part des élus locaux ou des mouvements citoyens de réguler les flux pour éviter le surtourisme, ce qui n’est pas toujours possible. Par exemple l’île de Bréhat (Côtes d’Armor) a institué dans les périodes estivales les plus tendues des quotas journaliers pour traverser et accéder à l’île. De même les autorités cherchent à faciliter l’accès au logement des populations locales en essayant de réguler les locations temporaires ou en augmentant la taxe d’habitation des résidences secondaires.Pour en savoir plus :
A.Oiry, Atlas mondial des littoraux, éditions Autrement, 2023
A.Oiry, Les littoraux, documentation photographique n°8138, CNRS éditions, 2020.
Benjamin Keltz & Joëlle Bocel, Bretagne secondaire, une année au pays des volets fermés, éditions coin de la rue, 2023.
Collectif droit à la ville Douarnenez, Habiter une ville touristique, Vue sur mer pour les précaires, , éditions du commun, 2023
Compte-rendu rédigé par Micheline Huvet-Martinet, février 2025.
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10:30
La durabilité de l’arboriculture irriguée dans le sud-ouest de la France : des injonctions paradoxales
sur CybergeoLe changement climatique dans le Sud-Ouest de la France se matérialise par la transition d'un climat tempéré océanique à un climat méditerranéen. Cette transition pose des défis majeurs à la poursuite de l’agriculture irriguée, comme c’est le cas du Lot-et-Garonne. Rester soutenable économiquement dans un contexte de baisse de la disponibilité en eau constitue un enjeu de taille. Les filières agricoles sont au cœur d’injonctions paradoxales entre maintenir une forte production et être sobres en eau. Des recherches conduites dans le Lot-et-Garonne entre 2022 et 2023 auprès des parties prenantes des filières pruneau, kiwi et noisette ont mis en avant trois résultats principaux : des dynamiques productivistes de plus en plus techniques et industrialisées dans un contexte d’agriculture libérale, des stratégies d’adaptation au travers de l’irrigation (même contre le gel) et les prémices d’un sentiment de déconnexion entre les politiques publiques et les attentes locales, qui se sont expr...
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10:30
Understanding the socio-spatial determinants of online shopping through household delivery option choices
sur CybergeoHouseholds increasingly buy goods online and use various delivery services, such as home deliveries and pick-up or click-and-collect services. Drawing on a questionnaire survey of 633 households in France, this article seeks to deepen understanding of the factors influencing online shopping practices, focusing on the type of goods purchased (food or non-food) and the chosen delivery services. The findings refine the innovations and efficiency hypotheses, that these factors have a greater influence on the choice of delivery methods than on the likelihood of shopping online.
Beyond standard socio-demographic factors, residential location does not significantly impact the frequency of online purchases but significantly influences the selection of delivery options. Specifically, households in areas perceived or characterized as less densely populated, with fewer local stores and collection points, are more likely to opt for home delivery. Conversely, those in neighbourhoods perceived as... -
10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:10
Widget Isogeo pour ArcGIS Experience Builder
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueIsogeo propose un nouveau widget pour le créateur d’applications Web d’Esri ArcGIS Experience Builder. Cet outil présenté sous la forme d’un moteur de recherche intégré à l’interface cartographique permet de rechercher une donnée dans le catalogue Isogeo et de consulter la fiche de métadonnées dans une fenêtre directement dans ArcGIS Experience Builder et d’en visualiser l’emprise sur la carte. Il est ensuite possible d’ajouter les données sur la carte via les couches de service associées à la fiche et de télécharger les données si elles disposent d’un lien dans les ressources de la fiche.
+ d'infos :
isogeo.com
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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La reconnaissance faciale, l’enjeu du siècle
sur Dans les algorithmesAvec cet article, nous nous lançons dans un dossier que nous allons consacrer à la reconnaissance faciale et au continuum sécuritaire. Première partie.
Your face belongs to us (Random House, 2023), le livre que la journaliste du New York Times, Kashmir Hill, a consacré à Clearview, l’entreprise leader de la reconnaissance faciale, est une plongée glaçante dans la dystopie qui vient.
Jusqu’à présent, j’avais tendance à penser que la reconnaissance faciale était problématique d’abord et avant tout parce qu’elle était défaillante. Elle est « une technologie qui souvent ne marche pas », expliquaient Mark Andrejevic et Neil Selwyn (Facial Recognition, Wiley, 2022), montrant que c’est souvent dans son implémentation qu’elle défaille. La juriste, Clare Garvie, faisait le même constat. Si l’authentification (le fait de vérifier qu’une personne est la même que sur une photo) fonctionne mieux que l’identification (le fait de retrouver une personne dans une banque d’image), les deux usages n’ont cessé ces dernières années de montrer leurs limites.
Mais les choses évoluent vite.
L’une des couvertures du livre de Kashmir Hill. « Le plus grand danger de la reconnaissance faciale vient du fait qu’elle fonctionne plutôt très bien »
Dans leur livre, AI Snake Oil, les spécialistes de l’intelligence artificielle, Arvind Narayanan et Sayash Kapoor, soulignent pourtant que le taux d’erreur de la reconnaissance faciale est devenu négligeable (0,08% selon le NIST, l’Institut national des normes et de la technologie américain). « Quand elle est utilisée correctement, la reconnaissance faciale tend à être exacte, parce qu’il y a peu d’incertitude ou d’ambiguïté dans la tâche que les machines doivent accomplir ». Contrairement aux autres formes d’identification (identifier le genre ou reconnaître une émotion, qui sont bien plus sujettes aux erreurs), la différence cruciale c’est que l’information requise pour identifier des visages, pour les distinguer les uns des autres, est présente dans les images elles-mêmes. « Le plus grand danger de la reconnaissance faciale vient du fait qu’elle fonctionne plutôt très bien » et c’est en cela qu’elle peut produire énormément de dommages.
Le risque que porte la reconnaissance faciale repose tout entier dans la façon dont elle va être utilisée. Et de ce côté là, les dérives potentielles sont innombrables et inquiétantes. Gouvernements comme entreprises peuvent l’utiliser pour identifier des opposants, des personnes suspectes mais convaincues d’aucuns délits. Certes, elle a été utilisée pour résoudre des affaires criminelles non résolues avec succès. Certes, elle est commode quand elle permet de trier ou d’organiser ses photos… Mais si la reconnaissance faciale peut-être hautement précise quand elle est utilisée correctement, elle peut très facilement être mise en défaut dans la pratique. D’abord par ses implémentations qui peuvent conduire à y avoir recours d’une manière inappropriée et disproportionnée. Ensuite quand les images ne sont pas d’assez bonnes qualités, au risque d’entraîner tout le secteur de la sécurité dans une course sans limites à toujours plus de qualité, nécessitant des financements disproportionnés et faisant peser un risque totalitaire sur les libertés publiques. Pour Narayanan et Kapoor, nous devons avoir un débat vigoureux et précis pour distinguer les bons usages des usages inappropriés de la reconnaissance faciale, et pour développer des gardes-fous pour prévenir les abus et les usages inappropriés tant des acteurs publics que privés.
Certes. Mais cette discussion plusieurs fois posée n’a pas lieu. En 2020, quand la journaliste du New York Times a commencé ses révélations sur Clearview, « l’entreprise qui pourrait mettre fin à la vie privée », le spécialiste de la sécurité, Bruce Schneier avait publié une stimulante tribune pour nous inviter à réglementer la ré-identification biométrique. Pour lui, nous devrions en tant que société, définir des règles pour déterminer « quand une surveillance à notre insu et sans notre consentement est permise, et quand elle ne l’est pas », quand nos données peuvent être combinées avec d’autres et quand elles ne peuvent pas l’être et enfin savoir quand et comment il est permis de faire de la discrimination biométrique et notamment de savoir si nous devons renforcer les mesures de luttes contre les discriminations qui vont se démultiplier avec cette technologie et comment. En France, à la même époque, le sociologue Laurent Mucchielli qui avait fait paraître son enquête sur la vidéosurveillance (Vous êtes filmés, Dunod, 2018 – voir notre compte-rendu de l’époque, désabusé), posait également sur son blog des questions très concrètes sur la reconnaissance faciale : « Quelle partie de la population serait fichée ? Et qui y aurait accès ? Voilà les deux problèmes. » Enfin, les deux professeurs de droit, Barry Friedman (auteur de Unwarranted : policing without permission, 2017) et Andrew Guthrie Ferguson, (auteur de The Rise of Big Data policing, 2017) condamnaient à leur tour, dans une tribune pour le New York Times, « la surveillance des visages » (c’est-à-dire, l’utilisation de la reconnaissance faciale en temps réel pour trouver où se trouve quelqu’un) mais reconnaissaient que l’identification faciale (c’est-à-dire la réidentification d’un criminel, uniquement pour les crimes les plus graves), elle, pourrait être autorisée. Ils y mettaient néanmoins une condition : la réidentification des visages ne devrait pas être autorisée sans décision de justice et sans sanction en cas d’utilisation abusive. Mais, à nouveau, ce n’est pas ce qui s’est passé. La reconnaissance faciale s’est déployée sans contraintes et sans limites.
Les dénonciations comme les interdictions de la reconnaissance faciale sont restées éparses. Les associations de défense des libertés publiques ont appelé à des moratoires et mené des campagnes pour l’interdiction de la reconnaissance faciale, comme Ban Facial Recognition aux Etats-Unis ou Reclaim your face en Europe. Souvent, ces interdictions restent circonscrites à certains types d’usages, notamment les usages de police et de surveillance d’État, oubliant les risques que font courir les outils de surveillance privée.
Reste que le débat public sur son implémentation et ses modalités est inexistant. Au lieu de débats de sociétés, nous avons des « expérimentations » qui dérogent au droit, des déploiements épars et opaques (plus de 200 autorités publiques par le monde sont clientes de Clearview qui n’est qu’un outil parmi une multitude de dispositifs plus ou moins efficaces, allant de la reconnaissance faciale, à la vidéosurveillance algorithmique), et surtout, un immense déni sur les enjeux de ces technologies. Au final, nous ne construisons aucune règle morale sur son utilité ou son utilisation. Nous faisons collectivement l’autruche et son utilisation se déploie sans cadres légaux clairs dans un continuum de technologies sécuritaires et problématiques, allant des drones aux technologies de contrôle de l’immigration.
Une histoire de la reconnaissance faciale : entre amélioration par à-coups et paniques morales à chaque améliorationDans son livre, Your face belongs to us, Kashmir Hill alterne à la fois une histoire de l’évolution de la technologie et une enquête sur le développement de Clearview.
Sur cette histoire, Hill fait un travail qui met en exergue des moments forts. Elle rappelle d’abord que le terme de vie privée, définit à l’origine comme le droit d’être laissé tranquille par les juristes américains Samuel Warren et Louis Brandeis, était inspiré par la création de la pellicule photographique par Kodak, qui promettait de pouvoir sortir l’appareil photo des studios où il était jusqu’alors confiné par son temps de pause très long. Dans cette longue histoire de la reconnaissance faciale, Hill raconte notamment l’incroyable histoire du contrôle des tickets de trains américains dans les années 1880, où les contrôleurs poinçonnaient les tickets selon un codage réduit (de 7 caractéristiques physiques dont le genre, l’âge, la corpulence…) permettant aux contrôleurs de savoir si le billet contrôlé correspondait bien à la personne qui l’avait déjà présenté. Bien évidemment, cette reconnaissance humaine et basique causa d’innombrables contestations, tant ces appréciations d’un agent à un autre pouvaient varier. Mais la méthode aurait inspiré Herman Hollerith, qui va avoir l’idée de cartes avec des perforations standardisées et va adapter la machine pour le recensement américain, donnant naissance à l’entreprise qui deviendra IBM.
Hill surfe sur l’histoire de l’IA, des Perceptrons de Marvin Minsky, à Panoramic, l’entreprise lancée dans les années 60 par Woody Bledsoe, qui va être la première, à la demande de la CIA, à tenter de créer un outil de reconnaissance des visages simplifié, en créant une empreinte de visages comme autant de points saillants. Elle raconte que les améliorations dans le domaine vont se faire avec l’amélioration de la qualité et de la disponibilité des images et de la puissance des ordinateurs, à l’image des travaux de Takeo Kanade (dans les années 70, pour l’entreprise japonaise NEC), puis de Matthew Turk qui va bénéficier de l’amélioration de la compression des images. Accusé d’être à la tête d’un programme Orwellien, Turk s’en défendra pourtant en soulignant qu’enregistrer les informations sur les gens qui passent devant une caméra est surtout bénin. A croire que notre déni sur les conséquences de cette technologie remonte à loin.
En 2001, lors du Super Bowl, plusieurs entreprises, dont Viisage Technology et Raytheon, communiquent sur le fait qu’elles ont sécurisé l’accès au stade grâce à la reconnaissance faciale, identifiant 19 spectateurs avec un passé criminel. Viisage a récupéré la technologie de Turk et l’a commercialisé pour des badges d’identification pour entreprises. Ces déploiements technologiques, financés par les agences fédérales, commencent à inquiéter, notamment quand on apprend que des entreprises y ont recours, comme les casinos. Reste que la technologie est encore largement défaillante et peine bien souvent à identifier quiconque.
Mais le 11 septembre a changé la donne. Le Patriot Act permet aux agences du gouvernement d’élargir leurs accès aux données. Joseph Atick, cofondateur de Visionics, une autre entreprise du secteur, propose sa technologie aux aéroports pour rassurer les voyageurs. Il sait que celle-ci n’est pas au point pour identifier les terroristes, mais il a besoin des données pour améliorer son logiciel. Bruce Schneider aura beau dénoncer le « théâtre de la sécurité« , l’engrenage sécuritaire est lancé… Face à ses déploiements, les acteurs publics ont besoin d’évaluer ce qu’ils achètent. Jonathon Philips du National Institute of Standards and Technology (Nist) créée une base de données de visages de très bonne qualité sous différents angles, « Feret », pour tester les outils que vendent les entreprises. Il inaugure un concours où les vendeurs de solutions sont invités à montrer qui parvient à faire le mieux matcher les visages aux photos. En 2001, le premier rapport du Nist montre surtout qu’aucune entreprise n’y parvient très bien. Aucune entreprise n’est capable de déployer un système efficace, mais cela ne va pas les empêcher de le faire. Les meilleures entreprises, comme celle d’Atick, parviennent à faire matcher les photos à 90%, pour autant qu’elles soient prises dans des conditions idéales. Ce qui tient surtout de l’authentification faciale fonctionne également mieux sur les hommes que sur les femmes, les personnes de couleurs ou les jeunes. En 2014, le FBI lance à son tour un concours pour rendre sa base d’images de criminels cherchable, mais là encore, les résultats sont décevants. La technologie échoue dès qu’elle n’est pas utilisée dans des conditions idéales.En 2006, le juriste de l’ACLU James Ferg-Cadima découvre dans une grande surface la possibilité de payer depuis son empreinte digitale. Face à de tels dispositifs, s’inquiète-t-il, les consommateurs n’ont aucun moyen de protéger leurs empreintes biométriques. Quand son mot de passe est exposé, on peut en obtenir un nouveau, mais nul ne peut changer son visage ou ses empreintes. Le service « Pay by Touch », lancé en 2002 fait faillite en 2007, avec le risque que sa base d’empreintes soit vendue au plus offrant ! Avec l’ACLU, Ferg-Cadima œuvre alors à déployer une loi qui oblige à recevoir une permission pour collecter, utiliser ou vendre des informations biométriques : le Biometric Information Privacy Act (Bipa) que plusieurs Etats vont adopter.
En 2009, Google imagine des lunettes qui permettent de lancer une recherche en prenant une photo, mais s’inquiète des réactions, d’autant que le lancement de Street View en Europe a déjà terni son image de défenseur de la vie privée. La fonctionnalité de reconnaissance faciale existe déjà dans Picasa, le service de stockage d’images de Google, qui propose d’identifier les gens sur les photos et que les gens peuvent labelliser du nom de leurs amis pour aider le logiciel à progresser. En 2011, la fonctionnalité fait polémique. Google l’enterre.
A la fin des années 90, l’ingénieur Henry Schneiderman accède à Feret, mais trouve que la base de données est trop parfaite pour améliorer la reconnaissance faciale. Il pense qu’il faut que les ordinateurs soient d’abord capables de trouver un visage dans les images avant qu’ils puissent les reconnaître. En 2000, il propose d’utiliser une nouvelle technique pour cela qui deviendra en 2004, PittPatt, un outil pour distinguer les visages dans les images. En 2010, le chercheur Alessandro Acquisti, fasciné par le paradoxe de la vie privée, lance une expérience en utilisant PittPatt et Facebook et montre que ce croisement permet de ré-identifier tous les étudiants qui se prêtent à son expérience, même ceux qui n’ont pas de compte Facebook, mais qui ont été néanmoins taggés par leurs amis dans une image. Acquisti prédit alors la « démocratisation de la surveillance » et estime que tout le monde sera demain capable d’identifier n’importe qui. Pour Acquisti, il sera bientôt possible de trouver le nom d’un étranger et d’y associer alors toutes les données disponibles, des sites web qu’il a visité à ses achats en passant par ses opinions politiques… et s’inquiète du fait que les gens ne pourront pas y faire grand chose. Pour le professeur, d’ici 2021 il sera possible de réidentifer quelqu’un depuis son visage, prédit-il. Acquisti s’est trompé : la fonctionnalité a été disponible bien plus tôt !
En 2011, PittPatt est acquise par Google qui va s’en servir pour créer un système pour débloquer son téléphone. En décembre 2011, à Washington se tient la conférence Face Facts, sponsorisée par la FTC qui depuis 2006 s’est doté d’une petite division chargée de la vie privée et de la protection de l’identité, quant, à travers le monde, nombre d’Etats ont créé des autorités de la protection des données. Si, suite à quelques longues enquêtes, la FTC a attaqué Facebook, Google ou Twitter sur leurs outils de réglages de la vie privée défaillants, ces poursuites n’ont produit que des arrangements amiables. A la conférence, Julie Brill, fait la démonstration d’un produit de détection des visages que les publicitaires peuvent incorporer aux panneaux publicitaires numériques urbains, capable de détecter l’âge où le genre. Daniel Solove fait une présentation où il pointe que les Etats-Unis offrent peu de protections légales face au possible déploiement de la reconnaissance faciale. Pour lui, la loi n’est pas prête pour affronter le bouleversement que la reconnaissance faciale va introduire dans la société. Les entreprises se défendent en soulignant qu’elles ne souhaitent pas introduire de systèmes pour dé-anonymiser le monde, mais uniquement s’en servir de manière inoffensive. Cette promesse ne va pas durer longtemps…
En 2012, Facebook achète la startup israélienne Face.com et Zuckerberg demande aux ingénieurs d’utiliser Facebook pour « changer l’échelle » de la reconnaissance faciale. Le système de suggestions d’étiquetage de noms sur les photos que les utilisateurs chargent sur Facebook est réglé pour n’identifier que les amis, et pas ceux avec qui les utilisateurs ne sont pas en relation. Facebook assure que son outil ne sera jamais ouvert à la police et que le réseau social est protégé du scraping. On sait depuis que rien n’a été moins vrai. Après 5 ans de travaux, en 2017, un ingénieur de Facebook provenant de Microsoft propose un nouvel outil à un petit groupe d’employés de Facebook. Il pointe la caméra de son téléphone en direction d’un employé et le téléphone déclame son nom après l’avoir reconnu.
A Stanford, des ingénieurs ont mis au point un algorithme appelé Supervision qui utilise la technologie des réseaux neuronaux et qui vient de remporter un concours de vision par ordinateur en identifiant des objets sur des images à des niveaux de précision jamais atteints. Yaniv Taigman va l’utiliser et l’améliorer pour créer DeepFace. En 2014, DeepFace est capable de faire matcher deux photos d’une même personne avec seulement 3% d’erreurs, même si la personne est loin dans l’image et même si les images sont anciennes. En 2015, DeepFace est déployé pour améliorer l’outil d’étiquetage des images de Facebook.
En 2013, les révélations d’Edward Snowden changent à nouveau la donne. D’un coup, les gens sont devenus plus sensibles aux incursions des autorités à l’encontre de la vie privée. Pourtant, malgré les efforts de militants, le Congrès n’arrive à passer aucune loi à l’encontre de la reconnaissance faciale ou de la protection de la vie privée. Seules quelques villes et Etats ont musclé leur législation. C’est le cas de l’Illinois où des avocats vont utiliser le Bipa pour attaquer Facebook accusé d’avoir créer une empreinte des visages des 1,6 millions d’habitants de l’Etat.
Cette rapide histoire, trop lacunaire parfois, semble s’arrêter là pour Hill, qui oriente la suite de son livre sur le seul Clearview. Elle s’arrête effectivement avec le déploiement de l’intelligence artificielle et des réseaux de neurones qui vont permettre à la reconnaissance faciale de parvenir à l’efficacité qu’elle espérait.
Reste que cette rapide histoire, brossée à grands traits, souligne néanmoins plusieurs points dans l’évolution de la reconnaissance faciale. D’abord que la reconnaissance faciale progresse par vague technologique, nécessitant l’accès à de nouvelles puissances de calcul pour progresser et surtout l’accès à des images en quantité et en qualité.
Ensuite, que les polémiques et paniques nourrissent les projets et les relancent plutôt que de les éteindre. Ceux qui les développent jouent souvent un jeu ambivalent, minimisant et dissimulant les capacités des programmes qu’ils déploient.
Enfin, que les polémiques ne permettent pas de faire naître des législations protectrices, comme si la législation était toujours en attente que la technologie advienne. Comme si finalement, il y avait toujours un enjeu à ce que la législation soit en retard, pour permettre à la technologie d’advenir.
(à suivre)
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Quelle est la puissance des cartes ? (Arte)
sur Cartographies numériques
Quelle est la puissance des cartes ? (Arte, 42- La réponse à presque tout, 15 septembre 2024)« Combien de fois par jour dégainez-vous votre téléphone portable pour trouver votre chemin ? Et que voyez-vous à première vue sur l'écran ? A première vue, les cartes géographiques semblent neutres. A grande échelle, elle représentent les continents. A plus petite, notre environnement proche. Elles donnent à voir le monde tel qu'il est... enfin en principe. Les cartes racontent toujours une histoire. Elles sont de puissants narratifs. Et si les cartes n'étaient pas si neutres que cela ? Si elles avaient même le pouvoir de façonner de notre vision du monde ? »
Quelle est la puissance des cartes ? (source : documentaire de la chaîne Arte)
Les cartes reflètent souvent un point de vue et sont un élément constitutif de l'identité des pays. L'émission propose de réfléchir à la puissance des cartes en interrogeant le choix de la projection, le choix du cadrage, mais aussi le tracé des frontières qui peut être artificiel (surtout lorsque les frontières sont tracées avant même de s'emparer du territoire). Sont abordés également les "silences cartographiques" par exemple dans Google Maps qui nous indique où nous garer ou faire du shopping, mais pas les lieux où l'on pourrait faire du skateboard ou encore là où l'on pourrait se poser sans avoir à consommer. Certains quartiers n'avaient tout simplement pas d'existence sur Google Maps et il a fallu des initiatives comme OpenStreetMap pour que la cartographie soit faite de manière participative C'est le cas par exemple du quartier de Kibera (200 000 habitants) dans la banlieue de Nairobi qui n'avait pas été cartographié dans Google Maps mais a pu trouver une existence dans OpenStreetMap grâce au projet communautaire open source Map Kibera. On peut citer également le travail de collecte de données et de cartographie humanitaire dans OSM lors du séisme de 2010 à Haïti.
Cartographie citoyenne émancipatrice (source : Map Kibera)
Ces contre-cartes ont le pouvoir de nous raconter une histoire alternative. Elles nous montrent qu'un autre monde existe. Trois groupes en particulier remettent en question le pouvoir des cartes : les pays du Sud global, les artistes et les cartographes critiques (voir par exemple cette carte du monde sans les Etats-Unis par les Surréalistes qui a inspiré l'artiste Greg Curnoe pour sa carte de l'Amérique du Nord). Comme il est rappelé dans l'émission, « les cartes sont l'expression de la diversité des regards sur le monde. La carte unique et neutre n'existe pas ».
Le monde au temps des Surréalistes - carte anonyme (source : Gallica)
Au total, la chaîne Arte propose là un bon documentaire pour prendre de la distance par rapport aux cartes qui ne sont jamais neutres. Elle montre que la puissance des cartes ne tient pas seulement au choix de la projection ou de l'orientation : les processus de sélection de l'information ou de concentration du pouvoir aboutissent à invisibiliser une partie du territoire (#BlancsDesCartes).
D'autres exemples pourraient être pris pour montrer tout à la fois la puissance et l'impuissance des cartes à restituer le réel. Ce n'est pas le moindre paradoxe de la cartographie que de mettre en visibilité tout en dérobant en même temps à notre regard une partie de l'information.
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sur Cartographies numériquesLes Rencontres de la Cartographie. Faire de la carte un levier de conscience et de démocratie
[https:]]Une coalition d’acteurs engagés - l’IGN, la Banque des Territoires, OVHcloud, CY école de design (CY Cergy Paris Université), le Conseil national de l'information géolocalisée (CNIG), la Fabrique de la Cité, Leonard (Groupe Vinci) - lance une initiative pour faire de la carte et de l’information géographique un levier de démocratie au service de nos territoires.
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- Réorienter la puissance transformatrice de la cartographie
- Pour une nouvelle alliance cartographique
- Un appel à renforcer l’initiative
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Conseils & Astuces ArcGIS Online - N°197
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierN° 197 - Utiliser des Grilles CSS pour améliorer l'aspect de vos fenêtres contextuelles
Dans ce précédent article, je vous ai présenté le support de nouvelles options CSS dans les fenêtres contextuelles de vos cartes et scènes web sur ArcGIS Online. Depuis la dernière mise à jour de décembre 2024, il est en effet possible d'utiliser les mécanismes de positionnement en Flexbox et en Grid proposés par les styles CSS. Après ce premier exemple concret utilisant les boîtes flottantes CSS (Flexbox), je vous propose de voir cette fois-ci un exemple concret utilisant les grilles CSS (Grids) pour personnaliser et améliorer le positionnement des informations dans la fenêtre contextuelle.
Cet exemple est issu d'une carte réalisée par la Communauté d'Agglomération de Plaine Vallée (? Vincent Tannière) qui présente des informations sur les parcelles cadastrales. L'idée est de diviser la fenêtre contextuelle en différentes parties :
- une première partie "en-tête" pour afficher le logo de la commune, le nom de la commune et l'identifiant de la parcelle.
- une seconde partie pour présenter la contenance cadastrale, la surface géométrique
- une troisième partie pour présenter l'adresse de la parcelle.
- une dernière partie "pied de page" pour indiquer la source de l'information.
En utilisant une expression Arcade pour générer les quelques lignes d'HTML et CSS, nous allons construire cette fenêtre contextuelle personnalisée pour la couche des parcelles.
Tout d'abord, nous commençons par ajouter un élément de type "Arcade" dans votre fenêtre contextuelle :
Ensuite, nous allons utiliser l'expression Arcade suivante (les explications se trouvent en commentaire) :// Définition des variables et récupération des valeurs des attributs de la parcelle var CODE_INSEE = $feature.CODE_INSEE var alias_INSEE = DomainName($feature, "CODE_INSEE") // Récupérer l'alias du champ CODE_INSEE var CODE_POSTAL = $feature.CODE_POSTAL var NUMERO = $feature.NUMERO var NVOIRIE = $feature.NVOIRIE var REP = $feature.REP var SECTION = $feature.SECTION var Shape__Area = Round(Number($feature.Shape__Area)) // Arrondir et convertir en nombre var SUPF = Round(Number($feature.SUPF)) // Arrondir et convertir en nombre var TYPE_VOIE = $feature.TYPE_VOIE var VOIE = $feature.VOIE // Appliquer les séparateurs de milliers var SUPF_formatted = Text(SUPF, "#,###") var Shape__Area_formatted = Text(Shape__Area, "#,###") // Préparer l'URL du logo de la commune en fonction du CODE_INSEE, ces logos ont été ajoutés // en tant que contenus sur le portail ArcGIS et partagés de manière publique var logoURL = When( CODE_INSEE == "95014", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/ef6aee2a723c42f880f9433067a9fcbf/data", CODE_INSEE == "95028", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/ef68be52457c431a9e25fc29e3cf3d84/data", CODE_INSEE == "95091", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/ce2122731f2e4dc7bce8be6bfcae178e/data", CODE_INSEE == "95197", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/e3ca32e5dbba48b0956a5250e1aa0988/data", CODE_INSEE == "95199", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/38089696d7f34bcea95d57f881dd66af/data", CODE_INSEE == "95210", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/569274c6058b43d8aac11a7c0e93ac95/data", CODE_INSEE == "95229", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/53382ebe5ede4d8bb8efa118af8cf91a/data", CODE_INSEE == "95288", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/c57ca510967146eba21176a8b7c4abb1/data", CODE_INSEE == "95369", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/67911858980a475783188e9339587ea8/data", CODE_INSEE == "95409", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/695adebf0a1147ae83e76f53165de187/data", CODE_INSEE == "95426", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/992c4f9f51114a2db24c0a568489fe8c/data", CODE_INSEE == "95427", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/e03762bafa33447ab7877340bc84f0b2/data", CODE_INSEE == "95428", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/815af3ec66474712a964d2d15774e189/data", CODE_INSEE == "95489", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/e0c23725fa78442591024d317fd111ea/data", CODE_INSEE == "95539", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/f197904d7b1e40bdb57e6df8d4922c1d/data", CODE_INSEE == "95555", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/f98c736064e64e668612132436b054f4/data", CODE_INSEE == "95574", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/5d228b281489463f9dcab13b70a30e56/data", CODE_INSEE == "95598", "https://agglo-plainevallee.maps.arcgis.com/sharing/rest/content/ items/55f9e1023c9b44848accb5a75f121efa/data", "https://www.agglo-plainevallee.fr/" // URL par défaut si le CODE_INSEE n'est pas défini ); // Style de la 1ère ligne (en-tête), on utilise le positionnement par "grille" var header = `<div style="display: grid; grid-template-columns: 1fr 2fr; background-color: #FFCB32; gap: 5px;"> <div style="display: flex; align-items: center; justify-content: center;"> <img src="${logoURL}" style="max-width: 90%; height: auto; margin: 5%;" /> </div> <div style="padding: 10px; display: flex; flex-direction: column; justify-content: center; align-items: center;"> <div style="font-size: 16px;">${alias_INSEE}</div> <div style="font-size: 20px; font-weight: bold; margin-top: 10px;">${SECTION} ${NUMERO} </div> </div> </div>` // Ligne avec les superficies, on utilise le positionnement par "grille" var superficies = `<div style="grid-column: 1 / -1; background-color: #FFF0C0; padding: 10px;"> Contenance cadastrale : <strong>${SUPF_formatted} m²</strong><br> <span style="font-size: 0.9em; font-style: italic;">(Superficie géométrique : <strong> ${Shape__Area_formatted} m²</strong>)</span> </div>`; // Ligne avec l'adresse, on utilise le positionnement par "grille" var adresse = `<div style="grid-column: 1 / -1; background-color: #FFF0C0; padding: 10px;"> Adresse :<br> <strong>${NVOIRIE}${REP} ${TYPE_VOIE} ${VOIE}</strong><br> <strong>${CODE_POSTAL} ${Upper(alias_INSEE)}</strong> </div>` // Ligne de pied de page, on utilise le positionnement par "grille" var footer = `<div style="grid-column: 1 / -1; background-color: #FFE085; padding: 10px; text-align: center;"> <em>Source : <a href="https://cadastre.gouv.fr" target="_blank"> cadastre.gouv.fr</em></a> </div>`; // Combiner toutes les sections avec les espacements var html = `<div style="display: grid; grid-template-rows: auto auto auto auto; row-gap: 5px; padding: 10px; background-color: #98C3DA;"> ${header} ${superficies} ${adresse} ${footer} </div>` // On retourne l'ensemble du code HTML en tant que texte return { type: "text", text: html }
La fenêtre contextuelle de notre couche ressemblera alors à ceci :
En espérant que cet exemple vous inspire et vous permettre une adaptation à vos propres cas d'usage. Si vous souhaitez tester en live cet exemple, vous pouvez ouvrir la carte web depuis ce lien.
Bonne route sur ArcGIS Online ! Pour retrouver l'ensemble des Conseils & Astuces ArcGIS Online, cliquez sur ce lien.
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13:53
27-28 mai 2025 à Tours: les Ateliers Archéomatiques 25.2 – SIG – RSA « Représentation squelettique animale »
sur archeomatic (le blog d'un archéologue à l’INRAP)Bonjour à tous ! Voici venu le temps de l’annonce des prochains Ateliers Archéomatiques qui auront lieu à la MSH Val de Loire à Tours et qui mêleront archéozoologie (une fois n’est pas coutume !) et notre cher logiciel QGIS. En effet Émeline Le Goff et Céline Bellimi nous présenterons un outil que dis-je… un […]
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7:00
Du démantèlement de l’Amérique
sur Dans les algorithmes« Beaucoup d’entre nous sont consternés par le démantèlement sans précédent de l’État administratif américain. Licenciements massifs. Suppression de sites Web. Suppression des organismes de surveillance. Accès incontrôlé au Trésor public. Tout autour de moi, les gens essaient de relier ce qui se passe à des événements historiques. Est-ce du fascisme ? Une prise de contrôle hostile d’une entreprise ? Un coup d’État ? Les gens veulent un cadre pour comprendre ce qui se passe et pour affronter ce qui va arriver. La plupart des gens que je connais ont également du mal à déterminer où ils peuvent agir », confie danah boyd sur son blog.
La politique est un jeu de Jenga, explique-t-elle. Les conservateurs retirent des pièces de la tour de bois de l’Etat providence, tandis que les libéraux ajoutent de nouvelles pièces au sommet. Mais dans les deux cas, les pressions s’accentuent. Et les fonctionnaires, eux, tentent de faire tenir l’édifice avec du scotch pour éviter qu’il ne s’écroule. Cette configuration est depuis longtemps inquiétante, mais elle nous fait croire que la démolition n’est pas si simple. Lorsque MySpace s’est effondré, rappelle la chercheuse, l’effondrement a été lent jusqu’à devenir explosif. Mais surtout, il est probable que les démocrates ne fassent pas grand-chose pour protéger les fonctionnaires, car ils détestent tout autant l’Etat administratif que les Républicains. Reste que le fait que l’administration Trump ait désormais accès aux systèmes centraux de l’État administratif est très inquiétant. La destruction est désormais un jeu ouvert à ceux qui veulent jouer, et la source de leur pouvoir. « La guerre, la politique et les marchés financiers sont souvent considérés comme des jeux qui attirent toutes sortes de comportements problématiques. L’idée même d’une société est de créer des règles et des garde-fous, des freins et des contrepoids. Mais la logique du jeu a toujours consisté à repousser ces limites, à exploiter les failles et à trouver les passages secrets. Pendant des décennies, nous avons lutté pour contenir les fauteurs de guerre, les politiciens corrompus et les escrocs fraudeurs, même si nous avons eu un succès mitigé. Mais cette équipe de joueurs joue un jeu différent. Nous allons donc avoir besoin d’une toute nouvelle stratégie pour contenir leurs tendances destructrices ». Même constat, accablé, pour Henry Farrell : « Nous assistons à la mise en œuvre du rêve de puissance de la Silicon Valley dans la vie réelle ». Même chez Twitter, rappelle-t-il, Musk a généré beaucoup de destruction et bien peu de création.
L’accès aux systèmes est désormais la clef du pouvoirLa question de savoir si l’accès aux systèmes informatiques relève d’un coup d’Etat, n’est pas qu’une question théorique. Comme en 2016, nombre de sites ont été débranchés, de données ont été supprimées, rapporte Next, notamment des données relatives à la santé, à l’environnement et à la recherche. Le Département de l’efficacité gouvernementale (Doge) a également mis la main sur le système de paiement fédéral et la base de données des agents, ainsi que sur l’agence chargé de la maintenance de l’infrastructure informatique du gouvernement américain, explique encore Martin Clavey dans un autre article de Next. Pour Charlie Warzel de The Atlantic, le démantèlement est très rapide au risque de supprimer des maillons clés de la chaîne bureaucratique qui font fonctionner l’Etat. Cela risque surtout de déclencher beaucoup de contestations judiciaires et de désordres politiques. Mais il n’est pas sûr que ces données là soient dans les indicateurs de réussite du Doge !
Pour Mike Masnick de TechDirt, « un simple citoyen sans aucune autorité constitutionnelle prend effectivement le contrôle de fonctions gouvernementales essentielles ». Et ce alors que la Constitution américaine exige explicitement la confirmation du Sénat pour toute personne exerçant un pouvoir fédéral important – « une exigence que Musk a tout simplement ignorée en installant ses fidèles dans tout le gouvernement tout en exigeant l’accès à pratiquement tous les leviers du pouvoir et en repoussant quiconque se met en travers de son chemin ». Comme l’explique l’article très détaillé de Wired sur la prise de pouvoir des hommes de main de Musk, alors que, normalement, l’accès aux systèmes des agences nécessite que les personnes soient employés par ces agences. Or, en accédant aux systèmes de l’administration générale, c’est l’accès à toutes les données qui est désormais ouvert au plus grand mépris des règlements, procédures et des lois. « Les systèmes de paiement du Trésor, gérés par le Bureau des services fiscaux, contrôlent le flux de plus de 6 000 milliards de dollars par an vers les ménages, les entreprises et plus encore à l’échelle nationale. Des dizaines, voire des centaines de millions de personnes à travers le pays dépendent de ces systèmes, qui sont responsables de la distribution des prestations de sécurité sociale et d’assurance-maladie, des salaires du personnel fédéral, des paiements aux entrepreneurs et aux bénéficiaires de subventions du gouvernement et des remboursements d’impôts, entre des dizaines de milliers d’autres fonctions ». « Nous n’avons aucune visibilité sur ce qu’ils font avec les systèmes informatiques et de données », a déclaré un responsable à Reuters. Un juge a du empêcher l’administration Musk/Trump de mettre à exécution sa tentative d’arrêter de dépenser l’argent alloué par le Congrès, rappelant que la loi fédérale précise comment l’exécutif doit agir s’il estime que les crédits budgétaires ne sont pas conformes aux priorités du président : « il doit demander au Congrès de l’approuver, et non agir unilatéralement ». Musk n’est pas le propriétaire du gouvernement américain. Il n’a pas été élu. Pas même nommé officiellement. « Nous allons vite nous retrouver à regretter l’époque où Musk ne faisait que détruire des réseaux sociaux au lieu des mécanismes de base de la démocratie ».
Pour le financier libéral Mike Brock, ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis tient du coup d’Etat, explique-t-il dans plusieurs billets de sa newsletter. Elon Musk a pris le contrôle des systèmes de paiement du Trésor tandis que les responsables de la sécurité qui suivaient les protocoles étaient mis à la porte. Derrière le moto de « l’efficacité gouvernementale » se cache une prise de contrôle inédite, explique-t-il. Elon Musk a fermé l’USAID, l’agence pour le développement international, et la suspension des programmes a déjà des conséquences très immédiates, alors que cette agence a été créée par une loi adoptée par le Congrès qui n’a pas été abrogée. C’est une attaque contre le principe même de la loi, rappelle-t-il. « Si nous acceptons que le président puisse unilatéralement fermer des agences établies par le Congrès, alors le pouvoir du Congrès de créer des agences perd tout son sens. Si l’autorité exécutive peut outrepasser des mandats statutaires clairs, alors tout notre système de freins et contrepoids s’effondre. » Le risque, c’est le « démantèlement de l’ordre constitutionnel lui-même ». Même chose quand le DOGE obtient l’accès aux systèmes de paiement sans autorisation. Le message n’est pas subtil et terriblement confus : « respecter la loi est désormais considéré comme un acte de résistance ». « Lorsque Trump menace le Panama au sujet du canal, lorsqu’il impose des tarifs douaniers illégaux au Canada et au Mexique, il ne viole pas seulement les accords internationaux : il nous demande d’accepter que la parole de l’Amérique ne signifie rien. »
« Cet assaut systématique contre la réalité sert un objectif clair : lorsque les gens ne peuvent plus faire confiance à leur propre compréhension du droit et de la vérité, la résistance devient presque impossible. Si nous acceptons que l’USAID puisse être fermée malgré une autorité statutaire claire, que des fonctionnaires puissent être licenciés pour avoir respecté la loi, que des citoyens privés puissent prendre le contrôle des systèmes gouvernementaux, nous avons déjà abandonné le cadre conceptuel qui rend possible la gouvernance constitutionnelle. »
« L’effet le plus insidieux de la distorsion de la réalité est la paralysie de la réponse démocratique. »
« Une résistance efficace à l’effondrement démocratique nécessite trois éléments clés », conclut Brock : « la clarté sur ce qui se passe, le courage de le nommer et une action coordonnée pour l’arrêter ». « Lorsque nous voyons des responsables de la sécurité renvoyés pour avoir protégé des informations classifiées à l’USAID, nous devons appeler cela par son nom : une punition pour avoir respecter la loi. Lorsque nous voyons Musk prendre le contrôle des systèmes du Trésor sans autorisation, nous devons le dire clairement : c’est une saisie illégale de fonctions gouvernementales. Lorsque Trump déclare qu’il n’appliquera pas les lois qu’il n’aime pas, nous devons l’identifier précisément : c’est une violation de son devoir constitutionnel d’exécuter fidèlement les lois. » Et Brock d’inviter les Américains à faire pression sur le Congrès et notamment sur les élus républicains pour le respect de l’Etat de droit. Ce sont les représentants du peuple qui en sont responsables.
En attendant, d’autres décisions judiciaires sont attendues sur ces transformations profondes du fonctionnement de feu, la démocratie américaine. Mais il n’est pas sûr que la justice, seule, suffise à rétablir le droit.
En tout cas, ce qu’il se passe de l’autre côté de l’Atlantique devrait nous inviter à réfléchir sur la protection constitutionnelle des accès aux systèmes. Car au XXIe siècle, le démantèlement de l’Etat de droit consiste désormais à prendre le contrôle des autorisations d’un serveur.
Hubert Guillaud
MAJ du 6/02/2025 : Comme le dit très bien Brian Marchant, les premières décisions du Doge, nous permettent de voir « la logique de l’automatisation » à venir : le contrôle. « Nous voyons ainsi moins d’informations disponibles pour le monde, moins d’options disponibles pour les humains qui travaillent à les fournir, moins d’humains, point final, pour contester ceux qui sont au pouvoir, car ce pouvoir se concentre entre leurs mains ». Tel est le but de l’automatisation du gouvernement fédéral. Doge va droit au but : « il ne s’agit pas d’améliorer la vie professionnelle de qui que ce soit ».
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10:54
Travailler en équipe avec l'outil Ma carte de l'IGN
sur Cartographies numériquesDepuis octobre 2024, l'application Ma carte de l'IGN permet à ses utilisateurs de travailler en équipe pour réaliser et diffuser des cartes sur Internet. Jean-Marc Viglino, ingénieur à l'IGN, propose un rapide retour d'expérience après 3 mois d'essai.
L'article montre l'intérêt de travailler en équipe ainsi que les étapes à suivre pour réaliser des cartes concues à plusieurs. Avec cette fonctionnalité, l'outil développé par l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) offre de nouvelles perspectives pour la création de cartes au sein d'une organisation et permet de mettre en place une véritable chaine de rédaction afin de contrôler la publication de vos cartes en ligne.
Pour plus d'informations sur Ma carte :
- Modèles de conception pour Ma carte
- Comment travailler en équipe : mes premiers pas
- Le replay des Masterclass
- Demander au chatbot
- Les cartes de Mathieu Chartier (Atlas IGN Édugéo)
- Une storymap sur le cyclone Chido à Mayotte (J-M Viglino)
- Paris 2024 (Les JO vus d'en-haut)
- La carte de Cassini en haute résolution (OpenFreeCassini)
- L’empire romain : comment romaniser les populations ? (Carto-lycée)
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Incident en cours sur le téléchargement Lidar HD (résolu)
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNIncident en cours sur le téléchargement Lidar HD (résolu)
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Nouveautés d'ArcGIS pour AutoCAD - Janvier 2025
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
ArcGIS for AutoCAD est une application de type plug-in qui connecte les équipes SIG et CAO/DAO, en permettant aux utilisateurs AutoCAD® ou Civil 3D®, en restant dans leur application, de centraliser les données de leur projet pour une utilisation par d'autres collaborateurs de l'organisation. Qu'il s'agisse de saisir de nouvelles données ou d'effectuer des transactions dans le système d'enregistrement, les techniciens CAO/DAO, les ingénieurs en génie-civil ou encore les géomètres deviennent des collaborateurs dans les processus SIG.
Vous pouvez utiliser ce plug-in pour contextualiser les données du site avec des cartes et des images de votre organisation ArcGIS et du Living Atlas ArcGIS. Vous utilisez, créez et partagez des couches d'entités de manière transparente en tant que données de conception, que vous travailliez dans Autodesk AutoCAD® ou Civil 3D®. Vous exploitez les données SIG selon vos besoins et prenez des décisions de conception plus éclairées en combinant la géométrie CAO/DAO avec l'intelligence de localisation.
Dans la dernière version d'ArcGIS for AutoCAD (version 485), Esri a amélioré plusieurs aspects des intégrations SIG et CAO/DAO. Ces améliorations vont de la gouvernance des données à la création de scripts pour les flux de travail spécifiques à votre équipe de CAO/DAO.
Les points importants de cette nouvelle version
Les ensembles de fonctionnalités et les ressources désormais disponibles dans la dernière version d'ArcGIS for AutoCAD répondent aux commentaires fréquents partagés par les utilisateurs. Très puissant, les modèles d'entités propres pour les couches d'entités web permettent aux responsables CAO/DAO de créer leur propres modèles d'entités pour attribuer des propriétés spécifiques lors de l'ajout de couches d'entités web aux dessins. Les équipes CAO/DAO peuvent également faire leur choix parmi une collection d'exemples de scripts LISP. Les couches d'imagerie ajoutées aux dessins prennent désormais en charge les modèles de traitement, ce qui vous permet de choisir entre des critères d'affichage et de contextualiser de manière optimale les conceptions.
Modèles d'entités propres pour les couches d'entités Web
Les gestionnaires de CAO peuvent désormais intégrer des couches SIG dans des modèles de dessin tout en restant conformes à leurs propres normes de CAO/DAO existantes. Qu'elles soient définies via l'interface utilisateur ou avec LISP, ces propriétés peuvent être conservées avec les dessins (y compris les fichiers .dwt). Les propriétés du modèle seront utilisées lorsque les couches d'entités web correspondantes seront ajoutées au dessin.
Lorsque vous enregistrez ces propriétés dans des modèles de propriétés de couches d'entités Web , ArcGIS for AutoCAD configure automatiquement les couches portant un nom correspondant pour utiliser ces propriétés attribuées. Cela réduit le temps de configuration des représentations de couches d'entités Web dans les dessins sans avoir à modifier les normes CAO/DAO précédemment adoptées.
Exemples de scripts LISP
Vos équipes de CAO/DAO peuvent avoir des flux de travail de longue date qui sont propres à votre organisation. Les ressources disponibles simultanément avec cette version d'ArcGIS for AutoCAD permettent à vos équipes de développer un code AutoLISP personnalisé pour automatiser les flux de travail des projets. ArcGIS for AutoCAD comprend une collection d'exemples LISP qui illustrent les capacités de l'API ArcGIS for AutoCAD. Chaque exemple LISP fournit une description et un cas d'utilisation avec des détails sur son fonctionnement, comment utiliser l'exemple avec un guide étape par étape et un exemple de jeu de données, ainsi que la liste complète du script LISP lui-même.
Accédez au référentiel d'exemples de scripts LISP accessible au public. Vous pouvez partager vos commentaires et vos idées d'amélioration des exemples directement via le site GitHub.
Modèles de traitement des couches d'imagerie
Les images orthographiques et spécifiques au site dans la CAO ressemblent davantage aux couches d'images correspondantes dans une carte Web SIG maintenant qu'ArcGIS for AutoCAD prend en charge le traitement des modèles pour les couches d'images. Vous pouvez afficher les couches d'images selon différents critères, tels que la couleur, le noir et blanc ou d'autres fonctions scientifiques publiées avec la couche.
Autres améliorations
Voici les améliorations supplémentaires incluses dans cette version d'ArcGIS for AutoCAD :
- Persistance des informations d'identification entre les sessions
- Possibilité de prévisualiser plusieurs types de pièces jointes aux fonctionnalités des couches d'entités web, telles que .jpg, .pdf, .txt et .xml
- Option de configuration LISP pour désactiver l'écran de démarrage au lancement du plug-in (esri_config)
Commencez dès aujourd'hui
Si vous utilisez Autodesk AutoCAD ou Civil 3D, vous pouvez télécharger dès aujourd'hui gratuitement la dernière version d'ArcGIS pour AutoCAD.
Si vous débutez avec Esri et ArcGIS, vous pouvez découvrir sur cette page comment démarrer avec ArcGIS dans le contexte d'intégrer des contenus BIM et CAO/DAO.
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17:41
Atlas radical de Ferguson
sur Cartographies numériques
Ferguson, dans le Missouri, est devenue l'épicentre des tensions raciales aux États-Unis après le meurtre de Michael Brown en 2014 et les manifestations qui ont suivi. Bien que cette banlieue, située dans la périphérie de Saint-Louis, puisse ressembler à une ville moyenne du Midwest, l'activisme qui s'y est développé après le meurtre de Brown a mis en évidence comment les politiques de planification municipale ont conduit à la ségrégation raciale, à la fragmentation, à la pauvreté et au ciblage policier.
Patty Heyda, Radical Atlas of Ferguson, Belt Publishing, 2024.
En une 100e de cartes, Patty Heyda retrace les forces systémiques qui ont modelé Ferguson et, plus largement, les périphéries urbaines aux Etats-Unis. À travers un examen approfondi des contradictions qui sous-tendent l'urbanisme et la conception des villes, elle met en lumière la manière dont les incitations fiscales, les codes du logement, l'urbanisme, la police, la philanthropie et même l'aménagement paysager vont souvent à l'encontre de l'amélioration de la vie des résidents. Au cœur de cette réflexion se trouve une question clé : pour qui nos villes sont-elles construites ?L'Atlas radical de Ferguson se veut une profonde réflexion sur ce que peuvent être les cartes. Il invite les urbanistes, les designers et les citoyens ordinaires à changer leur regard sur l'espace public. « Ce que nous observons à Ferguson et dans le nord du comté se produit dans toutes les villes américaines. Les tendances sont seulement plus prononcées ici. ». Pour l'auteure, les cartes du livre sont destinées à mobiliser également les résidents et les militants.
Quand on observe effectivement l'environnement bâti de Ferguson, cela ressemble à un patchwork d'espaces ségrégés. En août 2014, dans les rues de Ferguson, dans le Missouri, des manifestants ont réclamé justice pour Michael Brown et la reconnaissance de décennies d’inégalités accumulées. Cette lutte – à la fois politique, économique, sociale et historique – a mis en lumière un autre obstacle structurel, assez surprenant : l’environnement bâti de Ferguson lui-même : « L’espace public est censé aider les gens à s’exprimer. Mais lorsque les politiques publiques cèdent la place à la richesse privée et à l’économie de marché, le résultat est fragmenté, ségrégué et toxique. »
Le terme "radical" vient du latin qui signifie racine. « Pour moi, un atlas radical peut revisiter des données que nous connaissons déjà – sur la démographie, la pauvreté ou les écarts d’espérance de vie, par exemple. Ou il peut présenter de nouvelles conclusions. Mais l’objectif d’une cartographie radicale est de nous aider à identifier les systèmes racinaires sous-jacents. Ainsi, à Ferguson, lorsque nous examinons la santé, nous examinons également la disponibilité des assurances et les types de restauration rapide. Lorsque nous examinons les taux d’asthme, nous examinons également les autoroutes, l’industrie et la déréglementation.
Patty Heyda est professeure agrégée d'architecture et d'urbanisme à l'Université Washington de Saint-Louis. Elle est co-auteure de Rebuilding the American City (Routledge).
Pour en savoir plus
« Ce que Ferguson révèle du racisme systémique aux États-Unis » par Charlotte Recoquillon (Géoconfluences).
« The infrastructure of fragmentation. Heyda’s "Radical Atlas of Ferguson USA" explores the built environment » (WashU).
« In Radical Atlas, 100 maps show the what and why of Ferguson » (St Louis Public Radio).
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Mises à jour février 2025
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Cartographie des pays ayant les États-Unis ou la Chine comme principal partenaire commercial (2001-2023)
sur Cartographies numériquesLa carte animée proposée par le Lowy Institute montre qui, des États-Unis ou de la Chine, est devenu le principal partenaire commercial de chaque pays sur la période 2001-2023. Elle permet de mesurer l'influence grandissante de la Chine au début du XXe siècle. Selon l'Institut Lowy, « environ 70 % des économies commercent davantage avec la Chine qu'avec les États-Unis, et plus de la moitié d'entre elles commercent deux fois plus avec la Chine qu'avec les États-Unis . Au début du siècle, la situation était très différente : plus de 80 % des pays commerçaient davantage avec les États-Unis qu'avec la Chine ».
L'application et le rapport qui l'accompagne ont été produits par le Centre de développement indo-pacifique du Lowy Institute, qui bénéficie du soutien financier du ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce. Au delà du constat, il s'agit de prendre conscience de la domination de la Chine et d'organiser la riposte économique : « les actions de plus en plus virulentes des États-Unis et d’autres pays n’ont toujours pas réussi à arrêter les exportations chinoises. Mais une attaque bien plus importante est en cours » (sic). Par son contraste bleu/rouge, la carte fait penser à une carte géopolitique de la Guerre froide opposant pays de l'Est et pays de l'Ouest. Le fait de ne retenir que les Etats-Unis et la Chine a tendance à reduire le caractère multipolaire du commerce mondial aujourd'hui (voir la carte du Global Influence Index qui pose le même problème, malgré une vision plus nuancée du fait du plus grand nombre d'indicateurs pris en compte).
Premier partenaire commercial par pays sur la période 2001-2023 (source : Lower Intitute)
Déplacez le curseur en bas de la carte pour voir l'évolution et comparez importations / exportations
L’ascension rapide de la Chine en tant que superpuissance commerciale mondiale remonte à 2001, année de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). À l’époque, plus de 80 % des économies avaient davantage d’échanges bilatéraux avec les États-Unis qu’avec la Chine. En 2018, ce chiffre était tombé à un peu plus de 30 %, 139 des 202 économies pour lesquelles des données étaient disponibles ayant davantage d’échanges avec la Chine qu’avec les États-Unis. Cette tendance se confirme avec les dernières données, qui couvrent l’ensemble de l’année 2023 pour 205 économies. Environ 70 % du monde, soit 145 économies, commercent désormais davantage avec la Chine qu’avec les États-Unis.
Les dernières données montrent que l'avance de la Chine en matière d'intégration commerciale mondiale s'est encore accrue, notamment en termes d'intensité de ses relations commerciales. Mais cet approfondissement reste déséquilibré, alimenté par une forte hausse des exportations chinoises alors que ses importations n'ont pas suivi le rythme.
En termes d'exportations, les États-Unis restent une destination plus importante que la Chine pour plus de la moitié des économies dans le monde. Cependant, compte tenu des menaces constantes de Donald Trump d'imposer des droits de douane à d'autres pays, il est évident qu'il cherche à affaiblir l'attrait des États-Unis en tant que destination d'exportation. Ce qui est moins clair, c'est comment il compte accroître les exportations américaines.???????????????????????????????????????????????????????????????????????????? ??????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????? ?
Les données ayant servi à construire la carte sont issues des Statistiques sur la direction des échanges commerciaux (DOTS) du FMI. Elles présentent la valeur des exportations et des importations de marchandises désagrégées en fonction des principaux partenaires commerciaux de chaque pays. Les données sont disponibles de manière annuelle depuis 1947, de manière mensuelle et annuelle depuis 1960.
Pour prolonger
« Donald Trump signe les décrets sur les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine » (Le Monde).
Les nouvelles taxes commenceront à entrer en vigueur mardi 4 février. Les produits canadiens et mexicains seront taxés à 25 % – à l’exception des hydrocarbures canadiens taxés à 10 % – et les produits chinois à 10 %. Les réactions mexicaine, canadienne et chinoise sont vite arrivées : quelques heures plus tard, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et le premier ministre canadien Justin Trudeau ont annoncé que des droits de douane seraient imposés en représailles sur les produits américains. De son côté, Pékin a dit s’« opposer fermement » aux taxes américaines et promis de répliquer avec des mesures « correspondantes ».
« La Chine va contester les droits de douane américains devant l’OMC » (Ouest-France).
La Chine va contester les droits de douane américains auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), a déclaré dimanche 2 février le ministère chinois du commerce. La décision des États-Unis d’imposer des droits de douane « viole gravement » les règles de l’OMC, a déclaré le ministère dans un communiqué, exhortant Washington à « engager un dialogue franc et à renforcer la coopération ». Le président américain Donald Trump a signé samedi des décrets imposant des droits de douane au Mexique, au Canada et à la Chine, qui devraient entrer en vigueur mardi. Pékin s’est vu imposer des droits de douane de 10 %, en plus de ceux qui sont déjà appliqués à ses exportations aux États-Unis. « La Chine est vivement mécontente et s’oppose fermement » au relèvement des taxes, a fustigé le ministère du Commerce dans un communiqué, en annonçant des mesures «correspondantes pour protéger résolument» les «droits et intérêts» chinois. Le commerce sino-américain a représenté environ 500 milliards d’euros sur les 11 premiers mois de 2024 mais la balance est grandement en défaveur des Etats-Unis, avec un déficit de quelque 260 milliards d’euros sur la période, selon les chiffres de Washington.
Lien ajouté le 10 février 2025
? La bataille navale Chine-Etats-Unis pour dominer le commerce mondial ?? [https:]]
— Les Echos (@LesEchos) February 10, 2025
? Avec 90% des échanges internationaux transitant par voie maritime, la tension monte autour des points stratégiques comme le canal de Panama et les îles du Pacifique. pic.twitter.com/65ejIiFm2vArticles connexes
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9:37
Conseils & Astuces ArcGIS Online - N°196
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierN° 196 - Utiliser des Flexbox CSS pour améliorer l'aspect de vos fenêtres contextuelles
Dans ce précédent article, je vous ai présenté le support de nouvelles options CSS dans les fenêtres contextuelles de vos cartes et scènes web sur ArcGIS Online. Depuis la dernière mise à jour de décembre 2024, il est possible d'utiliser les mécanismes de positionnement en Flexbox et en Grid proposés par les styles CSS. Cela permet un positionnement plus souple et plus créatif de différents éléments à l'intérieur de votre fenêtre contextuel. Dans cet article, je vous propose un exemple concret de fenêtre contextuel en mixant le positionnement via des boîtes flottantes (Flexbox) et des expressions dynamiques avec Arcade.
L'objectif est de présenter les informations issues de stations de mesure de pollution aux particules fines. Celles-ci contiennent notamment des valeurs mesurées (PM2.5) et des informations relatives à la localisation de la station que nous afficherons de manière classique dans un bloc principal. Au-dessus de ce bloc, nous souhaitons afficher une jauge graphique pour représenter la qualité de l'air (bon, moyen, mauvais, ...) et en-dessous de ce blog un pied de page indiquant la source de la donnée et l'instrument effectuant la mesure. Pour ces deux parties, nous allons utiliser le positionnement par boîtes flottantes (Flexbox).
Pour l'en-tête de la fenêtre contextuelle
L'idée est ici d'utiliser des boîtes flottantes (<div style="display: flex; flex-direction: row">) pour afficher les cases de la jauge et de colorier les cases en fonction de la catégorie de qualité de l'air :
Nous allons donc créer un bloc basé sur l'expression Arcade suivante :// Préparation d'une jauge à 5 cases pour la catégorie "Bon" var bon = `<div style="display: flex; flex-direction: row; max-width: 500px; margin: 5px; height: 20px"> <div style="background-color: #a6f7d0; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> </div>` // Préparation d'une jauge à 5 cases pour la catégorie "Moyen" var moyen = `<div style="display:flex; flex-direction: row; max-width: 500px; margin: 5px;height: 20px"> <div style="background-color: #a5eb3d; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #a5eb3d; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> </div>` // Préparation d'une jauge à 5 cases pour la catégorie "Mauvais" var mauvais = `<div style="display:flex; flex-direction: row; max-width: 500px; margin: 5px;height: 20px"> <div style="background-color: #f0d826; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #f0d826; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #f0d826; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> </div>` // Préparation d'une jauge à 5 cases pour la catégorie "Très mauvais" var tres_mauvais = `<div style="display:flex; flex-direction: row; max-width: 500px; margin: 5px;height: 15px"> <div style="background-color: #db772a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #db772a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #db772a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #db772a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> </div>` // Préparation d'une jauge à 5 cases pour la catégorie "Dangereux" var dangereux = `<div style="display:flex; flex-direction: row; max-width: 500px; margin: 5px;height: 15px"> <div style="background-color: #731a1a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #731a1a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #731a1a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #731a1a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> <div style="background-color: #731a1a; border: solid 1px #555; width: 100px;"></div> </div>` // Selon la valeur de PM25 trouvée dans le champs "value" // on récupère le code HTML de la catégorie correspondante var value = $feature.value; var vals = When(value <= 25, bon, value <= 37.5, moyen, value <= 75, mauvais, value <= 150, tres_mauvais, dangereux); // On retourne le code HTML de la jauge return { type : 'text', text : vals }
Pour le pied de page de la fenêtre contextuelle
L'idée est de diviser la ligne en trois compartiments pour afficher le type d'instrument, le lien vers la page décrivant la station de mesure et un lien vers l'organisation responsable de cette station. Comme pour l'en-tête, nous allons utiliser des boîtes flottantes (<div style="display: flex; flex-direction: row">) pour diviser notre ligne en trois sections.
Comme pour l'en-tête, nous allons utiliser un bloc basé sur l'expression Arcade suivante :// Vérification que le nom d'instrument et l'url de la station n'est pas vide var instr = IIf(!IsEmpty($feature.instrument_name), $feature.instrument_name, 'Pas d\'information') var stn = IIf(!IsEmpty($feature.url), 'Station', 'Pas de station trouvée') // Préparation du code HTML du pied de page var html = `<div style="background-color:#eeeeee;display:flex;flex-direction:row; justify-content:space-around;"> <div> Instrument: <span>${instr}</span> </div> <div> | </div> <div> <a href="{url}">${stn}</a> </div> <div> | </div> <div> Source: <a target="_blank" href="https://openaq.org/">OpenAQ</a> </div> </div>` return { type : 'text', text : html }
Je ne détaille pas la conception du bloc central de la fenêtre contextuelle mais il s'agit d'un bloc de texte référençant différents champs de la couche d'entités.
La fenêtre contextuelle finale ressemblera alors à ceci :
Vous pouvez accéder à cet exemple en live ici.
Bonne route sur ArcGIS Online ! Pour retrouver l'ensemble des Conseils & Astuces ArcGIS Online, cliquez sur ce lien.
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7:18
Contre-cartographie : ce que Google Maps ne vous montre pas
sur Cartographies numériques
Source : « Contre-cartographie : ce que Google Maps ne vous montre pas » (Tracks, ARTE)- 00:00 Introduction
- 01:01 Contre-cartographie : l'espace est politique
- 06:59 Cartographie sensible : dessiner ses émotions
- 13:01 Cartographie amoureuse : regarder l’environnement
Pour trouver son chemin, et de préférence avec l’itinéraire le plus rapide, nombreuses sont les cartes dans nos poches : Google Maps, Waze, etc. Elles peuvent nous géolocaliser en temps réel, mesurer les distances parcourues, mais aucune d’entre elles n’est capable de représenter les ressentis et les vécus liés à nos déplacements. La contre-cartographie vient rebattre les cartes, et bouscule notre rapport utilitaire à l’espace. Ici, pas question de suivre la supposée objectivité scientifique, on veut représenter le monde tel qu’on le vit pour mieux mettre en avant les problématiques invisibles à l'œil nu : dynamiques raciales, enjeux environnementaux ou même nos propres questionnements intérieurs.
Tracks part à la rencontre de celles et ceux qui spatialisent les enjeux sociétaux et cartographient notre intime. L’artiste canadienne Larissa Fassler dessine les contours des inégalités qu’elle lit dans les espaces publics. Le danseur et performeur Mathias Poisson porte son attention sur le vivant et suit ses sens pour cartographier sa subjectivité. Stéphanie Sagot, quant à elle, œuvre à retranscrire le monde sous un prisme éco-sensible avec des cartes-peintures de paysages.
Pour compléter
Bien que les globes virtuels ne puissent parvenir à traduire les réalités humaines et sociales depuis le ciel, il arrive que certaines d'entre elles se révèlent assez brutalement. C'est le cas par exemple de ces messages d'appel à l'aide ("HELP") inscrits au sol sur un terrain vague situé en plein coeur de Los Angelès et relevés par Google Maps en 2023 (ces inscriptions sont encore visibles aujourd'hui).
Le terrain vague se situe dans une zone abandonnée de Los Angelès coincée entre des voies de chemin de fer et d'autoroutes, repère de trafics en tout genre. Les mots "Help", "traffico", "Federal" et "LAPD" ont été inscrits au sol déclenchant une vague de spéculations
— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 27, 2025
2/ pic.twitter.com/VWBHsreakPLe terrain vague avec ces inscriptions se situe à proximité de la station d'hélicoptères de la police et les policiers survolent constamment cette zone, ce qui laisse penser que ces inscriptions leur seraient peut-être destinées... [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 27, 2025
4/ pic.twitter.com/pTm4EVHmV1
Lien ajouté le 9 février 2025Ces messages énigmatiques de détresse et d'appel à l'aide sont visibles aussi dans le paysage urbain en dehors du terrain vague [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) January 27, 2025
6/ pic.twitter.com/LpTeQx8KuE
Articles connexes???Le Plan Carte™ nouveau est arrivé ! Dedans, il y a : - un mastodonte de la cartographie - des frontières qui apparaissent et disparaissent - une chanson absolument nécessaire Comment Google redessine le monde ? @lesechosfr.bsky.social www.youtube.com/watch?v=DRfi...
— Jules Grandin (@julesgrandin.bsky.social) 9 février 2025 à 21:24
[image or embed]
La carte, objet éminemment politique. Cartographie radicale par Nepthys Zwer et Philippe Rekacewicz
Pour un spatio-féminisme. De l'espace à la carte (Nepthys Zwer)
La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?
La carte, objet éminemment politique : les cartes de manifestations à l'heure d'Internet et des réseaux sociaux
La carte des ZAD en France : entre cartographie militante et recensement des projets contestés
Dire et changer le monde avec les cartes (émission "Nos Géographies" sur France-Culture)
Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire (Atlas Autrement)
Sous le calque, la carte : vers une épistémologie critique de la carte (Denis Retaillé)
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Le format GeoPackage remplace progressivement le Shapefile dans les données vectorielles IGN
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNDéjà proposé pour la BD CARTO® et la BD TOPO®, le format GeoPackage remplace progressivement le Shapefile, priroritairement pour les données OCS GE et graphes de mosaïquage BD ORTHO®. Pourquoi cette évolution ?
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Une nouvelle offre de différentiels BD TOPO®
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNUne nouvelle offre de différentiels trimestriels BD TOPO® est mise à disposition sur le site Géoservices afin de récupérer uniquement les évolutions (objets créés, supprimés et modifiés).
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Les récentes évolutions de la BD TOPO®
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNLa BD TOPO® du mois de décembre 2024 est disponible en téléchargement sous différents formats ainsi qu’en streaming.
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Retour sur les Masterclass Ma carte
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNAvec plus de 300 inscrits à chaque session, les 4 Masterclass de Ma carte ont rencontré un franc succès auprès des utilisateurs, offrant des formations pratiques et accessibles pour maîtriser les bases du portail macarte.ign.fr.
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Mises à jour janvier 2025
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNTous les nouveaux services web géoservices et toutes les mises à jour de données en téléchargement du mois de Janvier 2025.
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Mises à jour décembre 2024
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNTous les nouveaux services web géoservices et toutes les mises à jour de données en téléchargement du mois de Décembre 2024.
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Retour sur l'appel à communs pour la conception du Jumeau numérique de la France et de ses territoires
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Cartes disponibles en Lambert 93
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNDepuis cet automne l'ensemble des couches de données publiées sur le Géoportail en Lambert93 est disponible depuis la nouvelle infrastructure de la Géoplateforme.
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9:41
NEOGEO et SOGEFI allient leur catalogue de données et leur SIG pour les besoins de leurs utilisateurs
sur Neogeo TechnologiesUne solution mutualisée donnant une gamme complète d’outils pour répondre aux besoins cartographiques des acteurs publics.
Chez NEOGEO, nous avons décidé de nous associer à SOGEFI pour offrir à nos utilisateurs toute la puissance des données. Grâce à cette collaboration, la plateforme OneGeo Suite de NEOGEO est enrichie par les applications métier Mon Territoire de SOGEFI.
Ensemble, nous proposons une solution mutualisée qui fournit une gamme complète d’outils adaptés aux besoins des administrateurs, des gestionnaires de données, des services techniques, des élus et du grand public.
La combinaison de nos deux solutions offre une réponse précise et adaptée aux divers acteurs d’un territoire. Elle repose sur un socle commun robuste solide, structuré et évolutif centré sur les données, ce qui permet de créer un cycle vertueux de gestion de la donnée pour l’ensemble des acteurs de la structure, au bénéfice de leur territoire. Le développement de nos solutions respectives est axé sur l’expérience utilisateur, chaque outil étant conçu pour répondre aux besoins spécifiques des différents profils d’acteurs impliqués.
OneGeo Suite propose aux administrateurs une gamme de modules pour gérer les référentiels métiers et satisfaire aux exigences de publication et de partage des données Open Data. OGS valorise ces données grâce à des modes de publication et de reporting (Dataviz) adaptés aux besoins des utilisateurs et de leurs publics, qu’il s’agisse de partenaires ou du grand public. Avec son module Explorer pour la recherche et la consultation intuitive des jeux de données, son module Maps pour les fonctionnalités cartographiques avancées, et son module Portal pour un portail collaboratif, OneGeo Suite offre une solution complète et innovante. Cette suite est fondée sur des principes de mutualisation et de co-construction d’outils open source.
Mon Territoire propose une gamme complète d’outils métiers prêts à l’emploi pour les services techniques et les collectivités. Couvrant de nombreuses compétences, la gamme Mon Territoire utilise une sélection de données Open Data pour assister les agents responsables de l’urbanisme, de l’habitat, des réseaux, de la voirie et du développement économique.
Schéma décrivant les usages et les rôles au travers des applications fusionnées OneGeo Suite et Mon Territoire
« La gamme d’outils clé en main proposée par SOGEFI permet de compléter notre solution OneGeo Suite de catalogage et de diffusion de données par des modules métiers opérationnels directement accessibles aux utilisateurs de la plateforme.L’interopérabilité des deux solutions permet de mutualiser l’accès aux référentiels cartographiques et aux bases de données métier et le partage des droits sur les différents jeux de données offre la possibilité de définir une véritable stratégie de gouvernance des données. Enfin l’accès aux API Opendata proposées par SOGEFI et alimentées en temps réel permet d’enrichir l’offre de référentiels proposés dans le catalogue de données mis à disposition ».
« OneGeo Suite est la réponse idéale pour les structures départementales et régionales qui disposent d’un socle important de données. Les administrateurs de ces dernières disposent alors de tous les outils pour gérer ces importants volumes de données du catalogage à sa publication pour ses adhérents. OneGeo Suite, plateforme complètement Open Source, est totalement interopérable avec notre gamme Mon Territoire, elle apporte une vraie valeur ajoutée pour la diffusion et la valorisation de l’ensemble des données ainsi consolidées au fil du temps par les services et permet à l’IDG la mise en place d’un cycle vertueux de l’information pour l’ensemble de ces acteurs. »
L’un des avantages de notre collaboration est de pouvoir déployer rapidement des solutions prêtes à l’emploi grâce à un accompagnement spécifique par métiers et compétences. Une équipe pluridisciplinaire est mobilisée pour le déploiement de notre offre commune et le planning établi peut mobiliser différentes équipes en parallèle pour le bon avancement du projet. Chacun sur son métier, NEOGEO et SOGEFI ont à cœur de vous accompagner et de vous conseiller sur vos problématiques. Chacun mène une veille permanente sur l’Opendata ainsi que sur les technologies du domaine et vous propose de vous en faire bénéficier au travers des solutions et des services que nous mettons en place depuis plusieurs années. Construit autour de communautés d’utilisateurs, nos deux solutions sont reconnues sur le marché depuis de nombreuses années, elles sont au service de nombreux usagers qui nous font part de leurs besoins d’évolution et idées pour les versions à venir notamment au travers d’espace d’échanges dédiés (forum, page web dédié…). Ces remontées d’informations sont précieuses pour nos équipes afin de définir les feuilles de route de nos produits.
« Les outils métiers de SOGEFI sont tout à fait en adéquation avec les besoins et les usages des collectivités de toutes tailles dans leurs tâches du quotidien. Les partenariats existants avec Géofoncier sont un vrai plus pour les secrétaires de mairie. Nous pouvons également répondre aux besoins des services techniques des collectivités, des syndicats des eaux, d’assainissement. Les solution OneGeo Suite va nous permettre de maitriser nos données et de les mettre à disposition de nos utilisateurs et partenaires de manière simple et structurée (flux, datavisualisation, carte Web).? Le tout parfaitement intégré à notre SI et répondant à nos exigences en termes d’administration des comptes utilisateurs et des droits sur les données. »
« Depuis une douzaine d’année, la plateforme territoriale Guyane-SIG favorise l’accessibilité des données spatiales et la démocratisation de leurs usages sur la Guyane. En 2020, la Collectivité Territoriale de Guyane a initié un travail de modernisation de l’ensemble des composants fonctionnels en deux étapes :
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- Nous avions besoins d’un outil performant pour proposer une lecture facilitée de l’information foncière pour l’ensemble de nos partenaires. Les attentes étaient fortes et avec Mon Territoire Carto, nous avons pu bénéficier rapidement d’un outil ergonomique mobilisant de nombreuses données en Opendata que nous avons pu compléter par des productions endogènes.
- Puis les efforts se sont portés sur les outils collaboratifs de partage et de valorisation des données dans le respect des standards. Avec la suite OneGeo, nos partenaires peuvent désormais publier en quelques clics leurs données.
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L’accompagnement nous permet également de proposer régulièrement à nos partenaires des webinaires de présentation des évolutions fonctionnelles.
NEOGEO et SOGEFI sont ravis de poursuivre et renforcer leur partenariat déjà éprouvé depuis plusieurs années auprès du Portail Géofoncier. Ce portail porté par l’Ordre des Géomètres-Expert est aujourd’hui une référence nationale dans la valorisation de l’information foncière. L’ambition portée par Géofoncier a su s’appuyer sur la complémentarité des expertises de chacun. Les différents projets ont nécessité un travail de coordination et d’enrichissement mutuel des pratiques et technologies mobilisées par les deux sociétés dans un objectif commun. Nos équipes se connaissent, elles ont l’habitude de travailler ensemble et savent mobiliser les ressources en interne pour assurer une couverture élargie des compétences nécessaires aux projets.
« Depuis de nombreuses années, NEOGEO et SOGEFI sont nos partenaires privilégiés chez Géofoncier. Leurs expertises complémentaires et incontestées dans le domaine de la diffusion et de la valorisation de la donnée cartographique, associée à leurs écoutes attentives de nos besoins, font de NEOGEO et SOGEFI un groupement pertinent et essentiel à notre réussite. Leur engagement fort au quotidien à fournir en concertation des solutions complètes et pérennes ont grandement contribué au succès de Géofoncier. Nous sommes reconnaissants de pouvoir compter sur ces équipes d’experts aussi fiables et compétentes pour nous accompagner dans notre croissance continue.
NEOGEO possède une expertise avérée dans la mise en œuvre de solutions innovantes de partage, de valorisation et de visualisation de données géographiques auprès d’un large public. NEOGEO développe et met en place depuis sa création en 2008 des infrastructures de données géographiques et des plateformes open-source. NEOGEO a intégré en 2022 le groupe Geofit (leader français dans l’acquisition de données spatiales), permettant ainsi de renforcer ses compétences (équipe de 40 collaborateurs) et ses références (une cinquantaine de plateformes cartographiques majeures déployées en France et à l’étranger). C’est aussi la fusion des savoirs faires technologiques des deux structures qui a permis de donner le jour à la solution OneGeo Suite.
SOGEFI, expert de la data et du webmapping depuis 33 ans propose des solutions pour la gestion et l’exploitation de données par la cartographie. La gamme Mon Territoire est réservée aux collectivités pour la gestion par métier de leur territoire. SOGEFI place l’utilisateur au cœur de ses réflexions et de sa feuille de route et son expertise de la donnée lui permet de proposer des exploitations poussées de la donnée au sein de ses applications. La société équipe aujourd’hui plus de 1000 collectivités et entreprises avec ses solutions web-SIG cadastre, urbanisme, réseaux et voirie. Elle accompagne également le portail Géofoncier sur son expertise de la donnée par la mise à disposition de ses API. »
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The Digital Twin's Digital Twin
sur Google Maps ManiaThe Punggol Digital DistrictThe Punggol Digital District (PDD) is a pioneering smart district under development in Singapore. Designed to be a hub for innovation, it will house major technology firms, fintech hubs of banks like OCBC and UOB, and will be seamlessly integrated with the newly opened Punggol Coast MRT station. What sets PDD apart from other smart districts is its Open Digital
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BIM World | Jumeaux Numériques – 2 & 3 avril 2025
sur OslandiaOslandia sera présent les 2 & 3 avril à Paris Expo – Porte de Versailles sur le Hub open source Systematic pour présenter des projets comme Giros360, un jumeau numérique pour la Garonne réalisé avec EGIS pour le Grand Port Maritime de Bordeaux.
BIM World | Jumeaux Numériques est l’évènement de référence, entièrement consacré au numérique et à l’innovation pour les bâtiments, les infrastructures et les territoires.
Retrouvez Vincent Picavet et Bertrand Parpoil sur le stand pour échanger sur vos projets, découvrir nos dernières réalisations et nos composants OpenSource pour la 3D : Giro3D, Piero, py3Dtiles, CityForge.
Nous disposons d’invitations, n’hésitez pas à nous contacter infos@oslandia.com, nous vous enverrons le code promo.
Inscription à BIM World : [https:]]
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8:37
Des cartes à l'antenne depuis 35 ans
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueDepuis 1990, « Le Dessous des cartes » décrypte les enjeux géopolitiques du monde contemporain au moyen de cartes géographiques. En passe d’être l’une des doyennes du paysage audiovisuel franco -allemand, l’émission éducative remporte toujours l’adhésion des téléspectateurs.Rares sont les émissions qui restent à l’antenne pendant plus de quarante ans, mis à part le jeu télévisuel « Fort Boyard » ou le magazine d’enquêtes et de repo rtages « Envoyé Spécial ». Dans un tout autre registre, il y a l’émission de géopolitique hebdomadaire « Le Dessous des cartes » qui fêtera sa 35e année d’existence en 2025 ! Pourtant, ni la forme ni le fond de cet ovni télévisuel, s’apparentant à une leçon de géographie et de géopolitique dispensée sans fioriture ni décorum par un universitaire, ne pouvaient laisser présager une telle longévité.
Retrouvez la suite de cet article dans le magazine SIGMAG N°43
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7:00
Avons-nous besoin d’un nouveau Twitter ?
sur Dans les algorithmesNon, répond la journaliste J. Wortham dans une belle tribune pour le New York Times, critiquant la fuite des utilisateurs de X vers Bluesky. Non seulement, nous n’avons pas besoin de recréer l’internet du passé, mais surtout, rien n’assure que Bluesky n’évite à l’avenir l’évolution qu’à connu Twitter.
Pourquoi devrions-nous imaginer que Bluesky ne deviendrait pas un autre Twitter ? Pourquoi continuer à essayer de recréer l’Internet du passé ? « Nous sommes officiellement arrivés au stade avancé des médias sociaux. Les services et plateformes qui nous ont enchantés et ont remodelé nos vies lorsqu’ils ont commencé à apparaître il y a quelques décennies ont désormais atteint une saturation et une maturité totales. Appelez cela un malaise. Appelez cela le syndrome de Stockholm. Appelez ça comme vous voulez. Mais à chaque fois qu’une nouvelle plateforme fait son apparition, promettant quelque chose de mieux — pour nous aider à mieux nous connecter, à mieux partager nos photos, à mieux gérer nos vies — beaucoup d’entre nous la parcourent avec enthousiasme, pour finalement être déçus. »
« L’histoire d’Internet est jonchée de pierres tombales virtuelles de services qui ont surgi et disparu au gré des marées d’attention – et d’argent – qui allaient et venaient. » Désormais, les gens voient à juste titre le X de Musk comme l’emblème de l’emprise excessive de notre technocratie. Ceux qui en partent ne disent pas simplement au revoir à X : ils condamnent le lieu ! « Beaucoup semblent espérer que leur départ ressemblera à une grève générale ou à un boycott, même si cela semble peu probable, car X n’est pas une entreprise rentable et Musk semble surtout satisfait de l’afflux de personnes réactionnaires » que son réseau génère.
Bien sûr, explique la journaliste, je comprends ce que les transfuges recherchent dans un site comme Bluesky : la même chose que nous trouvions dans les premiers forums du net, la profondeur et la vitesse des conversations, des relations, une excitation comme celle que nous avons trouvé au début des médias sociaux. Nous sommes toujours à la recherche de cette utopie qui nous a été promise dès les premiers jours d’internet. « Mais nous aurions tort de penser qu’un site peut résister à la trajectoire (de succès et de déception) que presque tous les autres ont eu tendance à suivre ». Partout, l’impératif de rentabilité a dégradé l’expérience initiale. Et le fléau que nous connaissons actuellement sur X « n’est pas quelque chose qui s’est développé après la prise de contrôle de Musk. Il était là depuis le début ». L’Internet naissant a été fondé sur l’espoir que le cyberespace serait une force unificatrice pour le bien. On parlait de liberté et d’ouverture… Mais dès le départ, l’industrie technologique et ses produits ont reproduit les inégalités existantes. La technologie a surtout bénéficié à ceux qui l’ont bâti. Dans les années 1990, le capital-risqueur John Doerr a décrit le boom technologique de cette décennie comme « la plus grande création légale de richesse que cette planète ait jamais connue ». Il avait raison, mais il oublié de dire que ces richesses n’étaient pas pour tout le monde. Même les premiers forums en ligne ont rapidement été colonisés par les comportements hostiles d’utilisateurs. Comme l’explique le journaliste Malcolm Harris dans son livre Palo Alto (2023), la politique des produits est liée à l’éthique de leur environnement. Et la Silicon Valley a surtout servi à maintenir les structures de pouvoir en place. « La concurrence et la domination, l’exploitation et l’exclusion, la domination des minorités et la haine de classe : ce ne sont pas des problèmes que la technologie capitaliste résoudra », note Harris. Au contraire, « c’est à cela qu’elle sert ». Au fur et à mesure que les plateformes grandissent – en ajoutant des membres, des investisseurs et des attentes – leurs objectifs évoluent également. Mais pas toujours dans le sens d’une plus grande responsabilité… Si Bluesky aujourd’hui attire, c’est parce que la plateforme est encore toute petite et qu’on n’y trouve pas de publicité, mais nombre d’indicateurs montrent que cela ne pourrait pas durer. Jack Dorsey, le fondateur de Twitter et de Bluesky, a quitté le conseil d’administration en mai en déplorant que l’équipe répétait les mêmes erreurs qu’il a connu à Twitter. La Silicon Valley produit la Silicon Valley. La croissance et le retour sur investissement d’abord.
Depuis 20 ans, le modèle économique est le même : vendre des données et de la publicité. Les comportements négatifs se traduisent par un engagement plus important, ce qui a tendance à profiter à l’essor des comportements virulents. Certes, pour l’instant, Bluesky est plus cordial que X, mais X continue à fournir des informations de premières mains, ce qui explique que malgré son environnement nocif, beaucoup y restent encore. La possibilité de trouver en ligne un espace de rassemblement transformateur demeure une promesse d’internet particulièrement séduisante. Mais ce qui nous tient à cœur dans cet internet-ci, ce n’est pas ce que les entreprises peuvent monétiser. « Aucun service ne nous sauvera, et nous ne devrions pas nous attendre à ce qu’un seul le fasse ».
« La nature même de la technologie est éphémère ». La dégradation est inévitable. Toute plateforme se transformera en ruine.
Et c’est bien dans les ruines des promesses de l’internet où nous devons continuer à tenter de faire notre chemin.
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6:18
Lofmyndir / Construire la carte 3D de l’Islande
sur OslandiaEnclosure: [download]
Loftmyndir ehf. est une entreprise islandaise fournissant des données géospatiales pour l’Islande, telles que la photographie aérienne, les données LIDAR et les modèles de terrain. Elle propose également des cartes en ligne adaptées aux besoins spécifiques des municipalités islandaises.
Ce qu’Oslandia fournit à LoftmyndirOslandia aide Loftmyndir à construire la Carte 3D de l’Islande en utilisant des technologies web Open Source telles que Giro3D et Vue.js.
Loftmyndir – Carte 3D de l’Islande
L’équipe de développement de Loftmyndir construit l’application avec l’aide d’Oslandia, lorsque l’expertise en visualisation 3D est nécessaire.
Les cartes 3D présentent des défis spécifiques, en termes de préparation des données, de performance et d’ergonomie. Par exemple, les environnements 3D sont moins intuitifs à naviguer et nécessitent une attention particulière pour aider l’utilisateur à se déplacer dans la dimension verticale. L’expertise d’Oslandia dans ce domaine peut vous aider à tirer parti de la valeur ajoutée par les données d’altitude dans les applications géospatiales.
Oslandia fournit une assistance dans les domaines suivants :
- préparation des données : conversion des rasters d’altitude en couches tuilées optimisées pour l’affichage web
- intégration de Giro3D dans l’application Vue.js
- implémentation de diverses fonctionnalités comme la navigation autour du terrain
- optimisation de Giro3D pour les plateformes mobiles
Galerie« Pendant des années, l’équipe de Loftmyndir a voulu développer une application de navigation web capable d’afficher toute l’Islande en 3D. Nous avions les données et des développeurs logiciels avec beaucoup d’expérience en SIG, mais il nous manquait une expertise 3D.
C’est là qu’Oslandia est intervenu.
Ce qui avait toujours semblé être une tâche intimidante s’est transformé en une expérience globalement agréable et éducative.
Les développeurs très compétents d’Oslandia ont toujours été rapides à répondre à nos questions, ce qui a abouti à un processus de développement rapide et à un projet de qualité dont nous sommes très fiers. »
RessourcesLoftmyndir / Terrain avec carte colorimétrique
Loftmyndir / Le glacier Mýrdalsjökull
Loftmyndir / Orthoimage infrarouge
Loftmyndir / Zone urbaine de Reykjavik
3d.map.is – La Carte 3D de l’Islande
giro3d.org – Le framework géospatial open source pour le web
loftmyndir.is
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11:52
It's Groundhog Day (Again & Again & Again)
sur Google Maps ManiaIt was Groundhog Day on Sunday. Punxsutawney Phil of Gobbler’s Knob saw his shadow, and according to tradition, this means there will be six more weeks of winter.However, Punxsutawney Phil's prognosis of an extended winter was not universally accepted by all the groundhogs of North America. This is why you need the Groundhog Map.If you don’t trust Punxsutawney Phil’s forecast, the Groundhog Map
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9:09
Calculez sur GPU avec Python - Partie 1/3
sur Makina CorpusCet article vous présente comment utiliser des GPU avec Python en passant par la présentation du choix du matériel jusqu’à sa mise en œuvre avec différentes librairies : Cupy, cuDF, xarray…
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7:45
Mobiliser le devoir de vigilance
sur Dans les algorithmesLa loi française sur le devoir de vigilance impose aux sociétés de plus de 5000 employés d’identifier chaque année les risques sociaux et environnementaux dans leur chaîne de valeur et de prendre des mesures effectives pour les éviter. Mais dans les plans de vigilance des entreprises, alors qu’elles clament partout utiliser de l’IA, l’IA est nulle part, souligne l’association Intérêt à agir dans un rapport qui invite les représentants du personnel et les organisations de la société civile à se saisir du devoir de vigilance pour mener des actions en justice contre les entreprises, au prétexte qu’elles ne prennent pas suffisamment en considération les risques que les services d’IA qu’elles acquièrent et déploient font peser sur l’environnement et les droits humains des travailleurs. Un levier peut-être plus immédiatement mobilisable que l’IA Act dont les premières mesures entrent à peine en vigueur ?
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7:02
O tempora, o mores
sur Dans les algorithmesL’un des grands usages promu de l’IA générative consiste à l’utiliser pour rédiger des comptes-rendus de réunions. Mais rien n’assure que ces outils fassent de bons comptes-rendus, rappelle l’informaticienne Florence Marininchi dans un billet où elle explique pourquoi elle n’utilise pas ChatGPT. « Une expérience détaillée conduit même à conclure que cet outil ne résume pas, il raccourcit, et c’est très différent ». Quand bien même, elle y arriverait, serait-ce désirable pour autant ?
« Dans le cas des comptes-rendus de réunion, voilà un effet tout à fait probable : une accélération du rythme des réunions. En effet, la contrainte d’avoir à rédiger et diffuser un compte-rendu avant d’organiser la réunion suivante ayant disparu, plus aucune limite naturelle ne s’oppose à organiser une autre réunion très rapprochée de la première. (…) Au cas où cette prévision vous semblerait peu crédible, rappelez-vous comment vous gériez votre temps professionnel il y a 20 ans, avant le déploiement des outils d’emploi du temps en ligne censés nous faire gagner du temps (j’avoue humblement y avoir cru). Quand j’ai pris mon poste de professeure en 2000, mon emploi du temps du semestre tenait sur un bristol glissé dans mon agenda papier format A6, il était parfaitement régulier pendant les 12 semaines d’un semestre. L’agenda ne me servait qu’à noter les déplacements de un à plusieurs jours et les réunions exceptionnelles. Aujourd’hui sans emploi du temps partagé en ligne et synchronisé avec mon téléphone, j’aurais du mal à savoir le matin en me levant où je dois aller dans la journée, pour rencontrer qui, et sur quel sujet. La puissance des outils numériques avec synchronisation quasi-instantanée entre participants pousse à remplir les moindres coins “libres” des journées. Quand il fallait plusieurs jours pour stabiliser un créneau de réunion, c’était nécessairement assez loin dans le futur, le remplissage de l’emploi du temps de chacun n’était pas parfait, et il restait des “trous”. Il n’y a plus de trous. Nous n’avons jamais été aussi conscients de la pression du temps. »
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7:00
Luttes américaines
sur Dans les algorithmesA Sacramento, plus de 200 représentants de syndicats se sont réunis à l’évènement Making Tech Work for Workers, rapporte CalMatters, rassemblant des représentant des dockers, des aides à domicile, des enseignants, des infirmières, des acteurs, des employés de bureau de l’État et de nombreuses autres professions. Les représentants syndicaux ont détaillé les façons dont l’IA menace et transforme ces emplois et ont montré leur détermination à négocier davantage de contrôle sur la manière dont l’IA est déployée dans les entreprises. Les discussions se sont concentrées sur comment protéger les travailleurs des développements technologiques.
Pour Amanda Ballantyne, directrice exécutive de l’AFL-CIO Tech Institute, inclure l’IA dans les négociations collectives est essentiel. Pour Duncan Crabtree-Ireland, directeur exécutif et négociateur en chef de SAG-AFTRA, l’un des grands syndicats des acteurs américain : « nous sommes confrontés aux plus grands intérêts des entreprises et aux plus grands intérêts politiques que vous puissiez imaginer, et travailler ensemble dans l’unité est absolument de là que vient notre pouvoir ». « Nous pouvons utiliser les politiques publiques pour faire avancer les négociations collectives et utiliser les négociations collectives pour faire avancer les politiques publiques ». Pour la présidente de la California Labor Federation, Lorena Gonzalez : l’introduction des technologies d’IA sur les lieux de travail n’est qu’un moyen de renforcer la surveillance des travailleurs, « un vieux patron avec de nouveaux outils », comme nous le disions déjà.
Dans le secteur du jeu vidéo, rapporte Wired, la grande enquête annuelle sur l’état de l’industrie fait part de la grogne des développeurs. A l’heure des fermetures de studio et des licenciements en chaîne, du fait du marasme du secteur, les salariés sont de plus en plus préoccupés par ces transformations liées au déploiement de l’IA. « Près de 30 % des développeurs qui ont répondu à l’enquête ont déclaré avoir une opinion négative de l’IA, contre 18 % l’année dernière ; seuls 13 % pensent que l’IA a un impact positif sur les jeux, contre 21 % en 2024 ». L’enquête montre également que le développement de l’IA, loin de soulager les soutiers du jeu vidéo, a tendance à augmenter les heures de travail, en partie pour compenser les départs. Ceux qui ont déjà été licenciés affirment avoir plus de mal que jamais à retrouver du travail dans le secteur.
MAJ du 04/02/2025 : Le ralliement des patrons des Big Tech à Trump a surtout provoqué la consternation de leurs salariés, mais plutôt que de manifester, la contestation s’organise insidieusement pour lutter contre la tentative d’étouffement des dissidences internes, rapporte le NYTimes. Une dissidence bien silencieuse et des subversions discrètes, voire anecdotiques, qui disent beaucoup de l’exacerbation du climat et qui contraste beaucoup avec les comportements plus virulents qui avaient eu lieu après la première élection de Trump, notamment contre les limitations de l’immigration. Sur les messageries internes des entreprises des messages, même anodins, sont supprimés. La grogne semble s’être retirée dans des groupes sur des applications privées, n’appartenant pas aux entreprises.
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6:52
Audit QGIS / EPTB Eaux & Vilaine
sur OslandiaL’établissement public territorial de bassin (EPTB) Eaux & Vilaine porte et met en œuvre les politiques publiques de l’eau sur le bassin de la Vilaine, en répondant aux défis environnementaux de qualité de l’eau et de biodiversité. Pour appuyer le diagnostic et les politiques publiques qu’il mène, il s’est doté d’une base de données PostgreSQL – PostGIS partagée entre ses agents et déploie des instances du logiciel QGIS en interne.
Eaux & Vilaine a choisi de réaliser un audit portant sur l’organisation, l’administration, la production et l’utilisation de ses données géographiques et le déploiement de QGIS en interne à ses équipes.
Les enjeux de cette mission confiée à Oslandia portent sur la rationalisation de l’usage des bases partagées, l’amélioration de la politique de sauvegarde pour offrir des capacités de restauration partielle des données pour les utilisateurs et l’optimisation de la configuration de la base pour minimiser les travaux de maintenance et d’administration.
Dans une seconde phase, l’EPTB Eaux & Vilaine a demandé à Oslandia de le conseiller sur la politique de déploiement de QGIS à l’aide de l’outil QDT, en créant des profils d’utilisation distincts selon les différents usages observés.
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20:45
Les quartiers de gare montpelliérains entre renouveau et intégration : regard croisé urbanisme-transport par Alexandre BRUN et Laurent CHAPELON (5 décembre 2024)
sur Les cafés géographiquesAlexandre Brun est Professeur de géographie à l’Université de Montpellier Paul-Valéry. Laurent Chapelon est Professeur en aménagement de l’espace et urbanisme à l’Université de Montpellier Paul-Valéry. Tous deux sont membres du Laboratoire de Géographie et d’Aménagement de Montpellier (LAGAM). Le 5 décembre 2024, ces deux enseignants-chercheurs ont présenté leurs travaux sur la place des deux gares montpelliéraines dans leurs tissus urbains respectifs, et leur accessibilité en transports collectifs urbains (réseau TaM), régionaux (TER) et nationaux (Intercités, TGV). La présentation s’intitule « Les quartiers de gare montpelliérains entre renouveau et intégration : regard croisé urbanisme-transport », dont un article a été publié dans la revue Géotransports en 2024 (numéro 22) avec Llewella Maléfant et Jean-Clément Ullès, doctorants au LAGAM.
Le paysage ferroviaire montpelliérain a récemment évolué avec la mise en service en 2018 de la gare exurbanisée Sud-de-France, en complément de la gare historique Saint-Roch. Depuis l’arrivée du TGV, les « doublets de gares » posent des défis d’intégration urbaine et de segmentation de l’offre ferroviaire. Les deux invités ont présenté les dynamiques urbaines contrastées des quartiers des deux gares, en mettant en lumière les enjeux et les défis liés à l’aménagement urbain porté par la Métropole et à l’organisation de l’offre ferroviaire.
1) La gare historique Saint-Roch : centralité et renouvellement urbain
La gare Saint-Roch, mise en service en 1845, occupe aujourd’hui une position centrale dans la ville de Montpellier. Initialement excentrée, elle a été intégrée au tissu urbain grâce à des projets d’urbanisation ambitieux, comme la création de la rue de Maguelone et du square Planchon, symboles de modernisation sous le Second Empire. Elle occupe une place également centrale dans la mobilité métropolitaine, régionale et nationale, avec une desserte assurée par quatre lignes de tramway, des TER, des Intercités et une partie des TGV.
Le quartier environnant, autrefois marqué par des friches industrielles et ferroviaires, connaît une profonde transformation avec le projet de la ZAC (Zone d’aménagement Concerté) Nouveau Saint-Roch. Sur 14 hectares, ce programme combine logements, bureaux, espaces verts et un parking, visant à rendre attractif le quartier dans une logique de mixité fonctionnelle. Le renouvellement urbain autour de la gare Saint-Roch illustre une dynamique attestée dans de nombreuses grandes agglomérations françaises. Ce processus s’inscrit dans une tendance à la standardisation des aménagements des quartiers de gare (souvent caractérisés par des équipements tels qu’un bâtiment emblématique conçu par un architecte renommé, un pôle d’échange multimodal, un hôtel 3 étoiles, ou encore un centre des congrès ou sportif, etc.).
2) La gare TGV Sud-de-France : le défi de l’intégration à Montpellier
Inaugurée en 2018, la gare TGV Sud-de-France est située en périphérie de Montpellier, ce qui lui vaut d’être qualifiée de gare « exurbanisée ». Son aménagement vise à optimiser les performances du réseau à grande vitesse (LGV), mais elle pâtit d’une intégration urbaine limitée. Cette gare se trouve déconnectée du centre-ville et repose sur une accessibilité routière, autoroutière et une navette de bus temporaire depuis/vers la station de tramway de la ligne 1 Place de France.
Le quartier de la gare Sud-de-France fait l’objet d’une ZAC baptisée Cambacérès, dont la programmation urbaine a longtemps demeuré instable. Initialement devant incarner un projet urbain novateur (vocabulaire de la Smart City) et écologique, à la mixité des fonctions urbaines (logements, bureaux, infrastructures de transport et de sport), force est de constater des modifications profondes par rapport au projet initial. Par exemple, aucun logement ne sera finalement construit au regard de la pollution générée par les deux autoroutes situées à proximité (Figure 1).
Figure 1 : Le projet d’urbanisation de la ZAC Cambacérès (situation actuelle)
3) Le doublet de gares : les enjeux de la segmentation de l’offre ferroviaire et de l’intégration urbaine
La gare Sud-de-France, dévolue uniquement aux TGV, accueille 40% des TGV desservant Montpellier, le reste étant maintenu à Saint-Roch (en plus de l’ensemble des TER et des Intercités). Cette répartition entraîne une fragmentation de l’offre ferroviaire, obligeant les voyageurs à composer avec des correspondances pénalisantes entre TGV et TER lorsqu’il est nécessaire de se déplacer d’une gare à l’autre (augmentation du temps de déplacement, utilisation des transports collectifs urbains, nécessité de se déplacer avec une valise, etc.).
Alors que la gare Saint-Roch bénéficie d’une intermodalité optimale grâce à la convergence de quatre lignes de tramway, Sud-de-France reste faiblement connectée aux transports collectifs urbains. Son accès repose sur une navette temporaire reliant une station de tramway, en attendant le prolongement de la ligne 1 prévu en octobre 2025 et, plus tard, le réseau de Bustram (Bus à Haut Niveau de Service). L’aire maximale accessible en 30 minutes pendant une journée type depuis les deux gares, en termes de surfaces desservies par les transports collectifs montpelliérains, met en évidence des différences notables, illustrant l’éloignement de la gare Sud-de-France du centre urbain (Figure 2).
Figure 2 : Aires maximales accessibles en transports collectifs en 30 minutes depuis chacune des deux gares de Montpellier
4) Conclusion :
L’exemple de la gare Saint-Roch montre qu’il faut plusieurs décennies pour qu’une gare s’intègre pleinement à son tissu urbain. En revanche, le quartier de la gare Sud-de-France, majoritairement consacré aux activités tertiaires, demeure en périphérie et peu intégré. Avec un sillon LGV situé à moins de 4 km du centre-ville, contrairement à d’autres gares TGV françaises (comme la gare TGV Nîmes Pont-du-Gard à 14 km de Nîmes), Sud-de-France bénéficie déjà d’une connexion au tissu métropolitain. Alexandre Brun souligne que la gare Sud-de-France, bien que mal connectée au centre-ville, semble s’être imposée, presque involontairement, comme la gare des habitants des périphéries montpelliéraines. Le manque d’anticipation des pouvoirs publics pour la desserte en transports collectifs urbains de la gare Sud-de-France se traduit par des temps de rabattement prolongés vers le centre-ville et une multiplication des ruptures de charge entre les modes de déplacement. Laurent Chapelon désigne cette difficulté comme une « limite des doublets de gares métropolitains ». Finalement, Montpellier dispose de deux gares aux fonctions différenciées, adaptées à des publics distincts et à des infrastructures spécifiques, reflétant une complémentarité partielle dans leur usage.
5) Échanges avec le public
Une question sur le risque d’inondation dû à la montée du niveau de la mer
Alexandre Brun : Les gares (Saint-Roch et Sud-de-France) sont à l’abri des inondations par submersion marine, même avec l’élévation du niveau de la mer d’ici 2100. La gare Sud-de-France est située suffisamment loin de la mer et en hauteur. Les enjeux liés à cette gare sont plutôt économiques, commerciaux et écologiques, car sa construction et la périurbanisation qu’elle génère vont à l’encontre des objectifs des outils de planification comme le PLU et le SCOT.
Une question sur l’augmentation possible des services de fret ferroviaire grâce à la création de Sud-de-France
Laurent Chapelon : Le fret ferroviaire reste en difficulté partout en France, notamment à cause de la concurrence de la route qui permet le transport de porte à porte. Le report d’une partie des TGV et des trains de fret sur le contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier a permis de libérer des sillons sur la ligne classique au profit du TER. Il est à noter que la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan devrait se caractériser également par une voie mixte voyageurs/fret qui laisse la porte ouverte au développement du fret ferroviaire sur l’arc méditerranée, en contrepartie d’un coût plus élevé de construction (cette ligne a un coût estimé à 6 milliards d’euros).
Une question sur l’impact potentiel de l’aménagement du quartier Sud-de-France sur le quartier Saint-Roch
Alexandre Brun : Il n’y a pas d’impact significatif immédiat sur Saint-Roch. Le renouvellement urbain de ce quartier a été réussi, avec un retour du commerce qui stimule l’urbanité. En revanche, le quartier Cambacérès, autour de Sud-de-France, est exclusivement dédié au tertiaire, sans logements prévus. Alexandre Brun exprime des doutes sur la capacité de Montpellier à absorber autant de constructions de bureaux sans d’abord attirer les entreprises.
Laurent Chapelon met en avant des résultats de recherches scientifiques montrant que les entreprises ne s’implantent pas dans les nouveaux quartiers de gare pour l’infrastructure de transport, mais surtout pour la disponibilité d’espaces de bureaux. Il y a souvent un décalage entre les équipements de transport et leur connexion au tissu économique local.
Une question sur l’évolution du trafic dans les gares Saint-Roch et Sud-de-France
Laurent Chapelon : La fréquentation de Sud-de-France augmente, mais c’est une croissance artificielle, car les voyageurs sont contraints d’utiliser cette gare. Les taux de remplissage des TGV sont optimisés par les ajustements tarifaires des opérateurs ferroviaires (yield management). À Saint-Roch, le trafic TER s’intensifie grâce à des cadences améliorées, rendues possibles par la libération de sillons consécutive à l’ouverture de la gare Sud-de-France et du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier. Alexandre Brun souligne l’absence de connexion entre l’aéroport de Montpellier et les autres infrastructures de transport. Cette lacune entrave l’intégration de l’aéroport dans le réseau de transport urbain.
Une dernière question sur les raisons pour lesquelles il n’y a pas de logements sociaux dans le quartier Cambacérès
Alexandre Brun : Initialement, la ZAC Cambacérès (anciennement ZAC Oz) devait inclure des logements pour équilibrer la programmation urbaine. Cependant, les nuisances sonores et la pollution (proximité des autoroutes) rendent la construction de logements impossible.
Prise de notes et compte-rendu : LLewella Maléfant et Jean-Clément Ullès, doctorants au LAGAM, Université Paul-Valéry Montpellier 3.
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20:28
Intervention de Matthieu Noucher Le blanc des cartes : quand le vide s’éclaire
sur Les cafés géographiquesInformationsDétails de l’intervention
- Date : Mercredi 20 novembre 2024 – Université Paul Valéry – Antenne St Charles. Montpellier
- Intervenant : Matthieu Noucher
- Titre : Le blanc des cartes, quand le vide s’éclaire
Présentation du géographe et de ses spécialités
Matthieu Noucher est un spécialiste reconnu des systèmes d’information géographique (SIG). Docteur en sciences de l’information géographique, il exerce comme chercheur au CNRS au sein du laboratoire PASSAGES à Bordeaux. Ses travaux s’intéressent particulièrement aux dimensions politiques et sociales des usages de la cartographie et des technologies géomatiques. En parallèle, il est directeur-adjoint du GdR MAGIS, réseau français en géomatique, chercheur associé au CRDIG de l’Université Laval, et membre du réseau DIALOG, qui explore les problématiques des peuples autochtones.
RésuméLe géographe vient présenter l’ouvrage qu’il a rédigé en collaboration avec Sylvain Genevois et Xemartin Laborde dans la collection Autrement en mai 2024 : Le blanc des cartes, Quand le vide s’éclaire. Le « blanc des cartes », loin d’être un simple vide de données, se révèle être un outil puissant, tantôt de protestation, tantôt d’omission stratégique. À travers divers exemples, Matthieu Noucher a démontré comment ces espaces blancs peuvent simultanément dissimuler et éclairer des enjeux locaux et globaux. Dans un contexte marqué par une saturation d’informations, ces « fuites cartographiques » ne se contentent pas de refléter les dynamiques sociales, politiques et environnementales : elles les modèlent et les instrumentalisent, tout en s’affirmant comme une forme de résistance et de contestation.
InterventionIntroduction
La cartographie est souvent perçue comme un outil neutre et objectif. Cependant, Matthieu Noucher invite à déconstruire cette vision en explorant les « blancs » des cartes, espaces où silence et omission racontent une autre histoire. Ces zones vides, intentionnelles ou accidentelles, dévoilent des enjeux sociopolitiques complexes. À travers une approche critique, l’intervenant analyse le pouvoir symbolique des cartes et les tensions qu’elles révèlent.
1. Cartographie critique : concepts et enjeux
La cartographie critique repose sur une remise en question des cartes en tant qu’outils objectifs de représentation. Ce courant, inspiré par des chercheurs tels que Brian Harley et James Scott, analyse comment les cartes simplifient ou déforment la réalité en favorisant une vision du monde « vue d’en haut ».
- Brian Harley : Il met en lumière le rôle idéologique des cartes, qui servent souvent des intérêts politiques ou économiques.
- James Scott : Dans son ouvrage Seeing Like a State, il explore comment l’État utilise les cartes pour imposer une lecture hiérarchique des territoires, marginalisant les réalités locales.
Matthieu Noucher prolonge cette réflexion en insistant sur les « blancs » des cartes. Ces zones, loin d’être des absences d’information, peuvent traduire des stratégies délibérées :
- Protéger des informations sensibles.
- Invisibiliser des populations ou des enjeux politiques ou environnementaux par exemple.
2. Exemple de la Guyane : entre invisibilisation et contestation cartographique
La Guyane française illustre parfaitement les dynamiques de « blanchiment » cartographique. Ce territoire, marqué par des conflits complexes, offre un exemple éloquent de la manière dont les cartes participent à des stratégies de pouvoir.
- Effacement des populations autochtones : Les cartes historiques de la Guyane, bien qu’exceptionnelles en termes de détails topographiques, ont progressivement omis la présence des populations locales. Ce processus relevait d’une stratégie coloniale en invisibilisant les réalités humaines. Les blancs de la carte font croire qu’on a affarie à une « terra nullius », une terre vierge à conquérir.
- Données insuffisantes ou erronées : Malgré les référentiels nationaux tels que ceux de l’IGN, les cartes actuelles de la Guyane présentent encore des lacunes. Les transitions d’échelles (1/50 000 à 1/25 000) sont incomplètes pour ce territoire, et les cartes héritent d’erreurs historiques (c’est la seule carte de France où certains cours d’eau remontent la pente!). Cette imprécision peut entraver les diagnostics et la planification des projets d’aménagement.
- Les mythes cartographiques et les « fake maps » : Certaines cartes historiques incluent des éléments fictifs, tels que des montagnes imaginaires (le fameux Tumuc-Humac guyanais), résultats d’erreurs historiques ou d’un manque de vérification sur le terrain. Ces mythes perdurent parfois sous forme de « fake maps », révélant la fragilité des données géographiques.
- Cartographie participative: une alternative critique : Pour pallier les insuffisances des cartes officielles, des initiatives participatives comme OpenStreetMap se développent.
- Ces approches, basées sur des observations directes, impliquent les communautés locales dans la collecte et l’analyse des données.
- En intégrant une critical data analysis, elles interrogent non seulement les méthodes de collecte, mais aussi les motivations sous-jacentes.
- Résultat : une lecture plus nuancée des réalités locales, qui remet en question les cartes institutionnelles et valorise les savoirs locaux.
3. Le blanc des cartes comme outil d’analyse
Le livre de Matthieu Noucher et Sylvain Genevoix, explore les multiples dimensions du « blanc des cartes », illustrant comment ces espaces vides enrichissent notre compréhension des dynamiques spatiales.
- Un déluge de données inégalement réparties
Les grandes bases de données géographiques, comme Google Street View ou Seabed 2030, ne couvrent pas uniformément tous les territoires. Ces disparités reflètent des priorités politiques et économiques, laissant certaines régions marginalisées et leurs populations privées d’un capital informationnel équitable. La collecte de données de terrain, bien que cruciale pour appréhender les réalités locales, est souvent négligée faute de financements adéquats.
- Faire parler les silences cartographiques
Les « silences » des cartes révèlent des inégalités. Par exemple, l’absence de données sur les inégalités domestiques dans certains pays soulève des interrogations sur les mécanismes qui sous-tendent ces lacunes. Ces silences peuvent découler d’un manque de collecte, de choix politiques ou d’une rétention d’information délibérée. Ils invitent ainsi à questionner les intentions derrière ces absences.
- Représenter et interpréter le vide
Certaines cartes, comme celles représentant les zones éclairées la nuit, présentent des « vides » qui, en réalité, recouvrent des situations complexes (infrastructures non résidentielles telles que des stades éclairés sans habitants, autoroutes désertes ou territoires sous-développés). Ces vides nécessitent des analyses approfondies pour éviter des interprétations erronées.
- Révéler ou masquer le blanc
En Guyane, la cartographie autochtone met en lumière les enjeux liés à l’extractivisme minier et au pillage des savoirs traditionnels. Ces cartes alternatives servent à contester les représentations officielles et à défendre les droits des communautés marginalisées.
4. Applications militantes : la contre-cartographie
Le mouvement de contre-cartographie mobilise des expertises variées (scientifiques, artistiques, militantes) pour produire des cartes alternatives, avec trois objectifs majeurs :
- Fédérer des luttes territoriales : Les ZAD (Zones à Défendre), comme celle de Notre-Dame-des-Landes, utilisent des cartes pour illustrer l’impact des grands projets d’aménagement et fédérer les oppositions locales. De même, le mouvement contre les lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax mobilise la cartographie pour visualiser les implications sociales et environnementales des projets.
- Produire des diagnostics opposables : À Notre-Dame-des-Landes, des écologues ont réalisé des diagnostics environnementaux alternatifs pour contester les études officielles, en s’appuyant sur des cartes et des données détaillées. Ces cartes deviennent parfois des références officielles, comme les cartes ISBN, qui donnent une crédibilité scientifique et juridique à ces contre-expertises.
- Sensibiliser le public : En médiatisant ces cartes, ces mouvements permettent une meilleure compréhension des enjeux liés à la manipulation ou au biais des données géographiques. Ces initiatives illustrent également une dimension sensible, où la collaboration entre militants, scientifiques et artistes contribue à créer des outils puissants, à la fois juridiques, politiques et culturels.
Un autre volet de la contre-cartographie consiste à s’opposer directement à des cartes existantes, qu’elles soient à vocation juridique ou officielle, en mettant en lumière leurs biais ou leurs omissions.
5. Les implications politiques et éthiques
Les questions soulevées lors de la discussion ont permis d’approfondir plusieurs dimensions des enjeux politiques et éthiques liés à la cartographie :
- Formation et appropriation des données : La cartographie participative, en formant des jeunes locaux, joue un rôle clé dans la démocratisation de l’accès et de l’usage des données géographiques. Ces jeunes, une fois formés, peuvent à leur tour devenir formateurs, renforçant ainsi un modèle de transmission locale et durable. Cependant, cette démarche nécessite un soutien institutionnel fort, notamment par la création d’établissements dédiés, avec des locaux, des équipements et une gouvernance inclusive intégrant des représentants de chaque ethnie.
- Réception institutionnelle : Les initiatives de contre-cartographie suscitent des réactions variées, allant de l’indifférence à des collaborations prometteuses. En Guyane, par exemple, une convention de recherche a été signée pour cartographier les sites d’orpaillage et les territoires autochtones. Pourtant, malgré ces engagements, les réalisations concrètes demeurent partielles, révélant des tensions entre les ambitions affichées et les moyens alloués.
- Le droit à l’opacité : En s’inspirant d’Édouard Glissant (Introduction à une poétique du divers, 1996, Gallimard, p. 71), Matthieu Noucher souligne que certains « blancs » doivent être préservés. Cela s’applique notamment en contexte de conflit, comme en Ukraine, où l’incertitude des données peut protéger les populations en maintenant une part de brouillard stratégique. Cette perspective invite à ne pas chercher systématiquement à combler tous les vides, mais à réfléchir aux implications de leur révélation.
Ces réflexions enrichissent le rapport à la propriété des données et soulignent les multiples facettes – politiques, éthiques et stratégiques – de la cartographie contemporaine.
Conclusion
L’intervention de Matthieu Noucher démontre que les cartes ne sont jamais neutres. Les « blancs » qu’elles contiennent, loin d’être de simples absences, sont porteurs de significations profondes. Ces espaces vides interrogent sur les dynamiques de pouvoir, les choix méthodologiques et les enjeux éthiques de la représentation spatiale.
Ces réflexions rejoignent les tensions entre le visible et l’invisible dans la représentation des territoires. Certaines zones, perçues comme des opportunités d’exploitation par des acteurs externes, sont parfois considérées par les communautés locales comme des espaces à préserver en raison de leur valeur culturelle, spirituelle ou symbolique. Ce décalage souligne la nécessité d’une approche respectueuse des perceptions et des pratiques locales.
En repensant la manière dont nous produisons, analysons et utilisons les cartes, la cartographie critique ouvre la voie à une compréhension plus nuancée et inclusive des territoires. Elle invite également à diversifier les études sur les zones floues et incertaines pour appréhender ces espaces avec des perspectives variées, évitant ainsi la réutilisation mécanique de chiffres ou de discours figés dans les débats publics.
Prise de notes : Sarah Traoré, étudiante en M2 Études du développement , Montpellier
Pour aller plus loinOuvrages de Matthieu Noucher
- Le blanc des cartes, quand le vide s’éclaire (Sylvain Genevois, Matthieu Noucher, éditions Autrement, Mai 2024).
- Atlas Critique de la Guyane (Matthieu Noucher et Laurent Polidori, Éditions CNRS, 2020, 330 p.).
- Les petites cartes du web : Approche critique des nouvelles fabriques cartographiques (Éditions Rue d’Ulm, 2017, 70 p.).
Quelques références utilisées par l’auteur
- Google Street View
- org
- Fonds marins : Projet Seabed 2030 – [https:]]
- Chart of the Oceans (GEBCO) – [https:]]
- Sous les nuages : Copernicus Browser – [https:]]
- Bing Maps Aerial
- OpenStreetMap – https://osm-analytics.org
- Gender Equality : Banque Mondiale, Atlas 2023 – [https:]]
- Division de la carte des Nations Unies – [https:]]
- LiDAR : IGN – [https:]]
- Carte TOPO Guyane : Géoportail – [https:]]
- IGN BD Route 500 et IGN BD Route 120
- Balises AIS : GlobalFishingWatch – [https:]]
- Survol interdit : Organisation de l’Aviation Civile Internationale (ICAO) – [https:]]
- Armed Conf : Direction générale de l’aviation civile (DGAC) – [https:]]
- Null Island : Natural Earth Data
- Latitude Zéro : Natural Earth Data
- Point Nemo : Natural Earth Data
- Isohypse zéro : ETOPO Global Relief Model, NOAA
- Présidentielle 2022 : Ministère de l’Intérieur et des Outre-Mer – https://data.gouv.fr
- Géopolitique de la guerre : Institut pour l’Étude de la Guerre (ISW), Live Universal Awareness Map (Liveuamap), WarMapper, Brady Africk
- Indigenous and Community Lands : LandMark Global Platform – [https:]]
- Où sont les camps du voyage : William Acker, Inventaire critique des aires d’accueil (Éditions du Commun, 2022)
- Carto’friches : Centre d’Études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (Cerema)
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19:07
La Crise des eaux souterraines en Méditerranée : la gouvernance en question – François Molle
sur Les cafés géographiquesLes cafés géographiques de Montpellier ont reçu ce mardi 5 novembre François Molle. Diplômé de l’École polytechnique, il s’est spécialisé à l’ENGREF (aujourd’hui AgroParisTech) et est titulaire d’un doctorat en sciences de l’eau de l’Université de Montpellier. Il a 40 ans d’expérience dans la recherche pour le développement sur des sujets tels que les petits barrages, l’analyse des systèmes d’irrigation, la gouvernance des bassins hydrographiques, la gouvernance des eaux souterraines, les politiques de l’eau, l’interaction entre les sociétés, la technologie et l’environnement, etc., principalement au Brésil, au Mali, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Directeur de Recherche à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, France), il a été récemment (2010-2015) détaché à l’Institut International de Gestion de l’Eau en charge du développement du portfolio de recherche de l’IWMI (International Water Management Institute) dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il est co-rédacteur en chef de la revue Water Alternatives.
Ainsi, son expérience sur le terrain, au plus près des acteurs concernés par la problématique de la crise des eaux souterraines en méditerranée (surtout dans ces zones spécifiques du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord où il a été détaché et où les problématiques hydriques sont exacerbées), le rend tout désigné pour nous parler de ce sujet complexe.
Tout d’abord la crise en chiffres :Alors que le monde est mû par une pression liée au réchauffement climatique et à la croissance démographique, la demande d’eau est au cœur des enjeux de développement humain, de justice sociale et de développement environnemental. Stockées à 99 % dans les roches poreuses et perméables des sous-sols, les réserves d’eau font l’objet d’un pompage intensif. Le pompage total mondial annuel est de 1000 milliards de m³ dont 43 % sont utilisés pour les besoins d’irrigation et 50 % pour des usages domestiques. En France, c’est 6 milliards de m³ (dont 55 % pour l’irrigation). Le déstockage mondial représente 250 milliards de m³ par an soit 1/4. Paradoxalement, ces réserves qui de fait constituent une ressource essentielle et vitale, sont souvent sous-évaluées, mal gérées et même surexploitées.
Plus spécifiquement, François Molle se centre sur le cas méditerranéen très éloquent pour évoquer ces défis entre demande croissante et gouvernance hasardeuse. Cette région est caractérisée par un climat semi-aride et une forte pression démographique, est particulièrement vulnérable aux pénuries hydriques. Un stress hydrique par ailleurs amplifié par le changement climatique avec une baisse attendue de 10% à 30% des précipitations d’ici à 2050. Une grande partie des eaux de surface sont des restitutions d’eaux souterraines (par exemple en France c’est 60%). Les eaux souterraines y constituent ainsi une ressource stratégique : l’estimation est à 5 à 6 millions de puits recensés, lesquels impliquent une diversité d’usages (agricole, industriel, domestique) et d’acteurs potentiellement divergents.
La grande diversité d’usagers et de dispositifs techniques dans la crise des eaux souterraines :
– Il y a tout d’abord les qanats, qui sont des galeries creusées initialement en Iran avec des puits servant à sortir des matériaux et à la maintenance. Les qanats se sont développés et se retrouvent en Afrique du Nord et jusqu’au Japon ou en Amérique du Sud). Les galeries sont horizontales au lieu de vertical, le système produit de l’eau tout en reflétant changement hydrologique.
– Il existe plusieurs types de puits (et exhaure) avec des pompes plus ou moins performantes (une pompe à succion peut pomper que jusqu’à 10 m par exemple, mais on peut descendre le corps de pompe dans le puits. Les pompes submergées peuvent être mues par un axe (comme au Maghreb), ou électriques (quand on creuse un forage).
– Ils sont aussi classés par leur catégorie : puits individuels, forages pour l’agrobusiness; puits avec vente d’eau (marchés du service de pompage, en Asie) ; puits collectifs avec investissement partagés ; puits collectif de coopératives (Turquie) ; puits public dévolu (Tunisie) ; puits public (AEP).
Plusieurs modèles de gouvernance de l’eau et des puits :
– 1) la gestion communautaire comme il en existe pour les puits collectifs ou les khettaras et les foggaras au Maroc, en Iran. La gestion peut se faire par des coopératives (Turquie, Algérie, Inde, Tunisie…) ou par des investissements privés conjoints (Maroc, Iran, Égypte…). Ce mode de gestion reste limité à des environnements sociaux et écologiques spécifiques. Il est rarement reproductible mais peut être efficace dans certains contextes. Ils sont souvent mis en danger par les systèmes technologiques (des puits toujours plus profonds), la rareté de la ressource et les concurrences entre les usagers, la tentation de la marchandisation de la ressource ou de systèmes productifs plus marchands (les producteurs tentés par la production intensive de pastèque au Maroc par exemple).
– 2) la gestion axée sur le marché (Bekka libanaise, Australie, EU, Chili). Cette gestion présente également plusieurs limites, parmi lesquelles la difficulté de suivi et de contrôle de la ressource lorsqu’elle dépend des acteurs privés. Le Chili est un cas paradigmatique de la libéralisation du marché de l’eau mais aussi des impacts hydrologiques et sociaux liés à cette privatisation.
– 3) la gouvernance des puits par l’État : dans les années 1980-1990, une majorité des pays du monde ont mis leurs eaux sous tutelle étatique (sous différentes formulations) si bien que l’acteur étatique entre en jeu dans cette gestion des puits. En 1985 par exemple, l’eau en Espagne devient un bien commun et un patrimoine national.
F. Molle distingue trois grandes catégories de politiques concernant les eaux souterraines et leur régulation :
a/ gestion de l’offre, politiquement plus acceptable et pour laquelle les États ont tendance à préférer « créer de la ressource » plutôt que la limiter (transferts, dessalement, recharges, stockage)
b/ contrôle du nombre et de l’expansion des puits (zonages de protection renforcés, imposer des quotas de puits, développer le régime de la déclaration). Des tentatives de fermeture des puits illégaux ont par exemple eu cours en Iran, au Maroc ou en Algérie. Les résultats restent partout limités. F. Molle explique notamment que seulement 15 % des puits du Roussillon étaient déclarés au début des années 2010.
c/ contrôle du pompage des puits existants. Au Maroc par exemple, en 2022, un comptage public des puits a été réalisé. Le résultat : 372000 puits (alors qu’on avançait auparavant le chiffre de 100 000), dont 90 % non autorisés.
La régulation par l’État peut passer par le rachat de puits et de licences, la fermeture de puits illégaux, la mise en place de compteurs etc. Cette police et régulation de l’eau sont dans l’ensemble limitées principalement par le coût très onéreux des investissements nécessaires et la grande difficulté à démanteler le système de puits illégaux.– 4) des modèles de cogestion (Etats-usagers) émergent lesquels permettent de concilier les intérêts des différents acteurs. Elle est encore trop rare dans le domaine des puits et des nappes phréatiques, selon le géographe.
Ces quatre modèles supposés répondre aux « crises » des eaux souterraines se révèlent en réalité insuffisants. Le problème central que François Molle évoque à propos de la gestion des eaux souterraines est le manque de volonté politique de l’État ou sa difficulté à imposer des règles face aux pressions des divers acteurs : intérêts particuliers prédominants, priorités nationales court-termistes au détriment d’une durabilité à long terme, concurrences bureaucratiques internes ou encore lobbyisme puissant en faveur d’un laissez-faire des pratiques aménagistes de l’eau. Ainsi, l’émergence d’une nouvelle culture de l’eau fondée sur des modèles de gestion et d’usage des aquifères plus égalitaires et plus respectueux de l’environnement est-elle freinée.
Questions du public :
=> Pourquoi n’y a-t-il pas plus de communication politique autour de ce problème ?
F.M – Les réponses politiques sont souvent des solutions réactives à des crises ponctuelles. Pour renverser la situation, il faudrait prendre des décisions impopulaires car c’est toute une économie qui s’est développée sur ces systèmes de pompage, et les conditions de vie de beaucoup d’acteurs en dépendent. C’est très difficile de revenir en arrière et de changer de modèle. Surtout quand les investissements faits sont considérables.
En Espagne, dans le bassin du Segura par exemple, les investissements pour assurer l’irrigation de systèmes à haute valeur ajoutée sont impressionnants : lorsque l’eau de la nappe est trop salée, ils peuvent pomper dans la 2e puis la 3e couche. Certains ont même des usines de dessalement individuels, ou sont connectés à une usine de dessalement étatique. Ils suivent la salinité de toutes ces sources et les mixent en conséquence pour que la qualité finale soit acceptable.
On observe des entrepreneurs itinérants, par exemple au Maroc, qui se rendent dans les espaces où l’eau souterraine est accessible et qui plient bagage quand la ressource s’épuise.=> L’Espagne importe-t-elle sa pénurie d’eau ?
F.M -Effectivement, elle investit partout en Méditerranée. Son modèle « marche bien ». Les Espagnols ont une maîtrise de la filière qui leur permet d’investir à l’étranger en reproduisant ce système agricole hydrophage.=> Une auditrice présente une initiative écocitoyenne positive dans les Bouches du Rhône autour de la nappe de Crau : l’objectif est une réappropriation territoriale de l’eau par les acteurs locaux et une collaboration entre gestionnaires des eaux humides/ agriculteurs/ citoyens à propos des puits et forages. L’initiative est financée par l’Agence de l’Eau et permet des espoirs.
F.M – Il y a effectivement des initiatives qui émergent et sont possibles quand le déséquilibre n’est pas trop grand et qu’il s’agit de stabiliser la situation. La Crau est quant à elle, encore largement rechargée par l’eau dérivée de la Durance. Les deux tiers de la nappe en sont issus. Donc, l’initiative de La Crau est une démarche prospective pour réfléchir à l’avance. C’est un cas encourageant qui a l’avantage de réunir de nombreux acteurs et des financements propres. Le contexte français est assez favorable à ce type d’action, il y a une multiplicité d’acteurs publics et d’études sur le sujet. Dans ce type de contexte, des initiatives peuvent permettre des marges d’ajustement de 15/20 %. Le contexte réglementaire et de gouvernance joue donc beaucoup.=> Un auditeur souligne la difficulté des acteurs du SAGE de Montpellier à réguler les pompages privés dans les jardins au moment des sécheresses.
Le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) est un outil de planification, institué par la loi sur l’eau de 1992, visant la gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.
F.M – Effectivement, contrôler les petits usages diffus qui impactent la ressource en période de sécheresse est très compliqué.
La volonté collective de réguler émerge notamment au travers de la politique de gestion quantitative qui tente de quantifier les prélèvements possibles par nappe ou sous-bassin. Cela comporte un certain nombre de difficultés, en particulier quant à la connaissance imparfaite à la fois de la ressource et des prélèvements, mais la France a au moins le mérite de se poser la question de la limite quantitative de pompage… c’est un point plutôt positif !Par les étudiants de CPGE littéraire de Montpellier : Alexandre Molto et Sara Da Silva (Lycée J.Guesde) ; Majda Bouchami, Athénaïs Saint-Réal et Pellarin Perrine (Lycée Joffre)
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17:00
Paul Ramsey: WKB EMPTY
sur Planet OSGeoI have been watching the codification of spatial data types into GeoParquet and now GeoIceberg with some interest, since the work is near and dear to my heart.
Writing a disk serialization for PostGIS is basically an act of format standardization – albeit a standard with only one consumer – and many of the same issues that the Parquet and Iceberg implementations are thinking about are ones I dealt with too.
Here is an easy one: if you are going to use well-known binary for your serialiation (as GeoPackage, and GeoParquet do) you have to wrestle with the fact that the ISO/OGC standard for WKB does not describe a standard way to represent empty geometries.
Empty geometries come up frequently in the OGC/ISO standards, and they are simple to generate in real operations – just subtract a big thing from a small thing.
SELECT ST_AsText(ST_Difference( 'POLYGON((0 0, 1 0, 1 1, 0 1, 0 0))', 'POLYGON((-1 -1, 3 -1, 3 3, -1 3, -1 -1))' ))
If you have a data set and are running operations on it, eventually you will generate some empties.
Which means your software needs to know how to store and transmit them.
Which means you need to know how to encode them in WKB.
And the standard is no help.
But I am!
WKB CommonalitiesAll WKB geometries start with 1-byte “byte order flag” followed by a 4-byte “geometry type”.
enum wkbByteOrder { wkbXDR = 0, // Big Endian wkbNDR = 1 // Little Endian };
The byte order flag signals which “byte order” all the other numbers will be encoded with. Most modern hardware uses “least significant byte first” (aka “little endian”) ordering, so usually the value will be “1”, but readers must expect to occasionally get “big endian” encoded data.
enum wkbGeometryType { wkbPoint = 1, wkbLineString = 2, wkbPolygon = 3, wkbMultiPoint = 4, wkbMultiLineString = 5, wkbMultiPolygon = 6, wkbGeometryCollection = 7 };
The type number is an integer from 1 to 7, in the indicated byte order.
CollectionsCollections are easy! GeometryCollection, MultiPolygon, MultiLineString and MultiPoint all have a WKB structure like this:
wkbCollection { byte byteOrder; uint32 wkbType; uint32 numWkbSubGeometries; WKBGeometry wkbSubGeometries[numWkbSubGeometries]; }
The way to signal an empty collection is to set its numGeometries value to zero.
So for example, a
MULTIPOLYGON EMPTY
would look like this (all examples in little endian, spaces added between elements for legibility, using hex encoding).01 06000000 00000000
The elements are:
- The byte order flag
- The geometry type (6 == MultiPolygon)
- The number of sub-geometries (zero)
The Polygon and LineString types are also very easy, because after their type number they both have a count of sub-objects (rings in the case of Polygon, points in the case of LineString) which can be set to zero to indicate an empty geometry.
For a LineString:
01 02000000 00000000
For a Polygon:
01 03000000 00000000
It is possible to create a Polygon made up of a non-zero number of empty linear rings. Is this construction empty? Probably. Should you make one of them? Probably not, since
PointsPOLYGON EMPTY
describes the case much more simply.Saving the best for last!
One of the strange blind spots of the ISO/OGC standards is the WKB Point. There is an standard text representation for an empty point,
POINT EMPTY
. But there nowhere in the standard a description of a WKB empty point, and the WKB structure of a point doesn’t really leave any place to hide one.WKBPoint { byte byteOrder; uint32 wkbType; // 1 double x; double y; };
After the standard byte order flag and type number, the serialization goes directly into the coordinates. There’s no place to put in a zero.
In PostGIS we established our own add-on to the WKB standard, so we could successfully round-trip a
POINT EMPTY
through WKB – empty points are to be represented as a point with all coordinates set to the IEEE NaN value.Here is a little-endian empty point.
01 01000000 000000000000F87F 000000000000F87F
And a big-endian one.
00 00000001 7FF8000000000000 7FF8000000000000
Most open source implementations of WKB have converged on this standardization of
POINT EMPTY
. The most common alternate behaviour is to convertPOINT EMPTY
object, which are not representable, intoMULTIPOINT EMPTY
objects, which are. This might be confusing (an empty point would round-trip back to something with a completely different type number).In general, empty geometries create a lot of “angels dancing on the head of a pin” cases for functions that otherwise have very deterministic results.
- “What is the distance in meters between a point and an empty polygon?” Zero? Infinity? NULL? NaN?
- “What geometry type is the interesection of an empty polygon and empty line?” Do I care? I do if I am writing a database system and have to provide an answer.
Over time the PostGIS project collated our intuitions and implementations in this wiki page of empty geometry handling rules.
The trouble with empty handling is that there are simultaneously a million different combinations of possibilities, and extremely low numbers of people actually exercising that code line. So it’s a massive time suck. We have basically been handling them on an “as needed” basis, as people open tickets on them.
Other Databases- SQL Server changes
POINT EMPTY
toMULTIPOINT EMPTY
when generating WKB.SELECT Geometry::STGeomFromText('POINT EMPTY',4326).STAsBinary() 0x010400000000000000
- MariaDB and SnowFlake return NULL for a
POINT EMPTY
WKB.SELECT ST_AsBinary(ST_GeomFromText('POINT EMPTY')) NULL
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10:30
Understanding the socio-spatial determinants of online shopping through household delivery option choices
sur CybergeoHouseholds increasingly buy goods online and use various delivery services, such as home deliveries and pick-up or click-and-collect services. Drawing on a questionnaire survey of 633 households in France, this article seeks to deepen understanding of the factors influencing online shopping practices, focusing on the type of goods purchased (food or non-food) and the chosen delivery services. The findings refine the innovations and efficiency hypotheses, that these factors have a greater influence on the choice of delivery methods than on the likelihood of shopping online.
Beyond standard socio-demographic factors, residential location does not significantly impact the frequency of online purchases but significantly influences the selection of delivery options. Specifically, households in areas perceived or characterized as less densely populated, with fewer local stores and collection points, are more likely to opt for home delivery. Conversely, those in neighbourhoods perceived as... -
10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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10:09
Synchronized Street View Tours
sur Google Maps ManiaIntroducing Street View AnimatorWho doesn’t enjoy exploring the world on Street View? I can’t begin to calculate the number of hours I’ve spent on Google Maps, virtually wandering the streets of New York, Paris, and Rome. Street View has also given me the chance to explore some of the ancient wonders of the world, such as the Pyramids of Giza, the rock city of Petra, and the temple complex of
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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9:07
Une cartographie mondiale de l'intensité de la pêche dans le Living Atlas ArcGIS
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierLe poisson constitue la principale source de protéines pour plus de 3 milliards de personnes dans le monde, engendrant une activité mondiale de pêche industrielle qui s'étend aux confins de nos océans, tout en exerçant une pression incessante sur les stocks mondiaux de poissons, les eaux territoriales et les écosystèmes sensibles. Pour la première fois, nous pouvons désormais connaître et localiser ces navires et ainsi cartographier leurs activités pour répondre à la question de le l'origine des poissons que nous consommons.
Cartographier l'intensité de la pêche dans le monde
En cette Année de la Mer 2025 et dans une démarche d'enrichissement de la connaissance des océans engagée depuis plusieurs années, Esri annonce cette semaine l'ajout de couches relatives à l'intensité de la pêche mondiale dans le Living Atlas ArcGIS. Ces nouveaux jeux de données multidimensionnelles ont une résolution de 1 kilomètre et sont issus du Global Fishing Watch, une organisation indépendante à but non lucratif dont l'objectif est de fournir une vue globale et en temps réel de la pêche pour rendre compte de l'activité humaine en mer auprès du grand-public.
La couche Global Fishing Intensity (Year 2020) fournit une synthèse globale de l'activité des navires dans les océans du monde, détectée à partir des données AIS. Elle est représentée en heures totales par maille de 1 km pour l'année 2020. Cet instantané comprend deux variables multidimensionnelles : les heures de présence des navires et les heures de pêche. Les heures de présence des navires incluent toute activité d'un navire de pêche au sein de cette cellule, y compris les transits vers/depuis les ports, tandis que les heures de pêche montrent uniquement l'activité de pêche apparente, telle que détectée par Global Fishing Watch.
Utilisez la carte interactive ci-dessous pour explorer les variables des heures de présence des navires (à gauche) et des heures de pêche (à droite) en Afrique australe :
La couche Global Fishing Intensity - Monthly Time Series (Year 2020) offre un regard plus détaillé sur l'intensité de la pêche, avec des résumés mensuels pour 2020. Comme pour le service annuel, les deux variables, heures de présence des navires et heures de pêche, sont disponibles pour la visualisation et l'analyse dans ArcGIS Pro ou en ligne.
L'animation ci-dessous montre l'évolution mensuelle de l'intensité de la pêche dans les eaux peu profondes autour de l'Islande, le plus grand consommateur de poisson par habitant au monde :
Que pouvez-vous faire avec ces couches ?
Beaucoup de choses. Explorer simplement les modèles mondiaux d'intensité de la pêche soulève des questions sur les raisons pour lesquelles certaines eaux sont fortement exploitées – et d'autres non. En combinant l'intensité de la pêche avec d'autres couches de Living Atlas, comme la bathymétrie, les aires marines protégées ou les frontières souveraines, il est possible de commencer à répondre à ces questions, en mettant en évidence des changements marqués dans l'activité de pêche en termes de temps, d'espace et de profondeur.
Pour en savoir plus sur les modalités de création des couches d'intensité de pêche de Global Fishing Watch et sur leur utilisation pour surveiller et protéger les océans du monde, vous pouvez visiter cette StoryMap Global Fishing Watch : Illuminating vessel activity on the open ocean.
Vous pourrez, par exemple, synthétiser en hexagones réguliers égale les informations du service d'intensité de pêche mensuelle pour déterminer les régions où il y a une activité de pêche pendant 1, 2, 3 ou 12 mois dans l'année :
Les limites territoriales souveraines, connues sous le nom de Zones Économiques Exclusives (ZEE), en combinaison avec la Base de Données Mondiale des Aires Protégées et les Aires Marines Protégées de la NOAA pourront largement vous aider à expliquer pourquoi l'activité de pêche est si concentrée dans certaines zones de l'océan.
Par exemple, cette cartographie sur les régions de la Nouvelle-Calédonie, du Vanuatu et de Fidgi vous permettra de voir à quel point ces limites réglementaires protègent le littoral de ces iles contre l'invasion de la pêche asiatique et notamment chinoise.
Ces nouvelles couches Global Fishing Watch combinée aux ZEE pourront également être utiles pour surveiller les activités de pêche illégale possibles dans nos sanctuaires marins sensibles où la pêche est interdite.
Esri est ravi d'ajouter ces nouvelles ressources océaniques à Living Atlas pour une utilisation par les communautés de la pêche, de la conservation des océans et des SIG du domaine maritime. Si vous avez des questions ou des commentaires supplémentaires, n'hésitez pas à contacter l'équipe Environnement d'Esri qui sera ravie de vous écouter !
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8:47
Itinér'arts
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueEn 2006, le Département du Loiret lançait un projet de portes ouvertes des ateliers d’artistes et artisans d’art du territoire, depuis chaque année cet évènement a lieu. Avec pour ambition d’améliorer la visibilité des artistes et de proposer une rencontre entre ces derniers et le grand public, depuis deux ans, une application facilite l’accès aux visites. S’il s’agit d’une refonte à partir d’ArcGIS Experience Builder, elle offre la liste des artistes participants avec une courte biographie, une photo, leurs coordonnées, ainsi que la localisation des artistes. Cette année, la 19e édition a recensé 136 artistes et artisans d’art, répartis par domaines et pratiques. « Les inscrits sont très satisfaits de l’application et de la façon dont ils sont présentés », précise Solange Venus, technicienne SIG au sein du Département. Cette année, la plate-forme a comptabilisé plus de 10.000 visites.
+ d'infos :
experience.arcgis.com
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7:00
Vivre dans l’utopie algorithmique
sur Dans les algorithmesDans un article de recherche de 2021, intitulé « Vivre dans leur utopie : pourquoi les systèmes algorithmiques créent des résultats absurdes », l’anthropologue et data scientist américain, Ali Alkhatib pointait le décalage existant entre la promesse technicienne et sa réalité, qui est que ces systèmes déploient bien plus de mauvaises décisions que de bonnes. La grande difficulté des populations à s’opposer à des modèles informatiques défectueux condamne même les systèmes bien intentionnés, car les modèles défaillants sèment le doute partout autour d’eux. Pour lui, les systèmes algorithmiques tiennent d’une bureaucratisation pour elle-même et promeuvent un Etat administratif automatisé, autorisé à menacer et accabler ses populations pour assurer sa propre optimisation.
La raison de ces constructions algorithmiques pour trier et gérer les populations s’expliquent par le fait que la modernité produit des versions abrégées du monde qui ne sont pas conformes à sa diversité, à l’image des ingénieurs du XVIIIe siècle, raconté par l’anthropologue James C. Scott dans L’Oeil de l’Etat, qui, en voulant optimiser la forêt pour son exploitation, l’ont rendue malade. Nos modèles sont du même ordre, ils produisent des versions du monde qui n’y sont pas conformes et qui peuvent être extrêmement nuisibles. « Les cartes abrégées conceptuelles que les forestiers ont créées et utilisées sont des artefacts qui résument le monde, mais elles transforment également le monde ». Nous sommes cernés par la croyance que la science et la technologie vont nous permettre de gérer et transformer la société pour la perfectionner. Ce qui, comme le dit Scott, a plusieurs conséquences : d’abord, cela produit une réorganisation administrative transformationnelle. Ensuite, cette réorganisation a tendance à s’imposer d’une manière autoritaire, sans égards pour la vie – les gens qui n’entrent pas dans les systèmes ne sont pas considérés. Et, pour imposer son réductionnisme, cette réorganisation nécessite d’affaiblir la société civile et la contestation.
La réorganisation administrative et informatique de nos vies et les dommages que ces réorganisations causent sont déjà visibles. L’organisation algorithmique du monde déclasse déjà ceux qui sont dans les marges du modèle, loin de la moyenne et d’autant plus éloignés que les données ne les ont jamais représenté correctement. C’est ce que l’on constate avec les discriminations que les systèmes renforcent. « Le système impose son modèle au monde, jugeant et punissant les personnes qui ne correspondent pas au modèle que l’algorithme a produit dans l’intérêt d’un objectif apparemment objectif que les concepteurs insistent pour dire qu’il est meilleur que les décisions que les humains prennent de certaines ou de plusieurs manières ; c’est la deuxième qualité. Leur mépris pour la dignité et la vie des gens – ou plutôt, leur incapacité à conceptualiser ces idées en premier lieu – les rend finalement aussi disposés que n’importe quel système à subjuguer et à nuire aux gens ; c’est la troisième qualité. Enfin, nos pratiques dans la façon dont les éthiciens et autres universitaires parlent de l’éthique et de l’IA, sapant et contrôlant le discours jusqu’à ce que le public accepte un engagement rigoureux avec « l’algorithme » qui serait quelque chose que seuls les philosophes et les informaticiens peuvent faire, agit comme une dépossession du public; c’est la quatrième et dernière qualité. »
Comme les forestiers du XVIIIe, les informaticiens imposent leur utopie algorithmique sur le monde, sans voir qu’elle est d’abord un réductionnisme. Le monde réduit à des données, par nature partiales, renforce sa puissance au détriment des personnes les plus à la marge de ces données et calculs. Les modélisations finissent par se détacher de plus en plus de la réalité et sont de plus en plus nuisibles aux personnes exclues. Ali Alkhatib évoque par exemple un système d’admission automatisé mis en place à l’université d’Austin entre 2013 et 2018, « Grade », abandonné car, comme tant d’autres, il avait désavantagé les femmes et les personnes de couleur. Ce système, conçu pour diminuer le travail des commissions d’admission ne tenait aucun compte de l’origine ou du genre des candidats, mais en faisant cela, valorisait de fait les candidats blancs et masculins. Enfin, le système n’offrait ni voix de recours ni même moyens pour que les candidats aient leur mot à dire sur la façon dont le système les évaluait.
L’IA construit des modèles du monde qui nous contraignent à nous y adapter, explique Ali Alkhatib. Mais surtout, elle réduit le pouvoir de certains et d’abord de ceux qu’elle calcule le plus mal. En cherchant à créer un « monde plus rationnel », les algorithmes d’apprentissage automatique créent les « façons d’organiser la stupidité » que dénonçait David Graeber dans Bureaucratie (voir notre lecture) et ces modèles sont ensuite projetés sur nos expériences réelles, niant celles qui ne s’inscrivent pas dans cette réduction. Si les IA causent du tort, c’est parce que les concepteurs de ces systèmes leur permettent de créer leurs propres mondes pour mieux transformer le réel. « Les IA causent du tort, parce qu’elles nous exhortent à vivre dans leur utopie ». Lorsque les concepteurs de systèmes entraînent leurs modèles informatiques en ignorant l’identité transgenre par exemple, ils exigent que ces personnes se débarrassent de leur identité, ce qu’elles ne peuvent pas faire, comme le montrait Sasha Constanza-Chock dans son livre, Design Justice, en évoquant les blocages qu’elle rencontrait dans les aéroports. Même chose quand les systèmes de reconnaissance faciales ont plus de mal avec certaines couleurs de peau qui conduisent à renforcer les difficultés que rencontrent déjà ces populations. Pour Ali Alkhatib, l’homogénéisation que produit la monoculture de l’IA en contraignant, en effaçant et en opprimant ceux qui ne correspondent pas déjà au modèle existant, se renforce partout où l’IA exerce un pouvoir autoritaire, et ces préjudices s’abattent systématiquement et inévitablement sur les groupes qui ont très peu de pouvoir pour résister, corriger ou s’échapper des calculs. D’autant qu’en imposant leur réduction, ces systèmes ont tous tendance à limiter les contestations possibles.
En refermant les possibilités de contestation de ceux qui n’entrent pas dans les cases du calcul, l’utopie algorithmique des puissants devient la dystopie algorithmique des démunis.
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7:00
Hackathon IA générative, 5-6 février
sur Dans les algorithmesL’année dernière, nous faisions part des difficultés que rencontrait Albert, le chatbot de l’Etat, dans son déploiement. Les informations sur ce grand modèle de langage souverain et open source sont depuis laconiques. Pourtant, le projet phare suit son cours, nous apprend le Journal du Net. Désormais, Albert n’est d’ailleurs plus tant un chatbot qu’un service d’IA générative en train de s’intégrer à nombre d’outils tiers. « Certaines administrations déploient déjà leur propre version d’Albert via son API », permettant de mutualiser les projets au sein de l’administration publique. A défaut de retours sur son impact, les développements continuent. Au programme : produire un graphe de connaissance pour affiner ses réponses, évaluer et améliorer ses réponses via un RAG et ouvrir Albert aux contributions externes…
Signalons que l’Etat organise d’ailleurs un hackathon dédié les 5 et 6 février pour développer des algorithmes à forte valeur ajoutée ou des cas d’usages à forts impacts.
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7:04
Carte des risques naturels en France métropolitaine (IGN)
sur Cartographies numériques
Source : « Risques naturels : comment se répartissent-ils sur le territoire ? » (IGN, 29 janvier 2025)Réalisée par l'IGN, cette carte montre la répartition des six principaux types de risques naturels en France hexagonale et en Corse. Les risques représentés sont assez divers : inondations, mouvements de terrain, séismes, submersion marine, feux de forêt et avalanches. L'Atelier de cartographie thématique de l'IGN a « pour vocation de venir en appui aux services publics dans la mise en valeur cartographique de leurs données et d'être un espace de réflexion autour de la sémiologie graphique et des façons les plus efficaces de représenter les évolutions des territoires ». Cette carte est intéressante. Elle n'est pas sans poser des problèmes de lecture et d'interprétation.
Répartition des six principaux types de risques naturels en France hexagonale et Corse (source : IGN)
Mode de construction
La carte a été réalisée à partir des données du site Géorisques, du Ministère de la Transition Écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche et du BRGM. Pour chaque cellule disposée sur une grille hexagonale (pas de 20 kilomètres), la carte révèle si au moins une commune comprise dans cette zone dispose d’un Plan de prévention des risques (PPR). Chaque couleur correspond à un type de risque identifié : avalanche (en rose), feu de forêt (en orange), inondation (en bleu), mouvement de terrain (en vert), séisme (en jaune) et submersion marine (en bleu). Les petites cartes situées au bas de la carte de synthèse détaillent de manière utile la répartition de chaque risque pris individuellement. Ce qui permet de faciliter la lecture de cette carte, quelque peu difficile à comprendre au premier coup d'oeil.
Message général délivré par la carte
Comme expliqué sur le site, il s'agit d' « illustrer la répartition des principaux risques naturels en France hexagonale et Corse », mais aussi de montrer « les menaces que le changement climatique intensifie, rendant indispensable une planification adaptée pour connaitre et anticiper les risques et développer notre capacité de résilience face aux aléas ». La carte a donc une double mission d'information et de sensibilisation.
Lorsqu'on observe la carte, apparaît une forte dominance de bleu et de vert. Elle montre bien que le risque inondation constitue le risque majeur, suivi par les mouvements de terrain. La carte met également en évidence la coexistence de différents risques sur le territoire national. Toutefois, le titre pose problème : il ne montre pas assez qu'il s'agit seulement des risques identifiés par les PPR. Il faut aller lire en détail la légende pour le comprendre. Or, toutes les communes françaises ne sont pas dotées d'un PPRN qui reste un zonage réglementaire et sert d'abord comme document opposable (voir la carte des communes disposant d'un PPRN sur Géorisques). Le risque est donc de confondre la répartition réelle des risques et celle traduite indirectement à travers un document d'aménagement (même s'il existe bien sûr un lien entre les deux).
Problèmes posés par les choix méthodologiques et sémiologiques
Au delà du titre de la carte, se pose aussi le problème de la pertinence de ramener une donnée acquise à l'échelle communale sur une grille hexagonale de 20 km. Certes, cela permet de spatialiser le risque de manière uniforme sur le territoire en faisant abstraction du découpage administratif des communes. Mais en même temps cela pourrait laisser penser qu'il s'agit de la maille d'acquisition de la donnée, qui de fait n'a pas ce degré de résolution.
Du point de vue du choix des variables visuelles (juxtaposition de triangles de couleur au sein d'une maille hexagonale), la carte peut s'avérer d'une lecture difficile dans les secteurs où différents risques coexistent. On peut être perturbé par l'effet "psychédélique" produit par le choix de figurés géométriques pour représenter des territoires à risques. D'autant qu'il s'agit de risques fort différents n'ayant pas les mêmes périmètres de risques et qui concernent des communes souvent dissemblables (cf cas spécifique des communes situées sur le littoral pour le risque de submersion marine). C'est l'un des défis posés par une carte de synthèse qui cherche à généraliser l'information.
Effet visuel produit par les figurés géométriques lorsque l'on zoome sur la carte (source : IGN)
Au total, cette carte vaut surtout pour son originalité. Elle mérite d'être recoupée avec d'autres cartes de risques (voir par exemple les cartes interactives proposées par Géorisques). Comme beaucoup de cartes produites par ordinateur, elle nécessite d'être décryptée et déconstruite pour en analyser et discuter le sens et en montrer les éventuels biais d'interprétation.
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Carte mondiale d'exposition aux risques climatiques, de conflit et à la vulnérabilité
Rapport du Forum économique mondial sur la perception des risques globaux
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Quand les couleurs révèlent le contenu et la matérialité des cartes. L'exemple de l’Asie orientale du milieu du XVIIe au début du XXe siècle
Quand la couleur rencontre la carte (catalogue d'exposition à télécharger)
Créer ses propres palettes de couleurs avec Dicopal
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11:55
Millions Flee War, Floods, and Persecution
sur Google Maps ManiaIn 2023 nearly 5.5 million Ukrainians were forced to leave their homes because of the Russian invasion. In the same year, over 6 million refugees fled Pakistan following the devastating 2022 floods. Additionally, the ongoing war in Syria displaced over 3 million people, forcing them to seek refuge abroad.In total, 27,320,316 people were displaced in 2023 and forced to seek a new life in a new
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18:56
Free and Open Source GIS Ramblings: Geocomputation with Python: Now in Print!
sur Planet OSGeoToday, I’m super excited to share with you the announcement that our open source textbook “Geocomputation with Python” has finally arrived in print and is now available for purchase from Routledge.com, Amazon.com, Amazon.co.uk, and other booksellers.
“Geocomputation with Python” (or geocompy for short) covers the entire range of standard GIS operations for both vector and raster data models. Each section and chapter builds on the previous. If you’re just starting out with Python to work with geographic data, we hope that the book will be an excellent place to start.
Of course, you can still find the online version of the book at py.geocompx.org.
The book is open-source and you can find the code on GitHub. This ensures that the content is reproducible, transparent, and accessible. It also lets you interact with the project by opening issues and submitting pull requests.
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11:00
Mappery: Native Innovation
sur Planet OSGeoSaw this at the National Museum of the American Indian in New York, it illustrates some of the inventions that we take for granted nowadays which originated in America before colonisation.
“Native people of the Americas changed the world with their scientific discoveries and inventions. Today their innovations continue to influence our daily lives.”
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10:01
Rain and Snow Effects for Mapbox
sur Google Maps ManiaMapbox GL now offers the option to add dynamic rain and snow effects to your maps. These new visual weather effects use particle animations to create realistic precipitation on any Mapbox GL map.You can easily add these effects to your maps using the following functions in your JavaScript code:map.setRain or map.setSnowBoth the rain and snow effects come with several customizable parameters
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7:00
Le paradoxe des prévisions
sur Dans les algorithmes« Voici le problème avec les prévisions : certaines sont exactes, d’autres sont fausses, et lorsque nous découvrons lesquelles, il est trop tard. Cela conduit à ce que nous pourrions appeler le paradoxe des prévisions : le test ultime d’une prévision utile n’est pas de savoir si elle s’avère exacte, mais si elle permet d’inciter à agir à l’avance », explique l’essayiste Tim Harford.
L’exactitude d’une prévision peut aider, mais elle n’est pas déterminante, rappelle Harford, qui se souvient d’une conférence fin 2019 où un orateur avait mis en garde contre le risque d’une pandémie, sans que cela ne déclenche, dans l’auditoire, de réaction appropriée pour s’y préparer. « La prévision était brillante… mais inutile ». L’agence fédérale de gestion des urgences a prévenu depuis longtemps des risques de catastrophes pouvant frapper la Nouvelle-Orléans. En 2004, l’ouragan Ivan, s’est détourné au dernier moment de la ville, sans que les autorités prennent des mesures adaptées. Quand Katrina a dévasté la ville en 2005, les prévisions n’avaient pas été utilisées pour s’y préparer. L’hôpital de Boston n’avait pas prévu l’explosion de bombes lors du marathon de Boston, mais l’hôpital avait organisé 78 exercices d’urgence majeurs, des marées noires aux accidents de train, qui leur a permis d’être réactif quand le pire est advenu.
Dans son livre, Seeing What Others Don’t (2015), le psychologue Gary Klein use du concept de pre-mortem, qui invite à réfléchir aux raisons de l’échec d’un projet avant même de le conduire, plutôt que de seulement faire une analyse une fois que l’échec est patent (post-mortem donc). Dans les années 80, Deborah Mitchell, Jay Russo et Nancy Pennington ont montré que cette perspective aidait les gens à générer davantage d’idées. Derrière cet exercice contre-intuitif, l’idée consiste non pas à rendre l’avenir connaissable, mais à nous rendre plus sages et prévoyants.
Barbara Mellers, Philip Tetlock et Hal Arkes ont eux organisé un tournoi de prévision sur plusieurs mois. Ils ont constaté que la réflexion des participants dans la durée adoucissait les préjugés. De même, « les scénarios de prospective ne sont pas des prévisions car ils ne visent pas à être précis, mais à être utiles. Le paradoxe des prévisions nous dit que ces deux qualités sont très différentes ». L’essentiel n’est donc pas de faire des scénarios prédictifs, mais de regarder ensuite ce que l’exercice transforme. Un bilan qui, semble-t-il, lui, est bien souvent manquant.
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19:14
ArcGIS Pro 3.4 est disponible en version française
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierDisponible depuis novembre 2024 en langue anglaise (voir les principales évolutions dans cet article), la version 3.4 d'ArcGIS Pro est désormais disponible dans différentes langues dont le français.
Si vous n'avez pas encore installé ArcGIS Pro, vous trouverez le média d'installation complet en français sur votre espace "My Esri". Si vous disposez actuellement d'ArcGIS Pro 3.3 (ou antérieure) en français sur votre poste, la mise à jour vous sera proposée automatiquement au démarrage de l'application. Si vous avez déjà installé ArcGIS Pro 3.4 en anglais, il vous suffit de télécharger et d'installer uniquement le supplément français depuis "My Esri". Pour mémoire, ArcGIS Pro 3.4 nécessite l'installation préalable de Microsoft .NET Desktop Runtime 8.0.0. Pour toute information relative à la configuration requise pour ArcGIS Pro 3.4, vous devez consulter cette page de la documentation.
A noter également qu'Esri a mis en ligne deux premiers patches ArcGIS Pro 3.4.1 et 3.4.2 qui seront automatiquement proposés à l'ouverture d'ArcGIS Pro 3.4 et dont l'installation est recommandée. Ces patches 3.4.1 et 3.4.2 sont compatibles avec le supplément français.
J'en profite pour vous rappeler que le webinaire du 23 janvier dernier consacré aux nouveautés d'ArcGIS Pro 3.4, est disponible en replay sur cette page.
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11:19
The USA is Closing for Business
sur Google Maps ManiaThis animated map from the Lowy Institute shows whether the USA or China was the larger trading partner for countries around the world each year this century (up to 2023). The map provides a stark visualization of the economic shift away from the United States and toward China in the 21st century.According to the Lowy Institute, around "70 per cent of economies trade more with China than
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11:00
Mappery: Maps on the Street
sur Planet OSGeoElizabeth spotted this collection of maps for sale in Covent Garden recently, lots of interesting old maps.
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9:34
Impact de l’exposition à la pollution de l’air ambiant sur la survenue de maladies chroniques (Santé publique France)
sur Cartographies numériquesSanté publique France a estimé, pour la première fois, l’impact de l’exposition à la pollution de l’air ambiant sur la survenue de maladies chroniques, en France hexagonale et en régions pour la période 2016-2019, dans une étude publiée le 29 janvier 2025. Les résultats soulignent qu’au-delà de ses impacts sur la mortalité, l’exposition à la pollution atmosphérique constitue un fardeau important pour la santé en France hexagonale en termes de survenue des huit maladies chroniques étudiées. La pollution de l’air, un fléau aux conséquences enfin chiffrées !
Huit maladies ont un lien scientifiquement avéré avec l’exposition aux particules PM2,5 et/ou au NO2, à savoir :
- au niveau respiratoire : cancer du poumon, broncho-pneumopathie chronique obstructive, asthme de l’enfant et de l’adulte, pneumopathie et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures (grippe exclue) ;
- au niveau cardiovasculaire : AVC (accident vasculaire cérébral), infarctus aigu du myocarde, hypertension artérielle ;
- au niveau métabolique : diabète de type 2.
Selon la maladie et le polluant étudié, cela représente :
- entre 12 et 20 % des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit entre 7 000 et presque 40 000 cas),
- entre 7 et 13 % des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques chez l’adulte (soit entre 4 000 et 78 000 cas) sont attribuables annuellement à une exposition à long terme à la pollution d’origine anthropique en France hexagonale.
La réduction des concentrations en PM2,5 et NO2 à des niveaux équivalents aux valeurs guides de l'OMS permettrait d'éviter :
- 75 % de ces cas de maladies liées à l’exposition aux PM2,5 en lien avec les activités humaines
- près de 50 % pour le NO2.
À titre d’illustration, le respect de la valeur guide de l’OMS pour les PM2,5 permettrait d’éviter presque 30 000 nouveaux cas d’asthme chez l’enfant de 0 à 17 ans.
L'impact économique annuel en termes de santé et de bien-être pour les maladies étudiées est estimé à :
- 12,9 milliards d’euros en lien avec les PM2,5, soit presque 200 euros par an et par habitant,
- 3,8 milliards d’euros pour le NO2, soit 59 euros par an et par habitant.
Si les valeurs guides de l'OMS étaient respectées, ces bénéfices seraient respectivement de 9,6 milliards d’euros (soit 148 euros par an et par habitant) et 1,7 milliard d’euros (soit 26 euros par an et par habitant).
Les résultats de cette étude confortent l’importance en termes de santé publique de poursuivre et de renforcer les actions mises en place par les pouvoirs publics afin de répondre aux objectifs de la nouvelle directive européenne concernant la qualité de l’air ambiant et « Un air pur pour l’Europe ». Cette directive vise à abaisser dans un premier temps les normes de l’Union européenne en matière de qualité de l’air puis à les aligner à terme sur les valeurs guides les plus récentes de l’OMS. Ces actions se traduisent par la poursuite des efforts de réduction de la pollution sur toutes ses sources et sur l’ensemble du territoire, au travers des stratégies et plans d’action mis en œuvre aux niveaux national et local. Dans « Le pacte vert pour l’Europe », la Commission européenne s’est engagée à améliorer davantage la qualité de l’air et à aligner plus étroitement les normes de l’Union européenne sur les recommandations de l’OMS. Dans son plan d’action « zéro pollution », la Commission européenne s’engage ainsi à réduire, d’ici à 2030, l’incidence de la pollution atmosphérique sur la santé de plus de 55 %.
Pour consulter les résultats de l’étude :
Estimation de la morbidité attribuable à l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant et de ses impacts économiques en France hexagonale, 2016-2019 (rapports et synthèse nationale)- volume 1 : Évaluation quantitative d’impact sur la santé (ÉQIS-PA)
- volume 2 : Évaluation des impacts économiques
La pollution de l'air est la première menace mondiale pour la santé humaine (rapport de l'EPIC, août 2023)
Pollution de l'air et zones urbaines dans le monde
Quels sont les États qui ont le plus contribué au réchauffement climatique dans l’histoire ?
Les plus gros émetteurs directs de CO2 en France
Quand la carte du dioxyde d'azote (NO2) crée comme une ombre fantomatique de l'humanité
Qualité de l'air et centrales thermiques au charbon en Europe : quelle transition énergétique vraiment possible ?
L'empreinte carbone des villes dans le monde selon le modèle GGMCF
Le tourisme international et son impact sur les émissions de CO?
Des cartes pour alerter sur la pollution de l'air autour des écoles à Paris et à Marseille
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7:00
L’IA générative sera-t-elle l’Excel de la société de la connaissance ?
sur Dans les algorithmesDans sa très riche newsletter, le politologue Henry Farrell – dont le dernier livre, co-écrit avec Abraham Newman, L’Empire souterrain, qui traite d’un tout autre thème, vient de paraître en français – explique que, depuis longtemps, le débat sur la forme de l’automatisation se concentre sur les conséquences pour les hommes, par exemple de savoir si elle va automatiser le travail. Mais dans le management, on se demande plutôt comment l’automatisation va remodeler le fonctionnement des organisations. Et ici, le débat est beaucoup moins vif, car il consiste à passer d’un ensemble de technologies qui soudent les organisations entre elles à d’autres, dans une forme de continuité plutôt que de révolution.
Pour les technocritiques radicaux, l’IA générative est inutile disent-ils, tout en craignant que ces technologies deviennent omniprésentes, remodelant fondamentalement l’économie qui les entoure. « Pourtant, il est peu probable que les grands modèles de langages deviennent vraiment omniprésents s’ils sont vraiment inutiles », estime Farrell. Comme d’autres grandes technologies culturelles, « elles se révéleront avoir (a) de nombreuses utilisations socialement bénéfiques, (b) des coûts et des problèmes associés à ces utilisations, et (c) certaines utilisations qui ne sont pas du tout socialement bénéfiques. »
L’IA de l’ennuiBeaucoup de ces utilisations seront des utilisations dans le management. Les LLM sont des moteurs pour résumer et rendre utiles de vastes quantités d’informations. Et il est probable que ces déploiements soient surtout ennuyeux et techniques, explique pertinemment Farrell. Si les LLM s’avèrent transformateurs, il est possible que ce soit sous la forme assommante du classeur, du mémo ou du tableur, en fournissant de nouveaux outils pour accéder et manipuler des connaissances complexes et résoudre des enjeux de coordination qui sont au cœur de l’activité des grandes organisations.
Pour Farrell, les LLM sont des outils pour traiter des informations culturelles complexes. Ils créent une forme « d’arithmétique culturelle » qui permet de générer, résumer et remixer notre matériel culturel, comme les opérations mathématiques de base permettent d’effectuer des calculs sur des informations quantitatives. Les grandes organisations s’appuient beaucoup sur le matériel écrit et consacrent beaucoup de temps et de ressources à l’organisation et à la manipulation de ces informations. Mais, au-delà d’une certaine taille organisationnelle, nul ne peut savoir ce que toute l’organisation sait. Il y a trop de connaissances et celles-ci sont souvent très mal organisées. « Les grandes organisations consacrent donc beaucoup de ressources humaines et organisationnelles à la collecte d’informations, à leur mélange avec d’autres types d’informations, à leur partage avec les personnes qui en ont besoin, à leur synthèse pour ceux qui n’ont pas le temps de tout lire, à la réconciliation de différents résumés et à leur synthèse à leur tour, à la découverte ex post que des informations cruciales ont été omises et à leur réintégration ou à la recherche d’un substitut tolérable, ou, pire, à ne pas les comprendre et à devoir improviser à la hâte sur place ». En ce sens, les LLM ne sont qu’une nouvelle boîte à outil pour organiser et manipuler les informations. Une boîte à outil imparfaite, mais une boîte à outil tout de même. Les LLM offrent une nouvelle technologie pour gérer la complexité, ce qui est la tâche fondamentale du management.
Pour Farrell, les LLM ont surtout 4 grandes catégories d’utilisation : les micro-tâches, les cartes de connaissances, les moulins à prière et la traduction. L’utilisation pour leur faire accomplir des micro-tâches est certainement la plus courante. Ecrire un court texte, formater une liste ou un fichier. Ils permettent également de créer des cartes de connaissances, certes, très imparfaites. Comme de résumer de grands corpus de textes ou d’extraire des sources, c’est-à-dire de lier vers les ressources que l’IA mobilise. Les LLM sont également des « moulins à prière pour rituels organisationnels« , comme il l’expliquait dans une tribune pour The Economist avec la sociologue Marion Fourcade (dont on avait parlé), c’est-à-dire une machine pour « accomplir nos rituels sociaux à notre place », comme de faire nos lettres de motivation ou rédiger des mails de routine. Enfin, ils ont également un rôle de traduction, pas seulement de traduction d’une langue à une autre bien sûr, mais un rôle de coordination qu’assument beaucoup de personnes dans les grandes organisations et que l’anthropologue David Graeber a assimilé, un peu rapidement selon Farrell, à des bullshits jobs. Par exemple quand ils permettent de transformer un fichier complexe de contraintes en calendrier fonctionnel pour chacun. Les outils d’IA permettent de passer du fichier Excel à son traitement, une activité réservée aujourd’hui aux utilisateurs aguerris d’Excel. Une forme de passage du tableur à son exploitation.
Pour faire avancer les choses, il faut à la fois des protocoles communs et des moyens de traduire ces protocoles dans des termes particuliers que les sous-composantes plus petites de l’organisation peuvent comprendre et mettre en œuvre. Farrell parie que ces innombrables adaptations seront une des grandes utilisations des LLM dans les organisations. Certes, on pourrait dire que les bullshits jobs seront désormais accomplis par la bullshit machine, mais ces travaux de traduction, d’adaptation et d’exploitation sont souvent essentiels pour faire tourner les machines de l’organisation.
Vers une société de la synthèse ?Farrell en tire trois conclusions. Nous devrions accorder plus d’attention à l’automatisation du management qu’à l’automatisation du travail. Ses évolutions seront aussi ennuyeuses que ses évolutions passées. Mais elles seront déterminantes car l’organisation est l’outil le plus important pour traiter la complexité du monde.
Si les marchés où la politique nous semblent plus importants et plus passionnants, c’est par les évolutions des organisations de routines que nous gérons le monde et c’est cela que l’IA générative va modifier. L’impact des LLM sera plus profond dans les applications les plus courantes de la culture. Les résultats des LLM remplaceront probablement une grande partie de la pseudo littérature que les organisations produisent et contribueront à une meilleure coordination des activités. Plus qu’une société de l’information ou de la connaissance, l’IA générative nous projette dans une société de la synthèse, conclut Farrell. C’est-à-dire non pas une société de l’analyse, mais une société de la cohérence – avec peut-être quelques hallucinations et incohérences au milieu, mais on comprend l’idée…
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18:10
Where's the Gulf of Mexico?
sur Google Maps ManiaThe Google Maps team has introduced a new 'Coding Challenge' for prospective members of the department. It is essential that all employees of Google Geo are able to track down and deport illegal place-name labels from the company's flagship mapping platform.If you are in the process of applying for a position at Google Maps or are interested in joining the team in the future, you can prepare by
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17:20
Deuxième Journée d’étude : Le Fleuve sur la carte. 25 février 2025.
sur Cartes et figures du mondeLe Fleuve sur la carte. Cartes régionales et mappemondes (monde latin, monde arabo-musulman) XIe -XVIe siècle
25 février 2025
9h30 – Accueil des participants et introduction
Jean-Charles Ducène, Nathalie Bouloux, Jean Sénié et Camille Serchuk10h – Les fleuves dans la cartographie du monde arabo-musulman
Des Pamirs à la mer d’Aral ? L’Amou Darya dans la cartographie arabe
Camille Rhoné (Université Aix-Marseille)Les fleuves d’Iran dans la cartographie d’Idrisi
Jean-Charles Ducène (EPHE)Discussions
14h – Les fleuves dans la cartographie du monde latin
Rivers of Paradise and Rivers of Communication
Felicitas Schmieder (FernUniversität in Hagen)Nuovi fiumi e nuovi mondi (secoli XV-XVI)
Marica Milanesi (professeur émérite Université de Pavie)Les fleuves sur les cartes marines (XIIIe-XVe siècle)
Emmanuelle Vagnon (CNRS-LAMOP)Entre cartographie locale et cartographie régionale : les représentations du Pô (XIVe-XVe siècle)
Nathalie Bouloux (Université de Tours-CESR)Discussions
Affiche et programme en PDF
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14:06
Café géo de Paris, mercredi 12 février 2025 : « Géographie des pandémies contemporaines », avec Guillaume Lachenal
sur Les cafés géographiquesMercredi 12 février 2025, de 19h à 21h, Café de flore, salle du premier étage, 172 boulevard Saint-Germain, 75006 Paris
Guillaume Lachenal, professeur des universités à Sciences Po Paris, est l’unique intervenant de ce café géo qui se tient de façon inhabituelle un mercredi : le 12 février 2025. Il est l’auteur avec Gaëtan Thomas d’un atlas historique des épidémies paru en 2023 aux éditions Autrement.
Les principales pandémies des XXe et XXIe siècles (grippe espagnole, sida, Covid-19, etc.) seront interrogées selon plusieurs notions géographiques comme les territoires, les lieux et les paysages. Ainsi la lutte contre les épidémies suscite la création d’espaces et de lieux de contrôle. Les lieux de confinement sont bien sûr liés à l’enfermement mais ils peuvent devenir également des lieux de réappropriation. De nombreuses questions ne manqueront pas d’être posées sur les liens multiples et mutuels des humains, des pathogènes, des êtres vivants et des territoires.
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13:42
Maintenance du site Géoservices le 29 janvier 2025 de 14h à 17h
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNEn raison d'une opération de maintenance, la connexion sur le site Géoservices sera indisponible le mercredi 29 janvier 2025 entre 14h et 17h.
Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée. -
13:42
Maintenance du site Géoservices le 30 janvier 2025 de 14h à 17h
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNEn raison d'une opération de maintenance, la connexion sur le site Géoservices sera indisponible le jeudi 30 janvier 2025 entre 14h et 17h.
Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée.
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11:51
Automatically Mapping YouTube Videos
sur Google Maps ManiaYouTube is an incredible resource for discovering new places, whether through travel vlogs, historical documentaries, or guided walking tours. However, manually noting down locations mentioned in a video can be time-consuming and inefficient. What if there were an easier way to extract and map these locations automatically?Using the allStara Video AIThe allStara Video AI offers several
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11:00
Mappery: Support Your Local Growers
sur Planet OSGeoDoug Greenfield shared this “Support your local growers #MapsintheWild Topsfield Fair, northeastern Massachusetts”
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9:33
[Webinaire] 3D open source : une nouvelle dimension !
sur OslandiaOslandia a le plaisir de vous inviter à un webinaire dédié à la 3D open source jeudi 13 mars 2025 à 11h.
Au programme :- Les enjeux de la 3D en 2025 : jumeaux numériques, publier de la donnée sur le web, partager la donnée, gérer la volumétrie, mutualiser les outils en OpenSource
- Cas d’usages
- Architecture technique
- Présentation des composants OpenSource Giro3D, Piero, py3Dtiles, CityForge
- Séquence d’échanges, questions / réponses
Inscription gratuite mais obligatoire, le lien d’accès au webinaire vous sera adressé par email après votre inscription : [https:]]
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7:24
De l’influence des milliardaires
sur Dans les algorithmes« Plus votre statut est élevé, plus vous pouvez facilement persuader les autres ». Et le statut est de plus en plus lié à votre richesse. « Lorsque le statut est lié à la richesse et que les inégalités de richesse deviennent très importantes, les fondations sur lesquelles repose l’expertise commencent à s’effriter ». « Quels points de vue sur la liberté d’expression ont le plus de poids aujourd’hui, un milliardaire de la technologie ou un philosophe qui s’est longtemps attaqué à la question et dont les preuves et les arguments ont été soumis à l’examen d’autres experts qualifiés ? » Daron Acemoglu
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7:00
Pour une souveraineté numérique non-alignée
sur Dans les algorithmesDans une tribune pour le journal Le Monde, les économistes Cédric Durand et Cécila Rikap défendent « une souveraineté numérique qui ne repose pas sur un illusoire nationalisme technologique mais sur un empilement numérique public non aligné, résultant de l’effort conjoint de nations décidées à interrompre le processus de colonisation numérique dont elles sont victimes ». Dans un rapport en forme de manifeste, ils défendent, eux aussi, des protocoles plus que des plateformes, pour construire un empilement (stack, référence au livre de Benjamin Bratton) de protocoles numériques publics et libres dans chaque couche technologique.
Comme le synthétise Irénée Régnauld : « Un stack public invite à repenser le rôle de la puissance publique, dans un monde où elle a été réduite à faire émerger des licornes. Les auteurs ne font pas mystère de ce qui peut structurer des alternatives : construire un cloud réellement public (et data centers associés), reliés par des infrastructures également publiques. Une agence des Nations unies pourrait avoir pour rôle de réunir les compétences nécessaires à l’atteinte de cet objectif. Les services sont aussi concernés : moteurs de recherche, plateformes de e-commerce devraient également voir surgir leurs versions publiques, à l’échelle appropriée (internationale, nationale ou locale, comme par exemple, une plateforme ajustée à la taille d’une région). Subventionnées, ces applications auraient pour but de sortir de l’emprise des Big tech aussi vite qu’il est légalement possible de le faire. »
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18:45
80 départements
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueIl s’agit du nombre de départements disposant d’une cartographie de la radiance lumineuse. Le Cerama propose ces supports captés à l’aide d’images satellites. « Aujourd’hui, il manque seize départements à couvrir, sans compter les DROM », expliquait Arnaud Ceyte, Responsable du pôle satellite du Cerema, lors d’une communication à SIG 2024. Cette démarche vient répondre au besoin de détenir des données objectives à des fins de suivi de l’impact de l’éclairage artificiel la nuit par la Stratégie nationale biodiversité 2030. Celle-ci a pour objectif de diminuer la pollution lumineuse de 50% d’ici 2030. À partir du dispositif Luojia 1 - 01, ce sont donc 186 images, à 130 m de résolution, qui ont été récoltées après d’uniques passages en 2018. Ces dernières sont en accès libre et visualisables sur le portail Cartagene. Il faut ensuite les croiser à d’autres informations afin de visualiser les zones à enjeux.
+ d'infos :
cartagene.cerema.fr
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17:41
L'Indice de performance environnementale (EPI)
sur Cartographies numériquesL’Environmental performance index (EPI, en français IPE), élaboré conjointement par les Universités de Yale et de Columbia, en réponse à une demande du Forum Économique Mondial de Davos, vise à comparer les performances environnementales des pays et ainsi contribuer à l’amélioration de leurs politiques en termes de protection des écosystèmes et de santé humaine. Chaque pays reçoit une note entre 0 et 100, 100 étant le meilleur score, selon différents critères statistiques. Un classement officiel est ensuite publié afin d’encourager les pays les plus éco-responsables et rappeler à l’ordre ceux qui ne le sont pas du tout.
À l’aide de 58 indicateurs de performance répartis sur 11 catégories (qualité de l’air et santé, qualité de l’eau, biodiversité et habitats, forêt, pêche, climat et énergie, pollution de l’air, ressources en eau, agriculture), l’IPE classe 180 pays en fonction de leur performance en matière de changement climatique, de santé environnementale et de vitalité des écosystèmes. Ces indicateurs fournissent une mesure de la proximité des pays par rapport aux objectifs de politique environnementale. L’IPE propose un tableau de bord qui met en évidence les leaders et les retardataires en matière de performance environnementale et fournit des conseils pratiques aux pays qui aspirent à évoluer vers un avenir durable.
58 indicateurs répartis en 11 catégories avec 3 objectifs principaux (source : epi.yale.edu)
Publiés depuis 2006, les indicateurs IPE permettent de repérer les problèmes, de fixer des objectifs, de suivre les tendances, de comprendre les résultats et d’identifier les meilleures pratiques en matière de politiques environnementales. Cette vue granulaire et cette perspective comparative peuvent aider à comprendre les déterminants des progrès environnementaux et à affiner les choix politiques. Comme tout indicateur synthétique, l'IPE donne une vue moyenne. Le résultat final reste très dépendant du choix des indicateurs élémentaires et des pondérations qui leur sont appliquées. D’autres choix peuvent conduire à des résultats très différents, ce qui conduit à s’interroger sur la nature véritablement scientifique de cette démarche. Le principe même de l’agrégation des données pose problème, aucune méthode ne faisant consensus pour mesurer sur une échelle commune de tels indicateurs. Le rang doit également être interprété avec discernement : beaucoup d’écarts de « notes » entre pays sont faibles comparés à l’imprécision des données (source : Les indicateurs de développement durable, INSEE). Il convient d'aller au-delà des scores globaux et d'analyser les données par catégorie de problème et par objectif politique.
La méthode de calcul de l’IPE évolue à chaque édition. C’est pourquoi du fait du changement fréquent de méthodologie, la comparaison du score d’un pays à celui de l’édition précédente ne s’avère pas pertinente. En outre, les résultats du classement de l’IPE mettent l’accent sur les enjeux des pays et reflètent leur situation économique et politique. Sans grande surprise, les pays riches et développés occupent majoritairement le haut du classement, puisqu’ils ont les moyens de financer les solutions écologiques. L'Europe et en particulier la France font plutôt bonne figure dans ce classement. Pour autant, certains indicateurs relatifs aux « services écosystémiques » se sont dégradés, notamment sur l'évolution du couvert forestier. Mais il faut relativiser la fiabilité des données, l'observation satellitaire pouvant être source d'erreurs. A titre d'exemple, les dégâts infligés au massif des Landes par la tempête Klaus ont été assimilés à de la déforestation (Classements internationaux sur l'environnement. Comment interpréter la place de la France ?).
L’Indice de performance environnemental (IPE) permet donc principalement de faire un tour d’horizon des pays éco-responsables et ceux qui ont un "retard écologique", par manque de moyens ou de volonté. Il n'a pas vocation à fournir un classement objectif des pays ni à distribuer les bons ou mauvais points entre pays, un grand nombre d'entre eux n'ayant tout simplement pas les moyens d'atteindre les objectifs fixés au niveau international.
Pour télécharger les ressources : rapport 2024 et données 2024 (les données sont actualisées tous les deux ans).
Block, S., Emerson, JW, Esty, DC, de Sherbinin, A., Wendling, ZA, et al. (2024). Indice de performance environnementale 2024. New Haven, CT : Yale Center for Environmental Law & Policy. epi.yale.edu
Romain Thomas a développé une application avec Maplibre qui permet de visualiser l'IPE global et de faire des comparaisons pour chacun des 11 indicateurs.
Naviguez à travers les résultats 2024 de l'Environment Performance Index à l'aide d'un outil réalisé avec la v5 de @maplibre. [https:]]
— Romain T. (@Romainsologne) January 27, 2025
Cet indice produit par @Yale et @Columbia est mis à jours tous les deux ans. (?l'outil n'est pas adapté sur mobile). pic.twitter.com/P40ARNbV0TArticles connexes
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Etudier la vulnérabilité environnementale et sociale en Amazonie colombienne à travers un outil de cartographie en ligneCartes et données sur les forêts en France et dans le monde
Cartographie des incendies en Californie
Eduquer à la biodiversité. Quelles sont les cartes, les données... et les représentations ?Limites planétaires. Des chercheurs expliquent pourquoi la Terre menace de devenir inhabitable
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17:16
Cartographie de l'ionosphère avec des millions de téléphones dans le monde
sur Cartographies numériques
Source : Smith, J., Kast, A., Geraschenko, A. et al. Mapping the ionosphere with millions of phones. Nature, 635, 365–369 (2024). [https:]]L'ionosphère est une couche de l'atmosphère caractérisée par une ionisation partielle des gaz s'étendant entre 50 et 1500 kilomètres au-dessus de la Terre. Le contenu électronique total de l'ionosphère varie en réponse à l'environnement spatial de la Terre, interférant avec les signaux du système mondial de navigation par satellite (GNSS). Il en résulte l'une des plus grandes sources d'erreur pour les services de positionnement, de navigation et de synchronisation. Les réseaux de stations GNSS terrestres de haute qualité fournissent des cartes du contenu électronique total de l'ionosphère pour corriger ces erreurs, mais d'importantes lacunes spatiotemporelles dans les données de ces stations signifient que ces cartes peuvent contenir des erreurs.
Nous démontrons ici qu'un réseau distribué de capteurs - sous la forme de millions de téléphones Android - peut combler bon nombre de ces lacunes et doubler la couverture de mesure, fournissant une image précise de l'ionosphère dans les zones du monde mal desservies par les infrastructures conventionnelles. En utilisant des mesures effectuées à l'aide de smartphones, nous déterminons des caractéristiques telles que les bulles de plasma au-dessus de l'Inde et de l'Amérique du Sud, la densité renforcée par les tempêtes solaires au-dessus de l'Amérique du Nord et un creux ionosphérique à moyenne latitude au-dessus de l'Europe. Nous montrons également que les cartes de l'ionosphère obtenues peuvent améliorer la précision de la localisation, ce qui est notre objectif principal. Ce travail démontre le potentiel de l'utilisation d'un grand réseau distribué de smartphones comme un puissant instrument scientifique de surveillance de la Terre.
Couverture géographique des téléphones et des stations de surveillance (source : Smith et al., 2024)
Les 9 036 stations de surveillance (points orange) contribuent à la base de données Madrigal, qui regroupe des dizaines de réseaux de stations mondiaux et régionaux. Les points bleus indiquent environ 100 000 emplacements où des mesures téléphoniques sont disponibles. Un emplacement dans une grande ville peut avoir des milliers de téléphones. La carte mondiale (a) montre que certaines parties du monde (comme les États-Unis et l'Europe) sont densément couvertes par des stations de surveillance. Un zoom sur l'Europe (b) montre que les téléphones ont une couverture encore plus dense. En Inde (c), la couverture relative des téléphones est encore plus grande. Les emplacements des stations ont été tirés de la base de données Madrigal (données sources à télécharger au format txt).
Les sources sont disponibles sous la forme d'une note Python.
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Testez QGIS 4 avant tout le monde
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10:49
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sur Google Maps ManiaPress Release: Google Unveils "New World Order Google Map"FOR IMMEDIATE RELEASEContact: [Press Office]Phone: [123-456-7890]Email: [press@google.com]MOUNTAIN VIEW, CA – [1/28/2025] – Last night, Quisling, the parent company of Google, announced a bold and controversial change to its flagship product, Google Maps. We revealed that the "Gulf of Mexico" would be renamed to the "Gulf of America,".
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L’UX au service de la communication de la transition écologique : retour sur un atelier de co-design dans les Pays de la Loire
sur Makina CorpusAfin de relever le défi de la transition écologique, l’Observatoire de la Transition Écologique (TEO) des Pays de la Loire a organisé un atelier UX de réflexion sur des outils accessibles et efficaces.
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7:00
Les protocoles de nos libertés
sur Dans les algorithmesNous devons imposer des limites à la liberté des puissants plutôt qu’ils ne limitent la nôtre, plaide Jean Cattan, secrétaire général du Cnnum, dans une stimulante tribune pour la lettre du Conseil national du numérique. Pour cela, nous devons défendre la portabilité et l’interopérabilité, explique-t-il, qui sont les seuls moyens de rendre de la liberté aux utilisateurs que les plateformes limitent et capturent.
« De nombreuses personnes ont vilipendé le collectif HelloQuitteX. Mais si ce collectif existe c’est d’abord parce que les textes que nous avons sur la table ne permettent pas de contraindre les entreprises de prendre en charge la portabilité des utilisateurs de réseaux sociaux. Ce collectif, avec son peu de moyen et beaucoup d’énergie, exprime la nécessité de penser la portabilité et montre qu’elle n’est pas hors de portée. Non c’est d’abord une affaire de volonté politique.
Cette portabilité, nous avons su la penser et la construire dans d’autres secteurs. C’est ce qui permet à tout un chacun d’assurer le transfert de son numéro de téléphone d’un opérateur téléphonique à un autre, sans rien avoir à faire d’autre que de souscrire chez son nouvel opérateur et d’indiquer votre RIO. Aujourd’hui, cela se fait dans tous les sens, sans plus de tracas. Pourquoi ? Parce qu’il y a des autorités qui ont forcé la main aux opérateurs alors dominants pour qu’ils laissent partir leurs clients. Le régulateur a organisé ce processus transactionnel, il en a défini les conditions technico-économiques. Sans cette action publique, il n’est pas de liberté de l’utilisateur d’aller d’un opérateur à l’autre. Il n’y a qu’un enfermement des utilisateurs par les opérateurs dominants. »
(…) « Tant que les institutions n’auront pas agi, on ne pourra reprocher à des collectifs de se livrer à ce travail par eux-mêmes pour pallier les défaillances d’une puissance publique qui n’a pas fait son travail ».
(…) « Et c’est le travail de la régulation : construire un espace économique ouvert au service de l’intérêt général beaucoup plus que d’en assurer la surveillance. C’est pourquoi assimiler le DMA et le DSA à de la régulation est un non-sens. Ce sont des règlements qui mettent l’autorité publique en second, voire troisième rideau dans une posture très délicate de surveillance des acteurs économiques. Malheureusement, c’est la notion de régulation qui a ainsi été dévoyée en étant associée à des textes de simple mise en conformité. »
« Des protocoles, pas des plateformes » (Mike Masnick, 2019). Mais au fond, notre principale erreur – et elle est collective – c’est d’avoir fait de la plateforme le modèle dominant d’organisation de notre espace informationnel. La plateforme vient avec de nombreux avantages, c’est certain et ils sont innombrables : commodité, accessibilité, sécurité, effets de réseaux positifs, etc. Mais en ce qu’elle emporte par nécessité une forme de centralisation de la prise de décision, elle devient un problème d’un point de vue économique, entrepreneurial et sociétal. Plus personne n’est libre et tout le monde tombe sous le coup d’un modèle économique donné. Soit qui nous vampirise, soit qui crée des systèmes d’accès à géométrie variable. Si bien que lorsque le théâtre de notre conversation collective tombe sous le contrôle d’un tenancier qui n’a pour ambition que de nous exposer à ses excès, nous nous retrouvons sans moyen d’action. »
(…) « C’est là que le protocole libre et ouvert devient la solution. C’est là qu’ActivityPub intervient. C’est là qu’AT Protocol intervient. C’est là que l’initiative FreeOurFeeds.com est importante. Dans la poursuite des protocoles constituants d’internet, du mail, du RSS, du pair-à-pair, du Web, du Wi-Fi… Nous devons penser le protocole libre pour ce qu’il nous apporte, pour sortir du monde des plateformes fermées. Comme le rappelle Henri Verdier, « l’architecture est politique ». Et quand, pour schématiser, nous sommes passés d’un monde de protocole à un monde de plateformes, nous avons perdu une bataille politique dont nous payons massivement le prix tous les jours depuis plus de 15 ans. Nous payons le prix de la centralisation du pouvoir de décision. N’en déplaise aux hérauts du libéralisme, qui ne sont en réalité que les hérauts d’une forme de domination sur les autres : ils auront besoin d’institutions, émancipatrices cette-fois, et d’efforts collectifs pour assurer la liberté de tous. C’est l’essence du projet européen. »
(…) « En agissant sur les infrastructures et en promouvant des protocoles ouverts, il s’agit de rendre possible, de proposer des fonctionnalités et des services qui se complètent et s’enrichissent les uns les autres. Ce qu’aujourd’hui des personnes comme Musk, Zuckerberg ou d’autres ne font pas. Ces personnes sont des entraves à la possibilité de simplement proposer pour ne penser que leur innovation. Alors même que ce qu’elles emportent comme modèles sont des modèles destructeurs. Des modèles destructeurs de notre environnement, de notre économie et de notre société. Les grandes plateformes ne sont en aucun cas des solutions. Et le comportement de leurs dirigeants, qui cherchent à s’absoudre de l’application du droit en se réfugiant dans les jupons du politique, est absolument pitoyable. »
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6:27
Alpes Open Source Software 2025
sur OslandiaAlpOSS, nouvel événement de l’écosystème open source local et régional, se tiendra jeudi 20 Février 2025 à la Mairie d’Échirolles.
Sponsor de la journée, Oslandia animera une présentation « La plateforme QGIS, un système d’information géographique opensource complet » avec Loïc Bartoletti à 16h30 en salle Solutions : [https:]]
Loïc Bartoletti et Thomas Muguet seront d’ailleurs présents toute la journée pour échanger sur vos projets et découvrir les dernières réalisations et contributions d’Oslandia !
Plus d’informations et inscription : [https:]]
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20:49
GeoTools Team: GeoTools 32.2 Released
sur Planet OSGeoGeoTools 32.2 released The GeoTools team is pleased to announce the release of the latest stable version of GeoTools 32.2: geotools-32.2-bin.zip geotools-32.2-doc.zip geotools-32.2-userguide.zip geotools-32.2-project.zip This release is also available from the OSGeo Maven Repositoryand is made in conjunction with GeoServer 2.26.2 and GeoWebCache 1.26.2. We are grateful to Jody Garnett (GeoCat)
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20:30
The MAGA Plugin for Interactive Maps
sur Google Maps ManiaThe MAGA plug-in for the Maplibre mapping library must now be used to ensure that all maps comply with the geographical dictats of the Orange Overlord.To conform to the new geographical proclamations of the Trump Ministry of Geographical Truth, please ensure that you follow the steps below before publishing any new maps:Step 1: Include maga.js in Your ProjectDownload the maga.js file -
12:13
Dive into Your Maritime History
sur Google Maps ManiaThe marine area of the UK has played a pivotal role in shaping the country's history. The seas surrounding the UK are home to a wealth of historical treasures, including submerged prehistoric landscapes, shipwrecks, crashed aircraft, and maritime industrial structures. Unfortunately the historical collections, which document these sites, are dispersed across various government organizations,
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11:00
Mappery: Lyon after the rain
sur Planet OSGeoJoe Davies shared this picture, saying: The rain made this 3D model of Lyon even better!
I am happy to see the neighbourhood I used to live in is not flooded.
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10:30
Understanding the socio-spatial determinants of online shopping through household delivery option choices
sur CybergeoHouseholds increasingly buy goods online and use various delivery services, such as home deliveries and pick-up or click-and-collect services. Drawing on a questionnaire survey of 633 households in France, this article seeks to deepen understanding of the factors influencing online shopping practices, focusing on the type of goods purchased (food or non-food) and the chosen delivery services. The findings refine the innovations and efficiency hypotheses, that these factors have a greater influence on the choice of delivery methods than on the likelihood of shopping online.
Beyond standard socio-demographic factors, residential location does not significantly impact the frequency of online purchases but significantly influences the selection of delivery options. Specifically, households in areas perceived or characterized as less densely populated, with fewer local stores and collection points, are more likely to opt for home delivery. Conversely, those in neighbourhoods perceived as... -
10:30
Concilier croissance économique, durabilité environnementale et ambitions professionnelles : le dilemme des responsables municipaux en Chine
sur CybergeoAprès des décennies d'industrialisation et d'urbanisation accélérées, la Chine a pris le tournant du développement durable en définissant sa propre vision, qui met l'accent sur l'innovation technologique et la modernisation industrielle. Alors que les grandes métropoles bénéficient de ressources humaines, matérielles et financières considérables pour s'adapter à ce changement, les petites villes situées dans des régions reculées ne bénéficient pas des mêmes avantages. Comment les cadres des petites villes parviennent-ils à développer des projets de développement territoriaux conciliant des exigences contradictoires de productivité et de durabilité environnementale ? Cet article examine les stratégies menées par deux mandatures municipales successives à Xianju, une petite ville située dans une région enclavée de l'est de la Chine, au prisme des trois grands défis de l’urbanisation en Chine : l’injonction au productivisme, la décentralisation asymétrique et le déficit structurel des b...
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10:30
Transitioning farming systems in mainland France: A geography of contrasts and change, 2010 to 2020
sur CybergeoIn light of the decarbonization objectives in agriculture, environmental preservation, and the resulting challenges of economic sustainability and food security, both European (Farm to Fork) and French policies are encouraging a profound transition within agri-food systems. Consequently, the transformation of agricultural production methods has become imperative. This article delineates the landscape of transitioning farms across mainland France. It relies on a categorization of farms that integrates their agricultural production methods (organic or conventional) and their product marketing approaches (short circuits or long channels), drawing on data from the 2010 and 2020 agricultural censuses. The analysis yields a detailed map (INSEE canton level) illustrating the evolution of transitional farming from 2010 to 2020, opening the way for discussion on the factors favoring the emergence of certain transition types over others. The outcome reveals a complex geography influenced by s...
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10:30
Towards an annual urban settlement map in France at 10 m spatial resolution using a method for massive streams of Sentinel-2 data
sur CybergeoThe size of urban settlements is rapidly increasing worldwide. This sprawl triggers changes in land cover with the consumption of natural areas and affects ecosystems with important ecological, climate, and social transformations. Detecting, mapping, and monitoring the growth and spread of urban areas is therefore important for urban planning, risk analysis, human health, and biodiversity conservation. Satellite images have long been used to map human settlements. The availability of the Sentinel constellation (S2) allows the monitoring of urban sprawl over large areas (e.g., countries) and at high frequency (with possible monthly updates). This massive data stream allows the proposal of new types of urban products at a spatial resolution of 10 meters. In this context, we developed a fully automated and supervised processing chain (URBA-OPT) using open-source libraries and optimized for rapid calculation on high-performance computing clusters. This processing chain has been applied ...
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10:30
L’artificialisation des sols dans la presse française. Évolution (1982-mars 2024) et disparités spatiales : d’une notion floue à un objet juridique aux représentations multiples
sur CybergeoL’artificialisation des sols, objet sociotechnique à la définition floue, est devenue un objet juridique à travers une succession de dispositifs législatifs dont la loi Climat et Résilience de 2021. Après une rétrospective sur la formalisation de cette notion depuis 1982, une analyse de la presse française révèle que le nombre d’articles en rapport est en forte augmentation et que les registres lexicaux correspondent à des représentations protéiformes incluant notamment le changement climatique, la biodiversité, la gouvernance ou les projets urbains. La presse nationale et régionale produit et diffuse des informations d’ordre juridique, environnemental, sociétal et conflictuel sur ce paradigme désormais affirmé de l’urbanisme. Les lieux cités dans la presse du Nord de la France tend à démontrer que l’artificialisation des sols est employée à la fois dans les centres urbains les plus importants, leurs périphéries et les zones moins denses et plus agricoles, notamment lors de risques ...
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10:30
Les gratuités des transports collectifs : quels impacts sur les politiques de mobilité ?
sur CybergeoLa gratuité des transports urbains fait partie du paysage français. Elle concerne des réseaux de taille variée, selon des modalités de mise en œuvre différentes, au point où il semble plus pertinent de parler de gratuités des transports au pluriel. Ces gratuités alimentent de nombreux débats ayant trait à la soutenabilité financière de telles mesures et à leur potentielle incidence sur la capacité des autorités organisatrices des mobilités à poursuivre la mise en œuvre de politique des mobilités durables. L’instauration de la gratuité d’un réseau de transports publics semble être perçue comme un frein à la poursuite du développement d’un réseau de transports collectifs en raison d’une baisse des moyens financiers des autorités organisatrices des mobilités. Cet article propose une analyse des conséquences des mesures de gratuité sur les politiques publiques locales de mobilité. En s’appuyant sur trois exemples de réseaux urbains passés à la gratuité durant les quatre dernières années...
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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9:12
GRASS GIS: GRASS Annual Report 2024
sur Planet OSGeoThere has been a lot of activity in 2024, so let’s recap the achievements and highlight the awesome community behind GRASS GIS! Community Meeting The annual GRASS GIS Community Meeting was held once again in the Czech Republic, this time at the NC State European Center in Prague. The meeting brought together users, supporters, contributors, power users and developers to collaborate and chart the future of the project. Thanks to the support from the U.
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7:00
L’ère post-TikTok va continuer de bouleverser la société
sur Dans les algorithmesEn suspendant l’interdiction de TikTok, Trump assure à la plateforme vidéo un court répit, le temps de peaufiner une vente dans une logique de marchandage au service des intérêts de la broligarchie américaine, qui se croit toute puissante. Et il est bien probable que cette logique transactionnelle, soit plus que jamais la logique des années à venir. Dès l’annonce du bannissement de TikTok, nous avions pourtant été prévenus. Que la plateforme soit dépecée ou annihilée, les techbros sont prêts à profiter de l’exode annoncé. Ils avaient d’ailleurs prévus des outils d’éditorialisation vidéo pour accueillir les réfugiés de TikTok, sachant bien, comme le montrait le précédent indien, qui a banni TikTok avant eux, que les grands services américains resteraient les premiers bénéficiaires. Désormais, ils sont assurés de gagner quel que soit la décision finale.
Reste, que TikTok ferme ou soit revendu, le basculement qu’il symbolise vers un internet de vidéos courtes, lui, est là pour rester. Internet est TikTok désormais, rappelle Hana Kiros, même si TikTok disparaît. C’est-à-dire que toutes les grandes plateformes intègrent désormais des vidéos courtes, partout. Tout le monde s’ingéniant à copier le haut niveau d’engagement que le format vidéo qu’à imposé TikTok a produit.
Mais cette transformation n’est pas sans conséquence.
La vidéo plutôt que l’écrit, le charisme plutôt que les faits“La part des adultes lisant des articles d’actualité en ligne aux États-Unis est passée de 70 à 50 % depuis 2013. La part des Britanniques et des Américains qui ne consomment plus aucun média d’information conventionnel est passée de 8% à environ 30 %. Si le déclin de la presse écrite a surtout été un problème pour les résultats financiers des journaux, le déclin de la consommation de l’information en général est un problème pour la société”, rappelle John Burn-Murdoch pour le Financial Times. Aujourd’hui, les adultes américains de moins de 50 ans sont plus susceptibles de s’informer directement à partir des flux sociaux vidéo que d’un article d’actualité, selon le dernier Digital News Report du Reuters Institute for the Study of Journalism. Des tendances qui sont assez similaires au-delà des seuls Etats-Unis d’ailleurs. Dans un entretien avec le sociologue Dominique Cardon dans le second numéro de la revue de SciencesPo, Comprendre son temps, l’économiste Julia Cagé, rappelait que les bulles de filtres de médias sociaux, ne consistait pas seulement à enfermer les publics à droite ou à gauche, « mais à séparer les publics qui s’intéressent à l’information de ceux qui ne s’y intéressent pas« et à renforcer ainsi le désintérêt de la vie publique des deniers.
Nous sommes passés d’articles à leurs commentaires en 280 caractères, au détriment du compromis, de la subtilité et de la complexité. Désormais, nous sommes en train de passer aux vidéos courtes, qui prennent le pas sur ce qu’il restait de textes sur les réseaux sociaux, rappelle Burn-Murdoch. Ce pivot ne relègue pas seulement le texte, mais change également la chronologie et le rapport à l’information. Être le premier sur l’actu est devenu bien moins important qu’être engageant. Le charisme risque de prendre le pas sur les faits, s’alarme le Financial Times.
Si les médias sociaux ont cannibalisé les sites d’information, les comptes d’information les plus importants sur ceux-ci étaient encore ceux de journalistes ou d’organes de presse grand public, rappelle-t-il. Dans le monde de la vidéo, ce n’est plus le cas, même pour l’information. Or, le monde de l’influence n’est pas neutre, au contraire. D’autant que les influenceurs ont tendance à être plus de droite et sont globalement anti-établissement. Le développement de l’écoute privée, depuis un podcast plutôt que sur la radio par exemple, a tendance à produire des propos plus fragmentés, plus controversés. Le paysage médiatique de 2025 est très différent de celui de 2004. Il y a fort à parier qu’il ait des impacts sur la politique, estime John Burn-Murdoch, qui voit dans le passage de l’écrit à la vidéo un risque de renforcer le populisme.
S’inspirer des recettes des influenceurs pour rétablir la confiance dans l’information ?Charlie Warzel pour The Atlantic dresse un peu le même constat désabusé. Mais plutôt que de désespérer, il convoque en entrevue la journaliste Julia Angwin qui vient de publier un rapport après avoir passé un an à étudier la crise de confiance du journalisme en observant comment les influenceurs produisent de l’information.
Pour la journaliste, la confiance dans les influenceurs repose sur le fait qu’ils doivent convaincre leur public de leurs capacités, de leur bonne foi et de leur intégrité (même si ces qualités ne sont pas toujours là) quand les médias tiennent cette confiance pour acquise. Ce positionnement différent à un impact sur la façon même de produire du contenu. Les influenceurs vont vous dire qu’ils ont testé 7 fards à paupière pour trouver le meilleur, quand les journalistes disent tout de suite qu’ils ont trouvé le meilleur fard à paupière. “Les créateurs de contenu commencent par la question : lequel est le meilleur ? Et puis ils font leur démonstration aux gens, en énumérant les preuves. Ils ne tirent pas toujours de conclusion, et parfois c’est plus engageant pour un public. Cela renforce la crédibilité.” C’est une sorte de journalisme inversé, semblable à une plaidoirie d’avocat ou à une démonstration scientifique. Sur YouTube, les titres des vidéos comportent souvent des points d’interrogation, relève Angwin. “Ils posent une question, ils n’y répondent pas. Et c’est exactement le contraire de la plupart des titres des rédactions.”
“Je pense que poser des questions et cadrer le travail de cette façon ouvre en fait un espace pour plus d’engagement avec le public. Cela lui permet de participer à la découverte.” Autre point, les influenceurs sont souvent plus en contact avec leurs publics que les journalistes qui ne sont pas encouragés à le faire. Pour Angwin, “le journalisme a placé de nombreux marqueurs de confiance dans des processus institutionnels qui sont opaques pour le public, tandis que les créateurs tentent d’intégrer ces marqueurs de confiance directement dans leurs interactions avec le public”, par exemple en passant du temps à réagir aux premiers commentaires. Les micro-entreprises des influenceurs semblent plus sympathiques que les conglomérats médiatiques. Les fans apprécient les parrainages de marques, pour autant qu’ils soient transparents.
Pour Angwin, le public doit pouvoir comprendre les éléments de confiance qui lui sont proposés, par exemple de comprendre d’où vous parlez ou quelle hypothèse vous explorez et ces éléments doivent être accessibles dans l’article ou la vidéo postée, pas seulement dans la marque. La confiance ne repose pas tant sur la neutralité que sur la transparence, rappelle-t-elle. Soit, mais cette explication de gagner la confiance par la forme n’est pas pleinement convaincante. D’autant que la norme de qualité des contenus que produisent les influenceurs est bien plus abaissée qu’élevée par rapport à celle du journalisme traditionnel.
La technologie n’améliore pas la production d’information de qualité« Le journalisme lutte pour sa survie dans une démocratie post-alphabétisée« , disait récemment le journaliste Matt Pearce. La vérité disparaît pour des raisons macro-économiques, rappelle-t-il. « Le travail de récolte et de vérification des faits présente un désavantage économique majeur par rapport à la production de conneries, et cela ne fait qu’empirer ». « Les nouvelles technologies continuent de faire baisser le coût de la production de conneries alors que le coût d’obtention d’informations de qualité ne fait qu’augmenter. Il devient de plus en plus coûteux de produire de bonnes informations, et ces dernières doivent rivaliser avec de plus en plus de déchets une fois qu’elles sont sur le marché ». La technologie n’améliore pas la production de l’information de qualité. C’est ce qu’on appelle la loi de Baumol ou maladie des coûts. Dans certains secteurs, malgré une absence de croissance de la productivité, les salaires et les coûts augmentent. Cela s’explique par la hausse de la productivité dans les autres secteurs, qui tirent l’ensemble des coûts vers le haut.
Les consommateurs eux-mêmes sont devenus assez tolérants aux conneries. « Ils exigent des médias d’information traditionnels des normes de comportement éthique et précis bien plus élevées que pratiquement toutes les autres sources d’information qu’ils rencontrent, même lorsqu’ils ont commencé à s’appuyer sur ces autres sources d’information plutôt que sur les médias d’information. C’est une bonne chose que les consommateurs exigent du journalisme des normes élevées. Le problème ici est que la barre est abaissée, et non relevée, pour tout le reste. »
Enfin, et surtout, le journalisme écrit notamment périclite et les plateformes elles-mêmes rendent l’écrit de plus en plus difficile à monétiser. Elles y sont même devenu hostiles, que ce soit en valorisant d’autres types de contenus et d’autres types de publication comme les vidéos courtes bien sûr, en dégradant les hyperliens, en multipliant les contenus de remplissages synthétiques ou en s’appuyant sur les contenus générés par les utilisateurs. « Le temps que vous passez à lire un article de magazine est du temps que vous ne passez pas sur les produits Meta à regarder des publicités numériques et à enrichir Mark Zuckerberg ». L’information devient plus chère : pour quelques dollars par mois vous vous abonnez à une lettre sur Substack pour le prix d’un accès à un média avec plusieurs centaines de journalistes. Enfin, bien sûr, les préférences des consommateurs à lire se dégradent. « La destruction de la patience est l’un des changements culturels les plus spectaculaires que nous connaîtrons probablement de notre vie, et il imprègne tout ». Un professeur d’étude cinématographique se désolait même que ses étudiants ne regardent plus vraiment les films. Et ce n’est d’ailleurs pas qu’un phénomène générationnel, précise Pearce : nous passons tous plus de temps sur les plateformes en concurrence avec d’autres formes médiatiques. Le journaliste Vincent Bevins qui évoquait ses efforts pour retrouver le goût de lire, le résumait parfaitement : « les gens qui arrivent dans un café et posent ensuite un téléphone et un livre ensemble sur la table essaient de battre Satan dans un jeu qu’il a conçu. Il est peut-être possible de gagner, mais je n’ai jamais vu cela se produire ».
Coincés dans le populisme des plateformesLe résultat de tout cela, conclut Pearce, « c’est une aliénation croissante des consommateurs (…) un retour à une sorte de société de contes populaires mûre pour la manipulation par des démagogues qui promettent la simplicité dans un monde de plus en plus complexe« .
La raison de l’aliénation populiste, elle, semble, claire, explique l’historien Brian Merchant. Quand Elon Musk fait un salut nazi en direct à la télévision, c’est une démonstration de puissance et un signal. Alors que le geste est parfaitement lisible par tous, les médias sont nombreux à être dans l’embarras pour le traiter et ont tous tendance à l’édulcorer pesamment. Et c’est cet embarras même qui est la première victoire de Musk et Trump. Les médias traditionnels sont morts, répète sans cesse Elon Musk sur X, « ce véhicule de propagande qui élimine la presse ». Et effectivement, la presse est exsangue. Les grandes entreprises technologiques se sont appropriées ses revenus publicitaires, dictent les conditions de distribution… Le journalisme lutte pour sa survie, comme l’expliquait Pearce, mais sans armes. Celles-ci sont dans les mains des oligarques de la Tech qui étaient tous au premier rang, lors de l’investiture de Trump. Ils ont gagné. Zuckerberg peut mettre au placard sa politique de modération et Google peut générer autant de déchets synthétique qu’il veut. « Il est difficile d’imaginer une agence Trump sévir si une IA ordonne à quelqu’un de manger un champignon vénéneux ». « L’oligarchie technologique est là, et si satisfaite de son étranglement des médias qu’elle peut, sans honte, pavaner dans sa loyauté affichée à Trump ». « Musk possède la plateforme qui dicte sa propre réalité. Il a à peine eu à se défendre, il l’a à peine nié. Il le fera probablement à nouveau. Qui va l’arrêter ? »
Mais est-ce tant Musk aujourd’hui qu’il faut arrêter que les plateformes et leurs modalités d’amplification devenues problématiques qui donnent aux pires idées une audience qu’elles ne devraient pas avoir ?, comme nous le disions plus tôt. Le journaliste David Dufresne a fait un petit test en tentant de créer un nouveau compte sur X : on a l’impression de s’enregistrer sur une plateforme de propagande.
Au prétexte de maximaliser leurs modèles économiques, les plateformes sont en train de basculer vers le pire. Il est effectivement temps de les fuir et ce d’autant plus que c’est bien leur modèle d’engagement et d’amplification qui les conduit à ces extrémités. Et les micro-vidéo promettent surtout une accélération du populisme des plateformes que leur atténuation.
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GeoServer Team: GeoServer 2.26.2 Release
sur Planet OSGeoGeoServer 2.26.2 release is now available with downloads (bin, war, windows), along with docs and extensions.
This is a stable release of GeoServer recommended for production use. GeoServer 2.26.2 is made in conjunction with GeoTools 32.2, GeoWebCache 1.26.2, and ImageIO-Ext 1.4.14.
Thanks to Jody Garnett for making this release.
Security ConsiderationsThis release addresses security vulnerabilities and is recommended.
- CVE-2024-38524 Moderate
See project security policy for more information on how security vulnerabilities are managed.
File System Sandbox IsolationA file system sandbox is used to limit access for GeoServer Administrators and Workspace Administrators to specified file folders.
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A system sandbox is established using
GEOSERVER_FILESYSTEM_SANDBOX
application property, and applies to the entire application, limiting GeoServer administrators to the<sandbox>
folder, and individual workspace administrators into isolated<sandbox>/<workspace>
folders. -
A regular sandbox can be configured from the Security > Data screen, and is used to limit individual workspace administrators into
<sandbox>/<workspace>
folders to avoid accessing each others files.
Thanks to Andrea (GeoSolutions) for this important improvement at the bequest of Munich RE.
Developer Updates Palantir formatterA nice update for GeoServer developers is an updated formatter that is both wider at 120 columns, and plays well with the use of lamda expressions.
List<TemplateBuilder> filtered = children.stream() .filter(b -> b instanceof DynamicValueBuilder || b instanceof SourceBuilder) .collect(Collectors.toList());
Thanks to Andrea for this improvement, and coordinating the change across all active branches.
Release notesNew Features:
- GEOS-11616 GSIP 229 - File system access isolation
- GEOS-11644 Introducing the rest/security/acl/catalog/reload rest endpoint
Improvement:
- GEOS-11612 Add system property support for Proxy base URL -> use headers activation
- GEOS-11615 Update to Imageio-EXT 1.4.14
- GEOS-11683 MapML WMS Features Coordinate Precision Should be adjusted based on scale
Bug:
- GEOS-11636 Store panels won’t always show feedback in target panels
- GEOS-11494 WFS GetFeature request with a propertyname parameter fails when layer attributes are customized (removed or reordered)
- GEOS-11606 geofence-server imports obsolete asm dep
- GEOS-11611 When Extracting the WFS Service Name from the HTTP Request A Slash Before the Question Marks Causes Issues
- GEOS-11630 REST API throws HTTP 500 When Security Metadata Has Null Attributes
- GEOS-11643 WCS input read limits can be fooled by geotiff reader
- GEOS-11647 Restore “quiet on not found” configuration for REST in global settings
- GEOS-11649 welcome page per-layer is not respecting global service enablement
- GEOS-11672 GWC virtual services available with empty contents
- GEOS-11681 MapML raster GetFeatureInfo not working
Task:
- GEOS-11608 Update Bouncy Castle Crypto package from bcprov-jdk15on:1.69 to bcprov-jdk18on:1.79
- GEOS-11631 Update MySQL driver to 9.1.0
- GEOS-11650 Update dependencies for monitoring-kafka module
- GEOS-11659 Apply Palantir Java format on GeoServer
- GEOS-11671 Upgrade H3 dependency to 3.7.3
- GEOS-11685 Bump jetty.version from 9.4.56.v20240826 to 9.4.57.v20241219
For the complete list see 2.26.2 release notes.
Community UpdatesCommunity module development:
- GEOS-11635 Add support for opaque auth tokens in OpenID connect
- GEOS-11637 DGGS min/max resolution settings stop working after restart
- GEOS-11680 Azure COG assembly lacks mandatory libraries, won’t work
- GEOS-11686 Clickhouse DGGS stores cannot properly read dates
- GEOS-11687 OGC API packages contain gs-web-core
- GEOS-11691 Smart data loader accepts bigint and bigserial but not int8 postgresql type alias
Community modules are shared as source code to encourage collaboration. If a topic being explored is of interest to you, please contact the module developer to offer assistance.
About GeoServer 2.26 SeriesAdditional information on GeoServer 2.26 series:
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Veille des Cafés géographiques sur les littoraux – janvier 2025
sur Les cafés géographiquesAnnaïg Oiry [biographie et publications]. – Site de l’université Gustave Eiffel
Articles et publicationsLes littoraux, Annaïg Oiry. – La documentation photographique. 2021. – La Cliothèque, Clionautes
Développer les énergies marines renouvelables sur la façade atlantique française : entre contestation et planification, Annaig Oiry. – Géoconfluences (Lyon) Dossier Les systèmes socio-écologiques face aux changements globaux, 2018
L’aménagement-du-littoral-méditerranéen-face-aux-risques-liés-a-la-mer-et-aux-inondations, rapport de la Cour des comptes. 24 janvier 2025
Les littoraux français : indications bibliographiques (CAPES externe 2025, agrégations externes 2025). – Géoconfluences (Lyon), 2023
Droit et Littoral. – Géoconfluences, dans Glossaire,dernière modification, 2025
Les littoraux français : quelle utilité ? – Population & Avenir, n° 771, janvier-février 2025
PodcastsÉrosion du littoral, plages qui diminuent : à Marseille, les conséquences de la montée de la Méditerranée. – France culture. Publié le mardi 12 novembre 2024
Stratégie nationale pour la mer et le littoral : les élus des littoraux devront encore attendre. – France culture. Publié le lundi 24 juin 2024.
Chroniques littorales – France culture, 2?057 épisodes
La découverte et l’actualité des mers et de l’océan, des « Mériens » et des « Mériennes », de l’économie maritime et des territoires ultras marins. Les chroniques littorales larguent les amarres tous les jours…
Gérer le Littoral. – France Inter, 2011
Sites officielsGéolittoral
Conservatoire du littoral
Atout France – Littoraux
Martine Jouve, 25 janvier 2025
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11:00
Mappery: Leicester
sur Planet OSGeoDean shared this one of many maps of Leicester carved into the cities streets
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18:36
Des changements multiformes dans la disponibilité en eau avec un climat plus chaud
sur Cartographies numériquesSource : Gu, B., Zhou, S., Yu, B., Findell, K. L. & Lintner, B. Multifaceted changes in water availability with a warmer climate, npj Climate and Atmospheric Science, 8, 31 (2025).
Des chercheurs de l'Université de Pékin analysent l’impact du réchauffement climatique sur la disponibilité en eau. L’étude montre une variabilité accrue entre zones humides et zones arides amplifiant inondations et sécheresses. Les zones humides (Amazonie, Asie du Sud-Est) connaîtront une hausse marquée des précipitations saisonnières (+20%), entraînant des inondations et affectant les écosystèmes aquatiques. Cette intensité des pluies menace aussi les infrastructures et les populations riveraines. En Afrique du Nord et en Asie centrale, l’aggravation des sécheresses affectera gravement les ressources agricoles. La diminution des précipitations et l’évaporation accrue réduiront les réserves hydriques, accentuant la vulnérabilité des communautés rurales.
Distribution globale des régimes hydroclimatiques (source : Gu & al., 2025)
Résumé
Le réchauffement climatique modifie les schémas spatiaux et saisonniers de la disponibilité en eau de surface, affectant le ruissellement et le stockage de l'eau terrestre. Cependant, une évaluation complète de ces changements dans divers hydroclimats reste manquante. Nous développons une approche d'ensemble multi-modèles pour classer l'hydroclimat terrestre mondial en quatre régimes distincts en fonction de la moyenne et de la saisonnalité de l'eau de surface. Celle-ci devrait devenir de plus en plus variable dans l'espace et le temps. Les régions humides à faible et forte saisonnalité sont susceptibles de connaître des augmentations plus concentrées jusqu'à 20 % du ruissellement en saison humide. j soulignant des augmentations potentielles de la vulnérabilité liée aux inondations. Les régions à faible saisonnalité présentent des augmentations plus rapides de l'humidité du sol pendant la saison humide et des diminutions plus rapides pendant la saison sèche, augmentant la probabilité de pénurie d'eau et de sécheresse. Inversement, les régions sèches à forte saisonnalité sont moins sensibles au changement climatique. Ces résultats soulignent les impacts multiformes du changement climatique sur les ressources en eau mondiales, nécessitant la nécessité de stratégies d'adaptation selon les différents régimes hydroclimatiques.
Disponibilité des données
Toutes les données utilisées dans cette étude sont disponibles en ligne. Les simulations du modèle CMIP6 sont accessibles au public ainsi que la réanalyse ERA5. L'évaporation GLEAM et les précipitations GPCC sont également mises à disposition.
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