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12:20
Mise à jour d'ArcGIS Survey123 - Novembre 2024
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
Dans le cadre de la mise à jour d'ArcGIS Online de novembre 2024, ArcGIS Survey123 a également été actualisé. Cette nouvelle version apporte plusieurs fonctionnalités intéressantes pour améliorer la conception de vos enquêtes et l'expérience utilisateur. De la création de vos formulaires d'enquête à l'utilisation des applications mobiles et web Survey123, cette version offre une flexibilité et une efficacité accrues.
Les mises à jour de cette version incluent :
- Prise en charge de la disposition par grille dans l'application Web Survey123
- Prise en charge linguistique améliorée dans l'assistant de traduction (version beta)
- Le nouveau paramètre d'URL de connexion permet la connexion aux enquêtes publiques
- Paramètre d'organisation ArcGIS pour activer les assistants d'IA de Survey123
- Nouvelle carte par défaut persistante hors ligne dans l'application mobile Survey123
Prise en charge de la disposition par grille dans l'application web Survey123
Les mises en page par grille constituent un excellent moyen de personnaliser vos formulaires créés avec ArcGIS Survey123 Connect. En regroupant les questions et en les disposant côte à côte, les mises en page par grille augmentent la flexibilité dans la conception de vos enquêtes. Cette fonctionnalité rend non seulement vos formulaires visuellement attrayants, mais imite également l'aspect familier des formulaires papier traditionnels. De plus, les mises en page par grille peuvent réduire considérablement le besoin de défilement dans l'interface, améliorant ainsi l'expérience globale de l'utilisateur lors de la réalisation d'enquêtes.
Auparavant, ces mises en page par grille étaient exclusivement disponibles dans l'application mobile Survey123 (donc conçues avec Survey123 Connect). De nombreux utilisateurs ayant adopté avec enthousiasme cette fonctionnalité, la demande étaient son inclusion dans l'application Web Survey123. Et bien ce voeu est exaucé cette version de Survey123, les grilles créées dans Survey123 Connect sont désormais entièrement prises en charge dans l'application web. Cette amélioration vous permet de concevoir des enquêtes plus flexibles et visuellement attrayantes pour le partage sur le web.
Application wb Survey123 utilisant des mises en page par grille
En plus des dispositions par grille, Esri a introduit le paramètre "Largeur", qui vous permet de contrôler la largeur de votre formulaire. Par exemple, vous pouvez désormais concevoir des formulaires qui tirent le meilleur parti des écrans larges, offrant ainsi une expérience de visualisation optimisée.
Pour ajuster la largeur du formulaire selon vos besoins, vous pouvez utiliser le paramètre ?width=.
Prise en charge linguistique améliorée dans l'assistant de traduction (version beta)
Le concepteur web prend désormais en charge un nombre plus important de langues pour la traduction de vos enquêtes. La fonction d'assistant de traduction (version beta) permet à un concepteur d'enquête de traduire sans effort les libellés des questions, les choix, les astuces et tout le texte de votre formulaire dans d'autres langues à l'aide d'une traduction automatique avancée. Cette fonctionnalité a été mise en œuvre dans le strict respect des directives de confidentialité et de sécurité, garantissant qu'aucune donnée n'est jamais partagée avec des tiers.
Le service de traduction prenait auparavant en charge plus de 42 langues. Avec cette version, Esri annonce la prise en charge de plus de 100 langues ! Pour assurer ces capacités, ArcGIS Survey123 utilise en arrière-plan Microsoft AI Translator. Vous pouvez vous référer au tableau détaillé pour obtenir la liste complète des langues prises en charge .
Nouveau paramètre d'URL de connexion pour les enquêtes publiques
L'application Web Survey123 inclut désormais un nouveau paramètre d'URL de connexion qui facilite la connexion aux enquêtes publiques. Par défaut, l'application web ne propose pas d'option de connexion pour les enquêtes publiques. Cependant, certaines fonctionnalités, telles que la possibilité d'extraire l'adresse e-mail d'un utilisateur connecté via des calculs, nécessitent l'authentification de l'utilisateur. Avec le nouveau paramètre d'URL de connexion (signIn=show), vous pouvez facilement afficher un bouton de connexion dans la barre de navigation en haut de l'application web. En ajoutant l'option requise (signIn=required), les utilisateurs seront guidés pour se connecter avec une redirection vers la page de connexion. Cette amélioration offre une plus grande flexibilité pour la distribution des enquêtes publiques tout en permettant l'accès à des fonctionnalités qui ne sont disponibles que pour les utilisateurs connectés.
Paramètre d'organisation ArcGIS pour activer les assistants d'IA Survey123
L'an dernier, Esri a introduit de nouveaux assistants d'IA (en beta) dans Survey123, pour améliorer la conception et la fonctionnalité des enquêtes de plusieurs manières :- Utiliser une conversation par chat pour vous aider à concevoir des enquêtes dans le concepteur web.
- Extraire des informations par "Compure Vision" à partir d’images collectées dans le formulaire.
- Traduire les enquêtes de manière transparente dans le concepteur web et dans Connect.
Les assistants d'IA de Survey123 utilisent des technologies avancées de modèle de langage étendu (LLM) et d'apprentissage automatique, en exploitant notamment le service Microsoft Azure OpenAI pour l'assistant et le service Microsoft Azure AI Translator pour les tâches de traduction. Bien entendu, comme évoqué récemment dans cet article, ces assistants respectent les directives de sécurité et de confidentialité des données établies par ArcGIS Online.
Dans la dernière version de Survey123 et ArcGIS Online, ces fonctionnalités sont désactivées par défaut et ne peuvent être activées que par un administrateur d'organisation qui l'accepte. Pour trouver ce paramètre, l'administrateur de l'organisation ArcGIS doit accéder à "Organisation > Paramètres > Assistants AI".
Outre les paramètres organisationnels d'ArcGIS Online AI, un administrateur peut toujours gérer les fonctionnalités individuelles sur le site web de Survey123 puis dans l'onglet "Organisation > Extensions".
Nouvelle carte par défaut persistante hors ligne dans l'application mobile Survey123
L'application mobile Survey123 inclut désormais une nouvelle carte par défaut, persistante hors ligne, conçue pour améliorer votre expérience lorsque vous travaillez sans connexion Internet tout en capturant des données de type géographiques. La nouvelle carte hors ligne fournit une carte de référence simple du monde entier. Cette carte est stockée sous forme de package de tuiles vectorielles (VTPK), ce qui garantit qu'elle occupe un espace disque minimal tout en fournissant un contexte précieux pour vos efforts de collecte de données.Carte hors ligne par défaut
Autres correctifs et améliorations
Vous retrouverez l'ensemble des corrections et améliorations dans les notes de version archivées dans cette page de l'aide en ligne.
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12:16
Café géo de Paris, 17 décembre 2024 : Géohistoire des humains sur la Terre, avec Christian Grataloup
sur Les cafés géographiquesMardi 17 décembre 2024, de 19h à 21h, Café de Flore, 172 Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris (salle du premier étage)
On ne présente plus Christian Grataloup, professeur émérite à l’université Paris-Diderot, qui ne cesse d’approfondir la réflexion géohistorique. Il vient d’ailleurs de faire paraître aux éditions des Arènes un nouvel opus de la collection d’atlas historiques qu’il dirige, cette fois-ci avec Pierre Léna (Atlas historique du ciel, Les Arènes, 2024).
C’est l’occasion pour nous de revenir sur son maître-livre Géohistoire (Les Arènes, 2023) où il dessine une formidable histoire des sociétés humaines. Merci à Christian Grataloup d’avoir accepté l’invitation des Cafés géographique pour nous éclairer sur cet immense sujet.
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11:15
Incident en cours site Géoportail
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNIncident en cours site Géoportail -
11:15
Incident en cours site Géoportail (résolu)
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNIncident en cours site Géoportail
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14:46
L’homme qui aimait les ours polaires
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueFlorian Ledoux n’a jamais rêvé d’un métier de bureau. Il est passionné par la beauté brute et sauvage de l’Arctique et des ours polaires. Il a choisi de leur consacrer sa vie, réalisant avec un drone des clichés inédits qui les magnifient et révèlent leur fragilité. Le 20 juin dernier, Florian Ledoux, photographe français de 34 ans, rentrait d’un séjour de six mois passés sur la banquise du Svalbard, à mi-chemin entre la Norvège continentale et le pôle Nord. Là, il consacrait jusqu’à vingt heures par jour à la capture d’images de gigantesques espaces blancs et vierges et des ours polaires qui les habitent. Il faut dire qu’il leur voue une adoration plus que profonde. «Environ 300 ours y vivent en permanence toute l’année. Durant l’hiver, on recense également le passage de 2.500 ours supplémentairesqui rejoignent l’île aux ours en mer de Norvège ou la mer de Barents, en bord de l’océan Arctique », s’enthousiasme l’aventurier.
Retrouvez la suite de cet article dans le magazine SIGMAG N°42
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14:00
Retour sur le SotM 2024
sur GeotribuRomain Lacroix était au State of the Map France 2024 à Lyon et nous livre ce qui l'a marqué et ce qu'il a retenu.
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9:39
Mise à jour des Instant Apps ArcGIS - Novembre 2024
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierA l'occasion de la mise à jour ArcGIS Online de novembre 2024, Esri a introduit de nouvelles fonctionnalités et des mises à jour clés sur l'ensemble des contenus et des apps de votre portail ArcGIS Online. C'est donc le cas aussi pour les Instant Apps ArcGIS. Pour mémoire, les Instant Apps ArcGIS sont des modèles d'applications web prêtes à l'emploi et configurables, en quelques clics, sur vos données et vos cartes.
Esri a introduit de nombreuses évolutions et de nouvelles fonctionnalités sur les modèles d'application existants, en améliorant le choix et la gestion de vos applications sur la page d'accueil d'Instant Apps, en introduisant 3 nouveaux modèles d'application et en corrigeant divers bugs et améliorations pour aider à stabiliser et à améliorer votre expérience sur le site. Dans cet article, je détaille les principales évolutions...
Nouvelle application : Comparaison
Avec ce modèle, vous pouvez visualiser vos données à un ou plusieurs emplacements à l'aide de plusieurs cartes et scènes avec une disposition "côte à côte" ou "empilées". Vous pouvez choisir entre deux modes de comparaison pour comparer plusieurs cartes au même emplacement ou comparer plusieurs emplacements de la même carte. Cette application prend en charge jusqu'à 4 cartes ou 4 scènes, ou une combinaison des deux. Vous importerez des signets ou des diapositives, ou vous créerez des emplacements manuellement pour comparer des zones de la même carte (ou scène). Les vues peuvent être synchronisées ou désynchronisées a niveau de leur étendue lors de l'utilisation de l'application.
Vous pourrez utiliser le mode "Plusieurs cartes" pour comparer différentes cartes (ou scène) sur une même étendue, telles que le coût du logement, l'accession à la propriété et le revenu moyen par exemple. Vous utiliserez la configuration de l'application pour choisir chaque carte contenant les différentes variables de données.
Vous utiliserez le mode "Une seule carte" pour comparer les données d'une carte à plusieurs emplacements, comme l'impact de l'élévation du niveau de la mer pour différentes villes du monde par exemple. Vous pourrez choisir une carte contenant des données sur l'élévation du niveau de la mer dans la configuration de l'application, puis vous créerez manuellement les emplacements à ajouter à la mise en page ou importerez des signets pour créer automatiquement des emplacements à comparer.
La synchronisation des cartes a été mise à jour et simplifiée. Activez le paramètre « Synchroniser les cartes » dans la configuration pour ajouter un bouton de synchronisation à l'application. L'utilisateur de l'application peut choisir ce bouton pour activer la navigation cartographique synchronisée universellement sur toutes les cartes ou emplacements de l'application. Activez le paramètre "Synchroniser les cartes au chargement" dans la configuration si vous souhaitez que l'application se charge avec toutes les cartes ou emplacements automatiquement synchronisés. Pour des raisons de simplicité, ce paramètre utilise l'étendue de la carte choisie comme "Carte 1" dans la configuration.
Un nouveau paramètre a été ajouté aux deux modes de comparaison pour permettre au créateur de l'application de décider du nombre de cartes ou d'emplacements visibles dans la présentation de l'application. Utilisez ce paramètre pour contrôler l'apparence de la présentation, quel que soit le nombre de cartes incluses pour la comparaison. Par exemple, choisissez d'avoir "2" cartes visibles dans les présentations pour conserver l'aspect "côte à côte", mais proposez jusqu'à quatre cartes différentes dans l'application à comparer. L'utilisateur de l'application peut accéder aux cartes supplémentaires à l'aide des menus déroulants des en-têtes de titre.
La nouveauté réside également dans la barre d'outils de droite qui contient des outils universels. Il s'agit de des outils concernant l'ensemble de l'application, tels que Synchroniser les cartes, Changer de langue, Partager, etc. Vous noterez que cette barre d'outils est conditionnée par la présence ou pas de l'en-tête de l'application. Lorsque l'en-tête de l'application est activé, ces outils s'affichent dans l'en-tête et la barre d'outils de droite est supprimée.
Nouvelle application : Observateur
Ce nouveau modèle permet de résumer les valeurs des attributs à partir des couches d'entités d'une scène à l'aide d'un tableau de bord dynamique. Cette nouvelle application basée sur une scène 3D vous permet d'inclure un ensemble de base d'outils d'exploration de scène pour vous aider à inspecter les emplacements et à proposer des statistiques qui pourraient intéresser les utilisateurs. Vous pouvez configurer le résumé des statistiques dans la configuration de l'application sur l'onglet "Observateur" pour afficher les statistiques sur les entités de la scène. Vous pourrez alors utiliser des opérateurs tels que moyenne, nombre total, somme, valeur maximale et valeur minimale sur les attributs d'entité qui seront mis à jour de manière dynamique à mesure que l'étendue de la scène dans l'application change. Par exemple, configurez des statistiques récapitulatives pour afficher des mesures clés sur les sentiers locaux tels que le gain maximal et le point culminant. Faites un panoramique et un zoom sur la scène pour voir ces valeurs statistiques mises à jour pour l'étendue visible des données.
La nouveauté dans cette version est la possibilité de configurer des filtres d'attributs et la prise en charge des données temporelles. Dans l'onglet "Interactivité > Filtre attributaire" de la configuration de l'application, vous configurerez des filtres qui peuvent être utilisés dans l'application pour affiner davantage les fonctionnalités affichées dans la scène. Vous pourrez configurer des filtres prédéfinis et des filtres de saisie utilisateur lors de la création ou de la configuration d'un nouveau filtre.
Vous pourrez désormais utiliser les paramètres de l'onglet "Interactivité > Temps" de la configuration pour définir la manière dont l'application affichera et prendra en charge les couches temporelles dont vous disposez. Ce paramètre ajoute un curseur temporel à l'application avec des commandes de base.
Nouvelle application : Visionneuse de débit
Avec ce nouveau modèle, vous interagissez avec les données de prévision du débit des cours d'eau via un graphique et un curseur temporel. Cette application comprend deux services de prévision fluviale sur 10 jours différents : le service de prévision de débit GEOGLOWS pour une couverture mondiale du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) et le service National Water Model des États-Unis pour une couverture américaine du National Weather Service.
Les créateurs d'applications basées sur ce modèle peuvent générer des applications qui aident à alerter les utilisateurs sur les risques potentiels d'inondation avec un graphique permettant de comparer les données historiques aux données de débit actuellement prévues. Les deux services fournissent des valeurs de débit prévisionnel mises à jour une fois par jour et celles-ci sont automatiquement ajoutées à votre application lorsque vous choisissez une carte ou une scène dans la configuration de l'application. Le graphique et le curseur temporel sont tous deux interactifs et peuvent être utilisés pour explorer plus en détail les données de débit dans votre région.
Pour tous les détails sur la création et la configuration d'une application "Visionneuse de débit", vous pouvez consulter cet article de blog (en anglais).
Mise à jour du sélecteur de langue
Le paramètre "Sélecteur de langue" est présent dans la plupart des Instant Apps, dans la configuration de l'application. Il vous permet de publier une application multilingue qui combine vos textes personnalisés traduits et les traductions de l'interface utilisateur pour les langues prises en charge par ArcGIS.
Vous utiliserez les options disponibles dans l'onglet "Sélecteur de langue" dans la configuration pour choisir les langues supplémentaires que vous souhaitez inclure, les textes spécifiques qui seront traduits et la nature de ces traductions, ainsi que l'icône qui sera utilisée dans l'application publiée pour les utilisateurs de l'application. Pour allez plus vite sur la traduction de vos propres textes, vous pouvez désormais profiter aussi de la traduction automatique pour traduire automatiquement votre texte en quelques clics.
Les traductions automatiques utilisant l'assistant IA de traduction (en version beta) prennent désormais en charge partiellement les langues qui n'étaient pas prises en charge auparavant. Les langues entièrement prises en charge incluront les traductions de textes créés par l'application et de textes de l'interface utilisateur Esri. Les langues partiellement prises en charge ne prennent en charge que les traductions de textes créés par l'application. Lorsque vous sélectionnez les langues à ajouter dans la configuration de l'application, la liste déroulante des choix est divisée en deux sections indiquant Prise en charge complète et Prise en charge partielle . Les langues partiellement prises en charge choisies s'affichent en bleu plus clair pour faciliter leur identification.
Veuillez noter que certaines langues prises en charge partiellement ne sont pas prises en charge dans l'assistant IA de traduction (version beta). Pour plus de détails à ce sujet, veuillez consulter la page de documentation.
Le sélecteur de langue a été ajouté à davantage d'applications dans cette version, notamment "Comparaison", "Décompte", "Exposition", "Encarts", "Observateur" et "Reporter." Vous trouverez ce paramètre en mode Express ou dans la configuration complète de l'application dans l'onglet "Sélecteur de langue". Pour obtenir une liste de toutes les applications prenant en charge le sélecteur de langue, veuillez consulter cet article de blog (en anglais).
On notera que la fonctionnalité "Assistant de traduction (version beta)" ne sera pas utilisable pour la configuration de vos Instant Apps si votre organisation a choisi de bloquer les applications et les fonctionnalités Esri en version beta. Il s'agit d'un paramètre contrôlé par l'administrateur de l'organisation. Pour plus d'informations à ce sujet, faites défiler la page jusqu'à la section « Applications Esri bloquées » tout en bas de cette page de documentation .
Mise à jour du modèle : Manager
Le modèle d'application Manager permet de passer en revue et de modifier les données de plusieurs cartes et couches. Par exemple, vous examinez les problèmes et les commentaires concernant les nouvelles stations de transport en commun qui ont été collectés à l'aide du modèle Reporter. Vous pouvez utiliser la configuration de l'application pour choisir chaque carte utilisée dans le projet que vous souhaitez inclure pour révision. Une fenêtre de parcours dans la configuration vous permet de rechercher et de trouver n'importe quelle carte à laquelle vous avez accès afin que vous n'ayez pas besoin de compter sur le fait que tout soit contenu dans un seul groupe.
Deux mises à jour sont à annoncer pour Manager. Tout d'abord, la prise en charge de la création de nouvelles entités a été ajoutée. Les utilisateurs de l'application ont désormais la possibilité de créer de toutes nouvelles entités sur la carte, de modifier les entités existantes (géométrie et attributs) et de modifier les attributs directement dans le tableau. Pour activer ces fonctionnalités dans votre application, accédez au menu d'édition d'une carte dans l' onglet Manager de la configuration de l'application. En bas, activez les options "Créer de nouvelles entités", "Modifier la géométrie" et "Modifier dans la table".
La seconde nouveautés concerne la possibilité permet de choisir parmi une liste de nouvelles mises en page. Choisissez d'afficher uniquement la carte, uniquement le tableau ou une vue fractionnée des deux. Pour faire ce choix lors de la configuration de votre application, recherchez le paramètre de mise en page de l'application dans l'onglet "Thème et mise en page > Mise en page". Les choix incluent "Vue fractionnée", "Vue cartographique" et "Vue tabulaire". Elles sont également présentées sous forme d'options dans l'application pour la visionneuse d'applications.
Mises à jour du modèle : 3D Viewer
Le modèle d'application 3D Viewer permet de présenter une scène 3D avec divers outils d'exploration. Esri a ajouté la possibilité d'activer la visionneuse d'images orientées. Cet outil permet aux utilisateurs de l'application de visualiser et d'explorer des images prises sous différents angles (y compris des images au niveau de la rue, des images provenant d'appareils mobiles et des images à 360°) dans le contexte d'une scène Web. Cet outil nécessite une couche d'images orientées, qui peut être publiée à partir d'ArcGIS Pro ou à l'aide d'ArcGIS QuickCapture. Pour l'activer dans votre application, recherchez le paramètre "Imagerie orientée" dans l'onglet "Interactivité > Explorer/naviguer" de la configuration de l'application.
Un nouvel outil d'analyse du champ de vision a également été ajouté. Vous pouvez utiliser cet outil pour évaluer les zones visibles depuis un point d'observation dans la scène. Par exemple, vous pourrez analyser les zones visibles depuis une propriété immobilière ou la visibilité de points de repère importants autour d'une ville. Pour ajouter cet outil à votre application, activez le paramètre "Analyse du champ de vision" dans l'onglet "Interactivité > Modifier" dans la configuration de l'application. Pour utiliser l'outil dans l'application, ouvrez-le puis cliquez sur "Créer un champ de vision". Cliquez quelque part dans la scène pour placer le point d'observation, puis cliquez pour placer la cible. Tous les angles du champ de vision peuvent être ajustés selon les besoins.
Mise à jour du modèle : Atlas
Atlas fournit aux utilisateurs des outils pour explorer des cartes et des couches avec des capacités de cartographie légères et d'exploration de données. Les utilisateurs peuvent ouvrir une carte et y ajouter des couches individuelles. Ils peuvent utiliser des outils de mesure, générer un profil d'élévation, basculer la vue entre 2D et 3D, utiliser un outil de balayage et ajuster la transparence des couches, et afficher les données sous forme de tableau. Lorsqu'ils utilisent l'outil d'esquisse pour ajouter des esquisses à la carte, les utilisateurs peuvent désormais créer et inclure des fenêtres contextuelles contenant des informations générales sur cette esquisse. Dans le panneau d'outils Esquisse de l'application, utilisez le bouton "Ajouter" sous la section "Fenêtre contextuelle" pour fournir des informations telles que le titre et la description, ainsi qu'une URL d'image.
Atlas prend désormais également en charge les données temporelles. Lorsque vous visualisez une carte qui inclut des données temporelles, le curseur temporel apparaît en bas de l'application, vous permettant de parcourir les données ou de cliquer et de faire glisser manuellement pour voir des vues spécifiques des données dans le temps. Aucune configuration n'est nécessaire pour profiter de cette nouvelle fonctionnalité, l'application affichera le curseur temporel tant que des données temporelles sont présentes sur la carte.
Pour en savoir plus sur ce que vous pouvez faire avec Atlas, consultez notre blog Présentation d'Atlas .
Mises à jour du modèle "Média Map"
Media Map vous permet d'afficher une carte interactive avec des outils de base et un ensemble d'options pour limiter la navigation sur la carte. Elle est conçue pour s'adapter aux petits espaces d'une page Web ou en tant qu'application autonome. Utilisez l'outil de balayage pour comparer différentes couches sur la même zone directement dans l'application. Il est désormais possible de sélectionner les couches de votre carte qui sont utilisées dans l'outil de balayage. Dans la configuration de l'application, recherchez ces nouveaux paramètres dans l'onglet "Interactivité > Balayer". Utilisez les cases à cocher en regard de chaque couche pour déterminer celles qui sont incluses dans la vue principale du balayage et celles qui sont incluses dans la vue arrière.
Mises à jour du modèle "Recherche de zone"
Le modèle "Recherche de zone" permet de rechercher des emplacements dans une zone ou une région pour fournir des informations liées aux attributs des objets trouvés dans la zone. Cette application est idéale pour identifier les districts scolaires, les secteurs commerciaux, les zones d'évacuation d'urgence et bien plus encore en fonction de l'emplacement actuel ou d'un emplacement fourni par l'utilisateur de l'application. La nouveauté de cette mise à jour est la possibilité de générer des statistiques basées sur les résultats de recherche sur la carte à l'aide de statistiques simples telles que le nombre, la somme, la moyenne et les valeurs min/max. Par exemple, supposons que vous souhaitiez trouver toutes les gares ferroviaires dans une zone de recherche donnée, puis déterminer le nombre total de passagers par jour pour toutes ces gares, vous pouvez utiliser les nouvelles options de statistiques dans l'onglet "Recherche de zone". Pour configurer les statistiques, recherchez l'onglet "Recherche de zone > Statistiques" dans la configuration de l'application. Vous configurerez ainsi vos statistiques comme vous le souhaitez et choisissez d'en afficher jusqu'à 6 à la fois dans l'application.
Mises à jour de l'outil d'export
L'ajout d'un outil d'export à votre application est un excellent moyen de permettre aux utilisateurs de capturer et de partager ce qu'ils voient. Esri a étendu les choix de types de fichiers pour inclure désormais les formats PDF, JPG et PNG. Lors de l'exportation de votre carte, l'outil comprend une liste déroulante pour choisir le type de fichier souhaité. Si votre application utilise une image personnalisée pour le logo de l'application, celle-ci sera également incluse dans l'exportation. L'outil d'exportation peut être ajouté à la plupart des applications en l'activant dans la configuration de l'application dans l'onglet "Interactivité > Partager".
Mises à jour du modèle "Notification publique"
Avec ce modèle vous pouvez créer une liste d'entités à l'aide d'une carte pouvant être exportée au format CSV ou PDF. Vous pouvez rechercher un emplacement unique ou dessinez une zone d'intérêt à l'aide des outils d'esquisse pour définir un ensemble d'entités. Vous pouvez également utiliser la géométrie d'une entité existante ou appliquer un tampon de recherche pour développer les entités résultantes utilisées pour créer la liste. Lors de la configuration d'une liste, profitez des outils de liste récemment ajoutés qui se trouvent dans la configuration de l'application dans l'onglet "Notification publique > Outils des listes". Vous personnalisez la liste en activant ou en désactivant des éléments tels que le nom de la liste, les outils d'esquisse et la distance de recherche.
Mises à jour de la page d'accueil des Instant Apps
La page d'accueil d'Instant Apps offre un emplacement centralisé pour parcourir, choisir, créer et gérer les applications instantanées ArcGIS. Nous avons ajouté des informations supplémentaires au panneau "En savoir plus" qui fournit des conseils et astuces utiles sur la création et la gestion des applications instantanées. Recherchez le nouvel onglet "Se lancer dans le panneau "En savoir plus" pour accéder aux nouvelles informations. Découvrez comment utiliser les suggestions pour la sélection d'applications, choisir une carte pour aider à élever les modèles compatibles et enregistrer des copies des applications utiles que vous trouvez détenues par des membres de votre organisation.
Nous avons ajouté des exemples d'applications en direct aux modèles de l'onglet Créer. Vous pouvez désormais voir des exemples d'applications en direct pour chaque exemple répertorié. Consultez-les pour voir à quoi peut ressembler un produit fini pour un modèle d'application donné. Dans la vue Galerie, cliquez sur l'icône en forme de flèche vers le bas à côté du nom d'un modèle pour afficher sa description d'application et voir les exemples. Dans la vue "Détails", la description de l'application et les exemples sont déjà affichés par défaut dans cette vue et les nouveaux hyperliens d'application en direct pour chaque modèle le sont également. Le commutateur à bascule pour les vues "Galerie" et "Détails" se trouve dans le coin supérieur droit au-dessus des choix de modèles.
Avis de dépréciation pour les applications configurables ArcGIS
Depuis la mise à jour de juin 2023 d'ArcGIS Online, un avis d'obsolescence a été émis pour les anciennes apps configurables ArcGIS. La dépréciation n'a aucun impact sur la disponibilité, les fonctionnalités et la phase de support du cycle de vie du produit d'ArcGIS Configurable Apps.
Les apps configurables ArcGIS restent disponibles jusqu'à leur retrait officiel, mais ne bénéficieront pas de nouvelles fonctionnalités ni d'autres améliorations. Avant son retrait, les utilisateurs peuvent toujours créer des applications à l'aide des modèles ArcGIS Configurable Apps et les applications existantes continueront de fonctionner.
La mise hors service des applications configurables est prévue vers la fin de l'année 2025. Je vous recommande de consulter mon article détaillée sur le sujet publié en mai 2024 : Plan de retrait des applications configurables ArcGIS
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7:30
IA, réducteur culturel : vers un monde de similitudes
sur Dans les algorithmesDans sa newsletter, Programmable Mutter, le politiste Henry Farrell – qui a publié l’année dernière avec Abraham Newman, Underground Empire (qui vient d’être traduit chez Odile Jacob sous le titre L’Empire souterrain) un livre sur le rôle géopolitique de l’infrastructure techno-économique mise en place par les Etats-Unis – estime que le risque de l’IA est qu’elle produise un monde de similitude, un monde unique et moyen.
Comme le disait la professeure de psychologie, Alison Gopnick, dans une tribune pour le Wall Street Journal, les LLM sont assez bons pour reproduire la culture, mais pas pour introduire des variations culturelles. Ces modèles sont « centripètes plutôt que centrifuges », explique Farrell : « ils créent des représentations qui tirent vers les masses denses du centre de la culture plutôt que vers la frange clairsemée de bizarreries et de surprises dispersées à la périphérie ».
Farrell se livre alors à une expérience en générant un podcast en utilisant NotebookLM de Google. Mais le bavardage généré n’arrive pas à saisir les arguments à discuter. Au final, le système génère des conversations creuses, en utilisant des arguments surprenants pour les tirer vers la banalité. Pour Farrell, cela montre que ces systèmes savent bien plus être efficaces pour évoquer ce qui est courant que ce qui est rare.
« Cela a des implications importantes, si l’on associe cela à la thèse de Gopnik selon laquelle les grands modèles de langues sont des moteurs de plus en plus importants de la reproduction culturelle. De tels modèles ne soumettront probablement pas la culture humaine à la « malédiction de la récursivité », dans laquelle le bruit se nourrit du bruit. Au contraire, ils analyseront la culture humaine avec une perte qui la biaise, de sorte que les aspects centraux de cette culture seront accentués et que les aspects plus épars disparaîtront lors de la traduction ». Une forme de moyennisation problématique, une stéréotypisation dont nous aurons du mal à nous extraire. « Le problème avec les grands modèles est qu’ils ont tendance à sélectionner les caractéristiques qui sont communes et à s’opposer à celles qui sont contraires, originales, épurées, étranges. Avec leur généralisation, le risque est qu’ils fassent disparaître certains aspects de notre culture plus rapidement que d’autres ».
C’est déjà l’idée qu’il défendait avec la sociologue Marion Fourcadedans une tribune pour The Economist. Les deux chercheurs y expliquaient que l’IA générative est une machine pour « accomplir nos rituels sociaux à notre place ». Ce qui n’est pas sans conséquence sur la sincérité que nous accordons à nos actions et sur les connaissances que ces rituels sociaux permettent de construire. A l’heure où l’IA rédige nos CV, nos devoirs et nos rapports à notre place, nous n’apprendrons plus à les accomplir. Mais cela va avoir bien d’autres impacts, explique encore Farrell, par exemple sur l’évaluation de la recherche. Des tests ont montré que l’évaluation par l’IA ne ferait pas pire que celle par les humains… Mais si l’IA peut aussi bien que les humains introduire des remarques génériques, est-elle capable d’identifier et d’évaluer ce qui est original ou nouveau ? Certainement bien moins que les humains. Pour Farrell, il y a là une caractéristique problématique de l’IA : « plus une caractéristique culturelle est inhabituelle, moins elle a de chances d’être mise en évidence dans la représentation de la culture par un grand modèle ». Pour Farrell, ce constat contredit les grands discours sur la capacité d’innovation distribuée de l’IA. Au contraire, l’IA nous conduit à un aplatissement, effaçant les particularités qui nous distinguent, comme si nous devenions tous un John Malkovitch parmi des John Malkovitch, comme dans le film Dans la peau de John Malkovitch de Spike Jonze. Les LLM encouragent la conformité. Plus nous allons nous reposer sur l’IA, plus la culture humaine et scientifique sera aplanie, moyennisée, centralisée.
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6:17
(En) [Story] Oslandia x QWC : épisode 7 / 8
sur OslandiaDésolé, cet article est seulement disponible en Anglais Américain.
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11:45
Découvrir le mode Express d’ArcGIS Experience Builder
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierAvec la mise à jour d’ArcGIS Online en novembre 2024, Experience Builder propose désormais un mode Express. Il est pensé pour rendre la création d’expérience web plus simple et rapide, en particulier pour les utilisateurs habitués à l'ancien générateur d'applications ArcGIS Web AppBuilder. Ce mode Express repose pour l'essentiel sur la limitation des options de configurations pour conserver uniquement les éléments indispensables au paramétrage de votre expérience.
En partant d’une pré-selection de modèles, ce mode vous propose de suivre un workflow allégé et optimisé pour construire votre application. Vous gardez la possibilité d’ajouter et configurer des widgets supplémentaires en plus de ceux déjà présents dans le modèle choisi, et pouvez prévisualiser le rendu de l’application dans une vue bureautique ou mobile avant de la publier. Cependant, si vous vous rendez compte que vous avez besoin de plus de latitude dans la configuration de votre application, que ce soit dans la mise en page ou dans la nécessité d’accéder à des capacités plus avancées, vous gardez la possibilité de basculer dans le mode Complet d’Experience Builder à tout moment.
Avec ce nouveau mode Express , voici les étapes générales à suivre pour créer des applications :
• Se connecter à ArcGIS et ouvrir Experience Builder ;• Basculer en mode Express ;• Choisir un modèle ;• Sélectionner une carte ;• Ajouter et configurer des widgets ;• Choisir un thème ;• Sauvegarder et publier.
Dans cet article, je vous propose de passer en revue un peu plus précisément chacune de ces étapes pour vous aider à prendre en main le mode Express d’Experience Builder.
Ouvrir Experience Builder Il y a 4 manières de lancer Experience Builder :
En démarrant de zéro
1- Rendez-vous sur experience.arcgis.com et connectez-vous à votre compte ArcGIS.
2 - Depuis votre portail, lancez Experience Builder depuis le lanceur d’application.
En démarrant à partir d’une carte 3 - Dans votre item de carte sur votre portail, depuis l’onglet Aperçu, cliquez sur Créer une application Web puis choisissez Experience Builder.
4 - A partir du Map Viewer, cliquez sur Créer une application puis choisissez Experience Builder.
Basculer en mode Express
Experience Builder a donc maintenant deux modes pour construire des applications : le mode Express et le mode Complet. Le mode Express se concentre sur la configuration des fonctions les plus essentielles, tandis que le mode complet permet d’accéder à toutes les fonctions d’édition de l’application. Notez qu’il est possible de passer à tout moment du mode Express au mode Complet, mais que l’inverse n’est pas possible.
Lorsque vous ouvrez Experience Builder, l’interface s’ouvrira avec le dernier mode dans lequel vous avez travaillé. Pour passer de l’un à l’autre, utilisez le sélecteur de mode en haut à droite de l’interface. Assurez-vous d’être en mode Express. Si vous avez lancé Experience Builder de zéro, cliquez sur "+ Créer" en haut à droite. Une carte vide va apparaître dans le modèle par défaut. Vous allez pouvoir configurer la carte et le modèle par la suite.
Si vous avez ouvert Experience Builder à partir d’une carte, votre carte va automatiquement apparaître dans le modèle par défaut.
Sélectionner un modèle
Le mode Express supporte actuellement 9 modèles, similaires à ceux disponibles dans Web AppBuilder.
Les différents modèles apparaissent sur la gauche de l’interface, vous pouvez les testez puis sélectionner celui qui vous convient et cliquer sur Créer une nouvelle application.
Sélectionner une carte
Si vous avez lancé Experience Builder de zéro, vous aurez besoin d’ajouter une carte. Si vous avez démarré à partir d’une carte, celle-ci sera présente par défaut, mais vous pouvez toujours la changer et en sélectionner une autre.
Cliquer sur le widget de carte, puis sur "Sélectionner une carte".
Servez-vous ensuite de l’onglet " Sélectionner des données " pour aller chercher la carte ou la scène de votre choix. Une fois la carte sélectionnée, vous pouvez configurer davantage le widget carte, par exemple en modifiant la vue initiale, en y ajoutant ou en y retirant des outils ou encore en activant des actions.
Configurer et ajouter des widgets
Chaque modèle d’application utilise des widgets contenus dans un ou plusieurs emplacements. Ces emplacements sont eux-mêmes des widgets (Contrôleur de widgets) et peuvent être configurés pour inclure les widgets de votre choix. Notez que la plupart des modèles incluent également des widgets présents par défaut, que vous pouvez choisir de conserver ou de supprimer.
Par exemple, le modèle "Compact" propose une légende, une liste de couches et une bibliothèque de fonds de cartes en haut à droite.
A gauche, en dessous du widget de recherche, il possède également des emplacements configurables sans widgets par défaut.
Configurer un widget existant
Pour modifier la configuration d’un widget existant, vous pouvez le sélectionner puis ajuster ses paramètres dans le panneau à droite.
Ajouter un nouveau widget
Pour ajouter un nouveau widget, sélectionnez un des emplacements présents dans le modèle (cela peut être un emplacement totalement vide, ou un emplacement contenant déjà des widgets par défaut). Dans le panneau du haut, cliquez ensuite sur " Ajouter un widget " (+).
Vous pourrez ensuite sélectionner le widget de votre choix dans la liste qui s’affiche. La liste contient tous les widgets d’Experience Builder, à défaut de ceux permettant de contrôler la mise en page.
Le widget que vous venez d’ajouter va apparaître dans le contrôleur, vous pouvez ensuite cliquer dessus puis le configurer dans le panneau de droite.
Supprimer un widget
Vous pouvez également supprimer des widgets (qu’ils soient présents par défaut ou non) grâce à la poubelle qui s’affiche dans le panneau supérieur lorsque vous sélectionnez le widget.
Organiser les widgets
Lorsque vous sélectionnez un widget ou un contrôleur de widgets, l’option " Gérer les widgets " devient visible dans le bandeau supérieur. En cliquant sur cette option, vous afficherez la liste des widgets présents au sein du contrôleur. Vous pourrez alors les réarranger dans l’ordre de votre choix. Vous pouvez également faire glisser un widget sur un autre afin de créer un nouveau groupe de widgets.
Titre et logo de l’application
Le modèle que vous aurez choisi inclura éventuellement un emplacement pour configurer un titre et un logo pour votre application. Vous pourrez les modifier en cliquant dessus.
Choisir un thème
Experience Builder propose un certain nombre de thèmes vous permettant de modifier les couleurs de votre application. En ouvrant l’onglet " Thème " à gauche, vous pourrez choisir entre l’un des thèmes par défaut, ou bien cliquer sur " Personnaliser " pour configurer les couleurs et police d’écriture de votre choix.
Sauvegarder et publier
Une fois que votre application est publiée, vous pouvez la sauvegarder et la publier dans le bandeau supérieur. Vous pouvez également observer un Aperçu avant de la publier afin de vérifier sa mise en page et son comportement.
Aller plus loin...
Nous avons les étapes essentielles pour créer une application, mais il est encore possible d’en faire plus avec Experience Builder !
Prévisualiser son application sur des appareils spécifiques
Les applications créées sur Experience Builder sont responsives, c’est-à-dire qu’elles adaptent leur mise en page selon la taille d’écran sur laquelle elles sont visualisées. Vous pouvez prévisualiser ce à quoi ressemblera votre application sur différents périphériques en cliquant sur les différentes tailles d’écran dans le bandeau supérieur.
Cependant, contrairement au mode Complet, le mode Express ne vous permet pas de modifier la configuration des différentes tailles d’écran.
En faire plus avec le mode Complet
Le mode Express vous permet d’accéder uniquement aux options de configuration vous permettant de créer une application de la manière la plus simple et la plus rapide possible.
Cependant, si vous réalisez que vous allez avoir besoin d’options de configuration plus avancées, vous pouvez très facilement passer en mode Complet pour accéder à toutes les capacités d’Experience Builder.Pour cela, cliquez sur " Plus " (...) dans le bandeau du haut, puis sélectionnez "Basculer en mode Complet ".
Notez qu’une fois que vous basculez en mode complet, vous ne pourrez plus faire marche arrière. Cependant, Experience Builder vous propose de générer une copie au moment de la bascule, que vous pouvez utiliser au cas où vous souhaitez conserver une version de l’application en mode Express.
Le mode Express fait partie des mises à jour de novembre 2024 dans la version ArcGIS Online, et devrait être disponible dans la version 1.16 de la Developer Edition (prévue avant la fin de l’année 2024) et 11.5 d’ArcGIS Enterprise (prévue pour le premier semestre 2025). Dans un article à paraître très bientôt, nous passerons en revue les autres nouveautés de ces versions.
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11:00
Nos projets nominés aux Trophées Innovation et Makina Corpus participe aux Aqua Business Days
sur Makina CorpusMakina Corpus participe aux Aqua Business Days 2024, un événement dédié à l’innovation dans le domaine de l’eau, avec deux projets nominés pour les Trophées Innovation.
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10:54
Le dessin du géographe n° 102. Michel Sivignon : une géographie sensible
sur Les cafés géographiquesMichel Sivignon a disparu au printemps dernier.
Parmi les multiples facettes de son œuvre de géographe, la rubrique « Le Dessin du Géographe » du site internet des Cafés Géographiques tient une place à part qui révèle un peu une face cachée de son talent. Par-delà une grande érudition, un souci de recherche des nœuds entre géographie, histoire et cultures, il prenait le dessin comme un moyen de développer une géographie spontanée (comme il l’a décrite dans un texte de Géographie Humaine de 2016).
Michel Sivignon croqué par Roland Courtot au cours de l’excursion de géographie rurale en Thessalie en 2001 (Le Dessin du Géographe n°81, 2020) « Le Dessin du Géographe »
Michel Sivignon a créé avec Roland Courtot cette rubrique originale portée par les Cafés Géographiques. Au demeurant peu académique, cette série est destinée à mettre en valeur les croquis et dessins dont nombre de géographes anciens ou plus récents se sont servi pour explorer un paysage, nourrir leurs analyses ou pour illustrer leur propos. La série compte désormais une centaine de livraisons.
Si Michel Sivignon dessinait beaucoup à côté de ses recherches de géographie rurale, historique et culturelle, il n’a, par modestie, publié aucun de ses dessins dans la rubrique du dessin du géographe. Le seul qu’héberge le site de l’association des Cafés Géographiques se trouve sur une autre rubrique, celle des cartes postales.
Un caïque à Volos (Grèce).
Aquarelle de Michel Sivignon publiée dans la rubrique « cartes postales » des cafés géographiques en 2006A côté de ses recherches de géographie rurale, historique et culturelle, Michel Sivignon dessine beaucoup. Mais ses dessins ne figurent pas dans la rubrique. Quelques croquis de voyage au japon et en Italie qui nous ont été confiés par Michèle, son épouse, pourront ici illustrer son talent.
Michel Sivignon a développé une géographie sensible. Le dessin est pour lui un outil formidable pour appréhender le monde qu’il parcourt. De la Thessalie autour de son ancrage à Volos, jusqu’aux aux nombreux voyages de recherche ou de loisirs, le carnet et le crayon sont ses outils. Sa perception s’attache à donner sens aux paysages, aux constructions ou aux pratiques sociales. Son regard éclaire aussi les personnages qu’il pouvait croiser. Et il a du talent pour exécuter rapidement des paysages ou des scènes observées. La palette de Michel est variée. Dessinateur infatigable, son œil accroche ce qui éclaire la scène, et son trait est plein de générosité et d’humour.
Paysages
Au cours d’un voyage au Japon, voici la région d’Hiroshima
Un croquis d’Osaka vue d’une tour
La vue du centre-ville d’Osaka à travers Google Earth
Un petit croquis rapide pour une vue plongeante depuis une grande tour située au-dessus de la « gare gigantesque » d’Osaka, trace un faisceau d’autoroutes urbaines et de ponts ferroviaires sur la rivière. On devine une rame de train, les rives vertes au milieu d’un monde tours qui se concentrent sur les deux rives du fleuve. Cette sorte de gribouillis place les éléments du centre-ville avec son réseau d’autoroutes.
Scènes de vie sociale et culturelle
Des scènes de vie quotidienne
Le Dessin du Géographe : du projet à la série
« Un certain nombre de géographes dessinent lors d’excursions sur le terrain ou de missions scientifiques. Certains en ont même fait une activité régulière, et en illustrent leur production. Mais cette activité demeure presque confidentielle. Beaucoup de dessins restent dans les tiroirs, n’ayant bénéficié que d’un regard furtif et admiratif des collègues qui jettent un coup d’œil sur le carnet. » ainsi s’ouvre la série du « Dessin du Géographe »
Le projet de la rubrique est donc de mettre en valeur des croquis de terrain ou des esquisses plus élaborées qui ponctuent les travaux de certains géographes. Cette initiative se veut à contre-courant de la tendance actuelle des universitaires à multiplier les prises de vue par photographie ou cinéma, à construire des raisonnements sur des plan zonés, des images satellitaires, des diagrammes statistiques sans lien immédiat avec le réel sensible.
Les livraisons reprennent les dessins d’anciens maitres comme des croquis de Paul Vidal de La Blache ou des blocs-diagramme de Emmanuel De Martonne, ou encore des paysages ruraux de Pierre Deffontaines. Ce sont aussi des croquis d’artilleurs qui replacent les images dans le champ de l’histoire. Ou encore des images métaphoriques illustrant des ouvrages généraux. Ainsi les Dessins du Géographe tracent une trajectoire de croquis à travers plus d’un siècle. La rubrique a offert une place à des générations différentes de géographes, des gens venus d’horizons différents (graveurs, affichistes, archéologues…), et des dessins de nature différente (caricature, illustration de manuel). C’est un lieu de rencontre des images, des perspectives, des questionnements des géographes ou d’autres qui ont appréhendé une portion du monde par des outils graphiques. Il s’agit aussi de faire connaitre des travaux originaux à travers un outils qui n’est pas démodé, le carnet et le crayon. Il s’agit encore de susciter les gribouillis, les croquis de terrain, les schémas qui font naitre les idées par-delà le discours académique. Le carnet de terrain peut ainsi être exposé et prendre sa place dans les perspectives sensibles de l’enquête, les interrogations et même esquisser des interprétations.
La série dans sa diversité met en valeur l’outil graphique comme moyen de perception et d’échange autour des paysages ou de scènes sociales. C’est aussi un support pour des constructions ou des reconstructions, voire de modèles empiriques d’un espace.
Le Dessin du Géographe est conçu par Michel Sivignon avec Roland Courtot pour accueillir les images dans leur diversité pour en expliciter le sens. Il est finalement resté très pudique avec ses propres dessins et s’est attaché à valoriser ceux des autres. Il y avait là une vraie générosité. La rubrique, au fil des livraisons, s’est construite comme une défense et illustration du dessin. Elle a rassemblé avec une grande ouverture d’esprit des images riches de sens qui éclairent la diversité de la démarche géographique.
Michel Sivignon a ouvert une fenêtre, une belle fenêtre, où s’établit un dialogue entre géographie, culture et histoire autour de dessins plus ou moins aboutis, mais qui sont riches de sens. Ces rencontres qui passent autant par l’image que par les mots pourront se donner un bel avenir.
Nous sommes reconnaissants à Michel Sivignon de la réussite de son projet.
Charles Le Cœur, Roland Courtot et Simon Estrangin, novembre 2024
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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10:30
Les jumeaux numériques : une médiation territoriale à surveiller
sur CybergeoDes solutions technologiques numériques, supposées clé-en-main et toujours efficaces sont régulièrement proposées aux villes. Pourtant, elles s’attirent maintes critiques : par exemple si ce sont des “smart cities” - qui fonctionnent difficilement quand elles se heurtent à la diversité des formes et fonctions urbaines (Caruso, Pumain & Thomas, 2023) ; ou s’il s’agit du concept de “mobility-as-a-service” qui induit des effets non anticipés sur l’équité d’accessibilité (Pangbourne et al., 2020) ; ou encore des “city dashboards” qui n’offrent finalement qu’une vue très limitée des processus urbains et qui soulèvent des enjeux éthiques (Kitchin & McArdle, 2017). Dans cette veine, c’est le concept de Jumeau Numérique qui devient le plus à la mode pour les villes et les territoires. Ce nouvel instrument serait-il plus probant ?
Au sens strict, le jumeau numérique d’un système est une représentation informatisée qui simule ses processus internes et interagit avec celui-ci en temps réel par ...
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10:30
Couplage de données et méthodes, une approche méthodologique originale de modélisation de la trame noire
sur CybergeoAlors que les impacts anthropiques sur la biodiversité urbaine et péri-urbaine sont étudiés depuis au moins cinquante ans, les effets de la pollution par l'éclairage artificiel sur la biodiversité nocturne par les politiques publiques est moins explorée. Cet article présente une cartographie des surfaces éclairées sur le territoire de Brest métropole, fondée sur les données de gestion du parc d'éclairage public, et son croisement avec les données d'occupation du sol pour construire un modèle de trame noire. La cartographie est d'abord générée en combinant une typologie des distributions photométriques avec les valeurs de flux lumineux. Puis, le modèle est construit par le calcul d'indices de biodiversité carroyés (méthode déductive) et par le calcul de graphes paysagers (méthode intégrative) expérimenté sur une espèce de chauve-souris. Un facteur de correction est intégré afin de permettre d'affiner le modèle par des mesures de terrain. Les résultats obtenus montrent que la cartogra...
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10:30
Le domaine public, une réserve d’urbanisation invisible ? Application d’une méthode géomatique aux cas d’étude de Rennes et de Bordeaux
sur CybergeoAlors que la propriété foncière publique constitue un levier pour la maîtrise de l’aménagement du territoire, sa connaissance demeure partielle. Une partie seulement de la propriété foncière publique est consignée dans les données cadastrales. En effet, le domaine public, majoritairement non cadastré, n’est de fait pas pris en compte dans les principales bases de données existantes. Cet article propose une méthode d’identification de ces espaces et de leur évolution à partir d’une chaîne de traitements géomatiques. La méthode améliore les données cadastrales historicisées permettant en creux d’identifier l’espace non cadastré et sa correspondance avec le domaine public. À partir des cas d’étude de Bordeaux Métropole et de Rennes Métropole, les résultats montrent que, s’il est théoriquement inaliénable et imprescriptible, le domaine public enregistre, dans les faits, de nombreuses transformations, et est le support de dynamiques d’urbanisation qui échappent à l’actuelle mesure instit...
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10:30
Une trame communale immuable ? La nécessaire géohistoire des communes françaises (1800-2024)
sur CybergeoLes communes constituent la plus petite des mailles de l’administration territoriale française depuis la Révolution. Ces entités sont également les plus nombreuses. L’évolution de ce maillage est peu connue. Cet article propose une approche spatialisée de l’évolution du nombre de communes françaises. Les données exploitées sont extraites de la base dite "Cassini" qui est ici présentée, tout en pointant ses limites. L’article analyse tout d’abord les rythmes de l’évolution du nombre de communes françaises. On note trois périodes de diminution rapide du nombre de communes : 1800-années 1830, années 1960-1970 et années 2010. Chaque période présente une géographie spécifique, qui invite à penser le département comme un cadre pertinent pour penser l’échelon communal, en raison du rôle que joue l’administration déconcentrée de l’État et particulièrement le préfet. Partant de ce constat, l’article propose une typologie des départements du point de vue de l’évolution du nombre de communes.
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10:30
Vélo et pandémie du Covid-19 : une structuration multiscalaire du réseau associatif en Île-de-France
sur CybergeoLes travaux réalisés autour de la pandémie de Covid-19 présentent cette dernière comme une période de changement radical en matière de mobilité. La crise sanitaire a permis de renouveler les discours sur le vélo comme mode de déplacement quotidien et de franchir de nouvelles étapes en matière de politiques publiques (aides à la réparation de vélos, aménagements cyclables provisoires tels que les "coronapistes"). Cet article étudie la structuration du réseau associatif pro-vélo en Île-de-France, en analysant ses dynamiques spatiales et son évolution de 1970 à 2023. Dans quelle mesure la crise du Covid-19 a-t-elle constitué un accélérateur des processus en cours, ou bien un levier de changements plus radicaux ? L’article mobilise des données quantitatives (recensement d’associations) et qualitatives (récits d’histoires associatives, entretiens d’acteur.rice.s associatifs, de collectivités territoriales et institutions) issues de deux corpus : l’un constitué avant 2020, l’autre après c...
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10:30
De la adaptación urbana a la escasez del agua en Phoenix y Tucson (Arizona): una aproximación desde la ecología política
sur CybergeoEn el contexto del cambio climático, las sequias aumentan y los territorios sufren un grave estrés hídrico. Este artículo examina la gestión del desequilibrio entre la disponibilidad de agua y la creciente demande en Phoenix y Tucson, en el árido oeste de Estados Unidos. A partir de un estudio de caso que pone de relieve las cuestiones socioecologicas de la escasez, esta investigación propone considerar las ciudades de Phoenix y Tucson como laboratorios de adaptación urbana al cambio climático para explorar diferentes modalidades de adaptación. El análisis moviliza los conceptos de la ecología política urbana para examinar las relaciones de poder entre los actores de la gestión del agua en un contexto en el que se cuestiona cada vez más el sistema de infraestructuras hídricas que sustenta el crecimiento urbano. Por un lado, el artículo muestra que los actores dominantes aplican estrategias de adaptación para mantener la trayectoria de crecimiento de ciudades especialmente atractivas...
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10:25
Mises à jour décembre 2024
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNTous les nouveaux services web géoservices et toutes les mises à jour de données en téléchargement du mois de Décembre 2024.
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10:22
Données conflictuellesx
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueLa source mondiale de données sur les conflits armés ACLED est mise à disposition des utilisateurs ArcGIS. Ces données sont issues d’un projet d’analyse en temps réel et de cartographie de données désagrégées. Elles sont de grande qualité et exploitées pour les violences politiques et les manifestations mondiales, par les chercheurs, les journalistes, les analystes des risques, les responsables de la sécurité des entreprises et les gouvernements. Disponibles sur le Living Atlas of the World ArcGIS, au sein d’un fichier de données agrégées, les informations ACLED sont proposées via une couche d’entités, un groupe de couches d’indicateurs clés ainsi qu’une carte web. La carte comprend une dimension temporelle allant du 1er avril 2023 au 1er avril 2024, pour le moment. Elle reprend le nombre total d’événements par division administrative et par typologie d’événement, par mois et une estimation prudente des décès signalés par division administrative. Le nombre total d’acteurs violents distincts actifs dans la division administrative correspondante est aussi repris.
+ d'infos :
acleddata.com
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9:30
Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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9:30
Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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9:30
MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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9:30
HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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9:30
Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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9:30
Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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9:30
La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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9:30
Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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9:30
La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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15:37
Sixième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2024)
sur Cartographies numériques
La 6e édition du défi cartographique du #30DayMapChallenge s'est terminée fin novembre 2024. Lancé en 2019 par Topi Tjukanov, un cartographe finlandais, le défi est devenu au fil des années un projet de cartographie sociale qui se déroule chaque année au mois de novembre. L'édition 2024 introduit des thèmes nouveaux concernant la cartographie collaborative, les conflits, la mémoire, la planète bleue, le micomapping, les heatmaps. L'Arctique remplace l'Antarctique qui était au défi de l'an dernier, deux couleurs remplace noir & blanc. Une place importante est réservée aux données (Data : HDX - Data : my data - Data : OpenStreetMap - Data : overture). Enfin le dernier challenge (The final map) laisse une grande liberté.
Les réalisations peuvent être retrouvées à partir du hashtag #30DayMapChallenge sur différents réseaux sociaux :30 cartes pour voir le territoire autrement (IGN)
[https:]]#30DayMapChallenge J29 ??#OVERTURE
— IGN France (@IGNFrance) November 29, 2024
Pourquoi partir à l'autre bout du monde quand on peut simplement se rendre dans le massif des Bauges ?
Avec ses 14 sommets de plus de 2000 m, il est surnommé "Le Petit Himalaya", en référence aux 14 sommets de plus de 8000 m de la chaîne de… pic.twitter.com/NXFf9m5pRz#30DayMapChallenge day 30: c'est fini ?
— Jean-Marc Viglino (@jmviglino) November 30, 2024
? J'ai fait 2??4?? cartes, dont 3 avec @IGNFrance
? visible sur mon #github ?? [https:]]
? Thanks everyone for the beautiful maps, as usual#mappymeme #cartography #geomatique pic.twitter.com/RnBuNFbMac#30DayMapChallenge, Day 30, The final map:
— Georgios Karamanis (@geokaramanis) November 30, 2024
A basketball globe with cities with population >5000
Code: [https:]] #dataviz #map #Rstats pic.twitter.com/MNi7GsRKCkSuperficie de l'Algérie : 2 382 000 km²
Superficie du Groënland : 2 166 000 km²
— Kevin Prieur (@KevinGis) November 26, 2024
Si vous êtes curieux, découvrez ce site : [https:]] #ArcGIS #Maps pic.twitter.com/cBghJf5osEAnother masterpiece from Jo Wood. His #30DayMapChallenge 2024 is absolutely incredible. Very inspiring. #Observable #JavaScript #VintageCartography [https:]] pic.twitter.com/kaU1CGA8wp
— Nicolas Lambert (@neocartocnrs) November 27, 2024Cette carte animée depuis #ArcGIS Online se base sur les données du modèle numérique d'évolution de l'océan établi par l'HYCOM.#Cartographie #Ocean pic.twitter.com/reU8AJi9or
— Kevin Prieur (@KevinGis) November 28, 2024#30DayMapChallenge Jour28/ Day28 - Planète bleue / Bonne journée de la Méditerranée pic.twitter.com/8HUEJdLZvr
— Joseph Benita (@JsphBen) November 28, 2024
Articles connexes
Cinquième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2023)
Quatrième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2022)
Troisième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2021)
Deuxième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2020)
Un défi cartographique de 30 jours en novembre 2019 (#30DayMapChallenge)
Le #30DayChartChallenge, un défi communautaire pour réaliser la meilleure datavisualisation
Les cartes et data visualisations de Topi Tjukanov : entre art et cartographie
La cartographie du monde musulman et ses nombreux mapfails
Vidéos des présentations au congrès cartographique NACIS 2022
Comment différencier infographie et data visualisation ?
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10:10
Le samedi, c'est Map Story !
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
Longtemps ignoré par les médias, le rap français s'est progressivement imposé comme le genre musical préféré des Français, devenant aujourd'hui le plus écouté dans le pays. Avec une demande en constante augmentation, l'offre s'est naturellement diversifiée. La seconde moitié des années 2010 a vu l'émergence de nombreux rappeurs, rendant la scène extrêmement compétitive, où chaque artiste tente de se démarquer dans une course où seuls les chiffres de vente font la différence. C'est le point de départ et un sujet plutôt original pour cette StoryMap que j'ai retenu cette semaine. Réalisée par Fabian Moestar, cette StoryMap propose un classement des rappeurs français les plus écoutés en France selon les statistiques de la plateforme Spotify.
Après une cartographie des 50 rappeurs français les plus écoutés, le récit cartographique nous propose un focus sur le Top 10 des artistes de rap français les plus populaires.
N'étant pas un spécialiste du sujet, l'ajout de vidéos pour chaque artiste est très appréciable, cela m'a permis de réviser mes "classiques" !
On signalera qu'elle est configurée sur ArcGIS StoryMaps et hébergées (application et contenus) sur ArcGIS Online, la plateforme Cloud Esri.
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19:31
La carte de Cassini embellie sur le site du Géoportail
sur Cartographies numériquesSource : « Une nouvelle version interactive de la carte de Cassini, la première carte intégrale du royaume (XVIIIe siècle), a été mise en ligne sur le Géoportail » (BNF-IGN, Communiqué de presse du 28 novembre 2024).
- Lien vers le Géoportail (Cartes >> Culture et patrimoine >> Carte de Cassini)
- Lien vers Ma Carte IGN (avec liens directs à partir du tableau d'assemblage)
La Bibliothèque nationale de France (BnF) et l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) ont noué un partenariat afin de rendre accessible sur le Géoportail, portail web permettant l’accès à des services de recherche et de visualisation de données géographiques ou géolocalisées, une nouvelle version numérisée de la célèbre carte de Cassini. Il s’agit de la première carte générale et détaillée du royaume de France réalisée entre 1756 et 1815 par la famille de cartographes Cassini.
La "Carte générale de la France" est réalisée par la famille de cartographes Cassini entre 1756 et 1815. L’exemplaire conservé @laBnF est aquarellé à la main (1780). Chaque feuille est découpée en 21 rectangles collés sur une toile de jute pour permettre le pliage et le transport pic.twitter.com/Xh199eCOoc
— Bibliothèque BnF (@laBnF) November 28, 2024Composée de 180 feuilles accolées, cette carte exceptionnelle conservée au département des Cartes et plans de la BnF, est l’un des rares exemplaires aquarellés à la main réalisé dans les années 1780. Elle donne une vision d’ensemble du royaume dans ses frontières de l’époque, ce qui explique l’absence de Nice, de la Savoie et de la Corse, mais aussi la présence de villes aujourd’hui belges, luxembourgeoises ou allemandes. Chaque feuille a été découpée en 21 rectangles collés sur une toile de jute afin d’en permettre le pliage et le transport. Grâce à ce partenariat, les utilisateurs peuvent naviguer de façon interactive à travers une version assemblée de la carte, tout en la superposant à des cartes modernes ou à des prises de vues aériennes actuelles. Cette version est de bien meilleure qualité, avec une résolution et un contraste plus importants que celle diffusée précédemment sur le Géoportail. Numérisée en 2015 par la BnF en haute résolution, la Carte de Cassini est également accessible sur Gallica la bibliothèque numérique de la BnF, ainsi que sur l’application mobile Cartes IGN et le site « Remonter le temps ».
Déjà numérisée en 2015 par @laBnF en haute résolution, la Carte de Cassini est également accessible sur @GallicaBnF et sur l’application mobile Cartes @IGNFrance et le site « Remonter le temps » : [https:]]
— Bibliothèque BnF (@laBnF) November 28, 2024La nouvelle version est vraiment plus précise. La possibilité de zoomer sur des traits permet de placer les moulins, notamment, avec plus de précision. Toutefois les versions ayant été aquarellées à la main ont parfois des petites différences qui méritent d'être comparées ponctuellement. La carte de Cassini intégrée dans le Géoportail est la version en couleur (feuilles gravées et aquarellées) issue de l’exemplaire dit de « Marie-Antoinette » du XVIIIe siècle. La légende qui accompagne la carte de Cassini sur le Géoportail vaut le coup d'oeil par la précision et la beauté de ses symboles (à télécharger en pdf). Jean-Marc Viglino en a tiré une police svg utilisable dans un SIG.
Au même titre que les autres couches du Géoportail, la carte de Cassini peut être intégrée dans un SIG sous la forme de flux WMTS (voir les Geoservices WMS/WMTS sur le site de l'IGN). Exemple ici d'intégration de la carte dans QGIS.
On ne dispose pas de cartes de Cassini pour l'outre-mer. Le Géoportail comporte malgré tout une belle carte du XVIIIe siècle pour la Guyane. En toute logique, le Géoportail devrait mettre d'autres cartes du XVIIIe pour les autres territoires d'outre-mer. Pour la Corse, il y a le plan Terrier du XVIIIe disponible via les Géoservices de l'IGNPour compléter
« Portrait cartographique du Royaume de France : l’aventure des Cassini » (La Fabrique de l'Histoire).
Au XVIIIe siècle, la France a vu naître une œuvre cartographique sans précédent : la carte de Cassini, la première représentation géométrique et topographique de tout le territoire national. Réalisée sur plus de 70 ans par quatre générations d’une même famille d’astronomes et cartographes, cette carte est bien plus qu’un simple outil : elle est un témoignage historique, scientifique et technique unique. Débutée sous Louis XV, la carte de Cassini a marqué une rupture avec les anciennes méthodes. Grâce à des techniques comme la triangulation et des relevés sur le terrain, elle a permis de produire une carte rigoureuse et détaillée. Ses créateurs ont relevé de nombreux défis, alliant innovation scientifique, observation astronomique et expertise topographique. La carte de Cassini ne se contente pas de montrer les frontières et les routes : elle représente les clochers, moulins, forêts, cours d’eau, et autres éléments essentiels à la vie des territoires. Elle reflète une vision civique et scientifique, tout en ayant une utilité militaire stratégique. Aujourd’hui, les avancées numériques permettent de superposer les cartes de Cassini aux représentations modernes, offrant un regard unique sur l’évolution des territoires. Un véritable trésor scientifique et culturel pour comprendre le passé et planifier l’avenir. La carte de Cassini témoigne de valeurs de persévérance et de transmission. Ce projet ambitieux, fruit de décennies de travail, continue d’inspirer par sa précision et son utilité. Une nouvelle version interactive est désormais accessible sur le Géoportail de l’IGN.Articles connexes
L'histoire par les cartes : histoire du quartier Richelieu à Paris (1750-1950)
Plans et rues de Paris d'hier à aujourd'hui
Parcours guidé dans le plan routier de la ville et des faubourgs de Paris en 1789 (Gallica - BnF)
L'histoire par les cartes : Gens de la Seine, un parcours sonore dans le Paris du XVIIIe siècle
L'histoire par les cartes : une cartographie historique du Paris populaire de 1830 à 1980
Les plans historiques de Paris de 1728 à nos jours (APUR - Cassini Grand Paris)
Cartes et atlas historiques
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16:35
Café géo de Montpellier, 5 décembre 2024 : Les deux quartiers gare de Montpellier : regards croisés urbanismes-transport
sur Les cafés géographiquesavec Laurent Chapelon et Alexandre Brun
jeudi 5 décembre 2024: Gazette Café, 6 rue Levat, Montpellier, 18H
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14:00
Revue de presse du 29 novembre 2024
sur GeotribuUne GeoRDP bourrée de hashtags, en plein #30DayMapChallenge, à lire avec son smartphone orienté vers le Sud
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11:55
La géo à Bourges Plus
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueConnaissez-vous le travail réalisé par le service SIG de la communauté d’agglomération de Bourges ? Notre rédaction a réalisé un reportage sur leur quotidien et la mise en place de Geobourgesplus.fr. L’occasion de découvrir l’importance de l’information géographique pour ceux qui vivent et travaillent sur ce territoire et du rôle d’appui technique que joue le SIG pour les agents de Bourges Plus. Ce reportage valorise tout particulièrement l’utilisation du SIG par les élus, avec Philippe Martin, maire-Adjoint spécial d'Asnières-les-Bourges, délégué au Numérique, dans la gestion du cycle de l’eau, la politique de la ville (NPNRU), avec Anne Cambianica, Médiatrice de projet à Bourges Plus, et la gestion des cimetières. Jean Cartier, directeur des Usages Numériques et systèmes d’Information, Jennifer Gangloff et Claudie Verchery présentent aussi les actions mises en place pour la formation et la communication autour du SIG.
Reportage réalisé par Xavier Fodor et Geoffrey Boyer.
+ d'infos :
carto.bourgesplus.fr/
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14:30
Pourquoi les projets échouent-ils ?
sur Dans les algorithmesLe site ressource de l’école d’affaires de l’université de Colombie britannique est une mine d’or qui recense les catastrophes industrielles et documente d’exemples, leurs échecs. Il rappelle que les dépassements de calendriers et de budgets sont des symptômes plus que des causes de raisons plus profondes, erreurs et problèmes structurels, et que la prise de décision dysfonctionnelle est plus courante qu’on le pense. On y découvre, par exemple, que les 2 ans de retard dans la construction de l’Airbus A380 était dû au fait que les équipes de conception utilisaient 2 versions différentes du logiciel de conception. Le site recense 101 causes courantes de fiasco. Instructif.
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11:30
Avancer avec une IA de Confiance dans ArcGIS
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulierJe l'évoque régulièrement depuis plusieurs années sur ce blog, comme de nombreux autres domaines, les SIG n'échappent pas à l'introduction d'outils et d'assistants d'IA pour augmenter les capacités des utilisateurs. Pour ArcGIS, l'année 2025 sera particulièrement riche en termes d'IA, en particulier avec l'arrivée de plusieurs assistants IA dans différentes applications. L'usage de l’intelligence artificielle peut inquiéter tout autant le grand public que les experts SIG et les scientifiques de la donnée que vous êtes. Les fantasmes sont nombreux, mais certaines craintes sont fondées. Face à cela, la charge est du côté des éditeurs de solutions logiciels tels qu'Esri d'expliquer les principes, les règles, les processus et les précautions qui régissent l'implémentation de ces nouvelles capacités dans leurs solutions.
L'Intelligence Artificielle de Confiance (IA) va au-delà de la simple obtention de résultats plus précis ou pertinents dans les produits ArcGIS. Elle implique une approche holistique, priorisant la sécurité, la confidentialité, la transparence, l'équité, la fiabilité et le développement responsable. Esri reconnaît le potentiel transformateur de l'IA pour construire un avenir durable mais les avancées rapides de l'IA générative mettent en lumière le besoin de cadres de déploiement de confiance, comblant le fossé de confiance envers l'IA. Pour cela, Esri vient de publier sur le site trust.arcgis.com ce document important décrivant les principes et les engagements du leader mondial des SIG pour fournir un IA de Confiance dans ArcGIS. Je résume l'essentiel dans cet article mais je vous recommande vivement la lecture complète de ce document.
Une IA de Confiance dans ArcGIS : un engagement durable vers une IA responsable et éthique
L’intelligence artificielle (IA) est en passe de transformer radicalement notre manière d’analyser et d’utiliser les données spatiales. Chez Esri, l’objectif ne se limite pas à obtenir des résultats précis et pertinents : il s'agit de bâtir une IA de confiance. Cela signifie garantir la sécurité, la transparence, l’équité, la fiabilité et le respect de la vie privée. Face aux récents progrès de l’IA générative, qui révolutionne la création de contenus (texte, images, etc.), des cadres robustes deviennent essentiels pour renforcer la confiance des utilisateurs.
Depuis plus de dix ans, Esri intègre des modèles d’apprentissage automatique (machine learning) et d’apprentissage profond (deep learning) pour analyser les données spatiales. Ces approches, regroupées sous l’appellation GeoAI, permettent d’identifier des modèles, de faire des prédictions ou encore de détecter des changements dans les données géospatiales. À mesure que l’IA générative se développe, Esri travaille à concilier innovation et responsabilité en s’assurant que ses outils intègrent des garanties solides.
Une approche structurée basée sur des principes forts
Esri a défini six principes directeurs pour le développement de ses solutions d’IA dans ArcGIS. Ces valeurs guident chaque étape de la conception et de la mise en œuvre :- Sécurité : Adopter une approche "secure by design" pour prévenir les risques liés aux cyberattaques et garantir la robustesse des systèmes.
- Confidentialité : Protéger les données utilisateurs via des méthodes comme l’anonymisation et le respect des normes internationales en matière de vie privée.
- Transparence : Offrir une visibilité sur le fonctionnement des modèles d’IA, leurs limites et leurs impacts.
- Équité : Intégrer l’éthique dans les décisions pour éviter tout biais discriminatoire.
- Fiabilité : Tester les outils dans divers scénarios pour assurer des résultats constants et pertinents.
- Responsabilité : Maintenir une supervision humaine sur les décisions critiques, appuyée par des cadres de gouvernance clairs.
De la conception au contrôle utilisateur : des mesures concrètes
Esri s’engage à transformer ses principes en actions tangibles, avec des pratiques conçues pour bâtir la confiance :- Conception : Chaque outil passe par un processus d'évaluation des risques et des tests rigoureux en laboratoire. Les solutions d'IA générative sont encadrées par des garde-fous éthiques et des validations contre les biais.
- Choix utilisateur : Les fonctionnalités d’IA générative d’ArcGIS sont optionnelles et activées uniquement lorsque l’utilisateur y consent. Cette approche garantit un contrôle total à chaque organisation.
- Données protégées : Les données fournies par les utilisateurs restent leur propriété et ne sont jamais utilisées pour entraîner des modèles, sauf autorisation explicite. Esri privilégie des pratiques de segmentation et collabore avec des tiers partageant ses exigences élevées en matière de sécurité.
Transparence et gouvernance : un partenariat nécessaire
Un aspect novateur introduit par Esri est la création de fiches de transparence d’IA (AI Transparency Cards). Ces documents décriront le fonctionnement des outils d’IA dans ArcGIS, les sources de données utilisées et les validations effectuées. Ces fiches offriront une vue complète aux utilisateurs, leur permettant d'intégrer ces outils en toute confiance.
Par ailleurs, Esri a mis en place en interne un comité de gouvernance transverse pour superviser l’utilisation de l’IA, garantissant ainsi l'alignement avec les principes et les réglementations internationales comme le Pacte sur IA introduit au niveau Européen en aout 2024.
Ensemble vers un avenir responsable
L’avenir de l’IA dans ArcGIS repose sur une collaboration active entre Esri et ses utilisateurs. Alors qu’Esri continue d’innover avec des outils comme les assistants génératifs, les organisations sont invitées à jouer un rôle actif : respecter les bonnes pratiques en matière de données, fournir des retours d’expérience et rester attentifs aux implications éthiques de leurs usages.
En combinant technologie et responsabilité, Esri ouvre la voie à une IA qui soutient les objectifs sociétaux tout en préservant la confiance. Ensemble, nous pouvons construire un avenir où l’IA transforme positivement le monde, avec des solutions fiables, transparentes et éthiques.
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7:30
Les enjeux de l’IA
sur Dans les algorithmesSur son blog, le prof de philo Serge Cospérec a traduit et adapté l’une des conférences vidéo de Melanie Mitchell, auteure de l’excellent Intelligence artificielle, triomphes et déceptions. C’est souvent clair, trop complet, plutôt pédagogique : 1, 2, 3, 4 et 5.
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6:47
Eclairez vos terrains avec Giro3D
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
Cet article concerne des fonctionnalités en cours de développement et sujettes à évolution.
L’éclairage dans Giro3DL’éclairage est un élément déterminant dans une scène 3D, et permet d’améliorer la lisibilité des volumes et du relief, notamment du terrain.
Giro3D dispose de deux modes d’éclairage pour les terrains: simplifié et réaliste.
L’éclairage simplifié (hillshading)Ce mode d’éclairage n’est compatible qu’avec l’entité Map dans un système de coordonnées projeté.
Il s’exprime par un couple de valeurs (azimut, zénith) décrivant la position du soleil telle que perçue depuis le centre de la scène. C’est un mécanisme très similaire à celui proposé par QGIS par exemple.
L’avantage de ce système est qu’il est très simple d’emploi, et familier des utilisateurs d’outils cartographiques.
Son inconvénient majeur, en revanche, est qu’il ne fonctionne pas avec le mode globe, puisque l’axe des rayons du soleil n’est pas le même en tout point du globe (alors qu’il l’est en tout point d’une carte plane).
Son autre inconvénient est l’absence de support de multiples sources lumineuses ainsi que les ombres portées.
Une couche d’élévation sans éclairage actif
La même couche éclairé par l’éclairage simplifié
L’éclairage réalisteCe mode d’éclairage n’était jusqu’ici pas supporté par l’entité Map.
Le mode d’éclairage réaliste utilise les mécanismes du moteur three.js comme l’éclairage physiquement réaliste et les ombres portées pour produire une scène plus réaliste.
Ce système permet d’utiliser un nombre arbitraire de sources lumineuses représentées par des objets 3D:
- Lumière d’ambiance permettant de simuler une lumière douce sans source précise comme le ciel,
- Lumière directionnelle permettant notamment de simuler la lumière du soleil,
- Lumières ponctuelles permettant de simuler des sources lumineuses comme les lampadaires ou autre éclairage artificiel local.
La même couche d’élévation éclairée par une lumière directionnelle, une lumière d’ambiance et des ombres portées
Les ombres portéesLe système d’éclairage réaliste permet également de visualiser des ombres portées ouvrant la voie à de nombreux cas d’usage, comme par exemple:
- visualisation de l’ensoleillement d’une vallée à une heure donnée,
- visualisation des ombres portées par des bâtiments sur une rue
Les ombres portées par le Grand Canyon se combinent à celle de la sphère
ConclusionLe support complet de l’éclairage three.js pour l’entité Map s’inscrit dans la philosophie de Giro3D de s’intégrer de façon aussi transparente que possible à l’écosystème three.js.
Les ombres portées représentent une addition intéressante pour améliorer la qualité visuelle des scènes et aider à la prise de décision lors des analyses d’ensoleillement.
Vous retrouverez toutes les fonctionnalités de Giro3D sur le site web et sur la page d’exemples interactifs.
Si vous souhaitez en savoir plus, intégrer Giro3D dans votre système d’information, utiliser ces fonctionnalités pour de nouveaux usages, n’hésitez pas à contacter notre équipe à infos+3d@oslandia.com ! Nous serons ravis d’échanger avec vous.
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15:13
Les sessions plénières de SIG2024 sont disponibles en replay
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
En octobre dernier avait lieu la conférence francophone Esri "SIG2024 - Le Géo-événement". Parmi les différents moments forts de ces deux journées, Esri France a proposé deux sessions plénières qui sont désormais accessibles en replay.
La première, présentée par Christophe Tourret (PDG d'Esri France) et de Marjorie Paillon (Journaliste), a permis d'offrir une vision approfondie de nombreux cas d'usages des SIG et de leur impact dans des domaines d'activités très diverses à travers plusieurs témoignages d'utilisateurs comme Engie Green, Scor, Systra, Première Urgence Internationale, Ville de Paris, Orléans Métropole,... La seconde, présentée par Gaëtan Lavenu et l'équipe du Marketing Produit d'Esri France, a passé en revue la vision, la stratégie et l'actualité technologique du système ArcGIS. De la vision générale du système SIG aux grands axes de R&D du leader des SIG, cette session est illustrée de plusieurs démonstrations concrètes des dernières évolutions d'ArcGIS. D'autres interventions et moments importants de la conférence SIG2024 sont également accessibles en replay sur le site web de la Géo-Communauté.
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14:01
Conférence des Cafés Géo de Paris, 30 novembre 2024 : Trieste et l’Istrie
sur Les cafés géographiquesInstitut de Géographie, 191 rue Saint-Jacques, Paris 5ème
Samedi 30 novembre 2024, de 10h à 12h30L’association des Cafés géographiques propose à ses adhérents un voyage de 5 jours en mai 2025 dont l’intitulé est « Trieste et l’Istrie ». Dans cette perspective nous avons pensé qu’une matinée à l’Institut de géographie pouvait être utile aux adhérents inscrits à ce voyage ainsi qu’à d’autres personnes curieuses d’en savoir plus sur cette région fascinante marquée par son identité de frontière.
Pour cela nous vous proposons deux petites conférences. Dans un premier temps, Daniel Oster a choisi de mettre en valeur quelques faits, essentiellement historiques, permettant de décrire un espace particulièrement complexe situé sur l’une des principales lignes de fracture de l’Europe. Dans un second temps, Henry Jacolin, ancien ambassadeur de France, se propose de présenter certains aspects de cette région dont il a une connaissance intime depuis longtemps. Il restera un peu de temps en fin de matinée pour des échanges entre les conférenciers et le public.
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13:59
« Il nous reste environ 30 ans de numérique devant nous »
sur Dans les algorithmes« On devrait se poser sérieusement la question de ce qui va se passer quand les écrans s’éteindront et commencer à anticiper le monde d’après le numérique ». Corinne Morel Darleux.
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13:17
NART’MUR
sur SIGMAG & SIGTV.FR - Un autre regard sur la géomatiqueNamur est une ville de StreetArt avec ses rues parées de fresques, de sculptures, de motifs ou de mobiliers inattendus. Entre les silhouettes de Pop Art, les personnalités de Wallonie, les pierres sculptées ou le banc géant, la ville a pour objectif de rendre accessible l’art au plus grand nombre. Cette démarche est accentuée depuis une dizaine d’années par le programme Namur Confluent Culture. La ville tente aussi d’interpeller le public et de lui faire découvrir à nouveau les lieux. Une carte interactive propose de fouiller dans la ville et de visualiser les oeuvres d’art proposées. Triés par StreetArt, sculptures, minisculptures de l’artiste espagnol Isaac Cordal et oeuvres de Kalbut, de l’artiste Maxime Gesquière, les points offrent des informations sur les éléments avec leurs adresses, leurs descriptions assez précises, des photos et des liens utiles. De quoi faire une chasse à l’oeuvre.
+ d'infos :
sig.ville.namur.be
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7:30
Les agents IA arrivent
sur Dans les algorithmesCes dernières semaines, des avancées significatives ont été réalisées dans le domaine des agents IA capables d’utiliser des ordinateurs, des services web ou certaines de leurs fonctionnalités de manière autonome. Anthropic a lancé une fonction dédiée. OpenAI préparerait Operator et ChatGPT s’interface déjà avec des applications. Google travaillerait à Jarvis. L’enjeu est de faire sortir l’IA des fenêtres de discussion où elle est assignée, explique Dharmesh Shah, le cofondateur de HubSpot dans sa lettre d’information sur l’IA, Simple.ai. Désormais, elles vont pouvoir accomplir des actions concrètes, sans même avoir besoin d’API dédiées : ces agents vont pouvoir faire ce que chacun d’entre nous peut faire depuis un ordinateur (prendre un rendez-vous, commander quelque chose à notre place, interconnecter des services entre eux…). Pour les développeurs et entrepreneurs, cela signifie que les feuilles de routes de produits IA à venir doivent dès à présent intégrer ces nouvelles capacités, explique l’entrepreneur à ses pairs, qui a déjà lancé une plateforme d’agents IA, prêtes à l’emploi.
Dans sa newsletter, One Useful Thing, le professeur de management et d’innovation, Ethan Mollick, auteur du livre Co-Intelligence, analyse également la promesse des agents intelligents après avoir testé Claude, l’IA d’Anthropic. Que se passe-t-il quand on confie une souris à une IA ? Mollick a fait jouer Claude au jeu du trombone en lui demandant simplement de gagner. Pour Mollick, l’expérience illustre les forces et faiblesses des agents actuels. D’un côté, l’agent a été capable de jouer, de développer une stratégie et de l’exécuter. De l’autre, l’agent se montre facilement têtu, très sensible aux erreurs et au final peu perspicace. Il faut bien plus le guider que laisser en autonomie.
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6:03
OpenSource eXperience – 4 & 5 Décembre 2024
sur OslandiaOslandia sera présent à OSXP les 4 et 5 décembre 2024 à Paris. Le salon OpenSource eXperience est la grande rencontre annuelle des acteurs de l’open source.
Retrouvez Vincent et Bertrand sur le stand de notre partenaire et client Orange E14 pour échanger sur vos projets ! Nous pourrons également vous présenter nos dernières réalisations.
Le Groupe Orange a d’abord été utilisateur de produits open source, puis contributeur et éditeur. L’opensource est désormais une direction stratégique du groupe, avec un réel engagement pour être un acteur moteur de l’écosystème. En tant que premier partenaire OpenSource d’Orange, Oslandia est fière d’accompagner ce mouvement !
L’entrée est gratuite, vous pouvez créer votre badge ici : [https:]]
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17:28
Le SDK ArcGIS Maps for JavaScript 4.31 est disponible
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
La nouvelle version 4.31 du SDK ArcGIS Maps for JavaScript est disponible depuis quelques jours. Comme chaque à mise à jour, l'API JavaScript introduit de nombreuses évolutions dont les plus notables sont les suivantes :- Sauvegarde des configurations d'affichage des tables
- Capacité d'export des enregistrements en CSV depuis les tables
- Visualiser et mettre à jour les pièces jointes depuis les tables
- Accrochage à la grille lors de l'édition en 2D
- Décalage des arêtes lors de la saisie/modification de géométries en 3D
- Infobulles déplaçables lors de la saisie/modification de géométries en 3D
- Support des lignes et des polygones pour l'agrégation et le regroupement
- Animation des symboles (en beta)
- Rotation des icônes en 3D
- Nouveau composant intégrable "Embeded Map"
- 4 Nouveaux composants cartographiques : Feature Table, Swipe, Catalog Layer List et Oriented Imagery Viewer.
- Utilisation de composants non rattachées aux vues (Map ou Scene)
- Capacité d'interaction entre des étendues visibles en 2D et en 3D
- Nouvelle notion d'opérateurs géométriques
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8:53
ArcGIS CityEngine 2024.1 est disponible
sur arcOrama, un blog sur les SIG, ceux d ESRI en particulier
Depuis quelques jours, la nouvelle version d'ArcGIS CityEngine est disponible. Une des évolutions notable est l'arrivée de CityEngine dans l'environnement ArcGIS Enterprise mais l'application de modélisation 3D de contexte urbain regorge aussi de nouvelles fonctionnalités pour améliorer vos travaux de conception : créer des modèles plus complexes, parcourir les librairies de matériaux ou encore configurer le mode perspective à deux points pour garder vos lignes architecturales parfaitement alignées.
Pour les plus pressés d'entre-vous, la vidéo ci-dessous résume ces principales nouveautés :
Lancement d'ArcGIS CityEngine dans ArcGIS Enterprise
Les organisations qui s'appuient sur ArcGIS Enterprise peuvent désormais gérer et distribuer les licences CityEngine depuis le portail ArcGIS Enterprise 11.4, et les utilisateurs de CityEngine peuvent accéder directement aux données du portail lors de la création de modèles et les partager pour la collaboration.
Intégration avec ArcGIS Urban
L'intégration d'ArcGIS CityEngine et d'ArcGIS Urban continue de s'améliorer. Avec cette version, les utilisateurs peuvent désormais importer les espaces au sol (ground spaces) depuis ArcGIS Urban, et ces espaces importés correspondront désormais visuellement à leur apparence dans Urban, créant ainsi davantage de cohérence entre les deux environnements.
Présentation du mode perspective à deux points
Cette fonctionnalité ravira tous les architectes, CityEngine offre désormais la possibilité d'activer la fonction tilt-shift (également appelée correction de perspective à deux points). Vous pourrez travailler avec votre modèle dans la perspective dont vous avez besoin en activant facilement ce paramètre pour faire apparaître automatiquement les lignes verticales parallèles.
Contrôle étendu des règles CGA
Vous pourrez désormais créer des géométries plus complexes lors de la génération de modèles avec de nouvelles fonctionnalités CGA. Cette version introduit l'intégration de règles en mode "inline", les balises de composants et les opérations 3D de type booléenne, ouvrant de nouvelles possibilités intéressantes pour consolider et rationaliser les flux de travail lors de la création de règles CGA.
Rechercher facilement dans le navigateur de matériaux
La recherche de matériaux n'a jamais été aussi simple dans l'éditeur Visual CGA grâce à la nouvelle barre de recherche et à la fonction de filtrage. Vous lancerez simplement le navigateur depuis l'inspecteur et recherchez des matériaux, ou vous parcourrez la bibliothèque pour trouver l'apparence dont votre modèle a besoin.
IFC et BIM
CityEngine supporte dorénavant l'import des versions 4x1 et 4x2 de modèles IFC. Il est désormais d'importer plusieurs fichiers BIM et DWG en même temps dans une scène CityEngine.
Vous pouvez consulter le détail de toutes les mises à jour de cette version 2024.1 dans les notes de version, et si vous êtes nouveau sur CityEngine et prêt à l'essayer, vous pouvez accéder à une version d'essai gratuite de 21 jours et démarrer avec l'aide de les tutoriels.
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7:30
Réinventer le mérite
sur Dans les algorithmesNotre façon de mesurer le mérite est problématique. Dans son petit livre éponyme (Mérite, Anamosa, 2021), la sociologue Annabelle Allouch rappelait que celui-ci est d’abord un mode de justification de l’ordre social et des inégalités, dénonçant sa transformation en métrique qui masquent leurs biais sous leur fausse objectivité. Elle y invitait déjà à repolitiser le mérite. Dans Le talent est une fiction (JC Lattès, 2023), la neuroscientifiique Samah Karaki dénonçait à son tour la fiction du talent : “Croire que notre mérite découle de nos talents et de notre travail personnel encourage l’égoïsme, la discrimination et l’indifférence face au sort des autres”, écrivait-elle. Le philosophe Michael Sandel dans La tyrannie du mérite (Albin Michel, 2021) invitait également à le défaire notamment parce qu’il nous rend aveugle « aux causes et influences sociales qui échappent pourtant au contrôle individuel ».
Le mérite n’est pas unique. Or, la façon dont nous le promouvons, l’instrumentons tend à saper la diversité des talents dont nous avons besoin. Ces auteurs soulignent tous que la façon dont nous concevons et instrumentons le mérite ne fonctionne pas.
C’est également le constat que dresse le journaliste américain David Brooks dans un passionnant article fleuve pour The Atlantic : la méritocratie ne fonctionne plus, observe avec dépit le journaliste américain, en proposant des pistes particulièrement stimulantes pour la réinventer.
Image : l’article de David Brooks pour The Atlantic. La méritocratie, un idéal déçuDans son article, Brooks rappelle que jusque dans les années 50, l’idéal méritocratique était d’abord un idéal bourgeois qui s’appuyait sur la seule reproduction sociale des élites entre elles. C’était l’âge des privilèges sociaux, où les élèves des grandes universités élitaires n’étaient pas les meilleurs élèves du pays, mais les descendants des élites en place. C’est dans le recrutement universitaire que les choses ont bougé, notamment par l’influence de James Conant, président de Harvard de 1933 à 1953, qui a dénoncé cette « aristocratie héréditaire » et son « féodalisme industriel ». Conant a fait bouger les critères d’admission pour privilégier l’intelligence, révélée par la réussite scolaire. C’est lui qui va introduire des tests d’admission à Harvard qui vont devenir le SAT, cet examen standardisé utilisé par toutes les universités américaines. « En modifiant ainsi les critères d’admission, il espérait réaliser le rêve de Thomas Jefferson d’une aristocratie naturelle des talents, en sélectionnant les personnes les plus intelligentes de toutes les couches de la société. Conant voulait créer une nation avec plus de mobilité sociale et moins de conflits de classes ». Il incarnait une époque où les gens avaient une foi inébranlable dans les projets d’ingénierie sociale et la planification centralisée.
La société s’est très vite adaptée à cette « maximisation » du talent. L’école et l’université sont devenues des systèmes de tri, censés produire une classe dirigeante variée et diverse. « L’ère de l’homme bien élevé était révolue. L’ère de l’élite cognitive était arrivée. » L’effet a été transformateur, souligne Brooks. La société a changé. Les parents ont essayé de produire le type d’enfants qui pourraient entrer dans les universités sélectives, certains y arrivant tout de même mieux que d’autres, notamment ceux dotés eux-mêmes de diplômes, pratiquant une « culture concertée » comme l’explique la sociologue Annette Lareau dans son livre, Unequal Childhoods, c’est-à-dire en apportant à leurs enfants les activités qui sont valorisées par la sélection. Toute l’éducation s’est adaptée à cette évolution. Dans les écoles primaires et secondaires, les temps consacrés à la récréation, aux arts plastiques ou au bricolage ont été réduits…
Le problème, c’est que la maximisation de l’intelligence a eu des effets de bords. L’évaluation permanente conduit à orienter les élèves de plus en plus tôt. Alors que les élèves méritants sont canalisés vers les bonnes écoles, les autres, dès 9 ou 10 ans, savent déjà que l’école ne veut pas d’eux.
La structure des opportunités aux Etats-Unis a également évolué en regard. Il est devenu de plus en plus difficile d’obtenir un bon emploi si vous n’avez pas un diplôme universitaire, en particulier un diplôme d’une université d’élite. « Lorsque j’ai commencé dans le journalisme, dans les années 1980, des journalistes âgés de la classe ouvrière parcouraient encore les salles de rédaction. Aujourd’hui, le journalisme est une profession réservée presque exclusivement aux diplômés de l’université, en particulier de l’élite. Une étude de 2018 a révélé que plus de 50 % des rédacteurs du New York Times et du Wall Street Journal avaient fréquenté l’une des 34 universités ou collèges les plus prestigieux du pays. Une étude plus vaste, publiée dans Nature cette année, a examiné les meilleurs éléments de diverses professions – avocats, artistes, scientifiques, chefs d’entreprise et dirigeants politiques – et a constaté le même phénomène : 54 % avaient fréquenté les mêmes 34 institutions d’élite. » Les entreprises d’élites de la finance, du conseil ou du droit sont également obsédées par le recrutement de prestige, explique la sociologue Lauren Rivera, qui montre que passé une poignée d’écoles d’élites, elles, ne regardent plus les candidatures provenant d’ailleurs.Cette réforme méritocratique aurait dû conduire à un âge d’or à une société plus juste. Et c’est ce qui s’est en partie passé. La classe dirigeante américaine est devenue plus diversifiée et plus intelligente. « Mais nous n’avons pas produit une relation plus saine entre notre société et ses élites ». Nombre de diplômés de ces écoles ont mis leur talent au service d’un emploi bien rémunéré. Certes, cette élite a produit le New Deal, la paix et la prospérité américaine, mais elle a aussi produit les bourbiers militaires, la crise financière, l’essor des réseaux sociaux toxiques et notre actuel dysfonctionnement politique, estime Brooks. « Aujourd’hui, 59 % des Américains pensent que le pays est en déclin, 69 % pensent que l’élite politique et économique ne se soucie pas des travailleurs, 63 % pensent que les experts ne comprennent pas leur vie et 66 % pensent que l’Amérique a besoin d’un dirigeant fort pour reprendre le pays aux riches et aux puissants », estime une enquête Ipsos sur le populisme. En bref, sous la direction de notre classe méritocratique actuelle, la confiance dans les institutions a chuté au point que « une grande masse d’électeurs a fait un gros doigt d’honneur aux élites en votant pour Donald Trump ».
Les 6 péchés capitaux de la méritocratieBrooks confesse qu’il a passé une grande partie de sa vie à fréquenter cette élite et à enseigner dans ces universités d’élites. « Ce sont des institutions impressionnantes remplies de personnes impressionnantes », mais qui restent coincées dans le système que Conant a mis en place avant les années 50. Nous sommes prisonniers de ce système de tri. « Les étudiants ne peuvent pas se concentrer sur les matières académiques qui les passionnent, car les dieux de la moyenne générale exigent qu’ils aient toujours des A partout ». Le piège sélectif s’est refermé sur chacun.
Pour David Brooks, la méritocratie est coincée dans ses 6 péchés capitaux qui en pointent les contradictions insolubles :
1. Le système surestime l’intelligence et ses indicateurs spécifiques, qu’ils aient la forme de tests standardisés ou de tests de QI. « Le QI – malgré toutes ses déficiences – est devenu la mesure non pas de ce que vous faites, mais de qui vous êtes », explique l’historien Nathaniel Comfort. Certes, l’intelligence est importante, mais elle ne fait pas tout. Une étude sur les jeunes mathématiciens précoces, à 12 ou 13 ans, montre que leurs résultats sont corrélés à une plus forte probabilité d’obtenir des doctorats ou de déposer des brevets. Cependant, l’intelligence est moins signifiante qu’on le pense. A partir des années 1920, le psychologue Lewis Terman – qui est l’un des inventeurs du test de QI – et ses collègues de Stanford ont suivi environ 1500 enfants à QI élevé tout au long de leur vie. Le groupe a obtenu 97 doctorats, 55 doctorats en médecine et 92 diplômes en droit… Mais aucun génie n’est sorti du groupe. Ces jeunes gens brillants ont occupé des emplois parfaitement respectables en tant que médecins, avocats et professeurs, mais il n’y a pas eu de figures transformatrices, pas de changeurs de monde ou de lauréats du prix Nobel. Les jeunes prodiges ne sont pas devenus des adultes prodiges. Comme l’a conclu le journaliste scientifique Joel Shurkin, qui a écrit un livre sur l’étude Terman, le QI ne mesure pas la créativité. En 2019, les chercheurs de l’université Vanderbilt ont étudié 677 personnes dont les scores SAT à 13 ans les situaient dans le top des 1%. 12% de ces adolescents ont atteint une « éminence » (c’est-à-dire le fait d’atteindre le sommet dans son domaine, comme de devenir professeur dans une grande université, PDG d’une entreprise Fortune 500, juge, écrivain primé…) dans leur carrière à 50 ans. C’est un pourcentage important, mais cela signifie que 88% d’entre eux n’ont pas atteint ce niveau de réussite. Faire passer un test standardisé à quelqu’un permet d’apprendre quelque chose d’important sur lui, mais ne permet pas de faire une prédiction sur le fait qu’il contribuera utilement à la société.
« L’intelligence n’est pas la même chose que l’efficacité », rappelle Brooks. Le psychologue cognitif Keith E. Stanovich a inventé le terme de dysrationalité pour décrire le phénomène qui conduit des personnes intelligentes à prendre des décisions stupides ou irrationnelles. « Être intelligent ne signifie pas que vous êtes prêt à essayer des points de vue alternatifs, ou que vous êtes à l’aise avec l’incertitude, ou que vous pouvez reconnaître vos propres erreurs. Cela ne signifie pas que vous avez une vision claire de vos propres préjugés. En fait, les personnes à haut QI sont peut-être meilleures que les autres pour se convaincre que leurs propres opinions erronées sont vraies », cingle Brooks.
2. La réussite scolaire n’est pas la même chose que la réussite dans la vie… notamment parce que l’école n’est pas vie. « La réussite scolaire consiste à franchir les obstacles que les adultes mettent devant vous quand la réussite dans la vie implique surtout de tracer sa propre voie ». À l’école, une grande partie de la réussite est individuelle. Dans la vie, les réussites sont souvent bien plus collectives et nécessitent de savoir travailler à plusieurs, ce que les tests évaluent assez mal. « Les notes révèlent qui est persévérant, autodiscipliné et docile, mais elles ne révèlent pas grand-chose sur l’intelligence émotionnelle, les compétences relationnelles, la passion, la capacité de leadership, la créativité ou le courage ». Le mérite est non sequitur. Les étudiants sont classés dans un domaine, puis on les place dans des domaines qui ont peu à voir avec ce pour quoi ils ont été entraînés. Pour le psychologue Adam Grant, « l’excellence académique n’est pas un bon indicateur de l’excellence professionnelle. Dans tous les secteurs, les recherches montrent que la corrélation entre les notes et les performances professionnelles est modeste la première année après l’université et insignifiante au bout de quelques années », expliquait-il dans une tribune pour le New York Times. Dans une étude portant sur 28 000 jeunes étudiants, ceux qui fréquentaient des universités de rang supérieur n’ont obtenu des résultats professionnels dans le conseil que très légèrement supérieurs à ceux qui fréquentaient des universités de rang inférieur. Pire, les étudiants des universités et collèges les mieux classés, étaient plus susceptibles de ne pas accorder suffisamment d’attention aux relations interpersonnelles et, dans certains cas, d’être « moins amicaux », « plus enclins aux conflits » et « moins susceptibles de s’identifier à leur équipe ». Enfin, souligne Brooks, à l’ère de l’IA, qui est déjà capable de rédiger des articles permettant d’obtenir un A à Harvard, ces étudiants ont désormais des talents qui pourraient bientôt se révéler obsolètes.
3. La méritocratie est truquée. Elle ne trie pas les gens selon leurs capacités innées, mais prend en compte la richesse de leurs parents, notamment parce que les parents aisés investissent très massivement dans l’éducation de leurs enfants pour qu’ils puissent gagner la course aux admissions. Selon le professeur de droit Daniel Markovits, auteur de The Meritocracy Trap, les familles plus riches consacrent énormément d’argent à l’éducation de leurs enfants. Les étudiants issus de familles appartenant au 1% des plus riches, ont 77 fois plus de chances de fréquenter une université d’élite que les étudiants de familles gagnant 30 000 dollars par an. Un enfant de 3 ans qui grandit avec des parents gagnant plus de 100 000 dollars par an a environ deux fois plus de chances d’aller à l’école maternelle qu’un enfant de 3 ans dont les parents gagnent moins de 60 000 dollars. Et ces écarts se sont creusés de 40 à 50% au cours des dernières décennies. Selon les données des résultats d’admissions les plus récents, au moment où les étudiants postulent à l’université, les enfants de familles gagnant plus de 118 000 dollars par an obtiennent 171 points de plus au SAT que les étudiants de familles gagnant entre 72 000 et 90 000 dollars par an, et 265 points de plus que les enfants de familles gagnant moins de 56 000 dollars. Comme l’a noté Markovits, l’écart académique entre les riches et les pauvres est plus grand que l’écart académique entre les étudiants blancs et noirs dans les derniers jours des lois instituant la ségrégation raciale américaine. Conant imaginait un monde où les universités ne seraient pas seulement pour les enfants des riches, rappelle Brooks. Ce n’est plus le cas. Les écoles d’élites se sont refermées sur les enfants riches. En 1985, selon l’écrivain William Deresiewicz, 46 % des étudiants des 250 universités les plus sélectives venaient du quart supérieur de la distribution des revenus. En 2000, ce chiffre était de 55 %. En 2006, il était de 67 %.
La méritocratie intellectuelle a « rétabli l’ancienne hiérarchie fondée sur la richesse et le statut social ». « Mais les nouvelles élites ont une plus grande arrogance, car elles croient que leur statut a été gagné par le travail acharné et le talent plutôt que par la naissance ». Elles ont le sentiment qu’elles méritent leur succès, qu’elles ont obtenu le droit d’en tirer les fruits. Le talent n’est pas aussi inné qu’on l’a longtemps pensé. Le talent comme l’effort, comme l’a observé le professeur de droit Joseph Fishkin n’est pas isolé des circonstances de naissances.
4. La méritocratie a créé un système de castes. « Après des décennies de ségrégation cognitive, un gouffre sépare les personnes instruites des moins instruites ». « Le diplômé du secondaire moyen gagnera environ 1 million de dollars de moins au cours de sa vie que le diplômé moyen d’un cursus universitaire de quatre ans. La personne moyenne sans diplôme universitaire de quatre ans vit environ huit ans de moins que le diplômé moyen d’un cursus universitaire de quatre ans. Trente-cinq pour cent des diplômés du secondaire sont obèses, contre 27 pour cent des diplômés d’un cursus universitaire de quatre ans. Les diplômés du secondaire ont beaucoup moins de chances de se marier, et les femmes diplômées du secondaire ont environ deux fois plus de chances de divorcer dans les dix ans suivant leur mariage que les femmes diplômées de l’université. Près de 60 pour cent des naissances chez les femmes diplômées du secondaire ou moins surviennent hors mariage, ce qui est environ cinq fois plus élevé que le taux des femmes titulaires d’au moins une licence. Le taux de mortalité par opioïdes chez les personnes titulaires d’un diplôme du secondaire est environ dix fois plus élevé que chez celles titulaires d’au moins une licence. » Les écarts sociaux sont plus forts que jamais. « Selon une étude de l’American Enterprise Institute, près d’un quart des personnes ayant un diplôme d’études secondaires ou moins déclarent ne pas avoir d’amis proches, alors que seulement 10 % de celles ayant un diplôme universitaire ou plus le disent. Ceux dont l’éducation ne s’étend pas au-delà du lycée passent moins de temps dans les espaces publics, moins de temps dans les groupes de loisirs et les ligues sportives. Ils sont moins susceptibles d’accueillir des amis et de la famille chez eux. » Pire, souligne Brooks, les avantages d’une éducation supérieure d’élite se multiplient au fil des générations. « Des parents aisés et bien éduqués se marient entre eux et confèrent leurs avantages à leurs enfants, qui vont ensuite dans des universités prestigieuses et épousent des personnes comme eux. Comme dans toutes les sociétés de castes, la ségrégation profite aux ségrégateurs. Et comme dans toutes les sociétés de castes, les inégalités impliquent des inégalités non seulement de richesse mais aussi de statut et de respect. » La méritocratie dans son ensemble est un système de ségrégation. Et cette ségrégation par l’éducation a tendance à se superposer à la ségrégation par la race et à y contribuer, un problème qui ne fait que s’aggraver depuis la disparition de la discrimination positive en 2023. Les Noirs constituent environ 14 % de la population américaine, mais seulement 9 % de la classe de première année actuelle de Princeton. En 2024, le MIT a constaté que le nombre de Noirs dans sa classe de première année est passé de 15 % à 5 %.
Depuis environ 50 ans, l’élite cognitive s’est retirée de l’engagement avec le reste de la société américaine. Depuis 1974 environ, comme l’a noté la sociologue de Harvard Theda Skocpol, les Américains diplômés de l’enseignement supérieur ont quitté les organisations sociales où ils côtoyaient les personnes des classes sociales peu éduquées pour rejoindre des organisations où ils se côtoient seulement entre eux. Les classes sociales se sont contractées et se sont refermées sur elles-mêmes, comme l’explique le journaliste David Goodhart dans son livre La tête, la main et le cœur qui dénonce la toute puissance d’une classe cognitive, avec des conséquences sociales délétères : une désillusion massive parmi la jeunesse diplômée et une frustration chez celle qui ne l’est pas.
5. La méritocratie a endommagé la psyché de l’élite américaine. « La méritocratie est un gigantesque système de récompenses extrinsèques. Ses gardiens – les éducateurs, les recruteurs d’entreprise et les superviseurs sur le lieu de travail – imposent une série d’évaluations et d’obstacles aux jeunes. Les étudiants sont formés pour être de bons franchisseurs d’obstacles ». Nous couvrons d’approbation ou de désapprobation ceux qui franchissent ou pas les obstacles des admissions. Ceux qui ne réussissent pas à franchir les critères sociaux que nous avons mis en place s’effondrent. Certains jeunes sont submergés par la pression qui s’impose à eux. D’autres apprennent à trouver les astuces pour franchir les obstacles. « Les personnes élevées dans ce système de tri ont tendance à devenir réticentes au risque, consumées par la peur qu’un seul échec les fasse chuter définitivement ». La réussite professionnelle est devenue le seul critère du jeu.
6. Mais surtout, explique Brooks, cette « méritocratie a provoqué une réaction populiste qui déchire et fracture la société ». Le psychologue Robert Rosenthal et la directrice d’école Leonore Jacobson ont étudié dans les années 60 « l’effet Pygmalion » montrant que les enseignants se comportent différemment envers les élèves qu’ils considèrent comme intelligents. Des années de recherche ont montré qu’ils sourient et hochent la tête plus souvent à ces enfants, leur offrent plus de commentaires, leur accordent plus de temps pour poser des questions… Les autres par contre, eux, se rendent vite compte que ce système n’est pas pour eux. « Beaucoup de personnes qui ont perdu la course au mérite ont développé un mépris pour l’ensemble du système et pour les personnes qu’il élève. Cela a remodelé la politique nationale. Aujourd’hui, la fracture politique la plus importante se situe au niveau de l’éducation : les personnes moins instruites votent républicain, et les personnes plus instruites votent démocrate ». En 1960, John F. Kennedy a perdu le vote des diplômés universitaires blancs par deux contre un et est arrivé à la Maison Blanche grâce à la classe ouvrière. En 2020, Joe Biden a perdu le vote de la classe ouvrière blanche par deux contre un et est arrivé à la Maison Blanche grâce aux diplômés de l’enseignement supérieur. Le problème, c’est que des dirigeants populistes exploitent et rallient désormais les moins instruits et les déclassés, à l’image de Trump. « Ces dirigeants comprennent que la classe ouvrière en veut plus à la classe professionnelle qui sait tout et qui a de beaux diplômes qu’aux magnats de l’immobilier milliardaires ou aux riches entrepreneurs. Les dirigeants populistes du monde entier se livrent à des exagérations grossières, à des généralisations grossières et à des mensonges éhontés, tous destinés à dire à la classe instruite, en substance : « Allez vous faire foutre ! » »
« Lorsque le niveau de revenu est la division la plus importante d’une société, la politique est une lutte pour savoir comment redistribuer l’argent. Lorsque la société est davantage divisée par l’éducation, la politique devient une guerre de valeurs et de culture ». « Dans un pays après l’autre, les gens diffèrent en fonction de leur niveau d’éducation sur l’immigration, les questions de genre, le rôle de la religion sur la place publique, la souveraineté nationale, la diversité et la confiance que l’on peut accorder aux experts pour recommander un vaccin. »
« Alors que les électeurs de la classe ouvrière se sont déplacés vers la droite, le progressisme est devenu un signal élitaire ». En 2023, 65 % des étudiants de dernière année de Harvard, l’école la plus riche du monde, se sont identifiés comme progressistes ou très progressistes.
« James Conant rêvait de construire un monde de mélange de classes et de courtoisie sociale ; nous nous sommes retrouvés avec un monde de lignes de castes rigides et de guerre culturelle et politique à tous les étages. Conant rêvait d’une nation dirigée par des dirigeants brillants. Nous nous sommes retrouvés avec le président Trump. »
Comment changer la méritocratie ?Régulièrement, des gens de gauche proposent de démanteler la méritocratie actuelle, de se débarrasser des admissions sélectives, proposent que les écoles aient toutes les mêmes ressources… Mais pour Brooks, c’est peut-être oublier que toutes les sociétés humaines ont été hiérarchisées, même la Russie soviétique et la Chine maoïste. « Ce qui détermine la santé d’une société n’est pas l’existence d’une élite, mais l’efficacité de l’élite, et le fait que les relations entre les élites et tous les autres soient mutuellement respectueuses. »
« Nous devons toujours trouver et former les personnes les mieux équipées pour devenir des physiciens nucléaires et des chercheurs en médecine. Si la méritocratie américaine ne parvient pas à identifier les plus grands jeunes génies et à les former dans des universités comme Caltech et MIT, la Chine – dont la méritocratie utilise depuis des milliers d’années des tests standardisés pour sélectionner les plus brillants – pourrait nous dépasser dans la fabrication de puces électroniques, l’intelligence artificielle et la technologie militaire, entre autres domaines. Et malgré tous les défauts du système éducatif américain, nos universités d’élite font de la recherche pionnière, génèrent des avancées considérables dans des domaines tels que la biotechnologie, propulsent des étudiants brillants dans le monde et stimulent une grande partie de l’économie américaine. Nos meilleures universités continuent de faire l’envie du monde. »
« Le défi n’est pas de mettre fin à la méritocratie », estime Brooks, « mais de l’humaniser et de l’améliorer ». Un certain nombre d’événements récents rendent cette tâche encore plus urgente – tout en rendant peut-être le moment politiquement propice à une vaste réforme (ou à son délitement dans une idiocratie qui pourrait être le point terminal de la méritocratie, pourrait-on ajouter, dans une perspective plus pessimiste).
Tout d’abord, la fin de la discrimination positive par la Cour suprême a limité la capacité des universités à accueillir des étudiants issus de milieux moins favorisés, estime Brooks. Désormais, pour intégrer des enfants de milieux sous-représentés, elles devront trouver de nouveaux moyens d’y parvenir. Deuxièmement, la concurrence intellectuelle de l’IA nécessite de trouver la manière pour détecter et former les personnes créatives, capables de faire ce que l’IA ne sait pas faire. Enfin, les universités sont confrontées à une crise de valeur lié au conflit Israélo-Palestinien que les Républicains instrumentisent pour intensifier leur guerre contre l’enseignement supérieur. Pour Brooks, cela invite les universités à reposer leurs principes et leurs valeurs. Enfin, le déclin démographique oblige les universités à réformer et réinventer leurs modalités d’inscriptions pour ne pas devenir exsangues.
Mais la première étape consiste à changer la définition du mérite. Nous devons trouver les moyens d’élargir la définition de Conant. Et Brooks de proposer de commencer par pointer les limites de la définition. « Lui et ses pairs travaillaient à une époque où les gens étaient optimistes quant à la possibilité de résoudre les problèmes sociaux grâce à l’application rationnelle des connaissances dans des domaines tels que les statistiques, l’économie, la psychologie, la théorie de la gestion et l’ingénierie. Ils admiraient les techniciens qui valorisaient la quantification, l’objectivation, l’optimisation et l’efficacité. Ils avaient une grande foi dans la puissance cérébrale brute et ont naturellement adopté une vision rationaliste de l’être humain : la raison est distincte des émotions. » Le problème, c’est que l’ingénierie sociale et ses planifications rationalistes, des grands ensembles sociaux à la planification économique, ont échoué. « Et ils ont échoué pour la même raison : les rationalistes partaient du principe que tout ce qui ne peut être compté et mesuré n’a pas d’importance. Ce n’est pas le cas. Les plans rationalistes échouent parce que la vie est trop complexe pour leurs méthodes de quantification. »
Dans L’Oeil de l’Etat, l’anthropologue James C. Scott raconte l’industrialisation de la forêt allemande et son échec. En cherchant à éliminer le désordre organique de la forêt, le cycle nutritif des arbres s’est déréglé. « En se concentrant uniquement sur les parties de la forêt qui semblaient essentielles à leurs usages, les planificateurs n’ont pas réussi à voir la forêt dans sa globalité. En essayant de standardiser et de contrôler le processus de croissance, les planificateurs ont en fait assassiné les arbres. »
« La méritocratie moderne méconnaît les êtres humains de la même manière que les rationalistes allemands méconnaissaient les arbres ». Pour rendre les gens lisibles par le système de tri, les chercheurs établissent une distinction entre ce qu’ils appellent les compétences « cognitives » et « non cognitives » (on dirait plutôt entre compétences académiques, mesurées par les résultats scolaires et les autres, NDT). Les compétences cognitives sont les compétences « dures » qui peuvent être facilement mesurées, comme le QI et les résultats à un test d’algèbre. Les compétences non cognitives sont des choses plus floues et plus difficiles à quantifier, comme la flexibilité émotionnelle, le courage, l’agilité sociale et les qualités morales (et ce sont aussi des compétences cognitives, rappelle bien sûr Brooks). « Ce que cette méthode de catégorisation révèle, c’est à quel point les rationalistes se soucient peu des capacités qui vont au-delà du QI ». La méritocratie moderne traite ce qui ne relève pas du QI ou de ses substituts, comme les résultats scolaires, comme négligeables, alors que ces autres compétences sont certainement plus essentielles qu’on ne le pense. « Avoir un processeur mental rapide est une bonne chose, mais d’autres traits peuvent jouer un rôle plus important pour déterminer votre contribution à la société : Faites-vous des efforts ? Pouvez-vous établir des relations ? Êtes-vous curieux ? Êtes-vous digne de confiance ? Comment réagissez-vous sous pression ? » En ne regardant que les résultats scolaires, la méritocratie actuelle semble favoriser certaines formes de personnalités sur d’autres, à savoir des personnalités plus égocentriques, plus manipulatrices, plus imbues d’elles-mêmes.
Pourtant, les caractéristiques non cognitives sont manifestes. L’économiste Raj Chetty et ses collègues ont tenté de comprendre ce qui caractérise les bons enseignants par exemple. Ce qui les distingue, c’est qu’ils semblent transmettre plus efficacement des compétences générales, comme s’entendre avec les autres, rester concentré. « Les chercheurs ont découvert que ces compétences générales, lorsqu’elles sont mesurées vers 9-10 ans, sont 2,4 fois plus importantes que les résultats en mathématiques et en lecture pour prédire le revenu futur d’un élève ». L’expert en leadership organisationnel Mark Murphy a découvert quelque chose de similaire lorsqu’il a étudié les raisons pour lesquelles les gens sont licenciés. Dans son ouvrage Hiring for Attitude, Murphy indique que seulement 11 % des personnes qui ont échoué dans leur travail (c’est-à-dire qui ont été licenciées ou ont obtenu une mauvaise évaluation de performance) l’ont été à cause d’un manque de compétences techniques. Pour les 89 % restants, les échecs étaient dus à des traits sociaux ou moraux qui ont affecté leur performance au travail (humeur maussade, difficulté à être coaché, faible motivation, égoïsme…). Ils ont échoué parce qu’ils manquaient des compétences non cognitives adéquates. Près de 50% des recrues démissionnent ou sont remerciées dans les 18 mois suivant leur embauche. Les effets du défaut de compétences non cognitives est cataclysmique.
« Pourquoi avons-nous une vision si déformée et incomplète de ce qui constitue les capacités humaines ? »
Les 4 qualités d’une méritocratie humaniste« Pour repenser la méritocratie, nous devons prendre davantage en compte ces caractéristiques non cognitives », estime Brooks. « Nous devons cesser de traiter les gens comme des cerveaux sur un bâton et prêter davantage attention à ce qui les motive ».
Pour Leslie Valiant, professeur d’informatique à Harvard et spécialiste de la cognition, ce qui compte le plus pour le progrès humain n’est pas l’intelligence mais l’éducabilité, c’est-à-dire la capacité à apprendre de l’expérience. C’est là le cœur des qualités que nous devrions chercher à développer pour une méritocratie humaniste.
Pour Brooks, il faudrait redéfinir le mérite autour de 4 qualités cruciales :
- La curiosité. Les enfants naissent curieux, rappelle-t-il. Une étude d’observation a noté que les enfants entre 14 mois et 5 ans posaient en moyenne 107 questions par heure… puis ils vont à l’école et n’en posent plus. La psychologue Susan Engel, dans son livre, The Hungry Mind a montré qu’en maternelle les enfants exprimaient leur curiosité seulement 2,4 fois toutes les 2 heures de cours. A 10-11 ans, ce chiffre tombe à 0,48 fois. La productivité que l’on demande à l’enseignement empêche les élèves de poser des questions. « Notre méritocratie actuelle décourage la curiosité au profit d’une simple accumulation de contenu dans le but d’améliorer les résultats aux tests ». Le problème, c’est que lorsque les enfants ont perdu leur curiosité, vers l’âge de 11 ans, estime Engel, ils ont tendance à rester incurieux pour le reste de leur vie. Dans son étude sur les grandes personnalités de l’histoire, le psychologue Frank Barron estime que la curiosité constante est essentielle à leur réussite, c’est elle qui les aide à rester « flexibles, innovants et persévérants ». Notre système méritocratique encourage les gens à se concentrer étroitement sur les tâches cognitives, mais la curiosité exige du jeu et du temps libre non structuré. Si vous voulez comprendre à quel point quelqu’un est curieux, regardez comment il passe son temps libre, comme le recommandent dans leur livre, Talent : How to Identify Energizers, Creatives, and Winners Around the World, le capital-risqueur Daniel Gross et l’économiste Tyler Cowen.
- Un sens de la motivation et de la mission. Alors qu’il était emprisonné dans les camps de concentration nazis, le psychiatre autrichien Viktor Frankl remarqua que ceux qui survivaient le plus longtemps étaient des personnes qui s’étaient engagés. Comme il le montra dans son livre Découvrir un sens à sa vie (1988), la vie avait un sens pour eux, avant les camps, et ce sentiment les a soutenus dans les circonstances les plus déshumanisantes qui soient. Les personnes qui ont une perception du sens de la vie ou d’un engagement vont là où se trouvent les problèmes, estime Brooks. Certaines personnes sont motivées par des émotions morales, comme l’indignation face à l’injustice, la compassion pour les faibles, l’admiration pour un idéal. « Elles ont un fort besoin d’une vie qui ait un sens, le sentiment que ce qu’elles font compte vraiment ». Ce sentiment transcendant, cette cause qu’ils portent et les dépasse, les pousse à aller de l’avant et leur donne une cohérence interne.
- L’intelligence sociale. Lorsque Boris Groysberg, professeur de comportement organisationnel à la Harvard Business School, a examiné les carrières de centaines de spécialistes de l’investissement qui avaient quitté une société financière pour travailler dans une autre, il a Il a découvert quelque chose de surprenant : « Dans l’ensemble, les performances professionnelles de ceux qui ont changé d’entreprises ont chuté de manière spectaculaire et ils ont continué à souffrir pendant au moins cinq ans après avoir changé d’entreprise », explique-t-il dans Chasing Stars : The Myth of Talent and the Portability of Performance. Ces résultats suggèrent que parfois, le talent est inhérent à l’équipe, pas à l’individu. Dans une méritocratie efficace, nous voudrions trouver des personnes qui sont de fantastiques bâtisseurs d’équipe, qui ont d’excellentes compétences en communication et en cohésion. En sport, les facilitateurs sont des joueurs qui ont une capacité ineffable à rendre une équipe plus grande que la somme de ses parties. Pour l’économiste David Deming, ces compétences sociales sur le lieu de travail sont un fort prédicateur de la réussite professionnelle. Des recherches ont montré que ce qui rend certaines équipes spéciales n’est pas principalement l’intelligence de ses membres les plus intelligents, mais plutôt la façon dont ses dirigeants écoutent, la fréquence à laquelle ses membres prennent la parole, la façon dont ils s’adaptent aux mouvements des autres, la façon dont ils construisent la réciprocité.
- L’agilité. Dans des situations chaotiques, la puissance cérébrale brute peut être moins importante que la sensibilité de perception. Les grecs parlaient de la métis ou ruse de l’intelligence pour désigner cette capacité à synthétiser tous les aspects d’une situation pour la comprendre, une forme d’agilité qui permet l’anticipation. Les tests SAT comme l’apprentissage par les connaissances ne permettent pas d’acquérir cette capacité prédictive. Le psychologue et politologue de l’Université de Pennsylvanie Philip E. Tetlock a découvert que les experts sont généralement très mauvais pour faire des prédictions sur les événements futurs. En fait, il a découvert que plus l’expert est éminent, moins ses prédictions sont précises. Tetlock explique que cela est dû au fait que les opinions des experts sont trop figées : ils utilisent leurs connaissances pour soutenir des points de vue erronés. Les personnes agiles, au contraire, peuvent changer d’état d’esprit et expérimenter des perspectives alternatives jusqu’à ce qu’elles trouvent celle qui s’applique le mieux à une situation donnée. L’agilité vous aide à prendre de bonnes décisions en temps réel. Le neuroscientifique John Coates était un trader financier. Pendant les poussées haussières des marchés qui ont précédé les gros krachs, Coates a remarqué que les traders qui ont ensuite subi d’énormes pertes étaient devenus trop confiants. L’émotion fausse leur jugement, explique Coates dans The Hour Between Dog and Wolf. Ceux qui évitent les pertes dans ces situations ne sont pas ceux qui ont un meilleur QI, mais ceux qui sont capables de comprendre la signification des émotions qui les saisissent. Comme l’explique Leonard Mlodinow dans son livre Emotional: How Feelings Shape Our Thinking, « le contrôle et la connaissance de son état émotionnel sont ce qui est le plus important pour la réussite professionnelle et personnelle ».
Si nous pouvons orienter notre méritocratie autour d’une définition des capacités humaines qui prend davantage en compte des traits tels que la motivation, la générosité, la sensibilité et la passion, alors nos écoles, nos familles et nos lieux de travail se réajusteront de manière fondamentale veut croire David Brooks.
Dans leur livre, In Search of Deeper Learning, les spécialistes de l’éducation Jal Mehta et Sarah Fine ont montré que dans bon nombre d’écoles, la plupart des élèves passent la majeure partie de leur journée à s’ennuyer, à se désintéresser et à ne pas apprendre. Mehta et Fine n’ont pas constaté beaucoup d’engagement passionné dans les salles de classe. Mais ils les ont observé dans les cours optionnels : le club de théâtre et autres activités parascolaires. Dans ces activités là, les élèves dirigeaient leur propre apprentissage, les enseignants faisaient office de coachs et les progrès étaient réalisés en groupe. Les élèves avaient plus d’autonomie et ressentaient un sentiment d’appartenance et de communauté.
« Plusieurs types d’écoles essaient de faire en sorte que la journée entière ressemble davantage à des activités parascolaires – où la passion est éveillée et le travail d’équipe est essentiel. Certaines de ces écoles sont centrées sur « l’apprentissage par projet », dans lequel les élèves travaillent ensemble sur des projets du monde réel. Les relations professeur-étudiant dans ces écoles ressemblent davantage à celles d’un maître et d’un apprenti qu’à celles d’un professeur et d’un auditeur. Pour réussir, les élèves doivent développer des compétences de leadership et de collaboration, ainsi que des connaissances bien sûr. Ils apprennent à se critiquer les uns les autres et à échanger des commentaires. Ils s’enseignent les uns aux autres, ce qui est une manière puissante d’apprendre. » Dans leur livre, Mehta et Fine documentent ces écoles que l’on retrouve également dans le documentaire Most Likely to Succeed et soulignent que dans ces programmes d’apprentissage par projets, les élèves ont plus d’autonomie. Ces écoles permettent aux élèves de faire des erreurs, de se sentir perdus et en difficulté, un sentiment qui est le prédicat de la créativité. « L’échec occasionnel est une caractéristique de cette approche ; elle cultive la résilience, la persévérance et une compréhension plus profonde. Les élèves font également l’expérience de la maîtrise et de la confiance en soi qui accompagne une réussite tangible ».
« Plus important encore, les élèves apprennent à s’engager pleinement dans un projet avec d’autres. Leurs journées d’école ne sont pas consacrées à la préparation d’examens standardisés ou à des cours magistraux, ce qui stimule leur curiosité, et non l’éteint ». Pour Brooks, cet apprentissage par projet nécessite bien sûr d’investir dans la formation des enseignants. Les données suggèrent en tout cas que les élèves de ces écoles ont tendance à réussir mieux que leurs pairs, même aux tests standardisés, et sans passer tout leur temps à s’y préparer.
« Construire un système scolaire axé sur la stimulation de la curiosité, de la passion, de la générosité et de la sensibilité nous obligera à changer la façon dont nous mesurons les progrès des élèves et repérons leurs capacités. Aujourd’hui, nous vivons dans un monde de cours magistraux et de relevés de notes : mais un relevé de notes ne vous dit pas si un élève peut mener un dialogue avec les autres, ou s’il est ouvert ou fermé d’esprit ».
Aux Etats-Unis, quelques 400 lycées font désormais partie d’une organisation appelée Mastery Transcript Consortium, qui utilise des mécanismes d’évaluation alternatifs. Alors qu’un bulletin scolaire standard indique ce qu’un élève sait par rapport à ses camarades de classe à une date donnée, le relevé de maîtrise montre avec beaucoup plus de précision dans quelle mesure l’élève a progressé vers la maîtrise d’un domaine de contenu ou d’un ensemble de compétences donné. Le rapport de maîtrise comprend également des compétences de vie plus larges : quel élève est bon dans l’établissement de relations, qui est bon dans les solutions créatives…
« Aucune évaluation ne peut à elle seule prédire parfaitement le potentiel d’une personne. Le mieux que nous puissions faire est de combiner des techniques d’évaluation ». Notes, portfolios de réalisations de projets, tests de mesures de compétences non cognitives, comme l’échelle de courage imaginée par la psychologue Angela Duckworth, le questionnaire de caractère moral, les évaluations d’apprentissage social et émotionnel, l’indicateur de trait à haut potentiel…
L’enjeu est de comprendre les personnalités, pas de les classer, estime Brooks. En Australie, par exemple, certaines écoles utilisent le Big Picture Learning Credential, qui évalue les traits que les étudiants ont développés en classe et en dehors : compétences en communication, définition d’objectifs, responsabilité, conscience de soi.. La création d’un réseau de centres d’évaluation indépendants dans ce pays qui utilisent de tels outils pourraient aider les étudiants à trouver l’université ou le programme de formation le mieux adapté à leurs intérêts fondamentaux. Ces centres pourraient aider les responsables des admissions à l’université à trouver les étudiants qui conviennent à leur établissement. Ils pourraient aider les employeurs à trouver les bons candidats. En bref, ils pourraient aider tous les membres de la méritocratie à prendre des décisions plus éclairées.
« Ces méthodes d’évaluation seraient inévitablement moins « objectives » qu’un score au SAT, mais c’est en partie là que réside l’intérêt. Notre système actuel est construit autour de la standardisation. Ses concepteurs voulaient créer un système dans lequel tous les êtres humains pourraient être placés sur une seule échelle, soigneusement disposés le long d’une seule courbe en cloche ». Comme l’écrit le spécialiste de l’éducation Todd Rose dans The End of Average, le système méritocratique actuel est construit sur « l’hypothèse paradoxale selon laquelle on peut comprendre les individus en ignorant leur individualité ». L’ensemble du système dit aux jeunes : « Vous devriez être comme tout le monde, mais en mieux ». La réalité est qu’il n’existe pas d’échelle unique que nous puissions utiliser pour mesurer le potentiel humain ou la capacité à diriger efficacement. Nous avons besoin d’un système d’évaluation qui valorise l’individu d’une manière plus complète et plus diverse qu’un relevé de notes. Les gardiens d’une méritocratie plus efficace ne se poseraient pas seulement les questions « Devrions-nous accepter ou rejeter ce candidat ? » ou « Qui sont les meilleurs ? » mais d’abord « En quoi chaque personne est-elle excellente et comment pouvons-nous l’amener à un poste approprié ? »
Pour améliorer et rendre plus juste la méritocratie, nous devons combiner ces mesures avec une refonte de ce que Joseph Fishkin appelle la « structure des opportunités ». À l’heure actuelle, la structure des opportunités de l’Amérique est unitaire. Pour atteindre des sommets, il faut obtenir d’excellentes notes au lycée, obtenir de bons résultats aux tests standardisés, aller à l’université et, dans la plupart des cas, obtenir un diplôme d’études supérieures de préférence dans les meilleures écoles. En chemin, il faut naviguer à travers les différents canaux et goulets d’étranglement qui vous guident et vous limitent.
Historiquement, lorsque les réformateurs ont essayé de rendre les voies d’accès à l’élite plus équitables, ils ont tenu pour acquis la structure des opportunités existante, essayant de donner un coup de pouce à certains individus ou groupes d’individus. Comme l’a proposé la discrimination positive. Pour Fishkin c’est la structure même des opportunités qu’il faut changer, qu’il faut rendre plurielle. « L’objectif doit être de donner aux gens accès à un plus large éventail de voies qu’ils peuvent suivre », écrit Fishkin, afin de donner un choix plus riche à chacun.
Avec un plus grand pluralisme des opportunités, les gardiens auront moins de pouvoir et les individus qui s’efforcent de s’épanouir au sein de la structure en auront plus. « Si la méritocratie avait plus de canaux, la société ne ressemblerait plus à une pyramide, avec un pic minuscule et exclusif au sommet ; elle ressemblerait à une chaîne de montagnes, avec de nombreux pics. »
« Dans une telle société, la reconnaissance serait plus largement distribuée, ce qui diminuerait le ressentiment populiste et rendrait la cohésion culturelle plus probable ».
Pour atteindre cet idéal, il faudra une stratégie à multiples facettes, en commençant par la redéfinition fondamentale du mérite lui-même. « Certains des leviers politiques que nous pourrions actionner incluent la relance de l’enseignement professionnel, l’obligation du service national, la création de programmes de capital social et le développement d’une politique industrielle plus intelligente », estime encore Brooks.
De 1989 à 2016, tous les présidents américains ont pris des mesures pour réformer l’enseignement professionnel et mieux préparer les élèves aux emplois du futur. Mais cela s’est surtout traduit par un recours accru aux tests standardisés, alors que l’enseignement technique dépérissait. La conséquence est que nous n’avons plus assez de travailleurs qualifiés pour faire fonctionner les usines.
Si le retour du service national peut paraître un cliché de la mobilisation sociale, Raj Chetty a montré que les amitiés entre classes sociales stimulent considérablement la mobilité sociale, en cela, la diversité que permet le service national peut être un moteur qui ne devrait pas être négligé (même s’il peut s’obtenir bien différemment et plus efficacement, me semble-t-il, en créant des écoles plus diverses socialement qu’elles ne sont).
Pour Brooks, nous devrions également chercher à réduire l’importance de l’école dans la société. Nombre de recherches ont montré pourtant que les relations de quartiers, les pairs et le contexte familial ou amical, peuvent avoir une plus grande influence sur la réussite scolaire que la qualité d’une école. Nous devrions investir davantage dans les organisations communautaires non scolaires.
Enfin, Brooks estime que pour vivre dans une économie qui récompense la diversité des compétences, il faut soutenir des politiques économiques qui stimulent le secteur industriel afin d’offrir des voies alternatives à tous. « Si nous trions les gens uniquement en fonction de leur intelligence supérieure, nous les trions en fonction d’une qualité que peu de gens possèdent ; nous créons inévitablement une société stratifiée et élitiste. Nous voulons une société dirigée par des gens intelligents, certes, mais aussi sages, perspicaces, curieux, attentionnés, résilients et engagés envers le bien commun. Si nous parvenons à trouver comment sélectionner la motivation des gens à grandir et à apprendre tout au long de leur vie, alors nous trierons les gens en fonction d’une qualité qui est distribuée de manière plus démocratique, une qualité que les gens peuvent contrôler et développer, et nous nous retrouverons avec une société plus juste et plus mobile. » Nous avons besoin d’une méritocratie qui valorise l’initiative et l’énergie. « Notre QI n’est pas la chose la plus importante pour nous ». Le plus important, ce sont nos désirs, ce qui nous intéresse, ce que nous aimons. C’est cela que la méritocratie devrait promouvoir.
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7:18
[Story] Oslandia x QWC : épisode 6 / 8
sur OslandiaNous avons détaillé précédemment notre activité de développement fonctionnel autour de QWC, et les ajouts que nous avons pu réaliser. Aujourd’hui, nous évoquons la maintenance !
En plus de ces fonctionnalités, nous sommes confrontés lors des développements ou via des remontées de clients à des anomalies dans QWC. Oslandia réalise donc un travail continu de maintenance corrective sur la solution, pour améliorer sa qualité et sa robustesse.
Nous avons résolu ces dernières années plusieurs problèmes dont:
- l’amélioration du plugin de Ligne de temps (qui permet d’utiliser les données temporelles) où beaucoup de petits problèmes cumulés faisaient crasher l’application
- certains bugs dans la fonctionnalité de recherche
- Divers soucis sur les services QWC ont été corrigés
- problèmes de génération de la configuration
- problèmes de permissions pour l’édition de données
La maintenance des produits OpenSource est un sujet critique, et souvent plus difficile à financer que les développements fonctionnels. Concernant QWC, la maintenance est possible grâce à :
- la collaboration et la mutualisation de la maintenance entre les différents contributeurs ( e.g. SourcePole )
- l’auto-investissement OpenSource d’Oslandia, dont une partie est dédiée à la maintenance des composants clef de nos infrastructure SIG
- les contrats de maintenance QWC attribués à Oslandia
Si vous souhaitez garantir la pérennité de vos applicatifs QGIS web, le meilleur moyen est d’opter pour un contrat de maintenance. Vous aurez ainsi une assurance contre toute mauvaise surprise. Contactez-nous ( infos+qgis@oslandia.com ) !
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14:00
Créer un environnement virtuel Python pour le développement de plugin QGIS avec VS Code sous Windows
sur GeotribuPour le bonheur d'Intellisense
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10:30
Les territoires en déprise, espaces privilégiés de l’accueil d’exilés ? Une analyse des dynamiques du dispositif Asile et intégration dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
sur CybergeoCet article porte sur l’hébergement des demandeurs d’asile dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et questionne la part des espaces en déprise dans l’accueil de ces personnes. Il analyse la répartition du parc d’hébergement qui leur est dédié dans le cadre du dispositif national français Asile et intégration, à l’aide d’une base de données inédite fournie par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités Auvergne-Rhône-Alpes en 2023. Cette étude est complétée par des entretiens semi-directifs avec des responsables de centre d’accueil. L’analyse à l’échelon fin de la commune permet de faire ressortir plusieurs points. D’une part, la dynamique de dispersion du parc Asile et intégration se poursuit entre 2017 et 2022, mais tend désormais à privilégier les agglomérations urbaines au détriment des espaces ruraux et les petites villes. D’autre part, on observe une tendance à un rééquilibrage territorial du parc d’hébergement des communes en déprise vers des...
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10:30
Delineating African cities (large urban regions) to compare them within global urban networks
sur CybergeoAn important issue for Africa is evaluating cities' capacities to leverage global networks effectively to foster local development. However, this evaluation is complicated by the absence of a unified framework and criteria, making it difficult to compare African cities to both each other and with cities around the world. The first step, therefore, is to establish a basis for comparing African cities. In this paper, we address the challenges of defining urban boundaries for cities across Africa's 54 countries. We outline our methodology and present the results of adapting the concept of Large Urban Regions (LURs) (Rozenblat, 2020), which encompass regional urbanized areas surrounding the main African cities. In total, we delineated 304 African Large Urban Regions, covering 5,522 Local Administrative Units (LAU). This delineation of LURs enables African urban areas to be comparable with others worldwide and paves the way for evaluating their integration into global urban networks, esp...
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10:30
Los gemelos digitales: una mediación territorial a vigilar
sur CybergeoExisten distintas soluciones tecnológicas digitales que resultan eficientes para ser utilizadas regularmente en las ciudades. Sin embargo, estas suscitan críticas. Un ejemplo es cuando se habla de “Smart cities”- las cuales no funcionan de correcta manera cuando se enfrentan a la diversidad de formas y funciones urbanas (Caruso, Pumain & Thomas, 2023). Otra, corresponde al concepto de “mobility-as-a-service”, el cual induce efectos no anticipados sobre la equidad del acceso (Pangbourne et al. 2020). También es posible apreciar el caso de las “city dashboards” que no ofrecen más que una vista muy limitada de los procesos urbanos y que cuestionan problemáticas éticas (Kitchin & McArdle, 2017). En este sentido, actualmente el concepto que se impone para las ciudades y territorios corresponde al de Gemelos Digitales ¿Será este un nuevo instrumento que propicie mayor utilidad?
El gemelo digital de un sistema es una representación informatizada que simula los procesos internos y que intera...
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10:30
Digital twins: a territorial mediation to watch
sur CybergeoDigital technological solutions, supposedly turnkey and always effective, are regularly offered to cities. They can however attract many criticisms: for example, if they are "smart cities" - which work with difficulty when they clash with the diversity of urban forms and functions (Caruso, Pumain & Thomas, 2023); or if it is the concept of "mobility-as-a-service" that induces unanticipated effects on accessibility equity (Pangbourne et al., 2020); or "city dashboards" that ultimately offer only a very limited view of urban processes and raise ethical issues (Kitchin & McCardle, 2017). In this vein, it is the concept of Digital Twin that becomes the most fashionable for cities and territories. Would this new instrument be more convincing?
In the strict sense, the digital twin of a system is a computerized representation that simulates its internal processes and interacts with it in real time by two-way coupling (Batty, 2018). When it applies to the city, the practical meaning of the c...
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10:30
Les jumeaux numériques : une médiation territoriale à surveiller
sur CybergeoDes solutions technologiques numériques, supposées clé-en-main et toujours efficaces sont régulièrement proposées aux villes. Pourtant, elles s’attirent maintes critiques : par exemple si ce sont des “smart cities” - qui fonctionnent difficilement quand elles se heurtent à la diversité des formes et fonctions urbaines (Caruso, Pumain & Thomas, 2023) ; ou s’il s’agit du concept de “mobility-as-a-service” qui induit des effets non anticipés sur l’équité d’accessibilité (Pangbourne et al., 2020) ; ou encore des “city dashboards” qui n’offrent finalement qu’une vue très limitée des processus urbains et qui soulèvent des enjeux éthiques (Kitchin & McArdle, 2017). Dans cette veine, c’est le concept de Jumeau Numérique qui devient le plus à la mode pour les villes et les territoires. Ce nouvel instrument serait-il plus probant ?
Au sens strict, le jumeau numérique d’un système est une représentation informatisée qui simule ses processus internes et interagit avec celui-ci en temps réel par ...
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10:30
Couplage de données et méthodes, une approche méthodologique originale de modélisation de la trame noire
sur CybergeoAlors que les impacts anthropiques sur la biodiversité urbaine et péri-urbaine sont étudiés depuis au moins cinquante ans, les effets de la pollution par l'éclairage artificiel sur la biodiversité nocturne par les politiques publiques est moins explorée. Cet article présente une cartographie des surfaces éclairées sur le territoire de Brest métropole, fondée sur les données de gestion du parc d'éclairage public, et son croisement avec les données d'occupation du sol pour construire un modèle de trame noire. La cartographie est d'abord générée en combinant une typologie des distributions photométriques avec les valeurs de flux lumineux. Puis, le modèle est construit par le calcul d'indices de biodiversité carroyés (méthode déductive) et par le calcul de graphes paysagers (méthode intégrative) expérimenté sur une espèce de chauve-souris. Un facteur de correction est intégré afin de permettre d'affiner le modèle par des mesures de terrain. Les résultats obtenus montrent que la cartogra...
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Le domaine public, une réserve d’urbanisation invisible ? Application d’une méthode géomatique aux cas d’étude de Rennes et de Bordeaux
sur CybergeoAlors que la propriété foncière publique constitue un levier pour la maîtrise de l’aménagement du territoire, sa connaissance demeure partielle. Une partie seulement de la propriété foncière publique est consignée dans les données cadastrales. En effet, le domaine public, majoritairement non cadastré, n’est de fait pas pris en compte dans les principales bases de données existantes. Cet article propose une méthode d’identification de ces espaces et de leur évolution à partir d’une chaîne de traitements géomatiques. La méthode améliore les données cadastrales historicisées permettant en creux d’identifier l’espace non cadastré et sa correspondance avec le domaine public. À partir des cas d’étude de Bordeaux Métropole et de Rennes Métropole, les résultats montrent que, s’il est théoriquement inaliénable et imprescriptible, le domaine public enregistre, dans les faits, de nombreuses transformations, et est le support de dynamiques d’urbanisation qui échappent à l’actuelle mesure instit...
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Une trame communale immuable ? La nécessaire géohistoire des communes françaises (1800-2024)
sur CybergeoLes communes constituent la plus petite des mailles de l’administration territoriale française depuis la Révolution. Ces entités sont également les plus nombreuses. L’évolution de ce maillage est peu connue. Cet article propose une approche spatialisée de l’évolution du nombre de communes françaises. Les données exploitées sont extraites de la base dite "Cassini" qui est ici présentée, tout en pointant ses limites. L’article analyse tout d’abord les rythmes de l’évolution du nombre de communes françaises. On note trois périodes de diminution rapide du nombre de communes : 1800-années 1830, années 1960-1970 et années 2010. Chaque période présente une géographie spécifique, qui invite à penser le département comme un cadre pertinent pour penser l’échelon communal, en raison du rôle que joue l’administration déconcentrée de l’État et particulièrement le préfet. Partant de ce constat, l’article propose une typologie des départements du point de vue de l’évolution du nombre de communes.
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10:30
Vélo et pandémie du Covid-19 : une structuration multiscalaire du réseau associatif en Île-de-France
sur CybergeoLes travaux réalisés autour de la pandémie de Covid-19 présentent cette dernière comme une période de changement radical en matière de mobilité. La crise sanitaire a permis de renouveler les discours sur le vélo comme mode de déplacement quotidien et de franchir de nouvelles étapes en matière de politiques publiques (aides à la réparation de vélos, aménagements cyclables provisoires tels que les "coronapistes"). Cet article étudie la structuration du réseau associatif pro-vélo en Île-de-France, en analysant ses dynamiques spatiales et son évolution de 1970 à 2023. Dans quelle mesure la crise du Covid-19 a-t-elle constitué un accélérateur des processus en cours, ou bien un levier de changements plus radicaux ? L’article mobilise des données quantitatives (recensement d’associations) et qualitatives (récits d’histoires associatives, entretiens d’acteur.rice.s associatifs, de collectivités territoriales et institutions) issues de deux corpus : l’un constitué avant 2020, l’autre après c...
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10:30
De la adaptación urbana a la escasez del agua en Phoenix y Tucson (Arizona): una aproximación desde la ecología política
sur CybergeoEn el contexto del cambio climático, las sequias aumentan y los territorios sufren un grave estrés hídrico. Este artículo examina la gestión del desequilibrio entre la disponibilidad de agua y la creciente demande en Phoenix y Tucson, en el árido oeste de Estados Unidos. A partir de un estudio de caso que pone de relieve las cuestiones socioecologicas de la escasez, esta investigación propone considerar las ciudades de Phoenix y Tucson como laboratorios de adaptación urbana al cambio climático para explorar diferentes modalidades de adaptación. El análisis moviliza los conceptos de la ecología política urbana para examinar las relaciones de poder entre los actores de la gestión del agua en un contexto en el que se cuestiona cada vez más el sistema de infraestructuras hídricas que sustenta el crecimiento urbano. Por un lado, el artículo muestra que los actores dominantes aplican estrategias de adaptación para mantener la trayectoria de crecimiento de ciudades especialmente atractivas...
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Enfrichement des côtes rocheuses : analyse de la dynamique du paysage et de la végétation
sur MappemondeCette étude porte sur deux secteurs littoraux enfrichés de la commune de Moëlan-sur-Mer soumis à un projet de remise en culture. Il s’agit ici d’interroger l’hétérogénéité paysagère et la diversité spécifique de ces espaces enfrichés. L’analyse des dynamiques d’ouverture et de fermeture du paysage depuis les années 1950 montre une pluralité de rythmes et de trajectoires selon les zones, l’action humaine et les contraintes écologiques. Les résultats font ressortir une diversité des formes végétales et des trajectoires, remettant en cause une uniformisation du paysage des friches littorales.
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Geodatadays 2023
sur MappemondeLes GéoDataDays constituent un évènement national indépendant dédié à la géographie numérique en France. Ces rencontres annuelles sont organisées par l’AFIGÉO et DécryptaGéo depuis cinq ans, en partenariat avec une plateforme régionale d’information géographique et des collectivités territoriales. Au cœur de cet évènement, le Groupement de recherche CNRS MAGIS, consacré à la géomatique, co-organise depuis quatre ans un concours, les CHALLENGES GEODATA, qui vise à faire connaître et à récompenser les innovations du monde académique par un jury indépendant et multipartite (recherche, collectivités et services de l’État, industriels). Les domaines d’application sont très variés et touchent à la collecte, au traitement, à l’analyse et à la visualisation de données géographiques (ou géolocalisées). Les six critères retenus par le jury permettent de comparer et d’évaluer ces propositions souvent hétérogènes : originalité, public ciblé, potentiel de dissémination, qualité et justesse des m...
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MapDraw. Un outil libre d’annotation de cartes en ligne
sur MappemondeLes enquêtes et questionnaires reposent souvent sur l’utilisation de supports papier, et les cartes ne font pas exception. En effet, ces dernières permettent une grande flexibilité, notamment en termes d’annotations, de dessins, etc. Mais la conversion et l’exploitation des données ainsi récoltées dans un SIG peuvent s’avérer fastidieuses, et cela peut bien souvent limiter la quantité de données récoltée. Cet article présente un outil libre en ligne, MapDraw, permettant de prendre des notes sur une carte interactive et d’exporter ces données dans un format utilisable par un SIG.
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HedgeTools : un outil d’analyse spatiale dédié à l’évaluation de la multifonctionnalité des haies
sur MappemondeLes haies jouent des rôles clés dans les paysages agricoles, mais leur caractérisation automatique par analyse spatiale est complexe. Dans cet article, nous décrivons les principales fonctionnalités d’un outil open source — HedgeTools — qui permet de calculer une diversité d’indicateurs contribuant à évaluer la multifonctionnalité des haies. Il permet de créer la géométrie des objets, de les redécouper en fonction de divers critères et d’extraire leurs caractéristiques à différents niveaux d’agrégation. HedgeTools vise à faciliter la gestion et la préservation des haies en permettant d’évaluer leur état et leurs fonctions dans les paysages, avec des perspectives d’amélioration et d’extension de ses fonctionnalités.
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Visualisation de données issues des réseaux sociaux : une plateforme de type Business Intelligence
sur MappemondeTextBI est un tableau de bord interactif destiné à visualiser des indicateurs multidimensionnels sur de grandes quantités de données multilingues issues des réseaux sociaux. Il cible quatre dimensions principales d’analyse : spatiale, temporelle, thématique et personnelle, tout en intégrant des données contextuelles comme le sentiment et l’engagement. Offrant plusieurs modes de visualisation, cet outil s’insère dans un cadre plus large visant à guider les diverses étapes de traitement de données des réseaux sociaux. Bien qu’il soit riche en fonctionnalités, il est conçu pour être intuitif, même pour des utilisateurs non informaticiens. Son application a été testée dans le domaine du tourisme en utilisant des données de Twitter (aujourd’hui X), mais il a été conçu pour être générique et adaptable à de multiples domaines. Une vidéo de démonstration est accessible au lien suivant : [https:]]
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Atlas du développement durable. Un monde en transition, Autrement, 2022
sur MappemondeL’Atlas du développement durable, proposé par Yvette Veyret et Paul Arnould est paru aux éditions Autrement en mars 2022 ; il s’agit d’une 2e édition, mettant à jour partiellement la première, parue deux ans auparavant.
Les auteurs sont tous deux professeurs émérites, de l’université Paris-Nanterre pour Yvette Veyret et de l’École normale supérieure de Lyon pour Paul Arnould. Les représentations graphiques et cartographiques ont été réalisées par Claire Levasseur, géographe-cartographe indépendante.
Après une introduction qui définit le développement durable dans ses composantes écologique, économique et sociale et présente les nouveaux objectifs définis dans l’Agenda pour 2030 (adopté lors du sommet des Nations Unies de 2015), cet atlas est divisé en trois parties : en premier lieu, un bilan mondial, puis les réponses globales apportées pour assurer un développement durable à l’échelle du globe, enfin les solutions proposées à l’échelle nationale française. Chaque partie est composée...
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La géographie des chefs étoilés : du rayonnement international a l’ancrage territorial
sur MappemondeCe texte de rubrique se situe en complémentarité de l’article sur la géographie des restaurants étoilés et s’intéresse plus particulièrement aux hommes et aux femmes qui se cachent derrière les étoiles, et donc aux « grands chefs ». Pour des raisons liées aux informations dont on peut disposer sur les sites spécialisés ou dans la littérature, ainsi qu’au nombre bien trop important de chefs qui ont une ou deux étoiles, ce qui suit concerne principalement les chefs triplement étoilés, soit trente personnes en 2021.
À partir de l’analyse de leurs lieux d’exercice et/ou d’investissement actuels, on peut dessiner une « géographie » des chefs étoilés et les diviser en trois groupes : les internationaux, les régionaux et les locaux. De même, l’observation de leur plus ou moins grand investissement dans la vie socio-économique locale, ainsi que leurs circuits d’approvisionnement nous permettront d’approcher leur rôle dans les dynamiques de développement local.
En ce qui concerne l’analyse du ...
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Mappa naturae, 2023
sur MappemondeLe collectif Stevenson, du nom de Robert Louis Stevenson, écrivain écossais et grand voyageur, connu dans le monde entier pour son roman L’Ile au trésor, publié en 1883, est composé de six auteurs spécialisés, peu ou prou, dans de multiples formes d’études des cartographies et de leurs usages à travers les époques : Jean-Marc Besse, philosophe et historien, Milena Charbit, architecte et artiste, Eugénie Denarnaud, paysagiste et plasticienne, Guillaume Monsaingeon, philosophe et historien, Hendrik Sturm, artiste marcheur (décédé le 15 août 2023), et Gilles A. Tiberghien, philosophe en esthétique. Ce collectif a déjà publié chez le même éditeur, en 2019 Mappa Insulae et, en 2021, Mappa Urbis. À l’image de leurs deux dernières parutions, Mappa Naturae se présente comme un recueil d’images cartographiques sélectionnées pour leur esthétique, leur ingéniosité ou, parfois, leur nouveauté. Le collectif ne donne pas d’informations synthétisées sur la provenance concrète des cartes. Les sourc...
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9:30
Représenter la centralité marchande : la coloration marchande et ses usages
sur MappemondeLa centralité marchande est le potentiel marchand détenu par un lieu. Elle peut être générée par différents types de configurations spatiales (les modes de centralité). L’article propose de voir comment représenter graphiquement cette centralité, afin de bien appréhender ses dimensions qualitatives. Nous qualifions de coloration marchande la proportion entre les différents modes de centralité : l’outil graphique proposé repose sur la couleur, entendue comme élément facilitant de la compréhension des situations spatiales. L’utilisation d’un même procédé graphique permettra de mieux discerner potentiel marchand d’un espace et usages réels (les modes d’usages) de celui-ci. Cet outil devrait permettre une meilleure prise en compte de la diversité des situations marchandes dans la production des cadres de l’urbanisme commercial.
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La géohistoire du royaume d’Abomey (1645-1894), dans le récit national et dans la formation territoriale du Bénin contemporain
sur MappemondeLa géohistoire du royaume d’Abomey, appuyé sur le groupe humain, la langue des Fon et sur la religion vaudou, couvre trois siècles et demi (1645 à 1894). Ce petit État-nation guerrier, esclavagiste, partenaire des négriers européens (Français, Portugais, Anglais, Danois), perd sa souveraineté à la fin du XIXe siècle, en intégrant la colonie française du Dahomey. Il abrite une des civilisations les plus brillantes de l’Afrique subsaharienne, qui fonde le soft power culturel (restitutions de l’art africain, mémoire de l’esclavage, constructions de musées, tourisme culturel), de l’actuelle République du Bénin.
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7:30
« La biométrie comme fonctionnalité »
sur Dans les algorithmesEn Europe on ne connait pas très bien Clear Secure, l’entreprise américaine de gestion d’identité, qui permet à ses 27 millions de clients de ne pas faire la queue à l’aéroport pour les contrôles d’identité, pas plus qu’à l’entrée des stades. Mais la plateforme d’identification sans friction veut désormais s’étendre bien au-delà, rapporte la Technology Review. Sa PDG, Caryn Seidman Becker a déclaré que Clear avait pour objectif de n’être rien de moins que la « plateforme d’identité universelle » du monde physique, une sorte de compte Google pour la vie réelle. Pour elle, « la biométrie n’est pas le produit… c’est une fonctionnalité ». Mais cette désintermédiation de l’identité par une entreprise privée pose d’innombrables problèmes. D’abord, l’entreprise n’est pas sans avoir connu des défaillances. Une enquête de l’autorité des transports suite à plusieurs incidents a montré par exemple « près de 50 000 photos utilisées par Clear pour inscrire des clients ont été signalées comme non concordantes par le logiciel de reconnaissance faciale de l’entreprise ». Ensuite, Clear a plusieurs fois exploité ses données sans le consentement de ses clients. Enfin, l’entreprise a connu plein de problèmes de vérification d’identité défaillante. Reste que Clear fait partie des entreprises qui pousse à l’intégration de la biométrie partout où elle est possible, comme une commodité, alors que les contrôle d’identité ont tendance à s’étendre à de plus en plus de lieux. Clear participe activement à la normalisation et à l’extension de la surveillance. Enfin, le risque est grand que Clear devienne un système de reconnaissance VIP, une surveillance de luxe, pour ceux qui peuvent se payer l’abonnement. D’ailleurs ses clients commencent à se plaindre d’être parfois trop nombreux et de devoir attendre dans les coupe-files.
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18:51
Open Source Places, une base de données de 100 millions de POI en open source (Foursquare)
sur Cartographies numériques
Source : « Foursquare Open Source Places : A new foundational dataset for the geospatial community » (Foursquare)La plate-forme Foursquare, qui se présente comme « leader du secteur pour tout ce qui concerne le géospatial », lance Open Source Places, un ensemble de données ouvertes comprenant 100 millions de lieux d’intérêt (POI) classés selon 22 attributs de base. La carte reflète la diversité des lieux d'intérêt dans le monde. L'inégale densité de l'information traduit l'inégale répartition de la population (les pleins et les vides de l'oekoumène). Cette couverture inégale est aussi celle de millions d'utilisateurs qui ont contribué à saisir l'information (principalement dans les zones développées bénéficiant de bonnes connexions et d'utilisateurs bien équipés). D'une certaine manière, la carte reflète l'inégale géonumérisation du monde.
L'inégale densité des « lieux d'intérêt » ou POI selon Open Source Places (source : Foursquare)1) Diffuser des POI en open source, un enjeu majeur
Les données rassemblent des informations livrées par des sociétés « à partir de sources tierces faisant autorité ainsi que de milliards de photos, de conseils et d'avis générés par les utilisateurs, issus de 10 ans d'expérience en matière de collecte de commentaires des consommateurs ». Ces données POI sont destinées selon Foursquare à « stimuler l'innovation dans l'ensemble de la communauté géospatiale ». Étant donné leur origine, il n'est pas étonnant de voir dominer les données concernant des lieux ayant un usage commercial.
Même si ces données sont gratuites, il s'agit pour Foursquare de valoriser son image d'entreprise spécialisée dans le géospatial. Les POI fournissent souvent la couche fondamentale pour le développement open source. Foursquare a bâti nombre de ses applications à partir de ces données ouvertes. Foursquare Places a été construit sur un système de crowdsourcing, à partir des données d'utilisateurs utilisant ses applications mobiles. Tout l'enjeu est désormais de parvenir à maintenir une base de données synchronisée avec le monde réel. C'est certainement l'une des raisons qui ont conduit à la mise à disposition de ces données POI en open source : poursuivre, voire amplifier le travail de saisie et de mise à jour de ces données sur une base contributive, ce qui est l'objectif de sa Placemaker Community, souvent mise en avant par Foursquare comme une des spécificités de l'entreprise.
2) L'accès aux données au format parquet
L’ensemble des données est fourni au format parquet. Il est prévu qu'il soit mis à jour mensuellement. Ces données peuvent être filtrées par catégories et par type de lieux commerciaux ou non commerciaux (voir le schéma de base ici).
L'extraction des données à partir de gros fichiers au format parquet nécessite des compétences techniques. On peut utiliser l'interface Fused qui permet de faire des extractions simples à partir d'un secteur géographique (téléchargement des données au format geojson). Mark Litwintschik et Simon Willison fournissent des conseils pour procéder à des extractions avec DuckDB ou pour les récupérer sur Github (plus de 10 Go de données à télécharger en plusieurs fichiers).
Certains data analystes comme Tim Wallace soulignent l'intérêt de pouvoir disposer d'une telle masse de données ouvertes. Mais comme pour tout jeu de données, ouvert ou non, il est bon de savoir à quoi on a affaire. Bien que Foursquare garantisse des données gratuites et de haute qualité, certaines données sont quelque peu incohérentes ou mal renseignées. Avec le temps, il devrait être possible d'éliminer ces bizarreries.
3) La consultation à travers une interface cartographique
Les données peuvent être visualisées directement à travers l'interface cartographique Fourquare Studio
À mesure que l'on zoome, on voit apparaître les cellules géométriques qui donnent la somme de lieux et leurs grandes catégories (vente de détail, manger et boire, voyage et transports, services aux entreprises et professionnels, événementiel). Pour aller plus loin, il faut s'abonner à l'application Studio. D'où l'intérêt de télécharger les données dans un SIG pour pouvoir faire des analyses plus fines à l'échelle des sous-catégories. A noter cependant : on ne dispose pas de la nature et de la géolocalisation précises des données, celles-ci ayant été catégorisées et agrégées avant diffusion à l'échelle de chaque cellule. En cela, le jeu de données Open Source Places montre bien l'intérêt et les limites du big data et de l'open data tels qu'ils sont mis en oeuvre aujourd'hui par les grandes entreprises.
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Numbeo, une banque de données et de cartes sur les conditions de vie dans le monde
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6:23
La cartographie dans la tradition islamique : ??rat al-Ar?
sur Cartographies numériques
Source : Mapping in the Islamic Tradition : ??rat al-Ar? (2024). Library of Congress.Dans une présentation intitulée « ??rat al-Ar? : des manières de voir les représentations islamiques du monde et au-delà », Karen Pinto, chercheuse associée en études religieuses à l'Université du Colorado, présente la vision du monde du point de vue de la tradition cartographique islamique. Dans cette tradition dite ??rat al-Ar? (Configuration du monde d'après le célèbre ouvrage d'Ibn Haqwal), l'art, la géographie, la religion et la philosophie fusionnent pour présenter des images aux origines cosmographiques et à l'identité spatiale orientée vers le Sud. À partir des messages codés dans ces cartes, la chercheuse nous fait découvrir des récits historiques longtemps cachés et nous permet de revisiter les contributions de cette tradition cartographique à l'histoire de la cartographie de notre monde. Cette conférence fait partie de la présentation d'automne 2024 de la Philip Lee Phillips Society, « Cartographie dans la tradition islamique ».
Karen Pinto, originaire de Karachi au Pakistan, formée à Dartmouth et à Columbia, s'est spécialisée dans l'histoire de la cartographie islamique et ses intersections entre les traditions cartographiques ottomanes, européennes et autres au niveau mondial. Elle a passé trois décennies à traquer des cartes dans les collections de manuscrits orientaux du monde entier. Elle possède un référentiel de 3 000 images de cartes islamiques, dont beaucoup n'ont jamais été publiées auparavant. Son livre Medieval Islamic Maps and Exploration a été publié par la University of Chicago Press en novembre 2016, et a remporté le prix Outstanding Academic Title Award 2017 de Choice. Elle a également remporté le prix Ibn Khaldun pour son travail sur la Méditerranée dans l'imaginaire cartographique islamique. En plus de ses études sur le Moyen-Orient et l'Islam, elle s'intéresse aux humanités numériques, aux études spatiales et au développement de modèles 3D pour améliorer notre compréhension des cartes médiévales.
Quelques extraits de la conférence
« Aujourd'hui nous sortons notre téléphone et Google Maps, nous disons que nous voulons aller ici, là et partout... Mais comment faisions-nous au VIIe siècle ? Tous ces musulmans partant à la conquête du monde, comment savaient-ils où ils allaient ? C'est une question fascinante. »
« La première chose que je fais est de dire à mes étudiants, rangez tous vos livres, prenez un morceau de papier et dessinez la première carte qui vous vient à l'esprit. Combien d'entre eux font celle qui montre le nord en haut avec l'Amérique au centre ? Ils font ce type de carte, mais certains d'entre eux en dessinent d’autres différentes. C'est vraiment intéressant de voir, quelle est la carte qui tourne dans leur tête ? Quelle est votre carte mentale ? Où est votre carte mentale ? »
« L'océan qui nous entoure c'est, comme vous le savez, le motif de toutes les cartes pré-modernes. Au début de la période moderne, soudainement on voit apparaître l'Atlantique et le Pacifique. Étaient-ils été divisés ? Non. Vous pensez qu'ils sont divisés. Mais si vous regardez Google Maps sous un angle particulier, vous verrez que les océans sont tous connectés. Nous avons toujours un océan qui nous entoure. »
« J'ai passé des heures et des heures à regarder ces cartes en me demandant, qu'est-ce que c'est ? Des lignes et des cercles étranges et quelques créatures ornementales, et puis vous commencez à lire et vous commencez à dire, oh, ce sont des noms de lieux que je reconnais. Oh, c'est le golfe Persique, vraiment ? Et ça ce n'est pas l'Afrique et l'Espagne ? »
« Ce que tous les amateurs de cartes aiment universellement, c'est d'identifier des lieux et déterminer quel lieu se trouve où. Sur ces cartes, un certain nombre de lieux ont disparu. Je suis allé sur le terrain à la recherche de lieux car ils ne figurent pas dans les manuscrits. Ils ont été oubliés. Et la seule façon de les trouver est d'aller sur place. J'ai donc été sur place en Syrie et en Turquie, à la recherche de lieux sur la carte de la Méditerranée, c'est dire à quel point les gens qui s'intéressent aux cartes sont obsédés. »
« C'est juste comme ça que sont les cartes. C'est quand vous ne les comprenez pas, quand elles n'ont aucun sens, quand vous devez aller creuser pour trouver le sens derrière ces cartes ou ce qu'elles essaient de vous montrer, c'est ce qui est fascinant. »
« Et puis cette idée : si on commençait à regarder le monde avec une autre direction en haut, en particulier avec les musulmans, avec le sud en haut, ils privilégient l'Afrique, n'est-ce pas ? Ils regardent vers l'Afrique. Ils ne privilégient pas l'Europe. Donc le sud est en haut. »
« Si vous prenez une goutte de cartographie chinoise pré-moderne, une goutte de cartographie européenne pré-moderne, une goutte de cartographie africaine pré-moderne, vous les prenez et les additionnez, qu'est-ce que vous obtenez ? Vous obtenez une carte islamique. Parce que le truc à propos du monde musulman, qui est si intéressant et qui est représenté ici, c'est la figure de la péninsule arabique qui est au centre des cartes. Donc ils sont au carrefour. Le centre de la croix. Ils sont au centre de la croix du monde. Et même maintenant, quand vous pensez au monde, si vous pensez simplement à la carte, la péninsule arabique est juste là connectant l'Afrique à l'Asie, à l'Europe. Vous avez donc cette connectivité incroyable ».
Pour compléter
« Quand j'étais étudiant diplômé à Columbia en 1991, ma professeure, la regrettée mais incroyablement grande Olivia Remie Constable (1961-2014), m'a suggéré d'écrire un article de séminaire sur les géographes musulmans médiévaux. Cela m'a envoyé dans les recoins sombres de la collection d'histoire et de géographie islamiques au 11e étage de la bibliothèque Butler. Là, je suis littéralement tombé sur les 6 volumes de Konrad Miller de la fin des années 1920 : Mappae Arabicae : Arabische Welt und Länderkarten des 9–13. Jahrunderts. (6 vol. Stuttgart, 1926–1931) réimpressions en noir et blanc de centaines de cartes islamiques médiévales cachées dans des manuscrits orientaux jusqu'alors peu connus dans le monde de l'histoire de la cartographie occidentale.
« L'harmonie masque le conflit : la Méditerranée dans l'imaginaire islamique médiéval » (exposition de Karen Pinto)
« Tout est dans la carte » (New York Review of Books)
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L’attachement des Etats à leurs frontières et le déclin des dynasties ne s’expliquent pas uniquement pas des facteurs idéologiques ou politiques. Dès le XIVe siècle, l’historien arabe Ibn Khaldoun, souligne le rôle que jouent la géographie et la morphologie géophysique d’un pays dans son destin et celui de sa région. Dans cet article de la New York Review of Books traduit par Books en janvier 2014, Malise Ruthven souligne notamment toutes les significations que peuvent prendre une simple carte pour une nation, et nous réapprend à penser le monde autrement.Le nord en haut de la carte : une convention qu'il faut parfois savoir dépasser
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Retour sur l'appel à communs pour la conception du Jumeau numérique de la France et de ses territoires
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNIl y a quelques mois, l’IGN, le Cerema et Inria ont lancé un programme ambitieux pour concevoir un jumeau numérique national, une représentation virtuelle et dynamique du territoire français.
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Découvrez les évolutions majeures de Python de 3.9 à 3.13
sur Neogeo TechnologiesPython, le langage de programmation dynamique créé par Guido van Rossum, est devenu l’un des outils les plus populaires pour les développeurs en raison de sa simplicité, de sa flexibilité et de sa puissance. À Neogeo, nous l’utilisons pour développer le backend de nos applications, pour faire des scripts d’administration et de la data-science.
Pour marquer la sortie de Python 3.13 le 7 Octobre dernier, nous allons passer en revue les changements importants qui ont été introduits dans les versions 3.9 (dernière version encore maintenue) à 3.13 de Python.
Ces nouvelles versions apportent des améliorations significatives en termes de performances, avec l’optimisation du code JIT et la suppression du GIL, véritable goulot d’étranglement pour les applications multi-thread. Elles offrent également des évolutions syntaxiques comme l’expression « matching ».
Autres nouveautés : la librairie standard de Python a elle aussi été mise à jour. La gestion du typage en Python a également été améliorée, avec l’introduction de types dynamiques. Nous verrons ces changements dans un article dédié.
Dans cet article, nous allons vous guider dans l’exploration des principaux changements apportés par Python 3.9 à 3.13, et nous vous proposerons des exemples pour exploiter ces nouvelles fonctionnalités et améliorer vos applications.
PerformancesDans la version 3.9 de Python, les performances de certaines structures built-in telles que dict, list ou set ont été améliorées. L’accès aux variables Python depuis les modules C a aussi été accéléré (nous n’aborderons pas ce sujet dans cet article).
La version 3.11 a été beaucoup optimisée, la documentation parle de 25% de gain de performances en moyenne, entre 10% et 60% d’amélioration selon le type de tâches.
Les travaux sur le GIL ont porté leurs fruits sur les versions 3.12 et 3.13. Le GIL, Global Interpreter Lock, est un mécanisme de Python qui évite l’accès simultané à une variable par plusieurs threads. Très simple pour le développeur, cela empêche la création de programmes multi-thread efficaces en Python. À une époque où on multiplie les CPU et les cores, c’est un fardeau pour notre petit langage. Les développeurs ont travaillé à retirer ce mécanisme, mais ils doivent procéder par étapes. Dans la version 3.12, Python peut désormais utiliser un GIL par interpréteur, on peut même le désactiver en ligne de commande dans la 3.13.
On peut noter qu’asyncio a été optimisé dans la version 3.12, avec jusqu’à 75% de gains de performances. Cette version de Python bénéficie d’une nouvelle API pour faire du monitoring de façon moins intrusive (impactant moins les performances).
En complément, la version 3.13 bénéficie aussi d’un compilateur JIT expérimental, il est activable en ligne de commande. La documentation indique que les gains de performances sont modestes. On peut imaginer que les versions suivantes de Python intégreront un compilateur JIT plus sophistiqué et plus performant.
Évolutions syntaxiquesLa version 3.9 de Python voit l’introduction d’opérateurs d’union de dictionnaire | et | =. Sans être révolutionnaire, on peut toujours utiliser la fonction update pour faire la même chose, mais c’est plus simple à écrire.
Peut-être moins impactant, on peut désormais utiliser des expressions Python comme décorateur. Cela permet de faire des appels de fonctions ou demander un élément d’une liste quand on utilise le décorateur :
Par ailleurs, les chaînes de caractère ont deux nouvelles méthodes pour supprimer les suffixes et préfixes :
Le pattern matching est enfin arrivé en Python dans la version 3.10. C’est l’équivalent du célèbre switch-case existant en C ou en Java. Je reprends l’exemple de la documentation :
Le Structural Pattern Matching est très puissant en Python car on peut faire du unpacking de paramètres, de l’assignation de variables, rajouter des conditions, je vous recommande de parcourir la PEP636 pour plus de détails.
L’autre évolution syntaxique de Python 3.10 est la possibilité d’utiliser des parenthèses dans une clause with, notamment pour pouvoir utiliser plusieurs lignes :
La version 3.11 de Python a vu la création de groupes d’exceptions. On peut désormais envoyer plusieurs exceptions en même temps. Cela peut-être utile pour passer dans plusieurs sections except pour corriger plusieurs problèmes. Voici l’exemple très explicite de la documentation qui permet de comprendre comment s’en servir (encore merci la documentation pour l’exemple) :
L’autre ajout dans les Exceptions qui me semble très utile est la fonction add_note() qui permet d’ajouter des détails lors de l’interception/renvoi d’exception :
Si vous regardez bien dans les messages d’erreur de Python (dans le traceback notamment), vous verrez désormais que l’interpréteur indique plus précisément où l’erreur se situe dans la ligne et pas seulement dans quelle ligne est l’erreur.
La version 3.12 a vu une petite modification de syntaxe mais qui va simplifier l’utilisation des f-strings : on peut désormais utiliser les mêmes séparateurs de string dans le contexte que celui de la chaîne parente :
Par contre, il n’y a pas de changement syntaxique dans la version 3.13. Il y a tout de même des améliorations dans les messages d’erreurs et l’interpréteur retournera des messages d’erreurs en couleur.
Librairie standardDe moins en moins d’évolutions sont apportées à la bibliothèque standard. Dans la version 3.9 de Python, on note juste l’ajout d’un module zoneinfo pour gérer les fuseaux horaires :
Il y a aussi un nouveau module de tri topologique graphlib.
Dans la version 3.10 de la librairie standard, la fonction zip possède un nouveau paramètre strict qui permet de vérifier que la taille des deux itérateurs en entrée sont identiques.
La version 3.11 de la librairie voit un nouveau module tomllib permettant de lire le format de fichier TOML (mais pas de l’écrire). L’API est similaire à celle du module json :
ConclusionOn voit que Python est un langage de plus en plus stable, il y a peu de chose à rajouter à sa syntaxe pour améliorer la lisibilité du code. On peut dire la même chose de sa bibliothèque de fonctions standard.
Un gros travail pour améliorer les performances et le nettoyage de la bibliothèque standard a été entrepris et porte petit à petit ses fruits.
Nous avons hâte de profiter des avancées de cette nouvelle version 3.13 dans nos projets.
Ce qui bouge le plus dans Python en ce moment, c’est clairement le typage. Mais ça, ce sera pour un prochain article !
Rédacteurs : Mathilde Pommier et Sébastien Da Rocha
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7:30
A quoi sert l’innovation si elle ne fonctionne pas pour tout le monde ?
sur Dans les algorithmesA quoi sert l’innovation si elle ne fonctionne pas pour tout le monde ? interrogent, dans un essai provocateur, Rachel Coldicutt et Matt Dowse. La politique d’innovation au Royaume-Uni (mais c’est également le cas bien au-delà) se concentre sur deux priorités que sont la croissance des entreprises et l’amélioration de la recherche. Des perspectives qui négligent le monde réel de l’innovation, celle qui se déploie au quotidien, alimentée par l’ingéniosité, l’expérimentation et l’adaptation des technologies existantes. Pourtant, l’innovation communautaire a un impact plus local, une application plus disparate et une intention plus régénératrice que de nombreuses grandes technologies et percées primées – ce qui signifie qu’elle est également plus difficile à classer dans des tableaux ou à traduire en gros titres accrocheurs. En tant que telle, elle est moins visible pour les décideurs politiques.
« Pourtant, l’innovation communautaire – qui permet la résolution de problèmes contextuels, le développement d’infrastructures sociales et la création de biens communs de la connaissance – se produit partout au Royaume-Uni, souvent avec peu ou pas de soutien. Nous pensons que soutenir et encourager l’innovation locale et indépendante est essentiel pour relancer l’économie de l’innovation au Royaume-Uni de manière à ce qu’elle profite à davantage de personnes à travers le pays. Cela permettra de développer des compétences, des capacités et des équipements locaux qui ne dépendent pas d’un petit nombre d’entreprises de la Silicon Valley, de construire une infrastructure sociale solide et de créer de nouvelles opportunités pour davantage de personnes, dans davantage d’endroits – en fin de compte, de construire une économie de l’innovation plus diversifiée avec des niveaux plus élevés d’avantages publics et de participation ».
Changer d’échelleLes technologies à plus petite échelle sont pourtant un élément essentiel de la résilience à long terme, en particulier dans le contexte de l’urgence climatique.
« Plutôt que de faire profiter un petit groupe d’innovateurs appartenant à l’élite sociale, une économie de l’innovation véritablement moderne doit chercher à créer des opportunités plus plurielles et équitables, accessibles au-delà des grandes institutions de recherche et des grandes entreprises technologiques, qui privilégient la régénération plutôt que l’extraction, et qui élèvent et autonomisent les personnes et les communautés dans leur diversité ».
Petite dans ce cas ne signifie pas un manque d’ambition. Des technologies à plus petites échelles signifient des technologies peu concentrées et plurielles, c’est-à-dire des technologies qui puissent apporter une alternative à la nature intensive en ressources des technologies modernes à grande échelle. La question écologique rend ce changement d’échelle urgent, et il est probable qu’un passage à des approches informatiques à plus petite échelle et plus distribuées deviendra un impératif au cours de la prochaine décennie. C’est particulièrement vrai des technologies d’IA, comme le rappelaient récemment Gael Varoquaux, Alexandra Sasha Luccioni et Meredith Whittaker dans un article, soulignant que l’IA a développé un « goût malsain pour l’échelle », excluant structurellement les petits acteurs. Nous devons œuvrer à ce que le passage à grande échelle ne soit pas la solution universelle à tous les problèmes et nous concentrer plutôt sur des modèles qui peuvent être exécutés sur du matériel largement disponible, à des coûts modérés. « Cela permettra à davantage d’acteurs de façonner la manière dont les systèmes d’IA sont créés et utilisés, offrant une valeur plus immédiate dans des applications allant de la santé aux services aux entreprises, tout en permettant une pratique plus démocratique de l’IA ».
Pour y parvenir, estiment Coldicutt et Dowse, il est nécessaire d’opter pour un changement de culture et un changement de discours, afin que l’innovation à petite échelle et à long terme qui construit l’infrastructure sociale, cultive les compétences et autonomise les personnes et les communautés puisse être célébrée, recevoir des investissements et jouer un rôle actif. Les deux auteurs estiment que pour cela, il faut modifier l’investissement technologique, pour donner la priorité aux rendements sociaux à long terme plutôt qu’aux profits à court terme. Qu’il faut produire des infrastructures pour favoriser les investissements à long terme en faveur de sociétés équitables, plutôt que de soutenir les rendements d’un petit nombre d’entreprises et d’investisseurs de la Silicon Valley. Cela nécessite également de réfléchir à adapter nos modalités d’organisation pour faciliter cette autre économie de l’innovation. « Faisons en sorte que la technologie fonctionne pour 8 milliards de personnes et non pour 8 milliardaires ».
Des technologies pour tous dans une économie du soinL’enjeu est de favoriser des technologies qui améliorent la qualité de vie, la santé, le bien être, le travail, les loisirs, les relations sociales et les opportunités économiques pour tous, partout. Nous devons passer d’une innovation top-down à une innovation communautaire, comme le propose Careful Trouble, l’initiative que Coldicutt a lancé, à la fois cabinet de conseil et entreprise sociale communautaire – rappelons que Rachel Coldicutt a été longtemps l’animatrice de DotEveryone, le think tank britannique dédié au développement de technologies responsables, dont les activités ont été continuées par l’Ada Lovelace Institute et l’Open Data institute. Carfeul Trouble vient soutenir des personnes et des communautés qui gèrent des coopératives d’énergie responsables, des collectifs de soins sociaux, des pubs et des bibliothèques communautaires, des studios de technologie et des centres artistiques, des programmes de rénovation de logements et des entreprises de médias locaux. Autant d’exemples et d’initiatives qui servent à renforcer le réseau technologique communautaire et qui montrent que les technologies peuvent être utilisées pour renforcer les liens sociaux, la résilience et créer de la valeur économique de proximité, s’ils ne manquaient pas de soutiens et d’investissements (à New York également, Community Tech propose de reconstruire la technologie pour bâtir des communautés, en développant également une autre approche et un autre rapport à la technologie).
Coldicutt et Dowse rappellent que la population reste pessimiste quant à l’impact actuel des technologies. Et elle a raison : les opportunités créées par l’innovation technologique, telle qu’on la pratique, ne sont pas réparties équitablement, bien au contraire. Pour résoudre ce problème, il est nécessaire de repenser les normes d’innovation, ce qui ne se fera pas simplement par des investissements accrus dans les grandes entreprises ou dans l’innovation de pointe. « Si l’on ne peut pas compter sur un petit nombre d’entreprises pour créer la prospérité pour tous, il faut alors promouvoir un autre modèle d’innovation », plus inclusif, défendent-ils.
Bien sûr, il reste difficile de traduire la nécessité d’un pluralisme d’innovation en politique. Dans le domaine technologique, on considère que l’innovation ne se déroule que dans un contexte capitaliste, déconnecté des contextes sociaux, économiques et politiques où les technologies opèrent. Le passage à l’échelle et le rendement financier sont partout les principaux indicateurs de réussite et ne bénéficient qu’à un petit nombre d’initiatives. A l’inverse, les approches sociotechniques plus complexes reçoivent relativement peu de soutien, ce qui signifie qu’elles sont plus susceptibles de rester au stade pilote ou de démonstrateur, ou d’être reclassées comme des initiatives « Tech for Good » à faibles enjeux qui dépendent du financement caritatif. Mis en concurrence avec des investissements technologiques de plusieurs milliards visant à fournir des solutions universelles à grande échelle, l’innovation communautaire peut sembler pittoresque et quelque peu amateur, avec peu de portée ou d’impact ; cependant, cela est simplement dû au cadrage que nous portons sur l’innovation – « une grande partie de la vie réelle, en ligne et hors ligne, se déroule dans le plurivers des relations plutôt que dans des transactions ou des bilans d’entreprises, et les technologies que nous développons et utilisons devraient refléter et améliorer cela ».
Il n’existe pas de solution miracle, de modèle, de pilote ou d’innovation qui puisse résoudre les défis systémiques qui sont devant nous, rappellent les auteurs. Le changement de système nécessite de multiples innovations transformatrices à différents moments et niveaux.
Mais, fondamentalement, soutenir un modèle mixte d’innovation signifie s’éloigner d’une tendance à faire de gros paris sur une seule technologie ou un seul mécanisme réglementaire et s’engager à gérer une variété d’interventions à des vitesses et des rythmes différents, comme le disent l’ethnographe Vanessa Lefton et la designer Alex Fleming du Policy Lab. Pour Hilary Cottam, auteure de Radical Help (Virago, 2018), une société florissante ne peut pas être atteinte en maintenant une vision économique du monde figée et unique, expliquait-elle dans une tribune : « Nous avons besoin d’un code de conception – les valeurs et les paramètres qui permettent aux petites solutions à échelle humaine de se développer dans un cadre national. Il s’agit d’un processus d’élaboration des politiques qui repose sur une vision claire, des réseaux et des relations humaines. Il est à l’opposé du processus actuel d’élaboration des politiques de commandement et de contrôle industriel. Les paramètres définiront de nouvelles formes de mesures et de réglementation, au sein d’une culture dans laquelle nos relations les uns avec les autres sont ce qui compte le plus. Cela nécessite à son tour un nouveau cadre économique : une économie du soin.«
Les technologies et l’innovation n’existent pas seulement comme des intensificateurs économiques. « Les interventions communautaires sont essentielles pour concevoir et créer des infrastructures qui reflètent notre vie réelle au-delà des exigences de la croissance économique ; pour réaliser le plein potentiel des initiatives existantes et cultiver les conditions nécessaires à un changement plus axé sur la communauté, l’innovation communautaire doit être visible, avec une place à la table des grandes entreprises, avec un investissement proportionnel et un soutien politique ».
Pour y parvenir, Coldicutt et Dowse proposent de rediriger une partie significative de l’investissement et du soutien politique vers ces autres formes d’innovation. « Une bonne croissance nécessite les bonnes conditions pour prendre racine. L’innovation communautaire est un excellent compost, mais elle a besoin de la lumière du soleil des investissements et d’une bonne politique pour s’épanouir et se développer. »
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6:48
[Equipe Oslandia] Julien Moura, consultant SIG
sur OslandiaAprès son BAC, Julien s’oriente vers une prépa littéraire Khâgne et Hypokhâne au Prytanée national militaire à la Flèche. Il fait ce choix pour profiter de la méthodologie de travail et du challenge qu’offrent la prépa et poursuit son cursus en géographie : Licence de Géographie Urbanisme et Environnement puis le Master parcours Carthagéo à la Sorbonne.
« J’ai depuis toujours associé la géographie au mouvement, et c’est une discipline intéressante qui en croise plein d’autres : environnement, géopolitique, statistiques, mathématiques, … c’est ce qui m’a donné envie de rejoindre cette voie »
Dans le cadre de ses études, il part à Madagascar pour un stage de cartographie prospective sur le traitement et la valorisation des déchets en milieu urbain dense, puis direction La Réunion où Julien est embauché à l’Établissement Public Foncier de la Réunion (EPF Réunion) pour identifier le foncier éligible à des projets d’intérêt général. En parallèle de cet emploi, il s’engage !
« J’aime l’associatif et le partage de connaissances, je commence à donner des cours en géomarketing à l’IAE de la Réunion, je m’investis dans le Club Géomatique de la Réunion pour animer des groupes notamment sur GéoSource (pour INSPIRE), QuantumGIS (l’ancien nom de QGIS) et je rejoins Geotribu ».
Après 3 ans passés à La Réunion, Julien décide de partir du Vénézuela avec son sac à dos comme seul compagnon et parcourt l’Amérique du Sud jusqu’à un coup du hasard dans une gare routière en Équateur où il voit sur GeoRezo une proposition de VIA (Volontariat International en Administration) de l’IRD à Lima !
2 ans plus tard, Julien décide de rentrer en France et reprend des études : le Mastère SILAT – Systèmes d’informations localisées pour l’aménagement des territoires orienté en gestion de projet à Montpellier qu’il réalise en partenariat avec Isogeo, une start-up dédiée à la gouvernance des données géographiques.
Pendant 6 ans, il enchaîne les missions et les postes chez Isogeo : de chef de projet à directeur de produit tout en continuant à contribuer à Geotribu et à donner des cours à l’ESIPE (École supérieure d’ingénieurs de Paris-Est) et l’ENSG, l’école de référence en géomatique en France.
Après une période en indépendant, Julien est embauché chez Oslandia en 2020 en tant que Consultant SIG. Julien est embauché chez Oslandia en 2020 en tant que Consultant SIG.
Projets emblématiques
Très orienté qualité logicielle et DevOps, Julien apporte son expertise sur l’industrialisation de process, des projets de déploiement de QGIS sur des gros parcs, des audits de systèmes complexes et hybrides, recommandations sur les flux de la donnée géographique tout en continuant à donner des cours, notamment à l’École Urbaine de Sciences Po Paris, à animer Geotribu et à s’investir à l’OSGeo FR.« La Géoplateforme de l’IGN où j’ai assuré la coordination interne du projet. Pour cette fin d’année et 2025, j’anime une dynamique action visant à entraîner et accompagner les métropoles dans une migration open source avec comme fenêtre d’opportunité le décomissionnement de la suite Elyx d’une part et le renouvellement des licences ELA Esri d’autre part, le Grand Lyon faisant office de tête de pont. »
Technologies de prédilectionPython et CI/CD (YAML)
Ta philosophieFaire du travail sérieux sans se prendre au sérieux, plutôt que l’inverse !
Oslandia en 1 motOVNI !
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7:30
L’État artificiel : la vie civique automatisée
sur Dans les algorithmesLe philosophe Rob Horning rapporte que des chercheurs de Google ont publié un article décrivant un projet de « Machines d’Habermas » – hommage au philosophe et à sa théorie de l’espace public – décrivant des machines permettant de faciliter la délibération démocratique. L’idée consiste à utiliser des IA génératives pour générer des déclarations de groupes à partir d’opinions individuelles, en maximisant l’approbation collective par itération successive. Le but : trouver des terrains d’entente sur des sujets clivants, avec une IA qui fonctionne comme un médiateur.
Vers des machines pour délibérer à notre placeDans leur expérimentation, les chercheurs rapportent que les participants ont préféré les déclarations générées par les IA à celle des humains. Pour Horning, cela signifie peut-être que les gens « sont plus susceptibles d’être d’accord avec une position lorsqu’il semble que personne ne la défende vraiment qu’avec une position articulée par une autre personne ». Effectivement, peut-être que le fait qu’elles soient artificielles et désincarnées peut aider, mais peut-être parce que formulées par la puissance des LLM, ces propositions peuvent sembler plus claires et neutres, comme le sont souvent les productions de l’IA générative, donc plus compréhensibles et séduisantes. Les chercheurs mettent en avant l’efficacité et la rapidité de leur solution, par rapport aux délibérations humaines, lentes et inefficaces – mais reconnaissent que les propositions et les synthèses faites par les outils nécessiteraient d’être vérifiées. 404 media rapportait il y a peu le développement d’une IA pour manipuler les réseaux sociaux permettant de cibler les messages selon les discours politiques des publics. Pas sûr effectivement qu’il y ait beaucoup de différence entre les machines d’Habermas de Google et ces outils de manipulation de l’opinion.
Ces efforts à automatiser la sphère publique rappellent à Horning le livre de Hiroki Azuma, General Will 2.0 (2011) qui défendait justement l’utilisation de la surveillance à grande échelle pour calculer mathématiquement la volonté générale de la population et se passer de délibération. « Nous vivons à une époque où tout le monde est constamment dérangé par des « autres » avec lesquels il est impossible de trouver un compromis », expliquait Azuma, en boomer avant l’heure. Il suffit donc d’abandonner la présomption d’Habermas et d’Arendt selon laquelle la politique nécessite la construction d’un consensus par le biais de discussions… pour évacuer à la fois le compromis et les autres. D’où l’idée d’automatiser la politique en agrégeant les données, les comportements et en les transformant directement en décisions politiques.
Rob Horning voit dans cette expérimentation un moyen de limiter la conflictualité et de lisser les opinions divergentes. Comme on le constate déjà avec les réseaux sociaux, l’idée est de remplacer une sphère publique par une architecture logicielle, et la communication interpersonnelle par un traitement de l’information déguisé en langage naturel, explique-t-il avec acuité. « Libérer l’homme de l’ordre des hommes (la communication) afin de lui permettre de vivre sur la base de l’ordre des choses (la volonté générale) seule », comme le prophétise Azuma, correspond parfaitement à l’idéologie ultra rationaliste de nombre de projets d’IA qui voient la communication comme un inconvénient et les rencontres interpersonnelles comme autant de désagréments à éviter. « Le fantasme est d’éliminer l’ordre des humains et de le remplacer par un ordre des choses » permettant de produire la gouvernance directement depuis les données. Les intentions doivent être extraites et les LLM – qui n’auraient aucune intentionnalité (ce qui n’est pas si sûr) – serviraient de format ou de langage permettant d’éviter l’intersubjectivité, de transformer et consolider les volontés, plus que de recueillir la volonté de chacun. Pour Horning, le risque est grand de ne considérer la conscience de chacun que comme un épiphénomène au profit de celle de la machine qui à terme pourrait seule produire la conscience de tous. Dans cette vision du monde, les données ne visent qu’à produire le contrôle social, qu’à produire une illusion d’action collective pour des personnes de plus en plus isolées les unes des autres, dépossédées de la conflictualité et de l’action collective.
Mais les données ne parlent pas pour elles-mêmes, nous disait déjà danah boyd, qui dénonçait déjà le risque de leur politisation. La perspective que dessinent les ingénieurs de Google consiste à court-circuiter le processus démocratique lui-même. Leur proposition vise à réduire la politique en un simple processus d’optimisation et de résolution de problèmes. La médiation par la machine vise clairement à évacuer la conflictualité, au cœur de la politique. Elle permet d’améliorer le contrôle social, au détriment de l’action collective ou de l’engagement, puisque ceux-ci sont de fait évacués par le rejet du conflit. Une politique sans passion ni conviction, où les citoyens eux-mêmes sont finalement évacués. Seule la rétroaction attentionnelle vient forger les communautés politiques, consistant à soumettre ceux qui sont en désaccord aux opinions validées par les autres. La démocratie est réduite à une simple mécanique de décisions, sans plus aucune participation active. Pour les ingénieurs de Google, la délibération politique pourrait devenir une question où chacun prêche ses opinions dans une application et attend qu’un calculateur d’opinion décide de l’état de la sphère publique. Et le téléphone, à son tour, pourrait bombarder les utilisateurs de déclarations optimisées pour modérer et normaliser leurs opinions afin de lisser les dissensions à grande échelle. Bref, une sorte de délibération démocratique sous tutelle algorithmique. Un peu comme si notre avenir politique consistait à produire un Twitter sous LLM qui vous exposerait à ce que vous devez penser, sans même s’interroger sur toutes les défaillances et manipulations des amplifications qui y auraient cours. Une vision de la politique parfaitement glaçante et qui minimise toutes les manipulations possibles, comme nous ne cessons de les minimiser sur la façon dont les réseaux sociaux organisent le débat public.
Dans le New Yorker, l’historienne Jill Lepore dresse un constat similaire sur la manière dont nos communications sont déjà façonnées par des procédures qui nous échappent. Depuis les années 60, la confiance dans les autorités n’a cessé de s’effondrer, explique-t-elle en se demandant en quoi cette chute de la confiance a été accélérée par les recommandations automatisées qui ont produit à la fois un électorat aliéné, polarisé et méfiant et des élus paralysés. Les campagnes politiques sont désormais entièrement produites depuis des éléments de marketing politique numérique.
En septembre, le Stanford Digital Economy Lab a publié les Digitalist papers, une collection d’essais d’universitaires et surtout de dirigeants de la Tech qui avancent que l’IA pourrait sauver la démocratie américaine, rien de moins ! Heureusement, d’autres auteurs soutiennent l’exact inverse. Dans son livre Algorithms and the End of Politics (Bristol University Press, 2021), l’économiste Scott Timcke explique que la datafication favorise le néolibéralisme et renforce les inégalités. Dans Théorie politique de l’ère numérique (Cambridge University Press, 2023), le philosophe Mathias Risse explique que la démocratie nécessitera de faire des choix difficiles en matière de technologie. Or, pour l’instant, ces choix sont uniquement ceux d’entreprises. Pour Lepore, nous vivons désormais dans un « État artificiel », c’est-à-dire « une infrastructure de communication numérique utilisée par les stratèges politiques et les entreprises privées pour organiser et automatiser le discours politique ».
Une société vulnérable à la subversionLa politique se réduit à la manipulation numérique d’algorithmes d’exploration de l’attention, la confiance dans le gouvernement à une architecture numérique appartenant aux entreprises et la citoyenneté à des engagements en ligne soigneusement testés et ciblés. « Au sein de l’État artificiel, presque tous les éléments de la vie démocratique américaine – la société civile, le gouvernement représentatif, la presse libre, la liberté d’expression et la foi dans les élections – sont vulnérables à la subversion », prévient Lepore. Au lieu de prendre des décisions par délibération démocratique, l’État artificiel propose des prédictions par le calcul, la capture de la sphère publique par le commerce basé sur les données et le remplacement des décisions des humains par celles des machines. Le problème, c’est qu’alors que les États démocratiques créent des citoyens, l’État artificiel crée des trolls, formule, cinglante, l’historienne en décrivant la lente montée des techniques de marketing numérique dans la politique comme dans le journalisme.
À chaque étape de l’émergence de l’État artificiel, les leaders technologiques ont promis que les derniers outils seraient bons pour la démocratie… mais ce n’est pas ce qui s’est passé, notamment parce qu’aucun de ces outils ne sont démocratiques. Au contraire, le principal pouvoir de ces outils, de Facebook à X, est d’abord d’offrir aux entreprises un contrôle sans précédent de la parole, leur permettant de moduler tout ce à quoi l’usager accède. Dans l’État artificiel, l’essentiel des discours politiques sont le fait de bots. Et X semble notamment en avoir plus que jamais, malgré la promesse de Musk d’en débarrasser la plateforme. « L’État artificiel est l’élevage industriel de la vie publique, le tri et la segmentation, l’isolement et l’aliénation, la destruction de la communauté humaine. » Dans sa Théorie politique de l’ère numérique, Risse décrit et dénonce une démocratie qui fonctionnerait à l’échelle de la machine : les juges seraient remplacés par des algorithmes sophistiqués, les législateurs par des « systèmes de choix collectifs pilotés par l’IA ». Autant de perspectives qui répandent une forme de grande utopie démocratique de l’IA portée par des technoprophètes, complètement déconnectée des réalités démocratiques. Les Digitalist Papers reproduisent la même utopie, en prônant une démocratie des machines plutôt que le financement de l’éducation publique ou des instances de représentations. Dans les Digitalists Papers, seul le juriste Lawrence Lessig semble émettre une mise en garde, en annonçant que l’IA risque surtout d’aggraver un système politique déjà défaillant.
La grande difficulté devant nous va consister à démanteler ces croyances conclut Lepore. D’autant que, comme le montre plusieurs années de problèmes politiques liés au numérique, le risque n’est pas que nous soyons submergés par le faux et la désinformation, mais que nous soyons rendus toujours plus impuissants. « L’objectif principal de la désinformation n’est pas de nous persuader que des choses fausses sont vraies. Elle vise à nous faire nous sentir impuissants », disait déjà Ethan Zuckerman. Dans une vie civique artificielle, la politique devient la seule affaire de ceux qui produisent l’artifice.
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7:19
L'histoire par les cartes : histoire du quartier Richelieu à Paris (1750-1950)
sur Cartographies numériques
Le site dédié au projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950) est né de la collaboration de plusieurs institutions publiques situées au cœur du IIe arrondissement de Paris dont la BNF, l'Institut national d'histoire de l'art, l'École nationale des chartes, le Centre Allemand d'histoire de l'art DFK Paris, et le Centre André Chastel Sorbonne Université.Ce projet étudie le patrimoine du quartier compris entre le Louvre, l’Opéra, la place des Victoires et les grands boulevards, communément désigné sous le nom de "Richelieu" , à travers ses dynamiques architecturales, humaines et économiques et en croisant des sources iconographiques et cartographiques.
La navigation s'effectue à partir de thèmes regroupant des documents iconographiques ou à partir de la carte qui permet d'identifier l'implantation des rues, des bâtiments, des jardins à l'échelle des parcelles cadastrales. La carte interactive donne un accès direct à chaque source avec son descriptif.
Site du projet de recherche Richelieu. Histoire du quartier (1750-1950).Le project Richelieu donne accès aux données de la recherche produites et réutilisées, ainsi qu'au code et aux outils numériques produits, sous des licences libres. L'ensemble des données du projet sont disponibles sous licence Creative Commons CC BY-BC-SA 4.0, qui permet le partage, la réutilisation et la modification des données.
Pour accéder aux données brutes, une API est disponible et permet une réutilisation facile. Un datapaper est en cours de constitution pour faciliter la réutilisation des données du projet. Pour citer les données du projet :
Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Kervegan, P., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (données de recherche) (1.0). [https:]]
L'intégralité des outils produits par le projet Richelieu sont accessibles sur le dépôt GitLab de l'INHA. Plus spécifiquement, le code du site est disponible à cette adresse. Le code produit par le projet Richelieu est rendu disponible sous la licence libre GNU GPL v. 3.0. Pour citer le site :
Kervegan, P., Hervieu, M., Duvette, C., Thiroux, L., Gain, J., Akgönül, T., Dasilva, E., & Baranger, L. (2024). Richelieu. Histoire du quartier (site) (1.0). 2024-11. [https:]]
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Ce billet se propose d'analyser la manière dont les médias français et étrangers ont cartographié l'élection présidentielle de novembre 2024 aux États-Unis.
Donald Trump a remporté l'élection présidentielle de novembre 2024 avec 312 grands électeurs pour les républicains contre 226 pour la candidate démocrate Kamala Harris. Fait assez inattendu : le candidat républicain a remporté tous les swing states ou États pivots (Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Wisconsin, Michigan, Nevada et Arizona) où le scrutin est d'habitude assez serré. Si Trump signe un grand chelem dans les Etats-clés (Libération), ce n'est pas pour autant un raz de marée en nombre de voix. Trump obtient un plus de 74 millions de voix contre un peu moins de 71 millions pour Kamala Harris. Au final, il ne réunit guère plus de voix qu’en 2020. C’est son adversaire qui, elle, décroche par rapport au score réalisé par Joe Biden qui avait réuni plus de 81 millions de voix. Les électeurs démocrates se sont peu mobilisés pour cette élection (score inférieur de 10 millions de voix par rapport au scrutin de 2020). Pour gouverner, Donald Trump pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates (source : Le Monde).
Résultats à la Présidentielle américaine de 2024 (Le Monde - Les Décodeurs)Les principales raisons invoquées par les électeurs pour ne pas soutenir Kamala Harris sont l'inflation trop forte, l’immigration illégale jugée trop élevée, les questions culturelles et sociétales, notamment les personnes transgenres et le wokisme désignés comme des cibles à combattre pour les républicains. Les démocrates semblent de leur côté avoir délaissé leur électorat traditionnel (classe ouvrière et minorités). Le profond gender gap n’a pas permis à Harris de gagner l’élection (Le Grand Continent). Le dégagisme a pu aussi jouer un rôle, Trump n'étant pas le candidat sortant comme en 2020. Le rôle central d'Elon Musk dans la campagne lui a procuré des avantages comparatifs immenses. Le réseau Twitter/X est devenu une chambre d'écho de ses idées. Surtout Musk, en utilisant la dérégulation du financement politique indépendant, a pu littéralement subventionner sans limite la campagne de Trump (voir la carte des dons pour les deux candidats). Pour Asma Mhalla, politologue spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech et de l'IA, « ce que Musk apporte à Trump, c’est une sorte de rétrofuturisme, à la fois ultra conservateur bloqué dans les années 1970 et une projection vers le futur qui participe de la puissance trumpienne » (France Inter). « Une nouvelle ère s'ouvre. Les technophiles américains se pavanent désormais dans les couloirs du pouvoir » (The Guardian).
En moins de dix ans, le Parti républicain est devenu le Parti de Trump. Le président élu l’a baptisé le « mouvement Maga » d'après son slogan « Make America Great Again ». Les soutiens et courants sont divers, mais on peut les classer selon un triptyque simple : religion, argent et pétrole (Mediapart). Pour le politiste Wendy Brown, les facteurs qui permettent de comprendre la nette victoire de Donald Trump face à Kamala Harris sont le populisme économique, l’épuisement de la démocratie libérale, la destruction de l’éducation, en particulier de l’enseignement supérieur (AOC media). Les gains de Donald Trump chez les Latinos ont été décisifs (sauf à Porto Rico qui reste un bastion démocrate). Le président républicain élu n'a progressé que très modestement chez les électeurs noirs et stagné voire un peu régressé parmi les électeurs blancs. Les états de la Rust Belt, marqué par le déclin industriel et démographique, ont voté en majorité pour Trump. Aux facteurs économiques s'ajoutent des facteurs psychologiques. Pour Paul Schorr, historien des États-Unis, « une minorité blanche vieillissante craint que les minorités deviennent la majorité aux États-Unis. Trump joue de cette peur ancienne de l’altérité raciale dont le suprémacisme blanc est le débouché » (Le Monde). Ce n'est pas un hasard si Donald Trump a tenu ses plus gros meetings dans les sundown towns ("villes du coucher du soleil" en majorité constituées de blancs).Sélection de cartes de résultats de la Présidentielle américaine de 2024 sur le site Inconsolata.
Sélection de cartes et data visualisations sur le site Datawrapper. Voir également celles du Spiegel.
Téléchargement des résultats des élections fédérales depuis 1982 sur le site de la Federal Election Commission (FEC).
La collection de cartes des élections présidentielles américaines depuis 1789 (par états sur GisGeography, par états et comtés sur Brilliant Maps).
« L'Amérique de Trump » (Le Dessous des cartes, novembre 2024).
« L’Amérique de Trump, carte des résulats par comtés » (MapPorn). Cette carte choroplèthe montre l'importance du vote républicain (en rouge) par rapport au vote démocrate (en bleu). Il convient toutefois de rappeler que ce ne sont pas les territoires mais les populations qui votent. Comme lors des élections présidentielles de 2016 et 2020, ce type de carte est largement diffusé par les républicains pour alimenter l'idée d'une "vague rouge", d'un raz de marée républicain.
Il convient de se méfier des cartes donnant seulement le candidat arrivé en tête. Un dégradé de couleurs indiquant les scores précis en pourcentages donne déjà une vision plus nuancée. Le site Purple States of America permet ainsi de faire des comparaisons entre élections présidentielles de 1980 à 2024.
Le Financial Times propose une cartographie plus exacte qui rapporte l'importance du vote au poids de la population d'une part et au nombre de Grands électeurs d'autre part.
The Economist en donne une représentation encore plus détaillée sous la forme d'une carte par densité de points.
Karim Douïeb propose une vision alternative de la carte électorale américaine de 2024. Cette carte met à l'échelle les États en fonction de leur poids électoral, préservant ainsi la forme des États pour q'uon puisse les reconnaître. Les formes basées sur des diagrammes de Voronoi pour chaque État montrent le nombre exact d'électeurs.Pour ce que ça vaut : une vue alternative sur la carte des élections américaines de 2024 ??
– Karim Douïeb (@karim_douieb) 6 novembre 2024
Cette carte met à l'échelle les États en fonction du poids électoral, en préservant la forme des États-Unis pour la reconnaissance. Les formes basées sur Voronoi dans chaque État montrent le nombre exact d'électeurs. #Election2024 #DataViz #Cartogram #ElectoralCollege pic.twitter.com/WmKcAI8wKd
Le New York Times propose une carte montrant le décalage de voix (principalement à droite) par rapport au vote présidentiel de 2020.
Bloomberg propose le même type de carte, mais les déplacements de voix y sont indiqués sous la forme de pics en relief.
Le Parisien ne se contente pas de donner le candidat en tête mais fournit le score par comté, ce qui donne une vision plus nuancée. Pour chacun des deux partis, l'évolution est également précisée par rapport à la Présidentielle de 2020.
Quand on représente chaque comté en une bulle dont la taille est proportionnelle à la population, Trump gagne surtout dans les comtés les moins peuplés et perd dans ceux les plus peuplés.
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024
D'où l'impression d'une carte précédente très rouge malgré un score proche de 50-50.
3/9 pic.twitter.com/bBIbDAh2DR
A l'inverse, Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden il y a quatre ans dans une très grande majorité des comtés (plus c'est rouge, plus elle fait moins bien).
— Nicolas Berrod (@nicolasberrod) 6 novembre 2024
5/9 pic.twitter.com/JYyHff0RN4
Lors de sa campagne de 2016, Trump a recueilli 12 % des voix à Chicago. En 2024, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs parmi les policiers et les pompiers, ainsi que les districts juifs orthodoxes (@FrankCalabrese)En 2016, Trump avait recueilli 12 % des voix à Chicago. Cette fois, il a presque doublé son pourcentage, en obtenant 22 %. Trump a remporté le district de la prison du comté de Cook, les districts de la classe ouvrière blanche avec des électeurs de la police et des pompiers, et les districts juifs orthodoxes. #twill pic.twitter.com/lOWBPxnOR3
– Frank Calabrese (@FrankCalabrese) 8 novembre 2024
Même des états comme New York ou le New Jersey, traditionnellement démocrates, ont connu une progression du vote républicain lors des élections de novembre 2024.Voici l'élection présidentielle de 2024 à New York, cartographiée par circonscription. Trump a obtenu la meilleure performance pour un républicain ici depuis 1988, faisant près de 20 % de mieux qu'en 2020. Il a enregistré les plus fortes hausses dans le Bronx et le sud de Brooklyn. pic.twitter.com/3cQXTIQFIF
– Kraz Greinetz (@krazgreinetz) 7 novembre 2024L'élection du Congrès de 2024 dans le 9e district du Congrès du New Jersey, une compétition entre la sénatrice de l'État de Paterson, Nellie Pou, et le triple candidat éternel Billhy Prempeh, a été la course la plus serrée dans le 9e district du Congrès du New Jersey depuis 1982, pic.twitter.com/lIUrGLUHv2
– sageoftime.bsky.social?? (@SageOfTime1) 9 novembre 2024
Il est difficile de se fier aux experts et aux sondeurs qui n'avaient guère anticipé les résultats. Une étude parue en octobre 2024 avant l'élection présidentielle avait en partie prédit les scores des deux partis. Fondée sur un modèle économétrique appelé « State Presidential Approval/State Economy Model », elle utilisait des données économiques et des taux d'approbation présidentielle pour prédire la part des votes des deux partis dans chaque État. Les prévisions suggèraient que les résultats étaient largement en faveur de Trump 100 jours avant l'élection. Cela pourrait expliquer en partie la décision soudaine du président Biden de se retirer de la course, car le modèle indiquait qu'il avait moins de 10 % de chances de gagner s'il restait candidat. Pour que les démocrates l'emportent, il fallait que Kamala Harris surmonte des problème extrêmement difficiles et/ou que Trump et le Parti républicain gaspillent leur avantage considérable au sein du Collège électoral.Un groupe de politologues a publié cet article en octobre, avant les élections. Ils ont prédit correctement *tous* les États, une victoire du vote populaire pour Trump et une chance sur quatre de victoire de Trump au Collège électoral.
– Mafalda Pratas (@MafaldaPratas) 7 novembre 2024
Les fondamentaux vous en disent plus que les experts et les sondeurs. pic.twitter.com/27EBBlk4Pp
Deux Amérique irréconciliables ? « Comment les Américains démocrates ou républicains achètent, mangent et vivent » (The New York Times). Les auteurs ont passé au crible des millions de magasins, restaurants, salles de spectacles et autres lieux. Si l'on ne sait pas exactement qui fréquente quel lieu, on sait comment votent les lieux qui sont fréquentés. Si il y a des corrélations évidentes (les terrains de golf et les magasins d'armes sont davantage implantés dans des lieux votant républicains, les salles de yoga, les bars à cocktail et les brasseries davantage démocrates), on trouve aussi des corrélations plus surprenantes.« Des millions de déménagements révèlent la polarisation américaine en action » (The New York Times). A partir des registres d'inscription des électeurs, le NYT a analysé plus de 3,5 millions d'Américains qui ont déménagé depuis la dernière élection présidentielle, offrant un aperçu très détaillé de la façon dont les Américains se séparent les uns des autres.
Les chiffres sur l'immigration légale et illégale aux États-Unis ont largement alimenté les débats pendant la présidentielle américaine (VisualCapitalist). « Fermer hermétiquement la frontière et mettre fin à l'invasion des migrants » figure en tête du programme en 20 points écrit en lettres majuscules par le candidat Trump. Il convient au passage de rappeler qu'Elon Musk, ennemi des « frontières ouvertes », a lancé sa carrière en travaillant illégalement (The Washington Post). « Dans les États-Unis de Trump comme en France, l’immigration est devenue un puissant vecteur d’expression des malaises sociaux et de contestation des élites » (Le Monde). La manière d'interpréter ces chiffres peut être source de nombreux biais.Graphique : Immigration nette aux États-Unis, par président (2001-2024) ? https://t.co/RPaFtwQPkO pic.twitter.com/iRWpWLE4qO
— Visual Capitalist (@VisualCap) 17 octobre 2024
La carte objet éminemment politique. Le propriétaire de la société X, Elon Musk a publié le 10 novembre 2024 une capture d'écran d'une diffusion de Newsmax. On y voit apparaître une carte électorale rouge et bleue, état par état, publiée dans l'émission « Carl Higbie Frontline ». L'objectif est de montrer que presque tous les États qui ont élu la vice-présidente Kamala Harris étaient des États qui n'avaient pas de lois sur l'identification des électeurs (sous entendu des migrants auraient pu voter de manière illégale). Il s'agit d'une fausse corrélation, la carte montrant l'identification des électeurs selon les Etats apparaît quelque peu différente sur Wikipedia.Must be a coincidence ? pic.twitter.com/npsMqqatx0
— Elon Musk (@elonmusk) November 10, 2024
Elections américaines et lutte contre la désinformation.
« La plupart des analyses rétrospectives des élections négligent un facteur clé dans la manière dont les gens votent : où ils s’informent » (Politico).
« Lors des élections américaines de 2024, quelles sources ont le plus influencé les décisions de vote ? » (The Journalist' resource).Entre le 30 août et le 8 octobre 2024, une équipe de chercheurs de quatre universités a interrogé des milliers d’adultes américains et leur a posé la question suivante : « Lorsque vous prenez une décision concernant un vote, quelle est votre source d’information la plus importante ? »- Dans l’ensemble de l’échantillon, les discussions avec les amis/la famille et les articles d’actualité ont été les deux principales sources d’information sur les élections en 2024, respectivement 29 % et 26 %. Les recommandations du clergé (2 %) et les médias sociaux (9 %) figuraient parmi les autres sources principales.
- Les démocrates et les indépendants sont plus susceptibles que les républicains de s'appuyer sur les articles d'actualité comme principale source d'information électorale. Un pourcentage plus élevé de républicains ont cité leurs amis et leur famille comme principale source d'information électorale que les démocrates ou les indépendants.
- Les Américains qui n’avaient pas fréquenté l’université étaient plus susceptibles de s’appuyer sur leurs amis et leur famille pour obtenir des informations sur les élections que les Américains ayant fait des études plus formelles, qui étaient plus susceptibles de s’appuyer sur les médias d’information.
- Interrogés spécifiquement sur les sources d’information les plus importantes pour eux au moment de prendre une décision de vote, 41 % des répondants ont choisi les informations télévisées nationales comme principale source d’information.
Le journal Le Point [@claradealberto) propose une infographie originale montrant la relative stabilité du vote républicain et du vote démocrate depuis 1960 à l'échelle de chaque état.?? Retour sur l'élection de Donald Trump en cartes@claradealberto #Trump #Harris #DonaldTrump [https:]] pic.twitter.com/qTFtFp3thb
— Le Point (@LePoint) November 10, 2024
Kenneth Field (@kennethfield) propose une représentation originale des résultats sous forme de cartogramme de Dorling. "Oubliez les cartes en rouge et bleu, celle-ci couvre pratiquement toutes les mesures auxquelles vous pouvez penser, apportant des nuances au résultat". A télécharger en pdf.The 2024 US Presidential Election Eclipse: a multivariate moonpie symbolised Dorling cartogram. Forget red/blue #maps , this one covers virtually every metric you can think of, providing nuance to the result.
— Kenneth Field (@kennethfield) November 20, 2024
Get a hi-res copy: [https:]]
Happy #GISDay #GISChat pic.twitter.com/yozYozEZPh
Lee Masson propose une analyse des résultats par auto-corrélation spatiale. L'indice de Moran local sert à mesurer l'autocorrélation spatiale, elle est utilisée principalement pour détecter des clusters. Cet indice peut fournir des informations importantes, mais il peut être difficile à interpréter. Pour cette raison, les visualisations de l'indice de Moran local sont souvent utilisées pour simplifier l'analyse.Interactive plots for Local Moran's I analysis, by Lee Mason [https:]] pic.twitter.com/OrEcHWbGrx
— Nicolas Lambert (@neocartocnrs) November 21, 2024
Ben Schmidt propose une datavisualisation qui montre les changements de polarisation politique aux États-Unis depuis 1840. Le « Sud solide » démocrate de 1880 à 1964 est clairement présent ainsi que les régions républicaines implantées dans l'Ouest montagneux et les Grandes plaines.
Articles connexesNew blog post! Updated for 2024, my favorite example of why alphabetical ordering is bad for geographic features -- US presidential results since 1828. The left image shows regional patterns in a geographic ordering that the right (alphabetical) simply loses. benschmidt.org/post/2024-11...
— Ben Schmidt (@bschmidt.bsky.social) 1 décembre 2024 à 17:46
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Simulateur de vote et résultats aux élections présidentielles aux États-Unis
La carte, objet éminemment politique : le monde vu à travers les tweets de Donald Trump
S'initier à la cartographie électorale à travers l'exemple des élections présidentielles de novembre 2020 aux Etats-Unis
L'attaque du Capitole reconstituée en cartes et en vidéos
Cartographie électorale, gerrymandering et fake-news aux Etats-Unis
La suppression de la Racial Dot Map et la question sensible de la cartographie des données ethniques aux Etats-Unis
Le « redlining » : retour sur une pratique cartographique discriminatoire qui a laissé des traces aux Etats-Unis
Analyser les cartes et les données des élections présidentielles d'avril 2022 en France
Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)
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11:29
Le Festival International de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, 4-5-6 octobre 2024
sur Les cafés géographiquesAffiche officielle du FIG 2024 (adfig@ville-saintdie.fr)
Pour sa 35ème édition, le FIG, fondé par Christian Pierret, convie toujours les géographes et leurs amis à Saint-Dié pour le premier week-end du mois d’octobre. La thématique retenue cette année s’intitule sobrement « Terre » et le territoire à l’honneur est une chaîne de montagne, les Alpes.
Le cartel de présentation (ci-dessus) retient bien tous les enjeux : entre agriculteurs et éleveurs, promoteurs urbains ou gestionnaires d’entreprises multinationales. De façon un brin ironique le Monsieur Gestionnaire est en costume-cravate-chapeau et il surplombe tous les autres acteurs. Quelle est cette terre que l’on foule, que l’on creuse, que l’on pétrit ? Nourricière, protectrice, accueillante (ou pas), elle offre au vivant (Homme et Animal), la vie tout simplement.
Les intervenants sont géographes, enseignants, écrivains, dessinateurs. Ceux qui se rendent dans les Vosges, année après année, le font pour approfondir leurs connaissances, leur réflexion mais aussi se retrouver dans un même hôtel ou partager un repas entre deux conférences. Ils viennent de toute la France, mais aussi de la Belgique ou d’autres pays voisins. Les enseignants sont autorisés à quitter leur établissement pour suivre une programmation élaborée par l’Inspection générale. Les autres participants sont souvent membres d’associations comme Les Cafés géographiques, ou la Société de Géographie. Enfin, les habitants de la Région Grand Est souhaitent participer à la mise en valeur de leur région et dans ce cas on croise des enseignants accompagnés de leurs élèves.
Le Festival propose des conférences, des tables rondes, des débats. Mais il y a aussi un Salon de la gastronomie, un Salon du livre et un Espace Géo-Numérique qui offre une vue d’ensemble sur les méthodes et outils utilisés par les géographes pour analyser un territoire.
Toutes les manifestations sont en accès libre et gratuites, mais il faut se précipiter pour avoir une place, accepter de faire la queue et le soleil n’est pas garanti ! Mais cela ne réduit pas les ardeurs : alors prêts, partez ! Et, par avance, acceptez ma sélection toute subjective des comptes rendus proposés.Terres d’ici ou d’ailleurs. La thématique retenue par le FIG sera déclinée sous toutes ses formes puisque la terre est le terrain de jeu des géographes. La terre c’est un sol, plus ou moins fertile, reposant sur un sous-sol, plus ou moins riche en minerais. Elle est à présent très largement appropriée ou convoitée. Elle est donc à l’origine de l’essentiel des conflits violents que nous connaissons.
Les Cafés géographiques, sous la direction de l’ADFIG (association pour le développement du FIG) et de ses vice-présidents, Gilles Fumey et Catherine Viry, ont organisé plusieurs rencontres dont voici quelques titres :
Protéger les terres. Les géographes s’engagent. C’est le titre d’un ouvrage publié aux éditions du CNRS, sous la direction d’Adrien Baysse-Laine et Florence Nussbaum, codirecteurs scientifiques du FIG 2024.
Comment étudier la terre en géographie ? Nous écouterons Denis Mercier, géomorphologue, auteur d’un Atlas des glaciers paru aux éditions Autrement.
Où commencent et où finissent les Alpes ? Ici se rejoignent les deux thématiques du FIG. C’est Xavier Bernier, auteur d’un Atlas des montagnes paru aux éditions Autrement, qui vient nous éclairer.
Où en est la révolution verte en Inde ? Frédéric Landy qui a publié un ouvrage intitulé, L’Inde, du développement à l’émergence, éditions Armand Colin, essaie de faire un bilan d’une politique qui devait mettre le sous-continent à l’abri des famines.
Cohabitons nous propose Michel Lussault, dans un livre paru aux éditions du Seuil. Il intime : Cohabitons pour une urbanité planétaire ! Il s’inquiète d’une crise d’habitabilité de la planète soumise à des prédateurs. Il propose un « habiter autrement ».Hmong nous est présenté par Vicky Lyfoung, autrice de BD.
Cette fois nous mettons le cap sur l’Asie, avec Vicky, jeune femme qui nous raconte, dans un amphithéâtre de Saint-Dié, avec sensibilité et humour la vie de sa famille.
Son peuple vient d’Indochine et plus précisément du Laos. Peuple sans écriture et donc perçu comme peuple sans histoire, les Hmongs (ou Mongs) n’ont d’autre religion que l’animisme. En outre ils sont divisés en 18 clans, le plus puissant étant celui des Mongs blancs. La place des femmes dans la société n’est autre que celle de faire des enfants. Vicky est la plus jeune d’une famille de 8 enfants. Ne renonçant pas à leur âme, ils furent encore et encore massacrés, perdant à chaque fois des terres laborieusement mises en valeur.
Considérés comme rebelles au Laos, confinés par procuration du mauvais côté de l’histoire car ils avaient choisi de combattre aux côtés des Français puis des Américains. Ils ont fui aux Etats-Unis (300 000) et en France (80 000). Une partie d’entre eux habite à présent en Guyane. L’Etat français leur a donné des terres sur lesquelles ils cultivent des fruits et des légumes. Hmong signifie « être libre ».Couverture de l’album Hmong (Delcourt, 2023)
Conférences et Rencontres « terres rurales / terres urbaines »
De quoi le ZAN est-il le nom ? C’est quoi le ZAN ? C’est l’objectif Zéro Artificialisation Nette, fixé à 2050 par la loi Climat et résilience, votée en 2021. C’est la mise en cause du modèle dominant de développement dans les territoires ruraux ou dans les villes où prolifère l’habitat pavillonnaire. On pourrait dire « là où le ZAN passe, la bétonisation trépasse…. ».
Certes, la responsabilité de l’aménagement revient aux collectivités locales mais la question se pose de savoir si elles ont des marges de manœuvre et des moyens à la hauteur de cet objectif.
Plusieurs conférences ont été organisées sur le sujet avec comme intervenants : Eric Charmes, Rémi Delattre, Morgane Brissaud, Michel Fournier, Stella Gass.Quelle agriculture en France en 2050 ? Autour de cette table ronde on écoute Monique Poulot, Philippe Mauguin, Eric Fottorino, Hélène Béchet et Thibault Sardier. Dans l’actualité de l’année écoulée, les agriculteurs ont souvent manifesté leur défiance vis-à-vis des politiques mises en œuvre. On se rappelle la mobilisation contre les mégabassines….
Atterrissements et sols artificialisés des villes dans l’anthropocène. Eric Verdeil s’interroge sur le devenir des périphéries urbaines à partir des cas de Paris, Dubaï, Tokyo, Beyrouth et New York : ici et là, l’artificialisation combine des excavations ou des accumulations toujours plus massives de déblais et de déchets.
Transitions en tension : les valeurs de la terre face à l’exploitation du lithium dans le Massif Central. Marie Forget et Camille Girault étudient à Echassières, commune rurale de l’Allier, la perspective de la mise en valeur d’une mine de lithium qui résulte de la volonté du Green deal européen de relocaliser les ressources minières en Europe pour réaliser la transition énergétique.
L’usage des terres, source de conflits entre villages des Vosges (18ème et 19ème siècles). Jean-Claude Fombaron, historien, a étudié les heurts et procès entre villages et seigneuries ou entre villageois dans le bassin de la Meurthe et aussi les conflits parfois sanglants. Cette étude régionale pourrait s’appliquer à la quasi-totalité de la planète !
Colombie : quand la monoculture maintient son emprise, entre marchés politiques et violences. Benjamin Lévy analyse le maintien de la monoculture au regard de la reproduction du régime local de contrôle de la terre et de la violence politique étatique.
Rapports conflictuels à des lieux sacrés
Rencontre autour de « Nos lieux communs ». Il s’agit d’un ouvrage paru aux éditions Fayard, qui explore le monde par des lieux, des plus banals aux plus exceptionnels. Les récits sont de Laurent Carroué, Fabrice Argounes et Martine Drozdz.
Les rapports à la terre des migrantes ukrainiennes en Pologne. Camille Robert-Bœuf et Cristina Del Baggio, s’intéressent à l’ancrage territorial des femmes ukrainiennes en Pologne.
Les réfugiés recensés en Pologne sont à 65 % des femmes, âgées de à 52 % de 18 à 59 ans et qui pour 20 % s’installent dans des communes rurales. Les hommes ne peuvent pas partir, ils doivent aller au front.
Avant la guerre, il s’agissait surtout de migrants saisonniers. A présent il s’agit de réfugiés auxquels les autorités polonaises essayent, tant bien que mal de procurer un toit et des repas et d’assurer la scolarisation des enfants.
Jérusalem, une terre disputée
Le plan de partage de la Palestine de 1947 prévoyait « deux Etats indépendants arabe et juif » et aussi « un régime international » pour la ville de Jérusalem. Bernard Philippe, ancien fonctionnaire européen nous explique la non-résolution de ces pactes.
Lieux sacrés et terres saintes : accessibles au commun des mortels ?
Jean-Robert Pitte et Eduardo Castillo (photo de l’auteur)
Jean-Robert Pitte, président de la Société de Géographie, installé dans la cathédrale, lieu des plus symboliques pour son intervention, nous parle d’une humanité toujours habitée par la spiritualité mais où beaucoup d’endroits sont réservés aux croyants.
Il prend d’abord l’exemple du Japon, qu’il connaît très bien : à Tokyo (30 millions d’habitants) les 300 ha du Palais impérial sont interdits au commun des mortels. Le Palais a été bâti sur le modèle chinois de la Cité impériale. Ni avions, ni drones ne peuvent le survoler. Seuls quelques chefs d’Etat y sont conviés.
Il prend ensuite l’exemple de la forêt de la Sainte-Baume, en France. Située au nord de Marseille, la forêt fut bois sacré celtique puis romain. Marie-Madeleine y vint se retirer dans une grotte en étant nourrie par les anges.
A Jérusalem, l’esplanade des mosquées est interdite aux Juifs, elle fut pourtant récemment foulée par un ministre d’Israël.
Il y a des lieux interdits aux hommes, dans les monastères carmélites et des lieux interdits aux femmes chez les Chartreux. Les harems n’ont pas disparu…
La liste des lieux interdits à une partie de l’humanité sont infinis : à Uluru (Australie) les Aborigènes interdisent la montée sur le rocher aux non Aborigènes ; à Bali il y a 22 montagnes sacrées, etc.… Que de mystères encore en ce début de XXIème siècleCarte blanche à Christian Grataloup pour son Atlas historique du ciel
Christian Grataloup, fidèle du FIG et Pierre Léna viennent de publier un Atlas historique du ciel (Les Arènes). Le géographe et l’astrophysicien se sont associés pour nous faire comprendre que l’intérêt pour l’observation du ciel n’est pas récent. Le ciel de l’Eurasie est exploré à l’œil nu dès 3000 ans avant notre ère, puis cartographié. De Galilée (1610) à Gagarine en 1995, les hommes se sont passionnés pour le ciel et l’espace.
A présent notre ciel est encombré d’objets, de messages les plus divers. Et si nous devions renoncer à cela ? A qui es-tu, la terre ? A qui es-tu, l’espace ?
Christian Grataloup est aussi intervenu sur Le pouvoir des Cartes lors d’une rencontre animée par Etienne Augris.Pour rester d’humeur légère, une dernière proposition : Bienvenue en Géozarbie avec Olivier Marchon. La série Bienvenue en Géozarbie, diffusée sur Arte.tv raconte les histoires baroques de petits morceaux de terre aux statuts étranges : enclaves, territoires prêtés, zones disputées, micro-Etats, îles fantasmées…
Le FIG de 2024 nous aura ouvert ou entrouvert bien des portes. L’an prochain il nous amènera en Indonésie et nous proposera comme thématique de réfléchir à la notion de Pouvoir. Nous avons hâte de revenir.
N’oublions pas de signaler :
– La revue La Géographie n°1594, Automne 2024, Terre des Hommes
– L’Atlas publié par l’IGN : Cartographier l’anthropocène à l’ère de l’Intelligence Artificielle
– Le Salon de la gastronomie qui cette année à Saint-Dié faisait la part belle aux tartes aux myrtilles, aux bières et aux fromages locaux.
– Le Salon du Livre, qui sous un grand chapiteau propose un choix important des œuvres publiées par les intervenants, souvent présents, entre deux conférences et soucieux d’échanger avec leurs lecteurs.Maryse Verfaillie, octobre 2024
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9:54
Biophysical parameter retrieval from Sentinel-2 images using physics-driven deep learning for PROSAIL inversion
sur Séries temporelles (CESBIO)The results presented here are based on published work: Y. Zérah, S. Valero, and J. Inglada. « Physics-constrained deep learning for biophysical parameter retrieval from sentinel-2 images: Inversion of the prosail model« , in Remote Sensing of Environment, doi: 10.1016/j.rse.2024.114309. This work is part of the PhD of Yoël Zérah, supervised by Jordi Inglada and Silvia Valero. […]
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20:13
Cartes et données sur la population mondiale (Population & Sociétés, 2024)
sur Cartographies numériquesGilles Pison et Svitlana Poniakina, « Tous les pays du monde (2024) », Population & Sociétés, n° 626, INED, octobre 2024 (disponible au format pdf).
Tous les deux ans, la revue Population & Sociétés publie un numéro intitulé « Tous les pays du monde » qui présente un tableau de la population mondiale s’appuyant sur les estimations et projections des Nations unies. La population mondiale compte 8,2 milliards d’habitants en 2024. Elle a été multipliée par plus de huit depuis deux siècles, et devrait continuer à croître jusqu’à atteindre peut-être 10 milliards à la fin du XXIe siècle. Comment est-elle répartie dans le monde ? Quels sont les pays dont la fécondité est la plus forte ? Ceux où l’espérance de vie est la plus élevée ?
Les indicateurs démographiques sont identiques aux éditions précédentes :
- superficie,
- population (estimée à la mi-2024),
- taux de natalité et de mortalité,
- taux de mortalité infantile,
- indice synthétique de fécondité,
- part des moins de 15 ans et des 65 ans et plus dans la population totale,
- espérances de vie masculine et féminine à la naissance,
- revenu national brut par habitant en parité du pouvoir d’achat.
Il faut noter que la plupart des indicateurs sont des estimations, car les données de recensement ou d’enquête et les statistiques d’état civil ne sont pas encore disponibles pour l’année 2024 elle-même.
Dans chacun des dix-huit petits tableaux, les pays ou entités sont classés selon un indicateur par ordre croissant ou décroissant. Dans les sept premiers tableaux, le total mondial est indiqué et une ligne sépare les pays dont le cumul dépasse la moitié du total mondial. Par exemple dans le tableau 2, les sept pays les plus peuplés (Inde, Chine, États-Unis, Indonésie, Pakistan, Nigeria, Brésil) totalisent 4,2 milliards d’habitants, soit plus de la moitié de la population mondiale estimée à 8,2 milliards. Les pays figurant dans les tableaux 8 à 18 ont été sélectionnés en combinant différents critères comme les pays en tête et en queue de classement, les pays les plus peuplés, les plus vastes, les pays francophones. Dans le tableau 10, les pays sont classés selon le taux de mortalité. Il peut paraître étonnant qu’avec 8 décès pour 1 000 habitants en 2024, le Burkina Faso soit mieux classé que le Japon qui en compte 12 ‰. Le nombre de décès relativement faible au Burkina Faso vient du fait que sa population est jeune et que la proportion de personnes âgées y est très faible, alors qu’à l’inverse elle est élevée au Japon. Le calcul de l’espérance de vie, qui tient compte de la répartition par âge de la population, donne une idée plus juste des contrastes de mortalité (tableau 12). Le Japon se retrouve alors en tête du classement avec l’espérance de vie la plus élevée du monde (85 ans), alors que le Burkina Faso se situe presque en fin du classement (61 ans). Dans le dix-septième et avant-dernier petit tableau, les pays sont classés selon la proportion des 15-64 ans dans la population totale. Elle donne une idée de l’importance de la population d’âge actif. Elle est particulièrement élevée dans les petits États du golfe Persique qui accueillent une importante population de travailleurs immigrés venus sans leur famille, et dans les pays où la fécondité a fortement baissé pour atteindre des niveaux bas (Espagne, Russie, Corée du Sud, Chine, Iran). La pyramide des âges de ces pays s’est rétrécie à la base, alors que leur sommet est encore très étroit. Cette situation ne devrait pas durer, et la proportion de 15-64 ans pourrait se réduire au fur et à mesure du vieillissement de la population.
Pour en savoir plus sur la population mondiale consultez le site de l’Ined : www.ined.fr
Nations unies, Division de la population, 2024, World Population Prospects : The 2024 Revision, New York : [esa.un.org]
Banque mondiale : [https:]]
Pour compléter
Le site Géoconfluences reprend ces données et propose une série de cartes thématiques à partir d'elles. Le fichier est à télécharger directement au format csv ou xls. Les cartes peuvent être réalisées dans le logiciel Khartis (fichier projet mis à disposition).
Population mondiale par pays en 2024 et projections 2050 via @InedFr et @ONU_fr
— Géoconfluences (@Geoconfluences) October 25, 2024
?? [https:]]
La croissance démographique mondiale va se poursuivre mais ralentir, d'après l'ONU. @Geoconfluences en profite pour faire quelques cartes. pic.twitter.com/Lshp4AwAnuArticles connexes
Utiliser Khartis dans le cadre de la géographie scolaire
Datavisualisation : une population mondiale à 8 milliards d’habitants (Visual Capitalist)
Journée mondiale de la population : 8 milliards d'habitants en 2022
Utiliser la grille mondiale de population de la plateforme Humanitarian Data Exchange
Données carroyées de population à l'échelle mondiale sur le site WorldPop
Le vieillissement de la population européenne et ses conséquences
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographique
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8:11
Les géoservices bénéficient d’une Carte de Cassini embellie
sur Toute l’actualité des Geoservices de l'IGNLa carte de Cassini est disponible dans une version de meilleure qualité au sein des géoservices de la Géoplateforme, grâce une numérisation en haute définition de l’exemplaire de feuilles gravées et aquarellées conservé par la Bibliothèque nationale de France (BnF).
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11:50
Is Antarctica greening?
sur Séries temporelles (CESBIO)In a recent study, Roland and Bartlett et al. (2024) showed that the Antarctic Peninsula is « greening », i.e. the area covered by vegetation is growing. This article published in Nature Geoscience was featured in many media outlets. The authors drew this conclusion from the analysis of 35 years of Landsat images. More specifically, they computed […] -
12:25
Nouvel article : peu d’apport des images Sentinel-1 pour le suivi du dépérissement des chênes et châtaigniers
sur Séries temporelles (CESBIO)Dans le cadre du projet SuFoSat mené au CESBIO, une collaboration entre trois laboratoires (CESBIO, Dynafor et P2PE) a permis d’évaluer l’apport des images Sentinel-1 pour la détection précoce du dépérissement sur deux essences de feuillus : les chênes et les châtaigniers sur une vaste zone (12 tuiles Sentinel-2, voir Figure 1). Des classifications ont été […] -
18:32
Petition results (to keep S2A operational after S2C launch)
sur Séries temporelles (CESBIO)Last week, I issued a petition to keep S2A operational, this post will give you some results. i will keep updating this post regularly, so please go-on signing the petition or forwarding it to your colleagues. Although I have not been trained as a lobbyist, and I have some regrets on how i did it, […]
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16:39
Variabilisez vos profils QGIS avec QDT
sur OslandiaPièce jointe: [télécharger]
Variables d’environnement ?Les variables d’environnement sont, comme leur nom l’indique, des paires clé/valeur permettant de décrire et paramétrer des applicatifs selon un environnement. Une variable peut intervenir à différents niveaux ou périmètres : système d’exploitation, session avec droits d’administration, annuaire/domaine, session utilisateur, applicatif, processus.
Gestion des variables d’environnement sur Windows 11
Si vous êtes familier/ère avec l’utilisation de QGIS, c’est le même principe que pour les variables prédéfinies, liées à un projet, à des couches, etc. et utilisables à différents endroits (expressions, mode atlas/rapport…). D’ailleurs QGIS gère également des variables d’environnement à l’échelle de son installation et par profil (voir la documentation).
Remplacement dynamique par QDTDans QDT, vous pouvez définir des variables dans vos fichiers de configuration `QGIS3.ini` et `QGISCUSTOMIZATION3.ini`, qui seront ensuite interpolées avec les valeurs des variables d’environnement au moment du déploiement. Cette approche permet de paramétrer de manière flexible divers aspects de la configuration de QGIS sans modifier manuellement les fichiers sur chaque machine.
3 avantages :
– Flexibilité : adapter facilement la configuration à différentes machines sans modifications manuelles des fichiers.
– Maintenance réduite : gérez une seule version des fichiers QGIS*3.ini qui s’adapte dynamiquement aux conditions locales.
– Sécurité : séparer les données sensibles de la configuration en les conservant dans les variables d’environnement.Cet usage des variables est particulièrement utile dans des environnements où les chemins d’accès ou les configurations peuvent varier significativement entre les déploiements, permettant une personnalisation sans effort et à la volée de l’installation QGIS.
En bonus, nous avons intégré un mécanisme primaire de sauvegarde des paramètres en cas de conflit entre les valeurs poussées par QDT et celles changées par l’utilisateur. Concrètement, cela se traduit par des sections préfixées directement dans le fichier INI :
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15:01
Copernicus should keep S2A operational after S2C launch
sur Séries temporelles (CESBIO)The launch of Sentinel-2C (S2C) is scheduled on the 4th of September 2024, next week ! After 3 months of commissioning phase, S2C will replace S2A, to fulfill the Sentinel-2 mission together with S2B. S2B will later be replaced by S2D. The current plans are to keep S2A as a redundant satellite, in case something […] -
18:55
Premiers MNT LiDAR HD
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L’IGN communique actuellement sur la mise à disposition des premiers MNT dérivés des nuages de points LiDAR HD. A mon avis, cet exemple est mal choisi puisqu’un MNT de la citadelle de Gravelines de qualité équivalente était déjà disponible dans le RGE ALTI® 1m en libre accès depuis le 1er janvier 2021. Sur ce secteur […] -
2:27
Crue du Vénéon : que nous apprennent les images satellites ?
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Le 21 juin 2024, la crue torrentielle du Vénéon et de son affluent le torrent des Étançons a dévasté le hameau de la Bérarde dans le massif des Écrins. Cette crue a résulté des fortes pluies et de la fonte de la neige, et a peut-être été aggravée par la vidange d’un petit lac supra-glaciaire. […] -
9:52
Fin de la phase d’acquisitions d’images de VENµS
sur Séries temporelles (CESBIO)=> C’est avec une certaine tristesse mais aussi beaucoup de fierté que je vous rappelle que la phase opérationnelle de VENµS se terminera fin juillet après 7 ans de bon travail. La phase d’acquisition actuelle (VM5) s’arrêtera le 12 juillet. Les semaines restantes seront consacrées à quelques expériences techniques (les acquisitions au-dessus d’Israël se poursuivront […] -
12:05
The end of VENµS imaging phase
sur Séries temporelles (CESBIO)=> It is with some sadness but also a lot of pride that I remind you that the VENµS operational phase will end at the end of July after 7 years of good work. The current acquisition phase (VM5) will stop on the 12th of July. The remaining weeks will be devoted to a few […]