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15:58
Etats et frontières en Asie centrale.Relier le Ferghana au reste de l’Ouzbékistan
sur Les cafés géographiques1. Ouzbékistan. Sous le col de Kamchik, au nord
(cliché de Denis Wolff, 5 mai 2023)
(le même paysage en hiver, et en été)Au printemps 2023, parcourant l’Ouzbékistan entre Tachkent et la plaine du Ferghana[i], je traverse en voiture la chaîne du Qurama par le col de Kamchik[ii]. J’avoue être quelque peu surpris d’effectuer ce voyage sur une autoroute – ou au moins une route à deux fois deux voies – dans une région de haute montagne. Le col culmine à plus de 2200 mètres et les sommets, visibles au fond, encore enneigés au mois de mai (à environ la même latitude que Madrid), traduisent une altitude élevée. Si cette autoroute se révèle utile au vu de l’importance du trafic (outre les nombreux véhicules visibles sur la photographie, on note la présence d’un panneau publicitaire au-dessus du lacet), sa construction a dû coûter fort cher. Or l’Ouzbékistan n’est pas un pays riche. Son PIB (produit intérieur brut) par habitant est faible (bien qu’en croissance) : selon les sources, il se situe entre le 125ème et le 168ème rang mondial, sur environ 200 Etats (celui de la France est entre le 23ème et le 39ème rang mondial).
2. Ferghana et haute vallée du Syr-Daria (carte allemande, © Wikipédia en allemand)
Ferghana désigne une ville mais aussi la plaine qui s’étend entre les montagnes.
Chushand = Khodjent ou Khoudjand (ville tadjike) en allemand.Je me pose alors la question : pourquoi cette autoroute ? La réponse semble simple. Au sud du col de Kamchik, s’étend le Ferghana, arrosé par le Syr-Daria et ses affluents, ce qui a permis, à l’époque soviétique, la monoculture irriguée du coton (aujourd’hui les cultures sont plus variées). Cette plaine, peuplée (6,5 millions d’habitants), est vitale pour l’Ouzbékistan : sur moins de 5% de la superficie du pays, vivent presque 20 % de sa population (densité très forte), sans parler de son importance économique. Au nord du col, on atteint la capitale, Tachkent (2,6 millions d’habitants) et tout le reste de l’Ouzbékistan. Je suis sur la seule voie routière qui relie le Ferghana au reste du pays.
Pourquoi cette situation ?
Depuis la nuit des temps, si j’ose ainsi m’exprimer, la vallée du Syr-Daria est le débouché « naturel » du Ferghana vers l’ouest. La principale route de la soie suivait cet itinéraire, venant de Boukhara et Samarcande, traversant le Ferghana puis la chaîne élevée du Tian Shan avant de redescendre sur Kachgar (ou Kashi) au Xinjiang… A l’époque soviétique, pour aller du Ferghana à Tachkent, la voie ferrée et la route suivaient le même itinéraire par la vallée du Syr-Daria que l’on quittait peu avant Tachkent. On traversait certes la République socialiste soviétique du Tadjikistan, et notamment la ville de Léninabad (aujourd’hui Khodjent ou Khoudjand), mais cela ne posait alors aucun problème.3. Carte politique. Confins de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Kirghizistan
(carte allemande, © Wikipédia en allemand)Mais l’URSS éclate en 1991 et toutes les Républiques socialistes soviétiques qui la composaient deviennent des Etats indépendants sans l’avoir ni demandé ni prévu. En Asie centrale, les relations deviennent rapidement très mauvaises entre les nouveaux Etats voisins : les frontières très sinueuses dessinées par le petit père des peuples (Staline) deviennent donc des barrières difficilement franchissables pour les hommes et les marchandises (en raison de la longueur et du coût des formalités), voire infranchissables. Cela est d’autant plus complexe qu’il y a beaucoup d’enclaves et d’exclaves, en raison partiellement du mélange des populations. D’ailleurs, les minorités nationales sont nombreuses : si, en Ouzbékistan, les Tadjiks ne représentent que 5 % de la population (et les Kirghizes sont peu nombreux), il y a environ 14 % d’Ouzbeks au Tadjikistan comme au Kirghizistan. Et le gouvernement ouzbek s’inquiète de leur sort… mais réprime lui-même ses minorités, tels les Karakalpaks… Les trois Etats promeuvent chacun le nationalisme, ce qui ne facilite pas non plus les rapports avec les voisins. Ils s’accusent mutuellement de pomper l’eau de l’Amou-Daria et du Syr-Daria au détriment des régions situées en aval… et de la mer d’Aral. Enfin, l’histoire de ces jeunes Etats est complexe : succession de régimes autoritaires (Ouzbékistan), parfois entrecoupés par des révolutions (en 2005 et 2010 au Kirghizistan), voire de guerres civiles (Tadjikistan de 1992 à 1997 avec une reprise entre 2010 et 2012).
4. L’Est de l’Ouzbékistan (© Ministère des Affaires étrangères)
Routes = traits rouges. Voies ferrées = traits noirs (barrés si elles sont électrifiées)5. Tunnel du Kamchik (carte allemande, © Wikipédia en allemand)
Dans ces conditions, la plaine du Ferghana s’est trouvée isolée du reste de l’Ouzbékistan ; l’autoroute du col de Kamchik est le seul passage routier. Les autorités s’efforcent de le laisser ouvert autant que possible. Mais, en raison du climat continental, les hivers sont très froids, et l’autoroute est parfois coupée par des avalanches ou des glissements de terrain. C’est pourquoi, en 2013, la construction d’une liaison ferroviaire a été décidée. Quand on part de Tachkent, on utilise d’abord l’ancienne voie ferrée qui va jusqu’à Angren (cf. Carte 4). On a construit une nouvelle voie ferrée (non indiquée sur la Carte 4, voir Carte 5) de 120 kilomètres de long entre Angren et Pop (ou Pap, ville du Ferghana située entre Kokand et Namangam). On remonte d’abord la vallée de la rivière Angren, affluent du Syr-Daria, avant de traverser la chaîne du Qurama, à 1420 mètres d’altitude, par le tunnel de Kamchik de presque vingt kilomètres de long ; ce serait le plus long d’Asie centrale. On redescend ensuite dans le Ferghana. L’Ouzbékistan a financé la construction de la voie ferrée et la Chine celle du tunnel, bien plus coûteuse (tunnel creusé par un groupe chinois). L’inauguration de la ligne, en 2016, a d’ailleurs lieu en présence du président de l’Ouzbékistan, mais aussi de celui de la Chine. Ce pays est en effet favorable à l’ouverture de cette nouvelle route de la soie qui désenclave l’Asie centrale, sans parler de son intérêt pour les richesses de son sous-sol. Pour l’Ouzbékistan, cette voie ferrée assure une liaison permanente avec le Ferghana et lui permet d’économiser les millions de dollars de droits de transit qu’il versait auparavant au Tadjikistan.
En raison de l’érection d’une nouvelle frontière, particulièrement sinueuse et souvent étanche, l’axe de communication très ancien par la vallée du Syr-Daria a été fermé au profit d’un nouvel axe qui traverse une chaîne de montagnes, mais qui ne quitte pas l’Ouzbékistan.
Le cas de l’autoroute et du tunnel de Kamchik est spectaculaire mais non unique en Asie centrale. En effet, les Etats voisins de l’Ouzbékistan sont également confrontés à la sinuosité de frontières compliquées à traverser, voire étanches. Faute d’argent, ces nouvelles voies de communication sont en grande partie financées par des puissances voisines… naturellement peu désintéressées. Ainsi, au Tadjikistan, à 2700 mètres d’altitude, le tunnel d’Anzob, financé en grande partie par l’Iran, permet de relier la capitale Douchanbé à Khodjent (ou Khoudjand, au Nord) en toute saison sans quitter le pays. Et, pour désenclaver le Ferghana kirghize, on a construit une autoroute qui passe à plus de 3000 mètres d’altitude, entre la capitale, Bichkek et Och, au Ferghana kirghize. Et, bien plus près de chez nous, en Croatie, la construction du pont de Pelješac (2022), qui permet de relier Dubrovnik au reste de la Croatie sans passer par la Bosnie, relève de la même logique.Denis Wolff, février 2024
[i] Cette plaine du Ferghana est actuellement partagée entre trois Etats : le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’Ouzbékistan. Ce dernier en possède la plus grande part. Dans cet article, il ne sera question que du Ferghana ouzbek.
[ii] L’orthographe des noms ouzbeks est variable : le col de Kamchik s’écrit également Kamchiq ou Qamchiq, la plaine du Ferghana se note aussi Fergana…
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15:38
L’Urbex : une exploration géographique des lieux abandonnés
sur Les cafés géographiquesPar Aude Le Gallou
Maître assistante en géographie Université de GenèveL’intervention d’Aude Le Gallou dans le cadre d’un Café Géographique qui s’est tenu à Chambéry le 6 décembre 2023 portait sur une partie de ses travaux de thèse intitulée « Géographie des lieux abandonnés. De l’urbex au tourisme de l’abandon : perspectives croisées à partir de Berlin et Détroit » et soutenue en 2021 à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.
L’introduction de ce Café Géographique chambérien prend la forme d’une question adressée au public : « L’urbex qu’est-ce que c’est ? »
Afin de répondre à cette question, Aude Le Gallou met en évidence plusieurs aspects de cette pratique : une exploration (souvent illégale) de lieux abandonnés, une pratique underground de plus en plus populaire ou encore, des règles… pas toujours respectées ! Par ailleurs l’intervenante souligne que l’exploration urbaine – car c’est bien la définition de l’urbex- est apparue dans les années 1990. Il s’agit de fait, selon elle, d’une pratique relativement jeune dont la popularisation est liée à l’essor d’internet. Au sujet des règles de cette pratique, Aude Le Gallou en rappelle quelques-unes : ne rien forcer pour entrer dans un lieu, ne pas altérer un lieu (on ne prend rien, à l’exception de photos), ou encore, ne pas divulguer la localisation précise d’un lieu visité (pour éviter tout vol et dégradation par des personnes malveillantes).
C’est à travers la pratique de l’urbex appréhendée d’un point de vue géographique qu’Aude Le Gallou se propose d’animer ce Café Géographique.Photo d’une ancienne usine en Allemagne, A. Le Gallou, 2023
1/ Les lieux abandonnés : des espaces marginauxEn préambule de cette première partie, Aude Le Gallou questionne la définition d’un lieu abandonné : « Qu’est-ce qu’un lieu abandonné ? » Le lieu abandonné peut présenter une « dimension variable allant de l’énorme usine abandonnée de Détroit à la petite maison individuelle délaissée d’Île de France ». Pour l’intervenante, il est également nécessaire de prendre en compte dans cet exercice de définition du lieu abandonné la question de la durée de l’abandon et par conséquent un état de dégradation variable. Aude Le Gallou propose de définir l’abandon par le croisement de cinq dimensions (voir figure ci-dessous) :
La dimension fonctionnelle : absence d’usage, perte de son usage
La dimension matérielle : l’absence d’entretien entraînant la dégradation du lieu
La dimension économique : l’absence de valeur liée à des lieux qui ne produisent plus
La dimension légale : le maintien malgré l’abandon du droit de propriété bien que les propriétaires ne s’acquittent plus de leur devoir (affaiblissement de la propriété)
La dimension symbolique : affaiblissement des formes d’attachement au lieuPour Aude Le Gallou, chacune de ces dimensions recouvre des degrés d’abandon variables (un lieu peut être plus ou moins dégradé sur le plan matériel, par exemple), et les nombreuses combinaisons possibles de ces cinq dimensions permettent de rendre compte de la grande diversité des situations d’abandon. Et d’ajouter que par l’abandon, « des lieux peuvent sortir des périmètres praticables et des espaces pratiqués, ils représentent alors une discontinuité, une exception dans les espaces où ils s’insèrent ».
Au-delà de ces 5 dimensions, l’intervenante met en évidence l’image des lieux abandonnés qui bien souvent sont « associés à des activités transgressives, comme les vols, les trafics en tout genre ou les graffitis qui témoignent de la place qu’occupent dans ces lieux des activités informelles à la visibilité moindre ». Elle rappelle par ailleurs que « bien souvent à l’échelle locale une friche est mal perçue, elle représente une nuisance pour un territoire ».Les 5 dimensions de l’abandon, réalisation A. Le Gallou
2/ L’urbex, une valorisation des lieux abandonnésC’est ainsi qu’Aude Le Gallou s’est intéressée dans cette seconde partie à la manière dont l’urbex, en tant que pratique, investit les lieux abandonnés. Pour elle, l’urbex participe à une forme d’esthétisation de la ruine ou de la friche contemporaine, « une esthétique qui repose sur la matérialité du bâtiment, les trous, les manques, les jeux de lumière, le jeu entre la construction de l’Homme et la nature qui reprend ses droits ». Pour l’intervenante, à travers l’urbex, c’est bien « toute une iconographie de la ruine contemporaine qui se développe entraînant une valorisation esthétique mais également mémorielle ». « Certains urbexeurs entreprennent une démarche d’historien amateur en reconstituant l’histoire d’un lieu exploré, en allant aux archives ou en recueillant des témoignages ». Par conséquent, Aude Le Gallou souhaite faire ressortir que la pratique de l’urbex participe à un glissement de « l’abandon répulsif » vers « un abandon attractif » (voir figure ci-dessous). Cette transition prend la forme d’une triple revalorisation à laquelle participe l’exploration de lieux abandonnés :
– Valeur esthétique : circulation des représentations par les photographies des lieux abandonnés
– Valeur expérientielle : popularisation de la pratique et donc de l’intérêt pour les lieux abandonnés
– Valeur sociale : imaginaire du front pionnier à travers l’exploration, qui valorise les pratiquantsFigure A. Le Gallou
3/ L’urbex, une étape dans l’évolution des lieux abandonnés« Des lieux abandonnés peuvent après des temps de latence être rénovés ». Pour Aude Le Gallou, les friches peuvent avoir un potentiel de récupération élevé. Pour illustrer ses propos, l’intervenante met en évidence deux trajectoires fréquentes concernant des lieux abandonnés où l’exploration urbaine était pratiquée. Ainsi au terme de ce temps de latence, le lieu peut être démoli ou à l’inverse réhabilité. Ci-dessous, deux photographies prises par Aude Le Gallou, la première montre l’ancienne grande roue du Spreepark à Berlin, longtemps abandonnée et visitée par les urbexeurs et qui est aujourd’hui marquée par un projet de réhabilitation. Sur le second cliché apparaît le gazomètre de Charleroi avant que celui-ci ne soit démoli en 2023.
Photo de la grande roue du Spreepark à Berlin, A. Le Gallou, 2017
Photo du gazomètre de Charleroi – Belgique, A. Le Gallou, 2022
A l’instar de toutes actions de démolition ou de rénovation qui pourraient mettre fin à la pratique de l’urbex sur certains sites, Aude Le Gallou expose au public la dimension commerciale de l’urbex qui s’ancre dans cette évolution des lieux abandonnés. « L’urbex a pu inspirer une pratique commerciale qui est pourtant contraire à l’esprit même de l’urbex » : le tourisme de l’abandon. A partir de ses terrains de thèse en Allemagne et aux Etats-Unis, Aude Le Gallou met en évidence deux pratiques commerciales distinctes. La première est celle observée à Berlin où « une forme de tourisme de l’abandon a été légalisée, les entreprises passent des contrats avec des propriétaires qui eux reçoivent un pourcentage sur les visites ». Le second exemple développé est celui de Détroit où « la pratique commerciale est réalisée en toute illégalité ». Ces différents exemples montrent la manière dont l’urbex participe à une évolution de certains lieux abandonnés.
En conclusion de ce Café Géographique chambérien, Aude Le Gallou rappelle que « l’urbex permet de s’intéresser aux lieux abandonnés tout en étant une méthode pour étudier l’abandon et les questions liées à la mémoire et à la patrimonialisation des lieux ».
Par Yannis NACEF
Professeur agrégé de Géographie
Doctorant en Géographie – UMR 5204 EDYTEM – Université Savoie Mont Blanc – CNRS
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13:50
JO de Paris 2024. Quand la flamme olympique évite la "diagonale du vide"
sur Cartographies numériquesComme le veut la tradition, la flamme a été allumée depuis le site antique d’Olympie en Grèce. Transportée à travers la Méditerranée par le Bélem, elle est arrivée au bout de 12 jours de navigation sur le sol français le 8 mai à Marseille. Son parcours dans l'Hexagone et dans les territoires d'outre-mer durera 79 jours, jusqu'à la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, le 26 juillet 2024 (voir la carte officielle avec les étapes). Soixante-quatre départements sont concernés par le relais de la flamme olympique, soit une bonne partie du territoire de la France hexagonale et ultramarine.
Conçu un peu comme les étapes du Tour de France, le parcours de la flamme olympique donne lieu à des commentaires sur son tracé, eu égard aux territoires qui vont pouvoir en profiter ou non. Car pour être éligible au parcours de la flamme, il faut d'abord payer. Chaque département souhaitant accueillir la flamme olympique a dû verser 180 000€ au comité d’organisation des Jeux Olympiques. De plus, chaque ville a dû payer entre 40 000 et 100 000€ pour assurer la sécurité du parcours. Le prix à consentir pour faire connaître son patrimoine culturel et pour générer de l'activité commerciale et touristique. Ainsi, la flamme olympique n'évite pas seulement la « diagonale du vide ». Elle laisse de côté notamment des métropoles comme Lyon ou Nantes qui n'ont pas souhaité l'accueillir.
Parcours officiel du relais de la flamme olympique avec les départements et villes étapes (source : Paris 2024)
Sélection de ressources
- « Paris 2024 : visualisez le parcours du relais de la flamme olympique en France jusqu'au 26 juillet » (France Info). Le parcours ne se cantonnera pas à l'Hexagone, avec un long périple qui emmènera la flamme dans les territoires d'outre-mer du 9 au 17 juin, dans le cadre du Relais des océans.
- « JO 2024 : parcours, trajet et carte interactive de la Flamme olympique dans toute la France » (L'Équipe). La flamme olympique parcourra des lieux emblématiques chargés d'histoire, tels que les grottes de Lascaux, le Château de Versailles, le Mont-Saint-Michel et les châteaux de la Loire, célébrant ainsi la richesse culturelle et l'Histoire de France.
- « Flamme olympique de Paris 2024 : coûts, relayeurs, parcours… Tout savoir sur le trajet qui commence à Marseille » (Libération). Le trajet de la flamme olympique est autant une histoire humaine (11 000 relayeurs vont la porter entre Marseille et Paris) qu’une affaire de gros sous... Ce sont les départements qui ont été choisis comme pivots pour définir le parcours. Sur recommandation de l’Assemblée des départements de France, il a été convenu que chaque département candidat devrait payer 180 000 euros, un prix fixe. A ce tarif, la flamme traverse trois villes du département et s’arrête dans une ville-étape où on peut organiser des animations. Sauf que certains départements - notamment ceux dirigés par des partis d’opposition - ont refusé, en jugeant la facture trop salée.
- Paris 2024 : plusieurs villes françaises disent "non" au relais de la flamme olympique pour des raisons de coût (EuroNews)
- « Le parcours de la flamme est une manière de faire voyager la marque olympique aux frais des contribuables » (Le Monde). L’historien du sport Patrick Clastres interroge le symbole de cette tradition héritée des Jeux olympiques de Berlin en 1936.
La flamme olympique évite la "diagonale du vide" ? [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 9, 2024Effectivement le parcours est encore plus resserré pour les jeux paralympiques. La centralisation est aussi plus forte avec 12 flammes qui convergent et se réunissent à Paris [https:]] pic.twitter.com/uJwzFVL6eW
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 10, 2024Source Parcours ? #JO2024 #Psychiatrie @loireatlantique [https:]] .
— Sidonie ? (@SidoChristophe) May 31, 2024Articles connexes
Le Blanc des cartes. Quand le vide s'éclaire (Atlas Autrement)
La cartographie du Tour de France d'hier à aujourd'hui
Du Tour du monde en 80 jours au Trophée Jules Verne : l'évolution de la cartographie des tours du monde
Vous avez dit "worldtours" ? Des tournées mondiales qui n'en sont pas vraiment
L’Atlas des sports, le site qui interroge le monde sportif et ses dynamiques
Délimiter le Nord et le Sud en France : une affaire de représentations ?
Le tour de France des classiques de la littérature (Gallica - BNF)
Le succès des cartes (Géographie à la carte, France Culture)
- « Paris 2024 : visualisez le parcours du relais de la flamme olympique en France jusqu'au 26 juillet » (France Info). Le parcours ne se cantonnera pas à l'Hexagone, avec un long périple qui emmènera la flamme dans les territoires d'outre-mer du 9 au 17 juin, dans le cadre du Relais des océans.
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16:15
Faire du tourisme avec du patrimoine. Le cas de l’art rupestre alpin
sur Les cafés géographiquesPar Yoann Collange
Doctorant en géographie – EDYTEM UMR 5204 – Université Savoie Mont BlancYoann Collange finalise actuellement une thèse à l’USMB au sein du laboratoire EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de Montagne) intitulée « Ressource patrimoniale et transition touristique : la valorisation de l’art rupestre dans les alpes françaises et italiennes ». Cette intervention a eu lieu le 07 février 2024 à Chambéry dans le cadre d’un Café Géographie.
En guise d’introduction, Yoann Collange s’est intéressé aux visions « assez normées » de l’image de la montagne et du tourisme en montagne. Pour lui, « L’espace montagnard est de plus en plus codifié autour de la pratique sportive et des loisirs, une image en grande partie véhiculée par les médias ». Face à ce constat, l’intervenant propose de s’intéresser à la place du patrimoine au sein des territoires de montagne et plus particulièrement de l’art rupestre en tant que patrimoine. Pour ce dernier, plusieurs patrimoines peuvent être distingués en montagne, le patrimoine vernaculaire, le patrimoine militaire ou encore le patrimoine naturel (cette liste n’étant pas exhaustive). C’est ainsi que Yoann Collange amène progressivement son auditoire à s’interroger sur la place particulière de l’art rupestre en montagne en tant que patrimoine. L’art rupestre est selon lui un patrimoine universel, présent sur toute la planète, tout en prenant des formes diverses (en plein air, sous roche, etc.). A l’issu de cette introduction, Yoann Collange propose au public 3 questionnements qui vont articuler sa présentation autour de 3 terrains d’étude :
1/ Dans les Alpes, « faire du tourisme avec du patrimoine rupestre », qu’est-ce que cela signifie ?
2 /L’Art rupestre mauriennais est-il une ressource touristique active ? L’Art rupestre de Haute- Maurienne a-t-il valeur de patrimoine pour les habitants et les acteurs locaux ?
3/Comment expliquer le décalage entre la Haute-Maurienne, la Vallée des Merveilles et la Valle Camonica ?
1/ Etat des lieuxLa première partie de ce café géo s’intéresse à 3 sites étudiés par Yoann Collange dans son travail de thèse. Il s’intéresse tout d’abord au cas de la Valle Camonica dans la région de la Lombardie en Italie qui selon lui « représente une mine d’or pour la mise en tourisme de l’art rupestre accentuée depuis quelques années par une labélisation UNESCO ». En effet, l’intervenant présente les caractéristiques de ce territoire montagnard composé de 8 parcs archéologiques et dont la plus grande partie des sites archéologiques se localise dans les parties basses et moyennes de la vallée. La présentation des caractéristiques des sites archéologiques de la Valle Comonica amène Yoann Collange à proposer un schéma (qu’il déclinera pour les 2 autres terrains d’étude). C’est ainsi, que pour lui la Valle Camonica est marquée par la présence de regroupements de plusieurs roches au sein d’un même site (voir figure ci-dessous).
A l’inverse, la Vallée des Merveilles se localise dans le département des Alpes Maritimes en France et présente des caractéristiques et un schéma différent. Yoann Collange en profite pour rappeler la présence d’un peu plus de 200 000 dessins répertoriés dans cette vallée marquée par la Réserve Archéologique du Mont Bego. Cette dernière très haute en altitude se situe au sein du Parc National du Mercantour. Pour cette dernière, les roches se trouvent regroupées au sein d’un même espace protégé sur lequel s’exerce des contrôles et où sont réalisés des aménagements.
Le troisième site d’étude proposé au public dans le cadre de ce Café Géographique est celui de la Haute-Maurienne. La présence de roches gravées semble se concentrer au sein de la partie haute de la vallée de la Maurienne comme l’expose Yoann Collange. Ces roches sont présentes au sein de l’actuelle communauté de communes de Haute-Maurienne Vanoise et sont marquées par 6 sites de mise en valeur de l’art rupestre (Musée archéologique de Sollières-Sardières, Parc archéologique des Lozes, etc). Au sein de ce territoire, le schéma de répartition des sites archéologiques est de type ponctuel d’après Yoann Collange. Ces sites ne sont pas forcément connectés entre eux et présentent une moindre cohérence spatiale par rapport à la Valle Camonica ou à la Vallée des Merveilles (voir figure ci-dessous). Cela se traduit par une fréquentation touristique beaucoup plus faible.
Yoan Collange conclut cette première partie en soulignant l’existence au sein des 3 terrains d’étude de 3 modèles très singuliers où les modes de valorisation, les périodes de révélation des valeurs patrimoniales et les acteurs sont différents (voir figure ci-dessous).
2/ En Haute-Maurienne un patrimoine méconnuDans cette seconde partie consacrée principalement à l’art rupestre en Haute-Maurienne, Yoann Collange commence par poser la question de la visibilité de ces patrimoines. Une visibilité qui selon lui dépend de plusieurs paramètres comme : l’accessibilité aux sites d’art rupestre (qui en Haute-Maurienne présente des temps de marche et des dénivelés importants) ou l’exposition des roches gravées qui sont moins lisibles en pleine journée quand le soleil est au zénith. Cela amène Yoann Collange à questionner l’appropriation de ces patrimoines. Pour cela il présente au public une partie de sa méthodologie employée dans sa thèse. Cette dernière comprend une méthode de photo élicitation permettant d’analyser les discours des personnes rencontrées et d’identifier les valeurs que ces enquêtés accordent à l’art rupestre de leur territoire. A cela s’ajoute la présentation des résultats de 40 entretiens menés en Haute Maurienne. A la question quels sont les patrimoines de Haute-Maurienne ? sur 40 réponses, seulement à 2 reprises l’art rupestre a été mentionné, tandis que sur les 40 personnes interrogées, 21 connaissaient pourtant des sites d’art rupestre sur leur territoire (voir figure ci-dessous).
Pour compléter l’analyse de la visibilité de ces patrimoines, Yoann Collange propose au public de s’intéresser au discours des acteurs territoriaux : élus locaux, offices de tourisme, accompagnateurs en montagne… Selon lui, les visions de ces acteurs sur l’art rupestre sont partagées entre méconnaissance vis-à-vis de ces patrimoines et un attrait du public qui va plutôt vers des images d’Épinal de la Haute Maurienne. Il ressort de cette seconde partie présentée par Yoann Collange l’idée d’une valeur patrimoniale de l’art rupestre très hétérogène et dont l’offre touristique accorde que peu de place à ces patrimoines
3/ Les enseignements de l’approche comparativeDans cette troisième et dernière partie Yoann Collange a souhaité montrer au public les décalages temporels de l’intérêt scientifique pour l’art rupestre au sein des 3 sites étudiés. Il commence par indiquer qu’en Haute-Maurienne, l’activité scientifique autour de l’art rupestre est tardive, ce n’est qu’au milieu des années 1970 que des chercheurs s’y intéressent (1975 premier groupe de recherche bénévole GERSAR) (voir figure ci-dessous). Face à ce constat, l’intervenant met en regard la situation de la Valle Camonica dont l’activité scientifique autour de ces patrimoines débute au tout début du XXe siècle, ce qui permet selon lui « d’avoir aujourd’hui plus d’un siècle de travaux scientifiques sur ce territoire », et d’ajouter que « l’image territoriale est depuis longtemps liée à ces travaux archéologiques » dans la Valle Camonica. Une situation proche de celle de la Vallée des Merveilles qui, d’après Yoann Collange, connaît des premiers travaux sur l’art rupestre dès la fin du XIXe siècle. A cela s’ajoute les travaux du professeur Henry de Lhumley dans la seconde partie du XXe siècle qui a initié une politique de valorisation et de mise en tourisme de l’art rupestre.
Concernant les actions de valorisation de l’art rupestre en tant que patrimoine pour un territoire, Yoann Collange présente l’importance de l’alliance Parc National du Mercantour et accompagnateurs en montagne pour la Vallée des Merveilles ; tandis qu’il souligne l’alchimie entre gestionnaires des parcs archéologiques avec les pouvoirs publics dans la Valle Camonica. Ces associations participent selon lui à la forte visibilité de ces patrimoines dans l’offre touristique de ces territoires. Dans le cas de la Haute-Maurienne pour laquelle Yoann Collage a montré le décalage voire une certaine forme de « retard » dans la mise en tourisme de l’art rupestre, il souligne l’implication récente de certains accompagnateurs en montagne ou d’associations locales en faveur de la mise en valeur de ces patrimoines. Il rappelle pour cela la tenue en 2022 des « Visites nocturnes du parc archéologique des Lozes » (voir photos ci-dessous). Au terme de cette troisième partie, Yoann Collange rappelle que le poids de la sphère scientifique dans les politiques de mise en tourisme peut être déterminant. Et que le territoire de la Haute-Maurienne est marqué par la présence d’acteurs qui peuvent participer localement à faire de l’art rupestre des patrimoines pour le territoire pouvant de fait intégrer l’offre touristique de ce dernier.
Visite nocturne du Parc des Lozes, été 2022, photographies Y. Collange
En conclusion de ce Café Géographique consacré à l’art rupestre et aux dynamiques de patrimonialisation et de mise en tourisme, Yoann Collange souhaite insister sur le fait que l’art rupestre fait l’objet d’une mise en tourisme depuis longtemps dans la Valle Camonica et dans la Vallée des Merveilles. Tandis qu’en Haute-Maurienne, l’offre touristique liée à l’art rupestre demeure plus complexe et relève en grande partie de l’intérêt porté par les acteurs locaux et les pouvoirs publics envers ces patrimoines. Néanmoins, Yoann Collange souhaite terminer sa présentation sur une note positive en soulignant le fait qu’en Haute-Maurienne une tendance en faveur de ces patrimoines se dégage depuis quelques années.
Plusieurs questions ont été posées à l’intervenant, nous proposons ci-dessous d’en retranscrire quelques-unes :
Est-ce que l’art rupestre s’oppose à la pratique récréative en montagne ?
« Non, les roches gravées peuvent être le but ou un but à une excursion en montagne avec la pratique de la randonnée »Peut-on dire que l’art rupestre ne se suffit pas à lui-même ?
« En l’état actuel du tourisme dans la vallée, l’art rupestre a un intérêt à être mobilisé comme agrément de séjour ou d’offres récréatives. Mais avec un développement soutenu sur le long terme il pourrait composer une offre à part entière, comme autour du Mont Bégo ou en Valcamonica par exemple. »Existe-il localement des réticences à la mise en tourisme de l’art rupestre ?
« Non pas vraiment, je n’ai pas constaté de discours de réticence vis-à-vis de la mise en tourisme de l’art rupestre »Par Yannis NACEF
Professeur agrégé de Géographie
Doctorant en Géographie – UMR 5204 EDYTEM – Université Savoie Mont Blanc – CNRS
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15:34
Appel à commentaires pour le prototype "Open Maps for Europe" jusqu'au 30 juin 2024
sur Conseil national de l'information géolocaliséeAppel à commentaires pour le prototype "Open Maps for Europe" jusqu'au 30 juin 2024
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14:30
Calculer l'indice de richesse relative à une échelle infra-nationale pour les pays pauvres ou intermédiaires
sur Cartographies numériquesSource : Guanghua Chi, Han Fang, Sourav Chatterjee, Joshua E. Blumenstock (2022). Microestimates of wealth for all low- and middle-income countries, PNAS.
De nombreuses décisions politiques cruciales, depuis les investissements stratégiques jusqu’à la distribution de l'aide humanitaire, reposent sur des données concernant la répartition géographique de la richesse et de la pauvreté. Pourtant, beaucoup de cartes de la pauvreté sont obsolètes ou n’existent qu’à des niveaux de granularité très grossiers. Les chercheurs ont développé ici des micro-estimations de la richesse et de la pauvreté relatives pour 135 pays à revenu faible et intermédiaire à une résolution de 2,4 km. Les estimations sont construites en appliquant des algorithmes d'apprentissage automatique à des données vastes et hétérogènes provenant de satellites, de réseaux de téléphonie mobile et de cartes topographiques, ainsi qu'à des données de connexion Facebook qui ont été agrégées et anonymisées. Les estimations ont été formées et calibrées à partir de données d'enquête effectuées auprès des ménages dans 56 pays, confrontées ensuite à quatre sources indépendantes de données d'enquête auprès des ménages de 18 pays. Ces estimations ont été mises gratuitement à la disposition du public dans l’espoir qu’elles permettent une réponse politique ciblée à la pandémie de Covid-19. Elles fournissent également une base pour mieux comprendre les causes et les conséquences du développement économique et favoriser l'élaboration de politiques responsables en matière de développement durable.
Micro-estimations de la richesse pour 135 pays à revenu faible ou intermédiaire (source : Chi et al., 2022).
Le laboratoire d'intelligence artificielle de Stanford a été pionnier dans la façon de mesurer l'activité économique à l'aide d'images satellites diurnes (voir cet article). Celle-ci s’appuie sur des méthodes antérieures d’utilisation des images satellites nocturnes pour évaluer la croissance économique. Cette méthode a eu une influence majeure sur la manière de calculer l’indice de richesse relative de Facebook (Meta). L'utilisation d'images satellites diurnes dans les études économiques en est pourtant encore à ses balbutiements.Concernant le RWI, il s'agit d'un indice relatif pour chaque pays au moment de l'enquête (2021). Il présente une valeur moyenne de 0 et un écart type de 1. Les scores ne peuvent être comparés ni entre pays ni dans le temps. Les erreurs sont plus importantes dans les régions éloignées des zones d'enquête. La précision du modèle est plus élevée lorsque les données sont agrégées au niveau du gouvernement local.
Une étude réalisée en 2023 a porté sur le RWI de l'Indonésie. Il a été constaté que l'utilisation du RWI permettait d'identifier 14 % des populations les plus pauvres. Les résultats sont restés cependant mitigés. Le taux d'erreur était élevé : 50,65 %. C'est-à-dire que la moitié des régions les plus pauvres d'Indonésie ont été mal identifiées. Et chose surprenante, certaines régions qualifiées de plus pauvres du point de vue du RWI correspondaient en fait aux plus riches.
Ce que l'on peut retenir de l'indice de richesse relative (RWI) de Meta, c'est qu'il s'agit d'une nouvelle façon d’estimer la richesse au niveau des ménages. Mais la méthode présente encore des limites. Le message clé lorsque l'on recherche des informations granulaires sur la richesse et le PIB, c'est que rien n'est parfait : il importe de connaître les limites de chaque jeu de données.Les données concernant l'Indice de richesse relative (RWI) sont disponibles en téléchargement sur le site Humanitarian Data Exchange, qui utilise ces données à des fins humanitaires.
Facebook (Meta) a consacré tout un dossier à cet indice ainsi qu'à d'autres algoritmes d'IA sur le site DataforGood. A la suite de la crise de Covid-19, Meta a produit des données granulaires sur l'estimation de l'activité des entreprises, sur la connectivité sociale, sur les différents types de mobilités. Toutes ces données mises à jour mensuellement à l'échelle mondiale sont disponibles en téléchargement sur le site Humanitarian Data Exchange. A travers la mise à disposition de gros jeux de données en open data, les GAFAM se donnent l'image d'entreprises au service de l'humanitaire.
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Assistant(e) Administratif(ve) et comptable en alternance
sur Le blog de Geomatys/*! elementor - v3.23.0 - 05-08-2024 */ .elementor-widget-image{text-align:center}.elementor-widget-image a{display:inline-block}.elementor-widget-image a img[src$=".svg"]{width:48px}.elementor-widget-image img{vertical-align:middle;display:inline-block} /*! elementor - v3.23.0 - 05-08-2024 */ .elementor-widget-text-editor.elementor-drop-cap-view-stacked .elementor-drop-cap{background-color:#69727d;color:#fff}.elementor-widget-text-editor.elementor-drop-cap-view-framed .elementor-drop-cap{color:#69727d;border:3px solid;background-color:transparent}.elementor-widget-text-editor:not(.elementor-drop-cap-view-default) .elementor-drop-cap{margin-top:8px}.elementor-widget-text-editor:not(.elementor-drop-cap-view-default) .elementor-drop-cap-letter{width:1em;height:1em}.elementor-widget-text-editor .elementor-drop-cap{float:left;text-align:center;line-height:1;font-size:50px}.elementor-widget-text-editor .elementor-drop-cap-letter{display:inline-block} Assistant(e) Administratif(ve) et comptable en alternance07/05/2024 Isabelle Pelissier
Qui sommes-nous ?
GEOMATYS est un éditeur de logiciel qui développe plus de 18 ans des produits et des nouveaux systèmes d’informations permettant de traiter l’information géographique. Notre activité d’édition logicielle nous conduit à développer des bibliothèques dédiées au traitement de gros volume d’information géographique, des Geo-Webservices et des frameworks cartographiques, que nous intégrons ensuite pour les besoins de nos clients.
Nous sommes une société influencée par la forte culture technique de ses dirigeants, développant des projets innovants au service d’industriels et de scientifiques dans des domaines aussi variés que l’Environnement, le Spatial ou la Défense.
Nous sommes à la recherche d’un(e) Assistant(e) Administratif(ve) et comptable en alternance qui travaillera en appui sur tous les dossiers liés à l’administration d’une PME innovante.
Ce que nous cherchons chez vous :
- Une maîtrise de la langue française et de l’anglais
- Un souci de la performance.
- De la rigueur et de la discrétion.
- Une connaissance des outils classiques de bureautique.
Vous aurez en charge les tâches classiques d’assistanat, suivi de dossiers de financement, gestion RH, comptabilité, suivi process internes.
Vous serez amené à travailler pour la direction de Geomatys et monterez peu à peu en compétence sur la gestion d’une PME.
Si vous avez de l’enthousiasme, une envie de découvrir toutes les facettes de ce type de poste au sein d’une PME envoyez-nous votre CV (isabelle.pelissier@geomatys.com)
Poste à pourvoir sur Montpellier
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.5em))}.elementor-social-icon{--e-social-icon-icon-color:#fff;display:inline-flex;background-color:#69727d;align-items:center;justify-content:center;text-align:center;cursor:pointer}.elementor-social-icon i{color:var(--e-social-icon-icon-color)}.elementor-social-icon 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.elementor-icon.elementor-social-icon{border-radius:10%}.elementor-shape-circle .elementor-icon.elementor-social-icon{border-radius:50%} Linkedin Twitter YoutubeThe post Assistant(e) Administratif(ve) et comptable en alternance first appeared on Geomatys.
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7:07
[1’Tech by Oslandia] TCO
sur OslandiaLe TCO = Total Cost of Ownership = Coût Total de Possession
Dans l’analyse des investissements logiciels, le TCO est un élément clé à prendre en compte. Il s’agit en effet de considérer tous les coûts rattachés à la possession d’un logiciel, qu’ils soient directs ou indirects. Cela va bien au delà du simple prix d’achat en licences du produit ou du service.
Si l’industrie s’est particulièrement emparée du concept de TCO pour réaliser ses choix stratégiques, il est indispensable de l’évaluer également dans le cadre de projets informatiques. On comptabilise dans le TCO l’achat initial du logiciel mais aussi la maintenance des composants, les coûts d’utilisation et de gestion, d’évolution, la formation, et également les coûts de sortie, souvent négligés !
On constate qu’une infrastructure informatique basée sur des logiciels OpenSource se distingue généralement par un TCO plus réduit qu’avec ses équivalents propriétaires. Ou plutôt que pour un TCO équivalent, les services rendus par une infrastructure OpenSource sont de meilleure qualité, car on y inclut les services à haute valeur ajoutée comme l’adaptation fine aux cas d’utilisation spécifiques, la formation ou la garantie de maintenance.
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0:23
Evolution récente du manteau neigeux dans les Pyrénées Orientales
sur Séries temporelles (CESBIO)Après que j’ai publié l’état actuel du stock de neige dans les bassins du Rhône et de la Garonne, certains internautes m’ont suggéré de répéter l’analyse pour les fleuves côtiers des Pyrénées Orientales qui subissent une sécheresse depuis le printemps 2022. Voici le résultat pour la région formée par l’agrégation des bassins du Tech et de la Têt (total 2095 km2).
Evolution de l’équivalent en eau du manteau neigeux dans les bassins du Tech et de la Têt jusqu’au 1er mai 2024 (modèle SIM2, Météo-France)C’est la deuxième année consécutive de fort déficit en neige sur ces bassins.
Evolution de l’équivalent en eau du manteau neigeux au cours des deux dernières années hydrologiques dans les bassins du Tech et de la Têt. L’année en cours — et donc la précédente — sont loin des normales de 1991-2020 et a fortiori de 1961-1990 sur ces bassins.
Evolution de l’équivalent en eau du manteau neigeux dans les bassins du Tech et de la Têt. Les enveloppes correspondent aux percentiles 10-90 et les traits pleins à la médiane.L’enveloppe autour de la médiane est large car le climat méditerranéen est caractérisé par un forte variabilité naturelle. Néanmoins on voit aussi un signal clair vers une fonte plus précoce entre ces deux périodes (même graphe ci-dessous sans les enveloppes de percentiles).
Evolution de l’équivalent en eau du manteau neigeux dans les bassins du Tech et de la Têt (médianes de chaque période).Le graphe ci-dessus montre bien le concept « slower melt in a warmer world » : dans un climat plus chaud, la fonte démarre plus tôt au printemps à un moment où l’énergie solaire disponible pour la fonte est plus faible. Les taux de fonte sont donc plus faibles (le taux de fonte est donné par la pente de la courbe).
Je réalise ces analyses à partir des simulations du modèle opérationnel SIM2 désormais mises à disposition pour tous par Météo-France. Ce modèle est forcé par des données météorologiques in situ et donne de très bons résultats quand on le compare aux séries temporelles de surfaces enneigées obtenues par satellite sur les Pyrénées (voir ce post). Néanmoins, la résolution spatiale du modèle SIM2 est assez faible (8 km) ce qui peut causer des erreurs dans la modélisation de la neige à une échelle plus locale, même si le modèle utilise une paramétrisation sous-maille pour prendre en compte l’effet du relief au premier ordre. Il faudrait donc l’évaluer plus en détail sur les Pyrénées Orientales pour vérifier ces conclusions compte-tenu des enjeux importants associés au manteau neigeux dans cette région pour l’agriculture, l’hydroélectricité et les écosystèmes.
Photo : versant oriental du Massif du Canigou au printemps 2019 (Damusmedia, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons)
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8:00
Appel à commentaires pour le standard Risques jusqu'au 30 juin
sur Conseil national de l'information géolocaliséeAppel à commentaires pour le standard Risques jusqu'au 30 juin
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16:44
La carte, objet éminemment politique. Le Népal va imprimer sa nouvelle carte officielle sur un billet de banque
sur Cartographies numériquesLe Népal a annoncé l'impression d'un billet de 100 roupies avec une carte montrant les territoires controversés de Lipulekh, Limpiyadhura et Kalapani. L'Inde prétend que ces territoires frontaliers lui appartiennent.
Nepal To Issue New Rs 100 Currency Note Featuring Updated Map, Including Disputed Areas With India (source : © India Times)
Le 18 juin 2020, le Népal a modifié sa Constitution pour incorporer trois régions d'importance stratégique : Lipulekh, Kalapani et Limpiyadhura. L'Inde a vivement réagi, dénonçant « l'acte unilatéral » et qualifiant « d'intenable » l'« élargissement artificiel » des revendications territoriales du Népal.
Nepal To Print New Currency Notes Featuring Disputed Areas With India (source : © Le Matinal)
La polémique sur la frontière indo-népalaise s'est ravivée en 2019 lorsque l'Inde a publié une carte révisée incorporant le Jammu-et-Cachemire et le Ladakh. À cette époque, l'Inde présentait Kalapani comme faisant partie du district de Pithoragarh. Cela a incité le Népal à manifester de vives protestations contre New Delhi. Plus de six mois plus tard, la chambre haute du Parlement népalais a adopté à l'unanimité le projet de loi d'amendement de la Constitution prévoyant l'inclusion de la nouvelle carte politique du pays dans son emblème national.
Le problème en lui-même remonte au début du XIXe siècle, lorsque les Britanniques dirigeaient l’Inde et que le Népal formait un ensemble de petits royaumes sous le règne du roi Prithvi Narayan Shah : Mapping the history of Kalapani dispute between India and Nepal (source : India Times).
Voici la carte du Népal telle qu'elle apparaissait jusque-là sur le billet de 100 roupies comparée à la nouvelle carte officielle du Népal depuis 2020 :
Pour accéder à la nouvelle carte officielle du Népal depuis 2020, consulter le site Nepal In Data.
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La carte, objet éminemment politique : la "bataille des cartes" entre la Turquie et la Grèce
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19:19
Mapping Narrations, un ouvrage sur la cartographie au Moyen Âge et à l’époque moderne
sur Cartographies numériques
Ingrid Baumgärtner (2022). Mapping Narrations – Narrating Maps. Concepts of the World in the Middle Ages and the Early Modern Period, De Gruyter.Cartographier les récits – Les cartes narratives. Concepts du monde au Moyen Âge et à l’époque moderne. Ouvrage disponible en accès libre sur le site de l'éditeur.
L’autrice a commencé à publier sur le genre et l'histoire régionale, en se concentrant particulièrement sur le nord de la Hesse, où elle a été nommée professeure d'histoire médiévale à l'Université de Kassel en 1994. Depuis la parution de son premier ouvrage sur l'histoire de la cartographie en 1995, Ingrid Baumgärtner a apporté d'innombrables contributions dans ce domaine. Le présent volume rassemble dix de ses essais les plus significatifs, s'étendant du Moyen Âge au début de la période moderne. Tous les articles (sauf un) ont été publiés initialement en allemand. Il s'agit de leur première publication en version angalise.
La Partie I, intitulée « Visualiser le connu et l’inconnu : représentations et idées du monde », traite de différentes approches méthodologiques en matière d'analyse d'œuvres cartographiques. Les quatre essais correspondants examinent diverses stratégies utilisées pour représenter des régions, des peuples connus et inconnus et leurs caractéristiques. Ce faisant, ils mettent en lumière différentes manières de transmettre et d’illustrer les connaissances.
La deuxième partie, « Fonctions symboliques, narratives et spirituelles de la cartographie : l'Europe et la Terre Sainte », contient trois articles qui analysent les fonctions multiples et dynamiques des ouvrages cartographiques. Alors que les textes et les images permettaient au spectateur de décoder les significations symboliques et de reproduire mentalement des voyages basés sur des récits, cette section explore la façon dont les contemporains médiévaux concevaient l'Europe et la Terre Sainte, et comment ces idées ont changé au cours des processus de réception.Les articles de la troisième partie, « Entre l’Ancien et le Nouveau Monde : les cartes comme moyens de pouvoir », concernent les pratiques d’exploration, de navigation et de géodésie. S'étendant de l'Europe aux Amériques, ils s'intéressent au pouvoir représenté dans les cartes et aux implications politiques de la cartographie.
Plan de l'ouvrage
PART I: VISUALIZING THE KNOWN AND THE UNKNOWN: REPRESENTATIONS AND IDEAS OF THE WORLD
Chapter 1 The World in Maps: Change and Continuity in the Middle Ages
Chapter 2 Winds and Continents: Concepts for Structuring the World and Its Parts
Chapter 3 Amazons in Medieval World Maps
Chapter 4 From the Journey to the Map and Back: Creative Processes and Cultural Practices
PART II: SYMBOLIC, NARRATIVE, AND SPIRITUAL FUNCTIONS OF CARTOGRAPHY: EUROPE AND THE HOLY LAND
Chapter 5 Graphic Form and Significance: Europe in the World Maps of Beatus of Liébana and Ranulf Higden
Chapter 6 Mapping Narratives: Jerusalem in Medieval Mapped Spaces
Chapter 7 Travel Accounts, Maps, and Diagrams: Burchard of Mount Sion and the Holy Land
PART III: BETWEEN THE OLD AND THE NEW WORLD: MAPS AS MEANS OF POWER
Chapter 8 New Maps for New Worlds? Cartographic Practices of Exploration
Chapter 9 Battista Agnese’s Portolan Atlases
Chapter 10 Cartography as Politics: The Topographic Land Survey in Hesse around 1600
Numérisée en haute résolution, la carte médiévale de Fra Mauro peut être explorée en détail
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13:54
Product Manager, produit environnements (H/F)
sur Le blog de GeomatysProduct Manager, produits environnements (H/F)02/05/2024 Isabelle Pelissier
Venez nous rejoindre…Nous recherchons un Product Manager, pour le développement de solutions innovantes dans le domaine de l’environnement. Ce poste vient renforcer les équipes actuellement en place, et a pour objectif garantir l’adéquation de 2 produits au marché et leur commercialisation.
Les 2 produits comportent une forte part d’innovation autour de l’usage des données environnementales, le product owner a donc pour rôle de définir et appliquer la politique commerciale mais également de capter et traduire les besoins clients en nouvelles capacités fonctionnelles en s’appuyant sur le savoir faire technique de Geomatys.
Ce poste requiert donc une dimension commerciale et une capacité d’analyse fonctionnelle forte.
Qui sommes-nous ?
GEOMATYS est un éditeur de logiciel qui développe depuis 18 ans des produits et des nouveaux systèmes d’informations permettant de traiter l’information géographique.
Notre activité d’édition logicielle nous conduit à développer des bibliothèques dédiées au traitement de gros volume d’information géographique, des Geo-Webservices et des frameworks cartographiques, que nous intégrons ensuite pour les besoins de nos clients.
Nous sommes une société influencée par la forte culture technique de ses dirigeants, développant des projets innovants au service d’industriels et de scientifiques dans des domaines aussi variés que l’Environnement, le Spatial ou la Défense.
Depuis 3 ans, Geomatys a développé, sur la base de son socle logiciel, des produits commercialisables directement auprès des acteurs des domaines thématiques concernés.
Descriptions des produits concernés et activités liées
Dans le cadre de ces 2 projets vous serez l’interlocuteur privilégié de nos clients et ou financeurs et vous serez en relation étroite, en interne, à la fois avec les responsables techniques des produits et le responsable des développements.
1/ Epiwise
Epiwise est un projet de développement d’une plateforme épidémiologique donnant aux industriels du monde de la santé un accès commercial aux projections spatio-temporelles des risques de menaces pour la santé publique pour une utilisation opérationnelle dans tous les secteurs d’activité. En nous concentrant initialement sur les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes fortement impactées par le changement global, nous exploitons les données satellitaires (télédétection et géolocalisation) pour suivre les changements environnementaux et comportementaux qui affectent l’émergence et la transmission de ces maladies.
Votre rôle dans le cadre de ce projet sera :
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De gérer le projet BPI qui structure et finance la poursuite des développements
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De suivre la bonne exécution des projets déjà en cours avec un gros industriel de la santé.
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De faire un travail de prospection et de discussion avec les clients potentiels afin de définir avec eux les besoins particuliers liés au produit Epiwise
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Suivre la feuille de route générale du produit et en rendre compte à l’équipe de management
2/ Log’Au
LOG’AU est une plateforme qui offre aux producteurs d’eau potable une solution complète pour surveiller en temps réel la qualité de l’eau à leurs différents points de captage, afin d’avoir une vue d’ensemble de leur territoire pour prendre des décisions éclairées et réactives pour garantir la sécurité sanitaire de leurs usagers.
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Travailler avec notre consultante, spécialiste de l’Eau et acquérir la connaissance du domaine
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Acquérir une forte connaissance sur l’environnement de commercialisation de Log’au
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Prendre contact avec les syndicats les plus susceptibles d’être intéressés pour leur présenter le logiciel
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Driver la commercialisation du logiciel, choix des salons, suivi du groupe d’utilisateur….
Formation : de niveau Bac +5 ou école d’ingénieur
Compétences souhaitées :
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Capacité à travailler en équipe / sens de la communication / Esprit d’analyse / Rigueur / Esprit méthodique /
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Sens du service et du business
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Appétence pour le commerce et pour les nouvelles technologies
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Sensibilité aux problématiques environnementales et données environnementales
Si vous avez de l’enthousiasme et une envie de vous développer dans une entreprise innovante.
Envoyez-nous votre CV (isabelle.pelissier@geomatys.com) Poste à pourvoir sur Montpellier
Salaire
Selon expérience
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Participez le 4 juin 2024 au Colloque "souveraineté et données géolocalisées : le temps de l'action". Le programme désormais disponible !
sur Conseil national de l'information géolocaliséeParticipez le 4 juin 2024 au Colloque "souveraineté et données géolocalisées : le temps de l'action". Le programme désormais disponible ! -
8:20
Retour sur le colloque du 4 juin dernier !
sur Conseil national de l'information géolocaliséeRetour sur le colloque du 4 juin dernier !
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La carte, objet éminemment politique. Les manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis et dans le monde
sur Cartographies numériquesDepuis le 17 avril 2024, les universités américaines font face à un mouvement de protestation contre les offensives militaires d'Israël à Gaza. Le mouvement a débuté à l'université de Columbia à New York et s'est étendu à d'autres universités prestigieuses des États-Unis (Harvard, Yale, Princeton...). Au Canada, des camps de protestation étudiants ont surgi à l'Université d'Ottawa, à l'Université McGill à Montréal et à l'Université de la Colombie-Britannique à Vancouver. En France, l'institut Sciences-Po Paris est également concerné.
Les scènes se ressemblent : des étudiants occupent les locaux ou installent des tentes sur leurs campus pour dénoncer le soutien militaire des États-Unis à Israël et la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza. Puis, ils sont délogés, souvent de façon musclée, par des policiers en tenue anti-émeute, à la demande de la direction des universités. Le blocus pro-palestinien de Sciences Po reproduit le mode opératoire du campus américain de Columbia, ce qui souligne d'une certaine façon l'ouverture à la mondialisation de cette école. La polémique se développe dans les médias et sur les réseaux sociaux à propos de la nature de ces mouvements de contestation : entre mouvement anti-sionniste et solidarité avec la cause palestinienne, entre appel au cessez-le-feu et mouvement en faveur de la paix. La peur est de voir la question israélo-palestinienne agiter les campus universitaires. La controverse s'élargit à la nature et aux formes du débat politique au sein même des universités considérées par les uns comme des lieux devant rester neutres et par les autres comme des lieux de libertés académiques et d’expression.
« Guerre à Gaza : dans les universités américaines, un mouvement de protestation qui ne cesse de grossir » (RFI)
Les manifestations contre la guerre à Gaza dans les universités américaines, selon les informations de l'AFP et du quotidien New York Times (© studio graphique de France Médias Monde)
Pour la cartographie des manifestations pro-palestiniennes aux États-Unis depuis le 17 avril 2024, la source semble être celle du New York Times.
Manifestations et arrestations d'étudiants dans les campus au 17 avril (source : New York Times)
« How pro-Palestinian college protests have grown, visualized » (Washington Post)
Le Washington Post tient également une cartographie des manifestations dans les universités américaines depuis le 17 avril. Mise à jour régulièrement, la carte précise pour chaque université si ces mouvements font l'objet d'interventions de la police (à noter que la carte indique "présence ou non de la police" sans plus d'éléments sur la nature de ces actions policières).« Campus américains : face aux mobilisations étudiantes, les dilemmes des présidents d’université » (The Conversation).
« Guerre à Gaza : les mobilisations étudiantes se multiplient en France, le gouvernement réclame le maintien de l’ordre » (Libération).
« De Columbia à Sciences Po : les étudiants en première ligne des mobilisations pro-palestiniennes » (France Culture).
Certaines universités ont suspendu – ou menacé de suspendre – des étudiants arrêtés pour avoir manifesté, tandis que d’autres ont déclaré qu’elles ne le feraient pas. Selon Associated Press, le sort des étudiants qui sont arrêtés devient un élément central des manifestations, un nombre croissant d'étudiants et d'enseignants exigeant l'amnistie pour les manifestants qui se mobilisent pacifiquement.
Pour faciliter la recherche d’informations sur les actions de protestation conduites aux États-Unis depuis le 7 octobre 2023, le Crowd Counting Consortium (NonViolent Action Lab) a créé un double tableau de bord de données pour les manifestations pro-palestiniennes et pour les manifestations pro-israéliennes (avec possibilité de filtrer par types d'action et d'obtenir les sources de comptage).
Manifestations pro-palestiniennes depuis le 7 octobre avec types d'action (source : Crowd Counting Consortium)
« Are US campus protests against Israel’s war on Gaza going global ? » (Al Ajazeera).
Afin de montrer que les manifestations ne se limitent pas aux États-Unis, Al Jazeera a produit le 27 avril 2024 une carte des mouvements en solidarité à Gaza dans le monde. Du fait des campements et de l'occupation des lieux, un lien est fait avec la répression policière des ZAD en France. Dans un autre article, il est question de réaction de solidarité face à ce qui s'apparente à un "scolasticide" (destruction de 80% des infrastructures éducatives à Gaza selon l'ONU).« Mapping the conflict in Israel and Gaza : Protests sweep around the globe as Israel’s war in Gaza grinds on » (Reuters).
Reuters avait produit une carte des manifestations pro-palestiniennes et pro-israéliennes aux lendemains des attentats du 7 Octobre. Cette carte, élaborée à partir des données de l'ACLED, reflétait la situation en novembre 2023 qui a pu évoluer depuis. A la différence des cartes précédentes, elle montrait aussi les manifestations en soutien à Israël (moins nombreuses cependant que les manifestations pro-palestiniennes).Mouvements de manifestations pro-Palestine et pro-Israël entre le 7 et le 27 octobre 2023
« Infographic : Global Demonstrations in Response to the Israel-Palestine Conflict » (ACLED)L'ACLED avait aussi proposé une carte en novembre 2023 pour montrer l'importance des manifestations pro-palestiniennes dans le monde estimées à 90% des émeutes en lien avec les événements à Gaza (mais le calcul semble erroné car le total dépasse 100% sur l'infographie). La carte faisait apparaître en arrière plan les positions des pays à l'Assemblée générale de l'ONU.
à partir des données de l'ACLED
« Pro-Palestinian marches are far more frequent than pro-Israeli ones. How U.S. reaction to the Israel-Hamas war has changed » (Los Angeles Times).Pour mieux comprendre la nature des manifestations, le Los Angeles Times s'est tourné vers les données du Crowd Counting Consortium, un groupe dirigé par des chercheurs de Harvard et de l'Université du Connecticut. Les analyses montrent que le discours pro-palestinien a tendance à changer depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Ces dernières semaines, les appels à un cessez-le-feu se sont multipliés.
« Quels pays reconnaissent déjà l'Etat palestinien et quel est son statut au sein des Nations unies ? » (France Info). La Palestine siège dans plusieurs instances et organisations internationales. Pourtant, de nombreux pays, notamment au sein de l'UE, ne reconnaissent toujours pas son existence. C'est le cas notamment de la France et de la plupart des pays d'Europe de l'ouest ainsi que des Etats-Unis, du Canada ou encore de l'Australie.
Cartographie engagée. Carte des manifestations en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza (students4gaza.directory). Le site recense plus de 180 écoles et universités concernées par des manifestations au 9 mai 2024 (principalement en Europe et en Amérique du Nord). En cliquant sur la carte, il est possible de documenter les formes d'action qui sont conduites sur chaque campus.
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La carte, objet éminemment politique : les formes du soulèvement en IranLa carte, objet éminemment politique : les manifestations à Hong Kong
La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?
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CAPAMOB, un guide du Cerema pour réaliser des diagnostics de mobilités en territoire rural ou péri-urbain
sur Cartographies numériquesLe Cerema met à disposition un guide pour réaliser des diagnostics de mobilités en territoire rural ou péri-urbain : Comprendre et analyser pour agir sur les mobilités (CAPAMOB). La méthode est destinée aux territoires peu denses.
1- Pourquoi agir sur les mobilités dans les territoires peu denses ?- Pour améliorer l’accessibilité et l’attractivité du territoire
Les services de transport participent à la création de valeur et d’emplois, et à la compétitivité des territoires. « L’économie présentielle », générée par la production et la consommation locales, et portée notamment par de petits foyers industriels et le tourisme, a un poids croissant dans le développement économique des territoires ruraux. Ce développement est tributaire de la qualité des mobilités au sein des bassins d’emploi. L’amélioration des systèmes de déplacement, par la diversification des modes de transport et le renforcement de leur efficacité, est un objectif majeur de la politique de mobilité.
- Pour alléger le budget « déplacement » des habitants
Des déplacements trop nombreux, trop longs, trop coûteux, trop pénibles, pèsent sur la qualité de vie quotidienne et sur le budget des ménages. En développant les possibilités d’usage des transports collectifs (rabattement vers les gares, transport à la demande…), des modes actifs (location de vélos à assistance électrique…), des modes partagés (covoiturage, auto-stop organisé…), il est possible de permettre aux habitants d’alléger la part de leur budget consacrée aux déplacements. En développant par exemple les tiers-lieux (coworking), les « hubs » de mobilité, le regroupement des services, le commerce ambulant, la communication auprès des habitants sur les offres des transports existantes, on peut également permettre d’éviter des déplacements ou de réduire leur longueur.
- Pour favoriser la mobilité pour tous
Les contraintes de déplacement (absence de voiture, de permis de conduire, handicap…) peuvent amener des habitants à renoncer à accéder ou conserver un emploi, une formation, à consulter un médecin ou à un spécialiste, à pratiquer une activité sportive ou culturelle, à voir sa famille ou ses amis… Le risque est grand pour ces personnes de basculer dans l’exclusion et /ou l’isolement. Toutes les alternatives à la voiture individuelle, qui contribuent à une mobilité inclusive au sein du territoire, sont autant de nouvelles possibilités de déplacement pour ces habitants. Toutes les actions de mobilité solidaire offrent également des opportunités : transport d’utilité social (reposant sur des conducteurs bénévoles), garage et auto-école solidaire, accompagnement individualisé, mise à disposition de scooters et vélos…
- Pour limiter l’impact sur l’environnement et la santé
Les transports engendrent des pollutions et des nuisances, comme le bruit, la pollution de l’air, l’émission de gaz à effet de serre, la consommation des espaces et des ressources non renouvelables. Ces impacts environnementaux concernent tous les types de territoire, dont les territoires ruraux, car contrairement à certaines idées reçues, les émissions de CO2 par habitant en zone rurale ne sont pas plus faibles que dans les espaces urbains. En termes de santé, les déplacements génèrent des accidents, en plus des effets de la pollution. Les solutions ne peuvent pas être que technologiques, via un usage massifié de véhicules électriques : de nombreuses actions pouvant contribuer à la sobriété énergétique des déplacements et à leur sécurisation sont également à lancer.
2- Méthodes pour établir un diagnostic de mobilités
Le guide du Cerema propose d'établir un diagnostoc en suivant 3 étapes :- Déterminer le potentiel du territoire
- Évaluer la pertinence des services de mobilité
- Anticiper l’évolution des besoins
Les enjeux d'acessibilité sont au coeur du diagnostic territorial. Plusieurs outils sont proposés pour travailler sur l'intermodolatié et pour calculer des isochrones : Géoportail, Openrouteservice, outil du Cerema
A découvrir : l'outil de calcul d'isochrones autour des gares proposé par le Cerema permet de déterminer des aires d'accessibilit à 15mn à pied, à vélo ou en voiture (avec possibilité d'ajouter des couches et de faire des sauvegardes au format geojson).
Lien ajouté le 29 mai 2024
Lien ajouté le 5 septembre 2024Avec des schémas de mobilité issus de l'enquête Cerema de 2017 (comparaison grandes agglos et villes moyennes)
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 29, 2024
"Mobilité et commerces : Quels enseignements des enquêtes déplacements ?" [https:]]
2/ pic.twitter.com/K9cIiSBxC8
Articles connexesLes pratiques de mobilité des Français varient selon la densité des territoires (étude publiée en août 2024 d'après les résultats de l'Enquête mobilité des personnes 2019)
— Sylvain Genevois (@mirbole01) September 5, 2024
Avec des schémas intéressants pour conduire une étude multi-échelle des mobilités [https:]] pic.twitter.com/TnqbPQuYwx
Construire et analyser des cartes isochrones
Cartographie en temps réel des transports publics
Explorer la cartographie des réseaux de transports publics avec des données GTFS
Temps de trajets vers les grands centres urbains à l'échelle du monde
Vers une loi universelle des mobilités urbaines ? (Senseable City Lab - MIT)
La ville du quart d'heure en cartes et en schémas
Cartographier les flux de mobilité étudiante en Europe et dans le monde
Le Mobiliscope, un outil de géovisualisation pour explorer les mobilités urbaines heure par heure
Le rythme cardiaque de Manhattan à partir du trafic des stations de métro enregistré heure par heure à New York
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8:00
Du nouveau pour Geotrek-Widget !
sur Makina CorpusDepuis sa première version en 2022, ce widget a connu des améliorations significatives tant sur le plan visuel que fonctionnel. Découvrez ces nouvelles évolutions de Geotrek-Widget.
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6:41
Transitec, observatoire de la mobilité
sur OslandiaTransitec, bureau d’étude indépendant spécialisé dans les problématiques de mobilité depuis 1954, a souhaité mettre en place un outil interne, baptisé Primo, pour construire automatiquement des cartographies types sur des territoires correspondant à des regroupements de communes, en France Métropolitaine. Cet outil couvre les thématiques du transport et des déplacements. Il est basé sur une base de données PostgreSQL et sur un plugin QGIS, connecté à la base.
L’utilisateur choisit un territoire, par exemple un ensemble de départements, d’Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) ou de communes.
Le plugin construit alors automatiquement des indicateurs et les cartographies. Ils portent sur les thématiques suivantes :
- la population ;
- l’emploi ;
- le logement ;
- les mobilités professionnelles ;
- les mobilités scolaires ;
- le réseau routier et les équipements cyclables.
Primo est utilisé par Transitec France, par une dizaine de salariés. Il permet de gagner du temps sur la production des cartes nécessaires pour alimenter les diagnostics territoriaux, utilisés dans des travaux de planification urbaine, dont la nature varie peu d’un projet à l’autre.
Il est basé sur des données ouvertes, librement accessibles sur Internet :
- données de périmètres administratifs ;
- données de population carroyées d’origine fiscale, mises en forme par l’Insee ;
- données du recensement de la population de l’Insee ;
- données du répertoire Sirene des entreprises et établissements ;
- données OpenStreetMap (OSM).
Un ensemble de scripts Python permet l’import automatisé de ces données mises en forme dans la base de données PostgreSQL – PostGIS.
Le développement a commencé à l’été 2023, pour une utilisation effective en février 2024.
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9:10
Découvrez les Réseaux de Neurones – Le Cerveau de l’IA
sur Neogeo TechnologiesMais, bien plus encore, ces réseaux de neurones sont également utilisés pour classifier des données ou bien effectuer des prévisions. Ils sont également très utilisés dans le domaine du traitement du langage ou bien celui de la vision par ordinateur, notamment en robotique. Les réseaux de neurones sont donc présents partout autour de nous.
Cependant, vous ne savez peut-être pas ce qui se cache derrière ces réseaux qui peuvent paraître très obscurs et complexes. Si vous souhaitez comprendre et utiliser ces systèmes de détection, classification et prédiction, il vous faudra d’abord appréhender la notion de réseaux de neurones. Pour cela, nous allons développer un exemple concret.
Exemple concret – Classification d’une imageUn réseau de neurones peut par exemple être utilisé pour classer une image dans telle ou telle catégorie. Un exemple concret pourrait être l’application de cette technologie à la détection et la classification des sols sur des images satellites.
L’idée est donc de donner une image en entrée du réseau de neurones et que celui-ci classe cette image dans la catégorie “urbain” ou bien « rural” par exemple. Le problème revient donc à se poser la question suivante : « Mon image représente-t-elle une zone urbaine ? »
Si l’on crée le réseau et qu’on donne tout de suite notre image en entrée, on aura un résultat aléatoire, aberrant et très peu exact. Il faut donc entraîner notre réseau avec un jeu de données pour lui apprendre à bien classifier les images. On lui donne donc beaucoup d’images de zones urbaines et rurales pour lui apprendre à les différencier correctement.
Il existe différentes méthodes d’apprentissage mais la plus répandue (et simple à la compréhension) est l’apprentissage supervisé. Cela consiste à donner le résultat attendu en même temps que la donnée d’entrée. Plus concrètement, chaque image est annotée avec la catégorie “urbain” ou “rural” afin que le réseau puisse confirmer ses résultats et ainsi apprendre de ses erreurs. C’est cette méthode d’apprentissage qui sera expliquée par la suite.
Un réseau de neurones est basé sur le fonctionnement du cerveau humain. Il est donc composé de plusieurs neurones reliés entre eux de la façon suivante :
Comme on peut le voir, les neurones sont divisés en 3 familles :
– les entrées : inputs
– les neurones des couches cachées : hidden layers
– les sorties : outputs
Dans notre réseau nous avons : 2 inputs, 1 hidden layer avec 3 neurones et 1 output.
Il est cependant possible d’avoir autant de neurones que l’on veut dans chaque famille ; on peut également avoir plusieurs couches cachées.
Une fois le réseau créé, on peut maintenant s’intéresser à son fonctionnement qui consiste en deux phases : la phase de feed forward et celle de back propagation.
La phase de feed forward consiste à introduire les données en entrée du réseau et de les propager à travers celui-ci. Pour résumer, à chaque couche on calcule la somme pondérée des entrées puis cette valeur est transmise via une fonction d’activation. On reproduit ensuite le processus jusqu’à la couche de sortie. Cette phase est donc celle de prédiction et est utilisée pour l’inférence.
La phase de back propagation arrive une fois la prédiction effectuée. On calcule alors l’erreur entre la sortie prédite et la sortie réelle. Puis cette dernière est propagée dans le réseau et les poids sont ajustés au fur et à mesure pour minimiser cette erreur.
L’apprentissage consiste donc en une multitude de cycles : feed forward + back propagation.
Nous allons maintenant observer la phase de feed forward plus en détails. Cette étape commence par donner une première fois des données en entrée de notre réseau. Chaque neurone de la couche inputs se voit donc affecté d’une valeur. Dans notre cas “Mon image représente-t-elle une zone urbaine ?” on aura des valeurs numériques entre 0 et 1 (probabilité que l’image présente une zone rurale) :
Les valeurs sont ensuite transmises aux neurones de la couche suivante par les connexions :
Les neurones de la deuxième couche fusionnent donc les valeurs des neurones de la couche précédente. La valeur fusionnée obtenue peut ensuite être modifiée en interne par le neurone :
Puis les neurones de la deuxième couche transmettent à leur tour la valeur modifiée à la couche suivante :
De la même façon, le(s) neurone(s) de la couche finale (outputs), peu(ven)t modifier en interne la valeur reçue avant de la retourner :
Une fois la valeur finale obtenue, on a fini la passe de feed forward.
En réalité, la transmission des valeurs est un peu plus complexe. C’est ce qu’on va détailler par la suite. Pour bien comprendre la transmission, on va se limiter à 3 neurones.
La transmission des valeurs va dépendre de « l’épaisseur » du lien entre les neurones. Plus le lien est épais, plus la valeur passe dans son intégralité et inversement. Cette épaisseur est appelée poids ou weight et est différente pour chaque lien, comme visible sur l’image suivante :
Ainsi, chaque neurone n’a pas le même poids / la même importance dans le réseau.
On va maintenant voir comment le neurone peut changer en interne la valeur qu’il reçoit avant de la transmettre. Concrètement, le neurone possède une fonction, dite fonction d’activation, qui sert à déterminer si la valeur doit ou non passer au prochain neurone. Si le résultat de la fonction est proche de 1, la valeur passera et s’il est proche de 0, la valeur ne passera pas.
Il existe une multitude de fonctions d’activation mais les plus utilisées sont :
– Sigmoid
– Unité linéaire rectifiée (Rectified Linear Unit : ReLU)
– Tangente Hyperbolique (tanh)
– Linear
Le neurone a également la possibilité d’ajouter un biais en entrée de la fonction d’activation, ce qui permet au neurone d’avoir de l’influence sur l’activation :
Pour résumer :
– on a un ensemble de neurones
– on entre les données dans les neurones inputs
– on lie les couches de neurones avec un certain poids
– on ajoute des biais, qui sont multipliés par leur propre poids
– on ajoute les valeurs pour avoir les nouvelles valeurs
– on fait passer les nouvelles valeurs dans la fonction d’activation
– on récapitule pour le dernier neurone
On obtient finalement le résultat.
Cependant, comme on initialise les biais et les poids aléatoirement, il y a peu de chance pour que le réseau soit performant.
On va alors passer notre résultat dans une fonction d’erreur. Cette fonction prend en entrée notre résultat et la valeur attendue. Cela nous permet de déterminer la précision de notre réseau.
On va ensuite réaliser la deuxième étape : la passe de back propagation. De manière très simple, cette étape consiste à déterminer comment on doit modifier les poids de notre réseau pour faire diminuer au maximum notre erreur. Dans la pratique, on modifie un poids à la fois et très peu pour déterminer l’influence de chaque poids sur notre réseau en fonction de son impact sur l’erreur. Cette étape est réalisée par les dérivées de tous les calculs fait lors de la phase de feed forward.
Nous avons découvert ce qui se cache derrière un réseau de neurones, son fonctionnement basique ainsi que ses applications diverses. Les réseaux de neurones offrent de nombreuses possibilités pour le domaine de la géomatique avec l’analyse et l’interprétation des données spatiales. La capacité de ces derniers à apprendre à partir de données brutes en fait un outil puissant pour la prédiction, la classification, et même la génération de nouvelles données géospatiales. Cependant, il est essentiel de se rappeler que, malgré leur potentiel, les réseaux de neurones ne sont pas une solution miracle et peuvent présenter des défis en pratique. Il est notamment important de rappeler que la qualité et la quantité des données sont primordiales afin d’obtenir des résultats fiables et significatifs. Finalement, il est également essentiel de noter que l’utilisation efficace des réseaux de neurones nécessite souvent des capacités de calcul élevées et des ensembles de données volumineux.
Rédactrice : Mathilde POMMIER
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7:48
Oslandia sur le Sustainable High City Tech 2024 // SusHi-Tech à Tokyo !
sur OslandiaLa candidature d’Oslandia pour exposer sur l’espace Île-de-France du Pavillon French Tech sur le salon Sustainable High City Tech 2024 (SusHi-Tech) à Tokyo les 15 et 16 mai 2024 a été retenue !
Oslandia fait partie des 5 entreprises retenues pour représenter la France sur le SusHi-Tech, un événement international qui pour objectif de créer de « nouvelles rencontres » avec des écosystèmes nationaux et internationaux afin de résoudre les problèmes urbains mondiaux.
Sébastien Guimmara sera au Japon sur cet évènement de grande ampleur qui accueillera plus de 40 000 personnes.
C’est une formidable opportunité de mettre en lumière nos expertises et expériences sur les technologies BIM/SIG et de présenter Piero, l’application Web 3D BIM/SIG open source
Photos à venir … restez connectés
Programme porté par SusHi Tech Tokyo 2024 Global Startup Program Official Account et Business France.
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7:23
Contributing, not only code : Oslandia @ Journées QGIS-Fr 2024
sur OslandiaÉditeur open source QGIS depuis 2011, Oslandia contribue aussi activement à la communauté qui l’entoure !
Cette année encore, Oslandia était présent aux Rencontres utilisateurs QGIS francophone 2024 qui avaient lieu à Grenoble fin mars, avec notamment la participation d’une belle partie de l’équipe.Certains membres de l’équipe comme Loïc Bartoletti ou Sylvain Beorchia étaient sur le pont en amont de ces deux jours pour l’organisation. Loïc a notamment organisé la journée de la veille avec les contributeurs ; de son côté Sylvain produit l’ensemble des visuels (affiches, logos, etc.).
Sur les 2 jours, nous étions 10 membres de l’équipe présents tant à animer des ateliers en mode solo, en duo, avec nos clients et nos partenaires, qu’à participer au programme de conférences mais aussi présents pour faciliter des échanges entre les utilisateurs, les mettre en relation, animer la communauté !
Ce que nous avons envie de partager à travers cette petite brève : l’engagement open source d’Oslandia ne se mesure pas seulement en nombre de lignes de code mais aussi en temps, en idées et en participation à des événements comme les Journées QGIS-Fr !
Nous serons bien sûr présents l’année prochaine et sur de nombreuses autres événements OSGeoRestez connectés, inscrivez-vous à notre newsletter ! [Voir la Newsletter Avril 2024] N’oubliez pas que vous aussi pouvez contribuer, l’OSGeo-FR cherche toujours des bonnes volontés !
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19:27
ADS-B, un visualiseur de données massives sur le trafic aérien
sur Cartographies numériquesLe visualiseur ADS-B fournit des vues époustouflantes sur le trafic aérien avec la possiblité d'interroger des données massives à partir de différents sites. Les données sont hébergées dans une base de données ClickHouse et interrogées à la volée.
On peut affiner les visualisations avec des requêtes SQL personnalisées et explorer 50 milliards d'enregistrements de données individuels. Le site de démonstration propose une liste de requêtes prédéfinies, par exemple pour visualiser les trajectoires d'hélicoptères autour de Manhattan. Mais on peut faire beaucoup d'autres explorations sur le site.
Si vous souhaitez créer vos propres requêtes, vous devrez vous référer à la page GitHub du visualiseur, en particulier à la section intitulée Base de données et requêtes. Voici par exemple les schémas de décollage/atterrissage des avions à Denver.
Ce site est très pratique pour visualiser des schémas de vol aussi bien pour des avions civils que militaires. On peut aussi y observer les effets de la guerre sur les trajectoires aériennes des grandes compagnies, obligées parfois de détourner leurs avions en raison de conflits ou de zones de brouillage.
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17:44
L'insécurité alimentaire dans le monde (rapport du FSIN)
sur Cartographies numériquesL'insécurité alimentaire s'est aggravée dans le monde en 2023. Près de 282 millions de personnes ont nécessité une aide d'urgence sous l'effet des conflits, en particulier à Gaza et au Soudan, des événements météorologiques extrêmes et des chocs économiques. C'est 24 millions de plus qu'en 2022, selon le Rapport mondial sur les crises alimentaires du Réseau d'information sur la sécurité alimentaire (FSIN), publié en avril 2024.
Part de la population faisant face à un haut niveau d'insécurité alimentaire
dans 59 pays en 2023 (source : Rapport FSIN, 2024)Quelque 700 000 personnes étaient au bord de la famine en 2023, dont 600 000 à Gaza. Un chiffre qui a depuis encore grimpé dans le territoire palestinien miné par la faim et la guerre, à 1,1 million de personnes. La crise alimentaire se prolonge pour l'Afghanistan, la République démocratique du Congo, l'Ethiopie, le Nigeria, la Syrie et le Yémen.
L'aide interntionale est insuffisante. Les financements ne suivent pas les besoins. Les gouvernements doivent renforcer les ressources disponibles pour le développement durable, d'autant que les coûts de distribution de l'aide ont augmenté.
Les causes de l'insécurité alimentaire d'après le rapport du FSIN (source : © AFP)
Pour télécharger le rapport complet avec les données par pays (en anglais)
Le Réseau d’information sur la sécurité alimentaire (FSIN, Food Security Information Network) est une initiative conjointe de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture), de l’IFPRI (Institut international de recherche sur les politiques alimentaires) et du PAM (Programme alimentaire mondial). Cette communauté de pratique mondiale vise à mettre en relation des institutions nationales, régionales et mondiales ainsi que des spécialistes de la sécurité alimentaire dans le but de répondre aux besoins d’information des pays et des régions en développement sur la sécurité alimentaire en renforçant les institutions et les réseaux nationaux.
Le FSIN a trois objectifs principaux :
- Mettre sur pied une communauté de pratique mondiale pour favoriser l’échange de connaissances, de pratiques optimales et d’enseignements autour de la sécurité alimentaire ;
- Donner accès à des ensembles de normes, de méthodes, d’outils et d’indicateurs fondés sur la demande et harmonisés pour collecter des informations sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les analyser et prendre des décisions ;
- Renforcer les capacités nationales et régionales de collecte et d’analyse d’informations sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de prise de décisions en la matière.
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17:26
Explorer les facettes du Monde
sur Carnet (neo)cartographiqueCamarades cartographes, je vous l’ai souvent dit, concevoir une carte c’est toujours un acte créateur qui émane de son auteur. Il n’y a pas de relation mécanique entre les données et leur expression graphique. Il faut donc fait des choix. Certains diront qu’il faut apprendre à mentir intelligent. Car la carte n’est jamais neutre. Elle donne à voir un point de vue ; un regard sur le Monde.
Dans un chapitre d’ouvrage réalisé avec Ronan Ysebaert et Timothée Giraud (voir), nous avons cherché à explorer ce lien entre données et expression graphique. Pour cela, nous avons travaillé à partir des données de population carroyées du CIESIN. Et nous avons cherché à faire parler ces données de diverses façons. Je vous livre ci-dessous les grandes lignes de ce travail cartographique (en mettant de côté les considérations techniques et méthodologiques présentes dans l’article).
Voilà donc quelques cartes…
1 – L’inégale puissance démographique des États-Nations
La carte en cercles proportionnels donne à voire des tailles. Des poids. Elle construisent donc un discours de puissance. De rapport de force entre les États.2 – Densités de population
A contrario, les cartes choroplèthes, construites sur des données relatives discrétisées, ne permettent quant à elles que d’exprimer une relation hiérarchique entre les lieux.3 – Anamorphose
L’idée de puissance peut aussi être véhiculée dans un certain nombre de transformations cartographiques, comme les anamorphoses, qui vont jusqu’à s’affranchir de la géographie réelle. Sur ce type de cartes, ceux qui ne pèsent rien, sont carrément invisibilisées tandis que les puissant prennent toute la place sur le planisphère. La loi du plus fort.4 – Carte par point
La carte par point vise à s’approcher artificiellement de la réalité géographique supposée. Mais n’oublions pas qu’ici comme ailleurs, il s’agit d’une construction.5 – Débordement démographique
Une variante de cette représentation de la population mondiale par points consiste à répartir des signes proportionnels (souvent des cercles) régulièrement à la surface de la carte en d’en faire varier la surface en fonction des données sous-jacentes. Pour plus de lisibilité, ces cercles peuvent être écartés les uns des autres. Ici, l’information géographique déborde de la maille. Les cercles se rejoignent ; les frontières des États nation sont abolies.
6 – Un Monde sans frontières
Pour s’affranchir des frontières, les méthodes de lissage et d’interpolation spatiale permettent de proposer un monde de gradients, sans ruptures. On pourrait y voir aussi des « reliefs démographiques ».
7 – La moitié de la population vit dans seulement 6 pays
Cartographier c’est simplifier. Mais résumer la complexité d’un phénomène par un chiffre ou une image percutante n’est pas une mince affaire. Ici, nous proposons une simplification extreme pour réaliser une carte « punchline » en 2 classes seulement. Un monde coupé en deux. 50 – 50.
8 – La moitié de la population mondiale vit sur 3 % de la surface terrestre
Une variante de la carte précédente consiste à regarder où se concentre la population dans la grille pour constater que la population mondiale est extrêmement concertée à la surface de la Terre.
9 – Tout interagit avec tout…
« Tout interagit avec tout, mais deux objets proches ont plus de chances de le faire que deux objets éloignés » (Tobler 1970). Quoi de mieux qu’une réseau de points et de lignes pour illustrer cette idée ?
10 – Homo Urbanus
Lier la méthode de représentation et le message peut s’avérer très efficace. Alors comment exprimer cartographiquement que les Humains habitent aujourd’hui principalement dans des villes ? Simple. En représentant la population sous forme de barres d’immeubles.
11 – L’humanité en proie à la montée des océans
Ne sélectionner que les données à proximité des mers et océans permet de révéler que près de la moitié de la population mondiale vit près d’une côte.
12 – Un Monde local
De même, focaliser non plus sur les lieux peuplés en valeur absolue mais sur les lieux relativement peuplés au regard de leur voisinage, permet de construire une carte qui met en avant les potentialités locales.
13 – Terrae Incognitae
Enfin, en axant la représentation sur les vides, les terres lointaines et inconnues, les cartes peuvent aussi être des invitations au rêve et au voyage.
14 – Art et cartographie
Pour terminer, il ne faut pas perdre de vue que la capacité de séduction des cartes est grande et que leur esthétique frise parfois avec le monde de l’art, comme le rappelle cette dernière carte.
Conclusion
Ce petit exercice de style démontre une chose. Une même donnée géographique peut donner lieu à une multitude de représentations géographiques. Chacune d’elle fait parler les données à sa façon. Chacune d’elle focalise sur une facette du réel. Tel est donc là le pouvoir des cartographes. Faire parler les données. Et faire émerger d’un monde complexes, des représentations qui permettent d’en expliquer les structures sous-jacentes.
Ingénieur de recherche CNRS en sciences de l'information géographique. Membre de l'UMS RIATE et du réseau MIGREUROP / CNRS research engineer in geographical information sciences. Member of UMS RIATE and the MIGREUROP network.
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16:36
Articuler les mobilités durables à Montpellier ? Par Jean-Clément ULLÈS
sur Les cafés géographiquesLe 19 mars 2024, au cours de ce café géo, Jean-Clément Ullès a présenté des résultats issus de sa thèse de doctorat portant sur l’intermodalité au service de la durabilité du système de transport. L’intermodalité, notion technique du transport, a été définie comme une organisation des transports caractérisée par l’utilisation successive de deux ou plusieurs modes de transport. L’intermodalité est la pierre angulaire de la mobilité durable, c’est pourquoi elle fait l’objet d’une étude approfondie dans le cadre d’une thèse.
Qu’est-ce que l’intermodalité ?La première partie de la présentation a abordé le concept d’intermodalité, mettant en lumière les leviers des mobilités durables, notamment les nouvelles offres de transport et d’infrastructures (nouvelles pistes cyclables, nouvelles lignes de tramway…), les nouvelles pratiques modales telles que le vélo ou l’autopartage, ainsi que les nouveaux rythmes urbains liés au télétravail et à la densification urbaine. Le dernier levier envisage une nouvelle organisation de l’offre de transport via l’intermodalité. Cette organisation vise à réduire la dépendance à l’automobile du périurbain montpelliérain en offrant des possibilités performantes de se déplacer vers la ville-centre.
En théorie, l’intermodalité décuple l’accessibilité théorique des usagers en offrant la possibilité aux usagers de combiner différents modes de transports et leurs échelles de fonctionnement optimal. Néanmoins, en pratique, l’intermodalité implique une rupture de charge, nécessitant de la marche et un temps d’attente entre différents modes de transport. L’intermodalité doit faire face aux multiples discontinuités du système de transport afin de proposer aux usagers des déplacements avec le moins de ruptures possibles. Ces discontinuités peuvent prendre plusieurs formes : physique (changer de véhicule pour entrer dans un autre), institutionnelle (chaque autorité organisatrice organise son propre système de transport), billettique (les titres uniques sont encore rares ou trop restreints), tarifaire (absence d’abonnements multimodaux combinant plusieurs territoires) ou numérique (la profusion des applications téléphones de mobilité rend complexe la lisibilité de l’offre pour l’usager).
Le pôle d’échange multimodal de Baillargues : un modèle de rapprochement physique des modes. Crédit photo : Baptiste Baujard, 2024
1. L’intermodalité dans les mobilités locales : le cas montpelliérainLa deuxième partie s’est intéressée à l’intermodalité dans le contexte local de Montpellier, notamment à travers une enquête Cerema en 2014. Selon cette enquête, l’intermodalité ne représente que 3,5 % de l’ensemble des déplacements dans l’aire de mobilité de Montpellier, ce qui en fait une pratique faiblement mobilisée dans les mobilités locales. Les modes de transport utilisés dans les trajets intermodaux sont pour 80% des transports collectifs (bus, tramway, autocar et train). Par ailleurs, du point de vue des usagers, l’intermodalité est principalement effectuée par des étudiants et des élèves, à hauteur de 53 %, car ce sont des usagers captifs du système de transport et donc tributaires des pratiques intermodales.
2. Évaluation de l’accessibilité intermodale des transports collectifsEnfin, la troisième partie a évalué la performance de l’accessibilité intermodale des transports collectifs entre Montpellier et 692 communes du Gard et de l’Hérault. L’évaluation des chaînes intermodales met en lumière la faible coordination des horaires des véhicules avec des temps d’attente lors des correspondances souvent pénalisantes. Néanmoins, le rapprochement physique des modes de transport, mesuré par le temps de marche pour changer de véhicule, révèle de bons résultats du fait d’aménagements spécifiquement conçus pour minimiser les temps de marche : les pôles d’échanges multimodaux, nombreux en périphérie de Montpellier, et les gares multimodales. La comparaison des temps de parcours des chaînes intermodales par rapport à la voiture (dans une situation d’heure de pointe) met en exergue la très faible performance des transports collectifs (sauf pour le TER dont la vitesse commerciale concurrence directement la voiture). L’analyse a montré que malgré des efforts, l’offre de transport public reste globalement peu performante, avec des temps de parcours souvent doublés par rapport à la voiture.
ConclusionL’intermodalité est présentée comme un enjeu majeur pour la durabilité du système de transport, mais sa pratique reste peu mobilisée dans la région de Montpellier. Des efforts sont nécessaires pour améliorer la coordination des horaires, la billettique et l’offre de transport, notamment dans les zones périurbaines. L’enjeu de l’accessibilité des espaces périurbains est majeur pour réduire la dépendance à l’automobile des habitants en offrant une alternative intermodale efficace et construite pour les actifs quotidiens. Pour cela, puisque Montpellier ne possède pas d’étoile ferroviaire, une offre routière fondée sur des cars à haut niveau de service (CHNS) permettrait de concurrencer les déplacements en voiture et inviter au report modal.
Remarque et questions de l’audienceLors des séances de questions-réponses, plusieurs sujets ont été abordés. Les participants ont proposé des solutions claires pour améliorer l’intermodalité, mettant l’accent sur l’organisation des horaires de service de transport et la simplification de la billettique. La question du coût de mise en œuvre des trajets et de l’hybridation de la mobilité active (en particulier l’emport des vélos dans les trains et les cars) a également été soulevée, suscitant des discussions sur les investissements nécessaires et les obstacles à surmonter. De plus, des réflexions ont été menées sur les stratégies à adopter pour favoriser l’intermodalité chez les personnes âgées et dans les zones rurales. Pour finir, les défis liés à la concurrence entre les ouvrages autoroutiers et les transports publics ont été examinés, soulignant la nécessité d’un rééquilibrage des priorités en matière de planification des infrastructures de transport.
Compte rendu de Baptiste BAUJARD, mars 2024
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14:29
Sentinel-2 Enhance button: 5-meters resolution for 10 bands at your fingertips
sur Séries temporelles (CESBIO)Enhance button is a very common movies trope, where a character scrolls through some video footage or photos and asks a computer to enhance its resolution to an insane level of details, enabling solving crime mysteries and conspiracies of all sort with clues that were invisible in the original image. While this meme has been frequently parodied and mocked for defiling science, it did not stop researchers and engineers of our deep-learning era to harness the power of both GPUs and automatic differentiation into pushing foward performances of Single Image Super-Resolution (SISR), which is the scientific name of the Enhance button.
Of course, the remote sensing community wants its enhance button too! In the frame of the EVOLAND project, CESBIO has developed and released under Apache 2.0 sentinel2_superresolution, a tool that takes as input a L1C or L2A (Theia format) Sentinel-2 product and outputs 10 of the most useful bands (namely B2, B3, B4, B5, B6, B7, B8, B8A, B11, B12) at 5-meter resolution. It is very simple to use:
$ sentinel2_superesolution -v -i SENTINEL2A_20200808-105933-164_L2A_T31TCG_C_V2-2/ -o results/ -roi 300160.000 4590400.000 304000.000 4594240.000
Et voilà!
Red Edge band composition (B7, B6, B5) of a detail of Sentinel-2 image of 2020.08.08 of tile 31TCG,bicubic zoom (left) and 5-meters and output of sentinel2_superresolution (right). BackstoryHere at CESBIO, we released in 2022 the Sen2Venµs dataset, tailored for the training of SISR models that bring common bands of Venµs and Sentinel-2 at 5-meter resolution, that we gathered during a phase-0 study for the Sentinel-HR mission (add link). In 2022, we then worked together with Thales and MEOSS in the frame of one year ITT project for ESA, starting to explore the possibilities of the Sen2Venµs dataset for the super-resolution of Sentinel-2 with good performances. In 2023, we then joined the consortium of the EVOLAND project, a HORIZON Europe project from the European Commission aiming at designing future and enhanced Copernicus products for 2030, based on new missions, new data and new algorithms. CESBIO is responsible for the improved resolution sub-task, aiming at providing methods to improve the spatial, temporal and spectral resolution of satellite data for downstream product prototypes.
How it worksIf SISR is to be part of the processing of future Copernicus products, it will be applied to tenths of thousands of products, and therefore the computational cost should be as limited as possible. We therefore selected a lightweight and relatively shallow network known as Cascading Residual Network (CARN), and parameterized it with as few blocks as possible in order to reduce its processing cost (selected model only has 2.5M parameters).The network has been trained to jointly process all 10 bands at once, up-sampled at 10-meter resolution. Training is achieved by using the Sen2Venµs dataset complemented with B11 and B12 patches. In order to workaround the lack of 5-meter Venµs reference for B11 and B12, training makes use of two loss terms, one at full resolution for all bands except B11 and B12, and the other specifically targeted at B11 and B12 and operating at lower resolution through Wald protocol.
The network is pre-trained with simulated data (from Venµs reference patches) for 20 epochs. We found that this pre-training already gives consistent results with respect to pre-training on real data, as shown in the following figure.
Comparison between different pre-training method. From left to right: bicubic up-sampling, L1 loss on real data, L1 loss on separated high and low spatial frequencies of real data, L1 loss on simulated data, and Venµs reference.The best network from pre-training is then fine-tuned with adversarial (GAN) training for 10 additional epochs while monitoring the BRISQUE score on the validation set to select best model. This fine-tuning results in minor quality improvement, interestingly mostly benefiting the 20-meter bands, as shown in the following figure:
Comparison between pre-trained and fine-tuned models. Performances assessmentAssessing performances of SISR network trained with the Sen2Venµs dataset is a challenging task, as already identified in the earlier work with Thalès and MEOSS, because the dataset has a lot of residual geometric and radiometric discrepancies between both satellite images which impairs traditional IQ metrics such as PSNR and SSIM. We first measure the radiometric consistency of each band with respect to the input Sentinel-2 image, over our testing set. Here we can observe that all bands have a RMSE below 0.005 for the training on simulated data (red bars), whereas training with L1 loss on real data or even with the more advanced HR/LR loss incur radiometric distortion.
Radiometric consistency with respect to input Sentinel-2 imagesThe next and more difficult question is how much high resolution details are actually injected by the algorithm. The first thing we can do is to measure the RMSE on high spatial frequency content of the signal. Since this measure will be very sensitive to geometric distortion, we do it on simulated data. This highlights a moderate improvement for 10-meter bands and a large improvement for 20-meter band, which is consistent with the visual assessment.
RMSE on high spatial frequencies measured on simulated data from the testing set.Finally we can have a look at what happens in Fourier domain. We can observe that the super-resolved image populates Fourier domain in twice the extent of the initial signal, which shows that super-resolution actually restores higher spatial frequencies with respect to bicubic up-sampling.
From left to right: FFT transform of bicubic-upsampled B7, super-resolved B7, and difference between both (red means higher FFT magnitude on super-resolved image). Push the enhance button!The sentinel2_superresolution can easily be installed with pip and should be straightforward to use. We have made the following estimates for processing time for a whole Sentinel-2 product, which is even achievable without a GPU !
CPU (1 core) CPU (8 cores) GPU (A100) L1C 6 hours 1 hour 6 minutes L2A 5 hours 50 minutes 5 minutes In the frame of EVOLAND, we are also working on getting the Sentinel-2 super-resolution algorithm running in OpenEO, and open source code for that should be released very soon. Stay tuned!
We are looking forward to see how this tool will be used by the downstream product prototypes of EVOLAND. Along with Thalès and MEOSS, we already demonstrated a clear interest for the Water Bodies Detection task, especially with the super-resolution of the SWIR bands (B11 and B12). We are also planning to integrate the tool as an on-demand processing in GEODES. Feedback is also welcome.
CreditsThis work was partly performed using HPC resources from GENCI-IDRIS (Grant 2023-AD010114835)
This work was partly performed using HPC resources from CNES.
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9:00
À pied ou à vélo, partez à l'aventure dans le Parc Naturel Régional du Perche !
sur Makina CorpusL’application Rando Perche fait peau neuveUtilisateur historique de Geotrek depuis 2019, le Parc Naturel Régional du Perche a récemment migré sa pla
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9:00
Générer un fichier PMTiles à partir d'un MBTiles
sur Makina CorpusExemple de conversion d’une base de tuiles vectorielles MBTiles du Plan Cadastral Informatisé vers le format PMTiles (Protomaps).
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5:18
Blanchissement des coraux et suivi satellitaire par la NASA
sur Cartographies numériques
Source : NOAA confirms 4th global coral bleaching event (NOAA’s Coral Reef Watch)Le monde connaît actuellement un événement mondial de blanchissement des coraux, selon les scientifiques de la NOAA. Il s'agit du quatrième événement mondial jamais enregistré et du deuxième au cours des dix dernières années.
Le stress thermique lié au blanchissement, tel que surveillé et prédit par le Coral Reef Watch (CRW) de la NOAA, continue de s'étendre à travers les bassins de l'Atlantique, du Pacifique et de l'océan Indien. La surveillance du stress thermique est basée sur des données de température de surface de la mer de 1985 à nos jours. Les données proviennent des satellites de la NOAA et de ses partenaires.
Carte montrant l'extension de la zone d'alerte au blanchissement des coraux du 1er janvier 2023
Carte montrant l'extension maximale de la zone d'alerte au blanchissement des coraux par satellite d'une résolution de 5 km du Coral Reef Watch de la NOAA, du 1er janvier 2023 au 10 avril 2024. Cette figure montre les régions du monde qui ont connu des niveaux élevés de stress thermique marin (alerte au blanchiment niveaux 2 à 5) qui peuvent provoquer un blanchissement et une mortalité des coraux à l'échelle du récif.
au 10 avril 2024 (crédit image : © NOAA)« De février 2023 à avril 2024, un blanchissement important des coraux a été documenté dans les hémisphères nord et sud de chaque grand bassin océanique », a déclaré Derek Manzello, Ph.D., coordinateur NOAA CRW.
Depuis début 2023, un blanchissement massif des récifs coralliens a été confirmé sous les tropiques, notamment en Floride aux États-Unis, dans les Caraïbes, au Brésil dans le Pacifique tropical oriental (y compris Mexique, Salvador, Costa Rica, Panama et Colombie), dans la Grande barrière de corail d'Australie, de vastes zones du Pacifique Sud (notamment Fidji, Vanuatu, Tuvalu, Kiribati, Samoas et Polynésie française), dans la mer Rouge (y compris le golfe d'Aqaba), dans le golfe Persique et le golfe d'Aden. La NOAA a également reçu la confirmation d'un blanchissement généralisé dans d'autres parties du bassin de l'océan Indien, notamment en Tanzanie, au Kenya, à Maurice, aux Seychelles, à Tromelin, à Mayotte et au large de la côte ouest de l'Indonésie.
« À mesure que les océans du monde continuent de se réchauffer, le blanchissement des coraux devient de plus en plus fréquent et grave », a déclaré Manzello. « Lorsque ces événements sont suffisamment graves ou prolongés, ils peuvent provoquer la mortalité des coraux, ce qui nuit aux personnes qui dépendent des récifs coralliens pour leur subsistance.» Le blanchissement des coraux, en particulier à grande échelle, a un impact sur les économies, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et bien plus encore, mais cela ne signifie pas nécessairement que les coraux vont mourir. Si le stress à l’origine du blanchissement diminue, les coraux pourront se rétablir et les récifs pourront continuer à fournir les services écosystémiques dont nous comptons tous.
« Les prévisions des modèles climatiques pour les récifs coralliens suggèrent depuis des années que les impacts du blanchissement augmentent en fréquence et en ampleur à mesure que l'océan se réchauffe », a déclaré Jennifer Koss, directrice du programme de conservation des récifs coralliens (CRCP) de la NOAA. Pour cette raison, le NOAA CRCP a intégré des pratiques de gestion basées sur la résilience, a mis l'accent sur la restauration des coraux dans son plan stratégique de 2018, et a financé une étude des National Academies of Sciences, qui a conduit à la publication des Interventions de 2019 pour augmenter la résilience des Récifs coralliens.
Koss a déclaré : « Nous sommes en première ligne dans la recherche, la gestion et la restauration des récifs coralliens, et mettons en œuvre de manière active et agressive les recommandations du rapport d'interventions 2019. »
La canicule de 2023 en Floride a été sans précédent. Elle a commencé plus tôt, a duré plus longtemps et a été plus grave que n’importe quel événement précédent dans cette région. Au cours de l’événement de blanchissement, la NOAA a beaucoup appris en s’engageant dans des interventions visant à atténuer les dommages causés aux coraux. À travers le programme Iconic Reefs, la NOAA a fait des progrès significatifs pour compenser certains des impacts négatifs du changement climatique mondial et des facteurs de stress locaux sur les coraux de Floride, notamment en déplaçant les pépinières de coraux vers des eaux plus profondes et plus fraîches et en déployant des parasols pour protéger les coraux dans d'autres zones.
Cet événement mondial nécessite une action mondiale. L'Initiative internationale sur les récifs coralliens (ICRI), que la NOAA copréside, et ses membres internationaux partagent et appliquent déjà des actions de gestion basées sur la résilience et les enseignements tirés des vagues de chaleur marines de 2023 en Floride et dans les Caraïbes. L'ICRI et ses membres contribuent à faire progresser les interventions et la restauration des coraux face au changement climatique en finançant la recherche scientifique sur les meilleures pratiques de gestion et en mettant en œuvre son plan d'action.
Le programme de conservation des récifs coralliens de la NOAA est un partenariat entre plusieurs bureaux et programmes de la NOAA qui rassemble l'expertise pour une approche multidisciplinaire de la compréhension et de la conservation des écosystèmes des récifs coralliens.
Depuis le 15 décembre 2023, le Coral Reef Watch de la NOAA propose un système révisé de catégories de stress thermique pour le blanchiment des coraux pour son produit Bleaching Alert Area. Les accumulations extrêmes de stress thermique lié au blanchissement des coraux en 2023, dans plusieurs régions du monde, en particulier dans l’océan Pacifique tropical oriental et dans la Grande Caraïbe, qui ont été confirmées par des observations sur site, ont nécessité l’introduction de niveaux d’alerte supplémentaires au blanchissement. Ce développement est une amélioration du système original qui utilisait uniquement les niveaux d'alerte de blanchiment 1 et 2. Les nouveaux niveaux d'alerte 3 à 5 fournissent des détails supplémentaires importants lorsque l'ampleur du stress thermique extrême dépasse le seuil des conditions de niveau d'alerte 2.
Accès aux données du Coral Reef Watch (CRW) de la NOAA. Les données de surveillance du stress thermique par satellite sont fournies à l'échelle mondiale sur une grille de 5 km et de manière actualisée (tous les 7 jours). Les cartes renseignent sur les zones d'alerte, les hospots, les anomalies, les tendances et perspectives.
Pour compléter
« Blanchissement des coraux : description du phénomène et causes identtifiées » (Wikipedia)
« Environnement : le blanchissement des coraux va-t-il tuer les océans ? » (TV5 Monde)
« Coraux : en Australie, le blanchissement a atteint 98 % de la Grande Barrière » (Le Monde)
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7:30
Thèse de Doctorat en Géographie : Portrait de Théo Martin
sur GeomatickUne thèse de doctorat en géographie est une aventure enrichissante! La géomatique se pratique dans de nombreuses disciplines et divers secteurs d’activités. A travers ce post, on présente la géomatique dans le monde de la recherche scientifique avec Théo Martin, Docteur en Géographie. Ses recherches de thèse portaient sur la… Continuer à lire →
L’article Thèse de Doctorat en Géographie : Portrait de Théo Martin est apparu en premier sur GEOMATICK.
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7:00
[Equipe Oslandia] Quy Thy, ingénieur SIG
sur OslandiaChaque mois, nous avons le plaisir de vous présenter un membre de l’équipe, aujourd’hui c’est Quy Thy qui a répondu à nos questions
Ingénieur de l’ENSG -Ecole Nationale des Sciences Géographiques, une école qui forme les géomaticiens, Quy Thy poursuit son cursus avec une thèse au laboratoire LASTIG de l’IGN sur la détection du vandalisme cartographique. Elle a pour objectif de réaliser une étude des jeux de données collaboratives sur OSM et d’identifier des potentielles erreurs volontaires, notamment grâce au machine learning, une technologie encore peu utilisée dans le domaine cartographique.
[Lire son article de vulgarisation sur Geotribu]
Après sa thèse, elle effectue 1 an de post-doc dans le laboratoire IFSTTAR – Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux où elle développe un plugin QGIS pour aider au déblaiement des déchets suite à un ouragan à Saint-Martin et aux Antilles.
« J’ai connu Oslandia pendant ma thèse sur le carto-vandalisme, j’étudiais les données mais également les contributeurs OSM, et Oslandia avait publié des travaux sur la classification automatique de ces derniers. J’ai gardé l’entreprise dans ma tête et comme je n’avais pas envie de continuer dans le monde de la recherche, j’ai postulé ! »
Quy Thy est ingénieur SIG chez Oslandia depuis 2021
Ses projets emblématiquesQuy Thy a contribué à la mise en place de la Géoplateforme de l’IGN, une infrastructure publique qui permet aux utilisateurs de s’échanger des données, les partager, les héberger et d’accéder aux services de l’IGN comme « Remonter le temps » jusqu’ici accessible sur Géoportail. L’objectif est de migrer ces services sur la Géoplateforme. « J’ai développé des script permettant de vérifier les données qui entrent et de les traiter pour les mettre en base de données »
Quy Thy a également travaillé sur le Projet STC – Suivi des Trains Commerciaux pour la SNCF dont l’objectif est de détecter les déformations sur les rails, à partir de capteurs placés sur les trains.
Ses technologies de prédilection
« Les capteurs remontent beaucoup de données, nous avons intégré un programme développé en Python avec les librairies Pandas et Numpy qui permettent d’identifier les anomalies et de préconiser des actions de maintenance « .Python, SQL
Sa philosophiePlus que le côté technique, j’aime me dire que les projets réalisés servent un objectif utile et pertinent pour l’humain. Ce que je fais répond à un besoin, je me sens utile.
Oslandia en 1 motOuverture au sens open source mais aussi ouverture à d’autres valeurs notamment sur le fonctionnement de l’entreprise !
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5:19
Les dépenses militaires dans le monde à partir des données du SIPRI
sur Cartographies numériquesL'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) est un institut indépendant dédié à la recherche sur les conflits, les armements, le contrôle des armements et le désarmement. Créé en 1966, le SIPRI fournit des données, des analyses et des recommandations, basées sur des sources ouvertes, aux décideurs politiques, aux chercheurs, aux médias et au public intéressé. Chaque année, il fournit un rapport sur les tendances concernant les dépenses militaires mondiales.
1) Une augmentation continue des dépenses militaires mondiales depuis 2009
Le rapport publié en avril 2024 fait apparaître une hausse des dépenses militaires mondiales pour la neuvième année consécutive. Celles-ci ont atteint un niveau record de 2 443 milliards de dollars en 2023. Pour la première fois depuis 2009, les dépenses militaires ont augmenté dans les cinq régions géographiques définies par le SIPRI, avec des augmentations particulièrement importantes enregistrées en Europe, en Asie, en Océanie et au Moyen-Orient. Les dépenses militaires mondiales augmentent dans un contexte de guerre, de tensions croissantes et d’insécurité.
« L'augmentation sans précédent des dépenses militaires est une réponse directe à la détérioration mondiale de la paix et de la sécurité », a déclaré Nan Tian, ??chercheur principal au programme de dépenses militaires et de production d'armes du SIPRI. « Les États donnent la priorité à la force militaire, mais ils risquent de se retrouver dans une spirale action-réaction dans un paysage géopolitique et sécuritaire de plus en plus instable. »
Lire le communiqué de presse en français
Télécharger le rapport du SIPRI en anglais
2) Des écarts notables selon les pays
Les cinq plus gros dépensiers en 2023 sont les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et l’Arabie Saoudite, qui représentent à eux seuls 61 % des dépenses militaires mondiales. Les dépenses militaires de la Russie ont augmenté de 24 % pour atteindre un montant estimé à 109 milliards de dollars en 2023, soit une augmentation de 57 % depuis 2014, année de l’annexion de la Crimée par la Russie. En 2023, les dépenses militaires de la Russie représentent 16 % des dépenses totales du gouvernement et son fardeau militaire (dépenses militaires en pourcentage du Produit Intérieur Brut) s’élève à 5,9 % du PIB. L’Ukraine est le 8ème plus grand dépensier en 2023, avec une hausse de 51 % de ses dépenses militaires, s’élevant à 64,8 milliards de dollars. Les États-Unis restent le plus grand dépensier de l’OTAN, mais les membres européens augmentent leur part En 2023, les dépenses militaires des 31 membres de l’OTAN s’élèvent à 1 341 milliards de dollars, soit 55% des dépenses militaires mondiales. Les dépenses militaires des États-Unis ont augmenté de 2,3 % pour atteindre 916 milliards de dollars en 2023, ce qui représente 68 % du total des dépenses militaires de l'OTAN. L’augmentation des dépenses militaires de la Chine entraîne celle de ses voisins. Les dépenses militaires de Taïwan ont également augmenté de 11 % en 2023 pour atteindre 16,6 milliards de dollars. Guerre et tensions au Moyen-Orient alimentent la plus forte hausse des dépenses de la dernière décennie. Les dépenses militaires d’Israël – les deuxièmes plus importantes de la région après celles de l’Arabie saoudite – ont augmenté de 24 % pour atteindre 27,5 milliards de dollars en 2023. Cette augmentation des dépenses est principalement due à l’offensive militaire d’ampleur menée à Gaza en réponse à l'attaque du Hamas dans le sud d’Israël en octobre 2023.
Dépenses militaires par pays en 2023 exprimées en part du PIB (source : SIPRI)
3) Base de données sur les dépenses militaires
La base de données du SIPRI fournit les dépenses militaires depuis 1949, permettant une comparaison des dépenses militaires entre pays et selon différents modes de calcul (en monnaie locale en prix courants, en dollars américains à taux de change constants, en part du PIB, en part par habitant, en part des dépenses publiques...)Rang
Country
Evolution
Dépenses en %
militaires ($),2023 2022–23
2014–23 2023
2014
Part des dépenses mondiales (%), 2023
2023 2022?
1 1
United States
916 2.3
9.9 3.4
3.7
37
2 2
China
[296] 6.0
60 [1.7]
[1.7]
[12]
3 3
Russia
[109] 24
57 [5.9]
[4.1]
[4.5]
4 4
India
83.6 4.2
44 2.4
2.5
3.4
5 5
Saudi Arabia
[75.8] 4.3
–18 [7.1]
[11]
[3.1]
Sous-total Top 5
1?481 . .
. . . .
. .
61
6 6
United Kingdom
74.9 7.9
14 2.3
2.2
3.1
7 7
Germany
66.8 9.0
48 1.5
1.1
2.7
8 11
Ukraine
64.8 51
1?272 37
3.0
2.7
9 8
France
61.3 6.5
21 2.1
1.9
2.5
10 9
Japan
50.2 11
31 1.2
1.0
2.1
Sous-total Top 10
1?799 . .
. . . .
. .
74
11 10
South Korea
47.9 1.1
34 2.8
2.5
2.0
12 12
Italy
35.5 –5.9
31 1.6
1.3
1.5
13 13
Australia
32.3 –1.5
34 1.9
1.8
1.3
14 19
Poland
31.6 75
181 3.8
1.9
1.3
15 15
Israel
27.5 24
44 5.3
5.6
1.1
Sous-total Top 15
1?974 . .
. . . .
. .
81
16 14
Canada
27.2 6.6
49 1.3
1.0
1.1
17 17
Spain
23.7 9.8
42 1.5
1.3
1.0
18 16
Brazil
22.9 3.1
–12 1.1
1.3
0.9
19 28
Algeria
18.3 76
59 8.2
5.5
0.7
20 21
Netherlands
16.6 14
56 1.5
1.2
0.7
21 20
Taiwan
16.6 11
56 2.2
1.8
0.7
22 23
Türkiye
15.8 37
59 1.5
1.9
0.6
23 22
Singapore
13.2 1.4
27 2.7
3.0
0.5
24 26
Mexico
11.8 –1.5
55 0.7
0.5
0.5
25 27
Colombia
10.7 1.4
20 2.9
3.1
0.4
26 33
Iran
10.3 0.6
34 2.1
2.1
0.4
27 25
Indonesia
9.5 –7.4
29 0.7
0.8
0.4
28 32
Sweden
8.8 12
63 1.5
1.1
0.4
29 30
Norway
8.7 3.5
49 1.6
1.5
0.4
30 24
Pakistan
8.5 –13
13 2.8
3.1
0.3
31 38
Denmark
8.1 39
108 2.0?c
1.1
0.3
32 31
Kuwait
7.8 –8.8
14 4.9
3.6
0.3
33 29
Greece
7.7 –17
51 3.2
2.4
0.3
34 34
Belgium
7.6 5.2
44 1.2
1.0
0.3
35 46
Finland
7.3 54
92 2.4
1.5
0.3
36 37
Switzerland
6.3 2.9
28 0.7
0.6
0.3
37 36
Oman
5.9 0.1
–34 5.4
8.9
0.2
38 35
Thailand
5.8 –6.5
0.6 1.2
1.4
0.2
39 40
Romania
5.6 –4.7
95 1.6
1.3
0.2
40 43
Chile
5.5 4.9
4.8 1.6
2.0
0.2
Sous-total Top 40
2?264
. . . .
. .
93
Monde
2?443 6.8
27 2.3
2.4
100
Pour compléter
ACLED
Le projet Armed Conflict Location & Event Data (ACLED) collecte, géolocalise, cartographie et analyse les données concernant les conflits dans le monde. L’ACLED a pour objectif de saisir les formes, les acteurs, les dates et les lieux de la violence politique et des manifestations. Les données, très régulièrement mises à jour, sont fournies par pays et par continent. Voir ce billet de présentation. [www.acleddata.com]
Uppsala Conflict Data Program (UCDP)Le Département de recherche sur la paix et les conflits (UCDP) de l'Université d'Uppsala recense toutes les formes de violence organisée (guerres, violences de gangs, attentats-suicides, fusillades de masse) depuis 1975.
[https:]]
Base de données sur la piraterie maritimeDepuis 1978, la National Geospatial-Intelligence Agency (NGA) recense les incidents liés à la piraterie maritime à l'échelle mondiale. Cette base de données est constituée à partir des messages envoyés par les navires menacés (Anti-Shipping Activity Messages). [https:]]
Base de données mondiale sur le terrorismeLa Global Terrorism Database (GTD) est une base de données open source contenant des informations sur les événements terroristes dans le monde de 1970 à 2020. La GTD comprend des données systématiques sur les incidents terroristes nationaux et internationaux qui se sont produits au cours de cette période, avec maintenant plus de 200 000 cas répertoriés. [https:]]
Lien ajouté le 17 juin 2024
Articles connexesRôle prépondérant des armes nucléaires dans un contexte géopolitique qui se détériore
— Sylvain Genevois (@mirbole01) June 17, 2024
Parution du SIPRI Yearbook 2024
(Stockholm International Peace Research Institute) [https:]] pic.twitter.com/2UMkR8vMe3
L'Indice de paix mondiale est en baisse depuis plusieurs années
Cartes et données sur le terrorisme dans le monde (de 1970 à nos jours)
La carte, objet éminemment politique. L'annexion de quatre territoires de l'Ukraine par la Russie
Cartographier les dommages subis par les populations civiles en Ukraine (Bellingcat)
Le brouillage et l'usurpation de signaux GPS participent de nouvelles formes de guerre électronique
Mesurer le rayonnement des grandes puissances à travers leurs réseaux diplomatiques
Une carte animée des opérations militaires en Europe pendant la 2nde Guerre mondiale
Les ventes d'armes des Etats-Unis et de la de la Russie (1950-2017)
Les pays bénéficiaires de l'aide américaine depuis 1945
La géographie et les cartes : des outils pour faire la guerre ? (France Culture)
Comment cartographier la guerre à distance ?
-
2:28
Se déplacer en ville : quatre siècles de cartographie des transports en commun à Boston
sur Cartographies numériques
Le Leventhal Map & Education Center propose une très belle exposition en ligne sur la cartographie des transports en commun à Boston : Getting around Town. Four Centuries of Mapping Boston in Transit. L'exposition est organisée par Steven Beaucher, auteur du livre Boston in Transit (MIT Press). Elle associe les propres collections de Beaucher aux vastes fonds du Leventhal Center et de la Boston Public Library.Les documents présentés permettent de suivre l'évolution des systèmes de transport en commun qui ont transporté les gens autour de Boston, relié les quartiers et façonné les géographies vécues par des générations de Bostoniens. Les cartes documentent les changements de ces réseaux de transport en commun et montrent également comment ces systèmes ont influencé la croissance de la ville. L'occasion de découvrir de très belles "transit maps" et de suivre toute l'histoire ayant conduit à la réalisation de la MBTA (Massachusetts Bay Transportation Authority) du Grand Boston, y compris à travers des projets non réalisés.
Les étapes de l'exposition :
- Établir des réseaux
- Des réseaux pour une ville en croissance
- Le premier métro américain
- Création des trains de banlieue
- Des améliorations sans précédent
- Vers un contrôle public
- Une période de nouveauté
- Outils de navigation personnels : des années 1820 à 1970
- Lignes de transport en commun non construites
- Possibilités non réalisées
Découvrir un plan des transports en commun de Boston datant de 1927 à travers une collection d'affiches.
Les éducateurs du Leventhal Center K-12, en collaboration avec le Boston Private Industry Council, ont embauché des élèves des écoles publiques de Boston pour créer le contenu de cette exposition. Les étudiants ont appris comment l'information devient géospatiale en la reliant à des lieux géographiques, et comment elle est utilisée pour créer des visualisations basées sur des cartes à l'aide d'un système d'information géographique (SIG). Les étudiants se sont entraînés à interpréter et à évaluer des cartes basées sur des données. Ils ont rencontré des professionnels qui utilisent des cartes SIG dans leur travail. Enfin, ils ont utilisé la plateforme numérique ArcGIS Online pour créer leurs propres cartes des transports en commun à Boston.
Michael Chowdhury a produit une carte des zones adaptées aux piétons. Benjamin Bouchat a cherché à réaliser une carte du trajet le plus joli et le plus sûr de Boston. Makaya Vicks a réalisé une carte des lieux où de nombreuses agressions ont eu lieu de janvier à mi-mars 2023.
Les zones de danger sur les itinéraires de transport en commun à Boston (source : Boston Public Library)
Une carte réalisée par Gideon Neave, étudiant à la Boston Latin School, prend en compte le temps de trajet (en bleu) et le revenu du ménage (en rouge), et montre que les personnes ayant moins de revenus sont souvent soumises à des temps de trajet plus longs.
Temps de trajet et revenu des ménages (source : Boston Public Library)
Articles connexes
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Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une exposition virtuelle du Leventhal Center
Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston
America transformed : une exposition cartographique organisée par le Leventhal Map & Education Center Itinéraires piétons et aménités urbaines à Boston. Le projet Desirable Streets du MIT
Explorer la cartographie des réseaux de transports publics avec des données GTFS
Cartographie en temps réel des transports publics
-
7:02
Festival Printemps des cartes (5e édition du 23 au 26 mai 2024)
sur Cartographies numériquesLe Festival Printemps des cartes organise sa 5e édition du 23 au 26 mai 2024 à Montmorillon.
Invité d’honneur 2024 : Le Comité français de cartographie
Programme du festival Printemps des cartes 2024 :La cartographie pour comprendre...
Le Printemps des Cartes est un festival de médiation scientifique autour de la cartographie et de toutes les représentations géographiques, ouvert à toutes et à tous ! Le festival rassemble pendant 4 jours habitants, curieux de tous âges, citoyens, publics scolaires (du primaire à l’Université), associations, simples usagers, créateurs et passionnés de cartes ! Toutes et tous, nous utilisons des cartes dans notre quotidien : citoyens, habitants, collectivités, élus, dessinateurs, enseignants, chercheurs, cartographes, géographes, astrophysiciens, démographes, historiens, écrivains, urbanistes, géologues, sculpteurs, aménageurs, collectionneurs, romanciers, philosophes, archéologues, plasticiens, biologistes, randonneurs, aventuriers... Organisé depuis 2018 en collaboration, par l’Université de Poitiers, la Maison des Jeunes et de la Culture Claude Nougaro de Montmorillon et l’Espace Mendès France de Poitiers. Le Printemps des cartes n’a pas choisi de poser ses valises à Montmorillon au hasard. Située dans le département de la Vienne, cette commune de plus de 6 000 habitants, traversée par la Gartempe, est le berceau des cartes Rossignol qui ont longtemps orné les murs des écoles françaises. Aujourd’hui, Montmorillon est connue à travers la « Cité de l’écrit et des métiers du livre », un centre ancien regroupant des librairies indépendantes proposant d’innombrables ouvrages et créations artistiques, ainsi que de nombreux cafés et restaurants conviviaux.
...et faire le monde
Apprendre, comprendre et dessiner le monde dans lequel nous vivons au travers des cartes géographiques, le monde physique de l’environnement, les espaces sociaux. Les cartes sont des outils parfaits d’échanges et de débats sur les territoires, leur langage est intemporel et universel. La cartographie est un équilibre entre objectivité et subjectivité et se compose de trois éléments indissociables :
1. Les techniques méthodes de conception réalisation de cartes artisanales/industrielles ; numériques/manuelles, données numériques, GPS objets connectés...
2. L’approche artistique Sensibilités et subjectivités, codes esthétiques, graphiques et culturels…
3. La rigueur scientifique Mesurer et découvrir la Terre, les objets physiques, ainsi que les représentations et les traitements de phénomènes géographiques, géophysiques, sociaux, environnementaux...
Liens ajoutés le 16 mai 2024
???? Heureux de pouvoir présenter ce nouveau projet dans le cadre du @Printemps_carte. L'oie de Meurthe-et-Moselle, le renard de l'Orne et tous mes ZooDépartements vous attendent du 23 au 26 mai à Montmorillon (86).
— Lucas Destrem ??? (@LucasDestrem) May 16, 2024
?? Le (super) programme : [https:]] pic.twitter.com/sk4bTwFUD5Heureux de participer au Printemps des cartes 2024 avec une table ronde à Montmorillon (samedi 25 mai à 17h) consacrée à la thématique :
— Sylvain Genevois (@mirbole01) May 16, 2024
"Que cache le blanc des cartes ?"
Avec @geo_in_geo, @XemartinLaborde, @AlandcoC [https:]] pic.twitter.com/xO0t0zbUcfArticles connexes
Festival Printemps des cartes (4e édition, 11-14 mai 2023) « Dépassons les frontières »
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L'histoire par les cartes : l'Atlas historique mondial de Christian Grataloup en partenariat avec la revue L'Histoire
-
20:59
Climate Trace, une plateforme pour visualiser et télécharger des données sur les émissions de gaz à effet de serre (GES)
sur Cartographies numériquesLe portail Climate Trace identifie les principales sources d'émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et fournit des estimations indépendantes concernant la quantité d'émissions de chacune. La base de données englobe les émissions d'origine humaine provenant des installations (centrales électriques, aciéries, navires, raffineries de pétrole) et d'autres activités émettrices (engrais, déforestation, incendies de forêt). Outre les grandes zones d'émission par région, la plateforme permet de visualiser plus de 352 millions de foyers actifs à l'échelle mondiale.
Les données sur les émissions Climate TRACE sont gratuites et accessibles au public en téléchargement ou via son API. Chaque package téléchargeable comprend les émissions annuelles au niveau national par secteur et par type de gaz à effet de serre entre 2015 et 2022, avec les sources d'émissions, leur propriété ainsi que le degré de confiance ou d'incertitude lorsque ces données sont disponibles. Les gaz couverts comprennent le dioxyde de carbone, le méthane et le dioxyde d'azote.
Les données proviennent des satellites, de différentes données de télédétection ainsi que de données publiques et commerciales supplémentaires. Climate TRACE regroupe des organisations à but non lucratif qui souhaitent dresser un inventaire commun, ouvert et accessible des émissions de gaz à effet de serre. Cet ensemble de données peut être très utile et constitue un bon exemple du Big Data, où des groupes indépendants issus d'organismes gouvernementaaux, d'universités ou d'entreprises privées se réunissent pour produire une ressource sur un sujet important.
Joli atlas pour un triste bilan de @ClimateTRACE pour l’“Atmosphere”: #30DayMapChallenge n°18. 56 milliards de tonnes équivalent CO2 émises en 2021 par les secteurs de l'énergie, l’agriculture, l’industrie,... Une double page à lire dans @Epsiloon_mag #19 [https:]] pic.twitter.com/kMSsdAXT25
— Léa Desrayaud (@Lea_Des) November 18, 2023
J'ai réalisé cette carte grâce à une technique de représentation 3D appelée "Raymarching",
— Eliott Morgensztern (@EMorgensztern) April 23, 2024
à partir de la base de donnée EDGAR de la Commission Européenne : [https:]]
Articles connexes1/4
— Pep Canadell (@pepcanadell) May 15, 2024
Global spatially explicit carbon emissions from land-use change over the past six decades (1961–2020)
Pleased to see a new global model on land use change and carbon cycle has joined the pool of global models capable of estimating LUC C fluxes. [https:]] pic.twitter.com/4rGv2EP0NY
Les plus gros émetteurs directs de CO? en France
Climate Change Explorer, un outil cartographique pour visualiser les projections climatiques
Qualité de l'air et centrales thermiques au charbon en Europe : quelle transition énergétique vraiment possible ?Calculer le bilan carbone de nos déplacements aériens
La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?
Rapport du Giec 2021 : le changement climatique actuel est « sans précédent »
Comment le changement climatique a déjà commencé à affecter certaines régions du monde
Quels sont les États qui ont le plus contribué au réchauffement climatique dans l’histoire ?
Atlas climatique interactif Copernicus
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16:39
Training deep neural networks for Satellite Image Time Series with no labeled data
sur Séries temporelles (CESBIO)The results presented in this blog are based on the published work : I.Dumeur, S.Valero, J.Inglada « Self-supervised spatio-temporal representation learning of Satellite Image Time Series » in IEEE Journal of Selected Topics in Applied Earth Observations and Remote Sensing, doi: 10.1109/JSTARS.2024.3358066.
In this paper, we describe a self-supervised learning method to train a deep neural network to extract meaningful spatio-temporal representation of Satellite Image Time Series (SITS). The code associated to this article is also available.This work is part of the PhD conducted by Iris Dumeur and supervised by Silvia Valero and Jordi Inglada. In the last few years, the CESBIO team has developed machine learning models which exploit Satellite Image Time Series (SITS). For instance, the blog « End-to-end learning for land cover classification using irregular and unaligned satellite image time series » presents a novel classification method based on Stochastic Variational Gaussian Processes.
Context and IntroductionWith the recent launch of numerous Earth observation satellites, such as Sentinel 2, a large amount of remote sensing data is available. For example, the Sentinel 2 mission acquires images with high spatial resolution (10 m), short temporal revisit (5 days), and wide coverage. These data can be exploited under the form of Satellite Image Time Series (SITS), which are 4-dimensional objects with temporal, spectral and spatial dimensions. In addition, SITS provide critical information for Earth monitoring tasks such as land use classification, agricultural management, climate change or disaster monitoring.
In addition, due to SITS specific acquisition conditions, SITS are irregular and have varying temporal sizes. Indeed, as detailed in this blog, the areas located on different orbital paths of the satellite have different acquisition dates and have a different revisit frequencies, causing respectively the unalignment and irregularity of SITS. Finally, Sentinel 2 SITS are affected by different meteorological conditions (clouds, haze, fog, or cloud shadow). Therefore, pixels within a SITS may be corrupted. Although validity masks are provided, incorrectly acquired pixels may be wrongly detected. In short, the development of models adapted to SITS requires to:- Utilize the 4D temporal, spectral, and spatial information
- Deal with SITS irregularity and unalignement
- Ignore wrongly detected cloudy pixels
Moreover, while Deep Learning (DL) approaches have shown great performances in remote sensing tasks, these models are data greedy. In addition, building large labeled datasets is costly. Therefore, the training of DL models on large geographic and temporal scales is constrained by the scarcity of labels. Moreover, self-supervised learning has achieved amazing performance in other domains, such as image processing or natural language processing. Self-supervised learning is a branch of unsupervised learning in which the model is trained on a task generated by the data. In other words, the labels needed to supervise the task are generated thanks to the data. For example, in natural language processing, as illustrated in the following image, one common self-supervised pre-training task consists in training the model to recover masked words.
Example of a Masked Language Model self-supervised training task (read upward)Self-supervised learning can be used to pre-train a model on a large unlabeled dataset. Notably, during pre-training, the model learns representations of the input data, which are then used by a decoder to perform the self-supervised task. In a second phase, these latent representations can be used for various supervised tasks, denoted downstream tasks. In this case, as illustrated in the following image, a downstream classifier is trained on top of the latent representations generated by the pre-trained model.
Description of the link between self-supervised pre-training and supervised downstream taskWhen the self-supervised pre-training is successful:
- The pre-trained model provides latent representations that are relevant for a various set of downstream tasks
- If the downstream task lacks of labeled data to train a Deep Neural Network (DNN) from scratch, loading a pre-trained model is expected to improve the performance.
Considering all of the above, we propose a new method, named U-BARN (Unet-Bert spAtio-temporal Representation eNcoder).
We present two main contributions:- A new spatio-temporal architecture to exploit the spatial, spectral and temporal dimensions of SITS. This architecture is able to handle irregular and unaligned annual time series.
- A self-supervised pre-training strategy suitable for SITS
Then, the quality of the representations is assessed on two different downstream tasks: crop and land cover segmentation. Due to the specific pre-training strategy, cloud masks are not required for the downstream tasks.
Method U-BARN architectureAs described in the previous image, U-BARN is a spectro-spatio-temporal architecture that is composed of two successive blocks:
- Patch embedding : which is composed of a spatial-spectral encoder (a Unet) that processes independently each image of the SITS. No temporal features are extracted in this block.
- Temporal Transformer : which processes pixel-level time series of pseudo-spectral features. No further spatial features are extracted in this block.
The details of the U-BARN architecture are given in the full paper. We have used a Transformer to process the temporal dimension, as it enables to process irregular and unaligned time series while being highly parallelizable. Lastly, the latent representation provided U-BARN has the same temporal dimension as the input SITS.
Self-supervised pre-training strategyInspired by self-supervised learning techniques developed in natural language processing, we propose to train the model to reconstruct corrupted images from the time series. As shown in the next figure, during pre-training, a decoder is trained to rebuild corrupted inputs from the latent representation. The way images are corrupted is detailed on the full paper.
A reconstruction loss is solely computed on corrupted images. Additionally, to avoid training the model to reconstruct incorrect values, a validity mask is used in the loss. If the pixel has incorrect acquisition conditions, the pixel is not used in the loss. We want to emphasize that the validity mask is only used in the loss reconstruction. Therefore, the validity mask is not needed for the supervised downstream tasks. Lastly, an important pre-training parameter is the masking rate, i.e., the number of corrupted images in the time series. Increasing the number of corrupted image, complicate the pre-training task.
Experimental setup DatasetsThree Sentinel 2 L2A datasets constituted of annual SITS are used:
- A large scale unlabeled dataset to pre-train U-BARN with the previously defined self-supervised learning strategy. This dataset contains data from 2016 to 2019 over 14 S2 tiles in France. The constructed unlabeled dataset is shared on zenodo : 10.5281/zenodo.7891924.
- Two labeled datasets are used to assess the quality of the pre-training. We perform crop (PASTIS) and land cover (MultiSenGE) segmentation.
In all three datasets, the Sentinel 2 products are processed to L2A with MAJA. For these data-sets, only the four 10 m and the six 20 m resolution bands of S2 are used.
Experimental setupThe conducted experiments are summarized in the following illustration.
Illustration of the conducted experiments. The loop means that the SITS encoder weights are updated during the downstream task. The red crossed-out loop indicates that the weights are frozen during the downstream task.In the downstream tasks, the representations provided by U-BARN are fed to a shallow classifier to perform segmentation. The proposed shallow classifier architecture is able to process input with varying temporal sizes. We consider two possible ways to use the pre-trained U-BARN:
– Frozen U-BARN: U-BARNFR corresponds to the pre-trained U-BARN whose weights are frozen during the downstream tasks. In this configuration, the number of trainable parameters is greatly reduced during the downstream task.
– Fine-tuned U-BARN: U-BARNFT is the pre-trained U-BARN whose weights are the starting points for training the downstream tasks.
To evaluate the quality of the pre-training, we integrate two baselines:
– FC-SC: We feed the shallow classifier (SC) with features from a channel-wise fully connected (FC) layer. Although the FC layer is trained during the downstream task, if the U-BARN representations are meaningful, we expect U-BARNFR to outperform this configuration.
– U-BARNe2e: The fully supervised framework U-BARNe2e, where the model is trained from scratch on the downstream task (end-to-end (e2e)). When enough labelled data are provided, we expect U-BARNe2e to outperform U-BARNFR . The fully-supervised architecture is compared to another well known fully-supervised spectro-spatio-temporal architecture on SITS: U-TAE.
Results Results of the two downstream segmentation tasksModel Nber of trainable weights F1 PASTIS F1 MSENGE FC-SC 14547 0.509 0.323 U-BARN-FR 13843 0.618 0.356 U-BARN-FT 1122323 0.816 0.506 U-BARN-e2e 1122323 0.820 0.492 U-TAE 1086969 0.803 0.426
First, as expected, U-BARNFR outperforms FC-SC, showing that the features extracted by U-BARN are meaningful for both segmentation tasks. Second, we observe that in the MultiSenGE land cover segmentation task, the fine-tuned configuration (U-BARNFT) outperforms the fully-supervised one (U-BARNe2e). Nevertheless, when working on the full PASTIS labeled dataset, in contrast to MultiSENGE, we observe no gain from fine-tuning compared to the fully supervised framework on PASTIS. We assume that there may be enough labeled data for PASTIS task, to pre-train the model from scratch. Third, the results show that the newly proposed architecture is consistent with the existing baseline: the performance of the fully supervised U-BARN is slightly higher than that of U-TAE. Labeled data scarcity simulationWe have conducted a second experiment where the number of labeled data is greatly reduced on PASTIS. As expected, with a decrease in the number of labeled data, the models’ performances drop. Nevertheless, the drop in performance is different for the pre-trained architecture U-BARNFT, and the two fully-supervised architectures U-BARNe2eand U-TAE. Indeed, we observe that when the number of labeled data is small, fine-tuning greatly improves the performance. This experiment highlights the benefit of self-supervised pre-training in configuration when labeled data is lacking.
The F1 and mIoU as a function of the number of training data. NSITS is the number of SITS of PASTIS labelled dataset used to train the various configurations. The lower NSits, the less information provided to train the downstream task. When NSITS equals 150, this is approximately 13% of the labeled dataset. Supplementary resultsInvestigation of the masking rate influence, training and inference time as well as detailed segmentation performances are available in the full paper.
Conclusion and perspectivesWe have proposed a novel method for learning self-supervised representations of SITS. First, the proposed architecture’s performance is consistent with the U-TAE competitive architecture. Moreover, our results show that the pre-training strategy is efficient in extracting meaningful representations for crop as well as land cover segmentation tasks.
Nevertheless, the proposed method suffers from several limitations:
- The proposed architecture only processes annual SITS.
- The proposed architecture is less computationally efficient compared to the U-TAE, and further research should be done to reduce the number of operations in our architecture.
- The temporal dimension of the learned representation is the same as the input time series. In the case of irregularly sampled time series, the classifier in the downstream task must be able to handle this type of data.
Lastly, future work will focus on producing fixed-dimensional representations of irregular and unaligned SITS. Additionally, we intend to use other downstream tasks and integrate other modalities, such as Sentinel 1 SITS.
AcknowledgementsThis work is supported by the DeepChange project under the grant agreement ANR-DeepChange CE23. We would like to thank CNES for the provision of its high performance computing (HPC) infrastructure to run the experiments presented in this paper and the associated help.
-
20:38
Estimation du PIB agricole local (AgGDP) à travers le monde
sur Cartographies numériques
Source : Ru, Y., Blankespoor, B., Wood-Sichra, U., Thomas, T. S., You, L., and Kalvelagen, E., Estimating local agricultural gross domestic product (AgGDP) across the world, Earth Syst. Sci. Data, 15, 1357–1387, [https:]] , 2023.Le PIB agricole sur une trame de 10x10km² exprimé en dollar US 2010 (source : RU & al. 2020)
Les statistiques économiques sont fréquemment produites à un niveau infranational. Cependant, ces mesures peuvent manquer de précision pour permettre une analyse efficace des modèles de développement économique local et de l'exposition aux risques naturels. Le produit intérieur brut (PIB) agricole est un indicateur essentiel pour mesurer le secteur primaire, dont dépendent plus de 2,5 milliards de personnes pour leurs moyens de subsistance. Il constitue une source clé de revenus pour l'ensemble des ménages (FAO, 2021). Cet article désagrège les statistiques administratives nationales et infranationales du PIB agricole en un ensemble de données mondiales sur une maille d'environ 10 × 10 km pour l'année 2010 en y ajoutant des données satellites concernant la production végétale, la production animale, la pêche, la chasse et la foresterie. Pour illustrer l'utilisation de ce nouvel ensemble de données, l'article évalue l'exposition des zones ayant connu au moins une sécheresse extrême entre 2000 et 2009 à partir du PIB agricole, qui s'élève à environ 432 milliards USD vers 2010, avec près de 1,2 milliard de personnes vivant dans ces zones.
Cet ensemble de données est susceptible de fournir des informations importantes sur les variations locales de la production agricole et d'aider à identifier des lieux d'intérêt. Avec la fréquence et la gravité croissantes des risques naturels tels que les inondations, les sécheresses et les cyclones, les estimations socioéconomiques au niveau local jouent un rôle de plus en plus important dans la préparation des interventions en cas de catastrophe.
Les données sont disponibles sur le Development Data Hub de la Banque mondiale ( [https:]] ; l'IFPRI et la Banque mondiale, 2022)
Site pour télécharger les données maillées :
[https:]]Liens directs pour télécharger chaque fichier (au format TIFF) selon la grille à 5mn d'arc :
- Valeur de la production végétale mondiale
- Valeur de la production mondiale de la pêche
- Valeur de la production animale
- Valeur de la production forestière mondiale :
- PIB agricole mondial maillé (AgGDP)
Jeu de cartes disponible sur ResearchGate (en licence Creative Commons Attribution 4.0 International) pour comparer avec le PIB agricole local avec le détail des données ayant servi à le produire, à savoir : la production végétale, la production animale, la production de poissons en eau douce et la production de bois.
Pour compléter
Dans les zones urbaines, les chercheurs utilisent les sources d'émission lumineuse pour en inférer l'activité économique (avec des biais possibles dans la façon de mesurer) :
Global 1 km × 1 km gridded revised real gross domestic product and electricity consumption during 1992-2019 based on calibrated nighttime light data [Produit intérieur brut réel révisé et consommation d'électricité mondiale sur une grille de 1 km × 1 km entre 1992 et 2019, sur la base de données d'éclairage nocturne calibrées]
Kummu, M., Taka, M., Guillaume, J. Ha (2020). Gridded global datasets for Gross Domestic Product and Human Development Index over 1990-2015 [Ensembles de données mondiaux quadrillés pour le produit intérieur brut et l'indice de développement humain sur 1990-2015]. Dryade.
Articles connexes
WorldCover (ESA), une couverture terrestre de l'occupation du sol à 10m de résolution
EuroCrops, un ensemble de données harmonisées et en open data sur les parcelles cultivées au sein de l'UE
Cartes et données sur l'occupation des sols en France (à télécharger sur le site Theia)
L'occupation du sol aux Etats-Unis à travers l'Atlas for Green New Deal (McHarg Center)
Un Atlas de la PAC pour une autre politique agricole commune
Publication des résultats du recensement agricole 2020
Données de population par mailles de recensement d'1 km² (Eurostat)
Les évolutions de l'Indice de Développement Humain (IDH) : vers un indicateur infranational ?
- Valeur de la production végétale mondiale
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16:01
Doit-on se méfier des cartes ethno-linguistiques ?
sur Cartographies numériques
Les cartes ethno-linguistiques ont connu un grand succès aux XIXe et XXe siècles pour délimiter des aires linguistiques et pour identifier des minorités à l'intérieur d'un Etat. Il s'agit souvent de cartes à contenus très politiques. Les cartes ethnographiques d'Emmanuel de Martonne, montrant la répartition des nationalités, ont joué par exemple un rôle important dans le remaniement des frontières nationales de l'Europe centrale au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'ouvrage de Catherine Gibson Geographies of Nationhood examine l'essor fulgurant de la cartographie ethnographique au XIXe et au début du XXe siècle en tant que forme de culture visuelle et matérielle qui exprime des visions territorialisées de la nation. Établies le plus souvent à partir de la langue maternelle considérée comme principal critère d'appartenance éthnique lors des recensements, les cartes « ethnographiques » ont tendance à être chargées d’idéologie et de propagande nationaliste.
Pour autant, il peut être intéressant de dresser des cartes ethno-linguistiques pour mesurer des évolutions sur un temps long. Cela suppose de disposer de statistiques ethniques, ce qui fait débat en France. Pour des empires comme l'empire austro-hongrois où les minorités ethniques étaient très nombreuses, les historiens et les géographes disposent de séries statistiques à partir desquelles ils essaient de dresser des cartes. Deux géographes d'origine hongroise Károly Kocsis et Patrik Tátrai ont ainsi pu reconstituer l'évolution ethnique de la région Carpates-Pannonie de 1495 à 2011 :
Károly Kocsis - Patrik Tátrai, Changing Ethnic Patterns of The Carpatho-Panonnian Area, Third, revised and enlarged edition, 2015. [https:]]
Carte ethnique au 1:500 000 de la région Carpates-Pannonie en 2011 (source : Kocsis et Tátrai, 2015)
Cette carte satistique, téléchargeable en haute résolution, est d'une très grande précision. Elle est accompagnée de 8 cartes qui documentent l'évolution de la répartition ethnique de 1495 à 2011. Ces cartes ne sont pas sans poser des questions sur le plan des sources et des choix sémiologiques. Ces problèmes sont abordés dans le fil Twitter-X ci-dessous.Effectivement il faut toujours se méfier des cartes ethno-linguistiques qui essentialisent des réalités souvent plus complexes. On peut noter toutefois dans cet atlas l'intérêt de pouvoir comparer des dates différentes. Méthodo malgré tout à interroger [https:]] pic.twitter.com/obRyoyQYuh
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024
Se pose aussi le pb de la distinction Ukrainiens/Rusyns, le nb de personnes s'identifiant comme Ruthènes ayant chuté au cours du XXe
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024
Il sont indiqués en orange clair sur la carte par rapport aux Hongrois en orange foncé. Un choix de couleurs discutable [https:]] pic.twitter.com/uCwN1xEEAi
C'est ce genre de cartes qui a conduit à de lourdes erreurs, comme l'invasion de l'Ukraine par la Russie, arguant de la présence d'une population considérée comme ethniquement russe.
— Benoit Vaillot (@BenoitVaillot) April 15, 2024
La question de savoir s’il s'agit d’une langue à part entière, d’un dialecte ou plusieurs dialectes de l’ukrainien, est une querelle qui agite linguistes et nationalistes de diverses obédiences [https:]] .
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024
Pour compléterLes Ruthènes sont le cauchemar des cartographes ayant une conception ethnique de l'identité nationale, ils ne savent jamais comment les catégoriser, et effectivement, certains les classent comme Ukrainiens... Même problème avec les Sorabes, les Polonais luthériens, etc.
— Benoit Vaillot (@BenoitVaillot) April 15, 2024
Károly KOCSIS, Patrik TÁTRAI, Contributions to the History of the Hungarian Ethnic Mapping La cartographie ethnique en Hongrie a une longue histoire si on la compare au reste de l'Europe. Cette abondance est due au fait que le bassin des Carpates, c'est-à-dire la Hongrie historique, est depuis les XVIe et XVIIe siècles l'une des régions les plus hétérogènes du continent du point de vue ethnique, linguistique et confessionnel. C’est la raison pour laquelle cette région est en proie à des tensions ethniques depuis la période des Lumières avec l’émergence d'une conscience nationale. Au cours des deux derniers siècles, la coexistence pacifique des peuples, typique du royaume médiéval hongrois, s'est progressivement transformée en une attitude hostile – principalement en raison des mouvements irrédentistes des minorités nationales. L'étude et la cartographie de ce mélange ethnique et de son hétérogénéité est devenue un facteur influençant le sort de millions de personnes. L'ouvrage vise à retracer l'histoire de ces activités de cartographie ethnique en Hongrie qui se sont déroulées avec une intensité variable au cours des siècles en fonction du contexte politique. Dans les « périodes de paix », ce type d'activités cartographiques servaient généralement à l'administration de l'État et à l'information du public, tandis que pendant les guerres mondiales et les négociations de traités de paix, elles visaient à sauvegarder l'intégrité territoriale du royaume hongrois historique ou au moins d'une partie de la zone ethnique hongroise (voir la fameuse "carte rouge" de Pál Teliki représentant les groupes ethniques par différentes couleurs et proportionnellement à leur nombre). En conséquence, un grand nombre de cartes ethniques ont été publiées au cours des périodes 1918-1920 et 1939-1945. Par la suite, dans les pays communistes – pour éviter l’émergence de tout conflit dans le bloc de l’Est – la cartographie ethnique a été interrompue pendant plusieurs décennies. Cependant, depuis 1989, avec la montée des rivalités ethniques, elle a pris un nouvel élan dans cette partie de l'Europe pour servir la recherche fondamentale et fournir des informations fiables à l'opinion publique nationale et internationale.
Daniel ZOLTÁN SEGYEVY, Carte Rouge 100. Teleki Pál vörös térképének hatástörténeti elemzése [Carte Rouge 100. Analyse historique de la carte rouge de Pál Teleki]L'article propose une étude critique de la "carte rouge" de Pál Teleki (1918). Outre une revue de littérature générale sur la cartographie ethnique, il traite de travaux antérieurs et postérieurs à cette carte Il aborde son processus de création, puis son impact politique et culturel dans une perspective internationale. L'article donne aussi des exemples nationaux et internationaux inspirés de cette carte qui a eu d'emblée une portée internationale.
Un ouvrage sur l'empire austro-hongrois agrémenté de cartes à télécharger en open access :
RUMPLER Helmut, SEGER Martin, Soziale Strukturen. Band IX, 2. Teilband: Die Gesellschaft der Habsburgermonarchie im Kartenbild. Verwaltungs-, Sozial-und Infrastrukturen. Nach dem Zensus von 1910. Die Habsburgermonarchie 1848?1918. [Structures sociales. Tome IX, 2ème partie : La société de la monarchie des Habsbourg en cartes. Administration, société et infrastructures d'après le recensement de 1910. La monarchie des Habsbourg 1848?1918]
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Une animation cartographique pour reconstituer les dynamiques de peuplement aux Etats-Unis sur la période 1790-2010
La suppression de la Racial Dot Map et la question sensible de la cartographie des données ethniques aux Etats-Unis
Frontières et groupes ethniques à travers le monde
György Markos et les graphiques par isotypes
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Escapades à pied ou à vélo vers la destination Compiègne-Pierrefonds
sur Makina CorpusEn avril 2023, le projet Geotrek Compiègne-Pierrefonds a été lancé à l'issu d'un marché gagné pour l'installation de Geotrek-Admin, ">
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PostgreSQL sur Smartphone : Importer des données géographiques
sur GeomatickEn attendant l’implant cérébral, le plus petit support mobile pour gérer des données géographiques est le téléphone portable. Mais quelles sont les possibilités de gestion de données spatialisées depuis cet appareil ? Alors que j’étais en déplacement à l’étranger sans mon pc portable, je me retrouvai face à un problème.… Continuer à lire →
L’article PostgreSQL sur Smartphone : Importer des données géographiques est apparu en premier sur GEOMATICK.
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7:00
[Témoignage client] Émilie Bigorne, géomaticienne EPTB Loire
sur OslandiaÉmilie Bigorne est géomaticienne au sein de l’EPTB Loire, syndicat mixte qui couvre le bassin de la Loire et ses affluents.
L’EPTB Loire emploie environ 70 agents et fédère 50 collectivités adhérentes (Région, Départements et EPCI). L’organisme a en charge plusieurs missions : la gestion des ouvrages de protection contre les inondations, la gestion des digues des collectivités territoriales, la mise en oeuvre de programmes de prévention des inondations et le suivi et la gestion de la ressource en eau.
Administratrice de la base de données PostgreSQL / PostGIS, Émilie Bigorne garantit l’intégrité des données et fournit des outils aux agents dans le cadre de leurs missions.» J’ai travaillé avec Oslandia sur deux projets. En 2019, je me suis fait accompagner avec un audit de la base de donnée mise en place. Oslandia a pu me fournir des recommandations pour l’amélioration de la fluidité, des accès et de la configuration générale. Ils m’ont également donné des conseils dans le cadre du changement de version de PostgreSQL.
En 2023, nous avons collaboré pour mettre en place l’outil « QGIS Deployment Toolbet« . Au vu de l’augmentation des effectifs, je n’arrivais plus à maintenir QGIS sur les postes de travail. La mise en place de cet outil me permet aujourd’hui l’installation automatisée de QGIS ainsi que l’installation de raccourcis personnalisés en fonction du périmètre d’action géographique et des missions de chaque agent. Le paramétrage se fait automatiquement, y compris sur les postes de travail des agents qui ne sont pas présents sur le site d’Orléans.
QGIS Deployment Toolbet simplifie mon quotidien et celui des utilisateurs, c’est un gain de temps et d’énergie. Nous avons par ailleurs une meilleure utilisation de la base de données avec des outils plus maintenables.
Je ne passe plus mon temps à installer QGIS sur les postes des utilisateurs !
La collaboration avec Oslandia s’est vraiment très bien passée. A chaque étape, les personnes en face de moi étaient disponibles. J’ai appris énormément de choses sur QGIS et sa configuration, des petites choses annexes à ce qui était demandé initialement.
Les équipes ont su m’écouter pour répondre à mes besoins et être forces de proposition. Oslandia consacre du temps à la communauté libre, je trouve que c’est hyper intéressant, on sent un vrai intérêt pour le libre. Je suis également dans cet état d’esprit de partage de connaissances ! »
Plus d’informations sur QGIS Deployment Toolbet :
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21:26
Le dessin du géographe n° 101. William Holmes et le Grand Canyon du Colorado
sur Les cafés géographiquesDans « les essentiels » de la Bibliothèque Nationale de France, se trouve un focus sur « L’Ouest, un mythe américain en image », par Jean-Louis Tissier et Jean-François Staszak, qui me permet d’introduire cette page. Commencé avec un portrait photographique de F.V. Hayden (un des 4 chefs d’expédition scientifique dans l’Ouest des Etats-Unis entre 1866 et 1879, avec C. L. King, G. M. Wheeler et J.W. Powell), il se termine par le formidable dessin suivant :
Fig.1 : Panorama du Grand canyon du Colorado depuis le Point Sublime, vers le sud, par William Holmes (1882), lithographie 50,5 x 84 cm (Source : BNF, Société de Géographie)
Cette image est certainement un des croquis panoramiques les plus connus de l’Ouest des États-Unis : le grand canyon du Colorado dessiné depuis le Point Sublime, du sommet du versant nord vers l’ouest. Le dessin original a dû être réalisé à la plume et au lavis d’encre sépia sur papier. Au vu des détails et des tracés de cet extraordinaire empilement de strates sédimentaires subhorizontales, on peut raisonnablement penser que le dessinateur William Holmes (1846-1933), qui fut le principal illustrateur de cette conquête scientifique de l’Ouest des États-Unis, a travaillé d’après une photographie pour produire une lithographie d’une telle précision picturale. Au droit du Point Sublime (2274 m), le Colorado coule à l’altitude de 774 m et c’est donc 1500 m de sédiments qui s’entassent depuis le précambrien dans une histoire géologique complexe.
Fig.2 : Vue aérienne de la partie centrale du Grand canyon du Colorado, à la verticale du Point Sublime, vers le sud, correspondant à la partie dessinée sur la figure 1 (Source : Google Earth)
Jusqu’ici le « dessin du géographe » n’a publié aucun dessin d’un géographe d’origine américaine, et c’est une grave lacune, car l’exploration du double continent a produit au 19e siècle des images de grande qualité, en particulier de la part des géologues et géomorphologues qui se sont intéressés aux États-Unis. Les Montagnes Rocheuses, particulièrement riches en grands sites naturels, ont été parcourues pendant la seconde moitié du 19ème siècle par des scientifiques de renom (Hayden, Davis, Gilbert…) qui ont fait de très nombreuses observations originales et progresser à grands pas la science du relief du sol. Par exemple, la théorie du cycle d’érosion par le géographe William Davis : le premier dessin modélisateur d’un anticlinal de type jurassien soumis à l’érosion pourrait se trouver dans un article de The Geographical Journal publié par ce dernier en 1899 (Vol.14, No 5, p.492).
Fig.3 : Folded Strata, a Great Geological Arch, Colorado, par William Holmes (1874), aquarelle et crayon sur papier (Source : Smithsonian American Art Museum).
Le terme anglais « arch » ne se traduit pas ici par l’ « arche » française, mais par le « mont » anticlinal au sens « relief plissé » du terme. Curieusement, le catalogue en ligne du SAAM n’identifie pas la localisation géographique de ce mont, localisation qui permettrait d’en faire une analyse géomorphologique plus précise en s’aidant de la carte géologique.
Sur la fig.3 on reconnaîtra aisément, dans un relief plissé, un crêt encadrant une hémicombe peut-être à ‘occasion d’une cluse traversant un axe anticlinal. Mais le dessin ne permet pas de voir la topographie du thalweg ; par contre, il semble que l’érosion dégage dans la combe un mont dérivé dans une couche de roche plus dure.
W.H. Holmes, qui a commencé sa carrière de dessinateur scientifique en reproduisant des mollusques pour F.B. Meek, paléontologue de l’Institut Smithonian , a pratiqué ensuite le dessin et la peinture sur le terrain jusqu’à devenir un artiste reconnu, comme le montre l’aquarelle de la figure 3 prise sur le motif. Ce versant de son activité est mis en valeur par le SAAM sur son site internet : [https:]]
Le Grand canyon du Colorado a continué à attirer les scientifiques et les artistes. Parmi les peintres contemporains le dernier en date est peut-être David Hockney. En cherchant de nouveaux moyens perspectifs pour présenter des espaces de très grande taille, il a trouvé dans ce site un bon exemple pour illustrer sa méthode des paysages peints par panneaux multiples avec des points de vue différents. L’exposition « J’aime les Panoramas » réalisée au MUCEM de Marseille par Laurence Madeline et Jean-Roch Bouiller en 2015-2016 en présentait un résultat « flashant » pris du même point de vue que Holmes :
Fig.4 : David Hockney, A closer Grand Canyon, 1988, huile sur toile, 60 panneaux, 8,93 x 2,48m
Collection Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek, Denmark © David Hockney, Photo Richard SchmidtLe peintre anglais évoque à cette occasion une qualité commune au dessinateur et au géographe, l’observation : « Lorsqu’on est sur place, au bord du canyon, on regarde… : on se tient debout et on commence à contempler » (David Hockney, in Martin Gayford Conversations avec David Hockney, 2022, p.139).
Contemplation qui peut être alors à la source de la perception du Sublime, cette sensation nouvelle tirée de l’observation méditée de la nature à la fin du 18ème siècle par les poètes et les peintres, et qui a pu être partagée par les géographes sur le terrain de leurs propres recherches.
Pour aller plus loin : L’Ouest, un mythe américain en images, par Jean-Louis Tissier et Jean-François Staszak [expositions.bnf.fr]
Roland Courtot, avril 2024
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21:09
Hommage à Michel Sivignon, un grand géographe français
sur Les cafés géographiquesA peine arrivés à Paris au mitan des années quatre-vingt-dix, Michel Sivignon et son épouse Michèle (un seul prénom pour deux) sont invités au Café géo. Nous venons d’ouvrir la saison avec Yves Lacoste, Roger Brunet, Jean-Pierre Raison, Chantal Blanc-Pamard et Hervé Rakoto Ramiarantsoa et… très vite, Michel Sivignon nous parle de la Grèce, pays qu’il connaissait intimement pour y avoir fait sa thèse sur la Thessalie à la charnière des années 1960-1970, des Balkans, de l’Albanie… Dans les archives du Clermontois André Fel, nous retrouvons cette photo prise en Thessalie lors d’un voyage en 1992 : « Michel Sivignon, notre pâtre grec ».
Au Café géo, nous avons été d’emblée séduits par cette voix de basse, profonde. Michel parlait toujours posément, non sans une certaine solennité pour imprimer son récit, avec un geste de main droite qui est souvent celui des enseignants aimant montrer un lieu sur une carte. Michel était un sage qui faisait prendre de la hauteur à tous les débats. Sans avoir d’avis sur tout et renvoyant souvent aux collègues « qui en savent plus que moi », Michel avait toujours un point de vue en surplomb, sans négliger les détails « qui parlent ». Amoureux de la controverse et du débat, Michel semblait avoir élu la Grèce aussi pour son apport démocratique à la civilisation occidentale.
Les Cafés géo ont une dette incommensurable envers lui. Il est le premier universitaire qui a pris la mesure de ce qui s’y passait. Avec Michel, nous avions trouvé un ancêtre : le géographe allemand Friedrich Ratzel (1844-1904) réunissant ses étudiants à Leipzig au café (peut-être là où Bach jouait sa célèbre cantate ?) après les cours pour refaire le monde. Avec Pierre Gentelle notre autre mentor du CNRS, Michel avait aimé qu’on put lui offrir un espace où discuter librement, loin des chapelles et leurs querelles, des idées qui germaient dans les laboratoires de recherche et qu’il fallait tamiser par le débat démocratique. Michel a ouvert son carnet d’adresses à ses collègues, ses étudiants, ses amis, géographes ou non, pour les inviter au Café.
Au Café de Flore (Paris 6ème), Michel Sivignon (à droite) et Daniel Oster (à gauche) lors d’un café géo, le 11 décembre 2021 (photo de Jean-Pierre Némirowsky)
Hors de son travail universitaire, Michel cultivait de nombreuses passions qu’il aimait partager. Celle de l’étymologie et, surtout, du dessin, avec l’Aixois Roland Courtot qui vaut aux Cafés géo une rubrique étonnante, éclairante par son évidence à montrer ce qui se révèle aux géographes par le crayon et la gomme, puis l’aquarelle jusqu’à l’image satellitale : « Le dessin du géographe ». Déjà cent contributions d’amateurs sollicités entre les articles de Michel et Roland (près des deux tiers des articles à eux deux) constituent une mine dont on pense qu’elle fournira un jour le matériau d’une thèse. Des explorations en tous sens : la déesse grecque Eugée, la frontière du rio Grande, l’affichiste R. Broders, le dessin colonial du Maroc…
La deuxième passion partagée avec Michèle, était le symposion, mot grec qui fait référence aux nourritures et aux repas. Michel fut le premier à proposer en 1999 un « repas géo » dans un restaurant grec du XIVe arrondissement. On découvrit avec lui qu’une carte de restaurant vaut parfois carte de géographie. Que chaque mets, que l’ordonnancement des plats, que le boire, que les toasts et les gestes les plus banals et les moins évidents hors de leur culture font géographie. Grâce à cette aventure, un enseignement sur l’alimentation a germé à l’université où des jeunes et moins jeunes étudient pour comprendre quelle alimentation le changement climatique va faire naître. On peut entendre Michel et ses amis, chanter au cours du banquet qui a marqué les dix ans de l’association.
La troisième passion partagée, ce sont les voyages. Ceux qu’il a accompagnés ou, plus nombreux encore, initiés, notamment en Asie centrale avec un mémorable café géo nomade sur les routes même de la Soie. Ceux qu’il a suscités en Charolais d’où était originaire sa famille, en Grèce, dans le Pélion, à Argalasti où il avait pied depuis ses années de thèse. Nombreux sont ses amis, ses étudiants qui firent le pèlerinage au bord de la mer, non loin de Volos, et goûtèrent le spetzofai, la fasolada, le kefalotyri, le tiropsomo, sans oublier le célèbre thé des montagnes (tsai tou vounou). Michel savait partager la saveur d’un lieu qui infusait alors en ceux qui l’écoutaient.
Michel avait tant de talents qu’on ne fera pas injure à ceux qui l’ont connu de vouloir les évoquer tous. Il a donné à tous le modèle d’une vie lumineuse, exigeante, rayonnante jusque dans ses plus infimes attentions aux autres. Après plusieurs décennies à l’université, il s’est consacré pendant vingt-cinq ans au rayonnement des Cafés géo. Un maître de la transmission.
Michel, notre ami, tu seras toujours des nôtres, avec ta curiosité insatiable et ta bienveillance qui nous donnent du courage devant les défis qui nous attendent.
Gilles Fumey, Olivier Milhaud, Daniel Oster, avril 2024
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13:40
L'IGN lance en 2024 un grand concours de cartographie à partir de la BD Topo
sur Cartographies numériques
L'IGN lance en 2024 un grand concours de cartographie. Emparez-vous de la BD TOPO® pour construire un récit cartographique autour des Continuités et disparités territoriales.À l’initiative de son nouvel atelier de cartographie thématique, l’IGN lance un concours pour inviter professionnels, étudiants et amateurs à se saisir de la BD TOPO® et à imaginer un récit cartographique, infographique ou artistique autour des Continuités et disparités territoriales.
Les candidats pourront concourir dans la ou les catégories suivantes de leur choix, seuls ou en équipe, à hauteur d’une contribution par catégorie :
- Cartographie statique
- Cartographie interactive
- Datavisualisation
- Artistique
Ouverture des inscriptions : 15 avril au 31 juillet 2024 - Pour en savoir plus
Pour compléter
La BD TOPO® est une description vectorielle 3D (structurée en objets) des éléments du territoire et de ses infrastructures, de précision métrique, exploitable à des échelles allant du 1 : 2 000 au 1 : 50 000. Elle couvre de manière cohérente l’ensemble des entités géographiques et administratives du territoire national. Elle permet la visualisation, le positionnement, la simulation au service de l’analyse et de la gestion opérationnelle du territoire. La description des objets géographiques en 3D permet de représenter de façon réaliste les analyses spatiales utiles aux processus de décision dans le cadre d’études diverses.
Les objets de la BD TOPO® sont regroupés par thèmes guidés par la modélisation INSPIRE :- Administratif (limites et unités administratives) ;
- Bâti (constructions) ;
- Hydrographie (éléments ayant trait à l’eau) ;
- Lieux nommés (lieu ou lieu-dit possédant un toponyme et décrivant un espace naturel ou un lieu habité) ;
- Occupation du sol (végétation, estran, haie) ;
- Services et activités (services publics, stockage et transport des sources d'énergie, lieux et sites industriels) ;
- Transport (infrastructures du réseau routier, ferré et aérien, itinéraires) ;
- Zones réglementées (la plupart des zonages faisant l'objet de réglementations spécifiques).
Articles connexes
Les anciens millésimes de la BD Topo disponibles en téléchargement sur le site de l'IGN
Topomine, une application web pour visualiser des données relatives à la toponymie en France
Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)
Depuis le 1er janvier 2021, l'IGN rend ses données libres et gratuites
Vagabondage, un jeu de rôle à partir de cartes et de photographies aériennes de l'IGN
Une carte topologique pour voir le monde autrement
Worldle, le jeu géographique qui cartonne sur Internet
Countryle, un jeu pour acquérir des repères géographiques
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8:08
Expositions sur la cartographie à Lyon (ICHC 2024)
sur Cartographies numériques
A l'occasion de la 30e Conférence Internationale sur l’histoire de la cartographie (ICHC 2024) qui se tiendra à Lyon en juillet 2024, plusieurs expositions sont proposées.
1) Représenter le lointain : une vision européenne (1450-1950)
Représenter le lointain : une vision européenne (Bibliothèque de la Part-Dieu, 2 avril 2024 - 13 juillet 2024). L'exposition est à découvrir sur place ou en ligne. Elle se déroule en plusieurs étapes : Repousser le lointain - S'approprier le lointain - Une autre dimension du lointain - Prolongements. A travers de nombreuses cartes et réprésentations paysagères, il s'agit de déconstruire le regard européen sur les autres continents et sur un temps long (1450-1950), comprendre comment se positionner par rapport à l'Autre entre domination et confrontation.
L'occasion d'aller découvrir le fonds numérique de la Bibliothèque municipale de Lyon (numelyon) qui contient de magnifiques cartes anciennes :- Isidore DE SEVILLE (560 ?-636), Mappemonde « T dans O »
- MACROBE (370 ?-443 ?), Mappemonde
- Claude PTOLEMEE (100 ? - 170 ?), Carte du monde
- Pietro VESCONTE (1280 ?-1330 ?), Méditerranée orientale
- Willem Jansz BLAEU, Le Flambeau de la navigation, Amsterdam : Jean Jansson, 1620, frontispice. BmL, Rés 321809
- Théodore DE BRY (1528-1598), Accostant pour la première fois en Inde, Colomb reçoit de nombreux présents des habitants
- Oronce FINE (1494-1555), Description nouvelle et complète du monde. Décrypter cette mappemonde
- Ssebastian MÜNSTER (1489-1552), Les îles nouvelles
- Giacom GASTALDI (1500 ?-1566), Carte de la Nouvelle France
- Franz HOGENBERG (1539 ?-1590 ?), Simon NOVELLANUS (15..-15..), Mexico, capitale et cité très peuplée de la Nouvelle Espagne - Cusco, capitale du royaume du Pérou dans le nouveau monde
- Giacomo GASTALDI (1500 ?-1566 ; cartographe) ? Carte de l’Afrique
- Atlas portulan du monde (France, 16e siècle, f. 23v-24), Carte de l’Asie du Sud-Est. Décrypter ce portulan
- Frans HOGENBERG (1539 ?-1590 ?), Ambroise ARSENIUS (15..-16..), Ferdinand ARSENIUS (15..-16..), Carte de la Tartarie ou grand royaume de Cham
- Rumold MERCATOR (1545-1599), Description réduite du monde
- Abraham ORTELIUS (1527-1598), Allégories des quatre parties du monde
- Jocondus HONDIUS (1594-1629) ?, Description de la terre soubs-australe
- Pierre DUVAL (1618-1683), Robert CORDIER (16..-16..), Planisphère, ou carte générale du monde
- Rigobert BONNE (1727-1795), Nicolas DESMARETS (1725-1815), Gaspard ANDRE (17..-1800), Mappemonde sur le plan de l’équateur, Hémisphère méridional
- Willem CORNELISZ SCHOUTEN (158.-1624), Descripsion de la grande mer du Sud monstrant par quel chemin Guillaume Schouten a navigué et quelles isle et terres il a descouvertes en icelles
- William HODGES (1744-1797), WILLIAM WOOLLETT (1735-1785),Monumens dans l’isle de Pâques
- BRADDOCK MEAD, alias John GREEN (1688 ?-1757), Thomas JEFFERYS (1719 ?-1771) Amérique du Sud avec les îles proches dans l’Océan du Sud et la Mer du Sud
- Gérard MERCATOR (1512-1594) Description des terres septentrionales
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- Emil HOLUB (1847-1902), Sieben Jahre in Süd-Afrika. Erlebnisse, forschungen und jagden, Vienne : Hölder, 1881
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- Louis LE BRETON (1818-1866), LEON JEAN-BAPTISTE SABATIER (1827 ?-1887), Débarquement sur la Terre Adélie le 21 janvier 1840
- Robert EDWIN PEARY (1856-1920), Le Triomphe – Le Pôle est enfin conquis, après trois siècles d’efforts. Peary et ses compagnons poussent des hurrahs de victoire
- Eugène TH. RIMLI (19..-....), LOUIS VISINTIN (1892-1958), Mappemonde physique
- Jean DE COURBES (1592 ?-1641 ?), Frontispice
- Théodore DE BRY (1528-1598), Boucherie de chair humaine
- Louis Armand DE LOM D’ARCE LA HONTAN (1666-1715 ?), Embuscade des Iroquois au Long Coteau
- Henri-Abraham CHATELAIN (1684-1743), Mappemonde pour connoitre les progrés & les conquestes […] des Provinces-Unies
- Jean-Baptiste LABAT (1663-1738), Comptoirs des Européens à Xavier
- Erhard FRÈRES (18..-1916), Dakar en 1850 et Dakar en 1888
- Nicolas TAMAGNO (1862-1933), Exposition coloniale de Lyon. Villages annamites
- Onésime RECLUS (1837-1916), Planisphère – Les puissances étrangères et leurs colonies
- Nicolas SANSON (1600-1667), Guiane divisée en Guiane, et Caribane
- MARC-AUGUSTE PICTET (1752-1825), Carte de la partie des Alpes qui avoisine le Mont Blanc
- JENOTTE (18..-18..?), Hauteur des principales montagnes au-dessus du niveau de l’océan
- Aexander VON HUMBOLDT (1769-1859), Aimé BONPLAND (1773-1858), Adolphe SCHÖNBERGER (1768-1847), Pierre TURPIN (1755-1840), Louis BOUQUET (1765-1814), CLAUDE-LOUIS BEAUBLE (1755 ?-1817), Géographie des plantes équinoxiales : tableau physique des Andes et pays voisins
- Johannes DE SACRO BOSCO (11..-1256 ?), Sphères et paradis célestes autour de la Terre
Le site de la Bibliothèque municipale de Lyon propose également une rubrique Décrypter des cartes anciennes. Travaux numériques réalisés par Paul Goullencourt, Myriam Moustaid et Oscar Uhry, étudiants en master "Géographies numériques" des universités Jean Monnet Saint-Étienne et Lumière Lyon 2. Sous la direction de Claire Cunty et d’Emmanuelle Vagnon-Chureau.- Décrypter un portulan du 14e siècle : la Méditerranée orientale
- Décrypter un portulan du 16e siècle : l’Asie du Sud-Est
- Décrypter une mappemonde de la Renaissance
- L’exploration du Pacifique du 16e au 18e siècle
2) Le détail et le tout. Cartes et images du Rhône et de Lyon
Le détail et le tout. Cartes et images du Rhône et de Lyon (Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, 4 avril 2024 - 12 juillet 2024)
À l’occasion du Congrès international de la Cartographie qui se tient à Lyon en juillet 2024, les Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon proposent de suivre au fil du temps, la façon dont la représentation de l’espace du département du Rhône a évolué. On mesure ainsi l’influence des transformations de la société sur la cartographie : les cartes doivent répondre à des fonctions différentes, de plus en plus variées et complexes. Certaines demandes s’observent cependant à toutes les périodes, comme lorsqu’il s’agit de valoriser des terres ou de fortifier des places. Dans ce territoire rhodanien, Lyon occupe naturellement une place à part : les villes ont très tôt fait l’objet de l’attention du politique et du militaire, et les enjeux de cartographie y sont particulièrement importants. Sur ce point, la comparaison se fait plutôt avec d’autres villes importantes comme Genève ou Marseille. La beauté des cartes proposées, le soin apporté à leur établissement, la variété des procédés permet à cette réflexion historique d’offrir également un véritable plaisir esthétique, et de considérer ainsi des territoires familiers avec un autre regard.
3) Vulnérabilité... que disent les cartes ?
Vulnérabilité... qu'en disent les cartes ? (Archives Municipales de Lyon, 3 mai 2024 - 28 septembre 2024)
La ville de Lyon est vulnérable à des événements variés, soudains ou au cheminement long et indécelable, jusqu’au moment où ils s’imposent et menacent. La plupart d’entre eux n’ont laissé que des mots, bien insuffisants à nous permettre de comprendre ce qui s’est passé, ni comment les hommes composaient avec. Cette histoire est parfois représentée sur des cartes ou par des images qui nous permettent d’en saisir l’ampleur et les particularités. La carte, de ce point de vue, est venue tardivement, accompagnant une vision de plus en plus nourrie scientifiquement. Cette exposition interroge la ville sous l’angle de ses vulnérabilités, au travers de documents rarement vus et encore moins montrés, alors que la ville d’aujourd’hui regorge de dispositifs instaurant la plus grande sécurité.
4) Sentiers papier - Cartes et images de voyages en France et ailleurs, 19e-21e siècle
Sentiers papier - Cartes et images de voyages en France et ailleurs, 19e-21e siècle (Bibliothèque Interuniversitaire Diderot, 15 mai 2024 - 29 septembre 2024)
Les mobilités, phénomènes complexes, mêlent - entre autres - des dimensions technique, politique et culturelle. Pour les périodes récentes, elles s’accompagnent de la diffusion d’une grande variété de documents imprimés aux fonctions diverses, qu’il s’agisse d’aider le voyageur (guide ou carte touristique), de le faire rêver (fiction, iconographie), ou encore de reproduire le voyage (récit et itinéraire d’exploration). Entre le XIXe et le XXIe siècle, les mobilités individuelles se complexifient et s’intensifient en Europe. En lien avec celles-ci, les cartes et les guides, instruments indissociables du voyage et de sa représentation, connaissent de nombreuses transformations.
5) Cartes pédagogiques : sur les traces de la cartographie à l'Université de LyonCartes pédagogiques : sur les traces de la cartographie à l'Université de Lyon (Bibliothèque de la Manufacture de l'Université Jean Moulin, 1er juin 2024 - 30 septembre 2024)
L’approche cartographique a accompagné les mutations de l’enseignement de la géographie depuis le XIXe siècle. Toujours présente, sa place s’est peu à peu affirmée au sein de l’université de Lyon. C’est par le biais des productions et collections cartographiques des différents géographes et cartographes qui se sont succédé au sein des différentes universités de Lyon que nous vous proposons de suivre 150 ans d’analyses géographiques, parfois locales, parfois lointaines élaborées sur place.
Articles connexes
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Europe : 12 cartes et un projet (exposition virtuelle de la Bibliothèque nationale d'Espagne)
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Exposition cartographique à Marseille sur la naissance de l’état grec moderne
Le monde en cartes (1400-1600) : une exposition de la Beinecke Library (Yale University)
Environnement et justice dans les paysages anthropisés. Une exposition virtuelle du Leventhal Center
Exposition virtuelle. Figures d’un géographe, Paul Vidal de la Blache (1845-1918)
Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF
Rubrique Cartes et altas historiques
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8:35
Un artefact de visualisation sur la plateforme Ventusky
sur Cartographies numériquesVentusky est une plateforme de visualisation de données météorologiques qui rencontre un grand succès auprès des internautes. Comme Windy, son principal concurrent, l'application permet d'afficher des cartes de vents, de précipitations et de températures pour n'importe quel lieu à la surface de la Terre. Ses cartes de prévision météo sont très utiles notamment pour la navigation maritime.
Suite à une erreur de modèle, Ventusky a affiché des vagues géantes de plus de 20 m de hauteur au large de l'Afrique du Sud le 11 avril 2024. Il n'en a pas fallu plus pour déchaîner l'imagination de certains internautes sur les réseaux sociaux, voyant là la preuve de chute de métorites ou d'impact d'OVNI ! En réalité, l'erreur provient, semble-t-il, de l'énorme quantité de données fournies par les navires et les bouées à travers l'océan, comme en témoigne le site allemand qui sert de fournisseur de données météo pour Ventusky. Des problèmes peuvent survenir dans une base de données aussi volumineuse.
Despite numerous reports of UFOs or Atlanteans launching from the ocean ??, yesterday's image of giant waves near Africa was due to a model error. Fortunately, our provider, the German Meteorological Institute @DWD_presse, has already resolved it, and the forecast is fine. pic.twitter.com/slOU9jtxcJ
— Ventusky (@Ventuskycom) April 12, 2024Ventusky a intégré un autre modèle provenant de Météo-France (une "source respectée") pour prouver que les vagues géantes qui apparaissaient au large de l'Afrique étaient liées à une erreur de leur modèle
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 14, 2024
et non à des théories sur les ovnis ! [https:]]Articles connexes
Comment la cartographie animée et l'infographie donnent à voir le changement climatique
La France est-elle préparée aux dérèglements climatiques à l'horizon 2050 ?
Les villes face au changement climatique et à la croissance démographiqueDonnées météorologiques sur la France disponibles en open data
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12:41
La paternité de deux cartes allégoriques du XVIIIe siècle enfin résolue
sur Cartographies numériques
Source : « An intriguing late 18th century mystery of map authorship finally solved. The french pimpernel is at last unveiled » (source : Barron Maps)Le Royaume de France représenté comme un chêne (source : © Barron Maps)
L'histoire est d'autant plus singulière que l'on pourrait croire la paternité des cartes anciennes connue depuis longtemps. Elle est racontée par Debbie Hall dans l'ouvrage Treasures Map Room paru en 2016 et reprise récemment sur le site Barron Maps. Après des recherches approfondies dans les archives et les documents, l'auteur de l'une des cartes les plus remarquables de la Bibliothèque Bodléienne a été identifié, mettant fin à 228 ans d'anonymat. Il s'agit d'une carte de 1796 représentant la France révolutionnaire sous la forme d'un chêne malade, avec en dessous de la carte la liste des départements français. Titrée et légendée en anglais, la carte est à rapprocher d'une autre carte toute aussi allégorique représentant la France sous la forme d'un navire échoué.
Le Royaume de France représenté sous la forme d'un navire (source : Bibliothèque du Congrès)
Ces deux cartes allégoriques brossent le tableau d'une France menacée par « les anarchistes actuels qui ont essayé de fixer leurs infâmes principes ». Publiées à la même date mais diffusées séparément, les deux cartes présentent des similitudes dans leur facture et dans la manière de dérouler le détail des événements révolutionnaires. En réalité en 1796, le royaume de France balayé par la Révolution n'existait plus. Leur auteur ne pouvait être qu'un monarchiste nostalgique de l'Ancien Régime. Il restait à en découvrir l'identité. Les textes qui accompagnent ces cartes fournissent des indices quant à l’identité de l’auteur. Il s'agit d'un aristocrate français, vivant en exil à Londres, d'un homme qui était clairement un confident très proche de la famille royale française. Le texte suggère qu'il a vécu et travaillé dans les cercles les plus intimes de la Cour royale à Versailles pendant de nombreuses années. Après différents recoupements, il s'agit du baron Charles Antoine de Thierry (1755-1824), réfugié à Londres depuis 1794. Il présenta en 1796 à Edimbourg des exemplaires de ces deux cartes au prince Bourbon, comte d'Artois, frère cadet de Louis XVI guillotiné trois ans auparavant. Pour en savoir plus sur le détail de cette découverte, lire l'enquête détaillée décrite sur le site Barron Maps.
Pour compléter
Le site commercial Barron Maps propose une impressionnante série de cartes satiriques et de cartes de propagande. Roderick Barron (@barronmaps) est spécialisé dans le domaine des cartes de propagande et des cartes imaginaires. Il alimente un blog associé au site qui contient des articles de fond. Il y explore notamment le phénomène des cartes « sério-comiques » de la fin du XIXe et du début du XXe siècle (voir cette présentation vidéo en anglais). On y trouve les oeuvres de Fred W. Rose qui s'est rendu célèbre par ses cartes caricaturales de l’époque victorienne (avec des pieuvres).
La Bibliothèque Bodleian de l'Université d'Oxford détient près de deux millions de cartes et environ 20 000 atlas, des documents datant du XIVe au XXIe siècle. A la manière d'un salon de cartes virtuel, le Bodleian Map Room Blog se propose de mettre en avant une partie de ces éléments qui échappent souvent au regard des profanes et qui font l'objet de discussion entre spécialistes. La collection comprend des cartes du monde entier, bien qu'elle soit plus riche en cartes d'origine britannique et de pays ayant un lien historique avec le Royaume-Uni. Près de 2500 cartes sont disponibles directement en ligne.Articles connexes
Derrière chaque carte, une histoire : découvrir les récits de la bibliothèque Bodleian d'Oxford
Cartes et caricatures. Recension de cartes satiriques et de cartes de propagande
Les nouvelles façons de « faire mentir les cartes » à l’ère numérique
La rhétorique derrière les cartes de propagande sur le coronavirus
Cartographie électorale, gerrymandering et fake-news aux Etats-Unis
Étudier l'expansion de la Chine en Asie du Sud-Est à travers des cartes-caricatures
La carte, objet éminemment politique. Carte-caricature et dispositif narratif
Utiliser le lion pour politiser la géographie (blog de la Bibliothèque du Congrès)
Bouger les lignes de la carte. Une exposition du Leventhal Map & Education Center de Boston
La carte, objet éminemment politique
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14:37
Les nouveautés Giro3D 0.35
sur OslandiaGiro3D est une bibliothèque Javascript de visualisation de données géospatiales sur le Web. Notamment utilisée par l’application Piero, elle est compatible avec de nombreuses sources de données rasters et vecteurs, ainsi que 3D comme les nuages de points.
La version 0.35 apporte de nombreuses évolutions, et notamment d’importantes améliorations de performance utiles pour les scènes complexes combinant de nombreuses sources de données.
Améliorations de performancesCes améliorations touchent principalement à l’affichage des données rasters (couleur ou élevation) sur l’entité Map:
- Réduction de l’usage mémoire des tuiles de Map
- Réduction de la latence d’affichage des images sur la Map
- Réduction du nombres de requêtes HTTP nécessaires
- Augmentation de la vitesse de traitement des tuiles
Voir l’exemple interactif
Les entités Map et les nuages de points supportent maintenant le brouillard THREE.js, permettant de donner des effets atmosphériques à vos scènes.
Brouillard dans Giro3D
Le graticule géographiqueVoir l’exemple dédié
L’entité Map permet désormais d’afficher un graticule géographique entièrement paramétrable sur sa surface:
- réglage du pas en X et en Y
- origine du repère
- couleur
- opacité
- épaisseur des traits
Le graticule avec un pas de 500 mètres.
GeoTIFF YCbCr et masques de transparenceVoir l’exemple interactif
Les images GeoTIFF peuvent embarquer des masques de transparence. Ils sont désormais supportés dans Giro3D.
Il est maintenant possible d’afficher des images GeoTIFF dans l’espace colorimétrique YCbCr. Cet espace colorimétrique, couplé à la compression JPEG, permet de réduire considérablement la taille des images couleur GeoTIFF (par rapport à des compressions comme LZW ou DEFLATE).
Une image GeoTIFF compressée en JPEG, utilisant l’espace colorimétrique YCbCr et un masque de transparence. La bordure verte indique la limite de l’image, et n’est pas visible par défaut.
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10:03
Un outil immersif pour explorer les globes de la collection David Rumsey
sur Cartographies numériques
L'application Globes est conçue en collaboration entre l'Université Monash et le David Rumsey Map Center de Stanford. Cet outil immersif permet aux utilisateurs d'explorer des reproductions détaillées de cartes historiques, avec la possibilité de les mettre à l'échelle, de les faire pivoter et de les positionner librement. L'application vise à offrir aux utilisateurs une nouvelle manière d'interagir avec la collection de cartes de David Rumsey .
Le but de ce projet est de créer un outil immersif à la fois pour les passionnés et pour les chercheurs. Il s'appuie sur les travaux antérieurs du groupe de visualisation immersive de l'université Monash, qui étudie l'application de la réalité augmentée et des technologies interactives à la visualisation de cartes. Leurs travaux sur le développement de globes tangibles et la facilitation des interactions gestuelles pour les cartes démontrent le potentiel de ces technologies pour améliorer l'accessibilité aux données géographiques. L'Apple Vision Pro introduit de nouvelles possibilités dans cet espace grâce à son paradigme d'interaction naturel, permettant une navigation plus facile dans les interfaces spatiales, ce qui marque une avancée au-delà des appareils existants.Collaboration between the Rumsey Map Center at Stanford and Monash University’s Embodied Visualisation Group has produced Globes, an App for the new Apple Vision Pro. Blog post by Dilpreet Singh who with Bernie Jenny and Kadek Satriadi developed the App. [https:]] pic.twitter.com/2JeAF7Zbgv
— David Rumsey (@DavidRumseyMaps) April 11, 2024
Pour compléter
Vous avez dit "toucher des yeux ?" Avec la nouvelle génération de globes tangibles permettant une visualisation en réalité augmentée, c'est en train de devenir possible :
« Tangible Globes for Data Visualisation in Augmented Reality ». Kadek Ananta Satriadi, Jim Smiley, Barrett Ens, Maxime Cordeil, Tobias Czauderna, Benjamin Lee, Ying Yang, Tim Dwyer, Bernhard Jenny, CHI Conference on Human Factors in Computing Systems 2022. New Orleans, USA.Source : [https:]]
Articles connexes
De la supériorité du globe sur la carte pour enseigner la géographie. Un vieux débat
L'histoire par les cartes : 18 globes interactifs ajoutés à la collection David Rumsey
Rechercher du texte sur les cartes de la collection David Rumsey
Le monde en sphères. Une exposition virtuelle de la BnF
Simuler des courbes de niveau en réalité augmentée dans un bac à sable
La navigation en réalité augmentée arrive sur Google Maps
Globes virtuels et applicatifs
Cartes et atlas historiques
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8:20
Participez le 4 juin 2024 au Colloque "souveraineté et données géolocalisées : le temps de l'action"
sur Conseil national de l'information géolocaliséeParticipez le 4 juin 2024 au Colloque "souveraineté et données géolocalisées : le temps de l'action" -
8:20
Participez le 4 juin 2024 au Colloque "souveraineté et données géolocalisées : le temps de l'action". Le programme désormais disponible !
sur Conseil national de l'information géolocaliséeParticipez le 4 juin 2024 au Colloque "souveraineté et données géolocalisées : le temps de l'action". Le programme désormais disponible !
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19:01
Pollution lumineuse et trame noire à partir des données de radiance nocturne
sur Cartographies numériques
Le Cerema fournit une cartographie départementale de la radiance nocturne à partir des données du satellite LuoJia. Une visualisation cartographique des données en ligne est proposée sur le portail Cartagene du Cerema.La livraison est sous forme d'un dossier compressé (.zip) par département (région pour l'Ile-de-France), contenant la cartographie raster (.tif), un fichier de style pour l'affichage sur le logiciel QGIS (.qml), un fichier vecteur indiquant les dates et heures d'acquisition (.shp), et les métadonnées (.xml).
Que représentent ces cartes ?
Ces cartes représentent la radiance nocturne vue par le satellite LuoJia 1-01 en 2018, exprimée en nW.cm-2.sr-1, au pas de 130 m. Elles sont livrées par département.
De quand ces cartes sont-elles représentatives ?
Ces cartes sont représentatives de l’année 2018. Elles ont été construites par concaténation de toutes les images disponibles et exploitables du satellite LuoJia, acquises entre juin et octobre 2018. L’ancienneté de ces cartes implique des différences avec la situation actuelle, mais elles restent un excellent outil de pré-diagnostic de la trame noire. L’heure de passage locale du satellite se situe entre 22h30 et minuit. Les heures et jours précis d’acquisition sont disponibles dans les fichiers vecteur (.shp) qui accompagnent la donnée.
Pourquoi certains départements ne sont pas disponibles ?
80 départements sont disponibles. Les départements de la frange Ouest de la France ainsi que les DROMn’ont pas été capturés par le satellite nocturne utilisé (LuoJia 1-01). Il n’existe donc pas d’image disponible sur ces zones. D’autres départements du Nord de la France présentaient de nombreux nuages lors du passage du satellite : la plupart des sources lumineuses sont donc invisibles et les images ne sont pas exploitables. Cependant, certains départements ont été capturés partiellement (ou partiellement sans nuages) ; il est donc possible de produire à la demande les cartographies sur les EPCI ou villes disponibles. Sur certains départements (27, 32, et 61), la surface non disponible étant mineure, la cartographie a été réalisée et livrée, mais certaines zones du territoire ne contiennent pas de données.
Quelles sont les caractéristiques techniques de ces cartes ?
Ces cartes sont livrées au format raster GeoTiff (.tif), par département, avec un volume d’environ 3-5 Mo par fichier. Le système de coordonnées géographique est l’EPSG 2154 (système de coordonnées pour la France, projection Lambert 93). La résolution spatiale vaut 130 m x 130 m. La valeur attribuée aux no-data est 100000. Le reste des caractéristiques techniques des cartes est décrit dans le fichier de métadonnées (.xml) qui les accompagne. Les cartes peuvent être affichées et exploitées avec un logiciel SIG (QGIS ou ArcGIS par exemple).
Quelle est l’unité de ces cartes et que représente-t-elle ?
nW.cm-2.sr-1 : nanowatts par centimètres carrés par stéradians. Elle représente la radiance (également appelée luminance énergétique) qui est la puissance d'un rayonnement émis par un élément de surface, dans une direction donnée, par unité de surface (centimètres carrés) et par unité d'angle solide (stéradians). Ce rayonnement peut être direct (ex : source émettant vers le ciel) ou indirect (ex : lumière réfléchie par la route).
Quel est le style associé à ces cartes ?
Lefichier de style proposé (.qml) se charge automatiquement dans QGIS à l’ouverture de la carte raster. Sinon, il peut être chargé via l’onglet « Propriétés de la couche » > « Symbologie » > « Style » > « Charger le style ». L’échelle proposée est logarithmique afin de visualiser correctement l’éclairage nocturne en zonesombre(rurale) commeéclairée(urbaine). Les plages decouleurssont les suivantes : les valeurs 0 et 100000 (no-data) sont affichées en transparence pour une meilleure visualisation. Un style secondaire avec une échelle logarithmique aux couleurs viridis (du jaune au bleu) est aussi disponible dans la section « Fichiers secondaires » de la page data.gouv.fr. L’utilisateur peut modifier le style de visualisation à sa guise, selon son besoin.
Pourquoi n’y a t’il pas de valeurs proches de 0 ? A qui s’adresse cette donnée ?
Les valeurs situées entre 0 et 2 nW.cm-2.sr-1 ont été seuillées à la valeur 0 afin d’éviter du bruit parfois trompeur et hétérogène dans les zones sombres. Cette cartographie de radiance est à destination des techniciens (SIG) des services publics en charge des sujets de l’éclairage, de la biodiversité et de l’énergie. Les entités publiques les plus à même d’exploiter ces données sont les syndicats d’énergie, les SCOT, les métropoles ou les régions. Les bureaux d’étude ou agences d’urbanismes sont aussi invités à se saisir de ces informations pour la construction d’un état initial d’un SCOT par exemple.
Comment interpréter et exploiter ces cartes ?
La résolution spatiale des cartes (130 m) permet de réaliser des études à l’échelle des quartiers, des communes, et des villes, mais elle n’est pas adaptée à des études plus fines, par exemple à l’échelle des rues ou des bâtiments. On ne peut pas discerner les points lumineux. Une observation depuis le ciel (par satellite ou avion) diffère d’une observation depuis le sol pour différentes raisons : orientation des sources lumineuses, réflexion sur le sol ou sur différents matériaux, recouvrement de la lumière par de la végétation ou des bâtiments, etc. Les radiances observées peuvent varier selon l’angle et l’heure de prise de vue, la météo, l’angle et la phase de la Lune, les résidus d’éclairement solaire en été, etc. Les valeurs absolues de radiance ne doivent donc pas être utilisées pour des comparaisons quantitatives. Par contre, ces cartes fournissent d’excellentes indications qualitatives sur les secteurs les plus émetteurs de lumière, publics et privés.
A quoi peut-elle servir et comment ?
Des exemples d’exploitation réalisés par le Cerema sur la région Provence Alpes Côte d’Azur, la métropole Aix Marseille Provence, et la métropole de Nice Côte d’Azur sont présentés dans le rapport d’étude associé.
Quelle(s) autre(s) source(s) de données peut-on utiliser sur les départements non disponibles ?
Les utilisateurs peuvent se diriger vers les données du satellite VIIRS, qui acquiert une donnée chaque jour mais àplusfaible résolution (500 m) et qui couvre le monde entier. EOSDIS Worldview (nasa.gov) Si les applications souhaitées nécessitent une meilleure résolution, d’autres satellites comme Jilin ou SDGSAT-1 ( [https:]] ) permettent d’obtenir des cartographies plus fines. Les utilisateurs sont invités à contacter le Cerema ou des acteurs privés comme La TeleScop, qui détiennent une expertise de haut niveau sur le sujet.
Y aura-t-il une mise à jour de ces cartes ?
Ces cartes ne seront pas mises à jour car le satellite utilisé (LuoJia 1-01) était un satellite de démonstration qui n’a produit des images qu’en 2018. Cependant, le Cerema étudie la possibilité d’utiliser d’autres données plus récentes pour approfondir le sujet.
Lien ajouté le 15 avril 2024
Articles connexesPollution lumineuse et biodiversité à La Réunion
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 15, 2024
"Cilaos : plus de 150 pétrels retrouvés échoués cette nuit" [https:]]
Les cartes d'émission ou de pollution lumineuse : quelles différences, quels usages ?
Les photos de la Terre prises par Thomas Pesquet lors de ses missions spatiales
Greenpeace dresse une carte mondiale de la pollution au SO? à partir d'images de la NASA
Cartographie de la pollution atmosphérique NO2 à l'échelle mondiale (à partir des images Copernicus Sentinel-5P - ESA) Des cartes pour alerter sur la pollution de l'air autour des écoles à Paris et à Marseille
Une cartographie du niveau de pollution de l'air à Paris
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17:07
Représenter le lointain. Un regard européen- 1450-1950. Exposition de la Bibliothèque municipale de Lyon, du 2 avril au 13 juillet 2024.
sur Cartes et figures du mondeOrganisée en partenariat avec l’International Conference on the History of Cartography (ICHC), cette exposition est consacrée aux espaces lointains vus à travers les cartes et les documents iconographiques que produisirent les Européens entre 1450 et 1950. Durant cette période de cinq siècles, depuis les expéditions portugaises dans l’océan Atlantique et sur les côtes africaines, à l’aube des Temps modernes, jusqu’aux prises d’indépendance des peuples colonisés, au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’Europe découvrit progressivement toutes les régions du monde et exerça sur elles une domination plus ou moins forte et durable. C’est dans ce cadre historique que doivent être replacées les 99 pièces sélectionnées : celles-ci constituent autant de témoignages significatifs sur la manière dont les Européens appréhendèrent et représentèrent les contrées lointaines et leurs habitants.
Le parcours proposé est structuré en trois parties :
- La première présente l’élargissement des horizons européens en privilégiant le support cartographique envisagé à différentes échelles. Lorsque Christophe Colomb aborda l’archipel des Antilles en octobre 1492, il crut avoir atteint l’extrémité orientale de l’Asie. Dans les premières années du 16e siècle, le navigateur florentin Amerigo Vespucci – dont le prénom fut retenu pour baptiser l’Amérique – fut le premier à défendre l’idée que les terres récemment explorées appartenaient à un continent jusque-là inconnu. La représentation du monde des Européens s’en trouva profondément bouleversée. Les nombreuses expéditions qui se succédèrent entre le 16e et le début du 20e siècle permirent d’identifier peu à peu les autres régions lointaines du globe (l’Australie au cours des 17e et 18e siècles, l’Antarctique au 19e siècle) et de découvrir plus finement les espaces dont l’existence était déjà connue. La conquête des pôles, à la veille du premier conflit mondial, marqua l’achèvement de l’exploration de la surface terrestre par les Européens.
- Les formes d’appropriation du lointain font l’objet d’une seconde partie. L’exploration de contrées nouvelles par les Européens alla de pair avec l’affirmation de leur puissance. Cartes et illustrations mettent ainsi en avant leurs conquêtes territoriales, l’essor du commerce ou encore la diffusion du christianisme. À partir du 19e siècle, elles célèbrent les “apports” de la civilisation européenne (construction d’infrastructures de transport, création d’hôpitaux et d’écoles…) dans le cadre d’un discours visant à justifier les entreprises coloniales. L’iconographie fit en revanche beaucoup moins de place aux résistances opposées par les populations locales, au pillage des ressources et à l’exploitation des hommes et des femmes, même si l’image vint quelquefois soutenir les voix qui s’élevèrent pour dénoncer les exactions commises et condamner l’esclavage. Les Européens s’emparèrent également du lointain par le savoir et par l’imaginaire. Les représentations qu’ils donnèrent des peuples lointains empruntent aux deux registres. Si l’image véhiculée fut parfois positive ou tout du moins nuancée, elle s’inscrivit presque toujours dans une logique d’infériorisation qui culmina au 19e et dans la première moitié du 20e siècle avec le développement des théories raciales.
- La troisième section délaisse la surface de la Terre pour saisir le lointain dans sa dimension verticale. En même temps qu’ils sillonnaient les régions du globe, les Européens cherchaient à mieux connaître les espaces du dessous – les profondeurs de la Terre et des océans – et ceux du dessus – les sommets des montagnes et, au-delà des limites planétaires, le vaste univers. Ils en donnèrent là aussi de nombreuses représentations figurées qui révèlent un imaginaire foisonnant et une puissante soif de découverte.
Tous les supports graphiques couramment utilisés entre le milieu du 15e siècle et les années 1950 ont été mobilisés : les cartes et les estampes en premier lieu mais aussi les enluminures de la fin du Moyen Âge, les affiches et les photographies. L’exposition met en valeur les collections de la bibliothèque, dont la richesse est grande en la matière. De nombreuses provenances reflètent l’intérêt soutenu et constant que les Lyonnais portèrent aux contrées lointaines. Le collège de la Trinité, le couvent des grands Augustins de Lyon, le bibliophile Pierre Adamoli ou encore la Société de géographie de Lyon figurent ainsi parmi les anciens possesseurs des documents présentés. Une part importante des pièces retenues est par ailleurs issue de la collection jésuite des Fontaines, déposée à la Bibliothèque municipale de Lyon depuis 1998. Un chapelet en ivoire faisant référence aux conquêtes des Espagnols en Amérique et deux portulans récemment découverts ont été généreusement prêtés par le musée des Beaux-Arts de Dijon, les archives départementales du Var et les archives départementales du Vaucluse : ces trois œuvres complètent avec profit la sélection, qui puise également dans les ressources mises à disposition par l’Agence spatiale européenne et la National American Space Agency (NASA).
Cette nouvelle exposition propose un voyage dans l’espace et dans le temps. Elle permet de se projeter vers des horizons lointains en examinant, avec l’approche critique nécessaire, le regard des Européens des siècles passés. Les cartes et les illustrations furent à la fois les réceptacles et les vecteurs de la curiosité, des peurs, des débats, de la convoitise, de la fascination ou de la répulsion qu’éveillèrent chez eux les régions éloignées. Ces représentations graphiques sont les miroirs d’une histoire longue dont l’héritage reste prégnant : une histoire de confrontation – à l’autre, à la différence, à l’inconnu – et d’affirmation de soi.
Jérôme Sirdey et Benjamin Ravier-Mazzocco, commissaires de l’exposition
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9:00
Access Control : une bibliothèque PHP pour gérer des droits d'accès
sur Makina CorpusSuite à un projet de gestion métier opérationnel dont la durée de vie et la maintenance sont à long termes, nous avons expérimenté un passage de celui-ci sur l’architecture hexagonale et la clean architecture.
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7:00
Étude EDF Indoor – déplacements & guidage en intérieur et réalisation d’un prototype
sur OslandiaEDF a sollicité les équipes d’Oslandia pour la réalisation d’une étude puis une preuve de concept sous forme de logiciel prototype. L’étude comprend un rapport et des préconisations sur la cartographie indoor, l’analyse des déplacements et le guidage à l’intérieur de bâtiments et plus spécifiquement de centrales nucléaires. Le prototype concerne le calcul d’itinéraires.
ContexteLes centrales nucléaires sont des bâtiments complexes comprenant des zones pouvant être temporairement fermées à la circulation et / ou présentant une dangerosité pour le personnel. Les déplacements à l’intérieur de ces bâtiments nécessitent donc des calculs d’itinéraires, réalisés actuellement avant l’intervention. EDF R&D souhaite disposer d’une application mobile pour optimiser les déplacements de ses personnels de façon dynamique, et garantir leur sécurité.
L’étude OslandiaCette étude a permis de définir une architecture globale de la solution ainsi que différentes préconisations et scénarii concernant la technologie utilisée pour développer l’application mobile.
Oslandia a proposé un modèle relationnel de données correspondant au besoin fonctionnel et compatible avec le standard IndoorGML, puis une proposition d’architecture logicielle globale de la solution, des différents flux applicatifs et les considérations de sécurité des données.
Enfin, plusieurs scénarii basés sur des technologies différentes sont envisagés pour le développement de l’application mobile (QFIELD, OSMAND, application spécifique), avec pour chacun les avantages et inconvénients de la solution.
Le prototype : calcul d’itinérairesSuite à l’étude, une demande de réalisation de POC (Proof Of Concept) a été commandée par EDF. Ce prototype concerne le calcul du graphe de déplacement et des itinéraires. Pour le calcul du graphe, les technologies PostgreSQL et PostGIS ont été utilisées. Concernant les calculs d’itinéraires, l’extension pgRouting de PostgreSQL a été mise en œuvre.
Les étapes :- Nettoyage des données (topologie)
- Extraction des sols et des murs par niveau
- Découpage des sols en cellules à l’aide de l’algorithme de Voronoï
- Ajout des ascenseurs, escaliers et crinolines pour la navigation entre les niveaux
- Calcul du graphe de déplacement
- Calcul des itinéraires avec pgRouting
- Fermeture des zones à forte radioactivité
- Navigation entre différents équipements
- Ajout de barrières infranchissables (zone de chantiers,…)
- Possibilité d’utiliser des sols à des altitudes différentes dans un même étage (passerelles, escalier vers une plateforme surélevée).
Ce travail a permis de valider la faisabilité d’une application mobile permettant d’optimiser les déplacements dans les environnements contraints et dangereux gérés par EDF. Le travail d’Oslandia sur un traitement de la donnée intelligent et des algorithmes adaptés ont levé les verrous sur la faisabilité fonctionnelle de l’optimisation des déplacements pour la sécurité des personnes.
Le travail réalisé avec une modalité étude et le prototype ont montré une forte efficacité et une concrétisation des préconisations.
Le chemin est désormais libre et optimisé pour la réalisation d’une application complète.
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6:50
DeltaDTM : un modèle numérique de terrain côtier à l'échelle mondiale
sur Cartographies numériques
Les données d'élévation des côtes sont essentielles pour une grande variété d'applications, telles que la gestion côtière, la modélisation des inondations ou encore la planification de l'adaptation au changement. Les zones côtières de basse altitude inférieures ou égales à 10 m par rapport au niveau moyen de la mer (MSL) risquent de connaître des changements rapides en raison de l'élévation du niveau de la mer (SLR) et de l'évolution des conditions météorologiques extrêmes. Les ensembles de données d’altitude actuellement disponibles gratuitement n'étaient pas suffisamment précises pour modéliser ces risques.DeltaDTM fournit un modèle numérique de terrain (MNT) côtier disponible dans le domaine public, avec une résolution spatiale horizontale de 30 m et une erreur absolue moyenne verticale (MAE) de 0,45 m à l'échelle mondiale. DeltaDTM corrige le modèle CopernicusDEM grâce aux données lidar issues des missions ICESat-2 et GEDI. Plus précisément, il corrige le biais d'élévation de CopernicusDEM, applique des filtres pour supprimer les cellules hors terrain et comble les lacunes par interpolation. L'approche par classification produit des résultats plus précis que les méthodes de régression (y compris l'apprentissage automatique) récemment utilisées par d'autres pour corriger les DEM, qui atteignent au mieux un MAE global de 0,72 m. DeltaDTM est susceptible de fournir une ressource précieuse pour la modélisation de l'impact des inondations côtières et pour d'autres applications.
Erreur moyenne globale de DeltaDTM par tuile lors d'une validation croisée par rapport à ICESat-2
sous forme de points (source : Pronk et al., 2024)
Les données sont disponibles en licence Creative Communs 4.0. Elles sont à télécharger par continents sur le site 4TU.ResearchData.Pour en savoir plus : Pronk, M., Hooijer, A., Eilander, D. et al. DeltaDTM : A global coastal digital terrain model. Sci Data 11, 273 (2024). [https:]]
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Lidar HD : vers une nouvelle cartographie 3D du territoire français (IGN)
Des images Lidar pour rendre visible l'invisible. L'exemple de l'archéologie
Découvrir les structures cachées du paysage grâce au lidar (Cesbio)
Images 3D, MNT et MNE
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10:00
Revoir les webinaires : découverte de l’outil CANARI-France
sur Makina CorpusL’application CANARI-France est destiné aux acteurs agricoles afin de calculer des indicateurs agro-climatiques à partir de projections climatiques. Découvrer en le replay des 4 webinaires organisés par Solagro et l’ADEME.
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19:12
Simulateur de vote et résultats aux élections présidentielles aux États-Unis
sur Cartographies numériques
Source : What would it take to turn blue states red ? (G. Elliott Morris, Amina Brown, Aaron Bycoffe)Que faudrait-il pour faire basculer électoralement les États bleus en rouge ou inversement ? Comment les changements dans l'orientation du vote et dans la participation des principaux groupes démographiques pourraient affecter l’élection présidentielle de 2024 aux Etats-Unis ?
Le simulateur Swing-O-Matic montre ce qui pourrait arriver lors des élections de 2024 si le président Joe Biden ou l'ancien président Donald Trump gagnait du terrain auprès de certains groupes démographiques et si le taux de participation changeait. Pour construire ce simulateur, les auteurs ont utilisé les données de l'US Census Bureau et plusieurs sondages pour estimer le taux de participation et les choix de vote aux élections de 2020, répartis à partir de 5 variables clés sur le plan démographique : l'âge, l'éducation, le sexe, le revenu et la race. La carte de départ reflète les préférences électorales et les niveaux de participation de 2020, ajustés aux changements démographiques depuis lors.
L'intérêt de ce simulateur est de pouvoir tester différents scénarios :- Scénario à faible taux de participation et vote élevé du Third-Party parmi les jeunes électeurs
- Scénario où les électeurs non universitaires et non blancs se tournent vers la droite
- Scénario à faible taux de participation des électeurs non universitaires et des électeurs blancs
- Scénario où les électeurs plus âgés et les électeurs blancs se tournent vers la gauche
Pour compléter
Dans le même type de représentation schématique, voici une "carte" spatio-temporelle des élections présidentielles américaines par Etat entre 1788 et 2020 (DataIsBeautiful). Créé par XenBuild à partir des données de la page Wikipedia des élections présidentielles aux Etats-Unis, ce tableau donne une vue synoptique de tous les Etats qui sont proches par le comportement électoral.
The Economist propose de construire un profil type de l'électeur américain en jouant sur différentes variables (âge, sexe, race, religion, niveau d'études, rural/urbain...). Les données sont basées sur les données d'enquête YouGov 2023 réalisées chaque semaine à partir d'un échantillon de 1500 Américains.
Les États à surveiller sur la carte électorale 2024 (NPR) avec représentation des ETats en fonction de leur poids démographique.
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Analyser les cartes et les données des élections présidentielles d'avril 2022 en France
La carte, objet éminemment politique : exemple des élections européennes
Dis-moi où tu vis, je te dirai ce que tu votes ? (Géographie à la carte, France Culture)
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11:00
Le #30DayChartChallenge, un défi communautaire pour réaliser la meilleure datavisualisation
sur Cartographies numériquesLe #30DayChartChallenge est un défi communautaire qui se déroule chaque année en avril sur le réseau X-Twitter. Chaque jour, une invite apparaît parmi cinq catégories : comparaisons, distributions, relations, séries chronologiques et incertitudes. Tout le monde est invité à contribuer, quelle que soit la source de données ou l'outil utilisé pour créer les visualisations (voir les règles de participation).
La première édition a eu lieu en 2021 avec 1 960 contributions du monde entier. Le défi est inspiré du #30DayMapChallenge lancé par Topi Tjukanov en 2019. Des réalisations les plus classiques aux plus originales, des sujets les plus légers aux plus sérieux, la diversité des productions est remarquable.
Sélection de quelques exemples de l'édition 2024 :
? #30DayChartChallenge #Day6: OECD (Data Day)
— Mireia? (@mireiacamacho75) April 6, 2024
?How countries use their land#rstats #ggplot2 #dataviz pic.twitter.com/OorDuJ3Z0Q
??For #Day9 of #30DayChartChallenge (distribution X major/minor), a #dataviz showing the creation of the yield gap between countries with the lowest and highest wheat yields
— Benjamin Nowak (@BjnNowak) April 9, 2024
?Link to #RStats code: [https:]] pic.twitter.com/gtPu2kdEPn
?? The #30DayChartChallenge is blowing my mind
— Yan Holtz (@R_Graph_Gallery) April 4, 2024
?? So many awesome charts published every day!
A few pictures by @LauraNavarroSol, @wisevis, @BjnNowak and @nrennie35
I will do a selection and include it in [https:]] ! pic.twitter.com/8MhK9jGL5ZPour compléter
- Portfolio de dataviz diverses et variées pour s'entraîner (Boris Mericskay)
- Animation d'un diagramme circulaire : l'évolution des navigateurs web depuis 1994 (Visual Capitalist)
- Tableau de bord croisant tableau, graphique et carte : les vaccinations contre le Covid19 dans le monde (Cartovista)
- Décomposition d'un graphique à secteurs : les 100 premières entreprises mondiales en 2021 (Visual Capitalist)
- Dataviz-inspiration.com présente 181 dataviz qui permettent de découvrir leur grande diversité et de trouver son inspiration (Dataviz-inspiration)
Cinquième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2023)
Comment différencier infographie et data visualisation
Utiliser des graphiques animés pour donner à voir des évolutions et des ruptures
Data Viz project, une source d'inspiration pour créer ses propres data visualisations
Les dataviz des journaux vont-elles trop loin dans la manière de représenter le nombre de morts du coronavirus ?
La naissance des data visualisations et de l'imagination moderne
Les cartes et data visualisations de Topi Tjukanov : entre art et cartographie
Country T-SNE, une solution de data visualisation originale pour comparer des pays entre eux
La plateforme de data visualisation Flourish propose d'associer narration et exploration -
18:46
Les pays bénéficiaires de l'aide des Etats-Unis depuis 1945
sur Cartographies numériques
ForeignAssistance.gov est le site portail de l'Administration américaine qui met à disposition du public les données sur l'aide étrangère américaine. Il sert de plateforme centrale pour les données budgétaires et financières produites par les agences gouvernementales américaines qui gèrent les portefeuilles d'aide auprès d'autres pays. A travers l'orientation de ces aides financières, le site permet d'étudier l’évolution des ambitions géopolitiques des États-Unis depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.La carte des tendances fournit un aperçu très intéressant de l’évolution des priorités géopolitiques des États-Unis au fil du temps (choisir une année et cliquer sur le bouton d'animation pour visualiser l'évolution jusqu'à nos jours).
Au début des années 1950, la majorité de l'aide américaine était destinée aux pays européens, afin de les aider à se reconstruire après la Seconde Guerre mondiale. Par exemple, en 1953, les États-Unis ont fourni 4,2 milliards de dollars d’aide étrangère au Royaume-Uni, 4,6 milliards de dollars à l’Italie, 5,3 milliards de dollars à la France et 2,3 milliards de dollars à l’Allemagne.
Au cours des années 1960, l'aide étrangère américaine s'est détournée de l'Europe pour se diriger vers l'Asie du Sud-Est. En 1967, 8,3 milliards de dollars d’aide étrangère ont été fournis au Vietnam, 3,1 milliards de dollars à la Corée et 780 millions de dollars à Taiwan
Depuis la fin des années 1970, Israël est devenu de loin le plus grand bénéficiaire de l'aide américaine. A la faveur de la guerre en Afghanistan (2001-2021), ce pays est devenu temporairement le principal bénéficiaire de l’aide américaine entre 2008 et 2020. Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, l’Ukraine est devenue à son tour le plus grand bénéficiaire de l’aide étrangère américaine.
Les données sont disponibles en téléchargement au format csv ou xlxs. L'ensemble des données représente plus de 3 Go, mais il est possible de télécharger en fonction des types d'aide ainsi que par pays bénéficiaires.
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La carte, objet éminemment politique : la montée des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis
Des images aériennes déclassifiées prises par des avions-espions U2 dans les années 1950
Comment la Chine finance des méga-projets dans le monde
Mesurer le rayonnement des grandes puissances à travers leurs réseaux diplomatiques
Les dépenses militaires dans le monde à partir des données du SIPRI
Utiliser les cartes du CSIS pour étudier les grandes questions géopolitiques du monde contemporain
Mapping China's Strategic Space : un site d'analyse géopolitique à base de cartes
Un Atlas de géographie historique des États-Unis (1932) entièrement numérisé
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11:26
Cartographier la trajectoire des éclipses solaires
sur Cartographies numériquesLe spectacle des éclipses solaires suscite depuis longtemps la curiosité et l'admiration des hommes. Aujourd'hui les scientifiques sont en mesure de produire des cartes donnant la trajectoire précise de l'éclipse sur un globe terrestre. Ces cartes sont largement relayées par les médias et sur Internet. Elles participent à la popularité de ce phénomène céleste et favorisent l'attraction touristique autour de ce type d'événement. Entre outils de prévision, instruments de visualisation scientifique, supports de communication, quel est le statut et l'usage de ces cartes d'éclipses solaires ?
1) Les cartes d'éclipse, quesako ?
D'après l'Observatoire de Paris, on distingue deux types de cartes d'éclipes, les cartes générales et les cartes locales.
- Pour chaque éclipse, on trace généralement une ou deux cartes générales de l'éclipse. Sur ces cartes on fait figurer les courbes suivantes : la bande de centralité (lorsqu'elle existe), les limites boréale et australe de l'éclipse, les courbes de commencement, de fin et de maximum au lever et au coucher du Soleil, ainsi que les courbes de commencement et fin pour des instants donnés (toutes les heures en général). Pour le tracé de ces cartes, on utilise une projection stéréographique, c'est-à-dire une projection azimutale conforme. Cette projection, qui conserve les angles mais pas les distances, déforme les continents mais permet d'avoir une représentation des pôles terrestres sur la carte. On utilise également une projection orthographique, elle permet de représenter la trajectoire de l'éclipse sur un globe terrestre vu de l'espace.
- On trace également un certain nombre de cartes locales. Sur ces cartes, on donne également les courbes de commencement, de fin et de maximum pour des instants donnés (avec un pas plus adapté à la carte), et parfois on trace aussi la projection de l'ombre pour des instants donnés. Les cartes locales sont tracées à l'aide de différentes projections en fonction des lieux représentés (projection conforme de Lambert, projection de Mercator...).
Eclipse solaire totale, partielle ou annulaire : comment ça marche ? (Le Monde - Les Décodeurs)2) Depuis quand cartographie-t-on la trajectoire des éclipses ?
L'astronome Edmund Halley a été l'un des premiers à cartographier la trajectoire d'une éclipse solaire en 1715, particulièrement visible depuis l'Angleterre. D'après cet article qui brosse l'histoire des cartes d'éclipse solaire, la carte la plus ancienne représentant une éclipse serait celle d'Erhard Weigel (1654). Mais d'un point de vue scientifique, la carte de Halley serait vraiment novatrice en projetant l'ombre portée du corps céleste sur la Terre et en donnant une vue d'en haut. Une carte d'éclipse solaire de 1738 présente d'ailleurs la carte comme "le miroir astronomique du ciel : où l'on peut observer les phénomènes célestes les plus remarquables". Auparavant on représentait les éclipses vues d'en bas à travers des descriptions d'almanachs ou dans des oeuvres artistiques. On note cependant que, dès l’époque médiévale, des érudits comme Johannes Sacro Bosco ont placé la Lune entre le Soleil et la Terre, montrant le cône d'ombre provenant de la Lune.
Au début du XVIIIe, Halley entendait faire de sa carte un outil d'information pour les moins bien informés et souhaitait par là mettre en avant les principes de sa philosophie naturelle :
« Une éclipse semblable n'ayant pas été vue depuis de nombreux siècles dans les régions méridionales de la Grande-Bretagne, j'ai pensé qu'il n'était pas inapproprié d'en rendre compte au public, afin que l'obscurité soudaine dans laquelle les étoiles seront visibles autour du Soleil, ne puisse surprendre personne parmi le peuple, qui, si elle n'était pas annoncée, serait enclin à la considérer comme de mauvais augure et à l'interpréter comme un mauvais présage pour notre Souverain Seigneur le Roi George et son gouvernement, que Dieu préserve. Par là, ils verront qu’il n’y a rien de plus naturel, et rien de plus que le résultat nécessaire des mouvements du Soleil et de la Lune. Et cette éclipse montrera à quel point ces éléments sont bien compris. »
François Arago montre dans son ouvrage Astonomie populaire (chapitre XXII) que les choses ont bien changé au milieu du XIXe siècle : « Fontenelle rapporte qu’en l’année 1654, sur la simple annonce d’une éclipse totale, une multitude d’habitants de Paris allèrent se cacher au fond des caves. Grâce aux progrès des sciences, l’éclipse totale de 1842 a trouvé le public dans des dispositions bien différentes de celles qu’il manifesta pendant l’éclipse de 1654. Une vive et légitime curiosité avait remplacé des craintes puériles ».
« Une description du passage de l'ombre de la lune sur l'Angleterre
dans l'éclipse totale du soleil (Halley, avril 1715)Pour les éclipses de 1715 et de 1724, l’astronome Edmund Halley dresse deux cartes similaires de la Grande-Bretagne où il superpose sur une partie de l’Angleterre (celle qui voit le passage de l’éclipse) un grand disque ovale représentant l’ombre de l’éclipse. Les éclipses deviennent alors le sujet principal de la carte et plusieurs cartographes produisent de telles cartes –prédictives ou rétrospectives - sur l’éclipse « anglaise » de 1724, les « écossaises » de 1737 et 1748, « l’européenne » de 1764. En France, alors pays en pointe dans le domaine de la cartographie, cette dernière éclipse est traitée par deux cartes, celle de Lepaute, Lattré et Tardieu, et une seconde en 1764 par Louis-Charles Desnos (1735/1805), alors principal concurrent des Lattré. Elles ont toutes deux l’originalité d’être en couleur. Néanmoins celle de Lepaute paraît en premier, deux ans avant l’éclipse. Elle offre d’autres particularités, que vous pouvez découvrir sur Gallica.
Pour en savoir plus :
- « Halley et ses cartes des éclipses totales de 1715 et 1724 » (Harvard.edu)
- « La carte de l’éclipse solaire du 1er avril 1764 : une œuvre féminine » (Gallica)
- « Historical solar eclipse maps » (eclipse-maps.com)
- « Halley's Eclipse : a coup for Newtonian prediction and the selling of science » (The Guardian)
La très belle carte-infographie Total Eclipse de Kenneth Field montre les lieux où l'éclipse du 8 avril 2024 sera la plus visible aux Etats-Unis (à télécharger en haute résolution sur le site d'ESRI). Chaque symbole sur la carte montre « la position de la lune au moment de l'obscurcissement maximum », offrant une visualisation très précise de l'étendue de l'éclipse à travers tout le pays. La carte comprend également une bande sombre qui montre la trajectoire de l'éclipse totale.One week from today millions of Americans will experience a total solar eclipse.
— mapsdotcom (@mapsdotcom) April 1, 2024
This striking map shows when and where you might see the eclipse—and how much the Sun will be obscured at each location. [https:]] #maps #Eclipse2024 #eclipse #dataviz pic.twitter.com/yXCjYhuL5e
Le carte de Bloomberg utilise également des symboles solaires pour représenter l'étendue de l'éclipse plus ou moins visible selon les endroits. Les symboles sont animés pour montrer le passage de la lune devant le soleil vu de différentes villes d'Amérique du Nord. Voir également le site eclipse2024.org qui propose un simulateur d'éclipse solaire.
Les outils informatiques permettent aujourd'hui de réaliser des simulations et des cartes animées. Greg Fisk a par exemple produit une carte animée corrélée à un histogramme montrant l'heure de passage dans chaque ville et le nombre d'Américains plongés dans l'obscurité à ce moment-là.Those in the path of totality. #eclipse pic.twitter.com/2kAXHYTzXY
— Greg Fiske (@g_fiske) April 3, 2024
Une nouvelle carte du calculateur d'éclipse John Irwin affirme que le chemin de la totalité, large d'environ 185 milles, est en réalité légèrement plus étroit qu'on ne le pensait auparavant, ce qui signifie que les personnes situées au bord de cette bande pourraient ne pas vivre l'expérience d'éclipse à laquelle elles s'attendaient.
L’engouement des Américains pour l’éclipse solaire du 8 avril 2024 est à l'origine d'une importante fréquentation touristique. Le nombre de réservations Airbnb sur son trajet a explosé. Le taux d'occupation pour toutes les annonces de location actives aux États-Unis, au Canada et au Mexique est de 92,4 % pour la nuit du 7 avril, en forte hausse par rapport à ce qu'elle était quelques jours auparavant (autour de 30 %), selon la société de données de voyage AirDNA.
« Les réservations Airbnb illustrent la trajectoire de l'éclipse totale » (Axios)Over the next few days, thousands of Airbnbs in the path of totality for the #SolarEclipse will reach 100% occupancy, creating a distinct pattern across the U.S.
— AirDNA (@airdna) April 4, 2024
According to our data, over half of U.S. cities along the eclipse's path are fully booked for the night of April 7th. pic.twitter.com/CE9Lo4EXGm
« L'éclipse stimule les agences de voyages pour des Américains à la recherche d'un événement céleste rare » (Reuters)
« La trajectoire de l'éclipse laisse aussi une trace sur les prix élevés des hôtels » (New York Times)
« Eclipse solaire : état d’urgence aux chutes du Niagara, où un million de visiteurs sont attendus » (20 minutes). La commune de Niagara Falls (Canada) a confié ne pas avoir « les infrastructures pour autant de monde au même moment ».
La précédente éclipse solaire qui a eu lieu en août 2017 aux Etats-Unis ne semble pas avoir mobilisé une telle ferveur. Mais déjà à l'époque, la trajectoire de l'éclipse était visible à travers les requêtes dans le moteur de recherche Google (Washington Post).
Fréquence des recherches dans Google pour "j’ai mal aux yeux" (du 3 au 10 avril) et trajectoire de l’éclipse solaire du 8 avril ? pic.twitter.com/eusrOtFmdc
— Mathieu Avanzi (@MathieuAvanzi) April 10, 2024
Du fait qu'ils ont connu déjà une éclipse le 21 août 2017, les résidents américains ont la chance d' observer deux éclipses solaires totales en un peu moins de sept ans. Les chasseurs d'éclipses du monde entier vont à nouveau converger vers ce que l'on appelle le chemin de la totalité, ou la bande traversant les États-Unis à partir de laquelle les gens verront la lune recouvrir complètement le soleil le 8 avril 2024. « L'éclipse de 2024 pourrait être encore plus excitante en raison des différences dans la trajectoire, le calendrier et la recherche scientifique...En plus de cela, les téléspectateurs auront une meilleure chance de voir des protubérances qui apparaissent comme des volutes roses et brillantes provenant du Soleil », déclare la NASA sur son site. Lors de l'éclipse solaire de 2024, la Lune sera plus proche de la Terre qu'elle ne l'était lors de l'événement de 2017, obscurcissant encore davantage les rayons du soleil et créant un chemin de totalité plus large. La principale incertitude reste souvent la météo car la couverture nuageuse est susceptible d'empêcher de voir correctement l'éclipse. Heureusement il y a les images diffusées dans les médias et sur Internet pour assister au spectacle à distance.NOAA's GOES-16 satellite is capturing the shadow of today's total solar eclipse as it traverses the continental United States.
— Nahel Belgherze (@WxNB_) April 8, 2024
Truly a once in a lifetime event. pic.twitter.com/uTHXAvCSxr
Les données de l'éclipse solaire du 8 avril 2024 sont disponibles au format SIG sur le site de visualisation scientifique de la NASA (voir par ici les données de l'éclipse totale de 2017 et par là l'éclipse partielle de 2023).
La trajectoire de l'éclipse totale de 2024 aux Etats-Unis (source : © NASA)
Now that one-minute ASOS station data is available for the US for Monday's solar eclipse, here's a loop of the 30-minute temperature change from the eclipse.
— Tomer Burg (@burgwx) April 10, 2024
Even locations far from totality experienced a pronounced drop in temperatures due to the decreased solar radiation! pic.twitter.com/7fb96AEiV9
Carte des autres éclipses qui se produiront au cours du XXIe siècle aux États-Unis (Statista, licence CC)
Grâce à leur prévisibilité, il est possible de cartographier avec précision les prochaines éclipses solaires. Science News a cartographié les 14 prochaines éclipses totales de Soleil dans le monde qui vont avoir lieu dans les 20 prochaines années. Pour réaliser sa carte interactive, Science News s'est appuyé sur la base de données Canon des cinq millénaires des éclipses solaires de la NASA, qui fait un recensement détaillé de toutes les éclipses solaires de 2000 avant JC à 3000 après JC.
Articles connexesThe density of solar eclipse paths over the Earth during the 5000-year period between 2000 BCE and 3000 CE. [https:]] pic.twitter.com/mWvqe6074r
— Vivid Maps (@VividMaps) April 9, 2024
Cartographier les espaces du tourisme et des loisirs
Carte-poster des tremblements de terre dans le monde de 1900 à 2018 (USGS)
Cartes-posters sur les tsunamis, tremblements de terre et éruptions volcaniques dans le monde (NOOA, 2022)
Les apparitions d'OVNI : une cartographie plus intéressante qu'on pourrait croire pour chercher des (fausses) corrélations
Projections cartographiques
- Pour chaque éclipse, on trace généralement une ou deux cartes générales de l'éclipse. Sur ces cartes on fait figurer les courbes suivantes : la bande de centralité (lorsqu'elle existe), les limites boréale et australe de l'éclipse, les courbes de commencement, de fin et de maximum au lever et au coucher du Soleil, ainsi que les courbes de commencement et fin pour des instants donnés (toutes les heures en général). Pour le tracé de ces cartes, on utilise une projection stéréographique, c'est-à-dire une projection azimutale conforme. Cette projection, qui conserve les angles mais pas les distances, déforme les continents mais permet d'avoir une représentation des pôles terrestres sur la carte. On utilise également une projection orthographique, elle permet de représenter la trajectoire de l'éclipse sur un globe terrestre vu de l'espace.
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7:51
Vagabondage, un jeu de rôle à partir de cartes et de photographies aériennes de l'IGN
sur Cartographies numériquesVagabondage est un jeu de rôle en solitaire qui se joue en ligne sur les cartes et photographies aériennes de l'IGN. Entre survie et rencontres, vous incarnez un personnage en fuite dans la campagne française. La seule chance de t'en sortir : savoir lire une carte !
L'histoire commence avec un capital de survie de 6 points. Au fur et à mesure de vos pérégrinations vous pourrez perdre ou gagner des points de survie pour terminer votre mission. On peut s'aider de la carte pour récupérer des points de survie (voir les règles du jeu).
Le jeu a été conçu par Jean-Marc Viglino (ingénieur IGN) sur une idée originale de Thomas Solonce. Il a fait l'objet d'une présentation lors du webinaire Carte Blanche #14 jeudi 4 avril 2024. L'auteur partage d'autres applications sur Github. Jean Marc Viglino et Thomas Solonce peuvent être suivis à partir de leur compte sur X-Twitter (@jmviglino et @TSolonce).
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20:07
HUMAINS ET ANIMAUX, une géographie de relations
sur Les cafés géographiquesDe l’élevage aux productions industrielles, de l’abattage rituel au bien-être animal, des animaux de laboratoire aux antispécistes, de la zoophilie à l’extermination, les relations des humains avec les animaux nourrissent de nombreux débats parfois polémiques, souvent violents qui trouvent des réponses différentes en fonction des contextes et stimulent l’enquête géographique.
D. Oster et J. Estebanez (Photo M.Huvet-Martinet)
C’est devant un assez jeune public que nous avons accueilli Jean Estebanez (J.E) pour un café de géographie sociale et culturelle. Maître de Conférences à l’UPEC (Université Paris Est-Créteil), J.E est l’auteur d’une thèse sur « le zoo comme dispositif spatial » et a structuré son exposé autour des thèmes développés dans l’excellent dossier récemment publié à la documentation photographique*et qui fait le point sur la question.
La mise en relation des humains avec d’autres mondes et notamment le monde animal passe par différents moyens. S’il semble plus facile de communiquer avec les grands mammifères, il y a néanmoins de multiples possibilités de communiquer avec d’autres animaux (les insectes, par exemple), dès lors qu’on fait l’effort de s’intéresser à ce qui compte pour eux : on ne s’adresse pas avec un scarabée, pour qui les vibrations sont essentielles, comme à son chien. Il y a donc une grande diversité dans ces relations. Par ailleurs, si les humains n’ont jamais été seuls sur terre, mais ont vécu entourés de multiples espèces (comme en attestent les peintures rupestres préhistoriques), il apparait essentiel d’explorer ce que sont les relations interspécifiques.
Humains et animaux à l’âge de l’Anthropocène.
Si on considère que ce sont les humains qui sont devenus la puissance motrice de transformation des écosystèmes et au-delà, de la géologie, l’Anthropocène est devenu le terme qui désigne notre rapport au monde vivant, caractérisé par un effondrement rapide de la biodiversité. Ce sont ainsi les relations avec le monde animal qui perdent en diversité avec la disparition d’espèces. Les relations avec les animaux peuvent relever de la symbiose, de l’exploitation, de l’amour, de la destruction, de la prédation. Une même pratique, la chasse par exemple, se détermine très différemment suivant les espaces considérés.
La relation avec l’animal est socialement, anthropologiquement, historiquement située et donc extrêmement diversifiée.
Diagramme de Voronoï représentant la composition de la biomasse. Source : Yimon Bar-On and Ron Mil, « the biomass distribution on Earth » PNAS, in J.Estebanez Doc.Photo 8149, CNRS Editions – Alexandre Nicolas
Des chercheurs américains ont cherché à évaluer la biomasse globale et sa répartition. Ils ont représenté graphiquement par un diagramme de Voronoï cette biomasse et les ordres de grandeurs des différentes espèces la composant. A gauche, la biomasse totale (A) ainsi que la répartition entre ses différents composants sont représentées par des surfaces de tailles proportionnelles (les formes n’ont pas de significations particulières). On prend alors conscience de la domination considérable des plantes terrestres pour 450 gigatonnes (GT), les animaux ne représentant que 2 GT de carbone. La répartition entre les catégories animales (B) à droite montre qu’elles sont principalement dominées par le groupe des arthropodes. La part des humains apparait fort modeste comparée à la biomasse globale et à celle des animaux même si leur impact est décisif sur la recomposition générale de la biomasse.
Les espaces et territoires des animaux.
Dans un monde structuré essentiellement par les hommes, les animaux se sont adaptés même dans des espaces qu’on pense totalement dominés par l’homme en zones urbaines.
L’exemple de Paris est significatif.Paris, niche écologique ? Source Atlas de la nature de Paris, ed de la ville de Paris, 2020, in J. Estebanez Doc.Photo 8149, CNRS Editions – Alexandre Nicolas
La répartition géographique de quelques espèces à Paris met en évidence la grande diversité de la présence animale dans une métropole. Sa faune riche d’au moins 1618 espèces, si on y inclut les poissons et crustacés de la Seine. On est bien loin de l’idée reçue qu’il n’y aurait que des rats dans les égouts et des pigeons dans les rues. On remarque la présence animale importante dans les zones humides, le long de la petite ceinture mais aussi dans les bois de Vincennes et Boulogne. On repère également les espaces verts moins importants des Parcs Monceau, Montsouris, du Luxembourg, des Buttes-Chaumont qui accueillent chouettes, orvets, renards, escargots…
A l’échelle du foyer domestique, dont ne rend pas compte cet atlas, les animaux sont également présents en nombre. Il s’agit bien sûr d’animaux familiers (chiens, chats…) mais aussi d’acariens, et de très nombreuses espèces d’insectes.
La présence animale structurée dans des lieux spécifiques.
Les abattoirs apparaissent ainsi comme un lieu central de notre relation à l’animal mais progressivement invisibilisé, au fur et à mesure de l’industrialisation et des exigences hygiénistes de la mise à mort. Dans les pays riches, on assiste progressivement à sa sortie de l’espace public. Il existe pour autant de fortes variations qui démontrent que l’abattage ne relève pas seulement de considérations techniques mais aussi de rapports sociaux à la mort.
Par exemple, au Soudan, la mise à mort des animaux peut être effectuée devant les maisons et dans l’espace public, dans une atmosphère festive, sans que cela apparaisse comme une transgression de normes urbaines et morales.
Le zoo atteste d’un autre type de rapports avec les animaux. Lieux de spectacle vivant des animaux, ils attirent chaque année plus de 600 millions de visiteurs venus pour voir des animaux qualifiés de « sauvages » ou « exotiques ». Les animaux sont captifs et ont été très longtemps présentés dans des cages dont les barreaux étaient explicitement surdimensionnés ou ornés, pour affirmer un rapport de domination des humains sur les animaux. A compter du début du 20e siècle, les zoos ont progressivement été aménagés en suivant les principes de Carl Hagenbeck. Il propose de séparer les animaux des visiteurs par des fossés créant ainsi une sorte de continuité visuelle entre les uns et les autres, à l’aune d’une transformation de la relation homme/animal. Carl Hagenbeck crée ainsi une relation qui se veut apaisée entre ces animaux sauvages en « liberté », que le visiteur peut observer dans leur naturalité. Ce n’est plus l’enfermement qui est le thème central de la visite mais la continuité et la proximité. La plupart des zoos, notamment celui de Vincennes, ont appliqué ces principes.
L’aménagement du zoo de Milwaukee (1961) suivant les principes de C.Hagenbeck utilise l’utilisation des fossés pour la composition du paysage photo David Hancocks, in J Estebanez, Doc photo 8149, CNRS Editions – Alexandre Nicolas.
Les parcs à Chiens qui se développent récemment posent le problème de la place des animaux domestiques en ville.
Les animaux ont toujours été présents dans les espaces urbains, notamment les animaux de traits (chevaux, bœufs, mulets, ânes…), pour le transport des personnes et des marchandises. Au début du XXème siècle, on pouvant ainsi compter de 80 000 à 100 000 chevaux à Paris. Il y a toujours eu de ce fait des équipements urbains adaptés à la présence animale (des écuries, des abreuvoirs…). La demande actuelle pour les parcs à chiens s’insère dans la problématique de la reconfiguration de la place des animaux en ville qui sont maintenant non plus d’abord des animaux de travail, mais des animaux familiers. Les parcs à chiens sont des équipements qui participent du réaménagement des espaces publics urbains, parfois dans un contexte de gentrification dans lesquels se transforment des quartiers populaires. La création de parcs à chiens, très développés aux Etats-Unis, souvent à la demande d’associations de résidents, témoigne de la requalification et des nouveaux usages légitimes des espaces publics qui émergent. Des parcs fréquentés par des SDF ou des dealers peuvent ainsi être progressivement transformés. La diversité des races de chiens qui fréquentent ces parcs participent d’ailleurs à des logiques de classement des classes sociales.
La chasse, une pratique controversée.
La chasse est singulière en ce qu’elle ne dissimule pas la violence vis-à-vis des animaux mais qu’elle la met en scène et la socialise. Si l’abattoir est un dispositif technique qui cherche à invisibiliser la mise à mort, la chasse en fait un élément central. Dans les différentes formes de chasse pratiquées, se mêlent connaissance, respect, violence, égards, ruse dans le rapport aux animaux et aux territoires. Les chasseurs valorisent d’ailleurs les animaux pour leur capacité à fuir, à ruser. Le chasseur reconnait l’intelligence de l’animal et l’admire même, ce qui ne l’empêche pas de le tuer. Ce rapport est diamétralement opposé à celui d’une forme de compassion protectrice à l’égard de l’animal, dans lequel il faudrait se mettre à sa place, qui structure les positions de certains défenseurs du droit des animaux.
Protéger les animaux : une relation morale.
La marchandisation des animaux, très ancienne, est un rapport crucial aux animaux et peut prendre de multiples formes. Elle apparait comme un type relationnel spécifique dont on peut tirer des ressources dont on tire profit. Certaines espèces peuvent ainsi menacées par les effets de la surchasse ou du braconnage par exemple pour fournir des trophées. La marchandisation peut se faire par la chasse, le braconnage mais aussi le tourisme de vision au cours des grands safaris dans les parcs africains. Le cas des rhinocéros dont la corne est parée de vertus diverses, notamment aphrodisiaques, et dont le prix dépasse celui de son poids en or, est intéressant. Le braconnage des rhinocéros a pris des proportions dramatiques en Afrique du sud, alors même que le rhinocéros participe d’une économie du tourisme de vision importante ; on le protège en pratiquant une technique préventive qui consiste à lui retirer sa corne en la sciant sous anesthésie.
Il existe dans le monde des aires protégées qui présentent une grande diversité de formes et qui apparaissent comme un outil majeur de préservation des populations animales (et végétales). En Afrique anglophone notamment, après avoir chassé intensivement les grands mammifères, les élites coloniales blanches ont mis en place des réserves cynégétiques où la chasse et le braconnage sont maintenant considérés comme une pratique autochtone à combattre.
Se mobiliser pour ou contre les animaux.
L’exemple des ours est significatif puisqu’il mobilise des manifestants dont les logiques s’opposent. Ces mobilisations renvoient à des places divergentes des humains par rapport aux animaux. Les manifestations anti-ours, généralement organisées par les éleveurs, s’organisent suite à l’attaque de troupeaux ou de bergeries par un ours. Les éleveurs défendent une morale de l’élevage et s’opposent à l’introduction (comme en 1996, dans les Pyrénées) et à la protection des ours, même si l’Etat les indemnise pour les brebis perdues. Pour eux, l’enjeu n’est pas seulement monétaire mais moral car il s’agit de prendre soin de ses animaux : il n’est pas question de les laisser attaquer par un ours. D’un autre côté, les militants animalistes pro-ours valorisent la figure de l’animal unique et irremplaçable qu’il faut protéger.
En ce qui concerne les souris de laboratoires reproduites en très grand nombre pour les besoins de la science, leur sacrifice fait l’objet de règles précises qui l’engagent dans un système de dons et contre-dons pour rendre sa mort acceptable. La mort de l’animal est justifiée par la production d’un bien plus grand qui est celui de la science. Elle fait l’objet de protocoles stricts avec des dispositifs techniques validés par des comités d’éthique pour donner « la bonne mise à mort » dans le cadre du laboratoire, montrant que tuer n’est pas rien et ne peut se faire que dans un cadre spécifique.
Le tabou de la zoophilie.
La zoophilie met en jeu une relation intime et charnelle par la sexualité avec des animaux. Elle est significative des relations morales aux animaux car elle est associée à la déviance, et donc, par opposition à la fabrique de la normalité. Elle tient une place importante dans beaucoup de mythologies, notamment grecque. On se souvient des épisodes relatant les multiples métamorphoses de Zeus en divers animaux pour séduire des mortelles. Dans ces récits mythiques, la zoophilie est fréquente mais peut parfois faire l’office de mise en garde contre des excès.
La zoophilie est également une pratique contemporaine : même si les sources, essentiellement psychiatriques, religieuses et judicaires sont très lacunaires, elle concernerait de 4 à 6% de la population nord-américaine. J.E développe le cas d’un scandale dans l’Etat de Washington, lié à la mort d’un homme, suite à des relations sexuelles avec un cheval, en 2005. On s’aperçoit à cette occasion avec horreur qu’il n’y a aucun interdit légal à la bestialité. L’Etat décide alors de légiférer par une loi anti-bestialité. L’argumentation déployée pour développer la loi s’avère complexe : s’il est considéré que l’animal ne peut consentir à l’acte sexuel et qu’il doit donc être protégé, il s’avère qu’il ne consent pas non plus à être engraissé, abattu ou tenu en laisse. L’enjeu relève plutôt de la façon dont sont définies la consommabilité alimentaire et la non-consommabilité sexuelle du fait d’un exceptionnalisme humain. Les législateurs soulèvent le problème de l’élevage qui pratique la stimulation sexuelle et l’insémination. Il s’agit alors d’exclure ses pratiques de la sexualité. La distinction se fait donc entre la zoophilie, définie comme une sexualité non reproductive, et donc immorale, et une pratique sexuelle (l’insémination) destinée à la reproduction, et donc légitime.
Les questions de la salle ont permis d’approfondir certains points.
- L’intérêt de la géographie pour ce sujet des relations humains/animaux est ancien. On trouve chez Elisée Reclus (1830-1905) des propos sur la participation des animaux aux labeurs humains. Dans les années 1920-1930 des tableaux détaillent la grande variété des animaux. Dans les années1950 et surtout 1960-70, des travaux importants, principalement chez les géographes anglophones, structurent et approfondissent ce champ de recherche. La dimension spatiale de l’approche donne son caractère géographique aux recherches, notamment au regard de l’anthropologie. Les progrès considérables de l’éthologie ont permis de faire progresser ce champ d’études.
- Les zoos bien que sous pression, demeurent des lieux très fréquentés (environ 600 millions de visiteurs/an) : c’est un espace sans équivalent car il présente des animaux vivants même s’ils sont dominés et enfermés. Les zoos ont actuellement un discours de légitimation en s’affirmant comme un lieu de protection d’espèces en voie de disparition, ce qui pose des questions car beaucoup d’espèces menacées ne sont pas présentées au public.
- Les nuisibles sont des animaux définis comme indésirables, dans un processus de construction sociale. Les espèces définies comme nuisibles sont également déterminées légalement, de façon variable suivant les époques, les lieux et en fonction des usages : les insectes, une des plaies d’Egypte, souvent combattus, peuvent aussi être élevés comme source de protéines du futur. Le pigeon pensé comme nuisible à Paris est positivement associé à l’image de la ville à Venise.
- Le trafic d’animaux est attesté au moins depuis l’Antiquité. Actuellement, c’est le deuxième trafic mondial après la drogue. Il participe à l’extinction de certaines espèces. C’est un marché très mondialisé avec une géographie des différents trafics. Le marché chinois est par exemple très demandeur en cornes de rhinocéros dont les braconniers d’Afrique du sud sont pourvoyeurs. L’interdiction en 1970 de fabriquer des objets en écailles de tortue génère aussi un trafic illicite important.
- Les interfaces entre les territoires des animaux sauvages et espaces urbains posent le problème de l’extension des aires urbaines qui se déploient vers les territoires d’animaux sauvages, comme à Los Angeles, avec le cas du puma. La ville est aussi une niche écologique qui a des propriétés qui conviennent à certains animaux, qui y trouvent de la nourriture et de la chaleur en hiver. Les pies, animaux forestiers, sont ainsi devenues totalement urbaines.
- La corrida est un véritable cérémonial, c’est exemple clair de la ritualisation de la mise à mort comme spectacle. La mort est l’aboutissement et le point d’orgue du combat de l’animal. L’idée de mettre en scène la mort est de moins en moins accepté, comme c’est également le cas dans le cadre de la chasse.
- Les cirques eux aussi, comme les zoos, sont sous pression et sont accusés d’exploiter illégitimement les animaux, présentés comme maltraités voire dénaturés dans le cadre de spectacles dégradants. Contrairement aux zoos, les spectacles d’animaux au cirque n’ont pas réussi à se (re)légitimer par le biais de la protection d’espèces en voie de disparition.
- Les animaux, auxiliaires de vie. Cette fonction atteste d’un nouveau rapport aux animaux familiers. Un procès en inutilité est fait par certains vis-à-vis de ces animaux auxquels trop de soins et d’attention seraient destinés. Les présenter comme des auxiliaires de santé, dont la compagnie a des effets bienfaisants y compris médicaux, est une façon de contrer ce discours. On voit ainsi des hôpitaux ou des Ephad accepter d’accueillir des animaux familiers. On peut aussi noter les cas d’utilisation d’animaux, comme les porcs, dans le cadre de greffes (reins).
*Jean Estebanez, Humains et animaux, documentation photographique 8149, ed. CNRS, 2022
Micheline Huvet-Martinet, relu par J.Estebanez, avril 2024
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14:00
Automatisation de publication des données de qualité de l'air sur Mastodon
sur GeotribuDes cartes automatiques et géopulmonaires, sur le Fédivers, pour avertir des épisodes de pollution et de qualité de l'air en Ile-de-France et pas que
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9:00
Votre application est-elle compatible avec la licence Affero GPL 3.0???
sur Neogeo TechnologiesLors du changement de licence sur OneGeo Suite, il est important d’examiner la compatibilité des dépendances avec Affero GPL. Au vu des implications qui en découlent, est-il surtout possible de vérifier que nos dépendances aient toujours une licence conforme ?
La compatibilité entre les licences?La compatibilité de licences inclut deux éléments clé à prendre en compte :
- Le projet en lui-même (ex : un module Python, une bibliothèque de fonctions, etc.) ;
- Un travail dérivé (ex : un logiciel complet comme FireFox). Les travaux dérivés d’un projet, quant à eux, peuvent être des modifications du code du projet ou des produits intégrant le projet.
Une compatibilité des licences sera possible lorsque le travail dérivé possède une licence qui n’enfreint pas les règles de la licence du projet.
Les licences « copyleft » obligent à redistribuer les travaux dérivés sous la même licence (ou une compatible) pour protéger les libertés du code et de l’utilisateur. A contrario, les licences permissives autorisent le changement de licence, et il est également possible de faire un produit propriétaire, en intégrant des composants sous ce type de licence. Par exemple, Sony base son système d’exploitation propriétaire de la Playstation sur FreeBSD, qui est un logiciel libre sous licence FreeBSD.?
Source : [https:] (Creative Commons BY-SA-3.0)?Dans ce schéma, le code en domaine public est intégrable dans un produit MIT, lui-même dans un produit sous licence BSD, lui-même dans un produit licence Apache 2.0, et ainsi de suite jusqu’à la licence Affero GPL 3.
Deux catégories supplémentaires sont introduites par ce schéma?:
- Weakly protective (faiblement protectrice)?: elle implique qu’une modification du code doit être sous la même licence (donc rester libre). Néanmoins, l’intégration du projet peut se faire dans un produit sous une autre licence (même propriétaire).
- Network Protective (protectrice des utilisateurs réseau)?: la licence GPL protège les utilisateurs de la machine. Dans le cadre d’applications client-serveur, la partie serveur protège l’utilisateur du serveur, donc l’administrateur système. Une conformité à la GPL existe dans le cas où l’administrateur système de OneGeo Suite a accès aux sources modifiées du produit, mais pas l’utilisateur de la partie client. Les licences Network Protective permet aussi de protéger la liberté des utilisateurs du client.
Notez bien les versions des licences : par exemple la licence Apache 2.0 est compatible avec la licence LGPL, alors que la version 1.1 ne l’est pas.
Pour vous aiguiller, voici quelques incompatibilités à souligner?:
- Apache 1.1 ou MPL 1.1 (Mozilla Public Licence) ne sont pas compatibles avec les licences GPL, alors qu’une clause explicite de compatibilité existe dans les versions 2.0 de ces mêmes licences ;
- CC-BY-3.0?empêche de changer la licence, donc impossible à changer en AGPL. La version 4.0 permet explicitement de changer la licence en GPL 3.0 et donc en AGPL 3.0 ;
- Licence originelle BSD?: elle forçait à indiquer une notice de copyright dans la documentation du produit final, ce qui peut poser problème quand il y a de nombreux composants avec cette licence dans un produit.
En pratique, la conformité de licence peut se vérifier grâce au DevOps.
Pour illustrer nos projets, essentiellement en Python et Javascript, nous vous présentons deux outils simples qui pourront vous aider. Dans ces exemples, nous nous en servirons en ligne de commande, afin de comparer les licences des dépendances avec une liste validée de licences.?
Vérification des licences en Python?L’outil « pylic » analyse tous les modules Python installés dans l’environnement virtuel et compare leurs licences avec une section du pyproject.toml. S’il trouve un module avec une licence non validée, il sort en émettant erreur que l’on pourra exploiter dans une CI.
Commençons par installer le programme?:?
$ pip install pylic?
Ensuite, nous indiquons à “pylic” les licences compatibles avec notre logiciel, en lui donnant une liste de licences compatibles AGPL 3.0, dans la section tool.pylic de notre pyproject.toml :
$ cat << EOF >> pyproject.toml? [tool.pylic]? safe_licenses = [? "Apache Software License", "BSD License",? "BSD",? "MIT License",? "MIT",? "Mozilla Public License 2.0 (MPL 2.0)",? "GNU Library or Lesser General Public License (LGPL)",? "GNU Lesser General Public License v3 or later (LGPLv3+)",? ? "Python Software Foundation License",? "Historical Permission Notice and Disclaimer (HPND)"? ? ]? EOF?
Vous remarquerez que ces licences ont parfois des noms très similaires. En effet, “pylic” s’appuie sur le nom déclaré par le mainteneur du module python (dans le setup.cfg/setup.py…) qui n’est pas normalisé. Nous devons déclarer comme « safe » les deux identifiants « MIT » et « MIT License », alors que nous aurions pu utiliser les identifiants de licence SPDX dans la configuration du module Python.
Revenons à “pylic” et lançons une vérification :
$ pylic check? ✨ All licenses ok ✨?
Comment peut-on faire en cas de non-conformité ?
En commentant la licence « Apache Software License » de pyproject.toml, nous obtenons ce message :
$ pylic check? Found unsafe licenses:? ? nltk (3.8.1): Apache Software License? ? phonenumbers (8.13.8): Apache Software License? ? importlib-metadata (6.1.0): Apache Software License ? bleach (6.0.0): Apache Software License? ? cryptography (42.0.1): Apache Software License? ? regex (2023.12.25): Apache Software License? ? django-onegeo-suite (1.0.2): Apache Software License? ? requests (2.31.0): Apache Software License? ? packaging (23.2): Apache Software License? ? pyOpenSSL (24.0.0): Apache Software License? ? tzdata (2023.4): Apache Software License? ? elasticsearch (7.17.9): Apache Software License? ? async-timeout (4.0.3): Apache Software License? ? josepy (1.14.0): Apache Software License? ? django-onegeo-rproxy-mapstore2 (1.0.0b2): Apache Software License?
Plutôt simple, non???
De la même façon, on peut vérifier les licences des projets javascript avec license-checker. ilIl n’est toujours pas au courant des licences qui existent donc il faudra construire la liste à la main.?
L’utilisation est plutôt simple?:?
$ npx license-checker --onlyAllow "CC-BY-4.0;ISC;Apache-2.0;BSD-3-Clause;Custom: [https:] Domain;CC0-1.0;MPL-2.0" --production??
Package « @fortawesome/fontawesome-common-types@0.2.36 » is licensed under « MIT » which is not permitted by the –onlyAllow flag. Exiting.?
?On obtient des erreurs pour chaque licence non autorisée.?
L’option «?–onlyAllow?» permet de lister les licences autorisées séparées par des point virgules «?;?». Tandis que l’option «?–production?» permet d’écarter les licences des modules de la section «?devDependencies?» du package.json.?
Pensez aussi à corriger la section «?license?» du package.json pour ne pas perturber l’outil?:?
? "license": "AGPL-3.0-only",?
Je vous conseille aussi d’ajouter un script dans le package.json pour automatiser les vérifications?:?
cat package.json?? {? [...]? ? "scripts": {? [...]??? "lint": "vue-cli-service lint",? ??? "license-checker": "license-checker --onlyAllow \"MIT;CC-BY-4.0;ISC;Apache-2.0;BSD-3-Clause;Custom: [https:] Domain;CC0-1.0;MPL-2.0\" --production" ? },?
On peut ainsi lancer simplement?:?
$ npm run? license-checker?
Il existe probablement des outils plus sophistiqués pour vérifier la compatibilité des licences des bibliothèque externes utilisées par votre projet, notamment en utilisant la matrice de compatibilité des licences de l’OSADL?: [https:]] ?
Mais pour une utilisation légère et rapide dans une CI, ces deux outils feront l’affaire, en investissant néanmoins un peu de temps pour vérifier les nouvelles licences qui peuvent apparaître pendant la vie de votre projet.? ?
Sources?:?[https:]] ?: image compatibilité?
[https:]] ?: informations sur les compatibilités avec la GPL?
[https:]] : compatibilité Apache 2.0 et GPL?
[https:]] : utilisation de license-checker?
Rédacteur : Sébastien DA ROCHA
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20:55
La grille communale de densité : un nouveau zonage d'étude proposé par l'INSEE
sur Cartographies numériquesLa grille de densité communale à 7 niveaux proposée par l'INSEE depuis 2022 est intéressante car elle permet de tenir compte de la distribution de la population à l’intérieur de chaque commune. Elle fait partie des zonages d'étude proposés par l'INSEE, qui permettent de regrouper les communes selon différentes logiques (zones d'emploi, bassins de vie...). Cette grille de densité n'est cependant pas très pertinente pour des petits territoires comme les DROM, caractérisés par un faible nombre de communes.
La grille communale de densité à 7 niveaux (source : INSEE, 2022)
La grille communale de densité peut être consultée sous forme de carte interactive sur le site de l'Observatoire des territoires (avec des données actualisées et une palette de couleurs différente).
La grille est construite en découpant le territoire en carreaux de 1 kilomètre de côté. On repère ainsi les zones agglomérées. C’est l’importance de ces zones agglomérées au sein des communes qui va permettre de les caractériser (et non la densité mouyenne de la commune que l'on utilise habituellement). Le passage des carreaux à la commune se fait en fonction de la part de la population communale dans les différents types de cluster. La détermination des agrégats suit la méthode européenne (par degré d'urbanisation conçue en 2011), mais avec des adaptations selon le type de clusters urbains ou ruraux.
La grille à 7 niveaux est une subdivision de la précédente grille européenne à 3 niveaux. Ce zonage plus fin permet de distinguer :
- au sein des communes rurales : les "bourgs ruraux", le "rural à habitat dispersé" et le "rural à habitat très dispersé" ;
- au sein des communes de densité intermédiaire : les "centres urbains intermédiaires", les "petites villes" et les "ceintures urbaines" ;
- les communes denses, ou densément peuplées, restent inchangées. Elles correspondent aux communes des "cities" européennes, dénommées "grands centres urbains" dans la grille détaillée.
D'un point de vue méthodologique, la détection des carreaux se fait en fonction de leur contiguité. Mais ensuite pour passer à la commune, les densités sont recroisées avec des seuils de population en ce qui concerne les clusters urbains et les clusters ruraux compris entre 300 et 50 hab/km². Ce qui a tendance à généraliser la donnée (voir la méthodologie).
Une fois constituée, la typologie peut être recroisée par exemple avec le temps d'accès aux équipements de gamme intermédiaire ou supérieure.
Temps d’accès médians aux équipements selon la grille de densité communale à 7 niveaux (source : INSEE, 2022)
Cette nouvelle grille de densité propose ainsi une lecture plus fine du territoire. Cependant, dans certaines analyses socio-démographiques, cette grille ne suffit pas, à elle seule, pour comprendre les spécificités territoriales comme le phénomène de périurbanisation et le rapport des pôles à leur couronne.
La grille communale de densité fait partie des zonages d'étude proposés par l'INSEE (au même titre que les unités urbaines, les aires d'attraction des villes, les zones d'emploi, les bassins de vie). Les données sont à télécharger sur le site de l'INSEE.
Le jeu de données disponible sur le site de l'INSEE permet d'aller plus loin dans l'analyse en observant, pour chaque commune, le pourcentage que représente chaque niveau, de P1 (grands centres urbains) à P7 (rural à habitat très dispersé).
Dans un logiciel de cartographie ou un SIG, cela permet ensuite de faire des typologies plus fines. Voici par exemple les communes rurales en France qui présentent un habitat dispersé, voire très dispersé. Attention : par habitat, il faut entendre ici un habiter plus ou moins dense et non la morphologie du bati.
Typologie des communes rurales en fonction de leur part d'habitat dispersé (source : INSEE, 2024)
Typologie des communes rurales en fonction de leur part d'habitat très dispersé (source : INSEE, 2024)
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Zones d'emploi en France (2020) : l'INSEE propose une nouvelle méthode de zonageL'INSEE propose un nouveau gradient de la ruralité (La France et ses territoires, édition 2021)
Code officiel géographique et découpage administratif de la France (INSEE)
Cartographier les inégalités en France à partir des données carroyées de l'INSEE
Comparaison entre l'INSEE Statistiques locales et l'Observatoire des Territoires
Etudier les mobilités scolaires à partir des données de déplacements domicile-études de l'INSEE
Bâti dispersé, bâti concentré, des disparités territoriales persistantes (INSEE, 2021)
Intérêt et limites du zonage en aires urbaines
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Code officiel géographique et découpage administratif de la France (INSEE)
sur Cartographies numériques
Le Code officiel géographique (COG), qui permet d’obtenir les codes et libellés des zonages administratifs, fait l'objet d'une mise à jour annuelle. Il contient, pour chaque année depuis 1999, les listes des communes, des cantons, des arrondissements, des départements, des régions, des collectivités territoriales ayant les compétences départementales, des collectivités d’outre-mer et des pays et territoires étrangers.Pour faciliter l’utilisation du code officiel géographique (COG), l'INSEE met à disposition un nouveau moteur de recherche par zone géographique ; il permet d’obtenir toutes les informations sur les zonages au 1er janvier 2024
Le Code officiel géographique (COG) est indispendable, car il sert de clé d'identification unique. C'est grâce à lui que l'on peut par exemple effectuer des jointures entre des bases de données. Il est repris notamment dans la base de données ADMIN EXPRESS de l'IGN qui fournit le découpage administratif de la France par communes, cantons, arrondissements et départements. ADMIN EXPRESS COG est conforme au code officiel géographique publié chaque année par l’INSEE.Téléchargement du Code officiel géographique
Table d’appartenance géographique des communes
Téléchargement du détail des zonages d'étude
Table d'appartenance géographique des IRIS
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13:12
Le Dessin du Géographe n°100. Une aventure graphique et numérisée au long cours
sur Les cafés géographiquesAu Festival international de Géographie 2020 de Saint-Dié-des-Vosges, le Dessin du Géographe présentait à la librairie Le Neuf une exposition-anniversaire de ses dix ans de parution sur le site internet de l’Association des « Cafés-géo » (cf. dessin n°83).
Exposition en 2020 des « dessins du géographe » au FIG de Saint-Dié (photo de Roland Courtot)
Début 2024 le dessin n°100 est atteint, Michel Sivignon prend sa retraite de la Rédaction de la page web, que deux nouveaux sont venus rejoindre depuis plusieurs années. Michel Sivignon a été « l’inventeur » de l’idée « dessin du géographe » et a entraîné Roland Courtot dans cette aventure graphique et numérisée au long cours. Simon Estrangin, aquarelliste et pédagogue du travail sur le motif, et Charles Le Cœur, géomorphologue des Massifs anciens et dessinateur de terrain, sont venus prêter main forte. Les collaborations des collègues et de quelques géographes étrangers n’ont pas manqué, mais jusqu’ici tout le champ du dessin géographique n’a pas été couvert et il reste certainement beaucoup à explorer. Essayons, dans le texte qui suit, de tirer quelques leçons de toutes ces images dessinées et parcourues, et des questions et réponses qu’elles peuvent (et doivent) poser et apporter.
Roland Courtot, Simon Estrangin, Charles Le Cœur, Michel Sivignon
Ce que le dessin peut apporter à la géographie (Simon Estrangin)
En 2010, dans leur intention initiale, R.Courtot et M.Sivignon, proposaient de créer une rubrique qui travaille à faire « sortir de l’oubli une pratique [le dessin] et à la raccrocher au devenir de la géographie ». Aujourd’hui, la rubrique compte cent numéros et couvre une variété incroyable de dessins (croquis de terrain, caricature, illustration de manuel…), d’époques (avec une attention particulière au dessin contemporain), d’espaces, de courants géographiques. Elle propose donc un vaste panorama. À la parcourir on se convainc que le dessin est bel et bien un outil qui présente encore de nos jours de nombreux intérêts. La liste ci-dessous tente de les répertorier en associant à chaque point un ou deux numéros de la rubrique à titre illustratif.
Un corpus à étudier
Pour étudier les représentations qui portent sur un territoire, sur des paysages.
n° 18 Gravures de Marc Théodore Bourrit, Roland Courtot
n° 97 Visions d’Orient, Michel SivignonPour étudier l’histoire de la discipline.
n° 19 : Un grand affichiste au service de la géographie, deux dessins de R.Broders, Roland Courtot, Michel Sivignon
n° 77 : Maroc Le dessin colonial de Théophile Jean Delaye, Michel Sivignon, Jean-François TroinLe dessin sur le terrain
Un outil qui accompagne les géographes dans leur (re)découverte d’un lieu et aiguillonne leur curiosité.
n° 45 Un pont sur la Neretva, Anne Cadoret
n° 89 Le dessin illustration du confinement, Martine TabeaudUne pratique qui aiguise les sens et élargit le champ de la perception.
n° 81 Les dessins en excursion géographique, Roland CourtotUn outil convivial qui crée un climat de confiance entre le dessinateur et ceux qu’il observe. Un moment d’échange.
n° 17 : Les femmes de Marrakech, Elise Olmedo
n°82 : Le dessinateur et le photographe : la photographie comme agression, Roland Courtot, Simon Estrangin et Michel SivignonLe dessin permet une prise de note efficace et favorise la mémorisation.
n° 25 : Une double-page du carnet de terrain d’Emmanuel de Martonne : la vallée d’Anies (Roumanie), Gaëlle Hallair
n° 62 : Croquis d’Albert Demangeon en Limousin (1906-1911), Denis WolffUn premier travail pour trouver et pointer ce qui est signifiant.
n° 90. Retour vers les montagnes d’Irlande du Nord : un changement de regard, Charles Le Cœur.Le dessin et la réflexion
Le dessin peut fertiliser la recherche en soutenant un effort d’imagination et de visualisation.
n° 91 Sous le pinceau de l’archéologue. Vues du passé de l’Amazonie, Stephen RostainLes géographes recueillent des dessins auprès des enquêtés pour étudier leurs représentations de l’espace.
n° 49 : Dessins pour interpréter les perceptions du rural par les citadins chinois d’aujourd’hui, Emmanuel Véron
n° 57 L’enfant et la guerre : Dessin d’enfants bosniens représentant les combats (1991-1995), Bénédicte TratnjekLe dessin peut encourager l’interdisciplinarité (botanique, entomologie, géologie…)
n° 71 Le trait et la lettre dans les carnets d’Afrique de Christian Seignobos, Michel Sivignon
n° 88 Dessin de géographe, dessin d’architecte : rencontres. Michel SivignonLe dessin peut accompagner des pensées relativement abstraites (proposer notamment des modèles)
n° 26 Jean Pierre Deffontaines: une modélisation paysagère depuis les fenêtres du TGV, Roland Courtot
n° 11 La « coupe-synthèse » de Yves Lacoste et Raymond Ghirardi, Michel Sivignon,Enseigner, communiquer, diffuser
Le dessin peut être une pratique pédagogique efficace.
n° 31 : Paysages de montagnes et de glaciers, Eduardo Martínez de Pison, Roland CourtotLe dessin implique des choix graphiques (il souligne, omet, ajoute, recompose, crée des modèles) qui permettent la diffusion d’un propos
n° 48 : Un bloc diagramme des falaises d’Ouessant, Julien Gayraud
n° 56 : Carnet de voyage dans les îles Gotô (juillet 2009), Philippe PelletierLe dessin peut s’appuyer sur l’émotion, l’humour, la narration (BD), et rendre un propos plus attractif et percutant.
n° 29 : Humour et Géographie sur le littoral alicantin, Gabino Ponce Herrero, Roland Courtot
n° 30 : Déforestation en Amazonie en bande dessinée, Hervé RégnaudExpérimenter ?
Le dessin est propice à des descriptions des lieux qui intègrent des thèmes peu abordés comme l’ambiance, la lumière, le fugitif.
n°86 : 100 ans de dessins de géographes dans les Écrins, Roland Courtot, Charles Le Coeur, Simon EstranginEnfin, ce panorama peut se compléter et se prolonger par la lecture d’articles consacrés au dessin et publiés dans les revues scientifiques ces dernières années.
Arango L., Guitard E., Lesourd C., et al. (2022), « Appréhender les relations à la nature en Afrique par le dessin sur le terrain » Sources. Materia & Fieldword in African Studies, n° 4, p. 381?408.
Herrmann, L. (2021). « Dessiner à l’Université. Esquisse d’un cheminement», Echogéo, 55.
Lascaux A.-A. et Rigaud A (2022)., « Dessiner son terrain pour le ressentir », EchoGéo, 62.
Roussel F. et Guitard E. (2021), L’usage du dessin dans l’enquête de terrain en sciences sociales, État des lieux et perspectives depuis la géographie et l’anthropologie, Carnets de Terrain
[https:]] .Dessin de terrain, de réflexion, d’enseignement, d’expérience sensible (Charles Le Cœur)
Dessiner c’est d’abord regarder pour comprendre un paysage ou un espace. Ensuite le crayon peut traduire l’observation sur le carnet de terrain. Il peut aussi reconstituer l’organisation des éléments qui se combinent dans cet espace. Une simple esquisse, un schéma grossier, ou bien une perspective élaborée sur le motif sont des outils de travail.
La question de l’échelle des objets devrait sans doute être mise en avant, puisque le dessin sélectionne les plans et choisi la dimension de la chose représentée. Entre la maison rurale et le paysage de campagne, entre la rue et le panorama de la ville, entre l’arbre et la forêt. Le dessin joue de ces rapports d’échelle en distinguant des plans. Le dessinateur choisit pour donner sens.
Et je me suis interrogé (en géographe physicien) sur les dynamiques associées à ces différentes échelles qui renvoient souvent à des durées très différentes et parfois à des processus différents. Entre le biotope de la prairie fleurie et la forme d’échelle moyenne résultant de la dénudation à long terme, il y a le versant qui conserve les marques (et les dépôts) des évolutions quaternaires et fin-quaternaires mais aussi les formes façonnées par des sociétés qui se sont succédé avec des pratiques différentes. Le dessin séquentiel peut faire apparaître ces éléments emboîtés et les replacer dans un ensemble paysagé plus synthétique.
Cela me pousse à différencier le dessin de paysage des croquis élémentaires qui sont des zooms sur des objets, ou encore des croquis-schémas, qui sont un autre outil pour penser la place des objets (sans nécessairement leur donner une forme précise). À ces schémas s’ajoutent les petits croquis pédagogiques, sortes de modèles synthétiques qui ont peuplé nos manuels de géographie ou les tableaux noirs de nos maîtres.
Enfin je m’interroge sur la place du dessin dans les œuvres de géographie où la photographie ou les diagrammes ont remplacé les rares dessins et schémas. Il est vrai que le concours d’agrégation est un exercice de discours pour lequel nombre de khâgneux ont été formés. Le dire plutôt que le voir. Ainsi, une partie de la géographie française, dans ses textes, s’est appuyée sur des travaux de seconde main. L’acquisition directe de données est parfois longue et périlleuse et il est plus simple d’intégrer dans son discours des éléments (souvent disparates) qui sont tirés des travaux d’autres disciplines pour en esquisser une synthèse territoriale.
Certes, l’observation directe demande du temps, et n’entre pas directement dans le discours. Mais le croquis peut être une étape dans la formulation des choses puisqu’il cherche à replacer des objets dans un espace avant de construire un lien conceptuel.
Les tentations anciennes de la géographie se nourrissaient de statistiques (souvent sans analyse critique des sources) et cherchaient à s’intégrer dans les systèmes des aménageurs. Les explorations plus récentes s’embarquent dans des modèles très abstraits qui ne peuvent se traduire par des croquis figuratifs. Je crois avoir écrit dans un petit texte dans Hérodote, pour dénoncer « les mots de la géographie » de Brunet, Ferras et Théry (1992), qu’il s’agissait d’une vision cubiste de l’espace niant l’échelle et la perspective. Les SIG ont pris le relai, c’est l’ordinateur et ses logiciels qui effectuent les opérations d’analyse des données qu’on leur a confiées.
Le dessin est un outil pour traquer l’hétérogénéité de nos espaces. Il nous demande de mettre les objets que nous voyons à leur place. Mais que peut faire le crayon pour évoquer les réseaux de valeurs invisibles ? Une géographie des flux financiers, une géographie des routes de dealers dans l’ombre, une géographie des intentions de vote, ou une géographie du genre ne s’inscrivent pas avec des traits sur le papier. Le dessin peut alors prendre une valeur de symbole. Comme les images des vieilles pages des bibles enluminées qui évoquent la sainteté, l’enfer ou les prières du jour. Les entêtes de chapitres dessinés par F. Kupka pour « l’Homme et la Terre » d’Elisée Reclus ont cette fonction. Mais la géographie peut-elle être une allégorie ?
Je m’interroge sur l’idée d’introduire le dessin dans les cursus de géographie, comme une géo-graphie d’apprentissage. C’est un rêve à contretemps de notre monde connecté et de ses écrans. Dans l’enseignement secondaire, la majorité des professeurs sont formés comme historiens et même s’ils sont familiers de la lecture d’image, ils sont souvent très loin du papier-crayon. Pour les cursus universitaires, ce sont les savoirs et la recherche intellectuelle à partir de modèles conceptuels qui sont mis en avant. Les « outils » qui étaient autrefois la cartographie et les statistiques ont été largement remplacés par la maîtrise des SIG, qui ont un tout autre intérêt. Si l’approche spatialisée a beaucoup gagné avec ces moyens techniques, les problématiques restent ancrées sur des constats visuels qui peuvent s’inscrire dans le dessin, souvent plus expressifs que la photographie.
Cette rubrique montre combien la pratique du dessin de géographe apporte une expérience sensible : le papier porte les liens entre l’observateur et son décor, c’est un média qui sert à l’appropriation du terrain et guide sa compréhension.
Formes et composition dans le dessin du géographe (Roland Courtot)
Ma participation au développement de la page web du « Dessin du Géographe », en compagnie de Michel Sivignon, a favorisé pour moi, avec beaucoup d’immodestie, des essais dans la géographie de l’art : création d’un carnet scientifique dans « hypothese.org », analyses du contenu géographique de tableaux de paysages sur le site des « cafés-géo ». Cette expérience rédactionnelle et la lecture de cet énorme corpus des pages web a mis en avant, sans d’ailleurs en résoudre les problèmes, quelques questions qui rapprochent le dessinateur géographe de l’art pictural en général : celles de la forme et de la composition d’une œuvre graphique.
Pour ce qui est des formes paysagères, le géographe dessinateur est évidemment l’héritier de l’histoire de l’art pour les questions de point de vue, de projection, de perspective. Son besoin de rester proche d’une vérité-terrain a pu l’empêcher de se libérer plus tôt que le peintre moderne ou contemporain des servitudes que la recherche picturale a cherché à surmonter depuis la Renaissance (cubisme, perspective inversée, etc…).Mais sur le terrain, le géographe a souvent procédé comme le peintre par itinéraires et cheminements qui lui ont fourni une quantité de points de vue à partir desquels il a pu construire ses propres modèles de dessins : croquis panoramique, perspective aérienne, bloc-diagramme, coupe…
Lorsque le peintre construit sa « présentation » d’un paysage terrestre ou marin, urbain ou rural, ou d’un événement historique dans son contexte environnemental, il compose son tableau en organisant à sa guise les objets, les personnages, les paysages réels ou inventés qui lui conviennent, dans sa recherche des émotions esthétiques qu’il veut communiquer. A partir de ses cheminements, le géographe peut, de la même façon, choisir les éléments signifiants du paysage et les organiser en un seul dessin de telle sorte qu’ils fassent « sens », que les relations entre les objets soient sensibles pour le « regardeur » : l’image paysagère peut alors être bien plus qu’un inventaire, et devenir une présentation des formes de l’espace géographique, donc d’un « système » spatialisé.
Ceci entraîne alors une question qui fait différence : celle de la légende. Le tableau du peintre n’a besoin que d’un titre sur un cartel, car sa capacité à produire des impressions esthétiques doit se suffire à elle-même. Tandis que, à l’inverse de la carte géographique qui possède une légende détaillée par laquelle tous les objets qui y sont représentés sont clairement définis, le dessin géographique de terrain n’a pas cette possibilité, où sinon d’une façon très restrictive. Les éléments paysagers que le géographe rencontre sous ses yeux et traduit sur le papier au bout de son crayon sont très (trop) nombreux pour permettre une identification nécessaire aux interprétations qui doivent suivre. Le dessin a besoin de mots : simples notations griffonnées à la hâte sur le carnet en forme de phylactères, ou plus longs commentaires. Dans sa réforme du « croquis de géographie régional » par la chorématique (qui n’est pas pris en compte dans cet article mais qui a eu par ailleurs d’heureuses conséquences sur la figuration des formes d’organisation de l’espace), Roger Brunet a en partie achoppé sur cet écueil : sa tentative de trouver les signes nécessaires à une taxonomie permettant de figurer ces logiques systémiques.
Roland Courtot, Simon Estrangin, Charles Le Cœur, avril 2024
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10:12
How do we use Remote Sensing data at CESBIO ?
sur Séries temporelles (CESBIO)Several data access centres are being renovated at CNES, ESA, and their first versions often lack some of the features we need. Together with colleagues from CESBIO, we have made a presentation of the way we use remote sensing (RS) data: here is a text version of this presentation.
Of course, there are as many ways of using the data as there are users, but we can find some recurring patterns in all CESBIO users. What about you ? How do you use RS data? Please specify that in the article’s comments. There are certainly other modes of use than ours, just as effective.
What users are we ? CESBIO RS users in front of the labAt CESBIO, or among the laboratories we work with, we have different types of users:
- Scientists with high skills in computer science, capable of developing their applications and managing the scaling-up of these processors over large territories
- Non-coding specialist scientists, but able to write scripts, who are interested only in one or more AOIs, possibly over several years and with multiple sensors, who need help with scaling up.
- Scientists who are uncomfortable with coding, or who no longer have the time (did you recognize me?), and who prefer already coded tools.
Finally, in general, we rarely work as on the first illustration of the post, and some of us take pride at never looking at the images (but I know they are lying).
Which data ?At CESBIO, we are observing vegetation using satellites, and we need a high enough resolution to access the agricultural plots, but we are also interested in large territories and their evolution. The Copernicus data fit our needs, in particular Sentinel-1 and -2, and later Trishna, LSTM, ROSE-L or CHIME will be very useful to us. These are global data, with a strong revisit and a good resolution. They volume is huge, and often distributed by granules covering fairly small territories.
Some of us also use lower resolution global observations, such as SMOS, VIIRS, Sentinel-3, Grace, and if in general resolution is lower, the revisit frequency increases, and the volume remains high.
We also need auxiliary data, such as weather data (analysis, forecasts, atmospheric components), field and validation data…
- The data we use often have a global coverage and frequent revisits. We almost never use a single image, we deal with large regions, and often whole years.
- As researchers, we experiment, modify and improve our processors, which never work at first. We develop our own processing tools, so the data is processed many times until we are satisfied with the results
- We sometimes develop interesting processors (yes, we do), and in this case we need to test their scalability to process slightly larger geographical areas..
- Machine learning methods often require the use of randomly distributed patches in different landscapes. In the learning phase, we do not need to use whole images.
It’s true that the trend is to process data close to the source, on remote servers (the Cloud), but downloading is still often necessary, for example when computing resources close to the data are limited or expensive.
Given the quantities of data we use, it is absolutely impossible to download our data by clicking on each of them. We therefore make very little use of interactive data search interfaces, which are mainly useful for data discovery. Some distribution centers provide APIs (Rest, STAC), suitable for some users, but they require to spend time understanding these tools, coding and maintaining them, as the interfaces change. Providing validated, command-line download tools is therefore very necessary, and often overlooked by data providers. For example, we have provided download tools (Peps_download, Theia_download, Sentinel_download, Landsat_download) for several servers, but we had largely underestimated the burden of documentation, maintenance and answering questions, since these tools have been successful. In our opinion, it’s up to the distribution centers to provide them, not up to the users.
Patches from the Sen2VENµS dataset which provides pairs of Sentinel-2 and VENµS data acquired almost simultaneously, to train or validate Sentinel-2 super resolution methods.Automatic learning is often based on small patches randomly selected from the products. To save transfer time, it would therefore be useful for download tools to be able to select the area of interest, dates and spectral bands. For this, storing data in a web-optimized format, such as Cloud Optimized Geotiff (COG), would be very useful.
Some of us need to cross-reference databases, for example to track simultaneous acquisitions between different satellites, often on different servers, taking into account cloud cover or camera angles, for example. An API opening up access to this information when querying the database is therefore very useful, with as few limitations as possible in terms of performance and number of accesses.
On demand processing
In the same way as for downloads, some sites offer on-demand processing. For example, launch an atmospheric correction or a super-resolution tool. Again, if we use them, it won’t be to run them on a single image, but to process large quantities of data. We therefore need to access this processing from the command line or by having a python API accessible on the server where the data is located.
Cloud computing
Processing data on the cloud saves download time, as the output of processing is often smaller than the input (for example, a land cover map produced from a year’s worth of Sentinel-2 data). However, this presents a number of difficulties, and we’d like to see the task made easier.
From one cloud to another, the tools for automating processing, opening virtual machines and launching processes may differ. If the data we need is on different clouds, or if we want to be able to move our processing from one cloud to another, we need to learn the API protocols specific to these clouds, and adapt them from one cloud to another. This is not efficient.
Our work almost always begins with the creation of data cubes, whose dimensions are spatial coordinates, time, spectral bands or any other useful information. The current format of Sentinel-2 data, for example, is a data cube, with a granularity by dates. However, it may be practical to make data cubes larger or smaller than the 100 x 100 km² data tiles. The use of an API that generates these data cubes on the fly, and allows you to apply processing to them, is therefore very interesting. This is the case with the OpenEO library. It’s not the only API of its kind, but it’s well done and has the good taste of being free software.
Access to various clouds through the OpenEO APU (from r-spatial blog)To be able to use data distributed across several cloud servers, OpenEO library needs to be installed on the server side of these clouds. This is how OpenEO came up with the notion of data federation. Datacubes can be generated in parallel on several clouds, with each cloud preparing the part of the datacube for which it owns the data. Participating in this federation therefore also gives visibility to the data available on each cloud.
We kindly urged CNES to install it, and CNES has added it to the GEODES road map and started a « proof of concept » study :).
Help… Help…
Finding information on all these solutions requires a great deal of researches, but should not be the main focus of researchers. What we really need is information, tutorials (but please not video tutorials, which take so much time to find the information you need) and announcements to anticipate changes and improvements. All this is costly and not always included in priorities.
ConclusionsOur colleagues who are developing the Geodes server at CNES seem to have understood our needs, and are preparing a data catalog, data server, a Virtual Research Environment, an information site, python download scripts and are working hard to implement Open EO on our cluster (which requires solving some technical issues apparently). Of course, it takes time, but we should get a lot of improvements compared to PEPS.
The Copernicus dataspace is a bit ahead of us in using all these technologies, but to my knowledge, a good download tool is still missing.
Beta version of Geodes interface and information portal, which will be available in a few weeks.
Thanks !This post is the result of many discussions with my colleagues, with precious inputs provided by Sylvain Ferrant, Julien Michel Emmanuelle Sarrazin and Jordi Inglada at CESBIO.
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9:54
Université Grenoble Alpes : mallette charte graphique Drupal
sur Makina CorpusL’Université Grenoble Alpes (UGA) est dotée d’un écosystème de plus de 200 sites Internet et Intranet classés par familles de sites, par exemple : les sites de structures, les
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9:17
Recension de sites pour s'auto-former en géomatique
sur Cartographies numériques
Il y a la possibilité de s'auto-former à partir des tutoriels fournis par l'Ecole Nationale des Sciences Géographiques (ENSG-Géomatique). Les cours sont mis à disposition sur une plateforme de formation à distance. Ils concernent la cartographie, la géodésie, l'imagerie, la photogrammétrie, la télédétection, l'information géographique, les SIG, la topométrie, la toponymie : [https:]]
L'EHESS met également des ressources à disposition sur sa plateforme géomatique. Ces ressources sont issues de séminaires méthologiques :
[https:]]
Le site Briques de Géomatique de Paul Passy propose une formation par modules (à partir de QGIS et de R) [https:]]
L'UMR Passages (CNRS) fournit des tutoriels sur le logiciel QGIS :
[https:]]
La plateforme SIGEA dédiée à l'enseignement agricole propose également des tutoriels sur QGIS :
[https:]]
Le site Néocarto, animé par Nicolas Lambert et Françoise Bahoken, propose de nombreux outils avec des pistes d'utilisation à partir d'Observable et d'autres applications :
[https:]]
Sur le blog Cartographie(s) numérique(s) :- Outils SIG en ligne et hors ligne (comparatif) : https://cartonumerique.blogspot.com/p/sig_11.html
- Fonds de carte SIG téléchargeables : https://cartonumerique.blogspot.com/p/fonds-carte-sig.html
- Projections cartographiques : https://cartonumerique.blogspot.com/p/projections-cartographiques.html
- Grandes bases de données statistiques : https://cartonumerique.blogspot.com/p/les-donnees.html
[https:]]
GeoRezo, le portail francophone de la géomatique, vous invite à partager, enrichir et proposer vos compétences dans les nombreux domaines techniques, organisationels, juridiques et humains des Systèmes d'Information Géographique (SIG) :
[https:]]
Cette liste de ressources (non exhaustive) est complétée au fur et à mesure. Merci de vos suggestions.
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Humanités numériques spatialisées (revue Humanités numériques, n°3, 2021)
Des sources aux SIG : des outils pour la cartographie dans les Humanités numériques
Webinaires "Carte blanche" sur les formes contemporaines de cartographies et géovisualisations (GDR Magis)
Faire de la veille cartographique sur Internet et sur les réseaux sociaux
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8:00
Du nouveau dans notre gamme de formations Drupal
sur Makina CorpusMaîtrisez le CMS Drupal de bout en bout avec notre panel complet de formations
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8:45
Nappes d'eau souterraine : bilan de l’évolution des niveaux en 2022-2023 (BRGM)
sur Cartographies numériques
Entre les périodes de sécheresse et les temps d’inondation, le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) dresse un bilan global de l’année hydrologique 2022-2023. Cartes et diagramme à l’appui, ces données accessibles peuvent facilement être exploitées en classe. « Les plus basses eaux 2022 ont été enregistrées entre mi-août 2022 et janvier 2023, avec parfois 2 voire 3 mois de retard », peut-on lire. « L’impact de la pluie efficace sur la nappe est conditionné par l’épaisseur et la nature des terrains traversés ».Situation des nappes phréatiques à l'étiage 2023 (source : © BRGM)
La période de recharge 2022-2023 s’est caractérisée par une succession d’épisodes humides, engendrant des recharges, et d’épisodes secs. Les tendances ont alors alterné entre baisse et hausse. Durant l’automne et l’hiver, les pluies ont été peu efficaces pour la recharge des nappes, du fait d’une végétation active tardivement et de sols très secs après chaque épisode de sécheresse météorologique. Les pluies de fin d’hiver (mars) et du début du printemps (avril) ont permis d’engendrer des épisodes de recharge et de repousser le début de la période de vidange sur les secteurs les plus arrosés. Du fait d’un étiage 2022 très sévère sur une majorité des nappes et d’une recharge 2022-2023 peu intense, la situation des nappes était peu satisfaisante en fin de période de recharge, sauf sur les nappes réactives à mixtes du littoral d'Artois-Picardie, de la façade atlantique et de la Corse.
La période de vidange 2023 s’est progressivement mise en place entre mars et mai. Durant le printemps et l’été 2023, les périodes sèches et humides ont continué à se succéder. Les pluies ont pu être suffisantes pour s’infiltrer en profondeur, générer des épisodes de recharge et soutenir les niveaux. L’impact observé sur les nappes dépendait alors des cumuls pluviométriques et de la réactivité de la nappe. Ainsi, les situations ont pu s’améliorer au droit des secteurs arrosés abritant des nappes réactives ou se stabiliser sur les secteurs moins arrosés et sur les nappes inertielles. L’effet des précipitations sur les nappes s’est cependant atténué en avançant dans la saison estivale. A l’automne, lors de l’étiage 2023, la situation des nappes était très hétérogène, selon les cumuls pluviométriques locaux enregistrés entre l’automne 2022 et l’été 2023 et selon la cyclicité de la nappe.
Lien ajouté le 16 avril 2024
? État des nappes d’eau souterraine au 1er avril 2024
— BRGM (@BRGM_fr) April 16, 2024
Que retenir ?
? 64% des niveaux sont en hausse (57% en février)
? 27% des niveaux sont sous les normales mensuelles (36% le mois dernier et 75% en 2023)
? La recharge est excédentaire sur la quasi-totalité du territoire pic.twitter.com/zEAlM8QKC9En savoir plus
État des nappes d’eau souterraine : un suivi assuré par le BRGM
Cartes sur l'état des nappes d'eau sur plusieurs années
Vigicrues. Le service d'information sur le risque de crue
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Rapport du Forum économique mondial sur la perception des risques globaux
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Carte lithologique de la France au 1/50 000e sur InfoTerre (BRGM)
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7:00
[1’Tech by Oslandia] Réversibilité
sur OslandiaDans cette minute Tech, nos collaborateurs vous proposent d’expliquer une technologie, une méthodologie, un concept. Après open source, LiDAR et webGL, on a brainstormé sur GitLab pour donner notre meilleure définition de la réversibilité.
La réversibilité désigne l’opération de retour de responsabilité technique, par lequel le client reprend les prestations qu’il avait confiées à un prestataire à l’issue du projet. Elle comprend la fourniture de l’ensemble des éléments permettant de retrouver une autonomie avec la solution déployée initialement : logiciels exécutables, codes sources, documentation, paramétrage, supports de formation, données dans des formats ouverts.
Les caractéristiques intrinsèques de l’open source offrent à l’utilisateur ces garanties : l’interopérabilité, le standard et la réversibilité, et ce à des coûts optimaux.
La réversibilité, les prestations et les coûts associés sont souvent les grands oubliés lors d’un démarrage projet, alors qu’une analyse de TCO ( Total Cost of Ownership ) ne devrait pas les occulter. Elle est également un élément clé de la souveraineté du système d’information.
Pensez à l’intégrer dès le démarrage de vos projets !
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19:34
L’état de la liberté académique dans le monde
sur Cartographies numériques
Basé sur une évaluation de la protection de facto de la liberté académique en décembre 2023, l'Academic Freedom Index Update 2024 donne un aperçu de l'état de la liberté académique dans 179 pays et territoires.
Carte de l'Indice de liberté académique - mise à jour 2024 (source : [https:]] )
Conformément aux précédents rapports de l'AFI, les données démontrent que la liberté académique est menacée à l'échelle mondiale. Le rapport 2024 montre que 23 pays connaissent des épisodes de déclin de la liberté académique. Celle-ci n'augmente que dans 10 pays. 3,6 milliards de personnes vivent désormais dans des pays où la liberté académique est totalement restreinte. En prenant en compte une période plus longue, en comparant les données de 2023 avec celles d’il y a cinquante ans, on constate cependant que la liberté académique s’est étendue dans 56 pays.
L'Academic Freedom Index (AFI) constitue actuellement l'ensemble de données le plus complet sur le thème de la liberté académique. L'AFI évalue les niveaux de facto de liberté académique à travers le monde sur la base de cinq indicateurs :- liberté de recherche et d'enseignement
- liberté d’échange et de diffusion académique
- autonomie institutionnelle
- intégrité du campus
- liberté d’expression académique et culturelle
Les données de l'Indice de liberté académique sont conservées dans l'ensemble de données V-Dem, qui comprend les évaluations de la démocratie les plus complètes et les plus détaillées au monde, ainsi que les données de l'AFI. La dernière version de l'ensemble de données et les documents de référence associés peuvent être téléchargés gratuitement sur le site Internet de V-Dem (pp. 238-243 & 322 Codebook). Mais il faut au préalable s'inscrire sur le site.
Pour en savoir plus sur l'état actuel de la liberté académique dans le monde, on peut se référer à la mise à jour de l' Indice de liberté académique et explorer les données sur la carte interactive.
Pour compléter
« La liberté académique menacée dans le monde : les universitaires ont intérêt à s’exprimer ouvertement avant qu’il ne soit trop tard » (Le Monde, 1er avril 2024)En 2006, un citoyen sur deux vivait dans une zone de liberté académique, cette proportion est désormais d’un sur trois. Budgets universitaires en berne, difficultés pour s’exprimer sur des sujets sensibles… Dans un contexte d’érosion démocratique, la tendance est alarmante pour la connaissance et le bien commun. Entretien avec Katrin Kinzelbach, spécialiste en politique internationale des droits de l’homme, à l’initiative de l’indice annuel de liberté académique.
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13:32
Le site Airplanes.live permet de suivre les vols d'avion en temps réel
sur Cartographies numériquesAirplanes.Live est un site dédié aux passionnés d’aviation. Il exploite des récepteurs capables de capturer les données ADS-B (Automatic Dependent Surveillance-Broadcast) et MLAT (Multilatération à pseudo-portée), qui fournissent des informations en temps réel sur les avions dans le monde. Ces données non filtrées permettent aux passionnés, chercheurs et journalistes d’accéder à une quantité incroyable de données liées au suivi des vols. Airplanes.live affiche tous les avions équipés d'ADS-B et de mode S, calculés par MLAT, sur une carte de suivi complète avec des fonctions d'historique et de relecture.
Interface de la carte interactive du site Airplanes.live
Le site permet aussi de suivre plusieurs avions à la foisLe site permet en outre de produire une heatmap du trafic aérien. Patience car l'affichage de la carte peut être un peu long...
Heatmap montrant l'absence de trafic aérien civil au desus de l'Ukraine et de la Russie en raison de la guerre
Airplanes.live peut s'avérer être une alternative intéressante à l'utilisation d'Openflight qui fournit également des données de suivi aérien.
Voir le fonctionnement et le code de l'application d'Airplanes.live sur GitHub.
Compte tenu qu'aucune donnée n'est filtrée, Airplanes.live se prête bien à des enquêtes OSINT, pour montrer par exemple des zones de brouillage de signaux GPS ou pour suivre certains avions suspects. En mars 2024, un profil de renseignement open source sur X, anciennement Twitter, nommé Markus Jonsson, a déclaré que le brouillage GPS dans la région baltique durait « depuis 47 heures consécutives, ce qui en ferait le plus long incident jamais enregistré » affectant « 1 614 avions uniques », mais leur nombre pourrait être plus élevé. En réalité, ces brouillages durent depuis décembre 2023 ; is ont cependant tendance à s'intensifier. Les régions où des interférences GPS ont été signalées sont situées près de la Baltique et à Kaliningrad, autour de la mer Noire, de la mer Caspienne ainsi que la Méditerranée orientale. Le problème se pose à proximité d’autres zones de conflit comme par exemple en Israël et à Gaza.
Articles connexesThe Baltic Jammer is a Russian GPS jammer that since Dec -23 has affected the navigation of 1000's of civilian & military aircraft.
— Markus Jonsson (@auonsson) March 30, 2024
Old method, new dataset, even more obvious.
Finally, data to disprove me. Thread ? pic.twitter.com/MSq5kAPgV5
Visualiser les flux aériens et les aéroports avec Openflights
Le trafic aérien mondial représenté sous forme d'infographie animée
Calculer le bilan carbone de nos déplacements aériens
OSINT, enquêtes et terrains numériques (revue Hérodote, 2022/3)
Le brouillage et l'usurpation de signaux GPS participent de nouvelles formes de guerre électronique
Comment cartographier la guerre à distance ?
Un siècle de cartes et d'affiches de compagnies aériennes
Quand l'essor de l'aviation faisait basculer la géographie dans l'ère aérienne
Consulter ou élaborer des cartes de flux dynamiques sur Internet (flow maps)
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Rencontres des utilisateurs francophones de QGIS 2024
sur Cartographies numériques
Les rencontres des utilisateurs francophones de QGIS ont eu lieu les 27 et 28 mars 2024 à Grenoble, organisées par l'OSGeo-FR et l'Institut d'Urbanisme et de Géographie Alpine (IUGA).
Vidéo de la Journée de conférences QGIS 2024Détail des ateliers et des présentations 2024
Retrouver les présentations de la conférence 2023
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Migration d'un site Drupal 7 en Drupal 10
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Rapport de la Commission européenne sur la cohésion des territoires
sur Cartographies numériques
La Commission européenne a publié en mars 2024 son 9e Rapport sur la cohésion économique, sociale et territoriale de l'UE. Le rapport est agrémenté d'un outil de cartographie interactive en ligne. Les données sont disponibles en téléchargement pour une analyse plus approfondie. Il est possible de faire des comparaisons avec les rapports précédents qui datent de 2017 et 2021.
Depuis sa création, l'Union européenne repose sur un idéal de solidarité, d'égalité des chances et de cohésion. En 1957, le Traité de Rome s’était fixé pour objectif de « réduire les différences existant entre les différentes régions et le retard des régions les moins favorisées ». Vingt ans après l'élargissement de 2004, la politique de cohésion de l'UE a conduit à une convergence remarquable. Dans l’ensemble des pays d’Europe centrale et orientale, le revenu par habitant est passé de 52% de la moyenne de l’UE en 2004 à près de 80% aujourd’hui. Dans le même temps, leur taux de chômage est passé de 13% à 4%.
Le rythme de la convergence économique a cependant fortement ralenti après la récession de 2009, qui a eu un impact majeur sur la convergence, l’investissement et le PIB. Dans ce contexte difficile, la politique de cohésion a joué un rôle central dans l’amélioration globale des indicateurs économiques, sociaux et de l’emploi. La politique de cohésion de l'Union européenne joue un rôle clé en soutenant les investissements publics. Au cours de la période 2014-2020, cette politique a représenté près de 13 % de l’investissement public total dans l’ensemble de l’UE, et 51 % dans les États membres les moins développés. Ces investissements ont renforcé le modèle de croissance européen, stimulant la croissance économique conformément aux priorités politiques clés de la double transition vers l'innovation, les entreprises et les compétences, de la garde d'enfants, de l'éducation et de la santé à la protection contre les catastrophes naturelles. Toutefois, des défis subsistent, des potentiels inexploités ainsi que des poches de pauvreté se maintiennent dans chaque pays. Alors que la France fait partie des pays plutôt prospères, sa trajectoire de croissance semble avoir beaucoup ralenti dans la période 2001-2021 comme le montre la carte.Les changements démographiques vont affecter toutes les régions de l'UE au cours des prochaines décennies. Les régions européennes devront s’adapter à une main-d’œuvre en diminution et à une population vieillissante. Les défis ont tendance à être plus aigus dans les régions rurales et faiblement peuplées. De même, les effets de la transition numérique et du changement climatique sont susceptibles d’exacerber les disparités régionales au sein de l’UE. Dans ce contexte, la nécessité d’assurer la cohésion économique, inscrite dans l’UE depuis le Traité de Rome de 1957, reste plus que jamais d’actualité.
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L’utilisation des données de télédétection au CESBIO
sur Séries temporelles (CESBIO)Plusieurs centres d’accès aux données sont en train d’être renouvelés au CNES, à l’ESA, et il manque souvent dans les premières versions des caractéristiques dont nous aurions besoin. Avec des collègues du CESBIO, nous avons fait une présentation au CNES de la manière dont nous utilisons les données. Voici une version écrite de cette présentation.
Bien évidemment, il y a autant de manière d’utiliser les données qu’il y a d’utilisateurs, mais nous pouvons cependant trouver quelques motifs récurrents chez tous les utilisateurs du CESBIO.
Et vous, comment utilisez vous vos données ? N’hésitez pas à préciser dans les commentaires de l’article. Il y a certainement d’autres modes d’utilisation que les nôtres, tout aussi efficaces.
Quels utilisateurs ? Les utilisateurs de données du CESBIO devant le laboratoireAu CESBIO ou chez nos proches collègues, nous avons différents types d’utilisateurs :
- Des scientifiques compétents en informatique, capables de développer leurs applications et de gérer le passage à l’échelle de ces traitements sur de grands territoires
- Des scientifiques non spécialistes de codage, mais capables d’écrire des scripts, qui s’intéressent uniquement à une ou plusieurs AOI, éventuellement sur plusieurs années et avec plusieurs capteurs, qu ont besoin d’aide pour le passage à l’échelle
- Des scientifiques peu à l’aise avec le codage, ou qui n’en ont plus le temps (vous m’avez reconnu ?), et qui préfèrent des outils où l’on utilise des lignes de commandes déjà toute prêtes, voire même où l’on clique.
Finalement, nous travaillons rarement comme le montre l’illustration en entête de cet article, et quelques uns d’entre nous sont fiers d’affirmer ne jamais regarder les images (mais je sais qu’il mentent).
Quelles données ?Au CESBIO, nous observons la végétation par satellite, nous avons donc besoin d’une assez haute résolution pour accéder aux parcelles agricoles, mais nous nous intéressons aussi à de larges territoires, et à leur évolution. Les données Copernicus, et notamment Sentinel-1 et -2, et plus tard Trishna, LSTM, ROSE-L ou CHIME nous seront très utiles. Il s’agit de données globales, avec une forte revisite, une bonne résolution. Elles sont donc très volumineuses, et distribuées par granules couvrant des territoires assez réduits.
Certains d’entre nous utilisent des observations globales, comme SMOS, VIIRS, Sentinel-3, Grace, et si en général leur résolution est inférieure, la fréquence de revisite augmente, et le volume reste élevé.
Nous avons aussi besoin de données auxiliaires, comme des données météo (analyses, prévisions, composants atmosphériques), des données de terrain et de validation…
Cartes d’occupation des sols sur la France, produites annuellement au CNES avec le support du CESBIO, avec une année de données Sentinel-2, pour le compte de THEIA. Comment utilisons nous ces données ?- les données que nous utilisons ont souvent une couverture globale et une revisite fréquente. Nous n’utilisons quasiment jamais une seule image, nous traitons de grandes régions, et souvent des années entières.
- nous sommes chercheurs, nous tâtonnons, modifions et améliorons nos traitements qui ne marchent jamais du premier coup. Nous développons nos outils de traitement, et les données sont donc traitées à de nombreuses reprises, jusqu’à ce que nous soyons satisfaits des résultats.
- il nous arrive de mettre au point des chaines de traitement intéressantes (si, si ), et nous avons dans ce cas besoin de tester le passage à l’échelle de ces traitements pour traiter des zones géographiques un peu plus étendues.
- les méthodes d’apprentissage automatique nécessitent souvent l’utilisation de vignettes réparties aléatoirement dans des paysages différents. Dans la phase d’apprentissage, nous n’avons pas besoin d’utiliser des images entières
- les données spatiales sont aussi utilisées à des fins pédagogiques, dans les cours et travaux dirigés de nos collègues enseignants chercheurs, ou à des fins de démonstration, pour mettre en évidence le potentiel d’applications des satellites, par exemple sur ce blog
Certes, la mode est au traitement proche de la donnée, sur des serveurs à distance (le Cloud), mais le téléchargement reste souvent nécessaire, quand par exemple les ressources de calcul à proximité des données sont limitées, ou payantes et onéreuses.
Vues les quantités de données que nous utilisons, il n’est absolument pas envisageable de télécharger les données en cliquant. Nous utilisons donc très peu les interfaces interactives de recherche des données, elles ne nous sont utiles que pour la découverte des données. Certains centres de distribution fournissent des API (Rest, STAC), qui conviennent à certains utilisateurs, mais elles nécessitent de dépenser du temps à comprendre ces interfaces, à les coder et les maintenir, car les interfaces changent. Fournir des outils de téléchargement validés, utilisables en lignes de commandes, est donc très important, et souvent oublié par les fournisseurs de données. Nous avons par exemple fourni des outils de téléchargement (Peps_download, Theia_download, Sentinel_download, Landsat_download), mais nous avions largement sous-estimé la charge de documentation, maintenance et de réponse aux questions, ces outils ayant rencontré du succès. A notre avis, c’est aux centres de diffusion de les fournir, ce n’est pas le rôle des utilisateurs.
Vignettes du jeu de données Sen2VENµS qui associe des données Sentinel-2 et des données VENµS acquises au cours de la même journée, pour entrainer ou valider des méthodes de super-résolution appliquées à Sentinel-2.Les apprentissages automatiques sont souvent réalisés à partir de vignettes de petite taille sélectionnées aléatoirement dans les produits. pour économiser du temps de transfert, il serait donc utile que les outils de téléchargement permettent de sélectionner la zone d’intérêt, les dates et les bandes spectrales. Pour celà, le stockage des données en un format optimisé pour le web, comme le Cloud Optimised Geotiff (COG), serait bien utile.
Certains d’entre nous ont besoin de croiser des bases de données, par exemple pour repérer des acquisitions simultanées entre différents satellites, souvent sur des serveurs différents, en prenant en compte par exemple la couverture nuageuse ou les angles de prise de vue. Une API ouvrant l’accès à ces informations lors de requêtes à la base de données est donc très utile, avec le moins de limitations possibles en termes de performances et de nombres d’accès.
Traitement à la demandeDe la même manière que pour les téléchargements, certains sites proposent de lancer des traitements à la demande. Par exemple, lancer une correction atmosphérique, ou un outil de super-résolution. La encore, si nous les utilisons, ce ne sera pas pour les faire tourner sur une seule image, mais pour traiter de grandes quantités de données. Nous avons donc besoin d’accéder à ces traitements en ligne de commande ou en lançant des scripts sur le serveur où se trouvent les données.
Calcul proche des données
Traiter les données sur le cloud permet d’économiser le temps de téléchargement, les données en sortie des traitements étant souvent moins volumineuses que celles en entrée (par exemple, une carte d’occupation des sols produite à partir d’une année de données Sentinel-2). Cela présente cependant de nombreuses difficultés, et nous aimerions que l’on nous facilite la tâche.
D’un cloud à l’autre, les outils pour automatiser les traitements, ouvrir des machines virtuelles, lancer des processus peuvent différer. Si les données dont nous avons besoin sont sur des clouds différents, ou si nous souhaitons pouvoir déplacer nos traitements d’un cloud à l’autre, nous avons besoin d’apprendre les protocoles API propres à ces clouds, et de les adapter quand nous en changeons. Ce n’est pas efficace.
Nos travaux commencent presque toujours par la constitution de cubes de données, dont les dimensions sont les coordonnées spatiales, le temps, les bandes spectrales ou des informations diverses. Le format actuel des données Sentinel-2 peut être vu comme un cube de données, avec une granularité par date. Cependant, il peut-être pratique de réaliser des cubes de données plus grands ou plus petits que les tuiles de 110 x 110 km² de données. L’utilisation d’une API qui génère ces cubes de données à la volée, et permet de leur appliquer des traitements est donc très intéressante. C’est le cas de la librairie OpenEO. Ce n’est pas la seule API de ce genre, mais elle est bien faite et a le bon gout d’être un logiciel libre.
Accès à différents clouds au travers de l’API OpenEO (à partir d’un article de blog de r-spatial)Pour pouvoir utiliser des données réparties sur plusieurs clouds, OpenEO doit être installée côté serveur sur ces clouds. OpenEO utilise donc la notion de fédération de données. La génération des datacubes peut-être réalisée en parallèle sur plusieurs clouds, chaque cloud préparant la partie du datacube dont il possède les données. Pour un centre de distribution de données, participer à cette fédération donne donc aussi de la visibilité qu’il met à disposition.
Nous avons quelque peu insisté auprès du CNES pour que ce soit mis en place, et le CNES a intégré cette demande a sa feuille de route et a lancé une étude du type « preuve de concept » .
De l’aide… de l’aide…
Trouver de l’information sur toutes ces solutions demande beaucoup de recherches, mais ne devrait pas être l’objet principal des recherches des chercheurs. Nous avons donc vraiment besoin d’information, d’exemples, d’annonces permettant d’anticiper les changements et améliorations. Tout cela est couteux et n’est pas toujours inclus dans les priorités.
Nos collègues qui préparent le serveur Géodes au CNES semblent avoir bien pris en compte nos besoins, et nous préparent un portail d’accès, un site d’informations et support, des outils de téléchargement et travaillent à l’implémentation d’Open EO. Celà prend du temps bien sûr, mais devrait permettre un réel par rapport aux versions encore en activité comme PEPS.
Version Beta de l’interface et du portail de Geodes, qui seront disponibles dans quelques semaines.
RemerciementsCet article est le résultat de nombreuses discussions au CESBIO, avec des contributions directes de Sylvain Ferrant, Julien Michel, Emmanuelle Sarrazin et Jordi Inglada. Merci à tous !
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12:42
Que faire des mouches ?
sur Les cafés géographiquesLe café géo consacré à nos relations avec les animaux, en présence du géographe et spécialiste Jean Estebanez le 26 mars 2024, a permis de montrer combien nos destins humains sont liés aux animaux. Y compris les plus petits comme les mouches qui altèrent la douceur de vivre à la campagne l’été. Faut-il déplorer qu’on ne vienne pas à bout de ces bestioles si fragiles ? Explications sur une lutte inégale des places hommes/animaux. (Gilles Fumey)
Les citadins qui débarquent dans les campagnes l’été découvrent ces intruses dont ils ignorent l’existence en ville. Pauvres autochtones qui tapent, tempêtent, s’énervent. Sartre avait fait des mouches les déesses de la repentance dans une pièce de théâtre écrite sous l’Occupation en les chargeant de tous les péchés du monde. Salvador Dali les aimait pour confirmer sa méthode paranoïaque-critique. Cronenberg en a fait l’un des chefs d’œuvre du cinéma de science-fiction (La Mouche). Dans les tombes de l’Égypte antique, des pendentifs précieux en forme de mouche autour du cou des défunts rappellent que les mieux gradés de l’armée en étaient décorés, en hommage aux ennemis qu’ils avaient terrassés…
Sur ce vitrail, entre les trois personnages dont saint Bernard (à droite), les mouches meurent sous le coup d’une excommunication alors qu’elles envahissent l’abbaye de Foigny lors de son inauguration le 11 juillet 1121 par le fougueux moine. Un épisode raconté sur un vitrail d’Altenberg (Allemagne) aujourd’hui à Shrewsbury (Grande-Bretagne). Pour François d’Assise, écologiste avant l’heure, les mouches (nécrophiles) représentaient le diable.
Pullulant dans les régions d’élevage où le bétail les nourrit, les mouches s’infiltrent partout. Jusque dans les conversations à table, vibrionnant sous la tonnelle, nous cherchant sur le transat et, parfois, dans les chambres à coucher où la nuit peut tourner à la bataille. Malgré la traque dont elles sont l’objet, elles reviennent, se posent n’importe où. Sur le web, les astuces pour s’en débarrasser fourmillent : insecticides au pyrèthre, rouleaux collants, buvards mortels, moustiquaires, plantes carnivores, pièges électriques, rien n’y fait, les mouches sont toujours là.
Et depuis longtemps. Les diptères apparaissent avant même le crétacé, il y a au moins 200 millions d’années, en coévolution avec les plantes à fleurs. Leur classement est interminable. Tout est bon pour les distinguer : saisons (mouches de mai), géographie (mouches d’Espagne), éthologie (mouche pisseuse, mouche à miel), couleur (mouche blanche), physiologie (mouche à scie), etc… Certaines espèces sont jugées utiles : elles pollinisent, elles attaquent d’autres insectes, elles servent de nourriture aux poissons, elles sont nécrophages… Ce qui fait problème ? Leur commensalité avec les humains : elles salissent les murs, elles transportent des bactéries, des microbes, des virus sur les aliments, elles sont associées à la souillure et la mort.
De la souillure à l’asticothérapie
Le choléra et le typhus voyagent avec elles, notamment pendant les guerres, les séismes. La maladie du sommeil, la maladie de Chagas et la leishmaniose transmises par la redoutable tsé-tsé qui tue cinquante mille personnes dans les pays du Sud chaque année. Sans compter les dégâts sur le bétail et les récoltes. Des millions d’euros sont dépensés par la communauté internationale pour en venir à bout. En vain, pour l’instant.
Pourtant, que seraient nos déchets organiques, nos égouts sans les mouches ? Certains asticots de laboratoire ne cicatrisent-ils pas les plaies, en se régalant de chairs mortes et de pus ? Certaines mouches prédatrices n’aident-elles pas à combattre des ravageurs comme les chenilles ou les pucerons ? Et les mouches n’aident-elles pas les médecins légistes à déterminer le moment d’un décès en fonction des pontes d’œufs et des larves ?
Faut-il aimer les mouches lorsqu’elles inspirent le généticien T.H. Morgan sur les drosophiles où il met en évidence pour la première fois les mutations génétiques sur des animaux ? Ou voir dans la peinture et le dessin des pionnières de l’art baroque, un art de l’illusion au moment où la science se met en quête de vérité ?
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Sur le sujet, écouter l’excellente conférence de Benedetta Papasogli (professeure à l’université LUMSA de Rome) au Collège de France dans un colloque consacré à Pascal : « Des créatures sans un cantique : cirons, mouches, fourmis chez Pascal ».
Maître de Francfort, Autoportrait de l’artiste et de sa femme, 1496. Musée royal des Beaux-Arts d’Anvers
Maître de Francfort (autoportrait avec sa femme), XVe siècle. La taille de la mouche sur la coiffe donne l’impression qu’elle est posée sur le tableau. Un premier cas de mise en abyme
Gilles Fumey mars 2024
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12:07
Appel à commentaires pour le standard Paysages jusqu'au 15 mai 2024
sur Conseil national de l'information géolocaliséeAppel à commentaires pour le standard Paysages jusqu'au 15 mai 2024
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10:17
L'effondrement du pont de Baltimore : quels effets sur le commerce maritime mondial ?
sur Cartographies numériques
Les images spectaculaires de l'effondrement du pont de Baltimore le 26 mars 2024, suite à la collision du porte-conteneurs MV Dali avec l'une des piles du pont, ont fait le tour du monde. Ce billet est destiné à dépasser l'approche catastrophiste des médias et à proposer des ressources pour aborder la question de la mondialisation maritime selon une appoche géographique.
Concernant le choix de l'approche par les notions et démarches de la géographie ou/et par le traitement des médias et de l'information, il est possible de se reporter au billet sur l’incident de l'Ever-Given. Bien que de nature différente, le blocage du canal de Suez par le porte-conteneurs Ever Given en 2021 avait entraîné une désorganisation massive du commerce international. La fermeture du port de Baltimore en mars 2024, après l’effondrement d’un pont, peut-elle aussi avoir des effets sur la chaîne logistique internationale ? Ce fil X-Twitter est complété au fur et à mesure des ressources repérées sur Internet.
#baltimorebridge
— Loïc Guermeur ?????? (@CapHornier_) March 26, 2024
Bon, vous avez tous vu ces images qui tournent depuis ce matin. Le porte conteneur Dali, 300x48m a percuté le Key Bridge de Baltimore ce matin.
Ce qu'il s'est passé est la hantise de tout navigateur : une avarie électrique totale dans un port.#Thread pic.twitter.com/xIRyqpet5F
"Un impact majeur et prolongé" : l'effondrement du pont de Baltimore va avoir d'importantes conséquences économiques [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 28, 2024
Echanges maritimes et mondialisation
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 28, 2024
MV Dali est un porte-conteneurs Néopanamax immatriculé à Singapour achevé en 2015 et appartenant à Grace Ocean Pte Ltd. Depuis mars 2024, le navire est affrété par Maersk et géré et exploité par Synergy Marine Group [https:]]
Possibilité de consulter des sites de suivi des transports maritimes comme MarineTraffic ou Vesselfinder montrant le fort ralentissement du trafic dans le port de Baltimore [https:]] [https:]] pic.twitter.com/4un3ZFw8jL
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 28, 2024
Pont de Baltimore : quels effets sur le commerce maritime mondial ?
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 29, 2024
"La fermeture du port de Baltimore, après l'effondrement d'un pont mardi 26 mars, peut-elle aussi avoir des effets sur la chaîne logistique internationale ? Des conséquences mitigées" [https:]] pic.twitter.com/v1nnIojSxv
Des perturbations pourraient mettre en danger la chaîne d'approvisionnement automobile. Les véhicules assemblés constituent la majorité des marchandises circulant dans la baie de Chesapeake. Les ports de la côte Est se disent prêts à accueillir ce fret [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 29, 2024
Les données disponibles sur Maryland, le site officiel du port de Baltimore, montre la part importante du trafic conteneurs suivis par les automobiles [https:]] [https:]] pic.twitter.com/lB2A0GeSTD
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 30, 2024
Mondialisation maritime et course au gigantisme
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 30, 2024
En août 2023, l'Evergreen Ever Max, plus gros porte-conteneurs au monde pouvant contenir 15 432 conteneurs EVP et pesant 165 350 tonnes, avait été accueilli dans le port de Baltimore [https:]] [https:]] pic.twitter.com/xQpKyXqBcV
Six ouvriers ont péri alors qu'ils intervenaient sur le pont. Parmi eux figurent des ouvriers venus notamment du Mexique et du Guatemala. "La catastrophe du pont de Baltimore nous rappelle que les immigrants sont ce qui fait la grandeur de l’Amérique" [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) March 31, 2024
Pont effondré à Baltimore : un premier couloir de navigation ouvert parmi les décombres [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 2, 2024
Wikimedia Commons a de nombreuses photos de l'effondrement du pont Francis-Scott-Key. Particularité américaine où tout ce qui est produit par l’État fédéral est dans le domaine public, y compris l'impressionnante médiathèque de l'armée. [https:]] pic.twitter.com/8tK44cpNUF
— Pierre-Yves Beaudouin (@Pyb75) April 1, 2024
Baltimore, mer Rouge : le transport maritime est-il trop vulnérable ?
— Sylvain Genevois (@mirbole01) April 3, 2024
Comment l’industrie du transport maritime s’adapte-t-elle à la nouvelle donne géopolitique ?
"La crise Covid ou les attaques sur les navires... sont quasiment inassurables" [https:]]
« L’accident de Baltimore illustre le gigantisme des porte-conteneurs » [https:]] @mirbole01 pic.twitter.com/G1ngHeMGF2
— Géoconfluences (@Geoconfluences) April 5, 2024
Articles connexes#ImageOfTheDay
— Copernicus EU (@CopernicusEU) April 16, 2024
On 26 March, a container ship collided with the Francis Scott Key Bridge in the Port of #Baltimore ??, causing the bridge to collapse
Recovery efforts continue, with teams working tirelessly to clear debris & restore connectivity#Sentinel2 image from 14 April pic.twitter.com/mDdgHjtSfT
Entre maritimisation des échanges et mondialisation de l'information : de quoi l’incident de l'Ever-Given est-il le nom ?
Bilan du transport maritime (UNCTAD) : une baisse du commerce mondial conteneurisé en 2020
Le site Marine Traffic permet désormais de visualiser la densité des routes maritimes
Shipmap, une visualisation dynamique du trafic maritime à l’échelle mondiale
Quand la route maritime de l'Arctique fait de nouveau l’actualité
OpenSeaMap, la cartographie nautique libre
L'histoire par les cartes : les routes commerciales au Moyen Age (déjà une route de la soie)
Les câbles sous-marins, enjeu majeur de la mondialisation de l’information
40 ans de piraterie maritime dans le monde (1978-2018) à travers une carte interactive
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16:03
Site Internet Drupal 10 : Oh ! Mon appart' Étudiant
sur Makina CorpusOh! mon appart’ étudiant est la marque de l’Association pour le Logement des Jeunes en Occitanie, dédiée au logement étudiant.
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14:52
En direct des Journées Utilisateurs QGIS-fr !
sur OslandiaUne belle partie de l’équipe est présente pendant les Journées Utilisateurs QGIS-fr les 27 et 28 mars à Grenoble pour animer 5 ateliers et 2 conférences avec des clients : nouveautés QGIS 3D, créer et publier un joli projet sur QWC, cartographie avancée avec QGIS, initiation au déploiement rationalisé de QGIS avec PowerShell et QDT, collecter vos données sur le terrain avec QField, …
Oslandia est Mécène Or des Rencontres utilisateurs QGIS-fr 2024. Au fil des projets réalisés et des expériences, Oslandia a acquis un statut d’acteur majeur français sur QGIS.
Editeur open source QGIS depuis 2011, Oslandia contribue activement à la communauté, comme pendant ces deux jours
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12:38
Cartographie et littérature
sur Cartographies numériques
La collection Libre cours des Presses Universitaires de Vincennes consacre un volume aux relations entre Cartographie et littérature, signé par Laurence Dahan-Gaida. L’ouvrage interroge l’impulsion cartographique qui nous conduit à dessiner des cartes pour nous orienter dans l’espace et y projeter nos déplacements virtuels.Présentation de l'ouvrage
La nécessité de nous orienter dans l’espace pour y projeter nos déplacements a donné aux cartes une importance cruciale pour notre existence. Cette impulsion cartographique est ici interrogée par le biais d’aller et retours entre géographie, cartographie et littérature. L’ouvrage interroge l’impulsion cartographique qui nous conduit à dessiner des cartes pour nous orienter dans l’espace et y projeter nos déplacements virtuels. Toute carte est une sorte de diagramme qui modélise l’espace grâce à une présentation spatiale et iconique de ses relations. Or le texte littéraire est aussi un dispositif de modélisation qui exploite les ressources du langage pour faire émerger un temps, un espace, un monde. Plutôt que d’opposer la cartographie des géographes à celle des écrivains, on les aborde ici comme des dispositifs cognitifs qui médient entre l’intelligible et le sensible pour générer à la fois un espace et un savoir sur cet espace.
Laurence Dahan-Gaida est professeure de littérature comparée et directrice du Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles. Elle dirige la revue en ligne Epistemocritique et est auteure de nombreuses études sur les relations sciences/littérature.
Table des matièresIntroduction (à lire sur le site de l'éditeur)
Chapitre 1 – La raison cartographique
La carte et le diagramme
Épistémologie de la carte
Chapitre 2 – Les approches géocentrées de la carte en littérature
Chapitre 3 – Matérialités de la carteLa carte dans la littérature
Lieu, espace, territoire
De la géographie humaine à la géographie littéraire
Le croquis topographique?: I?Wouldn’t Start from Here
De la carte papier à la carte numérique… et au tableau
Chapitre 4 – Géométries de l’espace?: lignes et fractales
Cartographier par la ligne
Le Chant des pistes
Lignes d’erre et lignes de trajectoires
De la représentation à la performance?: l’art nomade
La physionomie du combat
Une cartographie fractale
Chapitre 5 – L’art du tableau et la science du paysage
La pensée du paysage
L’artialisation du paysage
La physionomie du paysage, entre science et arts
Écrire le paysage
Cartographier le paysage
Chapitre 6 – Cartographies de la littérature
Entre géographie et géométrie?: les cartes-diagrammes de Moretti
De la carte à la trame
Conclusion
Bibliographie
Articles connexes
Décrire la carte, écrire le monde
Au sujet du pouvoir émotionnel des cartes : « nous avons tous une carte en nous »
Cartes invisibles. Réflexions littéraires et cinématographiques sur l’image cartographique
Le tour de France des classiques de la littérature (Gallica - BNF)
Le voyage d'Ulysse. Comment cartographier un mythe ?
Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siècle) par Roger Chartier
Un océan de livres : un atlas de la littérature mondiale
Vers une carte interactive de la littérature de fiction dans le monde
Carte des road trips les plus épiques de la littérature américaine
Découvrir Paris à travers les grands classiques de la littérature
Les story maps : un outil de narration cartographique innovant ?
Fake Britain, un atlas de lieux fictionnels
Rubrique Cartes et atlas imaginaires
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8:00
Le changement de licence OneGeo Suite
sur Neogeo TechnologiesAujourd’hui, l’implication de NEOGEO dans la communauté géomatique prend une autre dimension. En adoptant la licence Affero GPL pour nos logiciels OneGeo Suite et GeoContrib, nous souhaitons renforcer cet engagement.
Pourquoi ce changement ?À travers l’adoption de cette nouvelle licence, l’objectif est double :
1. Protéger les innovations : Nous souhaitons garantir que les développements réalisés par Neogeo et nos clients demeurent libres. Cette démarche permet de préserver la richesse et la valeur ajoutée de notre travail.
2. Partager et collaborer : Lorsqu’un acteur, issu ou non du monde de la géomatique, décide de s’appuyer sur nos travaux, ses contributions seront accessibles à toute la communauté. C’est un cercle vertueux : plus nous collaborons, plus le logiciel s’enrichit pour le bénéfice de tous.
Ce changement sera effectif à partir de la version OneGeo Suite 1.1 et pour la version stable GeoContrib 5.4.
Les 4 libertés du logiciel libre : Un rappel essentielLa notion de logiciel libre repose sur 4 libertés fondamentales :
- Le droit d’utiliser le logiciel sans restriction
- Le droit d’étudier le logiciel
- Le droit de diffuser le logiciel
- Le droit de modifier le logiciel et de diffuser les modifications
Le Copyleftt : En la matière, le copyleft est un gage d’égalité et de liberté qui vise à empêcher la restriction des droits des utilisateurs.
Le logiciel peut être modifié mais sa licence doit rester compatible, tout en conservant notamment le droit de copier le code source. Le copyleft garantit donc que les logiciels libres le restent.
Les licences libres en un coup d’œilIl existe actuellement plusieurs licences libres :
- Apache : Une licence permissive qui autorise la modification de la licence des fichiers modifiés exclusivement.
- GPL : Sans doute la licence libre la plus populaire et le pilier du copyleft. Elle exige que les produits dérivés et programmes associés adoptent une licence compatible, garantissant les mêmes droits aux utilisateurs.
- LGPL : Une variante de la GPL, la LGPL offre plus de flexibilité sur l’intégration du code dans un produit sous une autre licence (même non libre) tout en restant compatible avec la GPL.
- Affero GPL : La principale différence entre la GPL et l’AGPL réside dans la façon dont elles traitent l’utilisation du logiciel sur des serveurs distants. L’AGPL a été créée pour s’assurer que les services Web basés sur des logiciels libres donnent accès au code source aux utilisateurs distants (même s’ils n’ont pas téléchargé le logiciel).
D’autres licences sont également disponibles mais plus contraignantes en matière de libertés :
- SSPL (Server Side Public License) : utilisée par MongoDB et ElasticSearch, la licence limite la mise à disposition d’un logiciel sur des hébergeurs Cloud. Elle vise essentiellement les géants du cloud comme AWS. La plupart des utilisateurs peuvent continuer d’utiliser MongoDB et ElasticSearch comme avant. Cette licence n’est pas reconnue par l’OSI (Open Source Initiative) comme « open source » et celle-ci est parfois critiquée pour ses exigences jugées excessives ;
- Freemium (ou shareware) : les logiciels sont gratuits mais le plus souvent non modifiables
- CLAs (Contributor License Agreements) : À l’instar d’une NDA (Non Disclosure Agreement), l’agrément doit être signé par les contributeurs afin de céder leurs droits. Cette licence permet également à l’entreprise d’utiliser les contributions d’une manière qui ne serait pas permise par la licence open source sous laquelle le logiciel est publié (ex : changer de licence).
Le passage des solutions sur cette nouvelle licence traduit notre volonté de renforcer la liberté, la collaboration et l’innovation dans le domaine géomatique. Nous souhaitons également que ce changement profite à toute la communauté, ainsi que les évolutions qui en découleront.
Rédacteur : Sébastien DA ROCHA
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7:00
[Equipe Oslandia] Jean, ingénieur SIG
sur OslandiaAprès un diplôme d’ingénieur obtenu à Centrale Lille, Jean s’engage dans une thèse en Morphologie mathématique, orientée sur le traitement d’images numériques, aux Mines de Paris. Après sa thèse, il poursuit pendant 12 ans sa collaboration avec son entreprise d’accueil. Il travaille sur de nombreux projets de R&D et sur l’écriture d’algorithmes de traitements d’images ou sur des algorithmes de données SIG géolocalisées.
Il découvre les SIG, QGIS, et … Oslandia, identifié comme un acteur majeur dans la communauté QGIS !
« La culture open source m’intéresse, j’ai toujours utilisé des outils et logiciels OS et je faisais d’ailleurs de la contribution à titre perso. J’avais par ailleurs envie de travailler dans une société dans laquelle je pouvais être davantage partie prenante des décisions et des actions »
Jean est ingénieur SIG chez Oslandia depuis 2022 et dispose d’une solide expérience en C++, le langage de programmation sur lequel est basé QGIS et sur le visualisateur QT. Il met à disposition ses compétences sur des projets variés comme le visualiseur de données 3D pour le CEA, de nouvelles fonctionnalités pour améliorer le chargement et la visualisation de nuages de points sur QGIS pour EDF,… ou encore la visualisation de données de l’IFREMER qui repose sur QGIS server.
Projet emblématiqueJean a développé avec son collègue Florent un plugin pour l’IFREMER « QDuckDB » permettant de lire des bases de données DuckDB, qui stockent des infos spatiales (points, polygones, lignes, …), dans QGIS.
Technologies de prédilection
Ce plugin permet aujourd’hui de partager des fichiers « parquet » utilisés de plus en plus notamment par l’INSEE.
« Comme tout est en open source, d’autres utilisateurs peuvent proposer de nouvelles fonctionnalités, on peut imaginer plein d’évolutions possibles ! »Langages C, C++ et Python
PhilosophieTout ce que je développe peut servir à la communauté, j’aime l’idée de contribuer à un bien commun.
Oslandia en 1 motTransparence !
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19:12
Imaginer demain. Chroniques cartographiques d'un monde à venir
sur Cartographies numériques
Julien Dupont, alias @Kartokobri
Que vous connaissiez déjà ou non les cartes imaginaires de Julien Dupont, il faut aller découvrir le bel ouvrage qu'il vient de publier aux éditions Armand Colin Imaginer demain. Chroniques cartographiques d'un monde à venir (mars 2024). Vous y découvrirez des espaces imaginaires (pas si futuristes !) dans lesquels se déroulent déjà une partie de nos vies à l'ère de l'Anthropocène. En empruntant le chemin de l'art et de la cartographie, l'auteur nous y offre « des transpositions, des comparaisons, des allers-retours entre passé, présent et futur, en mêlant prospectives et prophéties, à travers des expériences cartographiques artisanales ».
Julien Dupont, que l'on peut suivre sur le réseau X-Twitter ou à travers son blog Kartokobri. Cartographies imaginaires, est professeur d'histoire-géographie en collège à Vaulx-en-Velin et grand passionné de cartographie. Il s'est fait connaître à travers une série de cartes réalisées quotidiennement pendant le premier confinement (voir par exemple sa cartographie de Clustland ou celle de Moncovideo). Pour le making-off, on peut se reporter aux explications sur le site Visionscarto ainsi qu'à l'interview de l'auteur pour le Café pédagogique.
La cartographie imaginaire, c'est l'art de faire rêver et aussi d'attirer le regard par le choix des titres, par le découpage et le collage qui permettent de « créer des espaces improbables, en les fondant pour créer de nouveaux lieux, de nouvelles proximités » (voir par exemple sa carte dystopique de l'Europe, ses Continents à la dérive ou encore ses zones de guerre transposées). Les cartes qu'il dessine et peint à la main s'inscrivent dans un imaginaire réaliste. Ses fictions cartographiques oscillent entre sentiment d'émoi et humour face à l'actualité. Ce qu'il nous met sous les yeux, c'est à la fois la gravité du monde d'aujourd'hui et ce qui nous permet d'entrevoir d'autres possibles :Je dessine des cartes et les utilise comme supports pour formaliser des lectures du monde, en partant de l’idée qu’une carte peut raconter une infinité de choses vues, vécues, racontées, comprises et surtout peut-être, incomprises. À travers elles, j’essaye d’interroger des faits, de développer des histoires, de fixer des mémoires, en détournant les lignes, les contours, les toponymies... Je réalise ces cartes à la main (crayons de couleur, feutre, plus généralement à l’aquarelle), et elles sont donc, par nature, fausses, géométriquement suspectes. Les dessiner moi-même me permet de m’approprier ces morceaux de monde, d’y poser un récit, une histoire, une explication plausible, une extrapolation.
Présentation de l'ouvrage
Comment s’imaginer le monde de demain ? Comment le représenter ? Quels vont être les impacts sur notre vie des changements climatiques, des crises migratoires, des inégalités qui se creusent, des guerres à venir ?
Raconter demain, réfléchir aux possibles, c’est mieux se préparer aux grands défis qui nous attendent. Maniant une imagination réaliste, Julien Dupont propose dans ce livre une vision scénarisée de notre avenir par les cartes. S’appuyant sur des données scientifiques (les rapports du GIEC, les données de l’Office mondial des migrations, l’INSEE, des travaux universitaires) enrichies de ce que nous propose la fiction (littérature, cinéma, séries), il cartographie les espaces et met en avant, parfois de manière étonnante voire troublante, la manière dont notre environnement va changer dans les années à venir. Écosystèmes, habitat, ressources, frontières, migrations, technologies, etc., sont déclinés au fil de ces chroniques cartographiques, qui vont de la prospective réaliste à court terme à la dystopie la plus poussée.
Une lecture subjective et sensible de l’auteur, qui encourage le lecteur à s’interroger à son tour et à construire sa vision personnelle des futurs de notre monde.
Quelques cartes pour imaginer notre futur climatique
Si Julien Dupont stimule notre imagination, ce n'est jamais gratuitement mais bien pour parler de notre monde et des menaces qui pèsent sur lui. Il ne cherche pas à imposer un regard, mais plutôt à suggérer des scénarios possibles. Et si ces scénarios peuvent paraître pessimistes, il s'agit le plus souvent d'éviter le pire : imaginer le futur, y compris dans ses scénarios les plus funestes, pour mieux déterminer nos choix dans le présent.
Il est bien difficile de faire une sélection tant ses cartes imaginaires ont chacune leur originalité. En voici quelques-unes pour vous donner un avant-goût de ce qui nous attend si l'on ne prend pas des mesures pour ménager notre futur climatique :
Quelques scénarios cartographiques pour imaginer le monde de demain @duno pic.twitter.com/FJ45sEpu4v
— Julien Dupont Kobri (@Kartokobri) March 24, 2024
Ressources minières et fossiles de l'Antarctique. Vers la fin du XXIIIème siècle, après la fonte des derniers glaciers,la colonisation du dernier continent habitable s'accéléra. Des pistes furent ouvertes vers l'intérieur des terres
— Julien Dupont Kobri (@Kartokobri) March 18, 2024
"Imaginer demain" #armandcolin pic.twitter.com/eSHV2634ts
Une Afrique utopique (réseaux tgv et pistes cyclables, éoliennes et champs photovoltaïques, extension des surfaces agricoles...) Un autre monde est plausible ! In "Imaginer demain" @dun pic.twitter.com/PNm6cDfYEE— Julien Dupont Kobri (@Kartokobri) March 16, 2024
Sommaire de l'ouvrage
Avant-propos. Quelques stations d'anticipation cinématographiques des années 1950 à nos jours - La littérature d'effondrement.
1 – Scènes d'exposition. La scénarisation du futur. North Sentinell / North Oléron en 2124 : rester à l'écart - A propos des scénarios du Giec : nous sommes quelque part par-là (mais ça bouge tout le temps) - Planisphère de la montée des eaux après la fonte du dernier glacier et une élévation de la mer de 54 mètres - Cinq îles et archipels en voie de submersion - Comment représenter les inégalités de développement ? - Chamonix demain : trois scénarios de sortie de modèle.
2 – Le premier rôle. La trace de l'Homme. Ile Cocos (Costa Rica) - Les zones sans doute inhabitables en 2100 - Des lacs en voie d'asséchement - Migingo, lac Victoria. L’Amazonie - De Manaus à l’Amasaônie - Désert d'Amazonhara, été 2224 - La vie de château en 2224 (Post-Anthropocène).
3 – L'Épice. Nos ressources et nos besoins. Hashima : épuiser les ressources et puis évacuer les lieux - Les resources de la dernière chance ? - Pangea Proxima - Le XXIIe siècle chinois - Groenland, saison estivale 2224 - La ruée vers l'or en Antarctique - Pripiat et alentours - Loin des zones irradiées, survivre dans les hautes terres du Drômardèche vers 2124.
4 – Le décor. Notre stream quotidien. Malé (Maldives) : la ville partout (et au-delà) - Villes et bidonvilles d'hier, aujourd'hui et demain - De l'île des Manhattes à la cité engloutie de Manhattan - Vivre dans les interstices : le rond-point de Croix-Luizet - QR Code City. Urbex (Exploration urbaine) - Paris, après les Grandes Pluies de la fin du XXIe siècle - La planète des câbles.
5 – Les chemins et les lieux (mobiles, immobiles). Diego Garcia : être déplacé sur la Terre. L'impossible retour aux sources - Christmas Island (Australie) : un territoire schizophrène - La Méditerranée submergée - La Méditerranée évaporée - Pantelleria : le vent du sud - L'île de Sète, après la rupture des cordons littoraux (2124) - Un détail du vaisseau Aurora (Kim Stanley Robinson)
6 – Happy End. Fin tragique ou Cliffhanger. Un autre monde est-il toujours plausible ? - Tikopia, une île résiliente ? - Le Sahara humide - Une Afrique utopique - Le Jour d'après ? Traverser la Manche et fuir les zones gelées (2124) - Collaps Peninsula : imaginer la fin du monde - Le monde de demain (en une soixantaine de langues).
Articles connexes
Cartographier l'anthropocène. Atlas 2023 de l'occupation du sol (IGN)
Paul Crutzen et la cartographie de l'Anthropocène
Cartographie imaginaire. Les îles de la planification écologique
Derrière chaque carte, une histoire. La cartographie du détroit de Magellan entre science et imaginaire
Les monts de Kong en Afrique : une légende cartographique qui a duré près d'un siècle !
La Lémurie : le mythe d'un continent englouti. La cartographie entre science et imaginaire
La régate présidentielle ou course à l'Elysée 2022 en version carte imaginaire
Utiliser des générateurs automatiques de territoires imaginaires
La Terre du Milieu de Tolkien a désormais son SIG
Rubrique Cartes et atlas imaginaires
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9:51
Py3dtiles v7.0.0 est de sortie ! Des fonctionnalités, et une communauté qui se développe
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Py3dtiles est une librairie et un outil Python en ligne de commande pour générer, lire et modifier des 3D Tiles. On peut l'utiliser seul ou l'intégrer dans sa propre application Python.
La version 7.0.0 vient de sortir, il est temps de faire une petite rétrospective sur les dernières années !
La communauté et un nouveau mainteneurNous accueillons un nouveau mainteneur : Lorenzo Marnat (Liris). Le Liris a très significativement contribué à py3dtiles et a mené un travail de R&D conséquent sur leur fork et via l'application py3dtilers. Lorenzo réalise depuis quelques mois le travail d'intégration dans le tronc commun, véritable travail de fourmi ô combien nécessaire. L'intégrer à l'équipe était donc l'étape logique dans ce processus.
Cela signifie que py3dtiles n'est plus un projet uniquement Oslandien ! Ceci constitue une étape très importante dans le développement d'un projet réellement communautaire et nous sommes très heureux de l'avoir dans l'équipe.
En conséquence, certains changements ont été adoptés afin que py3dtiles soit plus indépendant d'Oslandia. Nous espérons ainsi favoriser les contributions externes et l'implication d'autres entitées qu'Oslandia et le Liris:
- Le dépôt de code a été déplacé vers sa propre organisation: [https:]] . Nous en avons profité pour renommer la branche principale en main à la place de master (afin de s'approcher du défaut de GitLab).
- Le site web est maintenant hébergé sur [https:]] . Une redirection de l'ancien site a été mise en place, mais nous conseillons tout de même de mettre à jour vos signets web.
- Nous avons maintenant un document décrivant la gouvernance: GOVERNANCE.md, qui décrit le fonctionnement de la communauté.
- Et nous avons un canal de discussion instantané sur matrix.org !
Lidar HD de l'ign converti en 3dtiles avec py3dtiles et visualisé avec giro3d
Les évolutions fonctionnelles Améliorations du support de la spécificationEn version 2, py3dtiles souffrait encore de l'absence de ces quelques classes décrivant les concepts 3Dtiles, et qui sont maintenant présentes en version 7 :
- BoundingVolumeBox
- TileSet
- Tile
- Extension
Les feature tables sont maintenant supportées pour les b3dm en plus des pnts.
Nouveaux formatsPy3dtiles supporte maintenant les fichiers PLY (en nuage de points uniquement) et LAZ.
Le support XYZ et CSV a été amélioré, avec une auto-détection du format du CSV.
py3dtiles mergeIl s'agit d'une nouvelle commande permettant de générer un tileset à partir de 2 autres tilesets. Pour l'instant la génération des tuiles racines est assez naïve, mais devrait très bien fonctionner avec les nuages de points.
Autres fonctionnalitésIl est maintenant possible d'exporter les classifications des nuages de points dans les pnts.
Le support des batch tables a été ajouté.
Les évolutions techniques Des évolutions de packaging Les dépendances optionnellesAvec le support de formats additionnels, le nombre de dépendances de py3dtiles augmente de façon significative. Nous avons créé des sections de dépendances optionnelles, afin d'éviter de demander aux utilisateurs d'installer des librairies pour des formats qu'ils n'utilisent pas.
Image DockerNous publions maintenant des images docker sur le gitlab registry et docker hub.
Support WindowsUn premier travail pour supporter Windows a été effectué, mais du travail reste à accomplir pour produire un .exe facilitant le déploiement.
La qualité du codeDe gros efforts ont été effectués pour rendre la contribution plus agréable et améliorer globalement la qualité du code. Des analyseurs automatiques de code ont été mis en place, notamment des linters et un SonarCloud.
Nous avons fait un effort spécifique pour typer nos déclarations de fonctions et variables avec les nouvelles possibilités qu'offre les versions modernes de Python.
À venirLe point principal sera le support des géométries dans le processus de conversion multiprocessus lancé par py3dtiles convert. Cela permettra ensuite d'avoir un support des formats géométriques, en particulier l'IFC ! (Mais également, l'amélioration du support PLY, des tables PostGIS, des OBJ, etc.).
D'autres améliorations sont bien sûr dans les cartons.
Impliquez-vous !Py3dtiles est un logiciel communautaire et se portera mieux si vous participez ! Tester, ouvrir des tickets, voire contribuer ou financer sont des actions qui sont très utiles pour le projet. Le guide de contribution de la communauté est ici. Alternativement, n'hésitez pas à nous contacter pour en discuter !
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7:30
WebMapping 3D : définition et introduction à CesiumJS
sur GeomatickLe WebMapping 3D est la cartographie de données spatiales dans un environnement tridimensionnel, généralement dans un navigateur Web. Cette technologie permet aux utilisateurs de visualiser et d’interagir avec les données géographiques de manière plus immersive et réaliste que les cartes 2D traditionnelles. Alors, Comment faire une Map 3D en ligne?… Continuer à lire →
L’article WebMapping 3D : définition et introduction à CesiumJS est apparu en premier sur GEOMATICK.
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18:15
Taïwan : une île en état d’alerte ?
sur Les cafés géographiquesL’agression de l’Ukraine par la Russie a ravivé les inquiétudes sur la sécurité de Taïwan.
La petite île doit-elle redouter une prochaine invasion de son grand voisin chinois ?Jacques Gravereau (Photo de J.-P. Némirowsky)
Le Café de la Mairie était bondé pour écouter Jacques Gravereau nous parler de Taïwan, de sa société, de sa géographie particulière et surtout de ses relations avec la Chine. Grand expert des questions économiques et politiques liées à l’Asie, notre intervenant, président pendant 25 ans de l’Institut HEC-Eurasia, a une connaissance approfondie de la deuxième puissance mondiale dans laquelle il a fait 70 séjours. Et c’est sur un ton combinant humour et érudition qu’il analyse la situation d’une zone très sensible de notre monde.
Les médias occidentaux s’intéressent de plus en plus à la Chine à partir de 1989, année de Tiananmen et de la bifurcation majeure de la trajectoire économique chinoise. C’est ce que constate Jacques Gravereau qui a également pratiqué de près la diplomatie multilatérale en représentant longtemps la France au PECC (Pacific Economic Coperation Council) dont la France est membre eu égard à sa position dans le Pacifique grâce à la Nouvelle Calédonie et à la Polynésie. Dans cette enceinte, Chinois et Taïwanais (sous l’appellation de « Chinese Taipei ») discutent beaucoup ensemble – J. Gravereau reviendra à plusieurs reprises sur ce fait.
Que dire de la conjoncture actuelle ?
Xi Jinping a-t-il des velléités d’empire ? Depuis son arrivée au pouvoir il y a 11 ans, ses discours multiplient les appels à la « réunification » de la Chine avec Taïwan. Les manœuvres d’intimidation chinoises dans les eaux qui entourent l’île sont nombreuses, comme l’actualité récente ne cesse de l’illustrer, notamment par des incursions menaçantes répétées de chasseurs chinois à proximité immédiate de Taïwan. Le détroit de Taïwan est toutefois juridiquement constitué d’eaux internationales libres de navigation. Ce que les navires de la septième flotte américaine rappellent périodiquement en y passant intentionnellement.
Il est utile de rappeler brièvement l’histoire de Taïwan.
Ce sont d’abord des Aborigènes du Pacifique qui ont peuplé l’île. Puis des paysans chinois, originaires du Fujian voisin, s’y installent à partir du XVe siècle. Peu nombreux et « mal reçus » dans un premier temps, ils constituent un flux continu de migrants au XVIIIe siècle, alors que les Européens, Portugais puis Hollandais, s’intéressent aussi à la grande île. Les Aborigènes seront progressivement repoussés dans les montagnes. Lorsqu’à la fin du XIXe siècle, en 1885, Taïwan devient une province dépendant de l’empereur de Chine, 4 millions de Chinois parlant la langue du Fujian y vivent. Dix ans plus tard, le traité de Shimonoseki, qui met fin à la guerre sino-japonaise, donne au Japon la souveraineté sur Taïwan. Taïwan ne retournera à la Chine – alors dirigée par Tchang Kaï-chek – qu’au moment de la capitulation japonaise dans la guerre du Pacifique, en 1945.
En 1949 Tchang Kaï-chek, battu par les communistes sur le continent, installe à Taipei le gouvernement d’une « République de Chine ». De 1895 jusqu’à aujourd’hui, aucune autorité pékinoise, aucun soldat de Chine continentale, n’a mis les pieds sur le sol de Taïwan.
L’histoire racontée par Xi Jinping dit que Taïwan a de tout temps été une province chinoise inaliénable. Elle est instrumentalisée dans le droit fil d’une vision impériale ancienne. Un empire, en effet, n’a pas de frontières fixes, il a des « marches » bonnes à être vassalisées. Cela a toujours été, en Chine comme en Russie ou dans l’empire ottoman.
Depuis 1949, Taïwan et Chine ont connu deux évolutions différentes.
Taïwan est d’abord menée de main de fer par Tchang et son parti unique, le Kuomintang. Après la mort du leader autoritaire (1975), son fils entreprend la démocratisation du régime, ce qui est facilité par la conjoncture internationale. On vit alors la période de la mondialisation « heureuse » (boom économique du Japon, puis des « quatre petits dragons » asiatiques, dont Taïwan. Les progrès fulgurants favorisent l’éclosion de classes moyennes éduquées et entrepreneuriales, soucieuses de vivre selon des règles stables affranchies de l’arbitraire. A la fin des années 1980, l’éclosion du multipartisme, servie par la transparence des élections accouchent d’une démocratie authentique. Les Taïwanais ne sont pas prêts à régresser sur ce plan (la situation de Hong Kong leur sert de repoussoir absolu). A 80% il se revendiquent comme « Taïwanais » ; seulement 2% se définissent « Chinois ». D’accord pour avoir des relations avec les Chinois, mais uniquement sur le plan du business. Lors des dernières élections présidentielles de 2023, c’est le candidat non prochinois qui a été élu, mais personne ne s’aventurerait à prononcer le mot tabou d’ « indépendance ».
En Chine, Mao Zedong, arrivé au pouvoir en 1949, évoque à maintes reprises la « réunification de la province renégate » et envoie en 1955 et 1958 son armée bombarder les îles Kinmen et Matsu, tout proches du continent. Le mantra de la « réunification » est rabâché régulièrement par les successeurs de Mao, ce qui témoigne de la frustration des Chinois. Mais toute velléité d’attaque est obérée par les contraintes géographiques (éloignement des côtes, relief montagneux) et militaires (proximité de l’armée américaine).
Après Mao, Deng Xiaoping met la croissance économique au centre de sa politique et fait profil bas en matière internationale. C’est l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping en novembre 2012 qui remet au centre du « rêve chinois » les ambitions internationales de l’« empire du milieu ». On proclame : « la mer de Chine est à nous » (jusqu’aux Philippines) et on bétonne les petits atolls pour en faire des pistes d’atterrissage.
La Chine fait des efforts considérables depuis quelques années pour se doter d’une imposante flotte de guerre. Elle a lancé en trois ans l’équivalent de toute la flotte de guerre française actuelle. Elle est encore en état d’infériorité sur les sous-marins et les porte-avions, mais ses ambitions sont grandes. De plus, la Chine est entourée d’une chaine d’iles (Japon, Philippines etc…) qui contraignent son déploiement dans les eaux profondes du Pacifique.
Actuellement la stratégie de Xi pour soumettre Taïwan déploie une panoplie impressionnante en « zones grises », faite de cyberattaques (5 millions par jour !), de désinformations systématiques, de menaces de rétorsions en tout genre, de fait accompli hors du droit international (en mer de Chine en particulier). Les gesticulations militaires chinoises sont amples et récurrentes, par des moyens ou aériens, tels des masses de chasseurs fonçant dans la zone d’identification aérienne de Taïwan, avant de faire subitement demi-tour). Quand les Américains se montrent trop empressés à l’égard de Taïwan, les menaces montent de plusieurs crans, et l’incertitude devient difficile à gérer. C’est le but.
Quels scénarios pour le futur ?
Trois scénarios sont envisageables.
Le « scénario vert » serait le statu quo avec la poursuite des échanges commerciaux. 40% des exportations taïwanaises partent en Chine et les Chinois ont besoin des entreprises taïwanaises implantées sur leur sol. Taïwan a sur son sol un joyau industriel unique : TSMC (Taïwan Semiconductor Manufacturing Company), qui contrôle actuellement 58% du marché mondial des semi-conducteurs de dernière génération.
Dans le cas d’un « scénario orange », les Chinois pourraient intensifier leurs intimidations, en ajoutant par exemple à leur panoplie actuelle des actions de quarantaine ou d’embargo maritime et aérien pour isoler Taïwan, qui dépend évidemment de ses échanges avec l’étranger.
Le « scénario rouge » aboutirait au lancement d’une attaque majeure sur l’ile, ce qui provoquerait un bain de sang. En effet, l’effet de surprise indispensable à une attaque amphibie est très hasardeux à cause du renseignement moderne et de l’importante flotte de missiles taïwanais. Néanmoins, si Taïwan est laissée à elle-même sans assistance extérieure, ses perspectives sont celles d’un champ de ruines. Mais le « coût d’acquisition » pour la Chine serait hors de sens. Tout dépendrait alors des Etats-Unis, présents dans quatorze bases autour de l’île (Guam, Okinawa, Japon, Philippines, Corée du Sud…). S’ils n’interviennent pas, ils perdent stratégiquement l’océan Pacifique et dynamitent l’ensemble de leurs systèmes d’alliances majeures en Asie et sans doute dans le monde. S’ils interviennent, ils subissent de lourdes pertes, mais tous les wargames indiquent que la Chine ne peut pas l’emporter.
La rationalité voudrait que Xi Jinping et les forces de rappel du Parti communiste chinois n’aillent pas jusque-là. Mais c’est une science inexacte !
Questions de la salle
A une question sur les relations entre Taïwan et Hong Kong, J. Gravereau confirme les liens étroits entre les deux territoires en matière de business, malgré la chape de plomb politique qui pèse sur la région administrative spéciale chinoise.
Une étudiante qui, pour ses travaux de recherche, a travaillé chez TSMC, précise que, depuis trois ans, aucun équipement de dernière génération n’a été vendu à la Chine et que beaucoup d’entreprises taïwanaises ont quitté le continent à cause de l’arbitraire chinois qui peut s’exercer sur n’importe quelle personne. Le climat des affaires n’est pas bon.
J. Gravereau n’est pas convaincu, comme le suggérait un auditeur, que l’« obsession chinoise » que subit Taïwan soit un voile pour masquer les actuels problèmes économiques chinois, car elle date de 1949.
Peut-on dire que le régime chinois « tangue » actuellement comme pourraient le faire soupçonner les purges anti-corruption et la « disparition » de certains ministres comme celui des Affaires étrangères et celui de la Défense ? On ne peut rien affirmer, ni sur la solidité du régime, ni sur celle de la base du pouvoir de Xi Jinping.
Une précision est donnée sur l’implication militaire des Etats-Unis : ils ne possèdent pas de base sur le territoire même de Taïwan mais lui vendent annuellement du matériel militaire d’une valeur de 500 millions $.
Note :
Jacques Gravereau vient de publier « Taïwan, une obsession chinoise » avec de nombreuses cartes en couleurs aux éditions Hémisphères, janvier 2024.
Michèle Vignaux, relu par Jacques Gravereau, mars 2024
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15:30
Le dessin du géographe n°99. Dessins pédagogiques de découverte du bocage (enfants de 3 à 9 ans)
sur Les cafés géographiquesCes dessins sont ceux d’enfants de 3 à 9 ans que j’ai amenés dans un petit bocage (vallée du Valbonnais, massif des Écrins, printemps 2022) avec l’intention de leur en faire découvrir la richesse. Ce ne sont pas des dessins de géographes, ni géographiques, mais le dessin ici est un moyen de découverte pédagogique du milieu. L’activité se déroulait dans le cadre d’une association qui propose des « ateliers nature » et les objectifs en termes de contenus ou de compétences étaient relativement peu formalisés, alors que l’aspect convivial et le plaisir simple d’être en extérieur étaient centraux.
Le bocage en question, où nous nous sommes rendus, est un endroit que les enfants connaissent mais qu’ils n’identifient pas comme tel. Je leur ai proposé successivement trois exercices : celui de dessiner un arbre ou arbuste, puis des plantes de la prairie, et enfin une vie ou une trace de vie animale (insecte, oiseau …). Une fois l’activité lancée j’ai incité individuellement ceux qui étaient les plus rapides à prêter attention à ce qui était en hauteur, à ce qui était au niveau du visage, ou à ce qui était au sol, avec l’idée qu’ils remarqueraient peut-être que des espèces différentes habitent ces étages des haies. Les consignes étaient des invitations et certains enfants se les sont réappropriés. Tel petit (3 ans) qui ne voulait pas dessiner a accepté de choisir un sujet que j’ai représenté pour qu’il le colorie (fig.1, rouge-gorge) ; tel enfant plus grand a préféré prendre des échantillons de feuilles pour les reproduire par frottage (fig.2, noisetier, cornouiller sanguin, érable…).
Finalement nous avons regroupé nos dessins pour échanger. Il en est ressorti l’idée de milieux riches, avec des habitats variés et de nombreuses espèces entretenant des relations entre elles.
Enfin, nous avons réfléchi sur l’origine d’un tel milieu, pour évoquer bien sûr la place de l’homme. Sans employer le terme il était question de co-suscitation des milieux (homme-nature).Le dessin a donc été un outil qui a servi d’abord de prétexte attrayant pour visiter le lieu et le parcourir (rando-croquis), ensuite pour y rester un long moment attentif et concentré. Puis a suivi un moment où exprimer de l’information et une sensibilité. Enfin, ce fut un temps de partage et de réflexion collective à partir des nombreuses observations.
Cette approche s’inscrit dans le vaste cadre de la pédagogie par le dehors. Elle est source de connaissances, mais nourrit aussi le lien affectif et sensible des enfants à leur environnement.
Fig.1 : Rouge-gorge Fig.2 : Feuilles diverses (cornouiller sanguin, pissenlit, noisetier…) Fig 3 : Ronce Fig 4 : Insectes variés (lacon souris, syrphe, larve de coccinelle etc.) Fig 5 : J’ai dessiné un des enfants lors de cet exercice. Simon Estrangin, mars 2024
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11:09
La RSE n’est pas qu’un vague concept à Geomatys
sur Le blog de GeomatysLa RSE et Geomatys- 21/03/2024
- Isabelle Pelissier
… Nous essayons, dans la mesure de nos possibilités de nous servir de notre spécificité pour aider les personnes qui en ont besoin d’une quelconque manière.
C’est dans ce cadre que nous avons accueilli courant mars 2024 et durant 2 jours Vincent D. qui est en cours de réorientation. Après plusieurs semaines de recherche infructueuse, pour être accueilli en observation dans une entreprise d’informatique nous nous sommes organisés pour l’aider. Il souhaitait venir en entreprise pour rencontrer des développeurs et discuter avec eux afin de confirmer son aspiration pour entrer en formation dans le domaine.
Nous avons tous consacré une partie de notre temps pour lui expliquer notre métier. Les développeurs et spécialistes de Geomatys ont joué le jeu en lui présentant aussi bien les spécificités du géospatial que les outils utilisés pour coder ainsi que pour lui faire un retour sur ce qu’ils aimaient dans ce métier et les inconvénients de ce type de travail.
Vincent a eu droit aussi à un cours accéléré sur les outils de management de projet ainsi que des infos sur comment une PME comme Geomatys voyait sa croissance, comment elle fonctionnait au quotidien et les qualités nécessaires pour travailler dans notre structure.
Vincent a vécu 2 jours très denses et, est reparti avec les toutes les informations nécessaires à son choix d’orientation.
C’est l’un des aspects de notre engagement sociétal et nous réfléchissons régulièrement à nos actions potentiels dans le domaine.
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9:00
L'anonymisation sous stéroïdes avec le DBToolsBundle
sur Makina CorpusLe DbToolsBundle permet d’anonymiser des tables d’un million de lignes en seulement quelques secondes. Cet article vous présente la méthodologie mise en place pour arriver à ce résultat.
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14:43
CityBuilder : faciliter la reconstruction 3D
sur OslandiaContexteOslandia participe aux côtés d’Eviden au projet CP4SC, mené dans le cadre de l’AMI Cloud lancé en 2021 par la Banque Publique d’Investissement.
Le sigle CP4SC signifie Cloud Platform for Sustainable Cities et son objectif est d’aider les gouvernements à mettre en œuvre des politiques ambitieuses vers l’atteinte de la neutralité carbone par ingestion des données issues de différentes sources comme la mobilité, la gestion de l’énergie ou l’observation de la terre et de l’environnement
De quoi s’agit-il ?La visualisation 3D de bâtiments est un attendu de nombreux acteurs de la planification urbaine, attendu qui se heurte à deux écueils :
- les données 3D structurées à grande échelle sont peu nombreuses
- il n’existe pas de solution logicielle mature permettant de travailler à grande échelle, même si certains éditeurs proposent des outils propriétaires capables de travailler à l’échelle des bâtiments
Cependant, la disponibilité et la diffusion de nuages de points de grande taille, prend beaucoup d’ampleur ces dernières années : les méthodes et outils de levés terrain ont beaucoup évolué et de nombreux acteurs en ont profité pour acquérir des nuages de points (y compris à l’échelle nationale comme c’est le cas en France avec la couverture Lidar en cours de constitution par l’IGN).
Mais si les nuages de points peuvent être acquis rapidement, ils ne sont pas immédiatement exploitables pour tous les types d’analyse.
L’objectif d’Oslandia à travers le projet est donc de proposer une chaine industrielle de traitement permettant de créer des données structurées depuis des nuages de points, ainsi que des logiciels permettant d’exploiter ces informations, l’ensemble sous licence opensource à gouvernance ouverte bien entendu !
Nous avons déja présenté ici les outils Giro3D et Piero qui permettent la visualisation des données spatiales 3D. Nous allons maintenant parler génération de CityJSON !
CityBuilderParmi les différentes actions menées par Oslandia dans le cadre du projet, CityBuilder simplifie la reconstruction de données 3D géoréférencées. Notre objectif dans un premier temps est de proposer un plugin QGIS pour faciliter l’accès des utilisateurs aux fonctionnalités des outils sous-jacents.
En effet CityBuilder exploite :
- la bibliothèque opensource geoflow, développée par l’université de Delft et la société 3DGI. Geoflow a notamment été utilisé pour générer le bâti 3D de l’ensemble des Pays-Bas
- la cartographie du sol et sursol LIDAR produite par l’IGN
- les fonctionnalités de visualisation 3D de QGIS
Concernant la démarche projet, nous avons travaillé initialement sur la première version prototypale de CityBuilder conjointement à un projet de développement informatique (PDI), séquence des cycles Master1 Géomatique et Ingénieur (2e année) de l’ENSG mené en partenariat avec Oslandia.
En 2024 les travaux ont constitué en amélioration du plugin afin d’utiliser au maximum les outils natifs à QGIS, optimiser ses performances et réduire sa dette technique. Nous avons également intégré une version du code utilisable en ligne de commande.
Geoflow a donc été intégré dans un processing QGIS intégré à la barre d’outils de processing QGIS.
Geoflow permet de générer un fichier de sortie JSON à partir d’un fichier de données de nuage de point et un autre de données d’emprise de bâtiments. Nous utilisons la dernière version de geoflow permettant d’avoir un niveau de detail (LOD Level of Detail) allant jusqu’au LOD2.2.
Pour la version ubuntu l’image docker de geoflow utilisé est celle de l’IGN.
Des données 3D, et maintenant ?La visualisation des données générées peut se faire directement dans QGIS. Ceci est notamment possible grâce aux travaux menés sur le sujet par Oslandia depuis deux ans, qui consistent en une reprise de la dette technique embarquée, l’ajout de tests, des correctifs d’anomalies et le développement de nombreuses fonctionnalités bas niveau qui permettent aujourd’hui de disposer d’une version bien plus stable de QGIS 3D.
Le projet CP4SC étant cloud native, il s’appuie sur Giro3D et son application de visualisation, Piero pour afficher l’ensemble des données spatiales y compris 3D : les données urbaines reconstruites peuvent donc être aussi consultées sur le web.
Démonstration Contactez-nous !Le sujet vous intéresse ? Vous souhaitez mutualiser les efforts de développement sur ces sujets ? Vous voudriez incorporer ces fonctionnalités sur vos plateformes IT ? N’hésitez pas à nous contacter pour en discuter : infos+3d@oslandia.com
Financé par l’Union européenne – Next Generation EU dans le cadre du plan France Relance
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7:00
[Témoignage Client] Pierrick Yalamas, Auvergne-Rhône-Alpes Énergie Environnement – TerriSTORY®
sur OslandiaPierrick Yalamas est Directeur intelligence territoriale et observatoires à Auvergne-Rhône-Alpes Énergie Environnement. Initiateur et coordinateur au niveau national du consortium TerriSTORY®, portant l’outil d’aide au pilotage de la transition écologique et énergétique du même nom, il pilote l’équipe de l’agence régionale AURA-EE qui travaille sur le projet. Il revient sur les enjeux du projet ainsi que la collaboration avec les équipes d’Oslandia qui ont travaillé sur les volets techniques et fonctionnels dès 2018.
A quels enjeux répond ce projet ?En tant qu’Agence régionale, nous sommes opérateurs depuis une vingtaine d’années d’Observatoires copilotés par l’Etat et la Région. Notre mission : collecter, produire, traiter et diffuser des données sur le climat, l’énergie, les déchets, les ressources, … afin de les mettre à disposition des territoires pour les accompagner sur les enjeux écologiques.
Avant TerriSTORY®, nous disposions de tableaux et documents mis en forme qui s’avéraient insuffisants pour aider les territoires à passer à l’action.Avec TerriSTORY®, nous disposons aujourd’hui d’un véritable outil d’aide à la décision qui permet de :
- Rendre les données plus appropriables, grâce aux technologies de datavisualisation, à des personnes non initiées aux enjeux énergies / climat, notamment les élus et décideurs du territoire.
- Repositionner la transition écologique dans des enjeux de transition territoriale plus globale grâce au croisement de données sur l’énergie avec des données sur les mobilités, les ressources, les bâtiments, … Nous proposons aujourd’hui une approche systémique.
- Donner les clés permettant de construire une trajectoire et établir des scénarios pour mesurer les différents impacts en termes énergétique, carbone, mais aussi économique ou sur la qualité de l’air.
- Proposer des outils de pilotage des trajectoires et permettre un pilotage coordonné, dans une logique d’articulation entre les différents territoires.
L’outil a été initié en Auvergne-Rhône-Alpes et nous avons proposé à d’autres Régions de mutualiser les développements. Il est aujourd’hui mis à disposition de tous dans 6 régions qui ont accès au module dataviz mais aussi au module « Stratégie territoriale » pour aider au pilotage de la trajectoire.
Comment s’est passée la collaboration avec les équipes d’Oslandia ?La collaboration s’est très bien passée. Nous avons travaillé en mode très agile avec la contrainte d’un budget limité au départ. Nous avons instauré une relation de confiance au cours de laquelle Oslandia a initié les développements et a formé nos équipes en interne pour qu’elles s’approprient les technologies. J’ai apprécié que cela se passe en totale coopération. Oslandia nous a également fait bénéficier de son expérience pour préparer le passage en open-source qui a eu lieu début 2023.
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5:28
Appel à communications - La carte, œil de l’histoire (XVIe-XVIIIe siècle)
sur Cartographies numériques
Appel à communications sur le site de la BnF : La carte, œil de l’histoire (XVIe-XVIIIe siècle)Selon le cartographe anversois Abraham Ortelius (1527-1598), la géographie est «?l’œil de l’histoire?», reprenant une expression déjà courante et en passe de devenir un véritable topos décliné en diverses formulations dans les siècles suivants. Cette expression illustre le lien étroit qui unit histoire et géographie, tout en posant une relation d’inféodation de la seconde par la première. Dans cette perspective, la géographie est perçue comme une discipline auxiliaire à l’histoire et un instrument utile à sa compréhension. La géographie permet ainsi de rendre visibles et lisibles les lieux dans lesquels s’est déployé le récit historique sous toutes ses formes. Il n’est pas surprenant que l’érudit français Pierre Le Lorrain de Vallemont (1649-1721), auteur des Éléments de l’histoire en cinq tomes, affirme à la fin du XVIIe siècle que «?l’Histoire est aveugle?» sans le secours de la géographie, puisqu’elle est sa «?mémoire locale?». Selon lui, il y aurait une différence notable entre un individu qui lit simplement l’histoire d’Alexandre et celui qui l’étudie à l’aide d’une carte géographique sous les yeux. Le premier n’aurait qu’une connaissance imparfaite sur le conquérant macédonien, tandis que le second serait le «?témoin?» direct de son expédition. Ici, Vallemont introduit la carte géographique comme un outil visuel indispensable pour comprendre l’histoire antique. La relation entre histoire et géographie, souvent étudiée de manière théorique, en se fondant sur les traités, les manuels d’histoire et de géographie, s’articule de manière spécifique si l’on pose l’objet cartographique comme point d’observation. La carte, dispositif graphique de visualisation de réalités spatiales, se prête largement à l’observation de phénomènes historiques. Par histoire, il faut ici l’entendre dans une acception élargie comme l’inscription de temporalités plurielles comprenant l’histoire sainte ou profane, l’histoire ancienne, médiévale ou moderne, jusqu’à l’histoire naturelle, civile ou militaire. L’objectif de cette journée d’étude est de réinvestir le couple carte et histoire dans l’empan chronologique du XVIe au XVIIIe siècle. Il s’agit d’interroger cette relation à travers l’étude des cartes elles-mêmes, comme objet d’un savoir historique et selon trois axes de recherche.
Le premier axe porte sur les cartes dans l’enseignement et la lecture de l’histoire. L’expression d’«?œil de l’histoire?» suggère que la géographie – et en son sein la cartographie – est un complément aidant à l’apprentissage, à l’écriture et à la lecture de l’histoire. La carte apparaît comme un instrument essentiel pour connaître et reconnaître les phénomènes du passé. Dans le sillage des travaux de François de Dainville sur les collèges jésuites ou de ceux de Pascale Mormiche sur l’éducation des princes, cet axe vise à renouveler notre compréhension sur les relations entre géographie et histoire à partir de l’examen des discours et des pratiques attachées à l’usage des cartes dans l’enseignement de l’histoire du XVIe au XVIIIe siècle. Il pourra s’agir à la fois d’examiner les traités historiques et géographiques qui théorisent et tentent de normer cette relation, que les atlas qualifiés d’«?historiques?» revendiquant l’interconnexion entre les deux domaines savants, ou encore d’analyser les programmes d’enseignement de diverses structures éducatives. À partir de ces documents, il conviendra de se pencher sur les discours portés par les cartes, les atlas ou les ouvrages historiques afin d’y débusquer des traces matérielles qui renseignent sur les usages concrets des cartes dans les pratiques de lecture ou d’apprentissage de l’histoire : annotations manuscrites, cahiers d’écoliers, brouillons, etc.
Le deuxième axe s’attache plus spécifiquement à documenter l’histoire sur et par les cartes. L’expression d’«?œil de l’histoire?», dans un sens premier, invite à penser la carte comme un lieu d’ordonnancement de savoirs historiques et de représentation de phénomènes du passé, notamment à travers la stratification de différents registres graphiques : tracé cartographique, toponymes, cartouches, vignettes historiées, textes ou données numériques (dates par exemple). Par sa capacité synoptique, la carte favorise la spatialisation d’une situation historique, qu’il s’agisse du tracé évolutif des frontières, de la forme changeante des villes, ou de la représentation de zones du globe récemment explorées. Les cartes servent autant à représenter l’histoire immédiate – à l’instar de celles qui sont produites pour suivre les événements militaires et diplomatiques dans le sillage de la naissance de l’imprimé d’actualité – que des situations plus éloignées dans le temps, en lien avec l’émergence progressive de la cartographie historique liée à l’histoire sainte, antique et médiévale. Cet axe invite à examiner les dispositifs visuels et textuels des cartes mobilisant l’histoire sous différentes formes (civile, militaire, naturelle) tout en réfléchissant aux enjeux politiques et épistémologiques déployés dans les cartes. On réfléchira aussi à leur place dans les ouvrages d’histoire, à leur articulation avec le matériau textuel et aux effets de leur mise en relation.
Enfin, un troisième axe invite à penser la porosité, voire l’indistinction, qui existe entre les producteurs de matériaux historiques et cartographiques. Les liens entre les deux domaines savants sont en effet manifestes si on s’intéresse à leurs acteurs. Les rédacteurs d’ouvrages historiques peuvent ainsi être impliqués dans la conceptualisation graphique de cartes accompagnant leurs écrits, tandis que l’ingéniosité de certains géographes favorise la mise en images de l’histoire sur les cartes. En outre, certains imprimeurs-libraires produisent et vendent à la fois des documents historiques et cartographiques, sans parler des graveurs parfois sollicités pour les deux types d’entreprises. Enfin, dans une période où la professionnalisation et l’institutionnalisation de l’histoire et de la géographie sont encore en construction, des individus porteurs des titres d’«?historiographe?», de «?géographe?» ou de «?cosmographe?» peuvent s’investir autant dans la production de savoirs cartographiques qu’historiques. On cherchera par exemple à comprendre comment les cartographes effectuent un véritable travail d’historiographe, par la recherche de sources et leur confrontation critique, quand à l’inverse les historiens manipulent et discutent le matériau cartographique. En dépit de l’expression d’«?œil de l’histoire?», ce dernier axe vise à repenser le lien de subordination entre carte et histoire, relation qui n’est plus aussi claire et évidente si on la pose du point de vue des producteurs et de leurs pratiques.
Ces trois axes, qui peuvent être abordés simultanément, permettent de réfléchir à la relation entre l’objet cartographique et l’histoire entre les XVIe et XVIIIe siècles. Dans le cadre de cette journée d’étude, il conviendra de croiser les approches et d’associer les recherches en sciences humaines et sociales à d’autres historiographies. Le cadre géographique de cette journée d’étude s’articule principalement autour de l’Europe et ses extensions impériales, sans pourtant s’y restreindre. En effet, des communications sur d’autres espaces pourront être proposées afin d’élargir la perspective et la réflexion de la journée d’étude sur les liens entre carte et histoire.
Modalités de soumission
Les propositions en français ou en anglais, d’une longueur maximale de 300 mots, et accompagnées d’un bref curriculum vitæ, devront être envoyées à oeildelhistoire2024@gmail.com avant le 15 mai 2024.
Modalités d’organisation
Avec le soutien du Centre Alexandre-Koyré (CAK) et de la Bibliothèque nationale de France (BnF), la journée d’étude aura lieu le mardi 8 octobre 2024 dans la salle de conférences du département des Cartes et Plans de la BnF sur le site Richelieu (Paris).
Les organisateurs prendront en charge les repas, les frais de déplacement, et dans la mesure du possible d’hébergement pour une nuit. La journée d’étude se déroulera exclusivement sur site.
Organisateurs
Oury Goldman, docteur de l’EHESS et chercheur associé à TEMOS
Lucile Haguet, docteure et conservatrice de la bibliothèque municipale du Havre
Catherine Hofmann, conservatrice au département des Cartes et plans de la BnF
Geoffrey Phelippot, docteur de l’EHESS et membre du CAK
Bibliographie indicative
Svetlana Alpers, « L’œil de l’histoire : l’effet cartographique dans la peinture hollandaise au 17e siècle », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 49, 1983, p. 71-101.
Jean-Marc Besse, «?Historiae oculus geographia : cartographie et histoire dans le Parergon d’Ortelius?», Écrire l’histoire, vol. 4, 2009, p. 137-146.
Jean-Marc Besse, Les Grandeurs de la Terre, Aspects du savoir géographique à la Renaissance, Lyon, Éditions de l’École normale supérieure, 2003.
Grégoire Binois, «?La cartographie militaire au XVIIIe siècle, une cartographie historique???», Hypothèses, vol. 19, n° 1, 2016, p. 41-51.
Jeremy Black, Maps and History. Constructing images of the Past, New Haven/Londres, Yale University Press, 1997.
François de Dainville, La Cartographie, reflet de l’histoire, Genève/Paris, Slatkine, 1986.
François de Dainville, « Les découvertes portugaises à travers des cahiers d’écoliers parisiens de la fin du XVIe siècle?», dans : Michel Mollat et Paul Adam (dir.), Aspects internationaux de la découverte océanique aux XVe et XVIe siècles, Paris, SEVPEN, 1966, p. 39-46.
François de Dainville, La géographie des humanistes, Paris, Beauchesne, 1940.
Matthew H. Edney, « History and Cartography », dans : Matthew H. Edney et Mary Sponberg Pedley (eds.), The History of Cartography, Volume 4: Cartography in the European Enlightenment, Chicago, University of Chicago Press, 2020, p. 624-631.
Walter Goffart, Historical Atlases: The First Three Hundred Years, 1570–1870, Chicago, University of Chicago Press, 2003.
Lucile Haguet, «?Comme des sœurs qui s’y tiennent par la main…?», Écrire l’histoire, vol. 3, 2009, p. 125-133.
Catherine Hofmann, «?La genèse de l’atlas historique en France (1630-1800), pouvoirs et limites de la carte comme “œil de l’histoire”?», Bibliothèque de l’école des Chartes, t. 158, 2000, p. 97-128.
Pascale Mormiche, « L’utilisation des images dans l’éducation des princes français (XVIIe-XVIIIe siècles) », dans Images et imagerie, Paris, Éditions du CTHS, 2012, p. 103-122.
Pascale Mormiche, Devenir prince – L’école du pouvoir en France, Paris, CNRS Éditions, 2015.
Daniel Nordman, «?La géographie, œil de l’histoire?», Espaces Temps, vol. 66-67, numéro spécial Histoire/géographie, 1. L’arrangement, 1998, p. 44-54.
Monique Pelletier, «?Les géographes et l’histoire, de la Renaissance au siècle des Lumières?», dans : Apologie pour la géographie : mélanges offerts à Alice Saunier-Seïté, Paris, Société de Géographie, 1997, p. 145-156.
Daniel Rosenberg et Anthony Grafton, Cartographies of Time: A History of the Timeline, Princeton, Princeton Architectural Press, 2013.
Informations pratiques
8 octobre 2024
BnF, site Richelieu, département des Cartes et plans, salle des conférences
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Rubrique Cartes et atlas historiques