Vous pouvez lire le billet sur le blog La Minute pour plus d'informations sur les RSS !
Canaux
4344 éléments (89 non lus) dans 55 canaux
Toile géomatique francophone
-
sur Geotrek remporte le Prix du service public engagé au concours des Acteurs du Libre 2023
Publié: 11 December 2023, 10:00am CET par Amandine Boivin
En collaboration avec Makina Corpus, le Parc national des Écrins s'est vu remettre pour le logiciel libre Geotrek le Prix du service public engagé au concours des Acteurs du Libre 2023.
-
sur Le Haut-Karabakh : la question des frontières dans le Caucase
Publié: 9 December 2023, 1:35pm CET par r.a.
Henry Jacolin et Micheline Huvet-Martinet (modératrice) Photo J.P.Némirowsky.
L’Institut de géographie accueillait le 18 novembre 2023 Henry Jacolin (H.J), ancien diplomate, ambassadeur de France à Sarajevo pendant le siège ( [https:]] ), fin connaisseur de la géopolitique du Caucase puisqu’il a assuré, de 2002 à 2005, la médiation du conflit du Haut-Karabakh en tant que co-président groupe de Minsk.
Qui sont les Arméniens et les Azeris ?Les Arméniens, originaires de la région entre la mer Noire et la mer Caspienne se sont convertis très tôt au christianisme (dès 113 ap.J.C) faisant de l’Arménie le plus vieil Etat chrétien du monde. Ils ont été disséminés au cours de leur longue histoire autour de différents foyers dont les frontières ont évolué au gré des conquêtes des empires Perse, Grec, Romain, Ottoman, et Russe. Quant au XIXème siècle l’empire russe s’empare progressivement de la totalité du Caucase au détriment de l’empire ottoman, les Arméniens ont tendance à remonter vers le Caucase, préférant à l’autorité ottomane celle du Tsar prétendu protecteur des Chrétiens. En 1914, il y avait 1,8 million d’Arméniens dans l’empire russe dont 700 000 dans la région d’Erevan et 2 millions dans l’empire ottoman, répartis dans toute l’Anatolie et au sud jusqu’en Cilicie. Pour les Turcs les Arméniens sont une minorité encombrante et considérée comme une « cinquième colonne » qui mine la turcitude de l’empire. Les pogroms anti-arméniens ont été nombreux (ceux de1894-95, 1908 ont fait plus 25000 morts) avant le génocide de 1915, qui a fait de 1 à 1,5 million de victimes.
Les Azeris de la Transcaucasie sont proches des Turcs et turcophones ; musulmans chiites, ils sont aussi présents en Iran où ils constituent une très grosse minorité de 15 millions (sur 80 millions d’Iraniens).
La révolution bolchévique et la période soviétique (1917-1991).En mai 1918, le Caucase est partagé entre trois républiques qui déclarent leur indépendance : l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Dès ce moment l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’affrontent à propos du tracé de leurs frontières du fait de l’enchevêtrement des populations. La nouvelle Turquie pan-turque de Mustapha Kemal rêve de faire la jonction avec l’Azerbaïdjan en supprimant l’obstacle de l’Arménie ce qui conduit les Arméniens à préférer se soumettre aux Bolchéviques qui proposent dès 1921 la reconnaissance de l’autonomie du Haut-Karabakh (signifiant en turc « le jardin noir »), petit territoire montagneux de 4400km2 très majoritairement peuplé d’Arméniens (89%), au sein de la république soviétique d’Azerbaïdjan. Cette proposition est validée par Staline en 1923 : ce statut d’autonomie restera inchangé pendant 65 ans. Se pose dès lors le problème du Nakhitchevan, province d’Azerbaïdjan peuplée d’Azeris mais géographiquement séparée (enclave au sein de l’Arménie).
De 1923 à 1989, la situation est assez stable car l’ensemble de la région est administré par l’URSS et contrôlé par la police et les services secrets soviétiques ce qui malgré tout n’empêche pas des violences ponctuelles et récurrentes des deux côtés. La mémoire du génocide est restée vive en Arménie qui célèbre en 1965 à Erevan le cinquantenaire du génocide.
Avec la politique de Glanost et la Perestroïka de Gorbatchev, les tensions se font plus vives entre les deux républiques. En juin 1988, le Haut-Karrabakh se déclare en sécession ; 500 000 Arméniens quittent l’Azerbaïdjan suite au pogrom de Soumgaït.
La période post-soviétique est marquée par des tensions constantes et des guerres en 1991-94, 2016, 2020-21, 2023.Les deux républiques auto-proclament leur indépendance en aout et septembre 1991 alors que le Haut-Karabakh, soutenu par l’Arménie, proclame sa propre indépendance (non reconnue par la communauté internationale ni même par l’Arménie) chasse les Azeris et entre en conflit avec Bakou qui envoie des troupes.
La guerre de 1991-94 : victoire de l’Arménie.L’Arménie soutient les séparatistes Karabaki, les opérations militaires opposent Bakou et Erevan qui dispose d’une armée alors bien supérieure. Cette guerre fait des dizaines de milliers de victimes et génère d’importants transferts de populations : 200 000 AzebaIdjanais habitant en Arménie quittent le pays, 700 000 Azeris ont été réfugiés et 520 000 sont chassés des territoires entourant le Haut-Karabakh occupés par l’armée arménienne qui procède à un véritable nettoyage ethnique détruisant les villages de façon à bien marquer que ceux-ci ne pourraient jamais revenir dans cette région. Le cessez-le-feu de mai 1994 ne règle rien et le problème kharabaki devient un « conflit gelé » ou plutôt pour H.J un « conflit non résolu ». La défaite de 1994 a été vécue comme une humiliation en Azerbaïdjan et a alimenté un nationalisme anti arménien très virulent.
Pourquoi l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont eu recours à la guerre sans pouvoir régler diplomatiquement le conflit ?Plusieurs réponses à cette question. D’abord il s’agit d’un conflit entre deux droits : celui du respect des frontières héritées des accords d’Helsinki (1975) et celui du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La très grande méfiance entre les deux peuples culturellement différents est nourrie par le souvenir toujours présent chez les Arméniens du génocide de 1915. La situation géographique enclavée et le tracé des frontières de l’Arménie sont un obstacle à la continuité du monde turc : il s’agit bien d’un conflit territorial et non pas religieux. De plus, la Russie conformément à sa longue histoire préfère entretenir la conflictualité entre les peuples.
De 1994 à 2020, début de la deuxième guerre, la tension est permanente, les incidents de frontières sont fréquents parfois violents comme en 2016 (« la guerre des 4 jours ») quand l’Azerbaïdjan de plus en plus ouvertement soutenue par la Turquie, parvient par des opérations militaires rapides appuyées sur des blindés et un armement lourd, à modifier la ligne de démarcation de 1994, témoignant ainsi des progrès considérables de son armée. En 2017 le Haut-Karabakh prend le nom de République d’Artsakh (hérité de l’ancien royaume d’Arménie).
Henri Jacolin et le groupe de Minsk (2002-2005)Nommé en 2002 co-président du groupe de Minsk, avec un ambassadeur russe (Nikolaï Gribkov) et un américain (Rudolf Perina), H.J participe aux tentatives de règlement du contentieux Karabaki. Fondé en 1992 sous l’égide de l’OSCE, le groupe de Minsk était ainsi nommé car la Biélorussie avait proposé de l’héberger mais il ne s’est jamais réuni à Minsk. Au moment de sa nomination (2002), il y avait bon espoir que « les principes de Paris » conclus sous l’égide de Jacques Chirac en 2001, conduisent à un accord. Pendant trois ans les trois diplomates travaillent en totale liberté et en harmonie réfléchissant dans un premier temps à la situation sur le terrain pour analyser les raisons de l’échec des négociations en vue de les reprendre. Ils s’aperçoivent vite qu’ils doivent jongler avec trois grilles contradictoires de lecture de la situation. En effet, d’un côté il fallait identifier clairement les problèmes à résoudre : statut du futur Haut-Karabakh, retrait par l’Arménie des territoires occupés et leur reconstruction, retour dans leurs villages des déplacés Azéris, liaisons entre l’Arménie et le Haut-Karabakh mais aussi entre l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan, normalisation des relations Arménie-Azerbaïdjan avec garanties de sécurité pour les deux Etats. La deuxième grille faisait apparaitre deux méthodes opposées de négociation : l’Arménie qui maitrisait alors le terrain, exigeait une reconnaissance définitive du statut du Haut-Karabakh avant tout retrait des zones occupées alors que l’Azerbaïdjan qui redoutait une « chypriotisation » de la situation, voulait une négociation étape par étape. La troisième grille mettait en évidence deux conceptions opposées du temps : l’Arménie était convaincue de la pérennité de sa supériorité militaire alors que l’Azerbaïdjan, forte des ventes de son pétrole, était alors en capacité de financer le développement d’une armée moderne.
Entretien de Henry Jacolin avec Ilham Aliyev, président d’Azerbaidjan, septembre 2004, ds magazine Gömrükcü
En 2003, les trois diplomates parviennent à rétablir les relations entre les deux Etats et organisent trois rencontres entre les deux Présidents ainsi que des rencontres régulières entre leurs ministres des Affaires étrangères (Elmar Mammadierov pour l’Azerbaidjan et Vartan Oskanian pour l’Arménie). En 2004 quatre rencontres toutes les cinq semaines sont organisées. Ceci permet de revisiter, en les contrôlant, tous les paramètres de la négociation, tenant compte des lignes rouges de chaque pays, alors que sur le terrain des observateurs militaires de l’OSCE veillaient au maintien du calme. Si l’Azerbaïdjan maintient ses positions, celles de l’Arménie évoluent alors acceptant de se retirer des territoires occupés en échange d’un statut pour le Haut-Karabakh, d’un référendum et de la mise en place de garanties de sécurité. Les diplomates insistaient auprès des deux présidents sur le fait que le temps jouait contre eux mais le message passait mal tant à Erevan qu’à Bakou pour des raisons de politique intérieure mais aussi en raison de l’énorme méfiance entre les deux protagonistes convaincus chacun de la mauvaise foi de l’autre. Le président arménien Kotcharian, originaire du Haut-Karabakh, n’avait guère la culture de la négociation et que le Président d’Azerbaïdjan Aliyev restait sur ses positions et cherchait à gagner du temps, chacun étant très soucieux de tenir compte de son opinion publique ; c’est pourquoi, les trois diplomates, lors de leurs voyages à Erevan ou à Bakou, prenaient bien soin de réunir ou recevoir la presse et, les milieux d’affaires pour expliquer le cours des négociations. Les trois diplomates qui rendaient régulièrement compte de l’évolution de la situation à leurs autorités de tutelle respectives et à l’OCSE prirent conscience qu’ils sous-estimaient la force des revendications nationalistes dans les deux Etats.
L’originalité de l’accord finalement concocté (mais non validé) tenait dans sa capacité de se mettre en place progressivement, commençant par le retrait des Arméniens par étapes des territoire occupés. Ce caractère évolutif permettait aux opinions publiques d’évoluer positivement, constatant les progrès engagés. Néanmoins, au final le groupe de Minsk n’est pas parvenu à empêcher le retour de la guerre.Carte reproduite avec l’aimable autorisation du journal Le Monde [https:]]
La 2ème guerre (2020-21) : la revanche de l’AzerbaïdjanDe violents affrontements éclatent en septembre 2020 entre les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes soutenus par l’armée arménienne qui recule et perd une partie des zones tampon. Un cessez-le-feu immédiat est proclamé mais quelques mois plus tard, la guerre reprend dans un contexte régional modifié par l’échec des négociations, par l’entrisme de la Turquie pour s’affirmer contre la Russie (par rapport aux opérations alors menées en Syrie), par le comportement assez trouble et méfiant de la Russie envers l’Arménie depuis la révolution de velours de 2018. La Russie s’affirmait l’alliée de l’Arménie davantage contre la Turquie que contre l’Azerbaïdjan. A noter enfin l’attitude de l’Iran préoccupé par la possible contagion des revendications séparatistes dans sa minorité Azéri.
Les opérations militaires sont rondement menées par Bakou qui mène une offensive en juillet 2021 au nord près du gazoduc sud Caucase (Bakou-Erzurum) le long de la ligne de démarcation. La capitale Stepanakert est bombardée et des opérations sont menées sur les zones tampon avec des drones fournis par la Turquie alors que l’armée arménienne réplique par des bombardements sur Gandja à proximité du gazoduc. A l’automne plusieurs cessez-le-feu obtenus par Poutine du 9 octobre au 29 novembre sont nécessaires pour stabiliser la situation et obliger les deux ennemis à négocier. L’Azerbaïdjan, avec le soutien turc, contrôle la zone frontière le long de l’Iran. La reprise de Choucha permet le contrôle du corridor de Latchin, reliant l’Arménie au Haut-Karabakh placé sous un quasi protectorat russe. La rétrocession de la région d’Agdam est une faiblesse par les creux constitués sur la ligne de démarcation. Poutine obtient de placer une force militaire russe d’interposition de 2000 hommes pour sécuriser les positions. L’Arménie se voit imposer l’obligation d’offrir à l’Azerbaïdjan une voie d’accès sécurisée par les Russes vers le Nakhitchevan.
Le bilan est clairement en faveur de l’Azerbaïdjan qui a su, avec le soutien turc, transformer sa victoire militaire en victoire politique. La Turquie et la Russie s’installent comme des puissances régionales incontournables alors que l’Arménie qui a fait sa révolution démocratique, reste vassale de Moscou. Le groupe de Minsk et l’OSCE ont échoué dans leurs médiations.
2022- 2023 : la 3ème guerre.En 2022 la guerre continue. Après avoir lancé des offensives au sud dans la région de Syunik saisissant quelques territoires arméniens (200km2) proches de l’Iran, Bakou bloque le 12 décembre 2022 le corridor de Latchin mettant en état de siège les 120 000 habitants du Haut-Karabakh qui seront ensuite chassés de leur territoire en deux jours suite à une opération militaire éclair menée le 19-20 septembre 2023. Le 23 septembre la République du Haut-Karabakh s’autodissout et proclame que « toutes les institutions gouvernementales et organisations seront dissoutes au 1° janvier 2024 ». Fin de la partie.
Conclusions de cette longue aventure du Haut-Karabakh et de cette guerre éclair de 2023.H.J s’intéresse aux acteurs politiques et note que les dirigeants du Haut-karabakh ont tous été des vétérans de la première guerre de 1994, couvés par les services de renseignement russe. Ils ont fait preuve d’une certaine hubris en se montrant très intransigeants : ils ont refusé sept plans de paix successifs, provoquant même parfois des tensions avec Erevan. Ils ont cru que la victoire de 1994 leur assurait à jamais la supériorité témoignant ainsi d’une certaine myopie face à la montée en puissance des forces militaires de Bakou financées par la vente des hydrocarbures.
La France n’a pas bougé même si elle a récemment proposé des armes à Erevan pour assurer sa sécurité. La Russie a toujours cherché, selon son habitude à maintenir un faible niveau de conflictualité pour mieux tenir en main la situation. Le conflit a permis à l’entente entre la Russie et la Turquie de s’affirmer sur le dos des Occidentaux. L’Arménie est maintenant directement menacée de devoir céder à Bakou sa région méridionale qui permettrait à l’Azerbaïdjan d’établir la jonction avec le Nakhitchevan.
Questions de la salle.Comment se font les liaisons entre l’Azerbaïdjan et Le Nakhitchevan ? Il n’existe actuellement pas de route qui passerait par Meghri. La topographie à l’ouest permettrait de construire une route en plaine mais à l’est de Méghri le relief de hautes montagnes imposerait la construction d’une route de corniche. De ce fait, la jonction s’établit en passant par l’Iran à raison du passage de plusieurs dizaines de camions par jour. Il n’y a donc pas de problème de transit sur le terrain, le réel problème est la volonté de l’Azerbaïdjan d’obtenir un corridor de souveraineté à travers l’Arménie dans la province méridionale de Syunik.
Pourquoi la France est-elle plutôt pro-arménienne ? Il y a plus de 100 000 français d’origine arménienne en France qui a condamné le génocide de 1915.
Quels sont les objectifs d’Erdogan dans la région ? Clairement au nom de la turcitude, il s’agit de faire la jonction avec tous les peuples de Basse-Asie centrale anciennement soviétique qui sont turcophones à l’exception du Tadjikistan. Dans un premier temps (vers 2000), il s’agissait surtout d’objectifs économiques mais plus récemment les objectifs politiques ont pointé.
Quelles sont les relations Iran-Arménie ? Elles sont très bonnes et les Russes sont très intéressés à ce qu’elles le restent car ils peuvent ainsi établir des liaisons plus facilement pour entretenir le trafic de transit (notamment la livraison des drones iraniens utilisés contre l’Ukraine).
Quelle est la position de la Chine et de l’Inde dans ce conflit ? Aucune de ces puissances ne sont réellement présentes dans la région ; elles n’ont pas manifesté pour le moment de réel intérêt dans ce conflit.
L’Arménie n’a-t-elle pas été trop naïve vis-à-vis de son allié russe ? La Russie s’est montrée très molle dans son soutien de l’Arménie surtout après la révolution de velours de 2018, restant méfiante envers le processus de démocratisation en cours en Arménie. Elle préfère laisser le conflit en l’état ; diviser pour régner.
Compte rendu rédigé par Micheline Huvet-Martinet, relu par Henry Jacolin, décembre 2023
-
sur Les données ACLED : une fenêtre sur les conflits armés mondiaux
Publié: 8 December 2023, 6:58pm CET par @mjchail1
Cet article Les données ACLED : une fenêtre sur les conflits armés mondiaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’ACLED (Armed Conflict Location & Event Data Project) – le projet des données sur la localisation et les événements des conflits armés – se présente comme un projet de collecte, d’analyse et de cartographie de données désagrégées, offrant une perspective sur les dynamiques des conflits à travers le monde. L’ACLED va au-delà des simples chiffres, […]
Cet article Les données ACLED : une fenêtre sur les conflits armés mondiaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur [Stage 3 à 6 mois - Géomatique] - Étude de solutions pour la cartographie et le guidage sur sites accueillant du public
Publié: 8 December 2023, 8:33am CET par Lise Benazeth
Contrat : Stage
Lieu : Toulouse ou Nantes
-
sur Poopmap : Redéfinir l’expérience … des toilettes
Publié: 7 December 2023, 6:15pm CET par DIALLO
Cet article Poopmap : Redéfinir l’expérience … des toilettes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans le monde moderne, la technologie a pénétré presque tous les aspects de notre vie quotidienne y compris ceux auxquels nous ne pensons pas nécessairement. Un exemple fascinant de la fusion entre la technologie et notre routine quotidienne est l’application PoopMap qui offre une perspective unique sur un sujet parfois tabou ou gênant : nos […]
Cet article Poopmap : Redéfinir l’expérience … des toilettes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur La carte, objet éminemment politique. Maduro modifie la carte officielle du Venezuela pour y inclure l’Essequibo
Publié: 6 December 2023, 6:16pm CET
Suite au référendum du 3 décembre 2023 qui a remporté 95% de « oui », le Venezuela a partagé une nouvelle carte officielle qui intègre le territoire de l'Essequibo. Ainsi le président chaviste Nicolás Maduro officialise l'annexion des 2/3 du Guyana voisin. Le territoire de l'Essequibo, riche en pétrole et en minerais, est convoité de longue date par le Venezuela. Cette annexion intervient dans un contexte de fragilité politique du régime de Maduro qui trouve là un exutoire au mécontentement grandissant dans un pays rongé par l'inflation et la corruption.
Le président du Venezuela, Nicolás Maduro, montre une carte de son pays incluant la région guyanaise de l'Essequibo, lors d'une réunion à Caracas, le 5 décembre 2023 (source : ©AFP)Maduro brandit la nouvelle carte du Vénézuéla avec l'Essequibo annexé dans un acte du Conseil fédéral du gouvernement et du Conseil de défense le mardi 5 décembre 2023. « J'ai immédiatement ordonné de publier la nouvelle carte du Venezuela avec notre Guayana Esequiba et de l'apporter dans toutes les écoles, lycées, conseils communautaires, établissements publics, universités et dans tous les foyers du pays. C'est notre carte bien-aimée ! »
1) Un conflit frontalier qui remonte à plus de 150 ans
Le Guyana affirme que la frontière entre les deux pays a été fixée en 1899 par un tribunal d'arbitrage. Pour le Venezuela, le fleuve Essequibo est la frontière naturelle entre les deux pays depuis 1777. Le Venezuela affirme que la frontière « naturelle » avec le Guyana est formée par le fleuve Essequibo, et non par la ligne Schomburgk, tracée en 1844 et présentée en 1886 par le Royaume-Uni comme la frontière internationale. En 1899, l’arbitrage des Etats-Unis aboutit à des concessions bilatérales permettant une démarcation, mais aussi à la perte pour le Venezuela d'un territoire d'environ 160 000 km², et de plus de 200 kilomètres de côtes ouvertes sur l'Océan Atlantique, ce qui n’allait pas être sans conséquence par la suite du point de vue du droit maritime et de l’exploitation des ressources.
Le territoire tient son nom du fleuve Essequibo qui dérive du nom de Juan de Esquivel, un officier de Diego Colomb, fils aîné de Christophe Colomb et héritier de la couronne de vice-roi, qui explora la région pendant les premières décennies du XVIe siècle. L'Essequibo fait partie intégrante du Venezuela depuis son indépendance en 1811. Mais en 1840, profitant des difficultés du jeune État à contrôler ses frontières, le Royaume-Uni s’approprie la région et l'annexe à sa colonie guyanaise. Une annexion jamais reconnue par le Venezuela (source : Wikipedia).
Le conflit frontalier s'est réactivé au moment de l'indépendance de la Guyane britannique en 1966. Malgré des tentatives d'arbitrages successifs (signature de l’Accord de Genève, dont le contenu favorise la recherche de solutions mutuellement satisfaisantes pour le règlement pratique du différend), aucune solution n'a pas être trouvée au niveau international. Si la question de l'Essequibo fait aujourd'hui l'objet d'un large consensus au Venezuela, elle rencontre une vive opposition de la part du Guyana anglais qui a déposé une motion auprès de la Cour internationale de justice de La Haye pour essayer d'empêcher le référendum d'annexion du 3 décembre 2023.
Le territoire de l'Essequibo revendiqué par le Venezuela (source : Wikipedia)
2) L'Essequibo, une région riche en ressources naturelles
Le territoire de 159 500 kilomètres carrés situé à l’ouest du fleuve Essequibo représente les deux tiers de la Guyane britannique et est également frontalier avec le Brésil. Il est riche en or, diamants, bois et pétrole : un désert vert au sous-sol chargé de ressources naturelles (gaz et pétrole, or, diamants, cuivre, bauxite, fer et aluminium). Il donne accès à une zone de l'Atlantique où du pétrole a été découvert en grande quantité, attirant l'attention du gouvernement du président vénézuélien Nicolás Maduro. En 2015, la compagnie ExxonMobil découvre un important gisement de brut au large des côtes de l’Essequibo. L’entreprise américaine préfère traiter avec le petit Guyana qu’avec le Venezuela socialiste. Le litige territorial resurgit. Il est à vif depuis qu’en août 2023, le Guyana a lancé un appel d’offres pour l’exploitation de plusieurs secteurs pétroliers dans l’Essequibo. En octobre 2023, la découverte d’un nouveau gisement de pétrole porte les réserves du Guyana à près de 11 milliards de barils.
Les observateurs évoquent « un nouvel émirat ». Après avoir augmenté en 2022 de 57,8 % – un record mondial –, le produit intérieur brut du Guyana devrait encore progresser de 38 % en 2023, selon le Fonds monétaire international. L'entreprise ExxonMobil, l’opérateur principal du projet d’extraction, prévoit qu’elle atteindra 0,8 million de barils par jour d’ici fin 2025. Le petit État d’Amérique latine extraira en 2025 près de 1 % de la demande mondiale (soit plus que le Koweit). Un pactole vers lequel se tourne Caracas. Le gouvernement vénézuélien affirme que le Guyana n'a pas compétence pour accorder des concessions dans les zones maritimes au large de l'Essequibo. Parmi les premières mesures, Maduro a autorisé la Petroleos de Venezuela Sociedad Anónima (PDVSA) et la Corporation vénézuélienne de Guyane (CVG) à créer les divisions PDVSA Essequibo et CVG Essequibo. Il a également ordonné l'octroi de licences d'exploitation pour l'exploration et l'exploitation du pétrole, du gaz et des minéraux dans le territoire annexé. En s'emparant de la région d'Essequibo, le Venezuela prend le contrôle d'une grande partie du champ pétrolifère appelé bloc Stabroek.
Beaucoup se demandent pourquoi le Venezuela, déjà riche en pétrole, veut aussi celui de son voisin. Le Venezuela possède les plus grandes réserves de la planète, mais son industrie pétrolère est à genoux, conséquence de la mauvaise gestion, du sous-investissement, de la corruption et des sanctions économiques en vigueur depuis 2019 (après la réélection frauduleuse de Nicolas Maduro). Sa production a chuté de 3 millions de barils par jour jusqu'à moins de 400 000. Elle se maintient aujourd'hui péniblement à 750 000 barils quotidiens. La raison est liée aussi à la nature du pétrole du Guyana : plus facile à raffiner, il est rentable dès 35 $ le baril. Le projet s'inscrit dans le cadre plus large d'un nouveau front pionnier contrôlé par les pouvoirs publics dans le grand Est vénézuélien. Il pose la question des litiges transfrontaliers sur le plateau des Guyanes, enjeux géopolitiques à l’interface des mondes amazoniens et caribéens. Dans un article consacré aux Opérations offshore à proximité de frontières arbitraires, Ricardo Salvador De Toma Garcia met en évidence l'influence des acteurs de la géopolitique du pétrole dans les processus de négociation et de résolution des controverses sur la délimitation des frontières. Le cas de l'Essequibo est un bon exemple pour montrer les effets échelonnés de la distribution des concessions offshore dans des espaces maritimes non délimités, ces pratiques contribuant à reconfigurer les dimensions géopolitiques des controverses.
Identification des secteurs de concessions offshore autorisés unilatéralement par le Guyana
(source : Ricardo Salvador De Toma Garcia, 2023)
Pour appréhender le différend frontalier Venezuela-Guyana dans un contexte plus large, voir la carte des limites de ZEE au large des Guyanes proposée par le site Géoconfluences.
3) Le référendum d'annexion et ses conséquencesLe référendum organisé le 3 décembre 2023 a plusieurs finalités : réaffirmer les revendications du Vénézuela sur cette région, mais aussi renforcer le pouvoir de Maduro à un an des prochaines élections présidentielles. D'un point de vue géopolitique, la décision d'annexer l'Essequibo a une incidence sur tout le continent sud-américain, voire au delà. Le Venezuela entend profiter du soutien de la Russie à l'échelle internationale et desserrer la pression exercée par le groupe de Lima, hostile au régime socialiste de Maduro. Le Royaume-Uni pourrait lui-même réagir en soutenant la Guyanne britannique, tandis que la France pourrait à terme voir des répercussions sur le territoire de la Guyane française située à proximité. Le Brésil veut quant à lui éviter un conflit à sa frontière et la déstabilisation de la région. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva dit « ne pas vouloir de guerre en Amérique du Sud ». Les membres du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) ainsi que le Chili, la Colombie, l’Equateur et le Pérou ont exhorté « les deux parties à dialoguer et à rechercher une solution pacifique afin d’éviter des initiatives unilatérales qui pourraient aggraver la situation ». La Chine, qui se fait rembourser ses crédits directement en pétrole par le Vénezuela, a demandé aux deux pays de résoudre leur différend « de manière correcte ».
De fait, le référendum de décembre 2023 vient entériner des revendications territoriales de longue date. Depuis 1999, le Venezuela affirme dans l'article 10 de sa constitution que « le territoire et les autres espaces géographiques de la République sont ceux qui correspondent à la Capitainerie Générale du Venezuela avant sa transformation politique initiée le 19 avril 1810, incluant les modifications résultant des traités et arbitrages non frappés de nullité ». Il s'appuie notamment sur une carte de la Capitainerie générale du Venezuela de 1777 ainsi qu'une carte de la Grande Colombie de 1890 incluant l'Essequibo.
En octobre 2020, le Ministère de la Planification du Venezuela a publié un manifeste qui rappelle l'argumentaire justifiant cette annexion. Intitulé "La Guyane et l'identité nationale", le texte expose tous les arguments en faveur des droits légitimes historiques du Venezuela et le résume en une phrase : « le soleil du Vénézuela se lève dans l'Essequibo » (sic). Le « Venezuela né dans l'Essequibo » y est présenté comme une vérité historico-géographique. L'implantation de compagnies pétrolières transnationales est considérée comme « un plan de provocation soutenu et financé par Washington et les agences gouvernementales de la puissance américaine, notamment le Pentagone ». Les Amerindiens y font figure de peuple libertarien luttant contre le colonialisme. Le référendum prévoit d'ailleurs de leur accorder la citoyenneté vénézuelienne (pas plus de 125 000 personnes y vivent, soit 1/5 de la population guyanienne). Autant de propositions déjà mises en avant par l'ouvrage Un siècle de dépossession : l'histoire d'une revendication publié en 2003 par Pompeyo Torrealba, coordinateur du Mouvement National de Sauvetage de l'Essequibo, et que l'on retrouve également sur le blog La Guyana Esequiba.
Revendication souveraine de la République bolivarienne du Venezuela. Essai de la Chaire Penser le socialisme
(source : Guyana e identidad nacional, octobre 2020)La carte qui accompagne le manifeste du Ministère de la Planification d'octobre 2020 est quasiment la même que la nouvelle carte officielle exhibée par Maduro en décembre 2023. Les hachures ont été enlevées pour entériner l'annexion de l'Essequibo au Vénézuela.
Nouvelle carte de la République bolivarienne du Venezuela à l'issue du référendum du 3 décembre 2023
Selon les juristes guyaniens, le Venezuela n’a pas le droit de proclamer sa souveraineté sur les territoires de l'ancienne colonie du Guyana britannique, tels que définis par la Décision du tribunal arbitral de 1899. Les pays membres de la Communauté Caribéenne (CARICOM) et de l’Organisation des États des Amériques (OEA) ont rejeté le référendum vénézuélien. Selon ces organisations, la loi internationale est formelle : un état n'a pas le droit de saisir, d’annexer ou d’incorporer le territoire d’un autre état. Ce principe d'auto-détermination des peuples défendu par l'ONU n'a aucunement été respecté puisque le référendum ne visait qu'à consulter la population vénézuélienne sous la forme d'un quasi plébiscite pour justifier l'annexion.
4) Quand la carte fait le territoire
La carte officielle consacrant l'intégration de l'Essequibo comme 24e État de la République bolivarienne du Venezuela est disponible sur le site de l'Institut Géographique du Venezuela Simon Bolivar (IGVSB). On y trouve également la carte à l'origine de la réclamation "Notre Essequibo" ainsi qu'une nouvelle carte physique et politique du Venezuela.
Une carte du Venezuela « sans hachures » avait été publiée en 2012 par l'Instituto Geographico de Venezuela avant même l'annexion officielle de décembre 2023, après une pétition présentée par les militants de l'époque devant les autorités de l'IGVSB et avec le soutien des réseaux sociaux. Déjà en 1999, il existait une version officielle dont plusieurs exemplaires avaient été imprimés, qui incluaient également l'extension du Venezuela sur le plateau continental. En septembre 2023, le président Maduro s'est également livré à un exercice de communication à partir de cartes historiques pour démontrer la légitimité des revendications territoriales du Venezuela sur l'Essequibo. La première carte officielle du Venezuela avec le territoire annexé à l'ouest du fleuve Essequibo semble remonter à une carte de 1965 publiée à l'échelle 1:4 000 000 par le quotidien El Nacional (3 février 1965). A l'époque, il s'agissait déjà d'annexer ce territoire comme zone de bonification (voir le texte du "Rapport des experts vénézuéliens sur la question des frontières avec la Guyane britannique", 18 mars 1965)
En 2015, le gouvernement du Guyana a protesté contre les noms de rues espagnols donnés par Google Maps, notamment en référence au héros de l’indépendance latino-américaine Simon Bolivar, idolâtré par le gouvernement vénézuélien. Depuis certains noms de rues semblent avoir été modifiés. De manière générale, le service de cartographie de la société américaine ne souhaite pas se mêler du conflit concernant l'Essequibo. Le territoire est indiqué en lignes pointillées pour ne pas froisser les susceptibilités de part et d'autre. Comme dans d'autres conflits territoriaux à travers le monde, Google Maps prend parti en ne prenant pas parti. Une manière de laisser le territoire Essequibo comme à part des deux pays.
Le territoire de l'Essequibo représenté en pointillé (source : Google Maps)Liens ajoutés le 15 février 2024
Alors qu'il s'était engagé à trouver une issue pacifique au différend concernant l'Essequibo, le Venezuela est en train de concentrer des troupes près de la frontière avec le Guyana. C'est ce que montrent les images MAXAR analysées par le CSIS [https:]]
— Sylvain Genevois (@mirbole01) February 14, 2024
8/n
Avec une carte ayant valeur de slogan "Venezuela Toda" qui inclut le territoire annexé de l'Essequibo et rappelle que « le soleil du Vénézuela se lève dans l'Essequibo »
— Sylvain Genevois (@mirbole01) February 15, 2024
On retrouve cette carte schématique sous de nombreuses déclinaisons (drapeau, affiche, mosaïque...)
10/ pic.twitter.com/Ygc3cf5Q3f
Articles connexesLa carte, objet éminemment politique : exemple à travers la crise au Vénézuéla
La carte, objet éminemment politique. L'Argentine et sa carte officielle bi-continentale
La carte, objet éminemment politique : La Pachamana en base de données
La carte, objet éminemment politique. Vous avez dit « géoactivisme » ?
La carte, objet éminemment politique : Poutine exhibe une carte française du XVIIe siècle pour nier l'existence de l'UkraineL'histoire par les cartes : La France aux Amériques ou la naissance des mondes atlantiques
Atlas critique de la Guyane (par Matthieu Noucher et Laurent Polidori)
Une story map pour découvrir le voyage d'Albert Kahn en Amérique du sud (1909)
-
sur Ingénieur Qualité
Publié: 6 December 2023, 3:51pm CET par Isabelle Pelissier
Ingénieur Qualité- 06/12/2023
- Isabelle Pelissier
Nous recherchons dans le cadre de l’amélioration de notre processus “qualité logiciel”, un ingénieur tests et recette / QA : assurance qualité.
Il ou elle vient renforcer les activités déjà existantes dans les 2 volets ci-dessous et a une connaissance des méthodes d’assurance qualité dans l’informatique.
Qui sommes-nous ?
GEOMATYS est un éditeur de logiciel qui développe depuis 18 ans des produits et des nouveaux systèmes d’informations permettant de traiter l’information géographique.
Notre activité d’édition logicielle nous conduit à développer des bibliothèques dédiées au traitement de gros volume d’information géographique, des Geo-Webservices et des frameworks cartographiques, que nous intégrons ensuite pour les besoins de nos clients.
Nous sommes une société influencée par la forte culture technique de ses dirigeants, développant des projets innovants au service d’industriels et de scientifiques dans des domaines aussi variés que l’Environnement, le Spatial ou la Défense.
Grâce à un travail reconnu en recherche et développement, notre société, GEOMATYS, a gagné une expertise qui lui permet de travailler de manière récurrente avec de grands comptes (Naval Group, Airbus, Le CNES ….).
Activités
1/ Tests
- La surveillance de l’exploitation et de la qualité de la production via des métriques.
- Participation au choix des outils pour l’automatisation des tests et analyse de code,
- Organisation des tests (UX/design, navigation, End To End, nouvelles fonctionnalités techniques, tests d’intégration et de charge, tests fonctionnels…).
- Maintien de la base de tests
- Être force de proposition auprès des différents interlocuteurs sur les tests à mener.
- Devenir le référent de l’équipe sur la mise en place des tests.
- Rédaction et suivi de l’application des procédures de tests (cahier de recette) pour les projets et produits de l’entreprise
2/ Participation à l’activité Devops de l’entreprise
- Automatisation des déploiements, scripting,
- Garant du niveau de service de l’infrastructure et des activités de CI
- Mise en place de plateforme préproduction et production (CI/CD)
Formation de niveau Bac +5 avec 1ère expérience
- Master en informatique
- Diplôme d’école d’ingénieurs
Compétences souhaitées :
- Connaissance des outils de test et d’analyse statique et dynamique
- Maîtrise d’outils pour des tests de charge
- Maîtrise du langage Java et idéalement en C++
- Maîtrise d’outils de script type Shell & LUA, notamment pour des tests techniques
- Maîtrise de Docker,
- GitOps (Git, Gitlab),
- Maîtrise de l’anglais indispensable
- Connaissance Bases de données
- Esprit d’analyse / Rigueur / Esprit méthodique / Capacité à travailler en équipe et sens de la communication
- Sens du service
Si vous avez de l’enthousiasme, une appétence pour la cartographie / les problématiques spatiales, et une envie de travailler dans un domaine ultra-innovant,
envoyez-nous votre CV (isabelle.pelissier@geomatys.com) Poste à pourvoir sur Montpellier
Salaire
A négocier selon expérience
Menu Linkedin Twitter YoutubeThe post Ingénieur Qualité first appeared on Geomatys.
-
sur Atlas archéologique de la France
Publié: 5 December 2023, 5:33pm CET
Coédité par Tallandier et l'Inrap, l'Atlas archéologique de la France présente et répertorie en une centaine de cartes et de plans inédits plusieurs dizaines de milliers de fouilles archéologiques. Conçu par Dominique Garcia, président de l'Inrap, et Marc Bouiron, conservateur en chef du patrimoine, l'atlas met en perspective plus de 500 000 ans d’occupation du territoire hexagonal et ultramarin.Dominique Garcia, Marc Bouiron, (dir.), Atlas archéologique de la France, Paris, Tallandier, 2023, cartes d’Aurélie Boissière. Site de l'éditeur.
Résumé
Des milliers de découvertes surgissent sans cesse sous la truelle des archéologues. Les vestiges d’habitats, de tombes, de sanctuaires ou d’ateliers enrichissent notre patrimoine comme notre compréhension des sociétés passées. Jamais encore ces archives du sol, du Rhin au Finistère, de la baie de Somme à la Corse et dans les terres d’outremer, n’avaient été cartographiées et illustrées avec une telle ampleur. Page à page, nous explorons les strates archéologiques telles que chaque époque nous les a léguées. Cartes en mains, cet ouvrage nous emmène sur les sentiers de la préhistoire, nous montre les usages des femmes et des hommes du Néolithique, l’empreinte des Gaulois et de Rome, le Moyen Âge des fermes et des cathédrales, les traces de l’esclavage, les vestiges de notre activité industrielle et les marques laissées par la violence des guerres. Chaque objet, chaque pan de mur, chaque sépulture, chaque reste de repas mis au jour vient documenter le récit d’un million d’années et permet d’écrire une nouvelle histoire de la France.
Les auteurs de Atlas archéologique de la France :
Dominique GARCIA
Professeur d’archéologie à l’université d’Aix-Marseille, Dominique Garcia est président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Archéologue de terrain, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages sur les sociétés protohistoriques de la Méditerranée nord-occidentale au Ier millénaire.Marc BOUIRON
Conservateur en chef du patrimoine, Marc Bouiron est directeur scientifique et technique de l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Ses publications portent sur l’évolution urbaine des villes du midi de la France, de la protohistoire à la période moderne.Quelques extraits sur le site de l'INRAP :
- Carte de « La première grande statuaire » (Néolithique)
- Vin méditerranéen et contreparties gauloises (Ve - Ier siècle av JC)
- La diffusion des produits venant du Nouveau Monde
Pour aller plus loin :
- Dominique Garcia présente l'Atlas archéologique de la France (INRAP)
- L’archéologie mise en cartes, avec Marc Bouiron et Muriel Gandelin (Paroles d'histoire)
- La France archéologique en cartes (Carbone14, le magazine de l'archéologie - France Culture)
la France archéologique comme on ne l'a jamais vue !
— carbone 14 (@LeSalonNoirFC) December 16, 2023
" les marchands italiens transportent le vin dans des bateaux sur les voies navigables [...] et cela pour un prix incroyable: pour une jarre de vin, ils reçoivent un esclave" (Diodore)
A découvrir dans: [https:]] pic.twitter.com/FzxLMGfUyE
ArchéOdyssée, une carte interactive de plus de 800 musées et sites archéologiques en France
Des images Lidar pour rendre visible l'invisible. L'exemple de l'archéologie
Une carte pour recenser les objets africains dans les musées du monde
L'histoire par les cartes : la carte archéologique de Paris
-
sur VigiNappe : application de gestion des nappes phréatiques
Publié: 5 December 2023, 5:00pm CET
L’objectif du projet VigiNappe est de mettre
-
sur Le nouveau calculateur d’itinéraire EuroVelo : l’intégration des SIG pour des voyages cyclistes optimaux
Publié: 5 December 2023, 11:47am CET par LisaFontaine
Cet article Le nouveau calculateur d’itinéraire EuroVelo : l’intégration des SIG pour des voyages cyclistes optimaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Par Lisa Fontaine Qu’est-ce qu’EuroVelo ? EuroVelo est un réseau de pistes cyclables à longue distance en Europe, géré par la Fédération Européenne des Cyclistes (ECF). Ce réseau regroupe plus de 45 000 km de routes aménagées et vise à encourager le cyclotourisme en Europe en offrant des itinéraires balisés et sécurisés pour les cyclistes […]
Cet article Le nouveau calculateur d’itinéraire EuroVelo : l’intégration des SIG pour des voyages cyclistes optimaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur prettymaps, des jolies cartes sans SIG
Publié: 5 December 2023, 10:20am CET
Prise en main du package Python 'prettymaps', un générateur de cartes artistiques et illustratives à partir d'une simple adresse, en utilisant les données OpenStreetMap et les bibliothèques osmnx, GeoPandas et matplotlib.
-
sur Bascule de l'IGN, tutoriel : modification des fonds de plan dans Geotrek
Publié: 5 December 2023, 9:00am CET par Bastien Potiron
Cet article présente les modifications à réaliser dans les différentes briques pour pouvoir continuer de bénéficier des services de l'IGN à partir de Janvier 2024.
-
sur Calendrier des prochaines formations sur les Données Foncières
Publié: 4 December 2023, 11:30pm CET
Publié le 20 août 2023Retrouvez le calendrier des formations sur les données foncières Sessions sur les Fichiers fonciersFormation certifiée QualiopiDu 18 au 20 mars 2025 à (…)
Lire la suite
-
sur Décrire la carte, écrire le monde
Publié: 4 December 2023, 5:04pm CET
La revue scientifique à comité de lecture international Phantasia porte une attention spécifique à l’imagination sous toutes ses formes, rigoureusement articulée à des problématiques et des thèmes aussi variés que la conscience, la perception, l’affectivité, la corporéité, la représentation, l’image, l’expérience esthétique, le langage, la textualité, l’écriture, le politique, le social, le droit, l’histoire, la culture ou la connaissance en général. Elle consacre son volume 13 à la carte et à l'écriture du monde :Ost, I., d'Avout, A. (dir.). « Décrire la carte, écrire le monde », Phantasia, vol 13, 2023. L'ensemble des articles de la revue est accessible en open access.
Extrait de l'introduction
« Si la carte constitue un système de signes complexe méritant un décodage patient, il arrive qu’elle s’impose à l’observateur dans un régime d’immédiateté esthétique. Par la richesse de ses lignes, de ses formes, de ses couleurs, de ses noms, l’image cartographique semble moins s’offrir comme un instrument de connaissance que comme la source d’un émerveillement spontané, emblématique de l’étendue et de la diversité du monde [...]. Dès l’origine conçue comme une œuvre d’art digne des plus grands maîtres, la carte n’a pas manqué, sinon de fasciner, du moins d’interpeller les autrices et les auteurs, qui ont cherché à rendre compte de sa beauté. Mais à y regarder de plus près, jusqu’où ceux-ci ont-ils véritablement entrepris de la décrire, de traduire son scintillement graphique comme sa rigueur scientifique en des termes aussi clairs que précis?? [...] Représentation du monde située à mi-chemin entre l’image (par son caractère visuel) et le langage (par sa nomenclature, ses toponymes et la légende qu’elle contient), la carte engage une lecture progressive et patiente, qu’une plume trop alerte serait en peine de restituer. [...] Représentation elle-même difficilement représentable, la carte résiste au mouvement de la description littéraire : dans les lignes de tel roman ou de tel essai, elle apparaît plus souvent sous la forme d’esquisses que de compositions abouties... Au fond, l’intérêt de la description littéraire des cartes repose sur la nature spéculaire de l’objet : la carte ne constitue-t-elle pas elle-même, avec ses codes et ses conventions spécifiques, une manière d’écrire le monde?? En faire l’objet d’un texte ne revient-il pas à proposer de facto une mise en abyme, à redoubler l’interprétation du réel dont tout support cartographique est porteur?? »
Table des matières
Aurélien d’Avout & Isabelle Ost Introduction
PARTIE 1. APPROCHES PANORAMIQUESIsabelle Ost Littérature et cartographie. Histoire de trompe-l’œil
Théo Soula Jeux d’échelles : aux limites de la littérature et de la cartographie
PARTIE 2. DYNAMIQUES DESCRIPTIVESClaire Olivier Rebattre les cartes, l’ekphrasis paradoxale de Philippe Vasset
Giacomo Fuk Les cartes utopiques de Louis Marin
Manon Delcour Du lac de Grand-Lieu à une carte des grands lieux : résidence d’écriture et pratiques cartographiques
PARTIE 3. NAVIGATIONS NUMÉRIQUESNathalie Gillain Dreamlands Virtual Tour, le projet carto-photographique d’Olivier Hodasava : filiation perecquienne et enjeux de la cartographie numérique
Anna Guilló Du Google Art au roman contemporain.Écriture, cartographie et géolocalisation
COMPTES RENDUSHenri Desbois Abstractions cartographiques : trois volumes du collectif Stevenson. Stevenson, Mappa Insulae, mappa Urbis et mappa Naturae, Marseille, Éditions Parenthèses, 2019, 2021 et 2023
Cécile Chatelet Émilie Ieven, Les territoires politiques de la littérature contemporaine française. Espace, ligne, mouvement, Paris, Presses universitaires de Vincennes, 2023
Juliette Morel Ceci n’est pas un atlas, Nepthys Zwer éditeur, Éditions du commun, 2023
Maxime Berges Aurélien d’Avout, La France en éclats. Écrire la débâcle de 1940, d’Aragon à Claude Simon, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2023
A propos des auteurs
Aurélien d’Avout
Ancien élève de l’ENS (Paris), agrégé de Lettres modernes et docteur en Littérature française, il est actuellement chargé de recherches du F.R.S.-FNRS à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Ses recherches portent principalement sur la prose narrative du xxe siècle, les rapports entre littérature et géographie, la poétique du récit de guerre et la génétique des textes. Il a notamment publié l’ouvrage La France en éclats. Écrire la débâcle de 1940 d’Aragon à Claude Simon (Impressions Nouvelles, 2023).
Isabelle Ost
Elle est professeur ordinaire en littérature et en philosophie à l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles. Elle y co-dirige le Centre Prospéro. Langage, image et connaissance ainsi que l’École des sciences philosophiques et religieuses. Ses recherches et publications portent principalement sur les rapports entre philosophie et littérature ainsi que sur la littérature contemporaine de langue française. Elle supervise actuellement un programme de recherche (PDR du F.R.S.-FNRS) consacré aux rapports entre littérature et cartographie : dans ce cadre, elle a dirigé un ouvrage collectif intitulé Cartographier. Regards croisés sur des pratiques littéraires et philosophiques contemporaines (PUSL, 2018) et a co-dirigé le présent numéro de la revue Phantasia (Décrire la carte, écrire le monde).
Articles connexes
Hors du monde : la carte et l'imaginaire - Exposition cartographique (Strasbourg, du 18 mai au 20 octobre 2019)
Un océan de livres : un atlas de la littérature mondiale
Carte des road trips les plus épiques de la littérature américaine
Le tour de France des classiques de la littérature (Gallica - BNF)
Le voyage d'Ulysse. Comment cartographier un mythe ?
Cartes et fictions (XVIe-XVIIIe siècle) par Roger Chartier
Vers une carte interactive de la littérature de fiction dans le monde
Découvrir Paris à travers les grands classiques de la littérature
Fake Britain, un atlas de lieux fictionnels
Rubrique Cartes et atlas imaginaires
-
sur Stages 2024
Publié: 4 December 2023, 2:40pm CET par Isabelle Pelissier
Stages Geomatys pour 2024- 04/12/2023
- Isabelle Pelissier
Voici les 4 stages proposés en 2024 :
- Création d’un démonstrateur innovant pour la segmentation d’image haute résolution ?
- Démarrage de la commercialisation du logiciel LOG’AU ?
- 3 D Unreal / Cesium ?
- Prototypage de traitement innovants pour un logiciel de suivi de la qualité de l’eau ?
Si l’un de ces thèmes vous interresse n’hésitez pas à postuler : isabelle.pelissier@geomatys.com
Menu Linkedin Twitter YoutubeThe post Stages 2024 first appeared on Geomatys.
-
sur #1Jour1Carte - Édition hiver, spéciale fête de l'Avent 2023
Publié: 4 December 2023, 9:11am CET par Marine Faucher, Amandine Boivin
À partir de début décembre, Makina Corpus vous invite à suivre son événement "1Jour1Carte", édition hiver spéciale Fête de l'Avent 2023, sur ses réseaux sociaux : Twitter et LinkedIn.
-
sur Cinquième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2023)
Publié: 3 December 2023, 8:22am CET
La 5e édition du défi cartographique du #30DayMapChallenge s'est terminée fin novembre 2023. Parmi les thèmes proposés, on retrouve un certain nombre de classiques de la cartographie et de la sémiologie graphique. Cette année, les couleurs ont été un peu laissées de côté au profit des figurés (points, lignes, polygones, hexagones). L'édition 2023 introduit des thèmes nouveaux concernant les continents, la population, l'atmopshère. Enfin quelques thèmes originaux à souligner : les cartes rétros, les cartes de navigation, les cartes du dehors, "Le Nord n'est pas toujours en haut", "Est-ce un graphique ou une carte ?"
Les réalisations peuvent être retrouvées sur X (Twitter) à partir du hashtag #30DayMapChallenge et sur Github. Chaque année, un portfolio est mis à disposition sur le site officiel du 30DayMapChallenge.
Bravo à tous les auteurs, anciens ou nouveaux, qui ont participé à cette édition 2023 ! Voici une sélection parmi nos coups de coeur
#30DayMapChallenge Day 1: Points
— Romain T. (@Romainsologne) November 1, 2023
? En automne la forêt de Sologne revêt son plus beau manteau.
?Voici donc une proposition de carte sur la couleur du feuillage de la forêt solognote à partir de la BD FORET. pic.twitter.com/mvTpZoWWqb
Jour 2 : Lignes
— AB Pictoris (@AbPictoris) November 2, 2023
? Connectivité en Mer Baltique#30DayMapChallenge pic.twitter.com/YDoWx9Ms7X
For day 7 - Navigation of the #30DayMapChallenge , a Spilhaus-y animation of one of my favorite datasets: 18th century whaling logbooks from @mysticseaport. #maps #gis #datavis pic.twitter.com/B0U9ccUjwk
— Peter Atwood (@Peterincan) November 7, 2023
#30DayMapChallenge Day 9: Hexagons pic.twitter.com/Q8GmXlJU23
— Ceren Dolma ? (@ceren_do) November 9, 2023
#30DayMapChallenge | Day 9 | Hexagons
— riannek (@fneukirchen) November 9, 2023
Kindergartens in #Berlin. Tools: Python, Geopandas, h3pandas, h3-py and QGIS
Data: Geoportal Berlin (@OpenDataBerlin) and Kontur Population. Cmap: acton by @fcrameri#Kita @KonturInc pic.twitter.com/5l1c9JugME
??#30DayMapChallenge : jour 12, l'Amérique du Sud. Que signifie le nom des États et capitales du continent ? Hypothèses plus ou moins certaines de traductions littérales... Mes préférences : l'une des propositions pour le Chili ??, et aussi pour le Vénézuela ?? ! Et vous ? pic.twitter.com/VSe28agn2B
— Lucas Destrem ??? (@LucasDestrem) November 12, 2023
???Wanted to try the trivariate choropleth script of #Day13 of #30DayMapChallenge on another country, so here is a map of soil texture for contiguous USA
— Benjamin Nowak (@BjnNowak) November 21, 2023
?#RStats code: [https:]] [https:]] pic.twitter.com/qmXKaUaYl5
#30DayMapChallenge - day 14: Europe
— Britt Lonneville (@BrittLonneville) November 14, 2023
As one of my favourite profs at uni taught his puzzled freshmen: "Europe does not exist" (because there is no conclusive definition for it) ? So today let's look at some official and less official interpretations of what Europe is (not) ?? pic.twitter.com/tCPbBcVYeI
#30DayMapChallenge Jour 13 - #Choropleth
— IGN France (@IGNFrance) November 13, 2023
? En France métropolitaine, le taux de boisement (rapport entre la superficie forestière et la superficie totale du territoire) s’élève à 31 %. Cette moyenne masque néanmoins de fortes différences départementales.
?Cinq départements… pic.twitter.com/d3sxduu5Ka
#Day15 of the #30mapchallenge: The Geography of Central London toilets!
— Helen McKenzie (@helenmakesmaps) November 15, 2023
The theme for today is #OpenStreetMap and I wanted to map something that is really hard to find in the data world, to highlight why OSM is so important to the #geospatial industry.#QGIS #CARTO #maps pic.twitter.com/Ts96bU4Xiq
A clear view of the global maritime transport network. One of my creations made it into maritime news from @Splash_247! Go, check it out :) . The #30daymapchallenge is always rewarding. #dataviz #b3d [https:]]
— Julian Hoffmann (@Julian_H0ffmann) December 1, 2023
#30DayMapChallenge Day 17: “Flow”
— Charlie Lott (@chartographie) November 17, 2023
This map tracks the movements of 8 different whale sharks in the Gulf of Mexico. The whale shark is a filter feeding shark, living off of plankton and small fish. They can travel 67 kilometers (42 miles) in a single day. Data from Movebank. pic.twitter.com/8J494uC2LfJour 18 du #30DayMapChallenge :
— perrin remonté (@PerrinRemonte) November 18, 2023
Thème : Atmosphère
une occasion de spammer sur ce petit modèle climatique à 5km de résolution que j’ai usé jusqu’à la corde
Sortez les parapluies, c’est la saison des pluies ????? pic.twitter.com/qhkTqeB4pC
#30DayMapChallenge 2023 Day 19: 5 minute map
— nordaufnordost (@nordaufnordost) November 19, 2023
How far can you travel in 5 minutes?
Done in QGIS (3:36 minutes) and Gimp (2:21 minutes), so a 5 minute-ish map... pic.twitter.com/uVLe0S8wqw
#30DayMapChallenge 21: raster ?? la présence humaine à travers les lumières nocturnes et les bateaux ?? human presence through nightlights and boats pic.twitter.com/snr1YDqmsE
— HistoCarte (@HistoCarte) November 21, 2023
Day 22 : North is not always up. Suivez le tour du monde de Charles Darwin à bord du HMS Beagle ?
— Yasmine ? (@Yasmine_Bouzid_) November 22, 2023
Cette carte est à retrouver dans le nouveau numéro de #Mercator qui sortira demain ! Restez à l'écoute des nouvelles des @Artisans_Cartos pour en savoir plus.#30DayMapChallenge pic.twitter.com/dxp3ZJjtT0
Tadaaaaaaam
— Anne L. (@AlandcoC) November 23, 2023
Jour 23 du #30DayMapChallenge : 3D !
Méandre du Mississippi entièrement brodé main (et carte modèle).
Des heures de boulot, des centaines de points, mais super contente (et fière) du résultat ?#passionméandres
Bonus : fil à dérouler pour d'autres photos ! pic.twitter.com/MWj6R95mdb
#30DayMapChallenge Day 24 : Black & White
— Joël Mariteau (@James_Tib_Kirk) November 24, 2023
Les déplacements domincile-lieu d'études en Bretagne en 2022.
Carte réalisée sous QGIS. Source : INSEE. pic.twitter.com/KlRn1SqjQQ
#30DayMapChallenge day 24: Black & white
— Jean-Marc Viglino (@jmviglino) November 24, 2023
???? with @IGNFrance Vector Tile Service ? #Geoservices #geocommuns ?? #Macarte #MVT
?? online map ?? [https:]] pic.twitter.com/cCyQUv6Gal
#30DayMapChallenge Day 25: Antarctica
— Gaëlle Sutton (@Gaelle_Sutton) November 25, 2023
Lieux de passages, humains et non-humains, à partir des données de Qantarctica du @NorskPolar ??#Antarctica #southpole pic.twitter.com/fm8i7GxSfV#30daymapchallenge Day 26 : Minimal | Africa aspires to be self-sufficient in everything, including food. Will this be possible without the collapse of societies? Just two colors, but countless " If ". pic.twitter.com/f7sShSJAqq
— Padonou Mikhaïl (@229Biodiversity) November 26, 2023Chaque point de cette carte adopte la couleur moyenne des lacs de la zone qu’il recouvre. Seuls un tiers d’entre eux sont encore bleus. Un atlas tristement poétique pour ce défi n°27 “Dot” du #30DayMapChallenge. A mieux scruter dans @Epsiloon_mag #18 ici: [https:]] pic.twitter.com/fPsw5XnzlC
— Léa Desrayaud (@Lea_Des) November 27, 2023
Day 28 of #30DayMapChallenge has the theme 'is this a chart or a map?' For this map, I revisited the same @ghgis data as yesterday. This time I focussed on London with a map exploring spatial patterns of street suffixes in ~1900, with a pie chart (controversial!) per Borough. pic.twitter.com/nZXMGNI1o9
— Heather Chamberlain (@HeatherCh100) November 29, 2023
??#Day28 (chart or map) of #30DayMapChallenge
— Benjamin Nowak (@BjnNowak) November 28, 2023
??This is not a map??
My fav topic, so I tried to comply as closely as possible with the prompt with a treemap inside a map
?#RStats code if you're curious (map only, annotations added with Figma): [https:]] pic.twitter.com/QcUIngEwX7
One more for #30DayMapChallenge 29: Population. This was a backup idea; might as well share it. This shows the population of people living under democracy and dictatorship, defined by a country's level of suffrage, free and fair elections, and freedom of association and the press pic.twitter.com/6G3g6f5qyr
— tterence on bsky (@researchremora) November 29, 2023
? #30DayMapChallenge, jour 29 : Population. ??
— Lucas Destrem ??? (@LucasDestrem) November 29, 2023
Une carte des communes françaises de moins de 100 habitants... Des microscopiques, des inattendues, des célèbres, des zones à forte concentration… le saviez-vous ?
Zoom ??? pic.twitter.com/eR1euipIu9
#30DayMapChallenge 30, one of favorite. Terra Nostra, une Méditerranée orientée ouest/est, reliefs inversés. Ses voyages antiques, ses épaves célèbres, ses naufrages plus récents, anonymes et quotidiens, des bateaux de sauvetage, quelques îles disparues, à vendre ou protégées pic.twitter.com/SjAkMxObiB
— Julien Dupont Kobri (@Kartokobri) November 30, 2023
Suite au #30DayMapChallenge 2023, cet article revient sur cet évènement où la cartographie est à l'honneur: [https:]] . Pour cette 5ème édition les Makiniens se sont impliqués pour : proposer 3 cartes, créer un site interne de votes, vous partager nos cartes préférées pic.twitter.com/XCv0O0ab6E
— Makina Corpus (@makina_corpus) January 16, 2024
Articles connexesDe la géographie au climat, des guerres à l’impact des GAFAM… Le journaliste-cartographe @XemartinLaborde réhabilite la mythique mappemonde et nous invite à observer la planète sous tous ses angles. Venez donc voir !
— 28 minutes (@28minutes) January 27, 2024
? [https:]] @dunod_editeur pic.twitter.com/WGreNbI0ET
Quatrième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2022)
Troisième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2021)
Deuxième édition du défi cartographique #30DayMapChallenge (novembre 2020)
Un défi cartographique de 30 jours en novembre 2019 (#30DayMapChallenge)
Les cartes et data visualisations de Topi Tjukanov : entre art et cartographie
La cartographie du monde musulman et ses nombreux mapfails
Vidéos des présentations au congrès cartographique NACIS 2022
Comment différencier infographie et data visualisation ?
-
sur La vision utopique des villes
Publié: 1 December 2023, 3:27pm CET par Tellier
Cet article La vision utopique des villes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans son livre L’Utopie, Thomas More, démontre « qu’un lien existe entre l’harmonie et l’ordre social dans la cité » (M. Bischoff et E. Imbert). Avec la révolution industrielle, la ville est insalubre et accueille uniquement les ouvriers qui habitent proche de leur lieu de travail. La ville est donc mal vue par beaucoup. La perception qu’ont […]
Cet article La vision utopique des villes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Le dessin du géographe
Publié: 29 November 2023, 7:42pm CET par r.a.
Un certain nombre de géographes dessinent lors d’excursions sur le terrain ou de missions scientifiques. Certains en ont même fait une activité régulière, et en illustrent leur production. Mais cette activité demeure presque confidentielle. Beaucoup de dessins restent dans les tiroirs, n’ayant bénéficié que d’un regard furtif et admiratif des collègues qui jettent un coup d’œil sur le carnet. Rares sont les géographes qui comme Pierre Deffontaines en ont fait l’argument central d’un ouvrage (Petit Guide du voyageur actif, réed.1980 Presses d’Ile de France). Nous souhaitons sortir cette activité artistique et scientifique de cet anonymat.
En même temps les dessins géographiques qui ont illustré les publications de nos prédécesseurs méritent d’être revus (et relus comme on le fait dans les recherches sur l’épistémologie de la Géographie)
Il conviendra alors de distinguer le croquis fait par le géographe sur le motif ou d’après nature, du croquis d’après photographie qui fut beaucoup pratiqué aussi longtemps que l’appareil photographique demeura lourd et encombrant. Le croquis du géographe professionnel diffère aussi du croquis à usage pédagogique des manuels de l’enseignement primaire et secondaire, croquis le plus souvent supervisé et contrôlé par un géographe.
Le croquis à finalité géographique a changé de place au cours du temps. Les expéditions de découverte, de recherche scientifique, de conquête coloniale ont souvent été accompagnées par des artistes dessinateurs et ont produit des croquis qu’on peut considérer comme les premiers paysages géographiques, puisqu’ils avaient une finalité documentaire et qu’ils ont souvent été repris ensuite par les premiers ouvrages de géographie (cf les relations des voyages d’Alexandre von Humboldt ou les images de la géographie universelle d’Elisée Reclus,). Et les « pères fondateurs » de la science géographique, dans les écoles allemande, française, américaine, ont été parfois de bons dessinateurs sur le terrain.
A la fin du XIX° siècle, quand se met en place l’enseignement de la géographie dans sa forme moderne, les manuels sont illustrés de nombreux dessins ; les photographies sont rares, pour des raisons techniques, dont la qualité de l’impression et du papier. Puis les photos élargissent leur champ au détriment des dessins.
En même temps surgit avec Vidal de la Blache une géographie si soucieuse des paysages qu?elle en fait une des bases fondamentales de sa réflexion. La géographie est alors conçue comme une description raisonnée des paysages. Les paysages incitent au croquis. La prééminence de la géographie physique et à l’intérieur de celle-ci, la domination de la géomorphologie encouragent alors l’usage du dessin et du bloc-diagramme dont de Martonne se fait le chantre et le propagandiste.
Notre propos n’est pas de retracer une histoire du croquis géographique : cette histoire se construira d’elle-même chemin faisant. Elle est plutôt de sortir de l’oubli une pratique et de la raccrocher au devenir de la géographie, comme nous avons pu le faire par ailleurs pour la chanson des géographes. Enfin, la technique du croquis reste une pratique d’aujourd’hui et chacun des lecteurs peut proposer ses croquis, si leur esprit se raccroche à cette rubrique.
Les carnets de terrain illustré à la main gardent leur séduction : l’édition et les expositions en témoignent. Si l’appareil photo numérique est devenu un outil quasi indispensable, les perfectionnements technologiques de ce dernier, ne lui confèrent pas la puissance analytique d’un croquis de terrain qui trie et hiérarchise les éléments du paysage : et aide à comprendre le monde avec une feuille de papier et un crayon.
Remarques importantes :
*Le dessin de paysage (naturel, rural, urbain) proposé sur le site, sera accompagné d’un court commentaire, qui l’identifiera (auteur, date, lieu, site représenté, source) et le situera dans la production géographique de l’auteur en question : contexte, place du dessin dans l’analyse, dans l’illustration du texte, des faits décrits…, afin de le resituer dans la production générale de dessins géographiques.
*Chaque proposition devra se préoccuper des droits d’auteur et de reproduction de l’image sur le site des cafés géo : Les droits de l’auteur (propriété intellectuelle) s?éteignent 70 ans après sa mort (et jusque là leur édition dépend de l’autorisation des ayant-droit). Mais les droits de reproduction de l’image, liés à la source dont elle a été tirée (éditeur d’un ouvrage, musée, bibliothèque, archives, etc?) sont plus difficiles à connaître et souvent plus compliqués à obtenir.
Roland Courtot, Michel Sivignon
• Retrouvez également la liste des dessins du géographe
-
sur Le dessin du géographe n°95. Les ciels brésiliens d’Hercule Florence (1804-1879)
Publié: 29 November 2023, 7:41pm CET par r.a.
En France, son visage n’est connu de personne ou presque, sa maison natale à Nice n’est pas un musée, son existence n’a intéressé que quelques Monégasques qui lui ont consacré une exposition à la Villa Paloma en 2017. Au Brésil, l’Institut Hercule Florence n’a été créé qu’en 2006 à Sao Paulo. Pourtant, c’est un génial inventeur que l’Atlantique a séparé des savants de son temps. Cet isolement l’a privé d’une quelconque notoriété. Cet héritier des Lumières n’a eu de cesse, sa vie durant, d’inventer, de chercher des procédés pour améliorer la distribution de l’eau (noria permanente), le séchage accéléré des grains de café, le filage du coton, la reproduction d’écrits et d’images (découverte de la photocopie qu’il appelle « photographie »), l’écriture du langage des oiseaux, etc. Il souffre de l’ingratitude de ses contemporains comme en témoigne son journal : « Pourquoi ma vie n’est-elle qu’adversité ? Comment briser l’étau de l’isolement de cette lointaine province de l’empire sud-américain ? Parmi les milliers de documents, dont il est l’auteur, accessibles seulement depuis la fin du XXe siècle, figurent des dessins zoologiques, botaniques, ethnologiques et cartographiques. Dans cette œuvre graphique, nous avons choisi d’étudier les dessins de paysages célestes.
Un « dessinateur », membre de l’expédition scientifique russe en AmazonieFils d’un médecin militaire, également professeur de dessin, Hercule Florence est né à Nice en 1804. Son oncle et son grand-père Vignali furent peintres à la cour du Prince de Monaco. A 14 ans, Hercule rêve d’aventures et se fait embarquer sur une frégate. A 19 ans, il est apprenti dans la Marine royale. Et à 21 ans, il répond à une petite annonce vue dans un journal à Rio de Janeiro et parvient à se faire embaucher comme « géographe », deuxième dessinateur et chroniqueur de l’expédition scientifique amazonienne du baron Von Langsdorff.
Ce baron hessois est un naturaliste, qui a déjà fait le tour du monde. Il vit près de Rio où il est chargé d’affaires du tsar Alexandre 1er et consul général de Russie au Brésil. Il est mandaté pour explorer le Mato Grosso depuis la région de Sao Paulo afin d’atteindre l’Amazone. Un projet un peu fou car le pays est politiquement instable depuis la récente indépendance de 1822. Pour cette campagne de prospection scientifique, il engage quarante personnes, dont des savants et deux jeunes dessinateurs : Adrien Taunay et Hercule Florence. Le baron achète aussi du matériel, dont sept embarcations et des mules. Toute l’équipe quitte Rio le 3 septembre 1825, longe la côte jusqu’à Sao Paulo et remonte vers le nord-ouest par le Rio Tieté. Tout va bien jusqu’à l’arrivée à Porto Feliz à 300 km de Sao Paulo, en octobre 1826. Mais ensuite, les embarcations chavirent dans les rapides, les hommes souffrent de la fièvre jaune… L’expédition parvient en janvier 1827 à Cuiaba, la capitale du Mato Grosso. Les hommes y passent un an car le baron est malade et sénile. Un groupe de morts-vivants finit par arriver le 1er juillet 1828 à Santarèm, là où le rio Tapajos se jette dans l’Amazone. Épuisés, les survivants embarquent sur un brick qui les ramène à Rio le 13 mars 1829. Les données recueillies lors de l’expédition sont envoyées à l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg (objets, dessins, cartes, notes, graines, fruits, spécimens de bois, ossements, etc.). Le recensement du contenu des caisses et leur analyse devait donner matière à une publication, synthèse de l’expédition. Mais, Langsdorff ne peut s’en charger et tout est délaissé jusqu’à ce que les autorités soviétiques retrouvent les caisses en 1930. Aujourd’hui, une partie des objets rapportés est exposée au musée ethnographique de la ville.Après l’expédition, Hercule Florence revient à Porto Feliz. En janvier 1830, il épouse Maria Angelica, la fille du notable, Francisco Alvares Machado e Vasconcellos, futur gouverneur du Rio Grande do Sul. Machado possède une plantation de café à Sao Carlos (aujourd’hui Campinas), une petite ville de 6000 habitants. Le jeune couple s’y installe. Les inventions multiples pour alléger le travail des esclaves rendent les méthodes d’Hercule Florence très impopulaires dans la communauté des planteurs de la région, dont il fait partie en tant qu’héritier de la plantation de son beau-père. Trois ans après le décès de Maria Angelica, Hercule fonde une école à Campinas en 1863, avec sa seconde épouse Carolina Krug. Ce Colégio Florence est destiné aux filles. Il y enseigne des méthodes expérimentales de dessin comme l’emploi de l’huile de ricin dans la peinture à l’huile appelée cellographie, l’aquarellographie, la peinture solaire…
Un « aquarelliste » d’arrière-plans célestes, au service de ses confrèresLes dessins d’Hercule Florence les plus reproduits sont ceux de l’expédition : des spécimens de la flore et de la faune, des paysages de rivières et leurs rapides, des forêts, les coutumes des indiens Apiacas observés en 1828. Moins connues, sont les images des activités rurales (l’élevage bovin, les cultures sur brûlis, les champs de café ou de canne à sucre) et du travail de transformation des produits agricoles. Elles datent de son installation à Campinas.
Curieux de tout, dès 1830, Hercule Florence est intrigué par le rayonnement solaire et ses effets. Après avoir constaté que le soleil efface les couleurs des tissus, il reconstitue la chambre noire de Léonard de Vinci. En 1832, il réalise des ‘‘Tableaux Transparents de jour’’ issus de la projection concentrée des raies de soleil sur du papier recouvert de nitrate d’argent. A la lueur de la bougie, dans l’obscurité, des ombres de nuages sont visibles.
Son intérêt pour la nature et la qualité de la lumière le pousse à se pencher sur la couleur du ciel, la forme et la genèse des nuages. Il découvre tout du sujet puisqu’il semble n’avoir entendu parler « que d’un homme très instruit, qu’un artiste allemand [qui] s’occupait principalement des ciels dans des paysages ». Est-ce une allusion à Goethe et son Traité des couleurs ? En tout cas, Hercule Florence tente de comprendre les ciels et leurs nuages par le dessin. Une méthode largement partagée à l’époque. En effet, de très nombreuses peintures de ciels ont été réalisées de la fin du XVIIIe au début du XIXe siècle. Les artistes les plus connus sont : Caspar Friedrich, Alexandre Cozens, Corneille Cels, et bien sûr Luke Howard et John Constable. Les dessins d’Hercule Florence répondent à une curiosité scientifique très similaire. Mais, son originalité vient du fait qu’il n’habite pas les moyennes latitudes d’Europe mais le Brésil à la latitude du tropique du Capricorne. Cela fait de lui le pionnier de l’étude des nuages aux basses latitudes australes. Et il en est bien conscient puisqu’il écrit : « On pourra dire que ces études ayant été faites sous le tropique du Capricorne, ne peuvent servir que pour les peintres qui habitent les régions intertropicales, parce que les ciels de la zone torride sont différents des ciels des contrées tempérées. »
Les ciels qu’il observe lui inspirent un Atlas pittoresque des ciels à l’usage des jeunes paysagistes. Cet ensemble comprend 22 aquarelles. Une sorte de catalogue, qui s’adresse en priorité aux peintres afin qu’ils représentent des arrière-plans vraisemblables (saison, heure du jour) dans leurs tableaux. Chaque ciel est en principe numéroté, daté et décrit plus ou moins minutieusement. Le descriptif prend souvent le point de vue critique d’un utilisateur potentiel artiste-peintre.
On y retrouve des archétypes de ciels plus ou moins nuageux des deux grandes saisons du climat de la région de l’état de Sao Paulo. A la latitude du tropique, la température n’est pas le facteur discriminant de la périodisation. C’est au contraire, la fréquence et l’abondance des pluies déversées par les nuages (près d’1,5 m/an en moyenne) qui divisent le cycle annuel.
La période la plus nuageuse et pluvieuse débute en octobre par des ondées et dure jusqu’à fin mars. En décembre-janvier, le ciel est couvert 90 % du temps. De grosses masses de nuages à fort développement vertical, très noirs et menaçants (22 janvier 1833) se déplacent rapidement. Ils font dégringoler des pluies très drues un jour sur deux (16 décembre 1832) parfois accompagnées d’éclairs et de tonnerre. En février et surtout mars, l’atmosphère est plus calme et engendre des nuages bourgeonnants contigus. Ils montent, près du sol, dans l’air « équatorial amazonien » surchargé d’humidité et apportent des ondées en fin d’après-midi (9 mars 1835).22 janvier 1833, 4 h du soir. © Hercule Florence. Instituto Moreira Salles
16 décembre 1832 © Hercule Florence. Instituto Moreira Salles
9 mars 1835 © Hercule Florence. Instituto Moreira Salles
A l’opposé dans l’année, pendant la saison relativement sèche (avril-septembre), les ciels sont plus dégagés. C’est le cas un jour sur deux, en juillet-août-septembre. Pourtant, il n’y a aucun « grand bleu » dans l’atlas d’Hercule Florence. Le peintre est trop soucieux du pittoresque. Il cherche à donner aux peintures de la profondeur de champ et des contrastes. Une autre raison peut justifier cette rareté. Campinas est à près de 700 mètres d’altitude et l’air maritime atlantique de l’alizé s‘élève sur les contreforts de la Serra do mare. Cette ascendance conduit à la saturation et la condensation. Vers 2000 mètres d’altitude, des altocumulus isolés s’alignent en rues, dans le sens du vent (27 juillet 1832) laissant les rayons du soleil atteindre le sol par des trouées. Parfois, des ciels d’un bleu plus vif et plus vert accompagnent les coulées d’air frais à froid venu de l’Antarctique, via la Patagonie. En haute altitude, de grands cirrus zèbrent alors l’azur (25 avril 1844, 16 octobre 1832). Sous ces ciels d’apparence radieuse, l’air gélif peut brûler les feuilles, les branches et les cerises du caféier, et ainsi mettre en péril la qualité et la quantité de café récolté. Ce qui arrive malheureusement plusieurs fois par siècle.
27 juillet 1832, 3 h de l’après midi © Hercule Florence. Instituto Moreira Salles
25 avril 1844 © Hercule Florence. Instituto Moreira Salles
L’Atlas est structuré par ordre chronologique ; des commentaires figurent en marge du dessin mais aussi dans un texte descriptif. Quant au travail sur les images, il est inabouti parce que la pensée de l’inventeur est, entre autres, accaparé simultanément par la mise au point d’un papier monnaie inimitable et surtout par la quête d’un appareil, efficace et bon marché, pour reproduire des images et du texte.
Un « artiste », à l’écart de la science météorologiqueCet inventaire de types de ciels brésiliens ne se comprend qu’à la lueur de l’histoire sud-américaine de la science météorologique. Des décennies après l’Europe, l’INEMET (Institut National de Météorologie) est créé en 1909. Il ne gère alors que 74 stations de mesures, un réseau très insuffisant pour un si vaste pays. Les premières publications scientifiques, comme celle de Henrique Morize datent de 1892. Elles permettront des synthèses fondatrices au début du XXe siècle (Climatologie du Brésil, en 1916 et Météorologie du Brésil, en 1917). Hercule Florence ne dispose donc que des connaissances vernaculaires, empiriques, nécessaires aux pratiques de l’agriculture vivrière. Elles sont largement partagées et mises en scène par des « prophètes de la pluie », des anciens souvent illettrés qui prédisent l’arrivée et l’abondance des précipitations de chaque saison pluvieuse. Les productions agricoles d’exportation comme la canne ou le café se calent également sur ce calendrier climatique subtropical à deux saisons. Le peintre fait allusion à cette bipartition annuelle du climat pour les brûlis.
Dans ses descriptifs de nuages, Hercule Florence n’emploie jamais la terminologie en usage aujourd’hui. Il n’en a pas connaissance. Certes, c’est en 1802, lors d’une conférence à l’Askesian Society,que l’Anglais Luke Howard, a proposé sa classification, publiée un an plus tard, sous le titre On the modifications of Clouds and on the Principles of their production, suspension and destruction. Sa typologie de nuages aux noms latins (cumulus, cirrus, stratus) les définit d’après leur physionomie (altitude et forme). Elle a été complétée du nimbostratus en 1830, du stratocumulus en 1841 et du cumulonimbus en 1880, avant d’être officiellement adoptée en 1891 par les services météorologiques internationaux. L’année suivante paraissait le premier atlas des nuages. Dans l’ignorance de ce vocabulaire, Hercule Florence utilise un langage populaire, très descriptif comme la classification oubliée de Lamarck. Les mêmes images y sont utilisées pour caractériser les formes des nuées. Les termes : pommelé (1 sept 1832, 28 octobre 1832, 5 novembre 1832, 22 janvier 1833, 1er janvier 1833), cotonné (5 novembre 1832, 27 juillet 1832), arrondi, moelleux, etc. s’appliquent aux nuages cumuliformes. Le caractère échevelé (27 juillet 1832), arqué, strié, en filet léger (28 octobre 1832) est le propre des cirriformes. Quant au nuage fondu sur ses bords, ce ne peut être qu’un stratus (5 novembre 1932, 28 octobre 1832). Comme l’artiste privilégie les heures du levant ou du couchant, les teintes des nuages du blanc pur au noir sont modifiées par les reflets, jaunes, rouges, orangés, voire pourpre, des rayons du soleil.Date effacée, 10 h du matin © Hercule Florence. Instituto Moreira Salles
Hercule Florence décrit aussi leur agencement linéaire (horizontal, oblique, vertical par rapport à l’horizon), en grille ou quadrillage (16 octobre 1832), en pyramide inversée (19 septembre 1832) etc. Par deux fois, des rideaux de pluies drues apparaissent à l’horizon comme le 16 décembre 1832. Les effets des nuages chauds des brûlis sont aussi observables dans les très basses couches de l’air ainsi que la mise en suspension de cendres. Tel est le cas le 28 octobre 1832, qu’il décrit ainsi : « l’horizon est rempli de la fumée d’une grande partie des feux qu’en ce pays et dans cette saison, on allume pour brûler de grands abattis que l’on fait dans les bois pour semer des grains ». Depuis 2017, la nomenclature internationale intègre une nouvelle classe pour ces nuages d’origine le plus souvent humaine : les pyrocumulus ou cumulus flammagenitus.
Modestement, Hercule Florence met l’accent sur des ciels « mal exécutés », sur « l’insuffisance de ses esquisses », à cause en partie des « difficultés du lavis, et le mauvais papier, [qui] m’ont empêché de faire mieux ». Compte tenu de son objectif artistique, il suggère des premiers plans pour accompagner ces ciels. Pour celui du 28 octobre 1832, il écrit : « ce ciel me paraît convenir à une vue de cascade, où la blancheur de beaucoup d’eaux écumantes serait rehaussée par le sombre de l’horizon ». Le 27 juillet 1832, il propose, pour améliorer les contrastes de couleur, « un ciel d’invention » en redoublant « les masses obscures à volonté ». Et, le 9 mars 1835, il juxtapose au ciel, un « accessoire, une vue de l’Amazone, dans la Guyane portugaise ». Plus que la réalité d’un ciel d’une journée donnée, c’est la vraisemblance d’un type de temps dans sa saison, qu’il convient de chercher dans ces dessins. Et d’ailleurs, cet inventeur touche à tout n’installe pas de station météorologique dans sa propriété, parce que les données quantitatives ainsi recueillies ne résoudraient aucune de ses préoccupations esthétiques.
Conclusion
Florence conclut même au sujet de son travail sur les ciels : « je prie les connaisseurs de les examiner, et si elles méritent leur approbation, je les recommande à leur zèle pour les arts, afin qu’elles ne restent pas dans l’oubli qui est mon partage, et ce qu’elles auront d’appréciable, sera alors plutôt leur ouvrage que le mien ».A la toute fin de sa vie, en 1879, la traduction en portugais de ses notes sur l’expédition Langsdorff est enfin publiée. Elle va lui valoir d’intégrer l’Académie des sciences à Rio. Par contre, ses découvertes dans le domaine de la photographie ne sont reconnues que plus timidement. Son inventivité multiforme est résumée par le qualificatif de l’historien Komissarov qui parle de “Léonard de Vinci” du Brésil.
Depuis peu, Hercule Florence connaît un début de reconnaissance posthume en tant que dessinateur. Et en effet, ses ciels n’ont rien à envier à ceux de Constable, ses dessins naturalistes à ceux de Bernard Germain de Lacépède, ses planches de travailleurs à celles de Louis-Jacques Goussier qui œuvra pour les Encyclopédistes…Illustrations :
Toutes les images sont reproduites avec l’aimable autorisation de Julia Kovensky, Coordenadora de Iconografia, Instituto Moreira Salles.
+ 55 21 3284 7432
www.ims.com.brBibliographie :
Beaud Marie-Claire et al., 2017, Hercule Florence. Le Nouveau Robinson, éditions du Nouveau Musée National de Monaco, 381 p.
Carelli Mario, 1992, A la découverte de l’Amazonie. Les carnets du naturaliste Hercule Florence, Découverte Gallimard, 144 p.
Dubreuil Vincent, Fante K., Planchon O., Sant’Anna Neto J., 2019, Climate change evidence in Brazil from Köppen’s climate annual types frequency, International Journal of Climatology, 39 (3), pp.1446-1456.
Florence Hercule. L’ami des arts livré à lui-même ou Recherches et découvertes sur différents sujets nouveaux, 1837-1859. Manuscrito, Tinta ferrogálica sobre papel, 30,0 x 20,0 cm (fechado). Coleção Instituto Hercule Florence (São Paulo).
Florence Leila (org.), 2010, Céus. O teatro pitoresco-celeste de Hercule Florence. São Paulo, Florescer Produções Culturais – Coleção Cyrillo Hércules Florence.
Jefferson Mark, 1924, New Rainfall Maps of Brazil , Geographical Review, Vol. 14, No.1, pp. 127-135.
Komissarov, Boris N. 2010. “Langsdorff: Com o Brasil, para Sempre.” In Expedição Langsdorff [catálogo da exposição], 14-35. Rio de Janeiro: Centro Cultural Banco do Brasil. [https:]]
Luret William, 2001, Les trois vies d’Hercule Florence, éditions Jean-Claude Lattès, 305 p.Mendonça Francisco, 2012, La connaissance du climat au Brésil : entre le vernaculaire et le scientifique Confins, numéro 15/7610.
Monbeig Pierre, 1952, Pionniers et planteurs de Sâo Paulo, A. Colin, 376 p.
Morize Henrique, 1889. Esboço da climatologia do Brasil. Observatorio Astronômico, Rio de Janeiro, 47 p.
Papy Louis, 1954, Au pays des plantations caféières de Sâo Paulo, avec M. Pierre Monbeig, Les Cahiers d’Outre-mer, 7-26, pp. 195-203.
Planchon Olivier, 2003, Transition entre climats tropicaux et tempérés en Amérique du sud : essai de régionalisation climatique, Les Cahiers d’Outre-mer, 223, pp. 259-280.Martine Tabeaud, novembre 2023
-
sur Makina Corpus sponsorise le Capitole du Libre 2023 et nos experts animent une conférence !
Publié: 29 November 2023, 7:22pm CET par Amandine Boivin
Cette année encore, Makina Corpus est heureuse de sponsoriser le Capitole du Libre 2023. Nos experts animent une conférence autour de la constitution d'une communauté du libre à l'occasion de l'événement.
-
sur Du 26 au 28 mars 2024 à Aix-en-Provence: formation "savoir utiliser les Fichiers fonciers"
Publié: 29 November 2023, 3:34pm CET
Publié le 06 novembre 2023Une session de formation "Savoir utiliser les Fichiers fonciers" se tiendra du 26 au 28 mars 2024 dans les locaux du Cerema Méditéranée à Aix-en-Provence. Cette session est à destination des bénéficiaires des Fichiers fonciers et des bureaux d'études. Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique Accompagnement Inscription jusqu'au 1er mars (…)
Lire la suite
-
sur 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Butiner des API JSON (2/3)
Publié: 28 November 2023, 1:54pm CET par Éric Mauvière
DuckDB saurait-il rivaliser avec JavaScript pour exploiter des données JSON ? Ce n’est pas le terrain sur lequel j’attendais ce moteur SQL. Quelle ne fut pas ma surprise, pourtant, de le voir se jouer des imbrications les plus retorses, des modèles de données les plus échevelés, auxquels JSON accorde volontiers son flexible habillage.
Après le premier épisode consacré aux formats Parquet et CSV dans DuckDB, voici donc à nouveau deux exemples concrets de jeux avec des données formattées en JSON.
A - API recherche d'entreprises : celles autour de chez moi, quelles sont-elles ?C’est en explorant les belles ressources du portail api.gouv.fr que l’idée de cet article a pris forme. De multiples API de données sont désormais proposées de façon ouverte, sans identification : professionnels bio (Agence bio), base adresses (BAN), demandes de valeurs foncières (DVF), annuaire de l’Éducation nationale, annuaire des entreprises…
Je me suis arrêté sur cette dernière source, interrogeable par une API très simple, construite par la Dinum.
Vous pouvez lui poser deux questions :
• quelles infos peux-tu me donner sur une entreprise ? Ex. : icem7, et si je tape icem77 j’aurai tout de même la bonne réponse ;
• quelles sont les entreprises autour d’un point GPS ?Alors, j’ai voulu regarder les entreprises près de chez moi. Les bureaux d’icem7 jouxtent mon domicile, j’ai donc bien retrouvé ma société et constaté que nous étions cernés par les sociétés civiles immobilières – le quartier est, il est vrai, plutôt résidentiel.
Voyons gentiment comment arriver à un tel résultat, avec DuckDB et un outil web simple.
L’URL suivante construite d’après la doc prend comme paramètres un point GPS (longitude et latitude) et un rayon (en km) ; j’ai choisi 300 m, le rayon maximum est de 50 km.
https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3
Dans un navigateur (ici Chrome), vous pouvez facilement consulter la réponse dans un affichage confortable et flexible. Quelques données numériques encadrent un « array » JavaScript de results, avec ici 10 entreprises (sur 89 annoncées, dans total_results).
Si je déplie le premier résultat (d’indice 0), se révèle une structure hiérarchique, avec bon nombre de rubriques :
On devine déjà l’intérêt de cette API, pour laquelle la Dinum collationne en temps réel de multiples sources de données : immatriculation et statut juridique, certifications, résultats financiers, siège et établissements. Les entreprises listées ici ont au moins un établissement dans le rayon de ma requête (matching_etablissements).
Que sait lire DuckDB ? Je vais l’utiliser ici dans sa version la plus dépouillée et la plus rapide, l’exécutable de 20 Mo, qui présente les résultats de façon toujours lisible, quelle que soit la largeur de votre écran.
FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3');
Cette simple requête constitue un tableau d’une seule ligne, dont la première colonne reprend results, c’est-à-dire un array (ou liste) de données structurées. Là où JavaScript parle d’array et d’objets, DuckDB évoquera des listes et des structures. Le format Parquet a aussi cette capacité d’accueillir de telles colonnes complexes.
Comment déplier ce tableau en autant de lignes que d’entreprises ?
Découvrons le pouvoir magique (et proprement bluffant, oui) de la fonction unnest() :
SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3');
Avec le paramètre recursive := true, unnest() va continuer à déplier les structures cachées dans les colonnes de chaque « result », si bien que le tableau ci-dessus contient désormais 10 lignes et 78 colonnes, autant de pépites d’information sur chaque entreprise.
Affichons-en quelques-unes en clair ; je vais réduire mon champ géographique à 10 m autour de chez moi :
SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.01');
Et en effet, je retrouve bien icem7, et même ma précédente entreprise, dont icem7 a pris la suite. Emc3 n’existe plus à cette adresse, l’API renvoie, je le découvre, des entreprises dont le statut administratif a pu évoluer.
Je vais donc affiner mes requêtes ultérieures en demandant à voir, près de chez moi, les seuls établissements actifs :
FROM ( SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.01') ) WHERE list_filter(matching_etablissements, d -> d. etat_administratif = 'A').len() >= 1 ;
Avec list_filter(), je vous laisse goûter à l’une des nombreuses fonctions de manipulations de listes, qui donnent à DuckDB toute facilité pour explorer des structures imbriquées à la JSON.
Il reste plusieurs colonnes de type liste que unnest() n’a opportunément pas dépliées, car cela aurait encore multiplié le nombre de lignes.
Déplions manuellement la colonne dirigeants, ce qui fait apparaitre une sous-table, où je me reconnais avec mon associée. On y trouve des infos étonnamment personnelles comme l’identité, la nationalité et même la date de naissance (que je ne dévoile pas ici, par galanterie) !
WITH tb1 AS ( SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.01') ) SELECT unnest(dirigeants, recursive := true) FROM tb1 WHERE list_filter(matching_etablissements, d -> d. etat_administratif = 'A').len() >= 1 ;
Sur les 78 colonnes de la table dépliée, je vais donc choisir quelques infos parmi les plus parlantes, afin de localiser ces entreprises et d’en savoir plus sur ce qu’elles font et qui les dirige. Je peux identifier des certifiés « bio » (producteurs ou revendeurs / préparateurs), des organismes de formation, par exemple ceux certifiés Qualiopi comme icem7.
Par commodité, je m’en tiens au seul premier établissement près de chez moi d’une même entreprise. DuckDB utilise des indices qui commencent par 1 (et non 0 comme dans JavaScript).
SELECT siret, nom_complet, activite_principale, dirigeants, matching_etablissements[1].longitude::float AS lon, matching_etablissements[1].latitude::float AS lat, est_qualiopi FROM ( SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3') ) WHERE list_filter(matching_etablissements, d -> d. etat_administratif = 'A').len() >= 1 ;
Avec ce premier résultat, je pourrais déjà cartographier ces entreprises et produire une analyse coloriée par code activité (NAF).
Dépasser les contraintes de l'APIBien sûr, le problème est que je n’ai reçu d’infos que sur 10 entreprises. Voyons comment relever le curseur. La doc de l’API indique que je peux pousser jusqu’à 25 entreprises par appel, et lancer 7 appels par seconde.
Pour avoir les 89 établissements à 300 m de chez moi, je m’attends donc à m’y reprendre à plusieurs fois.
SELECT total_results, total_pages FROM read_json_auto('https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25');
Avec le paramètre per_page=25, l’API me renvoie désormais une première « page » de 25 résultats, et me précise le nombre de pages nécessaires (4). Pour avoir la page 2, je dois ajouter à l’URL un paramètre &page=2.
DuckDB permet commodément de charger dans le même mouvement toute une collection d’URL :
SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto([ 'https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25', 'https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25&page=2', 'https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25&page=3', 'https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25&page=4' ]) ;
Mais une telle écriture reste bien lourde. Il y a plus élégant, plus « vectoriel » :
SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto( list_transform(generate_series(1, 4), n -> 'https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25&page=' || n) ) ;
generate_series(1, 4) produit un vecteur [1,2,3,4], lequel se voit transformer avec list_transform() en un vecteur d’URL.
Je suis donc en mesure de récupérer en une seule requête tous mes voisins entrepreneurs, et pour ne pas solliciter l’API à chaque raffinement de mes écritures, je vais stocker ce premier résultat dans une table.
CREATE OR replace TABLE etab_proches_icem7 AS FROM ( SELECT unnest(results, recursive := true) FROM read_json_auto( list_transform( generate_series(1, 4), n -> 'https://recherche-entreprises.api.gouv.fr/near_point?lat=43.69875&long=1.46158&radius=0.3&per_page=25&page=' || n) ) ) WHERE list_filter(matching_etablissements, d -> d. etat_administratif = 'A').len() >= 1 ;
Voici un aperçu de cette table de 89 établissements, liste que j’ai triée pour montrer en premier les organismes de formation certifiés Qualiopi ; icem7 apparait bien.
SELECT nom_complet, activite_principale, matching_etablissements[1].longitude::float AS lon, matching_etablissements[1].latitude::float AS lat, est_organisme_formation, est_qualiopi FROM etab_proches_icem7 ORDER BY est_organisme_formation DESC, nom_complet ;
Désormais, je peux cartographier ce résultat à partir d’un export GeoJSON de cette table :
LOAD SPATIAL ; COPY ( SELECT nom_complet, activite_principale, ST_Point(matching_etablissements[1].longitude::float, matching_etablissements[1].latitude::float) AS geometry FROM etab_proches_icem7 ) TO 'C:/.../entr_proches_icem7.json' WITH (FORMAT GDAL, DRIVER 'GeoJSON') ;
L’export GeoJSON repose sur l’extension SPATIAL, que je charge au préalable (cette procédure devrait prochainement se simplifier dans DuckDB, avec un chargement automatique déclenché dès l’appel d’une fonction spatiale).
La table doit ensuite comprendre une colonne de géométrie (nommée obligatoirement geometry), ici une colonne ponctuelle générée avec la fonction ST_Point().
Je fais glisser le fichier ainsi créé dans l’interface de geojson.io pour découvrir – enfin – cette carte des entreprises près de chez moi – et elles sont nombreuses !
Joindre une nomenclatureLe code activité principale, issu de la NAF, me parle peu, je vais donc chercher des libellés clairs.
Grâce à SQL, le pouvoir des jointures, et la capacité de DuckDB à piocher directement sur le web, je récupère, par une table de passage constituée par mes soins au format parquet, les différents niveaux d’agrégation de la NAF et leurs dénominations.
SELECT nom_complet, activite_principale, ST_Point(matching_etablissements[1].longitude::float, matching_etablissements[1].latitude::float) AS geometry, n.LIB_NIV5,n.LIB_NIV1 FROM etab_proches_icem7 LEFT JOIN 'https://static.data.gouv.fr/resources/naf-1/20231123-121750/nafr2.parquet' n ON etab_proches_icem7.activite_principale = n.NIV5 ;
Pour produire une cartographie plus analytique, avec des punaises coloriées selon l’activité, j’utilise le service MyMaps de Google, seul outil en ligne que j’aie pu identifier pour ce faire et afficher en arrière-plan une couche de rues.
Maps ne lit pas de GeoJSON mais accepte le CSV, pourvu qu’on y insère les deux colonnes longitude et latitude (nommées comme on veut).
COPY ( SELECT nom_complet, activite_principale, matching_etablissements[1].longitude AS lon, matching_etablissements[1].latitude AS lat, n.LIB_NIV5,n.LIB_NIV1 FROM etab_proches_icem7 LEFT JOIN 'https://static.data.gouv.fr/resources/naf-1/20231123-121750/nafr2.parquet' n ON etab_proches_icem7.activite_principale = n.NIV5 ) TO 'C:/.../etab_proches_icem7.csv' ;
Comme il me reste, même au niveau le plus agrégé de la NAF, beaucoup de modalités différentes, je termine en créant un code activité simplifié, avec une catégorie « Autres » regroupant les effectifs les plus faibles :
COPY ( WITH tb1 AS ( SELECT nom_complet, activite_principale, matching_etablissements[1].longitude AS lon, matching_etablissements[1].latitude AS lat, n.LIB_NIV5,n.LIB_NIV1, count(*) OVER (PARTITION BY LIB_NIV1) AS eft_naf FROM etab_proches_icem7 LEFT JOIN 'https://static.data.gouv.fr/resources/naf-1/20231123-121750/nafr2.parquet' n ON etab_proches_icem7.activite_principale = n.NIV5 ) SELECT CASE WHEN eft_naf >= 3 THEN LIB_NIV1 ELSE 'Autres' END AS activite, * FROM tb1 ) TO 'C:/.../etab_proches_icem7.csv' ;
Et voici une carte interactive, dont vous pouvez déplier la légende (bouton en haut à gauche) ou cliquer les punaises :
B - DataTourisme et le hackaviz DataGrandEstMon second exemple sera plus concis, et il a surtout servi à résoudre un problème concret. Mon collègue Alain Roan, qui prépare le Hackaviz du 13 décembre 2023 de DataGrandEst, s’est déclaré lui-même proprement « bluffé » par l’agilité de DuckDB.
Le concours s’appuie sur des données touristiques ; il s’agit de mettre en regard des nuitées et des points d’intérêt (POI) touristiques, c’est-à-dire de tenter d’expliquer la venue des touristes par l’existence de ressources attractives : monuments, spectacles, itinéraires, etc.
Alain et l’agence régionale du tourisme voulaient constituer un fichier de POI avec une double localisation longitude/latitude et code commune Insee. Selon les sources, ils disposaient soit de l’un, soit de l’autre, mais pas des deux.
Ils le savaient, la réponse se trouve dans le portail DataTourisme. Il s’agit d’une superbe initiative, formalisée en 2017, rassemblant en temps réel toutes les sources de données disponibles. Toutefois, son « API web moderne » évoque plutôt les années 1980, époque regrettée des programmes lancés « en batch » sur « grosse machine ». Comme quand j’ai commencé à l’Insee, il faut attendre le lendemain pour disposer des résultats d’une demande d’extraction. Les « flux » ainsi mis à disposition sont d’une fluidité toute relative, celle d’une grosse goutte se détachant toutes les 24 heures.
Plus enthousiasmant encore, la requête en partie décrite dans l’image suivante (région Grand Est) conduit à récupérer une archive de plus de 20 000 fichiers JSON :
Ces 21 211 fiches JSON représentent environ 500 Mo de données, qu’il faut décompresser sur son disque dur pour envisager de les exploiter. Elles s’organisent dans une arborescence à deux niveaux. Les noms de fichier sont peu évocateurs et chaque document présente un contenu assez dense.
Voilà un court extrait d’une fiche pour vous donner une petite idée :
Armé de DuckDB, ma première entreprise fut d’extraire d’une fiche au hasard les variables essentielles pour le hackaviz. Les noms de champ sont un peu pénibles à manier, mais le bonheur de toucher du doigt l’univers enchanté des « ontologies » et du « web sémantique » l’emporte sur le désagrément d’avoir à multiplier les quotes et les crochets :
SELECT isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['hasAddressCity']['insee'] AS code_com, "rdfs:label"['fr'][1] AS label, array_to_string("@type", ',') AS types, array_to_string(isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['schema:streetAddress'], ' ') AS streetAddress, isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['schema:postalCode'] AS postalCode, isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['schema:addressLocality'] AS addressLocality, isLocatedAt[1]['schema:geo']['schema:latitude']::float AS latitude, isLocatedAt[1]['schema:geo']['schema:longitude']::float AS longitude FROM read_json_auto('C:\...\objects\2\23\3-23a1b563-5c8c-32e0-b0fc-e0fcbb077b29.json');
Et voici l’apparition du dernier effet bluffant DuckDB, la lecture en une seule passe et moins de 10 secondes des 21 211 fiches JSON :
CREATE OR replace TABLE poi_grandest AS SELECT isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['hasAddressCity']['insee'] AS code_com, "rdfs:label"['fr'][1] AS label, array_to_string("@type", ',') AS types, array_to_string(isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['schema:streetAddress'], ' ') AS streetAddress, isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['schema:postalCode'] AS postalCode, isLocatedAt[1]['schema:address'][1]['schema:addressLocality'] AS addressLocality, isLocatedAt[1]['schema:geo']['schema:latitude']::float AS latitude, isLocatedAt[1]['schema:geo']['schema:longitude']::float AS longitude FROM read_json_auto('C:\...\objects\*\*\*.json') ;
L’API DataTourisme est tellement monumentale et raffinée que la plupart des professionnels du tourisme sont incapables de l’utiliser (mais des simplifications sont annoncées pour la fin de l’année). Qu’à cela ne tienne, un marché de développeurs affutés a pu naitre, auxquels les acteurs du tourisme en besoin de données sur mesure commandent des extractions, réalisées en Python, R ou autres langages d’académique facture.
Bienvenue donc au trublion DuckDB, qui sait rendre l’open data véritablement open.
FROM poi_grandest LIMIT 10;
J’ai voulu montrer avec ces deux exemples comment interroger des ressources JSON avec DuckDB, en les manipulant comme des tables. J’ai même pu apparier avec un fichier distant au format Parquet.
L’annuaire des entreprises gagnerait sans doute à être mis à disposition aussi au format parquet. L’API offre de son côté des services spécifiques complémentaires (recherche textuelle, recherche de proximité). Mais le format GeoParquet, dès qu’il aura intégré les index spatiaux, saura rivaliser avec une API par ailleurs contrainte en volume et nombre d’appels.
Dans le prochain épisode (3/3), je parlerai de cartographie, de requêtes spatiales et précisément du format GeoParquet.
Pour en savoir plus- 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Interroger des fichiers distants (1/3), icem7, 2023
- 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Croiser les requêtes spatiales (3/3), icem7, 2023
- Parquet devrait remplacer le format CSV, icem7, 2022
- DuckDB redonne une belle jeunesse au langage SQL, icem7, 2023
- Why parquet files are my preferred API for bulk open data, Robin Linacre, 2023
- DuckDB – nested functions
- Annuaire des entreprises
L’article 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Butiner des API JSON (2/3) est apparu en premier sur Icem7.
-
sur LOG’AU voit le jour !
Publié: 28 November 2023, 11:00am CET par Jordan Novais Serviere
LOG'AU : Le Grand Départ !- 28/11/2023
- Jordan Novais Serviere
Ça y est, c’est fait ! La nouvelle plateforme de Geomatys consacrée à la gestion et la surveillance de la qualité de l’eau est opérationnelle ! LOG’AU est une plateforme qui offre aux producteurs d’eau potable une solution complète pour surveiller en temps réel la qualité de l’eau à leurs différents points de captage, afin d’avoir une vue d’ensemble de leur territoire pour prendre des décisions éclairées et réactives pour garantir la sécurité sanitaire de leurs usagers.
LOG’AU permet à ses utilisateurs :
- D’avoir accès à leurs données détaillées pour chaque capteur…
- …Et des rapports complets pour chaque BAC et Structures
- D’accéder à module cartographique pour contextualiser géographiquement vos données
- De paramétrer des alertes en cas de dépassement des seuils sanitaires
Les quatre principaux modules de LOG’AU
Lancé avec le soutien de ses partenaires, LOG’AU reflète une véritable avancée dans la gestion proactive des ressources hydriques, et met en avant la volonté de Geomatys d’agir dans des secteurs environnementaux et sanitaires. En permettant aux producteurs d’eau potable de prendre des mesures basées sur des données fiables et précises, cette plateforme devient un atout essentiel pour garantir la durabilité de nos ressources en eau ainsi que la santé des populations locales.
Pour en savoir encore plus sur LOG’AU, visitez le site dédié, afin de trouver des informations complémentaires concernant chaque fonctionnalité du produit.
Vous souhaitez prendre contact avec nous ? Ou demander une démo de LOG’AU ? Contactez nous par mail : contact@logau.eu , ou par téléphone : +33 (0)4 84 49 02 26
Menu Linkedin Twitter YoutubeThe post LOG’AU voit le jour ! first appeared on Geomatys.
-
sur Geotrek lauréat des OSOR Awards : meilleure initiative open source du secteur public européen !
Publié: 28 November 2023, 9:06am CET par Amandine Boivin
Geotrek, l'application de gestion et valorisation des activités de pleine nature et touristiques remporte le prix de la meilleure initiative open source du secteur public européen des OSOR Awards.
-
sur The Climate of Middle Earth: définir le climat d’un lieu imaginaire
Publié: 27 November 2023, 2:07pm CET par GIGANT
Cet article The Climate of Middle Earth: définir le climat d’un lieu imaginaire est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans l’univers de la Terre du Milieu, décor du Seigneur des Anneaux, imaginé par J.R.R Tolkien, le climat façonne les paysages et les différents espaces. De la forêt luxuriante des elfes à la verte campagne des Hobbits en passant par les montagnes enneigées du territoire des nains et les paysages volcaniques du Mordor, Terre de […]
Cet article The Climate of Middle Earth: définir le climat d’un lieu imaginaire est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Geotrek pour l'agglomération d'Alès !
Publié: 27 November 2023, 9:00am CET
Mise en place et maintenanceL'histoire de ce projet débute par un besoin :
-
sur 2023 : quelles nouveautés pour TerraVisu ?
Publié: 27 November 2023, 8:48am CET par Marine Faucher
Cette année, la solution TerraVisu a connu de nombreux bouleversements, tant dans l'organisation de son code source que dans l'amélioration et l'enrichissement de ses fonctionnalités.
-
sur Aux îles
Publié: 24 November 2023, 2:52pm CET par r.a.
Aurélia Coulaty, Clément Thoby, Aux îles, Actes Sud, 2023
Le goût du voyage géographique peut être suscité par un guide, un documentaire, un ouvrage spécialisé mais aussi par un « beau livre ». Les amoureux des îles pourront choisir leur destination après avoir lu l’album écrit par Aurélia Coulaty et illustré par Clément Thoby, Aux Îles (1). L’auteure, écrivaine et artiste polyvalente, a approfondi sa passion du voyage et de l’« ailleurs » en consacrant son master de lettres modernes à Nicolas Bouvier (2). Dans Aux Îles, elle entrelace informations géographiques (sur l’environnement particulièrement), récits mythologiques, références littéraires et impressions subjectives.
Ouvrir le livre donne un premier plaisir sensuel : contempler des dessins aux couleurs saturées et aux traits de crayon rapides tout en caressant un papier épais et satiné. Toutes les îles trouvent leur place. De petites îles comme Socotra, au large du Yémen, à la biodiversité exceptionnelle ou Ouessant, vigie sur l’océan Atlantique. De grandes îles comme l’Irlande, façonnée par des vagues successives d’occupants mais qui ne fut pas romanisée. Une île-continent, l’Australie. Les archipels sont aussi nombreux : les Galapagos offrent leurs 200 000 km2 de réserve naturelle maritime alors que les Kerguelen, dans les TAAF (3), abritent la recherche des météorologues, vulcanologues, biologistes…sous la protection de la Marine nationale. Les îles de lacs et de lagunes ne sont pas non plus oubliées (Venise, bien sûr…).
Les îles ne sont pas regroupées selon un critère géographique. La localisation des îles des contes et légendes, telle l’Atlantide, serait hasardeuse. Tout aussi difficiles à situer sur une carte les îles nées de l’imaginaire littéraire de deux Britanniques, Nulle part (Utopia de Thomas More (4) et Le pays du Jamais (Neverland de J. M. Barrie) (5). D’autres îles sont regroupées selon la fonction que les hommes leur attribuèrent, qu’il s’agisse d’abriter des bagnards (Nouvelle-Calédonie, Sakhaline…), de garder de grands prisonniers (Napoléon à Sainte-Hélène…) ou de fournir des repaires aux pirates (Cocos et La Tortue).
Voici donc une occasion de faire un beau tour du monde en 86 pages.
Notes :
(1) Aurélia COULATY, Clément THOBY, Aux Îles, Actes Sud, 2023
(2) Nicolas BOUVIER est un écrivain, voyageur, photographe suisse, considéré comme un maître de la littérature de voyage. Son ouvrage L’Usage du monde (1963) est aujourd’hui une référence reconnue dans le monde universitaire.
(3) TAAF : Terres antarctiques et australes françaises
(4) L’Utopie ou Le Traité de la meilleure forme de gouvernement a été écrit par Thomas More en 1516.
(5) J. M. BARRIE est le créateur du personnage de Peter Pan qui vit dans un lieu imaginaire, Neverland. Le roman, Peter et Wendy, a été publié en 1911.Michèle Vignaux, novembre 2023
-
sur Sensibiliser les jeunes au changement climatique, à la migration et à l'inégalité de genre grâce au serious game CartODD !
Publié: 23 November 2023, 8:35am CET par Yelena Yvoz
Notre équipe de jeunes bénévoles et volontaires en service civique a développé le serious game CartODD pour sensibiliser les jeunes aux conséquences du changement climatique et des inégalités de genre au travers des principes de la cartographie participative. Découvrez-en plus sur ce jeu dans ce court article !
-
sur Quelques mots sur le SIR
Publié: 22 November 2023, 8:42pm CET par Marinac
Cet article Quelques mots sur le SIR est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le système d’information routier (SIR) est un SIG dédié au réseau routier. C’est un outil pertinent dans l’usage de traitement des données routières sous différentes formes comme la gestion et la planification des réseaux routiers. Cet outil permet la collecte, le stockage, l’analyse et la diffusion de données sur les infrastructures routières, la circulation, la […]
Cet article Quelques mots sur le SIR est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Une nouvelle méthode opérationnelle pour surveiller le dépérissement des chênes en région Centre-Val de Loire
Publié: 22 November 2023, 3:51pm CET par Florian Mouret
Les résultats présentés ici sont issus des travaux publiés dans l’article: F. Mouret, D. Morin, H. Martin, M. Planells and C. Vincent-Barbaroux, « Toward an Operational Monitoring of Oak Dieback With Multispectral Satellite Time Series: A Case Study in Centre-Val De Loire Region of France, » in IEEE Journal of Selected Topics in Applied Earth Observations and Remote Sensing, doi: https://doi.org/10.1109/jstars.2023.3332420
Contexte et introductionLe dépérissement forestier se caractérise par une diminution de la vitalité des arbres (déficit foliaire, perte de ramifications et de branches), pouvant aller jusqu’à leur mort. Il est causé par une combinaison de facteurs (sol, climat, ravageur, …) pouvant se succéder et/ou se combiner, provoquant une perte de santé dans des peuplements entiers.
Le changement climatique, un facteur aggravantLe changement climatique a un impact direct sur les forêts. Les principaux facteurs en cause sont l’augmentation des températures et des phénomènes météorologiques extrêmes ainsi qu’une modification des précipitations. Les arbres, plus vulnérables, sont donc plus sensibles aux attaques de ravageurs et aux parasites, eux même favorisés par l’augmentation des températures.
Figure 1: Taux d’arbres morts sur pied par essence (période 2015-2019). Source : IGN ( [https:]] ) Étude de cas : le dépérissement des chênes en Centre-Val de LoireLe chêne sessile et pédonculé, des espèces emblématiques des forêts françaises et particulièrement présentes en région Centre-Val de Loire, sont touchés par une augmentation massive des dépérissements. Cette augmentation fait suite aux sécheresses successives de ces dernières années (en particulier 2018/2019/2020) et devrait continuer dans les décennies à venir. Concernant la vitesse des dépérissements, celui du chêne est un processus lent et diffus contrairement à d’autres espèces (par exemple, les attaques de scolytes sur épicéa), ce qui rend son suivi particulièrement délicat.
Mise en place d’un système de suivi opérationnel basée sur la chaîne de traitement iota2Dans ce contexte, un état des lieux est nécessaire afin d’adapter au mieux les réponses à apporter par la filière forestière. Dans le cadre du projet RECONFORT de l’ARD SYCOMORE, programme de recherche financé par la région Centre-Val de Loire, un système de suivi opérationnel du dépérissement du chêne a donc été mis au point par l’Université d’Orléans et le CESBIO. Ce suivi est réalisé à l’aide d’images satellites Sentinel-2, qui présentent des avantages évident pour ce type d’applications : grande revisite temporelle et résolution spatiale adaptée à des détections fines. La chaîne de traitement se base sur iota2, développée au CESBIO pour la cartographie large échelle à l’aide de séries temporelles d’images satellite. L’utilisation de iota2 permet d’avoir une chaîne de production facilement transférable et/ou utilisable par différents utilisateurs (voir par exemple notre package de production de cartes de dépérissement). Dans le cadre de notre étude, la chaîne iota2 a été adaptée à nos besoins. En particulier, l’étape d’apprentissage du modèle est effectuée en dehors de la chaîne afin de pouvoir utiliser des exemples d’apprentissage provenant de plusieurs années différentes (voir la Section Méthode).
Zone d’étude et données d’apprentissageNotre zone d’étude correspond à la région Centre-Val de Loire et ses environs (voir Figure 2). Les données d’apprentissages sont des placettes (20 arbres) labellisées entre les année 2017 et 2022 à l’aide du protocole DEPERIS, utilisé par le Département de la santé des forêts (DSF) en France. En prenant en compte le taux de mortalité de branches et le manque de ramification, ce protocole associe à un arbre une note allant de A (sain) à F (mort). Une note de D correspond à un arbre dépérissant et traduit une perte de plus de 50% de son houppier. Une placette est considérée dépérissante lorsque plus de 20% des arbres sont dépérissants (c’est la convention adoptée par les forestiers en France). En pratique, nous avons séparé les placettes en 3 catégories en fonction du pourcentage d’arbres dépérissants : saines (moins de 20%), dépérissantes (entre 20 et 50%) et très dépérissantes (+50%). Au total, plus de 2700 placettes de référence ont été utilisées, la moitié ayant été labellisées en 2020 lors d’une enquête nationale menée par le DSF.
Figure 2 : La région d’étude est délimitée par la zone grise. La frontière de la région Centre-Val de Loire et de ses départements est en blanc. Enfin, les points de couleur localisent les données de référence, chaque couleur représentant une année de notation. L’arrière-plan utilise des images S2 sans nuage (Mouret et al., 2023). MéthodeLa chaîne de traitement élaborée pour l’apprentissage d’un modèle de détection du dépérissement sur le chêne est détaillée Figure 3. Une des particularités de notre approche est l’élaboration d’une base d’apprentissage multi-annuel, permettant d’obtenir un modèle de prédiction utilisable sur plusieurs années différentes. Cette approche multi-annuelle est motivée par la volonté de 1) mettre à profit la disponibilité de références terrain acquises sur plusieurs années et 2) continuer les prédictions dans les années à venir sans avoir besoin de recalibrer le modèle appris.
Dans un premier temps, nous avons étudié différents indices spectraux calculés à partir d’images Sentinel-2 afin de repérer ceux qui étaient les mieux adaptés au suivi du dépérissement du chêne. Deux indices différents et complémentaires ont été choisis : un lié au contenu en chlorophylle et l’autre lié au contenu en eau de la végétation analysée. En passant à la production des cartes, nous nous sommes aperçus que les prédictions du modèle appris sur nos données brutes avaient tendance à osciller entre prédictions optimistes (carte avec une majorité de pixels sains) et pessimistes (carte avec plus de pixels dépérissants). Ces oscillations sont causées par des variations phénologiques et un déséquilibre de nos données d’apprentissage: par exemple, les prédictions pour l’année 2020 ayant une grande proportion de données d’apprentissage saines sont plus optimistes que l’année 2021 qui a une proportion de données d’apprentissage dépérissantes plus importante. Pour améliorer la stabilité de notre modèle de prédiction (et ses performances), nous avons augmenté nos données d’apprentissage en utilisant une technique simple et intuitive qui peut se résumer avec les deux règles suivantes : Règle 1: une placette saine l’année Y était très probablement saine les années Y-1 et Y-2, Règle 2 : une placette dépérissante l’année Y va très probablement continuer à dépérir l’année Y+1 et Y+2. En pratique (voir détails dans l’article complet), le modèle de classification utilisé est Random Forest et les données d’entrées sont des séries temporelles sur deux années consécutives des deux indices de végétation issus d’image Sentinel-2 décrit plus haut. Une étape d’équilibrage du jeu d’apprentissage est également effectuée grâce à l’algorithme SMOTE, qui permet de générer des exemples synthétiques dans les classes minoritaires.
Figure 3 : chaîne de traitement proposée (Mouret et al., 2023) RésultatsNos résultats de validation montrent qu’il est possible de détecter avec précision le dépérissement du chêne (overall accuracy = 80 % et balanced accuracy = 79 %). Une validation croisée spatiale a également été effectuée avec un tampon de 10 km pour évaluer les performances du modèle sur des régions qui n’ont jamais été rencontrées pendant l’entraînement (quelque soit les années). Dans ce cas là, une légère diminution des performances a été observée ( ? 5 %). La Figure 4 montre la carte produite pour l’année 2022. Elle met en avant l’hétérogénéité de l’état sanitaire au sein de la région : la Sologne au centre de l’image est par exemple très dépérissante alors que le nord-ouest est peu affecté. N’ayant pas à notre disposition de masque chêne de grande qualité, nous avons décidé d’utiliser le masque feuillus OSO (des études préliminaires nous ont d’ailleurs montré que les cartes produites sont assez pertinentes sur les feuillus en général). En utilisant le masque de chêne « BD forêt V2 (IGN) » , le pourcentage de pixels dépérissants est passé de 15% en 2019 à 25% en 2022 (ces résultats sont à prendre avec précaution et sont probablement pessimistes, puisque le masque est ancien et que nous ne disposons pas d’un masque pour les coupes rases).. Des parcelles homogènes (en rouge) sont visibles et correspondent en général à des coupes. Les Figures 5 et 6 nous permettent d’apprécier plus en détail la finesse spatiale de l’analyse et l’évolution temporelle des dépérissements dans des zones situées dans les forêts domaniales d’Orléans et de Tronçais. En particulier, nous pouvons constater l’évolution parfois très rapide et étendue des dépérissements d’une année à l’autre.
Figure 4 : Cartographie de l’état sanitaire des peuplements feuillus pour l’année 2022. En cyan, orange et en rouge les pixels sains, dépérissants et fortement dépérissants. Le masque de la carte d’occupation du sol OSO 2021 pour les peuplements feuillus a été utilisé.Ces travaux mettent en avant l’intérêt de l’imagerie Sentinel-2 pour le suivi systématique de la santé des forêts. Compte tenu du caractère diffus du phénomène observé, l’utilisation de méthode supervisée (ici Random Forest) s’est avérée nécessaire. Une particularité de notre approche est l’élaboration d’un modèle multi-annuel assez stable pour être utilisé plusieurs années successives. De nombreuses perspectives et pistes d’amélioration sont possibles. En particulier, il serait intéressant d’automatiser l’étape d’augmentation de données afin de remplacer les règles (rigides) appliquées actuellement. Un passage à l’échelle nationale pourrait être envisageable compte tenu de la relative robustesse du modèle pour la prédiction sur plusieurs années et sur des zones en dehors de la région d’apprentissage. Passer à un modèle feuillus et non spécifique au chêne pourrait également permettre de fournir un produit plus généraliste. Enfin, l’ajout d’images Sentinel-1 est une autre piste de recherche intéressante afin d’évaluer si la complémentarité entre les deux satellites est pertinente pour notre cas d’usage.
RemerciementsNous remercions chaleureusement l’équipe iota2 du CESBIO (A. Vincent, H. Touchais, M. Fauvel, J. Inglada, etc.) et le CNES. Nous remercions également les divers participants du projet RECONFORT (liste non exhaustive) : ONF (J. Mollard, A. Jolly, M. Boulogne), CNPF (M. Chartier, J. Rosa), Unisylva (E. Cacot, M. Bastien), DSF (T. Belouard, FX. Saintonge, S. Laubray), INRAe (JB. Féret, S. Perret) et l’EI de Purpan (V. Cheret et JP. Denux). Ce travail a bénéficié d’une aide au titre du programme Ambition Recherche et Développement (ARD) SYCOMORE financé par la région Centre-Val de Loire.
-
sur A new operational method for monitoring oak dieback in the Centre-Val de Loire region
Publié: 22 November 2023, 3:42pm CET par Florian Mouret
=>The results presented here are based on work published in the journal paper: F. Mouret, D. Morin, H. Martin, M. Planells and C. Vincent-Barbaroux, « Toward an Operational Monitoring of Oak Dieback With Multispectral Satellite Time Series: A Case Study in Centre-Val De Loire Region of France, » in IEEE Journal of Selected Topics in Applied Earth Observations and Remote Sensing, doi: https://doi.org/10.1109/jstars.2023.3332420
IntroductionForest dieback is characterized by a reduction in tree vitality (defoliation, loss of branches and twigs), which may lead to death. It is caused by a combination of factors (soil, climate, pests, etc.) that can occur in sequence and/or in combination, leading to a loss of health in entire stands.
Climate change, an aggravating factorClimate change has a direct impact on forests. The main factors are rising temperatures, extreme weather events and changes in rainfall patterns. Trees become more fragile and therefore more susceptible to pests and parasites, which are themselves favored by rising temperatures.
Sessile and pedunculate oaks, emblematic species of French forests and particularly present in the Centre-Val de Loire region, are affected by a massive increase in dieback. This increase follows the successive droughts of recent years (in particular 2018/2019/2020) and will continue in the coming decades. Unlike dieback in other species (e.g. bark beetle attacks on spruce), oak dieback is a slow and diffuse process that is particularly difficult to monitor.
Implementation of an operational monitoring system based on the iota2 processing chainIn this context, timely mapping of forest health is needed to best tailor the responses of the forest sector. Within the RECONFORT project of ARD SYCOMORE, a research program financed by the Centre-Val de Loire region, an operational monitoring system for oak decline has been developed by the University of Orléans and CESBIO. This monitoring system uses Sentinel-2 satellite imagery, which offers obvious advantages for such an application: high temporal revisit and spatial resolution suitable for precise detection. The processing chain is based on iota2, developed at CESBIO for large-scale mapping with satellite image time series. The use of iota2 means that the production chain is easily transferable and usable by different users (see, for example, our package for the production of dieback maps). In the context of our study, the iota2 chain was adapted to our needs. In particular, the model learning step is performed outside the chain, so that learning examples from several different years can be used (see Methods section).
Study area and reference dataOur study area corresponds to the Centre-Val de Loire region and its surroundings (see Figure 2). The training data are plots (20 trees) labeled between 2017 and 2022 according to the DEPERIS protocol used by the Département de la Santé des Forêts (DSF, Department of Forest Health) in France. Taking into account branch mortality and lack of ramification, this protocol assigns to each tree a grade ranging from A (healthy) to F (dead). A grade of D corresponds to a declining tree with a loss of more than 50% of its crown. A plot is considered to be affected by dieback if more than 20% of the trees are declining (this is the convention used by foresters in France). In practice, we divided the plots into 3 categories according to the percentage of declining trees: healthy (less than 20%), declining (between 20 and 50%) and very declining (+50%). In total, more than 2,700 reference plots were used, half of which were labeled in 2020 during a national survey conducted by the DSF.
Figure 2 : The study region is delimited by the grey area. The boundaries of the Centre-Val de Loire region and its departments are shown in white. Finally, the colored dots locate the reference data, each color representing a year of rating. The background uses cloud-free S2 images (Mouret et al., 2023). MethodThe processing chain developed for oak dieback detection is detailed in Figure 3. A contribution of our approach is the development of a multi-year learning set, which makes it possible to obtain a prediction model that can be used to predict dieback over several years. The main motivations for this multi-year approach were 1) to take advantage of the availability of plot references acquired over several years, and 2) to continue predicting in future years without the need to recalibrate the prediction model.
As a first step, we studied different spectral indices extracted from Sentinel-2 images to identify those most suitable for monitoring oak dieback. Two complementary indices were selected: one related to chlorophyll content and the other to water content of the vegetation. As for the map production, we found that the predictions of the model learned from our raw data tended to oscillate between optimistic predictions (map with a majority of healthy pixels) and pessimistic ones (map with more dieback detected). These oscillations are caused by phenological variations and an imbalance in our training data. For example, predictions for the year 2020, which has a high proportion of healthy training data, are more optimistic than those for the year 2021, which has a higher proportion of declining training data. To improve the stability of our classifier (and its performance), we expanded our training data using a simple and intuitive procedure that can be summarized by the following two rules. Rule 1: a plot that was healthy in year Y was most likely healthy in years Y-1 and Y-2. Rule 2: a plot that was declining in year Y will most likely continue to decline in years Y+1 and Y+2. In practice (see details in the full article), the classification model used is a Random Forest and the input data are time series over two consecutive years of the two vegetation indices derived from the Sentinel-2 image described above. The training set is also balanced using the SMOTE algorithm, which generates synthetic examples in the minority classes.
Figure 3 : proposed processing chain (Mouret et al., 2023) ResultsOur validation results show that it is possible to accurately detect oak dieback (average overall accuracy = 80% and average balanced accuracy = 79%). A spatial cross-validation was also conducted with a buffer of 10km to evaluate the performance of the model on regions that were never encountered during training across all years, resulting in a slight decrease in accuracy ( ? 5%). Figure 4 shows the map produced for the year 2022. It highlights the heterogeneous state of forest health within the region: the Sologne region in the center of the image, for example, is in severe decline, while the northwest is less affected. As we did not have a high quality oak mask, we decided to use the OSO deciduous mask (preliminary studies have shown that the maps produced are quite relevant for deciduous trees in general). Looking at the oak mask « BD forêt V2 (IGN)« , the percentage of pixels in decline has increased from 15% in 2019 to 25% in 2022 (these results should be taken with caution and are probably pessimistic since the mask is old and we do not have a proper mask for clear cuts). Homogeneous plots (in red) are visible and generally correspond to clear-cuts. Figures 5 and 6 allow us to appreciate in more detail the spatial resolution of the analysis and the temporal evolution of the dieback in areas located in the state forests of Orléans and Tronçais. In particular, we can see how quickly and extensively dieback can change from one year to the next.
This work highlights the value of Sentinel-2 imagery for systematic forest health monitoring. Given the diffuse nature of the observed phenomenon, the use of a supervised method (here Random Forest) proved necessary. A particular feature of our approach is the development of a multi-year model that is stable enough to be used for several consecutive years. There are still many opportunities for improvement. In particular, it would be interesting to automate the data expansion stage to replace the (rigid) rules currently used. Mapping at national scale is another perspective, given the relative robustness of the model for prediction over several years and over areas outside the learning region. Switching to a deciduous model, not specific to oak, could also provide a more general production. Finally, the addition of Sentinel-1 imagery could be done to investigate whether the complementarity of the two satellites is relevant to our use case.
AcknowledgementsOur warmest thanks go to the iota2 team at CESBIO (A. Vincent, H. Touchais, M. Fauvel, J. Inglada, etc.) and to CNES. We would also like to thank the various participants in the RECONFORT project (non-exhaustive list): ONF (J. Mollard, A. Jolly, M. Boulogne), CNPF (M. Chartier, J. Rosa), Unisylva (E. Cacot, M. Bastien), DSF (T. Belouard, FX. Saintonge, S. Laubray), INRAe (JB. Féret, S. Perret) and EI de Purpan (V. Cheret and JP. Denux). This work was supported by the Ambition Recherche et Développement (ARD) SYCOMORE program funded by the Centre-Val de Loire region.
-
sur Aménager le territoire en France : la question du logement (Philippe Mazenc, 14 octobre 2023)
Publié: 22 November 2023, 12:54pm CET par r.a.
Philippe Mazenc (cliché de Denis Wolff)
Invité des Cafés géo, Philippe Mazenc a un parcours original. Elève à Sciences-po Bordeaux, il passe le concours des Affaires maritimes et devient administrateur des Affaires maritimes, corps d’officiers de la Marine nationale. Puis il quitte ce corps et part dans la fonction publique civile, d’abord à la direction du Budget, puis au Secrétariat général du ministère de l’Ecologie, puis à la sous-direction de la Législation de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages, et fait partie de ceux qui mettent en place la loi ALUR (2014). Il travaille ensuite à la préfecture de l’Ile-de-France puis à celle de Bretagne. Après y avoir passé quelques années, il devient directeur de cabinet adjoint de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires puis, depuis quelques mois, il est directeur général de l’Aménagement, du Logement et de la Nature. Il est donc fort bien placé pour exposer les principaux aspects de la question du logement en France.
1. Situation du logement en France.Le ministère est chapeauté par Christophe Béchu. Autour de lui, il y a plusieurs ministères délégués et secrétariats d’Etat. Naturellement, celui qui concerne en premier lieu Philippe Mazenc est le ministère délégué au Logement, Patrice Vergriete. Il y a aussi la ministre déléguée aux Collectivités territoriales et à la Ruralité (Dominique Faure) qui est sous la double tutelle de Christophe Béchu et Gérald Darmanin, le ministre délégué aux Transports (Clément Beaune) et la secrétaire d’Etat à la Ville (Sabrina Agresti-Roubache). Le premier patron de Philippe Mazenc est Christophe Béchu ; il dépend aussi de Patrice Vergriete, ainsi que de Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat à la Biodiversité. Il est également à la disposition de deux autres ministres : Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique et Hervé Berville, secrétaire d’Etat à la mer. Cela plante le décor. Philippe Mazenc dépend de sept ministères, sept cabinets, quarante conseillers, pas toujours coordonnés !!!
Quelques chiffres donnent une idée, un ordre de grandeur des problèmes. La politique du logement coûte environ 43 milliards d’euros par an. L’hébergement d’urgence généraliste offre 203 000 places tous les soirs. Il faut compter en plus 100 000 places dans le dispositif général d’asile (DNA) géré par le ministère de l’Intérieur. Tous les soirs en France, il y a donc 300 000 personnes hébergées au titre d’un de ces dispositifs. Il y a enfin le logement social. Mais, malgré les aides publiques sur le logement, les bailleurs sociaux sont des entreprises qui ont besoin de solvabilité. Un choix s’opère à l’entrée dans le logement social (des commissions d’attribution des logements). L’attente moyenne serait de douze ans en Ile-de-France, mais si l’on est fonctionnaire ou que l’on a un CDI, c’est beaucoup moins ; en revanche, si l’on n’a qu’un CDD et/ou que l’on sort d’un hébergement d’urgence…
En 2021, on avait en France un peu plus de 37 millions de logements ordinaires dont 56 % de logements individuels, 82 % de résidences principales (en légère baisse), 10 % de résidences secondaires (en légère hausse), 8 % de logements vacants (soit plus de 3 millions). 1,6 million de personnes logent en logement non ordinaire (logement social, CROUS…). Contrairement aux pays du Nord, la maison individuelle, le fait d’être propriétaire, est un fait marquant en France : 58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale, 25 % sont locataires dans le parc privé et 18 % locataires dans le parc social (ce qui est relativement important). Il est très difficile de faire des comparaisons internationales sur le logement social car il ne dépend pas toujours de l’Etat et les définitions du logement social varient d’un pays à l’autre.
19 % des ménages déclarent souffrir du froid pendant l’hiver, 10 % sont confrontés au surpeuplement et 9 % ne disposent pas de logement personnel (partage du logement). Les pouvoirs publics ont la volonté de réduire le nombre de personnes à la rue : ainsi, ces dernières années, le nombre de places en hébergement d’urgence dit « généraliste » a sensiblement augmenté (154 000 places en 2019, 203 000 aujourd’hui). Dans ce type d’hébergement, 52 % des personnes sont en situation irrégulière (absence de titre de séjour) ; le plus souvent, elles ne peuvent pas entrer dans le dispositif national d’asile (la plupart des demandes sont rejetées). Ce chiffre est en hausse et va continuer à croître.
Il est souvent argué qu’il faudrait construire 500 000 logements neufs par an, dont 150 000 logements sociaux. En fait, personne n’en sait rien car il est difficile de mesurer le besoin en logements. Cela supposerait des études territorialisées actuellement non réalisées. En 2023, on va péniblement construire 90 000 logements sociaux ; depuis un an et demi, la réduction des constructions est particulièrement forte dans les zones tendues.
Plusieurs programmes aident les particuliers et la collectivité. Les APL (aides personnelles au logement) et les AL (aides au logement) représentent le plus important : 13,3 milliards d’euros avec peu de marges de manœuvre car il s’agit d’une dépense de guichet pour aider les particuliers. Le programme Eau et biodiversité est en nette augmentation : 274,5 millions d’euros cette année et on espère 414 millions d’euros l’an prochain. Pour l’eau, il s’agit surtout des agences de l’eau : l’eau ne vient jamais du robinet (elle vient d’un fleuve, d’une nappe phréatique, de l’eau de surface… Pour Paris, voir ici). Cela représente environ 2,3 milliards d’euros. Il y a aussi le Fonds vert, lancé en 2022, doté de 2 milliards d’euros en 2023 (en 2024 augmentation prévue de 500 millions d’euros qui serviront à la rénovation des écoles) et déconcentré (géré par les préfets), et le programme Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat doté de 800 millions d’euros. Enfin, les bailleurs sociaux sont soumis à une contribution qui alimente le FNAP (Fonds national des aides à la pierre) et qui représente 400 millions d’euros.
Philippe Mazenc présente ensuite quelques documents. Le premier, sur l’exode urbain après le Covid, remet en cause certaines idées reçues (par exemple : beaucoup de Parisiens ont acheté une maison sur le golfe du Morbihan). La migration de Paris vers la province s’est un peu accélérée mais n’est pas considérable, les déménagements se sont surtout faits de grande ville à grande ville et on continue à avoir une extension de la périurbanisation. Le second est le fruit d’un partenariat du ministère avec l’IGN (Institut géographique national) ; il porte notamment sur l’artificialisation des sols
2. La transition écologique.Il convient d’abord de mesurer la hauteur du mur devant nous. Les bâtiments représentent en France environ 17 % des émissions de gaz à effet de serre. Il y a quelques années, dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), on avait voté un premier budget carbone : entre 2015 et 2018, on devait réduire les émissions. En fait elles ont augmenté de 11 % entre ces deux dates. Le Green Deal (= Pacte vert) a été lancé par la Commission européenne en 2020 ; sa déclinaison en France s’est traduite par est la création du secrétariat général à la Planification Ecologique (SGPE), service du Premier Ministre dirigé par Antoine Pellion ; il a pour but de coordonner les efforts de toutes les administrations de l’Etat, en particulier pour réduire l’émission de gaz à effet de serre. C’est ce secrétariat qui, après une large concertation, fixe des objectifs de réduction. Dans le secteur du bâtiment, l’objectif est de réduire de 61 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030, par rapport aux émissions de 2019 (il faut réduire les émissions de ces gaz pas uniquement dans la construction, mais de la conception au recyclage). C’est un chantier énorme, et qui va encore être renforcé, car on sait que des directives européennes vont sortir, notamment sur la performance énergétique des bâtiments. On travaille beaucoup avec la direction des Affaires européennes et internationales (DAEI). Cela dit, il n’est pas certain qu’après les élections européennes de juin 2024, la nouvelle majorité au sein du Parlement européen soit aussi favorable à la transition écologique que la majorité actuelle : les élections européennes auront des conséquences considérables sur notre vie quotidienne en France car on est sur des directives européennes et des financements européens sur la transition écologique.
Voyons maintenant les enjeux. Compte tenu des objectifs de réduction de l’artificialisation des sols (la loi Climat et résilience de 2021 fixe un objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols en France à l’horizon 2050) et des projections démographiques, on estime aujourd’hui que 80 % de la ville de 2050 est déjà construite. L’enjeu est donc au moins autant sur la rénovation que sur la construction neuve. Or la rénovation coûte aussi cher (voire plus cher) que la construction et est souvent plus compliquée. L’enjeu est la massification de la rénovation énergétique. Or le secteur du bâtiment non résidentiel est essentiellement composé de toutes petites entreprises qui ne sont pas en mesure d’effectuer une rénovation globale. D’une manière plus générale, changer une chaudière n’est guère compliqué ; faire une rénovation globale d’un logement l’est beaucoup plus.
Les dispositifs d’aide sont nombreux, à commencer par MaPrimeRénov’ qui représente 6 milliards d’euros cette année, 4 milliards en 2024. Les gens se demandent parfois pourquoi l’Etat finance la rénovation des chaudières. Il faut certes favoriser la rénovation globale, mais on ne peut se passer de la simple rénovation. On essaie donc de réduire le reste à charge, notamment pour les personnes modestes. Le but est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. L’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) est un dispositif pour la rénovation des logements : c’est un crédit d’impôts qui peut couvrir jusqu’à 30 % du coût de la rénovation pour les petites et moyennes entreprises. Par ailleurs, on estime que, pour la rénovation des logements sociaux, il faudrait entre 4 et 9 milliards d’euros par an (si on veut réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030). Pour cela, l’Etat apporte 400 millions (c’est certes une somme, mais est-elle à la hauteur de l’enjeu ?). Enfin, on applique la norme RE 2020 (RE = Réglementation environnementale) pour la construction et la rénovation des bâtiments. Elle augmente le coût de construction de 3 à 4 %, et va augmenter avec la mise en œuvre de toutes les mesures pour atteindre 10 % dans quelques années. Cela s’explique par l’usage de meilleurs matériaux, par l’isolation et, de manière générale, par la performance énergétique. Philippe Mazenc est sensible au problème des surcoûts mais rappelle que ceux-ci doivent se mesurer par rapport à la totalité du cycle de vie du bâtiment… ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Et a-t-on vraiment le choix en matière de transition écologique ?
3. Une approche transversale.L’écueil serait d’examiner les enjeux et la politique du logement, d’hébergement et d’aménagement au travers du seul prisme de la transition écologique. La clé est d’avoir cette approche transversale. Le SGPE (secrétariat général à la Planification écologique) a d’ailleurs adopté cette approche transversale. La transition écologique ne doit pas être vécue comme seulement descendante et uniquement axée sur la réduction des gaz à effet de serre. Des réunions vont être organisées sous l’égide des Présidents de conseils régionaux et des préfets de région : ces sortes de COP (comme la COP 21) vont être organisées dans les treize régions métropolitaines d’ici la fin de l’année. Cela paraît ambitieux. L’idée est d’abord de poser un diagnostic puis d’avoir des plans régionaux de planification écologique d’ici à l’été 2024. Les COP vont avoir une approche transversale : cela ne concernera pas que le bâtiment mais aussi les transports, les universités… On devrait aborder des sujets très importants : diminution très forte des constructions, augmentation des taux pour les particuliers, mais aussi pour les constructeurs, et notamment pour les bailleurs sociaux. En effet, le logement social est en partie financé par des prêts bonifiés de la Caisse des dépôts, fonds qui proviennent essentiellement de la collecte du livret A. Or, si les épargnants apprécient l’augmentation du taux d’intérêt de ce livret, celle-ci provoque aussi une augmentation du coût à la construction pour les bailleurs sociaux.
Par ailleurs, il faut s’interroger sur les effets des résidences secondaires et de la location saisonnière, surtout dans les zones très tendues où il y a un vrai problème d’accès à la résidence principale. On est dans la transversalité car cela pose le problème de l’accès au foncier et de l’accès au logement. Des groupes de travail ont été lancés pour lutter contre l’attrition des logements en zone touristique. Il y aura sans doute une proposition de loi d’une députée du Finistère et d’un de l’Eure à ce sujet. C’est un phénomène qu’on a du mal à quantifier. Les logements meublés non professionnels (LMNP) sont imposés à différents taux, mais meilleurs que la location nue. Il faudrait harmoniser les taux d’imposition (mais les parlementaires ont du mal à trouver un point d’accord) : est-il normal qu’on bénéficie d’un abattement fiscal plus important quand on vit en zone touristique qu’au centre de Paris ?). Cela dit, il faut nuancer. Dans le Finistère, la majorité des résidences secondaires sont le fait de mutations ou d’achats infrarégionaux, voire infra-départementaux : plus de 50 % des résidences secondaires appartiennent à des gens qui habitent soit dans le Finistère, soit en Bretagne. Le mantra consistant à dire : ce sont de riches Parisiens qui achètent leurs résidences sur le golfe du Morbihan est faux ! Cela dit, ça ne résout pas le problème…
Philippe Mazenc rappelle qu’il a été recruté au cabinet de Christophe Béchu pour s’occuper de la décentralisation des politiques du logement. Il y a eu une évolution entre 2012 et 2023. En 2012, il y avait à l’Assemblée nationale des députés-maires, présidents des offices publics de l’habitat, donc au fait des problèmes liés à l’habitat. Or, avec la fin du cumul des mandats, les députés ne sont en général plus spécialistes du logement. Et la question du logement est devenue complexe en raison de la réglementation et notamment du grand nombre de lois : code de la construction, code de l’action sociale et des familles, loi de 1989, loi de 1965 sur la copropriété privée… Sans prendre position sur la réforme de la fin de cumul des mandats, Philippe Mazenc estime que n’avoir que peu de spécialistes au Parlement pose problème. Aujourd’hui, on a une réglementation nationale avec un zonage de tout le territoire en A, A bis, B1, B2 ou C : un décret va dire que Plogoff, dans le Finistère, est en zone C, que Rennes est en B1 … Ce zonage détermine l’éventuel encadrement des loyers, les aides et la fiscalité : on a ainsi le droit de faire du Pinel (= dispositif d’investissement locatif : réduction d’impôt sur le prix d’achat d’un logement mis en location) ou du logement locatif intermédiaire en A ou en B1 mais pas en B2 ou en C. Tout cela est décidé depuis Paris… L’idée est de faire sauter ces zonages et de responsabiliser les collectivités en fixant seulement quelques critères objectifs de tension. Les maires sont très mobilisés sur cette question, mais il n’existe pas à ce jour de consensus interministériel.
Par ailleurs, on subit les conséquences de la suppression de la taxe d’habitation. Quel est aujourd’hui l’intérêt pour un maire d’avoir de nouveaux habitants ? Cela induit des coûts : services supplémentaires : crèches, écoles, transports, réseaux d’assainissement… Comment fait-on pour inciter les maires à accueillir de nouveaux habitants ? La fiscalité locale serait à repenser pour inciter les maires à construire de nouveaux logements.
Aujourd’hui, l’Etat intériorise toutes les contraintes sur le logement. Il est souvent très critiqué, mais que peut-il faire ? De plus, un certain nombre de maires ne font pas grand-chose pour construire des logements. D’ailleurs, les collectivités comme les associations d’élus ne demandent pas aujourd’hui de nouvelles mesures de décentralisation… sauf pour récupérer l’argent de MaPrimeRénov’ (4 milliards d’euros) et pour bénéficier des aides à la pierre (800 millions d’euros). Or ce n’est pas de la décentralisation ! Aujourd’hui le préfet dispose d’un contingent-Etat de 25 % des attributions de logements sociaux ; un ménage sur quatre présenté en commission d’affectation de logement chez un bailleur social se voit attribuer un logement par le préfet. Il s’agit de ménages fragiles, par exemple des DALO (= Droit au logement opposable). Si on est reconnu ménage prioritaire au titre du DALO, l’Etat a six mois pour vous proposer un logement ; sinon, on peut faire un recours contre l’Etat qui est alors condamné à payer des astreintes qu’il verse à un fonds appelé AVDL (Accès vers et dans le logement), qui sert à reloger les ménages. L’Etat fait très attention dans les zones tendues, notamment en Ile-de-France. En Bretagne, alors qu’il y a pourtant des enjeux, il a abandonné cette prérogative depuis longtemps aux bailleurs sociaux. Derrière tous ces problèmes, il y a une question de responsabilisation de tous les échelons de collectivités et de l’Etat.
Le débat est très complexe. Aujourd’hui, il y a un enjeu autour de la mixité sociale dans les quartiers. Cela fait partie de réflexions en vue de futures dispositions législatives. Il y a quelques années, un certain nombre de décrets ont été pris contre l’avis du gouvernement notamment sur les résidences à enjeu de mixité sociale, où un bailleur peut s’opposer à l’entrée de telle ou telle famille. Ce sont des sujets hypersensibles. Il y a une proposition de loi déjà citée sur l’attrition des logements en zone touristique, il va y avoir un projet de loi sur les copropriétés dégradées. On ne peut pas dire qu’il y ait un manque de financement de l’Etat dans les quartiers où s’exerce la politique de la ville (cf. chiffres de l’ANRU, Agence nationale pour la rénovation urbaine). Face aux copropriétés dégradées, l’Etat met en place des prêts bancaires à taux zéro mais il est difficile de financer une copropriété dont les ménages sont très peu solvables. Peut-on monter des prêts collectifs ? Peut-on renforcer des dispositions sur les expropriations et les préemptions, notamment dans les parties communes ? Un projet de loi devrait sortir à l’automne. Enfin, Philippe Mazenc espère que le projet de loi sur la décentralisation sortira au premier semestre 2024.
Il y a quand même eu beaucoup de réalisations. L’objectif est de décentraliser et de déconcentrer beaucoup plus. On a mis en place depuis deux ans le fonds vert (2 milliards d’euros jusqu’à cette année et on va passer à 2,5 l’an prochain). En matière de décentralisation et de déconcentration, la clé est l’approche globale. Et il faut surtout être proche du terrain.
4. Questions.Question. On parle de transition énergétique punitive. De quoi s’agit-il ? Il faut faire cette transition énergétique mais on recule souvent la mise en application des mesures prises.
Réponse. Philippe Mazenc acquiesce à ce dernier point. Il ne sait pas ce qu’est la transition écologique punitive. Il était la veille à Lorient, à l’Assemblée générale de l’Association nationale des élus du littoral (ANEL). On y a abordé de nombreux sujets dont un qui va encore mobiliser les réflexions : la gestion du trait de côte (pouvoir étatique). On ne va pas décréter la fin de la montée du niveau de l’eau et de l’érosion ! Et l’Etat ne pourra pas indemniser tous les propriétaires. Par ailleurs, selon le ZAN, voté dans la loi Climat et Résilience de 2021, d’ici à 2031, il faudra consommer deux fois moins d’espaces naturels, agricoles et forestiers par rapport à la période entre 2011 et 2021 (grosso modo, on a consommé 244 000 hectares pendant cette période). Cela dit, face à la fronde des maires, une dernière loi, votée en 2023, prévoit des concessions. Selon Laurent Wauquiez, il s’agit d’écologie punitive ; donc il voudrait retirer « sa » région Auvergne-Rhône-Alpes du ZAN. Mais il ne peut naturellement pas sortir d’une disposition législative.Question. Dans l’habitat collectif privé (les copropriétés), les DPE (diagnostics de performance énergétique) apparaissent comme compliqués et, quand on veut faire des travaux, c’est très long (exemple : sept ou huit ans pour changer le chauffage !) en raison d’une réglementation très rigide. Est-il envisagé de faire quelque chose afin que les travaux puissent être réalisés plus rapidement ?
Réponse. Dans le cas d’un DPE, il faut considérer la nature des murs et pas uniquement le chauffage… Et il y a le problème des règles de majorité en copropriété qui font perdre un temps fou. Au ministère du Logement, on voudrait régler ces problèmes collectifs, notamment en abaissant les seuils de majorité et peut-être en en diminuant le nombre ; mais le ministère de la Justice est extrêmement attentif au droit de propriété ainsi que la section du Conseil d’Etat qui s’occupe de ces questions.Question. Quelle part représente l’habitat collectif privé ?
Réponse. C’est la part la plus importante, surtout en zone urbaine. Il y a un vrai sujet sur les copropriétés, notamment sur la rénovation énergétique. Philippe Mazenc est favorable aux pompes à chaleur (PAC), mais on n’en mettra jamais une à Paris en raison des nuisances sonores ! Dans certaines villes, il y a un réseau de chaleur urbain (RCU, communément appelé chauffage urbain) ; ce serait à développer mais on ne peut pas en mettre partout. Ainsi, à Lamballe où l’une des plus grandes coopératives de Bretagne, la Cooperl, a monté une usine de méthanisation qui alimente le réseau de chauffage urbain de la ville qui se chauffe donc à la fiente de porc. La géothermie a fait beaucoup de progrès mais on ne peut pas en profiter partout ; il y a derrière un problème de gestion d’eau.Question. Y a-t-il une réflexion sur la récupération des eaux de pluie ?
Réponse. Oui, il y a une réflexion mais débouchera-t-elle ? Aujourd’hui, un préfet n’a pas la possibilité règlementaire de s’opposer à un lotissement qui ne serait pas raccordé à un réseau d’eau, car le code de l’urbanisme actuel ne le permet pas . Aujourd’hui, même si on doit étendre un réseau d’eau, ce n’est pas un motif de refus du PLU (Plan local d’urbanisme) ou d’un permis de construire. Par ailleurs, on mesure mal les effets de la récupération de l’eau de pluie sur les nappes phréatiques et le cycle de l’eau, si elle était pratiquée à haute dose. Enfin, il faut aussi considérer la réutilisation des eaux usées. La responsabilité politique est du ressort du ministère de l’Ecologie… sauf que, si le ministère de l’Ecologie est responsable de l’eau sortant des stations d’épuration, il ne l’est pas de la réglementation dans le bâtiment, de la réutilisation dans l’alimentaire… Dès qu’on parle d’agro-alimentaire, cela relève du ministère de l’Agriculture. Le ministère de l’Ecologie a la responsabilité politique autour de cette question de l’eau mais n’a pas le pouvoir règlementaire. Dès qu’on touche au bâtiment, cela relève du ministère de la Santé. Il faudrait pouvoir garantir qu’une eau usée réutilisée ou l’eau de pluie a une qualité absolument identique à une eau « normale », y compris pour un usage non domestique (lavage de surface ou toilettes). Et, sauf à séparer les réseaux d’eau, jamais un bailleur social ne va prendre le risque d’utiliser de l’eau qui ne serait pas complètement conforme, même pour nettoyer les sols ! Si on a une obligation en termes de qualité de l’eau à la sortie, cela signifie qu’on ne réutilisera pas les eaux usées. Il faudrait seulement qu’il y ait une obligation de moyens. Aujourd’hui, on réutilise 1 % de l’eau en France, 7 à 8 % en Espagne et en Italie (réglementation plus souple) et 40 % en Israël.Question sur le mouvement des gilets jaunes.
Réponse. Le mouvement semble autant lié au logement qu’à la mobilité. La poursuite de la périurbanisation est très inquiétante. Elle induit des surcoûts, notamment en matière de transports… Tant que la périurbanisation continuera, on aura ces problèmes de mobilité et de logement. La structuration de la politique urbaine ne produit d’effet qu’à quinze ou vingt ans. Le problème de l’accès au logement pour les jeunes a pris beaucoup d’importance depuis deux ou trois ans. On a eu une conjonction de facteurs qui n’aident pas : augmentation du coût et manque de disponibilité du foncier, augmentation des taux, pouvoir d’achat qui n’a pas suivi l’inflation…Question. Le conseil régional d’Ile-de-France parlait de construire la ville sur la ville, ce qui pose la question de la hauteur des bâtiments. Quelle est la réflexion à ce sujet ?
Réponse. Si on souhaite une non-artificialisation des sols, il faut construire la ville sur la ville. C’est l’objectif, mais il n’est pas entre les mains de l’Etat car ce sont les maires qui délivrent les permis de construire. Or les maires n’ont pas d’incitation financière (ils ne perçoivent plus la taxe d’habitation) et ils ont une opposition sociale à la densification de plus en plus forte. L’Etat ne délivre des permis de construire que dans des cas très rares.Question. Qu’est-il fait pour la revitalisation des centres des villes petites et moyennes et pour freiner l’étalement pavillonnaire ?
Réponse. Pas mal de choses ont été faites, essentiellement pour les petites villes et les moyennes (de moins de 20 000 habitants). Ce sont toujours des opérations mixtes : on subventionne des opérations à la fois pour la revitalisation du commerce et aussi du logement. Il y a aussi des dispositifs fiscaux dans l’ancien : la loi Malraux (pour la réhabilitation) et la loi Denormandie. Il y a aussi des politiques publiques, notamment pour les villes en déprise. Pour les villes un peu plus grandes, tout ne va pas bien : il y a la question des permis de construire délivrés pour des centres commerciaux en périurbain malgré une réglementation qui essayait de les freiner. Aujourd’hui, les centres commerciaux périurbains sont en difficulté et commencent à appeler l’Etat à l’aide ; est-on dans une période de bascule ? Et il y a tout le débat autour de la France moche (cette formulation date de 2010) mais, que faire ?Question. Avec la décentralisation, que peut-on attendre de l’Etat demain ? Quelle sera sa place ?
Réponse. L’Etat, aujourd’hui, porte seul l’ensemble de la contrainte, alors qu’il ne détient pas tous les leviers : il faudrait rapprocher la responsabilité de tous les acteurs. Il faut exclure l’hébergement d’urgence de la décentralisation. A côté, l’Etat a des obligations et des enjeux de solidarité nationale. Ainsi, la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) oblige les communes à disposer de 20 ou 25 % de logements sociaux (article 55) ; il est hors de question que l’Etat se désengage.Question à propos du rejet du fait régional dans les régions fusionnées.
Réponse. Dans une région non fusionnée comme la Bretagne, avec seulement quatre départements, il y a une cohérence régionale et une cohérence de l’Etat régional. Mais qu’en est-il dans le Grand Est ou en région Nouvelle Aquitaine ? Et, paradoxalement, non seulement la réforme n’a pas renforcé le pouvoir des régions mais elle a au contraire considérablement affaibli le pouvoir régional. Sur une région à quatorze départements, où est la cohérence de l’action de l’Etat ? Or 80 % des politiques non régaliennes de l’Etat se situent à l’échelle régionale. Et, si on n’est pas capable s’assurer la coordination à l’intérieur de régions composées de tant de départements, cela pose un grave problème de cohérence de politique de l’Etat.Compte rendu rédigé par Denis Wolff, novembre 2023.
-
sur Le poids (physique) des Mégalopoles
Publié: 22 November 2023, 12:12pm CET par Tran
Cet article Le poids (physique) des Mégalopoles est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Introduction : L’urbanisation rapide dans des régions comme New York et la Baie de San Francisco a conduit à une modification significative du paysage, pas seulement au-dessus, mais aussi en dessous de la surface de la terre. Les structures massives et la concentration des bâtiments dans ces régions urbaines posent des questions quant à leur […]
Cet article Le poids (physique) des Mégalopoles est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Alors, plutôt train ou voiture ? Une carte pour vous aider à choisir
Publié: 21 November 2023, 2:57pm CET par LisaFontaine
Cet article Alors, plutôt train ou voiture ? Une carte pour vous aider à choisir est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
52% des trajets étudiés sont plus rapides à parcourir en train plutôt qu’en voiture. C’est le résultat d’une étude publiée par Les Echos en septembre 2022. La méthodologie En utilisant les données de la SNCF, 25 villes de départ situées hors de l’Ile-de-France ont été étudiées. Elles correspondent aux gares les plus fréquentées et 50 […]
Cet article Alors, plutôt train ou voiture ? Une carte pour vous aider à choisir est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Observatoire cartographique des données territoriales de Vallée Sud - Grand Paris
Publié: 21 November 2023, 8:00am CET
Nouveautés 2023 ?Vallée Sud Grand Paris a fait appel à Makina Corpus pour une mise à jour de son observatoire.
-
sur Développeur-Développeuse Front-end
Publié: 20 November 2023, 5:20pm CET par Lise Benazeth
Contrat : CDI
Lieu : Toulouse
-
sur L’apport de la télédétection lors des séismes en Turquie
Publié: 20 November 2023, 5:10pm CET par Danyal
Cet article L’apport de la télédétection lors des séismes en Turquie est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 février, des secousses de magnitude 7,8 ont été enregistrées à la frontière turco-syrienne. Des ingénieurs du Service régional de traitement d’image et de télédétection (Sertit) à Strasbourg ont cartographié les dégâts causés par le séisme. L’objectif est de doter les autorités, d’outils précis pour prendre des […]
Cet article L’apport de la télédétection lors des séismes en Turquie est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Most affected people and areas :
Publié: 20 November 2023, 4:46pm CET par Hrird
Cet article Most affected people and areas : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Les pays du Sud, qui sont généralement des pays en développement, sont particulièrement vulnérables aux impacts du réchauffement climatique. Ces pays ont des économies fragiles et des infrastructures souvent insuffisantes voire inadaptées pour faire face aux événements météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus fréquents et intenses en raison du changement climatique. Les impacts […]
Cet article Most affected people and areas : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur L’adaptation de Paris aux conséquences du dérèglement climatique :
Publié: 20 November 2023, 4:45pm CET par Hrird
Cet article L’adaptation de Paris aux conséquences du dérèglement climatique : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Outre les mesures de végétalisation des espaces publics tel que le projet de végétalisation de la place du Louvre qui induirait la suppression des projets d’installation de restaurant de Luxe, la ville de Paris tente d’apporter des solutions aux conséquences du dérèglement climatique. · Plan Climat de la Ville de Paris (PCVP) : Adopté en […]
Cet article L’adaptation de Paris aux conséquences du dérèglement climatique : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Découvrez Alpes rando, la refonte de la plateforme unifiée de sentiers de randonnées dans les Alpes
Publié: 20 November 2023, 2:00pm CET
Un projet de long court...Les Hautes Alpes, renommées pour leurs paysages grandioses et leurs innombrables possibilités de randonnées, sont depuis longtemps un lieu privilégié pour les amoureux de la nature et les amateurs de plein air.
-
sur Surging Sea: la carte interactive pour simuler la montée des eaux
Publié: 20 November 2023, 12:13pm CET par GIGANT
Cet article Surging Sea: la carte interactive pour simuler la montée des eaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La montée des eaux, amplifiée par le changement climatique, représente une menace croissante pour les zones côtières à travers le monde. Afin de sensibiliser le public à ce phénomène, le programme Central Climate a mis à disposition une carte interactive qui permet de simuler la montée des eaux dans différentes régions du monde. C’est un […]
Cet article Surging Sea: la carte interactive pour simuler la montée des eaux est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Avec Récolt’Ô permettez à vos administrés d’estimer les économies réalisables grâce à l’eau de pluie !
Publié: 20 November 2023, 8:00am CET par Coralie CROUZILLAC , Daphné Lercier
Récolt’Ô est une application open-source inédite qui calcule le potentiel de récupération d’eau de pluie des toitures.
-
sur Cartographie cérébrale
Publié: 19 November 2023, 6:58pm CET par Da Silva
Cet article Cartographie cérébrale est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’innovation scientifique nous fait souvent revoir les définitions des termes dans le langage scientifique. Là où la cartographie se voulait être “Par définition et depuis des siècles, la cartographie est l’art et la science d’élaborer des cartes, c’est-à-dire des représentations de l’espace géographique qui sont communicables.” (Ferland, 2000) cette définition se veut remaniée lorsque les […]
Cet article Cartographie cérébrale est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Les Systèmes d’informations géographique: un outil précieux pour les forestiers
Publié: 19 November 2023, 11:29am CET par GIGANT
Cet article Les Systèmes d’informations géographique: un outil précieux pour les forestiers est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Suivre l’évolution de la forêt, prévenir les feux, aménager les parcs nationaux, adaptation au changement climatique ou encore préservation de la biodiversité sont autant d’enjeux auxquels sont confrontés les gestionnaires des espaces forestiers en France. L’Office National de la Forêt axe la gestion de ces dernières sur trois grands axes: la production de bois, le […]
Cet article Les Systèmes d’informations géographique: un outil précieux pour les forestiers est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur La zone d’infestation croissante du moustique tigre en France
Publié: 17 November 2023, 7:36pm CET par Raghavan
Cet article La zone d’infestation croissante du moustique tigre en France est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Cela fait maintenant plusieurs années que l’on entend parler de moustiques tigre, ou encore Aedes albopictus en France. A l’origine, cet insecte vit dans les milieux tropicaux asiatiques et dans les milieux aquatiques ou dans des eaux stagnantes. Il est vecteur de maladies infectieuses émergentes, comme le zika ou la dengue. Le moustique tigre est […]
Cet article La zone d’infestation croissante du moustique tigre en France est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Planification urbaine à plusieurs échelles : intégration de Cergy dans le projet du Grand Paris
Publié: 17 November 2023, 5:22pm CET par Randimbison
Cet article Planification urbaine à plusieurs échelles : intégration de Cergy dans le projet du Grand Paris est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le Val d’Oise, intégré aux évolutions urbaines de la région Le projet du Grand Paris express continue d’évoluer, avec l’annonce par Valérie Pécresse de la création « à horizon 2040 » d’une ligne de métro intégrant la ville de Cergy au nouveau réseau de transport qui quadrillera la région : la ligne 19.Cette ligne, dont le tracé […]
Cet article Planification urbaine à plusieurs échelles : intégration de Cergy dans le projet du Grand Paris est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Le rôle des cartes dans la représentation du pouvoir : le cas de la Russie et de l’Ukraine
Publié: 17 November 2023, 5:22pm CET par Randimbison
Cet article Le rôle des cartes dans la représentation du pouvoir : le cas de la Russie et de l’Ukraine est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie le 20 février 2022 a marqué un tournant dans le conflit opposant les deux pays et qui débuta en 2014, autour du statut de la Crimée. Ce conflit armée de grande ampleur, de plus en plus difficilement justifiable en Russie, remet en cause sont statut de puissance militaire et […]
Cet article Le rôle des cartes dans la représentation du pouvoir : le cas de la Russie et de l’Ukraine est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Mise en évidence des liens entre inégalités raciales et géographiques par la cartographie : la contamination de l’eau à Flint.
Publié: 17 November 2023, 5:21pm CET par Randimbison
Cet article Mise en évidence des liens entre inégalités raciales et géographiques par la cartographie : la contamination de l’eau à Flint. est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La cartographie est un médium souvent valorisé par sa capacité à mettre en exergue les liens entre différents phénomènes du fait de sa dimension visuelle. Cette capacité à rendre plus facilement intelligible les liens entre plusieurs variables est tout particulièrement utile pour prouver l’impact et l’importance d’un phénomène, comme ce fut le cas pour le […]
Cet article Mise en évidence des liens entre inégalités raciales et géographiques par la cartographie : la contamination de l’eau à Flint. est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Quand Irma a Frappé : Saint-Martin Face à l’Ouragan Dévastateur
Publié: 17 November 2023, 1:31pm CET par Sustar
Cet article Quand Irma a Frappé : Saint-Martin Face à l’Ouragan Dévastateur est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le 6 septembre 2017, l’île paradisiaque de Saint-Martin a été confrontée à l’ouragan dévastateur Irma. Tempête de catégorie 5, Irma a laissé des séquelles indélébiles à la région des Caraïbes. Les vents dépassant les 295 km/h, les pluies torrentielles et les vagues de tempête ont transformé ce paradis en un paysage de désolation, laissant derrière […]
Cet article Quand Irma a Frappé : Saint-Martin Face à l’Ouragan Dévastateur est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Qaujikairit : Prédire les événements climatiques en Arctique
Publié: 17 November 2023, 10:34am CET par DIALLO
Cet article Qaujikairit : Prédire les événements climatiques en Arctique est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans le paysage changeant et complexe de la météorologie arctique, une application nommée Qaujikairit est en train de transformer petit à petit la manière dont nous prévoyons et gérons les événements climatiques extrêmes dans cette région de la planète. Conçue pour offrir des prévisions météorologiques précises et avancées, cette application a la capacité de prédire […]
Cet article Qaujikairit : Prédire les événements climatiques en Arctique est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur DINAMIS : l’imagerie satellite en Open Data
Publié: 17 November 2023, 10:00am CET par Lecointre
Cet article DINAMIS : l’imagerie satellite en Open Data est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
DINAMIS, acronyme de Dispositif Institutionnel National d’Accès Mutualisé en Imagerie Satellitaire, est une plateforme française qui permet aux utilisateurs institutionnels, français et étrangers, d’accéder à des données satellitaires d’observation de la Terre. Elle a été créée en 2018 dans le cadre d’un partenariat entre le CNES, le CNRS, l’IGN, l’INRAE, l’IRD et CIRAD. DINAMIS a […]
Cet article DINAMIS : l’imagerie satellite en Open Data est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur TerraObs, l'Observatoire de l'immobilier commercial de Lunéville
Publié: 17 November 2023, 9:00am CET
TerraObs est l'outil de visualisation cartographique, en temps réel, de l'état d’occupation des locaux commerciaux en centre-ville de la ville de Lunéville.
-
sur 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Interroger des fichiers distants (1/3)
Publié: 16 November 2023, 3:46pm CET par Éric Mauvière
DuckDB révolutionne notre approche des données. En dépit de sa console austère, fleurant bon l’antique terminal, ce petit programme de moins de 20 Mo butine allègrement les bases les plus retorses, les plus lourdes ; qu’elles se présentent en CSV, (Geo)JSON, parquet ou en SGBD classique.
Vous êtes nombreux déjà à avoir entendu parler de cet ovni, à savoir que DuckDB est véloce, qu’il repose sur ce bon vieux langage SQL. Je veux vous présenter dans cette série de trois articles des possibilités que vous n’imaginez même pas. J’ai dû moi-même, parfois, me secouer la tête et retester soigneusement pour vérifier que je ne me trompais pas.
Commençons dans ce premier article par le travail direct avec des bases de données distantes, compressées, en open data sur Internet. Je prendrai deux exemples.
A - La base Insee du recensement de la population 2020Premier exemple, l’Insee, l’institut statistique français, vient de mettre en ligne la base détaillée du recensement, niveau individus et logements, au format parquet. Dans ce format parquet, chaque fichier pèse tout de même 500 Mo. Mais vous n’avez pas besoin de les télécharger pour travailler avec.
Je me pose la question suivante : à Paris, quels sont les arrondissements où la part des ménages ayant plus de 2 voitures est la plus forte ? Inversement on pourra s’intéresser aux arrondissements qui privilégient le ‘sans voiture’.
Je vous livre sans ménagement la requête SQL, le graphique exposant le résultat, et juste après, je vous explique. Pour le moment, retenez que vous pouvez exécuter cette requête vous-même, avec DuckDB, qu’elle consomme 12 Mo de bande passante, et prend en gros 2 secondes pour s’exécuter.
WITH tb1 AS ( SELECT ARM, VOIT, sum(IPONDI/NPERR::int) AS eft, sum(eft) OVER (PARTITION BY ARM) AS tot, round(1000 * eft / tot)/10 AS pct FROM 'https://static.data.gouv.fr/resources/recensement-de-la-population-fichiers-detail-individus-localises-au-canton-ou-ville-2020-1/20231023-122841/fd-indcvi-2020.parquet' WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY GROUPING SETS((ARM, VOIT),(VOIT)) ), tb2 AS ( PIVOT_WIDER (SELECT arm, voit, pct FROM tb1) ON VOIT USING first(pct) ) SELECT CASE WHEN ARM = '75001' THEN '1er' WHEN ARM IS NULL THEN 'Paris' ELSE CONCAT(RIGHT(ARM,2)::int, 'e') END AS 'Arrondt', "0" AS 'pas de voiture', "1" AS '1 voiture', "2" AS '2 voitures', "2" + "3" AS '2 voitures ou +', "3" AS '3 voitures ou +' FROM tb2 ORDER BY (Arrondt = 'Paris')::int, "2 voitures ou +" DESC ;
À l’opposé, les 2e et 3e arrondissements sont ceux où la part de ménages sans voiture est la plus élevée (huit ménages sur dix).
DécortiquonsComme l’URL de la base est longue, pour simplifier mon exposé, je crée d’abord une vue SQL, qui n’est qu’un alias vers ce fichier distant :
CREATE OR REPLACE VIEW fd_indcvi_2020 AS FROM 'https://static.data.gouv.fr/resources/recensement-de-la-population-fichiers-detail-individus-localises-au-canton-ou-ville-2020-1/20231023-122841/fd-indcvi-2020.parquet';
Ne vous étonnez pas de l’absence d’un SELECT * avant le FROM, DuckDB permet de s’en passer – et c’est bien pratique – si l’on veut lire toutes les colonnes de la table.
J’utilise DuckDB soit en lançant le petit exécutable DuckDB.exe, soit à l’intérieur de DBeaver, un environnement gratuit de connexion à de multiples sources de données. DBeaver me permet de gérer de vrais scripts, de les documenter pour les retrouver plus tard. L’affichage et l’export des résultats (en CSV par exemple, ou vers le presse-papier) sont aussi plus sympas.
Une première commande simple nous donne une info minimale, la liste des colonnes et leur type :
DESCRIBE FROM fd_indcvi_2020 ;
Elle est quasi instantanée (200 ms), et j’ai mis du temps à comprendre ce qui se passait. J’analyse tout de même la structure d’un fichier de 500 Mo, sur data.gouv.fr , et je ne l’ai pas téléchargé. Comment diantre est-il possible d’avoir une info de structure aussi vite ?
Cela tient à deux facteurs :
- Le format parquet stocke dans son en-tête des métadonnées, par exemple la liste des colonnes et leur type ;
- DuckDB envoie un requête HTTP particulière, de type « range-request », qui demande à data.gouv.fr de ne lui servir qu’une petite plage de bytes, une mini-tranche du fichier parquet. Seuls 700 bytes ont transité par le réseau pour nous livrer la structure de ce fichier parquet.
Je repère les variables dont j’aurai besoin : DEPT pour retenir Paris, ARM pour les n° d’arrondissements, VOIT pour caractériser les personnes selon le nombre de voitures du ménage, IPONDI pour calculer un effectif, NPPER pour prendre en compte le nombre de personnes dans le ménage. La documentation du fichier m’offre toute la compréhension nécessaire.
Voici un comptage de ménages, selon leur nombre de voitures, par arrondissement parisien :
SELECT ARM, VOIT, round(sum(IPONDI/NPERR::int)) AS eft FROM fd_indcvi_2020 WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY ALL ;
Pour calculer un nombre de ménages, je divise la population par le nombre de personnes dans le ménage. NPPER (tout comme VOIT) n’est pas exactement numérique : 6 veut dire 6 personnes ou plus (3 veut dire 3 voitures ou +) : on s’en accommodera. La modalité Z correspond à des logements « non ordinaires », qu’on laisse ici de côté.
Je produis ensuite un tableau croisé, avec PIVOT_WIDER (qu’on peut aussi écrire, plus simplement, PIVOT) :
WITH tb1 AS ( SELECT ARM, VOIT, round(sum(IPONDI/NPERR::int)) AS eft FROM fd_indcvi_2020 WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY ARM, VOIT ) PIVOT_WIDER (FROM tb1) ON VOIT USING first(eft) ORDER BY ARM ;
Notez la nouvelle syntaxe que j’utilise pour enchainer deux opérations dans la même requête. Elle est élégante et m’évite de créer une table physique intermédiaire. Ce qui figure dans le WITH () est comme une table temporaire, disponible le temps de la requête.
J’aimerais maintenant calculer le total pour Paris. Je n’ai pour cela qu’à aménager la clause GROUP BY. Le complément GROUPING SETS permet de spécifier ensemble différents niveaux d’agrégation.
WITH tb1 AS ( SELECT ARM, VOIT, round(sum(IPONDI/NPERR::int)) AS eft FROM fd_indcvi_2020 WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY GROUPING SETS ((ARM, VOIT), (VOIT)) ) PIVOT_WIDER (FROM tb1) ON VOIT USING first(eft) ORDER BY ARM ;
On découvre en bas de tableau la nouvelle ligne ajoutée. On pourra plus tard remplacer ce disgracieux NULL par la mention ‘Paris’.
Maintenant, ce que je voudrais pour répondre à ma question initiale, c’est calculer des pourcentages, pour chaque arrondissement : % de ménages du 12e qui ont 0 voiture, plus de 2 voitures, etc. Pour cela, il me faut le total des ménages pour chaque arrondissement. Il y a plusieurs façons de le faire, plus ou moins manuelles. La plus élégante consiste à utiliser les mots clés OVER et PARTITION.
Revenons à notre premier calcul, avant le PIVOT. Je lui rajoute une ligne, après la première :
SELECT ARM, VOIT, sum(IPONDI) AS eft, sum(eft) OVER (PARTITION BY ARM) AS tot, FROM fd_indcvi_2020 WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY GROUPING SETS((ARM, VOIT),(VOIT)) ;
Cette instruction a bien pour effet de calculer un total par arrondissement. PARTITION fonctionne comme un nouveau GROUP BY, mais qui ne change pas le nombre de lignes, il ajoute simplement une colonne calculée. Cette nouvelle instruction relève de la catégorie des « WINDOW functions », très puissantes, dont je ne vais pas décrire toutes les finesses ici.
Une autre des charmantes spécificités du SQL dans DuckDB, c’est que les colonnes calculées sont immédiatement utilisables pour le calcul d’autres nouvelles colonnes.
Ainsi, je peux produire le pourcentage dans le même mouvement :
SELECT ARM, VOIT, sum(IPONDI/NPERR::int) AS eft, sum(eft) OVER (PARTITION BY ARM) AS tot, round(1000 * eft / tot) / 10 AS pct FROM fd_indcvi_2020 WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY GROUPING SETS((ARM, VOIT),(VOIT)) ;
Il ne me reste plus qu’à pivoter et arranger la présentation du résultat final :
WITH tb1 AS ( SELECT ARM, VOIT, sum(IPONDI/NPERR::int) AS eft, sum(eft) OVER (PARTITION BY ARM) AS tot, round(1000 * eft / tot)/10 AS pct FROM fd_indcvi_2020 WHERE dept = '75' AND NPERR 'Z' GROUP BY GROUPING SETS((ARM, VOIT),(VOIT)) ), tb2 AS ( PIVOT_WIDER (SELECT arm, voit, pct FROM tb1) ON VOIT USING first(pct) ) SELECT CASE WHEN ARM = '75001' THEN '1er' WHEN ARM IS NULL THEN 'Paris' ELSE CONCAT(RIGHT(ARM,2)::int, 'e') END AS 'Arrondt', "0" AS 'pas de voiture', "1" AS '1 voiture', "2" AS '2 voitures', "2" + "3" AS '2 voitures ou +', "3" AS '3 voitures ou +' FROM tb2 ORDER BY (Arrondt = 'Paris')::int, "2 voitures ou +" DESC ;
Cette dernière écriture prend 2 secondes et consomme seulement 12 Mo de bande passante. Rappelons-le, elle attaque directement le fichier parquet de 500 Mo en ligne, que je n’ai pas téléchargé au préalable.
Parquet organise l’information par groupe de lignes et par colonne, je n’ai lu via des range-requests que les colonnes dont j’avais besoin pour le calcul, et uniquement pour les lignes correspondant à Paris.
B - Les faits de délinquance du ministère de l’IntérieurIntéressons-nous maintenant à la base statistique communale de la délinquance enregistrée par la police et la gendarmerie nationales.
Il ne s’agit pas – encore – de fichiers parquet, mais de CSV compressés (csv.gz). Pas de problème, DuckDB peut les lire directement. En revanche, les range-requests ne sont pas aussi puissantes qu’avec Parquet : il faudra lire tout le fichier (39 Mo) avant de pouvoir en tirer parti.
Je crée comme tout à l’heure une vue pour simplifier les écritures. En réalité, cette vue analyse déjà tout le fichier pour deviner la structure les colonnes (j’ai mesuré 1 seconde d’attente).
CREATE OR REPLACE VIEW faits_delinq AS FROM 'https://static.data.gouv.fr/resources/bases-statistiques-communale-et-departementale-de-la-delinquance-enregistree-par-la-police-et-la-gendarmerie-nationales/20230719-080535/donnee-data.gouv-2022-geographie2023-produit-le2023-07-17.csv.gz';
Ce qui fait qu’un DESCRIBE devient instantané :
DESCRIBE FROM faits_delinq ;
CODGEO_2023 est certainement le code commune, je me fabrique un aperçu de la table pour ma ville, Toulouse :
FROM faits_delinq WHERE CODGEO_2023 = '31555' LIMIT 10 ;
Les informations utiles sont : l’année (qu’il faudra arranger), la classe et le nombre de faits. On peut noter que l’unité des faits dépend de la classe d’infraction : victimes ou voitures par exemple.
Avec un PIVOT, la présentation devient plus claire, et distingue en colonnes une quinzaine de classes de faits de délinquance.
WITH faits_tls AS ( SELECT concat('20', annee) AS an, classe, faits, FROM faits_delinq WHERE CODGEO_2023 = '31555' ORDER BY an, classe ) PIVOT_WIDER faits_tls ON classe USING first(faits) ORDER BY an ;
Pour simplifier et construire un graphique, je vais m’en tenir aux seules classes dont le nombre de faits, en fin de période (2022), dépasse les 2 500. Une petite ligne additionnelle, utilisant la puissance des « WINDOW functions », me permet de calculer cette valeur terminale et de filtrer les classes que je veux retenir.
QUALIFY joue le rôle d’un WHERE, et arg_max() – encore une superbe petite fonction – cible le nombre de faits là où an est maximal (donc 2022) :
WITH faits_tls AS ( SELECT concat('20', annee) AS an, classe, faits, FROM faits_delinq WHERE CODGEO_2023 = '31555' QUALIFY arg_max(faits, an) OVER (PARTITION BY classe) > 2500 ORDER BY an,classe ) PIVOT_WIDER faits_tls ON classe USING first(faits) ORDER BY an ;
Avec un copier-coller du résultat, je peux produire, avec Datawrapper, cet éclairant graphique :
J’ai donc montré avec ces deux exemples comment interroger directement des bases distantes avec DuckDB, et avec beaucoup de souplesse et d’élégance.
J’espère aussi avoir convaincu un peu plus de diffuseurs de bases d’utiliser le format Parquet pour mettre à disposition leurs données.
Dans le prochain épisode (2/3), je parlerai d’API web et du format JSON.
Pour en savoir plus- 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Butiner des API JSON (2/3), icem7, 2023
- 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Croiser les requêtes spatiales (3/3), icem7, 2023
- Parquet devrait remplacer le format CSV, icem7, 2022
- DuckDB redonne une belle jeunesse au langage SQL, icem7, 2023
- Guide d’utilisation des données du recensement de la population au format Parquet, Antoine Palazzolo, Lino Galiana, Insee, 2023
- Formation DuckDB, icem7
L’article 3 explorations bluffantes avec DuckDB – Interroger des fichiers distants (1/3) est apparu en premier sur Icem7.
-
sur Un plugin DuckDB dans QGIS !
Publié: 16 November 2023, 2:33pm CET par Florent Fougères
DuckDB c’est quoi ?DuckDB est un système de base de données relationnel et open source (sous licence MIT). Les bases DuckDB sont portables (à l’instar de SQLite ou GeoPackage par exemple) ce qui rend leur utilisation assez simple : pas besoin d’installation « lourde », il faut seulement installer une bibliothèque dans votre langage préféré (Python, Rust, R, C++). Une CLI est également disponible.
Enfin, pour terminer cette brève introduction de la solution, il faut noter que DuckDB a la particularité d’utiliser un système de traitement par colonne (et non par ligne comme dans les SGBD classiques) ce qui diminue les temps de calcul sur certaines opérations. Un autre des atouts de cette solution est d’être capable de lire et convertir des données au format Parquet ou GeoParquet.
Les fonctions spatialesDuckDB possède une extension pour utiliser des données spatiales qui n’est pas activée par défaut. L’inconvénient de cette extension spatiale est que pour le moment, elle ne gère pas les systèmes de projection. Pour la plupart, ces fonctions spatiales sont issues de la librairie GEOS. On y trouve toutes les fonctions spatiales classiques et le support de beaucoup de formats de données spatiales comme le Shapefile, GeoJSON ou KML par exemple.
Grâce à un financement de l‘IFREMER, nous avons développé un plugin QGIS qui permet d’afficher des données spatiales contenues dans une base DuckDB.
Fonctionnalités de QDuckDBÀ l’heure ou DuckDB fait beaucoup parler de lui sur les différents réseaux, il est important qu’un logiciel SIG open source aussi important que QGIS soit en capacité de lire des données géographiques provenant de cette source.
Arrivés au terme de la première phase de développement de QDuckDB, nous sommes fiers d’annoncer la disponibilité de QDuckDB qui permet de charger dans QGIS une couche de données géographiques issue d’une base DuckDB.
Les principaux développements réalisés dans QDuckDB sont donc :
- Ajout d’un provider (ou fournisseur) de données permettant de lire une base de données DuckDB
- Création d’une interface utilisateur pour utiliser le provider
- Création d’un package pour Windows qui permet d’inclure les dépendances de DuckDB dans le plugin
Pour ajouter le support d’une nouvelle source de données dans QGIS il faut créer un nouveau provider (fournisseur).
Par défaut, le cœur de QGIS comporte un certain nombre de providers, comme PostgreSQL ou GeoPackage par exemple, tandis que d’autres peuvent être implémentés dans des plugins. Un provider dans le contexte QGIS est l’implémentation des interfaces définissant un fournisseur de données, interfaces qui permettront à QGIS d’obtenir les informations nécessaires pour constituer un layer (colonnes, geometry, structure, métadonnées, projection, clé primaire etc). La création du provider est donc de loin la partie la plus importante et volumineuse du projet.
Nous avons décidé d’implémenter ce nouveau provider via un plugin QGIS (et non dans le cœur). Tout d’abord parce que la technologie DuckDB est nouvelle et évolue encore rapidement et aussi parce que dans un premier temps, il est plus facile de maintenir un plugin qu’un développement cœur. Il s’agit donc d’un bon moyen de tester la connexion entre QGIS et DuckDB, avant d’envisager un portage vers le cœur.
À venirLe provider ne permet pas encore d’éditer les données, il fonctionne en « read only » et seulement sur des tables contenant un seul type de géométrie (Point, Ligne ou Polygon). En fonction des financements disponibles, nous imaginons entre autres les améliorations suivantes :
- Modification d’une couche (modifier les données, ajouter/supprimer des colonnes, créer/supprimer des entités, etc)
- Import d’une couche spatiale depuis QGIS directement dans une base DuckDB
- Meilleure intégration de DuckDB dans QGIS
- Prise en compte des tables avec plusieurs types de géométrie
Pour toute demande d’évolution, n’hésitez pas à nous contacter : contact@oslandia.com
Liens importants- Le code source (sous licence GPL2+)
- La documentation
- Le plugin sur le répertoire officiel QGIS
-
sur Geotrek, 11 ans d’une communauté grandissante
Publié: 15 November 2023, 11:21am CET par Bastien Potiron, Célia Prat, Emmanuelle Helly, Marine Faucher
Cet article présente l'organisation communautaire du logiciel libre Geotrek et met en avant quelques ingrédients, qui selon nous, permettent de fédérer et donc de participer à la réussite d'un logiciel libre.
-
sur Makina Corpus Territoires au Salon des Maires et des Collectivités Locales 2023 !
Publié: 14 November 2023, 10:00am CET par Amandine Boivin, Olivia Duval
Du 21 au 23 novembre, retrouvez Makina Corpus au Salon des Maires et des Collectivités Locales de Paris Porte de Versailles, sur le stand D80, Pavillon 4, secteur Tech et Transformation numérique.
-
sur Le BIM d’Or devient le Tech Show for Construction
Publié: 13 November 2023, 4:36pm CET par Clément Dollet
Cet article Le BIM d’Or devient le Tech Show for Construction est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Anciennement, le BIM d’Or était une cérémonie qui récompensait les meilleurs projets BIM, en France ou à l’international, organisés par les Cahiers Techniques du Bâtiment et Le Moniteur, deux magazines français porté sur le secteur de la construction. Vu le jour en 2013, le BIM d’Or récompense ses lauréats en fonction de plusieurs critères : […]
Cet article Le BIM d’Or devient le Tech Show for Construction est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Le Salon Internationale de la Géomatique à Abidjan
Publié: 13 November 2023, 4:35pm CET par Clément Dollet
Cet article Le Salon Internationale de la Géomatique à Abidjan est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Au rendez-vous des acteurs de la géomatique s’invitent le Salon Internationale de la Géomatique, qui confère aux élus, collectivités, et entreprises, de se rapprocher du monde de la géomatique. Organisé par le Centre National de Télédétection et d’Imagerie Géographique, ce salon bisannuel tenu en Côte d’Ivoire, se pose une question cruciale pour cette 6ème édition, […]
Cet article Le Salon Internationale de la Géomatique à Abidjan est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur La géomatique au service du BTP : MaTerrio Construction
Publié: 13 November 2023, 4:35pm CET par Clément Dollet
Cet article La géomatique au service du BTP : MaTerrio Construction est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Jusqu’où peut-on aller dans l’utilisation d’un SIG pour une gestion des déchets du BTP ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre l’UNICEM (Union Nationale des Industries Carrières et Matériaux) et la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) par en consacrant leur temps au montage d’une cartographie interactive disponible en ligne et pour […]
Cet article La géomatique au service du BTP : MaTerrio Construction est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Soliguide : une cartographie au service des personnes en difficultés
Publié: 13 November 2023, 4:35pm CET par Clément Dollet
Cet article Soliguide : une cartographie au service des personnes en difficultés est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans un récent rapport publié par l’Abbé Pierre, ont estimé à hauteur de 330 000 le nombre de personnes sans domicile fixe en France, en 2023. Ce chiffre atteint les 4 millions si l’on compte les personnes considérées comme mal-logés. La Fondation accable le gouvernement d’une inaction envers les sans domiciles fixes voir même d’un […]
Cet article Soliguide : une cartographie au service des personnes en difficultés est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur GPS ou téléphone mobile: Quel outil utilisé pour les collectivités?
Publié: 13 November 2023, 4:18pm CET par Maclean
Cet article GPS ou téléphone mobile: Quel outil utilisé pour les collectivités? est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans les collectivités les emplois et postes sont aussi divers que les tâches à réaliser. Il est possible de regrouper ces postes de manière très simplifié sous deux dénominations: le siège et le terrain. En simplification, le terrain va devoir réaliser et superviser les actions décidées au siège, mais la relation entre ces deux corps […]
Cet article GPS ou téléphone mobile: Quel outil utilisé pour les collectivités? est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Une stratégie de gestion du risque inondation récente : la cartographie de l’infiltration de l’eau dans le sol
Publié: 13 November 2023, 3:51pm CET par BITTANTE
Cet article Une stratégie de gestion du risque inondation récente : la cartographie de l’infiltration de l’eau dans le sol est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans le contexte du changement climatique, les aléas naturels auraient tendance à se montrer plus extrême. C’est notamment le cas de l’inondation. Ces trente dernières années, le sol a été largement modifié par l’action de l’homme. Entrainant ainsi une imperméabilisation et une minéralisation du sol. Ces modifications de la nature du sol deviennent un facteur […]
Cet article Une stratégie de gestion du risque inondation récente : la cartographie de l’infiltration de l’eau dans le sol est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Makina Corpus Territoires : une nouvelle entité pour accompagner les territoires dans leur transformation numérique
Publié: 13 November 2023, 10:03am CET par Amandine Boivin, Olivia Duval
Avec plus de 20 ans d'expertise dans la création d'applications cartographiques, Makina Corpus a toujours été un allié de confiance pour les collectivités territoriales.
-
sur Glacier changes in the Lingtren–Khumbutse catchment using Pléiades
Publié: 13 November 2023, 1:29am CET par Simon Gascoin
The iconic Khumbu Glacier in Nepal is fed by several tributaries, such as this branch in the Lingtren–Khumbutse catchment.
Glacier area from the Randolph glacier inventory 6.0Recently a new Pléiades triplet covering the Khumbu region was added into the DINAMIS repository (acquisition date 22 Oct 2023). There is another triplet in the same area acquired on 11 Mar 2016 hence we can compute a sequence of two high resolution 3D models that are 7.5 years apart. Welcome to the fourth dimension!
The Lingtren-Khumbutse branch of the Khumbu glacier is less spectacular than the main branch because it is almost entirely covered by granitic debris [1]. However it flows like any glacier as shown by this animation of the shaded relief.
[https:]]I computed the horizontal displacement from theses shaded DEM images using imGraft [2]. The displacement field looks consistent in the debris covered area, but it is very noisy and heterogeneous on the main branch. The algorithm did not work better with the ortho-images due to the changes in snow cover, illumination, etc.
Horizontal displacement from Mar 2016 to Oct 2023From both 3D models we can also examine the surface elevation changes in the past 7.5 years.
Elevation changes from Mar 2016 to Oct 2023Pléiades data show that in the Lingtren–Khumbutse catchment, the horizontal velocities range between 5 to 10 meters per year, which is consistent with the data from the global ice velocity atlas computed over 2017-2018 by Millan et al. [3]. The elevation changes of about 1 meter per year are also consistent with the global assessment of glacier thickness changes by Hugonnet et al. over 2015-2019 [4]. The thinning rates in this part of the glacier are less important than those that can be observed in the main part because the debris insulates the ice from the warming atmosphere.
Glacier velocity (2017-2018) and elevation changes (2015-2019) from Theia [maps.theia-land.fr]I generated the digital elevation models from each Pléiades triplet in my web browser using the DSM-OPT online service, a very convenient tool to avoid downloading tens of gigabytes of raw imagery on my laptop. There remain some artifacts in the southern face of Lingtren slopes due to data gaps in the DEMs. Steep slopes are always challenging to resolve using satellite photogrammetry. Yet, the DEMs are fairly complete thanks to the tri-stereoscopic acquisition geometry and the good performance of the processing software (MicMac).
DINAMIS services and data are accessible to French public entities and non-profit organizations. Foreign scientists may download DINAMIS products free of charge under specific terms and conditions. See [https:]]
References
[1] Higuchi, K., Watanabe, O., Fushimi, H., Takenaka, S., Nagoshi, A., Williams, R. S., & Ferrigno, J. G. (n.d.). GLACIERS OF NEPAL—Glacier Distribution in the Nepal Himalaya with Comparisons to the Karakoram Range. [https:]
[2] Aslak Grinsted (2023). ImGRAFT [https:] GitHub. Retrieved November 12, 2023.
[3] Millan, R., Mouginot, J., Rabatel, A., & Morlighem, M. (2022). Ice velocity and thickness of the world’s glaciers. Nature Geoscience, 15(2), Article 2. [https:]]
[4] Hugonnet, R., McNabb, R., Berthier, E., Menounos, B., Nuth, C., Girod, L., Farinotti, D., Huss, M., Dussaillant, I., Brun, F., & Kääb, A. (2021). Accelerated global glacier mass loss in the early twenty-first century. Nature, 592(7856), Article 7856. [https:]]
Top picture by Tom Simcock, CC BY-SA 3.0, [https:]]
-
sur Cartovégétation : l’application qui décrypte la végétation et les paysages franciliens
Publié: 10 November 2023, 7:00pm CET par @mjchail1
Cet article Cartovégétation : l’application qui décrypte la végétation et les paysages franciliens est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Le contexte En France, la biodiversité s’effondre avec 70% de la faune sauvage disparue depuis 1970. L’urbanisation, la destruction des espaces verts et la pollution des sols sont les principales causes. Pour maintenir la biodiversité, il faut préserver les écosystèmes fonctionnels en créant des continuités écologiques, notamment dans les zones urbaines denses, où il est […]
Cet article Cartovégétation : l’application qui décrypte la végétation et les paysages franciliens est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Retour sur les Rencontres R d'Avignon
Publié: 10 November 2023, 2:30pm CET
Formation, astuces, bonnes pratiques et trouvailles. Compte-rendu des rencontres R d'Avignon 2023
-
sur Rapport de la mission data et territoires
Publié: 10 November 2023, 12:42pm CET
Rapport de la mission data et territoires
-
sur Du 28 au 30 mai 2024 et du 25 au 26 juin 2024 à Lille : formation "savoir utiliser les Données Foncières" (Fichiers Fonciers et DV3F)"
Publié: 10 November 2023, 10:32am CET
Publié le 05 novembre 2023Une session de formation "Savoir utiliser les Données Foncières" se tiendra du 28 au 30 mai et du 25 au 26 juin 204 dans les locaux du Cerema Hauts-de-France à Lille. Cette session est à destination des bénéficiaires des Données Foncières (Fichiers Fonciers, DV3F) et des bureaux d'études. Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique Accompagnement Inscription jusqu'au 10 mai (…)
Lire la suite -
sur Du 14 au 16 mai 2024 à Lille : formation "savoir utiliser les Fichiers fonciers"
Publié: 10 November 2023, 9:32am CET
Publié le 07 novembre 2023Une session de formation "Savoir utiliser les Fichiers fonciers" se tiendra du 14 au 16 mai 2024 dans les locaux du Cerema Hauts-de-France à Lille.Cette session est à destination des bénéficiaires des Fichiers fonciers et des bureaux d'études.Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique AccompagnementInscription jusqu'au 22 avril (…)
Lire la suite -
sur Du 12 au 14 mars 2024 à Lille : formation "savoir utiliser DV3F"
Publié: 10 November 2023, 9:32am CET
Publié le 10 novembre 2023Une session de formation "Savoir utiliser DV3F" se tiendra du 12 au 14 mars 2024 dans les locaux du Cerema Hauts-de-France à Lille.Cette session est à destination des bénéficiaires des Données Foncières et des bureaux d'études.Vous trouverez le contenu et le coût de la formation dans la rubrique AccompagnementInscription jusqu'au 9 février (…)
Lire la suite
-
sur Dictionnaire insolite des frontières
Publié: 9 November 2023, 8:20pm CET par r.a.
Dans notre monde, pourtant connecté et globalisé, la question des frontières n’a rien perdu de son importance, bien au contraire. « Les frontières non seulement ne s’effacent pas mais connaissent dans plusieurs points du globe un processus de fermeture et de durcissement » (Michel Foucher, Les frontières, CNRS Editions, 2020). Ce petit ouvrage (format de poche, 189 pages) des éditions Cosmopole vient occuper une place originale et remarquable dans l’abondante bibliographie sur le sujet.
Benoît Goffin et Cécile L’Hostis, les deux auteurs, ont réussi le tour de force d’écrire un livre agréable à lire tout en multipliant les points de vue objectifs et subjectifs : données factuelles, analyses historiques et géopolitiques, références littéraires et imaginaires… S’inscrivant dans une collection de « dictionnaires insolites » inaugurée en 2010, cet ouvrage explore le thème des frontières en n’oubliant pas « l’insolite » sous forme d’anecdotes et d’exemples rares qui révèlent des mythes, des rêves, des paradoxes, des histoires surprenantes. Bien sûr, les 173 entrées ne permettent pas l’exhaustivité mais elles aboutissent malgré tout à dresser un tableau riche et souvent passionnant.
Des frontières au sens large
Si les frontières terrestres (continentales et maritimes) occupent une large part du livre, les frontières technologiques, idéologiques, imaginaires, ne sont pas oubliées comment le prouvent les entrées : cyberespace, extraterrestre, extraterritorialité des lois américaines, Google Maps, littérature-monde, lumière, lune, Mur (Game of Thrones) (1), polycentrisme, reconnaissance, religion, sionisme, Tchernobyl, ubuesque…
Développons quelques exemples tirés de ce dictionnaire. Les frontières numériques existent bel et bien, qu’elles soient techniques (les « zones blanches »), technologiques (absence d’accès au réseau pour les populations pauvres) ou politiques (certains Etats cherchent à cloisonner l’accès à l’internet et à contrôler les réseaux). Dans la série Game of Thrones, le Mur aurait été construit dans des temps anciens avec l’aide de Géants pour se protéger des dangers venus du Nord. Cette frontière physique réputée infranchissable révèle sa dimension symbolique au fil de l’intrigue en modifiant la représentation de l’autre et en alimentant des peurs ancestrales. Quant à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (Ukraine, 1986), elle a montré au monde un nouveau danger que les frontières ne peuvent arrêter. D’une façon générale, certains Etats regardent d’un mauvais œil la présence ou la construction de nouvelles centrales nucléaires à proximité de leurs frontières.
La genèse des frontières
La genèse des frontières s’est faite de différentes manières, parfois après de longues négociations, parfois au contraire dans la précipitation. De nombreuses entrées en témoignent : balkanisation, conférence de Berlin, Cachemire, Cour internationale de justice, découpe, ligne Durand, partition des Indes, Traités inégaux, intangibilité, Kurdistan, frontière naturelle, Poutine, Rio Grande, Sykes-Picot, rocher de Vélez de la Gomera…
Qu’en est-il des « frontières naturelles » ? L’expression a été largement utilisée pendant la Révolution française pour justifier des projets expansionnistes. Pour nos deux auteurs, la réponse est claire : une frontière n’est jamais « naturelle », même si des éléments géographiques peuvent appuyer leur délimitation (chaînes de montagnes, lacs…). Pourtant, à titre d’exemple, les fleuves constituent des supports répandus pour définir des frontières. Mais cette délimitation apparemment simple ne l’est pas toujours : ainsi, le cours de la rivière peut changer et poser la question du nouveau tracé de la frontière (problème non tranché entre Croates et Serbes le long du Danube) ; le statut des îles sur la rivière peut être source de conflits (incidents sur le fleuve Amour entre la Russie et la Chine).
Depuis les années 1950, le nombre d’Etats a beaucoup augmenté mais peu de frontières nouvelles ont été tracées, le principe d’intangibilité ayant favorisé la conservation des anciens tracés. Toute reconnaissance risquerait de créer un dangereux précédent et d’attiser les revendications nationalistes d’autres régions. Ainsi, la Russie prend souvent l’exemple du Kosovo pour justifier la possibilité de nouvelles frontières, et donc de nouveaux Etats (Ossétie, Abkhazie…).
Le tracé des frontières témoigne des négociations qui l’ont défini en laissant parfois des territoires enclavés dans le pays voisin. Jusqu’en 2015, la situation la plus complexe du globe se situait entre l’Inde et le Bangladesh où, sur environ 100 kilomètres, les territoires des deux pays s’imbriquaient inextricablement. Un accord récent a permis à de nombreuses enclaves indiennes de devenir bangladaises tandis que des enclaves bangladaises, également nombreuses, devenaient indiennes. D’autres curiosités géographiques existent comme les tripoints (plus de 150 dans le monde) qui sont les lieux où se recoupent les frontières entre trois pays. Un bornage ou une construction peut marquer la symbolique de ces points comme la table triangulaire qui a été installée là où se rejoignent précisément l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie.
Les frontières, révélateurs des enjeux du monde contemporain
Face à la mondialisation triomphante qui prophétisait leur fin, les frontières font un retour en force. « Celles qui étaient autrefois considérées comme des barrières à surmonter pour faire triompher la coopération et le commerce international sont redevenues des zones de conflits potentiels au détriment des principes de libre circulation, de coopération et de solidarité entre les peuples » (…) « Les zones limitrophes, si elles sont des espaces d’échanges privilégiés, restent largement le théâtre de tensions politiques, de conflits et de migrations forcées, qui mettent en évidence les inégalités et les injustices qui persistent dans notre société mondialisée » (Benoît Goffin, Céline L’Hostis, Dictionnaire insolite des frontières, Editions Cosmopole, 2023).
La présence des frontières est une composante importante du rapport de force visant à obtenir l’accès aux ressources de la région concernée. Ainsi, les fleuves traversés par des frontières sont la source de tensions entre les Etats riverains. L’Etat qui se trouve en aval peut contester la consommation, les grands projets de construction de barrages ou la pollution causée par les Etats situés en amont (cas du Tigre et de l’Euphrate ou du Nil).
La littérature pour parler des frontières
Parce que la frontière fait rêver, elle est un thème de prédilection pour les « écrivains voyageurs » comme Nicolas Bouvier (L’usage du monde) ou Ella Maillard (Oasis interdites), mais aussi pour d’autres écrivains (Gracq, Le Clézio, etc.), ceux de la « littérature-monde » et d’autres qu’on ne saurait ranger dans une quelconque catégorie, sinon celle de la littérature. Julien Gracq, écrivain de la frontière par excellence, est joliment présenté dans l’entrée « Syrtes » du dictionnaire. Citons seulement ces quelques lignes : « Le roman de Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, (…) est entièrement construit autour de la fonction sacrée de la frontière, dont la violation constitue l’action principale ».
Notes :
(1) Game of Thrones : série télévisée américaine de fantaisie médiévale diffusée aux Etats-Unis entre 2011 et 2017. L’histoire de la série, située sur les continents fictifs de Westeros et Essos, entrelace trois grandes intrigues. La première intrigue raconte la menace croissante, avec l’hiver approchant, des créatures légendaires situées au nord du Mur de Westeros.
Daniel Oster, novembre 2023
-
sur Geomatys wins Cassini prize / Geomatys, lauréat du prix Cassini
Publié: 9 November 2023, 9:55am CET par user
Geomatys wins CASSINI prize - Geomatys lauréat du Prix CASSINILire en Français
Read in English
Geomatys and its project OPAT wins Horizon Europe's CASSINI Prize for Digital Space Applications for their contribution to the fight against plastic pollution at sea.08 November 2023, Montpellier
Press Release
Geomatys, a SME specializing in geospatial data processing, is proud to announce that its innovative OPAT (Ocean Plastic Alert & Tracking) project has won the prestigious Cassini Prize for Digital Space Applications. The award seeks innovative commercial solutions that leverage the EU’s space program to detect, monitor and remove plastics, microplastics and other waste from our oceans and waterways. With a total prize fund of 2.85 million euros, the top three proposals are eligible to win 0.95 million euros each, which can be used by the winners to further develop and market their solution. CASSINI is the European Commission’s initiative to support entrepreneurs, start-ups and SMEs developing innovative applications and services leveraging the EU space program. Dedicated to promoting the commercialization of Galileo, EGNOS and Copernicus data and services, EUSPA is actively involved in this initiative.
The award will greatly accelerate the development of the OPAT system, designed to detect plastic waste at sea by satellite and predict its drift.
The Geomatys team would like to express its deepest gratitude to all those who have contributed to the project’s success:
- The Occitanie region, whose continued support and trust had been essential to OPAT’s progress.
- The Communauté d’Agglomération Pays Basque for sharing its experience in collecting waste at sea and providing us with invaluable data.
- Dr. Shungu Garaba of the University of Oldenburg, for his invaluable expertise and unfailing willingness to collaborate.
- Joël Sudre of the DataTerra research infrastructure, whose commitment to our shared vision has been a fundamental pillar of our success.
- CNES, via the Connect by CNES program, with a special mention to Mr. Eric Brel and Mr. Ariel Fuchs, for their decisive contribution to the realization of this ambitious project.
- The European Space Agency (ESA), whose support, via an initial BASS feasibility grant, was crucial to the launch of OPAT.
This prize, awarded by Horizon Europe, reinforces our determination to constantly innovate to protect our oceans. OPAT is an example of the positive impact that space technology can have on the environment, helping us to better understand and combat plastic pollution at sea. We look forward to continuing to work closely with our partners, and to tackling future challenges that will help to better preserve our precious marine ecosystems.
About GeomatysGeomatys offers expertise in geodesy, the exploitation and processing of complex data, geospatial metadata and advanced representation modes. Our ability to innovate allows us to contribute to creating ever more intelligent solutions to some of society’s biggest challenges across sectors such as Defense, Space, Research, and Risk Assessment.
You can contact us about OPAT by e-mail: opat@geomatys.com, or by phone:+33 4 84 49 02 26
Further information, visit our website at www.geomatys.com/en/opat
Geomatys avec son projet OPAT remportent le prix CASSINI d’Horizon Europe pour leur contribution à la lutte contre la pollution plastique en mer.À Montpellier, le 08 novembre 2023
Communiqué de Presse
Geomatys, PME spécialisée dans le domaine du traitement des données géospatiales, est fière d’annoncer que son projet innovant OPAT (Ocean Plastic Alert & Tracking), a remporté le prestigieux Prix CASSINI, for Digital Space Applications. Ce prix recherche des solutions commerciales innovantes qui tirent parti du programme spatial de l’UE pour détecter, surveiller et éliminer les plastiques, microplastiques et autres déchets de nos océans et voies navigables. Avec une dotation totale de 2,85 millions d’euros, les trois meilleures propositions sont éligibles pour remporter chacune 0,95 million d’euros, qui peuvent être utilisées pour aider les lauréats à développer et à commercialiser davantage leur solution. CASSINI est l’initiative de la Commission européenne visant à soutenir les entrepreneurs, les start-ups et les PME développant des applications et des services innovants tirant parti du programme spatial de l’UE. Dédiée à la promotion de la commercialisation des données et services Galileo, EGNOS et Copernicus, l’EUSPA est activement impliquée dans cette initiative.
Cette récompense, qui célèbre les meilleures applications numériques maritimes ou marines pour la lutte contre la pollution plastique, témoigne de l’engagement que prend Geomatys vis-à-vis de la préservation de nos océans.
La récompense associée à ce prix va permettre d’accélérer grandement le développement de la plateforme OPAT, conçue pour détecter par satellite les déchets plastiques en mer et prédire leur dérive.
L’équipe de Geomatys tient évidemment à exprimer sa plus profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué au succès du projet :
- La région Occitanie, dont le soutien continu et la confiance ont été essentielles pour faire avancer OPAT.
- La Communauté d’Agglomération Pays Basque pour nous avoir partagé son expérience dans la collecte des déchets en mer et de nous avoir fourni de précieuses données
- Dr Shungu Garaba de l’Université d’Oldenburg, pour son expertise précieuse et sa collaboration sans faille.
- Joël Sudre, de l’infrastructure de recherche Data Terra, dont l’engagement envers notre vision commune a été un pilier fondamental de notre succès.
- Le CNES, via son programme Connect by CNES avec une mention spéciale à M. Eric Brel et M. Ariel Fuchs, pour leur contribution décisive à la réalisation de ce projet ambitieux.
- L’ Agence Spatiale Européenne (ESA), dont le soutien, via un premier BASS faisabilité a été un élément crucial pour le lancement d’OPAT.
Ce prix, décerné par Horizon Europe, renforce notre détermination à innover constamment pour la protection de nos océans. OPAT est un exemple de l’impact positif que la technologie spatiale peut avoir sur l’environnement, en nous aidant à mieux comprendre et à lutter contre la pollution plastique en mer. Nous sommes impatients de continuer à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires, ainsi que de relever les défis futurs qui aideront à mieux préserver notre précieux écosystème marin.
À propos de GeomatysGeomatys propose son expertise dans le domaine de la géodésie, l’exploitation et le traitement de données complexes, des métadonnées géospatiales ou des modes de représentation avancés. Notre capacité à innover dans ce secteur nous positionne sur des secteurs d’activité tels que la Défense, le Spatial, la Recherche et plus généralement les projets en demande d’innovation.
Vous pouvez nous contacter concernant OPAT ou Geomatys par mail : opat@geomatys.com, ou par téléphone : +33 4 84 49 02 26
Plus d’infos : www.geomatys.com/solutions-metier/opat/
Menu Linkedin Twitter YoutubeThe post Geomatys wins Cassini prize / Geomatys, lauréat du prix Cassini first appeared on Geomatys.
-
sur Géoflex, avancée majeure du GNSS
Publié: 8 November 2023, 12:12pm CET par Tran
Cet article Géoflex, avancée majeure du GNSS est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Un article publié en 2022 avait jeté les bases des Systèmes Globaux de Navigation par Satellite (GNSS), soulignant leur importance cruciale dans la géoinformation. Un peu plus tard, le 31 mars 2022, Huibert-Jan Lekkerkerk publie un nouvel article examinant les développements dans les constellations GNSS, l’augmentation et les récepteurs. Il note que le GNSS a […]
Cet article Géoflex, avancée majeure du GNSS est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Vietnam et Etats voisins
Publié: 7 November 2023, 8:09pm CET par r.a.
Le titre du dernier ouvrage du géographe Yves Duchère, Vietnam et Etats voisins (1), suscite une première interrogation : quelles sont les limites de l’espace étudié ? Certes, Laos et Cambodge sont l’objet de pages peu nombreuses mais bien documentées, mais quelle place donner au troisième voisin, la Chine ? C’est l’étude des relations millénaires, complexes et ambigües, entre Vietnam et Chine qui constitue le principal intérêt du livre, un livre débordant d’informations, de tableaux, de cartes. Sans doute le plan a-t-il été difficile à construire car les retours sur une même question sont nombreux…ce qui a une efficacité pédagogique.
On peut analyser les divisions de l’espace vietnamien en fonction du relief, de l’ethnologie, de l’histoire, de l’entrée dans la mondialisation…
A un Vietnam continental des hautes terres de l’ouest s’oppose un Vietnam des plaines et du littoral. Le premier (au-dessus de 300 m), faiblement peuplé, a été longtemps le domaine d’ethnies minoritaires (2), nomades vivant dans la forêt, autonomes, accueillant les populations fuyant la volonté hégémonique des Etats des plaines. Le second est occupé par l’ethnie majoritaire des Kinh (Viets), sédentaires soumis, de longue date, à un Etat centralisateur qui contrôlait les infrastructures hydrauliques nécessaires à la riziculture. Au XXe siècle, le pouvoir colonial puis le nouvel Etat communiste ont cherché à intégrer les montagnards au sein d’une nation multiethnique. Aujourd’hui, les autorités veulent développer la migration de Kinh des villes engorgées vers les marges montagneuses avec un double objectif, économique (caféiculture…) et militaire.
Les conquêtes et influences culturelles exogènes ont aussi pendant longtemps distingué les territoires du nord du Vietnam actuel profondément marqués par une colonisation chinoise progressive dès le 1er siècle avant notre ère jusqu’au Xe siècle, alors que ceux du sud subissaient l’influence indienne, hindouiste et bouddhiste, puis khmère. Les populations Viet, fortement sinisées, sont descendues vers le sud le long des plaines littorales jusqu’au delta du Mékong, du XIe siècle au XIXe siècle. C’est la France coloniale qui fit l’unité du nord (Tonkin), du centre (Annam) et du Sud (Cochinchine) dans le cadre de l’Union indochinoise (1879) dans laquelle furent incorporés le Cambodge et le Laos. Cette unité se fractura après 1955 entre deux modèles antagonistes d’Etat, une République démocratique du Vietnam, dirigée par un parti communiste, au nord, et une République du Vietnam, bénéficiaire d’une aide américaine massive, au sud. L’une procède à une réforme agraire sur le modèle chinois et développe une industrie rurale tandis que l’autre favorise une urbanisation à marche forcée. Après deux décennies de conflit (la « deuxième guerre d’Indochine » de 1959 à 1975), les communistes du nord imposèrent leur régime à l’ensemble du territoire et réunifièrent à nouveau le pays.
Héritage de cette histoire, le Vietnam peut être qualifié d’Etat bicéphale. Deux pôles se font concurrence, deux deltas, deux métropoles : au centre du delta du fleuve Rouge, Hanoï, capitale millénaire, forme une ville-province de 8 millions d’habitants alors qu’au sud, dans le delta du Mékong, Ho Chi Minh-Ville (ex Saïgon) en regroupe près de 9 millions. Dans ces métropoles résident, au sein des districts urbains, les populations les plus riches, engagées dans une économie mondialisée, mais aussi des populations plus modestes dans les districts agricoles.
L’ouvrage consacre toute une partie aux mutations du Vietnam depuis le Doi Moi, c’est-à-dire le « Renouveau », à partir de 1986 (quelques réformes ont été amorcées en 1979). Quelques années auparavant en Chine, Deng Xiaoping avait amorcé le passage de l’économie planifiée à un système introduisant le marché. Même s’il y a une « voie vietnamienne », le « modèle chinois » est bien présent. « Socialisme de marché », « économie de marché à orientation socialiste », « capitalisme de connivence », « capitalisme hybride »…les expressions sont nombreuses pour qualifier le phénomène.
L’objectif était de sortir l’économie nationale de la situation désastreuse dans laquelle elle se trouvait. La « Rénovation » a eu recours aux investissements étrangers, a créé des ZES (3) et a multiplié les liens avec les autres pays (entrée dans l’OMC en 2007). Ce sont les secteurs manufacturiers puis les infrastructures qui en ont surtout bénéficié. Les exportations ont été multipliées par cent entre 1990 et 2020, date à laquelle la balance commerciale est pour la première fois positive.
L’organisation de l’agriculture connaît aussi une profonde transformation. La collectivisation des terres dans le cadre de très grandes coopératives était un échec patent (sur des parcelles qui ne représentaient que 5% des terres des coopératives, les paysans produisaient 54,3% des revenus en 1975). Elles furent démantelées à partir de 1988, la fixation des prix par l’Etat abandonnée, et grâce à l’intensification de la production, le pays est devenu autosuffisant en riz puis exportateur (6ème rang mondial).
Ces transformations ont amené une montée en puissance de la classe moyenne qui a adopté de nouveaux modes de vie, mais la pauvreté n’a pas disparu, surtout dans le monde rural et les inégalités se sont accrues. Travailleurs du secteur informel, membres des minorités, femmes rurales sont les laissés-pour-compte de la croissance. Corruption, dégradation environnementale, spéculation foncière, urbanisation informelle…sont la face noire du « Renouveau ».
L’introduction du marché n’a pas entraîné de libéralisation politique. Comme en Chine, l’autoritarisme du régime se manifeste par la toute puissance d’un parti-Etat, une surveillance constante de la population à la fois par la police et par la pègre, l’absence de presse indépendante, la sanction de toute « idéologie déviante » au sein même du parti. Mais les autorités vietnamiennes font preuve d’une certaine flexibilité politique, recherchant un certain consensus entre l’Etat et la société. Les critiques qui ne peuvent s’exprimer dans les médias empruntent la voie de la littérature ou de la chanson et les blogs hébergés à l’étranger soutiennent la contestation.
Le souci de préserver une « voie vietnamienne » de développement n’empêche pas le Vietnam d’être intégré de gré et/ou de force dans la sphère d’influence chinoise (ainsi que ses voisins cambodgien et laotien).
La Chine, dans sa volonté de devenir la première puissance mondiale, a besoin de renforcer son influence sur l’Asie orientale et particulièrement sur l’Asie du Sud-Est. Une partie des « Nouvelles routes de la soie » emprunte un réseau de voies de circulation Nord-Sud fournissant aux produits chinois un accès direct à l’océan Indien.
Face à la poussée chinoise vers les mers du Sud, les Vietnamiens sont méfiants. Ils souhaiteraient mettre en œuvre une politique étrangère multilatérale mais la présence chinoise est de plus en plus forte alors que l’aide américaine régresse.
Soft power et capitaux sont les atouts majeurs de Beijing. Les Chinois utilisent l’arme idéologique de leur philosophie, des valeurs asiatiques s’opposant aux valeurs universelles que voudrait imposer l’Occident. La promotion des thèmes confucéens est un moyen de recouvrer une grandeur passée où la Chine dominait ses voisins. Les autorités vietnamiennes défendent aussi l’universalité du confucianisme, mais elles ont le souci d’harmoniser valeurs traditionnelles et « droits de l’homme », à condition qu’ils ne soient pas imposés de l’étranger (il est intéressant de remarquer que des intellectuels vietnamiens au pouvoir sont restés marqués par certaines valeurs occidentales).
Les Chinois ont aussi des moyens financiers pour s’imposer. Ils fournissent les IDE (4) dont le Vietnam a besoin, même si ces capitaux sont investis surtout dans les ZES situées le long des corridors des « routes de la soie ». Le pays bénéficie aussi de l’aide publique chinoise au développement sous forme de prêts préférentiels, ce qui n’est pas sans susciter une certaine méfiance.
Les relations entre le Vietnam et la Chine sont empoisonnées par la question de la mer de Chine méridionale dont les deux Etats revendiquent l’intégralité de la zone. Riche en ressources halieutiques et en hydrocarbures, cet espace maritime a surtout un intérêt stratégique (il est traversé par la principale route maritime du commerce international). Face aux volontés chinoises, le Vietnam ouvre ses portes aux marines occidentales, mais aussi russes et indiennes. Néanmoins la croissance récente des activités chinoises dans la zone semble annoncer la victoire plus que probable du grand voisin du nord. Et il va être difficile au Vietnam de trouver sa place dans l’Indopacifique, entre les ambitions chinoises, indiennes et américaines.
Vietnam et Etats voisins fournira une mine d’informations à son lecteur qui pourra l’utiliser comme une encyclopédie grâce à son Index très fourni. Il est dommage que sa relecture ait été négligée. A titre d’exemple, on peut signaler la confusion entre indice de fécondité et taux de natalité (p.117-119), entre balance commerciale négative et positive (p.141), etc… et regretter l’absence de légendes sous quelques cartes (p.116, p.162). Mais les apports l’emportent largement sur ces quelques défauts.1) Yves Duchère, Vietnam et Etats voisins, Géopolitique d’une région sous influences, Armand Colin, 2023.
2) 53 minorités (14,7% de la population) vivent dans les montagnes et les plateaux forestiers. Les langues qu’ils utilisent appartiennent majoritairement au groupe tibéto-birman
3) Zones économiques spéciales
4) Investissements directs à l’étrangerMichèle Vignaux, novembre 2023
-
sur Dans quel monde vivons-nous ?
Publié: 7 November 2023, 5:53pm CET par r.a.
Delphine Papin, Frank Tétart et Daniel Oster (modérateur)
(photo de Micheline Martinet)Pour fêter le 25ème anniversaire de la création de l’association, Les Cafés géographiques ont invité Frank Tétart, docteur en géopolitique, à présenter une question d’actualité sous le titre : « Dans quel monde vivons-nous ? ». Quel meilleur choix que cet ancien co-auteur de l’émission Le Dessous des cartes et coordinateur du Grand Atlas 2024 (1) pour analyser les crises qui affectent la planète ? Delphine Papin, responsable du service Infographie et Cartographie du journal Le Monde, complète son intervention.
En introduction, F. Tétart rappelle que depuis 2022 l’opposition entre démocraties et régimes autoritaires (présents dans de grandes nations : Chine, Russie…) gagne du terrain, ce dont témoignent régulièrement médias et réseaux sociaux. On se pose aussi des questions sur le rôle que pourrait jouer la communauté internationale dans la résolution des conflits actuels et on s’inquiète de l’avenir du monde face au défi du changement climatique. Il y a urgence mais les négociations piétinent et le choix de Dubaï, gros producteur de pétrole, comme lieu d’accueil de la prochaine COP (2) laisse perplexe. L’enjeu climatique concerne toute la planète, mais surtout les pays les plus précaires.
Quels sont les principaux points chauds étudiés dans l’Atlas ?
L’Ukraine subit une guerre d’agression qui, loin d’être la guerre courte voulue par Poutine, s’inscrit dans une durée indéterminée. Les modalités de combat rappellent la Grande Guerre : les ennemis se font face de part et d’autre d’un front qu’ils sont incapables de percer. C’est dès maintenant un échec politique pour le dirigeant russe car il a amené la Finlande et la Suède à rejoindre l’OTAN. C’est un jeu à somme nulle.
Au Proche-Orient, le conflit israélo-palestinien, de basse intensité ces derniers temps, est redevenu une guerre ouverte d’une grande violence, le 7 octobre dernier. Il concerne tous les Etats de la région et même au-delà :
– l’Iran, principal ennemi, apporte son soutien au Hamas et au Hezbollah libanais présent également en Syrie.
– les Etats arabes souhaitant se rapprocher de l’Etat israélien se trouvent dans une situation paradoxale vis-à-vis de leur opinion publique. C’est le cas des signataires des Accords d’Abraham (3) et de l’Arabie saoudite.
– la Turquie souhaiterait jouer un rôle de médiateur dans le conflit, ce que sa proximité idéologique du Hamas rend plausible.
– la Russie a accordé son soutien successivement à Israël et aux Palestiniens qu’elle défend désormais.
– Israël soutient l’Azerbaïdjan, pays musulman proche de la Turquie.
Les relations et alliances entre Etats sont donc désormais marquées par une grande complexité.
Le retour des nationalismes est aussi une caractéristique du monde actuel. Depuis l’été 2022, entre le Kosovo (4) et la Serbie se sont accrues de nombreuses tensions que chacun des deux Etats cherche à instrumentaliser. En témoignent les dernières élections municipales qui ont été boycottées par les Serbes du Kosovo. Le mythe toxique d’un Kosovo qui serait le berceau de la Serbie, nuit à des négociations que semblait pourtant favoriser une adhésion possible à l’UE. Une solution pacifique semble par conséquent difficile, même si la présence américaine (base militaire de l’OTAN au Camp Bondsteel) et l’aide de l’UE devraient contribuer à la pacification.
En Bosnie-Herzégovine, les partis nationalistes jouent un rôle important, contribuant à de fortes tensions.
Le Caucase est le lieu de plusieurs conflits gelés depuis 1991, dont le Haut-Karabakh qui est redevenu conflictuel.
A l’époque soviétique, le Haut-Karabakh était une région autonome peuplée de 75% d’Arméniens, au sein de l’Azerbaïdjan. Les frontières entre les Républiques socialistes avaient été tracées par Staline dans le but de briser les élans nationalistes. Après 1991, une République du Haut-Karabakh est proclamée dans les frontières de l’oblast soviétique, mais elle n’est pas reconnue internationalement car faisant partie d’un territoire souverain, entraînant une guerre jusqu’à 1994 et au statu quo territorial. Pendant la guerre de septembre-novembre 2020, l’Azerbaïdjan, soutenue par la Turquie, reconquiert certains territoires. Il s’agit d’une guerre brève s’achevant avec la médiation de la Russie qui obtient le maintien de la paix et la préservation de la population arménienne du Haut-Karabakh. En septembre 2023, une nouvelle attaque des Azéris a obligé la population arménienne du H.-K. à choisir entre l’exil et la nationalité azerbaïdjanaise. L’absence d’intervention de la Russie, occupée « ailleurs », a entraîné l’exode des trois quarts de la population vers l’Arménie. Peut-on qualifier ce drame d’« épuration ethnique » ?
L’Indopacifique est le nouveau terrain d’affrontement des Etats-Unis qui ont fait du Pacifique leur premier objectif, et de la Chine qui se veut, non seulement puissance politique mais aussi puissance navale. Dans l’océan Indien, l’expansionnisme des Chinois est au service de leurs routes commerciales. Aussi ont-ils constitué un « collier de perles », c’est-à-dire des bases navales le long de leur principale voie d’approvisionnement maritime vers le Moyen-Orient (Djibouti, Maldives, Pakistan…), ce qui rencontre l’opposition des Etats-Unis et de l’Inde, très soucieuse de la poussée chinoise. Pour contrer cette influence, les deux puissances, auxquelles se sont joints l’Australie et le Japon, se sont accordées sur la mise en place de points d’appui dans toute la région.
Sur toute la planète on assiste à une remise en cause des démocraties.
En Afrique, plusieurs coups d’Etat ont fait reculer la stabilité et la démocratie.
En Europe, la démocratie régresse au sein même des pays démocratiques (Hongrie) et les Etats-Unis en donnent une image déplorable.
La circulation de l’information passe de plus en plus par les réseaux sociaux, ce qui favorise la croyance dans les fake news et une forte polarisation des sociétés. La liberté de la presse est très menacée dans certains pays comme la Russie qui ne diffuse que de la propagande. Même là où elle peut s’exercer, les chaînes d’information en continu (par exemple Fox News aux Etats-Unis) créent un chaos informationnel. De plus les journalistes sont de plus en plus des cibles. On a déploré la mort de 60 d’entre eux en 2022.
Pourquoi y a-t-il aussi peu d’action face à l’urgence climatique ?
Plusieurs facteurs interviennent. Le premier tient à l’attitude des citoyens eux-mêmes qui ne veulent pas renoncer à leur mode de vie. On peut aussi mettre en cause le décalage entre calendrier politique et calendrier climatique. Les responsables politiques ont peur d’être en porte-à-faux par rapport à leurs électeurs. Enfin les moyens incitatifs sont insuffisants. Pourtant les risques climatiques sont grandissants. Ils entraîneront des perturbations sociales et des migrations.
Questions de la salle
1-Que peut-on dire du rôle des religions dans le monde actuel ?
Partout dans le monde, la religion redevient un élément identitaire essentiel pour de nombreux peuples, remettant en cause le processus de sécularisation des sociétés lié à l’expansion du modèle occidental depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le monde s’avère aujourd’hui plus religieux qu’il ne l’était il y a un demi-siècle, notamment dans les anciens pays communistes d’Europe de l’Est, en Chine ou en Afrique. On peut parler d’une globalisation du religieux qui favorise le sentiment d’appartenance à une communauté dans une société en voie d’uniformisation mondialisée.
Ces identités de type religieux sont souvent instrumentalisées par les pouvoirs politiques ou divers groupes contribuant à des violences ou des conflits, par exemple entre juifs et musulmans en Israël, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, entre sunnites et chiites au Moyen-Orient, entre hindous et musulmans en Inde, entre bouddhistes et minorité musulmane des Rohingyas en Birmanie, etc.
Ainsi, ce qu’on appelle « guerres de religion » sont en réalité des guerres où les religions agissent comme des facteurs aggravants plutôt que les mobiles et causes profondes des conflictualités.
2-La dissuasion nucléaire reste-t-elle un facteur déterminant des relations internationales ?
9 Etats détiennent des armes nucléaires, dont 5 puissances reconnues par le traité de non-prolifération (TNP) établi en 1968. A ces 5 Etats (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France) se sont jointes 4 autres puissances nucléaires : Inde, Pakistan, Israël, et Corée du Nord. Les armes nucléaires sont déployées pour prévenir des agressions majeures dans le cas de doctrines de « dissuasion ». L’affirmation doctrinale de l’arme nucléaire est perçue alternativement comme une garantie de sécurité ou un frein au processus de désarmement.
Le nucléaire militaire participe à la « réalité crisogène » au Moyen-Orient (crise liée au programme nucléaire iranien depuis 2003) et en Asie du Nord-Est (crise nucléaire ouverte avec la Corée du Nord en 1993). Mais en même temps, la dissuasion est plus que jamais pertinente dans le contexte du retour de la compétition entre les puissances et des tensions exacerbées par la guerre en Ukraine.
3-La question des pertes humaines et de la guerre au sol
L’évolution de la technologie (drones, roquettes, missiles…) accroît les capacités de destruction des bombardements faits à une certaine distance du « champ de bataille ». Sans compter que faire la guerre de nos jours devient de plus en plus complexe (guerre informationnelle, cyberconflits…). Mais pour gagner la guerre il arrive un moment où les interventions terrestres sont nécessaires avec la conduite d’opérations au sol (pensons aux stratégies militaires mises en œuvre au Sahel, en Ukraine, dans la bande de Gaza…). Or, dans les démocraties les pertes humaines liées à la « guerre au sol » sont devenues encore plus difficilement supportables qu’autrefois, ce qui conduit ces pays à faire des choix stratégiques tenant largement compte de ce facteur.
4-L’ordre international de 1945 de plus en plus remis en cause
Il y a près de 80 ans que l’ordre international est organisé selon les règles établies dans l’immédiat après-guerre par les vainqueurs de la Seconde guerre mondiale (Bretton Woods, ONU, etc.). En 1989-1991, le modèle démocratique et libéral incarné par l’Occident et son chef de file les Etats-Unis a semblé triomphant. Mais aujourd’hui l’ordre international dit libéral est contesté de toutes parts.
Les puissances émergentes contestent le mode de fonctionnement des institutions de l’après-guerre. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) se réunissent chaque année depuis 2011, ils seront 11 le 1er janvier 2024, rejoints par 6 Etats (Arabie Saoudite, Argentine, Egypte, Ethiopie, Iran, Emirats Arabes Unis). Le PIB mondial à parité de pouvoir d’achat (PPA) des BRICS 11 s’élève aujourd’hui à 36 % (soit déjà plus que le G7), et les BRICS englobent désormais 47 % de la population mondiale. L’institution multilatérale cherche à redéfinir les relations internationales, à réformer le cadre institutionnel actuel – du Conseil de sécurité de l’ONU au FMI et à l’OMC.
Dans les relations internationales l’opposition entre les démocraties et les régimes autoritaires est de plus en plus marquée, même si les facteurs qui interagissent sont parfois contradictoires. Ainsi que penser du rapprochement politique et diplomatique entre la Russie et la Chine alors que les intérêts économiques de ces deux pays sont parfois antagonistes ?
Notes :
1) Grand Atlas 2024, Franck Tétart, Editions Autrement, Paris, 2023.
2) COP : Conférence des Parties. La COP est une conférence internationale de l’ONU sur les changements climatiques, la première s’est tenue à Berlin en 1995, la 28e se tiendra à Dubaï (EAU) du 30 novembre au 12 décembre 2023 (ce sera donc la COP 28).
3) Les Accords d’Abraham sont des traités de paix signés par Israël avec les Emirats arabes unis, Bahreïn, puis avec le Soudan et le Maroc (décembre 2020).
4) Le Kossovo, auparavant province serbe, a déclaré unilatéralement son indépendance le 17 février 2008 contre la volonté de Belgrade. Il n’est pas reconnu par l’ONU (opposition de la Russie), ni par l’UE (opposition de 5 Etats sur 27).Michèle Vignaux et Daniel Oster, octobre 2023
-
sur Parcourir la surface de Mars : la nouvelle carte interactive de la Nasa
Publié: 7 November 2023, 5:40pm CET par LisaFontaine
Cet article Parcourir la surface de Mars : la nouvelle carte interactive de la Nasa est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Par Lisa Fontaine Depuis peu, nous pouvons désormais explorer Mars comme sur Google Earth. En effet, la Nasa a récemment publié une carte interactive qui permet d’explorer la planète de manière très précise, avec une résolution de quelques centimètres, grâce à la technologie HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment). dont il dispose. Elle est disponible […]
Cet article Parcourir la surface de Mars : la nouvelle carte interactive de la Nasa est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur L’utilisation de la télédétéction en Chine pour surveiller l’avancée de la désertification
Publié: 7 November 2023, 2:16pm CET par Sogner
Cet article L’utilisation de la télédétéction en Chine pour surveiller l’avancée de la désertification est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La Chine connaît un problème croissant lié à la désertification et à l’avancée du sable. La désertification est un processus dévastateur qui transforme les terres fertiles en déserts arides, menaçant les écosystèmes, les communautés locales et l’approvisionnement en nourriture. Afin de lutter contre ce phénomène, la surveillance du développement de ce phénomène est crucial. Ainsi, […]
Cet article L’utilisation de la télédétéction en Chine pour surveiller l’avancée de la désertification est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Utiliser des fonctions PostgreSQL dans des contraintes Django
Publié: 7 November 2023, 10:32am CET par Paul Florence
Cet article vous présente comment utiliser les fonctions et les
check constraints
PostgreSQL en tant que contrainte sur vos modèles Django.
-
sur La gestion des réseaux humides et les solutions SIG :
Publié: 6 November 2023, 4:18pm CET par Gambart
Cet article La gestion des réseaux humides et les solutions SIG : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
20%. Il s’agit du taux de fuite des réseaux de distribution d’eau potable en France selon l’étude BIPE de 2019. Cela signifie qu’un litre sur cinq qui rentre dans le réseau d’eau potable français se perd. Bien que ce taux soit moins élevé en France que dans certains pays voisins (il atteint par exemple […]
Cet article La gestion des réseaux humides et les solutions SIG : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur 5 semaines de cycle de formation pour renforcer les pratiques en gestion responsable des données pour 300+ acteurs humanitaires
Publié: 6 November 2023, 10:46am CET par William Natta
CartONG a formé 300+ acteurs humanitaires anglophones et francophones à la gestion responsable des données.
-
sur SFCGAL 1.5.0 est arrivé !
Publié: 6 November 2023, 9:00am CET par Loïc Bartoletti
SFCGAL est une bibliothèque C++ qui enveloppe CGAL, dans le but de prendre en charge les normes ISO 19107:2013 et OGC Simple Features Access 1.2 pour les opérations en 3D et de 2D avancées.
Elle fournit des types de géométries et des opérations conformes aux normes, accessibles via ses interfaces en C ou en C++.Elle est utilisée aujourd’hui dans un large éventail d’applications, y compris au sein de PostGIS pour des opérations en 2D avancées et 3D, dans GDAL, ainsi que dans certaines bibliothèques de calculs complexes.
Algorithmes de visibilité
Avec la sortie de SFCGAL 1.5.0, nous continuons d’étendre ses fonctionnalités et de proposer de nouvelles possibilités aux développeurs.SFCGAL 1.5.0 intègre deux nouveaux algorithmes de visibilité issus de la bibliothèque CGAL.
Ces algorithmes améliorent la capacité d’analyser la visibilité entre des objets géométriques, ce qui est essentiel dans un large éventail d’applications, de la planification urbaine à la robotique.
Ces algorithmes permettent de déterminer les zones visibles depuis un point ou depuis une arête, comme l’illustre l’exemple ci-après.
Visibilité depuis un point, dans un quartier dense : on part d’un polygone arbitraire (en rouge) dans le voisinage du point, auquel on retranche le bâti. Et on obtient un polygone des zones visibles.
Nouvelles variantes de partitionnementCette version apporte des améliorations significatives dans les algorithmes de partitionnement de polygones.
SFCGAL possède déjà plusieurs algorithmes de triangulation pouvant partitionner un polygone. Nous venons d’ajouter 4 nouveaux algorithmes, répondant ainsi aux besoins de diverses applications géospatiales et de conception.
En haut à gauche, Y Monotone Partition ; en haut à droite, Approximal Convex Partition ; en bas à gauche, Greene Approximal Convex Partition ; en bas à droite : Optimal Convex Partition
Extrusion de squelette droitL’une des fonctionnalités les plus attendues dans SFCGAL 1.5.0 est la possibilité de générer des « fausses » toitures en extrudant le squelette d’un polygone (straight skeleton).
Des méthodes de conversion de la 2D vers la 3D (les fameux bâtiments !) existaient auparavant. Cependant, la qualité et l’efficacité de l’algorithme fourni par CGAL permet d’atteindre une solution significativement plus performante pour ce cas d’usage, en garantissant une conception de toit précise et fonctionnelle.
Extrusion de toits dans QGIS 3D
Cela ouvre la voie à une généralisation du LoD2 pour la tâche de reconstruction de bâtiments. Une représentation architecturale détaillée reste essentielle pour la visualisation, la simulation et la planification urbaine, en cette période où les jumeaux numériques 3D s’intéressent de plus en plus à la ville !
Support du WKB et EWKBNous avons également ajouté à SFCGAL 1.5.0 des fonctionnalités de lecture et d’écriture des formats binaires WKB et EWKB, pour offrir une plus grande interopérabilité avec d’autres systèmes et formats géospatiaux.
Cette mise à jour renforce la facilité d’intégration de SFCGAL dans des workflows existants. Elle démontre notre engagement continu à améliorer SFCGAL pour répondre aux besoins diversifiés de nos utilisateurs.
Résolution des problèmes de déploiementSFCGAL est un logiciel complexe, reposant sur des outils tout aussi complexes. Dans ce contexte, les problèmes de compilation, d’intégration et de packaging représentent un écueil notable (dont la bibliothèque a pu être victime par le passé !).
Nous avons travaillé dur pour apporter des solutions à ces problèmes. Des processus de test rigoureux ont ainsi été mis en place sur les différentes plateformes majeures (Linux Debian/Ubuntu, BSD, Windows, MacOS) pour garantir que SFCGAL fonctionne de manière fiable et cohérente (oui, nous pensons à vous, les erreurs de flottants…).
De plus, nous sommes engagés dans le développement d’une intégration à vcpkg, une solution de gestion de paquets C++ multiplateforme. Cette intégration facilitera davantage l’installation et l’utilisation de SFCGAL dans divers environnements.
L’écosystème autour de SFCGALCette version représente l’avancée la plus importante de SFCGAL depuis des années, autant en diffuser les nouveautés !
Notre objectif est de rendre SFCGAL accessible et fonctionnel pour un large éventail d’utilisateurs, quels que soient leurs besoins et leurs plates-formes. Trois possibilités additionnelles existent pour qui voudra tester ces nouveautés :
- Les fonctionnalités présentées ici devraient être disponibles dans la prochaine version de PostGIS.
- La bibliothèque est accompagnée par le binding Python pySFCGAL, qui inclut d’ores-et-déjà ces évolutions.
- En outre, nous sommes heureux de vous informer que nous allons travailler sur un plugin QGIS pour faciliter leur intégration dans ce puissant système d’information géographique.
Restez à l’écoute pour davantage de mises à jour sur SFCGAL. Nous travaillons déjà sur l’intégration de nouveaux algorithmes !
Si vous souhaitez en discuter avec nous, ou si vous avez des cas d’usage qui pourraient bénéficier de ces nouveautés, contactez-nous à : info@oslandia.com !
-
sur GIS for the hawaian firefighters
Publié: 3 November 2023, 9:26am CET par DIALLO
Cet article GIS for the hawaian firefighters est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Hawaii, a state made up of beautiful islands, is unfortunately vulnerable to forest fires, particularly during the dry seasons, but also due to electrical accidents, as was the case last September. Hawaii’s firefighters face unique challenges in protecting nature and communities from the ravages of wildfire. Geomatics, a discipline that combines geography, computer science and […]
Cet article GIS for the hawaian firefighters est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Mise en relation du domaine de la santé à la géomatique :
Publié: 2 November 2023, 4:51pm CET par Tellier
Cet article Mise en relation du domaine de la santé à la géomatique : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La récente crise sanitaire liée au COVID-19, nous a montré l’importance de mettre en relation la géomatique et le domaine de la santé afin de produire une série de cartes permettant une meilleure gestion des enjeux engendrés par cet évènement. Néanmoins, la géomatique appliquée au domaine de la santé a déjà été utilisée auparavant. En […]
Cet article Mise en relation du domaine de la santé à la géomatique : est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Dessiner l’architecture en géographe par Simon Estrangin
Publié: 1 November 2023, 7:34pm CET par r.a.
Quelles sont les similitudes entre les dessins des géographes et ceux d’autres professions, les architectes par exemple ? Le dessin du géographe n° 88 abordait déjà cette question à travers des exemples pris dans l’espace méditerranéen. Ici, il s’agit de se pencher sur la façon dont le géographe Jacques Pezeu-Massabuau dessinait l’architecture.
En effet, Jacques Pezeu-Massabuau (1930-), s’est beaucoup penché dans la seconde moitié du XX° siècle sur les cas des maisons japonaises et chinoises. Dans ses travaux il défendait notamment l’idée, réinterrogée aujourd’hui (Pelletier, 2022), que la maison japonaise traditionnelle était inadaptée à son milieu et notamment aux tremblements de terre et aux typhons, ou encore aux rigueurs de l’hiver. Il cherchait donc à en rendre compte à l’aune d’autres critères : esthétiques, techniques, économiques, sociaux… Un élément d’explication tenait par exemple à l’histoire du peuplement de l’île, en provenance du sud-ouest : la maison japonaise pouvait se lire comme un héritage d’origine tropicale.
Dans deux articles des années 60 des dessins illustraient ce propos. Certains peuvent se rapprocher de ceux qu’auraient livré à la même époque un architecte (fig.1), avec une attention fine à la structure de la maison (pannes, chevrons, voligeage etc.). D’autres, dans une démarche plus spécifique à la géographie, appuient le raisonnement en jouant sur les échelles spatiales : aux plans de maisons suivent ceux des complexes architecturaux, des vues de rues, de villages. Et la réflexion se poursuit naturellement à plus petite échelle par la carte. Les dessins illustrent aussi les disparités en fonction du niveau social, mais aussi les différences entre milieu urbain et rural (fig.2). Enfin, une comparaison et un parallèle entre maison chinoise sur pilotis du Yunnan et maison japonaise permet de donner de la substance à la thèse de la diffusion d’un modèle architectural (fig.3).Fig. 1 — Structure de la maison japonaise.
1. Fondations (tamaishi). — 2. Sablière basse [dodai). — 3. Lambourde [ashigatame). — 4. Nuki. — 5. Solive (neda). — 6. Parquet. — 7. Poutre maîtresse (honbari). — 8. Sablière haute (Aera). — 9. Pannes (moya). — 10. Chevrons (taruki). — 11. Voligeage (nojiita). — 12. Bardeaux (kokeraita). — 13. Tuiles (kawara). — 14. Poutre faîtière [????). — 15. Tatami. — 16. Seuil rainuré (shikii). — 17. Linteau rainure (kamoi). — 18. Shôji. — 19. Fusuma. — 20. Nageshi. — 21. Ramma. — 22. Plafond suspendu. — 23. Toit de la véranda. — 24. Plafond de la véranda. — 25. Fenêtres vitrées coulissantes (garasudo). — 26. Tokonoma. — 27. Tokobashira. — 28. Shoin. — 29. Chigaidana.Figure 2 — Les habitations urbaines (en haut) et rurales de style tibétain, d’occupation indifféremment tibétaine ou chinoise ; toits en terrasse ou couverts en chaume abritant une solide construction de pierre. Fig. 3 — La maison chinoise sur pilotis.
A. – Type archaïque de la région du Yunnan (d’après M. Liu Tun-Chen). —
B. – Type moderne (Taiwan) ; la maison japonaise des villes semble dérivée directement de ce type.Notice biographique
Jacques Pezeu-Massabuau, né en 1930, agrégé d’histoire-géographie, docteur ès-lettres, a réalisé de nombreuses études sur les thèmes, souvent croisés, de l’Extrême-Orient, de l’habitat, de l’urbanisme, du confort, et de Jules Verne. Il a abordé ainsi, comme géographe, des sujets qui ont trait également à l’architecture, l’urbanisme et l’anthropologie. Il a vécu, enseigné, participé à des actions d’aménagement au Japon.
Simon Estrangin octobre 2023
Bibliographie indicative
2017, BONNIN P., PEZEU-MASSUBAU J., Façons d’habiter au Japon, CNRS
2014, PEZEU-MASSUBAU J., Trente-six manières d’être chez soi, un art de vivre universel menacé, L’Harmattan
2013, Jules Verne, les voix et les voies de l’aventure, L’Harmattan
2007, Construire l’espace habité, l’architecture en mouvement, L’Harmattan
2003, Habiter, rêve, image, projet, L’Harmattan
2002, Du confort au bien-être, la dimension intérieure, L’Harmattan
2001, La maison, espace réglé, espace rêvé, Belin
1983, La maison, espace social, PUF
1977, Pays et paysages d’Extrême-Orient, PUF
Les dessins ci-dessus sont extraits des deux articles suivants :1966, PEZEU-MASSUBAU J., « Problèmes géographiques de la maison japonaise.», Annales de Géographie, t. 75, n°409, pp. 286-299 ;
1969, PEZEU-MASSUBAU J., « Les problèmes géographiques de la maison chinoise », Cahiers d’outre-mer. n° 87 – pp. 252-287 ;Pour aller plus loin sur la maison japonaise :
2022 PELETIER P., « la maison japonaise, un quiproquo géographique », La Géographie, n°1587, PP. 20-25
-
sur Sortie de QField 3.0, la solution terrain basée sur QGIS
Publié: 30 October 2023, 12:45pm CET par Vincent Picavet
Nous sommes très heureux et enthousiastes à Oslandia de relayer l’annonce de sortie de QField 3.0, la nouvelle version majeure de l’application mobile de SIG basée sur QGIS.
Oslandia est partenaire stratégique de OPENGIS.ch, la société au cœur du développement de QField et de la solution SaaS associée QFieldCloud. Nous nous joignons à OPENGIS.ch pour vous annoncer les nouvelles fonctionnalités de QField 3.0.
Téléchargez QField 3.0 sans attendre !
Dotée de nombreuses nouvelles fonctionnalités et développée avec la dernière génération du framework multiplateforme Qt, ce nouveau chapitre marque une étape importante pour la plus performante des solutions OpenSource de SIG terrain.
Les nouveautésLa liste de projets récents a été repensée, avec des aperçus des projets en cours. Au delà de cette améliorations de l’interface utilisateur, de nombreuses autres modifications et harmonisations d’interface ont été apportées. Thème sombre rafraîchi, meilleure finition de l’interface, QField n’a jamais été aussi ergonomique et agréable visuellement.
La barre de recherche supérieure permet désormais aux utilisateurs de rechercher des éléments dans les attributs de la couche active. Il est également possible de spécifier l’attribut concerné. La nouvelle fonctionnalité peut être déclenchée en tapant le préfixe « f » dans la barre de recherche suivi d’une chaîne ou d’un nombre pour obtenir une liste d’éléments correspondants. Une nouvelle liste de fonctionnalités apparaît alors avec tous les outils disponibles dans la barre de recherche.
La fonctionnalité de tracking a également été améliorée. Un nouveau paramètre de correction d’erreur a été ajouté. Lorsqu’il est activé, il indique de ne pas ajouter de nouveau sommet si la distance avec le sommet précédent est supérieure à une valeur donnée. Cela évite les « pics » d’erreur de localisation pendant un enregistrement.
QField est désormais également capable de reprendre une session de tracking après avoir été arrêté. Le tracking réutilisera alors la dernière entité enregistrée, permettant de poursuivre des sessions interrompues par une perte de batterie ou une pause momentanée sur une ligne ou géométrie polygonale.
Pour les formulaires, QField prend désormais en charge les widgets de texte, un nouveau type en lecture seule introduit dans QGIS 3.30, qui permet aux utilisateurs de créer des étiquettes textuelles basées sur des expressions. De plus, les widgets de formulaire pour les relations permettent maintenant de zoomer vers les entités enfants/parent au sein du formulaire lui-même.
Pour améliorer le travail de saisie sur le terrain, QField permet désormais d’activer et de désactiver le snapping grâce à un nouveau bouton situé en haut de la carte lors du mode de numérisation. Lorsqu’un projet a activé le snapping avancé, on peut activer ou de désactiver le snapping chaque couche vectorielle.
De plus, la saisie de lignes et de polygones en utilisant les touches de volume haut/bas des appareils tels que les smartphones est désormais possible. Cela peut s’avérer utile lors de la numérisation de données dans des conditions difficiles où les gants rendent plus complexe l’utilisation d’un écran tactile.
Ce résumé effleure juste la surface de cette version riche en fonctionnalités. D’autres ajouts majeurs incluent la prise en charge des balises NFC et un outil gomme pour l’éditeur de géométrie, permettant de supprimer une partie des lignes et des polygones comme vous le feriez avec un dessin au crayon en utilisant une gomme.
Deutsches Archäologisches Institut, Groupements forestiers Québec, Amsa et Kanton Luzern ont sponsorisé ces améliorations.
D’autres améliorationsLa barre d’échelle respecte désormais les unités de mesure de distance des projets, permettant l’affichage en unités impériales et nautiques.
QField offre désormais un paramètre de qualité de rendu qui, moyennant une légère réduction de la qualité visuelle, permet d’obtenir des vitesses de rendu plus rapides et une utilisation moindre de la mémoire. Cela peut être un véritable atout pour les anciens appareils ayant du mal à gérer de grands projets et contribue à économiser la durée de vie de la batterie.
La prise en charge des couches de tuiles vectorielles a été améliorée grâce au téléchargement automatisé des polices manquantes et à la possibilité de masquer les étiquettes. Ces deux modifications rendent ce type de couche indépendant de la résolution bien plus attrayant.
Sur iOS, les mises en page sont désormais imprimées par QField sous forme de documents PDF au lieu d’images. Cela n’est devenu possible sur iOS que récemment, après le travail effectué par l’un de nos experts au sein de QGIS lui-même.
DB Fahrwgdienste a sponsorisé les efforts de stabilisation et les corrections apportées au cours de ce cycle de développement.
Qt 6 sous le capotEnfin, QField 3.0 est désormais construit sur Qt 6. Il s’agit d’une étape technologique importante pour le projet, car cela signifie que nous pouvons pleinement exploiter les dernières innovations technologiques dans ce framework multiplateforme qui alimente QField depuis le premier jour.
Outre les nouvelles possibilités, QField a bénéficié de nombreuses corrections et améliorations au fil des années, notamment une meilleure intégration avec les plateformes Android et iOS. De plus, le framework de géolocalisation de Qt 6 a été amélioré pour prendre en compte les nouvelles constellations GNSS apparues au cours de la dernière décennie.
ForêtsLes forêts jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, la préservation de la biodiversité et la durabilité économique. À partir de QField 3.0 « Amazonia » et tout au long du cycle de vie de la version 3.X, nous choisirons des noms de forêts pour chaque version afin de souligner l’importance de la conservation des forêts à l’échelle mondiale.
Service disponible !OPENGIS.ch et Oslandia peuvent vous accompagner sur vos projets autour de QField, sur toute la gamme de service, en Anglais ou en Français : formation, conseil, adaptation, développement spécifique et développement cœur, assistance et maintenance. N’hésitez pas à nous contacter : infos+qfield@oslandia.com
Bonne cartographie sur le terrain !
-
sur L’échelle, sur une carte du monde
Publié: 29 October 2023, 3:33pm CET par Françoise Bahoken et Nicolas Lambert
Pourquoi est-il préférable de ne pas mettre d’échelle (géo)graphique sur une carte du monde ?Ce billet est une traduction en français et légèrement adaptée de l’expérimentation réalisée en anglais sur le sujet par Nicolas Lambert ; elle est par ailleurs accessible en version interactive ici
Si l’ajout d’une barre d’échelle graphique sur les cartes est essentiel à l’échelle locale, il est très discutable à l’échelle globale. En effet, selon la projection choisie, la longueur de la barre est susceptible de varier en fonction de la latitude, de sorte que l’échelle n’a pas la même valeur en tous points de la carte.
Voici un exemple, avec la projection de Mercator, qu’il n’est plus nécessaire de présenter tant ses altérations sont fortes de part et d’autre de l’équateur.
Le même exercice réalisé sur une projection équirectangulaire, montre des variations similaires.
Comment faire, si l’on souhaite ajouter (quand même) une échelle ?La solution consiste à dessiner la barre d’échelle correspondant à la longueur mesurée sur l’équateur qui sert de référence, en spécifiant qu’elle n’est valable qu’à cet emplacement. Si l’usage veut que l’échelle soit placée au lieu de sa mesure, il est cependant possible de la déplacer ; de la positionner automatiquement avec geoviz en utilisant l’argument translate.
-
sur SIG et géomatique : l’enjeu des données
Publié: 29 October 2023, 11:16am CET par Moussa DIABY
Cet article SIG et géomatique : l’enjeu des données est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
1. La qualité des données spatiales, de quoi parle-t-on ? Avant tout, il faut savoir que les données géospatiales sont de plus en plus présentes et au cœur des prises de décision dans presque tous les domaines. En fait, ces informations pourraient générer jusqu’à 700 milliards de dollars de valeur pour l’utilisateur finale (Source : 1 spatial). […]
Cet article SIG et géomatique : l’enjeu des données est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur L’Intelligence artificielle de Google peut prédire les inondations 4 jours avant !
Publié: 29 October 2023, 10:50am CET par Moussa DIABY
Cet article L’Intelligence artificielle de Google peut prédire les inondations 4 jours avant ! est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
1.FloodHub, un outil de Google au service de la prévention des risques d’inondation Aujourd’hui, les domaines d’application de l’intelligence artificielle deviennent de plus en plus nombreux. Dans le secteur de la santé, de la finance, de transports et logistique en passant bien sûr par le domaine de la gestion et de la prévention des risques […]
Cet article L’Intelligence artificielle de Google peut prédire les inondations 4 jours avant ! est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Géo J’aime, l’information géographique pour les plus jeunes
Publié: 28 October 2023, 2:30pm CEST par DUDILIEU
Cet article Géo J’aime, l’information géographique pour les plus jeunes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
La visibilité de l’information géographique est, aujourd’hui, un enjeu important, aussi bien à l’échelle nationale, qu’internationale. Il est essentiel que tout le monde puisse avoir accès à cette connaissance géographique afin de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. A titre d’exemple, la géomatique est une discipline méconnue du grand publique, et pourtant, elle […]
Cet article Géo J’aime, l’information géographique pour les plus jeunes est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur La géographie du rugby
Publié: 28 October 2023, 9:36am CEST par @mjchail1
Cet article La géographie du rugby est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans le contexte actuel de la Coupe du Monde de Rugby se déroulant en France, il est intéressant d’explorer l’évolution de ce sport d’origine britannique à travers le prisme de l’histoire et de la géographie. L’histoire du rugby dans le monde Tout d’abord, la standardisation des règles et la promotion de l’amateurisme par la création […]
Cet article La géographie du rugby est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Cartographier les inégalités en France à partir des données carroyées de l'INSEE
Publié: 27 October 2023, 12:52pm CEST
L'Insee publie régulièrement de nouvelles données carroyées à 200m ou 1km. Ces données proviennent du dispositif sur les revenus localisés sociaux et fiscaux (FiLoSoFi). La base contient 31 variables sur la structure par âge des individus, sur les caractéristiques des ménages et des logements et sur les revenus. Le champ géographique est constitué de la France métropolitaine, de la Martinique et de La Réunion. La publication des nouvelles données 2019 donne l'occasion de cartographier les inégalités en France à l'échelle infra-communale.
1) Accès et mode d'utilisation des données carroyées de l'INSEE
L'Insee fournit des informations socio-économiques sur près de 30 millions de ménages. Il diffuse ces informations à différentes échelles dont la plus petite est celle d’un carreau de 200 mètres de côté. Ces statistiques locales permettent d’observer finement la situation socio-économique de la population de zones géographiques très ciblées. Elles représentent une source d’information précieuse pour aller au-devant des besoins des habitants et des acteurs économiques et accompagner la mise en œuvre de politiques publiques.
Exemple de carte carroyée à 200 m à partir des données de revenus localisés sociaux et fiscaux (Filosofi)
Téléchargement des données- Données au niveau naturel (premier niveau diffusable)
- Données au carreau de 200m (y compris données imputées)
- Données au carreau de 1km (y compris données imputées)
Pour en savoir plus :- Revenus, pauvreté et niveau de vie en 2019 - Données carroyées
- Les données carroyées, des outils et méthodes innovants pour percevoir la réalité des territoires
2) Géovisualiser les données sur le site du GéoportailSi l'on ne souhaite pas télécharger les données ni effectuer de traitement cartographique, il est possible de visualiser les données directement sur le site du Géoportail.
Niveau de vie en France selon les données carroyées 2019 (Géoportail - Insee FiLoSoFi 2019)
Ménages propriétaires en France selon les données carroyées 2019 (Géoportail - Insee FiLoSoFi 2019)
Part des ménages pauvres en France selon les données carroyées 2019 (Géoportail - Insee FiLoSoFi 2019)
3) Construire ses propres cartes à partir du module cartographique de l'INSEEPour les données carroyées à 1km, on peut utiliser le module cartographique Statistiques locales fourni par l'INSEE. Les données récentes sont déjà intégrées et il est possible de superperposer d'autres données en utilisant le menu "Données externes" (il est conseillé de télécharger le modèle csv pour intégrer ses données). L'application permet de jouer sur les seuils de discrétisation et de croiser avec d'autres données de la base Filosofi.
Niveau de vie winsorisé des individus en euros en 2019 (Statistiques locales - INSEE)
Le terme "winsorisé" fait référence à une technique statistique de traitement des valeurs extrêmes d'une distribution consistant à ramener à un seuil donné toutes les valeurs situées au-delà, ou en deçà, de ce seuil.Part des personnes âgées de 65 ans et plus en 2019 (Statistiques locales - INSEE)
4) Prolonger l'analyse dans un outil de cartographie numérique ou dans un SIG
Utilisation de l'application Gridviz
Gridviz (licence EUPL 1.2) est une bibliothèque JavaScript basée sur WebGL développée par Julien Gaffuri et Joe Davies. Il permet de visualiser des données maillées (ou tout ensemble de données tabulaires avec position x/y) dans un navigateur avec une grande variété de styles cartographiques. Contrairement aux outils de cartographie Web raster traditionnels, Gridviz restitue tout à la volée côté client. Le dépôt Github est ici. La référence API est là.
Gridviz : une bibliothèque pour la cartographie en ligne de données carroyées par Julien Gaffuri, Eurostat (Webinaire Carte Blanche #8, jeudi 5 octobre 2023).
Nombreux exemples d'utilisation de Gridviz à partir des données carroyées de l'INSEE sur la population française.
Carte interactive de la population française
— Julien Gaffuri @julgaf@mapstodon.space (@julgaf) October 23, 2023
? [https:]]
avec les toutes nouvelles données #InseeFr Filosofi corroyées à 200m de 2019, avec GridViz. pic.twitter.com/IL9keJyvZX
Intégration des données dans un outil SIGIl est possible d'utiliser les données carroyées de l'INSEE dans un SIG. Voici le documentation sur la méthodologie pour les données 2019.
Articles connexes??L'@InseeFr vient de sortir les nouvelles données carroyées à 1km avec les niveaux de vie des individus.
— Boris Mericskay (@BorisMericskay) October 13, 2023
? Petite carte pour appréhender à une granularité très fine ou habitent les ?riches? et les ?pauvres?
-Pour info 36 000 communes vs 370 000 carreaux- pic.twitter.com/mi0MEraLoG
Données carroyées de 2015 sur le site de l'INSEE
Données carroyées concernant l'accès à l'électricité en Afrique subsaharienne
Données carroyées de population à l'échelle mondiale sur le site WorldPop
Étudier les inégalités entre établissements scolaires à partir de l'Indice de position sociale (IPS)
Etudier la métropolisation et les dynamiques urbaines en France avec les données INSEE
Visualiser les densités de population en 3D et à l'échelle mondiale
-
sur Optimisation des Circuits de Collecte des Déchets grâce aux Systèmes d’Information Géographique (SIG)
Publié: 27 October 2023, 1:40am CEST par Salifou KABORE
Cet article Optimisation des Circuits de Collecte des Déchets grâce aux Systèmes d’Information Géographique (SIG) est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Les déchets odorants, tels que les ordures ménagères, les déchets biologiques, ou encore les déchets industriels spécifiques, posent des défis particuliers en matière de gestion des déchets. La collecte, le transport et la gestion de ces déchets nécessitent une planification minutieuse pour minimiser les nuisances olfactives et assurer la santé publique. Les Systèmes d’Information Géographique […]
Cet article Optimisation des Circuits de Collecte des Déchets grâce aux Systèmes d’Information Géographique (SIG) est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur La déficience visuelle et les productions cartographiques | Partie 3
Publié: 25 October 2023, 7:18pm CEST par Marinac
Cet article La déficience visuelle et les productions cartographiques | Partie 3 est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans cette dernière partie, on s’intéresse brièvement à de possibles améliorations pour avoir une carte plus accessible, pour des personnes atteintes de déficiences visuelles. On peut rappeler que cette série d’articles cible les personnes avec une cécité (des personnes aveugles) et la dyschromatopsie (le daltonien et l’achromatopsie). La carte est généralement produite en couleur L’utilisation […]
Cet article La déficience visuelle et les productions cartographiques | Partie 3 est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Utiliser le LIDAR dans la lutte contre les ICU
Publié: 25 October 2023, 12:12pm CEST par Tran
Cet article Utiliser le LIDAR dans la lutte contre les ICU est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
L’îlot de chaleur urbain (ICU) désigne une zone métropolitaine plus chaude que les zones rurales environnantes, due à l’énergie émanant des personnes, des véhicules et des bâtiments dans les grandes villes comme Paris ou New York. L’agglomération des constructions et les matériaux de construction, qui retiennent la chaleur, contribuent à cet effet. La chaleur résiduelle […]
Cet article Utiliser le LIDAR dans la lutte contre les ICU est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Overture Maps Foundation : premières données publiées
Publié: 24 October 2023, 6:56pm CEST par cboymond
Cet article Overture Maps Foundation : premières données publiées est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
En décembre dernier, une alliance entre Amazon Web Services, Meta, Microsoft et la société néerlandaise de cartographie TomTom a été créé. Ensemble, sous l’égide de la Fondation Linux, ils ont lancé l’Overture Maps Foundation (OMF). L’objectif : créer une source de données cartographiques ouvertes et accessibles à tous, capable de rivaliser avec Google Maps et Apple […]
Cet article Overture Maps Foundation : premières données publiées est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur Une carte de la répartition des espèces d’abeilles dans le monde pour mieux anticiper les changements relatifs au réchauffement climatique
Publié: 24 October 2023, 2:40pm CEST par LisaFontaine
Cet article Une carte de la répartition des espèces d’abeilles dans le monde pour mieux anticiper les changements relatifs au réchauffement climatique est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Par Lisa Fontaine En novembre 2020, une équipe internationale de chercheurs a réussi à créer la première carte précise de la répartition des espèces d’abeilles dans le monde. Publiée dans la revue Current Biology, elle présente une avancée significative dans la compréhension de la distribution des espèces d’abeilles à l’échelle mondiale. Pour réaliser cette carte, […]
Cet article Une carte de la répartition des espèces d’abeilles dans le monde pour mieux anticiper les changements relatifs au réchauffement climatique est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
-
sur ELAN : Plugin QGIS pour optimiser l’hydrologie urbaine
Publié: 24 October 2023, 9:35am CEST par Jacky Volpes
Dans le cadre du projet TONIC, l’INRAE a fait appel à Oslandia pour développer l’outil ELAN.
Les participants au projet : INRAE, INSA Lyon, UGA, eau Grand Sud-Ouest, agence de l’eau Rhône Méditérannée Corse, H2O’Lyon, OFB
TONIC s’inscrit dans le changement de paradigme sur la gestion des eaux usées et des eaux de pluie en milieu urbain et étudie différentes pratiques :
- développement d’infrastructures vertes (murs végétalisés, toits-jardins, arbres de rue, etc.) pour améliorer la qualité de l’air,
- soutenir le traitement des eaux usées,
- réduire le ruissellement des eaux pluviales,
- réduire la pollution de l’eau et améliorer la qualité de vie pour les résidents.
L’objectif de l’outil est d’accompagner les collectivités dans une gestion durable des eaux urbaines en leur proposant une méthodologie objective et opérationnelle pour aborder les questions de gestion décentralisée des eaux urbaines.
ELAN proposera plusieurs modules intervenant dans la création de différents scénarii permettant de qualifier la pertinence technico-économique des solutions envisagées.
Le premier volet de cet outil consiste, pour le traitement des eaux usées d’un nouveau quartier, à qualifier le choix d’un traitement local, ou de connexion au réseau voisin.
Le deuxième volet vise à répondre à la problématique des déversements (eaux de pluie et eaux usées) en milieu naturel lorsque les stations de traitement saturent.
Use case du volet 1 : comment connecter un nouveau quartier ?Un nouveau quartier n’a pas de réseau d’eaux usées.
ELAN permet de simuler les 2 scénarii suivants :
- raccordement du quartier au réseau centralisé
- création d’une station locale de traitement des eaux usées
Il sera possible pour chaque scénario d’évaluer l’impact sur les déversements, d’en chiffrer les coûts et les impacts environnementaux.
Le module Réseau, actuellement implémenté, permet de relier des sources à une station de traitement.
Plusieurs contraintes peuvent être spécifiées, le tracé utilisera les routes, le relief, le réseau existant…
L’optimisation se fait avec PgRouting, et permet d’attribuer à chaque pas vers la station de traitement un coût dépendant du terrain (est-ce qu’il faut monter, est-ce que l’on suit une route, etc.).
Le module Économique permettra de donner des ordres de grandeur du coût d’installation du réseau.
Use case volet 2 : comment limiter les déversements ?Le module réseau, actuellement implémenté, permet de détecter les bassins versants topologiques.
Une liste de points permet de définir ensuite des sous-bassins versants : la zone sur laquelle toute pluie tombée s’écoulera jusqu’au point défini.
Chacun de ces sous-bassins versants doit être caractérisé (longueur du réseau d’eau de pluie, pourcentage d’imperméabilité, etc.) via différentes métriques manuelles et automatiques.
Le module Réseau permet de simuler le réseau d’évacuation d’eau de pluie lorsque la donnée n’est pas disponible, afin d’en extraire les métriques de caractérisation des sous bassins versants.
Voici un exemple sur la commune de Ecully, après avoir caractérisé l’ensemble des sous bassins versants, et simulé la circulation d’eaux usées et d’eau de pluie sur une année.
La déconnexion d’un sous bassin versant du réseau centralisé d’eaux usées et de pluie peut alors être envisagé.
Les modules Réutilisation et Procédé de ELAN permettront alors de trouver un emplacement de traitement local des eaux, et de lui associer une filière adaptée. Ces modules sont liés au projet CARIBSAN.
Volume d’eau, par sous bassin versant, déversé par le déversoir d’orages
-
sur Graphab: Le logiciel de modélisation de réseaux écologiques
Publié: 23 October 2023, 2:36pm CEST par Maclean
Cet article Graphab: Le logiciel de modélisation de réseaux écologiques est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.
Dans un monde où l’Homme exerce une pression constante sur les habitats des espèces animales, Graphab s’érige comme un logiciel permettant la cartographie des réseaux écologiques et de leurs fragmentations. Pour cela, Les données en entrées sont des cartes d’occupation du sols, sur lesquelles des valeurs de résistance (définit selon la difficulté pour une espèce […]
Cet article Graphab: Le logiciel de modélisation de réseaux écologiques est apparu en premier sur Veille cartographique 2.0.